Les Clauses Abusives
Les Clauses Abusives
Les Clauses Abusives
* L'article 35 limite d'autre part son champ d'application aux clauses qui
sont relatives au caractère déterminé du prix ainsi qu'à son versement, à
la consistance de la chose, à la charge des risques, à l'étendue des
responsabilités et garanties, aux conditions d'exécution, de résiliation, de
résolution ou de reconduction des conventions.
1
(Cass Civ III 3 juillet 1979, JCP 1980 II 19384 note Dekeuwer-
Defossez)
204
204
Sous-section II le mécanisme de prohibition des clauses abusives
Pour qu'une clause soit réputée non écrite, l'article 35 prévoit la réunion
de trois conditions, deux matérielles et une formelle:
2
(Cass Civ I 6 janvier 1994, D 1994 Somm Comm 209 note
Delebecque, Audijuris N° 40 p 5 note Vigneau, JCP 1994, II n° 2237,
note Paisant, E. Agostini, de l'autonomie de la volonté à la sauvegarde de
justice, D 1994, chron p 235)
3
(Cf Ghestin, Traité de Droit Civil, Le Contrat, 2eme ed LGDJ 1988 n°
74)
4
(D. Mazeaud. Le principe de proportionnalité et la formation du
contrat : Les Petites affiches, 30 sept 1998. Cf FX Testu, Le juge et le
contrat d’adhésion, JCP G 1993, I, 3673)
5
Cass. 1re civ., 12 mars 2002 ; SA Icd Vie c/ C. : Juris-Data n° 2002-
013486, BICC 1er juin 2002, n° 574 p 25, JCP ed
G 2002, II 16163 note Guy Paisant
6
Cass. 1re civ., 12 mars 2002 ; SA Icd Vie c/ C. : Juris-Data n°2002-
013486, BICC 1er juin 2002, n° 574 p 25, JCP ed G 2002, II 16163 note
205
205
* Pour répondre à la condition formelle, elle doit avoir fait l'objet d'une
désignation par un décret pris en Conseil d'Etat après avis de la
Commission des Clauses Abusives .
art 1er : Dans les contrats conclus entre des professionnels, d'une part, et
d'autre part des non professionnels ou des consommateurs, est interdite
comme abusive la clause ayant pour objet ou pour effet de constater
l'adhésion du non professionnel ou consommateur à des stipulations
contractuelles qui ne figurent pas sur l'écrit qu'il signe. Cette disposition a
été annulée par un arrêt du Conseil d'Etat en date du 3 décembre 1980.
art 2 : dans les contrats de vente conclus entre des professionnels d'une
part et d'autre part des non professionnels ou des consommateurs, est
interdite la clause ayant pour effet ou pour objet de supprimer ou de
réduire le droit à réparation du non professionnel ou consommateur en
cas de manquement par le professionnel à l'une quelconque de ses
obligations.
art 4 : dans les contrats conclus entre des professionnels d'une part et des
non professionnels ou des consommateurs d'autre part, le professionnel
ne peut garantir contractuellement la chose à livrer ou le service à rendre
sans mentionner clairement que s'applique, en tout état de cause, la
garantie légale qui oblige le vendeur professionnel à garantir l'acheteur
contre toutes les conséquences des défauts et vices cachés de la chose
vendue ou du service rendu.
Gilles Paisant
206
206
de nouveau règlement, et ce, bien que la commission ait rédigé une
vingtaine de recommandations et que la pratique judiciaire ait révélé la
fréquente utilisation de clauses abusives non visées par ce décret.7)
207
mensualités constituait un forfait acquis intégralement à l'école, même en
cas d'interruption de la scolarité. Ce type de clause n'était pas visé dans le
décret de 1978. La Cour de Cassation prononçait la cassation du
jugement ayant déclaré cette clause abusive au motif que le Tribunal
d'Instance n'avait pas caractérisé en quoi elle était constitutive d'un abus
de nature à la priver d'effet, ce qui signifiait implicitement la
reconnaissance par la Cour du pouvoir du juge de déclarer abusive une
clause non visée par le décret.
Ce débat semblait avoir été résolu par un arrêt du 26 mai 1993 11par
lequel la Première Chambre Civile énonçe "qu'il résulte de l'article 35 de
la loi n° 78-23 du 10 janvier 1978 que sont réputées non écrites les
clauses relatives à la charge du risque lorsqu'elles apparaissent imposées
aux non professionnels ou consommateurs par un abus de la puissance
économique et ne confèrent pas d'avantage excessif cautionnant
l'association créancière". Elle jugeait par la suite que "le caractère
prétendument abusif de la clause litigieuse ne peut, aux termes des
articles 35 alinéa 3 de la loi du 10 janvier 1978, être invoqué à propos de
contrats de vente conclus entre des professionnels"12. En motivant de la
sorte ces décisions, la Cour de Cassation semblait bien fonder le pouvoir
du juge de déclarer une clause abusive sur les dispositions de la loi de
10
1991 (Bull Civ I n° 153, D 1991, p 449 note Ghestin et Somm 320
note Aubert, JCP 1991 II 21763 note Paisant, Contrats, conc, consom
juillet 1991 n° 160 obs Leveneur, RTDCiv 1991.526 obs Mestre, Les
grands arrêts de la jurisprudence civile, 10eme ed. D 1994, p 386 obs
Terré et Lequette, Karimi, Examen de 26 décisions judiciaires en matière
de clauses abusives, GP 13, 14 octobre 1995 D p 2)
11
(Audijuris n°35 note VV, p 10, D 1993 n° 39 p 568 Note Paisant,
RTDCiv 1994 p 97, JCP 1993, I, 3709, p 424 obs Marchesseaux)
12
(Cass Civ 24 nov 1993, JCP ed G 1994 n° 22334, D 1994 sommaires
commentés p 236 note Paisant)
208
208
1978.
Une première notion, celle de l'abus de droit, vient à l'esprit. Elle doit
cependant être écartée. En effet, en matière de clause abusive, l'abus ne
vient pas de l'utilisation détournée de sa finalité d'un droit préexistant,
mais de l'acquisition abusive d'un droit. 14
On peut également considérer que la clause abusive est une clause sans
cause car sans intérêt pour celui qui s'engage ou sans contrepartie réelle,
13
1994 (Audijuris n° 40 mars 1994 p 5 note VV)
14
(contra Malaurie et Aynès, Obligations, Cujas 1994-1995 n° 112,
Ghestin, D 1990.286, Mestre, RTDCIv 1990 277, Bazin, JCP 1993 II
22158, Karimi, GP 13?14 octobre 1995 p 2).
15
(Cass Civ 1ere, 3 nov 1976, GP 1977, 1, 67 note Damien).
16
(Cass Com 20 mai 1980,Bull Civ IV n° 212)
209
209
et dont la nullité résulte de l'article 1131 du Code Civil . A été jugée sans
cause la clause prévoyant la perception d'intérêts par le jeu des dates de
valeur sur les remises et retraits d'espèces sur un compte bancaire17, la
stipulation dans un contrat de prêt d'une commission trop importante non
justifiée .18
210
Section II la loi du 1er février 1995
La loi du 1er février 1995, qui met la France avec un mois de retard en
conformité avec la Directive Européenne, entérine en partie l'audacieuse
jurisprudence de la Première Chambre Civile de la Cour de Cassation
puisqu'elle consacre le pouvoir du juge de qualifier une clause d'abusive
sans qu'elle ait été préalablement visée par un décret23.
Comme nous l'avons déjà précisé, la loi du 1er février 1995, faute d'être
expressément rétroactive, ne s'applique pas aux contrats conclus
antérieurement24.
22
(JOCE n° L 95/29 21 avril 1993, JCP 1993, ed E, III, 66199, voir sur
ce point Trochu D 1993, Chron p 315, Anne Sinay-Cytermann, JCP ed .
G. 1994 n° 3804, François Sage, Le Droit Français au regard de la
Directive 93/13 du Conseil des Communautés Européennes du 5 avril
1993, GP 28 octobre 1994, chron p 2)
23
(Gilles Paisant, La Clauses abusives et la présentation des contrats
dans la loi du 1er février 1995, Dalloz 1995, Chron p 99, Ghestin et
Marchessaux-Van Melle, L'application en France de la Directive visant à
éliminer les clauses abusives après l'adoption de la loi du 1er février
1995, JCP 1995 Doctrine n° 3854, Bazin, La Nouvelle protection contre
les clauses abusives, Revue des Huissiers de Justice 1995 p 523,
D.Mazaud, La loi du 1er février 1995 relative aux clauses abusives :
véritable réforme ou simple réformette? Droit et Patrimoine juin
1995.42, Paisant, Clauses pénales et clauses abusives après la loi du 1er
février 1995, D 1995 chron p 223
24
(Cass Civ III 3 juillet 1979 JCP 1980 II 19384 note Dekeuwer-
Defossez, Civ III 20 juin 1968 D 1968 749 note Lesage-Catel, Civ III 7
novembre 1968 JCP 1969 II 15771, Cass Civ 7 octobre 1980Bull Civ III
n° 152
211
211
La Cour de justice des communautés européennes a cependant jugé que
la juridiction nationale est tenue, lorsqu’elle applique des dispositions de
droit national antérieures ou postérieures à la directive, de les interpréter,
dans toute la mesure du possible, à la lumière du texte et de la finalité de
cette directive.25.
212
* On notera avec intérêt que le Législateur français n'a pas repris
l'exclusion, contenue dans la directive, "des clauses contractuelles qui
reflètent des dispositions législatives ou réglementaires impératives". Le
Conseil d’Etat en a logiquement déduit que les dispositions d’un
règlement du service de distribution d'eau qui prévoient que le client
abonné aurait à sa charge toutes les conséquences dommageables
pouvant résulter de l'existence et du fonctionnement de la partie du
branchement située en dehors du domaine public et en amont du
compteur, sauf s'il apparaissait une faute du service des eaux,
présentaient le caractère d'une clause abusive tant au sens au sens des
dispositions l'article 35 de la loi du 10 janvier 1978 que de celles de
l'article L 132-1 du code de la consommation dans sa rédaction issue de
la loi du 1er février 1995, et étaient dès lors entaché d'illégalité28 .
28
(Conseil d’Etat 11 juillet 2001, publié au recueil Lebon, voir aussi la
chronique de J. Amar, D 2001 Chronique p 34).
29
(BOSP 13 juin 1979 p 172)
30
on rappellera toutefois le principe de l'incompétence
des tribunaux judiciaires pour apprécier la validité d'un règlement
administratif (Tribunal des Conflits 16 juin 1923, SEPTFOND,
Long, Weil et Braibants Les Grands Arrêts de la jurisprudence
administrative, Sirey 8eme édition p 179), et en particulier les
stipulations d'un cahier des charges type approuvé par l'autorité
réglementaire (Cass Civ I 31 mai 1988, Bull Civ I n° 161, D 1988
Somm p 406 note Aubert s’agissant d’un cahier des charges type
pour l’exploitation par affermage d’un service de distribution
publique d’eau potable, Cass Civ I 22 novembre 1994, Bull Civ I n°
343, D 1995 IR 16), la Cour de Cassation considérant que les
tribunaux de l’ordre judiciaire ne peuvent, sans méconnaître le
principe de la séparation des pouvoirs, déclarer que des clauses
figurant dans un décret ou reprises dans un règlement ont un
caractère abusif, de sorte qu’il appartient au juge judiciaire, saisi
d’une telle question de renvoyer les parties à saisir la juridiction
administrative d’une question préjudicielle.
213
213
L’article L135-1 du Code de la consommation prévoit que « Nonobstant
toute stipulation contraire, les dispositions de l’article L132-1 sont
applicables lorsque la loi qui régit le contrat est celle d’un Etat
n’appartenant pas à l’Union européenne, que le consommateur ou le
non-professionnel a son domicile sur le territoire de l’un des Etats
membres de l’Union européenne et que le contrat y est proposé, conclu
ou exécuté. »
31
Du même avis Gilles Paisant dans sa note de
l’arrêt de la 1ere chambre civile de la Cour de
cassation du 12 mars 2002, JCP ed G 2002 II
16163 n° 6
214
214
paraphraser Xavier Lagarde32, une clause est abusive lorsque octroie au
seul professionnel un avantage par rapport à ce que serait sa situation s’il
n’en était pas fait application et qui n’a ni contrepartie en faveur du
consommateur33, ni motif légitime.
Pour apprécier le caractère abusif, la loi précise que, sans préjudice des
règles d'interprétation prévues aux articles 1156 à 1161, 1163 et 1164 du
Code Civil, il s'apprécie en se référant au moment de la conclusion du
contrat, à toutes les circonstances qui entourent sa conclusion, de même
qu'à toutes les autres clauses du contrat. Il s'apprécie également au
regard de celles contenues dans un autre contrat lorsque la conclusion ou
l'exécution de ces deux contrats dépendent juridiquement l'une de l'autre.
32
Xavier Lagarde « Qu’est-ce qu’une clause
abusive », JCP ed. G 2006, I, 110
33
Cass 1ere civ 12 mars 2002 qui énonce : « la
référence aux seuls désavantages subis par
l’assuré, sans les comparer avec les avantages
recueillis par l’assureur, ne permet pas de
caractériser l’avantage excessif » bull I n°
92, JCP G 2002, II, 10163 note Paisant « la
référence aux seuls désavantages subis par
l’assuré, sans les comparer avec les avantages
recueillis par l’assureur, ne permet pas de
caractériser l’avantage excessif »
34
L'inadéquation du prix ou de la rémunération
au bien vendu ou au service offert peut être
pris en compte par d'autres mécanismes que
celui des clauses abusives, notamment celui de
la récision pour lésion (articles 1118, 1304 et
1313 du Code Civil), de la violence ( par
exemple Cass Civ 1ere 3 novembre 1976, GP 1977,
1, 67 note Damien pour la perception par un
avocat d'honoraires excessifs qui peut faire
l'objet d'une demande en restitution,
l'ignorance de ce que pouvait être dans les
circonstances de l'affaire le montant normal de
tels honoraires étant l'un des éléments de la
contrainte morale ayant déterminé son client,
en situation d'infériorité manifeste, à lui
régler la somme demandée), du dol, de la cause
(Cass Civ 30 mars 1943 DC 1944,13, note PLP, et
215
215
L’article 16 de l’ordonnance du 23 août 2001 a cependant atténué cette
limitation en la subordonnant à la condition que la clause soit rédigée de
façon claire et compréhensible.
216
216
Section 3 les clauses déclarées abusives par la jurisprudence35
Ont été déclarées abusives par la jurisprudence, que ce soit sous l’empire
de la loi du 10 janvier 1978 que de celle du 1er février 1995 :
217
défauts mécaniques ou à toute autre cause37,
- dans un règlement des eaux prévoyant que l'abonné est seul responsable
des dommages pouvant résulter du fonctionnement de la partie du
branchement située en dehors des limites de la voie publique39,
37
(CA Versailles, 3e ch 2 juin 1994, RJDA 1994 n° 1220 p 956,
RTDCiv 1995 p 360 obs Mestre)
38
(TGI Brest 21 décembre 1994, RJDA 1995 n° 218 p 177, JCP
1995 ed Ed, Pan n° 200, RTDCiv 1995 p 360 obs Mestre).
39
(TGI Paris, 17 janvier 1990, D 1990.289 note Ghestin)
218
218
totale et définitive40,
40
(CA Lyon 29 mars 1991, Revue des Assurances Terrestres 1991, 900
note Kulmman, D 1991 p 451 n° 7 note Ghestin, GP 8 et 9 juin 1994 p
66 note Rothman, BICC 1er mai 1992 p 55)
41
1ere civ 26 février 2002, bull n° 71, JCP G
2002, IV, 1625, Defresnois 2002 p 771 obs
Savaux, RTDCIv 2003, p 90, obs . Mestre et B.
Fages
42
(CA Versailles, 26 novembre 1993, Loyers et Copropriété 1994 comm
145)
43
(CA Besançon 10 juin 1994, Contrats, Conc, Consom 1995 comm 23
note Raymond)
44
(CA Toulouse 3eme chambre 6 juin 1995 Gabriel/ Royal Salon, inédit)
45
(CA Dijon, 1ere Ch 1ere section, 23 mars 2000, Sté Locam c/ Mme
Thevenin, BICC 1er février 2001, n° 149 p 46).
219
219
- la clause subordonnant la responsabilité du Club Med en cas de vol
de valeurs non déposées au coffre à la preuve d'une faute 46
47
(CA PAris, 20 septembre 2002, INC Hebdo 1226)
48
TGI Paris 4 février 2003, Consommation,
commerce électronique 2003,commentaires n°
42obs Philippe Stoffel-Munck, D 2003, Jur, p
762, obs Cédric Manara, GP 23 juillet 2003, Jur
p 38
49
Cass 1ere civ 29 oct 2002, Bull Civ n° 2254,
JCP G 2002, IV, 2295, JCP E 2002, 1778, JCP
2003, I, 122 note Natacha Sauphanor-Brouillaud
220
220
- la technique des décomptes de communication par paliers
pratiqués par SFR, Orange et Bouygues50
50
TGI Nanterre, 22mai 2002, Comm. Com. Electr
2002, comm. 106 et la note
51
CA Versailles, 4 février 2004, Comm. Com.
Electr 2004, comm. 57, note P. Stoffel-Mubnck
52
TGI Nanterre, 10 septembre 2003, inédit
221
221
- dans un contrat de vente, la clause stipulant qu'en cas de résiliation
de l'abonnement de télésurveillance souscrit le même jour, la
différence entre le prix réel de l'installation et la somme réglée lors de
la signature du contrat sera alors facturée au client, le contraignant
ainsi à renoncer à une remise de 60 % de ce prix sans que la
déduction d'une prime de fidélité manifestement dérisoire et d'une
commission aléatoire de 10 % sur le montant hors taxe et hors pose
perçu pour les installations réalisées par l'entremise du client puissent
être regardées comme de nature à compenser le déséquilibre
significatif ainsi créé entre les droits et obligations des parties (1ere
civ 29 octobre 2002, bull n° 54, JCP ed G 2003, I, n° 122, n° 25 obs
N. Sauphanor-Brouillaud, Contrats, conc, consom 2003, comm. 46,
obs G. Raymond, RTDCiv 2003, p 90 obs J. Mestre et B. Fages)
222
imprécision, le droit d'interpréter
discrétionnairement la clause, la clause
exonérant l'opérateur de sa responsabilité en
cas de manquement de sa part, la clause par
laquelle il se réserve, sans préavis ni
formalités, la faculté de suspendre ou résilier
tout abonnement ou services en cas de simple
manquement par l'abonné à l'une de ses
obligations contractuelles55.
223
d’assurer l’accès au service alors qu’il a
contracté une obligation de résultat, la clause
qui permet à l’opérateur de mettre fin au
contrat sans motif précis 59
61
CA Paris 9 janvier 1992, Contrats, Conc. Cons. 1992 n° 126 note
Raymond,
62
Tribunal de Commerce de Frejus, 1er mars 1993, JCP ed G 1994, II,
22194 note M.F. Coutant et JJ Alexandre),
63
1ere civ 5 juillet 2005, pourvoi n° 04-10779
224
224
exonératoire de responsabilité 64
65
(TGI Paris 29 juin 1994, BICC 1er octobre 1994 p 32 n° 994),
66
(CA Colmar 16 juin 1995, JCP 1995 II n° 22532 note Bigot).
67
Cass. 1re civ., 12 mars 2002 ; SA Icd Vie c/ C. : Juris-Data n° 2002-
013486, BICC 1er juin 2002, n° 574 p 25, JCP ed G
2002, 16163 note Gilles Paisant
68
CA Versailles (1ere ch, 2eme sect) 6
septembre 2002, BICC 15 juin 2003 n° 743.
69
1ere civ 1er février 2005, JCP ed G 2005,
IV, 1532,, JCP ed G Act 133 obs Caroline
Pelletier, D 2005,act. Jurispr p 565 obs V.
Avena-Robardet, JCP ed G I 141 obs Natacha
Sauphanor-Brouillaud, Contrats, conc., concom.,
2005, comm n° 98 obs. Guy Raymond
225
225
- Si le déposant n'est pas venu retirer le ou les
articles invendus dans les quinze jours suivant la
résiliation du contrat ou l'expiration de la durée
maximale d'un an ou six mois visée en 5-2 des
présentes conditions, le dépositaire pourra, après
simple avis adressé au déposant (soit) - les faire
livrer à l'adresse du déposant à ses frais, (soit)
les détruire sans qu'aucun dédommagement ne puisse
être réclamé au dépositaire par le déposant,
(soit) en disposer ou les vendre librement à son
profit sachant que le produit complet de cette
vente lui sera acquis, sans rétrocession, à titre
d'indemnisation pour frais de garde, d'assurance
et frais de dossier.", dès lors que le déposant
qui a la possibilité de retirer les objets deux
mois après le dépôt sans verser aucune indemnité
au dépositaire est clairement informé de son
obligation de se manifester à l'issue du contrat,
obligation qui lui est rappelée par l'exigence
d'une information préalable,
- il pourra être convenu à titre de prix de mise en
vente initial et pendant les deux premiers mois
une fourchette de prix à l'intérieur de laquelle
le dépositaire pourra librement proposer à la
vente l'article déposé. Les deux extrêmes de la
fourchette apparaîtront alors dans les "conditions
particulières" à la colonne "prix de vente
unitaire initial" dès lors qu'il s'agissait d'une
fourchette de prix qui n'était pas obligatoire et
était librement débattue entre les parties lors de
la signature du contrat, de sorte que la clause
n'impose pas une obligation, mais prévoit une
simple faculté, favorable au déposant puisqu'elle
permettait d'adapter le prix à la demande .70
70
cass 1ere civ 1er février 2005, JCP G 2005,
IV 1529
71
CA Versailles, 15 septembre 2005, JCP ed. G,
II 10029 note B. Fagès.
72
TGI Paris, 5 avril 2005
226
226
-
-
Annexe
227
227
i) de constater de manière irréfragable l'adhésion du consommateur à des
clauses dont il n'a pas eu effectivement l'occasion de prendre
connaissance avant la conclusion du contrat;
228
de service financier se réserve le droit de mettre fin au contrat à durée
indéterminée unilatéralement, et ce, sans préavis en cas de raison valable,
pourvu que soit mise à la charge du professionnel l'obligation d'en
informer la ou les autres parties contractantes immédiatement;
Le point j ne fait pas non plus obstacle à des clauses selon lesquelles le
professionnel se réserve le droit de modifier unilatéralement les
conditions d'un contrat de durée indéterminées pourvu que soit mis à sa
charge le devoir d'informer le consommateur avec un préavis raisonnable
et que celui-ci soit libre de résilier le contrat;
229
229
relations entre consommateurs et professionnels73, notamment dans les
contrats d'adhésion pour lesquels la jurisprudence considère qu'elle doit
s'y appliquer avec une rigueur accrue74.
Poursuivant cette logique, l'article 3 de la loi du 1er février 1995 est venu
insérer dans le code de la consommation un article L 133-2 qui édicte
dans son second alinéa que les clauses des contrats proposés par les
professionnels aux consommateurs ou aux non-professionnels
"s'interprètent en cas de doute dans le sens le plus favorable au
consommateur ou au non-professionnel".75
73
(Cass Civ I 4 juin 1985, Bull Civ I n° 175)
74
(CA Comar 25 janvier 1963, GP 1963.1.277)
75
pour un exemple d’application au sujet d’un contrat d’assurance de
groupe garantissant le versement d’un capital en cas de décès ou
d’invalidité : Cass. 1re civ., 21 janv. 2003 ; C. c/ Sté La Préservatrice
Foncière : Juris-Data n° 2003-017433
230
230