Cours Hydrau
Cours Hydrau
Cours Hydrau
2005 - 2006
L.CHATELLIER M. ABADIE
-1-
-2-
ASSOCIATION POMPE ET RESEAU ................................................................................................... 58 6.1. SELECTION DUNE POMPE ..................................................................................................................... 58 6.2. POINT DE FONCTIONNEMENT ................................................................................................................ 58 6.3. CHOIX DU COUPLAGE DE POMPES ......................................................................................................... 58 6.4. REGLAGE DU DEBIT .............................................................................................................................. 58 6.4.1. Association Vanne-Rseau.......................................................................................................... 59 6.4.2. Variation de vitesse de rotation de la pompe.............................................................................. 60
7.
REFERENCES ........................................................................................................................................... 61
-3-
1. Fluides rels
1.1. Solides et fluides
Lorsque la matire se trouve ltat solide, les molcules occupent une place bien dtermine en se contentant dexcuter des oscillations autour de leur position moyenne. Lattraction des molcules entre elles est considrable. Lorsque la matire se trouve ltat gazeux, les molcules sont dans un tat dagitation continuelle. Au cours de leur mouvement, les molcules se heurtent mutuellement. Entre deux chocs successifs, une molcule dcrit une trajectoire en ligne droite et la distance correspondante est appele libre parcours moyen . Bien que les molcules soient certainement loin dtre sphriques, on considre une sphre dite de protection autour du centre de chaque molcule. On admet quaucune autre molcule ne pourra jamais pntrer dans la sphre de protection. Chaque gaz prsente ses propres valeurs du libre parcours moyen, du diamtre de la sphre de protection et du nombre de chocs entre molcules par seconde en fonction des conditions de temprature et de pression. Dans un liquide, les molcules sont galement trs rapproches mais, par contre, elles sont libres de se dplacer. La notion de libre parcours moyen nexiste donc pas dans les liquides. Les liquides sont caractriss par une masse volumique relativement importante et sont pratiquement incompressibles, l'inverse des gaz. Les liquides et les gaz ont des proprits communes et constituent ce que lon dsigne plus gnralement par fluide. On distingue des corps intermdiaires entre les fluides et les solides tels que les boues, les btons ou de nombreux matriaux lorsquils sont en fusion. Par exemple le verre, solide lastique a priori, prsente des proprits fluides sil est tudi sur de trs longs intervalles de temps (certains le qualifient de solide visqueux).
-4-
1.3.2. Viscosit
Pour un fluide newtonien en coulement unidirectionnel, la contrainte tangentielle au point observ est proportionnelle au gradient de vitesse local selon toute direction normale au mouvement du fluide (on s'intresse donc ici de nouveau aux contraintes tangentielles).
V n
est appel coefficient de viscosit dynamique et sexprime en [Pa s] ; une ancienne unit est le
Poise (P) ; 1P = 0,1 Pa s. Dans les liquides, mu diminue lorsque la temprature augmente, et inversement pour les gaz. On dfinit le coefficient de viscosit cinmatique nu par
ou est la masse volumique du fluide. Le coefficient sexprime en [m2 s-1), et anciennement en stokes (St) ; 1St= 10-4m2s-1.
-5-
1.3.3. Equations
Les quations rgissant lcoulement dun fluide newtonien sont lquation de continuit
r + div( V ) = 0 t
lquation de conservation de quantit de mouvement, dite de Navier-Stokes
Re =
VL
O V est une vitesse reprsentative de lcoulement (vitesse amont, vitesse dbitante,) et L une dimension caractristique du domaine considr (diamtre dun tube, corde dune aile...). Le nombre de Reynolds est donc dfini diffremment selon le problme et compare limportance relative des forces dinertie et de viscosit pour une configuration donne. Lorsque le rgime dun coulement devient turbulent ce nombre est dsign par Reynolds critique. Pour lcoulement dans une canalisation de section circulaire, lcoulement est laminaire si le nombre de Reynolds reste infrieur 2000 (viscosit prpondrante). Au-del de ce nombre de Reynolds critique, les forces dinerties ne sont plus ngligeables et lcoulement passe en rgime de transition, puis en rgime turbulent. Dans lexemple du tube, comme dans bien dautres, la transition la turbulence nest pas effective dans lensemble de lcoulement. Celle-ci apparat une certaine distance de lentre du tube, en fonction du nombre de Reynolds ainsi que de la rugosit du tube.
-6-
2. Rseaux hydrauliques
On se limitera dans ce chapitre au transport et la distribution de chaleur au moyen dun liquide caloporteur (les rseaux de chauffage) mais les principes dvelopps sont, pour la plupart, gnralisables aux installations eau glace, aux circuits de refroidissement
-7-
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Le fonctionnement dun circuit caloporteur peut tre dcrit selon quatre phases : Au point A, le liquide reoit une quantit de chaleur sensible qui lve sa temprature de T1 T 2, Le liquide est transport du point A au point B, Au point B, le liquide cde la quantit de chaleur reue au point A, ce qui rduit sa temprature de T2 T1, Le liquide est transport du point B au point A, ce qui ferme le cycle.
T2
P (kW)
P (kW)
T1 P = qm.cp.(T2-T1)
qm (kg/s)
Figure 1 : Fonctionnement des circuits caloporteurs Dans une installation eau chaude, A reprsente la production de chaleur (chaudire) et B lutilisation de la chaleur (batterie chaude dun ventilo-convecteur). Dans une installation eau glace, B reprsente la production de froid (groupe de production deau glace) et A lutilisation du froid (batterie froide dun ventilo-convecteur). On considre en gnral que lchange de chaleur lors du transport de fluide entre A et B est ngligeable. En pratique, il y a de nombreuses utilisations qui sont raccordes en parallle ou en srie entre les deux tubes. Dans tous les cas, on appelle la canalisation aller celle o le fluide circule de la production vers les utilisations, et retour celle o le fluide circule des utilisations vers la production. Historiquement, leau circulait naturellement, par gravit, dans les premires installations de chauffage central (principe du thermosiphon) mais ce principe impose une localisation de la production en dessous des utilisations et dautres obligations comme lutilisation de tuyauterie de gros diamtre. De plus lquilibrage dun tel systme est trs complexe. Depuis les annes 1960, lassociation de pompes lectriques et de rgulateurs permet de saffranchir de telles limites.
2.2. Canalisations
Les canalisations doivent rsister la pression et la temprature rgnant dans linstallation, on distingue : Pression nominale PN : pression effective correspondant lutilisation normale de llment (bars), PN6, PN10 par exemple, gnralement une temprature de 20C Pression maximale admissible PMA : pression effective maximale quun lment peut supporter de faon permanente une temprature donne. -8-
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Pression maximale de service PMS : pression effective maximale quun lment peut supporter de faon exceptionnelle une temprature donne (on choisira toujours une PMA des lments > la PMS la mme temprature). Pression dessai (ou dpreuve) : pression effective laquelle est soumis un lment ou plusieurs lments, ou une installation complte pour vrifier son aptitude lusage (rsistance, tanchit ou dformation). La norme de rfrence pour les tubes est NF E 29.002.
De (mm) 13.5 17.2 21.3 26.9 33.7 42.4 48.3 60.3 76.1 88.9 114.3 139.7 165.1 168.3 219.1 273 323.9 355.6 406.4
Section Section Section Epaisseur Epaisseur Intrieure Intrieure Intrieure (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) 62.2 125 204 370 585 1018 1379 2215 3728 5140 8709 13417 19138 2.0 2.0 2.0 2.3 2.3 2.6 2.6 2.9 2.9 3.2 3.6 4.0 4.5 5.9 6.3 7.1 8.0 8.8 70.9 137 235 391 665 1087 1459 2333 3882 5346 9009 13623 19931 33751 53256 75331 90579 118725
2.0 2.3 2.6 2.6 2.9 2.9 3.2 3.6 4.0 4.5
411.9 665.1 1086.9 1459.0 2332.8 3881.5 5345.6 9008.8 13622.6 19930.6
Selon la srie laquelle ils appartiennent, les tubes sont filetables ou non filetables (paisseur rsiduelle fond de filet insuffisante). Les tubes sans soudure ont un cot plus lev, on les rserve aux rseaux haute pression. Les tubes courant, sans protection particulire, sont dits en acier noir . Ce sont les tubes classiquement utiliss en chauffage. Les tubes protgs par un revtement de zinc (acier galvanis) sont interdits en chauffage cause du risque de corrosion engendr par les couples zinc-cuivre en circuit ferm. Ces deniers sont utiliss en EFS et ECS sil ny a pas de cuivre en amont.
-9-
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Les assemblages sont raliss : Par soudure au chalumeau avec mtal dapport ou larc pour les plus gros diamtres, Par soudo-brasage au chalumeau avec mtal dapport cuivreux, Par filetage au pas conique de gaz selon la norme NF E 03.004 avec pices intermdiaires en fonte ductile, et Par brides soudes dans le cas des gros diamtres ou en haute pression.
85 70 60 50 45 40 35
Le contact direct du cuivre (ou alliage de cuivre) et de laluminium (ou alliage daluminium) est interdit (raccord intermdiaire en fonte ou en acier). Le cuivre est naturellement peu sujet corrosion, cependant, il existe des sries spciales dsulfures qui vitent des phnomnes locaux de corrosion perforante. Il existe aussi des tubes recouverts dun film plastique, ils sont utiliss en climatisation pour le transport deau glace afin dviter loxydation sous leffet des condensats. Les tubes frigorifiques sont plus pais afin de rsister de fortes pressions et ont en outre un meilleur tat de surface. Les assemblages sont raliss par brasure avec un alliage de cuivre et dargent (embotement aprs largissement de lun des tubes, ou manchon lisse) ou par collet battu avec pice intermdiaire en laiton. Il existe galement de nombreux procds dassemblage utilisant des systmes de serrage par bagues coniques en mtal ou en Tflon (cot lev).
- 10 -
6 bars 60 et 4 C bars 90 C
Epaisseur (mm)
La caractristique principale dun tube en matire plastique est sa rsistance mcanique la pression. Il existe en effet un phnomne de fluage sous leffet de la pression du fluide. Le fluage se manifeste par une dformation au cours du temps pression constante, pouvant conduire terme la rupture. Il est d'autant plus important que la temprature est leve.
- 11 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique La pression effective dans le tube et la contrainte dans le matriau sont relies par :
De e = p 2e
Pour une dure de vie donne, on doit donc dterminer les couples limites temprature-PMA assurant la durabilit long terme de la canalisation. On demande habituellement une PMA temprature dutilisation dau moins 4 6 bars pour les classes 0 ou 2, et 6 10 bars pour la classe ECFS. Une autre particularit des tubes en matire plastique est leur coefficient de dilatation thermique leve (acier : 12.10-6 K-1) : PVCC : 65.10-6 K-1 PVCU : 70.10-6 K-1 PER : 140.10-6 K-1 PP : 150.10-6 K-1 Cela conduit des prcautions lors de la conception des rseaux (fixations, pose sous gaine dans les parties encastres en dalle). Tableau 5 : Utilisation des tubes en matire plastique
Matire PVC PVCU PVCC PP PER barre PER couronne Utilisations EU, EP EF sous pression ECS, chauffage BT EFS, ECS EFS, ECS, chauffage BT, eau glace Sols chauffants
Attention, certains tubes comme le PER sont peu tanches loxygne, cela peut conduire une dissolution de loxygne dans leau et une corrosion des parties mtalliques du rseau (on rajoute parfois une couche mince daluminium de 0.5 1mm, PER-alu-PER, pour empcher la pntration doxygne. Les assemblages sont raliss par : Des pices mtalliques intermdiaires utilisant des bagues coincement conique ou un systme de sertissage avec un outil spcifique, et Des procds de soudure plastique sur plastique par fusion 260C (PP et PE essentiellement). Les raccords font lobjet dune identification selon la classe des tubes auxquels ils sont destins : 1 toile : classe 2, 2 toiles : classe ECFS, et 3 toiles : classe 0.
2.2.4. Calorifuge
Le calorifugeage des canalisations transportant de leau chaude est indispensable afin dviter les pertes en lignes (traverse des zones non chauffe). Pour les petits diamtres, on utilise des lments prfabriqus (mousse souple de Noprne, mousse rigide de PVC ou de polyurthane). Pour les plus gros, on dispose de coquilles en laines minrale, en mousse de polyurthane ou en polystyrne
- 12 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique extrud. Le calorifuge est ensuite protg par un revtement plastique ou textile enduit. LE CCTG Gnie Climatique impose une conductivit thermique infrieure ou gale 0.04 W/m.K. Tableau 6 : Epaisseur minimale disolant
De (mm) < 60 70 114 139 250 > 250 Epaisseur (mm) 30 40 50 60
2.2.5. Reprage
Pour faciliter les oprations de contrle et de maintenance, un code de reprage des canalisations en fonction de la nature du fluide transport a t tabli (NF ISO X 08100). Tableau 7 : Code couleur
Fluide eau potable ECS eau chauffage eau chauffage surch. vapeur BP vapeur HP fioul gaz naturel Fond (L=2De de part et d'autre) vert jaune vert jaune vert jaune vert jaune mtallis mtallis marron clair jaune orang Anneau moyen d'identification (L=2De) gris clair gris clair noir noir rouge orang vif bleu violet vif rose moyen Petit anneau d'tat (L<De/2) orang gris orang gris orang gris + rouge orang vif
- 13 -
2.3.1. Gnralits
Gnralement, les lments constituants des donnes pour effectuer le dimensionnement sont : La gomtrie du rseau, fixe par le positionnement des appareils et la gomtrie des locaux, Le dbit faire circuler dans chaque tronon, dtermin par :
qv =
avec
P c P (Taller Tretour )
qv : dbit volumique (m3.s-1), P : puissance de lappareil (W), : masse volumique du fluide (kg.m-3), cP : chaleur massique du fluide (J.kg-1.K-1), Taller : temprature aller (K), et Tretour : temprature retour (K).
Les contraintes considrer sont lies au matriau utilis. Chaque norme dimensionnelle impose une srie de diamtres pouvant tre utiliss. Dautres contraintes comme un diamtre minimal peuvent tre imposes pour : Assurer une rigidit suffisante, Limiter les risques de colmatage par entartrage ou embouage, ou par des corps trangers, et Rester compatible avec les dimensions des robinets. Le diamtre minimal fix par le DTU est : Acier : 12/17 Cuivre : 8/10
2.3.2. Critres
Le premier critre respecter est un critre conomique. Pour un dbit fix, quand le diamtre du tube augmente, les pertes de charges diminuent et le cot est : Croissant pour le cot du tube lui-mme (davantage de matire) Croissant pour lensemble des lments du rseau (raccords, robinetterie, fixations), et Dcroissant pour la pompe et sa consommation lectrique. En termes de cot global, il existe donc pour chaque tronon de tube un diamtre optimal conduisant un cot global minimum. Cette valeur est gnralement exprime en perte de charge linaire optimale. Pour les rseaux de chauffage, on retiendra : Environ 100 Pa/m pour les dbits de 20 100 m3/h, et Environ 200 Pa/m pour les dbits infrieurs 20 m3/h. Le second critre respecter est un critre acoustique. Si la vitesse de circulation de leau dans la canalisation est trop importante, la turbulence de lcoulement gnre un bruit constituant une gne pour les utilisateurs des locaux (surtout quand les autres bruits sont faibles).
- 14 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Pour les rseaux de chauffage, on retiendra : Vitesse < 0.5 m/s dans les parties habites, Vitesse < 1 m/s dans les parties communes ou les distributions en gaine technique, et Vitesse < 2 m/s dans les rseaux de chaleur (enterrs ou en caniveau). En aucun cas, la vitesse ne doit dpasser 1.5 m/s pour les tubes en acier, et 2 m/s pour les tubes en cuivre sous peine de voir apparatre une corrosion importante par rosion. On impose galement parfois une vitesse minimale de 0.15 m/s pour viter lembouage.
Figure 3 : Rseau bitube ramifi Rseau bitube en ligne Cest un rseau ramifi, qui se dveloppe horizontalement partir de lignes de distribution. Plusieurs lignes peuvent tre raccordes sur une mme colonne.
- 15 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Rseau bitube hydrocbl Cest un rseau qui sinspire des distributions lectriques. Il sagit dune structure hydraulique en pieuvre. Chaque radiateur est aliment par des tubes en PER partir dun rpartiteur central.
Figure 5 : Rseau bitube hydrocbl Le passage des tubes se fait l'aide de fourreau dans les cloisons, les dalles ou les faux plafonds. Le systme comprend donc des radiateurs, des tubes PER, des fourreaux et un module hydraulique. Afin de bnficier de l'appellation hydrocbl l'ensemble des tubes PER doit tre amovible et donc pouvoir coulisser dans leur fourreau. Il peut tre livr sous la forme d'un ensemble complet, prt poser , avec un plan de pose et un cahier technique ralis lors de la conception assiste par ordinateur de l'installation. L'installation est dtermine, cas par cas, en fonction des besoins de chauffage du logement et/ou de la performance technico-conomique dsire. Une tude et une prparation du chantier sont indispensables afin de profiter des nombreux avantages, que prsente ce systme parmi lesquels : un gain sur le matriel : quipement prt poser et optimis, circuits de raccordement conomiques, un gain de main d'uvre de pose : quipement de pose rduit, quipe rduite et non spcialise, une garantie biennale au lieu de dcennale car les tubes en PER sont amovibles; la simplicit du systme le rend, en effet, accessible la plupart des professionnels du btiment, Des travaux raliss dans les pavillons exprimentaux de Gaz de France ont montr que de tels systmes pouvaient conduire des conomies de l'ordre de 15%. Pour une maison individuelle isole, le cot chauffage peut, grce la mise en uvre simple et rapide, tre rduit dans des proportions allant jusqu' 30%. Ce type de rseau comporte une particularit. Le raccordement individuel de chaque radiateur au distributeur-collecteur conduit un dbit assez faible (souvent infrieur 20 l/h) dans les conditions classiques de dimensionnement de linstallation cest--dire pour une chute de 15 20C dans les metteurs. Outre les risques dembouage lis la faible vitesse de circulation, on constate que la perte
- 16 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique de chaleur par la canalisation est importante, surtout dans les canalisations incorpores dans une dalle (le bton joue alors le rle dailette pour le tube). Ainsi une temprature deau 80C au distributeur peut conduire une temprature dentre dans le radiateur infrieure 65C aprs un parcours dune dizaine de mtres dans une dalle flottante. Cette chute doit tre prise en compte pour le dimensionnement de lmetteur, ainsi que la perte en ligne (aller et retour) car elle participe au chauffage des locaux et se dduit de la puissance des metteurs installer. Tableau 8 : Dperdition linique des tubes
Emission linique (W/m.K) Dalle flottante Dalle pleine Taux de remplissage du fourreau par le(s) tube(s) 45% 0.6 0.7 60% 0.75 0.9 75% 0.85 1.1
Figure 6 : Evolution de la temprature le long dun hydrocble dans une dalle flottante et un taux de remplissage de 60% et pour diffrents dbits massiques (qm = 20 kg/h) Lutilisation dun mme fourreau pour les deux canalisations aller et retour permet de diminuer la perte mais pose un problme dencombrement dans la dalle. On peut galement mettre en uvre des tubes calorifugs par une mousse, mais souvent on prfre limiter la perte de chaleur de la distribution en utilisant une chute de temprature plus faible dans les metteurs (10C ou moins). On sloigne alors des rgles classiques de dimensionnement mais laugmentation du dbit prsente alors plusieurs avantages : moindre perte de distribution, meilleure matrise des dbits, risque de dcantation de boue plus faible. Si le risque de surchauffe dune zone traverse par la distribution sous dalle se manifeste, lutilisateur dun distributeur intermdiaire peut tre ncessaire.
Temprature ( C)
- 17 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Rseau bitube maill On cherche ici disposer de plusieurs cheminements pour alimenter un point dutilisation. Cette conception nest ncessaire que si une scurit dalimentation est prescrite (rseaux de chaleur urbains de grande dimension ou rseaux internes une structure hospitalire). Une ou plusieurs chaudires alimentent plusieurs sous-stations travers un rseau maill.
90 85 80 75 70
Figure 7 : Rseau monotube direct Dans certains cas cette cascade de temprature est recherche, par exemple pour le chauffage de salles ncessitant des niveaux de temprature de plus en plus bas. Rseau monotube driv On peut diminuer la chute de temprature en drivant avant chaque appareil une partie du dbit. La rpartition peut tre gre par un diaphragme ou un robinet de rglage plac sur la drivation.
65 60
qm/3 90 85 80 qm 90 2qm/3 90 86 .7
qm/3 81 .7 86 2q /3 .7 m 83 .4 76.7 86 .7
qm/3 78 .4
73.4 80 .1
83 83 2qm/3 .4 .4
Figure 8 : Rseau monotube driv En pratique, on utilise des robinets spciaux permettant de rgler la rpartition par le positionnement de la bute grand ouvert et dassurer lindpendance hydraulique entre metteurs en utilisant un clapet profil tel que la rsistance oppos au passage du fluide soit toujours identique quelque soit le degr douverture du robinet. Les inconvnients de cette solution sont le cot lev des robinets (ce qui remet souvent en cause ce type dinstallation) et la complexit accrue de la slection des metteurs (cart de temprature variables et dpendant des appareils amont).
- 18 -
L = L 0 (1 + T )
avec L0 : longueur de rfrence 0C, : coefficient de dilatation thermique (C-1), et T : temprature (C). Tableau 9 : Coefficient de dilatation thermique Matriau Acier Cuivre PER (C-1) 12.10-6 17.10-6 140.10-6
Ainsi, pour lacier, une lvation de 20 80C implique un allongement des canalisations suprieur 0.7 mm/m. Si la dilatation est gne, il y aura mise sous contrainte des canalisations (surtout des raccords), et flambement entre deux points fixes avec arrachement des fixations. Dans la plupart des cas, le trac du rseau et le positionnement des fixations permettent dviter ces inconvnients. Pour cela, les colliers de fixation doivent maintenir le tube sans serrage (jeu rsiduel, anneau de Noprne), afin de ne pas constituer un point fixe. Les fixations par suspentes permettent naturellement lintrt de ne pas entraver la dilatation longitudinale des tubes. Dans le cas o la longueur est importante, des organes spcifiques sont insrer dans le rseau : Lyre de dilatation : Zone rendue dformable par sa gomtrie. Les lyres sont prfrentiellement obtenues par dformation des extrmits dun arc de cercle afin de permettre son raccordement au rseau. Une mthode plus simple, mais moins performante, consiste former un U laide de coudes. Une lyre ne ncessite pas dentretien mais doit rester accessible car les cycles de dformation peuvent fissurer le mtal ou les soudures. Les coudes et baonnettes : souvent naturellement prsents dans le trac dun rseau, permettent galement dabsorber une partie des dilatations. Compensateur coulisse :Ce dispositif permet dabsorber une dilatation importante sans mise sous contrainte. Par contre la prsence dune tanchit par presse toupe risque de faire apparatre un dfaut dtanchit. Un guidage en translation doit absolument viter tout effort parasite sur la presse toupe. Compensateur soufflet : Soufflet simple travaillant en traction et compression, ou double travaillant en flexion dans un paralllogramme dformant. En gnral en acier inoxydable, il ne prsente aucun risque de fuite en dehors dune fissuration par fatigue. Un guidage en translation est galement ncessaire. Manchon caoutchouc : En Noprne arm de fils dacier, ils sont conus pour viter la propagation des bruits dans les canalisations mais ils peuvent galement absorber une dilatation importante.
- 19 -
Position froid (montage en tension) Position moyenne Position chaud Point fixe
Baonnette
Coude
Lyre
Figure 9 : Exemples dlments de compensation naturelle des dilatations en prsence de points fixes (daprs [1])
V de lordre de 3%. Si cette dilatation nest pas permise, la pression dans le rseau va augmenter V
considrablement car leau est un fluide peu compressible. On risque alors des fuites, des ruptures et finalement la mise hors service de linstallation. La dilatation du contenant limite les effets de la dilatation du contenu, mais pour une faible part seulement.
- 20 -
Figure 11 : Dilatation de leau Il est donc ncessaire de laisser une certaine quantit deau quitter le rseau au moment de lchauffement, et de la rintgrer au moment du refroidissement. Selon la taille de linstallation, donc du volume deau subissant la dilatation, plusieurs solutions peuvent tre adoptes (voir DTU 6511).
p = gh = 9800h ,
soit environ 10000 Pascals par mtre de dnivel. Grce au dbordement du vase, la pression ne peut excder cette valeur. Le vase joue donc galement le rle de soupape. Pour une installation basse temprature (moins de 110C), la hauteur maximale du tube est 5 m sinon une protection par thermostat est ncessaire.
- 21 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique En cas de variation rapide de temprature deau, ou de dgagement accidentel de vapeur, le tube de liaison doit avoir un diamtre minimal dfini par la relation suivante, afin que la vitesse de leau dans le tube ne dpasse pas 0.1 m/s.
D = 15 + 1.39 P
Avec P, la puissance de la chaudire (kW) et D suprieur 26 mm. Dans le cas de chaufferie comportant plusieurs chaudires, le raccordement du vase doit assurer la scurit mme si une chaudire isole est mise en marche (voir DTU).
Vase ferm pression variable Si on reprend le principe prcdent mais avec un rservoir ferm, la remonte du niveau deau va comprimer la poche dair situe en partie haute. Si cette poche est dun volume suffisant, la dilatation pourra se faire moyennant une augmentation limite de la pression. Deux amliorations peuvent tre apportes : Le contact direct de leau avec lair est vit au niveau du plan libre par une membrane ou vessie en Noprne. On vite ainsi le passage en solution de lair dans leau. Lair est remplac par de lazote initialement mis sous pression, ce qui assure une meilleure durabilit de la membrane et permet de diminuer le volume total du vase. Le vase peut tre plac en local technique au voisinage immdiat de la chaudire. Il na plus besoin dtre plac en point haut, il ny a plus de risque de gel et le contrle du remplissage se fait par contrle de la pression dans le rseau. La rintgration de leau se fait par pression de la membrane en cas de refroidissement de leau. Le raccordement sur une canalisation verticale est recommand afin de faciliter la purge dair. Le montage doit dailleurs permettre une purge facile lors du remplissage du rseau. Le raccordement sur la canalisation de retour permet davoir une temprature basse, ce qui permet un vieillissement moins rapide de la membrane. Plusieurs vases peuvent tre placs en parallle pour assurer le volume de dilatation ncessaire. Le DTU impose une soupape sur le vase si la pression est suprieure ou gale 4 bars. Pour faciliter la maintenance, un robinet disolement peut tre plac sur la branche de raccordement. Cette disposition est dangereuse en cas de fermeture accidentelle et reste rserve aux chaufferies conduites par les professionnels. Le dimensionnement dun vase ferm sous pression dazote se fait partir de : La valeur V du volume correspondant lexpansion entre la temprature de remplissage (10 15C) et la temprature moyenne maximale (80C). La pression statique minimale froid du raccordement du vase. Cette valeur est dtermine par :
p mini = gh = 9800h
Avec h le dnivel entre le point le plus haut du rseau et le vase.
- 22 -
Figure 12 : Vase dexpansion ferm (source : Flamco) La pression maximale chaud de linstallation de chauffage (rglage de la soupape en fonction de cette valeur). Le comportement du gaz est bas sur la loi des gaz parfaits. On suppose que la temprature de lazote reste constante, on peut donc appliquer la loi de Mariotte :
pV = cte
Attention, la pression est ici la pression absolue ! Pour assurer un bon fonctionnement en partie suprieure de linstallation, on adopte une pression de remplissage lgrement suprieure la pression minimale du tableau suivant : Tableau 10 : Pression relative minimale du rseau Temprature Chaufferie en sous sol Chaufferie en terrasse Chaufferie en terrasse On prendra par exemple : 100C 110C Pression (bar) 0.3 1 2
- 23 -
p C p C,max
Soit VT, le volume du rservoir mtallique, gal au volume de gaz la pression de gonflage (la membrane tant plaque sur la paroi). Soit VU, le volume utile, gal au volume deau que le vase peut accueillir sans dpasser la pression maximale p C impose par le tarage de la soupape, et VC le volume dargon quand cette pression est atteinte (VC = VT VU). Il faut donc :
VU V
La loi de Mariotte permet dcrire : p G VT = p F VF = p C VC Avec V = VF VC = Donc VT =
p pF p G VT p G VT = p G VT C p p pF pC F C
V p F p C en pressions absolues pG pC pF
pC VT = V p p avec F C
pG = pF
Le rendement est dfini comme le rapport entre le volume utile du vase et le volume total.
VU VT
En pratique, les fabricants proposent des tableaux ou des abaques pour slectionner sans calculs le vase appropri. On peut galement utiliser certains ratios applicables aux installations classiques.
Vase ferm pression constante La pression de la poche dazote est maintenue quasiment constante par une rgulation de la pression du gaz. Une soupape de dcharge assure lvacuation de lazote en cas de surpression, alors quun dtendeur reli une bouteille dazote comprim assure lalimentation en gaz. Un niveau deau visible doit quiper le rservoir. Ce type de systme, parfois utilis sur des installations de moyenne puissance, prsente un encombrement important.
- 24 -
- 25 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Vase sous pression dazote Linconvnient de linstallation sans vase est le dclenchement frquent doprations de dcharge et de recharge sous leffet des variations de temprature lies aux variations de la demande en nergie (do une usure rapide du matriel). Pour diminuer la sollicitation des organes de maintien en pression, on utilise un vase sous pression dazote.
Vase sous pression de vapeur Ce dispositif est utilis pour les installations eau chaude haute temprature (eau pressurise). Ce type de vase est dit chaud car il est le sige dune circulation deau chaude. Au dessus de la surface libre, la vapeur sature occupe un volume qui varie avec lexpansion de leau. Lair et les gaz sont chasss par les purges la mise en service de linstallation. Le volume du rservoir est denviron 1.4 fois le volume deau correspondant la dilatation retenue. Il doit tre plac sur le point le plus haut de linstallation.
- 26 -
PVE
P V
PVE
C
V
PVE
C
V
P V
PVE
C
V
PVE
PVE
Figure 14 : Influence de la position de la pompe et du vase dexpansion (source : polycopi de cours de Daniel Hernot)
- 27 -
2.7.1. Soupape
Dans le cas o un vase dexpansion ferm est utilis (cas classique), une soupape de scurit doit tre place sur linstallation. Elle doit se situer proximit immdiate de la chaudire (risque de surchauffe), au dpart du circuit. Le dimensionnement de la soupape permet le dgagement dun dbit de vapeur correspondant la puissance. Lvacuation doit se faire sans danger pour le personnel technique. Suivant la puissance des chaudires, on peut placer deux soupapes en parallle pour amliorer la scurit.
2.7.2. Disconnection
Le remplissage du rseau impose le raccordement de linstallation au rseau public de distribution deau. Hors il sagit dun rseau deau potable qui ne doit pas tre pollu par leau non potable du rseau (antigel, anticorrosion). Deux cas sont possibles : Raccordement direct : dans ce cas, la pression du rseau sanitaire est suprieure la pression du rseau de chauffage. Cependant un dispositif anti-retour est ncessaire en cas de baisse de pression du rseau public, et Raccordement indirect : une pompe dalimentation est alors ncessaire pour augmenter la pression du rseau public. Un important retour deau pollue se produirait en cas de dfaillance de la pompe, un dispositif de non retour est alors indispensable. Un simple clapet anti-retour nest pas suffisant, on utilise un disconnecteur qui est un dispositif antiretour double clapet avec une zone intermdiaire. Sa mise en place exige une dclaration pralable l'autorit sanitaire. Ses caractristiques doivent tre adaptes celles du rseau, notamment celles concernant la temprature et la nature des eaux, la pression et le dbit maximum de retour possible dans l'appareil. Il doit tre facile d'accs. Des essais de vrification des organes d'tanchit et de mise dcharge doivent tre effectus priodiquement (au moins une fois par an).
Les deux clapets (1 et 2) sont ferms. La soupape dvacuation (3) souvre sous linfluence de la chute de pression au-dessus de la membrane (4) mme si le clapet amont est tanche. La chambre intermdiaire se vide.
Ce nest pas une cause de disfonctionnement si le clapet aval est tanche. Si le clapet aval nest pas tanche, la surpression sexercera dans la chambre intermdiaire sous la membrane et ouvrira la soupape dvacuation.
La pression amont accrot la pression dans la chambre intermdiaire sous la membrane et ouvre la soupape dvacuation.
- 28 -
2.7.3. Purges
Pour pouvoir remplir deau le rseau, il faut que lair quil contient initialement puisse svacuer. Cest le rle des orifices de purges. Les purges permettent dvacuer les gaz dissous dans leau (air, gaz carbonique), qui se dgagent lors du rchauffement de leau. Une installation dune contenance de 10 m3 sous une pression statique de 3 bars passant de 10 80C peut dgager jusqu 440 dm3 dair. Les purgeurs doivent tre situs tous les points hauts du rseau, ils peuvent tre : Manuels : un simple robinet quart de tour reli au rseau (par lintermdiaire dun petit rservoir afin despacer les interventions), Automatiques : un pointeau solidaire dun flotteur permet lvacuation de gaz accumul sur un point haut. Ces lments tant fragiles, ils doivent tre facilement remplaable et un robinet disolement doit tre prvu si lappareil ne possde pas de clapet.
Purgeur automatique
Dgazeur centrifuge
30 20
10
10 20 30 40 50 60 70 80 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1
[mm]
V [m/s]
Figure 17 : Dtermination de la pente de canalisation pour un bon dgazage contre-courant (daprs R. Cadiergue)
- 29 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Il y a galement les purgeurs de radiateur, vis pointeau, pour lesquels il faut parfois un outil spcial pour viter les interventions intempestives. Dans le cas de tronons de canalisation en pente descendante, il faut sassurer que la vitesse de circulation nempche pas la remonte des gaz vers le point de purge. Les rseaux en matires plastiques prsentent des bosses qui peuvent piger du gaz, mais il a t montr quune vitesse de 0.2 m/s permet dvacuer la poche de gaz sans perturbation du dbit. Sur les installations de forte puissance, on installe souvent un dgazeur proximit du dpart des chaudires. Le rle de cet lment est dacclrer lvacuation des gaz dissous en crant un vortex dans lcoulement de leau.
2.7.4. Vidanges
A linverse des purges, les vidanges sont places aux points bas du rseau, afin de pouvoir vider leau pour effectuer des interventions de maintenance (changement de composant, rparation de fuite, modification). Ces vidanges sont ralises par la mise en place de robinets quart de tour, avec autant que possible une vacuation vers un puisard ou vers lgout. Dans certains cas, le robinet de vidange est incorpor aux organes de rglage (vannes de type TA). Il faut pouvoir limiter la quantit deau vacuer lors dune opration de maintenance et ventuellement pour maintenir en service une partie du rseau. Pour cela, des vannes disolement sont places au niveau de chaque sous ensemble du rseau : Pour les petits diamtres, on utilise gnralement des robinets boisseau sphrique. Pour les plus gros diamtres, on utilise des robinets vanne passage direct ou des robinets papillons dont lencombrement est plus faible.
Standard
Avec Purgeur Avec Filtre Figure 18 : Robinets boisseau sphrique (source : Ciberio)
- 30 -
Robinet papillon
Figure 20 : Filtre tamis (source : SAMSON) Un dispositif de dsembouage peut galement tre install. Il peut sagir dun simple rservoir de petite taille, assurant un passage de leau faible vitesse. Par dcantation, les particules se dposent en partie basse. La ralisation priodique dune vidange brusque du rservoir permet dliminer la boue accumule. La partie basse dune bouteille de dcouplage assure naturellement cette fonction. Certains appareils assurent simultanment le rle de filtre et de dcanteur de boue. Laction dun champ magntique permet en outre de retenir de fines particules mtalliques.
- 31 -
1 Flexibles tresss l entre et sortie du module. 2 Pompe spcifique. 3 Sparateur avec dispositif de centrifugation et chambre de rtention des boues. 4 Elments magntiques polaires. 5 Tige du dflecteur rglant la finesse de filtration. 6A Vanne papillon motorise de purge. 6B Vanne papillon motorise de scurit. 7 Coffret de commande et d automatisme. 8 Dtecteur de fuite. 9 Dgazeur automatique. 10 Vanne de rglage de dbit. 11 Kit de prise de pression (Kit Press 10 bars). 12 Vanne d isolement du dgazeur. 13 Chssis support.
- 32 -
F iltr e
A d o u c is se u r B a c sel
Figure 22 : Adoucisseur (source : ALTH2O) et Dosage (source : CILLIT) La mise en place dun dispositif dintroduction de liquide dans linstallation permet de faire pntrer en une seule fois et de mlanger leau du rseau un volume contrl de produit de traitement. Il sagit dun petit rservoir de volume connu mont sur le rseau par lintermdiaire de vannes. Cette technique est souvent utilise pour le dosage dantigel qui peut tre : Du mono-thylne-glycol (MEG), trs toxique, pratiquement plus utilis dans les installations de chauffage, ou Du mono-propylne-glycol (MPG), non toxique, recommand. Les produits commerciaux incorporent lantigel des additifs assurant la durabilit (biocide par exemple). Cependant, la dure dun antigel est limite. Le dosage varie de 25 40% selon les niveaux de protection requis. La prsence dantigel provoque : Une augmentation de la viscosit, donc une augmentation des pertes de charges (jusqu 30%), Une diminution de la chaleur massique, donc une augmentation du dbit pour une puissance constante, Une augmentation du coefficient de dilatation volumique, donc une augmentation du volume dexpansion (de lordre de la moiti du dosage dantigel 80C), et Une modification du pH.
- 33 -
A A
C R B B qm=cte
Figure 23 : Rseau de chauffage
Donnes du problme : La gomtrie du rseau fixe par le positionnement de lmetteur, Le diamtre des tubes dpend de critres technico-conomiques, Le matriau des tubes dpend galement de critres conomiques ; et Le dbit massique est dtermin par la puissance de lmetteur et de la chute de temprature souhaite : P = qm.cp.T La seule inconnue reste en fait la puissance hydraulique apporter au fluide pour assurer son coulement permanent. Cest la pompe qui assure cet apport dnergie compensant les diffrentes pertes de charge. Il faut donc dterminer sa puissance hydraulique (ou sa hauteur manomtrique) pour le dbit souhait. Ici la pompe est arbitrairement place sur le tronon aller. La pompe sert vaincre la diffrence de pression totale ses bornes :
pompe T pompe + T pompe T
=p
pTpompe = p spompe+ p spompe quand les sections dentre et de sortie de la pompe sont identiques, car
la pompe est gnralement place horizontalement, ou prsente rarement une importante diffrence daltitude, quon nglige. En crivent lquation de Bernoulli entre A et B :
p A + A gz A + A
Et entre B et A :
V A2 V2 + p pompe = p B + B gz B + B B + p A B 2 2
(1)
2 2 VB' V A' p B' + B' gz B' + B' = p A' + A' gz A' + A' + p B' A' 2 2
(2)
p A = p A'
p B = p B'
z A = z A'
z B = z B'
- 34 -
aller VA retour
et V B' =
aller VB retour
(1) inchange :
p A + aller gz A + aller
(2) devient :
p A + retour gz A +
( aller
V 2 V 2 aller A B 2 2 V 2 V 2 aller A B 2 2
Le terme p A B reprsente la perte de charge sur le tronon aller, avant lchange de chaleur, et le terme p B' A' reprsente la perte de charge sur le tronon retour, aprs lchange de chaleur. La somme de ces deux termes est souvent approche par la perte de charge p A B B' A' sur lensemble de la boucle en considrant une temprature moyenne. Le terme ( retour aller )g ( z B z A ) li la diffrence de densit de leau entre le tronon aller et retour est appel thermosiphon . Il reprsente la potentialit de circulation naturelle dans le circuit non isotherme. En labsence de pompe, il existe une nergie motrice assurant la circulation de leau. Cependant les pertes de charge pouvant tre compenses restent faibles, ce qui conduit mettre des tubes de forts diamtres. Ce systme, autrefois utilis, est compltement prim car : Le cot dune pompe est largement compens par la mise en uvre de tubes de petits diamtre, et La matrise de la circulation du fluide est assure alors quelle est incertaine en thermosiphon (sens de circulation et dbit). Actuellement, lnergie du thermosiphon est ngligeable devant celle apporte par la pompe part pour les installations comportant un fort dnivel. Une circulation rsiduelle peut alors subsister aprs larrt de la pompe. Un clapet anti-thermosiphon (une soupape) peut alors tre install.
- 35 -
Le terme 1 aller aller A B est li la dilatation et la contraction du fluide dans la 2 retour 2 chaudire et lmetteur. On parle parfois de thermosiphon horizontal . De mme que pour le thermosiphon, il a t longtemps utilis pour les installations horizontales. Il est ngligeable dans les installations actuelles. En conclusion, dans les installations fonctionnant avec une pompe de recirculation, selon les critres de conception actuellement retenus, on a :
V 2
V2
ou
pd =
1 V 2 2
gz
1 V 2 + p + gz . 2
La charge C du fluide est drive de la pression totale en la divisant par le poids volumique du fluide, cet usage permet de saffranchir de la nature du fluide considr. On dfinit donc: C =
V2 p + +z, 2 g g
Perte de charge Pour un fluide en mouvement travers une section de canalisation circulaire de longueur L et de diamtre D, on observe une perte de pression linaire qui peut scrire :
J lin =
p = jL g
V2
D 2g
- 36 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Pour un coulement laminaire (Re<2000) en conduite cylindrique de section circulaire, le coefficient de perte de charge linaire est donn par :
= 64 / Re
Pour un coulement turbulent (Re>3200), la formule implicite de Colebrook est la plus universelle
Elle tient compte de la rugosit absolue de la canalisation (chelle des asprits superficielles). Cette formule implicite prsente linconvnient de devoir tre rsolue par une mthode itrative. Dautres formules empiriques, plus simples, sont dusage courant. Pour les tubes lisses, en cuivre par exemple, on peut utiliser la formule de Flamant :
1 qv .75 j = 4.75 , avec = 0.465 0.25 D Les units utilises sont: j[ mm / m]; q v [l / h]; D[ mm]; [ kg / m 3 ]; [cSt = 10 6 m 2 / s ] .
Pour les tubes en acier noir, de rugosit = 0.05 mm , on utilise les formules de Boussicaud :
q1.87 v , avec 1 = 0.548 0.13 , pour 50 o C < T < 80 o C 5.01 D 1 qv .90 j = 2 5.04 , avec 2 = 0.458 0.1 , pour 80 o C < T < 180 o C D j = 1
Les units sont les mme que prcdemment. Dans le cas dun coulement transitionnel (2000<Re<3200), lusage veut quon prenne une moyenne pondre des valeurs de j ou de en laminaire et en turbulent. Les coulements en conduite sont gnralement turbulents, mais il convient de le vrifier, en particulier dans le cas de petits dbits ou de petits diamtres. Les pertes de charges singulires sont gnralement abordes par la mthode des dztas ( ) o lon utilise le coefficient de perte de charge singulire tel que
p V2 = . g 2g On retiendra = 0.5 pour une sortie de rservoir et = 1 pour une entre de rservoir ; pour un
J sin g =
changement de diamtre, brusque ou progressif, est une simple fonction du rapport des diamtres. Dun point de vue pratique, il existe des mmoires contenant les abaques relatives aux pertes de charges singulires dans de trs nombreuses configurations. La perte de charge dun tronon est la somme des pertes de charge singulires et linaires dune extrmit lautre du tronon. Elle scrit donc
- 37 -
2 charge globale est proportionnelle qv . Lerreur commise est minime avec les tubes rugueux, mais peut devenir significative dans le cas de tubes lisses (+2.8% de 4 80C). On peut alors exprimer la perte de charge globale partir du dbit volumique par
J = J lin + J sin g =
et on crit
1 L + q v2 2 i D 2 gS i
J = Rq v2 .
[h
/m .
Application aux rseaux ramifis Lors de lassociation de tronons en srie, et donc traverss par le mme dbit, lcriture de la perte de charge globale montre que les rsistances hydrauliques des tronons sadditionnent :
Rsrie =
tronons
Pour une association en parallle, le dbit total est gal la somme des dbits travers les tronons. Ceux-ci tant connects entre eux, ils ont la mme perte de charge (continuit de pression aux points de jonction), ce qui revient crire, pour le dbit global :
qv =
La connaissance de R pour chaque branche dun rseau ramifi permet de dterminer la rsistance hydraulique globale par identification des associations sries et parallles successives. Terminologie : une maille est compose dau moins deux tronons, elle est ferme si on peut en en parcourir successivement tous les tronons partir dun nud donn et y revenir, elle est ouverte dans le cas contraire. Reprsentation graphique Les calculs de charge et de dbit dans les associations de rsistance hydraulique peuvent tre simplifis par une mthode graphique utilisant une chelle logarithmique. On crit ainsi :
P = gqv H mt
Les courbes caractristiques de circuits ferms, sont donc exprimes en caractristiques H mt q v plutt quen caractristiques J q v , bien que ce soit quivalent en circuit ferm.
- 38 -
H mt J 3+1// 2 J3
J1// 2
s( p )
qv1
qv 2
qv ; qv 3 ; qv1// 2
qv
2.9.1. Description
Un circuit ouvert se caractrise par le contact entre le liquide en circulation et un gaz, le liquide chutant dans lespace occup par le gaz. Les circuits ouverts sont hydrauliquement identiques une tuyauterie vhiculant un liquide d'un point bas A un point haut B. L'exemple classique est un circuit avec tour de refroidissement ouverte dans laquelle le fluide caloporteur est refroidi au contact de lair.
z z2
J sing
(v2 , p2 )
J lin
z1
( v1 , p1 )
h
E.F.
qv
J app
J sing H mt
H mt
z0
Figure 25 : Tour de refroidissement (daprs [2])
p1 + 1 gz1 + 1
p pompe
- 39 -
H mt
V B2 = h+ + J 12 2g
La hauteur manomtrique totale de la pompe est gale la somme des pertes de charge du circuit, de la hauteur gravir et de la pression dynamique au dbouch. On dfinit alors la rsistance hydraulique compose, obtenue en sommant la rsistance des branches du rseau et un terme driv de la pression dynamique:
R' = R +
de manire crire, pour tout circuit ouvert :
1 2 gS 2
H mt = h + R' q v2
H mt
H
h
mt
= h + R ' q v2
H mt
J h
J R'
H mt
qv
Figure 26: Caractristique d'un circuit ouvert.
qv
Lors de lassociation de plusieurs circuits ouverts, on doit en gnral tenir compte de plusieurs hauteurs de chute. Il faut alors tracer la caractristique de chaque tronon ouvert en fonction de la hauteur associe et identifier les conditions permettant dalimenter chaque tronon en les traitant dans lordre des hauteurs croissantes.
3. Types de pompes
Il existe un trs grand nombre et une trs grande varit d'applications ayant recours aux pompes, on peut nanmoins distinguer trois grandes familles.
- 40 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Une pompe centrifuge fait toujours circuler le liquide dans la mme direction, quel que soit son sens de rotation, mais en rotation inverse ses performances sont moindres. Le sens de rotation est souvent indiqu sur le corps de la pompe. D'autre part, rien ne s'oppose la circulation du fluide, dans un sens ou dan l'autre, lorsque la pompe est arrte. Les pompes centrifuges sont incapables de dplacer des gaz et, sauf dispositif spcifique, elles ne sont pas auto-amorantes. Une faible proportion de gaz mlang au liquide est suffisante pour dsamorcer la pompe et interrompre la circulation.
Volute
- 41 -
- 42 -
a.
La vitesse de rotation du champ magntique tournant appele vitesse de synchronisme, Ns, est :
- 43 -
Ns =
60 f n
Avec f, la frquence du courant alternatif et n, le nombre de ples par bobinage du moteur. Le moteur le plus simple a une seule paire de ples par bobinage et, aliment par un courant de 50 Hz, sa vitesse de synchronisme est 3000 tr/min. Avec deux paires, on a 1500 tr/min Le moteur (l'arbre, donc la pompe) tourne un peu moins vite et d'autant moins vite que le couple est lev. C'est la diffrence entre le champ tournant et le rotor qui gnre le couple moteur. Cet cart relatif est appel glissement :
Glissement =
Ns N Ns
Le glissement dpend du moteur, son ordre de grandeur est 3%. Ainsi la vitesse relle des moteurs asynchrone est 2900, 1450 tr/min mais on dsigne souvent les moteurs par leur vitesse de synchronisme. On montrera que la hauteur manomtrique d'une pompe augmente avec la vitesse de rotation de la roue. Ainsi pour une mme hauteur, on pourra avoir une pompe plus compacte si elle tourne plus vite, cependant l'usure est galement une fonction croissante de la vitesse. Pour les circulateurs, la tendance actuelle est aux moteurs multivitesses (de 2 5 vitesses) et aux variateurs de vitesse lectronique intgrs aux moteurs.
- 44 -
Les pompes canal latral ont des caractristiques proches des pompes centrifuges pour les relations Hmt-Qv et NPSH-Qv. Par contre, la puissance absorbe est une fonction dcroissante du dbit.
- 45 -
- 46 -
- 47 -
Pompe canal latral (source : Tech. de l'ingnieur) et Pompe canal latral combine (source : CORKEN)
- 48 -
- 49 -
- 50 -
4. Pompes centrifuges
4.1. Hauteur manomtrique
La pompe est lorgane permettant dassurer le dbit qui traverse le rseau en provoquant une lvation de pression du fluide qui la traverse. Plutt que de travailler en termes de pression, on dfinit la hauteur manomtrique H mt , diffrence algbrique entre la hauteur totale de charge au refoulement (aval) et la hauteur totale de charge l'aspiration (amont):
H mt = H aval H amont =
4.2. Puissance hydraulique
p . g
La puissance hydraulique est le produit de la variation de pression entre laval et lamont de la pompe par le dbit volumique qv : Ph = gH mt qv . Cest la puissance effectivement fournie au fluide par la pompe.
r u = R
Ces vitesses tant dans un mme plan, on peut les visualiser laide dun triangle des vitesses (Figure r r r r r 29). La projection sur u fait apparatre les vitesses tangentielles ( vu , wu ) et mridiennes ( v m = wm )
r w2
R2
r v2 r u2 r w1 r v1 R1 r u1
r v
r w
r r vm = wm
r vu r u
r wu
Figure 29: Triangle des vitesses absolues et relatives En thorie seule la forme des aubes dtermine les angles et , la vitesse relative w reste donc thoriquement tangentielle au profil de laube de lentre la sortie de la roue. En pratique, ceci nest vrai que pour une certaine gamme de dbits, au proche voisinage du dbit nominal de la pompe. Lorsque lon scarte du dbit nominal, la vitesse relative nest plus tangentielle laube, on parle
- 51 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique alors de choc. Ces chocs saccompagnent de dcollements et ventuellement de zones de recirculation qui conduisent des pertes de puissance, appeles pertes par chocs.
Choc la sortie
r w2
Recirculation
r v2 r u2 r w1
Figure 30: Pertes par chocs Les performances de la pompe sont galement affectes par les par frottement dus la viscosit du fluide. Ces pertes augmentent avec le dbit. Il existe galement des fuites internes, entre la roue, le conduit damene et la volute, ou encore entre la roue et laxe. Ces fuites sont dues la diffrence de pression entre lentre et la sortie de la roue (ou lextrieur) qui provoque une circulation de fluide travers les jeux fonctionnels du mcanisme. Ces pertes augmentent avec la hauteur manomtrique.
H th =
- 52 -
H mt
Fuites
H mt
maxi
Frottements
Chocs
qv
4.6. Cavitation
La cavitation se produit quand la pression absolue du liquide sabaisse au dessous de sa pression de vapeur saturante. La pression de vapeur saturante est fonction de la nature du fluide et de sa temprature. Le phnomne de cavitation correspond une vaporisation du liquide qui se traduit par l'apparition de bulles de gaz au sein du liquide ou contre les parois. La cavitation apparatra donc dans les zones o la pression est minimale, donc pour une vitesse maximale. Ces zones se situent l'entre de la roue au voisinage du bord d'attaque des aubes. Les effets de la cavitation se manifestent par une baisse des performances de la pompe, par une rosion des pices mtalliques et par de fortes vibrations trs prjudiciables la longvit de la pompe. La cavitation est caractrise par le NPSH (Net Positive Suction Head) , quon traduit par charge nette laspiration:
p asp + N .P.S .H =
2 Vasp
2 g
pvs
, avec p vs : pression de vapeur saturante
Le NPSH est les supplment de pression totale par rapport la pression de vaporisation du fluide exprim au point daspiration de la pompe. On distingue: le NPHSrequis pour un dbit, une vitesse de rotation et une pompe donns : spcifi par le constructeur. le NPHSdisponible qui, pour le mme dbit, rsulte de l'installation : il est obtenu en calculant la pression l'entre de la pompe. La condition de non-cavitation entrane : NPHSrequis < NPHSdisponible
4.7. Rendement
Le rendement dune pompe est dfini comme le rapport entre la puissance hydraulique fournie au fluide et la puissance mcanique Pa disponible sur larbre moteur. Cette puissance est sensiblement infrieure la puissance mcanique exprime dans les aubages du fait des frottements entre les diffrents lments constituant la pompe (roulements ou paliers, joints dtanchit).
- 53 -
Ph Pa
H mt =
mt ,i
(qv )
pompes
Le couplage en srie permet donc dobtenir une hauteur manomtrique trs importante. Il est nanmoins plus intressant dutiliser des pompes multi-tages pour lesquelles le couplage en srie est effectu lintrieur dun mme corps de pompe (jusqu plusieurs dizaines de roues). Ceci permet de limiter les pertes de charge qui surviennent lors du passage du fluide dune pompe une autre. On peut coupler des pompes identiques ou des pompes diffrentes, il faut veiller dans ce cas ce que le dbit ne dpasse pas le dbit maximal de lune delles. Une pompe utilise au-del de son dbit maximal se comporterait en turbine et absorberait une partie de lnergie fournie par les autres pompes.
qv =
v ,i
( H mt )
pompes
Ce type de couplage est intressant si lon a besoin dun dbit trop important pour tre obtenu par une seule pompe. Il est galement intressant de coupler des pompes en parallle afin de pouvoir les commander en cascade si lon a besoin dun dbit variable. On peut aussi chercher pouvoir alterner entre une pompe gros ou petit dbit. Dans le cas de lutilisation de pompes diffrentes, il faut veiller ce que la hauteur manomtrique ncessaire ne soit pas plus leve que la hauteur manomtrique maximale de lune des pompes. Dans le cas contraire, sa contribution au dbit serait ngligeable.
D qv H . = mt = q v 0 H mt 0 D0
Lerreur commise est faible tant le rognage ne dpasse pas 15% du diamtre initial.
- 54 -
5. Lois de similitude
5.1. Analyse dimensionnelle
Ltude des pompes centrifuges montre que les vitesses absolues et relatives sont proportionnelles la vitesse de rotation dans la roue dans la mesure o les angles et sont invariants sur la gamme de rgime de rotation, c'est--dire si lon fait lhypothse dabsence de chocs lentre comme la sortie de la roue. r r r r r Ainsi, de q v = v S sin = w S sin et u = v cos + w cos on obtient, pour une hauteur de roue h :
q v = R 2 h
2h cot + cot
Ainsi le dbit traversant la roue est proportionnel la vitesse de rotation, la hauteur de roue et au carr du rayon au point considr. De mme, on montre que la hauteur manomtrique est proportionnelle au carr de la vitesse de rotation et au carr du rayon car H = (u 2 v 2 cos 2 u1v1 cos 1 ) / g donne :
H mt =
q v (tan 2 tan 1 ) 2 g h
La puissance tant le produit du dbit, de poids volumique et de la hauteur manomtrique, elle sera elle-mme proportionnelle la hauteur de roue, au cube de la vitesse de rotation et la puissance quatrime du rayon. On peut ajouter que des pompes semblables, donc dont toutes les dimensions sont dans un mme rapport dhomothtie, auront le mme type de fonctionnement. Par consquent, le rapport des hauteurs de roues de pompes semblables tant identique au rapport de leurs rayons, le rapport de leurs dbits sera proportionnel au cube du rapport des rayons.
Coefficient de puissance :
= =
Ph
3 R 5
Pour le point considr, ces coefficients sont invariables et caractrisent la pompe, ou toute autre turbomachine tudie
- 55 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique On crit, pour deux pompes semblables A et B :
q q = vA 3 = vB 3 do q vB = qvA B A A R A B RB
De mme, pour la hauteur manomtrique :
RB N R = q vA B B R N A RA A
RB NB R = H mtA N A A
2
RB R A
RB B NB R = ptA N A A A
RB B R A A
Si lon sintresse une mme pompe des rgimes diffrents, ceci fournit une criture simple des proprits suivantes : Le dbit varie proportionnellement la vitesse de rotation, La hauteur manomtrique varie proportionnellement au carr de la vitesse de rotation. Ces proprits tablies partir de la description de la dynamique des pompes ayant par ailleurs servi de support lanalyse dimensionnelle dont dcoulent ces lois de similitudes. Lexpression de la puissance fluidique utile donne :
PB = q vB p tB = q vA p tA B A
RB B NB R = PA N A A A
RB B R A A
o lon retrouve la fait que la puissance utile varie en fonction du cube de la vitesse de rotation.
gH mt q et R 2 = v 2 R
gH mt
(gH mt )3 / 4 1 / 2
1 qv / 2
3/ 4
s =
1 qv / 2 1/ 2 = , ( gH mt ) 3 / 4 3/ 4
Ns =
ainsi que le diamtre spcifique :
30 g 3 / 4 1 / 2
3/ 4
=N
1 qv / 2 , 3 H mt/ 4
Ds =
q1 / 2 2 1 / 4 = D v1 / 4 . g 1 / 4 1 / 2 H mt
Physiquement, ces termes donnent, pour une mme famille de pompes, les dimensions et vitesses de rotation qui conduisent des hauteurs et dbits unitaires. Ceci signifie que pour une famille de pompes donne, la vitesse de rotation spcifique fournit : gH mt = 1 J/kg et q v = 1 m 3 /s .
- 56 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique Le nombre de tours spcifique et le diamtre spcifique fournissent : H mt = 1 m et q v = 1 m 3 /s . Ces grandeurs spcifiques constituent un autre moyen de caractriser les performances dune pompe.
< 0.3,
> 0.7,
Figure 32: Caractristiques des diffrentes turbomachines (source [3]) Ces coefficients et grandeurs fournissent donc des moyens simples didentification du type de turbomachine le plus adapt au rseau tudi. De plus ils permettent de dimensionner rapidement la solution choisie en fonction des contraintes de charge, puissance ou dbit. En revanche, il est toujours ncessaire de vrifier que les conditions dutilisation sont sres, on cherchera notamment prvenir tout risque de cavitation. Dun point de vue diffrent, connaissant par exemple la courbe manomtrique dune pompe particulire, les lois de similitude permettent de dterminer sil est plus intressant de coupler plusieurs de ces pompes ou de choisir un modle de plus grande dimensions, ou multi-tag. Ces lois permettent galement de dterminer un rgime de rotation diffrent du rgime nominal de la pompe si celui-ci nest pas adapt au rseau considr. Ces choix font intervenir des critres vidents de performance, mais aussi de cot, lachat comme lutilisation.
- 57 -
H mt = h + J +
V2 = h + R' q v2 , 2g
h reprsentant la somme des hauteurs de chute compenser. Le terme de pression dynamique doit tre prise au dbouch (section ouverte) du circuit le plus dfavoris.
H mt
Pompe
H mt
relle Rseau
P.F.
qvN qv obtenu
qv
- 58 -
Hydraulique Master 1 - Gnie Civil et Mcanique rapport au dbit souhait dans le rseau. Il convient alors de ramener le dbit obtenu initialement celui souhait.
H mt
Pompe
Vanne+Rseau Rseau R
H mt H mt V+R PF H mt R H mtV
P.F.
Rvanne < R
Vanne
qvV+R qv PF
qv
Figure 34: Caractristique d'une association Vanne-Rseau en srie Dans le cas dun montage en parallle o la vanne est dans une branche additionnelle, on dit quelle bipasse le dbit superflu. On a donc galit entre la hauteur manomtrique, la perte de charge du rseau et la perte de charge de la vanne, car ces trois branches sont alors montes en parallle. Cette possibilit de passage additionnelle tend diminuer la perte de charge initiale et donc repousser la pompe vers un point de fonctionnement dbit suprieur. La puissance consomme par la pompe est donc suprieure celle au point de fonctionnement initial dans le cas dun montage de vanne en parallle.
- 59 -
H mt
Vanne Pompe P.F. Rseau R
H mt PF H mtV//R
qv V qv R qv PF qv V//R
Rvanne > R
Vanne//Rseau
qv
H mt
Rseau Pompe 1
H mt PF H mt
Pompe 2<1
P.F.
qv
qv PF
qv
Figure 36: Rglage de dbit par variation de la vitesse de rotation Si lon admet que le rendement de la pompe est pratiquement constant sur la gamme de dbits considre, la puissance consomme par le pompe sera sensiblement rduite, celle-ci tant proportionnelle au cube de la vitesse de rotation. La plupart des moteurs et beaucoup de circulateurs comportent maintenant un nombre lev denroulements, ceci permet, par commutation, daccder plusieurs rgimes de vitesse prdfinis. Les circulateurs offrent souvent deux cinq vitesses possibles, la plus faible tant de lordre de 70% de la plus leve. Les moteurs quips ou associs un variateur de vitesse par variation de frquence sont plus onreux, et sont gnralement utiliss en rgulation, quand un rglage progressif du dbit est souhait. Ici encore, une tude de cot peut savrer ncessaire.
- 60 -
7. Rfrences
[1] R. Narjot, Rseaux de transport Chaleur, Techniques de lIngnieur, B 2 170 [2] J. Bouteloup, M. Le Guay et J. Ligen, Distribution des Fluides 3.2 : Mcanique des fluides et Thermodynamiques, Numro spcial de Chaud - Froid Plomberie, 2002 [3] J. Poulain, Pompes rotodynamiques Projet dune pompe, Techniques de lIngnieur, B 4 304
- 61 -