Stratégies D'intégration
Stratégies D'intégration
Stratégies D'intégration
a) De la filière à l’intégration:
Dans un secteur donné, une entreprise appartient à une filière. Une filière est
l'enchaînement des activités complémentaires qui permettent de passer d'une même
matière première à des produits finis distincts.
Les maillons d'une filière entretiennent des relations multiples (financières, techniques,
commerciales, etc.) qui génèrent des flux d'échange de l'amont vers l'aval ou de l'aval vers
l'amont. Les entreprises qui appartiennent, à titre principal, à une même filière sont
interdépendantes quant à leurs évolutions et à leurs performances.
Ces interdépendances entre entreprises d'une même filière ont une dimension
organisationnelle : elles ne se limitent pas à de simples relations financières mais se
traduisent par des relations multiples qui favorisent une organisation en réseau (échange
d'informations, utilisation d'équipements communs, partage de services communs, etc.). Un
réseau est un mode de relations durables entre plusieurs entreprises d'une même filière.
Une entreprise a le choix entre plusieurs positions dans la filière verticale : conception –
fabrication – commercialisation :
concentration sur certaines opérations de la chaîne (activité nouvelle)
intégration de certaines ou de toutes les activités de la chaîne verticale (activité stable)
b) Définition :
C’est une approche pour accroitre ou diminuer le niveau du contrôle qu’une société a sur
ses produits en entrée et la distribution des produits de sorties
L'intégration verticale traduit la diversification des activités d'une entreprise qui assure
différentes étapes dans la transformation et la distribution d'un produit.
Elle consiste pour l’entreprise, à entrer dans les activités de ses fournisseurs (intégration
verticale en amont), ou dans celle de ses clients/ distributeurs (intégration verticale aval).
Elle peut se définir aussi comme l’intégration par une société d’activités situées en
amont ou en aval sur sa chaîne de valeur. A une transaction marchande d’achat ou de
vente se substitue un échange interne au sein de l’entreprise. Là où la société achetait un
bien ou un service, elle produit maintenant elle-même ce bien ou ce service. Là où elle
vendait ses produits à des intermédiaires, elle commercialise elle-même ses produits aux
clients finaux.
Une société comme Michelin a par exemple intégré l’ensemble de sa chaîne de valeur : des
plantations d’hévéas pour le caoutchouc à la distribution avec l’enseigne Euromaster, en
passant bien sûr par la conception et la fabrication des pneus. Les activités d’une société
comme Benetton vont de l’élevage de moutons à la commercialisation de pulls en magasin.
Les activités d’Intermarché : des bateaux de pêche aux rayons poissonnerie de ses
supermarchés.
Les avantages de l’intégration sont nombreux. Tout d’abord, elle permet de supprimer les
marges des fournisseurs et des clients. L’entreprise disposera ainsi d’un avantage
concurrentiel plus grand. Ensuite, elle permet de renforcer la différenciation. Ainsi Apple a-t-
elle créé son propre système d’exploitation alors que les autres fabricants d’ordinateurs se
fournissent chez Microsoft.
Mais aussi, l’intégration crée une coordination entre la production et la vente. Ceci est bien
visible pour les fabricants de prêt-à-porter qui disposent de leurs propres boutiques. Ces
derniers déclenchent la confection de nouveau vêtement dès que les stocks dans les
boutiques sont épuisés. Enfin, l’intégration offre aux entreprises une échappatoire leur
permettant de contourner des fournisseurs ou des clients distributeurs puissants.
Comme toute stratégie, celle-ci comporte des limites qui expliquent les échecs de certaines
sociétés ou le fait que certaines y aient renoncé partiellement ou totalement, comme le
groupe Casino par exemple.
Des investissements onéreux qui manqueront peut-être à l’activité principale de la
société.
La maîtrise de nouveaux métiers, de nouvelles cultures d’entreprise, qui ne sont
pas aisément compatibles.
La perte d’opportunités. La société ne peut plus bénéficier des opportunités du
marché : un meilleur prix en changeant de fournisseur, une innovation, un
distributeur plus performant… etc.
Il est à noter qu’on adoptant cette stratégie, l’entreprise doit faire mieux que le
fournisseur ou le client. Elle doit aussi essayer de ne pas se déconnecter du marché. En effet
en produisant pour elle-même, l’entreprise peut perdre le sens des réalités et fabriquer des
produits largement inférieurs à ceux des fournisseurs ou des clients d’avant.
Les entreprises optent de moins en moins pour les stratégies d'intégration verticale. Elles
préfèrent privilégier la maîtrise de leurs compétences stratégiques sur leur métier et
renforcer leur flexibilité.
Le but de la concentration horizontale est de répartir les coûts sur une plus grande quantité
de produits. Il peut aussi y avoir un objectif moins avouable qui est de réduire la
concurrence.
Economies d’échelle
Réduction de la concurrence
Pouvoir accru de négociation. Obtenir plus de force vis-à-vis des fournisseurs ou des clients
importants
Le marché des produits de remplacement est souvent très différent. Transformer une
acquisition en un succès est un enjeu de gestion important et long