Production de Vapeur
Production de Vapeur
Production de Vapeur
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AVANT-PROPOS
Quelques gnralits sur la combustion
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CONCLUSION
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AIDE MMOIRE
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AVANT-PROPOS
Toutes les industries consomment de la chaleur basse temprature (< 200 C) pour du chauffage dateliers et de locaux administratifs ou pour du process industriel comme du schage, du chauffage de liquides, etc. Ces besoins sont disperss dans lusine tandis que la production de chaleur est traditionnellement localise dans une chaufferie centrale do part un fluide charg de chaleur. Ce dernier parcourt un rseau de distribution parfois tentaculaire avant de cder sa chaleur chacune des utilisations.
Une production centralise de chaleur avec des utilisations disperses conduit des pertes de chaleur fatales comme celles :
du rseau de distribution par fuites, dperditions thermiques... de la production centralise qui doit tre dimensionne pour rpondre la
demande maximale ; vu que cette dernire ne survient que peu souvent, la chaufferie fonctionne la plupart du temps en de de sa capacit et ds lors des carts importants sont observs entre le rendement de combustion de la chaudire de base et le rendement global de la chaufferie. Lemploi gnralis de fuel extra lourd avant lre du gaz naturel a amen recourir systmatiquement de la production centralise de chaleur afin de rsoudre les problmes de stockage et de prchauffage. Le gaz naturel est un combustible facile distribuer. La chaufferie centrale peut ds lors tre remplace par une production dcentralise de chaleur proximit des utilisations. Dans ce dernier cas, les pertes de distribution nexistent plus et le fluide vecteur de chaleur devient superflu. Cette brochure met en vidence les diffrences entre ces deux concepts. Toutes les chaufferies centrales ne peuvent pas tre remplaces par de la production dcentralise. Chaque cas demande une tude spcifique. Telle est la mission du service industrie de lARGB qui peut raliser ces tudes sur base de mesures en usine afin de conseiller les industriels sur les conomies dnergie que procurent les applications spcifiques du gaz. Le concept dUtilisation Rationnelle de lEnergie (URE) peut ainsi tre mis en pratique.
Facteur dair n =
Excs dair = n - 1
Point de rose
Temprature laquelle dbute la condensation de la vapeur deau dans les fumes.
Gasoil (litre)
N.B : valeurs moyennes de 1999 pour le gaz naturel. m3 dans les conditions normales (0 C et 1013 mbar). air de combustion 20 C et 50 % dhumidit relative.
PREMIERE PARTIE
2.2. La vapeur
2.2.1. Vapeur sature ou surchauffe ? Le coefficient de transfert de chaleur de la vapeur sature en phase de condensation est trs lev (10 100 kW/m2 C). Celui de la vapeur sche surchauffe est trs infrieur ; ceux de leau et des huiles thermiques sont encore plus faibles. Le meilleur transfert de chaleur est donc obtenu avec de la vapeur sature. Par ailleurs, lchange thermique de la vapeur sature sopre temprature constante ; cest un atout pour la rgulation des process industriels. Ces deux proprits justifient elles seules lemploi de la vapeur sature comme vecteur thermique pour le chauffage de process industriels. La vapeur surchauffe haute pression convient pour les turbines vapeur.
2.2.2. Proprits thermodynamiques de la vapeur sature La pression et la temprature de la vapeur sature sont lies. Le rglage de temprature de la vapeur sature peut seffectuer ds lors en agissant sur la pression. Lnergie ou enthalpie de cette vapeur comporte deux parties : la chaleur sensible pour porter leau la temprature dbullition : 1,163 kWh/tC x temprature dbullition. la chaleur de vaporisation pour passer sans changement de temprature de ltat liquide ltat gazeux (vapeur sature).
PROPRITS THERMODYNAMIQUES DE LA VAPEUR SATURE Pression absolue (bars) Temprature d'bullition (C) Chaleur sensible phase liquide (kWh/t) Chaleur de vaporisation (kWh/t) Chaleur totale vapeur sature (kWh/t)
On observe que : la temprature de la vapeur sature augmente avec la pression ; la chaleur totale de la vapeur varie peu en fonction de sa temprature (et donc de la pression) ; la chaleur de vaporisation diminue lorsque la temprature augmente. Vu que seule la chaleur de vaporisation est cde lutilisation lorsque la vapeur se condense, il y a intrt fonctionner la temprature la plus basse compatible avec lutilisation car les pertes sont plus faibles (vapeur de revaporisation et pertes de distribution voir plus loin). 2.2.3. Dtente de la vapeur La temprature de la vapeur sature peut tre abaisse par simple dtente dans un rgulateur de pression. Le rglage de temprature par dtente ne cote rien nergtiquement et la vapeur est lgrement surchauffe aprs dtente.
2.2.4 Vapeur de revaporisation La dtente du condensat (phase liquide) dans le purgeur dune utilisation de vapeur, provoque un refroidissement de la phase liquide et en mme temps la production de vapeur de revaporisation. Prenons un exemple simple: la chaleur sensible du condensat 10 bar abs - 180 C est de 212 kWh/t; aprs le purgeur, le condensat la pression de 1,22 bar abs se refroidit 105 C et libre simultanment de la vapeur de revaporisation 105 C. La chaleur sensible du condensat 105 C nest plus que 122 kWh/t; la diffrence de chaleur sensible du condensat avant et aprs purgeur, qui slve 90 kWh/t est convertie en vapeur de revaporisation, soit 14,4 % du condensat dans cet exemple (90/624); la figure 2 schmatise la formation de vapeur de revaporisation la sortie des purgeurs de deux utilisations, lune 10 bar abs. et lautre 5 bar abs.
Fig. 2: Condensat
Vapeur de revaporisation
3. LA CHAUDIERE VAPEUR
Les caractristiques principales dune chaudire sont: la puissance exprime en t/h de vapeur ou parfois en m2 de surface de chauffe. 1t/h de vapeur ncessite environ 30 m2 de surface de chauffe et une puissance utile thermique de 0,65 MW. La consommation spcifique correspondante de gaz naturel est denviron 0,84 MWh/h (Hs) de gaz naturel ou 3 GJ/h(Hs). le timbre : pression maximale de vapeur admissible en exploitation. Les chaudires vapeur sont classes en deux catgories : Les chaudires tubes de fumes dans lesquelles les gaz brls parcourent des tubes noys dans leau. Leur puissance schelonne de 1,5 25 t/h de vapeur.
Les chaudires tubes deau dans lesquelles leau de la chaudire circule dans des tubes chauffs par les fumes qui les enveloppent. Elles existent aussi bien en grande puissance (20 150 t/h de vapeur) qu faible puissance (0,1 10 t/h de vapeur). Elles portent alors le nom de gnrateurs de vapeur. Les chaudires tubes de fumes ont un grand volume deau ; elles prennent beaucoup de place et ont une grande inertie avant de ragir. Elles disposent ainsi de rserve pour faire face aux pointes de consommation. Les gnrateurs de vapeur ont un petit volume deau; ils sont par consquent compacts et ont peu dinertie. Ils sont en mesure de sadapter rapidement tout changement de rgime de production. Enfin, lchange de chaleur est de type contre-courant dans les gnrateurs de vapeur, ce qui est favorable au rendement. La mise en parallle de gnrateurs de vapeur avec des chaudires classiques est vivement dconseille.
DEGAZEUR CONDENSATS + VAPEUR REVAP. BACHE ALIMENTAIRE UTILISATIONS EAU DAPPOINT TRAITEMENT EAU DAPPOINT
AVEC RET. CONDENSATS
EAU DALIMENTATION
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5. RENDEMENTS
Un systme centralis comporte trois phases successives ayant chacune son propre rendement : la production de vapeur en chaufferie, sa distribution et les utilisations.
Le rendement global sexprime comme suit : chaleur utile pour lutilisation chaleur du combustible Q Qg
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5.1.1. Description et fonctionnement dune chaufferie Une chaufferie comporte habituellement plusieurs chaudires. Une ou plusieurs sont en base et les autres en stand by (sous pression et temprature), prtes dmarrer en cas de besoin supplmentaire de vapeur ou de dfaillance dune chaudire de base. Les chaudires en stand by consomment du gaz pour compenser leurs propres pertes larrt. Dautres chaudires peuvent, le cas chant, tre en rserve hors circuit vapeur et ne consomment donc pas de gaz. La dtermination du rendement dune chaufferie ncessite plusieurs mesures: apport de combustible, dbits et tempratures de la vapeur produite et de leau dalimentation, dbit de vapeur consomme dans le dgazeur Ces mesures doivent tre effectues sur une priode suffisamment longue pour prendre en compte linfluence des pannes, des nuits, des week-ends, des changements de rythme de production afin dvaluer le mieux possible le rendement annuel de la chaufferie. Le service industrie de lARGB dispose de lappareillage pour effectuer de telles mesures dans des chaufferies sur de longues priodes. Des carts de plus de 10 % entre le rendement de combustion dune chaudire et le rendement total de la chaufferie sont observs frquemment.
5.1.2. Le rendement de combustion dune chaudire Les fumes, source importante de perte, emportent environ 10 % de la chaleur du combustible la chemine lors dune combustion complte. Cette perte due aux fumes (Qf) dpend du type de combustible, de lexcs dair de combustion (mesur par la teneur en oxygne des fumes sches) et de la diffrence de temprature fumes/air de combustion (Tf - Ta). Elle sexprime comme suit en pourcentage de la chaleur du gaz naturel :
Qf = Qg
68 21 - % O2 sec
+ 0,87
Tf - Ta 100 Qf Qg
= 100 -
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Comment amliorer ce rendement ? Par une combustion complte sans produire dimbrls. Un dfaut dair de combustion (n<1) ainsi quun mauvais mlange air/combustible entranent une combustion incomplte avec des imbrls sous forme de CO et dH2 qui emportent leur chaleur de combustion non valorise la chemine. Avec un excs dair minimum. Il faut veiller ce que lexcs dair soit aussi faible que possible tout en vitant des imbrls. En pratique, la combustion ncessite toujours un excs dair parce que le mlange air/combustible nest jamais parfait. Lexcs dair en dfinitive dpend beaucoup de la qualit du brleur. Un excs dair trop lev implique videmment une combustion complte en toutes circonstances mais aussi trop de fumes qui emportent inutilement de la chaleur la chemine. Le contrle permanent de lexcs dair peut se faire en continu par la mesure de lO2 dans les fumes avec correction automatique du rapport air/gaz (sonde oxygne p. ex.). Abaisser la teneur en O2 de 1% dans les fumes revient amliorer le rendement de combustion de un demi-point. Des rendements de combustion de 92 % sobtiennent facilement avec des brleurs gaz modernes bien rgls. Avec une temprature des fumes aussi basse que possible. (cf chapitre 6 : Rcupration de la chaleur des fumes).
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5.1.3. Autres pertes en chaufferie Les dperditions par convection et par rayonnement des parois des gnrateurs : elles sont fonction de la temprature et de la surface des chaudires. Ces pertes sont constantes, quelle que soit la charge des chaudires. Elles sont comprises habituellement entre 0,5 et 2 % de la puissance nominale de la chaudire. Ces pertes ne se limitent pas aux chaudires. Tout rcipient install en chaufferie prsente des pertes de mme nature. Les pertes internes dues laspiration naturelle dair froid travers la chaudire lorsque le brleur est larrt. Ces pertes sont plus importantes avec un brleur tout ou rien quavec un brleur modulant . Il faut observer que les constructeurs quipent actuellement systmatiquement les brleurs de clapets dair sur les ventilateurs pour limiter ces pertes. Les purges des chaudires ncessaires pour abaisser la concentration en sel de leau de chaudire (en moyenne 0,2% de la puissance nominale). LARGB a dj mesur les consommations de gaz de gnrateurs en stand by c.--d. leurs pertes larrt. Ces dernires, comprises entre 1,5 et 3 % de la puissance nominale de la chaudire, sont surtout importantes en cas de surdimensionnement. Les graphiques ci-aprs donnent le rendement dune chaudire en fonction de sa charge thermique avec brleurs tout ou rien et modulant .
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Q2 Q1
5.2.1. Les pertes thermiques des rseaux de distribution Elles dpendent de la temprature de la vapeur, de la longueur du rseau et de la qualit de son isolation.
Dans les estimations des dperditions thermiques, il y a lieu de tenir compte des multiples accessoires des circuits de distribution de vapeur tels que les vannes, les purgeurs, les brides, les supports, etc. qui sont difficiles isoler. Une vanne non isole prsente autant de dperditions thermiques quune dizaine de mtres de tuyau calorifug. A ces dperditions sajoutent encore toutes les fuites de vapeur et de condensat. Un bon rseau de distribution perd nanmoins 0,2 0,4 % de la puissance de la chaufferie par 100 m de canalisation.
5.2.2. Vapeur de revaporisation Au point 2.2.4, la formation de vapeur de revaporisation a dj t explique ; elle se produit aprs le purgeur et dans le rseau de retour de condensats. La vapeur de revaporisation nest que rarement rcupre dans un flashtank. Elle se condense ds lors dans les circuits de retour de condensats mal isols. Le solde ventuel schappe par le dgazeur sauf si de leau dappoint en suffisance achve sa condensation ; dans ce cas, elle est partiellement valorise pour chauffer leau dappoint.
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Q Q2
Ce rendement varie en fonction du type dutilisation et de la rgulation. La chaleur doit tre cde non seulement lutilisation mais aussi au moment o le besoin se fait sentir. Les lments suivants perturbent le rglage des installations: linertie thermique des changeurs de chaleur; des vannes de vapeur non tanches; le mauvais fonctionnement des purgeurs (vapeur dans le rseau de condensats); des changeurs de chaleur trop volumineux dans les procds discontinus; le manque de prcision du rglage.
Il y a donc cascade des rendements. La tendance est frquente dassimiler tort le rendement global du systme au seul rendement de la chaufferie, voire mme au rendement de combustion de la meilleure chaudire, celle qui est en base. Dans un cas favorable comme : c = 0,92 ; d = 0,91 et u = 0,95, on obtient un rendement global de 0,80, ce qui est exceptionnellement bon. Il nest pas rare de rencontrer des rendements globaux de 0,5 0,6 lorsque lutilisation est essentiellement du chauffage de grands espaces.
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Fig. 9: Rendement de combustion et temprature des fumes (10% dexcs dair, air de combustion 20C)
On constate que le rendement de combustion f augmente linairement lorsque la temprature des fumes (Tf) diminue et ce jusqu 57,5 C. En fait, seule la chaleur sensible des fumes est rcupre. Par contre, ce rendement crot beaucoup plus rapidement lorsque la temprature des fumes Tf passe sous la barre du point de rose de 57,5 C. La chaleur latente de condensation de la vapeur deau produite lors de la combustion commence tre rcupre en plus de la chaleur sensible. La rcupration de la chaleur des fumes avec condensation conduit des rendements f suprieurs 1. Cette anomalie nest quapparente vu que le pouvoir calorifique infrieur du combustible (Hi) est pris en considration pour dterminer la chaleur du combustible amen au brleur Qg et non le pouvoir calorifique suprieur (Hs). La diffrence Hs Hi nest autre que la chaleur de condensation de toute la vapeur deau des fumes.
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Retour condensats 90 C
54 50C
GAZ
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Le prchauffage de leau froide dappoint peut seffectuer dans un changeur/condenseur plac en aval de lconomiseur. Il conomise de la vapeur du dgazeur, donc du combustible, et procure ainsi une conomie de 5,5 7,6 % dans cet exemple. Cet changeur/condenseur en acier inoxydable nest justifi que si lapport deau dappoint est suffisant. Lconomie peut mme atteindre 10% si lchangeur/condenseur est plac sur la chaudire de base dune importante chaufferie. Dans ce cas, linvestissement peut tre trs rapidement rcupr.
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CONCLUSION : Les possibilits de compenser les pertes inhrentes aux systmes centraliss de production de vapeur sont limites. Progresser en Utilisation Rationnelle de lEnergie implique quune voie diffrente soit prise, celle dcrite dans la deuxime partie de cette brochure.
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DEUXIEME PARTIE
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Ds lors, amliorer les performances de faon substantielle implique labandon de ce concept de chaufferie centralise et la mise en oeuvre de techniques permettant de dcentraliser la production de chaleur. Dans ce cas, la production de vapeur ralise avec de petits gnrateurs de vapeur qui sont proximit de lutilisation et bien dimensionns constitue une premire mesure; elle prsente des pertes moindres. Les pertes de distribution sont rduites par rapport un systme classique.
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Si la vapeur nest pas ncessaire, on peut chauffer lutilisation sans fluide thermique par change de chaleur avec les fumes. Les pertes de distribution disparaissent alors totalement.
Si la technologie le permet, il est mme possible de produire la chaleur au cur de lutilisation sans changeur en mlangeant les fumes du gaz avec les produits chauffer. Toute la chaleur du gaz est alors disponible pour lutilisation car tant les pertes de production que celles de distribution disparaissent.
A lexamen de ces diagrammes, il apparat que la production dcentralise de chaleur offre des possibilits dconomie dnergie substantielles. Le gaz naturel permet de mettre en valeur les techniques prouves bases sur ce concept.
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9. LE SECHAGE
9.1. Gnralits
Le schage consiste liminer un liquide par vaporation dune matire solide en 3 phases : prchauffage de la matire humide par lair de schage pour que son humidit migre vers la priphrie, vaporation de lhumidit superficielle de la matire scher et transfert de celle-ci lair de schage, vacuation de lair humide de schage du schoir et de la matire sche. La temprature et le dbit dair de schage doivent tre suffisants pour que se produise simultanment le prchauffage de la matire scher, lvaporation de son humidit avec son transfert dans lair de schage et lvacuation de ce dernier. Le rendement de cette application se dfinit comme suit : quantit d'eau vapore x chaleur de vaporisation = dbit d'air x enthalpie de l'air l'entre du schoir
Les pertes en schage sont : la chaleur sensible de lair humide de schage la sortie du schoir, la chaleur sensible de la matire sche, les dperditions thermiques par parois du schoir. Des rendements de 50 % en schage sont habituels avec de lair 150 C.
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VAPEUR
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PAR SERPENTIN
vapeur
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Si la temprature du bain est quivalente au point de rose (57,5 C), toute la vapeur deau forme par la combustion du gaz schappe et le rendement de combustion est de 98 %. Si la temprature du bain est infrieure au point de rose (57,5 C), une fraction de la vapeur deau forme la combustion se condense. Le rendement de combustion est alors suprieur lunit et le bain se dilue. Inversement au-dessus du point de rose, leau du bain svapore jusqu saturation des fumes provoquant de ce fait une concentration du bain. Ce phnomne est ngligeable entre 60 et 70 C ; partir de 70 C, il devient plus important. Cette technique nest ds lors pas recommande pour chauffer des bains au-dessus de 70 C. Le bain sacidifie lgrement par contact avec le CO2 des fumes, acidification quil est facile de neutraliser. Quand le liquide doit tre maintenu constamment une temprature leve, le chauffage direct nest pas indiqu; par contre, sil faut vaporer une partie du bain, cette solution est excellente.
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10.2.2. Le tube immerg compact Ce brleur permet de chauffer un bain au-dessus de 70 C sans lvaporer. Le liquide est chauff par change thermique avec un serpentin immerg parcouru par les fumes du gaz. Les puissances thermiques peuvent atteindre 50 80 kW par m2 de surface de serpentin pour autant que le brleur soit de type air puls haute vitesse. Des rendements de 90 % sont ainsi obtenus. Temprature maximum de bain de 95 C.
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10.2.3. La chaudire eau chaude Le liquide est chauff en dehors du bain dans un gnrateur spcifique. Il parcourt, en fait, une boucle et passe dans un chauffe-liquide. Les pertes de production de chaleur subsistent mais sont limites parce que ce chauffe-liquide est bien adapt aux besoins. Comme les bains industriels sont dhabitude corrosifs, ces chauffe-liquide doivent tre plus rsistants quune chaudire traditionnelle de chauffage central.
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11.1.1. Etude pralable Le chauffage direct au gaz ncessite cependant une tude pralable pour dterminer les besoins thermiques des espaces chauffer. Une multitude de facteurs entrent en ligne de compte : les tempratures de confort adopter, limplantation, les dimensions (la hauteur en particulier), lisolation du btiment, la dure doccupation, la nature des activits qui y sont exerces, les zones rserves du personnel, les exigences de ventilation (renouvellement dair). Ce dernier facteur est trs important et reprsente 30 50 % des pertes thermiques.
11.1.2. Convection et rayonnement Il existe deux modes de chauffage : la convection et le rayonnement. Avec le chauffage par convection, la totalit de lair ambiant est chauff. Tout est amen la temprature ambiante. Dans des locaux grande hauteur, lair chaud saccumule sous la toiture. Les pertes de chaleur par le toit peuvent tre importantes surtout si la toiture est mal isole, ce qui est bien souvent le cas dans les halls industriels. La consommation dnergie peut alors tre trs leve. Le chauffage par rayonnement est par contre localis. Il permet de chauffer des zones bien dlimites occupes par du personnel ; ce type de chauffage est donc adapt des btiments levs, mal isols et peu tanches. Le rayonnement cde sa chaleur sans chauffer lair. Le flux thermique est dirig sur des personnes et des objets, et est donc moins sensible aux pertes de chaleur par renouvellement dair. Le rayonnement procure aux personnes le mme confort que le chauffage par convection. Lair ambiant, les parois et la toiture sont par contre maintenus une temprature plus basse. Cela rduit la consommation et permet datteindre plus rapidement la temprature de confort. Ces deux modes de chauffage sont effectivement aux antipodes lun de lautre, global en convection et dirig en rayonnement. Pendant longtemps, ils se sont affronts. La tendance sest inverse aujourdhui dans la recherche de complmentarits par les concepteurs.
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6000 m3/h 40 45 C
GAZ = 6 m3/h
A LARRET
EXTRACTEUR
A CONDENSATION
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Les gnrateurs dair chaud peuvent atteindre des puissances plus leves. Ils sont quips de brleurs air puls avec clapet dair. Ces appareils sont gnralement poss sur le sol. Leurs rendements de combustion sont compris entre 0,89 et 0,92. Il est conseill de limiter la puissance par appareil 250 kW pour des motifs de confort et dutilisation rationnelle de lnergie
Avec ces appareils gaz, il ny a pratiquement pas de diffrence entre le rendement de combustion et le rendement total car les pertes sont minimes. Ce nest pas le cas de ceux aliments en vapeur, en huile thermique ou en eau chaude.
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Il existe aussi des variantes : des tubes rayonnants brleurs rpartis, un circuit form de tubes radiants aliments par un gnrateur dair chaud central.
11.3.2. Le panneau radiant lumineux La surface mettrice de cet appareil est porte au rouge par la combustion en surface du gaz (800 950 C). Le mlange air-gaz brle la surface dune plaque rfractaire perce de fins trous calibrs. Le rayonnement mis par ces appareils est plus intense que celui des tubes sombres du fait dune temprature dmetteur nettement plus leve. Ils doivent tre suspendus entre 4 et 9 m. Ils conviennent ds lors au chauffage de locaux de grande hauteur ars, toiture mal isole et peu tanches ainsi quau chauffage de zones dlimites (postes de travail). Ils sont habituellement de type A (vacuation des fumes dans lambiance) ou de type B si les risques de condensation de vapeur deau sous toiture sont rels (ventilation insuffisante). En version standard, la fraction rayonne reprsente 50 % de la chaleur du combustible. Les concepteurs de ces appareils sefforcent dutiliser les parois des dflecteurs comme source de rayonnement sombre en vacuant les fumes par leur base, de les isoler au-dessus pour limiter leurs dperditions par convection. Ce rayonnement des dflecteurs sadditionne celui de base de lappareil et le rendement de rayonnement passe 65 %.
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Enfin, dernire trouvaille concernant ces appareils : le prchauffage du mlange air/gaz en logeant le mlangeur du brleur dans un des dflecteurs. Rendement de rayonnement de cette dernire version : 75 %.
VERSION STANDARD
R = 50 %
DEFLECTEUR
FUMEES AIR GAZ AIR
R = 65 %
DEFLECTEUR
AIR GAZ AIR FUMEES
R = 75 %
DEFLECTEUR
FUMEES
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CONVECTION METHODES DE CHAUFFAGE Arothermes vapeur Arothermes gaz Make-up air gaz Vapeur ou eau surchauffe Fumes dans le local non non oui non
non
oui
Rendement de rayonnement 50 60 % 50 70 % 50 70 %
5m
5m
5m
Hauteur d'installation
3 4,5 m
4 11 m
7 m et plus
Puissance installer par unit de surface au sol 250 W/m2 200 W/m2 125 W/m2
Chauffage localis de poste de travail non non non non oui conseill
Rglage
mauvais
bon
bon
mauvais
bon
bon
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CONCLUSION
Lemploi de chaleur basse, haute et trs haute temprature sest gnralis en industrie. Lors du dveloppement de nouveaux produits lattention se porte aujourdhui non seulement sur la satisfaction des attentes du client, mais galement sur les aspects nergtiques et environnementaux de la production. Des concepts comme la flexibilit de lappareil de production, la rduction des cots, les livraisons just in time, lassurance qualit mais aussi le management environnemental, le cycle de vie, lURE suscitent une attention accrue de lingnieur de process et de nouvelles attentes du dirigeant vis--vis de son process. La production dcentralise de chaleur avec du gaz, proximit ou dans le process mme, offre souvent une rponse concrte toutes ces questions. Les fabricants de brleurs ont ralis ces dernires annes des innovations technologiques pour amliorer les performances, qui reposent toutes sur les qualits intrinsques du gaz. Ce dossier technique parcourt les techniques disponibles afin dutiliser le gaz naturel avec le rendement le plus lev possible par production dcentralise de chaleur. Certaines fabrications utiliseront toujours de la vapeur en raison de leurs propres contraintes. Quoique lemploi dun fluide thermique entrane systmatiquement des pertes additionnelles, le gaz naturel permet de produire cette vapeur dans les meilleures conditions possibles : chaufferie correctement dimensionne, brleur modulant large plage et rcupration de chaleur des fumes avec, le cas chant, condensation de la vapeur deau. Les aspects oprationnels et de maintenance des chaufferies ont leur importance : rduction du temps de prchauffage, gestion des cots de surveillance et dentretien et augmentation de la capacit de production. Cette brochure ne traite pas de tous les aspects. Elle se limite donner dans sa premire partie les conditions optimales dune production centralise de chaleur et dans sa seconde mettre en vidence les vertus de la dcentralisation, du chauffage direct au gaz.
Dans la mme srie ont paru : Le chauffage des grands espaces : rayonnement ou convection ? Gaz Naturel : 10 techniques pour 1001 applications.
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AIDE-MEMOIRE
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Combustion hyginique stable Brleurs prsentant une large modulation de rglage Rgulation parfaite de lair de combustion - Faible excs dair Excellent change thermique Potentiel lev de chaleur de rcupration et mme applications directes Moindre besoin dlectricit
Le stockage du combustible Lvacuation des rsidus de combustion Le nettoyage et lentretien Le prchauffage du combustible et les problmes de dmarrage
Il existe galement un dossier technique sur le mme sujet; il peut tre obtenu, sur simple demande, auprs de:
A.R.G.B. Industrie
Rue de Rhode 125 1630 Linkebeek Tel. : 02/383 02 00 Fax : 02/380 87 04 E-mail : [email protected] http : //www.gazinfo.be
Editeur responsable: Ferdinand de Lichtervelde, ARGB, Rue de Rhode 125, 1630 Linkebeek.
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A . R . G . B. I n d u s t r i e
Rue de Rhode 125, 1630 Linkebeek Tl. 02 383 02 00 Fax 02 380 87 04 E-mail [email protected] http://www.gazinfo.be
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