Benjamin - Mémoire de PFE
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Rsum
Le but de ce PFE est dtudier lEMS Parc de Beausobre, Morges (Vaud, Suisse), en phase Excution.
Par consquent, il a dans un premier temps t ncessaire dtablir la convention dutilisation de
louvrage, afin de dterminer les charges de dimensionnement prendre en compte.
Une fois cette-dernire rdige, il a alors t possible de dimensionner les principaux lments
structurels des btiments, et de dterminer les paisseurs de ces-derniers. Aprs avoir effectu la
descente des charges de louvrage, les fondations ont pu tre dimensionnes. Par la suite, les
diffrentes dalles ainsi que les murs porteurs ont pu tre tudis en dtail.
Il a fallu vrifier les structures au sisme. Cette vrification a permis de dimensionner les armatures
sismiques ncessaires afin de reprendre les moments dans les refends parasismiques, ainsi que les
triers deffort tranchant.
En parallle de la rdaction des diffrentes notes de calculs, il a fallu prparer des schmas
darmatures pour transmettre les informations aux dessinateurs. Ces-derniers ont alors tabli les
plans de coffrage et darmatures pour Excution, puis ces plans ont d tre contrls avant
transmission lentreprise.
Enfin, durant tout ce PFE, il ma galement t demand de suivre le chantier au travers des diffrents
contrles dexcution (contrles de ferraillage des radiers et dalles), ainsi que lors des runions de
chantier hebdomadaires.
Zusammenfassung
Das Ziel des Praktikums ist das EMS Parc de Beausobre in Morges (Vaud, Schweiz) im
Ausfhrungsstadium zu studieren. Infolgedessen war es zuerst ntig, Richtlinien der Bauausntzung
zu schaffen, um die Bemessungsbelastungen, die zu bercksichtigen sind, zu bestimmen.
Nachdem diese Richtlinien bestimmt worden sind, war es mglich die bedeutensten strukturellen
Bauteile der Gebude zu dimensionieren, und ihre Dicke zu bestimmen. Nach der Bestimmung der
Lastbertragung konnten die Fundamente dimensioniert werden. Spter konnten die verschiedenen
Betonplatten und die tragenden Mauern Punkt fr Punkt geprft werden.
Weiter muten die fr den Erdbebenschutz erforderlichen Baumanahmen berprft werden. Diese
berprfung ermglichte die Auslegung der erforderlichen seismischen Bewehrungen, um die
Momente in den erdbebensicheren tragenden Innenwnden aufzunehmen, sowie die Bgel, welche
die Schubkrfte aufnehmen sollen.
Whrend der Ausarbeitung der verschiedenen schriftlichen Berechnungen, musste ich ebenfalls
Bewehrungsgrundzeichnungen bereiten, um die Informationen an die Bauzeichner weiterzuleiten.
Diese haben dann die Schalungs- und Bewehrungsplne erstellt, dann mussten diese Plne, vor
Weitergabe an das Unternehmen, berprft werden.
Schlielich musste ich whrend des gesamten Praktikums auch die Baustelle verfolgen durch
verschiedene Ausfhrungsberprfungen (Bewehrungsausfhrungen der Bden und Platten), und
auch bei meiner Teilnahme an den wchentlichen Arbeitstreffen.
3.
3.2.
3.3.
1.1.4.
1.1.5.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
2.
2.3.
2.3.1.
2.3.2.
2.3.3.
2.3.
LA VERIFICATION DU NON-POINONNEMENT DES COLONNES .......................................................................................... 55
3. VERIFICATION DES COLONNES ......................................................................................................................... 56
3.1.
LES HAUTEURS DES COLONNES ............................................................................................................................................ 56
3.2.
LE POINONNEMENT ET LES TETES DE POINONNEMENT ................................................................................................ 57
3.2.1.
3.2.2.
3.3.
3.3.1.
3.3.2.
4.
2.
2.1.6.
2.2.
2.2.1.
2.2.2.
3.
Conclusion ............................................................................................................................................................................................. 68
3.2.
Chapitre 1 : INTRODUCTION
1.
1.1.
1.2.
HISTORIQUE DU PROJET
Le projet de lEMS des Pquis, Morges, regroupe en fait la construction de plusieurs btiments : un
EMS, des appartements protgs 4 et une crche. Le Matre dOuvrage de ce projet est lEnsemble
Hospitalier de la Cte, qui a fait part de sa volont de construire cet ensemble en lieu et place de
lactuel Parc Beausobre de Morges en 2009.
Suite un concours dbut 2009, le cabinet darchitecture retenu est le cabinet Eo Architectes SA &
Atelier Arthys Architectes Associs. Le projet de ce cabinet prvoit la construction de lEMS sur la partie
nord-ouest du terrain, et le second btiment regroupant la crche en rez-de-chausse et les
appartements protgs dans les tages au sud du parc. Les deux btiments sont relis par le parking
souterrain, sur lequel un parc commun aux deux ensembles est amnag.
Le btiment de lEMS est compos dun rez-de-chausse (btiment A) regroupant les bureaux, salles
de runion, salles de soin et les espaces de vie : salle de sport, salons, caftria, Les tages
1
(btiments B et C) ne recouvrent pas la totalit du rez-de-chausse. Cest dans ces btiments que se
trouvent les chambres, rparties sur deux tages. Les deux btiments sont relis entre eux au
deuxime tage par une passerelle. Le projet prvoit galement de pouvoir agrandir lEMS en
rajoutant un tage supplmentaire au btiment B.
Le btiment des Appartements protgs (btiment D) est compos dune crche et dune salle
dactivits multiples au rez-de-chausse, et accueille 20 appartements rpartis sur deux tages.
Le bureau dtudes structure est dsign en novembre 2009 : sd ingnierie Lausanne remporte le
concours suite un appel doffre. Une premire tude est ralise et le btiment voit alors sa
structure lgrement voluer au niveau des murs porteurs du rez-de-chausse. La phase davantprojet prend fin en mars 2010, avec la validation du Maitre dOuvrage.
Suite des incertitudes sur le montage financier, la possibilit dagrandir par la suite lEMS est
finalement abandonne, et le parking rtrci, puis lEMS lgrement rorganis 5. Les Appartements
protgs voient leur nombre augmenter, avec le rajout dun tage supplmentaire au btiment. Le
projet, initialement baptis "EMS des Pquis" voit son nom transform en "EMS Parc de Beausobre"
la mme priode. Notre bureau dtudes a alors procd au contrle statique des btiments, et
effectu un contrle parasismique en fvrier-mars 2011, puis le projet sest arrt, faute de
financement.
Btiment D
Appartements protgs
Btiment C
EMS Aile Est
Btiment B
EMS Aile Ouest
Btiment A - EMS
Rez-de-chausse
Figure 1.1 : Vue gnrale de lavant-projet de lEMS des Pquis (maquette de larchitecte au 30 septembre 2009)
En janvier 2012, le Conseil Fdral a accord un financement lEnsemble Hospitalier de la Cte pour
la construction de lEMS, ce qui a alors relanc le projet. Cependant, le projet nest financ que si le
cot de construction de la chambre est baiss de 10% environ. Le cabinet darchitecture, qui a
fusionn avec un autre cabinet et sappelle dsormais TroisPlusArchitectes SA & Atelier Arthys Architectes
Associs, cherche donc faire baisser le prix global du btiment, en ajoutant quatre chambres, et en
rduisant les installations intrieures (remplacement de la salle de bain individuelle par une salle de
bain pour deux chambres, rduction des lieux de vie dans les tages, transfert des salles destines
recevoir des activits multiples vers le rez-de-chausse, ). Le parking souterrain est galement
rduit pour les mmes raisons. Suite ces modifications, le projet est officiellement valid par le
Conseil Fdral en juin 2012, et les subventions sont accordes.
5
Le Conseil Fdral accorde des subventions pour la construction de telles infrastructures, mais les projets
doivent rpondre des critres en termes de cot par place daccueil cre.
2.
Btiment EMS :
Capacit : 82 lits, rpartis sur deux niveaux.
Btiment sud-ouest : en forme de Z, de 51,60 m de long et 33,40 m de large, avec
deux cages dascenseurs et escaliers.
Btiment nord-est : de forme rectangulaire, de 31,40 m de long et 20,30 m de
large, avec une cage dascenseur et descalier.
Rez-de-chausse : relie les deux btiments, et regroupe les activits
communes (salle de gymnastique, coiffeur, caftria, ) et locaux administratifs.
Sous-sol (partiel) : locaux techniques, dpts, atelier et vestiaires du personnel.
Parking :
Capacit : 53 places voiture (dont deux places handicap) et 8 places vlo.
Localisation : en partie sous le btiment sud-ouest de lEMS. Relie les
Appartements protgs lEMS.
3.
3.1.
Le projet du cabinet TroisPlusArchitectes SA & Atelier Arthys Architectes Associs repose sur un concept
architectural : les faades du rez-de-chausse sont constitues dune succession dlments en bton,
et de portes ou fentres en verre. De plus, les faades des tages ne sont pas alignes par rapport
aux faades du rez-de-chausse, mais dcales vers lextrieur, comme le montre la Figure 1.2.
Figure 1.2 : Elvation de lEMS (coupe BB) coupe du projet au 16 aot 2011
Le projet architectural prvoit galement que les locaux administratifs et les lieux de vie soient
regroups au rez-de-chausse, et les chambres dans les tages. En effet, le rez-de-chausse de lEMS
regroupe la salle de gymnastique, la caftria, le coiffeur, le wellness, mais galement la pharmacie,
la buanderie, la cuisine, les bureaux du personnel et ladministration, alors que les tages comptent
principalement des chambres8.
Cette rpartition des activits entre le rez-de-chausse et les tages implique une trame des
lments bton diffrente : les murs en bton des tages sont disposs de faon accueillir les
chambres et salles deau, alors que les murs en bton du rez-de-chausse sont disposs de manire
accueillir des lieux de vie ou des locaux de surface suprieure.
Cette mme ide a t conserve pour les Appartements protgs : grands espaces ddis aux lieux
de vie et la crche au rez-de-chausse, et appartements dans les tages. La trame des lments en
bton est donc galement diffrente entre le rez-de-chausse et les tages.
3.2.
Afin de dterminer ces murs porteurs, le moyen le plus simple est de surligner les diffrents murs
porteurs de chaque tage, et de reporter en pointills les murs porteurs de ltage directement
suprieur sur le plan de chaque tage. Par la suite, les murs qui nont pas de point dappui ltage
infrieur ne sont pas retenus10.
Un extrait de plan avec le reprage des lments en bton de ltage considr en vert et le reprage
des lments en bton de ltage directement suprieur en pointills rouges est prsent ci-dessous
(voir Figure 1.3).
Figure 1.3 : Extrait de plan du rez-de-chausse de lEMS, avec les murs en bton du rez-de-chausse en vert, et
les murs en bton du premier tage reprs en pointills rouge (plan du 14 fvrier 2013)
Comme le montre la Figure 1.3, les lments de faade des tages ne trouvent pas dappui au niveau
du rez-de-chausse. Par consquent, ceci conduirait ne prendre que les murs des noyaux centraux
comme lments porteurs pour le btiment. Cependant, cette solution nest pas possible : les
portes des dalles en porte--faux seraient trop importantes et ncessiteraient des recours des
techniques particulires au cot de ralisation trs lev (telles que la prcontrainte). Il est donc
ncessaire de rajouter un appui au niveau des murs de faade du rez-de-chausse.
gnralement le cas des dalles sur parking, comme par exemple pour la partie de lEMS situe au-dessus du
parking : dalle de 60 cm dpaisseur soutenue par des poteaux au niveau infrieur.
10
Les murs qui ne sont pas retenus comme porteurs sont gnralement transforms en cloisons lgres (type
Placoplatre). Cependant, certaines cloisons ont t indiques comme en bton par larchitecte pour des raisons
de rendu (murs apparents, laisss en bton brut) ou disolation phonique (entre les pices de repos et les
circulations). Dans ce cas, une discussion avec larchitecte est ncessaire afin de dterminer si une solution
permettant de rendre le mur non porteur peut tre retenue, ou si le mur doit toutefois tre considr dans la
descente de charges.
10
Figure 1.4 : Appuis ncessaires aux dalles des tages en ne considrant que le noyau central comme porteur
Une variante a donc t propose en phase davant-projet par sd ingnierie Lausanne en rajoutant des
poteaux aux tages, comme le prsente la Figure 1.5. Cependant, cette variante conduisant des
dimensions de poteaux relativement importantes, a t refuse par le cabinet darchitectes. Par
consquent, les murs de faade des tages sont considrs comme porteurs, et doivent tre repris
par les lames (lments perpendiculaires aux faades). Ceci est rendu possible par le recours des
murs en drapeaux.
Nous nous intresserons dans un premier temps la modlisation des btiments, ainsi quau
fonctionnement statique des murs en drapeaux afin de pouvoir raliser la descente de charges.
Une fois celle-ci dtermine, nous tudierons les fondations des btiments. Pour ce faire, il sera dans
un premier temps ncessaire de sintresser au sol de fondation, puis de dimensionner les fondations
et leurs armatures.
Nous nous intresserons ensuite ltude parasismique des btiments, en ralisant dans un premier
temps une modlisation parasismique des ouvrages tudis, puis nous dimensionnerons les refends
au sisme.
Nous consacrerons la suite de notre tude au parking, et plus particulirement aux colonnes
prfabriques et aux semelles de fondation. Nous tudierons galement le poinonnement de la
dalle, puis son ferraillage.
Enfin, la dernire partie de ce rapport sera consacre au dimensionnement des btiments EMS et
Appartements protgs, et en plus particulier aux dalles dtages. Nous nous intresserons
galement aux murs en drapeaux et aux lames.
11
1.
LA CONVENTION DUTILISATION
1.1.
De manire tudier et dimensionner les diffrents lments structurels dun btiment, lingnieur
utilise des modlisations du btiment, qui tiennent compte de la gomtrie et des charges appliques.
Cependant, les charges appliques la structure porteuse dpendent du type dutilisation des locaux,
dfini dans la convention dutilisation.
Daprs la norme SIA 26011, la convention dutilisation est dfinie comme suit :
Description des objectifs dutilisation et de protection mis par le matre de
louvrage, ainsi que des conditions, des exigences et des prescriptions
fondamentales relatives llaboration du projet, lexcution et lutilisation dune
construction.
Source : Norme SIA 260 Bases pour llaboration des projets de structures porteuses [8]
Par consquent, la convention dutilisation regroupe les lments importants pour le Matre
dOuvrage, soit en particulier :
La convention d'utilisation est tablie par l'ingnieur civil, en collaboration avec l'architecte. Ensemble,
ils proposent des choix et conseillent le Matre de l'ouvrage. La convention d'utilisation est volutive
pendant la phase de planification. Elle doit tre arrte et approuve par le Matre de l'ouvrage avant
le dbut des travaux.
La convention dutilisation du projet EMS Parc de Beausobre est prsente en annexe12.
11
12
12
1.2.
Charges dexploitation :
Surfaces dhabitation
Locaux de runion (surfaces permettant
le rassemblement de personnes)
Escaliers
Toitures non accessibles
Locaux techniques et de dpt
Parking (vhicules de poids infrieur 3,5 t)
Charges variables :
Neige
Vent
2.
catgorie A1
catgorie C3
catgorie A3
catgorie H
catgorie E
catgorie F
altitude 380 m
rive lacustre
Charges accidentelles :
Sisme
- Zone de risque :
- Classe douvrage :
- Classe de sol de fondation :
Choc de vhicule dans le parking
( 0,6 m au-dessus du sol)
zone Z1
CO II
classe E
catgorie F
2.1.
PRINCIPE DE LA MODELISATION
La modlisation des btiments seffectue gnralement en Suisse laide du logiciel Cedrus, dvelopp
par la socit suisse Cubus SA. Ce logiciel permet en effet de raliser des modles 3D des btiments,
et calcule ensuite les principaux lments souhaits lors de ltude dun btiment.
Afin de raliser la modlisation du btiment, il faut commencer par modliser les diffrentes dalles du
btiment. Pour ce faire, il est ncessaire de crer des "dalles-modle" : chaque dalle doit tre
dessine, et les murs porteurs et colonnes porteuses de la dalle tracs. Les dimensions (hauteur et
largeur des murs, tout comme paisseur de la dalle), ainsi que les matriaux (bton et acier de
larmature) doivent aussi tre renseigns.
13
Enfin, la dernire tape de modlisation de chaque dalle est lajout des charges appliques : le poids
propre de la dalle et des lments modliss est automatiquement gnr sous le cas de charge
PP , puis il faut ajouter les diffrents cas de charges et les charges appliques pour chaque cas de
charges. Ces charges peuvent tre ponctuelles, linaires ou surfaciques. Il est galement ncessaire
de renseigner le type de chargement : poids propre, surcharges, charges utiles, charges de neige,
charge de vent, prcontrainte, surcharges de terre, Ce renseignement est en effet indispensable
la gnration automatique des enveloppes ELU et ELS.
Par la suite, il suffit de renseigner la position de chaque dalle dtage dans le modle 3D. Ainsi, le
modle du btiment est cr par empilage des dalles modles des diffrents tages 13.
La modlisation des lments doit tre cohrente avec la ralit. Les faades comportent des
ouvertures pour les fentres de dimensions raisonnables : les efforts peuvent ainsi tre transmis
aisment travers la couverte14 et le contrecur15, et le mur aura une rigidit proche de celle dun
mur plein. Il est donc possible de modliser la faade par un lment continu.
Par contre, les portes dans les murs intrieurs limitent la transmission des efforts : la couverte est
rduite, et le contrecur inexistant. Un tel mur aura donc tendance avoir un comportement
semblable celui de deux murs distincts : il faut donc modliser des murs non continus. Pour les
mmes raisons, les murs de faade du rez-de-chausse sont modliss comme des murs discontinus :
ces-derniers sont en ralit des lments prfabriqus spars par des portes et fentres, sans quil
ny ait ni contrecur, ni couverte.
Aprs modlisation des diffrentes dalles dtages, le modle 3D du btiment EMS et du parking ainsi
obtenu est prsent ci-dessous (voir Figure 2.1 et Figure 2.2). Le modle 3D des Appartements
protgs a galement pu tre cr sur le mme principe (voir Figure 2.3).
Figure 2.1 : Modlisation 3D du btiment EMS et du parking laide du logiciel Cedrus vue 1
13
14
Figure 2.2 : Modlisation 3D du btiment EMS et du parking laide du logiciel Cedrus vue 2
16
Le maillage des lments doit tre proche du double de la hauteur de la dalle de manire obtenir des
rsultats satisfaisants, soit environ 50 cm pour les btiments. Le principal inconvnient de modles trop
complexes est alors la lenteur de rsolution des calculs : en effet, la taille des fichiers devient vite trs
importante, et la rapidit du logiciel dcroit significativement pour de tels fichiers.
15
2.2.
La modlisation dun btiment laide du logiciel Cedrus passe par deux tapes bien distinctes : dans
un premier temps, lingnieur se charge de crer les dalles modles, puis cre le btiment dans un
second temps. Ces deux tapes bien distinctes sont dues au modle de calcul cr par le logiciel.
En effet, le logiciel de calcul nest en ralit pas un logiciel 3D : le module de base du logiciel est un
module de calcul par lments finis permettant lanalyse statique linaire lastique de dalles en bton
arm. Ceci se traduit concrtement par le calcul de chaque dalle modle pour elle-mme, en
considrant sa gomtrie, ses appuis, et les charges qui y sont appliques.
Par la suite, un module optionnel intitul "Option G Btiments, charges verticales" gnre une
descente de charges partir de lempilage des dalles modles ralis dans linterface 3D. Pour ce
faire, ce module exporte la valeur caractristique de la raction en tte de mur de la dalle la plus
haute, en tenant compte des types de charges appliques, et cre les ractions en pied de mur
comme des charges linaires au droit des murs pour la dalle de ltage infrieur. Cette dalle est alors
calcule en tenant compte des charges appliques elle-mme, ainsi que la raction des murs des
tages suprieurs, puis le processus de descente de charges est rpt jusqu ce que toutes les
dalles du modle 3D aient t rsolues.
Figure 2.4 : Principe de calcul du logiciel Cedrus pour les descentes de charges
Un autre module optionnel intitul "Option H Btiments, charges horizontales" permet galement de
calculer les effets de charges horizontales sur un btiment, comme par exemple leffet du vent sur un
btiment de grande hauteur. Dans ce cas, le principe est semblable : le logiciel calcule dans un
Projet de Fin dEtudes
16
premier temps la rsultante de la force horizontale applique chaque dalle, puis la rpartition de
celle-ci au sein des diffrents murs de refends est effectue dans la dalle-modle.
Ce module permet galement de raliser ltude parasismique des btiments avec la mthode des
forces de remplacement (gnration defforts horizontaux quivalents au sisme). Cependant, cette
mthode ne peut sappliquer que dans le cas dun ouvrage rgulier. Dans le cas contraire, la mthode
du spectre de rponse doit tre applique : celle-ci est gre par le module intitul "Option D
Dynamique".17
Figure 2.5 : Principe de calcul des efforts dans les refends dus des charges horizontales
Le logiciel de calcul Cedrus cre donc un modle par lments finis du btiment : ce modle est en
ralit un modle par lments finis de chaque dalle, et non un modle 3D (voir Figure 2.4). En effet,
les parois ne servent qu transmettre les charges dun lment lautre, mais ne sont pas tudies
plus en dtails par le logiciel18.
17
17
La Figure 2.6 prsente un rcapitulatif des diffrentes possibilits offertes par chaque module du
logiciel Cedrus, ainsi que les charges prises en compte.
Module
Module
de base
Option G
Option H
Charges
verticales
Charges
horizontales
Option D
Option S
Dynamique
Parois
19
Modle
Dalle modle
Dalle encastre
Paroi
Modle en barres (3D)
Rsultats
Descente de charges
Charges en tte de mur
Charges en pied de mur
Dalles
Dformes
Moments
Tranchants
Armatures
Murs
Dformes
Moments
Tranchants
Armatures
Figure 2.6 : Rcapitulatif des principaux modules du logiciel Cedrus, et de leurs possibilits
3.
3.1.
Les faades des tages suprieurs sont porteuses. Cependant, les murs de faade du rez-de-chausse
sont dcals denviron 1,50 m lintrieur par rapport aux faades des tages, et les murs de faade
des tages ne reposent sur aucun mur. Bien que les faades des tages ne reposent pas directement
sur des murs, les charges des faades ne sont pas transmises la dalle, mais sont reprises par les
lames20, qui viennent sappuyer sur les murs de faade du rez-de-chausse.
19
20
18
Le principe de la descente de charges des murs de faade des tages est illustr Figure 2.7 (les murs
de faade des tages sont reprsents par des murs pleins21).
Figure 2.7 : Principe de la descente de charges des faades des tages au niveau de la dalle haute du rez-dechausse
Sur ce schma, les bielles de compression qui se crent dans les murs de faade des tages sont
reprsentes en bleu : les efforts vont transiter en direction des lames, qui servent dappuis indirects
aux faades. La prsence de baies telles que des fentres dans ces murs aura comme unique
consquence de dvier les bielles de compression. Cependant, la dimension de ces baies ne pose pas
problme, puisque des bielles de compression peuvent nanmoins se crer.
Les efforts vont se concentrer au bas des lames : il faudra alors les remonter laide darmatures.
Ces-dernires serviront en effet remonter les forces situes en bas de la lame jusquau sommet de
celle-ci, do de nouvelles bielles de compression pourront se crer dans la lame, en direction de
lappui. Les armatures remontant les charges sont reprsentes en rouge sur le schma.
Des bielles de compression vont de nouveau se crer dans la lame : ces-dernires vont permettre de
transmettre les efforts des murs de faade, mais aussi les efforts repris par la lame directement. De
cette manire, les efforts vont tre transmis aux murs de faade du rez-de-chausse. Ces bielles de
compression sont galement reprsentes en bleu sur le schma.
21
Le principe de fonctionnement dun mur plein et dun mur comprenant des ouvertures est similaire.
19
Les efforts des murs de faade des tages ont t transmis aux murs de faade du rez-de-chausse,
qui vont les transmettre leur tour aux murs du sous-sol et aux fondations. Ces forces dans les
faades du rez-de-chausse sont reprsentes en vert sur le schma.
Ce comportement est rendu possible par lutilisation de murs en drapeaux , dont le
fonctionnement est bien particulier (voir Figure 2.8). En effet, de tels murs ne sont appuys quen un
point : tous les efforts doivent donc converger vers ce point. Pour cette raison, il est ncessaire de
remonter les charges aux extrmits. Ainsi, les bielles de compression peuvent se crer depuis le
haut du mur jusquau point dappui.
Les armatures servant remonter les charges sont reprsentes en rouge sur le schma, les bielles
de compression en bleu.
Figure 2.8 : Principe de fonctionnement dun mur en drapeau (lame du btiment EMS)
Cependant, il ne faut pas oublier que ces murs en drapeaux servent aussi dappuis indirects aux
faades des tages : par consquent, des efforts importants viennent sappliquer sur larrte avant du
mur. Ces efforts sont reprsents par trois flches bleues le long de la faade sur le schma. Il faut
donc imprativement remonter ces efforts, de mme que les efforts appliqus directement par les
dalles sur le mur en drapeau.
Ces efforts importants ont aussi tendance vouloir faire pivoter le mur autour de son axe dappui,
mais cette rotation est empche par les dalles : en effet, la rotation est bloque par des efforts de
traction dvelopps dans la dalle (reprsents en vert sur le schma). Ce mur ne tournera donc pas
autour de laxe dappui.
Enfin, comme tous ces efforts se concentrent en un seul point, il est important de sassurer que la
contrainte en ce point ne soit pas trop importante, et ne provoque pas de ruine du bton. Afin de
rduire la contrainte, effort appliqu fixe, il faut augmenter la surface dappui : cest pour cette
Projet de Fin dEtudes
20
3.2.
Le fonctionnement statique des lames rend la rotation de ces-dernires impossible. Par consquent,
cela signifie que les dformations de la dalle haute du rez-de-chausse seront nulles (ou ngligeables
devant les dformations des champs de dalles) au niveau des lames et des murs de faade des tages
suprieurs.
De plus, en appliquant le principe de compatibilit des dformations, il apparait galement que les
murs en drapeaux suspendent la dalle : en effet, si ce ntait pas le cas, la dalle se dformerait, et le
mur ne serait plus en quilibre. Par consquent, le mur en drapeau agit comme un appui pour la dalle,
mais en la suspendant et en faisant remonter les charges via les armatures. La descente de charges
ncessite donc de considrer ces murs (situs ltage suprieur) comme des appuis.
La modlisation sous Cedrus ne peut donc tre considre comme correcte dans le cas o la dalle
haute du rez-de-chausse se dformerait au droit de ces murs, ou si les charges venaient tre
transmises directement aux lments porteurs du rez-de-chausse et non aux lames.
La figure ci-dessous prsente les surfaces dinfluence des lments de faade du rez-de-chausse en
considrant les murs en drapeaux dans la descente de charge, et en ne les considrant pas.
Figure 2.9 : Surfaces dinfluence des lments de faade du rez-de-chausse de lEMS, aile nord-ouest
Il apparait clairement que les zones dinfluence des lments de faade du rez-de-chausse sont trs
diffrentes en considrant ou non la prsence des murs en drapeaux qui suspendent la dalle. De plus,
21
si les charges des lments de faade des tages ne sont pas remontes au moyen darmatures, les
lments qui ne reprennent pas de lames vont galement se voir attribuer les charges des lments
de faade des tages situs dans la zone dinfluence du mur.
Au vue de cette constatation, il apparait donc facile de vrifier si le modle ralise une descente de
charges semblable au comportement rel du btiment, ou sil ne tient pas compte du fonctionnement
des murs en drapeaux. La figure ci-dessous prsente le rsultat des ractions en tte de murs du rezde-chausse, ainsi que la dforme avec une modlisation "classique"22.
Figure 2.10 : Rsultats de la modlisation "classique" pour la dalle haute du rez-de-chausse du btiment EMS,
aile nord-ouest
Sur cette figure, il apparait clairement que le modle ne tient pas compte des murs en drapeaux : ce
modle ne permet donc pas de calculer de descente de charges, ni de dformes de dalles.
3.3.
Aprs avoir constat que la modlisation "classique" du btiment ne fonctionnait pas, il a donc t
ncessaire deffectuer des recherches dans la documentation Cubus. Cette-dernire mentionne deux
options qui pourraient tre utilises afin de modliser ces murs en drapeaux :
Modliser des sommiers renverss : laide conseille de modliser des sommiers renverss23
dans le cas de murs reposant gauche et droite sur deux appuis, mais ne reposant pas au
milieu sur un appui. Le sommier renvers est donc un lment qui rigidifie la dalle au droit du
mur situ ltage suprieur, sans toutefois apporter de charge supplmentaire (le poids
propre du sommier renvers est nglig).
En rigidifiant ainsi la dalle, celle-ci ne se dformera pas sous les diffrentes charges
appliques. Pour cela, un sommier de la demi-hauteur du mur doit tre cr. Cependant,
laide mentionne ceci pour un mur appuy sur deux lments, mais ne mentionne pas le cas
des murs en drapeaux.
22
Ce modle est appel "classique" dans le sens o aucune option na t active : le btiment a t modlis
partir des plans, mais sans traiter de manire particulire les murs en drapeaux.
23
Elment rigide qui est orient vers le haut et non le bas, do le terme "renvers".
22
Figure 2.11 : Modlisation dun mur reposant sur deux appuis laide dun sommier renvers
Aprs avoir test cette modlisation pour les murs en drapeaux, il apparait que les
dformes se rapprochent du comportement rel du btiment : le sommier ayant rigidifi la
dalle, celle-ci ne se dforme que trs faiblement. Nous avons donc cherch augmenter la
rigidit du sommier de manire ce que le modle ne se dforme plus (ou de manire
ngligeable).
Figure 2.12 : Rsultats de la modlisation avec des sommiers renverss (en jaune) de la mme hauteur que les
murs en drapeaux
En modlisant le mur en drapeau par un sommier de la mme hauteur que le mur, les
dformes de la dalle sont cohrentes avec la ralit. Cependant, aprs contrle, il apparait
que les charges ne transitent toujours pas via les lames pour venir sappuyer sur les lments
du rez-de-chausse : les charges en tte de murs ne correspondent pas celles dtermines
manuellement.
Cocher loption Interception : laide conseille dans le cas dlments appuys sur deux
appuis, mais ne reposant pas sur un mur entre, de cocher une option Interception . Cette
dernire permet de faire transiter les efforts vers les deux appuis de manire directe, et de
ne pas charger la dalle. Dans cette partie, laide voque le cas de murs en drapeaux, et
mentionne que cette option permet de raliser une descente de charges cohrente.
De plus, comme la dalle nest pas charge, cette dernire ne va pas se dformer : les
dformations seront donc nulles au droit du mur en drapeau. Cette option parait donc
correspondre ce qui tait recherch de manire pouvoir modliser le btiment de
manire convenable.
23
Figure 2.13 : Modlisation dun mur reposant sur deux appuis Option Interception ( droite)
Cependant, bien que ceci fonctionne parfaitement pour les lames (lments en drapeaux), les
murs de faades viennent sappuyer sur les lames qui servent donc dappui indirect aux murs
de faade. Or, cet lment ne fonctionne pas du tout : la dalle se dforme au droit des
faades et les charges sont transmises directement aux lments du rez-de-chausse.
Combiner les deux solutions : puisque les sommiers renverss permettaient dobtenir des
lments de faade et des lames rigides, nous avons donc essay de combiner les deux
solutions. Cependant, cette solution na pas abouti : les sommiers renverss combins
loption Interception ont aboutis aux mmes rsultats que la modlisation avec
uniquement les sommiers renverss.
Modliser les murs en drapeaux de ltage suprieur par des murs : puisque les murs en
drapeaux agissent comme des appuis pour la dalle en la suspendant, cet appui est modlis
par un mur sous la dalle. Ce mur empche toute dformation de la dalle au droit des murs
considrs, et les efforts repris par ces murs supplmentaires correspondent aux efforts que
ces murs reprennent en suspendant la dalle.
Par consquent, cette solution permet dobtenir les dformations de la dalle cohrentes avec
le comportement rel de cette-dernire. Cependant, la descente de charges nest pas
correcte.
3.4.
LA SOLUTION RETENUE
Puisque les tages ne prsentent pas de particularits, le logiciel de calcul Cedrus ralise la descente
de charges de manire convenable. Le problme se situe au niveau de la dalle haute du rez-de-
24
chausse : le logiciel ne comprend pas le comportement des murs en drapeaux, et les appuie sur la
dalle. A partir de cette constatation, la descente de charges et ltude des dalles hautes des tages
peuvent donc tre ralises laide du logiciel Cedrus.
Pour ce qui est de la dalle haute du rez-de-chausse, nous avons dcid de modliser des murs
supplmentaires au droit des murs en drapeaux : de cette manire, le comportement de la dalle
correspond au comportement rel de celle-ci, ce qui permet donc dutiliser ce modle pour tudier
la dalle proprement parler.
Concernant la descente de charges, il est cependant ncessaire de sommer les ractions en tte des
murs ajouts la raction en tte du mur o llment en drapeaux viendra prendre appui. De cette
manire, la descente de charges peut partiellement tre effectue laide du logiciel : il suffit de
sommer les charges pour obtenir la descente de charges sur les vrais murs.
Cette solution prsente plusieurs avantages :
Elle permet dtudier la dalle sur rez-de-chausse laide de la modlisation : ceci est
primordial afin de calculer des flches et des moments dans des dalles de gomtries
complexes. En effet, ltude manuelle dune telle dalle savrerait trs complexe mettre en
uvre, et beaucoup trop longue.
4.
LA DESCENTE DE CHARGES
Suite la constatation prcdente, nous avons pu raliser la descente de charges pour chaque mur
du rez-de-chausse. Pour ce faire, nous avons suivi la dmarche suivante :
Ajout des murs au niveau de la dalle haute du rez-de-chausse, au droit des murs en
drapeaux et faades situes ltage suprieur.
Dcoupage des murs ajouts en fonction des longueurs reprises par chaque mur du rez-dechausse24.
Calcul des ractions appliques en tte de chaque mur, dues aux charges appliques par la
dalle du rez-de-chausse (poids propre, surcharges et charges dexploitation). Pour ce faire, il
est ncessaire de rsoudre la dalle-modle "Dalle sur rez-de-chausse", puis dadditionner les
ractions appliques en tte des murs supplmentaires la raction en tte du mur o
viennent sappuyer les lments en drapeaux.
24
Le fait de modliser deux murs colls lun lautre et non un mur continu ne change rien au modle, mais
permet dobtenir directement la charge qui sapplique sur la longueur de mur souhaite (valeur directement
affiche lcran).
25
Figure 2.15 : Rsultats de la modlisation avec ajout de murs au rez-de-chausse, au droit des murs en
drapeaux Rsultats de la dalle modle (charges uniquement dues la dalle considre)
Calcul des charges dues aux tages suprieurs qui viennent sappliquer en tte de chaque
mur du rez-de-chausse. Pour ce faire, il est ncessaire de calculer la dalle sur premier tage
en dalle encastre25, puis de reprendre le mme principe que prcdemment en additionnant
les charges si ncessaire de manire reporter sur les appuis les charges des faades et
lames.
Calcul des charges totales appliques en tte de chaque lment, lEtat Limite Ultime, par
sommation des charges en tte des lments du rez-de-chausse.
De manire simplifier lutilisation de ces rsultats, les charges ont t calcules en tant que charges
ponctuelles et linaires26, puis reportes sur un plan du rez-de-chausse avec les porteurs. Lavantage
dune telle solution est quelle savre trs visuelle : il est trs rapidement possible de voir les charges
appliques et de les comparer entre elles.
De manire finaliser la descente de charges, il est ncessaire de calculer les charges appliques en
pied des murs du sous-sol. Pour ce faire, un modle de la dalle haute du sous-sol a t cr, et les
diffrentes charges linaires des murs du rez-de-chausse introduites manuellement en plus des
charges surfaciques appliques la dalle considre. Ceci a alors permis de dterminer les charges
appliques en pied de chaque mur porteur du sous-sol. Il a toutefois t ncessaire de modifier la
combinaison automatique de calcul ELU du logiciel Cedrus27.
Cette descente de charges est prsente en annexe28. Une fois celle-ci acheve, ltude des
fondations des btiments est alors possible.
25
Dalle encastre : dalle calcule en tenant compte des charges appliques par les dalles suprieures.
La charge ponctuelle correspond la charge reprise par chaque lment, et est exprime en kilo-Newton. La
charge linaire correspond la charge applique, ramene un mtre de longueur. Cette dernire a galement
t calcule car elle permet de comparer aisment les forces appliques diffrents lments de longueurs
diffrentes.
27
La combinaison automatique ELU (note !ELU) est gnre automatiquement par le logiciel en majorant les
charges en fonction des coefficients en vigueur dans la norme SIA 261 Actions sur les structures porteuses.
Cependant, les ractions des murs tant dj des charges majores par ces coefficients, ce cas de charges doit
donc tre export avec un coefficient de 1,00 pour la gnration des enveloppes lEtat Limite Ultime.
28
Voir Annexe E : Descente de charges des lments porteurs.
26
26
27
1.
LE RAPPORT GEOTECHNIQUE
De manire dimensionner les fondations de louvrage, lingnieur se base gnralement sur les
rsultats dessais raliss in-situ par un gotechnicien. Ces essais permettent de dterminer les
diffrentes couches de terrain en place, de mme que leur paisseur et la capacit portante du sol
diffrentes profondeurs.
Pour le projet considr, le rapport gotechnique a t tabli en 2011 par le bureau dtudes
gotechniques De Cerenville. Ce dernier a alors ralis quatre sondages et essais pressiomtriques
aux quatre angles les plus loigns du projet, puis a interpol les rsultats obtenus lensemble du
terrain.
Le rapport gotechnique stipule que le terrain en place est compos dune premire couche
dpaisseur variable de colluvions : ceux-ci prsentent un taux de travail de dimensionnement
relativement faible (
). Cette couche, dpaisseur variant entre un et trois mtres,
nest donc pas adapte fonder un ouvrage de plusieurs niveaux.
Sous ces colluvions, le terrain en place est compos de dpts glacio-lacustres dont le taux de travail
de dimensionnement
diminue avec la profondeur : ce-dernier vaut
en sommet de
couche et chute
pour une profondeur importante (de lordre de 10 15 mtres). Par
consquent, cette couche est adapte une solution de fondations superficielles, puisquelle prsente
des caractristiques mcaniques suffisantes une profondeur relativement faible.
28
Comme le mentionne le rapport gotechnique, les informations extrapoles sont vrifier sur
chantier lors de la phase de terrassement. Or, dans le cas prsent, alors que le rapport gotechnique
prvoyait environ trois mtres de colluvions au droit des Appartements protgs, les fouilles ont
montr que les dpts glacio-lacustres se situaient une profondeur bien moins importante : aprs
peine un mtre de fouille, le sol est dj compos de dpts glacio-lacustres. Cette constatation nous
a donc pousss redessiner les couches gotechniques en fonction des observations faites sur les
lvations des btiments, puis rvaluer le taux de travail de dimensionnement.
Le taux de travail de dimensionnement a ainsi t fix aux valeurs suivantes :
2.
2.1.
LE TYPE DE FONDATIONS
A partir de la descente de charges ralise, ainsi que du rapport gotechnique, il est possible de
dimensionner les fondations de louvrage. Dans le cas prsent, le sol en place et le nombre de
porteurs incitent le recours un radier : en effet, le sol est de capacit portante moyenne, et le
nombre de porteurs aurait conduit mettre en uvre un nombre important de fondations
superficielles.
Dans ce cas, le recours un radier est donc plus intressant dun point de vue statique : les
contraintes sont rparties sur des surfaces plus importantes. Mais le radier se justifie galement dun
point de vue conomique : il a un cot moins lev quun nombre important de semelles filantes.
De plus, les sous-sols sont composs de caves, de vestiaires et de locaux techniques, ce qui ncessite
de mettre en uvre une dalle en bton arm : couler cette dalle sur les fondations superficielles
compliquerait la ralisation sans apporter davantages.
2.2.
LES SURPROFONDEURS
Augmenter larmature longitudinale : cette armature devra galement tre cisaille lors
de la ruine du radier. Or, en augmentant la section des armatures cisailler, la rsistance de
la section augmente. Cette solution prsente linconvnient de faire appel de trs gros
29
Le radier a comme consquence de rpartir les charges. Cependant, dans le cas prsent, il est suppos que
les charges se rpartissent sur la plus petite largeur permettant datteindre lquilibre du systme, sans que la
contrainte au sol ne dpasse le taux de travail de dimensionnement.
29
Augmenter la hauteur de bton disponible : par consquent, les efforts vont transiter
directement du mur vers le sol via une diffusion 45 des efforts dans le bton. Lensemble
des charges comprises dans ce cne de diffusion ne cisaillera pas le radier. En augmentant la
hauteur de bton, les efforts se diffusent sur une plus grande zone, ce qui conduit rduire
les efforts sollicitant le radier.
Laugmentation de la hauteur de bton du radier peut se faire pour tout le radier si ncessaire (cas
de radiers trop fins), mais galement localement. Dans ce cas, une surprofondeur vient renforcer
localement le radier, sans toutefois augmenter sa hauteur globale, et donc son volume de bton.
Cette surprofondeur permet donc dviter le cisaillement du radier au droit des murs trs chargs.
La valeur du coefficient
dpend des dformations attendues. Lorsque larmature de flexion reste
dans le domaine lastique, elle vaut :
avec :
30
Figure 3.2 : Rpartition de la contrainte au sol et diagramme des moments dans le cas dun mur priphrique
Enrobage : 30 mm
Bton C25/30 :
La raction du sol situe dans le cne de diffusion 45 des efforts dans le bton peut tre nglige
pour le calcul de la valeur de calcul de leffort tranchant
: en effet, elle ne participera pas au
cisaillement du radier (voir Figure 3.3).
31
Figure 3.3 : Charges prises en compte pour la dtermination de la valeur de calcul de leffort tranchant
Ceci conduit donc dterminer la valeur de calcul de leffort tranchant comme suit :
(
32
Figure 3.4 : Rpartition de la contrainte au sol et diagramme des moments dans le cas dun mur intrieur
Vrification :
33
charge linaire suprieure celle admissible sans surprofondeur, les charges vont galement se
diffuser dans les autres murs, et le recours une surprofondeur nest pas forcment ncessaire.
Cas du btiment D Appartements protgs :
Pour le radier des Appartements protgs, seul un mur de faade ncessite une surprofondeur. Ceci
sexplique par le fait que ce mur de faade au niveau du sous-sol est en ralit un mur intrieur dans
les tages (sous-sol partiel). De plus, la position des porteurs dans les tages conduisent charger
particulirement ce mur. Le radier doit donc tre renforc au droit de ce mur.
La note de calculs dterminant les dimensions de cette surprofondeur est prsente en annexe 30.
Suite la dtermination des dimensions de cette surprofondeur, le plan de coffrage du radier du
sous-sol peut tre finalis, puis transmis larchitecte pour Approbation 31. Cependant, comme le
btiment sera "Label Minergie Eco"32, les dimensions des surprofondeurs sont contrles par le
bureau dtudes thermique, qui indique si des mesures disolation particulires sont prendre afin
dviter un pont de froid.
Cas du btiment A EMS :
Pour le radier de lEMS, quatre murs ncessitent le recours une surprofondeur. Ces murs sont
particulirement chargs cause de la disposition des lments porteurs dans les tages. La note de
calculs dterminant les dimensions de ces surprofondeurs est prsente en annexe33.
3.
LE FERRAILLAGE DU RADIER
3.1.
Une fois le coffrage du radier dtermin, il est ncessaire de ferrailler ce-dernier. Pour cela, il est
ncessaire de dterminer les efforts dans le radier : lingnieur dispose alors de deux solutions afin
de dterminer ces efforts.
30
Voir Annexe F : Surprofondeurs du radier du sous-sol des Appartements protgs (btiment D) - Note de
calculs et schmas.
31
Larchitecte approuve les plans de coffrage avant que ces derniers ne soient transmis lentreprise pour
Excution. Ceci permet de faire valider la position des murs porteurs et des ouvertures, tout comme les
hauteurs dlments. Cependant, larchitecte ne valide pas les dimensions des lments structurels : lingnieur
est responsable des armatures, listes de fers et des calculs statiques. Par consquent, la surprofondeur nest pas
valide par larchitecte.
32
Le "Label Minergie Eco" est un label suisse certifiant les caractristiques thermiques des btiments. Ce label
est quivalent au label "Btiment Basse Consommation" en France, mais intgre galement une partie cologie :
les matriaux mis en uvre entrent galement en ligne de compte (par exemple, emploi de btons recycls
quand cela est possible, )
33
Voir Annexe G : Surprofondeurs du radier du sous-sol de lEMS (btiment A) - Note de calculs et schmas.
34
efforts dans le radier. Il est donc ncessaire de tenir compte de linteraction sol-structure dans le
dimensionnement du radier.
Dans ce cas, lingnieur modlise le sol par des ressorts sur lesquels viennent sappuyer le radier. Les
murs appliquent des charges linaires au radier, et les ressorts vont se dformer. De cette manire,
les tassements du sol sous les charges sont pris en compte, et la distribution des efforts est
relativement proche de la ralit.
Le principal dfaut de cette solution rside dans la dtermination des constantes de raideurs des
ressorts. En effet, les constantes de raideurs auront une grande influence sur la distribution des
efforts et donc sur larmature du radier. Or, la dtermination de ces constantes de raideurs est trs
dlicate, et peu prcise.
Lautre inconvnient de cette solution est quelle ncessite le recours un logiciel spcialis dans les
interactions sol-structure (tel que le logiciel ZSoil par exemple, dvelopp par la socit suisse Zace
Services Ltd.), car les logiciels de calculs couramment utiliss ne grent pas de manire convenable de
tels calculs.
Figure 3.5 : Modlisation du radier laide dun modle en dalle inverse ( droite)
De cette manire, les sections darmatures peuvent tre dtermines laide dun logiciel de calcul
classique, tel que Cedrus. En effet, le calcul revient modliser le radier comme une dalle, et y
appliquer des charges. Il suffira dinverser les nappes suprieures et infrieures pour tenir compte du
radier invers.
Cette solution revient supposer que les tassements du sol seront uniformes en tout point : cette
hypothse est fausse, cependant la redistribution des efforts dans le radier conduira des efforts
relativement proches de ceux dtermins en adoptant cette hypothse simplificatrice.
34
Dans le cas prsent, un systme de drainage permet de rcolter leau qui pourrait se mettre en surpression
sous les radiers des btiments. Ces drains sont disposs dans la couche de Misapor, qui sert disolant thermique
et remplace les boulets drainants.
35
3.2.
Dans notre cas, le recours au logiciel ZSoil ne se justifie pas : ce-dernier est trop complexe et
ncessite de connaitre avec prcision les paramtres du sol pour tre prcis. Or, il apparait
clairement que le rapport gotechnique ne reflte pas de manire fidle les caractristiques du sol en
place. Par consquent, le recours au module dlasticit du sol conduirait une redistribution
defforts par forcment en accord avec la ralit.
Lutilisation du modle en dalle invers savre donc bien plus simple, et permet dobtenir pour de
tels btiments une prcision suffisante pour le calcul des moments de flexion dans le radier. Par
consquent, il a t ncessaire de modliser le radier du sous-sol sous Cedrus, puis dy appliquer les
ractions dappui (comme indiqu Figure 3.5).
Il faut toutefois noter que le logiciel peut afficher des pics de moments dans les angles du radier, ainsi
que dans les angles des ouvertures. Ces pics sont bien plus importants que ceux qui se
dvelopperont en ralit en ces points : ils sont dus une divergence ponctuelle du modle lors de la
prise en compte de la torsion.
3.3.
Larmature ncessaire se dduit du moment de flexion en tout point du radier, pour la nappe
considre. En effet, il est ncessaire que la valeur de calcul du moment de flexion soit en tout point
infrieure la rsistance maximale la flexion, ce qui permet dcrire :
Une fois les enrobages renseigns dans le logiciel Cedrus, ce-dernier est alors capable de convertir
les moments de flexion en sections darmatures ncessaires pour la dalle. Il faut toutefois noter que
lenrobage renseigner correspond en ralit la distance sparant le centre de gravit de
larmature considre du bord de la dalle (voir Figure 3.6).
Le travail de lingnieur consiste ensuite convertir ces courbes disovaleurs de sections darmatures
en schmas darmatures. En effet, lingnieur va dterminer partir de ces rsultats les zones o
36
larmature doit tre renforce, et les zones o larmature minimale de non-fissuration35 est suffisante.
Pour les zones o larmature minimale de non-fissuration nest pas suffisante, il indique alors sur un
schma le diamtre souhait, ainsi que la longueur de la barre et la zone o positionner cette barre.
Comme indiqu prcdemment, le logiciel Cedrus gre mal la torsion aux angles des trmies. Les pics
darmature indiqus ne sont alors pas couvrir : lingnieur apprcie larmature ncessaire pour ces
zones. Il est toutefois important de prvoir un chanage de ces lments pour viter le dpart de
fissures aux angles des trmies.
Les schmas darmature du radier des Appartements protgs sont prsents en annexe 36. Les plans
de coffrage et de ferraillage ainsi obtenus pour ce mme radier sont galement prsents en
annexe37.
35
La norme SIA 262 Construction en bton dfinit plusieurs classes dexigences vis--vis des fissures. A partir de
ces classes dfinies en accord avec le Maitre dOuvrage, lingnieur dtermine larmature minimale ncessaire
afin de limiter lapparition des fissures, en fonction de lpaisseur de llment dimensionn.
Dans ce cas, la radier dpaisseur 30 cm conduit mettre en uvre une armature minimale de non-fissuration :
12-14 s = 150 mm.
36
Voir Annexe H : Schmas darmature du radier du sous-sol des Appartements protgs (btiment D).
37
Voir Annexe I : Radier du sous-sol des Appartements protgs (btiment D) - Plan de coffrage, armature et
listes de fers.
37
Chapitre 4 :
ETUDE PARASISMIQUE
DES BATIMENTS
1.
1.1.
Ltude parasismique des btiments est obligatoire en Suisse pour toute nouvelle construction ou
rnovation. La norme SIA 261 Actions sur les structures porteuses dfinit les actions sismiques et les
principes pour concevoir correctement les structures porteuses face aux sismes.
La conception correcte des structures porteuses face aux sismes a pour buts la
protection des personnes, la limitation des dommages et la garantie de laptitude au
fonctionnement douvrages importants soumis laction du sisme de
dimensionnement.
La rpartition des ouvrages en classes douvrages [] permet de dfinir le degr de
protection. Les critres retenus pour cette rpartition tiennent compte de loccupation
moyenne par les personnes, du danger potentiel, des risques datteinte
lenvironnement dcoulant dune dfaillance aprs un sisme, de lampleur des
dommages acceptables pour louvrage et de limportance de ce dernier dans
lorganisation des mesures immdiates prendre en cas de catastrophe.
Source : norme SIA 261 Actions sur les structures porteuses [9]
La norme SIA 216 Actions sur les structures porteuses dfinit trois classes douvrages :
La vrification de la scurit structurale est ncessaire pour toutes les classes douvrages. Cependant,
pour la classe douvrages III, la vrification de laptitude au service est galement ncessaire.
Les btiments tudis sont des btiments pouvant tre frquents par un nombre important de
personnes, mais nayant pas une fonction vitale en cas de sisme. Par consquent, ils appartiennent
la classe douvrages II. Pour cette classe douvrage, le facteur dimportance vaut :
.
38
. Par
Description
> 800
400 800
> 50
> 250
300 500
15 50
70 250
150 300
< 15
< 70
[m/s]
[kN/m2]
39
Lacclration horizontale
correspond la composante horizontale maximale de laction
sismique, pour la classe de sol de fondation A. Par consquent, pour toutes les autres classes de sol,
il faut multiplier lacclration horizontale par un coefficient majorateur dfini par la norme.
Le rapport gotechnique mentionne que le sol de fondation est un sol de classe E. Par consquent, la
norme SIA 261 fixe la valeur du coefficient de sol :
.
1.1.3.1. Priodes
Les priodes
valent :
et
et
et
40
Classe de ductilit A :
Classe de ductilit B :
Classe de ductilit C :
Les aciers darmature passive couramment mis en uvre sont des aciers de classe de ductilit B. Par
consquent, la norme SIA 262 fixe la valeur du coefficient de comportement
.
41
Figure 4.2 : Spectre de dimensionnement Zone sismique Z1, classe de sol E, classe douvrages II,
comportement ductile
Mthode gnrale de lanalyse structurale pour laction sismique, avec laquelle les
vibrations de la structure porteuse induites par le sisme de dimensionnement ainsi
que leur contribution au comportement dynamique global peuvent tre tudies.
Source : norme SIA 261 Actions sur les structures porteuses [9]
Les btiments tudis ne prsentent pas une structure rgulire : par consquent, la mthode des
forces de remplacement ne peut tre applique, et il est ncessaire davoir recours la mthode du
spectre de rponse. Pour ce faire, le recours un modle de calcul trois dimensions est ncessaire.
La valeur spectrale du spectre de dimensionnement
sera applique dans les diffrentes directions
considres.
1.2.
42
Lors dun sisme, les diffrentes dalles vont tre soumises une acclration horizontale : celle-ci
aura tendance induire un moment dans les diffrents porteurs. Ce moment doit tre quilibr par
un couple traction-compression dans le mur, comme le montre la Figure 4.3. Par consquent, les
murs doivent tre arms de manire pouvoir reprendre la traction, et il faut sassurer que les
contraintes dans le bton ne soient pas suprieures la valeur de calcul de la rsistance la
compression du bton.
Cependant, de manire ce que ces efforts puissent tre transmis, il faut que les lments quilibrant
des efforts sismiques puissent transmettre ces efforts aux lments de ltage infrieur. Ceci implique
donc que les murs sismiques soient continus entre les tages : de cette manire, larmature de
traction et la zone en compression peuvent faire transiter les efforts jusquau niveau
dencastrement38.
Par consquent, seuls les murs reposant sur des murs ltage infrieur peuvent tre retenus comme
sismiques : ces-derniers sont principalement situs autour des ascenseurs et escaliers, et constituent
des noyaux. Les autres murs ne peuvent donc tre utiliss afin dquilibrer les efforts sismiques : il
est donc ncessaire dindiquer au logiciel que ces lments ne reprennent pas defforts horizontaux.
38
43
Figure 4.4 : Exemple de rpartition entre murs sismiques et murs ne reprenant pas defforts horizontaux
Dans le cas du btiment EMS, une autre particularit est signaler : le btiment se spare en deux au
niveau des tages, et un joint de dilatation rend les deux ailes statiquement indpendantes au rez-dechausse. Par consquent, les modes propres et priodes propres des deux btiments ne sont pas les
mmes, et il est ncessaire de raliser un modle pour laile Est et un autre pour laile Ouest.
44
2.
DIMENSIONNEMENT AU SEISME
2.1.
Une fois la modlisation des refends parasismiques termine et le modle en barres cr, il est
ncessaire dindiquer les diffrents paramtres dterminant le spectre de dimensionnement. En effet,
ceux-ci sont indispensables au calcul de la valeur de , et donc par consquent au calcul des efforts
dans les refends.
Le calcul des modes propres et priodes propres est ncessaire. De plus, il faut sassurer que le
logiciel calcule suffisamment de priodes propres reprsentatives du btiment : en effet, il faut que
plus de 90% de la masse de louvrage soit excite, sinon les rsultats ne sont pas reprsentatifs du
comportement rel du btiment.
Le logiciel Statik calcule ainsi les priodes propres du btiment. Pour les deux ailes, les priodes
propres sont les suivantes :
Aile Ouest
Aile Est
Le logiciel Statik calcule ensuite les moments, leffort tranchant et leffort normal dans chaque
lment du btiment. A partir de ces efforts, il est alors possible de dimensionner larmature
sismique ncessaire.
2.2.
45
La norme prconise donc de placer des armatures dites sismiques sur une distance de 20% de la
longueur totale du mur, chaque extrmit de ce-dernier. Le reste du mur sera arm verticalement
avec larmature minimale si celle-ci est suffisante.
Enfin, il apparait ncessaire dempcher le flambage des aciers dits sismiques : par consquent, ces
armatures doivent tre maintenues laide dtriers. Toutefois, la norme prconise de ne maintenir
quune barre sur deux dans le cas dun dimensionnement non ductile de louvrage. Dans le cas dun
dimensionnement ductile, les dispositions constructives sont plus contraignantes afin de permettre
aux rotules plastiques de se crer dans les zones dimensionnes en consquence.
Les dispositions constructives sont prsentes ci-dessous (voir Figure 4.7).
46
de
de laxe
: section darmature sismique dispose chaque extrmit du mur, par mtre linaire
Hypothses :
Le diagramme de calcul du bton est le diagramme simplifi (selon SIA 262 4.2.1.4).
Le mur est dimensionn pour une dformation
de la fibre de bton
comprime.
Les aciers travaillent
lacier
le calcul.
Lquation permet alors den dduire la position de laxe neutre en fonction de la section
(
(
)
)
47
A laide dun solveur numrique, il est alors possible de dterminer la section darmature
ncessaire afin de garantir la scurit structurale de louvrage.
Pour le mur A139, nous avons :
et
Bton C25/30 :
Acier B500B :
Efforts sismiques :
et
De manire dterminer plus rapidement les sections darmatures ncessaires, ces calculs ont t
raliss laide du logiciel Fagus, qui dtermine larmature en fonction des efforts sollicitant. Les
rsultats obtenus sont semblables : il faut cependant noter que le logiciel napplique pas les mmes
hypothses.
En effet, Fagus nglige les armatures comprimes, ce qui conduit surestimer les sections des
armatures tendues, et place donc du ct de la scurit. Le logiciel tient galement compte du
diagramme de calcul rel pour le bton, et non du diagramme simplifi.
2.3.
Le dimensionnement leffort tranchant sopre laide dun modle de treillis : il est alors
ncessaire de dimensionner larmature transversale, puis de vrifier les bielles en bton comprim.
Linclinaison des bielles en bton peut tre choisie librement entre 25 et 45. Cependant, la norme
SIA 262 recommande la valeur de 30 pour les actions sismiques.
39
48
La section darmature
correspond la section darmature des triers. Dans notre cas, on
suppose que lon place des triers de 10 tous les 15 cm (
).
Le bras de levier
Dans notre cas, larmature est en biais par rapport aux champs de compression. Par consquent,
lexpression de la valeur de calcul de la rsistance du bton dun champ de compression devient :
40
49
Ltude du parking se distingue de ltude du reste du btiment : en effet, le parking est une structure
porte par des colonnes prfabriques, alors que le reste des btiments est principalement constitu
de murs couls en place. Ceci ncessite deffectuer des vrifications particulires, telles que le non
poinonnement des colonnes, ou le dimensionnement de semelles de fondations.
1.
1.1.
LA DESCENTE DE CHARGES
Le parking est souterrain, et se situe partiellement sous le btiment EMS. Par consquent, la descente
de charges sur les colonnes du parking ne peut tre ralise indpendamment de la descente de
charges de lEMS. En effet, les charges des murs des tages et du rez-de-chausse viennent prendre
appui sur la dalle de rpartition41, puis cette-dernire est supporte par les colonnes du parking.
Il faut donc dans un premier temps raliser la descente de charges du btiment EMS. Celle-ci
prsente la particularit de devoir tre ralise en partie manuellement, comme mentionn
prcdemment42. Aprs avoir dtermin les charges en pied de chaque mur du rez-de-chausse, il est
alors ncessaire de rpartir ces charges entre les diffrents porteurs du sous-sol.
Cependant, seule une partie du parking est situe sous le btiment : la majorit se situe sous le parc
(jardin, espaces de promenade,) et les amnagements paysagers. Les surcharges de terres doivent
donc galement tre prises en compte pour le calcul de la charge applique aux diffrents porteurs.
Comme ces charges sont moins importantes que celles dues au btiment EMS, lpaisseur de la dalle
sur parking peut donc tre limite 45 cm, alors quelle est de 60 cm sous le btiment.
Il faut galement souligner que les porteurs du parking sont rpartis de manire rgulire : les
colonnes doivent se situer entre les places de parking, ce qui conduit avoir une trame de colonnes
rgulire. Cependant, au niveau des faades du rez-de-chausse, les charges appliques par les
lments prfabriqus de faade du rez-de-chausse supportant des lames appliquent des charges
trs importantes : ces-dernires ne peuvent tre reprises par la dalle de transition. Par consquent,
afin de ne pas surpaissir inutilement toute la dalle, des colonnes se situent au droit de ces lments.
De plus, un joint de dilatation situ au droit de la faade du rez-de-chausse permet la dilatation de la
dalle sur parking. Ce joint est un joint de type "baonnette" : une dalle vient prendre appui sur lautre
dalle. Ce joint est prsent sur la figure ci-dessous.
41
La dalle de rpartition est une dalle dpaisseur suffisante pour permettre de reprendre les charges des murs
du rez-de-chausse sans que ceux-ci ne reposent directement sur des appuis au niveau du sous-sol : la dalle
rpartit les charges sur les porteurs ponctuels (les colonnes). Lpaisseur de cette dalle est gnralement de
lordre de 50 60 cm pour les btiments.
42
Voir Chapitre 2 : 4. La descente de charges page 25.
50
Une modlisation de la dalle haute du parking, avec les diffrentes charges surfaciques (poids propre,
surcharges de terres, charges dexploitation, surcharges) et linaires (descentes de charges au pied
des murs du rez-de-chausse), a t ralise afin de dterminer les ractions en tte des colonnes du
parking.
1.2.
Suite la descente de charges, les ractions en tte de chaque colonne sont connues. Ces-dernires
vont alors servir au dimensionnement des colonnes. Cependant, comme le parking est compos de
25 colonnes, il est intressant de dterminer des familles. Cette solution prsente les avantages
suivants :
Les familles de colonnes conduisent simplifier les fondations : seul un nombre restreint de
fondations est dtermin, et les dimensions des fondations sont identiques pour des
colonnes reprenant des charges semblables.
Par consquent, au vue des rsultats de la descente de charges, quatre familles de colonnes ont t
dtermines :
les colonnes dangle reprennent le moins de charges (portes plus courtes), et reprennent
.
.
et
51
Ces diffrentes charges doivent cependant tre combines une charge horizontale pour
dimensionner les colonnes. En effet, la norme SIA 261 Actions sur les structures porteuses stipule que
les colonnes de parking doivent tre dimensionnes sous deux cas de charges :
Cas de charge ELU : la scurit structurale est vrifie avec la descente de charges lEtat
Limite Ultime.
Cas de charge accidentel : la colonne est vrifie avec la descente de charges sans
coefficient43, et une charge de choc (choc de vhicule) est applique une hauteur de 60 cm
par rapport au sol.
Figure 5.2 : Les deux cas de charges prendre en compte pour le dimensionnement des colonnes
2.
FONDATIONS DU PARKING
2.1.
LE TYPE DE FONDATIONS
Le parking se situe sur un terrain prsentant de bonnes caractristiques gotechniques 44. Le sol en
place conduit donc mettre en uvre une solution en fondations superficielles : le recours un
radier parait donc pleinement justifi. Cependant, contrairement aux Appartements protgs et
lEMS, deux diffrences fondamentales doivent tre mentionnes :
43
44
les charges appliques sont ponctuelles et non linaires : les colonnes risquent donc de
poinonner le radier si lpaisseur de ce-dernier est trop faible.
le parking est considr comme froid : par consquent, le recours au Misapor nest plus
justifi, et une simple couche de boulets drainants suffit.
52
2.2.
Les semelles sont dimensionnes en fonction de la famille de colonne. Par consquent, il y aura
galement quatre types de semelles, correspondant aux quatre types de colonnes. Le
dimensionnement des semelles se fait en deux tapes : il faut dans un premier temps dterminer les
dimensions de la semelle, puis son armature.
45
53
2.2.1.2. Poinonnement
La colonne ne doit pas poinonner la semelle. Pour ce faire, il faut que la semelle soit suffisamment
paisse, de manire ce quelle soit suffisamment rigide. Une premire approximation conduit
choisir une hauteur statique gale la moiti du dbord de la semelle.
Pour une colonne de la famille
54
2.3.
Une fois larmature dtermine, il est alors possible de vrifier le non-poinonnement de la colonne.
Cette vrification est effectue selon la norme SIA 262 Construction en bton, et se prsente comme
suit :
Valeur de calcul de leffort tranchant : cette valeur de calcul correspond leffort
tranchant qui transite dans la section de contrle (primtre ), situe une distance de
de la
surface dappui. Par consquent, les charges
appliques lintrieur du primtre de la section
de contrle peuvent tre dduites de la valeur de calcul de leffort tranchant, car elles sont
directement transmises lappui.
La valeur de calcul de leffort tranchant vaut donc :
avec :
de contrle au poinonnement
pour un bton de
avec
Cependant, dans le cas dune semelle isole, la porte de la dalle entre les porteurs nexiste pas. Par
consquent, le rayon de la zone plastique sexprime comme suit :
(
Le moment de comparaison
est le moment sollicitant la section de contrle du poinonnement,
et le moment
le moment rsistant :
55
Par consquent, la scurit structurale vis--vis du poinonnement nest pas vrifie ! Il faut donc
augmenter la rsistance au cisaillement. Pour ce faire, il est possible de :
Augmenter la hauteur statique de la semelle : cette solution na pas non plus t retenue
car laugmentation de la hauteur statique conduit une armature de diamtre faible au vue
de la hauteur de la semelle.
La note de calcul relative au dimensionnement des semelles de fondations du parking est prsente
en annexe47.
Dimensions :
Armature :
nappes 1 et 2
pour les
3.
3.1.
56
Cependant, les colonnes du parking nont pas toutes la mme hauteur : la dalle basse du parking a
une pente de 2% en direction du sud sur toute la dalle, alors que la dalle sur parking a une pente
denviron 3% vers le sud sous les jardins, et est plate sous le btiment EMS. De plus, lpaisseur de la
dalle sur parking est variable (45 cm, et 60 cm pour le btiment), et les niveaux bruts de dalles ne
sont pas les mmes.
Par consquent, le dessinateur en charge du parking a dtermin les hauteurs de ces piliers en
traant des coupes au droit des diffrentes colonnes partir des niveaux de larchitecte. Les
colonnes doivent ainsi tre classes en fonction de leur hauteur, ainsi que de la charge
applique.
Les coupes ont ainsi conduit dterminer 16 types de colonnes.
3.2.
Ces ttes ont pour but de reprendre des efforts de poinonnement trs importants, en augmentant
le primtre de poinonnement, ce qui rduit donc leffort sollicitant. Les colonnes prfabriques
peuvent tre livres avec ou sans tte de poinonnement. Par consquent, la dtermination des ttes
de poinonnement et/ou des armatures de poinonnement ncessaires est donc primordiale ds
ltude des colonnes, et non uniquement lors de ltude du ferraillage de la dalle.
48
Les ttes de poinonnement gnralement mises en uvre en Suisse sont des ttes Zeus, fabriques par la
marque Ancotech SA. Ces-dernires sont disponibles en plusieurs dimensions.
49
Voir Chapitre 5 : 2.3. La vrification du non-poinonnement des colonnes page 55.
57
avec :
3.3.
La dernire tape consiste vrifier larmature des colonnes dtermines par le prfabricant, et
approuver ses plans datelier. En effet, lingnieur est responsable de larmature statique des lments
prfabriqus, mais cest au prfabricant de dresser les plans datelier.
Pour ce faire, la colonne doit tre vrifie sous les deux cas de charges :
58
50
Voir Annexe L : Vrification de larmature des colonnes prfabriques du parking (btiment E) Note de
calculs.
59
4.
4.1.
FERRAILLAGE DE LA DALLE
Le principe de calcul retenu pour le ferraillage dune dalle sera prsent par la suite52.
4.2.
VERIFICATION AU POINONNEMENT
A cette tape de dimensionnement, il est ncessaire de dterminer les armatures antipoinonnement mettre en uvre. En effet, les ttes de poinonnement ont t dtermines lors de
la commande des piliers, et ne peuvent plus tre modifies.
A partir des charges appliques, il est alors possible de dterminer les armatures anti-poinonnement
ncessaires. Ce calcul est facilit par des logiciels de calculs dvelopps par les fabricants de systmes
anti-poinonnements. Lingnieur doit toutefois vrifier la plausibilit des rsultats (ordre de
grandeur, systme dtermin, ).
Dispositions constructives :
La norme SIA 262 Construction en bton prvoit galement une disposition constructive afin de
prvenir leffondrement des structures par poinonnement : il est ncessaire de disposer des
armatures traversant la surface dappui, dont la section permet dviter le poinonnement de la dalle.
Cependant, ces armatures ne sont mettre en uvre que dans le cas de dalles non armes leffort
tranchant : il nest donc pas ncessaire de les mettre en uvre pour la dalle sur parking.
51
52
60
1.
Une fois ltude des fondations termine, et les calculs parasismiques du btiment achevs, lingnieur
se concentre alors sur les diffrentes dalles. Par consquent, ltape suivante est le ferraillage de la
dalle sur sous-sol. Celui-ci est prsent pour la dalle sur sous-sol des Appartements protgs, mais le
mme principe est utilis pour dimensionner la dalle sur sous-sol de lEMS.
1.1.
MODELISATION DE LA DALLE
Le sous-sol du btiment Appartements protgs nest que partiel : en effet, une partie du rez-dechausse repose directement sur le sol de fondation. Par consquent, la dalle sur sous-sol est la fois
une dalle dtage, mais galement un radier sur une partie. Ceci impose dadopter des dispositions
constructives particulires : en effet, cette dalle viendra prendre appui sur des remblais (le
terrassement tait ncessaire pour raliser les murs du rez-de-chausse).
Par consquent, puisque la partie radier viendra prendre appui sur des remblais, ces-derniers
pourraient se tasser sous le poids propre de la dalle, et donc ne plus reprendre les charges prvues.
Ltude de cette partie laide dun logiciel spcialis dans ltude interactions sol-structure est donc
prfrable.
Cependant, ne connaissant pas les caractristiques exactes de ces remblais, nous avons choisi de
supposer quils nexistent pas et que la dalle se porte entre les deux appuis (le mur de faade du
sous-sol dun ct et la fondation de lautre). Cette zone est donc "ponte".
Afin de dterminer larmature de la dalle, un modle Cedrus du btiment a alors t cr. Les murs
du sous-sol et le massif de fondation (faade sud) ont t modliss comme appuis la dalle, et les
61
charges linaires dues aux murs des tages appliques. Les charges surfaciques dfinies par la
convention dutilisation ont galement t appliques.
Aprs avoir renseign les diffrents paramtres tels que les matriaux et les enrobages, le logiciel
fournit alors le diagramme des isolvaleurs des sections darmatures en fonction des moments53.
1.2.
FERRAILLAGE DE LA DALLE
Suite la dtermination des courbes disolvaleurs des sections darmatures laide du logiciel Cedrus,
il est possible de raliser les schmas darmatures de cette dalle, qui seront par la suite transmis aux
dessinateurs. Dans un premier temps, il est important de dterminer larmature minimale de nonfissuration (selon la norme SIA 262 4.4.2.3).
62
Chainage des ouvertures : les ouvertures telles que les trmies pour les ascenseurs ou les
escaliers, ou les ouvertures des CVSE doivent tre chaines avec des barres de diamtre plus lev
(gnralement un diamtre de plus que les champs de dalles, sauf cas particulier). Il faut galement
ancrer les barres coupes par louverture en prvoyant des U pour les ancrer.
Moments sur appuis : les moments sur appuis doivent tre couverts. Ces-derniers sont
gnralement arms avec des barres de gros diamtres, dont les longueurs sont gnralement assez
faibles (gnralement 3,00 m pour une barre 14 par exemple). Larmature peut tre plus longue si
ncessaire.
Armature infrieure des champs de dalles : les champs de dalles doivent tre arms
avec larmature statiquement ncessaire, ou au minimum larmature de non-fissuration. Dans le cas
de champs de dalles trs arms, il faut quun moins 50% de larmature continue jusque sur appui.
Il est cependant recommand de faire continuer la totalit de larmature jusque sur appui, except
pour les champs de dalles trs arms. Puisque la majorit des champs de dalles sont arms avec
larmature minimale de non-fissuration, celle-ci est continue jusquaux appuis.
Zones non armes en suprieur : les champs de dalles ne sont jamais soumis de la
traction sur la fibre suprieure. Par consquent, il nest pas ncessaire darmer statiquement ces
zones, et larmature minimale de non-fissuration nest pas non plus utile. Les champs de dalles
peuvent donc ne pas tre arms en suprieur.
Il est recommand darmer les bords des champs sur une longueur de 10% environ du champ de
dalle. Dans le cas o la longueur ncessaire pour reprendre le moment est suprieure, il faut
disposer de larmature en suprieur pour reprendre ce moment.
Figure 6.2 : Goujons type CRET Silent 960, pour la transmission de charges transversales leves
avec isolation acoustique
63
2.
ETUDE DES
DRAPEAUX
2.1.
POUTRES-VOILES
ET
MURS
EN
LES POUTRES-VOILES
Les poutres-voiles sont un cas particulier de poutres : ce sont des voiles qui ne reposent que sur
deux points dappuis, et qui travaillent comme une poutre. Cependant, ces voiles sont peu lancs
(rapport plus faible que pour les poutres), et prsentent une hauteur statique importante : par
consquent, ils doivent tre arms sur une hauteur importante pour reprendre les efforts de
traction.
Lintrt dutiliser de tels lments dans un btiment est quils permettent de cloisonner les tages
sans que ces porteurs soient prsents au rez-de-chausse, et quil nest pas ncessaire de disposer de
poutres entre les lments porteurs. Ces lments sont donc trs apprcis des architectes, car ils
prsentent une grande flexibilit dans lorganisation des espaces de vie au niveau du rez-de-chausse.
Pour leur dimensionnement, il faut cependant tenir compte du rapport des dimensions de llment
considr. En effet, une poutre trs lance ne se comportera pas de la mme manire quune
poutre-voile trs peu lance. Dans le cas dun lment trs peu lanc (rapport
), la partie
de la poutre voile au-dessus de
ne travaillera plus comme une poutre. De la mme manire, les
poutres-voiles en porte--faux ont un comportement diffrent en fonction du rapport ,
dsignant la longueur du porte--faux.
Les poutres-voiles sont prsentes aux Appartements protgs (btiment D) pour sparer les
diffrents appartements dans les tages. Ceux-ci sont sur trois niveaux, et leurs dimensions sont les
suivantes :
Par consquent, le prsent rapport ne traitera que du cas de poutres-voiles simples, avec les
55.
rapports
et
54
Voir Annexe M : Dalle sur sous-sol des Appartements protgs (btiment D) Schmas darmature.
Les poutres-voiles simples avec dautres rapports de dimensions, de la mme manire que les poutres-voiles
continues ne seront pas traites dans ce rapport, car leur comportement et la rpartition des efforts varient.
Cependant, des thories semblables permettent de dterminer larmature ncessaire en fonction des rapports
de dimensions, et des efforts appliqus.
55
64
Cette armature est disposer sur la partie infrieure de la poutre-voile, sur une hauteur de
sans diminution de section56. Ces barres doivent tre ancres au niveau des appuis.
au point
Lintensit de la traction longitudinale infrieure est sensiblement constante sur toute la porte de la poutre :
le moment de flexion diminue proximit des appuis, mais le bras de levier des efforts intrieur diminue
galement. Par consquent, larmature doit tre prolonge jusquaux appuis sans diminution de section.
57
La valeur recommande est une valeur indique dans la norme SIA 162 Ouvrages en bton (1989). La
nouvelle norme SIA 262 Construction en bton (2003) se contente dindiquer quil est ncessaire de limiter la
65
Il est galement ncessaire de dimensionner larmature deffort tranchant : celle-ci doit tre
dimensionne pour reprendre la totalit de la raction dappui
, selon les formules prsentes
prcdemment59.
avec :
Or, la norme SIA 262 Construction en bton dfinit le critre suivant pour vrifier la rsistance du
bton en compression :
valeur de la contrainte dans lacier, mais sans dfinir de valeur prcise. Par consquent, la valeur mentionne
dans lancienne norme sert de base pour le calcul des tirants dans les poutres-voiles. Les charges de
dimensionnement tant des charges non majores dans la norme SIA 162, il est donc ncessaire daugmenter la
rsistance de calcul du coefficient majorateur des charges dfini dans la norme SIA 162 pour le btiment,
savoir
.
58
Voir Chapitre 2 : 3.1. Le cas des murs en drapeaux page 18.
59
Voir Chapitre 4 : 2.3. Vrification de la section leffort tranchant page 48.
66
Le coefficient
minore la rsistance du bton en fonction de la nature des champs de compression
par rapport larmature60. Dans notre cas, larmature est en biais par rapport aux champs de
compression, donc
, et le critre devient :
d'o :
La norme SIA 262 est donc plus stricte que la norme SIA 162. Il faut cependant souligner que les
champs de compression au niveau des appuis ne sont pas trs inclins par rapport larmature : le
coefficient
peut donc prendre une valeur lgrement suprieure
.
Pour le calcul de la contrainte sollicitante, on peut tenir compte dune diffusion de la raction 45
sur lpaisseur de la dalle. On peut galement tenir compte du sommier dans cette diffusion. Par
consquent, la longueur de lappui dans notre cas vaut :
(
60
67
Figure 6.3 : Fers en attente de type Ulmaco Cisa, avec rsistance au cisaillement paralllement au joint de
reprise, grce une surface de bton de type dente
2.1.6. Conclusion
Larmature statiquement ncessaire est donc dimensionne pour les diffrentes zones de la poutrevoile. Ces zones sont repres sur la figure ci-dessous. Les autres zones seront armes laide de
larmature minimale.
Figure 6.4 : Armatures statiquement ncessaires dans les poutres-cloisons avec porte--faux
68
2.2.
Les murs en drapeaux sont un cas particulier des poutres-voiles. En effet, tout comme les poutresvoiles, il est ncessaire de remonter les charges appliques au bord infrieur, et de les transmettre
lappui. Cependant, afin dquilibrer les moments au niveau de lappui, des efforts de traction se
dveloppent dans les diffrentes dalles.
Afin dtudier ces lments, le recours la mthode des tirants-bielles est ncessaire. Cette mthode
permet de dterminer relativement facilement larmature horizontale ncessaire pour quilibrer la
traction.
63
Voir Annexe N : Poutres-voiles et murs en drapeaux des Appartements protgs (btiment D) Notes de
calculs.
69
2.2.2. Armatures
Les efforts de traction calculs laide de la mthode des bielles permettent de dterminer
larmature horizontale servant quilibrer la traction. Contrairement aux poutres-voiles, ces
armatures sont disposer au niveau des dalles, car ces barres doivent tre ancres dans la dalle pour
quilibrer les efforts de traction. Les autres rgles cites pour les poutres-voiles restent valables
pour la dtermination de larmature des murs en drapeaux.
La note de calculs relative au dimensionnement des murs en drapeaux est prsente en annexe64.
3.
3.1.
64
Voir Annexe N : Poutres-voiles et murs en drapeaux des Appartements protgs (btiment D) Notes de
calculs.
65
Voir Chapitre 6 : 1.2. Ferraillage de la dalle page 62.
70
Il faut cependant souligner que les poutres-voiles et murs en drapeaux servent dappuis la dalle sur
rez-de-chausse : il est donc ncessaire de les modliser comme des appuis pour cette dalle. Les
porteurs de la dalle sont donc constitus des murs du rez-de-chausse, mais galement des murs de
ltage 1 (suspendant la dalle).
Les isovaleurs des sections darmatures ncessaires peuvent alors tre dtermines laide du
logiciel Cedrus : il est donc possible de faire le schma darmatures de la dalle sur rez-de-chausse.
3.1.2. Renforcements
Il ne faut toutefois pas oublier que certaines armatures des poutres-voiles doivent tre disposes
dans la dalle. Il est donc ncessaire de disposer les armatures horizontales de traction des poutresvoiles sur le schma darmatures de la dalle.
Mme sil nest pas statiquement ncessaire de renforcer les dalles au droit des poutres-voiles, les
dispositions constructives veulent quun chainage soit dispos au droit de ces poutres-voiles. Par
consquent, dans notre cas, mme si larmature minimale permet de reprendre les efforts de
traction, un chainage est dispos au droit des poutres-voiles.
Le schma darmatures de la dalle sur rez-de-chausse des Appartements protgs (btiment D) est
prsent en annexe66.
3.2.
Pour larmature des diffrentes dalles dtages, le mme principe de calcul est retenu : les dalles sont
modlises, et larmature statiquement ncessaire est dtermine laide du logiciel Cedrus. Par la
suite, les armatures ncessaires afin de reprendre les efforts de traction dus aux murs en drapeaux
doivent tre ajoutes.
Une attention particulire doit tre apporte la dalle de toiture : en effet, cette-dernire prsente
des ouvertures supplmentaires afin de permettre le dsenfumage du btiment. Ces ouvertures tant
de dimensions importantes, il est ncessaire de les prendre en compte lors du calcul de larmature de
la dalle de toiture.
66
Voir Annexe O : Dalle sur rez-de-chausse des Appartements protgs (btiment D) Schmas darmature.
71
Chapitre 7 : CONCLUSION
Durant lensemble de mon Projet de Fin dEtudes, je me suis attach dimensionner les lments
structurels de lEMS Parc de Beausobre, Morges. Pour ce faire, il a dans un premier temps fallu
raliser la descente de charges. Cependant, en raison des particularits architecturales (murs en
drapeaux, appuis indirects des faades, ), le logiciel utilis ne permettait pas de gnrer
automatiquement cette descente de charges.
Cette constatation ma permis de prendre conscience des limites des logiciels de calculs dans certains
cas, mais galement de la ncessit de les utiliser malgr tout pour des raisons de simplicit et de
rapidit de rsultats. Ainsi, lutilisation de logiciels de calculs doit tre faite de manire simplifier le
travail de lingnieur, mais ce-dernier doit toujours avoir un il critique sur les rsultats. Une simple
vrification de lordre de grandeur des rsultats permet en effet de sassurer que le modle de calcul
est juste.
Le but de mon Projet de Fin dEtudes tant dtudier le projet en phase Excution, des plans
dexcution doivent donc par la suite tre raliss par nos dessinateurs afin de les transmettre au
chantier pour ralisation. Par consquent, lingnieur doit transmettre en permanence aux
dessinateurs les informations ncessaires la ralisation de ces plans, tels que des croquis
darmatures, des coupes, des schmas ou des plans.
Cet lment fait partie intgrante du travail de lingnieur, puisque le btiment sera construit partir
des plans dexcution : par consquent, il est trs important que lingnieur veille ce que le
dessinateur ait les informations ncessaires pour avancer, mais doit galement contrler ses plans
une fois ces-derniers raliss. Ces contrles faisaient donc galement partie de mes missions durant
mon Projet de Fin dEtudes.
Mon rle tait galement de faire des sances de coordination avec les CVSE et larchitecte : en effet,
il tait important de massurer que mes calculs taient compatibles avec le projet de larchitecte (en
particulier pour les paisseurs de dalles et de murs), mais galement avec les tracs de gaines de
ventilations, chauffage, conduites deau, Ce travail de coordination est trs important, en
particulier avec les CVSE suite au dimensionnement sismique de louvrage. Cest pour cette raison
que jai galement assist aux diffrentes runions de coordinations mandataires.
Durant mon Projet de Fin dEtudes, jai donc appris dimensionner un btiment en phase Excution,
avec toutes les contraintes lies au projet. Pour ce faire, les bases acquises lINSA tout au long de
ma formation mont t dune grande utilit. A partir de mes cours et de documents et ouvrages
relatifs des points particuliers, jai ainsi pu aborder tous les aspects du dimensionnement de
structures porteuses.
Ceci a galement t possible car je travaillais sous la responsabilit directe du chef de projet, et sans
quaucun autre collgue ne participe aux tches de dimensionnement des btiments. De cette
manire, jai pu tre confront aux diffrents aspects du mtier dingnieur Gnie Civil en Suisse, et
mieux apprcier les diffrentes tches qui me seront demandes au cours de ma carrire.
Les projets raliss l'INSA dans le cadre de ma formation m'ont galement t d'une grande utilit :
en effet, outre le dimensionnement pur, ces projets m'avaient permis de mieux apprcier
l'importance de la communication entre les diffrents intervenants. Aussi bien en interne en
72
informant mon chef de projet ou les dessinateurs des modifications apportes par les architectes que
sur les chantiers avec les diffrents intervenants, la communication est primordiale pour la bonne
marche du projet.
Jai galement pris conscience des limites des logiciels de calculs et de la ncessit davoir un regard
critique sur les rsultats. Bien que trs performants dans les cas les plus courants, ces logiciels
peuvent ne pas comprendre le modle de calcul ou ne pas tre prvus pour traiter les cas
considrs. Par consquent, lingnieur doit dtourner lutilisation de ces logiciels afin de rduire au
minimum les tches effectuer manuellement, tout en respectant les diffrentes lois physiques.
Ainsi, au terme de ce Projet de Fin dEtudes, jai dimensionn la totalit des lments structurels du
btiment Appartements protgs (btiment D). Les plans des murs et dalles du sous-sol et rez-dechausse ont pu tre transmis au chantier, les autres plans seront raliss dans les semaines
suivantes.
Le btiment EMS (btiments A, B et C) a t dimensionn afin de rsister aux sismes, et les
fondations de louvrage ont t dtermines. Les murs en drapeaux et dalles dtages devront encore
faire lobjet dune tude attentive. Concernant le parking, lensemble des lments ncessaires afin de
raliser les diffrents plans a t dtermin.
Le principal problme auquel jai t confront tout au long de mon Projet de Fin dEtudes
concernait les plans : en effet, larchitecte nayant pas tudi les dtails lors du lancement du projet,
beaucoup de modifications ont t apportes au projet posteriori. Ceci nous a contraints
recommencer plusieurs fois la descente de charges, et par consquent ltude des fondations, mais
galement ltude parasismique des btiments. Ltude des diffrentes dalles a galement t ralise
de multiples reprises.
De plus, sagissant dun EMS, les CVSE doivent faire transiter un nombre important de gaines et
conduites dans le btiment : par consquent, une modification du plan de la part de larchitecte
impose de reprendre la totalit de la coordination entre les diffrents mandataires, et nous a obligs
discuter des possibilits de passage dans les murs sismiques de nombreuses reprises.
Enfin, la transmission des modifications au chantier une fois les plans dj transmis faisait partie
intgrante de mon travail : ceci se faisait gnralement lors des sances de chantier auxquelles
jassistais, mais galement lors de contrles ferraillages ou par tlphone en cas durgence.
73
REMERCIEMENTS
74
BIBLIOGRAPHIE
MARTZ Freddy. Cours de bton arm. Institut National des Sciences Appliques de
Strasbourg, Dpartement Gnie Civil Topographie, Section Gnie Civil. Cours de troisime et
quatrime annes. Strasbourg : 2011, 2012.
[2]
MARTZ Freddy. Cours de mcanique des sols. Institut National des Sciences Appliques de
Strasbourg, Dpartement Gnie Civil Topographie, Section Gnie Civil. Cours de quatrime et
cinquime annes. Strasbourg : 2011, 2012.
[3]
MOUHOUBI Sada. Cours de systmes de poutres. Institut National des Sciences Appliques
de Strasbourg, Dpartement Gnie Civil Topographie, Section Gnie Civil. Cours de troisime
anne. Strasbourg : 2011.
[4]
SOCIETE SUISSE DES INGENIEURS ET DES ARCHITECTES. [en ligne] Disponible sur :
<http://www.sia.ch/fr/> (consult en mars - mai 2013).
[6]
75
C HAPITRE 1 : I NTRODUCTION
Figure 1.1 : Vue gnrale de lavant-projet de lEMS des Pquis (maquette de larchitecte au 30
septembre 2009) [Source : Eo Architectes SA & Atelier Arthys Architectes Associs] ..................................... 7
Figure 1.2 :
Figure 1.3 : Extrait de plan du rez-de-chausse de lEMS, avec les murs en bton du rez-dechausse en vert, et les murs en bton du premier tage reprs en pointills rouge (plan du
14 fvrier 2013) [Source : TroisPlusArchitectes SA & Atelier Arthys Architectes Associs] ............................ 10
Figure 1.4 : Appuis ncessaires aux dalles des tages en ne considrant que le noyau central
comme porteur ........................................................................................................................................... 11
Figure 1.5 :
Figure 2.2 :
Figure 2.3 :
Figure 2.4 :
Figure 2.5 :
Principe de calcul des efforts dans les refends dus des charges horizontales ......... 17
Figure 2.6 :
Figure 2.7 : Principe de la descente de charges des faades des tages au niveau de la dalle haute
du rez-de-chausse ..................................................................................................................................... 19
Figure 2.8 :
Figure 2.9 :
76
Figure 3.2 : Rpartition de la contrainte au sol et diagramme des moments dans le cas dun mur
priphrique ................................................................................................................................................. 31
Figure 3.3 : Charges prises en compte pour la dtermination de la valeur de calcul de leffort
tranchant ....................................................................................................................................................... 32
Figure 3.4 : Rpartition de la contrainte au sol et diagramme des moments dans le cas dun mur
intrieur ......................................................................................................................................................... 33
Figure 3.5 :
Figure 3.6 :
Figure 4.2 : Spectre de dimensionnement Zone sismique Z1, classe de sol E, classe douvrages
II, comportement ductile ........................................................................................................................... 42
Figure 4.3 :
Figure 4.4 : Exemple de rpartition entre murs sismiques et murs ne reprenant pas defforts
horizontaux .................................................................................................................................................. 44
Figure 4.5 :
Figure 4.6 :
Figure 4.7 :
Figure 4.8 :
Figure 4.9 :
Figure 5.2 : Les deux cas de charges prendre en compte pour le dimensionnement des
colonnes ........................................................................................................................................................ 52
Figure 5.3 :
Figure 5.4 :
Primtre
de contrle au poinonnement [Source : norme SIA 262 Construction en
bton, 2003] .................................................................................................................................................... 55
Figure 5.5 :
Figure 5.6 :
Tte de poinonnement Zeus [Source : Ancotech SA, [en ligne] : www.ancotech.ch/fr] ......... 57
Figure 5.7 :
Figure 5.8 :
77
Figure 6.1 :
Figure 6.2 : Goujons type CRET Silent 960, pour la transmission de charges transversales leves
avec isolation acoustique [Source : Ancotech SA, [en ligne] : www.ancotech.ch/fr] .................................. 63
Figure 6.3 : Fers en attente de type Ulmaco Cisa, avec rsistance au cisaillement paralllement au
joint de reprise, grce une surface de bton de type dente [Source : Ulmaco SA, [en ligne] :
www.ulmaco.ch] ............................................................................................................................................... 68
Figure 6.4 :
Figure 6.5 :
A NNEXES
Figure A-1 : Domaines de comptences du groupe sd ingnierie Holding SA ...................................... 80
Figure A-2 : Organigramme du bureau sd ingnierie Lausanne ............................................................... 81
Figure B-1 :
78
ANNEXES
Annexe A :
Prsentation de lentreprise
Annexe B :
Annexe C :
Annexe D : Convention dutilisation de lEMS Parc de Beausobre, Morges - Etat au 2 avril 2013
Annexe E :
Annexe F : Surprofondeurs du radier du sous-sol des Appartements protgs (btiment D) Note de calculs et schmas
Annexe G : Surprofondeurs du radier du sous-sol de lEMS (btiment A) - Note de calculs et
schmas
Annexe H : Schmas darmature du radier du sous-sol des Appartements protgs (btiment D)
Annexe I : Radier du sous-sol des Appartements protgs (btiment D) - Plan de coffrage,
armature et listes de fers
Annexe J :
calculs
Annexe K :
Annexe L :
de calculs
Annexe M : Dalle sur sous-sol des Appartements protgs (btiment D) Schmas darmature
Annexe N : Poutres-voiles et murs en drapeaux des Appartements protgs (btiment D)
Notes de calculs
Annexe O : Dalle sur rez-de-chausse des Appartements protgs (btiment D) Schmas
darmature
79
Annexe A :
PRESENTATION DE
LENTREPRISE
La socit Schindelholz & Dnriaz, cre en 1954 par M. Schindelholz et M. Dnriaz Sion, est
depuis sa cration spcialise dans lingnierie civile, et en particulier le domaine des structures
porteuses. Aprs un succs trs rapide dans le canton du Valais et de nombreuses affaires dans le
canton de Vaud, elle ouvre une anne plus tard une succursale Lausanne (VD).
En 1964, la socit devient une socit anonyme, et change de nom : elle sappelle dsormais SD
Ingnierie SA. Son activit ne cesse de croitre au cours des annes, et ses domaines de comptences
de slargir. Aujourdhui, le groupe sd ingnierie Holding SA, actionnaire majoritaire de sd ingnierie
Lausanne, regroupe pas moins de sept bureaux travers toute la Suisse : Sion, Lausanne, Genve,
Neuchtel, Fribourg, Jura (Delmont et Porrentruy) et Bienne.
Les diffrents domaines de comptences du groupe nont cess de se dvelopper au fil des annes, et
sont aujourdhui nombreux. Grce ce large panel de comptences et la motivation de ses quipes,
sd ingnierie est aujourdhui devenu un des principaux bureaux dtudes en ingnierie civile au niveau
national.
80
Lentreprise sd ingnierie Lausanne a galement su au fil des annes dvelopper ses activits, et est
aujourdhui trs active dans le bassin lmanique. Des projets tels que la ralisation de la seconde ligne
de mtro automatise de Lausanne, la construction de nombreux btiments et viaducs autoroutiers
en priphrie de Lausanne ou de laroport de la Blcherette (Lausanne) en sont la preuve.
Avec un chiffre daffaire de prs de quatre millions neuf cents mille francs suisses annuel (soit 16% du
chiffre daffaire du groupe), et pas moins de 29 collaborateurs, le bureau est aujourdhui en plein
dveloppement, et semble promis un bel avenir.
81
LES PRINCIPALES
PARTICULARITES DE LA SUISSE
Annexe B :
Ce document explique de manire succincte les principales particularits de la Suisse dans le domaine du
Gnie Civil, et effectue un comparatif avec la France. Il a pour but dexpliquer certains points du rapport, et
de faciliter la comprhension de certains lments, sans toutefois dresser une liste exhaustive de toutes les
diffrences entre les deux pays.
82
Norme SIA
Equivalent Eurocode
structures porteuses
- (1)
structures porteuses
Figure B-1 : Comparaison des normes SIA et des Eurocodes
La SIA dite aussi certaines normes relatives la mise en uvre des matriaux, ou des complments
relatifs des points particuliers. Cependant, la SIA se limite la publication des normes rgissant le
Gnie Civil : les normes rgissant les infrastructures routires et les transports sont dites par les
VSS (Recherche et Normalisation en matire de Route et de Transport).
2. LES SOUMISSIONS
En Suisse, cest lingnieur en charge du projet qui propose au Maitre dOuvrage lentreprise quil juge
la plus apte raliser les travaux, en garantissant toutefois le meilleur rapport qualit prix. De
manire valuer les aptitudes et laspect financier, lingnieur ralise une soumission : il demande
aux diffrentes entreprises intresses de complter un dossier en mentionnant les comptences
techniques, lorganisation du chantier, et une srie de prix relative aux avant-mtrs raliss en
phase Avant-projet.
(1)
Les calculs parasismiques sont intgrs aux diffrentes normes. Les gnralits (dfinition de lacclration et
des mthodes de calculs des efforts sismiques) sont dfinies dans la norme SIA 261, les calculs spcifiques
chaque matriau dans les normes SIA 262 266.
83
Ce document dcrit galement trs prcisment les diffrents critres qui vont tre pris en compte
pour valuer les entreprises en vue de leur attribuer ou non le march. En effet, il prcise les
diffrents critres pris en compte, la liste des pices fournir et la pondration des critres. Cest
donc sur ces lments que va se baser lingnieur pour noter les entreprises.
La srie de prix
Les entreprises reoivent galement une srie de prix complter. Ce document est tabli par
lingnieur : il slectionne lensemble des prestations fournir par lentreprise pour ce chantier dans
les CAN67. De cette manire, lingnieur slectionne dans chaque CAN les paragraphes qui
lintressent, puis les prestations, et indique leur quantit68.
Par exemple, lensemble des lments relatifs linstallation de chantier sont regroups dans le CAN
113 Installations de chantier. On y retrouve par exemple le terrassement des pistes daccs,
linstallation des containers de chantier, le raccordement leau et llectricit, la signalisation, mais
aussi des prestations telles quune mise disposition prolonge ou courte des installations de
chantier. De cette manire, lingnieur peut savoir quel tarif lentreprise facturera en cas de mise
disposition prolonge des installations de chantier, mais aussi dans le cas contraire.
Lensemble des prestations lies aux constructions en bton coules en place sont regroupes dans
le CAN 241 : ainsi, ce CAN regroupe la fourniture, lacheminement et la mise en uvre du bton
coul en place, la fourniture et la mise en uvre du coffrage, les ventuels produits de cure et
adjuvants, la fourniture et la mise en uvre des coffrages sur mesure,
Les documents de soumission
Lingnieur joint galement la srie de prix et aux conditions particulires des documents qui
permettent lentreprise de comprendre le projet et les diffrentes contraintes lies au chantier.
Ces documents varient donc dun projet lautre, mais sont gnralement les suivants :
67
Catalogue des Articles Normaliss : lensemble des prestations lies un domaine du chantier sont
regroupes dans un CAN.
68
Des logiciels tels que Messerli permettent de raliser les documents des sries de prix : lensemble des
articles de toutes les CAN sont prenregistrs. Il suffit alors de slectionner les articles qui concernent laffaire,
et indiquer les quantits.
84
Les plans fournis sont des plans de soumission. Ils seront ventuellement amens tre modifis, mais
surtout complts lors de la phase Excution.
70
Chaque dossier doit contenir les diffrentes preuves demandes, la signature dacceptation des conditions
particulires, la srie de prix complte, et ventuellement dautres documents, ou des chantillons de produits
mis en uvre.
71
Le logiciel Messerli permet de saisir les prix unitaires des diffrents articles pour chaque soumissionnaire. De
cette manire, les prix hors taxes de chaque article puis le prix total net sont calculs.
85
Demande de clarifications
A ce stade, les diffrentes entreprises sont notes, et le premier classement est tabli. Certaines
informations peuvent ne pas paratre correctes ou claires dans les documents remis par les
entreprises, ou certains prix peuvent paratre bas. Dans ce cas, lingnieur tablit des lettres de
clarifications : les entreprises doivent sexpliquer sur certains points.
Pour ce qui concerne les prix, il faut distinguer deux lments : les prix jugs manifestement faux et
les prix jugs bizarres. Pour ce qui est des prix manifestement faux, les entreprises doivent indiquer
leur prix pour larticle concern, et doivent donc changer ce prix. La modification des prix unitaires
dun article nest possible que dans le cas dun prix manifestement faux, et non dans les autres cas.
Pour les prix jugs bizarres, lingnieur demande une analyse de prix : lentreprise fournit alors le
dtail du prix. De cette manire, lingnieur peut voir la manire dont lentreprise a construit son
prix. En effet, celle-ci doit indiquer le prix de la matire premire, le cot des salaires et des frais
fixes (lis au personnel administratif, aux vacances, aux charges) 72, les cots des machines mises en
uvre et le cot des sous-traitants ventuels.
Pour ce qui est des questions dordre technique, les entreprises doivent clarifier leurs techniques
employes. Ceci peut tre d des explications juges errones par lingnieur, ou par des
explications incompltes ou trop sommaires. Dans le cas o une des entreprises a soulign un point
qui lui parat dlicat et que les autres entreprises ne lont pas mentionns, il peut galement tre
demand toutes les entreprises de sexpliquer sur ce point.
Il peut galement tre demand aux entreprises dexpliciter leurs rfrences ou les rfrences de
leurs personnes-cls. En effet, certaines entreprises ne dtaillent pas les travaux quelles ont raliss
pour une affaire. Lingnieur doit alors demander des dtails sur le chantier, car seules les
informations qui figurent dans le dossier de soumission peuvent tre prises en compte. Cependant,
aucune rfrence supplmentaire ne peut tre apporte.
La proposition dadjudication
Une fois que les entreprises ont rpondu, lingnieur analyse les rponses des entreprises, et juge si
les explications apportes dans les lettres de clarifications sont convaincantes ou non. Il procde
alors une deuxime srie de notation des dossiers, puis dsigne le dossier qui est daprs lui le
meilleur (selon les critres des conditions particulires).
Lingnieur rdige alors la proposition dadjudication : il dsigne dans une lettre adresse au Matre
dOuvrage lentreprise quil juge la plus apte raliser le chantier avec le meilleur rapport
qualit/prix. Il explique galement dans sa lettre les raisons de son choix. Par la suite, le Matre
dOuvrage valide cette dcision 73 et lentreprise slectionne est dsigne adjudicatrice.
72
Lensemble des charges venant sadditionner aux cots des salaires sont dtailles dans la fiche de calcul SSE.
Le Matre dOuvrage peut ventuellement ne pas valider cette dcision, et dsigner un autre adjudicataire.
Dans ce cas, il assume les responsabilits en cas de problme avec lentreprise dsigne.
73
86
PLANS ARCHITECTES DU
PROJET DE LEMS PARC DE
BEAUSOBRE, MORGES
Annexe C :
87
CONVENTION DUTILISATION
DE LEMS PARC DE BEAUSOBRE,
MORGES - ETAT AU 2 AVRIL 2013
Annexe D :
88
Annexe E :
DESCENTE DE CHARGES
89
SURPROFONDEURS DU
RADIER DU SOUS-SOL DES
APPARTEMENTS PROTEGES (BATIMENT D)
- NOTE DE CALCULS ET SCHEMAS
Annexe F :
90
Annexe G : SURPROFONDEURS DU
RADIER DU SOUS -SOL DE LEMS
91
SCHEMAS DARMATURE DU
RADIER DU SOUS -SOL DES
APPARTEMENTS PROTEGES (BATIMENT D)
Annexe H :
92
Annexe I :
LISTES DE FERS
93
DIMENSIONNEMENT
PARASISMIQUE DU BATIMENT EMS
(BATIMENTS A, B ET C) NOTE DE
Annexe J :
CALCULS
94
FONDATIONS
SUPERFICIELLES DU PARKING (BATIMENT
E) NOTE DE CALCULS
Annexe K :
95
Annexe L :
VERIFICATION DE
E) NOTE DE CALCULS
96
Annexe M :
97
POUTRES-VOILES ET MURS
EN DRAPEAUX DES APPARTEMENTS
PROTEGES (BATIMENT D) NOTES DE
Annexe N :
CALCULS
98
99