PFE Licence TAMMAL
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ENCADRE PAR
Pr Ilias KACIMI
Mai 2006
REMERCIEMENT
Je tiens en premier lieu remercier plus que vivement mon
encadrant Pr Ilias KACIMI qui a su, le long de ces mois de travail
ensemble, non seulement diriger mes tudes et mes recherches mais
surtout me transmettre sa passion de l'hydrologie.
Toute ma gratitude revient galement mes amis et mes collgues
qui ont toujours t l'coute de mes questions quelles qu'elles
soient.
Je souhaite aussi exprimer ma reconnaissance aux membres de la
bibliothque gnrale de la facult et la bibliothque du dpartement,
aussi je veux remercier chaleureusement les membres du centre
national de documentation qui m'ont accueillie plusieurs fois au
cours de ce mois et ont contribu la bonne marche de mon travail.
Je voudrais conclure en exprimant, encore une fois, ma sincre
gratitude vous, Monsieur KACIMI, pour avoir dirig mes travaux
pour quils aboutissent un succs.
Je vous remercie.
Rsum
Les mthodes de forage sont diverses et doivent tre adaptes au but poursuivi tors de la
ralisation d'un ouvrage dans un gisement d'eau minrale.
Le forage constitue la mthode d'approche directe des caractristiques d'un gisement que ce
soit pour lacquisition de donnes, o il s'agit alors de parfaire la connaissance d'un site ou que
ce soit pour l'exploitation d'un niveau identifi, quand il s'agit de prciser des conditions de
production.
Ainsi, si les techniques de forages mettre en oeuvre doivent tre tudies au cas par cas, la
conception d'un forage doit entrer dans la rflexion globale d'tude d'un gisement et le suivi de
l'opration doit faire lobjet d'une mthodologie prcise. Sous rserve d'une prise en compte
de ces deux conditions, le forage apportera des informations utiles sur le gisement et
lopration pourra ainsi tre valorise.
Mots cls
Hydrologie, forage, nappe, aquifre, formation poreuse, sondage,
dveloppement d'un forage, Marteau Font de Trou, massif filtrant.
BIBLIOGRAPHIE
Jean PIMIENTA
Hermann PLOTE
EQUIPEMENT DE FORAGE
WEBOGRAPHIE
o Pierre-Andr BOURQUE, Universit Laval, plante terre.
http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/eaux.souterraines.html
o Jacques BEAUCHAMP, UNIVERSITE DE PICARDIE JULES
VERNE, http://www.u-picardie.fr/~beaucham/mst/hydrogeo.htm
o La Direction de la Recherche et de la Planification de lEau
http://www.water.gov.ma/07publications/QUALITE00-01.pdf
Introduction lHydrologie
I. Dfinitions :
Hydrogologie :
Le terme d'hydrogologie est ancien. Cette science se rserve un domaine englobant le
sol et le sous-sol et les interactions de la gologie avec les eaux de surface; l'hydrologie
tant alors dfinie comme la science des eaux.
L'hydrogologie est la science des eaux souterraines. Elle a pour objet l'tude du rle
des matriaux constituant le sol et le sous-sol, la distribution, le mode de gisement, les
modalits de l'coulement et les proprits physico-chimiques de l'eau. Elle se proccupe
galement de l'exploitation (gologie applique) et de la conservation des ressources en
eaux souterraines (gestion de la ressource).
Le bassin hydrologique et hydrogologique :
Le bassin hydrologique est dlimit par les lignes de crtes topographiques isolant le
bassin versant d'un cours d'eau et de ses affluents. Il correspond en surface au bassin
hydrographique.
Le bassin hydrogologique correspond la partie souterraine du bassin hydrologique.
vaporation :
Chauffes par le soleil, les molcules superficielles de l'eau emmagasinent suffisamment
d'nergie pour se librer de l'attraction qui les lie entre elles, puis elles s'vaporent et
remontent dans l'atmosphre sous forme de vapeur invisible.
Transpiration :
Les feuilles des plantes dgagent aussi de la vapeur d'eau par phnomne de transpiration.
Une plante en croissance perd ainsi chaque jour de 5 10 fois la quantit d'eau qu'elle
peut contenir.
Condensation :
Durant son ascension dans l'atmosphre, la vapeur d'eau se refroidit et parfois se
condense gnralement autour de minuscules particules de poussire dans l'atmosphre.
En se condensant, elle redevient liquide ou passe directement l'tat solide (glace, grle
ou neige). Ces particules d'eau s'assemblent pour former des nuages.
Prcipitation :
Les prcipitations sous forme de pluie, de neige et de grle proviennent des nuages. Ces
derniers tournent autour de la Terre grce l'action des courants d'air. Par exemple,
lorsqu'ils s'lvent au-dessus de chanes de montagnes, les nuages se refroidissent
davantage et sont tellement saturs de gouttelettes d'eau que ces dernires commencent
tomber en pluie, en grle ou en neige, selon la temprature de l'air ambiant.
Ruissellement :
La pluie ou la fonte des neiges excessives peuvent produire un coulement de surface vers
les ruisseaux et les fosss. Le ruissellement est l'coulement d'eau que l'on peut voir dans
les ruisseaux, les lacs et les cours d'eau lorsque l'eau emmagasine dans le bassin s'en
coule.
Percolation :
Une partie des prcipitations et de l'eau provenant de la fonte des neiges descend, percole,
ou s'infiltre dans des fissures, des joints et des pores dans le sol et la roche jusqu' ce
qu'elle atteigne la surface de saturation pour devenir de l'eau souterraine.
Eau souterraine :
L'eau souterraine est retenue dans des fissures et des pores. Selon la gologie de la rgion,
elle va alimenter les cours d'eau. L'eau souterraine peut tre puise au moyen de puits.
Parfois trs vieille, elle peut tre reste au mme endroit pendant des milliers d'annes
(eau fossile).
Surface de saturation :
Il s'agit du niveau qu'atteindra l'eau dans un puits peu profond (voir chapitre suivant).
III.Quelques chiffres
A. Plante bleue (voir tableau):
Rserves
Volume en mio m3
in %
Ocans
Eaux souterraines sales
Eaux souterraines douces
Humidit du sol
1'338'000
12'870
10'530
16.5
96.5
0.94
0.76
0.001
24'364.1
85.4
91
11.5
2.1
1.1
12.9
1.766
0.006
0.007
0.0008
0.0002
0.0001
0.001
Total
1'385'984.6
100
1 942
1 942
5 392
426
4 966
7 759
423
1 149
4 989
74
1 124
47 446
28 041
1 201
1 575
5 988
4 936
3 542
2 163
35 775
23 744
12 031
6 196
251
4 345
1 600
62 081
5 836
3 535
50 051
80
1 177
1 402
42 455
1 048
12 581
11 326
15 473
2 027
2004*
2 311
2 311
5 465
438
5 027
8 798
472
1 180
4 881
1 052
1 213
50 671
29 852
1 566
1 471
6 081
5 396
3 858
2 447
33 189
20 307
12 882
6 498
88
4 630
1 780
64 066
6 310
3 826
51 088
91
1 192
1 559
46 345
1 347
14 186
12 153
16 530
2 129
Variation en %
19,0
19,0
1,4
2,8
1,2
13,4
11,6
2,7
-2,2
1321,6
7,9
6,8
6,5
30,4
-6,6
1,6
9,3
8,9
13,1
-7,2
-14,5
7,1
4,9
-64,9
6,6
11,3
3,2
8,1
8,2
2,1
13,8
1,3
11,2
9,2
28,5
12,8
7,3
6,8
5,0
Rabat-Sal-Zemmour-Zaer
Khmisset
Rabat - Skhirate -Tmara
Doukala-Abda
El Jadida
Safi
Tadla - Azilal
Azilal
Bni Mellal
Mekns - Tafilalet
Errachidia
Ifrane
Khnifra
Mekns-El Menzeh
Al Ismailia
El Hajeb
Fs - Boulemane
Boulemane
Fs
Zouagha My Yacoub
Sefrou
Taza - Al Hocema - Taounate
Al Hocema
Taounate
Taza
Tanger - Ttouan
Chefchaouen
Larache
Tanger - Assilah
Ttouan
160 399
7 546
152 853
104 529
91 371
13 158
26 970
2 957
24 013
31 150
8 460
4 043
6 400
5 531
5 270
1 446
59 938
1 525
52 825
686
4 902
16 128
5 288
4 818
6 022
87 684
3 010
12 077
41 105
31 492
164 667
7 759
156 908
108 001
94 163
13 838
27 492
2 947
24 545
30 448
9 000
4 301
6 603
4 747
4 492
1 305
56 790
1 550
49 555
950
4 735
16 513
5 474
5 338
5 701
88 251
2 988
12 602
42 715
29 946
2,7
2,8
2,7
3,3
3,1
5,2
1,9
-0,3
2,2
-2,3
6,4
6,4
3,2
-14,2
-14,8
-9,8
-5,3
1,6
-6,2
38,5
-3,4
2,4
3,5
10,8
-5,3
0,6
-0,7
4,3
3,9
-4,9
Total
695 844
709 505
2,0
PARTIE I
Leau dans son milieu naturel
Chapitre I :
Modes de gisement des eaux
I. Introduction
A. Cycle de leau
L'nergie solaire provoque l'vaporation de l'eau qui passe de l'tat liquide l'tat gazeux dans
l'atmosphre ( pression atmosphrique), la gravit provoque la chute des prcipitations (eau
condense liquide (pluie) ou solide (glace et neige) et l'coulement des nappes ou des glaciers
sont les moteurs des mouvements de l'eau au niveau de l'hydrosphre. L'eau dcrit ainsi un
cycle dans la mesure o la quantit d'eau de l'hydrosphre est quasiment fixe, aucune eau ne
s'chappe vers le haut de l'atmosphre (gaz trop lourd, attir par la gravit terrestre) et aucune
eau ne se mlange la lithosphre (ce qui est certainement faux, mais on peut imaginer que
cette eau mlange aux roches du manteau pourra un jour revenir la surface).
Le cycle concerne donc plus particulirement les tats successifs de l'eau dans l'hydrosphre:
l'tat gazeux (vapeur d'eau), liquide (gouttelettes d'eau) ou solide (nuages de glace qui nous
apparaissent fins et tirs et blancs brillant), l'eau est en suspension dans l'atmosphre basse ou
troposphre.
B. Le bilan hydrologique
Le bilan annuel hydrologique d'un bassin est exprim de la faon la plus gnrale par la
formule:
P=prcipitations
Q=dbit des rivires ou ruissellement
E=vapotranspiration
P=Q+E+IR
I=infiltration et R=variations des
rserves)
Sur une longue priode (moyenne sur plusieurs annes) on nglige les rserves.
Exemple : Bilan hydrologique (moyenne sur 20 ans Rennes)
Frange capillaire :
Un phnomne qui se prsente entre les deux zones et qui a du l'ascension capillaire de
l'eau dans les petits conduits, la monte de l'eau est due l'attraction exerce par les
parois sur ces molcules.
Zone d'aration :
On distingue classiquement trois parties dans cette zone : les eaux du sol la surface, la
rgion intermdiaire des eaux pelliculaires, et au fond les eaux capillaires de la
frange capillaire. Cette zone est parcourue par des infiltrations qui descendent
alimenter les rserves, tandis que dans l'autre sens la vapeur d'eau provenant des pertes
par vaporation doit la traverser pour rejoindre l'atmosphre (figure 5).
1. Aquif
re et
zone de
saturation
a) Aquifre
Un aquifre est une couche gologique (roche magmatique ou mtamorphique fissure ou
roche sdimentaire poreuse ou fissure) de roches permables comportant une zone sature
suffisamment conductrice d'eau souterraine pour permettre l'coulement significatif d'une
nappe souterraine et le captage de quantit d'eau apprciable. L'aquifre est homogne quand il
a une permabilit d'interstices (sables, graviers); la vitesse de percolation y est lente. Il est
htrogne avec une permabilit de fissures (granite, calcaire karstique); la vitesse de
percolation est plus rapide.
L'eau contenue formant une nappe ou nappe aquifre. Les nappes phratiques sont les
nappes superficielles accessibles par des puits. Les nappes profondes ne sont accessibles que
par des forages coteux.
b) Zone de saturation
Sa limite suprieure est la surface de saturation. La limite infrieure est moins nette. Il
n'existe probablement plus aucun pore dans les roches au-del de 10000 mtres, mais il y a
un passage continu depuis les eaux remplissant les pores des roches solides jusqu' celles
incluses dans les magmas volcaniques en fusion.
Selon certains calculs, le volume total des eaux souterraines correspondrait celui d'une
couche ininterrompu autour de la terre paisse d'une centaine de mtres. Celles-ci
reprsentent par consquent une rserve extrmement considrable. Mais en ralit ces
normes volumes d'eau ne sont que partiellement utilisables et ils restent inaccessibles en
plusieurs des rgions.
Il y a d'ailleurs lieu de faire des distinctions dans la zone de saturation. Les rgions
profondes sont en effet occupes par de l'eau stagnante, qui finit gnralement par tre
beaucoup plus sale que l'eau de mer. Ce sont celles que rencontrent les grands sondages
ptroliers. Seules, les parties superficielles de la zone de saturation sont rnoves par une
circulation lente, qui finit par lessiver les sels dissous. On peut parler d'une zone de
lessivage. C'est la seule qui prsente un intrt pratique et souvent une faible partie seule ment de son eau est utilisable.
Chapitre II :
Porosit et permabilit des roches aquifres
L'eau qui arrive dans le sous-sol s'y accumule et y circule. Deux paramtres mesurent ces deux
aspects:La porosit et la permabilit.
1. Classification
Il existe videmment un passage continu entre les sables et les argiles, les mlanges
intermdiaires pouvant tre appels des limons. En dfinitive, on adopte souvent la
terminologie suivante base sur le diamtre des lments constitutifs, plus ou moins
arbitrairement assimils des sphres :
Les marnes sont des argiles calcaires, dont la teneur en carbonate de calcium est gale
ou suprieure 15 %.
Les sables, les argiles et les marnes peuvent se rencontrer en couches homognes de grande
extension. Les alluvions sont des mlanges htrognes de sable et d'argile, dont il est
difficile de prvoir la nature, et faible distance d'un captage tabli dans du sable, un
nouveau forage pourra trs bien ne trouver que de largile. D'une manire gnrale, l'argile
est plus commune que le sable, et surtout que les cailloutis
(1) Sables
A l'aide d'une simple loupe, on peut dj voir clairement les grains de sable, si l'on a
d'abord pris la prcaution de les frotter dans la paume de la main, pour les dcoller les uns
des autres. On remarque alors les formes arrondies aux angles mousss des petits cristaux
de quartz, mats ou transparents.
La porosit dpend d'abord de l'isomtrie de ces grains plus ou moins sphriques. Un coup
d'il sur la figure 8 suffit en effet pour se rendre compte que la porosit est plus grande
quand les grains sont de tailles voisines que lorsque des petits grains ou les particules
argileuses remplissent les espaces entre les gros. On procde la granulomtrie des sables
en les faisant passer a travers une colonne de tamis mailles dcroissantes. Les rsultats
sont presque toujours donns sous forme de courbes cumulatives. C'est la meilleure
reprsentation ; encore faut il savoir les utiliser, car on peut en tirer u n e g ra n d e
quantit d'informations.
Les ouvertures des tamis figurent en abscisses, tandis qu'un ordonnes on reporte les
poids retenus par chacun d'eux, calculs en pourcentage du poids total. On adopte presque
Dans le cas d'un sable isomtrique, dont les diamtres de l'ensemble des grains
varient entre deux abscisses voisines, la courbe cumulative prsente une inflexion
accentue, la branche inflchie se rapprochant d'autant plus de la verticale que l'isomtrie
est meilleure. Quand les diamtres des grains sont trs diffrents au contraire, la courbe
est plus rgulirement incline. On dit que le sable est dispers. La pente diminue quand
la dispersion augmente (la figure 9).
Il est possible de dfinir la pente de ces courbes par des coefficients numriques. Le
coefficient d'uniformit dAllen Hazen, C U, est le rapport entre le diamtre des grains
correspondant 60 % de l'chantillon analys, soit D 60, et le diamtre D10 de celui
correspondant 10 % :
CU =
D60
D10
dM
, dM tant le
dm
diamtre maximal des grains et dm leur diamtre minimal. Le troisime indice, ou indice de
facis, est le produit NG, avec N = n + 1.
On peut remarquer aussi que les inflexions des courbes cumulatives correspondent des
stocks de particules dont le diamtre est donn par l'abscisse correspondante. Pour passer une
courbe de frquence on considre la diffrence dx entre les mailles de deux tamis successifs,
soit dm le rsidu d'un tamis :
y=
dm
dx
Si dx tend vers 0, y devient une fonction drive de x ; la courbe de frquence est donc la
drive de la courbe cumulative construite exprimentalement partir d'un nombre limit de
tamis. En appelant mode un maximum sur cette courbe de frquence, on distingue des sables
unimodaux et bimodaux. Il existe maintenant un ensemble de paramtres numriques
caractrisant compltement un sable, et toujours calculs partir de sa simple analyse
granulomtrique.
L'isomtrie d'une roche meuble est troitement lie son mode de sdimentation. Il s'ensuit que
les caractristiques d'un sable, et mme d'une faon plus gnrale le pourcentage de sable
contenu dans un complexe argilo-sableux doivent pouvoir tre prvus dans une certaine mesure
par un gologue form aux mthodes modernes de prospection, qui donnent justement une
large place l'analyse granulomtrique pour reconstituer les conditions de dpt des sdiments.
Les sables littoraux sont plus isomtriques, les vagues tant des phnomnes rguliers.
Quant au sable dunaire, il est fin, car le vent ne peut emporter les gros lments, et il est
presque toujours isomtrique. Voici quelques valeurs numriques moyennes de porosit,
toujours d'aprs H. Schoelier :
Sable littoral
Dunaire
Fluviatile
: 23 31 %
: 23 35 %
: 13 30 %
l'arrangement
des
grains entre eux. Les sables peuvent en effet tre tasss par les pressions supportes. La figure
10 montre deux modes d'arrangement de cercles de mme diamtre dans un plan, mais il en
existe six au total quand il s'agit de sphres. Elle suffit en tous cas faire comprendre comment
un assemblage peut tre plus ou moins compact, mme s'il n'est pas compos de grains
parfaitement sphriques. Cela signifie dans la pratique que les sables tasss par le poids des
terrains sus-jacents, traverss en profondeur par un forage, pourront avoir une porosit plus
faible que ceux trouvs en surface.
Les formes des grains de sable ont galement une influence sur la porosit, car ceux-ci ne
sont pas toujours arrondis comme des sphres ayant un diamtre mesurable, comme nous
l'avons suppos ; mais il existe aussi des grains allongs. On trouve en gnral un pourcentage
plus lev de ces grains en amont des bassins de sdimentation, leur forme les rendant moins
transportables. Quand le pourcentage de grains allongs est lev, la porosit peut tre plus
faible, et elle est susceptible de diminuer davantage avec les pressions supportes si tous les
grains se sont orients paralllement, dans le sens de leur grand axe.
Comme rsum, on se rend compte en que les sables contiennent des rserves d'eau trs
considrables. Une porosit moyenne de 25 % reprsente en effet le quart du volume total de la
roche mouille, et on voit en se rfrant aux tableaux prcdents que beaucoup de sables ont
des porosits encore suprieures. Soit alors une couche sableuse paisse de 50 m, si la surface
de saturation passe 10 m de profondeur, cela laisse une hauteur de 40 m sature d'eau. Avec
une porosit de 25 % chaque hectare d'un tel terrain renferme 100 000 mtres cubes d'eau.
(2) Argiles.
Souvent, il faut effectuer des captages dans des sables contenant de l'argile, en gnral les
roches meubles sont des complexes sablo-argileux et toutes les combinaisons peuvent exister
dans la nature. C'est la courbe granulomtrique qui montre a avec prcision la proportion de
particules infrieures 0.05 mm contenues dans un mlange sablo-argileux, car il est toujours
possible d'effectuer une analyse granulomtrique. Les tamis ne servent plus pour la fraction
argileuse, mais dans les laboratoires spcialiss on procde par dcantation dans l'eau, la
vitesse de chute des particules tant fonction de leurs diamtres.
sondage rencontrera dans la zone de saturation un banc calcaire inter-stratifi avec des marnes
impermables (fig. 11).
Suivant leur nature, les calcaires peuvent prsenter deux types de porosit :
(a) Porosit d pores :
Les calcaires tendres comme la craie, sont constitus de grains de petite taille, mal ciments, et
forment cette poussire blanche apparaissant la cassure. Ils laissent par consquent subsister
de nombreux vides entre eux, et la porosit rappelle beaucoup celle des sables et peut atteindre
20, 30 ou mme 50 %.
(b) Porosit de fissures :
Les calcaires compacts renferment alors de l'eau dans leurs fissures. En effet les calcaires se
sont toujours sdiments en couches superposes, spares par des joints de stratification, et
chaque couche est divise perpendiculairement ces joints par des diaclase. Certains
contiennent en outre des restes fossiliss de coquilles souvent disposs en lits et donnant
naissance d'autres fissures, d'autant mieux que les fossiles disparaissent parfois par
dissolution, laissant des vides communiquants.
La porosit de fissure est irrgulire, et n'est pas mesurable au laboratoire sur un
chantillon. On peut donc estimer la porosit de fissure en examinant un affleurement, de
prfrence une carrire, bien qu'elle soit alatoire l'emplacement prcis choisi pour un forage.
A vrai dire les calcaires sont toujours fissurs, mais dans ceux qui sont friables, o
justement la porosit de pores est leve, les fissures sont colmates. La porosit de fissures
caractristique des roches dures est donc plus ou moins inverse de la porosit de pores, et en
dfinitive tous les calcaires sont poreux.
(2) Grs
Les grs forment gnralement comme les calcaires des couches continues, horizontales ou
plisses, soit trs paisses, soit plus minces et alternant alors avec des argiles ou des marnes.
Ce sont des grains de sable lis entre eux par un ciment, calcaire, argileux ou siliceux. Ils
prsentent donc une porosit de pores dpendant du degr de la cimentation. Les sables
peuvent passer insensiblement et progressivement des grs, suivant le dveloppement et la
nature de la cimentation. Quand la cimentation calcaire ou siliceuse est totale, la porosit de
pore disparat pratiquement, mais alors la roche, trs rigide, prsente des cassures et il existe
une porosit de fissures. La porosit moyenne des grs varie entre 5 et 15 %. Les quartzites
sont forms par un assemblage compact de petits cristaux de quartz. Ils sont donc aussi durs
que du quartz massif, c'est--dire plus durs que l'acier et par consquent trs difficiles forer.
Les gneiss ont une porosit de fissures assez analogue celle des grs ciment siliceux.
L'emplacement des zones les plus fissures, qui ont donn prise l'rosion, est souvent marqu
par des vallonnements. La porosit est plus leve aussi dans les rgions trs failles. Les
anatexites ont une porosit souvent comparable celle des vieux granits.
La porosit des micaschistes augmente normalement avec le degr de mtamorphisme et
elle peut tre leve.
Les laves poreuses ont une porosit de pores cause de leurs bulles d'air ; celle-ci peut
atteindre 11 %.
Q(m3/s) =
K(m/s).A(m2). h/l
h/l est la perte de
charge par
appele
hydraulique
unit de longueur,
encore gradient
i:
Q = K. A. i
La vitesse de filtration V est
rapport de la quantit d'eau
une seconde sur la surface A.
galement le produit du
de permabilit par le
hydraulique:
gale au
passant en
C'est
coefficient
gradient
En rsum il apparat que ce coefficient peut dpasser 10 litres/seconde par m 2 dans les
cailloutis, de 1 0,1 en moyenne dans les sables, et que sa valeur est trs faible dans les argiles.
Pour les roches consolides, les valeurs sont beaucoup plus irrgulires. Par exemple,
toujours d'aprs H. Schoeller, pour la craie, A varie entre 0,56 et 5,6 litres/seconde par m2.
Dans les calcaires durs, fissurs, il peut aller de 103 10 litres/seconde par m2.
D'une manire assez gnrale la permabilit des roches varie en raison inverse de leur
porosit. Elle est leve dans les roches fissures, o la porosit est plus faible que lorsqu'il
s'agit d'une porosit de pores, et elle devient presque nulle dans les argiles forte porosit.
Ces trois conditions sont suffisantes et chacune est ncessaire. Il est rarement
indispensable en particulier de s'inquiter de ce qui se passe en dehors du primtre
circonscrivant immdiatement l'emplacement choisi.
1 Donc, avant d'entreprendre un captage, il y a trois donnes connatre : la profondeur de la
surface de saturation, la porosit et la permabilit des roches.
Ces les trois points sont a vrifier pour russir l'implantation des captages.
C'est l'tude gologique traditionnelle qui renseigne sur la lithologie des lieux, et les indications
concernant la profondeur de la surface de saturation, variable suivant le climat, le relief et la
nature du terrain.
Chapitre III
Prospection: dtection de la zone de saturation
I. Prospection hydrogologique
A. Cartographie par l'inventaire des captages existants.
L'coulement des eaux souterraines peut tre reprsent cartographiquement. Le procd est
utilis pour les cartes dites hydrogologiques (figure 14). Ce qui peut apparatre sur une
projection plane c'est justement la surface de saturation, avec ses dformations et ses pentes
irrgulires rsultant de l'coulement. On les reprsente en courbes de niveaux.
La profondeur laquelle se trouve l'eau dans chaque captage doit tre mesure en mme
temps que l'altitude de son orifice. L'altitude peut tre dtermine un ou deux mtres prs, en
situant avec exactitude l'emplacement des captages sur un fond topographique au 1/50000 en
courbes de niveaux, quand celui-ci existe. L o il n'existe pas, le prospecteur doit procder
avec un altimtre
toujours
s'il
en
en est de
des
cas
petits lacs
d'eaux
la surface
altitude
Pour une description plus prcise des relations entre le ruissellement de surface et
l'coulement souterrain, il faut suivre la surface de saturation entre les rivires, deux cas
peuvent se prsenter (fig. 16). En gnral la rivire draine les eaux souterraines de son bassin
versant ; L'coulement souterrain converge par consquent vers elle, et la pente rsultant de ce
mouvement fait que la surface de saturation s'lve de chaque ct de son lit. La valle
gographique correspond une valle de la surface de saturation, reprsente par une concavit
de ses courbes de niveaux.
Quand une rivire issue d'un bassin versant pluvieux traverse une rgion aride avant
d'atteindre la mer, elle peut perdre de l'eau dans ce parcours. Cette eau va alimenter les rserves
souterraines, et la surface de saturation descend de chaque ct de son lit ; les courbes de
niveaux prsentent une convexit cet endroit.
Les sources sont les affleurements des eaux souterraines. Elles se trouvent l o une
dpression naturelle forme un regard donnant accs aux terrains saturs. On les rencontre donc
sur les flancs ou au fond des valles encaisses, ou encore la base des falaises. Ce sont
souvent les exutoires de nappes suspendues.
PARTIE II
LES OUVRAGES
HYDRAULIQUES
Chapitre I:
PUITS ET FORAGES
I. Introduction
L'eau tant indispensable, on est tent de s'en procurer n'importe quelle condition. C'est
ainsi que bien des captages d'eau souterraine ont t excuts sans tenir compte de la
rentabilit. L'eau souterraine devrait toujours tre considre comme un minerai, au mme titre
que n'importe quelle autre matire premire du sous-sol. C'est le cas de rappeler la dfinition du
minerai : Toute substance minrale susceptible d'tre exploite avec profit.
Une couche aquifre peut tre ou non un minerai suivant l'usage auquel est destin son
eau. Pour l'agriculture ou l'levage (culture irrigue et alimentation animale) et pour les
utilisations industrielles, son prix de revient est un des lments du bilan, et un gisement donn
d'eau souterraine peut convenir une industrie au chiffre d'affaires lev tout en s'avrant
impropre aux besoins de l'agriculture fournissant des produits bon march. Mais quand il s'agit
d'eau usage domestique, la rentabilit n'entre pas toujours en ligne de compte. C'est surtout
dans ce domaine qu'il ne faudrait pas se contenter de faire un captage n'importe comment, alors
qu'il pourrait tre possible de trouver une solution rationnelle.
En ralit l'eau encore incluse dans les pores des roches n'est qu'une ressource potentielle. Ce
qui compte, c'est celle qui dbouche l'orifice suprieur du captage. Il dpend donc de celui-ci
que l'eau soit utilisable ou non. Pour tre russi, un captage doit tre adapt la fois aux
conditions naturelles du gisement et aux besoins de la consommation. On doit considrer, pour
un dbit donn, d'une part l'amortissement des installations et, d'autre part, la force motrice
ncessaire au pompage. Et il faut tenir compte dans le calcul de l'amortissement que l'existence
de l'ouvrage est limite dans la plupart des cas par la corrosion souterraine, les incrustations et
les colmatages.
Il est difficile de ne pas voquer ici le paradoxe des zones arides, pour lesquelles l'eau
souterraine peut tre particulirement prcieuse. La construction des captages y est
spcialement onreuse cause de la profondeur de la surface de saturation et des difficults
d'accs, et les frais de pompage sont levs, tandis que le pouvoir d'achat est faible.
Une fois atteinte la zone de saturation, il devient ncessaire d'puiser les infiltrations pour
maintenir le chantier sec. Il faut continuer creuser 5 ou 6 m pour placer le revtement filtrant,
qui est perc d'orifices (fig.18). Dans les terrains
friables, les barbacanes sont petites et rapproches ;
elles peuvent tre plus grandes au contact de roches
ayant une meilleure tenue. Si le procd de
construction le permet, il peut tre intressant de
couler du gravier dans l'espace annulaire entre le
terrain naturel et le revtement filtrant.
3. Puits rayonnants.
Puisque l'intrt du puits rside dans la dimension de sa surface filtrante, particulirement
utile quand l'paisseur de la nappe captable est limite, il est souhaitable de dvelopper cette
surface. On y parvenait dans les temps anciens, au Proche Orient, en creusant manuellement au
fonds des puits des galeries souterraines horizontales ou faiblement remontantes, pntrant
dans la couche aquifre sur une longue distance. C'tait videmment un travail, trs dangereux.
Les diamtres des forages sont limits parce que leur largissement entrane une augmentation
du poids et du prix des tubes et des crpines, qui n'est pas compense par un accroissement correspondant du dbit.
Au cours des chapitres suivants on va aborder les techniques et mthodes de foration et aussi
comment quiper et dvelopper un sondage hydrologique.
Chapitre II :
TECHNIQUES DE FORAGE
I. Equipements de foration
A. Les sondeuses percussion.
Les sondeuses percussion (Photo1) sont des appareils rustiques bien adapts la
recherche de l'eau souterraine et convenant tout particulirement au forage des roches
consolides. Ils sont d'un maniement plus dlicat dans les
Photo1: sondeuses percussion
roches meubles et les alluvions.
Le
principe
consiste
tuellement la recherche de l'eau souterraine est suspendu par un cble. Par l'intermdiaire d'un
sabot celui-ci est reli un deuxime lment de cble, dont l'autre extrmit est fixe une
manivelle. Les sondeuses plus importantes n'emploient ce systme que pour la confection de
l'avant trou. Elles utilisent ensuite un balancier qui peut tre remplac par un simple
excentrique. L'efficacit de la mthode est base sur l'lasticit du cble, qui est normalement
en fils d'acier. Quand sa longueur est faible, au dbut du forage, on peut le remplacer par un
cble de manille plus lastique, mais certains appareils possdent une poulie de renvoi monte
sur amortisseurs, permettant d'employer ds le dbut le cble d'acier. La suspension par cble
laisse la possibilit de faire tourner facilement le trpan au fond du trou, ce qui l'empche de
frapper toujours au mme point et favorise un broyage rgulier de la roche.
Signalons que le systme percussion a t perfectionn en vue d'atteindre des
profondeurs de 1 000 1 500 m, mais les appareils grande puissance sont rarement utiliss
pour les captages d'eau. Avec le procd canadien, le trpan n'est plus suspendu un cble,
mais il est reli un train de tige par l'intermdiaire d'un balancier. Les chocs du trpan au fond
du trou sont isols par une coulisse, qui lche l'outil au point haut et le rattrape aprs sa chute.
L'inconvnient est qu'il faut dvisser et revisser toutes les tiges pour sortir l'outil et le
redescendre. Pour pallier cet inconvnient, le procd dit battage rapide fait appel une
injection d'eau ou de boue sous pression. Au moyen d'une pompe adjointe la sondeuse,
l'injection est envoye dans la colonne de tiges creuses jusqu' un trpan spcial comprenant
des orifices latraux ou vents. L'eau ou la boue remonte la surface autour des tiges en
entranant les dblais avec eux. Comme il n'est plus possible de suspendre le trpan une
coulisse, puisqu'il faut mnager un passage pour l'injection, c'est l'ensemble du train de tiges
rendu solidaire du trpan qui est suspendu au balancier par des amortisseurs ressorts.
L'outil ou trpan est suspendu un chevalet ou un mat, analogues ceux des sondeuses
percussion, par l'intermdiaire d'un train de tiges auquel une table de rotation communique un
mouvement giratoire, mais c'est le poids du train de tiges qui exerce sur l'outil la pression
ncessaire son avancement. La boue est injecte l'intrieur de ces tiges creuses au moyen
d'une tte d'injection solidaire d'une pompe et comportant par consquent une partie fixe, les
deux pices matresses de la machine sont la table de rotation et la tte d'injection.
Les boues sont des suspensions d'argiles dans l'eau, auxquelles on peut
ajouter des substances en poudre et des produits chimiques, liquides.
L'argile est broye, crible, puis mlange l'eau avec un batteur
mcanique. On peut aider l'homognisation l'aide de la pompe de
la sondeuse. On laisse la suspension s'hydrater plusieurs jours, puis on
la dilue la demande.
La viscosit est la proprit essentielle de la boue, lui permettant d'vacuer les dblais et de
consolider le trou du forage. Elle doit tre suffisante pour que les petites particules vacuer
soient maintenues en suspension et pour que la boue puisse rester applique aux parois. Mais
une viscosit trop forte empcherait ensuite l'puration par dcantation des particules la
surface du sol, avant la reprise par la pompe.
D. Le trpan
Le trpan constitue la pice essentielle. Il est compos de deux lments assembls par un pas
de vis : une longue tige servant de lest et l'outil proprement dit, en
acier massif forg. Son extrmit peut prsenter une section droite en
I ou tre pointue. Les parties latrales circulaires assurent la forme
du trou. La panoplie est complte par des trpans excentrs, lests
de manire se tenir verticaux. Ils sont ncessaires pour viter les
pertes de diamtre risquant de coincer l'outil, et ils permettent
ventuellement de travailler sous une colonne de tubage pour
faciliter sa descente (Photo4).
Cette slection se base sur des considrations non seulement techniques lies la gologie, la
gomtrie de l'ouvrage et la quantit d'information acqurir, mais galement scuritaires
concernant l'ouvrage mais aussi la ressource, et bien sr financires.
La ralisation d'un forage dans un gisement ncessite une programmation rigoureuse compte tenu
des aspects suivants :
s'agissant d'une action sur le sous-sol, elle constitue un risque pour le milieu souterrain et
pour les diffrentes entits gologiques concernes par la foration
s'agissant d'une action ayant un objectif technique dtermin et reprsentant un cot en
gnral non ngligeable
a) Principe
Cette mthode de forage utilise la percussion assortie d'une pousse sur
rouai qui se trouve lui mme en rotation. L'nergie utilise pour
actionner cet outillage est l'air comprim haute pression (10-25
bars). C'est un procd trs intressant en recherche hydrogologique
et principalement en terrains durs.
Un marteau pneumatique (Photo6) quip de taillants est fix la base
d'un train de tiges et anim en percussion par envoi d'air comprim
dans la ligne de sonde, d'o le nom de "marteau fond de trou" (fig.21).
Photo6: Partie taillante du MTF
b) Avantages
c) Inconvnients
occultant des venues de gaz. La confirmation de la qualit du fluide (eau et gaz) d'un
niveau producteur doit frquemment tre ralise par pompage associ ;
Interprtation dlicate du niveau de production d'un horizon reconnu (dbit) par mesure en
soufflage (air lift) l'aide de lquipement de foration Les donnes obtenues en foration
MFT, quant aux dbits des horizons traverss, doivent tre prises en compte avec rserve.
Il convient de considrer que les dbits obtenus en fonction lair sont toujours
optimistes ;
Procd peu adapt dans les terrains non consolids ou plastiques ;
Risque de formation de bouchons de cuttings, ncessitant de frquents nettoyages du trou
par soufflage. Ce phnomne n'existe pas lorsque l'ouvrage est totalement sec ou lorsque
le dbit des niveaux producteurs est suffisant pour permettre un bon nettoyage par
circulation ;
Ncessit d'utilisation de compresseurs trs puissants voire de surpresseurs en cas de
foration sous des hauteurs d'eau importantes.
Mauvaise identification de chaque niveau producteur en cours de foration, le fluide
recueilli en tte d'ouvrage intgrant lensemble des horizons traverss.
Il convient de noter que la foration MFT l'air est parfois couple l'emploi de mousse
de forage (injecte dans le circuit d'air) pour favoriser la tenue des parois et/ou la
remonte des cuttings. S'agissant d'un contexte eau minrale , le choix d'une mousse
"inerte" doit tre une proccupation pour l'opration.
a) Principe
la mme technique que celle du MFT "classique" expose ci-avant, cette mthode concerne la mise
en place d'un tubage des parois du trou au fur et
mesure de sa foration. Elle met en oeuvre un taillant
pilote avec alseur excentrique qui permet de forer des
trous d'un diamtre lgrement suprieur au diamtre
extrieur des tubes. Le tubage est ainsi enfonc
progressivement la suite de dalseur sous reflet de
son propre poids et de l'nergie de percussion du
marteau. Les tubes sont solidariss entre eux soit par
soudure, soit par filetage.
b) Avantages
Possibilit d'utiliser une foration air dans un contexte gologique peu stable ;
c) Inconvnients
l'exception de la foration dans les terrains non consolids, cette mthode prsente les mmes
inconvnients que celle du MFT classique
a) Principe
La mthode de foration rotary utilise un outil (trpan) mont au bout d'une ligne de sonde (tiges
visses les unes aux autres), anim d'un mouvement de rotation de vitesse variable et d'un
mouvement de translation verticale sous reflet d'une
partie du poids de la ligne de sonde ou d'une pression
hydraulique.
b) Avantages
La profondeur du forage peut tre trs importante, la foration
n'est pas perturbe par les terrains peu stables ou plastiques, sous
rserve de l'utilisation d'un fluide de forage adapt.
Ce systme permet un bon contrle des paramtres de forage (poids de loutil, vitesse de rotation,
qualit de la boue, dbit d'injection de la boue) en fonction des terrains traverser.
Le forage au rotary entrane une consolidation des parois en terrains meubles par dpt d'un
cake.
c) Inconvnients
Ncessit d'un fluide de forage qui ne permet pas d'observation directe de la qualit des
eaux des formations traverses ;
Colmatage possible des formations aquifres par utilisation de certaines boues (bentonite) ;
Difficult d'observation des cutting, la prsence de tamis vibrants en circuit retour diminue
sensiblement cet inconvnient
a) Principe
Cette mthode de foration diffre des mthodes
prcdentes par une circulation du fluide (boue,
eau ou air) dans l'espace annulaire (entre la
formation et les tiges) avec remonte des cuttings
par l'intrieur du train de tiges. Il existe
galement des tiges double parois qui assurent
linjection et la remonte du fluide par
lintermdiaire des seules tiges (Photo8).
Photo8:Tiges a double parois
b) Avantages
Information gologique plus prcise et quasi instantane. Les cuttings recueillis en surface
proviennent du seul fond du trou sans mlange avec des cuttings provenant ventuellement
de lrosion du trou au cours de la remonte ;
Information gologique continue. La traverse de zones fissures, fractures ou
caverneuses, se traduit assez souvent par des pertes partielles (ou totales) de fluide de
circulation (air, eau, boue) dans les techniques de foration circulation directe. La
remonte des cuttings par le train de tiges diminue fortement les risques de pertes de fluide
et de cuttings ainsi que les ventuels colmatages ou contamination des aquifres traverss ;
Meilleure individualisation des arrives successives de fluide en cours de foration. Seul le
niveau en cours de foration est test au moment du passage de l'outil les mlanges avec
des niveaux suprieurs sont trs rduits.
c) Inconvnients
Prsence d'un fluide de forage et de risque de colmatage (comme la circulation directe). S'agissant
d'une reconnaissance de niveaux producteurs au moment de sa foration, le suivi d'un chantier en
circulation inverse ncessite un contrle continu et des prises de dcision adquates pour
caractriser les diffrents niveaux (arrt de foration et circulation ou pompage ds observation
particulire). Il existe un risque d'occulter des informations importantes sur un niveau producteur
d'paisseur rduite par passage trop rapide.
5. Forage carotte
a) Principe
Cette mthode consiste en la ralisation d'un ouvrage laide d'un outil spcial, le "carotier",
destin rcuprer la formation en place sans destruction.
b) Avantages
c) Inconvnients
Cot lev ;
Diamtre rduit ;
Pourcentage de rcupration des formations fonction de la nature des terrains (faible en
structure non consolide).
a) Principes
Le forage par havage est plus connu sous le nom de procd Benoto : dans ce type de forage
par curage ou havage, les tubages pntrent dans la formation sous leffet de leur propre poids
ou sous l'action de vrins hydrauliques. Lemploi d'une soupape est recommand.
En prsence d'lments grossiers ou de blocs, l'utilisation d'un trpan tombant en chute libre
permet de briser lobstacle. Il est galement possible d'utiliser des vibreurs hydrauliques pour
faciliter la descente ou larrachage des tubages.
b) Avantages
c) Inconvnients
La spcificit du domaine des eaux minrales dans le choix de la mthode de foration rside
dans le fait que lobjectif est de capter une ressource trs dfinie en terme de qualit. Ceci
oblige choisir un mode de foration qui permet de bien isoler les horizons "parasites" en
ralisant des cimentations adquates. D'autre part, la foration ne devra pas altrer le niveau
producteur que lon souhaite capter (la foration l'air sera gnralement privilgie).
4. Environnement du chantier
Selon le lieu de ralisation de l'ouvrage (milieu urbain ou zone inhabite) et la place disponible
pour raliser la plate-forme de forage, les matriels utiliser pourront tre slectionns selon
leur encombrement, leur niveau sonore.
Chapitre III :
QUIPEMENT DES FORAGES
Dans ce chapitre sont exposes des procdures classiques utilises pour les forages
destins capter les eaux souterraines, mais les techniques sont assez variables tant donne la
diversit des situations qui peuvent se prsenter.
I. Cimentation
Les tubes et les crpines doivent tre maintenus par du ciment coul dans le forage, qui
sert en mme temps assurer l'tanchit. Il peut tre utilis aussi en cours d'avancement pour
boucher des fissures sches.
A. Objectifs
La cimentation est l'opration qui consiste mettre en place par simple dplacement, du laitier de
ciment derrire une colonne de tubage, en une ou plusieurs fois.
La cimentation du tubage est destine atteindre les objectifs suivants :
Pour atteindre ces objectifs, la "gaine de ciment" mise en place entre le terrain et le tubage doit tre :
continue, homogne, impermable et adhrente aux parois du forage et au tubage.
La densit diminue avec adjonction de bentonite, car le mlange rclame alors des
quantits d'eau suprieures. En mme temps, la viscosit croit, mais la solidit est un peu
moindre. Le tableau ci-aprs indique les variations moyennes de la teneur en eau et de la
densit suivant le pourcentage de bentonite.
B. Mthode de ralisation
Devant l'importance d'une bonne cimentation pour l'exploitation des eaux minrales, mais d'une
manire plus gnrale pour toute action de forage, l'utilisation de moyens rudimentaires (bac ouvert,
pelle manuelle pour le malaxage), labsence de moyens de contrle de volume, de densit sur
place est proscrire.
Les mthodes de cimentation les plus courantes sont :
la cimentation hors de la colonne de tubage. Le pied de tube est ancr dans le terrain ou
obtur. Un tube de petit diamtre est mise en place jusqu'au fond du trou dans lespace
annulaire. Le tube d'injection est retir en fin de cimentation. Cette mthode est rserve
aux cimentations peu profondes de lordre de 50 m.
la cimentation par lintrieur du tubage sceller (cimentation sous pression). Le pied de
tube est quip d'un sabot destructible qui permet le passage du ciment mais empche la
remonte des fluides dans le tubage. La cimentation est termine lorsque le coulis de
ciment rapparat en surface dans lespace annulaire avec la qualit de celui inject.
la cimentation au moyen d'un bouchon libre (cimentation sous pression). Le bouchon
peut tre en plastique ou tout autre matire inerte, lgre et destructible. Il a pour objet de
sparer les deux phases d'injection.
C. Choix du ciment
Le succs d'une cimentation dpend bien sr :
de la prparation du trou,
du mixage et du pompage du laitier,
du dplacement du ciment,
du temps de prise.
Les crpines perfores constituent la partie captante du tubage, et elles sont rserves ces
types de roches. Dans les roches bien consolides, les tubes et les crpines sont inutiles.
B. La crpine
1. Objectif
Schmatiquement la crpine est un tube ajour laissant le passage de l'eau
tout en maintenant la formation, et tant qu'interface avec la ressource. Elle
constitue llment principal de lquipement d'un ouvrage d'exploitation. Sa
longueur, son type, sa nature sont directement fonction de l'paisseur de la
formation capter, du niveau de rabattement maximal et de la nature de
laquifre (Photo9).
Photo9: Crpine de 17cm
de diamtre
2. Types de crpines
Une crpine se caractrise :
La crpine n'est pas un filtre qui ne laisserait passer que l'eau, en arrtant la totalit du sable et
de l'argile. Ses ouvertures au contraire doivent tre prvues assez larges pour que les particules
les plus fines de la roche encaissante puissent la traverser, car leur limination amliore la
permabilit globale. C'est pourquoi la largeur des ouvertures sera choisie en fonction de la
granulomtrie du terrain. Si celui-ci est htrogne et qu'on ait eu la possibilit d'oprer
plusieurs prlvements, on se basera sur la granulomtrie de l'chantillon de roche aquifre le
plus fin.
Ceci est valable quand la crpine est place directement au contact du terrain naturel. Si on
introduit du gravier additionnel l'extrieur de celle-ci, les ouvertures seront dtermines
comme nous le verrons plus loin en fonction de la granulomtrie du gravier.
La surface totale des ouvertures doit tre la plus grande possible, afin de diminuer les
pertes de charge. Leur forme et leur disposition doivent tre tudies pour viter l'apparition de
mouvements tourbillonnaires, qui accrotraient galement les pertes de charge.
La disposition des ouvertures est assez diverse, les constructeurs cherchant obtenir le
pourcentage maximal de surface ouverte compatible avec la rsistance mcanique. Les
modles perfors ont des trous circulaires ou rectangulaires, mais les modles fentes sont
plus rationnels.
C. Types de tubage
Outre les matriaux, les tubages se caractrisent par leur diamtre, leur paisseur, leur mthode de
fabrication pour les tubages mtalliques (tubes tirs ou souds) et leurs techniques d'assemblage
qui peut s'effectuer par filetage, soudage, bride ou diffrents raccords particuliers.
La slection de ces assemblages doit permettre de limiter toute zone de rtention de fluide et de
turbulence. Toute multiplication de matriaux diffrents (joints, soudures) est vier.
physico-chmiques des fluides rencontrs. Il faut prendre en compte les eaux minrales,
mais aussi les autres productions potentielles, les fluides de forage, et surtout les produits
utiliss pour les nettoyages et strilisation aprs forage et exploitation.
mcaniques lies aux contraintes de terrain et des fluides statiques ou dynamiques, mais
aussi aux interventions techniques dans les ouvrages (descente d'outil, de matriel, de
pompe, de brossage mcanique...).
Organoleptiques, que ce soit sur les matriaux neufs mais aussi au cours de leur
vieillissement.
Aussi tous les matriaux comme les aciers inoxydables, PVC, acter avec revtement ou les
composites peuvent tre envisags, mais prsentent tous des contre indications parmi lesquelles :
sensibilit aux rayures, chlorures, sulfures, hydrogne et tensions pour certains aciers
inoxydables,
sensibilit aux chocs, la temprature et aux chlorures pour les PVC, effets
catastrophiques de rupture (par choc ou rayure) des couches superficielles de composite ou
d'acier revtu.
L'exprience du personnel de chantier doit tre vrifie au regard des matriaux mettre en place. Par
ailleurs, des contraintes ultrieures d'utilisation de louvrage doivent tre prcises en fonction de
ces matriaux.
En ce qui concerne les aciers inoxydables, qui sont une grande famille de matriaux, les choix
dans certains cas (en particulier prsence de chlorure et temprature) ne doivent pas exclusivement
porter sur les rfrences 304L et 316L
III.Massif filtrant
A. Objectif et principe
Il s'agit de mettre en place, entre la crpine et laquifre, un massif de gravier dont la
granulomtrie doit tre leve (limitation de perte de charge) tout en assurant une filtration
efficace.
La mise en place d'un massif de gravier permet d'augmenter la taille des ouvertures des crpines
(ou slot), de rduire la vitesse de circulation de leau rentre de la crpine et donc d'augmenter le
dbit de production ainsi que la longvit de l'ensemble. Le gravier est introduit depuis la surface
du sol dans l'espace annulaire laiss libre autour du tubage. Il a pour but de permettre l'emploi
d'une crpine ouverture plus large, en augmentant la granulomtrie du matriau que
l'enveloppe.
Chapitre VI
Dveloppement et contrles de suivi
I. Le dveloppement
Le dveloppement est une opration rserve aux forages dans les roches meubles. Il a
deux buts : augmenter le dbit et obtenir une eau limpide, c'est--dire exemple de matires
solides en suspension. On ne pourrait pas liminer ces matires solides avec un simple filtre,
car il serait tout de suite colmat.
Le dveloppement consiste extraire les particules assez fines pour traverser les
ouvertures de la crpine, de faon ne laisser subsister autour d'elle que les lments les plus
grossiers. On peut d'ailleurs lever le pourcentage de ceux-ci en ajoutant du gravier calibr. On
parvient de cette manire envelopper la crpine d'une gaine filtrante naturelle, dont la finesse
des constituants augmente rgulirement vers la priphrie. Les grains de sable sont en effet
d'autant plus difficiles dplacer qu'ils se trouvent plus loigns de sa paroi. Cette gaine est
assez, semblable celle qui se constitue autour des drains des puits rayonnants.
II en rsulte un accroissement rgulier du diamtre des canalicules depuis le terrain
naturel jusqu'aux orifices de la crpine, qui diminue les pertes de charge, permet une
acclration progressive des filets d'eau et s'avre en dfinitive trs favorable au drainage, et
mme au drainage des terrains peu permables granulomtrie fine.
En outre, cette diminution centrifuge du diamtre
des grains cre un excellent filtre sable, les grains les
plus fins tant maintenus loigns des grandes
ouvertures existant entre les lments grossiers (fig.
24).
Les processus de l'extraction des particules fines
diffrent un peu suivant que l'on dispose d'une sondeuse
percussion ou d'une sondeuse rotation.
Fig.24:Dveloppement par massif filtrant
puits parce que la crpine se remplit de sable. Il faut donc l'interrompre rgulirement pour des
curages la soupape.
l'application du cahier des charges tabli par le matre d'oeuvre et accept par le ou les
entreprises intervenant dans la ralisation d'ouvrage.
la compilation des informations par un personnel comptent sur la nature des fluides
rencontr, leur dbit, la nature des terrains traverss, les diffrentes phases de travaux
(cimentation, dveloppement).
B. Contrles prliminaires
1. Environnement du chantier
Comme tout chantier, la ralisation d'un forage d'eau minrale doit rpondre aux normes de
scurit en vigueur pour le personnel, mais aussi prendre en compte la scurit de l'ouvrage et
de la ressource.
2. Conditions d'hygines
La nature des matriaux et matriels employs pour les quipements de l'ouvrage devront tre
agres alimentaires et ne devront pas prsenter d'interfrence organoleptiques avec leau
minrale.
3. Scurit de chantier
Les caractristiques physico-chimiques des eaux minrales peuvent tre trs diffrentes de celle
prsentes par les forages d'adduction d'eau potable (AEP). Certains paramtres
thermodynamiques sont parfois prendre en compte dont :
C. Contrles en continu
1. Suivi gologique
Il consiste en une prise d'chantillon des terrains traverss (cutting), pour les forages destructifs ils
seront prlevs en quantit suffisante, conditionns et reprs pour permettre une utilisation aise
mme aprs la fin du chantier.
Le rythme des prises d'chantillon est dfinir en dbut de chantier. Il dpend de la profondeur
de louvrage, de lintrt des terrains traverss. Il pourra tre dun chantillon tous les 3 mtres
dans les morts terrains et d'un chantillon par mtre dans les zones des rservoirs traverss.
2. Suivi des paramtres de forage
Ce procd encore appel diagraphie instantane permet d'avoir en temps rel, un enregistrement
graphique en fonction de la profondeur des paramtres suivant :
Plus encore que pour la ralisation de forage de production d'eau potable des conditions d'hygines
spcifiques doivent tre prise ds la conception du cahier des charges et jusqu' l'achvement des
travaux.
E. Conclusion
Toute ralisation de forage, ouvrage complexe ayant une incidence sur le sous-sol et
l'environnement, doit faire l'objet de spcifications pralables et d'un suivi au cours de travaux.
Cest gnralement le cas pour les eaux minrales, bien qu'a se trouve toujours des oprations
ralises (improvises) directement par des entreprises de forge sans programmation prcise.
Ainsi le cahier des charges de conception et de suivi de forage ainsi que la mise en oeuvre de
techniques appropries (tant de ralisation que de suivi) sont les garants de la russite de ces
ouvrages qui s'intgrent en outre dans un contexte volutif de projet par le fait qu'il convient en
permanence d'adapter le mode de ralisation en fonction des donnes acquises en cours de
projet, d'o limportance de ce suivi.
PARTIE III:
FRUIT DES OUVRAGES
HYROLOGIQUES
.
Figure 28: Grands aquifres mondiaux et leur surexploitation
Ces grands stocks d'eau souterraine peuvent tre considres comme des ressources
renouvelables ou non renouvelables selon leur approvisionnement actuel, l'intensit des
prlvements et leur taux moyen annuel de renouvellement qui est trs lent. Le renouvellement
des grands rservoirs peut tre exprim de deux faons: (1) par le rapport du flux entrant et
sortant au volume total d'eau contenue, (2) par la dure thorique ncessaire pour que les flux
cumuls soient gaux au stock.
Grand aquifre
Grand bassin artsien
(Australie)
Continental Intercalaire
(Sahara)
taux annuel de
renouvellement
5.10
-5
1,4.10
70 000
5.10
20 000
13.10
-5
-5
-4
800
ressource en eau renouvelable commencent au dessous de 1000 m3. Les prvisions sont
galement sombres pour l'Egypte. Quant la Jordanie, la ressource n'est plus que de 180
m3/an/habitant en 1996: le prlvement des eaux souterraines fossiles (non renouvelable) est
indispensable. On voit que le taux de renouvellement de nombreux grands rservoirs nappes
libre ou captive est infrieur 10-4 10-5, ce qui correspond des dures de renouvellement de
plusieurs millnaires ou dizaines de millnaires. A l'oppos, les petits rservoirs ont des dures
de renouvellement plus courtes, quelques dizaines d'annes, et offrent ainsi des ressources en
eau renouvelables. Finalement deux sortes de rservoirs offrent des ressources non
renouvelables:
les aquifres profonds des grands bassins sdimentaires en toutes zones climatiques,
nappe d'eau douce captive, accessibles par des forages pouvant dpasser 2000 m de
profondeur;
les aquifres nappe libre de grande paisseur (jusqu' plusieurs centaines de mtres)
en rgion aride.
En fait, les quantits d'eau extractibles dans les aquifres profonds sont bien infrieures aux
rserves calcules. La profondeur de pompage de l'eau est limite techniquement et
conomiquement 250 m au maximum. C'est dire que l'eau des grandes nappes captives
profondes, de l'ordre du milliers de mtres, ne livrent qu'une infime partie de leur rserve sous
pression; la chute rapide du niveau pizomtrique arrte vite la possibilit d'exploitation.
Quoi qu'il en soit, le volume d'eau souterraine actuellement extrait et dstock des rservoirs
n'est pas perdu au sens strict, puisqu'il est rinject dans le cycle de l'eau de surface; depuis le
dbut du sicle, on estime quelque mille milliards de m3 la quantit d'eau extraite d'une
manire irrversible des aquifres. Compar aux masses d'eau mise en jeu dans le cycle
terrestre, ce volume additionnel a des effets ngligeables l'chelle humaine.
Figure 29 :Carte de classification des principales nappes phratiques selon la qualit globale de
leurs eaux.