Introduction Aux Sciences de Gestion
Introduction Aux Sciences de Gestion
Introduction Aux Sciences de Gestion
SCIENCES DE GESTION
Filière : Droit Tronc Commun
Semestre : S1
Introduction générale
A- Définition et concepts des sciences de gestion
1- Définition
Les processus de gestion sont un ensemble, d’une part un
ensemble d’activités ordonnées dans le temps qui portent sur le choix
des objectifs, la détermination et l’agencement des moyens
permettant de les atteindre, et d’autre part la mise en place de
l’instrument d’évaluation des résultats obtenus.
2- Composantes des sciences de gestion
Gestion des postes :
o Gestion des vents
o Gestion du personnel
o Gestion de la production
o Gestion des approvisionnements
o Gestion financière et comptable
o Gestion des stocks…etc.
Gestion des moyens
o Gestion des ressources humaines
o Gestion des compétences
o Gestion des savoirs
o Gestion des immobilisations
o Gestion des ateliers
o Gestion des finances
o Gestion de la qualité
Gestion des finalités
o Gestion des objectifs (court terme, long et moyen terme)
o Gestion des stratégies
o Gestion des plans
o Gestion du temps (time management)
o Gestion des priorités
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o Gestion des contraintes
Gestion des opportunités
o Gestion de projets
o Gestion des investissements
o Gestion du portefeuille (actions et obligations ou gestion
spéculative)
o Gestion des marchés (contrats publics et privés)
o Gestion des alliances ou des relations (partenariats,
filiales, ententes)
Gestion des situations
o Gestion au quotidien ou normale
o Gestion des crises
o Gestion des situations de risques et d’incertitudes
o Gestion des conflits
o Gestion des aléas (imprévisible)
o Gestion des contraintes
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Au niveau de la gestion des ressources humaine (GRH), intervient un
certain Droit du travail, pour imposer des règles de recrutement de
rémunération (SMIG), de licenciement (indemnités), de mobilité de
retraite, de temps de travail, d’âge du travail.
Au niveau de la phase active (gestion de la production), le Droit social,
le Droit écologique et le Droit des assurances imposent des règles
d’hygiène, des règles de protection de l’environnement, des règles de
sécurité, des règles de prévention contre les risques.
Au niveau de la gestion des approvisionnements et des débouchés,
intervient un certain type de Droit tel que : Droit commercial et Droit
de la concurrence.
Conclusion : Jusqu’ici le Droit constitue une contrainte à la gestion : le
juriste rétrécit la marge de manœuvre du gestionnaire.
Conséquence : Il est important pour un gestionnaire de savoir les limites
de son domaine d’action pour ne pas être sanctionné par le juriste, et
pour ce dernier il est évident d ne pas dépasser ses limites pour éviter les
abus de pouvoir.
Presque toutes les grandes entreprises et la plupart des moyennes
entreprises, disposent d’une direction juridique au sein de leur
organigramme structurel (Direction des Affaires Juridiques, Cellule des
Contentieux, Direction des Conflits).
Au niveau de la gestion des innovations, le Droit de la propriété
intellectuelle et industrielle, la législation des brevets et licences de
Droit des marques.
Raison : Protection contre les risques d’imitation de contrefaçon et de
copiage.
Dans ce dernier cas le Droit se trouve au service de la gestion.
Conséquence : Ne peut-on pas dire que le législateur exerce de la gestion
dans la mesure où il rétrécit les marges de manœuvres du gestionnaire ?
Au niveau terminologique, l’Etat (exécutant du Droit) n’est qu’un acteur
de gestion, dans la mesure où on l’appelle Administration Publique.
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C- Définition de concept d’entreprise
1- Synonymes
La notion d’entreprise a plusieurs autres appellations :
Firme : entreprise
Société : plusieurs entreprises
Compagnie : associant des personnes gérant l’entreprise
Etablissement : unité géographique de production
Groupe : société mère et filiales
Succursale : établissement appartenant à un groupe avec des
caractéristiques communes mais jouissant d’une autonomie de
gestion
Comptoir : établissement commercial
Conglomérat : groupe à activités différentes séparées ou non
liées
Holding : groupe financier ayant des participations dans
diverses entreprises
Cartel : entente qui laisse subsister les entreprises ex : OPEP
Consortium : groupement d’entreprises
Omnium : société qui détient un certain monopole ex : Groupe
ONA
2- Concept d’entreprise
Deux grandes difficultés s’opposent à une définition universelle de la
notion d’entreprise :
Diversité des positions ou points de vue
Diversité des entreprises
a) Diversité des points de vue
Une entreprise est une boite noire qui peut offrir plusieurs visages
(facettes, points de vue) :
Pour l’économiste : un lieu de production de biens et
services, d’investissement, de création de valeur ajoutée, de
progrès.
Pour l’actionnaire : une opportunité de profits, de
fructification de l’épargne, un lieu d’entreprenariat et
d’épanouissement personnel (classe sociale supérieure).
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Pour le sociologue : un lieu d’entretien de relations (de
pouvoir, d’affection, de communication, d’affiliation…etc.)
de rapport de force entre classes sociales…
Pour le juriste : un carrefour de contrats et donc de divers
types de Droit.
o Un Droit social (contrat avec le personnel)
o Un droit des sociétés (contrat avec actionnaires)
o Un droit des assurances (contrat avec compagnies
d’assurance)
o Un Droit bancaire (contrat avec banques)
o Etc.
Pour le politicien : une puissance économique qui tente
d’affecter l’ordre politique (monopole et abus de positions
dominantes, lois anti trust), financement des compagnes
électorales en échange d’avantage économique, groupe de
pression et d’intérêt ou lobbies moyen d’influences externe.
Pour l’Etat : un contribuable payant des impôts et taxes, une
source de progrès, un lieu de paix sociale mais parfois de
tensions sociales (grèves, manifestations…).
Pour le philosophe : un lieu d’exploitation de l’homme par
l’homme (thèse marxiste par exemple…etc.).
b) Diversité de l’univers des entreprises
o Grande / petite entreprise
o Entreprise publique / entreprise privée
o Entreprise agricole / entreprise industrielle
o Entreprise individuelle / entreprise sociétaire…etc.
Conséquence : Caractère unique de chaque entreprise.
Résultat : Pas de définition universelle, seule une définition
satisfaisante.
Exemple : Vision d’économistes :
Une entreprise est une unité de production qui combine des facteurs
de productions en vue de produire un bien ou d’offrir un service
destiné à satisfaire une demande solvable exprimée sur un marché.
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D- Importance économique et sociale des entreprises
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Responsabilité 4 : L’entreprise source de progrès technologique :
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Les entreprises privés ou entreprises capitalistes dont les
propriétaires sont des personnes physiques ou morales privées.
Les entreprises publiques (entreprises sous contrôle des
administrations publiques)
Les entreprises semi publiques ou d’économie mixte
(participation privée et publique)
II. Critère d’activité
Il s’agit ici de l’appartenance sectorielle des entreprises
Les entreprises du secteur primaire : les entreprises dont l’activité
principale consistent à obtenir des produits bruts de la nature
(exploitation des richesses du sol et du sous-sol ainsi que les
richesses maritimes)
Les entreprises du secteur secondaire : ce sont les entreprises
dont l’activité principale consiste à transformer physiquement les
produits bruts (ceux du secteur primaire)
Les entreprises du secteur tertiaire (les services) : ce secteur
rassemble les transports, la communication, la distribution, la
santé, l’éducation, le commerce, la publicité, les professions
libérales, les assurances, les banques…etc.
III. Critère de taille
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IV. Le statut juridique
On peut résumer le statut juridique par le schéma suivant :
Entreprises
individuelles
Société en
commandité simple
Société à
responsabilité limitée
Société de S.A.R.L.
capitaux
Société en
commandité par
actions
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Chapitre 1 : Définition et évolution des sciences de gestion
A. Définition de la notion de gestion
1. Distinction entre les notions d’administration, de gestion et de
management
La notion d’administration
L’administration est l’exécution de tâches techniques
« routinières » régies par des procédures formalisées et
réglementaires.
Un administrateur est un bureaucrate qui ne fait qu’exécuter un
statut un règlement, des lois, des règles ou des ordres
préétablis. D’où la notion d’administration publique pour
designer l’Etat.
Cela peut affecter soit des tâches par standardisation (la
standardisation des tâches), soit des comportements par
formalisation (la formalisation des taches)
a) Standardisation des tâches
Un modèle opératoire détaillant les opérations les
opérations à réaliser, dans quel ordre et si nécessaire
pendant un temps alloué.
Exemple d’un comptable : des règles strictes (dictées par
le plan comptable) régissent ses actes. Donc cela engendre
une marge de manœuvre strictement limitée.
Autres exemples :
Les employés des services publics (ministre,
gouverneur…rédacteur d’acte civil…)
Les contrôleurs
Les inspecteurs (de travail par exemple)
Les militaires
b) La formalisation du comportement
L’application d’un comportement précis et règlementaire.
Uniforme (apparence, gendarme, policier, postier…)
Geste strictement recommandés (mouvement)
Champs de manœuvre très restreint (territoire)
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On peut schématiser cela par :
ADMINISTRATEUR
Problème connu
Connue et règlementée
La notion de gestion
La gestion est la mise en évidence de la solution d’un problème
qui, par construction, se trouve dans l’énoncé et dont les
solutions sont diverses mais connues.
La marge de liberté d’un gestionnaire est relativement large par
rapport à celle d’un administrateur.
GESTION
Problème connu
Plusieurs solutions
Connues
S1 S2 S3 S4 S5…
La notion de management
Jusqu’à présent, les français utilisent toujours le mot anglais
« management » sans pouvoir le traduire.
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Au niveau sémantique :
To manage (en anglais) : se débrouiller
Maneggiare (en italien) : manœuvrer
Manéger (en français) : faire tourner
MANAGEMENT
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Les rôles interpersonnels
Symbole
Agent de liaison
Leader
Observateur actif
Diffuseur d’informations
Porte-parole
Comme observateur actif, les managers ont l’art d’être au
courant, que ce soit au niveau interne ou au niveau externe de
l’organisation.
Comme diffuseur d’informations, les managers ont la capacité
de s’informer eux-mêmes et à savoir informer les autres en filtrant
les informations qu’il parait souhaitable ou non de divulguer.
En leur qualité de porte-parole, les managers expliquent ou
défendent telle attitude ou décision prise par l’entreprise, devant
divers agents concernés (actionnaires, Etat, consuméristes,
écologistes, syndicats…).
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Les rôles décisionnels
Entrepreneur
Régulateur
Répartiteur de ressources
Négociateur
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B. Evolution de la théorie managériale
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La mauvaise qualité des produits
Des accidents de travail
La monotonie du travail entraine la routine et stress et donc des
ruptures du travail (absences et maladies mentales)
La négation de l’initiative individuelle tue l’esprit d’innovation
Le taylorisme ne s’intéresse qu’au travail d’exécution c.à.d. le
travail manuel (les mains)
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2. L’école des relations humaines ou l’école sociologique (1930)
Les principaux pionniers du mouvement sont :
Elton MAYO
Abraham MASLOW
Mc Gregor (1906/1964)
H. SIMON
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La pyramide de MASLOW
3. L’école moderne
Elle est caractérisée par l’avènement de trois principaux courants
d’analyse :
o L’école stratégique
o L’école systémique
o L’école de la contingence
a) L’analyse stratégique
Les principaux précurseurs du courant sont :
Igor ANSOFF
Boston Consulting Group (ou B.C.G)
M. PORTER
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On s’inspire, ici, de l’art de la guerre ou arts martiaux pour en
tirer des stratégies transposables au domaine des entreprises.
D’où le caractère « artistique » du management.
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L’idée nouvelle était que pour véritablement comprendre les
éléments, il fallait comprendre leurs relations. Il s’agissait donc
d’emblée de penser des totalités (pensée holistique).
(C.A)
Baisse des approvisionnements
Relation Entreprise-Fournisseurs
Problème de solvabilité
Concurrence acharnée
Relation Entreprise-Banques
Relation Entreprise-cccts
4. L’école de la contingence
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Chapitre 2 : l’environnement des entreprises
(La contrainte managériale)
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L’environnement économique
o L’état de la conjoncture (récession ou croissance),
exemple : la crise actuelle
o Etat de la concurrence…
o Taux d’épargne, d’inflation, de chômage, de pauvreté et
pouvoir d’achat…
o Politique monétaire, budgétaire, fiscale, financière,
internationale du prix…
L’environnement socioculturel
o Religion et croyances
o Tradition, habitudes et modes
o Valeurs et mœurs
o Diversité ethnique
o Attitudes et comportements
o Taux d’analphabétisme…etc.
L’environnement institutionnel (légal)
o La politique tarifaire
o La politique fiscale (TVA)
o Le climat politique et social
o La réglementation sociale
o La politique de contrôle de qualité
o Les lois antitrust (monopoles)
L’environnement technologique
o Brevets
o Centres de recherches
o Budget de recettes et dépenses
o Universités et laboratoires
o Vitesse de changement social
o Main d’œuvre qualifiée…etc.
L’environnement écologique
o Pollution et climat
o Nuisances
o Protection de la faune et de la flore
2.2 Le micro environnement
Il est très proche de l’entreprise et comporte les acteurs
impliqués dans le cycle d’activité de l’entreprise, soit :
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Transformation
Approvisionnement Vente
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3.1 la simplicité/complexité d’un environnement
FOURNISSEURS CLIENTS
Entreprise
Matière première Produits finis
Concurrents
Bourse
Administration
Publique Ecologistes
L’Entreprise Consuméristes
Syndicats
Médias
Banque
Fournisseurs s
Assurance Clients
s
Étranger
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Exemple : Relation entreprise et Etat
Tarification
Imposition du bénéfice
Taxation de l’activité (TVA…)
Prélèvement obligatoires sociaux (allocations familiales…)
Contrôle et respect de la loi du travail
Nationalisation
Délocalisation des zones de travail…etc.
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Schéma d’un environnement dynamique
Chiffre
d’affaire Ancien cycle de vie des produits
Croissance
Déclin
Lancement
Années
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Chiffre Nouveau cycle de vie des produits
d’affaire
Produits A B C D E N
Années
Hier Aujourd’hui
Simple Complexe
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Partie 2 : Les styles de direction (leadership)
A. Définition :
B. Déterminants du leadership
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Pouvoir de compétence : il est octroyé par la disposition de son
détenteur d’une certaine formation, expérience ou toute autre
qualité de connaissance particulière.
Pouvoir charismatique : c’est un pouvoir fourni par l’estime ou
l’admiration que les subordonnés portent au manager en raison de
sa forte personnalité (intelligence, ouverture d’esprit, altruisme,
tolérance…etc.).
Pouvoir cognitif (pouvoir du savoir) : pouvoir que détient un individu
en fonction de sa disposition d’informations vitales (infos que
détient un archiviste par exemple).
Pouvoir financier : c’est un pouvoir qui provient de la fourniture à
l’entreprise de ressources vitales ou difficiles à obtenir (pouvoir des
actionnaires, des banques…etc.).
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