Guide Des 4000 Médicaments Utiles, Inutiles Ou Dangereux
Guide Des 4000 Médicaments Utiles, Inutiles Ou Dangereux
Guide Des 4000 Médicaments Utiles, Inutiles Ou Dangereux
Lautodiagnostic et lautomdication comportent des risques. Les informations et les apprciations fournies dans cet ouvrage ne vous dispensent
pas de consulter un professionnel de sant.
Note de lditeur
Le code de lecture des tableaux sur les 24 classes de mdicaments des pages 529 833 est indiqu en page 531.
ISBN : 978-2-7491-3001-9
Ralisation numrique
www.igs-cp.fr
Fichier test et optimis pour les applications iBooks v.2.2 et Adobe Digital Edition v.1.7.2
www.cherche-midi.com
Cette uvre est protge par le droit dauteur et strictement rserve lusage priv du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, titre gratuit ou onreux, de tout ou
partie de cette uvre, est strictement interdite et constitue une contrefaon prvue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Proprit Intellectuelle. Lditeur se rserve le droit
de poursuivre toute atteinte ses droits de proprit intellectuelle devant les juridictions civiles ou pnales.
Foin de ces Messieurs Purgon qui ont en nous de bonnes vaches lait pour nous faire des remdes et nous donner des mots pour des raisons
et des promesses pour des effets.
Le Malade imaginaire, 1673
EXERGUE
Disons-le demble : ce guide nest pas un livre. Il nest pas fait pour tre lu du dbut la fin, mais pour tre consult, comme un dictionnaire, pour
obtenir des rponses des questions ponctuelles sur un mdicament, une maladie ou des questions gnrales concernant les dpenses, les
risques des mdicaments ou lindustrie pharmaceutique. Destins tre lus sparment, les diffrents chapitres comportent invitablement des
redites. Il ne faudra pas sen tonner.
Chacun sait que tous les mdicaments ne se valent pas. Certains sont trs efficaces, dautres beaucoup moins ou pas du tout, beaucoup sont
potentiellement dangereux et chaque malade y ragit sa faon.
Pourtant, les grands mdicaments, invents pour la plupart par lindustrie pharmaceutique dans ses annes dor, de 1950 1980, ont, avec
lamlioration des conditions de vie, de logement, de travail, de nutrition et denvironnement, rduit bien des souffrances et contribu
allonger la vie de prs de 40 ans depuis 1900, de 15 ans depuis 1950, de 7 ans depuis 1985 et encore de 2 ans depuis lan 2000, soit de 3
4 mois par an, jusquau dbut du sicle et 2,5 depuis. Mme si la courbe ascendante se ralentit (elle vient mme de sinverser aux tats-Unis), on
devrait atteindre une dure de vie moyenne en France de 85 86 ans en 2025 ou 2030.
Les antibiotiques et les vaccins y ont initialement jou le rle essentiel en annulant presque la mortalit infantile. Les autres mdicaments, contre
les cancers, lhypertension artrielle, le diabte, etc., et les divers dispositifs mdicaux stents, coronaires, pacemakers, etc. nont contribu
allonger la vie des adultes que de 5 8 ans et ceux invents depuis 15 ans, de seulement 18 mois.
Comme nous le verrons plus loin, nous sommes dsormais devant un mur.
Il faut bien comprendre que :
La plupart des mdicaments visent soulager des symptmes, cest--dire les consquences des maladies, et une minorit seulement
sattaque leur cause et parvient gurir ou prvenir.
Tout mdicament est une drogue capable de crer une dpendance et le mot est dailleurs le mme, drug , dans les pays anglo-saxons.
Leffet principal de tous les mdicaments, mme ceux dont lactivit est scientifiquement dmontre, est un effet subjectif, dit placebo (en
latin, je plais ), dont lampleur surprend encore aprs cinquante ans dexercice mdical. tre pris en charge et absorber quelques pilules de
perlimpinpin suffisent entraner un certain degr daccalmie des symptmes.
Tous les mdicaments, surtout les plus actifs, mais parfois les plus anodins, comportent des risques, surtout sils sont :
associs plusieurs : plus ils sont nombreux, plus les risques augmentent ;
donns trop longtemps ;
trop fortes doses ;
surtout chez les enfants, les personnes ges et les personnes fragilises par une ou deux maladies concomitantes.
Surtout, la mdecine ne se rsume pas aux mdicaments. Ils ne sont souvent quun manteau de No ou une tunique de Nessus.
La qualit de la relation personnelle de confiance entre malade et mdecin joue, doit jouer, devrait toujours jouer le rle essentiel.
On ne peut accepter plus longtemps que circulent :
40 % de mdicaments risque, responsables dau moins 100 000 dcs depuis 1985 et de dizaines de milliers de complications graves
chaque anne.
40 % de mdicaments inefficaces, qui rapportent la trs puissante industrie pharmaceutique des bnfices en or massif et bien peu
thiques, trs suprieurs ceux des autres industries, mais qui reprsentent pour le pays une dilapidation de 10 15 milliards deuros par an, des
milliards qui seraient plus utiles la rduction de la dette sociale (200 milliards deuros) et/ou aux hpitaux aujourdhui exsangues, aux maternits,
la protection maternelle et infantile, la prise en charge de la dpendance, de la vieillesse, de tous les handicaps physiques ou mentaux et des
maladies psychiatriques.
Il faut un grand ministre de la Sant indpendant et matre de son budget non pas dissous dans un super ministre du Travail, de lEmploi, de
la Solidarit ou des Affaires sociales et au budget gr Bercy, comme cest aujourdhui le cas.
La sant, la leur et celle de leurs enfants et de leurs proches, est la premire proccupation des citoyens. Son cot dpasse de loin le budget de
ltat et de tous les autres ministres runis et, avec 230 G, elle consomme 12 % de la richesse nationale (PIB).
Il est aberrant de confier la sant des secrtaires dtat ou des ministres dlgus de second rang, dpourvus de tout pouvoir, les uns cambrs,
rutilants et mdiatiques, les autres virevoltants ou vanescents.
Quelles que soient les qualits des super ministres dhier et daujourdhui, et le dernier en a montr plus que dautres, il est inconcevable de les
placer dans des conditions ingrables, qui, avec le chmage, la solidarit et la sant, concentrent les plus grandes difficults du pays. Comment
ds lors stonner que la lucidit, le courage et la dtermination se traduisent plus par le discours et les rformes ponctuelles, que par des actions
rellement dterminantes, qui exigeraient de briser lintrieur les rsistances des administrations et, lextrieur, celles des puissants
lobbies industriels ? Qui peut y croire ? Mais limportant nest pas de russir, mais de savoir chouer avec bonne humeur (R. L. Stevenson).
LES AUTEURS
Bernard Debr, n en 1944, petit-fils du grand pdiatre Robert Debr et professeur de chirurgie urologique depuis 1985, dput et conseiller de
Paris, ancien ministre, il a dirig jusqu aujourdhui le plus important service franais de cette discipline lhpital Cochin. Il a publi un grand
nombre douvrages et de CD denseignement post-universitaire et dirig aussi le service de chirurgie urologique de luniversit de Shanghai-Est. Il
a circul, en particulier en tant que ministre de la Coopration, dans de nombreux pays dAfrique et dAsie. Il joue lAssemble nationale un rle
important pour les questions de sant. Bernard Debr sest particulirement intress aux questions sur le sida. Il a cr le comit dtudes sur
cette maladie en 1986 puis il a t nomm, par le Premier ministre, prsident du comit mixte France/OMS pour lorganisation du sommet des
chefs dtat et de gouvernements sur le sida en 1994.
Philippe Even, n en 1932, nomm professeur de mdecine interne et de thrapeutique en 1966, dans la chaire de thrapeutique de la facult
de mdecine de Paris, et ensuite pass en pneumologie. Il a dirig des annes un laboratoire de recherche de physiologie cardio-respiratoire et
a t, ce titre, membre du conseil scientifique du MMRI britannique. Il a ensuite pris la direction, lhpital Laennec, dun service
multidisciplinaire runissant sept units de ranimation, pneumologie, cathtrisme cardiaque, cancrologie, sida, immunologie et diabtologie et
a enseign dix ans la thrapeutique la facult Necker, avant den tre douze ans le doyen. Il a t aussi membre des commissions scientifiques
de lInserm, membre de la Commission dAMM des mdicaments et reprsentant de la France la Commission europenne pour les questions
de formation des mdecins.
Philippe Even et Bernard Debr, lun de gauche et lautre de lUMP, sont aussi prsident et vice-prsident de lInstitut Necker et dAction
pour la Sant. Ils ont publi ensemble ou sparment plusieurs ouvrages au cherche midi diteur, touchant au systme de sant, aux mdicaments
et la recherche.
Ils ont t les auteurs du premier rapport sur le Mediator, demand par le prsident de la Rpublique et remis en mars 2011.
Lun et lautre nont, et nont jamais eu, de lien financier avec lindustrie pharmaceutique, mais non seulement ils ne critiquent pas ceux qui
cooprent avec elle, mais au contraire les encouragent le faire. Seule la coopration public-priv des mdecins, des chercheurs et de lindustrie
peut conduire lmergence de nouveaux mdicaments, aux progrs de la mdecine et au renouveau de lindustrie franaise des mdicaments.
Mais il leur semble impossible dtre au four et au moulin, et les experts qui valuent les mdicaments pour les agences de ltat ne peuvent tre
les mmes que ceux qui ont contribu les mettre au point et doivent, par consquent, navoir et navoir eu aucun lien financier personnel avec les
industriels.
Informer et rveiller
Cest dabord de rveiller les mdecins et dinformer les dcideurs quil sagit. Les drames de sant de ces dix dernires annes,
100 000 accidents thrapeutiques graves chaque anne et 20 000 morts, 15 milliards deuros gaspills, o leur responsabilit est engage,
ne les ont pas rveills. Les politiques commentent mais nagissent gure. Les mdecins restent tonnamment absents, murs dans un silence si
assourdissant quon entendrait voler une mouche sous la coupole immense de Saint-Pierre de Rome, comme sils ntaient pas concerns.
Acadmie de mdecine, conseil de lordre, socits savantes, tous silencieux, un air rpandu dinnocence sur le visage, terrs comme des lapins
pendant lorage de peur de se mouiller en condamnant certaines drives de lindustrie et les accommodements financiers de trop dentre eux,
devenus les porte-voix couverts dor des firmes pharmaceutiques. (Les deux tiers des experts de lAFSSAPS sont lis par 2 50 contrats avec
lindustrie et la quasi-totalit de ceux de lAgence nationale de recherche sur le sida par 1 10 contrats avec les firmes qui produisent les
mdicaments contre le sida, quils sont amens valuer... et promouvoir. Autant dire que lindustrie se contrle directement elle-mme).
Ce guide nest quun premier essai, une premire dition. Il y en aura dautres. Il a t crit en huit mois par deux universitaires. Il aurait d ltre
depuis vingt-cinq ans, par les mdecins, les experts et les centaines de fonctionnaires de nos agences du mdicament et de la sant. Il est
incomprhensible quil ne lait pas t. Les uns et les autres en avaient implicitement la mission. Patients et mdecins ont besoin de consulter des
rfrences peu prs fiables et indpendantes sur des sujets qui les concernent au premier chef.
Notre premier but a donc t dinformer, le plus objectivement possible, malades et mdecins, sur les mdicaments efficaces, sur ceux qui ne le
sont gure ou pas du tout, et sur ceux qui sont potentiellement dangereux, de faon susciter les interrogations et les questions des uns et faciliter
la rponse des autres, afin de favoriser et denrichir leur dialogue pour des dcisions thrapeutiques plus rflchies et mieux informes
quaujourdhui. Seul leur mdecin peut informer exactement les malades et les rassurer. Il faut donc les aider le faire.
La difficult a t grande dcrire pour les uns et les autres, pour les profanes et les professionnels, et cela dautant plus que le langage de la
mdecine et de la biologie est le plus riche et le plus complexe de tous les langages scientifiques. Raconter la physique thorique la plus pointue
se fait aisment dans le langage de tous les jours. Nous lavons fait. En physique, ce sont les concepts qui sont parfois difficiles faire passer, tant
ils tonnent, mais en mdecine et biologie, o les concepts sont encore infiniment plus simples, ce sont les mots qui embarrassent. La physique
parle dans la langue de tous les jours d peu prs 2 douzaines de particules et 4 ou 5 forces lmentaires, tandis que la biologie est devenue une
science quasi impossible raconter, qui met en jeu 100 000 molcules et 10 000 circuits parallles ou en srie ou entrecroiss, qui tous portent
des noms barbares ou des numros, souvent doubles quand ils ne sont pas triples, tandis que chaque pathologie vient d1 5 ou 10 anomalies
molculaires intriques, qui en rendent la description particulirement difficile. Chaque mdecin spcialiste est devenu un sur-spcialiste non
plus dune maladie, mais dune forme de maladie ou dune technique complexe, mais ponctuelle, et chaque chercheur est de son ct devenu
spcialiste quasi exclusif dune molcule ou dun circuit, et a lui-mme bien du mal dialoguer avec ses collgues. Chacun est seul et creuse sa
galerie de mine la recherche du Graal. Une tour de Babel o la plupart ne se comprennent plus.
Expliquer la mdecine des profanes, mme si leur attention est mobilise par lintrt quils portent la maladie qui les touche, nest pas chose
facile. Nous en avons tent le pari. Malgr ces difficults, que, nous le savons, nous avons souvent chou surmonter, en passant dune trop
grande complexit pour les profanes une schmatisation excessive pour les professionnels, il nous a sembl utile dactualiser les connaissances
et de stimuler la lecture critique des mdecins praticiens, seuls capables de rpondre aux questions des malades et qui sont bombards
dinformations inexactes ou orientes par lindustrie pharmaceutique, ses journaux ils lui appartiennent tous , ses visiteurs mdicaux et les
universitaires quelle emploie son service.
Nous avons donc tent dclairer les uns et les autres, non seulement en analysant tous les mdicaments, mais en tentant de faire le point sur
un certain nombre de grandes pathologies, dont les mdecins gnralistes assument au quotidien la responsabilit directe ou en relais
de lhpital ou des spcialistes, et dont certaines sont actuellement lobjet de grandes controverses, qui ne leur facilitent pas la tche.
2. Une tude synthtique des 2 200 spcialits (place en seconde partie) montre que :
60 % des spcialits ont une efficacit importante (E1 E3), mais 40 % une efficacit faible ou nulle (950) et plus prcisment 18 %
(450) sont defficacit faible (E4) et 22 % (500), sans la moindre efficacit scientifiquement dmontre (E5).
19 % (440 spcialits) comportent des effets secondaires notables souvent pnibles et parfois des risques (R3), au moins dans certaines
conditions dutilisation ou pour certains malades et 120 (5 %) des risques majeurs (R4), soit au total 550 spcialits (25 %) risque de degr
divers.
Les mdicaments les plus actifs sont aussi les plus risque (53 % parmi les mdicaments de classe E1) et environ 30 % pour les mdicaments
de classe E2 E4, mais encore 5 % (25 spcialits) pour les 470 mdicaments compltement inefficaces, du type du Mediator. Linefficacit ne
protge pas des risques.
Enfin, si prs de 90 % des mdicaments efficaces (E1 E3) sont rembourss pour la plupart 65 % ou 100 %, 70 % des spcialits peu
efficaces (E4) le sont aussi et encore 28 % des spcialits rigoureusement sans la moindre efficacit (E5). Soit un total de 73 % des spcialits
rembourses et 27 % qui ne le sont pas. Il ny a pas de rapport troit entre efficacit et remboursement.
3. La troisime partie est consacre aux grandes pathologies et destine aux mdecins gnralistes et spcialistes, et aux patients qui en
souffrent. Elle fait la synthse de certains des plus grands problmes thrapeutiques actuels et concerne une quarantaine de grandes pathologies
(cancers, ostoporose, obsit, cholestrol, diabte, maladies immunologiques, asthme, HTA, dpressions, contraception, IVG, mnopause) et
certaines des thrapeutiques les plus controverses (Vi oxx, Mediator, Avastin, Actos, Plavix, statines, Protelos, dsensibilisation) ou
prometteuses (anticorps monoclonaux, baclofne, artmisine, Glivec, Iressa, etc.).
Les avis donns ici vont souvent contre-courant des ides reues, cest--dire des positions commerciales des firmes
pharmaceutiques. Ils sont tous fonds sur des bases scientifiques qui nous semblent solides et qui remettent en cause beaucoup doptions
thrapeutiques, en particulier concernant certains anticancreux, anti-ostoporose ou anticholestrol.
4. La premire partie, place en tte du guide, concerne les aspects conomiques du mdicament et rpond au deuxime objectif
clairement politique de ce livre. Elle rappelle dabord ce qui concerne les dpenses de sant, les dpenses de mdicaments, la consommation
des mdicaments, leurs prix, leur taux de remboursement et la question des gnriques. Elle le fait la fois globalement, mais aussi en corrlant
ces donnes, consommation, prix, dpenses et remboursements, leur efficacit et leurs risques, et elle montre :
que les dpenses sont trs excessives ;
que, dans ces dpenses, les excs de consommation surpassent encore les excs des prix ;
que les prix nont aucun rapport avec lefficacit ;
que beaucoup de spcialits inutiles sont cependant rembourses ;
que le dveloppement des gnriques est volontairement frein.
Cette partie du guide se termine par une longue description de ce que sont les industries pharmaceutiques internationales et franaises,
des industries quil vaut mieux connatre et comprendre avant de ngocier avec elles, avec une longue cuillre.
Le guide consacre ainsi une tude approfondie lindustrie pharmaceutique franaise. Une industrie assiste, sans lien avec notre recherche
acadmique, qui vit en vase clos et na rien invent depuis trente ans, et se borne ne fabriquer prix dor que des copies des molcules
trangres et des mdicaments bien franais, sans la moindre efficacit (classe E5) ou de peu defficacit (classe E4), vivant ainsi aux dpens de
la nation, soutenue artificiellement par les finances publiques, prtendument pour prserver lemploi, mais si mdiocre, que sa disparition
complte naffecterait en rien la sant des Franais. Il ne sagit pas l dune opinion, mais dinformations quexplicitent les tableaux D-30 D-32.
Son redressement sera trs difficile et laissera quelques victimes sur le carreau, mme si un certain frmissement apparat grce laction
nergique de C. Viehbacher chez Sanofi.
22 questions
De cette double analyse mdicale et conomique rsultent 22 questions abruptes, mais quil faut dsormais poser en clair et en bloc aux pouvoirs
publics, en souhaitant quils y rpondent par laction, plutt que par les mots.
Pourquoi chaque anne des dizaines de milliers daccidents mdicamenteux graves et souvent mortels en ville et lhpital et qui ne sont
scandaleusement mme pas recenss ? Ils reprsentent 15 % des hospitalisations des plus de 65 ans et 100 000 dcs par an aux tats-Unis,
10 000 en Angleterre, 15 000 en France avec 130 000 hospitalisations responsables de 1,2 million de journes (voir chapitre Risques des
mdicaments ).
Pourquoi des dpenses de mdicaments 2 fois plus leves que dans les autres pays europens ?
Pourquoi une consommation de mdicaments 1,5 2 fois plus leve que celle des autres pays, qui fait de la France le 3e march
mondial, derrire les tats-Unis et le Japon, sans que la dure de vie et ltat de sant en soient modifis ?
Pourquoi des prix des mdicaments en moyenne 30 % plus levs quailleurs ?
Pourquoi 40 % de mdicaments inefficaces sont-ils autoriss ?
Pourquoi 25 % de mdicaments risque potentiel, dont 5 % risque majeur ?
Pourquoi 70 % de me too , quasi-copies inutiles des molcules princeps originales vendues au mme prix que les originaux ?
Pourquoi des Agences du mdicament trop souvent appeles, probablement par antiphrase, autorits comptentes , sont-elles notoirement
incapables et parfois corrompues ?
Pourquoi les prix sont-ils sans rapport avec lefficacit des mdicaments, aussi ou plus levs pour les spcialits inefficaces que pour
celles qui le sont le plus ?
Pourquoi les prix ne cessent-ils daugmenter, alors que les nouvelles molcules sont de moins en moins efficaces ?
Pourquoi 70 % des spcialits peu efficaces (E4) et prs de 30 % des spcialits inefficaces (E5), la plupart franaises, sont-elles
rembourses ?
Pourquoi les taux de remboursement sont-ils souvent sans rapport avec la qualit des molcules ?
Pourquoi les prix et les remboursements accords aux firmes franaises sont-ils plus levs que pour les autres firmes ?
Pourquoi le CEPS (Comit conomique interministriel des produits de sant), qui dcide des prix et des remboursements et o ne
sigent ni mdecins ni patients, obit-il aux orientations donns par les ministres des Finances et de lIndustrie et aux pressions de
lindustrie pharmaceutique et de son syndicat, et non exclusivement aux avis scientifiques de la Commission dvaluation des mdicaments
de la Haute Autorit de sant (HAS) et cela aux dpens de la Caisse nationale dassurance-maladie (CNAM) des malades et des finances
publiques ?
Pourquoi le dveloppement des gnriques est-il entrav en France, avec 13 % seulement du march, contre 50 75 % partout ailleurs en
Europe ?
Pourquoi les prix des gnriques sont-ils 3 10 fois suprieurs ceux des autres pays et seulement infrieurs de 30 % aux molcules
princeps, et non de 80 %, comme par exemple en Angleterre ?
Pourquoi laisse-t-on filer chaque anne le dficit de la CNAM de 10 15 milliards deuros, quand plus du tiers des 38 milliards dpenss en
mdicaments (dont 27 rembourss par la CNAM), soit 12 15 milliards, sont gaspills en pure perte dans le seul intrt de lindustrie
pharmaceutique et de ceux nombreux, parmi les mdecins, qui ont avec elle des liens, disons de connivence ?
Pourquoi ne pas dfinir avec les firmes lorganisation, le design des essais cliniques, de telle sorte que les nouvelles molcules soient
toujours, et non pas seulement dans 50 % des cas, compares aux traitements dj disponibles et non de simples placebos, de faon
nautoriser que les molcules qui apportent une valeur ajoute et non pas celles qui sont seulement suprieures un placebo, cest--dire rien,
et qui savrent souvent lusage infrieures, ou mme trs infrieures aux mdicaments dont on disposait dj (par exemple dans lasthme ou le
diabte 2) ?
Pourquoi ne pas contrler de faon indpendante chaque tape des essais cliniques : slection des malades, critres defficacit
signifiants et pertinents (et non simples marqueurs de remplacement, surrogate markers ), transparence des donnes, publication de tous les
rsultats, mme ngatifs, sans dissimuler les checs et les accidents, comme cela est couramment le cas ?
Pourquoi accepter les yeux ferms la politique daccroissement systmatique de ses marchs par lindustrie, par le triple jeu de la prescription
hors indication, de llargissement du primtre des maladies aux prtendues pr-maladies (pr-HTA, pr-diabte, etc.) et par
linvention de maladies moliresques qui nexistent pas, le disease mongering (phobie sociale, syndrome dysphorique menstruel,
fibromyalgie, jambes lourdes ou sans repos, troubles musculo-squelettiques, clon irritable, dyspepsie fonctionnelle, anorgasmie, fatigue
chronique, nvralgies pudentales, etc.) ?
Pourquoi ne pas dissuader les firmes, par des contraintes financires et des refus de remboursement, de sengager vers les seuls grands
marchs curatifs et surtout prventifs trs rentables des maladies frquentes et chroniques des pays riches, au dtriment des maladies
aigus, en particulier de celles qui dciment des pays du tiers-monde et les orienter vers la mise au point des nouveaux antibiotiques que
ncessite la monte des rsistances bactriennes ou vers celle des antiviraux, car grippe, hpatites, rotavirus, herps virus, etc., sont aujourdhui
encore bien loin dtre matriss ?
Pourquoi maintenir en survie artificielle par des AMM, des prix et des remboursements injustifis, une grande part des firmes hexagonales qui
ont failli, au lieu de concentrer tous les moyens financiers disponibles sur quelques-unes qui souhaiteraient relever le challenge dune vraie
rnovation, par des interventions mieux cibles du CIR, dOso Industrie, de la CDC, du FSI, et un renforcement effectif des cooprations publicpriv, quaujourdhui Alliance Biologie (universits, INSERM, CNRS) et le CSIS, qui semblent ntre encore que des dcors, ne parviennent
pas mettre effectivement en place ?
Ces questions exigent des rponses rapides dans un pays en grande difficult conomique, avec une dette de 1 900 milliards deuros
(29 000 /Franais), 87 % du PIB, accumule depuis trente ans et double en moins de dix ans, obligeant rembourser chaque anne
50 milliards deuros, quivalant limpt sur le revenu, avec un dficit du commerce extrieur de 70 milliards en 2011. Il sagit dune vidente
priorit nationale, qui simpose tous les partis que de rduire toutes les dpenses inutiles et, en particulier, les 15 milliards jets par les fentres
pour des mdicaments inutiles et/ou dangereux (15 milliards, cest 700 000 salaires de 1 800 /an).
Rien ne peut cautionner une augmentation des dpenses de sant 2 fois plus rapide que celle de toutes les autres dpenses, non seulement
sans rsultat mesurable sur la dure et la qualit de vie, mais qui accroissent les risques daccidents thrapeutiques.
Ces dpenses dpassent aujourdhui 230 milliards deuros (dont 176 pour la CNAM), sans que la sant des Franais en soit amliore, soit 12 %
de la production de la richesse nationale de 1 950 milliards deuros, mesure par le PIB, contre 9,5 % il y a cinq ans encore, 9 % en Angleterre et
10,5 % en Allemagne.
Le dficit annuel de la Scurit sociale varie, depuis 2005, de 10 30 milliards deuros par an, et celui des caisses dassurance-maladie de 9
15 milliards et la dette de la Scurit sociale atteint 200 milliards, soit 1/8e de celle de ltat, laquelle elle sajoute, portant lensemble
rembourser plus dune anne de PIB.
Enfin, les dpenses de mdicaments lhpital et en ville atteignent 37 milliards, dont 27 rembourss par la CNAM et 6 par les
complmentaires et mutuelles, tandis que 2 3 milliards restent la charge directe des patients (9 %), un pourcentage qui ne cesse daugmenter,
le remboursement moyen tant aujourdhui de 75 %, 90 % lhpital, 85 % pour les 9 millions de patients atteints daffections de longue dure
(ALD : hypertension, cancers, asthme, sida, diabte, etc.) qui consomment 6 fois plus de soins que les hors ALD, mais seulement 55 % pour les
autres.
Le dficit saccrotra dautant plus que les plus de 60 ans passeront de 13 17 millions entre 2010 et 2020, et le nombre des ALD de 9
13 millions (Cour des comptes, 2012).
Il est donc temps dagir fermement et mme brutalement pour protger les patients des mdicaments risque, pour stopper le
remboursement ou retirer du march les mdicaments inutiles, pour rduire le prix trs excessif des mdicaments commercialiss depuis 2000,
pour annuler le dficit de lassurance-maladie, pour aider au redressement de notre industrie pharmaceutique et pour amliorer ltat des hpitaux,
la situation des infirmires et la prise en charge de la vieillesse, de la dpendance, de tous les handicaps physiques et mentaux, etc.
Lheure des retouches de ces dernires annes est passe, sauf torpiller la couverture solidaire de notre systme de sant et accepter une
mdecine plusieurs vitesses, dj en place, mais qui ne demande qu se dvelopper travers les cliniques et assurances prives.
Lheure est venue de la pdagogie lgard des citoyens et dun Grenelle de la sant. On ne remettra videmment pas sur les rails un systme qui
sombre et accumule les dettes et les retards depuis quarante ans, mais on peut, donc on doit, en stopper la drive, autrement quavec des plans,
comme celui prvu dans la loi de financement de la Scurit sociale 2012, qui nest quune collection de mini-mesures, dont la plupart ne seront
mme pas appliques, parce que, ainsi formules, elles ne peuvent mobiliser les acteurs de sant. Quant la loi Bertrand de dcembre 2011,
rformant (un peu) le contrle de la scurit des mdicaments et dispositifs mdicaux, sera-t-elle applique ? Dj, selon la revue du LEEM, les
nouveaux prsidents de lAFSSAPS et du CEPS prennent leurs distances avec le ministre qui les a nomms. Il va partir, eux croient rester
(Pharmaceutiques, mars 2012).
Pourtant, lorsquelles sont lgitimes et voulues par la plupart, les grandes rformes ne sont pas plus difficiles faire passer que les
petites. Pourquoi alors hsiter ?
C. Prsentations[5] : 5 260
Prsentations des spcialits sous brevet : 4 500[6]
Prsentations des gnriques : 760[7]
Le dremboursement et/ou la suspension et les taxes ou diminutions de prix que nous proposons plus loin pourraient seuls
y parvenir.
La sant des Franais nest pourtant pas meilleure quelle ne lest dans ces pays (voir le rapport 2012 du Haut Conseil de la sant
publique). La dure de vie moyenne des Franais (81 ans) est identique celle des autres nations, qui va de 80 (Angleterre, Allemagne) 82 ans
(Japon, Italie) et aucune des grandes enqutes pidmiologiques internationales publies en 2010-2011 par la revue Lancet nindique que les
soins, les mdecins, limpact et les consquences des maladies, y soient meilleurs quailleurs, mais plutt quils y sont parfois un peu infrieurs,
quil sagisse des divers types de cancers, de lhypertension artrielle, des maladies coronaires, de la mortalit prinatale (nous sommes le n 1
en Europe) infantile (17e sur 27), de la mortalit des femmes laccouchement, du sida, des greffes du rein, du diabte, des infections svres, de
lalcool n 4 en Europe, mais dpass seulement par de trs petits pays (Estonie, Tchquie, Irlande), etc.
Avec des dpenses de mdicaments 1,5 2 fois plus leves quailleurs et des prix en moyenne de 30 % plus levs, cest la consommation
qui est le facteur essentiel du surcrot des dpenses. Ce sont les prescriptions et la multiplication des molcules inutiles, plus encore que les
prix, quil sagit de matriser.
Les Franais ne cessent pourtant de sautofliciter de leur systme de sant, sans sinformer exactement. Comme dhabitude, la fameuse
exception franaise leur parat aller de soi. Rien ne prouve pourtant que notre systme soit suprieur celui des autres pays europens, sauf, et
cest de la plus grande importance, en termes daccs aux soins pour tous et de quasi-gratuit des hpitaux publics, qugalent seuls les
pays scandinaves, mais les Pays-Bas, lAllemagne ou la Suisse nen sont pas loin.
Les optimistes soulignent sempiternellement la mdiocre qualit du systme de soins anglais en se rapportant aux annes 1980. Mais depuis,
lAngleterre a consenti des investissements massifs et surtout rationnels, avec 2 rformes successives du NHS (National Health Service),
tandis que son budget sant est pass de 7 9,4 % de son PIB (33 % de plus) et ses mdecins, comme ceux de toute lEurope du Nord, de la
Suisse et de lAllemagne, sont beaucoup mieux rmunrs que leurs homologues franais (selon lOCDE, le revenu moyen avant impts et
cotisations leur caisse de retraite (CARMF) des mdecins gnralistes franais 84 000 , pour 50 60 heures par semaine les place au
8e rang mondial, 57 % des Amricains, 69 % des Anglais, 75 % des Allemands. cart plus grand encore pour les spcialistes, dont le revenu
moyen est 1,7 fois celui des praticiens). Ils le sont en Angleterre grce une rpartition quilibre des moyens mis disposition des hpitaux, des
mdecins, des infirmires et des mdicaments, et grce la politique dvaluation austre et sobre du NICE (National Institute of Clinical
Excellence) dune tout autre qualit que notre HAS. Cela a permis aux Anglais de freiner et de drembourser les mdicaments peu efficaces,
comme les statines, et dencadrer les dpenses des mdicaments anticancreux rcents, aux prix dlirants pour des rsultats minuscules, qui
ruinent les budgets hospitaliers franais.
Ce serrage de boulons a t fait avec lappui des mdecins universitaires britanniques, dont la valeur en tant que chercheurs est dassez loin
suprieure la ntre, comme le montrent toutes les analyses comparatives de leurs travaux, tandis que, chez nous, trop duniversitaires ne
marquent aucun intrt pour les prix de mdicaments, quils laissent filer, les yeux ferms, dans leur service, et quils ne connaissent souvent
mme pas, montrant depuis toujours le plus ostentatoire ddain pour le prix de la sant.
La mise lcart des pseudo-mdicaments de 3e ordre en Angleterre, alors quils font flors chez nous, tient aussi la diffrence de leur
industrie pharmaceutique, qui est dexcellence, quand la ntre na pas mis 3 grandes molcules sur le march depuis trente ans. Au contraire,
lindustrie anglaise est depuis soixante-quinze ans du plus haut niveau mondial, grce aux laboratoires Glaxo-SmithKline (GSK), hritier de
Wellcome et de Beecham, et Astra-Zeneca (anglo-sudois), hritier de lICI (Imperial Chemical Industry), qui, lgal des industries
pharmaceutiques amricaine et suisse, ont t lorigine des trs grandes perces qui ont rvolutionn la vie des malades (1ers antibiotiques, bloquants, 2-stimulants, antiacides antiulcreux, anti-inflammatoires par exemple, couronns par 5 Nobel). Nous sommes cent lieues derrire.
Il faut cesser de regarder lAngleterre comme un parent pauvre de la mdecine. Elle est au contraire, et de loin, en termes de choix
thrapeutiques rationnels en clinique, lun des 2 leaders mondiaux avec les tats-Unis, et elle fait au moins jeu gal avec lAllemagne, la
Suisse, les Pays-Bas, la Belgique et les pays scandinaves, pour la prise en charge clinique des malades. Rien dobjectif nindique que nous
soyons au-dessus de ce niveau, ni mme ce niveau.
Ce sont aussi les journaux anglais, le Lancet et le British Medical Journal, qui sont les journaux de rfrence de lEurope. Eux seuls sont
porteurs des grandes perces et des grandes orientations thrapeutiques, au mme niveau dexcellence que le New England Journal of
Medicine amricain et devant tous les autres, et en particulier les journaux franais, o il ne viendrait lide de personne, mme en France, de
rechercher des arguments rationnels de choix thrapeutique.
Deux fois plus chers que les Anglais pour un rsultat, au mieux identique. Des pourcentages abstraits, passons aux ralits, avec lespoir de
rveiller enfin lattention des dcideurs (?) politiques. Deux fois plus que lAngleterre, cela veut dire 30 milliards deuros au lieu de 15, 15 milliards
gaspills, plus que tout le dficit de lassurance-maladie.
De mme, en dpensant par habitant 30 % de moins que nous, les Allemands conomisent 10 milliards deuros et, dailleurs, les caisses des
Lnder ne sont pas en dficit, parce quelles nont pas le droit de ltre. Depuis dix ans, lAllemagne ne laisse plus filer les dficits de faon
draisonnable, cest--dire impossible rembourser.
Ces 15 milliards perdus pourraient aller aux hpitaux, aux maternits, aux urgences, laccueil des vieux, des handicaps, des Alzheimer, des
autistes, des maladies psychiatriques et au soutien de la recherche de nos laboratoires pharmaceutiques entirement reconstruire.
En ayant maintenu plus de 430 spcialits inutiles (E5 dans notre classification), dont 80 % issues des laboratoires franais
(+ 470 molcules peu utiles de classe E4, dont 53 % franaises), en ne contrlant pas le march du mdicament, dont le cot augmente 2 fois
plus vite que celui des hpitaux, nos politiques condamnent le systme de sant tout entier la pauvret, pour le plus grand bnfice, non
seulement des grandes firmes de lindustrie pharmaceutique trangres, qui produisent souvent dexcellentes et ncessaires molcules, mais
aussi de dizaines de petites firmes franaises, qui ne produisent que de pauvres pastilles ou dcoctions et vivent aux crochets de la nation.
loppos, les firmes trangres ont certes produit 10 20 % de molcules sans autre intrt que commercial, mais elles ont surtout invent
et produit 70 % des 680 grandes molcules de classes E1 et E2, tandis quaucune na t dcouverte par les firmes franaises, qui se
bornent copier les molcules inventes ailleurs, Sanofi compris.
Les politiques se dfendent davoir autoris et rembours ces produits mineurs de classes E4 ou E5, en disant avoir soutenu lindustrie franaise
et quelques dizaines de milliers demplois, mais ils nont fait que laisser survivre ces entreprises sous perfusion dans une routine sans ressort,
sans volont de faire autre chose que vendre des boules de gomme, sans incitation progresser, slever au seul niveau qui aurait compt,
celui de la comptition scientifique et technologique internationale avec les grands pays. Loin de soutenir lindustrie franaise, ils lont
dfinitivement endormie.
Les faits[1]
Il faut vivre retir au fond dune grotte troglodyte pour ignorer ce que la presse ne cesse de rpter depuis trente ans. Kola, cat, chanvre, pavot,
coca, tels les thiopiens, Ymnites, Indiens, Afghans ou Pruviens, les Franais sucent, croquent, avalent, dglutissent, inhalent, se piquent, se
patchent, se badigeonnent, soignent, sanalisent, se vaginalisent, bref se droguent de beaucoup plus de mdicaments que les autres peuples et,
de plus, en jettent le quart, 25 000 tonnes par an, parce que lindustrie leur vend habilement des botes contenant plus de mdicaments quils nen
consomment ! (tableaux D-6 et D-8). Selon les maladies, relles, ressenties ou craintes, 1,5 8 fois plus que les autres pays, des
ordonnances de 1 30 mdicaments, 3 7 en gnral, 41 en moyenne, le double du prix des consultations, contre 15 20 ailleurs,
48 botes de mdicaments par an de 30 g environ, soit 100 000 tonnes par an et environ 1 kg/an par foyer, 3 milliards de botes et 4 comprims
par jour par Franais (42 il y a six ans), une par semaine, sans quil y ait la moindre diffrence de dure de vie et dtat de sant de la population,
avec les pays comparables et voisins, Angleterre, Allemagne et Italie.
Pourquoi ? Dabord parce que le march est envahi par des centaines de molcules inutiles et rembourses.
Depuis trente ans, les politiques disent, prconisent, annoncent, menacent et ne font rien que de marginal pour que cela cesse.
De 1997 2002 (tableau D-16), M. Aubry, B. Kouchner, E. Guigou listent 835 mdicaments inutiles drembourser, mais ne parviennent le faire
pour aucun. Le Conseil dtat sen mle : les ministres nont pas apport la preuve de linefficacit de ces mdicaments. Cest que, pour accder
au march, il suffit dune probabilit tnue defficacit, mais pour en tre cart, il faut une preuve irrfutable de risque. Les intrts des
industriels passent toujours avant ceux des patients. Entre libre, sortie condamne. Tel est notre droit, et cest en droit que juge le Conseil dtat.
Trois ans plus tard, J.-F. Mattei annonce en drembourser 400 et doit reculer pour 100 dentre eux. J. Servier sest mobilis et il a eu gain de
cause, toujours devant le Conseil dtat, qui oblige aussi ltat rintroduire le Ketum quil venait dinterdire et condamne lAFSSAPS
ddommager le laboratoire Menarini (dont on apprendra ensuite, preuves en main, quil a menti sur tous les points), et le Ketum est toujours sur le
march, continuant dentraner au soleil des brlures trs graves, spcialement chez lenfant.
Il faudra attendre 2008 pour faire enfin tomber les veinotoniques et les expectorants, mais les artrio-dilatateurs, piliers de lempire Servier,
sont toujours l et rembourss. Ce sont pourtant des mdicaments, non pas drembourser, mais interdire, car ils sont la fois inefficaces et
dangereux. Lun deux vient de ltre (Buflomdil) ; quand les autres, qui au mieux ne font rien et, au pire, dilatent exagrment les artres saines
et provoquent infarctus et accidents vasculaires crbraux, mais ne dilatent pas les artres athromateuses, rigides comme des tuyaux de pipe ?
Il y a la fois surconsommation des mdicaments efficaces et chers et consommation massive de mdicaments inefficaces.
La consommation des mdicaments les plus chers est 2 fois suprieure celle des autres pays (tableau D-6). Quand 100 000 500 000 ont
rellement besoin de tel ou tel mdicament, ce sont 200 000 1 ou 2 millions qui les avalent : antibiotiques, statines, antiacides, antiagrgants,
antidpresseurs, antihypertenseurs chers, prils et sartans, de prfrence aux moins chers tout aussi actifs (voir note HTA ).
Mais ils surconsomment aussi les mdicaments peu actifs ou inactifs, des pseudo-mdicaments, de simples produits , qui nexistent mme
pas dans les autres pays, des produits qualit France , de classes E4 ou E5, antispasmodiques inactifs, antitussifs parfois dangereux,
fluidifiants bronchiques qui ne fluidifient rien, veinotoniques pour des veines sans tonus, artrio-dilatateurs inactifs et parfois dangereux,
hypnotiques, antinauseux, antivertigineux, dermoprotecteurs, vitamines inutiles, C, E, PP, magnsium, antiasthniques, mdicaments
intestinaux, cholrtiques, sdatifs doux, stimulants cognitifs des sujets gs, parfois rembourss ou que les malades paient 0,5 /j, aussi
chers que les plus grandes molcules, corticodes, antidiabtiques ou anti--bloquants, quoi sajoute une automdication croissante (10 %
des dpenses), en passe de rejoindre celles de lAllemagne et de lAngleterre (30 50 %).
Dans tous les autres pays europens, les consommations sont bien moindres, les prix moins levs, les gnriques plus nombreux
et infiniment moins chers que chez nous. Les tableaux joints (D-2 D-14) en disent long sur le sujet.
importantes par la CTHAS ou Prescrire. Elle parvient aussi chaque anne obtenir llargissement des indications, donc de ses marchs, des
spcialits dj commercialises. Sans contrle rel, loffre ne cesse donc de crotre et stimule la plume des prescripteurs et les demandes des
consommateurs, dautant plus quelles sont rembourses et en apparence gratuites. Loffre, surtout si elle parat gratuite, stimule la demande.
Le professeur Montastruc vient de le redcouvrir.
Trop souvent malades imaginaires , les Franais achtent ces molcules au caddy, sans mme regarder les factures, carte Vitale la
main. Cest un droit, un acquis prtendument social, y compris pour des maladies quon na pas et qui souvent nexistent mme pas, en
oubliant que cela se fait, un, aux dpens des malheureux qui, sans la CMU et lAME (beau sigle), sans cesse remises en cause, ne peuvent obtenir
ceux dont ils ont rellement besoin ; deux, au dtriment des mdicaments vraiment utiles qui, hors ALD, ne sont rembourss au mieux qu 65 %,
en dpit de leur efficacit ; trois, aux dpens des besoins de sant prioritaires, quipements et personnels des hpitaux, prise en charge de la
dpendance et de la vieillesse, maladies graves et invalidantes, handicaps, etc. Trop de Franais privilgient leur accessoire
l essentiel des autres. Il est dmagogique de ne pas le leur dire et de laisser faire. Le mdicament, cest 36 milliards deuros/an, 600 /an
par Franais, 3 000 pour les plus de 60 ans, dont au moins 12 G gaspills aux dpens des autres priorits de sant.
Patients et mdecins doivent comprendre que tout nest pas possible. Il est dmagogique, il nest ni utile, ni juste de prescrire et encore moins
de rembourser, mme seulement 35 %, des mdicaments inefficaces et quelquefois dangereux, ou prescrits, hors de propos ou hors indication
(ce patient, vu hier, voit son gnraliste pour un mal de gorge sans fivre. Il sort avec une ordonnance associant un collutoire OK , un
antibiotique inutile et pour prvenir toute complication, un antiallergique inefficace , un AINS (anti-inflammatoire antidouleur) et un Mopral, au
cas o... Et cela, cest tous les jours, dans tout le pays, lordonnance 50 , quand un grog aurait suffi !).
Les cotisations sociales sur les salaires et la CSG qui taxe tous les revenus de tous sont assez lourdes pour ne pas tre utilises pour convenance
personnelle, aux dpens des priorits collectives.
Mais do vient cette frnsie ? Des malades ? Mais pourquoi ?
La fin des Trente Glorieuses, la mondialisation qui oblige enfin partager plus quitablement les ressources de la plante entre 7 milliards
dhommes et non plus 2, le renchrissement de lnergie et des matires premires, la monte en puissance des grandes nations mergentes, les
diffrences de cot du travail Nord-Sud et Est-Ouest, un capitalisme de traders, non plus investisseur, mais financier et spculatif, multipliant les
paradis fiscaux et chappant au contrle des nations, qui ne cherchent dailleurs gure le contraindre et en viennent emprunter 4 %, que
paient in fine les citoyens, pour prter aux banques 0,1 %, qui prtent en retour aux mmes citoyens et aux entreprises 6 %, voire 15 %, ce
qui leur permet dempocher la fois marges avant et marges arrire. Tout cela nest pas une crise, mais un tournant.
La diffusion quotidienne de nouvelles angoissantes, concernant la dette, les dlocalisations, les fermetures dentreprises, le dficit du commerce
extrieur, lemploi, le logement, lavenir des enfants, la monte de la pauvret des pauvres et de lenrichissement des riches ont conduit un
pessimisme crpusculaire de plus en plus noir, et, en attendant la rvolte, une dpression dautant plus gnralise, que personne ne montre aux
Franais combien les autres pays, y compris les tats-Unis, la Grande-Bretagne et lAllemagne sont eux aussi en difficult (spcialement
lAllemagne, qui vieillit et a tout jou sur des entreprises moyennes de mcanique, dont les pays mergents vont rapidement grignoter les
technologies, alors quelle est presque absente dans le domaine des grandes perces technologiques et quelle aura moins dhabitants et dix ans
plus vieux que la France ds 2040). Dautant plus que personne non plus nexalte les immenses atouts de la France, ses espaces, ses climats,
sa dmographie, sa jeunesse, sa protection sociale, une nation qui, avec 1 % de la population mondiale, produit 5 % des richesses de la plante,
avec un PIB qui dpasse nettement celui de lAngleterre et la place au 5e rang des conomies mondiales et qui est aussi lune des matresses
internationales du nuclaire civil et militaire, de laronautique, des transports, des marchs du luxe (et tant que le capitalisme sera triomphant,
cette niche persistera, qui permet la France de classer 4 de ces entreprises, LVMH, Herms, Dior, LOral, dans les 400 premires mondiales,
bien avant Renault, Peugeot et Airbus), sans oublier sa langue, sa richesse et sa diversit culturelle nord-sud, est-ouest, nulle autre pareille et
celle dune recherche de trs haut niveau, comme nous lavons montr, toujours pices en main, dans un livre rcent et qui ne demande qu tre
libre des entraves des administrations de ltat hirarchises grontocratiques, immobiles, sclroses, programmatrices, lil fix sur le
rtroviseur (si nos mathmaticiens sont au 1er rang mondial, cest quils ne cotent gure et chappent pour cela aux contraintes de ltat). Cest
dentreprendre quil sagit. Yes, we can.
Mais, dans le contexte daujourdhui, on peut comprendre que lhumeur dominante soit particulirement noire et que la maladie apparaisse
comme un refuge identitaire, une tiquette, une officialisation dun tat dont on nest pas responsable et quelle requiert une protection. Ce qui
en rsulte, ce sont la mdicalisation outrance de toutes les difficults de la vie et une rue sur les mdicaments (voir note
Antidpresseurs ).
Et cest l quintervient la responsabilit trs grande des mdecins. Beaucoup ont gard leur vocation, le sens du don deux-mmes, mais
beaucoup aussi, faute de formation pharmacologique et thrapeutique suffisante et de formation continue indpendante, sont devenus des
prescripteurs forcens, qui, loin dduquer les malades, les poussent au crime en rduisant leur rle celui dune machine sous robotise,
jectant lordonnance ou larrt de travail aprs huit minutes de consultation courte.
Ctait au contraire eux de canaliser la demande des patients, dexpliquer, de rassurer, dviter des drives. Au lieu de cela, ils prescrivent
19 fois plus de vasodilatateurs inefficaces que leurs collgues anglais, 15 fois plus dhypolipmiants, alors que les maladies artrielles sont
2 fois moins frquentes chez nous, 4 fois plus dantidpresseurs, de prils et de sartans contre lhypertension artrielle, 2 fois plus de calmants,
1,3 fois plus danti-inflammatoires. Les gnralistes prescrivent trop, trop cher, trop souvent et trop longtemps. Chacun deux est
responsable denviron 1 000 prescriptions par mois, une ordonnance de 3 mdicaments par consultant en moyenne et souvent hors indications,
alors quil ny a que trs rarement de bonnes raisons pour le faire, comme ils le font pour les statines (voir note Statines ), et comme ils lont fait
pour le Mediator, prescrit comme coupe-faim pendant trente ans et pour le Mopral et ses gnriques, prescrits des millions de patients, bien
au-del dindications dj laxistes, alors que les vrais ulcres gastriques sont des maladies rares (50 000/an) et que les reflux avec hernie hiatale
le sont aussi. Les autres ne relvent que de traitements brefs, voire de simples pansements gastriques. La drive des prescriptions dpasse
dailleurs de beaucoup le domaine des mdicaments et stend aux examens biologiques et radiologiques, aux hospitalisations inutiles et
inutilement prolonges, aux gestes interventionnels ou aux interventions chirurgicales, dont les enqutes montrent aux tats-Unis, et quelques-unes
ponctuelles en France, que 30 % dentre elles ntaient pas ncessaires, tel ce Marc Midei, qui, dans le Maryland, pose 30 stents coronaires en un
aprs-midi, avant dtre radi, et qui nest pas sans mules en France. Sans tre radis.
La politique de matrise mdicalise des dpenses mene depuis trois ans na jusquici donn que des rsultats mineurs, mais qui
progressent. Elle doit tre renforce et, sil le faut, contraignante, visant ne prescrire que ce qui est efficace et utile au malade, dans chaque cas,
et seulement pour le temps ncessaire. Au-del, que chacun absorbe ce quil veut, mais ses frais. Ce nest plus de la mdecine.
Prix et remboursements
Les prix chappent peu prs compltement la puissance publique et sont imposs par les firmes, sur la base des prix quelles dcident
unilatralement, sans contrle, aux tats-Unis et dsormais dans la plupart des pays europens, du moins pour les mdicaments efficaces des
classes E1 E3 et parfois E4, qui sont des mdicaments de diffusion internationale et cest pourquoi le prix de ces molcules se rapproche peu
peu, mais la hausse, dans tous les pays europens, avec des carts moyens de 1 1,5 et non 1 3, comme il y a quinze ans. Cela tend limiter
les achats dans les pays bas prix et la revente dans les pays prix levs.
En revanche, le taux de remboursement est une dcision nationale. Le remboursement est larme absolue pour contenir les exigences des
firmes. Un mdicament non rembours est 9 fois sur 10 un mdicament mort, car trs peu de mdecins le prescrivent et peu de personnes
lachtent leurs frais. Les prix imposs par lindustrie importent peu. Seul compte le taux de remboursement pour dfinir le march et par
consquent les dpenses. Ltat a donc tous les moyens de contrler le march. linstant. Sans recours juridique possible. Mais il ne le fait pas.
Les AMM
LAMM des mdicaments est accorde sur la seule base des dossiers plus ou moins complets, masqus et parfois mensongers, remis par les
firmes, sans aucun contrle et aucune contre-expertise, mme ponctuelle.
Schmatiquement, deux niveaux dAMM depuis dix ans :
LAMM europenne accorde par lAgence europenne de Londres, largement soumise aux firmes pharmaceutiques qui la financent
directement et indirectement par le jeu de connivences et de corruptions, plusieurs fois montres au grand jour. Elle autorise, pour les 27 pays
europens, les molcules importantes de diffusion internationale aux tats-Unis, au Canada, au Japon, en Australie, etc.
LAMM nationale est dcerne par la commission dAMM de lAFSSAPS aux molcules de 2e ou 3e rang, gnralement issues de laboratoires
franais et destines au seul march intrieur, mais qui, autorises en France, sont exportables dans tous les pays mergents dAsie, du MoyenOrient, dAfrique, dAmrique du Sud qui font (encore) confiance au label France. En pratique, lAMM de lAFSSAPS est une affaire purement
franco-franaise. Les firmes savent que ces molcules seraient invariablement retoques par lagence de Londres et, a fortiori, par la FDA, et ne
cherchent mme pas obtenir une diffusion europenne et encore moins mondiale (pour plus de prcisions, voir P. Even et B. Debr, Les Leons
du Mediator, le cherche midi diteur, 2011).
Le SMR (service mdical rendu) des mdicaments est dfini sur la base de leur rapport bnfice/risque avec une chelle 4 degrs majeur,
modr, faible et insuffisant (grade 1, 2, 3 et 4), jugeant :
quel degr le mdicament est plus efficace quun placebo (cest--dire que rien) ?
et si le mdicament est plus, moins ou beaucoup moins dangereux que la maladie quil est cens traiter ?
Or, ces deux points sont dj la base de lAMM, qui rcuse, au moins en thorie, les mdicaments inactifs ou dangereux. La chose est donc dj
juge.
Ds lors, avec une indulgence incomprhensible, la CTHAS considre que 90 % sont suprieurs ou trs suprieurs aux placebos, cest--dire
un verre deau, et les classe comme excellents !
quoi sert donc cet indicateur non slectif ? Ne servirait-il rien ? Pas du tout. Il est l dessein, car cest sur la base du SMR quest
thoriquement dfini le remboursement des mdicaments, et comme ils ont tous peu prs le mme SMR, grade 1 ou 2, cet indicateur nest
quun dcor qui nintervient en rien dans la fixation du taux de remboursement, ce qui explique que tant de spcialits sans intrt soient bien
rembourses alors quelles ne sont pas efficaces.
Le SMR est donc fabriqu trs intentionnellement pour tromper, pour que les remboursements soient dcids non en fonction de la valeur
des mdicaments et de lintrt des finances publiques, mais en fonction des seuls intrts des firmes. Ces SMR de complaisance privent ltat
de son arme absolue, le taux de remboursement.
Le deuxime indicateur tabli par la CTHAS est lASMR (amlioration du SMR apporte par les nouveaux mdicaments), qui devrait tre lunique
dterminant du remboursement mais ne sert qu la fixation des prix. LASMR dtermine sur une chelle allant de I (excellence) V (inutilit) si le
mdicament nouveau est ou non suprieur aux mdicaments dj sur le march, autrement dit, sil reprsente ou non un progrs, sil a ou non une
valeur ajoute , par comparaison aux molcules dj disponibles.
Excellent principe, mais deux limites. Premire limite : les prix des molcules efficaces des classes E1 E3 sont fixs internationalement, en
pratique aux tats-Unis, et la France ne peut gure que saligner. LASMR ne sert donc rien lui non plus ! Deuxime limite : lASMR ne dit pas si
le nouveau mdicament ne serait pas infrieur aux traitements antrieurs. Il sagit pourtant dune situation non pas frquente, mais trs
frquente, par exemple ces dernires annes, avec les nouveaux antidiabtiques oraux, trs infrieurs en efficacit et beaucoup plus dangereux
que la Metformine et les sulfamides hypoglycmiants utiliss depuis trente ans (Glitazones, Novonorm, Galvus, Januvia, Xelevia, Byetta, Victoza,
Glucor, etc.), ou encore les antiasthmatiques (Montlukast, Atrovent, Spiriva, tous trs infrieurs aux 2-stimulants et corticodes inhals), ou les
anti-ostoporose (Protelos, trs infrieur aux bisphosphonates, depuis longtemps sur le march) ou les pilules anticonceptionnelles, dites de 3e et
4e gnrations, qui comportent des risques beaucoup plus grands que celles de 2e gnration pour une efficacit identique, ou encore les coxibs,
non pas suprieurs, mais infrieurs, aux AINS antrieurs, etc.
Nanmoins, tel quil est, lASMR est un indicateur de grand intrt. La comparaison des classements selon le SMR et selon lASMR est cet
gard vritablement renversante (tableau D-27). Voici les donnes 2010 de la CTHAS sur 300 mdicaments : selon le SMR, 95 % des
mdicaments seraient efficaces, mais selon lASMR, 92 % de ces mmes mdicaments ne marquent aucun progrs (!!!!) et ne devraient
donc avoir aucune raison dentrer sur le march et encore moins de sy voir accorder des prix et des taux de remboursement levs.
Ainsi disposons-nous de deux indicateurs : lASMR, excellent et slectif, mais qui ne sert rien, puisque les prix sont fixs et imposs par les
firmes, et le SMR, qui ne vaut rien et permet toutes les complaisances au niveau des remboursements 15, 30, 65 ou 100 %. Le SMR doit
disparatre. Mme lHAS parat lavoir enfin compris aprs 7 ans dexistence, son actuel prsident envisageant depuis peu un nouvel indicateur
prenant en compte la valeur ajoute des nouveaux mdicaments par rapport aux anciens et leurs risques compars ceux de la maladie traiter.
Comment se prennent les dcisions du CEPS ? En proposant aux ministres exactement ce quils souhaitent sentendre proposer !
Auditionn par notre commission en mars 2011, N. Renaudin, administrateur de haut rang et homme de caractre, de conviction et de vertu, mais
sans exprience mdicale et qui porte aujourdhui lcrasante responsabilit davoir prsid vingt ans le CEPS jusquen juin 2011, nous disait,
impermable toute critique, avoir propos souverainement aux ministres les prix et les taux de remboursement, largement en fonction, non
certes des ordres, mais des indications et des orientations (sic), que ces ministres, et en particulier ceux des finances et de lindustrie, lui
avaient eux-mmes pralablement suggr de leur proposer ! Bref, un systme fonctionnant en boucle, avec retour lenvoyeur.
Pas un mot de mdecine dans ce discours dun juriste et dun administrateur intgre, mais qui pensait de bonne foi connatre les mdicaments,
parce quil dcidait de leur prix depuis vingt ans, la satisfaction gnrale de lindustrie, des mdecins quelle emploie et des politiques, et dans
lindiffrence des autres.
Une action qui a (comme tous les tableaux joints lindiquent) protg les copies, les me too , souvent vendues aussi cher, et parfois plus cher,
que les molcules princeps originales et dailleurs bien plus nombreux quelles (tableau D-29).
La dcision daccorder aux copies des prix identiques aux princeps peut tre considre comme acceptable quand de grandes firmes
internationales concurrentes arrivent, quelques mois prs, aprs des efforts identiques, aux mmes rsultats que celles qui le hasard a permis
darriver les premires, tels Pfizer juste avant MSD, ou linverse, comme cela a t le cas pour les coxibs ou les statines. Mais cest une dcision
inacceptable lorsquil sagit, comme trop souvent, de petites firmes franaises, tels Servier ou Fabre, qui se pointent sur le march avec quatre,
cinq ou dix ans de retard, uniquement pour faire du bl. Cas unique dans lhistoire des sciences et des arts, o le prix des copies gale ou
un dix ans aprs les molcules princeps trangres, bnficient de prix suprieurs en moyenne de 48 % aux leurs.
Les taux de remboursement, qui devraient servir limiter le march des molcules inutiles, sont au contraire utiliss pour soutenir les firmes
franaises, incapables dinnover, mais seulement de copier leurs homologues trangers.
N. Renaudin est aujourdhui remplac la tte du CEPS par Gilles Johanet, narque, magistrat de la Cour des comptes, ancien conseiller de
Pierre Mauroy, ancien directeur de cabinet de Georgina Dufoix la Famille, ancien directeur gnral de la CNAM (2 fois trois ans sous des
gouvernements de gauche), mais dmis de ses fonctions par sa ministre, E. Guigou, personnalit forte et brillante, mais qui nest pas sans
lignorer, et qui stait illustr en voulant trop brutalement couper court aux vidents abus des mdecins, en proposant dun coup la fermeture de
55 000 lits dhpitaux, la radiation de 2 000 mdicaments, la rduction du nombre dtudiants en mdecine de 3 700 2 000 (depuis, on est
pass de 3 700 7 500 par ncessit), la diminution du nombre des mdecins libraux de 120 000 100 000, en esprant parvenir des
conomies quil valuait 10 milliards deuros. Un tsunami ! Aussitt, le gouvernement, qui ne voulait pas prendre un tel risque politique, chargeait
lOCDE dvaluer les consquences du plan Johanet et concluait la perte de 100 000 200 000 emplois, une diminution de prs de 2 %
de la consommation des mnages, une rduction de 0,7 % du PIB (69 milliards deuros). Une rcession cataclysmique. Exit le plan et
G. Johanet, qui passe alors dans le secteur priv, aux AGF, puis retourne la Cour des comptes. Mais le revoil.
Et nous voici avertis, si lon en croit ce quil dit, que rien ne changera, au contraire : nous resterons leader europen incontest des dpenses
inutiles de mdicaments, car dj G. Johanet dclare dans la revue Pharmaceutiques : Les baisses de prix ont atteint le fond de cuve , ce
qui est oublier que ces cuves ont un double fond. Voici encore le message quil confie au journal du syndicat de lindustrie pharmaceutique, o
il choisit de sexprimer en premier lieu, peine nomm et avant davoir reu sa lettre de mission : Le CEPS devra respecter limpratif du
dveloppement industriel (ce qui, dit-il, doit tre dit noir sur blanc).
Et dajouter : Nous avons en France une pratique subtile (?) de la dfinition des prix, si on la compare lAllemagne, qui a pu (rien ne nous
linterdit) rduire dun coup par dcret les prix de 16 % en moyenne (heureuse Allemagne ! Si nous en venions, l aussi, au modle allemand ?) .
Et dajouter encore : quand la Cour des comptes (do vient G. Johanet) propose dunifier la baisse les prix des princeps, des me too et des
gnriques, comment serait rcompense linnovation ?
Mais, M. le prsident du CEPS, il y a trente ans que le CEPS a renonc privilgier linnovation, en accordant justement aux me too des prix
et des taux de remboursement identiques ceux des molcules originales ! Quant aux gnriques, aucun autre pays que la France ne leur
accorde des prix aussi peu dcots , aussi proches du prix des originaux. Depuis trente ans, le CEPS mne exactement la politique de
G. Johanet. Le voici assur de pouvoir la continuer.
Toute ladministration du ministre baigne dans les mmes fantasmes et, loin de battre sa coulpe et de regretter la croissance ininterrompue des
dpenses, elle senthousiasme de leur irrsistible envole. Lisez :
Les nouveaux produits contribuent une croissance trs dynamique de certaines classes thrapeutiques (rapport 2008 de la DREES,
Direction de la recherche des tudes, de lvaluation et des statistiques du ministre de la Sant).
Et comme la dette de la CNAM ne cesse de crotre, atteignant 190 milliards deuros aujourdhui, soit 12 % de la dette de ltat, la CNAM demande
la CADES (Caisse damortissement de la dette sociale, cre tout exprs pour cela il y a douze ans) demprunter pour elle sur les marchs
trangers. Et a marche, 3 ou 4 % dintrts, et son prsident est fier de ce tonneau des Danades : Forte de sa position sur le march (??),
la CADES a lev avec succs 11 milliards deuros en 2010 et, continuant bnficier de cette dynamique (!!), 17 milliards pour 2011.
Nouveau concept pouvant conduire Moodys, aprs Standard & Poors, nous faire perdre le AAA que nous ne mritons plus depuis dix ans : le
Les deux gagnants, ce sont les gnriqueurs et les tats, cest--dire les citoyens qui paient ou remboursent les mdicaments beaucoup moins
cher.
Le bnfice des uns et des autres dpend des prix accords aux gnriqueurs, fixs par les caisses dassurance en Allemagne, dcids par
appel doffres par le NHS (National Health Service) en Angleterre et tablis en France par ngociations directes entre les gnriqueurs et les
pharmaciens qui se partagent les recettes.
Dans ce domaine, la France se caractrise (tableaux D-15 D-17) par la trs faible part des gnriques sur le march, leurs prix
beaucoup plus levs quailleurs et le recul des gnriques ( 3 % en volume) en 2011, cas unique dans le monde. Non seulement,
hormis de grands discours, aucun effort na t fait pour tendre rellement le march des gnriques et rduire les dpenses de sant, mais tout
a t fait pour en freiner le dveloppement.
En valeur, les gnriques reprsentent 70 % des mdicaments vendus en Grande-Bretagne, 50 % en Allemagne et 13 % seulement en France
(pour 2,6 milliards deuros) et 25 % en volume.
Cette pntration moyenne de 13 % du march varie beaucoup selon les classes de mdicaments. Elle est plus leve pour les plus anciennes
qui ne cotaient gure, atteignant 92 % pour les pnicillines, 82 % pour les -bloquants, 70 % pour les antiacides, la metformine et les cyclines,
65 % pour les hypnotiques, 35 % pour les prils et les sartans. Nous avons donc beaucoup de gnriques quand ils ne servent gure pour
rduire les dpenses, puisque le prix des princeps tait dj trs bas. Autrement dit, nous en avons beaucoup l o cela ne gne pas les
grandes firmes.
En outre (tableau D-19), les prix des gnriques sont en France 2 4 fois suprieurs aux prix allemands et italiens, 3 6 fois aux prix anglais, 4
7 fois aux prix espagnols et 5 14 fois aux prix hollandais avec une dcote de 25 40 % par rapport aux princeps, contre 78 % en Angleterre,
o les princeps sont dj 25 % moins chers quils ne le sont en France. Nos gnriques permettent actuellement une rduction de 1,7 milliard
deuros des dpenses de mdicaments, mais si les prix taient aligns sur les prix anglais, il y aurait une conomie supplmentaire dau
moins 1 milliard deuros et de 3 milliards, si leur nombre tait accru (150 000 SMIC bruts annuels).
Aux prix levs actuels, la France est donc le paradis des gnriqueurs, du moins de ceux qui parviennent entrer sur le march (cette anne, 7
brevets tombent : Tahor, une statine, Pariet, un IPP, Aprovel, Hytacand et Atacand, 3 sartans, Aricept, un anti-Alzheimer inefficace, et Zomig, un
antinauseux, mais, mme l, gure despoir pour les gnriques, tant le march est encombr de me too protgs encore pour des annes
et qui vont se dfendre) !
Alors que les pharmaciens se sont engags, primes aidant, comme en Allemagne, substituer les gnriques aux princeps, les mdecins qui
reoivent galement des primes pour prescrire les gnriques en DCI (dnomination commune internationale) freinent au contraire de plus en plus
leur dveloppement, en rcusant la DCI et en prcisant sur leurs ordonnances que leur prescription est NS (non substituable par un
gnrique).
Beaucoup de mdecins se refusent en effet encore prendre en compte la dimension conomique de la sant et quelques-uns sinterrogent,
jusquici sans raison, sur lidentit ou lquivalence des gnriques avec les princeps.
Les 5 premiers gnriqueurs sont dans le monde et dans lordre, lIsralien Teva (CA : 14 milliards de dollars), lIndien Ranbaxy, Sandoz, branche
gnrique de Novartis (CA : 7,5 milliards de dollars), les Amricains Mylan (5 milliards de dollars) et Watson, et lAllemand Ratiophram, lun et
lautre avec un CA de 1,6 milliard de dollars. En France, plusieurs firmes se sont lances dans le gnriquage de leurs propres produits, par
exemple Servier avec sa socit de gnriques, Biogaran et Sanofi.
Trente gnriqueurs ont pntr le march franais. Prs de 300 molcules princeps sont gnriques par 10 30 gnriqueurs chacune, mettant
ainsi sur le march 2 600 spcialits gnriques, soit en moyenne 9 par molcule et de 1 30 (tableaux D-15 et D-16) ! Les gnriqueurs
commercialisent de prfrence les molcules originales les plus vendues, qui ne sont plus protges par leur brevet initial, avec 1,4 spcialit
gnrique par spcialit princeps pour les molcules des classes E1 et E2, contre seulement 0,4 pour les classes E3 E5.
Compte tenu du dficit majeur de la CNAM, tous les efforts devraient tre faits pour au moins tripler le march des gnriques et pour imposer aux
gnriqueurs des prix identiques ceux de lAngleterre ou de lItalie, o les gnriqueurs survivent bien, malgr des prix 5 6 fois infrieurs aux
prix franais. La fixation du prix devrait rsulter dappel doffres et non de ngociations donnant-donnant entre pharmaciens et gnriqueurs et
encore moins tre confie au CEPS.
Il sagit, on la dit, dune conomie potentielle dau moins 3 milliards deuros si 70 % des princeps taient gnriqus aux prix anglais.
Naturellement, lindustrie pharmaceutique y est totalement oppose et use de tous les moyens pour retarder les gnriques, comme le dcrit le
rapport denqute de la Commission europenne sur les comportements des compagnies pharmaceutiques lgard des lois antitrust
(juillet 2009) et qui pointe plusieurs manquements graves lthique (Lancet 2009, 374 : 599 et 1819).
Plaintes en non-respect de la premption des brevets suivies de procs au pnal retardant en moyenne de trois ans la commercialisation des
gnriques (un an de vente supplmentaire dun blockbuster, cest 1 7 G$ de chiffre !).
Accords de retardement de commercialisation avec les gnriqueurs, en partageant avec eux les revenus ainsi prolongs.
Rachat des socits des gnriqueurs pour viter la commercialisation.
Plaintes contre les autorits nationales de rgulation pour retarder les autorisations de commercialisation des gnriques.
Formulations galniques nouvelles brevetes, tendant la dure de protection des molcules originales.
des contrats personnels et sigent pourtant dans les comits dvaluation des mdicaments proposs par les firmes mmes avec lesquelles ils
sont sous contrat, et cela sans en informer le comit dans 25 % des cas, sans quitter la salle dans 50 % des cas et en participant aux discussions
et en votant dans 30 % des cas. Exactement comme dans les commissions de lAFSSAPS et de lEMA.
Le niveau des contrats personnels liant les firmes et les mdecins amricains a t publi par ProPublica , site cr par R. Steiger, exrdacteur en chef du Wall Street Journal, en liaison avec le Boston Globe et le Chicago Tribune pour 6 grandes firmes (Pfizer, GSK, Johnson &
Johnson, Astra Zeneca, Merck, Lilly) : le nombre total des contrats signs avec les mdecins est de 31 000, pour une valeur de 292 millions de
dollars, soit une moyenne de 9 000 $, avec 94 contrats de 60 000 600 000 $, en moyenne de 120 000 (dautres donnes plus leves encore
sont cites dans la note Antidpresseurs ).
Il est noter que ces sommes sont drisoires pour lindustrie, qui y consacre au total 400 millions de dollars, soit moins de 0,1 % de son CA. Les
Le tableau D-20, tir de Bloomberg et Standard & Poors, indique le rang des 15 plus grandes firmes pharmaceutiques dans le classement
mondial des trs grandes entreprises, chiffre daffaires, bnfices et investissements en recherche et dveloppement.
Nous y ajoutons ci-dessous sa place parmi les diffrentes industries, en termes de valeur boursire Wall Street en janvier 2012, parmi les
200 premires entreprises mondiales, dont lensemble reprsente une valeur de 16 000 milliards de dollars, soit les deux tiers de la capitalisation
des 500 premires mondiales (24 000 milliards de dollars).
Banques et assurances
4 000 G$ (25 %)
Ptrolires
3 400 G$ (22 %)
Informatiques
1 600 G$ (10 %)
Pharmaceutiques
1 600 G$ (10 %)
Tlcoms
1 100 G$ (7 %)
Mines
1 000 G$ (6 %)
Grande distribution
650 G$ (4 %)
Automobile
550 G$ (3,5 %)
Boissons et alimentation
530 G$ (3,2 %)
Chimie
370 G$ (2,2 %)
Tabac
250 G$ (1,5 %)
240 G$ (1,5 %)
Cosmtique et mode
150 G$ (0,9 %)
Aronautique et dfense
130 G$ (0,8 %)
Ce classement en surprendra plus dun et dautres dtails sont plus frappants encore, qui montrent que Pfizer ou Johnson & Johnson, avec
162 milliards de dollars de valeur boursire, reprsentent chacun 3 fois Boeing, 7 fois EADS et prs de 50 % dExxon ou dApple, les 2 premires
socits mondiales, tandis que, en recherche et dveloppement, Pfizer, qui annonce 9 milliards de dollars et Johnson & Johnson 7 milliards,
suivis par Novartis, Roche, MSD et GSK, se placeraient au 1er rang mondial, devant Ford, Microsoft, Siemens, Toyota, EADS, etc.
En termes demplois, les 10 premires firmes ptrolires, bancaires, informatiques et pharmaceutiques emploient respectivement en moyenne,
par firme, 170 000, 290 000, 130 000 et 100 000 personnes.
Le classement en termes de CA et de bnfices serait peu prs dans le mme ordre, ce qui nest pas surprenant, puisque les cours boursiers
en sont par nature le reflet. Ainsi, les 10 premires socits ptrolires, bancaires, informatiques et pharmaceutiques annoncent des bnfices
respectifs de 175, 130, 90 et 80 milliards de dollars en 2012.
Lindustrie pharmaceutique tait mme au 1 er rang dans les annes 1998-2000, mais la rarfaction des dcouvertes de nouvelles molcules, les
difficults et les cots de dveloppement des biomdicaments dun ct, la diminution de loffre ptrolire de lautre, qui a favoris les socits de
carburant, lont rtrograde au 3e rang, peu prs galit avec les socits informatiques, pour le moment en plein boum.
Lindustrie pharmaceutique a ainsi perdu, depuis 1999, 60 % de sa valeur boursire, qui dpassait alors les 3 000 milliards de dollars dont 25 %
depuis 2006. Ses pertes pourraient bien saccentuer encore avec la monte en puissance des grandes socits de biotechnologie, Amgen,
Gilead, Celgne, qui, avec des CA de 3 5 milliards de dollars, se classent aujourdhui entre le 150 e et le 450e rang mondial, et avec la monte
des gnriques (Teva est aujourdhui 169 e mondiale, tous secteurs industriels confondus), acclre par lexpiration des brevets des grands
blockbusters que lindustrie na pas su renouveler, tels que le Lipitor (Tahor), qui reprsentera une perte sche de 15 milliards de dollars pour
Pfizer, ds 2012.
Avec prs de 55 milliards de CA, dont 23 lexportation, la place de lindustrie pharmaceutique est comparable en France. Sanofi, 59e mondial et
3e firme pharmaceutique du monde, est lune des 40 entreprises du CAC 40, o elle se place en 2010 et en 2011 au 14 e rang en termes de CA
(33 G, loin derrire Total 182 milliards, Axa, 86, BNP, 42, EADS, 47, EDF et GDF 60 et 90, mais hauteur de Renault et Peugeot, 42 et 59,
et devant Bouygues, Veolia, Vivendi, 25-30 G, loin devant le Crdit agricole, la Socit gnrale, LOral, LVMH, Schneider et Michelin 2025, pour une moyenne du CAC 40 de 33 G), mais surtout Sanofi se classe au 3e rang en termes de bnfices en valeur absolue (5,6 G)
et dassez loin au 1er rang, en termes de rsultat net exprim en pour cent du CA, avec 18 %, pour une moyenne du CAC 40 de 5,5 %, trs
loin devant Total (6 %), les banques (BNP, Socit gnrale, 14 et 9 %, et Crdit agricole en dficit de 7 %) et les assurances (Axa, 5 %, par
exemple), EDF et GDF-Suez et les btonniers, Bouygues et Vinci, 3 5 %, et trs loin devant lautomobile, 1 4 %. Sanofi, un grand financier,
un nain scientifique.
Les industries de sant sont donc les plus rentables, les plus lucratives, celles qui sassurent les plus importants bnfices relatifs du
monde et elles sont parmi les premires en termes de bnfices en valeur absolue.
Contrairement ce quimaginent les rveurs, la sant est donc un march comme les autres et mme beaucoup plus stable que les autres,
car, en priode de crise, les pharmas sont des valeurs refuges, les investisseurs sachant que, sous la pression des citoyens, les tats
soutiendront toujours directement ou indirectement lactivit de ces socits. Cette industrie est aussi une rente.
I DE 1950 1980, LGE DOR, LES QUARANTE GLORIEUSES , elle invente presque seule les 100 molcules qui ont chang la vie des
hommes, lont allonge de vingt ans et ont cr la mdecine moderne. La plupart des molcules salvatrices ont t dcouvertes cette poque :
Soit par des hasards exprimentaux, en trouvant ce quon ne cherchait pas : trinitrine, pnicilline, INH, anticancreux, antidiabtiques oraux,
diurtiques, lithium, anticoagulants oraux, Largactil, Ciclosporine.
Soit au cours de recherches orientes par ce que lon savait de la physiologie des organes, cur, foie, rein, muscle, etc. : insuline, cortisone,
strognes, thyroxine, -bloquants cardiaques, 2-stimulants dans lasthme, L-DOPA et antiparkinsonniens dopaminergiques.
Soit par screening systmatique de molcules extraites des bactries, des champignons, des vgtaux, danimaux marins ou terrestres plus
ou moins exotiques : aspirine, opiacs, antibiotiques, artmisine, antifongiques, etc.
mongering diseases ( monger : bonimenteur), pour lesquelles elle dispose des molcules quelle dit efficaces, puisque, prcisment, ces
fausses maladies ont t inventes pour les vendre. Ninventant plus de mdicaments, elle invente des maladies. Avec la complicit des
mdecins qui y trouvent leur compte (voir plus bas).
Bientt viendra la nouvelle tarte la crme : la pharmaco-gnomique. Votre gnome personnel plus ou moins erron indiquera que vous avez,
statistiquement (!), 2 5 % de risque de dvelopper telle ou telle maladie, donc 95 98 % de chances de ne pas la dvelopper et, pour cela, on
vous proposera de vous traiter prventivement, pendant cinquante ans, le plus souvent avec des mdicaments peu ou non efficaces, mais non
sans danger, tels ceux utiliss contre lAlzheimer. Il y avait trois repas par jour. Il y en aura dsormais quatre, avec les nouveaux preventive drug
brunches (ou lunches) ou les nouveaux pills times du soir.
Pendant toute cette priode, lindustrie a donc non seulement maintenu son CA et ses bnfices, mais les a accrus aux dpens de la valeur
thrapeutique des mdicaments, aux dpens des malades aux dpens des finances publiques, de sa propre image et aux dpens de lthique.
III DEPUIS 2000, CEST LA TROISIME PRIODE.
Lindustrie a compris la limite de cette politique des me too outrance, qui ne parviennent mme pas endiguer la progression des
gnriques. Elle revient une politique de recherche de molcules vraiment nouvelles, mais dans des conditions bien diffrentes de celles qui
rgnaient dans les annes 1970-1980. Elle a mang son pain blanc. Dsormais tout est plus difficile et ayant perdu elle-mme toute capacit de
recherche fondamentale, lindustrie est condamne collaborer avec les laboratoires publics, qui ont invent la biologie molculaire, financer
leurs recherches ou acheter leurs dcouvertes et leurs brevets, mais elle ne dcouvre plus rien elle-mme. Mais deux difficults
apparaissent trs vite :
Premire difficult, les scientifiques travaillent au service de la connaissance pure, mnent des aventures intellectuelles individuelles et, le
plus souvent, ne songent gure aux implications possibles et encore moins aux applications thrapeutiques de leurs perces et ceux qui,
linverse, ne pensent qu cela ne trouvent rien. Lindustrie doit les stimuler, les financer, tenter dorienter leurs dmarches, deviner, en multipliant
les contacts avec eux, lesquels de leurs travaux pourraient se transformer en poule aux ufs dor. Les missaires de lindustrie sautent ainsi
davion en avion, visitent tous les laboratoires, sniffent ce qui sy fait et reviennent informer leur boss. Qui dcide.
Deuxime difficult : lhypercomplexit de la vie, les mmes circuits molculaires exerant des fonctions diffrentes selon les cellules et leur
stade de dveloppement... et les mmes fonctions tant parfois exerces par des molcules et des circuits diffrents, qui tous mettent en jeu des
dizaines de sous-circuits fonctionnels interconnects ou parallles, amplificateurs ou rpresseurs, remplissant autant de fonctions complexes et
intriques, telles que la recherche est en chec : le nombre de publications ne cesse de crotre et celui des nouveaux mdicaments de diminuer,
parce que toutes les nouvelles perces sont trop ponctuelles et de plus en plus souvent non confirmes. On dcouvre ainsi que la vie implique
des dizaines de milliers de molcules dont chacune intervient dans des circuits, donc des fonctions multiples, naviguant dun organite lautre,
mitochondries, phagosomes, protasomes, etc. Plus de 50, de sorte quagir sur une molcule, cest souvent perturber plusieurs fonctions et
risquer des effets nocifs imprvisibles. Sur 100 000 protines, 3 000 seulement sont identifies comme des cibles thrapeutiques potentielles,
mais les milliers de mdicaments actuels ne parviennent encore en atteindre que moins de 100 et le nombre des cibles possibles double tous
les cinq ans ! Il faut tester 700 000 molcules pour en trouver une saccrochant une cible spcifique (2012) et testant 530 000 petites molcules
par screening haut dbit sur 67 cibles molculaires, 530 000 cls pour 67 serrures, GSK ne dcouvre aucune interaction entre elles, pas plus
que B. R. Stockwell en testant 16 000 contre le rcepteur du TGF, probablement parce que les petites molcules de formes simples sont trop
peu spcifiques. En revanche, sur 200 extraits bruts dponges marines, lun bloque le TGF, mais, aprs lavoir dcompos en trois molcules,
aucune ninteragit. Le screening napparat donc gure rentable. Il faudra plutt sorienter vers la synthse de molcules inhibitrices de structure
adapte chaque serrure. Rve ? Diffraction X, RMN, modlisation sur ordinateur permettent de slectionner ou dorienter la synthse de
molcules-flches capables de saccrocher spcifiquement des molcules-cibles, mais ces molcules sont flexibles, de conformations multiples,
changeantes, alors quil faut un accrochage stable et rigide par une surface dau moins 5 10 nm, impliquant plusieurs ancrages atomiques
lectrostatiques, liant des atomes avides dlectrons ceux qui en sont riches... et sans point de rpulsion. Quasi impossible prvoir. Aucun
succs jusqu maintenant. Dcourageant. Il faut encore screener. Do les vues pessimistes de beaucoup de scientifiques : il y aura de moins
en moins de nouveaux mdicaments jusqu un tarissement total. Notre carquois est vide. Ce sont les flches quil faut dsormais
inventer, plus que les cibles (lire sur ce sujet The Quest for the Cure de B. R. Stockwell, professeur luniversit Columbia de New York,
Columbia Press publ., 2012)
Mais quand bien mme de nouvelles flches seraient dcouvertes, cela ne rglerait pas les problmes de lindustrie, car chaque laboratoire
acadmique tant centr sur une molcule ou sur un circuit dactivation ou de rpression de telle ou telle fonction ponctuelle, les applications
thrapeutiques sont elles aussi ponctuelles, concernant non pas de grandes pathologies, mais telle ou telle variante de ces pathologies. On ne
dcouvre pas un anticancreux, mais un mdicament temporairement actif sur une forme particulire de certains cancers (temporairement, parce
que les tumeurs ne cessent de muter et dchapper aux mdicaments !). Ces dcouvertes nouvrent alors que des marchs rduits, sans
grandes esprances financires. Ds lors, les marchs tant 100 fois plus petits quautrefois, lindustrie dcide de vendre ses nouvelles
molcules 100 fois plus cher, alors quelles ne lui cotent dvelopper que 5 10 fois plus quauparavant. Mais cette compensation a des
limites et les tats et les finances publiques ne peuvent assumer les remboursements ou les prises en charge de 50 000 100 000 /an et par
malade. Une question 400 milliards de dollars est pose (voir note Traitements des cancers ).
Lheure est inluctablement la ngociation entre lindustrie et les tats pour mener une politique concerte associant recherches publique
et prive soutenue trs puissamment par ltat, bien au-del de celle trs symbolique du Comit stratgique des industries de sant (CSIS) et de
lAviesan (Alliance des sciences de la vie et de la sant). Cest en menant cette politique depuis 25 ans, coup de dizaines de milliards par an,
que lAmrique domine le monde. Mais, pour cela, que lindustrie cesse de mentir, de prtendre quelle ne fait quaccrotre ses budgets de
recherche, quand elle ferme la moiti de ses centres de recherche, quelle cesse de se plaindre des prix quon lui impose, 10 fois suprieurs ce
que lui cotent les mdicaments, lui permettant des bnfices extravagants, quelle cesse de protester contre les poids des contraintes et des
lenteurs administratives qui paralyseraient ses lans crateurs inexistants, au point de prtendre que ce sont les nouvelles rgles de laprsMediator qui lempcheraient dinnover (LEEM et P. Zagam, prsident de Novartis-France, Journal du LEEM, 2012).
mdicaments
1. La dcouverte
Autrefois, lindustrie pharmaceutique dcouvrait 80 % des nouvelles molcules, contre 20 % dans le milieu acadmique. Aujourdhui, cest
exactement le contraire. Dsormais, les industriels ne sont plus des dcouvreurs, mais seulement des dveloppeurs. (J. Vonderscher,
directeur de la recherche chez Roche, 2010.)
La dcouverte vient donc toujours aujourdhui des laboratoires universitaires amricains, anglais ou suisses. Jamais franais.
Les grandes firmes achtent leurs dcouvertes pour une bouche de pain, brevets compris, aux chercheurs et leurs universits, ou rachtent les
petites socits instables de biotechnologie cres par les plus entreprenants des chercheurs, le plus souvent pour pas cher. Quelques-unes sont
cependant devenues de grandes socits qui leur cotent alors des milliards (10 40 milliards exactement pour Chiron, Medimmune, Genentech,
Serono ou Genzyme, absorbes depuis cinq ans par Novartis, Astra Zeneca, Roche, Merck et, bien tardivement, Sanofi, enfin rveill par
C. Viehbacher).
Jouant de la confusion smantique entre recherche et dveloppement, et tout en fermant un grand nombre de leurs centres de recherche en
France, en Grande-Bretagne, en Italie, etc., les grandes firmes, Pfizer, GSK, Sanofi, MSD, prtendent poursuivre leurs recherches et affichent des
budgets de recherche-dveloppement (R-D) de 3 11 milliards de dollars (voir tableau D-20) et annoncent des effectifs de chercheurs stupfiants.
Ainsi, Sanofi revendique 14 000 chercheurs, dont 4 000 en France, soit autant que lINSERM et le CNRS-Biologie runis (!!!) et qui nont rien
dcouvert depuis vingt ans. Qui sont ces chercheurs et qui appelle-t-on chercheur dans lindustrie pharmaceutique ???
Lindustrie pharmaceutique est donc irremplaable. Le dveloppement prclinique est un mtier. Cest son mtier.
Et cest une tape cruciale, o lindustrie connat beaucoup dchecs, avec des molcules qui ne tiennent pas leurs promesses et des toxicits
inattendues qui conduisent labandon prcoce de 9/10e des molcules essayes. Plus les limites des molcules se manifestent tardivement,
parfois aprs des annes deffort, plus lindustrie y perd dargent. Plus elle sentte esprer, plus les pertes saccumulent, non seulement
directes, mais aussi indirectes pour son image, que les analystes financiers et les agences de notation, Fitch par exemple, suivent de prs,
entranant parfois des chutes spectaculaires de leur valeur boursire, lorsquune molcule lessai est abandonne ou mme simplement
suspecte de pouvoir ltre. Abandonner un et, a fortiori, plusieurs projets est une dcision toujours lourde de consquences.
Dilemme : larrt de certains projets peut conduire la faillite et lobligation de se laisser racheter par une autre firme, mais, linverse, leur
poursuite contre toute logique peut avoir les effets les plus dltres et lchec dune molcule aprs quelques mois de commercialisation
est plus redoutable encore. GSK se trouve en difficult et a d provisionner 3 milliards de dollars pour son Avandia interdit en Europe et quil
tente de maintenir aux tats-Unis, et le retrait du Vioxx par Merck en 2004 lui a cot 4 milliards de dollars et a failli condamner la firme qui ne sen
est pas compltement remise aujourdhui, les accidents de lIsomride ont cot 14 milliards Wyeth, qui a d se vendre Pfizer, et le rejet de
lAcomplia de Sanofi par la FDA et son retrait oblig en Europe aprs quelques mois de commercialisation ont condamn J.-F. Dehecq et
G. Le Fur la dmission.
Le plus difficile est de bien discerner les risques ultrieurs et de les viter par des tudes plus approfondies. Devant les multiples checs des
essais cliniques daujourdhui, beaucoup proposent dallonger la phase prclinique, daffiner les tudes de toxicologie cellulaire aujourdhui
beaucoup trop rudimentaires et archaques, voire bcles, ce qui devrait permettre de raccourcir la dure des essais cliniques et den diminuer les
checs coteux.
Ces tudes prcliniques de lindustrie doivent tre dautant plus attentives que les travaux des chercheurs acadmiques sont souvent fonds
sur des donnes partielles, lisses, slectionnes (on parle de massage ), ne portant que sur un modle, une ligne cellulaire par exemple,
mais cest pour eux la seule faon de publier vite pour obtenir crdits, jobs ou promotions. Les diteurs et reviewers les poussent au crime, parce
quils demandent des perfect stories pourtant rares en biologie.
cause de cela, en 2008 et 2009, 82 % des essais prcliniques favorables chouent aux premiers tests cliniques de phase II et 10 %
seulement parviennent en phase III et souvrir un march, 4 fois sur 5 sans raliser de vraies perces. Ainsi, selon Amgen, sur 53 publications
prcliniques, 6 seulement ont pu tre confirmes et Bayer obtient des rsultats similaires. Il faut donc en venir plus de rigueur et dexigence pour
viter des checs spectaculaires, par exemple ceux de la plupart des monoclonaux actuels, en particulier dans la SEP ou ceux des inhibiteurs des
PARPs (peu importe ici le sens exact) dans les cancers du sein et de lovaire (Olaparib, Vliparib, Rucaparib, etc.), qui avaient t initialement
au cours des essais de phase II les vedettes du clbre congrs-barnum de lASCO (Am. Soc. of Clinical Oncology) de 2010 et qui ont totalement
chou au cours dessais plus vastes, aprs avoir cot des centaines de millions Sanofi et AstraZeneca, qui avaient rachet les start-up qui les
produisaient (Nature, 2012, 483 : 509, 519 et 531)
Tout dans ces essais peu crdibles est biais, truqu et mme mensonger :
Comparaison de la molcule des placebos plutt qu des traitements existants donns dose efficace (dans 60 % des cas).
Essais trop courts pour valuer limpact clinique dans la pratique mdicale alors que seul devrait compter le rsultat distance, le final
outcome .
Slection de patients idaux moins graves, plus jeunes que les malades rels et sans pathologies associes.
Mdecins pays au nombre de malades quils incluent dans les essais (2 000 6 000 $ par malade, plus une prime de 5 000 sils sont
recruts trs rapidement ou en grand nombre). Lindustrie achte des patients volontaires aux mdecins. Son problme nest pas le
recrutement dinvestigateurs de qualit, mais celui du plus grand nombre possible de malades , crit M. Angell, do des critres dinclusion
non respects de sorte que les mdicaments sont tests sur des malades diffrents et moins graves que ceux auxquels ils seront ultrieurement
prescrits, situation trs aggrave depuis que lindustrie scarte des hpitaux universitaires aux comits dthique trop pointilleux ses yeux, pour
recruter travers des socits de recrutement prives, peu exigeantes sur la qualit, dites CRO (Contract Research Organization). Le nombre
des essais est renversant, plus de 100 000/an dans le monde, et tous ne sont pas enregistrs, malgr lobligation lgale de le faire. Plus de
2 millions dAmricains y sont inclus chaque anne (M. Angell). Le march mondial des essais est de 45 G, sous-trait 50 % aux CRO. Les
essais se font de plus en plus en Asie, en Amrique du Sud, en Europe de lEst et les grandes CRO sont amricaines (Covance, Quintiles, PPD,
Parexel) ou... irlandaise (Icon). Icon emploie ainsi 8 000 personnes (300 en France), avec un CA de 1 milliard.
Extorsion de consentements informs aux malades quelle informe incompltement sur les chances et les risques des traitements
protocoliss auxquels ils se prtent.
Critres defficacit ( endpoints ) non pertinents, privilgiant le mesurable au signifiant, simples marqueurs de laction de la molcule,
mais qui ne dmontrent en rien son utilit clinique ( surrogate markers ). Ce point est essentiel. Limportant nest pas de mesurer une chute de
30 % du cholestrol, mais de montrer une rduction des complications cardiaques (voir note Le ngoce du cholestrol ). Limportant nest pas
de mesurer une rduction du volume tumoral ou une diminution des biomarkers ou un allongement de la survie sans symptmes, du free
symptoms survival (mais qui dfinit et value les symptmes ?). Ce qui devrait seul compter, cest lallongement total de la vie (overall
survival). Nous naurions aucun mal citer des centaines dessais publis dans les plus grands journaux, qui se prtent ce jeu malhonnte, ne
montrant quun effet mesurable, souvent mineur, sans que la dure de vie soit allonge et au prix de complications svres et parfois mortelles.
Les surrogate markers napportent rien aux malades, trompent les mdecins et ne servent que les firmes.
Recueil de donnes sur des terrains dessai de plus en plus choisis dans les pays low cost , de niveau mdical bas ; observations
recueillies par des mdecins peu exigeants, ne suivant chacun que peu de malades, et qui nauront ensuite jamais ni influence, ni mme
informations sur le rsultat densemble de lessai (certains essais sont mens simultanment dans 50 pays, pour souvrir 50 marchs, et 100 ou
200 centres par des centaines de mdecins, qui chacun auront suivi 4 ou 5 des milliers de malades recruts et, par consquent, sans pouvoir se
faire une opinion sur le mdicament test).
Filtrage et falsification des donnes recueillies, mens dans le secret par les firmes elles-mmes ; changement aprs coup des critres
dvaluation, de faon obtenir des rsultats plus favorables ; escamotage des checs et des complications mme graves (voir notes Vioxx ,
Avandia , Anti-dpresseurs ).
Manipulation des statistiques par 100 artifices imagins par les excellents statisticiens-magiciens des firmes, dont les mdecins ne
saperoivent mme pas, tant est grande leur ignorance de la statistique ;
Fabrication aprs coup de sous-groupes de malades, qui rpondent au mdicament quand lensemble ny rpondait pas (on appelle cela la
stratification secondaire, non prvue avant lessai).
Arrt prmatur des essais, soit quils tournent mal, mais sans en faire connatre la raison, pour prserver lavenir, soit en prtextant sans
preuve des rsultats initiaux si prometteurs, quil deviendrait non thique de laisser plus longtemps des patients sous placebo.
Mise en place dessais qui se contentent de dmontrer la non-infriorit , mais non la supriorit sur les traitements antrieurs.
Promotion de molcules qui allongent la mdiane, ou pire, la moyenne de vie de seulement un ou deux mois dans les cancers, au prix de
souffrances et de complications multiples et des prix exorbitants.
Et finalement, prsentation des checs comme des checs de lessai, mais non du mdicament !
Pour beaucoup de mdecins lucides et attentifs, ces essais cliniques-l, qui reprsentent au moins 80 % des essais daujourdhui, ne sont
que mensonges et tromperies et ne sont plus crdibles, que par les nafs ou par ceux qui y ont directement ou indirectement intrt, parce
quils sont pays ou promus pour cela, en particulier les universitaires, qui se font les vecteurs, les porte-voix, les propagandistes de molcules
inefficaces ou risque.
Ces faits sont tablis, au-del de toute discussion. De nombreuses enqutes judiciaires, dinnombrables articles dans les plus grands
journaux mdicaux amricains ou anglais, de nombreux ouvrages duniversitaires de ces deux pays et nous-mmes en France dans
plusieurs livres crits ou traduits de lamricain, lont dit de nombreuses reprises. De svres sanctions fdrales ou judiciaires, en rponse
aux class actions dclenches aux tats-Unis par les associations de malades victimes daccidents graves ou mortels, sont tombes sur le
nez des entreprises pharmaceutiques, pour avoir dissimul les risques de leurs molcules (voir notes Antidpresseurs , Vioxx , Actos et
Mediator ), allant de 1 15 milliards de dollars, par exemple pour Lilly, GSK, MSD et Pfizer et Wyeth... Mais que psent ces amendes par
rapport des marchs de 1 15 milliards eux aussi, mais par an ? Rien ou peu sen faut. Il suffit aux firmes daugmenter leur prix de 1 ou 2 %.
Pour tenter de corriger ces distorsions, la FDA amricaine sest engage dans une politique de contrle des essais plus svre quauparavant,
non seulement en aval, mais en amont, dans lorganisation et le design des essais, et la France, depuis peu, envisage (la France envisage
toujours beaucoup, mais passe rarement lacte) de, peut-tre, peu peu, sy engager son tour. Donc jamais et de toute faon, lorganisation
des essais est dcide aux tats-Unis et trs peu impliquent la France, qui ny occupe quune place de plus en plus rduite. Presque nulle. Les
grandes firmes prfrent la Pologne, la Roumanie, la Hongrie, la Tchquie et les autres continents moins chers, thiquement plus souples et
administrativement plus rapides et moins contraignants.
De son ct, lAgence europenne, soutenue et finance par lindustrie et longtemps rattache la direction Industrie de lUnion europenne
et non pas la direction Sant , senfonce chaque anne un peu plus dans lopacit et la compromission et a perdu toute la crdibilit que sa
cration avait laiss esprer la fin des annes 1990. Son bilan est aujourdhui la fois dsastreux et scandaleux. LEMA court-circuite les
agences nationales, y compris la ntre, qui, il est vrai, sest jusquici laiss faire avec complaisance, ne serait-ce quen y dtachant ses lments
les plus suspects, tels le Pr P. Lechat, directeur de lvaluation mdicale de notre AFSSAPS (il sera enfin remis la disposition de luniversit
en septembre 2012) et surtout E. Abadie, brivement mdecin, attach lhpital Saint-Antoine, pass dans une firme pharmaceutique plusieurs
annes, puis de nouveau pour une longue priode au service du syndicat de lindustrie, le LEEM, et ultrieurement recrut par lAFSSAPS, o il
devient ladjoint, puis le successeur de J.-M. Alexandre, et qui prside aujourdhui la commission dvaluation de lEMA. Autant dire que, travers
ce personnage, lindustrie dirige elle-mme lvaluation de ses propres molcules (on nous annonce linstant quil a enfin remis sa dmission
avec effet immdiat). Bravo X. Bertrand et D. Maraninchi.
Les essais termins sur le terrain aprs deux trente-six mois selon les molcules, le dossier, protg par le secret de la proprit industrielle et
commerciale, est prpar par les analystes, les mdecins et les rdacteurs de la firme, qui ne prsentent aux agences de contrle que les
lments positifs qui la servent, en les amplifiant par tous les moyens et en dissimulant les lments qui pourraient compromettre le succs de
leur dossier, en particulier les complications observes (voir notes Risques des mdicaments , Vioxx , Avandia et Actos et
Antidpresseurs ). Aucune autre industrie ne ment ce point. La concurrence entre les firmes lempche. Ici, pas de concurrence : ltat
garantit les mmes prix (exorbitants) tous. Donc tous mentent. En toute impunit.
le sont (tels Alastair Woods ou Carl Furberg) ; experts externes invits, souvent reprsentants stipendis de lindustrie, voire de lindustriel mme
dont la molcule est en discussion (comme P. Lechat pour le Lovenox de Sanofi), mais qui, la main sur le cur, jurent de leur indpendance de
faon si convaincante quon pourrait penser quils y croient eux-mmes, si on ne dcouvrait, aprs coup, les factures de dizaines et parfois de
centaines de milliers de dollars ou deuros que lindustrie leur a rgles.
dans 108 des 122 grands hpitaux universitaires amricains impliqus dans 10 000 essais cliniques, a conclu que les mdecins investigateurs
ne rsistent pas aux pressions de lindustrie et ne respectent pas les critres thiques demands pour protger lintgrit et la fiabilit des
recherches et les intrts des malades qui sont volontaires, parce quils croient navement participer au progrs de la mdecine (!). Ainsi, les
cinq critres principaux ntaient observs qupisodiquement :
Comit excutif indpendant
Accs des investigateurs la totalit des rsultats sans clause de confidentialit en faveur de lindustrie
Obligation de publier la totalit des rsultats
Contrle des publications par les investigateurs
Accord de stocker les prlvements biologiques pour dventuelles publications ultrieures
3%
50 %
5%
75 %
0%
Il est donc indispensable de distinguer, parmi les essais cliniques, ceux qui sont sponsoriss par des organismes publics, NIH ou MRC aux
tats-Unis ou en Angleterre, ou, mais trs rarement, faute de moyens donc de volont par les organismes publics franais (PHRC programme
hospitalier de recherche clinique , du ministre de la Sant, pauvre comme Job, et INSERM), et ceux qui sont exclusivement financs,
sponsoriss par les industriels eux-mmes. Le degr de crdibilit de ces publications est compltement diffrent dans lun et lautre de ces
deux cas. Reste que la situation nest pas toujours si simple, puisque le quart des essais est soutenu la fois par un organisme public et par de
grandes firmes. Il y a cependant lieu de penser que, dans ce dernier cas, la prsence des organismes publics offre de meilleures garanties de
fiabilit.
8. Les cots et les prix des mdicaments. Le mensonge 800 millions de dollars
Les mdicaments sont chers parce que la recherche cote cher. Sans cela, plus de recherche, donc plus de mdicaments. Telle est la
sourate de lindustrie. Pure fiction. Les firmes prtendent ainsi que, en quinze ans, leurs budgets de RD ont doubl, passant de 10 % 20 % de
leur chiffre daffaires, qui a lui-mme cr de 15 %. De 1990 2005, la RD serait ainsi passe de 13 70 milliards de dollars, 140 fois le budget
de lINSERM, 2 fois celui des NIH ! Qui peut y croire ? Plus lindustrie investit en recherche, moins elle dcouvre !
La vrit est quil y a trois cots de recherche. La recherche initiale, mene dans les laboratoires acadmiques et qui ne cote lindustrie que
le prix trs modr des rachats de brevets ou de mini start-up ou les subventions mineures quelle accorde aux laboratoires publics. Aumnes, les
firmes empochant 1 000 10 000 fois ce quelles ont accord aux dcouvreurs (par exemple avec lpotine, les taxanes, les anti-HIV, le
Glivec, lartmisine, le Trisenox, les anticorps monoclonaux, etc.).
Vient ensuite le dveloppement prclinique, pour deux quatre dizaines de millions deuros sur trois ou quatre ans, et enfin le cot majeur des
essais cliniques de 100 500 millions et trs rarement plus, sur trois cinq ans, en raison paradoxalement inverse de la valeur thrapeutique
des molcules, car si elles sont efficaces, il suffit de 2-3 essais sur 100 malades et laffaire est boucle, mais si elles le sont peu ou pas du tout et
quil faut transformer cette inefficacit en apparence defficacit, ce sont alors des essais gants sur des milliers de malades qui deviennent
ncessaires, pour atteindre la puissance statistique suffisante afin de dmontrer des supriorits minuscules sur les molcules antrieures ou les
placebos (noubliez jamais la rgle racine carre de n [n] : la prcision dune mesure, cest la racine carre du nombre de mesures :
100 mesures, prcision de 10 % en plus ou en moins, 1 000 mesures, comme les sondages politiques, cest une prcision de 33/1 000, soit
3 %.) Moins les molcules sont efficaces, plus elles cotent cher dvelopper et plus leurs prix sont levs. Les montagnes accouchent de
souris ! Monde lenvers. Ne croyiez jamais un essai portant sur plus de 500 malades.
Toutes les donnes recueillies aux sources amricaines les plus reconnues et souvent fdrales mettent mal la lgende sans cesse rpte par
lindustrie et colporte, sans la moindre enqute, par la plupart des journaux franais, y compris les journaux conomiques, selon laquelle chaque
molcule coterait aux firmes 800 millions de dollars, voire 1 ou 2 milliards, selon les valuations sans cesse rptes du Tufts Institute de Boston,
financ par... lindustrie pharmaceutique elle-mme. Plus les mensonges sont gros, plus ils sont crus.
Le chiffre rel recalcul par M. Angell ou Ralph Nader et appuy sur les donnes des services fdraux du fisc amricain, aboutit une somme
moyenne 4 8 fois infrieure, de lordre de 100 200 millions de dollars, qui inclut une trs grande part de marketing dans le budget D de la R-D.
Les firmes oublient, en outre, de soustraire des cots, les 50 % de dgrvements dimpts, dont elles bnficient pour la recherche de la part du
fisc amricain et y ajoutent, comme un manque gagner, la perte des bnfices quelles auraient pu engranger en spculant avec largent quelles
ont consacr la recherche !
Il suffit dailleurs au plus naf des enquteurs de diviser le budget R-D affich par les firmes par le nombre de molcules quelles sortent chaque
anne, pour parvenir au mme rsultat, 4 8 fois infrieur ce chiffre magique de 800 millions de dollars, sans cesse rpt depuis dix ans et qui
ne concerne que quelques-unes des molcules les plus vendues et dont les ventes annuelles surpassent de trs loin ce prix de revient allgu,
puisque 800 millions de dollars sur les dix ans de dveloppement reprsentent bien peu de chose par rapport aux 10 50 milliards de retour sur
investissement des blockbusters dans les dix annes suivantes.
Le perptuel discours de lindustrie justifiant les prix trs levs des mdicaments par les ncessits de financement de la recherche de nouvelles
molcules est donc bien un pur mensonge. Les prix levs des mdicaments sont l pour assurer une rentabilit annuelle de 15 30 % aux
actionnaires et pas autre chose. Cela nest pas une opinion, mais une constatation.
Faute de fermet des tats, les prix dcids par les firmes aux tats-Unis simposent ensuite partout dans le reste du monde, parce que
dcouverte, dveloppement, essais cliniques, autorisation, tout se passe aux tats-Unis et que, de plus, le march amricain reprsente
prs de la moiti du march mondial pour 5 % de la population de la plante (tats-Unis : 44 %, Japon : 12 %, France et Allemagne : 6 %, Chine :
4 %, Italie : 3 %, Grande-Bretagne : 2,9 %, tableau D-21).
Cest donc dabord aux tats-Unis que les firmes imposent des prix 5 500 fois plus levs que le prix de revient rel. Le reste du monde suit.
Les prix moyens se sont envols 3 fois (tableau D-11), dabord dans les annes 1990, puis dans les annes 2000, crant une situation paradoxale
o les molcules les plus efficaces, qui sont de loin les plus anciennes, puisque lindustrie ne dcouvre plus grand-chose pour linstant, sont
vendues de 0,5 1 /j (antibiotiques, corticodes, b-bloquants, antidiabtiques oraux, AINS), tandis que les nouvelles molcules des annes 1990,
dont la plupart sont bien moins actives, moins ncessaires et souvent plus risque (statines, coxibs, sartans, bisphosphonates par exemple), sont
couramment vendues de 1,5 3 /j, soit 3 6 fois plus. Troisime tape, celle des annes 2000, o les molcules, tantt trs actives, tantt
beaucoup moins, mais toutes appliques des pathologies limites, atteignent 10 15 /j, quand ce nest pas 20 100, comme pour la plupart
des biomdicaments. Knock suggrait dj que moins un mdicament est efficace, plus son prix doit tre lev, pour crdibiliser son efficacit !
Le prix est un lment de leffet placebo et personne ne se sent vraiment guri par une camomille (voir tableaux D-9, 10 et 11).
Les tats acceptent ces prix, tantt en croyant au mythe de la supriorit des 2es gnrations sur la 1re et de la 3e sur la 2e, etc., tantt par
faiblesse devant les pressions de lindustrie, tantt par corruption, ignorance, lchet, incomptence, irresponsabilit, connivence ou impuissance.
Ou les sept la fois.
formation continue des mdecins assure exclusivement par lindustrie pharmaceutique elle-mme, la corruption des grands experts
externes, ou mme des trs petits internes, de nos agences de mdicaments, la corruption des KOL, trs largement rmunrs (chacun connat
les Prs MD, HL, JPO, PGS, MK, MM, DK, ND et CS dit Johnson & Johnson ou PJM, 2 ou 3 douzaines, particulirement dans les disciplines
qui sont aussi de grands marchs, cardiologie, rhumatologie, psychiatrie, cancrologie, etc.). Une enqute de lIGAS en 2008 identifiait lun des
bnficiaires hauteur de 600 000 dans lanne, soit plus de 6 fois le salaire hospitalo-universitaire et, sur 5 000 dossiers, des contributions
moyennes de 8 000 (avec des carts de 2 000 600 000 ). Mais les KOL peuvent tre aussi des non-mdecins, tel ce professeur dconomie
de la sant (pas dconomies de sant) de Dauphine, Claude Le Pen, qui, toujours bonhomme, familier et rassurant, feint de parler du haut dune
chaire universitaire indpendante, quand il est avant tout le patron de CLP-Sant, li au groupe AREMIS Consultants et entirement financ par
lindustrie, et qui se garde bien de le dire (voir chapitre Gnriques ).
Situation exactement comparable celle qui existe aux tats-Unis, que nous avons voque plus haut (voir aussi note Antidpresseurs ), des
faits publis et jamais controuvs. Ce nest pas pour rien que lindustrie pharmaceutique est partout dcrite comme une pieuvre, un octopus
infiltrant ses tentacules tous les niveaux politiques et mdicaux, dans de multiples rapports trs officiels, lus en sances plnires, et publis
lONU, la Chambre des reprsentants, au Snat amricain, la Chambre des communes anglaise, et repris dans dinnombrables livres qui nont
jamais t condamns, mais au contraire repris par une presse amricaine, autrement incisive ou moins nave que ne la t longtemps la ntre,
qui, quelque peu ahurie, semble toujours tomber de la lune quand survient un drame mdicamenteux : Mais ce nest pas possible , Mais
comment cela est-il possible ? , et demployer le conditionnel pour des faits parfaitement dmontrs et de respecter la prsomption
dinnocence et dattendre que la justice tranche , quand il arrive si souvent aux pouvoirs publics de tout faire pour la dessaisir, la paralyser,
repousser linfini ses jugements, qui dans tous les domaines de prvarication, mme les plus graves, ninterviennent au mieux que quinze ou
vingt ans aprs, quand la plupart des protagonistes sont morts ou gteux. Quand ils interviennent. Jacques Servier, qui nous a attaqu en
diffamation (!), peut dormir tranquille. Peut-tre sera-t-il mme indemnis !
Pourtant, le Mediator a tout chang, ce que navaient pas fait les affaires du sang contamin et du Vioxx. La presse, cette fois, a compris. Elle
ne lchera pas, dautant que les citoyens sinquitent juste titre. Plus rien ne sera jamais comme avant. Merci Irne Frachon (voir note
Mediator ).
Conclusions
Les multinationales pharmaceutiques sont et ne peuvent pas ne pas tre limage du capitalisme moderne. Ce sont avant tout des entreprises
industrielles et commerciales diriges par des managers et des financiers, ni mdecins, ni pharmaciens, au service des actionnaires qui les ont
choisis.
Le mdicament doit tre intgr dans sa dimension dentreprise, car il a DABORD une dimension industrielle (C. Lajoux, prsident
du LEEM). Tout est dit : une dimension dabord industrielle. Oublions la sant et lthique. Merci Christian Lajoux. Tout est clair.
Il ne faut donc pas se tromper sur les objectifs et les moyens de ces entreprises. Elles poursuivent une fin trs claire qui est, comme celle de
toutes les entreprises industrielles ou non, de raliser le plus rapidement possible les bnfices les plus levs possible, par une politique de court
terme ne laissant pas de place la recherche de mdicaments trop alatoire et de long terme.
Leur moyen dy parvenir est la commercialisation du plus grand nombre possible de mdicaments pour des marchs les plus vastes
possible et pour des traitements les plus longs possible, grce au marketing et au lobbying de toutes les instances administratives,
mdicales et politiques de rgulation accessibles leurs sductions.
Telle est la ralit et non linverse, qui serait de mettre leurs moyens de recherche et de dveloppement et de production industrielle au service
dun objectif de sant publique, visant produire les mdicaments les plus ncessaires et les moins dangereux au meilleur prix possible, au
plus grand nombre de gens dans les pays du tiers-monde, autant que dans les pays occidentaux.
Tableau trs noir, mais tableau vrai, qui montre la quasi-impossibilit pour les tats infiltrs tous les niveaux, en France comme dans tous les
autres pays occidentaux, par une industrie dont la valeur boursire totale est gale celle des revenus dune grande nation.
Contrairement ce quelle prtend, lindustrie pharmaceutique a depuis toujours abandonn toute thique. Elle ne se proccupe nullement des
problmes de sant publique de la plante, elle ne songe qu ses retours sur investissement, et elle le fait avec un mlange
dinconscience et de cynisme beaucoup plus grave que celui qui peut ventuellement arriver dans dautres industries, dans la mesure o sa
mission nest pas de fabriquer des articles mnagers ou des iPhone, mais de lutter contre les maladies, au service des malades, et pas au
service exclusif de ses actionnaires.
Cest une grande industrie, qui a beaucoup apport dans le pass, qui apporte encore quelques molcules utiles chaque anne et une industrie
trs professionnelle dont on ne peut se passer, mais elle trahit trop souvent la mission qui devrait tre la sienne. Son image devient et deviendra
de plus en plus dtestable. Quelle y prenne garde.
Des solutions quilibres seraient possibles, commencer par lacceptation par les tats de payer un peu plus cher les grandes molcules
anciennes, vendues aujourdhui des prix drisoires, et dallonger la dure de protection par les brevets qui ne devraient courir qu partir de
lAMM. condition, en contrepartie, dliminer du march les molcules inutiles et/ou dangereuses et les me too et de renoncer au
remboursement des molcules placebos inutiles, et finalement de se contenter de bnfices de 5 10 % du chiffre daffaires comme les autres
entreprises, et non de 15 25 %. thiquement, les industries de sant ne peuvent tre les plus lucratives. Il serait temps que le Comit
de dontologie dont vient de se doter le LEEM (il est temps) intervienne en ce sens et que lindustrie cesse de proclamer que lthique est sa
valeur montante (Le Monde, 16 dcembre 2003), au prtexte que quelques grandes firmes ont consacr des miettes de 20 300 millions de
dollars des actions humanitaires, par exemple pour fournir des antibiotiques ou des anti-VIH en Afrique, soit peine 1 pour 10 000 de leur chiffre
daffaires.
Nous gardons lespoir, parce que nous savons que beaucoup dhommes de bonne volont le souhaitent au sein mme de ces entreprises. Leur
salut peut venir de lintrieur, condition quils prennent conscience de la situation daujourdhui.
Sanofi vient de se glorifier son de trompes dans Le Monde de ses efforts en liaison avec lOMS, pour radiquer la maladie du sommeil
(trypanosomiase), qui compte encore 270 foyers en Afrique, par des traitements par injection et des recherches avec laide de la Fondation Bill et
Melinda Gates sur de nouvelles molcules actives par voie orale. Bravo, car le nombre de cas (identifis) est pass de 350 000, il y a quinze ans,
6 500, mais, pour cela, Sanofi naura dpens que 100 millions deuros en vingt ans... soit 5 millions par an, soit moins de 1/1 000 de ses
bnfices, comme si chacun dentre nous versait 5 10 euros par an. Ne pourrait-elle mieux faire ?
la pratique mdicale.
Elle dfinit ainsi quels sont les objectifs de la recherche de mdicaments, selon dautres priorits que celles dfinies par les experts
indpendants et elle finance 90 % des essais cliniques et 70 % de ceux qui sont publis dans les grands journaux. Elle dtermine ainsi, non
seulement ce qui est rechercher, mais comment le rechercher et comment les rsultats sont interprts et publis.
Et le rapport conclut : Linfluence de lindustrie pharmaceutique est hors de tout contrle. Ses tentacules sinfiltrent tous les niveaux,
mdecins, patients, rgulateurs, chercheurs, associations caritatives, universits, mdias, soignants et politiciens. Ses multinationales planifient,
sponsorisent, orchestrent et contrlent les publications sur tous les essais de mdicaments. Sa rputation est aujourdhui trs mauvaise. Il faut de
grands changements (House of Commons Health Committee, Lancet, 2006, 367 : 97).
Rapport lAssemble gnrale des Nations unies en sance plnire, sur lindustrie
pharmaceutique et le droit la sant (P. Hunt), New York, 2008
Les rapports de lAssemble nationale des Nations unies 2008 et 2009 concernent les responsabilits de lindustrie pharmaceutique lgard
des droits de lhomme et abordent tous les sujets : le choix des marchs, les prix trop levs, la non-prise en compte des besoins du tiers-monde,
la corruption, labsence de rigueur et de transparence des essais cliniques, linutilit des me too , linfiltration et les liens cachs avec les
opinion leaders , les associations de patients, les partis politiques et leurs candidats, les dpartements universitaires et de recherche, par
lesquels elle influence les politiques de sant.
Il a t dit que lindustrie pharmaceutique tait un joyau de la couronne. En un sens, limage est justifie, mais elle reflte aussi une profonde
incomprhension du rle des grandes firmes. Elles doivent assumer leurs responsabilits lgard de la sant publique et pas seulement
lgard de leurs actionnaires et, aujourdhui, cela nest pas le cas, en particulier en ce qui concerne la clart de leurs politiques de R-D, leur
acceptation des politiques anti-corruption et de lobbying, lthique des essais cliniques, la commercialisation des molcules napportant que des
modifications triviales ou non significatives et la diffusion dinformations exactes sur lefficacit et les risques des mdicaments et sur les cots
objectifs du marketing et de la R-D.
2321
Elections 2008 : Campaign contributions, lobbying and the US Health Section , New England Journal of Medicine, 2007, 357, 736
Transparency urged over research payments , Nature, 2007, 448, 738
Institutes in pharma cash probe , Nature, 2008, 453, 963
Des leaders dopinion coteux , Prescrire, 2009, 25, 777
Fake journals raise ethical questions , Nature Medicine, 2009, 15, 598
Ghostwriters of medical papers , New York Times, 4 aot 2009
European Commission takes on Big Pharma , Lancet, 2009, 374, 599 et 1819
Recommendations of the Institute of Medicine about conflicts of interest in Medicine , New England Journal of Medicine, 2009, 360, 210
Inaccuracy of conflict of interest disclosures reported by physicians , New England Journal of Medicine, 2009, 361, 1466
The Senators sleuth , Nature, 2009, 461, 330
Private money, Public disclosure , Science, 2009, 325 : 28
Serving two masters Conflicts of interest in Academic Medicine , New England Journal of Medicine, 2010, 362, 669
Big pharmas cut back drug research , Science, 2010, 329, 502
Confidential WHO reports illegally communicated to big pharmas , Nature Medicine, 2010, 16, 133
The perils of supplements publishing , Lancet, 2010, 375, 347
Sunshine Act dropped ? , Nature, 2011, 476, 17
Off label marketing , PLoS Medicine, 2011, 8, 1
United Kingdom Bribery Act (UKBA) 2011 , la plus svre des lois anti-corruption, Pharmaceutiques, janvier 2012, 30
Industry support of CME (formation mdicale continue amricaine) : The Tipping point ? , New England Journal of Medicine, 2012, 366, 1069
Financial association with industry : a pernicious and persisting problem , Center for ethics, Harvard and Tufts Universities. PLoS Medecine,
2012, 3, e1001
Post-marketing (phase IV) Trials and Ethics , Science, 2012, 336 : 544
Biomedical research gives no health advances , New England Journal of Medicine, 2011, 364 : 567
Increase of biomedical research papers and stagnation of drug development , Nature, 2011, 478 : 516
quatre ans encore et reste parmi les premires. Tel est ce dsordre que ltat cautionne et rembourse depuis quarante ans.
Certains diront toujours, ou sobstineront croire, ou feindront de croire, quil sagit ici dune tirade, dune philippique trs dnigrante, trs
exagre, trs excessive, trs dcliniste, et que notre industrie sait vendre et exporter ses produits et ses molcules demprunt. Certes, mais il
sagit seulement dun savoir technico-commercial. Aucune cration. Il serait temps de regarder la ralit telle quelle est : toutes les grandes
molcules dont nous avons besoin doivent tre importes ou fabriques sous licence.
est de 103 milliards) la balance commerciale. En vendant ltranger des mdicaments copis ou de la verroterie de second rang, nous finanons
lachat des mdicaments de 1er rang dont nous avons besoin !
Nos mdicaments sont produits sur une trentaine de sites en France (Sanofi, 17 ; Fabre, Servier et Ipsen, 3 chacun ; Boiron, 4, etc.), mais
beaucoup plus ltranger o Sanofi, qui y dispose de 23 usines, ralise 45 % de son CA lexportation et Servier 87 %, Ipsen 69 % et Fabre
54 %. Le faonnage, la galnique, le conditionnement sont raliss par des entreprises franaises (CMO, Contract Manufacturing Operations)
sous-traitantes (Delpharm, Rcipharm, Famar, Synerlab, Unither, etc.), avec 60 usines et 10 000 emplois en France, mais de plus en plus
dlocalises en Asie. Mme situation aux USA avec un march mondial de faonnage sous-trait de 30 milliards de dollars.
Nos exportations se font 55 % vers les pays occidentaux, dans lordre Belgique (2,7 G), tats-Unis (2,4 G), Allemagne (1,7 G), Italie et
Espagne (1,3 G), Angleterre (1,2 G), Japon et Suisse (0,7 G).
Mais comme nous importons beaucoup de mdicaments indispensables de ces pays, nous sommes dbiteurs leur gard et 71 % de notre
excdent commercial est ralis en Asie (16 % des ventes) et en Afrique (10 %), des pays o les exportations des pharmas franaises ont
fortement augment depuis 2005 (doubles en Asie et plus 60 % en Amrique du Sud).
Tableau commercialement positif, mais avec trois points noirs :
Un, il nest gure thique de diffuser des molcules de peu dutilit dans les pays du tiers-monde ou en cours de dveloppement, auxquels
manque lessentiel.
Deux, faute de molcules nouvelles de qualit, notre supriorit seffrite chaque anne de plus en plus vite en Europe, o lAllemagne nous
talonne dsormais et o lIrlande, surgie en quatre ans, nous domine largement.
Trois, nous sommes totalement absents du champ des nouveaux biomdicaments.
Pour ces trois raisons, il nest que temps de redresser la barre et cela ne peut passer que par le dveloppement de molcules nouvelles et le
renouveau de notre industrie pharmaceutique nationale.
Sanofi sait copier, extraire, fabriquer techniquement, parfois amliorer (Taxotre), mais non inventer et il a rat la rvolution
biotechnologique et les biomdicaments.
Compar aux 15 premires grandes firmes trangres prsentes sur le march franais, Sanofi se classe en queue de peloton. Il commercialise
lui seul en France 215 spcialits, contre 700 aux grandes firmes, 7 amricaines, 2 suisses, 2 anglaises, 3 allemandes et 1 danoise, mais il se
classe 14e sur 15 pour les molcules les plus importantes de classes E1 et E2, et malheureusement en tte pour les molcules peu ou non
efficaces, de classes E4 et E5, surtout pour celles qui sont totalement inefficaces, 13 % de ses spcialits (E5).
Plusieurs raisons cet chec. Dabord, la coupure de lindustrie et des milieux de la recherche acadmique, du CNRS, de lINSERM et des
universits, deux mondes qui signorent, et le dsintrt, voire lhostilit encore aujourdhui, de beaucoup de chercheurs pour la recherche
translationnelle du laboratoire au lit du malade, qui est devenue une priorit partout dans le monde depuis que la biologie sest complique, au
Et demain ?
Situation inquitante pour les milliers demploys de ces firmes, qui ne sont en rien responsables de leurs checs.
Se coordonner, et encore mieux sunir, pourrait tre une solution, au moins pour Servier et Fabre, qui sont deux structures familiales autour de
fondations indpendantes dintrt public et qui, ensemble, auraient une taille mondiale, condition de dfinir de nouveaux objectifs de vraie sant
publique et pas seulement des conqutes de marchs fabriqus, et de cooprer avec la recherche mdicale et en biologie molculaire publique
avec lappui de ltat. Mais on ne voit pas qui, chez eux, pourrait les relancer aprs le dpart forcment prochain des grontes qui les gouvernent.
Le cas de Sanofi est diffrent, coleader mondial des vaccins avec GSK, mais bien terne dans le champ des mdicaments. Il y a eu la priode
dinertie, trs pesante aujourdhui, des annes 1980 2009 et il y a le nouveau Sanofi. Inutile de rappeler lhtrognit de cette grande firme,
rsultat des fusions en cascade sur quinze ans de Roussel-Uclaf, Hoechst, Marion Merrel Dow, Rhne-Poulenc, Rohrer, Delalande, Delagrange,
R. Bellon, Toraude et nous en passons, qui aboutirent finalement Aventis, tandis que Sanofi, parrain par Total et LOral, absorbe Winthrop en
1994, puis Synthlabo. En 2000, il ny a plus que 2 firmes : Aventis, qui dort sous la tutelle lgante dIgor Landau et Sanofi, commercialement
bien plus actif, men par Ren Sautier, puis par le Jupiter tonnant , la force pas tranquille , lhomme aux bretelles et aux chaussettes
tricolores (cest lui qui le dit), le colosse J.-F. Dehecq, ami de Chirac, qui fait trembler les politiques quil attaque frontalement dans lhmicycle
mme de lAssemble nationale.
Mais, en 2007, la guerre clate : offre publique dachat hostile du petit dynamique contre le mastodonte endormi. En Bourse, Aventis pse le
double (17 milliards deuros vs 8), mais, en bnfice annuel, cest linverse, 11 % contre 26 % Sanofi, 1,9 contre 2,1 milliards. La bataille dure six
mois. GSK et Novartis renoncent intervenir. I. Landau doit sen aller (trs bien lest), J.-F. Dehecq a gagn. Mais ce sera trs vite lchec pour
avoir impos une culture ferme, avoir tout mis sur la seule recherche interne, archaque et endormie, avoir impos une atmosphre touffante et
hirarchise lextrme, vit tout contact avec les autres grandes firmes et la recherche acadmique, ignor lexplosion des biomdicaments,
stre entt dans le projet dun coupe-faim miraculeux, enfant chri de Grard Le Fur, directeur de la recherche, puis directeur gnral, lAcomplia
ou Rimonabant, qui devait bloquer les rcepteurs endocannabinodes du plaisir, ceux du cannabis, et couper lapptit, mais qui, comme toutes les
molcules modifiant les comportements, menaait lhumeur, pouvait dboucher sur la dpression ou lagressivit, les suicides ou les violences.
Et la molcule, accepte comme dhabitude par lAgence europenne, est rejete par la FDA et, devenue invendable, doit tre retire du march.
Exit le blockbuster 6 milliards deuros annonc depuis quatre ans dans les journaux conomiques de tous les pays. Aussitt, J.-F. Dehecq et
G. Le Fur, peine nomm directeur gnral, doivent dmissionner (mais Le Fur recevra plus de 5 millions deuros de prime et 200 000 de
salaire annuel pendant deux ans, et Dehecq, 3,8 millions deuros et gardera 600 000 de salaire. Cest ainsi quen France on rcompense
les patrons qui chouent. Exactement comme sils avaient russi). Ces patrons quil faut payer trs cher pour les retenir tant ils sont remarquables,
tant ltranger leur tend les bras (rires dans les tribunes).
Chris Viehbacher, venu de GSK et rcemment lu la tte du grand syndicat international de lindustrie pharmaceutique (PhRMA), les remplace,
constate que les 4 plus grands produits de Sanofi vont voir leurs brevets arriver expiration dici 2013 (Plavix, Lovnox, Taxotre, Eloxatine), ne
laissant plus quun blockbuster 1 G (Lantus) et, plus grave encore, quaucun produit lanc na t un succs depuis dix ans, que le portefeuille
de 427 projets de recherche interne (PRI) et de 65 projets en dveloppement (PRD) est vide despoirs, stoppe le tiers des PRI et 14 PRD dj en
phase III condamnation radicale, la hache, de la politique de Dehecq et Le Fur (Xaliprodne pour lAlzheimer et les neuropathies, lAVE1625
contre la schizophrnie, lIdrabiotaparinux, anticoagulant, lEplivanserine (hypnotique), lAmibegron, antidpresseur hpatites, etc.) et surtout
bouleverse la culture interne, crant de petites mini-entreprises autonomes, centres sur un projet, ouvertes sur lextrieur et dveloppe la
recherche externe, acquiert BiPar et Fova et des gnriqueurs au Mexique et en Tchquie, et surtout, aprs une bataille boursire homrique de
six mois, rachte, pour 20 milliards de dollars, Genzyme, la 3e grande biotech amricaine (CA : 4 milliards de dollars, bnfices : 10 % du CA,
valeur boursire : 19 milliards de dollars), spcialiste des monoclonaux pour la sclrose en plaques (Alemtuzumab) et des enzymes pour les
maladies rares (Crzyme, Myozyme, Mipomersen, Eliglustat, pour les maladies de Pompe, de Gaucher et lhypercholestrolmie familiale), mais
qui tait en difficult pour des problmes de contamination virale de ses bioracteurs dans son usine dAllston, prs de Boston. Coup de poker qui
devrait tre gagnant avec la nouvelle usine de Framingham et de nouveaux produits pour la sclrose en plaques (Les chos, 12 mars 2012).
Lavenir souvre avec peut-tre une grande perce dans les vaccins, mais il sera bien difficile de rveiller ce Booz endormi, avec un pareil retard
biotechnologique, des molcules vieillies et un portefeuille vide. L encore, ltat doit y aider. Le CSIS, le Conseil stratgique des industries de
sant, cr pour cela, mais qui sest runi 4 fois en cinq ans, ressemble fort un dcor, qui mouline des paroles, des gnralits, des promesses,
comme dhabitude, sans embrayer sur laction. Il nest depuis cinq ans quun levier pour lindustrie, non pour entreprendre, mais pour faire
croire quelle est prte entreprendre et protger la prennit de ses molcules, leur prix et leur taux de remboursement. Sans
contrepartie.
Il faudrait aujourdhui soutenir les entreprises moyennes innovantes et quelques-unes des grandes en difficult comme lest Sanofi, sinon notre
industrie pharmaceutique est condamne, alors quil sagit dune industrie essentielle, au cur des proccupations de la population et o,
dabandons en abandons, nous nous sommes placs dans un tat de dpendance totale lgard des autres nations, aussi totale que dans
linformatique et les tlcoms. Appuys sur les grands axes industriels dfinis et financs par ltat dans les annes 1958-1970, nous sommes
depuis lors absents de toutes les grandes perces qui ont chang la donne conomique mondiale, lasers, informatique, tlcoms, sant. Ce nest
pas quun problme dagent, mais de lucidit, de comptence et de volont. Montebourg, vous de jouer !
TVA
140
60
45
50
295 (15 % du PIB) [2]
Total
Dpenses
65
25
Rgions, dpartements
50
Dfense
40
45
70
Intrieur et justice
30
50
Total
80 (4 % du PIB)
Scurit sociale
Recettes
Cotisations sociales
(retenues sur salaires bruts)
270
80
60
Transferts et autres
20
Total
430
Dpenses
Sant
175
220
Famille et divers
50
Total
15
1. Dont mdicaments rembourss : 27 G. Total sant avec complmentaires et 9 % pour les patients : 230 G (12 % du PIB) et total mdicaments : 36 G (1,8 % du PIB ;
600 /hab./an).
Dficits annuels
2
de lassurance-maladie
2007
9,5
4,5
2008
10
4,4
2009
20
10,6
24
11,6
2011
18
9,6
2012 prvu
14 (??)
5,9 (?)
2010
2. Transfre la CADES (Caisse damortissement de la dette sociale), qui emprunte long terme au nom de la CNAM. 11 milliards en 2010 et 17 en 2011.
3. Fin 2010, les chiffres officiels taient de 30 milliards au total et 15 pour la CNAM... ??
Un plan insuffisant et peu applicable de rduction des dficits de la CNAM pour 2012, de 9,6 5,9 milliards d ( 3,7) (en millions d) et a t
730
300
10
500
200
200
170
250
6
220
Total
2 580
1. Antihypertenseurs, statines, anti-ulcres et reflux, anticancreux hospitaliers (il y aurait 10 milliards dconomies faire en dremboursement de molcules inefficaces !!).
2. La dcote des gnriques langlaise rapporterait 1 milliard d.
3. Il faudrait exiger beaucoup plus des mdecins.
4. Il y aurait beaucoup faire.
5. Et les dpassements excessifs dhonoraires ?
6. Inacceptable.
26
5,5
20,5
3
100 % (12 %)
2,5
65 % (72 %)
15
35 % (14 %)
Non remboursables
Total
38
1. Dont 7 % non autoriss en ville, mais seulement aux collectivits et aux hpitaux, rembourss en gnral 100 %, parfois 65 % et prescrits par les mdecins hospitaliers la sortie
des hospitaliss (processus dit de rtrocession) et pays initialement aux pharmacies des hpitaux, puis en ville, et alors rembourss 65 ou 100 %, bien que non encore autoriss
hors de lhpital...
2. Les mdicaments utiliss lhpital relvent dun triple financement de la CNAM : soit inclus dans la T2A (remboursement forfaitaire par maladie quel que soit le traitement) ; soit en
bnficiant dune ATU, autorisation temporaire dutilisation pour les mdicaments encore sans AMM et rembourss 100 % ; soit rembourss 100 % ou 65 %, les uns autoriss
aussi en ville, les autres pas.
3. Affections graves (cancers, sida) ou de longue dure (ALD : 15 % de la population, soit 9 millions).
* Non rembourss.
Allemagne
1,8
Pays-Bas
Japon
1,2
Italie
2,3
1,4
France
2,5
Suisse
1,6
tats-Unis
2,7
Japon
1,8
Italie
1,2
France
Allemagne
1,5
tats-Unis
Espagne
1,6
Chine
0,06
Espagne
1,5
Pays-Bas et Allemagne
1,3
Suisse
1,8
Italie
1,4
France
1,9
1,4
Antidpresseurs
Hypolipmiants
Vasodilatateurs
Veinotoniques
20
Antitussifs
10
1. 2,6 par rapport aux Pays-Bas, mais selon le DG de la Sant : 3 fois la moyenne europenne.
2. 8 par rapport lAllemagne.
ANGLETERRE
(A)
Consommation en volume
10 premires molcules
(millions d)[6]
2 800
(180 485)
1 700
(106 365)
1,64
108
100
1,1
101
Dpenses totales
pour toutes les molcules
commercialises
200
100
120
Ordonnance moyenne
()
41
18
2,3
19
F/A
ITALIE
Gnriques
15 %
80 %
0,19
12 %
9,40 %
1,28
Esprance de vie[7]
81,2
80,5
81,8
Disciplines
Mdicaments
particuliers
Classes de
mdicaments
Cardiologie
HTA
Antiarythmiques
110
Artrio-dilatateurs
80
Neurologie
Antalgiques migraines
580
SEP
300
Alzheimer
280
Infections
VIH + hpatites
960 (5 %)
Antibactriens
860
Autres anti-infectieux
1 880
9%
1 680
8%
1 530
8%
1 390
6,5 %
1 300
6%
1 150
6%
850
4,5 %
360
2,0 %
160
Anticancreux
1 420 (7 %)
Avastin
430 (2 %)
Glivec
130
Antianmiques
460
390
Psychiatrie
Antidpresseurs
570
Antipsychotiques
650
Psychiatrie
260
Gastro-entrologie
nutrition
Antiacides
960
890 (5 %)
Divers
375
Vitamines
160
Nutrition (divers)
35
Pneumologie ORL
Antiasthmatiques
1 165 (6 %)
Antiallergiques
190
Antitussifs expectorants
60
Rhumatologie
Antiostoporose
310
Antirhumatismaux
910
580 (3 %)
80
Diabte
Endocrinologie
gyncologie mdicale
Hormones
275
Hormone de croissance
215
Aide a la procration
180
Contraception
180
Ophtalmologie
otologie
Anti-DMLA
11 %
400 (2 %)
Cancrologie
hmatologie maligne
Anti-inflammatoires
2 500
280
Vaccins
Anti-TNF
11 %
1 250 (7 %)
pilepsie + Parkinson
IPP
2 410
510 (2,7 %)
350
EPO
24 %
1 470 (8 %)
900
Anticoagulants
Gardasil
5 200
2 680 (14 %)
Hypolipmiants
Statines
total
250
Divers
110
Dermatologie
290
1,5 %
Urologie
160
0,9 %
Divers
650
Immunosuppresseurs
300
Antidotes chlateurs
120
Autres
230
Total
21330
Antibiotiques
Allemagne 2
Pays-Bas 2,6
Allemagne 8
Antidpresseurs et tranquillisants
moyenne europenne 3
Analgsiques
moyenne europenne 2
Hypolipmiants
Angleterre 2
moyenne europenne 2
Artrio-dilatateurs
Angleterre 6
consommation europenne 20
1. En 2012, le Directeur gnral de la Sant indique 3 fois la moyenne europenne. Les campagnes de publicit ont conduit une diminution de 2002 2008, mais la consommation
est repartie depuis lors.
Maladies
Efficacit
et risque [10]
1997
485
Cholestrol
E3 R2
2001
390
Cancers
E4 R4
2000
330
Reflux acides
E1 R2
Seretide (GSK)
2000
305
Asthme
E2 R1
2003
285
Cholestrol
E3 R2
Humira (Abbott)
2003
270
Polyarthrite
E2 R4
Enbrel (Wyeth)
1999
260
Polyarthrite
E2 R4
Herceptine (Roche)
2000
240
Cancer du sein
E2 R3
Remicade
(Schering-Plough)
1999
230
Polyarthrite
E2 R4
Mabthera (Roche)
1998
220
Lymphomes
E3 R3
Taxotre (Sanofi)
1995
210
Cancers
E2 R4
Doliprane (Sanofi)
1960
205
Analgsique Antipyrtique
E2 R1
1998
200
Antiagrgant
E2 R2
Glivec (Novartis)
2001
190
Leucmies
E1 R1
Lovenox (Sanofi)
1998
185
E1 R3
Advate (Baxter)
2003
180
Facteur VIII
E2 R3
2004
120
Cancers du clon
E3 R3
1996
110
Immunoglobulines
E3 R2
Symbicort (Astra-Zeneca)
2001
90
Asthme
E2 R1
2000
70
Diabte
E1 R4
Zyprexa (Lilly)
1996
60
Antipsychotique atypique
E2 R3
Aranesp (Amgen)
2001
60
Darbpotine
E1 R3
Truvada (Gilead)
2004
40
Anti-VIH
E2 R3
Neulasta (Amgen)
2001
40
Granulopotique
E2 R3
2005
40
Cholestrol
E3 R2
Risperdal
(Janssen-Cilag)
1995
30
Antipsychotique atypique
E2 R3
D-10. 118 molcules les plus chres[12] (20 > 100 /j)
(15 en classe E4, aucune en E5)
/j
Remboursement
CNAM
Efficacit
(E1 E5)
8 Antibiotiques (IV)
50 120
65 %
E2
8 Antiviraux
(anti-HBV et HCV inclus)
12 20
65 %
E3 E4
11 3 000[13]
100 %
E2
3 Antifongiques
13 20
65 %
E2 E3
16 Anticancreux
cytotoxiques[14]
11 80
100 %
E3
65 150
100 %
E1 E3
4 Hmatopotiques[16]
150 200
100 %
E2
4 Antiangiogniques[17]
30 140
100 %
E4
5 Antimtiques
anticancreux
15 30
100 %
E3
14 33
65 %
E3 E4
17 38
100 %
E2
80
65 %
E2
32 40
65 %
E2 E3
30 60
65 %
E1
30 200
100 %
E2 E3
12 60
65 %
E4
700 1 200
par seringue
100 %
E3
14 Antirtroviraux
8 IFN a et b
4 Immunosuppresseurs
4 Anticorps monoclonaux
2
(hors cancers)
2 inhibiteurs cibls
3
de synthse (hors cancers)
14 Insulines
13 Hormones et antihormones hypophysaires
3 Neurologie
(SEP, SLA)
4 Anti-DMLA
Insulines (30)
IVG mdicale (75, une fois)
Traitements anticancreux par chimiothrapie cytotoxique (1 50)
Traitements anticancreux cibls (120)
Antibiotiques per os (3)
Antifongiques (5)
Dermatologie (2,5)
Hpatologie (5)
II. Traitements de 2 5 /j
Urologie (2,3)
Anticoagulants (4)
Parkinson (2)
Migraines (3,1)
Alzheimer (2,8)
Psychoses (2,7)
Antiantalgiques et anti-inflammatoires (0,5 1)
Asthme et bronchite chronique (1)
ORL (0,7)
Rhumatologie (0,9)
Cardiologie (HTA, coronarite) (0,7)
Hypolipmiants (1)
Diabte 2 (1,5)
Nutrition (0,4)
Gastro-entrologie (1,5)
Endocrinologie (1,5)
Gyncologie (1,0 mais pilule 0,1)
Neurologie (1,5) (hors pathologies du groupe II)
Psychiatrie (0,9) (hors psychoses)
11 molcules originales
les plus chres ou les plus consommes
1,4
Plavix
1,1
Inexium
0,9
Enbrel
1,2
Arimidex
1,5
Lucentis
1,3
Tacrolimus, Prograf
1,4
Glivec
1,3
Moyenne
1,3
Simvastatine (Zocor)
7 gnriques rcents
13
Pravastatine (Elisor)
Omprazole (Mopral)
11
Lansoprazole (Lanzor)
Pantoprazole (Inipomp)
Clopidogrel (Plavix)
12
Anastrozole (Arimidex)
16
Moyenne
11
42 gnriques 3
Moyenne
1,5
65 %
2
Grossistes Rpartiteurs
Officines
23 G
5%
1 G
7,2 %
1,5 G
5 G
25 %
Total
100 %
31 G
73 %
20 G
Payeurs
(hors hpital : 5,5 G)
CNAMTS
7%
2,1 G
Assurances complmentaires
11 %
3,3 G
Patients
9%
2,7 G
Autres caisses
1. Prix de vente HT aux grossistes et aux officines, des centrales dachat ou aux hpitaux. Lindustrie encaisse 28 G avec lhpital et 51 G avec les exportations.
2. TVA 2,1 % et taxes circonstancielles variables selon les annes.
3. Et short liners .
4. En moyenne ; en 2012, 6,7 % tarif unique.
5. 22 000 en France (10 000 en Angleterre). Leur marge en fonction du prix est dautant plus leve que le prix est plus faible : 50 % si < 23 ; 20 % de 23 150 ; 5 % au-del de
150 . Ds lors, les des revenus viennent des petits mdicaments de lindustrie franaise.
6. Le chiffre daffaires est assur 80 % par les mdicaments remboursables ; 74 % viennent des spcialits ; 9 % des gnriques ; 5 % des mdicaments sans ordonnance et 12 %
de la parapharmacie.
7. + 5,5 G pour les mdicaments hospitaliers, soit 35,5 milliards d au total.
8. La couverture moyenne varie de 73 68 % et diminue au fil des annes. Elle est de 85 % pour les patients en maladie de longue dure (ALD, 15 % des Franais, soit 9 millions),
mais de 55 % pour les autres. Avec lhpital, la CNAMTS rembourse 25,5 G.
9. La CNAMTS des travailleurs salaris couvre 83 % des Franais. Les autres caisses, dites autonomes, concernent les artisans et travailleurs indpendants (CANAM), les agriculteurs
(Mutuelle sociale agricole, MSA), les armes, les mines, les marins, la RATP, la SNCF, la Banque de France, la chambre de commerce de Paris, les clercs de notaire, le port autonome
de Bordeaux et les cultes !! Le dficit de ces rgimes privilgis est combl par la CNAMTS, donc par les salaris !
D-14. Les prix accords par le CEPS aux firmes franaises pour
103 mdicaments de grande diffusion ( /j)[18] sont de 48 %
suprieurs ceux accords aux firmes trangres
Firmes franaises
(FF)
Firmes trangres
(FE)
Ratio
FF/FE
25 AINS
0,54
0,4
1,35
16 Btabloquants
0,45
0,29
1,55
16 IEC (prils)
0,66
0,56
1,20
14 Tranquillisants
0,99
0,79
1,25
16 Antidpresseurs
(IMAO Tricycliques)
1,32
0,78
2,30
16 Hypnotiques
0,29
0,23
1,25
65 %
Total hop
100 %et 65 %
35 %
12
75
90
90
10
590 E2
(27 %)
15
63
85
89
11
625 E3
(28 %)
15
55
75
14
89
11
1 330 E1 E3
(60 %)
11
10
59
80
88
12
430 E4
(20 %)
36
41
28
69
31
440 E5
(20 %)
21
28
72
870 E4 + E5
(40 %)
22
24
26
50
50
Total
2 200
44
58
15
73
27
Efficacit
Hop
115 E1
(5 %)
NR
1. Pris en charge par les hpitaux sur le T2A ou rembourss 100 % ou parfois 65 % (avec souvent rtrocession).
2. Remboursements totaux ou partiels 65 % ou 35 %.
3. Non rembourss.
1980
1985
1987-1991
juin 2001
Annonce du dremboursement des 835 mdicaments SMR-V (E. Guigou) (fluidifiants bronchiques, pseudo-immunostimulants, thophyllines, veinotoniques,
anxiolytiques mineurs, artrio-dilatateurs, etc. (conomie : 1,5 milliard de F). Non appliqu.
septembre 2001 Diminution autoritaire ( 5 15 %) par E. Guigou du remboursement de mdicaments actifs, chers et surprescrits des classes E2, E3 et E4, statines, Mopral,
Prozac, etc.).
2001-2003
Plainte de Servier au Conseil dtat qui gagne et sauve les artrio-dilatateurs (surtout les siens).
juillet 2003
aot 2003
Rduction de remboursement des 835 mdicaments qui devaient tre drembourss et plan de dremboursement de 650 des 835, tal sur trois ans (J.F. Mattei)... Plan jamais appliqu.
2008
Le prix des mdicaments drembourss senvole (les firmes compensent la baisse des ventes par laugmentation des prix : Daflon de Servier, + 35 %, Pneumorel
de Servier, + 294 %).
2010
Gnriques
17 Antibiotiques
270 (16/molcule)
11 Antihypertenseurs
200 (20/molcule)
12 Antidpresseurs
180 (15/molcule)
160 (16/molcule)
10 Anticancreux
100 (10/molcule)
6 Antilipmiants
100 (17/molcule)
5 Antitussifs
50 (10/molcule)
4 Antiacides
90 (23/molcule)
4 Antidiabtiques
80 (20/molcule)
4 Antipileptiques
60 (15/molcule)
4 Antihistaminiques
50 (13/molcule)
4 Corticodes
50 (13/molcule)
3 Vasodilatateurs artriels
50 (17/molcule)
3 Antipsychotiques
50 (17/molcule)
3 Expectorants
40 (13/molcule)
2 Antinauseux
30 (15/molcule)
2 Anti-adnome prostatique
30 (15/molcule)
1 Antiagrgant
10
Gnriqueurs
20
368
10
167
-bloquants
16
Prils (IEC)
90
Sartans
28
Diurtiques
Inhibiteurs calciques
CARDIOLOGIE
HTA (E2)
31
Arythmies (E3)
18
Amiodarone
18
48
Buflomdil (Fonzylane)
15
Molsidomine (Corvasal)
16
Trimtazidine (Vastarel)
17
25
Antilipmiants (E3)
99
Fnofibrates
25
Statines
74
11
21
349
Antibiotiques (E2)
17
269
Pnicillines
80
Cphalosporines
71
Floxacines
40
Macrolides
69
Acide fusidique
20
ANTI-INFECTIEUX
60
15
232
12
182
Fluoxtine (Prozac)
24
Venlafaxine (Effector)
26
Paroxtine (Droxat)
20
Olanzapine (Zyprexa)
Sertraline (Zoloft)
26
Diazpam (Valium)
Bromazpam (Lexomil)
18
Midazolam (Hypnovel)
19
Alprazolam (Xanax)
14
Autres
20
Antipsychotiques
50
19
23
182
GASTRO-ENTROLOGIE
69
19
31
46
17
10
157
55
24
Tramadol
23
Fentanyl (Durogesic)
30
Prednisone (Cortancyl)
13
Prednisolone (Solupred)
17
72
22
Piroxicam (Feldne)
17
Diclofnac (Voltarne)
13
Ktoconazole (Ktoderm)
12
ANTALGIQUES, ANTI-INFLAMMATOIRES
Antalgiques (E2)
Corticodes (E1)
AINS (E2)
Ktoprofne (Profnid)
87
24
17
ANTICANCREUX
12
10
15
Autres (E3)
82
DIABTE
34
17
23
62
20
23
12
UROLOGIE
57
NEUROLOGIE
20
11
16
10
45
PNEUMOLOGIE
39
Expectorants (E5)
20
Cromoglycate (E5)
Salbutamol (E1)
Budsonide (E1)
31
16
15
RHUMATOLOGIE
Statines
Antiacides
Anti-hypertenseurs[26]
2,2
1,1
4,5
1,9
2,8
3,7
6,9
5,8
5,6[29]
3,2[29]
3,9
14
5,4
600
tats-Unis (44 %)
265
Japon (11,6 %)
70
France (5,9 %)
35
Allemagne (5,9 %)
35
Chine (3,7 %)
22
Italie (3,2 %)
20
Espagne (3 %)
18
Angleterre (2,9 %)
17
120
Les 8 pays de tte reprsentent 2 milliards dhabitants avec 480 milliards d de dpenses de mdicaments, soit 240 /an/habitant.
Les autres pays reprsentent 5 milliards dhabitants avec 120 milliards d de dpenses de mdicaments, soit 24 /an/habitant, soit 10 fois
moins...
Chiffre daffaires
(CA)
Bnfices
(G$)
Bnfices
en %
du CA
R et D
(G$)
R et D
en %
du CA
Pfizer (tats-Unis)
162 (25)
58
8,3
14
9,4
16
Novartis (Suisse)
144 (32)
50
10
20
9,1
18
Roche (Suisse)
127 (40)
39
8,9
19
8,0
17
MSD (tats-Unis)
102 (51)
46
8,6
19
11,0
24
GSK (GB)
100 (53)
40
2,4
4,0
14
162 (26)[32]
62[32]
13,2[32]
21[32]
6,8
30[32]
Sanofi (France)
92 (59)
30
9,2
30
5,0
17
Abbott (tats-Unis)
76 (88)
35[33]
4,6
13[33]
3,7
18[33]
Astra-Zeneca (GB)
63 (111)
33
7,9
24
4,2
13
BMS (tats-Unis)
45 (177)
19
3,8
20
3,6
19
Lilly (tats-Unis)
41 (197)
23
22
4,9
21
26 %
12 %
Firmes amricaines
25 %
Pfizer Wyeth
9%
MSD-Schering
Janssen-Cilag
7%
3
5%
4%
12 %
Astra-Zeneca
6%
GSK
6%
Firmes suisses
11 %
Roche
6%
Novartis
Firmes allemandes
5%
4
8%
4%
1. Actionnariat tranger 60 %.
2. Servier (4,5 %), Pierre Fabre (3 %), Ipsen (1,8 %) en tte.
3. Filiale de Johnson & Johnson.
4. Boehringer, Bayer, Merck Serono, Grnenthal.
Spcialits
France
Export[35]
N
%
15,5
E1-E2
%
E1-E3
%
E4-E5
%
E5
%
630
28 %
48 %
77 %
23 %
7%
3,5
390
17 %
30 %
69 %
31 %
10 %
19
1 020
45 %
41 %
74 %
26 %
8%
12
23
320
14 %
30 %
58 %
42 %
19 %
920
41 %
15 %
40 %
60 %
36 %
16
23
1 240
55 %
20 %
47 %
53 %
30 %
Grand total
de 174 firmes
35
2 250
100 %
30 %
60 %
40 %
20 %
tranger
Total
Nombre/an
Avant 1940
1950-1965
13
15
0,94
1966-1985
19
20
11
12[37]
0,80
0,36
1986-2000
2001-2011
4[37]
Total
55
59
Date
Maladie traite
Trinitroglycrine
1880-1895
Angor
Opiacs ;
morphine
1893
Douleurs, asthnie
Aspirine
1899
Antalgique
Barbituriques
(50 !)
1903
Hypnotique, pilepsie
Digitaline
1920
Tonicardiaque
Insuline
1923
Diabte
Sulfamides
1938
Infections bactriennes
Pnicilline
1940
Antibiotique
Pays
Laboratoire
Date
Maladie traite
Hparine
tats-Unis
1949
Anticoagulant (IV)
Streptomycine
tats-Unis
1952
Tuberculose
Sanofi
1952
Antipsychotique
France
1954
Tuberculose
1955
Anti-inflammatoire
Chlorpromazine
INH
Cortisone
tats-Unis, Suisse
Glucidoral
Coumadine
Paractamol
Servier
1956
Diabte 2
BMS
1959
1959
Antalgique
Metformine
Allemagne
MSD
1959
Diabte 2
Chlorothiazide
Novartis
1959
Diurtique
Baxter
1959
Anticancreux
1962
Anticancreux
Roche
1964
Lepetit
1965
Tuberculose
1965
Anticancreux
Endoxan
Mthotrexate
tats-Unis
Benzodiazpines
Rifadine
Italie
Cisplatyl
tats-Unis
Pays
Laboratoire
tats-Unis
-bloquants
Date
Maladie traite
1966
Astra-Zeneca
1966
Indomthacine
MSD
1966
AINS
Salbutamol
GSK
1973
Asthme
GSK
1974
Antibiotique
Schering
1974
Antibiotique
1974
Ostoporose
Amoxicilline
Aminosides
Vitamine D
L-Dopa
Roche
1974
Parkinson
Cphalosporines
BMS
1976
Antibiotique
Nifdipine
Bayer
1978
Hypertension artrielle
Tamoxifne
Astra-Zeneca
1976
Cancer du sein
Diclofnac
Novartis
1976
AINS
Lithium
Australie
BMS
France
1976
Antipsychotique
1981
Hypertension artrielle
1981
Etidronate
Procter
1981
1er biphosphonate
Ciclosporine
Novartis
1982
Immunosuppresseur
GSK
1985
Anticoagulant
GSK
1985
Asthme
1985
Antipaluden
Bcotide
(Bclomtasone)
Artmisine
Chine
Laboratoire
Date
Maladie traite
GSK
1987
Anti-VIH
Simvastatine
MSD
1988
1re statine
Interfron
Roche ; Schering
1989
Anti-VHC
Sartans
Bayer
1989
Hypertension artrielle
Omprazole
Astra-Zeneca
1990
Antiulcreux, antiacide
Neupogen
Amgen
1991
Hmatopotique
Taxanes
BMS
1993
Antitumoral
AZT
Rapamycine, Tacrolimus
Wyeth ; Astellas
1995
Immunosuppresseur
Mycophnolate
Roche
1996
Immunosuppresseur
potine
Amgen
1997
Hmatopotique
Roche-Genentech
1998
Antitumoral
Sanofi
1998
Antiagrgant
Clopidogrel
2001-2011 : 4 (0,36/an)
Molcule
Laboratoire
Date
Maladie traite
Herceptine
Roche
2001
Glivec
Novartis
2001
Iressa
Astra-Zeneca
2002
Pentasaccharide
hparinique
GSK
2002
Anticoagulant
1950-1990
1990-2011
Total
10
Pfizer-Wyeth (tats-Unis)
+ Cephalon (tats-Unis)
15
Boehringer (Allemagne)
+ Actinus Pharm. (tats-Unis)
Amgen (tats-Unis)
Janssen-Cilag
(filiale de Johnson & Johnson, tats-Unis)
Merck-Sharp-Dome (tats-Unis)
(+ Schering-Plough)
Sanofi (Aventis-Synthlabo
Rhone-Poulenc-Rohrer
Roussel-Uclaf, Hoechst)
12
13
Glaxo-SmithKline (GB)
(+ Beecham + Wellcome)
11
14
Bristol-Myers-Squibb (tats-Unis)
Bayer (Allemagne)
Remarquer la monte en puissance des firmes qui ont jou les biotechnologies et les traitements molculairement cibls : Roche, Pfizer, Amgen,
Serono, Genentech (lie Roche) et, en sens inverse, le recul de Glaxo et surtout Sanofi, qui vit sur le capital hrit de Roussel-Hoechst (le rachat
de Genzyme pourra, peut-tre, inverser la tendance).
VTR
VTM
GM
1950-1965
24
13
18
1965-1985
36
10
11
20
1985-2000
31
10
2000-2011
17
2
2
Total
108
33
20
54
1. Grands marchs.
2. 1,8/an de 1945 2000, 1,5 de 2000 2011.
3. 0,62/an de 1945 2000, 0,18 depuis 2000, soit 3,4 fois moins.
4. 0,96/an de 1945 2000, 0,54 de 2000 2011, soit 1,8 fois moins.
ASMR
CTHAS 3
CTHAS 3
CTHAS 3
Prescrire
Guide
1980-2001
2002
2010
2002
2010
2003
1950-2010
4 500
220
290
220
290
1 150
2 200
Classes I-II
63
87
89
32
Classe III
19
14
26
Classes IV-V
18
74
94
81
43
Classe V
66
92
23
Pilules dargent[41]
1981-1990
17
1991-2000
19
2001-2010
Total
11[42]
43[43]
Spcialits
totales
Molcules
originales
Copies
2
et associations (CA)
CA/MO
1950-1990
1 020
450 (44 %)
510 (56 %)
1,15
1990-2011
1 180
340 (29 %)
840 (71 %)
2,45
Total
2 200
790 (36 %)
1 350 (64 %)
1,70
D-30. Les firmes trangres (FE) et non les firmes franaises (FF)
commercialisent 70 % des spcialits dexcellence (E1 et E2) et
60 % de spcialits defficacit importante (E3)
E1 et E2
E3
Spcialits
FE (%)
Spcialits
FE (%)
Antiviraux
22
100
19
100
Immunologie
21
90
19
100
Pneumolologie
27
93
15
93
Neurologie
14
93
27
66
Gastro-entrologie
17
94
36
53
Rhumatologie
15
93
53
42
Cancrologie
28
87
59
81
Psychiatrie
75
49
59
Cardiologie
135
72
83
53
Gyncologie
53
70
49
67
Endocrinologie
29
62
75
Diabte
30
63
Hpatologie
17
94
Antiinflammatoires
102
63
29
48
ORL-Allergie
11
63
16
37
Ophtalmologie
15
60
61
49
Antibiotiques
57
57
18
33
Antifongiques
13
55
13
54
Parasitologie
11
55
29
Dermatologie
38
50
82
39
Urologie
15
47
32
56
Nutrition
33
19
21
Total
666
70
712
60
D-31. Les firmes franaises (FF) et non les firmes trangres (FE)
commercialisent 53 % des spcialits peu efficaces (E4) et 78 %
des spcialits inefficaces (E5)
Les grandes firmes trangres (GFE) ne commercialisent que 23 % des spcialits E4 et 10 % des spcialits E5.
Les FF reprsentent 78 % de la classe E5 et 56 % de la classe E4 et de 50 90 % dans les disciplines o dominent les traitements
symptomatiques .
E4
E5
Spcialits
FF
(%)
GFE
(%)
Spcialits
FF
(%)
GFE
(%)
Ophtalmologie
28
89 %
7%
28
93 %
4%
Rhumatologie
13
69 %
15 %
25
88 %
20 %
Dermatologie
76
68 %
17 %
36
75 %
22 %
Urologie
12
67 %
17 %
100 %
Nutrition
67 %
22 %
52
69 %
25 %
Gyncologie
67 %
33 %
ORL
38
61 %
11 %
35
89 %
11 %
Pneumologie
48
58 %
10 %
48
69 %
10 %
Gastro-entrologie
69
54 %
22 %
65
82 %
5%
Neurologie
32
53 %
22 %
26
69 %
Cardiologie
22
41 %
32 %
62
76 %
11 %
Hpatologie
14
86 %
7%
Psychiatrie
52
38 %
33 %
28
68 %
21 %
Allergie
15
33 %
33 %
100 %
Cancrologie
13
31 %
54 %
Diabtologie
11
18 %
73 %
Endocrinologie
17 %
50 %
Total
455
56 %
23 %
433
78 %
10 %
NB : pas de spcialits de classe E4 et E5 parmi les antalgiques, anti-inflammatoires, les antibiotiques, les antiviraux, les antifongiques et les
antiparasitaires.
408 E5
GE
PE
PE
GE
Cancrologie
Cardiologie
47
10
Diabtologie
Hpatologie
12
Endocrinologie
Psychiatrie
20
15
17
19
Allergie
Gyncologie
Urologie
Dermatologie
52
11
13
27
ORL
23
11
31
Pneumologie
28
15
33
10
Gastro-entrologie
37
17
15
53
Nutrition
36
13
Neurologie
17
18
Ophtalmologie
Total
25
26
244
97
101
316
48
44
55 %
22 %
23%
77%
12%
11%
1. Laboratoires franais.
2. Petits laboratoires trangers.
3. Grandes firmes trangres.
tats-Unis (8)
Angleterre (2)
Suisse (2)
Allemagne (5)
Grnenthal
Merck Serono
Fresenius (valeur boursire : 20)
Sanofi (92, 35 ; AA-)
France (4)
Japon (3)
Italie (2)
Sude (2)
Danemark (2)
Isral (1)
Chiesi
Menarini
Leo
Astra-Zeneca (voir Angleterre)
Novo Nordisk (valeur boursire : 62)
Lundbeck (14)
Teva (surtout gnriques) (CA : 14)
Effik (F)
EG Labo (F)
Esa (Japon)
Elert (F)
Erempharma (F)
Eumedica (Belgique)
Europhta (Monaco)
Euthrapie (Servier) (F)
Expanscience (F)
Ferring GmBH (Allemagne)
Galderma (F)
Genvrier (F)
Genopharm (F)
Gerda (F)
Gifrer (F)
Gilbert (F)
Gomenol (F)
Grimberg (F)
HAL Pharma (Allemagne)
Hepatoum (F)
Horus Pharma (F)
HRA Pharma (F)
Immunotech (F)
Innotech (F)
Iprad (F)
Jolly-Jatel (F)
Juvise (F)
Kreussler (F)
Labcatal (F)
Latran (F)
Legras (F)
Lehning (F)
Lesourd (F)
Leurquin (F)
LFB (F)
Lipomed (Suisse)
Lisapharm (F)
Lyocentre (F)
Mayoly Spindler (F)
McNeil (tats-Unis)
Meda Pharma (Sude)
Mundipharma (tats-Unis)
Mylan (tats-Unis) (Gnriques)
Negma (F)
Neitum (F)
Nepalm (F)
Nogues (F)
Norgine Pharma (Pays-Bas)
Novaxo (F)
[3]. 1 720 en mars 2010. Dtenue 71 % par ltranger, avec en tte lAllemagne (8 %) et... le Luxembourg (8 %) !
[4]. Sources : IMS Health, CNAM, LEEM, OCDE, Le Monde Mag.
[5]. Selon S. Rader.
[6]. La comparaison des dpenses pour les 10, les 150 et la totalit des mdicaments montre que la France paie plus cher les 10 mdicaments de pointe, gure plus les 150
mdicaments de qualit, mais beaucoup plus lensemble des mdicaments, parce quelle autorise un trs grand nombre de mdicaments inutiles, spcifiquement franais venus des
laboratoires franais et exclus des autres pays. Elle surdpense le haut et le bas de la gamme.
[7]. Japon : 82,2 et tats-Unis : 78,4.
[8]. Ces dpenses incluent les revenus HT des firmes, celles des distributeurs et des pharmaciens.
[9]. Soit 23 % du total de 21 G rembourss.
[10]. Efficacit sur une chelle de E1 (excellence) E5 (inefficacit).
Risque sur une chelle de R0 (aucun risque) R4 (risque important).
[11]. Numro 1 de 2000 2009. Gnriqu en 2010.
[12]. Aucune en cardiologie, gastro-entrologie, pneumologie, rhumatologie, nutrition, dermatologie et dans le domaine des anti-inflammatoires sauf anticorps monoclonaux ou
inhibiteurs cibls de synthse, dans les pathologies auto-immunes.
[13]. Fuzon : 3 300 .
[14]. 3 platines, 3 taxanes, 2 tecans (Campto, Hycamtin), Blomycine, toposide, Fote et Estra-mustines, Targretin, Trisenox, Zavedos, Xeloda.
[15]. Mabthera, Herceptine, Erbitux, Glivec, Iressa, Tarceva, Tasigna, Sprycel, Velcade.
[16]. EPO, Neupogen, Neulasta, Granocyte.
[17]. Avastin, Sutent, Nexavar, Votrient.
[18]. Presque toutes les spcialits franaises sont des quasi-copies ( me too ) de molcules trangres et sont apparues sur le march un dix ans aprs les molcules
originales, toujours trangres.
Dans beaucoup de classes de mdicaments grande diffusion (statines, antiulcreux, sartans, anticancreux, antidpresseurs du type ISRS), la France est quasi absente et nobtient
alors que des prix gaux aux spcialits trangres.
[19]. Certaines spcialits sont drembourses sous certaines formes, crmes, pommades et non sous dautres formes.
[20]. De 10 40 laboratoires gnriqueurs concurrents par molcule !
[21]. Les prsentations galniques diffrentes de chaque spcialit sont beaucoup plus nombreuses encore : lAmoxicilline existe sous 101 prsentations gnriques, lAugmentin
sous 87, la Carbocistine sous 54, etc.
[22]. Sur 291 au total (36 %).
[23]. Sur 2 577 (66 %), soit 16 gnriqueurs par molcule (pour lensemble des 291 molcules gnriques, le nombre de gnriqueurs par molcule est seulement (!) de 6,5).
[24]. Prix tabli par ngociation entre industriels et pharmaciens qui partagent ensuite les conomies dgages.
[25]. CNAM, 2010.
[26]. Prils (IEC), sartans.
[27]. Prix fixs par appel doffres des caisses dassurance.
[28]. Prix dcids par le NHS.
[29]. 10 pour S. Rader (de 7 13 selon les spcialits).
[30]. Bloomberg et Standard & Poors. Sy classent aussi Bayer (108e) et Novo Nordisk (115e) aux activits extra-pharmaceutiques importantes, une start-up, Amgen (156e) et un
gnriqueur, Teva (169e).
[31]. Pharmacie humaine.
[32]. Mais 36 % seulement en pharmacie, soit un CA de 22 G$ et non 62 et des bnfices en pharma denviron 22 %.
[33]. Mais 57 % seulement en pharmacie, soit un CA de 20 G$ et non 35.
[34]. Valeur dcroissante de E1 (excellence) E5 (inefficacit).
[35]. Exportations franaises.
[36]. Slectionnes sur leur efficacit et la frquence des maladies auxquelles elles sadressent (infections, tuberculose, HTA diabte, cancers frquents). (Voir liste.)
[37]. Souvent cibles sur des maladies relativement peu frquentes.
[38]. Service mdical rendu fond sur la seule supriorit sur un placebo, donc sur rien.
[39]. Amlioration du SMR : valuation des mdicaments par comparaison, non avec un placebo, mais avec les thrapeutiques antrieures. Il mesure la valeur ajoute des
nouveaux mdicaments.
[40]. Commission de transparence de la Haute Autorit de sant.
[41]. Hors nouvelles indications.
[42]. Dont 3 premiers antiviraux, premier IEC (Pril), vaccin anti-hpatite B, potine, Dcapeptyl, surfactant, Mefloquine.
[43]. Dont Augmentin, Clarithromycine, Pirilne, Diltiazem, 2 antirtroviraux, Remicade, Glivec, Herceptine, IFN-, 2 statines, 2 bisphosphonates, Omprazole, Roaccutane, Ktoconazole
(retirs depuis), octrotide, somatorline, Norlevo, calcipotriol, Viagra, Botox, Moscontin, mthadone, Subutex, naloxone, vaccin antivaricelle, trtinone, Etidronate et facteur VIII rec.
[44]. 428 pour 127 molcules originales de classe E1 et E2 (antibiotiques, rtroviraux, AINS, antihypertenseurs (98/7, soit 14), statines, fibrates, antiagrgants et anticoagulants,
antidiabtiques, IPP, endocrinologie, gyncologie, etc.).
Efficacit exceptionnelle
112
5%
E2
566
25 %
E3
E1 E3
657
29 %
1 335
60 %
E4
473
21 %
E5
433
19 %
E4 et E5
906
40 %
Total
2 241
(Le tableau E-2 donne la liste des principales classes de mdicaments rvolutionnaires de classe E1, qui ont allong la vie de vingt ans et qui
reprsentent 112 spcialits commercialises.)
Ce classement est fond sur lexprience personnelle forcment limite des auteurs et sur une valuation exhaustive de la littrature internationale.
Notre classification ne peut tre une balance de prcision et personne, ni homme ni commission, ne peut y prtendre exactement.
Dautres, aussi comptents, et quelques-uns aussi et sur certains points, mieux informs, auraient parfois des avis divergents.
Ds lors, 5 et peut-tre 10 % des spcialits ranges dans une classe donne pourraient ltre dans celle du dessus ou du dessous, mais aucune
molcule de la classe E5, telle que nous lavons dfinie, ne peut prtendre slever E4. Toutes sont cloues au sol.
La distinction entre E1 et E2 est la plus fragile et il aurait peut-tre mieux valu les fusionner.
Les classes E1 E3 reprsentent 60 % des spcialits. Elles constituent le noyau dur de la thrapeutique. Les classes E4 et E5
reprsentent 40 % des spcialits. Elles sont non ou peu efficaces. Il y aurait tout intrt pour les patients et les finances publiques
drembourser ou radier une grande partie de la classe E4, ainsi que toutes les molcules E5, qui, pour la plupart, ne sont que des placebos
vendus par des marchands dillusions et prescrites sans beaucoup dillusions par les mdecins. Reste quutilit et efficacit ne sont pas
synonymes. Des molcules pharmacologiquement efficaces peuvent tre sans grande utilit clinique (statines) et des molcules en gnral peu
Ces spcialits E4 et les spcialits E5 sont avant tout des productions franaises ou de petits laboratoires trangers, mais presque
jamais du wonder team des grands laboratoires internationaux (tableaux E-4 et D-30, 31 et 32). La liste des plus inutiles de ces spcialits est
donne dans le tableau E-5.
Ceux qui les fabriquent prtendent que ces spcialits visent le march de la mdecine gnrale, quelles sont destines la mdecine
symptomatique quotidienne assure par les mdecins gnralistes. Discours rducteur. Les gnralistes sont en effet en premire ligne pour
assumer, certes la bobologie, et cest une tche prenante et difficile, parfois un sacerdoce, qutre expos au feu incessant des plaintes. Mais les
gnralistes sont bien plus que cela : ils rassurent, conseillent, orientent, prennent les dcisions parfois lourdes de consquences. Le tri de ces
plaintes est difficile, avec toujours en contrepoint la crainte de se tromper, de passer ct du signe prcurseur dun accident grave, den souffrir
et mme dtre tran devant les tribunaux. Beau mtier et lourde responsabilit. Bien mal rcompense. Le malade sait que toutes les maladies
ne sont pas curables, mais il croit que tous les symptmes peuvent tre soulags. bien des gards, la tche des spcialistes est plus simple,
plus focalise, plus facile apprhender.
Ces petits laboratoires jouent sur du velours en exploitant les craintes et les demandes des patients et en les y poussant par tous les moyens de
marketing possibles.
Pour 4 5 laboratoires franais qui commercialisent quelques molcules utiles ou mme trs utiles, mais toujours copies sur des molcules
trangres, tels Sanofi (tableau E-4) et, loin derrire, Servier, P. Fabre ou Ipsen, la plupart des 100 autres, une demi-douzaine dexceptions
prs, commercialisent 60 100 % de produits inutiles (voir note Industrie pharmaceutique franaise ) et poussent une consommation
ruineuse pour les Franais, quils soient rembourss ou non, car, in fine, ce sont toujours eux qui paient en finanant la CNAM, ltat et les
assurances complmentaires ou de leur poche.
ORL et pulmonaires, avec des rpercussions psychologiques ou psychosomatiques et une liste interminable de souffrances, de symptmes
pnibles le jour, angoissants la nuit et toujours rodants, dstabilisant les vies personnelles, sociales et professionnelles.
Lindustrie pharmaceutique a su riger une part de ces symptmes en maladies inventes par elle, des maladies qui nexistent dans aucun trait
de mdecine, les mongering diseases , troubles musculo-squelettiques, pour le mal de dos, fibromyalgies (pas la moindre fibrose dans les
muscles), jambes lourdes aux varices invisibles, syndrome dysphorique prmenstruel, phobie sociale, dysfonction rectile, anorgasmie, perte de
la libido masculine et fminine, fatigue chronique, jambes sans repos, etc., allant jusqu commercialiser la testostrone pour renforcer les dsirs
sexuels fminins, chacun connaissant le volcanisme des brunes au systme pileux luxuriant (brunes : plus chaudes que les blondes, disait Bouvard
Pcuchet... mais il le dirait aussi lenvers pour les blondes et les rousses), liste sans fin, pour lesquelles lindustrie a toujours une ou de
prfrence deux ou trois spcialits inutiles et trs chres proposer. Ninventant plus de mdicaments, elle invente des maladies pour
lesquelles elle dispose justement de mdicaments tout prts, puisque, prcisment, elle invente ces maladies pour les couler, en les rebrevetant
sous un nouveau nom et pour les vendre plus cher, pour des nouvelles indications (voir le cas du Prozac et du Sarafem dans la note
Antidpresseurs ).
Ainsi a-t-elle russi rassembler, structurer, coordonner les innombrables plaintes des patients, un jackpot et un coup de gnie commercial.
Ainsi sont en quelque sorte anoblies, en passant du rang de symptmes celui de maladies, toutes les difficults de la vie quotidienne exprimes
par des symptmes trs divers, toux, sche et irritante, pnible pour lentourage, oppression, douleurs de tous types et de tout sige, articulaires,
squelettiques, musculaires, thoraciques ou abdominales, cphales, vertiges, dpression, anxit, troubles de lattention, de la mmoire, nauses,
constipation, diarrhe, fatigue chronique, mal-tre, manifestations dhypocondrie gnralise qui inquitent, le plus souvent sans cause
dfinissable, hormis les contraintes physiques ou morales du travail et de la vie. Un domaine immense, o rgne une concurrence effrne, sur les
mmes crneaux, entre des firmes de 3e ordre, qui savent mieux que personne que leurs molcules ne valent rien (on dit dailleurs quelles sont
utilises ou traditionnellement utilises , sans demander dautres preuves).
350 (17 %)
690 (33 %)
535 (25 %)
1 575 (75 %)
424 (20 %)
112 (5 %)
536 (25 %)
2 111 (100 %)
Mais notre analyse na pas ici le mme degr de scurit que pour valuer lefficacit. tout instant, une molcule quon pensait jusque-l sans
risque peut se rvler dangereuse, au moins dans certains contextes.
Il est ais de prvoir les risques de linsuline ou des anticoagulants, et si les risques cardiaques du Vioxx taient prvisibles ds le dpart, ils
taient inscrits dans son mcanisme daction et ils ne pouvaient pas ne pas se produire, on ne pouvait en aucun cas prvoir les accidents du
Distilbne ou de la Thalidomide et les valvulites du Mediator taient impossibles anticiper avant 1997.
Globalement, 75 % des spcialits ne comportent aucun risque et seulement des effets secondaires mineurs (R0 R2), mais 25 % comportent
des risques modrs ou mme majeurs (5 %) de frquence dite rare, par exemple 1/1 000 ce qui veut dire 1 000 par million de malades !
Le tableau E-6 analyse les divers degrs de risques en fonction de lefficacit des mdicaments.
Les pourcentages des spcialits risque (R3-R4) sont trs levs parmi les 112 spcialits les plus efficaces (E1) et ils sont moindres dans les
classes E2, E3 et E4 (30 % dans chacune), mais ils sont encore de 5 % dans le groupe des spcialits sans la moindre efficacit et cest ce
groupe quappartenait le Mediator. Les risques vont de pair avec lefficacit, mais linefficacit nen protge pas.
Les pourcentages des spcialits les plus dangereuses (R4) sont de 13 % dans le groupe E1 (15 spcialits), 7 % (82 spcialits) dans les
classes E2 et E3, 3 % (12 spcialits) dans le groupe E4 et encore 1,5 % (7 spcialits) dans le groupe E5.
Le tableau E-9 montre que les risques sont surtout observs en cancro-hmatologie, immunologie, virologie, diabtologie, anti-inflammatoires et
psychiatrie et trs rares en gastro-entrologie, dermatologie, nutrition, ORL et maladies allergiques, mais un peu plus frquents en endocrinologie,
neurologie, urologie et antibiotiques. Les autres disciplines, pneumologie, gyncologie, etc., tant en position intermdiaire avec 20-30 % de
molcules risque modr ou majeur.
anticoagulants, et, dans 3 % seulement, de prescriptions juges inappropries (seulement ? Nous en doutons).
Les anticoagulants et antiagrgants oraux taient en cause dans 45 % des cas, linsuline et les antidiabtiques oraux dans 25 %, les opiacs et
neuroleptiques dans 8 %. Ils taient la source de 42 % dhmorragies, en gnral gastro-intestinales ou crbrales, 23 % dhypoglycmies avec
ou sans coma, 20 % darythmies, 42 % de dficits mentaux et 15 % de chutes avec fracture. Tout cela tait connu, prvisible... mais rien ne nous
claire sur les accidents imprvisibles.
80 % dentre eux ne sont dclars ni par les mdecins, ni par les pharmaciens, ni par lindustrie pharmaceutique, ni par les hpitaux
lorsquils ont en connatre, alors quils ont lobligation lgale de le faire, et au moins 50 % ne sont pas mme perus.
Seraient-ils dclars que rien ne serait rsolu, lAFSSAPS (aujourdhui ANSM) nayant pas les moyens techniques de traiter les donnes qui, par
hypothse, lui parviendraient. Elle recevait ainsi, en 2009, 25 000 dclarations des mdecins et des pharmaciens, trs peu des malades, et
160 000 issues de lindustrie, soit 185 000 au total, soit une toutes les trente secondes ! Situation ingrable sans une informatique de pointe
puissante, que lAFSSAPS est loin de possder. Elle na pas mme de rseau interne interconnect et aucune base de donnes, mme
rudimentaire.
Aussi son comit technique de pharmacovigilance , CTPV, qui contrle une trentaine de commissions et groupes de travail ne parvient-il
tablir que 75 dossiers dAT par an, dont 20 seulement remontent la Commission nationale de pharmacovigilance (CNPV). Aprs dcision
de la CNPV, si elle parvient se dcider, le dossier est soumis la commission dautorisation de mise sur le march (CAMM). Si celle-ci est
daccord sur la proposition de la CNPV, elle soumet une proposition de retrait au prsident de lAFSSAPS, qui, sil en est daccord, la transmet
lAgence europenne de Londres, qui, si elle en est daccord, la soumet la direction sant de la Commission europenne de Bruxelles, dont le
prsident a seul le pouvoir dcisionnel de retrait.
Qui peut avoir envie de perdre son temps faire tourner un systme, qui, tel un cureuil dans sa cage, tourne sans fin et sans rsultat ?
Ainsi, les mdecins ne dclarent-ils que 5 % des accidents quils suspectent. Il y a 200 millions de consultations de ville par an et seulement
25 000 dclarations issues de 150 000 mdecins et pharmaciens de terrain, qui ne reprsentent quune dclaration pour 8 000 consultations et
une par an pour 7 mdecins ou pharmaciens, donc chaque mdecin ou pharmacien dclare 1 accident... tous les sept ans.
Et cela se comprend bien. Les mdecins savent que leurs dclarations ne sont pas prises en compte, quelles ne servent rien. Aucun retrait de
mdicament nen a jamais rsult.
Il y a aussi pour les mdecins de grandes difficults dinterprtation de ce quils pensent observer et de ce que leur disent les malades, avec le
risque de transmettre comme AT ce qui ne relve que de la subjectivit et de langoisse des malades (il ne serait peut-tre pas inutile de rappeler
ici que le malade, qui se connat mieux que personne, a toujours raison. Cest en les coutant que la mdecine clinique est ne et quelle continue
senrichir). Cela dit, beaucoup de plaintes ne se traduisent pas par des signes objectifs et beaucoup sont mal exprimes ou dordre
psychosomatique. Il faut avoir entendu les mmes remarques de plusieurs malades pour faire le rapprochement entre les symptmes et le ou les
associations de mdicaments quil absorbe. La crainte est relle de passer pour un naf ou un ignorant et de se faire taper sur les doigts par telle
ou telle instance, ce qui est arriv au cardiologue marseillais Georges Chiche, lorsquil a identifi la premire valvulopathie du Mediator, ou Irne
Frachon tout au long de sa longue marche pour faire reconnatre les dangers du mdicament (voir note Mediator ).
Raison supplmentaire de reculer devant une dclaration, la complexit des formulaires, qui demandent plusieurs heures pour rpondre
30 questions prcises, incluant toute la vie mdicale ou non du patient jusquau numro du lot du mdicament suspect ! La crainte de se tromper,
la crainte de se faire critiquer, le temps perdu et linefficacit du systme ne jouent pas pour amliorer la situation.
Cette obligation doit tre pourtant maintenue et la fois renforce et allge. On ne peut demander aux mdecins de faire la preuve de ce quils
dclarent. Ils sont l pour alerter, non pour dmontrer. Les commissions rgionales de vigilance sont l pour cela. Il serait aussi souhaitable de
demander aux mdecins de se connecter, se runir, discuter entre eux, pour identifier des complications jusque-l mal connues. Il faut les y aider.
Voici, titre dexemple, pour quels mdicaments leaders de lanne, votaient, non pas les , mais des mdecins gnralistes, pour le
Grand prix thrapeutique de ces feuilles de chou : 2003, Actos, Avandia, Ketek et Vioxx, dont 3 interdits aujourdhui aprs beaucoup de morts ;
2004, mmantine, radicalement inefficace dans lAlzheimer et Ixprim et Zaldiar cest la mme molcule, mlange de paractamol et de
tramadol exactement aussi dangereux que le Di-Antalvic (cest--dire aux doses normales, pas du tout), interdit tort hier, tandis queux sont
rests sur le march. Ne parlons pas du prix Galien accord successivement au Vioxx des milliers de morts et au Dabigatran, en passe dtre
retir aujourdhui, aprs 250 dcs dans le monde. Un mot encore du grand prix dImpact mdecine, dont le classement des 10 premiers
mdicaments tait en 2005 linairement proportionnel au nombre de pages de publicit de ces mdicaments dans le journal !
Une seule exception, la revue Prescrire, 30 000 abonns, dont seulement 15 000 des 60 000 gnralistes. Un guide austre, rigoureux, sans
concession, sans erreur dapprciation, sauf parfois une svrit excessive pour certaines molcules nouvelles, pour lesquelles la revue ne laisse
peut-tre pas le temps au temps.
Mais lexercice est difficile et Prescrire, a a t trente ans de vrits, parfois dures entendre, mais de vrits tout de mme, alors bravo et
merci. Ils sauvent lhonneur de lvaluation franaise des mdicaments. On peut, pour lessentiel, les croire les yeux ferms. LAgence du
mdicament, ce sont eux, et ils ne sont pas 1 000 avec un budget de 110 millions deuros. Il leur a fallu pour ne jamais dvier, ne jamais se
dcourager, beaucoup de travail et de rigueur, parce que aller sans relche, contre-courant du buzz-marketing des firmes et de lindiffrence
de lestablishment mdical qui les ignore ou les trouve excessifs , sans dailleurs les lire, professeurs de thrapeutique compris et, ne les citant
ni ne les aidant jamais et qui sont de facto complice de lindustrie, et parviennent finalement tre aussi aveugles que lAFSSAPS, ce qui nest
pas ais !
Et puis, il y a aussi laction de petits groupes autonomes, fiers et convaincus, tel FORMINDEP derrire Ph. Foucras, son leader infatigable, et
quelques bases de donnes comme Thriaque ou celle du Syndicat des gnralistes.
Tout cela serait sans gravit si les mdecins avaient reu une formation thrapeutique approprie, qui leur aurait donn lhabitude dune vraie
lecture critique des meilleurs journaux, leur permettant de dcoder sur le double plan scientifique et statistique les rsultats publis des grands
essais cliniques, financs par lindustrie.
Mais qui pourrait bien le leur apprendre, puisque leurs enseignants sont tout aussi gobe-mouches queux, la plupart sans aucune exprience du
trucage des essais cliniques et le reste participant activement ou passivement ces trucages permanents ? Des borgnes enseignant des
aveugles. Au lieu de cela, lenseignement se limite lapprentissage thorique mmoriel et quasi exclusif des maladies graves, celles qui
sobservent lhpital, celles des spcialistes , mais rien sur la prise en charge de maladies courantes, des symptmes ressentis du quotidien,
cest--dire de ce dont se plaignent 250 des 300 millions de patients venant consulter chaque anne et dont chacun peut tre bnin ou
annonciateur dune pathologie grave.
Mme chose pour lexprience clinique limite aux stages hospitaliers, o ltudiant ne rencontre que des malades graves, mais, l encore, aucun
apprentissage de lexercice pratique, praticien, de la mdecine de ville.
cela sajoute la carence de lenseignement de la pharmacologie et de la thrapeutique, limit cinquante heures en six ans pour les deux,
et que ne complte pas ltude des traitements de chaque maladie exposs dans le cadre de lenseignement des spcialits, cardiologie,
rhumatologie, etc., car laspect thrapeutique y est toujours rduit quelques mots la fin des cours et des textes remis aux tudiants. Bcl.
Lenseignement en est rest ce quil tait il y a cinquante ans, quand la thrapeutique nexistait pas, entirement centr sur la description des
maladies et sur les dmarches diagnostiques visant les identifier. Longtemps, le diagnostic a t roi, considr comme la cl de vote de la
mdecine.
Tout a chang. Les programmes ne sen sont pas aperus.
Aujourdhui, le diagnostic est une dmarche simple, tant les examens biologiques et dimagerie lont facilit. Dans 95 % des cas, le dernier
des mdecins parvient rapidement au diagnostic, mme celui qui aurait t autrefois le plus difficile et aurait ncessit beaucoup dexprience.
En pratique, il suffit de pianoter quelques questions et de demander des listes interminables et exhaustives dexamens complmentaires ruineux,
dont la plupart sont inutiles, mais qui balaient toutes les possibilits, et le diagnostic tombe tout rti sur lcran ou peu sen faut. Il faut, pour se
tromper, y mettre beaucoup du sien et un vrai talent dimagination dbride. Quelques-uns y parviennent encore.
loppos, la thrapeutique sest extraordinairement enrichie et complique et les grandes difficults sont le choix du ou des
mdicaments, le choix des doses, de la dure, des associations de molcules, tenant compte de ce que lon sait, trs mal, des interactions
mdicamenteuses et le suivi thrapeutique, lafft des rsultats, mais aussi de ce qui pourrait tre lindice de complications attendues ou
inattendues. Aujourdhui, lart du traitement a remplac lart du diagnostic, et cela nos tudiants ne sont pas forms.
Il faut compltement revoir lenseignement et passer dun enseignement centr sur le diagnostic un enseignement centr sur la prise en
charge du malade et en particulier sur les mdicaments. Limportant nest plus le diagnostic quon prononce, mais le traitement quon applique.
Cest dun vrai bouleversement quil sagit, qui suppose dabord de comprendre sa ncessit sans attendre que se multiplient les accidents
thrapeutiques graves.
pouvant tre trs toxique chez lhomme et vice versa, ce qui a parfois conduit interrompre le dveloppement de molcules sans danger pour
lhomme. Une situation si archaque que Mme le docteur Margaret Hamburg, directrice de la FDA amricaine, vient dobtenir des crdits
importants pour lamlioration de la toxicologie exprimentale prclinique et clinique. De grands progrs sont faire.
Mais surtout, beaucoup plus grave encore, les tudes de toxicit clinique ne sont pas au cur des proccupations des firmes et sont menes
sans la volont de reprer les anomalies qui pourraient inquiter et interrompre le dveloppement du mdicament.
Le recensement des complications, dites effets secondaires , se borne alors des questionnaires superficiels, non quantitatifs, sans analyse
approfondie des symptmes ou des anomalies biologiques observes, trop souvent remplis en faisant seulement cocher des cases prtablies
par les malades et/ou par les mdecins de terrain, ce qui explique quon ne retrouve alors que ce quon cherche davance et non ce qui pourrait
surprendre. Ainsi, les effets indsirables sont-ils presque aussi souvent mentionns par les malades sous placebo, quils le sont par
ceux qui sont traits (effet nocebo ), au point quil faille des tests statistiques pour savoir si oui ou non le mdicament est plus dangereux que
le placebo ! Exemple : lessai sur le Torcetrapib, un parmi mille. Voici les frquences releves sous placebo et sous traitement : total des effets
secondaires : 83 vs 86 % ; dmes, 6 vs 4 % ; angor, 5 vs 6 % ; mort subite (?), 25 vs 26 % ; infarctus, 6 vs 8 %, etc. Et encore plus renversant,
un essai sur une statine relve des troubles hpatiques (?) dans 1,3 % des cas avec le mdicament et 1,1 % avec le placebo et, plus tonnant
encore, 8 cas de rhabdomyolyse mortelle avec la statine... et 5 avec le placebo ! Un placebo qui tue !
Il faut bien comprendre limportance de cette remarque. Pour dfendre son mdicament, lindustrie a tout intrt ce que le placebo donne le
maximum deffets secondaires. Il est donc ncessaire de ne pas dfinir quantitativement, ni qualitativement, ces effets et den abaisser le seuil,
alors quil y a cphales et cphales, nauses et nauses, ruptions cutanes et ruptions cutanes, hypotension et hypotension. Ainsi, les
cphales, les nauses, les vomissements, la diarrhe semblent-ils presque aussi frquents chez les malades qui ne reoivent quun placebo
inactif, que chez ceux effectivement traits. Un interrogatoire attentif et personnalis par le mdecin en charge de mener les essais devrait
permettre de mieux juger la ralit et surtout le degr des symptmes, mais lindustrie ny a pas intrt.
Comment accepter que les effets secondaires soient aussi mal dcrits ? Lisez les notices destines aux malades et tout autant aux mdecins,
rdiges par les firmes et publies dans le dictionnaire Vidal. Vous trouverez une cascade de mots qui, faute de quantification, de description
prcise, sont vides de sens, masquent la gravit de certaines ractions derrire un vocabulaire volontairement imprcis. Que veulent dire troubles
cardiaques, tachycardie (supraventiculaire ? sinusale ? rgulire ? ventriculaire ?), troubles du rythme (lesquels ? blocs ? allongement de QT ?
fibrillation ? dix autres !), hypotension (quel degr ? quelle frquence ? avec ou sans chute ?), pousses tensionnelles, altrations du rseau
veineux, troubles (!) hpatiques, fatigue, agitation, insomnie, dpression, anxit, paresthsies, urticaire, cphales, migraine, convulsions (!),
ractions allergiques ? Et que signifient des priphrases du genre des neutropnies et thrombopnies ont t rapportes , sans en dire, non
seulement la frquence, mais le degr, la dure et lvolution ? Des salmigondis, des inventaires la Prvert. Nuls. Trs volontairement nuls.
Et les frquences rapportes de ces accidents nont pas beaucoup plus de sens, ds lors quils sont aussi mal dfinis. Elles dnombrent sans
savoir ce quelles dnombrent. Ces comptages ont une double source, les essais cliniques de phase III et ceux de phase IV (voir chapitre
Industrie pharmaceutique internationale ).
Les essais de phase III sont les essais mens pour obtenir lautorisation de mise sur le march. Ils ont trois limites majeures. Dabord, ils ne
portent que sur quelques centaines, ou parfois milliers, de malades, de sorte que les accidents trs rares ou peu frquents passent inaperus.
Ensuite, TOUS ces essais, sans aucune exception, sont au minimum biaiss et au maximum truqus. La liste des complications recherches
nest pas ouverte, mais ferme et lacunaire (certains essais du Vioxx nvoquaient mme pas le risque dinfarctus, pourtant TRS prvisible voir
note Vioxx . Ne les cherchant pas, ils navaient gure de chance de les dcouvrir). Les malades soumis aux essais sont plus jeunes et moins
malades que ne le seront les malades rels auxquels on proposera ultrieurement le mdicament, une fois commercialis. En particulier, ils ont le
plus petit nombre possible de maladies et donc de traitements associs, susceptibles dinterfrer avec les rsultats.
Ensuite, les listes deffets secondaires quittent les sites dexprimentation et sont centralises par les firmes et analyses par leurs mdecins et
non par ceux qui, sur le terrain, ont ralis les essais dont ils nentendront plus parler.
Enfin, les listes aprs filtrage sont soumises aux mdecins qui rdigeront le dossier et les articles publier dans les journaux scientifiques, sans
avoir jamais vu les malades, ni avoir eu en main les relevs originaux des rsultats, et, pour finir, les firmes ne soumettent aux agences qui
accordent les AMM et aux journaux qui les publient que les rsultats qui leur conviennent et conservent les autres dans le secret de leurs archives.
Depuis dix ans, chaque fois que des plaintes suivies de commissions rogatoires ont permis davoir accs ces archives, on a dcouvert des
dossiers cachs, des rsultats ngatifs, des complications trs graves, dont la firme navait pas fait mention. Ce nest pas une, mais des
dizaines daffaires de ce type qui ont dfray la chronique et condamn les firmes des amendes de centaines de millions ou de milliards de
dollars (voir note Industrie pharmaceutique ).
S e lo n Prescrire (2005), une quipe franaise a recens les essais cliniques comparatifs randomiss ayant valu des traitements
mdicamenteux de la hanche ou du genou, publis de janvier 1999 janvier 2005. 193 publications ont t analyses. 55 (28,5 %) ne rapportaient
pas les effets indsirables. La mthode de recueil des effets indsirables na pas t rapporte dans 51 %, les arrts de traitements lis un
vnement indsirable nont pas t rapports dans 33 % et leur gravit dans 57 %.
Une fois le mdicament commercialis, le type et la frquence des complications sont mal identifis pour deux raisons. La premire est que les
alertes de pharmacovigilance des mdecins, des pharmaciens, des malades et de lindustrie sont lacunaires, avec un taux de dclaration de
lordre de 10 ou 20 % seulement, comme nous lavons vu plus haut.
La seconde raison est que les tudes de phase IV et les plans de gestion des risques thoriquement imposs aux firmes ne sont
pas mens, ou le sont de faon plus lacunaire encore que les essais de phase III, lindustrie ne menant les essais de phase IV que dans son
intrt, pas du tout pour recenser les complications, mais pour obtenir un largissement des indications initialement autorises par lAMM. Le but
constant de lindustrie nest pas seulement dobtenir lAMM, toujours restreinte une ou deux indications, mais de revenir sans cesse la charge
pour tendre les indications des marchs de plus en plus vastes et cela dans tous les cas, avec tous les mdicaments. Lhistoire des statines
(voir note Le ngoce du cholestrol ) vous montrera que lindustrie a tent den largir les indications la prvention primaire des coronarites,
des maladies inflammatoires, des cancers, etc. On cite aussi souvent lhistoire du Ticlid de Sanofi, autoris dabord pour viter lagrgation des
plaquettes dans les seuls circuits de pompe cardiaque ou de dialyse rnale, mais tendu ensuite aux migraines vraies, puis tous les maux de
tte, ou celle dantipileptiques de 2e ligne, tendus ensuite aux dpressions, puis aux migraines, puis, l encore, toutes les cphales. Ces
histoires ne sont pas des exceptions, elles sont la rgle. Lindustrie ne finance les phases IV que dans cet objectif et elle ne ramasse au
passage le comptage des complications que comme un sous-produit obligatoire, mais bcl, qui napporte rien sur lessentiel, non pas la
frquence, mais la caractrisation qualitative, les circonstances de survenue et le mcanisme des complications.
Leur seul chiffrage en termes de frquence nest par lui-mme gure utilisable. Ds le dpart, on sait bien que les mdicaments ne donnent que
rarement des complications svres, sinon ils nauraient pas t accepts sur le march. Les distinctions en accidents :
trs frquents ( 10 %)
frquents (de 1 10 %)
peu frquents (de 1 % 1 pour 1 000)
rares (de 1 10 pour 10 000)
trs rares (< 1 pour 10 000)
napportent rien. Les complications mineures, gnantes, pnibles, mais sans gravit, sont par nature dans les trois premiers groupes et les
accidents graves dans les deux derniers, et on nest gure avanc de savoir quune hpatite fulminante ncessitant la greffe de foie ou laplasie de
la moelle ou lhmorragie crbrale se produisent dans 1 cas sur 10 000. On le sait davance et la raret de ces accidents nest une raret que
statistique, mais pas une raret clinique, car les mdicaments sont utiliss par 100 000 1 million de personnes en France et 10 fois plus
dans le monde. Un dcs pour 10 000, cela fait de 10 100 dcs par an en France, et 100 1 000 dans le monde. Et le Mediator na tu que
1 000 personnes pour 700 000 qui en avaient pris (1/700). Un accident sur 10 000, cest certes trs rare, mais cest aussi considrable.
Ce quon voudrait connatre, ce nest pas la frquence des complications, mais :
leur exacte nature ;
leur mcanisme ;
les facteurs qui les favorisent (polypathologies, mdicaments associs, facteurs ethniques, mode de vie, ge) ;
et finalement comment les prvoir.
Cest une analyse qualitative qui est ncessaire, pas quantitative, des complications mal dfinies et curieusement quasi identiques, quel
que soit le mdicament (il suffit pour sen convaincre de comparer les listes d effets indsirables du Vidal, quil sagisse de mdicaments
cardiaques, neurologiques, psychiatriques, dermatologiques, rhumatologiques, etc. Les unes de 5 lignes pour les mdicaments les plus anciens,
les autres de 5 colonnes quivalant 10 pages de ce livre, pour certains mdicaments des vingt dernires annes, considrs comme risque.
Par exemple, comparez ces notes pour 2 analogues de la somathormone, celle de la Norditropine de Novo Nordisk, trs dtaille, et celle du
Maxomat de Sanofi, rduite 5 lignes !). Mais mme les plus longues sont souvent inutilisables. Elles semblent comme pr-rdiges, balayant
tout lventail de toutes les complications, mais en restant imprcises et floues, comme rdiges par des non-professionnels. On ne peut souvent
rien en tirer dutile. Sauf exceptionnellement, des surprises totales (Cyprotrone et mningiome, macrolides et dlires, bisphosphonates et
fibrillations auriculaires, Protelos et embolies, etc.). Ces donnes-l, prcises et inattendues, sont alors utiles... pour interdire des mdicaments
sans grand intrt.
Filtrage et inactivation
Les enzymes de cette premire tape sont disposs comme un double filtre, dabord lentre des substances trangres dans lorganisme, tout
le long du tube digestif, puis, second filtre, dans le foie qui reoit tout le sang de lintestin. Ces enzymes oxydent ou coupent en deux les
mdicaments.
Les enzymes oxydants appartiennent deux systmes, celui dit des cytochromes P450 (ou CYP), de loin le plus important, et celui des
monooxydases.
Le systme CYP comprend une cinquantaine denzymes diffrents, ubiquitaires, mais essentiellement rpartis dans le foie et le tube digestif. Il est
bien loin dtre seulement un systme de dtoxification des molcules trangres. Il intervient avant tout et trs grande vitesse, en quelques
secondes ou minutes, dans la synthse de beaucoup de nos propres molcules, tels les strodes corticosurrnaux ou sexuels (ainsi les
aromatases, qui produisent les strognes partir de la testostrone en font partie ; voir note Hormones sexuelles ).
Ces enzymes domestiques interviennent aussi dans le mtabolisme des mdicaments, qui ressemblent nos propres molcules, mais un
rythme plus lent, qui explique leur dure de vie relativement longue de une trente heures, selon les cas. Ils agissent sur les mdicaments sans
grande spcificit. Ainsi, 3 des 50 CYP mtabolisent eux seuls 80 % des mdicaments et ils le font par un processus gnral doxydation, qui
aboutit les dmthyler, les hydroxyler, les dsaminer ou leur ajouter un radical oxygne.
Cependant, certains mdicaments sont entirement dtruits en quelques minutes et ne peuvent tre efficaces quen contournant le systme, en les
administrant par voies sublinguale, sous-cutanes, intramusculaires ou intraveineuses, ou par inhalation ou par patchs transcutans, etc.
Ranon de ce systme, le tube digestif et surtout le foie, soumis de trs fortes concentrations de mdicaments encore actifs, paient le prix
fort pour cette activit de dfense de premire ligne. Ainsi sont produites dans le foie des molcules doxygne hyper ractives dangereuses.
Cest pourquoi, parmi les complications les plus frquentes de beaucoup de mdicaments, on retrouve non seulement les nauses, les
vomissements, les diarrhes, les douleurs abdominales et les surinfections digestives, mais aussi des hpatites mdicamenteuses, parfois
mortelles ou si graves quelles requirent une greffe de foie. Ce sont des centaines de morts chaque anne dans le monde quil sagit (presque un
mdicament sur quatre est susceptible dlever les enzymes hpatiques, preuve de la souffrance du foie). Ds lors, attention llvation des
transaminases hpatiques ou aminotransfrases.
Mais, derrire ce schma relativement simple, apparaissent bien des complexits.
Parfois, en modifiant les mdicaments, le systme va au contraire les rendre plus actifs, rduisant la molcule absorbe ntre quun prmdicament , que seul le foie rend actif.
Lefficacit du systme CYP est aussi trs variable dun sujet lautre, cause de multiples diffrences et mutations gntiques, y compris le
nombre de copies des gnes (jusqu 13 !), expliquant lexistence de mtaboliseurs lents do des risques accrus du mdicament ou, au
contraire, rapides do linefficacit des mdicaments. Certains savrent ainsi hyper efficaces et dangereux, quand dautres sont pratiquement
inactifs chez dautres patients, et cela est imprvisible et le restera tant quon ne disposera pas de carte gntique (et plus difficile encore,
pigntique) individuelle. Cette pharmacognomique est peine ne et il faudra vingt ou trente ans pour y parvenir. Ou plus, car ce sont
des dizaines de varits de chacun des au moins 200 gnes impliqus, quil faut identifier et caractriser. Nous sommes trop polymorphes pour
que cela soit simple. Cest dans cet objectif que Roche vient de tenter de racheter Illumina, la grande socit de squenage rapide.
Et ce nest pas tout. Il y a aussi les interactions inter-mdicamenteuses innombrables et plus complexes et imprvisibles encore.
Pourquoi ces interactions ?
Parce que les dizaines denzymes du CYP sont peu spcifiques et que chacun peut sattaquer plusieurs mdicaments et perdre de son
efficacit lorsque ces mdicaments sont donns ensemble, pour de simples raisons de concurrence, car les enzymes, occups mtaboliser lun,
soccupent videmment moins du ou des autres. Certains mdicaments bloquent ainsi la dgradation de ceux qui leur sont associs et les rendent
plus actifs en prolongeant leur dure dactivit, mais ils les rendent du mme coup plus dangereux.
On connat dj beaucoup de ces interactions (telles celles qui se produisent entre les antibiotiques macrolides, les statines et certains
antifongiques), mais on est loin de les connatre toutes.
linverse, certains mdicaments peuvent renforcer lactivit de certains enzymes du CYP. On dit quils sont des inducteurs enzymatiques .
Parmi eux, lOmprazole, la Rifampicine, le Phnobarbital, les fibrates ou la vitamine D. Il en rsulte ventuellement une destruction acclre des
mdicaments associs, inactivs par ces enzymes, ce qui les rend totalement inactifs. Une simple tisane dherbes de la Saint-Jean (millepertuis,
thym, verveine ou armoise) inactive ainsi les hormones sexuelles fminines et donc la pilule anticonceptionnelle, et est lorigine de grossesses
non souhaites. Pour une tisane ! Et bien dautres exemples avec les aliments les plus banals. Ainsi, certains composants du simple jus de raisin
inhibent le plus important des enzymes du systme CYP impliqu dans linactivation de la moiti des mdicaments !
Certains mdicaments peuvent au contraire inhiber directement certains enzymes du CYP et, du mme coup, renforcer les effets des
mdicaments qui leur sont associs. Tel est le cas du Ktoconazole, qui renforce certains mdicaments anti-HIV.
Ainsi, double filtrage ingal, freinage de linactivation, induction enzymatique, renforant linactivation, et inhibition enzymatique, font quaucun
dentre nous ne ragit lidentique, nous soumettant au double risque de linefficacit et de la toxicit, et cela dautant plus que nous prenons plus
de mdicaments, ou que, enfants ou vieillards, notre systme CYP est encore immature ou dj affect par lge.
Mais au cours du processus tubulaire rnal de rsorption de 99 % de leau filtre par les glomrules, les mdicaments sont progressivement hyper
concentrs dans les mmes proportions, et cest ici le rein qui va payer le prix de llimination des toxiques. Cest pourquoi la toxicit des
mdicaments sexprime souvent, non seulement sur le foie, mais aussi au niveau des reins.
Voil les multiples raisons qui empchent de prvoir les risques de chaque molcule nouvelle et qui rendent dautant plus ncessaires les tudes
de toxicit prcliniques et cliniques, et les tudes de pharmacovigilance grande chelle, aprs la sortie des mdicaments, car elles sont seules
capables didentifier les complications rares. Les tudes cliniques pralables ne portent gure en effet que sur quelques milliers de patients
slectionns, dge moyen, atteints de formes de la maladie moyennement graves et porteurs dune seule maladie, tandis que, aprs la
commercialisation, ce sont des dizaines de millions de gens de tous ges et de toutes ethnies, souvent plus malades que les patients des essais
cliniques et souvent atteints de multiples maladies et ds lors soumis, tort ou raison, 5, 10, 20 mdicaments la fois, et quelquefois plus,
porte ouverte toutes les complications.
Infections :
trs rare : infection bactrienne germes Gram positif.
Troubles psychiatriques
rare : dpression, dpression aggrave, tendance agressive, anxit et changements dhumeur ;
trs rare : troubles du comportement, manifestations psychotiques, ides suicidaires, tentative de suicide, agressivit, dlire.
Troubles oculaires
trs frquent : blpharite, conjonctivite, scheresse oculaire, irritation oculaire, nystagmus ;
trs rare : vision floue, cataracte, achromatopsie, intolrance aux lentilles de contact, opacits cornennes, baisse de la vision nocturne, kratite,
dme papillaire, photophobie, troubles visuels.
Troubles cardio-vasculaires
rare : hypotension, hypertension, palpitations (???), tachycardie, extrasystoles, bradycardies, dmes, phlbite ;
trs rare : vascularite (par exemple, maladie de Wegener, vascularite allergique).
Troubles gastro-intestinaux
frquent : nauses, vomissements, diarrhe, constipation ;
trs rare : colite, ilite, scheresse de la gorge, hmorragie digestive, diarrhe sanglante et maladie inflammatoire digestive, nauses,
pancratite.
Troubles hpatobiliaires
trs frquent : lvation des transaminases et des phosphatases alcalines ;
trs rare : hpatite.
Troubles cutans
trs frquent : chilite, dermites, scheresse de la peau, desquamation localise, prurit, ruption rythmateuse, fragilit cutane (lsions dues
aux frottements), bouffes de chaleur ;
rare : alopcie, glossite, stomatite, rythme (facial), exanthme, hirsutisme, raction de photosensibilit, hypersudation.
Troubles hmatologiques
rare : anmie, leucopnie, thrombopnies.
Investigations
trs frquent : lvation des triglycrides sanguins, diminution des HDL circulantes ;
frquent : lvation du cholestrol sanguin, lvation de la glycmie, hmaturie, protinurie ;
trs rare : augmentation du taux sanguin de la cratine phosphokinase, hyperkalimie.
Et un raton laveur !
Retraits et dremboursements
Seize mdicaments ont t retirs du march en 2011, autant que dans les dix ans qui prcdaient (tableau E-7), mais il sagissait du contrecoup
de laffaire du Mediator.
En 2012, aprs deux mois, on apprend seulement les menaces justifies sur le dtournement demploi du Motilium dans lallaitement et, sur toutes
les chanes TV, lannonce du retrait peu justifi du Primpran chez les enfants. Mais la nouvelle AFSSAPS, dite ANSM napparat gure plus active
: dremboursement de lantiparkinsonien Adartrel (ropinirole) et de ses copies pour le soi-disant syndrome des jambes sans repos , de
lAbufne (bouffes de chaleur), des 16 vasodilatateurs artriels, Vastarel, Tanakan, Sermion et Ginkogink en tte (dont la rvaluation est aussi
demande lEMA), et esquisse trs timide de contrle des traitements amaigrissants risque, mais lANSM interdit seulement les prparations
officinales, peine utilises, sans toucher aux 25 spcialits commerciales correspondantes, utilises larga manu, hors indications, pour faire
maigrir, 9 antidpresseurs, 3 diurtiques, 3 antidiabtiques oraux (Metformine, Byetta et Victoza), Ritaline, Epitomax, Vectarion, Zyban, Alli et
Xenical, et 2 substances drembourses... avant mme davoir obtenu leur AMM, la pirfnidone (antibiotique pulmonaire) et le roflumilast (asthme,
BPCO), alors que plusieurs de ces molcules, plus dangereuses quefficaces, pourraient sans regret tre retires dans toutes leurs indications
( lexception videmment des diurtiques et de la Metformine). Maigre bilan. Depuis un an, lANSM pitine encore au rythme dune cour pnale.
Peut-tre faut-il laisser du temps au temps ?
Il ne faudra gure compter non plus sur lHAS, puisque son prsident a annonc dans la grande presse quil allait faire valuer, en 2012, UN
mdicament ou peut-tre une classe de mdicament ... avec laide de lAcadmie de mdecine . ce rythme, il faudra un demi-sicle pour
ce fameux nettoyage de la pharmacope.
Il avait fallu prs de quinze ans, de 1997 2010, pour non pas retirer, mais seulement drembourser par petites tapes des molcules inutiles, qui
nauraient jamais d entrer sur le march, telles que les veinotoniques, les antitussifs ou les mucolytiques, quand lAllemagne a pu dcider du
jour au lendemain de rduire les prix des mdicaments de 16 %. Peut-tre faudrait-il sen inspirer.
Il y a quatre raisons isoles ou associes dcarter certains mdicaments du march ou de les drembourser :
Labsence defficacit dmontre.
Des prix tels que ceux des mdicaments figurant au tableau D-10, trs excessifs par rapport au prix de revient et lintrt des molcules pour
les patients.
La redondance inutile de spcialits quivalentes ou identiques sur le march, jusqu 10 ou 20 quasi-copies !
Des risques suprieurs ceux auxquels exposent les maladies quils sont censs traiter. cet gard :
Le tableau E-8 liste les spcialits haut risque (R4) classes en 2 groupes :
Celui des pathologies graves, o lon ne dispose pas dalternative thrapeutique. Il concerne 63 spcialits cancrologiques,
immunostimulantes ou immunosuppressives.
Celui de 53 spcialits non ou peu efficaces et risque suprieurs ceux de la maladie traite, qui doivent tre cartes.
le tableau E-9 liste les mdicaments risque plus ou moins marqu (R3 et R4), 50 80 % parmi les spcialits efficaces de classe E1
E3, en cancrologie, hmatologie, immunologie, virologie et diabtologie, et de 25 45 % en hpatologie, gyncologie, parasitologie et contre
les maladies inflammatoires. En dpit de leurs risques, ces mdicaments efficaces doivent tre maintenus et rembourss, parce quils sont actifs
et quil ny a pas dalternative.
linverse, les 10 30 % de molcules risque parmi les spcialits peu efficaces ou inefficaces (E4 et E5) doivent tre cartes, en
particulier en pneumologie, ORL, maladies allergiques, neurologie et surtout psychiatrie.
En fonction de ces analyses, nous faisons 5 propositions (tableaux E-10 et E-11) :
Retrait immdiat de 60 spcialits inefficaces et dangereuses (tableau E-11).
Dremboursement de 529 spcialits sans risque (R0 R2), mais non (427 spcialits) ou peu (102 spcialits) efficaces.
Ces spcialits drembourser sont particulirement nombreuses dans 6 disciplines :
Lensemble de ces propositions conduirait, si elles taient appliques, drembourser ou carter du march 46 % des spcialits
(1 078).
Nous aurons alors le chantage lemploi. Lindustrie dira quil lui faut licencier. Mais :
il nest pas thique doccuper les Franais fabriquer des produits inutiles ou dangereux ;
la majorit des usines sont dlocalises (23 sur 40 pour Sanofi) ;
mme 20 000 licencis pays 4 000 brut par mois pour se recycler ne reprsenteraient que 1 milliard deuros, soit 10 % de lconomie de
10 milliards ralise en sortant ces produits du march.
Le prix doit tre proportionnel la valeur thrapeutique des molcules, cest--dire leur efficacit, leur absence de toxicit et labsence
dalternative thrapeutique.
Les molcules remplaables par des molcules defficacit et de scurit comparables et moins chres doivent voir leurs prix aligns sur elles.
Les molcules de haut niveau defficacit justifient des prix plus levs, spcialement si elles sont anciennes et aujourdhui des prix drisoires
(antibiotiques oraux, corticostrodes par exemple). Elles doivent tre revalorises comme la t lINH, menac de disparatre et dont le prix a t
juste titre multipli par 10.
Les prix doivent tre aussi proportionnels aux dpenses consenties par les firmes pour financer la recherche, le dveloppement et les
essais cliniques. Mais ces cots doivent tre rendus publics et pris en compte au cours des ngociations entre industriels, tat et caisses.
Ce nest pas actuellement le cas. Les molcules commercialises depuis quinze ans se sont vues accorder des prix 2 fois suprieurs ce qui
aurait t justifi, en fonction de leur efficacit et de leur cot de production, 3 5 fois trop levs pour les nouveaux biomdicaments cibls,
anticorps monoclonaux, petites molcules de synthse spcifiques, molcules recombinantes, parfois trs efficaces (Glivec, Mabthera, Enbrel,
Humira, Remicade, etc.), mais dont lefficacit pour les 15 autres sur le march, tels lAvastin, le Sutent ou le Tysabri, est insuffisante et les risques
majeurs (le march mondial de chacune de ces molcules sera en 2012 de 6 9 milliards de dollars).
Il est vrai que les firmes ont d beaucoup investir dans les lourdes et nouvelles technologies de la production de masse des biomdicaments, quil
leur a fallu dvelopper sur des sites spcifiques, avec des quipements de production grande chelle trs coteux, mais ces sites sont
aujourdhui en place et il ny a ds lors aucune raison que les biomdicaments nouveaux proposs sur le march le soient des prix de plusieurs
dizaines de milliers deuros par traitement et par patient.
Les histoires du prix du Trisenox (voir note sur Traitement des leucmies promylocytaires ) ou du Glivec (voir note de la liste des Spcialits
anticancreuses cibles ) sont cet gard illustratives de ce qui nest plus acceptable. Les patients et les tats ne pourront pas faire face cette
inflation des cots et cette fameuse barrire, dite des 400 milliards de dollars , du cot des traitements anticancreux actuels, voque
presque chaque semaine dans les grands journaux mdicaux ou biologiques amricain : qui paiera ? Personne, sauf admettre que les peuples
consacrent 20 % de leur PIB pour vivre en moyenne jusqu 82 ans au lieu de 80...
Des taxes ou une baisse autoritaire des prix sont devenues indispensables et sans remords, car il ny a aucune raison pour que les
grandes firmes engrangent chaque anne sans rien inventer des bnfices hauteur de 20 % de leur chiffre daffaires, soit au moins 100 milliards
de dollars, et en France 7 ou 8 milliards deuros, pour leurs seuls actionnaires. Il y a de la marge. Elles sont immensment riches et, en miroir, les
citoyens et les tats, cest la mme chose, immensment pauvres. La nuit du 4 aot de lindustrie pharmaceutique est venue. Rve ?
Spcialits (N)
Efficacit E1-3
%
Efficacit E4-5
%
Efficacit E5
%
Risque R3 + 4
%
Risque
R4
%
Antibiotiques
87
80
20
21
Cardiologie
266
68
32
24
11
Rhumatologie
109
65
35
24
18
Endocrinologie
47
88
12
19
Gyncologie
115
88
12
15
Uro-nphrologie
73
74
21
21
Cancrologie
114
86
14
83
53
Hmatologie
22
95
77
Immunologie
47
90
10
77
11
Anti-inflammatoires
131
100
34
39
80
20
62
44
Antiviraux
36
88
33
Antiparasites
21
90
10
38
14
Diabte
Antifongiques
28
93
36
11
Gastro-entrologie
184
30
70
43
Nutrition
129
22
78
70
17
Allergie
Dermatologie
31
35
65
22
13
224
52
48
30
10
ORL
93
18
82
40
10
Ophtalmologie
139
59
41
20
10
Neurologie
101
40
60
25
24
133
41
59
22
39
128
50
50
47
32
12
Psychiatrie
Pneumologie
Hpatologie
34
33
67
38
27
TOTAL (nombre)
2 331
1 383
946
503
505
116
100 %
60 %
40 %
22 %
22 %
5%
Spcialits Spcialits
originales gnriques
Antitussifs 49 20
Paractamol 42 24
Veinotoniques 39 25
Oligolments 39
Antidpresseurs 35 182
Vitamines (hors D et K) 35
Antipsychotiques 32 50
Anti-inflammatoires non strodiens (AINS) 32 72
Corticostrodes 31 30
Calcium 31
Antiacides 29 69
IEC (prils) 29 90
Antihistaminiques 29 45
Opiacs 27 31
Hypnotiques 26
Hypolipmiants 25 99
Btabloquants 25 16
Mucolytiques 23 20
Vitamine D 23
Vasodilatateurs artriels 23 48
Dermoprotecteurs (??) 23
Anti-hmorrodaires 22
Sartans 21 28
Diurtiques 20 2
Total 710 851
en france
Efficacit Efficacit Efficacit Efficacit Efficacit Efficacit
Spcialits (N) Efficacit
E1
E2
E3
E4
E5
E1-E3
E4-E5
Biomdicaments 1 (N)
Sanofi
218
28
31
21
13
66
34
Pfizer 2 (tats-Unis)
119
30
35
28
68
32
Novartis 3 (Suisse)
91
10
30
34
14
12
74
26
81
50
33
10
89
11
GSK (GB)
72
49
25
12
82
18
Bayer (Allemagne)
58
34
16
21
22
57
43
Roche 4 (Suisse)
44
43
41
91
12
BMS (tats-Unis)
43
53
28
14
81
19
AstraZeneca (GB)
40
70
20
98
35
23
31
31
63
37
33
15
45
21
81
18
Boehringer (Allemagne)
25
40
24
24
12
64
36
Abbott (tats-Unis)
19
53
11
20
16
64
36
Lilly (tats-Unis)
19
21
37
21
21
79
21
16
38
19
31
12
88
12
Amgen
(tats-Unis)
14
43
43
100
TOTAL
702
40
29
16
77
23
50 5
1. Anticorps monoclonaux, petites molcules cibles de synthse et macromolcules recombinantes par gnie gntique.
2. Plus Wyeth et UCB Pharma.
3. Plus Sandoz et Chiron.
4. Plus Genentech.
5. Plus de 100 en cours dvaluation phases II et III.
EFFICACIT (E)
RISQUE
(R)
R3
R4 1
R3 + R4
112
563
574
1 249
393
470
2 115
E1
E2
E3
E1 E3
E4
E5
TOTAL
5%
27 %
27 %
59 %
19 %
22 %
100 %
45
163
97
305
102
18
425
40 %
29 %
17 %
24 %
26 %
4%
20 %
15
18
64
97
12 2
73
116
13 %
3%
11 %
8%
3%
1,5 %
5,5 %
60
181
161
402
114
25
541
53 %
32 %
28 %
32 %
29 %
5%
26 %
1. Risques graves, potentiellement mortels ou invalidants, dits exceptionnels, mais dont la frquence de lordre de 1/1 000 1/100 000 peut tre lorigine de dizaines ou centaines de
cas annuels graves lorsque ces spcialits sont prises par 100 000 ou 1 million de patients ou plus.
2. Type Vioxx.
3. Type Mediator ou Isomride.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
R4
majeur
Diabte 2
Actos
Takeda
00
E4
Competact
Takeda
00
E4
R4
majeur
Diabte 2
Rosiglitazone
Avandia
GSK
07
E5
0
R4
majeur
Diabte 2
Metformine + Rosiglitazone
Avandamet
GSK
03
E2
R4
majeur
Diabte 2
Buflomdil
Fonzylane
Cephalon
74
E5
0
R3
important
Artrio-dilatateur
Ktoconazole
Nizoral
Janssen-Cilag
82
E4
R4
majeur
Antifongique
Sibutramine
Sibutral
Abbott
01
E5
0
R4
majeur
Coupe-faim
Paractamol + Dextro
propoxyphne
Di-Antalvic
Sanofi
65
E2
R2
modr
Antalgique
Alli
Roche
98
E5
0
R4
majeur
Obsit
Xenical
Roche
98
E5
0
R4
majeur
Obsit
Thelin
Pfizer
06
E3
R4
majeur
Equanil
Sanofi
54
E4
R3
important
Anxiolytique
Prcyclan
LisaPharm
65
E4
R3
important
Anxiolytique
Kaologeais
Erempharma
77
E4
R3
important
Anxiolytique
Mpronizine
Menarini
73
E4
R3
important
Hypnotique
Acpromazine + Acpromzatine
Noctran
Sanofi
63
E4
R3
important
Hypnotique
Nitrofurantone
Furadone
Merck Serono
53
E2
R2
modr
Pioglitazone
Orlistat
Sitaxentan
Mprobamate
Diabte 15
Rhumatologie et anti-inflammatoires 9
Hpato-gastro-entrologie 6
Dermatologie 5
Neurologie et psychiatrie 5
Infectiologie 5
Cardiologie 3
Autres 5
Efficaces
avec risque
E1 3
R3 4
%
Inefficaces
et risque
E4 5
R3 4
%
Total
Disciplines thrapeutiques
Spcialits
(N)
Anti-inflammatoires
133
34
34
Antibiotiques
87
14
15
35
Antiviraux
36
83
89
Antifongiques
28
32
40
Antiparasites
21
19
38
57
Immunologie
47
66
11
77
Allergie
31
52
13
65
Pneumologie
128
46
22
85
ORL
90
72
10
82
Dermatologie
224
45
56
Rhumatologie
109
30
13
48
Cardiologie
266
22
34
Diabtologie
39
49
13
70
Nutrition
129
76
83
Gastro-entrologie
184
70
73
Hpatologie
34
50
29
79
Endocrinologie
47
12
19
31
Gyncologie
115
10
27
37
Urologie
73
23
18
44
Cancrologie
114
70
83
Hmatologie
22
77
82
Neurologie
101
49
12
70
Psychiatrie
132
33
11
30
74
Ophtalmologie
139
36
45
TOTAL
2 329
783
416
144
1 343
35 %
18 %
6%
59 %
+ 6 en cours dvaluation.
Retraits
proposs
E1-2
E3
63
48
11
Pour redondance
Retraits immdiats
47
E5
87 Antibiotiques
31
35
11
114 Cancrologie
22 Hmatologie
17
36 Antiviraux
28 Antifongiques
21 Antiparasites
2
1
1
47 Immunologie
266 Cardiologie
169
64
39 Diabte
14
36
129 Nutrition
108
84
128 Pneumologie
95
74
61
66
93 ORL
13
42
184 Gastro-entro.
31 Allergie
124
67
34 Hpatologie
15
44
47 Endocrino.
19
115 Gyncologie
44
38
1
2
52
101
86
16
24
48
16
20
32
10
28
68
28
14
3
5
73 Uro-nphro.
10
14
102
46
109 Rhumatologie
43
39
101 Neurologie
35
35
134 Psychiatrie
83
62
139 Ophtalmologie
52
37
1 078 46 %
12
19
222 Dermatologie
Total (2 331)
22
15
10
7
37
(1,6 %)
28
67
17
23
25
21
25
30
26
26
15
(0,6 %)
70
(3 %)
102
(4 %)
427
(18 %)
427
(18 %)
61
(2,6 %)
1. Compte tenu de lefficacit et de la gravit des pathologies. Par exemple, 60 spcialits classes R4 en cancrologie, mais seulement 2 proposes au retrait.
Anti-inflammatoires
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Indomtacine
Indocid
HAC Pharma
65
E3
R3
important
Nimsulide
Nexen
Thrabel Lucien
95
E3
R4
majeur
Ktoprofne
Ketum
Menarini
95
E3
R3
important
Clcoxib
Celebrex
Pfizer
E3
R4
majeur
toricoxib
Arcoxia
Merck (MSD)
E3
R4
majeur
08
Cardiologie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ivabradine
Procoralan
Biopharma (Servier)
05
E5
0
R3
important
Adancor
Merck Serono
92
E5
0
R3
important
Artrio-dilatateur
Ikorel
Sanofi
92
E5
0
R3
important
Artrio-dilatateur
Trimtazine
Vastarel
Biopharma (Servier)
78
E5
0
R3
important
Artrio-dilatateur
Piribdil
Trivastal
Euthrapie (Servier)
73
E5
0
R3
important
Artrio-dilatateur
Multaq
Sanofi
09
E3
R3
important
Antiarythmique
Pradaxa
Boehringer
08
E2
R4
majeur
Anticoagulant
Ticlid
Sanofi
78
E4
R4
majeur
Antiagrgant ancien
Nicorandil
Dabigatran
Diabte 2
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Exnatide
Byetta
Lilly
06
E4
R3
important
Vildagliptine
Galvus
Novartis
07
E4
R3
important
Vildagliptine + Metformine
Eucreas
Novartis
07
E1
R3
important
Januvia
MSD
07
E4
R3
important
Xelevia
Pierre Fabre
07
E4
R3
important
Janumet
MSD
08
E1
R3
important
Velmetia
Pierre Fabre
08
E1
R3
important
Victoza
Novo Nordisk
09
E4
R3
important
Sitagliptine
Sitagliptine + Metformine
Liraglutide
(Rejeter aussi Onglysa (saxagliptine) avec AMM de lEMA, mais non encore commercialis en France.)
Pneumologie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Almitrine
Vectarion
Euthrapie (Servier)
77
E4
R3
important
Stimulant ventilatoire
Varnicline
Champix
Pfizer
06
E4
R3
important
Dpendance au tabac
Bupropion
Zyban
GSK
01
E4
R3
important
Dpendance au tabac
Allergie
Molcule
anticorps anti-IgE
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
05
E4
R3
important
Xolair
Novartis
Allergnes Alk-Abello
Alk-Abello
E5
0
R3
important
Allergnes
Stallergenes
Stallergenes SA
E5
0
R3
important
Allergnes
Grazax
Oralair
Alk-Abello
07
E5
0
R3
important
Allergnes
Stallergenes SA
10
E5
0
R3
important
Allergnes
Cancrologie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Bevacizumab
Avastin
(IV)
Roche
01
E4
R4
majeur
Antiangiogne
Infectiologie
Molcule
Drotrcogine
Spcialit
Laboratoire
Xigris
AMM
Efficacit
Risque
02
E5
0
R4
majeur
Lilly
Antisepsis
Rhumatologie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ranlate de strontium
Protelos
Servier
04
E4
R4
majeur
Antiostoporose
Gomnol
51
E5
0
R4
majeur
Crampes musculaires
Okimus
Biocodex
53
E5
0
R4
majeur
Quinine
Gyncologie
(16 pilules anticonceptionnelles macrodoses ou microdoses de 3e et 4e gnrations ou purement progestatives.)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dsogestrel
Crazette
Schering-Plough
99
E2
R0
nul
Progestative
Dinogest
Qlaira
Bayer
08
E2
R3
important
Macrodose
tonogestrel
Nuvaring
Schering-Plough
03
E2
R3
important
Macrodose
Norelgestromine
Evra
Janssen-Cilag
02
E2
R3
important
Macrodose
Cyclane
Schering-Plough
91
E1
R3
important
3e gnration
Mercilon
Schering-Plough
88
E1
R3
important
3e gnration
Varnoline
Schering-Plough
82
E1
R3
important
3e gnration
Minesse
Wyeth
99
E1
R3
important
3e gnration
Triafemi
Effik
02
E1
R3
important
3e gnration
Carlin
Effik
06
E1
R3
important
3e gnration
Felixita
Thramex
06
E1
R3
important
3e gnration
Melodia
Bayer
99
E1
R3
important
3e gnration
Chlormadinone
Belara
Grnenthal
05
E1
R3
important
3e gnration
Norgestimate
Triafemi
Effik
02
E1
R3
important
3e gnration
Jasmine-Jasminelle (EE : 30 g)
Bayer
01
E1
R3
important
4e gnration
Yaz (EE : 20 g)
Bayer
08
E1
R3
important
4e gnration
Dsogestrel
Gestodne
Neurologie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
R4
majeur
Parkinson
Pergolide
Celance
Lilly
95
E3
Bromocriptine
Parlodel
Pfizer
76
E3
R2
modr
Parkinson
Ropinirole
Requip
GSK
07
E2
R3
important
Parkinson
Tolcapone
Tasmar
Meda Pharma
03
E2
R4
majeur
Parkinson
Psychiatrie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
En France Ritaline
Novartis
95
E4
R3
important
Psychostimulant
Concerta
Janssen-Cilag
03
E4
R3
important
Psychostimulant
Imipramine
Tofranil
CSP
58
E4
R3
important
Antidpresseur IMAO
Clomipramine
Anafranil
Sigma-Tau
71
E4
R3
important
Antidpresseur tricyclique
Trimipramine
Surmontil
Sanofi
60
E4
R3
important
Antidpresseur tricyclique
Tianeptine
Stablon
Ardix-Servier
87
E4
R3
important
Mthylphnidate
[1]. Efficacit marque (E1 E3), faible (E4) et nulle (E5) et risques frquents et notables (R3) ou potentiellement graves (R4).
[2]. La plupart figurent dans notre liste de 60 molcules dangereuses retirer du march.
ANTIBIOTIQUES
La dcouverte des antibiotiques par Domagk (sulfamides, Nobel 1939), Fleming, Florey et Chain, Nobel 1945 (pnicilline : Fleming, 1927 ; Florey
et Chain, 1940), et Waksman, Nobel 1952 (streptomycine, premier antituberculeux, 1944), a chang le monde plus quaucune autre classe de
mdicaments et rduit de 90 % la mortalit des maladies infectieuses dans les pays dvelopps, y rayant presque de la carte un grand
nombre de flaux : syphilis, tuberculose, typhode, cholra, etc.
titre dexemple, en 1900, la tuberculose tue 100 000 Franais, 200 par jour, le quart de la mortalit totale, 50 000 encore en 1940, en moyenne
45 ans, et aujourdhui quelques dizaines de malheureux sans-papiers, dans le 93, par exemple (mais encore 1,7 million dans le tiers-monde).
Dans les annes 1920, le pays se couvre de dispensaires et dimmenses sanatoriums, prisons mortelles, gardes jour et nuit pour limiter la
contagion, pour les pauvres, incarcrs et interdits de sorties, mais paradis littraires tout aussi meurtriers pour les riches. Ds 1955, il ny a plus
que 2 000 dcs et tous les sanas ferment leurs portes. Avoir vcu des annes dans une famille dont tous les membres ont t touchs ou en sont
morts a t une exprience dont aucun des moins de 60 ans ne peut avoir ide. Rien de comparable dans aucune maladie depuis les maladreries
et les clochettes des lpreux du Moyen ge et la black death de 1347, qui tua un Europen sur deux.
Il reste faire bnficier de ces progrs inous, au mme degr, les pays pauvres dAsie et dAfrique, o les seules pneumonies, les
diarrhes, le cholra, la tuberculose et la malaria tuent 5 millions de personnes par an, la moiti avant 10 ans, tandis que nous gaspillons nous
seuls 2 milliards deuros lutter contre le cholestrol, donc contre rien (voir note Le ngoce du cholestrol ).
Pourtant, trs vite, beaucoup dantibiotiques (AB) ont trouv leurs limites, car quelques bactries mutes y sont demble rsistantes et deviennent
majoritaires par slection, quand lantibiotique limine les autres, ou bien lorsque de nouvelles mutations apparaissent sous traitement et le
rendent moins ou non efficace.
Les AB sont des molcules qui se lient une cible molculaire de la paroi ou de lADN, ou aux protines internes des bactries et les tuent
(bactricidie), ou les empchent de se multiplier (bactriostase).
Mais les bactries dj mutes et demble rsistantes ou les nouvelles mutations qui se produisent sans cesse, un rythme lev, peuvent
conduire une rsistance gnrale par divers mcanismes molculaires : 1) certaines bactries empchent les AB de traverser leur paroi et de
les pntrer ; 2) dautres les rejettent hors delles par des pompes molculaires ; 3) dautres dtruisent les molcules antibiotiques ; 4) dautres
encore modifient celles de leurs molcules qui sont la cible de lAB, qui ds lors ne peut plus sy accrocher et les inhiber ; 5) dautres dveloppent
une voie mtabolique alternative, qui contourne le blocage induit par lAB, etc. Aucun AB ny rsiste la longue. Ils dtruisent donc les bactries
naves, mais celles qui leur rsistent prennent leur place et toute la colonie devient rsistante par slection naturelle .
Les mutations touchent soit le chromosome des bactries, soit leurs plasmides (anneaux dADN additionnels se reproduisant plus vite que la
bactrie elle-mme et mutant plus vite que lADN chromosomal). Les rsistances plasmidiques sont de loin les plus dangereuses, car elles
apparaissent trs vite et surtout schangent rapidement entre bactries, les plasmides passant facilement, transversalement, dune bactrie ses
voisines, de la mme espce ou non.
Infections
ORL[2]
Bronchites et pneumonies[2]
Staphylocoques,
entrobactries, bacilles
Gram
Germes
Salmonelles,
Mningocoques, Gonocoques, Mycoplasmes,
anarobies shigelles, cholra streptocoque B
Brucella
Chlamydia
+
+
+
+
Pneumonies hospitalires
(nosocomiales) ;
abcs pulm. ; pleursies
purulentes ; septicmies
Pritonites,
infections biliaires
Infections gnitales
+
+
Diarrhes[2]
bactriennes
Infections osseuses et
articulaires
+
(staph.)
+
(staph.)
Endocardites
Mningites
Pnicillines A (P3)
3
Cphalosporines 2 (K2)
Pnicillines C (P4)
Cphalosporines 3 (K3)
Floxacines Rifampicine ;
5
thinamycine Aminosides Macrolides
+
Pneumocoque
Haemophilus
Gonocoque
Coli et Proteus
Staphylocoque S
Mningocoque
Staphylo MR
+
+
+
+
10
Pyocyanique
Acinetobacter
Salmonelles, shigelles
PPC
KES
Entrocoques
(Streptocoque D)
Anarobies
Mycoplasmes
et Chlamydia
Lgionelles
11
Listeria
Rickettsies
+
Mycobactries atypiques
+
+
+
+
Coqueluche
Brucella
+
+
Note : Les phnicols et les sulfamides (Bactrim) ont des indications particulires et limites. La ticoplanine est rserve aux entrocoques et aux
staphylo-mticilline-rsistants.
PALUDISME ET ARTMISINE
Le paludisme (ou malaria, mal-aria, mauvais air des marais, les paluds moustiques des pays tropicaux ou temprs, y compris la France (on a
assch les dombes au XVIIIe sicle pour cela) touche 250 millions de personnes et tue chaque anne 1 million denfants et dadultes en
Afrique, Asie du Sud-Est (ASE), Amrique centrale et du Sud (ACS), et il menace des centaines de milliers de voyageurs occidentaux dans le
monde.
Avec la tuberculose, le sida, les pneumonies et diarrhes de lenfant, avec pour chacun 1 million de morts par an, le paludisme est le premier
problme de sant publique mondial.
Les parasites minuscules, Plasmodium falciparum (Afrique et 50 % de lASE), vivax (50 % de lASE et 80 % de lACS), ovale, malariae et
knowlesi, sont injects par piqre des moustiques femelles, dites anophles.
Les parasites se multiplient alors de faon explosive dans notre corps en trois tapes. Dabord silencieusement dans le foie (sept jours), puis
bruyamment dans les globules rouges (GR) par cycles rpts de trois-quatre jours, dclenchant les violents accs palustres de fivre tierce ou
quarte. Ils librent ensuite de mini-parasites, les gamtocytes circulants, qui infectent leur tour les moustiques piqueuses vierges. Cycle
sans fin.
Les divers antipaludens sont actifs diffrents stades :
les uns au stade 2 des GR sont utiliss dans le traitement des accs (artmisine, quinine, chloroquine, pyrimthamine et doxycycline, peu active
seule), mais les rsistances sont frquentes (voir plus loin) ;
dautres sont actifs aux stades 1 et 2, hpatique et des GR, et sont indiqus dans la prvention et lradication (atovaquone, proguanil) ;
quelques-uns sont actifs au stade hpatique et sur les gamtocytes (primaquine), rduisant la transmission aux moustiques.
Les traitements visent :
gurir les accs aigus lis la prolifration de milliards de parasites dans les GR ;
prvenir linfection (traitement permanent) et dtruire ou au moins se prmunir contre les moustiques (DEET et moustiquaires), et si possible
dvelopper des vaccins efficaces (deux rcents sont prometteurs, dont lun franais, mis au point Pasteur par P. Druilhe) ;
radiquer la maladie en strilisant compltement les patients et en dtruisant les anophles.
Le problme majeur est lmergence en quelques annes de rsistances des parasites contre toutes les molcules si elles sont employes
seules. cause des monothrapies bon march, on a vu les parasites devenir totalement rsistants sur des continents entiers, dabord la
quinine, le plus ancien des antipaludens extrait du quinquina ou cinchon , du nom de la marquise, vice-reine du Prou, mais introduit par les
Jsuites ds 1630, et plus tard seulement par la belle marquise de Chinchn y Borbon, pouse du chancelier espagnol Godoy, peinte par son ami
Goya (le tableau superbe tout de gris et de rose est aux Offices, Florence). Puis est venue la rsistance la chloroquine (ASE, Brsil, Guyane.
Seuls y sont encore sensibles les parasites des Carabes, du Mexique, dArgentine, du Maghreb, de Turquie et de Core). Ensuite, le Fansidar,
qui avait pris le relais et qui est aujourdhui inefficace dans beaucoup de rgions. Enfin, lAfrique est en passe de dvelopper une dramatique
rsistance au dernier venu, lartmisine, trop souvent employe seule, malgr tous les conseils, pour une raison de prix, alors que ce sont des
millions de vies qui sont en jeu.
Lactualit du paludisme est domine par la belle, inquitante et scandaleuse histoire de lartmisine, sesquiterpne en C5 avec pont interne
endoperoxyde (qui est la cl de lactivit antiparasitaire). Elle drive des feuilles de lArtemisia annua chinoise (qinghao) (proche de lambroisie
europenne), signale et utilise en dcoctions il y a mille huit cents ans par Ge Hong. Lartmisine et son mthyl-ther hydrosoluble (artmther)
ont t isols et extraits de 1967 1971, partir de 2 000 herbes, par trois scientifiques chinois, spcialement Mme Tu Youyou de luniversit
de Pkin (mdaille Lasker 2011), qui, ayant chou dans lextraction classique chaud, eut lide et le courage de tout recommencer froid.
Le travail avait t ralis sur ordre du prsident Mao, la demande dH Chi Minh pendant la guerre contre les tats-Unis, o les troupes
vietnamiennes taient dcimes par le paludisme. Les rsultats ne furent publis par les Chinois quen 1979, mais, de faon scandaleuse, lOMS,
informe trs tt, refusa de sen servir et, plutt que de copier la Chine, prfra tenter dextraire ses propres produits de lartmise, sous le
contrle de larme amricaine. Lchec fut total. Les produits occidentaux, en particulier lthyl-ther de lartmisine, taient liposolubles, moins
maniables, ncessitaient des injections et se rvlrent beaucoup moins efficaces que le driv chinois, qui avait permis lradication totale du
paludisme en Chine ds les annes 1980. Il faudra attendre la fin des annes 1990 pour que Novartis redcouvre lartmther, prenne un
brevet que les Chinois navaient pas pris et commercialise lartmisine (Riamet, Malarone, etc.) des prix incompatibles avec son utilisation dans
les pays les plus pauvres les plus touchs, ASE, ACS et surtout Afrique (4 euros/jour en Europe).
Thoriquement, les problmes de rsistance pourraient tre matriss en utilisant toujours des bithrapies, malheureusement plus chres,
associant artmisine ou chloroquine avec dautres antipaludens, mais un autre problme surgit, celui de lapprovisionnement en artmisine, pour
des centaines de millions de patients, titre curatif et prventif, ce qui fait monter les prix, car :
la synthse chimique, ralise en Chine ds 1983, est complexe, onreuse et peu utilisable ;
ltendue des cultures dartmise reste insuffisante ;
la fabrication laide de bactries gntiquement modifies nest pas encore au point et sera aussi trs chre ;
la synthse dendoperoxydes similaires pitine, toujours pour des raisons de prix.
Malgr les normes efforts de Bill Gates, lartmisine reste insuffisamment diffuse dans les pays du tiers-monde, qui en ont le plus besoin
(dautant plus quelle est aussi active sur les schistosomiases et les douves), et les rsistances ne cessent de stendre dune faon qui inquite
de plus en plus toutes les instances internationales.
Pendant ce temps, Novartis senrichit avec une molcule quil a vole.
c. Codine ou tramadol, morphiniques mineurs, sont efficaces, mais ne viennent quen 2e ligne.
d. Il ny a aucune raison dassocier b et c en 1re ligne. Ne le faire quen cas dchec de b ou c.
communiquent entre elles en sadressant dune cellule lautre de multiples signaux molculaires intercellulaires et, pour cela, librent de
nombreuses molcules messagres circulantes dans le sang, dites cytokines , qui jouent le rle de messagers entre elles et saccrochent
des rcepteurs molculaires spcifiques de chacune dentre elles, situs la surface des autres cellules. Ainsi sont envoys des signaux quasi
tlphoniques, destins attirer les cellules dun endroit un autre (chmokines) ou cibler les cellules circulantes en tel ou tel point de
lorganisme.
Les interactions cytokines-rcepteurs dclenchent des ractions intracellulaires, mobilisant au sein mme des cellules des cascades dautres
molcules, qui vont porter avec prcision les signaux dalerte et daction tel ou tel organite intracellulaire, en particulier des facteurs de
transcription qui agissent sur lADN des noyaux et contrlent lexpression de multiples gnes de survie et de prolifration cellulaire, tel le puissant
NFB.
Tous ces vnements biologiques complexes se passent le long de circuits intracellulaires multiples, parallles ou en srie, branchs,
transversaux, diagonaux ou verticaux, amplificateurs ou inhibiteurs, et souvent entrecroiss comme les rseaux routiers.
Des centaines de molcules hautement spcifiques de missions trs prcises sont ainsi mises en jeu et agissent de faon coordonne, selon
des programmes dune grande complexit, difficile dcrypter et plus encore contrler.
Pour illustrer la complexit de la biologie de linflammation, citons seulement les molcules les plus impliques dans les rponses inflammatoires
aux agressions diverses. Ce sont les cytokines et leurs rcepteurs spcifiques aux noms barbares : 20 25 interleukines (messagers
interleucocytaires, IL-1, 2, 6, 8, 17 et 23, tandis que les IL-4, 5 et 13 sont plutt impliques dans lallergie, qui dailleurs fait galement partie des
rponses inflammatoires), ou plus barbares encore, tels les TNF- et et encore les innombrables varits de molcules dadhsion
intercellulaire : intgrines (LFA-1, MAC-1, VLA-1 6), cadhrines (LCAM, ICAM, VCAM, NCAM-CAM pour cell adhesion molecule ) et
slectines se liant la matrice des tissus, etc. Elles permettent aux cellules circulantes du sang de sarrter et se coller aux parois des vaisseaux,
puis de les traverser, pour migrer dans la profondeur des tissus. Le cerveau reste un sanctuaire lcart de ces combats. Avantage, mais parfois
inconvnient dtre un sanctuaire sans dfense suffisante, do la gravit des encphalites.
La COX-1 est un enzyme permanent prsent dans toutes les cellules. Cest la COX physiologique normale. Elle peut synthtiser toutes les
prostaglandines D, E, F et le thromboxane, mais pas la prostacycline.
Au contraire, la COX-2 est la COX de linflammation. Elle nintervient quau cours des rponses inflammatoires, sur les sites de linflammation, et
peut synthtiser toutes les prostaglandines, y compris la prostacycline.
Les actions physiologiques des PG sont trs varies et spcifiques de chaque tissu, au point dtre parfois contradictoires dun tissu lautre ou
dun organe lautre.
Schmatiquement, les PGE sont vaso- et bronchodilatatrices, les PGF, vaso- et bronchoconstritrices, la prostacycline est un trs puissant
vasodilatateur et prohmorragique en inhibant lagrgation des plaquettes, et, linverse, le thromboxane est un vasoconstricteur et un puissant
agrgant plaquettaire, indispensable lhmostase, mais facteur de thromboses artrielles. Sur le tube digestif, les PGE augmentent la scrtion
de mucus protecteur et rduisent la scrtion dacide chlorhydrique. Sur lutrus, en dehors de la grossesse, la PGE est relaxante et la PGF
contractante, mais les deux le sont pendant la grossesse.
Cette diversit daction tient la diversit structurale des PG et la diversit plus grande encore de leurs rcepteurs spcifiques (deux pour les
PGD, quatre pour les PGE, etc.), qui chacun active des circuits cellulaires diffrents, rpondant des objectifs diffrents, dans diffrents tissus,
vasculaire, cardiaque, gastrique, musculaire lisse bronchique et digestif, utrin, et au sein des cellules sanguines et spcialement des plaquettes
(la situation est la mme pour toutes les hormones et tous les mdiateurs : 5 rcepteurs de ladrnaline, 5 de lhistamine, 14 de la srotonine, etc.
Cest la diversit des rcepteurs qui fait lextrme diversit des actions des mdiateurs et non les mdiateurs eux-mmes, qui sont en
nombre relativement limit. Les grandes dcouvertes thrapeutiques de ces dernires annes concernant ainsi les agonistes ou les antagonistes
des rcepteurs des hormones et mdiateurs, plus encore que les hormones et mdiateurs eux-mmes. Sur un clavier, le doigt est important, mais
il peut enfoncer de nombreuses touches et ce sont elles qui font la mlodie).
Si les antiprostaglandines, aspirine et AINS , jouent un rle dominant en thrapeutique, les prostaglandines elles-mmes y sont galement
utilises. La prostacycline dans lhypertension artrielle pulmonaire, linitiation et surtout la facilitation du travail lors de laccouchement
(dinoprostone ou PGE2), le traitement des complications gastriques des AINS ( misoprostol, analogue de la PGE1), la maintenance du canal
artriel, parfois ncessaire en cas de cardiopathie congnitale (alprostadil ou PGE1), galement propose en injections intracaverneuses en cas
dimpuissance (Caverject, Edex), linterruption mdicale de grossesse au 2e trimestre et le traitement des grossesses molaires (dinoprostone
ou misoprostol, en association avec le RU-486).
Notons que lacide arachidonique est aussi la source de drivs non cycliss, les leucotrines (LKT-A, B, C, D, E), synthtiss par une
lipoxygnase dans beaucoup de cellules et tissus, et qui jouent un certain rle dans les rponses inflammatoires.
Linflammation et les rponses immunitaires ont malheureusement leur revers de la mdaille. Ce sont des ractions destructives trs
dangereuses pour les organismes, o elles vont souvent trop loin, au point quon a pu dire ironiquement, mais cest plus quune simple boutade,
que, depuis les antibiotiques, les antiviraux et les antiparasites, on navait plus besoin des rponses immunitaires et inflammatoires pour nous
dfendre, et quelles comportaient dsormais dans les pays occidentaux plus dinconvnients que davantages, avec, par exemple, plus de
maladies auto-immunes ou allergiques que dimmunodficiences, avec des ractions inflammatoires souvent dvastatrices, touchant
prfrentiellement les reins, la peau, avec de multiples types druption et, au maximum, les trs graves syndromes de Lyell et de StevensJohnson, qui sont souvent mortels, et aussi des atteintes myocardiques, articulaires, musculaires et du systme nerveux. Les grandes ractions
allergiques et les chocs anaphylactiques eux-mmes font partie des ractions inflammatoires, en mettant en jeu les IgE et beaucoup des cellules
de linflammation, et en particulier les mastocytes et les osinophiles. Un grand nombre deffets secondaires de toutes les thrapeutiques relvent
galement de rponses de type allergique ou inflammatoire aux mdicaments.
Do labsolue ncessit de traitements anti-inflammatoires capables dannihiler ou tout au moins de contrler les rponses inflammatoires
excessives, inutiles et dangereuses (voir notes Cortisone et corticodes et Les anti-inflammatoires non strodiens [AINS] ).
Les corticodes endorment ainsi vritablement nos dfenses inflammatoires et immunitaires. Et cest pourquoi ils sont utiliss non
seulement dose modre, pour rduire les symptmes de lasthme, des maladies inflammatoires courantes et les ractions allergiques, mais
dose plus forte et continue, dans le rejet de greffe, dans la maladie du greffon contre lhte et dans les maladies auto-immunes svres, telles que
la sclrose en plaques, les maladies inflammatoires graves de lintestin et les maladies malignes du sang.
Si les traitements sont prolongs, une telle puissance ne va pas sans deux types de risques graves : le premier li laffaiblissement des barrires
anti-infectieuses et immunitaires (rpression de la synthse des cytokines pro-inflammatoires IL-1, 2, 4, 6, 8 et 12 ; IFN- ; TNF- ; COX-2 ; GM-
CSF et des cadhrines, ELAM et LCAM-1, etc., et rpression des lymphocytes tueurs T8 mais, comme on la vu, pas de rpression des
anticorps), avec des surinfections bactriennes ou virales, en particulier des maladies opportunistes , dues des germes normalement sans
danger, mais qui la dpression immunitaire donne lopportunit de se multiplier.
Le second risque est celui, inluctable, de complications lies aux effets mtaboliques : destruction des protines, et donc des muscles et de
los, destruction et redistribution des graisses des membres la face et dans le cou (se rappeler le visage du prsident G. Pompidou peu avant sa
mort en 1974), fabrication de sucres (glucose et glycogne) par le foie, partir de ces protines et de ces graisses (effet paradiabtique).
Pour clairer les lecteurs et particulirement les malades inquiets des permanentes rumeurs sur les dangers des corticostrodes, rptons que
les complications de ces traitements ne commencent ventuellement apparatre, un degr trs mineur, quaprs deux trois semaines au
moins, mais que, doses moyennes et mme leves pendant un quinze jours, il ny a absolument aucun risque de complication daucun ordre
(sinon parfois une certaine insomnie les premiers jours).
Par ailleurs, il ny a pas, jamais, daccident de rtention de sel et ddme, parce que les glucocorticodes nont aucune capacit
physiologique retenir le sodium, et quaucune hypertension artrielle (HTA) significative nest jamais craindre, mme chez les hypertendus.
De mme, les ulcres digestifs, en particulier gastriques, relvent du mythe et ne sobservent ni en traitement court ni en traitement long.
La frquence des ulcres et des perforations digestives est identique avec ou sans corticodes dans plus de 100 publications depuis les annes
1970 ou 1980. Aucun antiacide na donc tre associ au traitement par les corticostrodes.
Vous ternuez, vous mouchez, vous toussez, vous avez le nez bouch, vous avez une rhinotrachite allergique ou virale, de la fivre, mal la tte,
les oreilles bouches et douloureuses, une conjonctivite, prenez 40 mg de cortisone pendant deux trois jours et tous les symptmes
disparatront, comme par miracle, en quelques heures. Nayez pas peur des corticodes, ils ne vous mangeront pas.
En revanche, avec les traitements au long cours, de plus dun trois mois, et surtout sur des annes, de graves complications sont
invitables. Elles apparaissent aprs quatre douze semaines de traitement. Cest cause de leur frquence et de leur gravit que les
corticodes par voie gnrale ont d tre abandonns dans lasthme (remplacs par des corticostrodes inhals, aussi efficaces et sans risques)
et dans les polyarthrites rhumatodes (remplacs par dautres traitements, AINS ou autres, monoclonaux ou petites molcules inhibitrices du TNF,
beaucoup plus chres et non dpourvues de risques graves).
Les plus frquentes et graves de ces complications sont musculaires, osseuses et oculaires ou, chez lenfant, concernent la croissance :
la fonte et la faiblesse musculaire des ceintures, des paules et de la racine des membres infrieurs apparaissent exceptionnellement aprs
quatre semaines de traitement fortes doses, en gnral aprs six douze mois et souvent plus tardivement. Cest une complication trs
srieuse et invalidante, quasi irrversible. Lexercice peut, jusqu un certain point, la prvenir, mais la sdentarit laccrot ;
lostoporose est lie ce que les corticostrodes acclrent la destruction et limitent la reconstruction osseuse. La perte radiologique de
densit osseuse est de 6 10 % la 1re anne et plus lente, de 3 % par an, ensuite, mais les fractures augmentent de 75 % ds le 3e mois, avant
mme que napparaisse toute anomalie de la densit osseuse (voir note Ostoporose ) aprs trois mois, mme avec des doses relativement
faibles de 10 mg/jour de prednisone, et, mme avant 65 ans, le nombre de fractures de hanche serait multipli par 7 et celui de fractures
vertbrales par 18 ! Ces complications osseuses peuvent tre prvenues ou rduites par le calcium, la vitamine D et, si ncessaire, les
bisphosphonates. Les ncroses douloureuses des ttes osseuses fmorales et humrales sont exceptionnelles et ne relvent pas du mme
mcanisme que lostoporose.
Cette double atteinte osseuse et musculaire est de loin la plus svre complication des traitements strodes au long cours, quelle doit tendre
limiter au maximum ;
la cataracte est trs frquente, avec des doses de 10 20 mg poursuivies pendant des annes ;
le ralentissement de la croissance de lenfant apparat parfois pour des doses rduites. Il est li laction de la cortisone sur les chondrocytes
et la synthse du collagne. La croissance reprend gnralement sans dficit dfinitif de la taille larrt du traitement ;
enfin, rappelons que les corticostrodes inhibent la scrtion hypophysaire dACTH et que, ds lors, les traitements de plus de quinze jours
ne doivent jamais tre arrts brusquement, mais progressivement sur quelques jours, pour ne pas voir se dclencher une insuffisance
surrnale aigu.
Le paractamol, ou actaminophne, isol en 1893 par von Mering et driv de la phnactine (et, en amont, de lactanilide), dcouverte par
hasard six ans avant, est un pur produit de la chimie allemande triomphante de la fin du XIXe sicle. Cest un antalgique presque pur, trs peu antiinflammatoire, quoiquanti-COX-1 et 2. Il est le principal antalgique de 1re ligne aujourdhui. Il nentrane dhpatites graves quen cas de surdosage
volontaire massif de 8 15 g.
La 3e gnration dAINS est apparue dans les annes 1950, un demi-sicle aprs laspirine, avec la phnylbutazone (butazolidine) efficace,
mais carte cause dagranulocytoses svres (croulement des globules blancs), puis, en 1965, avec lindomtacine, puis, de 1966 2000,
avec 16 nouvelles molcules sous 28 spcialits de plusieurs familles chimiques : fnamates (1966) ; carboxyliques (thiaprofne, 1974, et
diclofnac ou voltarne, 1976, 10 molcules sous 18 spcialits jusquen 2005) ; oxicams, de 1981 2005 (3 molcules, 7 spcialits), etc.,
toutes quasi-copies les unes des autres au sein de chacune de ces familles. Elles sont moins toxiques que les deux premires, et defficacit et
de scurit quivalentes dans limmense march de la douleur : Pfizer, Abbott, BMS, Novartis, Roche, Boehringer, Sanofi, mais curieusement pas
GSK, ni Lilly, ni Astra-Zeneca, ni Johnson & Johnson (Lilly avait essay, mais avait d retirer sa molcule en catastrophe, aprs des dizaines
dhpatites aigus mortelles, dont il savait le risque, mais quil avait dissimul la FDA. Pour ces 70 morts, le laboratoire neut verser que
200 millions de dollars !), et, aprs elles, beaucoup dautres firmes plus petites, la plupart franaises, arrives comme dhabitude avec beaucoup
de retard, P. Fabre, Genvrier, Thrabel, Bouchara, et quelques petites trangres, Almirall, Daiichi, Chiesi, Arkopharma et Cephalon.
Trs actifs sur les douleurs, moins sur les symptmes inflammatoires (gonflement, rougeurs ou fivre), tous les AINS des annes 1970 1998, dits
aujourdhui anti-COX-1 , voient leur utilisation long terme compromise par de srieuses toxicits, principalement digestives, trs
suprieures celles des CS. Elles se manifestent par des nauses, des crampes abdominales, des diarrhes et surtout, chez 15 % des
utilisateurs rguliers, des ulcrations gastriques allant de petites lsions superficielles de vritables ulcres perforants, parfois compliqus
dhmorragies srieuses et de perforations, mais le plus souvent limits de petits saignements parfois trs anmiants. Ces complications sont
globalement 3 fois plus frquentes que chez les sujets qui nen prennent pas, 8 fois plus chez les sujets de plus de 70 ans ou qui en prennent
doses leves, et jusqu 15 fois chez les sujets ayant antrieurement souffert de manifestations digestives ou prenant simultanment des
anticoagulants ou des CS.
Ces ulcrations digestives sont directement lies lactivit anti-COX-1 qui dprime la synthse des PGE, entranant la diminution de la scrtion
de mucus protecteur gastrique et intestinal, et laugmentation de celle de lacide chlorhydrique par lestomac.
Ces complications potentielles justifient la prise simultane de misoprostol (analogue de la PGE) ou dinhibiteurs de la pompe protons
(IPP). Ds lors, le cot des traitements par les AINS doit prendre en compte le cot additionnel des IPP donns presque systmatiquement et qui,
1 euro/jour, multiplie la dpense par 3 (pour lindustrie, commercialiser un mdicament et son antidote partiel est une trs intressante
opration !).
En revanche, parce quils sont antithromboxane et donc antiagrgants, les AINS de type anti-COX-1 ne donnent lieu aucune complication cardiovasculaire.
Lutilisation continue de doses leves peut, exceptionnellement, conduire une nphropathie avec insuffisance rnale et des infections
urinaires.
Enfin et peut-tre surtout, laspirine et les AINS, mais non le paractamol, peuvent dclencher chez les sujets allergiques des ractions violentes
dhypersensibilit avec urticaire gnralise, rhinite, asthme, bouffes vasomotrices, chute tensionnelle et parfois choc exceptionnellement
mortel (exceptionnellement, cest 30 50 morts/an dans le monde).
Telle tait la situation des AINS la fin des annes 1990 : un march immense, des molcules trs efficaces, mais parfois toxiques, vendues aux
prix drisoires de 0,30 0,50 euro/jour, 140 euros/an/malade. Autant dire rien. Lindustrie pharmaceutique devait ses actionnaires de ragir.
Elle la fait.
Lhistoire du Vioxx le raconte.
Lessai VIGOR de Merck, base de son dossier dapprobation devant la FDA, qui ne sera publi quen 2002, montre pourtant que ce mdicament
n a aucune supriorit sur les anciens AINS, ce qui sera confirm dans 20 tudes ultrieures, mais quil rduit en effet de moiti les
complications digestives, douleurs, ulcres, saignements, hmorragies, de 4 2 % (soit en valeur relative, de 50 % !).
Aussitt, le Celebrex et le Vioxx sont massivement promus aux tats-Unis auprs des mdecins et du grand public. la tlvision, la patineuse
vedette Dorothy Hamill multiplie les doubles axels et les triples lutz sur lair d Its a beautiful morning , et virevolte, visiblement sans la moindre
douleur arthritique, videmment grce au Vioxx, ironise Marcia Angell, professeur Harvard et ancienne ditrice en chef du New England Journal
of Medicine, dont elle a dmissionn pour protester contre le poids, de plus en plus insupportable, exerc sur la presse par lindustrie
pharmaceutique et pour crire un best-seller, La Vrit sur les compagnies pharmaceutiques, que lun de nous a traduit pour la France et le
Canada en 2005.
En France, la campagne promotionnelle bat son plein, inondant de publicits rdactionnelles signes des matres de la rhumatologie franaise
Le Quotidien du mdecin et Impact Mdecine. Le Vioxx est une rvolution . Il est surpuissant . Il est bien suprieur aux AINS
antrieurs, les simples anti-COX-1 . Les visiteurs mdicaux martlent la mme chanson ainsi que toute la rhumatologie franaise, dont
lindpendance est proverbiale, Cochin, Lariboisire, Lyon, Strasbourg, etc. Surtout Cochin, dithyrambique et comme transcend, fait chorus
dans un concert de louanges, tandis que le ministre de la Sant, gnticien pdiatre qui na jamais utilis une seule de ces molcules, lui remet
solennellement, lui-mme, au Snat, le grand prix mdical Galien de lanne, tandis que, enthousiasm, le Comit conomique des produits de
sant, le CEPS, lui accorde un prix 3 5 fois plus lev que les anciens AINS, parce quil le vaut bien . LAFSSAPS se flicite de son ct de
ce que cela contribuera limiter lutilisation des IPP, qui ne seraient plus ncessaires avec ces nouvelles molcules (dans la ralit, la double
prescription coxib + IPP continuera exactement comme par le pass).
Pourtant, pas un mot des firmes, de la FDA ou de lAFSSAPS, ni daucun de nos rhumatologues, sur les risques de thromboses artrielles
avec des anti-COX-2, qui inhibent la synthse de la prostacycline et laissent le champ libre au thromboxane, pro-agrgant, donc, a priori, avec un
risque de thrombose artrielle, coronaire ou crbrale. Cela ne peut pas se terminer autrement. Cest crit, grav davance, dans une logique
biologique incontournable. Mais tout le monde ferme les yeux.
Et, en effet, on dcouvrira ultrieurement que ltude 090, mene par Merck ds 1996, pour obtenir son autorisation de commercialisation auprs
de la FDA, montrait une frquence des attaques cardiaques sous Vioxx multiplie par 7, mme faibles doses. Mais, dix-huit mois plus
tard, ces donnes avaient disparu du dossier officiel remis la FDA et le Vioxx tait accept par un comit de six experts, dont on apprendra
encore quelques annes aprs, par le New York Times, que quatre dentre eux taient lis par contrat au laboratoire Merck... (notons aussi quon
dcouvrira que Pfizer avait manipul de la mme faon le dossier de son essai CLASS, pour obtenir lautorisation du Celebrex).
Cest seulement en 2000, deux ans aprs la commercialisation, quand le Vioxx est dj un blockbuster pris par des millions dAmricains, que
sera publi lessai VIGOR, et il montre une multiplication par 5 des attaques cardiaques, avec 2 fois plus daccidents vasculaires crbraux et
4 fois plus dinfarctus quavec le naproxne, lAINS ancien pris pour rfrence (0,4 % des malades traits vs 0,1 %. a parat peu, mais si 1 million
de malades en prennent, cela fait 4 000 accidents cardiaques au lieu de 1 000). Lorsque ces donnes, que la FDA connat depuis quatre ans,
seront publies, elle se bornera exiger une mise en garde sur la bote, sans exiger, mais seulement conseiller de nouvelles tudes, dans
lesquelles Merck ne sengagera pas.
La piste parat si rentable que, trs vite, une srie de coxibs de 2e gnration soi-disant plus anti-COX-2 encore, bien quils soient essentiellement
des me too , se prparent prendre le relais lexpiration des brevets du Vioxx et du Celebrex, tels le parcoxib (Dynastat) et le valdcoxib
(Bextra), deuxime coxib de Pfizer autoris ds 2004, cinq ans aprs le Celebrex, dont le brevet approchait de lchance. Et puis encore, le
lumiracoxib (Prexige) de Novartis (le seul anti-COX-2 vraiment slectif), et quelques autres en attente, dont ltoricoxib (Arcoxia), le deuxime
coxib de Merck (lui aussi plus slectif que le Vioxx).
Et pour accrotre le march, les firmes cherchent largir les indications. Tout est peu ou prou inflammatoire, donc ouvrons des voies nouvelles
pour ces molcules miracles. Puisque linflammation est partout, les coxibs se doivent dy tre aussi, maladie dAlzheimer, sclrose en
plaques, prvention des cancers du clon et mme les migraines, pour lesquelles le Vioxx obtient lautorisation de la FDA en mai 2004. Lavenir
paraissait magnifique. Toutes les maladies sont inflammatoires, donc toutes aux coxibs.
Et soudain, la bombe. Le 30 septembre 2004, Merck retire lui-mme le Vioxx du march, cause des risques cardio-vasculaires, quil
prtend avoir dcouverts depuis peu, travers un nouvel essai destin montrer que le Vioxx prvenait les rcidives de polypes du clon, alors
quil connaissait ce risque depuis huit ans, puisquils taient mentionns dans lessai 090 de 1996 et dans lessai VIGOR en 2000. Stupfiante
stupfaction , titrera le New York Times.
Aussitt aprs cette dcision, Merck, qui navait plus que ce choix pour viter linterdiction, sempresse de souligner sa rigueur et son sens des
responsabilits lgard des patients (avec huit ans de retard !). Mais la stupfaction est gnrale parmi les mdias, les mdecins et les
malades, car, ce moment, 2 millions dAmricains prennent du Vioxx, pour 2,5 milliards de dollars par an.
Merck perd dun coup 11 % de son chiffre daffaires, ses actions seffondrent, sa capitalisation boursire tombe de prs de 50 %, 27 milliards de
dollars sont volatiliss en quelques heures, et en prime plus de 2 500 plaintes sont dposes au pnal, ce qui conduira 5 milliards de dollars
dindemnits dans les deux ou trois annes qui suivront. Lexistence mme de la firme est menace et Ray Gilmartin, son P-DG, qui, un mois
avant, chantait la scurit et lefficacit du Vioxx, que, disait-il, sa femme prenait tous les jours , est dbarqu en mai 2005. Dans la foule,
Novartis renonce son Prexige, mais Pfizer tente de maintenir le Celebrex en arguant de labsence daccidents cardiaques au cours des essais
(accidents quil avait effacs dans son dossier de prsentation la FDA), absence qui sera ensuite infirme. Entran par la dbcle de Merck, le
cours de Pfizer tombe galement de 18 %. Un cataclysme et la 1re page du New York Times, du Boston Globe, du Washington Post, etc. Laffaire
du Mediator cinq ans avant et, comme en France, la FDA branle, ses commissaires renvoys, etc.
Cest alors que, peu peu, vont sortir de terre des cascades dinformations, initialement masques ou publies, sans que les institutions
mdicales et la FDA aient ragi. Au total, 6 essais comparatifs entre le Vioxx et des AINS de la gnration antrieure, subventionns par Merck,
portant sur 38 000 malades, plus une mtanalyse suisse portant sur 20 742 patients, plus 7 tudes observationnelles rtrospectives
indpendantes, lensemble portant sur plus de 2,5 millions de personnes, dont 120 000 sous Vioxx et 1,4 million sous AINS, qui seront publis
dans le New England Journal of Medicine, le Lancet et le Journal of the American Medical Association (JAMA) , ne laissent aucun doute sur la
ralit du risque. Tous confirment que Vioxx et Celebrex rduisent bien de moiti la frquence des hmorragies digestives (accident qui peut tre
srieux, mais qui est trs rarement mortel et ne laisse aucune squelle), mais multiplient par 1,5 4 la frquence des infarctus du myocarde,
mortels dans au moins 20 % des cas ou laissant des squelles. Ce qui nempchera pas le professeur Bergmann, de lAFSSAPS, de sindigner
contre les ayatollahs du principe de prcaution, qui veulent stopper les coxibs pour trois complications cardiaques, alors quils vitent huit
hmorragies digestives gravissimes .
Dossier crasant. Selon A. Woods, reconnu comme lun des plus grands pharmacologues amricains, cest de loin le plus vident signal dalerte
que la FDA ait jamais reu pour les molcules quelle a retires du march . Pourtant, en quatre ans, et quoique alerte de multiples cts, la
FDA na fait que reprendre en interne lanalyse des documents dont elle disposait dj, sans en avoir retir aucune consquence, et sans exiger
de nouveaux essais, se bornant demander tardivement, en 2002, quun avertissement soit appos sur les botes de Vioxx.
Cette affaire a suscit de tous cts (mdias, presse professionnelle et milieu acadmique anglo-saxons) de svres commentaires. Pour Robert
Horton, diteur en chef du Lancet : Le risque cardio-vasculaire tait vident ds 2000, quatre ans avant le retrait, ce qui souligne la faiblesse du
systme de surveillance de la FDA... Merck tait parfaitement au courant ds cette date, comme le montre, selon le Wall Street Journal, les mails
changs entre ses dirigeants, alors que les documents remis aux visiteurs mdicaux tentaient tous de masquer les risques (The Lancet,
4 dcembre 2004).
Eric Topol, cardiologue, leader de la clbre Cleveland Clinic Foundation, ajoute de son ct : Depuis 1999, 80 millions dAmricains ont pris
du Vioxx 110 millions aujourdhui , ce qui entrane des dcs supplmentaires avec une incidence de 1,6 %, soit, pour 80 millions, 128 000, et
Merck connaissait le risque ds les essais cliniques et a attendu novembre 2000 pour les publier. La FDA a attendu plus encore pour mettre en
place un comit en 2002, que jai prsid, pour ranalyser le dossier, et qui a conclu la ncessit et lurgence dun nouvel essai spcifique,
centr sur les risques cardiaques. Cet essai na jamais t exig par la FDA ni entrepris par Merck. la place, la firme a soutenu que le surcrot
de mortalit par rapport au naproxne pouvait tre d un effet cardioprotecteur, parfaitement hypothtique, de cette molcule, plutt qu un effet
nocif du Vioxx, et elle a multipli les campagnes publicitaires dans la presse et la tlvision et dclar que les tudes qui concluaient un risque
cardiaque taient errones (New England Journal of Medicine, 21 octobre et 30 dcembre 2004).
Globalement, lexcs daccidents cardiaques est maintenant valu par extrapolation entre 27 000 et 140 000 en cinq ans, dont 40 %
mortels (E. Topol et D. Graham), soit 11 000 56 000 dcs. Le Prexige (essai TARGET de 2004) parat mme plus agressif que le Vioxx (il est
plus slectif anti-COX-2) et le Celebrex presque autant (essai APC du National Cancer Institute, interrompu pour cela en novembre 2004). Mais on
apprendra plus tard, en 2006, que, de son ct, E. Topol tait financ pour son rapport contre Merck par un hedge fund qui cherchait
dstabiliser la firme. Quel monde !
Dans ce contexte agit, la FDA, en butte aux critiques svres des mdias et du Congrs, saffole, patauge, alterne les discours contradictoires,
sollicite les chiffres, multiplie les manuvres et discute la validit des tudes qui la mettent en difficult, mais elle finit par accepter, le dos au mur,
de financer la grande enqute rtrospective de David Graham, directeur adjoint de lOffice de scurit des mdicaments, mene en liaison avec le
grand assureur Kaiser Permanente et portant sur 1 400 000 personnes. Devant ses rsultats accablants, elle sefforcera par tous les moyens den
empcher la publication dans le Lancet. Selon les e-mails publis par USA Today , en novembre 2004, Steven Galson, lun des directeurs de la
FDA, crit au Lancet quun rapport interne de lAgence indiquerait que Graham aurait pu manipuler les rsultats. De peur dtre licenci,
Graham, qui reoit des appels anonymes laccusant de fraude scientifique et de harclement, et qui est menac de sanctions internes, de
mutation et mme dexclusion par Lester Crawford, patron de la FDA, hsite et finit par proposer de ne pas signer son article, pour ne pas
engager lAgence (Nature, 2004). Ltude sera pourtant publie aprs quatre mois de discussion. Elle est, on la dit, accablante.
Paralllement, lAgence tente de faire croire quelle na pas mconnu les risques, quils ne sont pas dmontrs, quils sont mineurs, que peut-tre
mme les AINS classiques pourraient en comporter de similaires, spcialement le diclofnac et le mloxicam, qui inhiberaient plus la COX-2 que
la COX-1, ce quon sait depuis 1990, car il existait des coxibs avant les coxibs, et cet gard, sur le plan biochimique, les nouveaux coxibs
nont sur eux aucune supriorit. Bref, lAgence multiplie les informations parcellaires, contradictoires et tendancieuses, et, brouillant toutes les
pistes, noie la ralit dans un nuage de brouillard et finit par annoncer quelle envisage la remise du Vioxx sur le march !
En France, silence radio. Jean Marimbert, celui du Mediator, dj prsident de lAFSSAPS, condamne Merck pour avoir retir le Vioxx :
Quand on fait cela, on risque de diminuer la confiance des gens dans les mdicaments ! Le public se demande pourquoi les agences nationales
ne lont pas fait auparavant (en effet !). On nous fait l un mauvais procs (dj !), alors que nous faisons un travail srieux (ah bon ?). Tout tait
en place ds 2004 pour le Mediator.
LAFSSAPS se dfausse en niant le risque du Vioxx, en se basant sur ltude CADEUS, mene avant le retrait du Vioxx, par la poste et par
tlphone, sous la direction de G. Bgaud Bordeaux, ds 2003, alors quon ne sait encore rien de ses risques, auprs de 45 000 utilisateurs du
Vioxx, du Celebrex ou des AINS classiques anti-COX-1, tude finance par la CNAM, la DGS, Merck et Pfizer, et qui conclut, seule au monde
contre 10 enqutes et travaux internationaux pas du tout tlphoniques, labsence de tout excs de complications cardiaques avec le Vioxx ou le
Celebrex : cest encore le nuage de Tchernobyl qui sest arrt nos frontires. Le Vioxx na tu quaux tats-Unis, en Angleterre et en
Mais, coup de Trafalgar, le 7 avril 2005, le New York Times rvle toute laffaire, contraignant la FDA trancher contre les votes de son
propre comit. Le Celebrex est maintenu, mais le Bextra est interdit et Merck dissuad de rintroduire le Vioxx.
Affaire clairante, affaire dramatique, mme si ces milliers de morts meuvent moins que dautres, car il sagit de morts anonymes, de morts
statistiques, de morts inconnus, de morts de papier, sauf pour les 2 500 familles, qui avaient dj port plainte en 2005 et dont le nombre na
cess daugmenter.
Dans les annes qui suivent, plusieurs tudes scientifiques, publies dans les plus grands journaux, sur des milliers de patients, confirment les
risques cardiaques du Vioxx (par exemple, en 2007, 2,7 fois plus daccidents et de dcs aprs sept mois de traitement avec le Vioxx, avec un
recul de trois ans, et, en 2006, une augmentation des complications cardiaques de 2,6 fois faibles doses, et 3,4 fois fortes doses, avec le
Celebrex, qui est toujours sur le march).
Paralllement, cest lensemble des AINS qui commence tre remis en cause et une grande tude de 2010 montre que lanti-COX-1 ibuprofne
lui-mme, la molcule la plus efficace et la moins toxique, augmenterait aussi, mais seulement de 24 %, la frquence des accidents cardiaques.
cran de fume.
Aujourdhui, Merck a d payer plus de 6 milliards de dollars dindemnits aux victimes, dont 253 millions la seule Carol Ernst, Texane, veuve dun
patient mort dinfarctus sous Vioxx.
En France, laffaire na eu aucune suite judiciaire, 40 morts seulement ont t reconnus comme peut-tre attribuer au Vioxx et plus
personne ne parle de cette molcule, tandis que le Celebrex est toujours sur le march. Situation doubli telle quon vient de voir accept sur le
march europen lhritier du Vioxx, ltoricoxib, nouvel enfant de Merck, vendu sous le nom dArcoxia, pourtant rejet par la FDA, par 20 voix sur
21 (malgr plus de 100 articles internationaux financs par Merck, publis de 2005 2011 et rpertoris sur Google Scholar, il est vrai dans des
journaux de second rang).
Finalement, le concept mme danti-COX-2 est mort, personne ne croit plus leur supriorit sur les COX-1. Mais pourquoi sont-ils encore
vendus 3 fois plus cher que les AINS antrieurs ?
Les annes ont pass, lhistoire du Mediator occupe le premier rang de la scne, tout le monde a peu prs oubli lhistoire du Vioxx, alors quil
ne peut pas avoir fait moins de quelques centaines de morts en France, sil en a fait au moins 15 000 aux tats-Unis. Surtout, aucune leon nen
a t tire. Mme pression des firmes, mme surestimation des prix, mme libert de discours des visiteurs mdicaux, mme intoxication des
mdecins praticiens par la presse professionnelle, mme inertie de lAFSSAPS, mme autosatisfaction des universitaires porte-voix des grandes
firmes, mme perptuel tonnement de la presse, qui ne cesse de se demander : Comment cela est-il possible ? , malgr la cascade
daffaires du mme genre depuis que le capitalisme financier est devenu le seul moteur des tout-puissants actionnaires des entreprises du
mdicament, et que les agences dtat, Paris, et lAgence europenne Londres sont aussi lentes, lourdes et infiltres par lindustrie, bien plus
que les agences trangres : FDA, agences italienne et espagnole, Bureau suisse, agence sudoise ou nerlandaise. Quel est le dnominateur
commun de ces checs ? Lindustrie, loctopus, qui, partout, a pouss ses tentacules aurifres, avec le mme objectif : largent.
trs spcifiquement chacune dentre elles. Ces traitements sont soit des anticorps monoclonaux, soit de petites molcules de synthse,
utiliss dans le traitement des cancers, des maladies auto-immunes, des rejets de greffe, avec dj quelques succs majeurs, en particulier dans
les polyarthrites inflammatoires et les maladies inflammatoires du clon spcifiques.
Mais comment les cellules immunitaires et les cellules inflammatoires reconnaissent-elles les antignes ? Comment les distinguent-elles de nos
propres cellules ?
Premier mcanisme, la raction immune pargne nos cellules, car chacune porte sa surface des molcules trs particulires chaque
individu, dites molcules HLA ou MHC , vritable carte didentit nulle autre pareille et gntiquement codes par les gnes dits MHC ou HLA
(leur dcouverte valut le Nobel au Franais J. Dausset en 1981). Elles sont la fois caractristiques de lespce, donc toutes semblables, mais
aussi caractristiques de chaque individu, donc toutes diffrentes. On dit quelles sont polymorphes , codes par des gnes sur le
chromosome 6 de limmunit, HLA-A, B, et C pour MHC-I et HLA.DR, DP, DQ, DM, DO, etc. pour MHC-II, avec des centaines de variants, de sorte
quils sont la fois semblables, mais un peu diffrents dun sujet lautre, parce que leurs variants sont diversement associs. Chacun les siens.
Seuls les vrais jumeaux portent les mmes : ils ont le mme soi . Elles sont souvent appeles molcules du soi (self) par opposition au
non-soi (non-self) (les choses sont plus compliques. Il y a les molcules MHC-I sur toutes nos cellules, sauf les neurones et les globules
rouges, et des MHC-II sur les seules cellules immunitaires, lymphocytes B et T, cellules dendritiques et macrophages, toutes en forme de
barquette, de panier, qui servent de prsentoir antignes, voir plus bas).
Ce sont ces molcules qui provoquent le rejet des greffes porteuses de cellules dun autre type MHC que celles du receveur, et qui sont ds lors
perues comme trangres par nos lymphocytes, et vice versa, car il arrive linverse que les lymphocytes du greffon attaquent le receveur,
dclenchant une maladie dite du greffon contre lhte (GVH). Cest pour ces deux raisons que les greffes ne russissent que chez les vrais
jumeaux ou si lon utilise des traitements immunosuppresseurs, qui freinent les cellules immunitaires (ciclosporine, rapamycine ou sirolimus,
mycophnolate, etc.).
Le second mcanisme qui donne sa spcificit au systme immunitaire est sa capacit de reconnatre slectivement, avec une prcision
chirurgicale, chacun des antignes diffrents, chimiques, animaux, vgtaux, bactriens, viraux, etc., qui pntrent notre organisme. Les
lymphocytes ne frappent qu coup sr soit les cellules trangres elles-mmes, soit nos propres cellules lorsquelles sont infectes par des
bactries ou des virus et sont alors perues comme anormales, donc trangres. Pourquoi ? Parce quelles ne sont plus protges par les
molcules MHC, qui sont modifies, comme on va le voir plus loin, par les antignes bactriens ou viraux qui se collent elles. Toute cellule
infecte ne porte plus sa protection MHC.
Le mcanisme qui assure la spcificit est la capacit des lymphocytes T et B reconnatre avec slectivit chacun des millions dantignes
vivants ou non, qui nous environnent et nous attaquent, et dy rpondre par une diversit quivalente des rcepteurs T et des Fab des anticorps, de
telle sorte qu tout antigne correspondent un anticorps et un TCR.
Cette capacit est reste un mcanisme mystrieux pendant quatre-vingts ans : comment les quelques segments de gnes (dits V,
variables, et J, joignants), codant pour les Fab des immunoglobulines et des TCR, pouvaient-ils gnrer des millions danticorps et
de TCR diffrents (en fait des dizaines de milliards !), dune diversit comparable celle des millions dantignes potentiels de lenvironnement ?
Comment fabriquer une diversit quivalente avec si peu de gnes ? Comment faire pour que tous les antignes possibles trouvent en quelque
sorte leur image en miroir dans un anticorps ou un TCR ? Comment fabriquer autant de serrures pour autant de cls ? Par quelle multiplication
des pains, passer de quelques dizaines de gnes dimmunoglobulines et de TCR des millions dimmunoglobulines et de TCR diffrents ?...
Par une multiplication, non des pains, mais des gnes, rpondit S. Tonegawa lInstitut dimmunologie de Ble. Il se passe, dit Tonegawa,
quelque chose dunique en gntique, une fragmentation des segments de gnes des TCR et des anticorps en centaines de minignes, qui se
recombinent ensuite au hasard, dans un ordre compltement alatoire, un rarrangement, une loterie, une combinatoire, source dune diversit
infinie. Phnomne unique, qui, sil se gnralisait dautres gnes, conduirait aussitt la pulvrisation de notre gnome et lclatement de
notre plan organis de dveloppement et de fonctionnement, et naturellement la mort de lespce (les mcanismes molculaires de ces
rarrangements sont dune trs grande complexit, mettant en jeu un grand nombre denzymes de coupure et rparation de lADN, RAG.1 et 2,
Ku 70 et 80 ADN-ligase, etc., source de beaucoup de dficits de limmunit lorsquils sont dfaillants).
Mais, exception salvatrice, dune certaine faon, les anticorps et les TCR nous ignorent, ils sont des armes en nombre infini, diriges contre tout ce
qui est tranger, mais non contre nous qui restons protgs par nos molcules MHC. Lenthousiasme fut tel dans la communaut des
immunologistes que Tonegawa reut presque aussitt le Nobel en 1987... au moment mme o deux autres mcanismes de diversification
complmentaire et affine, survenant dans les ganglions activs par la prsence des antignes, ou mme en leur absence, taient dcouverts par
J.C. Weill, lInstitut Jacques-Monod de Paris (1987-1991) : la conversion gnique (dcouverte dabord chez le poulet alors que Weill tait
dentiste !), pluie de minignes tombant au hasard dans le gnome des lymphocytes B, et lhypermutation somatique (identifie dabord chez le
mouton, mais tous deux prsents chez lhomme). Trop tard pour participer la fte de Stockholm. Elle avait dj eu lieu et seul Tonegawa reut le
Nobel. ( noter que les rarrangements ont lieu dans la molle et les 2 autres mcanismes en priphrie, et quils impliquent dautres gnes dits
AID et ADN-polymrases.)
Troisime mcanisme , car il reste une question : si les TCR se rarrangent au hasard, certains devraient reconnatre nos molcules MHC... et
sattaquer aussi nos propres cellules ? En somme, pourquoi nos lymphocytes ne ragissent-ils pas contre nos propres cellules ? Parce que tous
ceux qui, par le jeu de la loterie de Tonegawa, auraient pu le faire leur sortie de la moelle sont limins dans le thymus. Le thymus est un filtre,
qui ne laisse ressortir que les lymphocytes T sans danger pour nos cellules. Tous les TCR capables de sarticuler nos MHC y sont dtruits,
a death kiss . Par cette sorte de slection ngative , le thymus cre un tat de tolrance lgard de nous-mmes. Lorsquil choue
le faire et laisse sortir des lymphocytes T capables de sattaquer certaines de nos cellules, se dveloppent des maladies contre nous-mmes,
dites maladies auto-immunes . Les plus frquentes de ces maladies sont le diabte de type 1 des jeunes, la sclrose en plaques, les
polyarthrites, certaines thyrodites, la myasthnie, le lupus, les dermatomyosites, etc., des dizaines, des millions de malades.
Le concept a dabord t suggr par Charles Janeway (dcd en 2003) et son collaborateur, Ruslan Medzhitov, qui postulent ds 1989
lexistence de rcepteurs particuliers sur les cellules dendritiques, susceptibles de reconnatre certaines des plus frquentes des molcules
trangres la surface des bactries et des virus, mais sans pouvoir le dmontrer et sans tre entendus.
Vingt ans aprs, le Nobel 2011 rcompense ceux qui ont mis en vidence les rcepteurs voqus par Janeway et Medzhitov. Le prix a ainsi t
attribu Ralph Steinman, Jules Hoffmann (Institut de biologie molculaire de Strasbourg, qui fut dabord stupfait et crut que le prix tait en fait
attribu R. Coffman pour sa distinction des systmes lymphocytaires TH-1 et 2 voir note Lasthme ) et Bruce Beutler (Scripps Research
Institute, La Jolla), un prix Nobel trs controvers, puisquil a cart Medzhitov, depuis longtemps en guerre avec le Texan Beutler, en qui il ne voit
quune personnalit politicienne, arriviste et plus expert en technologies lourdes et chres que rellement chercheur.
Cest quil y a vingt ans, les CD, dcouvertes sur la base de leur apparence chevelue par Steinman, taient encore regardes comme des cellules
dintrt mineur, des cendrillon glamour disait-il lui-mme, qui laissaient trs sceptiques la plupart des immunologistes, beaucoup plus
intresss par les macrophages et la biologie molculaire ponctuelle que par la biologie cellulaire. Mais Steinman parvint dmontrer leur rle
cl. Comme on la vu, elles reconnaissent, captent, transportent et prsentent les antignes aux lymphocytes des ganglions, et dclenchent ainsi la
rponse immunitaire spcifique. Sans CD, pas de rponse.
Mais comment les CD reconnaissent-elles les antignes ? Quels sont les rcepteurs postuls par Janeway et capables de reconnatre les
molcules bactriennes et virales ? Comment passer du concept la ralit ? J. Hoffmann, lve de P. Joly, tait lorigine spcialiste des
criquets. Il travaille avec Bruno Lematre (aujourdhui lcole polytechnique fdrale de Lausanne, et qui vit trs mal, lui aussi, sa mise lcart du
Nobel), lInstitut de biologie molculaire de Strasbourg. Hoffmann travaille lpoque sur le dveloppement des mouches drosophiles et, partir
de 1990, sur les molcules antibactriennes (ccropine, diptricine, dfensine) et antifongiques (drosomycine) quelles synthtisent pour se
dfendre, mais il ne travaille pas sur les rcepteurs qui dclenchent leur scrtion par les mouches.
Cest le jeune Bruno Lematre, collaborateur dHoffmann depuis 1993, qui va faire en 1996 la vritable perce, identifiant deux voies parallles
chez la mouche et chez lhomme, deux voies symtriques qui comportent trois tapes identiques de la membrane cellulaire au gnome. Chez
lhomme, cette voie part du rcepteur de linterleukine 1, dont lactivation libre un facteur de transcription essentiel, le NFB, de sa liaison avec
liB, lui permettant de gagner le noyau et lADN, et dactiver les gnes de limmunit des mammifres. Chez la mouche, la voie homologue part
dun rcepteur de membrane, le Toll-rcepteur ( Toll, douane ) (TLR) de Hashimoto, homologue chimique du rcepteur de linterleukine 1 et
jusque-l connu pour son implication dans le dveloppement de la mouche lorsquil est activ par son ligand spcifique sptzle . La stimulation
du Toll-rcepteur libre dans la cellule un facteur de transcription, dit dl (Dorsal), symtrique de NF B, de sa liaison inhibitrice avec la protine
cactus (homologue chimique et fonctionnel de liB des mammifres), et permet dl de gagner lui aussi le noyau et dactiver la fois des
gnes de dveloppement de la mouche et la synthse de molcules antibactriennes. Ainsi, les mmes gnes, homologues des gnes humains,
commandent chez la mouche le dveloppement du corps et limmunit. Les Toll-rcepteurs, homologues de lIL-1-R, reconnaissent les molcules
trangres des bactries et des champignons, et dclenchent une rponse immunitaire immdiate et inne. Ici, pas dadaptation. Exactement ce
que Janeway avait thoris en 1989.
Jamais, de nos jours, un laboratoire ne pourrait travailler sur un sujet en apparence aussi sotrique que le dveloppement des mouches, loign
de toute possibilit apparente de recherche applique, car il ne recevrait aucun des fameux crdits sur projet daujourdhui. Dj, en 1990, les
financements taient difficiles trouver pour le laboratoire de Strasbourg et ils nont t obtenus que grce lappui de la grande N. Le Douarin,
noblisable depuis longtemps et spcialiste mondiale du dveloppement, et en particulier du dveloppement immunitaire. Cette histoire est la
condamnation des financements sur projet . Il est indispensable que des financements rguliers soient donns en blanc, aux meilleurs des
scientifiques, sans mme les interroger sur le sujet de leur travail, et encore moins en cherchant leur imposer des thmatiques imagines dans
les bureaux et antichambres ministriels, et censes aboutir des produits commerciaux et des crations demplois. Les dcouvertes ne se
programment pas.
Peu aprs, en 1998, lusine souris KO (avec 1 ou plusieurs gnes inactivs, donc KO) de Bruce Beutler Dallas, puis La Jolla, parvint, aprs
huit ans deffort, identifier le gne de souris responsable de la rponse immune la protine LPS, qui recouvre la paroi dun grand nombre de
bactries... et cette molcule savre peu prs homologue des Toll-rcepteurs de Lematre et Hoffmann. Les TLR existent donc aussi chez les
mammifres, ce qui ouvre la voie la dcouverte de dizaines et de centaines dautres TLR, capables de reconnatre dautres antignes
bactriens et fongiques protines, lipides, ADN, ARN, etc. , et des centaines ont t dcouvertes, 800 chez le seul oursin, mais une douzaine
seulement prsente chez lhomme sur ou dans beaucoup de lymphocytes T4 et T8 formant le groupe des ILC, innate lymphoid cells (il y a
donc des T4 et T8 inns et dautres adaptatifs . Deux univers parallles), presque toutes les cellules notamment pithliales bronchiques et
digestives et pas seulement les cellules inflammatoires, les uns sur les membranes cellulaires (TLR-1, 2, 4, 5, 6 et 10), les autres dans le
cytoplasme (TLR-3, 7, 8 et 9), et capables de distinguer les plus abondantes de quelques-unes des protines ou lipoprotines de surface des
bactries ou les ADN et ARN des virus reconnaissant ainsi quelques-uns des diffrents types de bactries, vers, champignons, parasites et virus.
Les Toll-rcepteurs ou TLR sont ainsi la premire ligne de dfense immdiate de limmunit. Une dfense naturelle, prexistant toute rencontre
avec les antignes. Pas dadaptation dans ce systme et rponse immdiate.
Ainsi est n le concept dimmunologie inne, naturelle ou native. Archaque, rapide, puissante, violente, peu spcifique, rustique, un peu
grossire et plbienne, celle des invertbrs, des mouches et des oursins, toujours prsente chez les vertbrs.
Une premire ligne de dfense qui tire sans beaucoup de discernement sur tout ce qui bouge, faute dun nombre suffisant de rcepteurs
spcifiques capables didentifier avec prcision les millions dantignes de lenvironnement, ce qui lamne dtruire toutes les cratures perues
comme malfiques, des mondes bactrien, parasitaire, viral et fongique, peine sont-ils en contact avec notre peau et nos muqueuses, et
dclenchant alors deux ractions, lune immdiate, lautre retarde.
La premire est un vritable tir de barrage, violent et explosif, immdiat et mortel, localis au site dinfection, non sans quelques dgts pour les
tissus, d la mobilisation des cellules inflammatoires. Chez les insectes, les cellules porteuses de TLR librent ainsi plus de 200 ccropines
ou dfensines diffrentes, agissant directement ou non en activant le systme du complment et qui pourraient tre la source
dantibiotiques nouveaux.
La deuxime, porte par les CD, aboutit, par relais, au recrutement et lactivation des lymphocytes T et B de la deuxime immunit, limmunit
lymphocytaire acquise ou adaptative , seule capable de monter des rponses cibles, spcifiques et mmoire, et qui, in fine,
mobilisera son tour et recrutera de nouvelles vagues des mmes cellules inflammatoires excutantes, qui sont dj les armes initiales de
limmunit naturelle.
Maladies immunitaires
De nombreuses maladies gntiques touchent les centaines de molcules impliques dans les rponses immunitaires et conduisent autant de
dficits de limmunit plus ou moins slectifs et graves. Dans les cas les plus svres, seules la transplantation de moelle ou plus rarement
encore la thrapie gnique permettent de rtablir le fonctionnement du systme immunitaire. De mme, toutes les destructions de la moelle
osseuse par des toxiques ou par des irradiations peuvent conduire des dficits acquis de limmunit, avec des risques immdiats dinfection
svre par des germes normalement sans danger, mais qui deviennent prcisment dangereux, dans la mesure o le systme immunitaire charg
de les combattre est dficient. Ce sont les infections, dites opportunistes , des grands immunodprims, en particulier au cours du sida.
long terme, ces dficits de limmunit peuvent se traduire par des tumeurs, qui peuvent se dvelopper des annes aprs latteinte initiale de la
moelle.
Mais, aujourdhui, les maladies provoques par lexcs de rponse du systme immunitaire apparaissent beaucoup plus frquentes, et
parfois plus graves, que les dficits de limmunit, justifiant la mise au point de multiples mdicaments immunosuppresseurs : cortisone,
ciclosporine, rapamycine, tacrolimus, mycophnolates, petites molcules de synthse et anticorps monoclonaux.
Parmi les plus frquentes de ces maladies hyperimmunitaires sont les maladies auto-immunes, rsultat dun dfaut de slection ngative
thymique des lymphocytes T, voques plus haut.
Bien plus frquente encore et parfois trs grave, lallergie, cause de lasthme et de nombreuses pathologies, en particulier dermatologiques, et de
chocs anaphylactiques mortels survenant chez des sujets dont le systme immunitaire ragit par une rponse de type TH-2, plutt que TH-1 (voir
note Lasthme ), pathologies dont la frquence saccrot dans les pays occidentaux au fur et mesure que sen loignent les dangers infectieux,
qui stimulent plutt les rponses TH-1, au point quaujourdhui il devient aussi important de disposer de mdicaments immunosuppresseurs que de
mdicaments immunostimulants spcifiques, et quon a pu ironiquement dire que le systme immunitaire comportait aujourdhui plus de risques
que davantages.
Les immunosciences
Limmunologie est la seule des disciplines biologiques qui ait vraiment dpass les stades observationnel, exprimental et phnomnologique,
pour slever, comme la fait depuis longtemps la physique thorique, celui des concepts et des grands modles de reprsentation explicatifs,
rcompenss par 12 nobliss depuis 1980.
Ni les neurosciences, contrairement ce quelles pensent delles-mmes, ni la gnomique molculaire nont encore, et de loin, atteint ce niveau de
sophistication des ides.
La raison en est simple. Limmunologie existe depuis un sicle et elle a pu observer et exprimenter sur des populations cellulaires aisment
isolables et cultivables, recueillies trs simplement dans le sang ou les ganglions.
linverse, les neurosciences nont pas daccs direct aux neurones et doivent se limiter des modles animaux trs simples, chez les vers, les
aplysies, les poissons et les souris, aussi en sont-elles encore tenter de dresser la cartographie des innombrables circuits interneuronaux
crbraux, de 100 milliards de neurones, dont chacun peut mettre ou rtracter des milliers de connexions temporaires avec ceux qui les
entourent, un labyrinthe impossible dcrypter de lextrieur (voir note Les antidpresseurs ), au point quon peut se demander si les
neurosciences ne sont pas dans une impasse exprimentale, comme lest la physique thorique, incapable pour toujours de reproduire les
conditions de temprature et dagitation qui prvalaient il y a des milliards dannes.
Inaccessibles au prlvement, fonctionnant avec une cintique de lordre des millisecondes, les neurones sont en effet beaucoup plus difficiles
observer que les cellules de limmunit, aisment accessibles et fonctionnant avec des cintiques chiffrables en minutes, heures ou jours.
Mme limitation pour le mtabolisme gnral, qui implique des interactions multiples entre organes et des circuits molculaires impossibles
observer simultanment, allant du tube digestif au pancras, au foie, aux os, aux muscles, au diencphale, lhypophyse et aux glandes
endocrines, et qui engagent des dizaines dhormones et mdiateurs, des centaines de rcepteurs de ces hormones et un nombre plus lev
encore de circuits de fonctionnement intracellulaire, quils activent ou inhibent et qui contrlent non seulement le fonctionnement des cellules ellesmmes, mais, travers les facteurs de transcription, celui de lexpression de leurs gnes.
cause de cela, limmunologie, qui mriterait le nom dimmunoscience, est souvent jalouse par les autres disciplines et, en mme temps, le
modle de la plupart dentre elles, celui qui parfois les claire et leur donne lespoir de parvenir, dans le futur, une reprsentation cohrente et
synthtique de leur propre discipline, dont les perces, si remarquables quelles soient, restent aujourdhui dun ordre un peu ponctuel, encore loin
des concepts gnraux, sauf sloigner du rel et rflchir en philosophe sur le vieillissement, la mort, limmortalit des individus et lvolution
des espces, tous domaines o des thories se multiplient sans atteindre encore un niveau de preuves suffisant pour sinscrire sur des tables de
marbre et qui ressemblent bien des gards aux thories de la physique fondamentale daujourdhui.
Les facults, lglise, le pape sopposrent violemment par lexcommunication cette tentative de contourner les desseins de Dieu, mais George
III, Louis XVI, Napolon et le roi de Rome se vaccinrent et limposrent, et la variole a aujourdhui disparu (sauf dans les laboratoires de lUS
Army).
ANTICORPS MONOCLONAUX
(VOIR AUSSI LA NOTE LES DEUX IMMUNOLOGIES )
Cest une histoire danticorps et dantignes, de gendarmes et de voleurs.
On appelle antignes toutes les molcules trangres capables de pntrer notre organisme par la peau ou les muqueuses. Ce peut tre de
petites molcules (produits chimiques, toxiques ou mdicaments), de grosses molcules virales ou des fragments de cellules trangres, parois
de bactrie ou de tout autre agent infectieux, etc.
Les anticorps sont de grosses molcules appeles immunoglobulines . Ils sont produits par les plasmocytes, drivs des lymphocytes B.
Ils sont tous diffrents et chacun susceptible de se lier trs slectivement un antigne et un seul (parfois, quelques-uns de structure chimique
voisine). Les anticorps reconnaissent et se lient aux antignes, comme les cls se combinent aux serrures.
La fusion de lanticorps et de lantigne active une cascade de molcules intracellulaires, qui, finalement, activent leur tour plusieurs gnes et
provoquent la prolifration du clone (du clan, du groupe) de lymphocyte B qui la spcifiquement reconnu, lui et lui seul, et une production massive
des anticorps spcifiques de lantigne, dont le taux slve rapidement dans le sang. Tel est le principe de limmunisation ou vaccination.
Les anticorps ont une forme en Y. Les deux bras portent la spcificit unique de lanticorps (fragment ab ou Fab avec ab pour antibody). La queue
(Fc) est le bras arm qui va provoquer la destruction de lantigne soit en se liant et activant les cellules effectrices tueuses du systme
inflammatoire (lymphocytes NK ou T8, polynuclaires, etc.) couvertes de rcepteurs aux Fc, spcifiques de chacune delles, soit en activant
directement une cascade de molcules destructrices du sang, dites systme du complment , qui passe littralement les antignes au lanceflammes.
Lobjectif des anticorps monoclonaux, cest--dire spcifiques dun seul antigne (pour les distinguer de lensemble des multitudes danticorps
circulant dans le sang, dits polyclonaux ), est de capter par les segments Fab et ventuellement de dtruire, par lactivit du segment Fc, les
cellules et molcules trangres ou devenues trangres et dangereuses (cancers ou leucmies par exemple).
Comment les lymphocytes B peuvent-ils fabriquer la diversit de millions danticorps, chacun gntiquement cod et capable de reconnatre des
millions dantignes, alors que nous navons pas des millions de gnes, mais seulement quelques centaines codant pour les anticorps ? Simple.
S. Tonegawa a reu le Nobel 1988 pour lavoir expliqu et dmontr : les gnes sont fragments en quelques centaines de micrognes trs
courts, qui se recombinent on dit se rarrangent entre eux, dans un ordre compltement alatoire, chacune des combinaisons codant un
anticorps. Il sagit donc dune loterie. Il ny a jamais deux combinaisons pareilles et cela aboutit des millions de variants, de telle sorte quil y en a
toujours au moins un qui pourra sapparier avec un antigne. Chaque lymphocyte B produit son anticorps : un lymphocyte B, un anticorps, un
antigne. Lensemble dun lymphocyte et de sa descendance, productrice du mme anticorps, sappelle un clone (un clan), et ces anticorps
spcifiques dun mme antigne sont appels monoclonaux .
Lhistoire des anticorps monoclonaux en thrapeutique est une belle histoire, ne de la rencontre des biologistes cellulaires et des
immunologistes. Les premiers, Okada et Harris au Japon et en Grande-Bretagne, Barski lInstitut Gustave-Roussy et B. Ephrussi lInstitut
Curie, dveloppent des chimres , par fusion de cellules despces diffrentes (et allant jusqu marier des cellules animales et vgtales),
dont les ADN sajoutent en conservant leurs fonctions.
Les seconds, G. Khler Ble et C. Milstein Londres, qui recevront pour cela le Nobel, fusionnent dix ans aprs, en 1975, des cellules malignes,
donc ternelles, de mylomes (tumeurs drives des lymphocytes B et productrices naturelles dimmunoglobulines), et des cellules de souris
immunises au pralable contre tel ou tel antigne et dont les lymphocytes B murins produisent des anticorps slectifs contre cet antigne. Les
cellules chimres obtenues sont alors appeles hybridomes et, mariant spcificit et ternit, produisent indfiniment en culture lanticorps
spcifique recherch. Totalement dsintresss et ne voyant pas limmense march qui souvre eux, ni Khler ni Milstein ne prennent aucun
brevet.
Dix ans aprs, des socits de biotechnologie californiennes, Hybritech et Centocor, semparent de la dcouverte et commercialisent les
premiers anticorps monoclonaux vise thrapeutique, suivies trs vite par une foule de socits comme Celltech, ImmunoGen, Genentech,
Genzyme et beaucoup dautres, dont quelques-unes seront finalement rachetes par les grandes firmes pharmaceutiques Roche, Novartis, GSK,
Pfizer et rcemment Sanofi. Ces firmes sapproprient alors un march en croissance exponentielle, qui atteint aujourdhui des dizaines de milliards
de dollars, en visant peu peu les antignes de toutes les maladies malignes et auto-immunes, dont on connat les protines responsables, de
faon fabriquer des anticorps contre elles. Aujourdhui, plus de 1 000 anticorps monoclonaux sont en cours de dveloppement dans plusieurs
milliers dessais thrapeutiques de phases II et III. Et nous sommes probablement au dbut de lhistoire. Mais de ce champ, la France est
absente.
Les premiers anticorps monoclonaux taient des anticorps de souris dirigs contre des antignes humains, responsables de pathologies
humaines. Ils comportaient deux limites : le fragment Fc de souris dclenchait des rponses violentes et parfois mortelles, et des rponses
humaines antisouris rduisaient leur efficacit.
On a alors fabriqu des anticorps chimriques Fab de souris et Fc humain, mais aujourdhui les techniques de production ont compltement
chang. Les cellules animales ont disparu, remplaces par des systmes in vitro, qui rendent les hybridomes inutiles et permettent dhumaniser
compltement les anticorps. Ils sont rendus spcifiques par manipulation gntique recombinante , insrant des squences ADN adquates,
slectionnes ou synthtises au sein du gnome de cellules productrices en culture, bactries par exemple.
On est pass ensuite une production lchelle industrielle, en appliquant les techniques de la gnomique recombinante, dj utilise pour
la production des hormones et de beaucoup de macromolcules, ralise dans des bioracteurs, vastes bassins o sont cultivs des organismes
gntiquement modifis, qui vont produire les anticorps monoclonaux, bactries, algues, carottes, ou cellules dinsectes ou de mammifres.
On peut aussi procder en deux temps, dabord en produisant des anticorps de tout type, en slectionnant ensuite par des systmes de screening
haut dbit ceux qui sont susceptibles de se lier aux antignes quon veut reprer, identifier ou dtruire. Dans un deuxime temps, on peut insrer
par gnie gntique les gnes correspondants dans des bactries qui les produisent, l encore, grande chelle.
Les anticorps produits peuvent tre eux-mmes modifis en fonction des objectifs, par exemple rduits de petits domaines des Fab
hyperspcifiques, quon utilise pour inactiver les molcules vises, auxquelles ils se lient (interleukines, cytokines, protines oncogniques et
surtout rcepteurs membranaires dhormones de mdiateurs, de facteurs de croissance).
On peut aussi supprimer les fragments Fc pour viter les rponses destructives, ou encore modifier les fragments Fc, pour sadapter aux seuls
rcepteurs slectifs de ces fragments, prsents sur telle ou telle des diffrentes populations de cellules inflammatoires, quon veut mobiliser
slectivement les unes ou les autres contre les antignes.
Les anticorps monoclonaux ont t lorigine de quelques succs thrapeutiques exceptionnels en hmatologie maligne, en cancrologie et
surtout dans les maladies auto-immunes rhumatismales. Cependant, beaucoup dentre eux sont en chec et nexercent que des effets
modestes et transitoires. Surtout, tous, mme les anticorps humaniss, comportent des risques de ractions violentes, lis lactivation brutale du
systme du complment ou la libration massive de multiples cytokines mobilisant tout le systme inflammatoire et conduisant au tableau de
lancienne maladie srique , souvent mortelle, ou des syndromes de type grippal svres : fivre, frissons, cphales, arthralgies et myalgies,
vomissements, diarrhes, tachycardie, dtresse respiratoire, hypotension, qui ont engendr il y a quelques annes plusieurs accidents mortels,
avec un anticorps anti-CD28, essay Londres par la firme Elan.
Dans dautres cas, lanticorps a perc la barrire protectrice crbrale et conduit au dveloppement dencphalites par ractivation de virus
crbraux dormants, comme le virus JC. Les monoclonaux sont donc manipuler avec une grande prudence et avec exprience.
Ils ne sont clairement pas encore la rvolution espre, mais, tels quils sont, ils sinscrivent dans le cadre des nouveaux biomdicaments
cibls, en cancrologie et dans les maladies auto-immunes, o ils sont en concurrence avec des molcules recombinantes par gnie gntique et
avec des petites molcules de synthse, spcifiques dune protine cible, mdicaments difficiles mettre au point, parce quils impliquent davoir
identifi la cible, puis davoir analys sa structure en 3D, avant de pouvoir synthtiser, galement en 3D, la molcule cl qui ira fermer ou ouvrir
cette serrure (voir chapitre Lindustrie pharmaceutique internationale ).
La complexit de cette dmarche identifier la cible, la localiser dans la cellule, analyser sa ou ses fonctions, produire un biomdicament
susceptible de latteindre slectivement, elle et pas une autre, essais in vitro, puis chez lanimal, puis chez lhomme, pour traiter des maladies
souvent peu ou pas trs frquentes, donc avec des marchs de second rang explique probablement la lenteur des dcouvertes et le prix de ces
biomdicaments, qui tourne autour de 20 200 euros/jour et parfois jusqu 50 000 euros/an, en partie parce quils reviennent rellement cher, en
partie parce que lindustrie pharmaceutique cherche maintenir ses revenus avec ces petits marchs, en multipliant leur cot de production par un
facteur trs lev, atteignant parfois 100, et qui transforme ces minimarchs en macromarchs. Pour les firmes, le bnfice est le produit du prix
par la taille du march et il est clair que, lorsque celui-ci se rduit, les prix doivent ncessairement augmenter. Et ils augmentent 10 fois, 100 fois,
et cela na rien voir avec leur prix de revient.
LASTHME
UNE MALADIE IMMUNOLOGIQUE GNTIQUE
Pourquoi cette longue note sur lasthme ( : essoufflement ) ?
Dabord, cause de sa frquence qui ne cesse de crotre, double en trente ans et touchant 18 % des cossais, 15 % des Anglais, des
Canadiens, des Australiens, 11 % des Amricains et 10 15 % des Franais, et 40 % dans certaines rgions des tats-Unis, mais beaucoup
plus rare dans les pays moins dvelopps, Russie et Chine, 2 %, Indonsie, 1 %.
Ensuite, parce quil rgne propos de cette maladie des enfants autant que des adultes de trs grandes confusions dans la dfinition mme
de ce quelle est, dans ses causes et dans les thrapeutiques proposes (beaucoup de pneumologues, peu forms limmunologie,
impressionns par les phnomnes inflammatoires, nen voient plus lunit et, renonant au concept mme dasthme, reculent de cinquante ans,
et, comme Hippocrate, en reviennent aux symptmes et parlent de wheezing ou d hyperractivit bronchique , ou croient y voir des
maladies aussi multiples que lasthme est vari dans ses manifestations).
Nous disposons de tous les moyens pour en faire une maladie sous contrle. condition de jeter aux orties les thrapeutiques inutiles,
accumules depuis trente ou quarante ans, cromoglycate, ketotifen, atropine et thophylline, aussi bien que les plus rcentes,
antileucotrines et anticorps monoclonaux, alors que nous disposons des 2-stimulants et des corticodes inhals, qui ne connaissent
gure dchecs, condition dutiliser les bonnes doses et de suivre de prs les malades, de leur faire comprendre ce quest cette maladie bizarre
et irrgulire, dont lintensit, les risques, la gne quelle provoque peuvent changer dune saison lautre, dun jour lautre et dune heure
lautre, rassurant ou angoissant alternativement les malades, qui peuvent sendormir dans une fausse scurit, qui peut tout moment mal tourner,
de sorte quil faut la fois les rconforter et leur apprendre se mfier, sautosurveiller, sautovaluer, sautotraiter intelligemment. Lasthme nest
plus un problme de mdicaments. Nous les avons. condition de savoir sen servir, cest un problme de mode demploi : apprendre svaluer,
apprendre inhaler correctement les mdicaments, apprendre viter les allergnes, la pollution, le tabac, traiter le reflux sophagien, etc. Cest
pour le malade un problme de prise de conscience intelligente de soi-mme et de collaboration confiante entre mdecin et malade lge
adulte, entre mdecin et parents chez lenfant. Cest une question de relation humaine, beaucoup plus du ressort des gnralistes que des
spcialistes.
Cela implique aussi de chasser du temple les marchands dillusions et de jeter aux oubliettes la dsensibilisation centenaire de tant de
thaumaturges, au discours moliresque, qui na pas vari depuis cinquante ans, alors que limmunologie dont ils se rclament, mais quils
ignorent, a chang 10 fois depuis lors (voir note Un centenaire dsastreux : la dsensibilisation ).
Do vient-il ?
Son mcanisme est assez bien compris, mais dune extrme complexit. Il repose sur la distinction de 2 types de rponses immunes TH-1 et TH2, qui seront dcrites plus bas. Plus de vingt populations cellulaires diffrentes, cent molcules et autant danomalies gntiques sy trouvent
impliques divers degrs. On ne peut donc ici quen donner une ide trs simplifie, qui tente de rendre les choses plus cohrentes (voir aussi
note Les deux immunologies ).
Lasthme est un . Cest une maladie allergique (ou atopique) caractrise par une rponse immunitaire particulire dite TH-2 (voir plus
bas) et non TH-1 comme les rponses immunes diriges contre les virus ou les bactries. Comme telle, elle est une relique du pass, un legs de
lvolution. Parmi les dizaines de varits dtres humains, certains se trouvaient avoir, il y a bien longtemps, par le hasard des mlanges
gntiques interindividuels, un profil gntique particulier des nombreux gnes contrlant limmunit.
Ce profil leur confrait un avantage dans la dfense contre les infections eucaryotes vgtaux ou animaux, insectes, arthropodes, mammifres,
venins ou de type parasitaire ou fongique, mais ni virales ni bactriennes des muqueuses bronchiques et digestives, une poque o la
comptition pour la survie tait svre entre lhomme et les agents infectieux et environnementaux.
Cet avantage particulier a conduit peu peu, par slection naturelle, au dveloppement de ce groupe, mieux arm que les autres, presque un
clone, qui reprsente aujourdhui 15 20 % des tres humains. Mais, avec lhygine, les meilleures conditions de vie, lradication des parasites
dans beaucoup de pays, lmergence des mdicaments antibactriens qui rendent inutiles les rponses de type TH-1 et ouvrent la voie aux
rponses concurrentes TH-2, ces capacits immunitaires particulires ont perdu leur avantage et sont devenues non seulement inutiles, mais
dangereuses, car elles conduisent des rponses violentes, non plus contre les agents infectieux dangereux, qui ont largement disparu, mais
contre une liste impressionnante de substances trangres inertes, non vivantes, sans danger, dorigine animale (fragments dinsectes, crustacs
ou poils de mammifres), vgtale ou fongique, et aussi de produits chimiques et de mdicaments. Plus lhygine progresse, plus les agents
infectieux se rarfient, plus les rponses TH-1 deviennent inutiles, plus lallergie se dveloppe, et cest pourquoi elle est plus frquente
dans les pays les plus dvelopps.
Cet tat particulier, o, en qute dadversaires, le systme immunitaire se retourne contre des molcules innocentes et indirectement contre nousmmes, est dcrit sous le nom d allergie (autre rponse) ou d atopie (ces malades sont ailleurs ). Il sexprime sous forme de
pathologies souvent associes, des bronches (asthme), du nez, des yeux ou des oreilles (rhinites, conjonctivites et otites allergiques), de la peau
(dermatites atopiques), des muqueuses digestives (intolrances alimentaires) et parfois lensemble de lorganisme (choc anaphylactique dune
extrme gravit).
Lallergie est donc un tat gntique . Elle nest pas lie des mutations ou autres anomalies touchant, au hasard, tel ou tel gne dun
individu donn, comme cest le cas dans les cancers par exemple, mais un profil gntique particulier et stable, diffrent de celui des nonallergiques.
Lallergie est donc un tat hrditaire, autosomal et dominant. 90 % des enfants asthmatiques ont au moins un parent allergique et 60 % des
enfants des couples o un parent est allergique le sont eux-mmes, tandis que les parents normaux nont pas denfants atopiques. Ce profil
gntique comporte dinnombrables anomalies touchant un ou plusieurs des gnes du systme immunitaire, gnes des immunoglobulines E (IgE),
de multiples interleukines et cytokines et de leurs rcepteurs, et des gnes du groupe MHC. Naturellement, au fil de lvolution et des croisements
interindividuels, ce profil est devenu htrogne, et cest pourquoi il y a les grandes allergies et les petites, celles qui saccompagnent de
ractions trs violentes, celles qui conduisent des pathologies mieux supportes, celles qui comportent des ractions un trs grand nombre de
substances inhales et celles qui correspondent, au contraire, un antigne particulier, par exemple, le venin de gupe, que, par chance,
lallergique peut ne jamais rencontrer, de telle sorte quil ne se saura jamais allergique.
Les LT-4.1 ou TH-1 scrtent linterleukine 2 (IL-2) , la plus puissante molcule stimulante du systme immunitaire. Ils stimulent ainsi les LT-8
tueurs (par lIL-2) et contrlent limmunit cellulaire.
Les LT-4.2 ou TH-2 scrtent une srie dinterleukines, IL-4, IL-5 , IL-6, IL-10 et IL-13, et ils contrlent les LB, et par consquent limmunit
humorale. Deux de leurs interleukines jouent ici un rle cl, lIL-4, qui, avec lIL-13, amplifie fortement la synthse des IgE, et lIL-5, qui intervient
particulirement dans lattraction et lactivation des polynuclaires osinophiles, dont on va bientt parler.
En outre, les LT-4 attirent et activent les LT-8 et lensemble des cellules inflammatoires, polynuclaires neutrophiles, osinophiles et basophiles,
mastocytes, monocytes et macrophages, des cellules tueuses, de vritables bombes. Les unes et les autres sont pleines de grains, bourrs de
molcules hyperpuissantes, les unes mdiateurs de linflammation , les autres enzymes destructeurs des tissus , crant
vasodilatation, dmes, bronchoconstriction et ncrose. Elles attirent aussi auprs delles de nouveaux bataillons de polynuclaires neutrophiles,
basophiles, osinophiles. Elles sont ainsi capables de tuer les bactries, les virus, les champignons, les parasites, les vers ou les insectes,
comme elles le faisaient aux temps anciens, par simple contact ou par phagocytose (cest--dire quelles les avalent littralement), ou par
relargage de poisons mortels et capables de dtruire, ncroser et digrer la substance mme des tissus vivants et, en particulier, la matrice
cellulaire interstitielle collagne. Elles sont dangereuses.
Normalement, le systme T-4.1 adaptatif prdomine sur le systme T-4.2. Il rpond aux bactries et aux virus.
Au contraire, dans lallergie et au cours de lasthme, le systme T-4.2 inn est gntiquement dominant. Il rpond aux vgtaux (pollens) et
aux vertbrs et invertbrs ou leurs dbris ou secrtions (venins) et des produits chimiques.
Les allergnes
Les crises dasthme sont dclenches par linhalation (ou lingestion) dune liste infinie dantignes, de substances trangres, ici appeles
allergnes , que tout le monde connat plus ou moins. Tous sont des molcules deucaryotes cellules nucles ( vgtaux e t animaux
invertbrs ou vertbrs) ou des produits chimiques, mais jamais des virus ou des bactries (procaryotes ou cellules sans noyau), qui, eux,
dclenchent une rponse immunue de type TH-1 et non TH-2. Chaque malade rpond un ou plusieurs allergnes. Parmi les plus frquents, citons
les pollens darbres bouleau, platane, cyprs, trone, tilleul, marronnier, etc. , de fvrier juin, les pollens de gramines ou dherbaces ortie,
ivraie (ryegrass), flole (timothy grass), paritaire, en juin-juillet, armoise (mugwort) et ambroisie (ragweed), en septembre et octobre , diverses
graines, des poussires de crales, des spores de champignons, des moisissures, des dbris dinsectes, en particulier dacariens, des venins
de gupe, dabeille ou de frelon, chinois ou pas, et encore squames et poils de chevaux, chats et rongeurs, peu de chiens ou de btail, plumes
doiseaux, poussire de maison, le plus puissant et le plus vari des allergnes domestiques, mtaux (nickel, chrome, platine, cobalt), peintures et
rsines, plastiques, vernis, multiples produits chimiques, colorants, conservateurs, aromatisants, etc., liste laquelle sajoutent les allergnes
alimentaires lait, poisson, crustacs, coquillages, cacahutes, noix , les mdicaments et, en particulier, aspirine, pnicillines, sulfamides, AINS,
ainsi que les produits iods de diagnostic radiologique. Certains de ces allergnes dclenchent des rponses redoutables, capables de
provoquer des crises violentes et parfois mortelles (cacahutes, crustacs, aspirine). Lallergie alimentaire touche aux tats-Unis 6 8 % des
enfants de moins de 4 ans et 2 % des adultes. Elle entrane au moins 30 000 ractions allergiques svres par an, avec 2 000 hospitalisations et
200 cas mortels. Lallergie aux cacahutes en reprsente la plus grande partie.
pidmiologie de lasthme
Lasthme touche 8 10 % de la population, soit 5 6 millions de personnes, plus que le diabte et autant que lhypertension artrielle (17 % aux
tats-Unis). Il se manifeste dans 5 % des cas avant 1 an, dans 35 % avant 15 ans. Cest donc largement une maladie pdiatrique, qui touche
20 % des enfants, mais il sobserve largement lge adulte, 45 % de 15 50 ans, et encore 15 % aprs 50 ans et 5 % aprs 70 ans. 2 % sont
des asthmes professionnels lis tel ou tel allergne de lenvironnement ou des ateliers.
Cest souvent la maladie de toute une vie, mais la moiti des asthmes de lenfant disparaissent aprs 5 ans et surtout la pubert, mais ils
peuvent rapparatre plus tard.
Dans 20 % des cas, il sagit dune maladie srieuse ou svre, justifiant des traitements permanents et intensifs. Elle est encore responsable de
1 000 2 000 morts par an en France, soit 0,1 % peine des asthmatiques, mais 5 % lorsque le risque est cumul sur une dure de vie de 30
50 ans. La plupart des dcs se produisent aux environs de 50-60 ans, mais peuvent dramatiquement survenir dans lenfance, au cours de
ladolescence ou beaucoup plus tard.
Lasthme est aussi responsable de 10 % des consultations mdicales et de dizaines de milliers dhospitalisations chaque anne, dont des milliers
en ranimation ou en mdecine durgence. Les traitements ne sont pas en cause, puisquils sont au contraire remarquablement efficaces,
condition dtre bien conduits par les mdecins et bien compris par les malades. Leur application est en effet trop souvent incorrecte, en partie
cause des malades eux-mmes, qui ont parfois tendance ngliger une maladie, qui leur parat souvent bnigne et laquelle ils se croient
habitus, mais qui peut tout instant conduire des situations difficiles, parfois en quelques heures.
des paquets de cigarettes (des peak flow-meters), pour mesurer leur dbit expiratoire. Les signes biologiques sont peu utiliss, probablement
tort. Ils sont peu sensibles, mais trs spcifiques. Le meilleur est le taux des IgE dans le sang. Avant 35 ans, les taux moyens sont de 225 UI, 5 fois
plus levs chez les asthmatiques que chez les non-asthmatiques, et, encore aprs 55 ans, ils sont 3 fois plus levs (56 UI vs 18). Et chez 40 %
des asthmatiques, les osinophiles circulants dans le sang dpassent 350/mm3. a peut aider.
La thophylline
Dcouvertes dans lentre-deux-guerres mondiale, mais surtout utilises partir de 1945, les mthylxanthines (ddioxypurines) sont des dcoctions
dAmrique du Sud drives des feuilles de guarana, yoco, mat, th ou coca et des grains de chocolat, et dont les principales sont la cafine et
la thophylline, et aussi des extraits de noix de kola des gourous thiopiens et soudanais, trs apprcies lors des ftes tribales pour leurs
puissantes proprits excitatrices.
Des annes 1950 aux annes 1980, la thophylline sera le plus utilis des bronchodilatateurs, moins active que ladrnaline, mais sans
complications cardiaques. Malheureusement, la dose thrapeutique est trs proche de la zone toxique et les traitements si difficiles quilibrer
quon en viendra les surveiller en contrlant sans cesse la thophyllinmie. Malgr cela, les complications se multiplient, spcialement chez
lenfant et les personnes ges. La thophylline est un excitant du systme nerveux central et les enfants deviennent agits, turbulents, incapables
dun apprentissage correct en classe, et les accidents cardiaques, les chutes et mme des convulsions sobservent chez les vieillards.
La thophylline sera pratiquement balaye du march lors de larrive de la 3e gnration de substances adrnergiques. Elle na plus de place
aujourdhui.
mal simposer en France, o les thophyllines et larchaque dsensibilisation continueront doccuper le terrain. Un obscurantisme tonnant,
reflet de lignorance de beaucoup de mdecins et de pdiatres, y compris universitaires, qui, encore chauds par le souvenir des accidents
cardiaques graves ou mortels de ladrnaline ou de lisoprnaline des annes 1970, et ignorants trs visiblement tout de la pharmacologie et de la
slectivit des 2, en sont venus ne les conseiller que par voie orale et non par inhalation, donc prconiser des doses 10 fois suprieures,
effet retard, plutt que des doses trs faibles effet immdiat ! Pendant plus de dix ans, la guerre a ainsi fait rage entre partisans et adversaires
des 2, au dtriment des malades.
Ce que lun de nous a fait de mieux dans sa vie a t de brler les idoles thophylline et dsensibilisation et douvrir, bien aprs les Anglais et
longtemps seul et tran dans la boue, la voie aux 2 salvateurs, aujourdhui indiscuts.
La dsensibilisation nest ni fonde, ni efficace, ni sans danger, ni sans contrainte, ni sans cot. Elle est seulement sans rsultats.
Mais elle rapporte.
Tout se passe comme si une fraction de la population rejetait les avis scientifiques prouvs et se livrait les yeux ferms aux mains des marchands
dillusions. Les croyances, les esprances et la foi lemportent ici sur le monde rationnel. Banal. La dsensibilisation relve en effet dun rve, qui
avait encore une part de logique dans les annes 1960, mais qui ignore les donnes de limmunologie des quarante dernires annes et,
notamment, la dichotomie du systme immunitaire, et le profil particulier de ses rponses chez les allergiques, un vritable groupe ethnique, un
clone, merg par slection naturelle au cours de lvolution (voir note Lasthme ).
Lespoir des allergologues, qui ne savent pas mme ce qui distingue le systme immunitaire des allergiques de celui des gens normaux, tait, et
reste, de vacciner les patients contre les allergnes auxquels ils sont sensibles, afin dobtenir une rponse classique, normale , TH-1, avec
apparition de bons anticorps protecteurs, de type IgG, spcifiques de chaque allergne et qui les intercepteraient avant quils ne se lient aux
TH-2 et aux IgE et ne dclenchent la dgranulation mastocytaire (un schma qui na gure de sens et na jamais t exprimentalement confirm,
de sorte que les allergologues en sont encore tenter didentifier les bases mmes de la DS, toujours aussi mystrieuse, bien quelle soit
centenaire).
Mais ce nest pas en battant le tambour quon lui fait jouer de la flte et les allergiques sobstinent ne pas rpondre ou rpondre avec leur
systme T-4.2 (ou TH-2) dominant, sans raction significative du systme T-4.1 (ou TH-1).
Mais ce nest pas le seul caillou dans la chaussure, car, au-del de cette alternative TH-1/TH-2, on obtient dautant moins de rponses spcifiques
de chaque allergne quon ne sait pas quel allergne prcis les malades rpondent, ni combien dallergnes ils sont sensibles, tous dorigine
diffrente et de nature chimique encore inconnue (pour quelques-uns identifis, tels la Fel-d-1 du chat, une protine du soja, les venins dabeille ou
de fourmi, la plupart ne sont pas identifis et mme ceux-l sont mal dfinis). Les allergologues se gargarisent aujourdhui dantignes purifis,
mais on ne peut purifier que ce que lon a identifi et pas ce que lon ignore. Ds lors, il ny a gure de chances dobtenir des anticorps
spcifiques contre les antignes responsables des crises. On peut dailleurs ajouter que, dans les cas exceptionnels o les allergnes seraient
chimiquement connus et isols, il ne servirait rien dimmuniser les patients contre ces antignes-l, alors quils sont galement sensibles, dans
limmense majorit des cas, dautres antignes.
Mais polmiquer avec les allergologues est lassant. La logique na pas de prise sur la foi du charbonnier. Leibniz na jamais pu dstabiliser
Bossuet.
lasthme ou les rhinites polliniques peut occasionnellement tre utile chez quelques patients. Dans lallergie la poussire de maison et aux
acariens, les rsultats, en admettant quils existent, sont de toute faon marginaux. La dsensibilisation bactrienne est, quant elle,
potentiellement dangereuse et inefficace. Au total, nous avons revu toute la littrature sur la dsensibilisation : ce traitement est non fond. Enfin,
Kjell Aas , prsident de lAcadmie europenne dallergologie, remarquait : Trs peu, voire aucun, des rsultats publis ne paraissent
dmonstratifs et tous laissent le lecteur avec un sentiment dirritation. Les mthodes allergologiques constituent malheureusement une triste chane
de littrature chaotique, de travail au petit bonheur au lit du malade et mme dactivit thiquement critiquable. Le temps est venu den finir avec
cette situation dplorable.
Et encore : En dpit de son utilisation extensive, lefficacit de la dsensibilisation na jamais t dmontre. Si les critres objectifs taient
utiliss, ses indications seraient extrmement rduites (Williams, 1975).
Les rsultats de la dsensibilisation sont si peu satisfaisants quelle ne doit tre utilise quexceptionnellement et seulement si les
thrapeutiques pharmacologiques ont chou (Norman, 1977).
La dsensibilisation marche rarement dans lasthme (Woolcock, 1977).
Je ne recommande pas la dsensibilisation dans lasthme (Hargreave, 1981).
On est frapp par linfime minorit de patients rellement amliors par la dsensibilisation (Smith, 1973).
Et nous poursuivions :
Les allergnes commercialiss en France sont des mlanges de protines trangres, les unes probablement allergniques, les autres non,
mais qui ne demandent qu le devenir au fil des rinjections.
Ces protines sont altres par les manipulations, instables, et trs peu sont chimiquement identifies. Les allergnes sont donc injects aux
patients en quantit totalement inconnue. Lidentification, la purification et la standardisation des allergnes seraient une tche prioritaire mais qui
reste actuellement techniquement impossible cause de lextraordinaire multiplicit des antignes potentiels, en particulier au sein des
poussires de maison et des moisissures. Faute dy parvenir, lapprciation de la validit des tests cutans et des effets de la dsensibilisation
est impossible. Lidentification dun tat allergique et des antignes prtendument responsables repose sur :
des tests cutans non fiables, dpendant autant de la ractivit de la peau, variable dun sujet lautre et avec ltat immunologique des patients,
que des allergnes injects, dailleurs eux-mmes qualitativement et quantitativement inconnus. Ces tests sans valeur donnent lieu combien
dextrapolations hasardeuses et de dfis au bon sens...
une raction en accord avec la clinique, qui est le plus souvent le rsultat dune concidence sans signification. Une revue de la littrature
montre que ces tests sont ngatifs chez 10 76 % des sujets cliniquement allergiques et positifs chez 4 54 % des sujets cliniquement non
allergiques (Charpin, le matre de lallergologie franaise, avec F.B. Michel et J. Bousquet Montpellier, 1980).
Et nous continuions : les tests de provocations bronchiques, constamment cits et heureusement rarement excuts, sont non reproductibles, non
standardiss et sans corrlation avec les tests cutans et les donnes cliniques.
Les techniques de dsensibilisation utilises en pratique en France nont pas chang depuis des dizaines dannes : la dsensibilisation est
reste virtuellement inchange depuis Noon en 1911 (Lichtenstein, 1976) ; Ds 1935 se pratiquait une dsensibilisation bien proche de celle
que nous pratiquons aujourdhui (Charpin, 1982).
La dsensibilisation aujourdhui
Depuis quelques annes, diverses modifications sont apparues titre dessais limits concernant soit le rythme des injections (par exemple la
technique des rushes prsente comme une nouveaut en 1982, bien quessaye depuis 1930 par Freeman), soit la nature des allergnes :
allergnes retard en solution huileuse (chec) ou absorbs sur sel daluminium (efficacit juge quivalente aux antignes aqueux avec moins
dincidents), ou antignes polymriss par les aldhydes permettant dinjecter plus rapidement des doses plus leves, ou des doses
quivalentes avec moins dincidents, ou encore utilisation dallergnes purifis (dambroisie, dacariens, de venin dhymnoptres, de pnicilline).
Les conclusions pessimistes de Lichtenstein ou de Aas sont que, depuis soixante-dix ans, aucun essai thrapeutique contrl
scientifiquement na jamais t publi. Non seulement la mthodologie de ces essais est attristante, mais linterprtation des rsultats y est
constamment biseaute par le dsir de dmontrer lefficacit des traitements et la statistique y est trs douloureusement malmene .
Dans les rhinites polliniques, 15 20 essais critiquables dmontrent un certain effet de la dsensibilisation, jamais dmontr dans les rhinites
dues dautres antignes.
Dans lasthme, 20 tudes tendent suggrer que la dsensibilisation elle-mme entrane 10 15 % daggravations et entre 35 et 65 % de
rsultats favorables mineurs, transitoires et discordants (par exemple positifs sur les symptmes subjectifs et ngatifs sur les critres objectifs ou
linverse), et sans jamais la moindre efficacit sur les donnes fonctionnelles mesures. Des rsultats si infrieurs aux rsultats pharmacologiques
daujourdhui ne justifient pas ces traitements coteux et astreignants.
En outre, linjection de mlanges de protines trangres dnatures comporte des risques potentiels. Pour les antignes aqueux, ces risques
sont, les uns mineurs et frquents (50 % des cas), sous forme de ractions locales, les autres notables mais plus rares (25 % des cas), sous forme
de raction gnrale ou daccentuation de lasthme. Quelques-uns enfin sont trs graves, mais exceptionnels, tels que chocs anaphylactiques
mortels ou non et les pathologies vasculaires et rnales complexes immuns pouvant aller jusquaux vascularites graves ou aux maladies
hmatologiques malignes (mylome) (L. Guillevin).
Si lon exigeait de la dsensibilisation les critres biochimiques, pharmacologiques, toxicologiques, cliniques et conomiques demands aux
grandes firmes pharmaceutiques pour obtenir lautorisation de mise sur le march et le remboursement dun mdicament ou dun vaccin, ces
autorisations seraient refuses.
Au total, pour lasthme, lallergologie est le pass, la pharmacologie, le prsent et limmunologie, lavenir (P. Even, 1985).
Ainsi, rien na chang depuis vingt-cinq ans. Voici ce que Peter Barnes, de lImperial College de Londres, le spcialiste aujourdhui le plus
internationalement reconnu du traitement de lasthme, crit trs rcemment dans le New England Journal of Medicine et dans la revue de la
Socit amricaine des maladies respiratoires : Le rle de la DS est trs limit. Les tudes les plus rcentes montrent parfois une petite
amlioration des tests de laboratoire, mais aucune amlioration clinique et les effets indsirables sobservent dans 5 35 % des cas, dont 10 %
de ractions gnrales. Les dcs semblent de plus en plus frquents avec les nouvelles techniques et les nouveaux antignes standardiss et
plus concentrs : 40 dcs (recenss) aux tats-Unis en quarante ans et 20 ces derniers quatre ans, et, en Angleterre, 30 dcs en trente ans,
mais 11 de 1980 1987, et 5 ces derniers dix-huit mois. Il ny a donc pas dindications pour ces traitements.
Les NIH amricains recommandent de ne tenter les DS quen cas dchec des traitements mdicamenteux cest--dire peu prs jamais et
la British Thoracic Society, de ne lutiliser... dans aucune circonstance .
En 1997, N.F. Atkinson (Johns Hopkins University) conclut dans le New England Journal of Medicine : La dsensibilisation napporte aucun
bnfice discernable.
En France, J. Bousquet (Montpellier), leader de limmunothrapie, qui multiplie les revues gnrales sur ce sujet (la plupart identiques, au rythme
dune ou deux par mois, au moins 86 en six ans), aboutit des conclusions presque aussi restrictives : Le mcanisme de la DS reste inexpliqu
depuis les annes 1920. La production dIgG capables de bloquer linteraction allergne/IgE ne peut tre retenue seule, si mme elle existe, mais
aucune autre explication na t tablie. La dure de la DS reste a matter of debate (aprs un sicle !). Les rsultats sont parfois positifs,
quoique modestes, dans lasthme pollinique, mais non dans les autres, o les stratgies dvitement sont prfrables. La DS est un traitement
possible, mais dans des indications prcises et limites.
La fermeture du magasin est pour bientt.
Les rtinodes sont des drivs du rtinol ou vitamine A (elle-mme drive du carotne des carottes ou provitamine A). Ils sont prsents dans
les tissus vgtaux et animaux, spcialement le foie et particulirement le foie de poisson, et abondants dans les huiles, le beurre et le jaune
duf.
On sait depuis longtemps que la carence en vitamine A rduit la vision nocturne et que le rtinal (aldhyde de la vitamine A) se lie lopsine pour
former la rhodopsine, le pigment de la rtine assurant la vision nocturne. Cela nest pas nouveau.
Ce qui lest beaucoup plus concerne les autres rtinodes, qui sont des facteurs de transcription (protines starters de la machinerie
gnomique, ils se fixent lADN et dclenchent la transcription de certains gnes en ARN-messagers, qui vont leur tour guider la synthse des
protines correspondant ces gnes). Ils sont de facto des hormones, car ils agissent comme les hormones thyrodiennes et strodes
(corticodes, hormones sexuelles), et comme la vitamine D (les vitamines A et D sont de vritables prhormones). Ils se lient en effet, comme elles,
dans le cytoplasme des cellules des rcepteurs, qui pntrent avec eux dans le noyau et les lient des squences dADN spcifiques. Cette
liaison va, son tour, dclencher ou rprimer lexpression de multiples gnes, responsables de fonctions essentielles. Ces rcepteurs des
rtinodes sont de deux types (RAR et RXR) (qui peuvent former des htrodimres RAR-RXR). Il y a donc une cascade cinq tapes : diffusion
du rtinode dans la cellule, liaison aux rcepteurs cytoplasmiques, entre avec eux dans le noyau, liaison une squence ADN complmentaire
du rcepteur, expression (ou rpression) de plusieurs gnes.
Par leur intermdiaire, les rtinodes peuvent exercer quatre actions :
croissance, prolifration et diffrenciation pithliale et osseuse (RAR) ou, linverse, mort cellulaire (RXR) ;
dveloppement des tissus et organes (do un risque tratognique majeur, qui interdit leur utilisation chez la femme potentiellement ou dj
enceinte ou allaitante et chez lhomme cherchant tre pre) ;
dfense immunitaire, car ils contrlent la domiciliation des lymphocytes T dans les muqueuses ;
dveloppement de certaines tumeurs (leucmie aigu promylocytaire, sarcomes de Kaposi, mycosis fongode).
Les rtinodes qui se lient aux RAR (trtinone, tazarotne, adapalne) agissent en faveur de la diffrenciation pithliale et sont utiliss en
dermatologie (psoriasis, acn, photovieillissement).
Ceux qui se lient aux RXR (bexarotne et alitrtinone ou acide 9-cis-rtinoque) limitent les prolifrations cellulaires et sont utiliss en
cancrologie, dans le Kaposi et les lymphomes T cutans, tel le mycosis fongode.
part, lacide tout-trans rtinoque ou trtinone (Vsanod, Roche) se lie aux deux rcepteurs (do son nom) et il est le plus puissant agent
rediffrenciateur , normalisant les cellules malignes de certaines leucmies aigus hmorragiques, dites promylocytaires, quil met en
rmission complte dans 90 % des cas. Son isomre, lacide 13-cis-rtinoque ou isotrtinone, moins actif cet gard, est utilis dans le
traitement de lacn svre (Roaccutane, Contracn).
Utiliss en thrapeutique par voie locale (pratiquement sans absorption cutane) ou par voie gnrale, leur toxicit est dose- et duredpendante. Par voie locale, rythme, desquamation, scheresse de la peau. Par voie gnrale, chilite, blpharite, conjonctivite,
photosensibilit, photophobie, alopcie, myalgies, arthralgies, hyperostose, soudures osseuses prmatures. Suicides et dpressions ont t
rapports chez les adolescents traits pour acn par lisotrtinoine et ont soulev et on le comprend beaucoup dmotion et
dinquitude, mais cela na pas t confirm dans les grandes tudes qui leur ont t consacres, car les suicides sont exactement aussi
frquents chez les jeunes souffrant dacn svre et qui ne reoivent pas de rtinodes. Le principe de prcaution impose cependant une
surveillance mdicale et familiale troite.
Los
Lostoporose, cest le vieillissement et la fragilit osseuse. Pour la comprendre, rappelons ce que sont les os.
Au centre, creux, la moelle osseuse qui fabrique les cellules du sang. Autour, 5 kilos dos dur la microarchitecture complexe, plus ou moins dense
et serre, trabculaire en profondeur, lamellaire dans les corticales. Les os constituent le squelette qui nous porte et sur lequel sinsrent muscles
et tendons.
Les os sont composs dune matrice collagne, un genre de plastique (90 % du volume, mais seulement 1/3 du poids) sur lequel se dposent
1 kilo de calcium et 1 kilo de phosphore, sous forme de milliards de nanocristaux plats dapatite (phosphate de calcium complexe 6 PO-4 + 10 Ca
+ 2 OH).
La solidit des os dpend de trois facteurs : le volume de leur matrice, le degr de sa minralisation et leur microarchitecture.
Surtout, los est vivant, et se dtruit et se reconstruit sans cesse, au rythme de 2 5 % par an, se renouvelant totalement tous les vingt-cinq ans.
Pour lessentiel, le squelette se construit pendant lenfance et ladolescence, priode o se joue tout son avenir, paralllement lactivit physique,
beaucoup plus que pour des raisons gntiques, au point quon a pu dire que tout tait jou 20 ans.
Tout au long de la vie, cest ensuite un perptuel remodelage de ses microstructures. Dapparence simple et monolithique, los nest pas un simple
empilement de briques inertes de phosphate de calcium, mais une structure complexe, dont la solidit, la lgret, la flexibilit viennent de son
dessin microarchitectural, plus que de sa masse ou de son poids de minraux. Les os denses, lourds, durs, rigides et massifs de lostoptrose
se brisent plus facilement que los normal. Chne et roseau.
Son architecture se construit en rponse aux efforts mcaniques quon lui demande. Le poids et la force de gravit y jouent un rle
dterminant pour les membres infrieurs, et les efforts musculaires jouent le mme rle pour les membres suprieurs et la colonne vertbrale. Os
et muscles se construisent paralllement. Les uns ne vont pas sans les autres. Ils ne font quun. La sdentarit est la principale cause de
lostoporose, comme elle lest de la fonte et de la faiblesse musculaire. Le squelette se dtruit ainsi rapidement au rythme de 2 % par mois, en
cas de repos couch prolong et les spationautes en apesanteur perdent aussi chaque mois 1 2 % de leurs os des membres infrieurs (des
mesures russes errones avaient mme fait craindre jusqu 5 10 % de perte par mois).
Los est construit et dtruit par des cellules drives des cellules souches conjonctives, qui se spcialisent et deviennent dabord des
ostoclastes ostodestructeurs, qui se diffrencient ensuite en ostoblastes constructeurs.
Ainsi, la destruction prcde toujours la reconstruction, qui se fait en plusieurs tapes, dabord reconstruction de la matrice collagne, puis, cinq
dix jours aprs, reminralisation dabord rapide, puis plus lente.
Quelques molcules jouent dans ce processus un rle cl.
La diffrenciation des ostoclastes est lie la fixation sur leurs rcepteurs de surface RANK dune molcule qui les stimule RANK-Ligand ou
RANK-L et provient des cellules interstitielles et des ostoblastes. Il en rsulte une diffrenciation, une prolifration et une hyperactivit des
ostoclastes, et une dgradation de la matrice de los, largement due la libration par les ostoclastes dune protine destructive (cathepsine ;
en labsence gntique de cette molcule, los nest plus rsorb, durcit et ralise une vritable maladie des os de marbre).
Les ostoblastes se diffrencient ensuite par lintervention de diverses molcules (Wnt, -catnine, sclrostine, Dkk-1, qui ne sont cites ici
que dans la mesure o elles sont en passe de devenir la cible de thrapeutiques nouvelles contre lostoporose). Ils inhibent les clastes, grce
lostoprotgrine, anti-RANK, et la Smaphorine 3A. Une fois diffrenci, lostoblaste scrte une nouvelle matrice secondairement
minralise. Le processus est renforc par la vitamine D et les impulsions courtes dhormone parathyrodienne (PTH), mais supprim par les
corticodes et par la PTH au long cours.
Toute lactivit de rsorption et reconstruction osseuse est sous la dpendance de multiples hormones et mdiateurs, vitamine D, hormone de
croissance, parathormone, calcitonine, srotonine, hormones digestives diverses. La scrtion de toutes ces hormones est rgule par le
taux de calcium sanguin.
Calcium et calcmie
Le calcium est absorb activement par lintestin, se dpose en partie sur los et est limin par les reins.
Toutes ces tapes sont troitement rgules par trois hormones :
le calcitriol, driv de la vitamine D, qui accrot labsorption intestinale et la dposition osseuse du calcium ;
l a parathormone (PTH), hormone hypercalcmiante, qui diminue lexcrtion urinaire et, au long cours, accrot la rsorption osseuse et la
synthse rnale du calcitriol, donc, par relais, labsorption intestinale ;
la calcitonine, la 2e hormone thyrodienne, qui exerce des effets inverses, hypocalcmiants, ostoconstructifs et minralisants.
La scrtion de toutes ces hormones est rgule par la calcmie, travers des rcepteurs de surface sensibles au calcium (CaR), disposs la
surface des cellules parathyrodiennes et des cellules C de la thyrode. Contrlant la calcmie, ces cellules sont en retour contrles par elle,
rpondant les premires lhypocalcmie, les autres lhypercalcmie, selon un schma classique de rtrocontrle, de feed-back ou de pilotage
en retour, maintenant la calcmie un niveau strictement constant quelques pourcents prs.
La prcision de cette rgulation nest nullement lie au rle du calcium dans la physiologie osseuse, mais un second rle physiologique
majeur du calcium dans la physiologie cellulaire gnrale, et en particulier dans celle de la contraction myocardique, de la contraction musculaire
et de la scrtion dun trs grand nombre de glandes. Il y a en effet ct du kilo de calcium dpos dans les cristaux osseux 100 mg de calcium
ionis, libre dans les liquides biologiques, et 100 fois plus concentr dans le milieu extracellulaire qu lintrieur des cellules. Cette diffrence des
concentrations de calcium entre lextrieur et lintrieur des membranes cellulaires est un lment essentiel de lactivit de ces cellules, et cest la
raison pour laquelle la calcmie est rgle avec une si grande prcision et une si grande constance.
vitamines D .
La calcitriol augmente labsorption digestive active du calcium et sa rtention tubulaire rnale, et agit directement sur les ostoclastes et les
ostoblastes (en retour, laugmentation de la calcmie quil induit agit sur les CaR parathyrodiens, conduisant une scrtion ostopniante de
PTH).
En cas de carence alimentaire en vitamine D et/ou de carence solaire, se dveloppe rachitisme chez lenfant et ostomalacie, cest--dire
ramollissement osseux chez ladulte.
Paralllement, les quatre glandes parathyrodes rpondent lhypocalcmie par lintermdiaire de leurs CaR, en scrtant la PTH, qui agit de
faon biphasique, favorisant dabord lactivit ostoblastique et la construction osseuse, mais en les freinant secondairement et en stimulant
alors les ostoclastes, en jouant donc dans un 2e temps un rle ostopniant. Cest pourquoi les traitements courts et intermittents de PTH
renforcent la reconstruction osseuse, alors que les traitements au long cours ont une action inverse. La PTH est capable de corriger rapidement
le s hypocalcmies en stimulant la rabsorption rnale du calcium et en activant la synthse hpatique du calcitriol, qui, en relais, accrot
labsorption digestive du calcium.
Cependant, long terme, elle fragilise au contraire le squelette et peut conduire une hypercalcmie avec risque de lithiase rnale, dostite
fibreuse et de calcifications tissulaires.
linverse, stimules par lhypercalcmie, les cellules C intra-thyrodiennes synthtisent et librent la calcitonine, hormone hypocalcmiante aux
effets inverses de la PTH, diminuant la rsorption osseuse en rduisant drastiquement le nombre et lactivit des ostoclastes, en accroissant leur
transformation en ostoblastes et en augmentant la calciurie. Ces actions expliquent son utilisation dans le traitement de la maladie de Paget et
des hypercalcmies.
Lostoporose-maladie
Hormis quelques pathologies particulires et rares, lostoporose nest pas une maladie. Cest linluctable vieillissement du squelette.
Avec lge, la peau se ride, les muscles fondent, los devient porotique. Elle progresse donc bas bruit, sur des dizaines dannes, quoique plus
ou moins vite en fonction de diffrents facteurs hormonaux, nutritionnels, gntiques ou lis la plus ou moins grande sdentarit. Elle se rvle
aprs 50 ou 60 ans, parfois 70 ou 80, par des tassements et douleurs microfracturaires des vertbres, avec cyphose, perte de taille progressive
ou par des fractures des os longs, souvent quasi spontanes pour des chocs ou chutes minimes. Personne ny chappe. Nous serons tous
ostoporotiques.
Son diagnostic prcoce, sa prdiction et sa prvention sont la fois difficiles et dutilit discutable. Le problme est de dtecter les
ostoporoses les plus volutives, qui vont apparatre avant 60 ans ou se compliquer tt. Les autres ne sont quun marqueur du temps qui
passe.
Il nexiste aucun marqueur biologique de lostoporose (les mesures de phosphatases alcalines osseuses, le dosage de tlopeptide C, etc., nont
pas la moindre fiabilit). Contrairement des ides volontiers rpandues par beaucoup de radiologues, de rhumatologues et de gyncologues,
qui parfois y trouvent leur compte, limagerie osseuse est dintrt limit, peu sensible ou trompeuse, ne parlant coup sr que lorsquil est trop
tard et risquant, lorsquelle est incertaine, ce qui est de loin la situation la plus frquente, de conduire des traitements inutiles, onreux et risque.
Lostoporose runit deux anomalies. La premire, qualitative, est la dsorganisation de la microarchitecture de los. Elle chappe toutes les
techniques radiologiques et nest dcelable que sur biopsie osseuse, ne fournissant alors quune approximation sur un point du squelette, qui nest
pas reprsentative de lensemble. Lautre anomalie est quantitative. Il sagit de la densit osseuse (DO), cest--dire de la masse du tissu
collagne matriciel de los et de son degr de minralisation calcique, rapports au volume osseux.
La mesure la plus courante de la DO se fait par densitomtrie en double absorption. Elle ne distingue pas densit du tissu et minralisation.
Sa fiabilit est insuffisante pour trois raisons. Dabord, parce que le degr dostoporose est trs diffrent dun os lautre, vertbres, cols du
fmur, trochanters, et plus encore radius, mains et talons. Ensuite, parce que les mesures sont perturbes en cas darthrose ou de cicatrices
postmicrofracturaires et, enfin et surtout, faute de rfrences universelles, car on rapporte les DO mesures la DO moyenne de femmes et/ou
dhommes jeunes, elle-mme variable selon lethnicit, les pays, le degr dactivit physique, etc. Autrement dit, pour tre simple, la densitomtrie
osseuse travaille laveuglette.
Faute de quoi, les spcialistes saccordent cependant dfinir lostoporose par une DO infrieure 2,5 carts-types de la moyenne. Il y aurait
doublement du risque de fracture pour chaque diminution dun cart-type supplmentaire.
Pour sensibiliser les mesures, on a invent le concept dostopnie, tape prostoporotique, o la DO est comprise entre 1 et 2,4 cartstypes.
Ce systme est si peu fiable quil arrive souvent que des fractures se produisent quand la DO tait encore considre comme normale et
vice versa.
Ainsi :
plus de la moiti des fractures du col aprs la mnopause se produisent chez les femmes qui navaient pas t considres comme
ostoporotiques en termes de DO ;
les fractures du col sont plus frquentes chez les sujets normaux que chez ceux classs comme ostoporotiques en termes de DO (!) ;
les fractures sont plus frquentes chez les sujets ostopniques, encore non ostoporotiques, que chez les sujets lostoporose avre ;
lge joue un rle important, puisque, avec une DO infrieure au seuil de 2,5, le risque de fracture est de 5 % 50 ans, mais de 20 % 65 ans.
Il est donc clair que les mesures de DO sont trop peu fiables pour justifier un traitement prventif, pour valuer les mdicaments et pour
suivre leurs effets dans le temps.
Dj peu fiables en un site, les mesures de DO sont en outre peu corrles dun site lautre, vertbres et hanches par exemple, ou mme col et
trochanter, et sont encore bien moins corrles avec les mesures sur les os plus petits et avec les techniques de mesures ultrasoniques. Quant
aux CT-scans, ils sont beaucoup plus onreux, exposent des doses de radiations leves et ne sont gure suprieurs la double absorption X
et souvent sans corrlation avec elle.
Ds lors, la dcision de traitement prventif doivent tre surtout fonds sur les donnes cliniques, plutt que de multiplier les examens
radiologiques 100 euros ou plus (40 euros rembourss dans certains cas).
Les facteurs prdictifs dostoporose, de chutes et de fractures, sont les suivants :
ge suprieur 60 ans ;
absence de sport et dexercice musculaire dans lenfance et ladolescence ;
sdentarit prcoce et permanente, avec une activit physique rduite moins dune heure par jour ;
fonte musculaire, annonciatrice de celle de los ;
maigreur (IMC < 20) (voir note Lobsit ) ou perte de poids rapide ;
grande taille ;
perte de taille suprieure 3 cm ;
mnopause prcoce avant 45 ans ;
histoire familiale dostoporose, de dformation et de fractures ;
carence du rgime en calcium et vitamine D ;
troubles de lquilibre et de la vision accroissant le risque de chute ;
traitement corticode prolong (10 mg de prednisone ou prednisolone pendant trois mois rduisent la DO de 8 % et mme un traitement de
deux six semaines nest pas sans consquences) ;
certains, sans le moindre argument scientifique, y ajoutent lalcool suprieur trois verres, la cafine et le tabac. Air connu.
Un algorithme a t construit autour de ce genre de questionnaire et est trs largement utilis aux tats-Unis (Fracture Risk Assessment Tool
ou FRAX). Il calcule automatiquement le risque de fracture dix ans avec une fiabilit bien plus grande que les mesures de DO, mais ce type
dindicateur doit, notre avis, seffacer devant le clinicien, qui connat seul chaque malade particulier, qui ne peut tre rduit des calculs
numriques, dans la mesure o les lments nont pas le mme poids. On voit ainsi tablir en France un diagnostic dostoporose avec
probabilit de fracture, lorsque sont prsents seulement deux lments de cet indicateur. Il suffit, en France, davoir plus de 40 ans et dtre fumeur
pour tre suspect dostoporose, ou de boire quatre verres de vin et de passer moins de dix minutes par jour au soleil... Ridicule.
Le futur
Seul espoir, que de nouvelles thrapeutiques apparaissent dans le sillage de la biologie et de la gnomique molculaire osseuse.
Le dnosumab, anticorps monoclonal humanis anti-RANK, est en cours dAMM ; de petites molcules de synthse diriges contre la
cathepsine (odanacatib) ou la SRC-kinase (saracatinib) ; un antagoniste des rcepteurs au calcium, simulant lhypocalcmie et dclenchant des
impulsions de PTH et des antagonistes des inhibiteurs endognes de Wnt, librant la diffrenciation des ostoblastes ; enfin, des anticorps
inactivant la sclrostine (dont la mutation ngative est associe des ostosclroses densifiantes), et qui renforceraient la formation osseuse, etc.
Tous ces mdicaments sont en phase prclinique ou en phase II.
contrats Servier, et publies dans de bons journaux. Elles regroupent 7 000 femmes mnopauses ostoporotiques, ayant eu des fractures
vertbrales ou du col du fmur, avec un score de DO de 3,5.
Dans la premire, les fractures vertbrales sont rduites de 36 % en valeur relative et 6 % en valeur absolue (de 17 11 %).
Dans la seconde, les fractures non vertbrales sont rduites 3 fois moins (17 % en valeur relative et 1,8 % en valeur absolue, la limite de la
signification) et les fractures du col ne sont pas rduites.
En outre, les rductions de fractures sobservent curieusement aux doses de 0,5 et 2 g/jour, mais non 1 g/jour. Mystres de la statistique.
Maigre bilan, loin derrire celui des bisphosphonates, traitement de rfrence.
Mais ce nest pas tout. Alors que les articles de Servier recensent moins deffets secondaires, dailleurs mineurs (myalgies, crampes, pertes de
mmoire), quavec les placebos, on voit peu peu apparatre des complications majeures. Pour un mdicament consomm par prs de
100 000 femmes par an, prenant 570 000 botes, on recense 884 accidents, dont le quart est grave, et 8 mortels en trois ans (0,3 %),
32 syndromes cutans de trs haute gravit (Lyell et Stevens-Johnson), 54 thromboses veineuses et 39 embolies pulmonaires (3,3 % vs 2,2 %
dans le groupe placebo, soit 1/3 de plus).
Devant ces faits nouveaux et dans le contexte rcent du Mediator, les autorits sanitaires ragissent par une cascade de demi-mesures : la
Commission de la transparence de septembre 2011 se borne restreindre de moiti les indications remboursables et envisage le passage du
remboursement de 65 35 %, tandis que, interrog, le nouveau prsident de lAFSSAPS envisage une rvaluation pour dcider ou non dune
demande de retrait auprs de la Commission europenne de Bruxelles. Dcision dans quelques mois.
Mme rforme, lAFSSAPS reste aussi peu ractive, car il sagit dun mdicament largement infrieur aux mdicaments antrieurs et
sensiblement plus dangereux. Il relve, non dun dremboursement, mais dune suspension immdiate.
quau-del de 16 (+ 14 %), et surtout de 18 (+ 14 30 %). Des statisticiens manipulateurs ont, en 1997, liss la courbe, par rgression logistique
linaire , et fait croire une augmentation rgulire du risque avec la PAS, de 10 (5 % de risques) 12 (6 % de risques), 14 (7 % de risques), 16
(11 % de risques), 18 (16 % de risques) et 20 (20 % de risques), autrement dit, le danger commence 10. Cette manipulation des chiffres a t
dnonce et controuve ds 2000 par diffrentes tudes montrant labsence de risque mesurable en dessous de 16, mais le dire, cest se mettre
dos les hypertensinologues et lindustrie pharmaceutique.
Cette manipulation, qui suggrait un accroissement de risques, ds une pression artrielle de 11/7, a conduit les grandes socits savantes
amricaines et europennes dhypertension dclarer que la majorit de la population tait hypertendue, puisquelle vit avec une PAS suprieure
12. Ce sont donc ceux dont la PAS est infrieure cette valeur qui, parce quils sont minoritaires, devraient alors se voir considrs comme
atteints dune nouvelle maladie, lhypotension artrielle !
Ds lors, la PAS normale reste fixe 13, mais il apparat deux nouveaux concepts, celui de pression artrielle optimale fixe 12/7 ou
mme 11,5 de sorte que les PAS de 12 13 sont classes normales hautes et ensuite, nouveau cadre, la prhypertension artrielle
pour les PAS de 13 14.
Avec de tels concepts, lHTA touche dsormais le quart de la population adulte mondiale et le nombre des hypertendus devrait atteindre
1,6 milliard et 30 % de la population, tous ges confondus, soit 60 % des plus de 50 ans, en 2025, crant du mme coup un march que ni les
firmes pharmaceutiques ni les cardio-hypertensinologues nosaient esprer. Knock, qui couchait la moiti de son village, nest pas loin.
Reste la vraie question : valuer les risques rels de lhypertension artrielle. En 1931, les plus grands cardiologues du monde crivaient que
lHTA tait peut-tre un mcanisme compensateur important auquel il ne fallait pas toucher et que le plus grand danger qui [menaait] un
hypertendu [tait] la dcouverte de son hypertension . En dessous de 15/9, cela reste vrai.
Cest seulement vers 1950 que le vent a tourn et que lHTA est devenue la reine des maladies, la suite dune grande enqute amricaine
(Framingham), commence il y a soixante ans et poursuivie aujourdhui encore. Mais sommes-nous tous des hypertendus amricains ?
Quels traitements ?
Depuis 1980, pour ranimer un march qui sendormait sur de vieilles molcules qui ne rapportaient plus rien, les grandes firmes se sont engages
dans une course forcene, multipliant les copies de copies de copies des cinq molcules princeps, utilises contre lHTA, diurtiques, bloquants, inhibiteurs calciques, prils (ou inhibiteurs de lenzyme de conversion de langiotensine, IEC) et antagonistes des rcepteurs de
langiotensine ou sartans, le mme laboratoire commercialisant successivement un, deux, trois, voire quatre molcules similaires ( me too ),
pour prolonger ses brevets et contrer les gnriques, un point quon ne voit, ce degr, dans aucun autre secteur, avec aujourdhui prs de
200 molcules commercialises, rivalisant sur le march, en incluant les gnriques, mais toutes sont des quasi-copies, des fac-simils
des cinq molcules princeps cites plus haut, chacune recopie en moyenne 40 fois. Sordide.
Pour lancer ces diffrentes copies, lindustrie a d se livrer une critique systmatique des plus vieilles familles de mdicaments, en place depuis
plus de trente ans diurtiques, -bloquants et inhibiteurs calciques , qui ne lui rapportaient plus rien et quelle a alors dclares peu actives et
associes des effets secondaires devenus graves, depuis quelles sont gnriques. Il fallait donc les remplacer par de nouvelles
molcules, soi-disant trs suprieures, avec moins deffets secondaires, mais vendues 2 4 fois plus cher, les prils et les sartans.
Les dpenses de mdicaments hypotenseurs ont alors atteint partout dans le monde des chiffres exorbitants (en France, 2,7 milliards deuros par
an pour sauver, ou du moins prolonger un peu, de 3 5 ans, 10 000 vies par an, mais 80 ans, et viter 100 000 accidents srieux, toujours 75
ou 80 ans, laissant des squelles, soit 25 000 euros par cas), au point que les grands organismes publics, NIH aux tats-Unis par exemple, ont
lanc de grandes tudes, telles ALLHAT et NHLBI, en 2000, 2002, 2003 et 2004, qui montraient que les nouvelles molcules navaient
aucune supriorit sur les anciennes et que le traitement de 1re ligne devait rester les diurtiques, ventuellement associs un -bloquant.
Aussitt, toll mondial, orchestr par les grandes firmes, Pfizer, Merck, Astra-Zeneca, Bayer, BMS, qui ont aussitt financ des dizaines
dtudes (ASCOT, CAPP, STOP, INSIGHT, NORDIL, SANABP) souvent de trs pauvre qualit (traitements donns non laveugle par exemple,
et en biaisant les doses des mdicaments comparer), pour tenter de dmontrer linverse, et que les traitements rois devaient dsormais tre les
prils, puis les sartans. Mais beaucoup de ces tudes, pourtant pilotes par les firmes, ont d admettre quelles navaient pas non plus trouv de
diffrences significatives entre les diffrents mdicaments ! Pour lexcellente raison quil ny en a pas ! (Pour ceux qui ne nous croient pas, quils
lisent ces tudes. Ils ne seront pas dus.)
La conclusion gnrale, reconnue aujourdhui de tous, est que ces molcules se valent. Les faits ont fini par simposer. On peut commencer le
traitement par nimporte laquelle dentre elles, et, ds lors, la logique serait de commencer par les moins chres, diurtiques et -bloquants. On
nen est que plus surpris de constater, que, marketing aidant, les nouvelles molcules, prils ou sartans, continuent dtre, et de plus en
plus, les plus prescrites. Et danse lanse du panier.
Succs partiel, mais, sous langle statistique, succs immense, mais qui ne doit pas faire oublier lessentiel : le traitement n 1 de lHTA, cest la
lutte svre contre lobsit, et mme le surpoids, le rejet du tabagisme actif, le contrle du diabte et lexercice, comme pour lobsit (voir note
Lobsit ). Auquel sajoute un rgime modrment sal. ce propos, dimmenses controverses courent encore sur le rle du sel dans
lhypertension artrielle. En tant que cause, son rle est nul, mais, en termes de risque additionnel, on comprend quil y ait discussion. Disons
quune restriction moins de 3 g/jour rduit la pression artrielle de 0,5 1 cmHg, mais certaines tudes ont prtendu, linverse, que, sous
rgime sans sel, la frquence des attaques cardiaques tait accrue de 25 % et celle des accidents mortels multiplie par 4... Il est clair que, dans
ce domaine, linfluence de lindustrie du sel joue galement un rle. Concluons quen dehors des hypertendus en insuffisance cardiaque avre ou
menaante, pour tous les autres, le rgime sans sel strict na aucun intrt.
Note : il y a 50 ans, les HTA graves taient traites chirurgicalement par ablation des nerfs sympathiques priartriels rnaux (intervention de
R. Leriche).
Rcemment, deux socits amricaines proposent des cathters pousser dans les artres rnales, capables de chauffer les parois artrielles
par radiofrquence et de dtruire ainsi les nerfs sympathiques priartriels pour les HTA srieuses, impossibles quilibrer par les mdicaments.
suivre.
ANTIAGRGANTS ET ANTICOAGULANTS
LES HISTOIRES DU PLAVIX ET DU PRADAXA
Encore des traitements prventifs, mais ici court-terme et toujours indispensables.
Les antiagrgants et les anticoagulants cherchent prvenir les thromboses artrielles et veineuses et concernent donc des millions de patients
hypertendus, cardiaques, oprs ou immobiliss. Un pactole. March norme, mais aussi vraie et grande question de sant publique.
Les antiagrgants
Dans les artres, la formation du caillot est lie limmobilisation et laccumulation on dit agrgation des plaquettes, sur une fissure ou
une plaque dathrome artriel. Les plaquettes sont de minuscules cellules du sang, nes par fragmentation dans les poumons des
mgacaryocytes venus de la moelle osseuse. Elles adhrent, se collent activement, ces lsions, en scrtant et librant diverses substances, qui
provoquent leur agrgation. Elles forment ainsi un minicaillot plaquettaire, sur lequel le sang va coaguler en masse, parce que les plaquettes
librent des facteurs favorisant cette coagulation (voir plus bas).
Ainsi se forme un volumineux caillot obstructif. Les plaquettes sont le starter de la coagulation artrielle.
Le traitement prventif consiste utiliser des antiagrgants plaquettaires, comme laspirine, trs petites doses (75 mg), qui agit par son effet
antithromboxane (voir note Les anti-inflammatoires non strodiens (AINS) ), et le clopidogrel (Plavix) dune efficacit exactement gale, mais
le Plavix est vendu 20 30 fois plus cher que laspirine, alors quil na sur elle rigoureusement aucune supriorit, ni en efficacit ni en
risques, car ces traitements qui bloquent la coagulation se compliquent parfois dhmorragie, et mme dhmorragie grave.
Le clopidogrel est pourtant de loin le plus prescrit des deux, par des cardiologues sans logique et sans thique, de San Francisco Sydney, en
passant par Paris, qui savent tout cela, mais qui continuent jeter largent des Franais par les fentres et qui sont soumis au marketing de
Sanofi, ce qui a cot la CNAM, donc tous les Franais, jusqu 500 millions deuros/an (30 000 smics), quand laspirine serait revenue
30 millions deuros seulement et 6 milliards de dollars dans le monde, car le Plavix est avec les statines le n 1 mondial en termes de chiffre
daffaires. Le plus grand scandale mondial des mdicaments. De loin. Il relve de la Cour pnale internationale.
Depuis deux ans, le clopidogrel est gnriqu et la facture est tombe 300 millions deuros, mais provisoirement, car de nouvelles molcules
quasi identiques apparaissent sur le march pour le remplacer, protges par de nouveaux brevets et vendues beaucoup plus cher que les
gnriques du Plavix, tels que le prasugrel ou le ticagrlor.
Le processus dagrgation plaquettaire passe par trois tapes trs contrles, adhsion, activation et agrgation en masse. Une fois que les
plaquettes ont adhr aux parois, leur activation, puis leur agrgation passent par deux tapes et deux voies :
la cyclo-oxygnase-1 (COX-1) (voir note Les anti-inflammatoires non strodiens (AINS) ) produit du thromboxane (TXA-2), qui active
directement les plaquettes. Cest ce processus que bloque dfinitivement laspirine (et transitoirement les autres AINS), en inhibant la COX-1 ;
deuxime voie, ladnyl-diphosphate (ADP) des plaquettes agit sur ses rcepteurs et inhibe ladnyl-cyclase, do une diminution de la
concentration de ladnyl-monophosphate cyclique (AMPc), le clbre 2e messager des grandes voies de la signalisation cellulaire, ce qui conduit
aussitt lactivation des plaquettes. Cest cette seconde voie que bloque le clopidogrel, en inhibant lADP.
Une fois les plaquettes actives, elles vont sagrger illico (elles portent leur surface des rcepteurs, dits GP-IIb/IIIa , qui, stimuls par
diffrents mdicaments, peuvent aussi bloquer in fine cette agrgation. Ces mdicaments immdiatement actifs ne sont utiliss que dans les
situations durgence. Ce sont labciximab et le tirofiban).
Ds lors que Plavix et aspirine agissent sur les plaquettes par deux mcanismes diffrents, il est surprenant que Sanofi nait pas encore song
les combiner, par exemple sous le nom de Plavin, Plavex ou tout autre, qui seraient brevets et vendus au mme prix que le Plavix ltait, avant
dtre gnriqu. Ou plus cher. Cela ne saurait tarder... et cest fait avec le Duoplavin.
Il a en effet t dmontr que, dans le mois qui suit la pose dun stent ou la ralisation dun pontage coronaire, lassociation des deux
antiagrgants, Plavix et aspirine, est un peu ( peine) suprieure lutilisation dun seul. Lindustrie et les cardiologues, quelle influence et
rtribue, en ont aussitt conclu et proclam en perdre la voix quil fallait les associer pendant un an et non un mois, sans la moindre preuve
scientifique convaincante.
Rappelons que les 500 millions/an deuros du Plavix reprsentent le dficit de tous les hpitaux franais, le salaire annuel de 32 000 smicards,
2 fois les conomies qui seraient ralises si on rduisait les indemnits pour arrt de travail d la maladie.
Les gouvernements, qui ont depuis douze ans entrin une situation aussi scandaleuse, ont jet largent public par les fentres soit
inconsciemment, par ignorance, sans sen rendre compte, soit trs consciemment, pour subventionner indirectement la plus grande socit
pharmaceutique franaise, Sanofi.
Laspirine devrait tre le seul antiagrgant plaquettaire rembours, sauf dans le mois qui suit un pontage ou la pose dun stent, moins que Sanofi
naccepte de baisser drastiquement les prix dune molcule quil vend au moins 50 fois le prix quelle lui a cot, et cela depuis douze ans. Une
rente de situation qui explique probablement que cette socit ninvente rien, puisque sans rien faire, elle parvient raliser 15 20 % de rsultats
nets par an, au 1er rang du CAC40 en pourcentage du chiffre daffaires, au 3e en valeur absolue. Le Plavix rapporte beaucoup plus que les
Mganes ou les Rafales.
Les anticoagulants
Autre march gigantesque. La thrombose veineuse ou celle des oreillettes droite ou gauche dans la fibrillation auriculaire a un mcanisme assez
diffrent et les plaquettes ny jouent pas le mme rle.
Le facteur dterminant est ici le ralentissement du dbit veineux, la stase sanguine lie limmobilit, car le sang ne circule bien dans les veines
que si les jambes sont en mouvement, grce aux compressions alternatives quexercent sur elles les muscles qui se contractent, puis se relchent
comme des pompes.
Lorsque le sang est immobile, il coagule. Au moins 20 facteurs, 20 molcules du sang, venues du foie ou des plaquettes, y participent. Les dcrire
dans le dtail est impossible ici. Il y faudrait un livre. En bref, et bon courage !, il y a une vingtaine de facteurs de coagulation, certains numrots
(de I XIII), assurant lhmostase et arrtant les hmorragies en cas de plaie vasculaire, mais causant linverse des thromboses veineuses en
labsence de rupture vasculaire. Disons que la coagulation, cest la prise en masse brutale du sang circulant, en un bloc solide de fibrine
emprisonnant les globules rouges.
Cette transformation est due, in fine, laction dune enzyme, la thrombine (ou facteur II), dite active (II-a) sur le fibrinogne, qui est une
grosse protine fibrillaire soluble circulant dans le sang (3 g/l). Aprs quoi, le caillot, un gel de fibrine, se renforce grce au facteur XIII.
La thrombine est au pralable active, en prsence de facteur V activ (V-a), par son vrai activateur, le facteur X activ (X-a), lui-mme
activ par les facteurs VIII et IX activs (VIII-a et IX-a) et par le facteur VII activ (VII-a), lui-mme activ par lintervention dun facteur tissulaire
(sans nom et sans numro !), libr en cas de lsion des vaisseaux par les fibroblastes des parois vasculaires et qui est alors linitiateur de
lhmostase.
Les plaquettes jouent un rle dterminant dans la coagulation veineuse, mais diffrent de celui quelles jouent dans la thrombose artrielle,
parce quelles sont la source directe des facteurs IX et X (le facteur VIII circule li au facteur von Willebrand).
Dautres facteurs, XI et XII, ainsi que le calcium, interviennent galement (pas de coagulation sans calcium).
Les facteurs VIII et IX jouent dans ce processus un rle cl en activant le facteur X, et leur absence dans lhmophilie en explique les graves
hmorragies.
Pour assurer la fluidit du sang et empcher des coagulations internes dangereuses, une antithrombine circulante, venue du foie, dsactive
peu prs tous les facteurs activs. Enfin, point essentiel, la synthse des facteurs II, VII, IX et X requiert la vitamine K. Pas de vitamine K, pas de
coagulation.
Les anticoagulants veineux agissent sur lun ou lautre de ces facteurs.
Les hparines, dcouvertes en 1922, mais seulement appliques aprs 1940 (!), se lient lantithrombine et renforcent son efficacit, do une
inactivation accrue des facteurs activs de la coagulation.
Les hirudines sont elles-mmes des antithrombines.
Mais limmense march des traitements prventifs des thromboses tait constitu jusque rcemment par les hparines sous-cutanes, dites de
bas poids molculaire , tels lnoxaparine (Lovenox) en tte ou le fondaparinux pentasaccharide de GSK synthtique (Arixtra), environ
6 euros/jour, pour les traitements hospitaliers de quelques jours ou semaines. Pour les traitements au long cours sur des annes, on utilise les
antivitamines K... 0,25 euro/jour, principalement Prviscan, Sintrom ou Coumadine per os.
Ces traitements prventifs trs efficaces et indispensables comportent des risques hmorragiques de surdosage, en particulier avec les
antivitamines K. Leur effet doit donc faire lobjet de contrles biologiques rguliers, tous les trois, sept, quinze ou trente jours, selon les cas, pour
dtecter les surdosages et les sous-dosages dangereux pour le malade, ce qui est une contrainte et un cot, mais une absolue ncessit, car,
mme avec ces contrles, dans environ 3 % des cas, surviennent des accidents hmorragiques, parfois trs graves (hmorragies
crbrale ou intestinale massive), parfois dclenches par une interaction mdicamenteuse ou par une cause minime de saignement. Les
antivitamines K sont ainsi au premier rang des accidents thrapeutiques graves et responsables de milliers de dcs chaque anne dans
le monde (le tiers des 90 000 admissions annuelles en urgence, pour accidents thrapeutiques, recenses aux tats-Unis de 2007 2010, par la
grande enqute Medicare, soit 30 000 cas !). Il sagit donc dun trs grand problme de sant publique.
En cas dhmorragie, il existe cependant un antidote : ladministration orale de vitamine K, mais elle nagit quaprs six-huit heures, et si la
situation est urgente, les transfusions de plasma frais congel et la vitamine K en IV sont ncessaires.
Les antivitamines K sont donc des traitements dune grande efficacit, mais qui doivent tre sous contrle clinique et biologique rgulier. Ce sont
aussi de vieux traitements, qui ne rapportent plus gure aux firmes pharmaceutiques, 0,25 euro/jour, soit 90 euros/an/malade. Rien. Ce
march doit tre revaloris.
Et voil justement quarrivent, depuis 2005, de nouvelles molcules miraculeuses, aux effets hautement slectifs, et actives per os, qui
seraient, selon les firmes et leurs porte-voix, suprieures aux antivitamines K et aux hparines de bas poids molculaire, et deffet si stable que la
surveillance biologique des traitements y serait inutile.
Soit, mais, mais, mais : le prix est de 6 euros/jour ou 2 200 euros/an, soit 25 fois plus lev que celui des antivitamines K, soit, pour
500 000 patients, une facture rembourser de 1 1,5 milliard deuros, alors que les anticoagulants reprsentaient dj 350 millions deuros en
2010.
La premire est le rivaroxaban (Xarelto) de Bayer 6,30 euros/jour, inhibiteur slectif direct du facteur X-a, celui qui active la thrombine,
sans qui elle ne serait rien (les lettres xa dans le nom voquent le facteur X-a). Actif per os daction stable, il ne requiert pas de surveillance
biologique. Il na pas de supriorit sur les antivitamines K dans les fibrillations auriculaires, mais il est plus efficace avec 2 fois moins de
thromboses que sous enoxaparine, dans les douze jours qui suivent une chirurgie du genou (1 % vs 2,6 %), et 4 fois moins aprs chirurgie de la
hanche (2 % vs 9 %), et il entrane moins de complications hmorragiques. Succs rel, au moins court terme, mais mesur sur seulement
1 600 malades tudis, slectionns et pas tout-venant. Donc suivre.
Arrive ensuite lapixaban de BMS et Pfizer, retir en 2011 pour saignements excessifs, puis l idraparinux de Sanofi, un pentasaccharide de
synthse, me too de lArixtra, mais l encore plus dhmorragies srieuses quavec les antivitamines K. Il est alors remplac par
lidrabiotaparinux (le prcdent biotinyl), avec une demi-vie de 2 mois et donn en injections sous-cutanes hebdomadaires, et surtout
inactivable par une IV davidine en cas de saignement. Il serait 30 % plus efficace que les antivitamines K, avec moins dhmorragies. Son AMM
est en cours. Le march est norme. Il y a du monde au balcon. Toujours des me too .
Surviennent alors, mieux cibls encore, et galement per os et demploi facile, des inhibiteurs slectifs de la thrombine elle-mme, cette
molcule cl qui transforme le fibrinogne soluble en un bloc solide de fibrine. On est l au cur du racteur.
Le premier avait t le ximlagatran (Exanta) dAstra-Zeneca, autoris ds 2005 au prix de 6 euros/jour, soit 25 fois les antivitamines K, quil se
proposait de remplacer, mais presque aussitt retir du march mondial en catastrophe, en 2006, cause de trs graves hpatites aigus (les
lettres tr dans le nom voquent la thrombine).
Mais cela na pas refroidi lenthousiasme de lindustrie, tant le march conqurir tait allchant, et, en 2011, sort une molcule sur, le
dabigatran (Pradaxa) de Boehringer, 5,50 euros/jour.
Vibrionnement dans la revue The Lancet d e certains cardiologues franais, certainement au-dessus de tout soupon, qui y voient une
rvolution, pas moins, et qui piaffent contre les lenteurs de lAgence europenne, qui ne lapprouve quen avril 2011, alors que la FDA avait donn
son accord en octobre 2010, un retard de six mois, qui, pour ces cardiologues, serait responsable de 60 000 AVC chez les patients en fibrillation
auriculaire, et peut-tre 90 000. Un gnocide thrapeutique dirig par lAgence europenne contre les Europens. Grotesque.
Car, la lecture des deux seuls grands essais cliniques financs par Boehringer sur 18 000 malades, ils ne font que jeu gal avec les
antivitamines K dans la prvention des thromboses veineuses, et pas mieux dans celle des AVC, sauf des doses leves et risque, et, de
toute faon, sans rien changer la mortalit.
Cder cet engouement, cest oublier que ces molcules nont t tudies, comme dhabitude, que sur des patients slectionns, suivis dans
des hpitaux de pointe, habitus ce genre de pathologies. Que se passera-t-il dans les conditions relles de malades plus fragiles et peut-tre
moins troitement surveills ?
Et cela dautant plus quen cas daccident il nexiste aucun antidote ces nouvelles molcules (sauf au futur Idrobioparinux), contrairement aux
antivitamines K, o on dispose du recours la vitamine K elle-mme.
Et justement, voil peut-tre le rideau qui tombe sur la pice.
En aot 2011, le Japon suspend le dabigatran, jug responsable de 14 dcs par hmorragie grave, et, mi-novembre 2011, Der Spiegel, puis
Le Monde annoncent que le mme Pradaxa serait responsable dans le monde, aprs quelques mois seulement de commercialisation, de
256 dcs par hmorragie grave et non 50, comme lavait soutenu Boehringer, dont 21 en Europe (sans quon puisse tre absolument certain
de la responsabilit de ce mdicament chez des malades fragiles).
LAgence du mdicament belge de son ct a rpondu ces informations quaucun accident ne stait produit en Belgique avec le Pradaxa. En
outre, le nombre dhmorragies graves ainsi rapportes est de 0,06 % des malades traits (63 cas pour 100 000 patients) et donc plus faible
que celui prvu dans les dossiers soumis pour autorisation de commercialisation par la firme, o ce risque tait valu 0,3 %. Le Pradaxa,
sur cette base, a t autoris pour la prvention des AVC aux tats-Unis, au Canada, en Australie et en Europe, chez les patients souffrant de
fibrillation auriculaire, tandis quen France il nest pour une fois rembours quen prvention des thromboses aprs installation dune prothse de
hanche ou de genou, et la Commission de la transparence de la HAS ne lui a pas trouv davantages cliniques dmontrs sur lnoxaparine
(Lovenox), il est vrai, du laboratoire Sanofi quil faut dfendre.
Affaire suivre. Mais, au-del de lvaluation exacte du risque, il est clair quil ne sagit pas dune rvolution, mais au mieux dun progrs marginal
dans certaines indications, et que les prix accords et rembourss sont inacceptables pour une si faible marge incertaine de supriorit.
Les graisses
Les graisses, ou lipides, nont pas bonne rputation. Les principales, dont les noms figurent sur tous les bilans biologiques demands pour
mesurer le CHO, sont les acides gras (AG) (molcules simplissimes faites de 16 24 carbones portant chacun 1 ou 2 hydrognes et termins
par un radical acide ; voir note Les omga 3 ), les triglycrides (3AG lis 1 sucre 3 carbones, le glycrol), les phospholipides et le
cholestrol.
Les graisses (voir note Lobsit ) ne sont pas seulement de lnergie compacte en rserve.
Le cholestrol est une molcule noble et sophistique. Il suffit de la regarder. Ce nest pas du sucre. Avec les phospholipides et les acides
gras, il constitue la plus grande part des membranes cellulaires et nuclaires, qui isolent nos cellules du milieu aquatique intrieur. La vie a
commenc quand des membranes de graisse impermables leau ont permis aux molcules de la vie, protines et ADN, de sisoler du monde
extrieur. Pas de vivant sans le cholestrol (ce rle dans les membranes cellulaires explique les graves ruptures de cellules musculaires, qui
sont mcaniquement les plus sollicites lexercice, lorsque le taux de cholestrol est trop abaiss, par exemple par des statines ou des fibrates,
principaux traitements de lhypercholestrolmie).
Cest aussi du cholestrol que drivent les hormones corticosurrnales et sexuelles. Pas rien !
Et les acides gras, comme lacide arachidonique, ne sont pas que du carburant, mais la source de mdiateurs dune extrme importance,
contrlant les contractions musculaires et les scrtions glandulaires, tels les leucotrines et surtout les multiples prostaglandines (voir note
Les anti-inflammatoires non strodiens (AINS) ), largement utilises en thrapeutique, en gyncologie, en pneumologie, en cardiologie (car
elles contrlent lagrgation des plaquettes et les thromboses artrielles) ou, travers les inhibiteurs de leurs rcepteurs, en rhumatologie (AINS).
Certains phospholipides jouent aussi un rle majeur de messagers dans les circuits de signalisation de multiples fonctions cellulaires. Le beurre
nest pas inerte et le cholestrol bien autre chose quun dchet.
Les graisses digres dans lintestin par les lipases, surtout pancratiques, sont transportes activement par des molcules transporteurs
spcifiques, travers la muqueuse de lintestin, et apparaissent dans le sang sous forme de miniglobules graisseux, les chylomicrons, qui
disparaissent du sang en quelques heures, sous laction des lipases des vaisseaux, et acides gras et cholestrol pntrent alors dans les
muscles, les tissus graisseux et surtout le foie.
Le facteur initial de la formation des plaques est inconnu, lvidence familial et srement gntique, polygnique, li de multiples mutations mal
identifies. Il est aussi certainement de nature inflammatoire. Trs vite, les microlsions initiales sont suivies du dpt des lipides et du cholestrol,
et de larrive de monocytes se transformant en macrophages et en foam cells charges de graisses et provoquant une raction secondaire
inflammatoire (on retrouve partout linflammation. Voir note Dans les flammes de linflammation et Nature Med, 2008, 14 : 1015).
Les accidents de lathrome surviennent avec une frquence croissante aprs 50 ans, mais les cas mortels sobservent surtout aprs 65 ans et
surtout 80 (30 % de 65 80 ans et 60 % aprs 80 ans). Tous ensemble, ces 90 000 dcs rendent compte de 17 % de la mortalit totale en
France. Cette mortalit est plus du double aux tats-Unis et en Angleterre, et le triple en Finlande, mais beaucoup plus faible dans les pays
mditerranens et moins encore au Japon (5 % de la mortalit), et, en France mme, les dcs sont 2 fois plus frquents Lille, Roubaix,
Tourcoing qu Toulouse, Bordeaux ou Montpellier.
Rsultats apparemment spectaculaires. Les plus enthousiastes, financs par Pfizer, Merck et Astra-Zeneca, fabricants des statines les plus
vendues, parlent de miracle et annoncent pour bientt la fin des attaques cardiaques (E. Topol).
Mais il sagit de diminutions en valeur relative, et on va voir que cela ne fait presque rien en valeur absolue.
Comme le cholestrol lui-mme nest responsable que dun excs de 1,7 % des complications coronaires, qui passent de 1,6 3,3 % quand il
passe de 1,6 3,2 g/l, le bnfice absolu apport par les statines est ncessairement minuscule.
Sil y a en France, comme on la vu, 750 accidents mortels de plus par an possiblement lis lhypercholestrolmie, les statines peuvent tout
au plus en viter 250 par an. Pour 1 300 millions deuros chaque anne (dont 900 pour la CNAM), soit 5,2 millions deuros/vie, non pas
sauve, mais seulement prolonge de cinq ans, sans compter les consultations et les bilans. Cher, non ?
Dans ces tudes, menes en gnral sur cinq ans, deux ou trois avec dix ans de recul, il faut traiter, conclut R. Peto, 100 malades pendant cinq
ans, pour viter UN accident coronarien grave/an. 600 euros de statines, consultations et bilans/an/malade, cela fait 60 000 euros/an pour ces
100 cas traits et, sur cinq ans, 300 000 euros par malade sauv. Cest beaucoup, mais 18 fois moins que le chiffre prcdent. Pourquoi ?
Parce quil sagit dans les essais de malades haut risque associ (HTA, diabte, obsit), do un taux de sauvetage lev de 1/100 en
cinq ans !
Si, au contraire, on traite tous les Franais de plus de 50 ans, y compris les personnes ges de plus de 65-70 ans, lathrome dj
install, avec un cholestrol juste suprieur 1,6 g/l, sans pathologie associe et sans accidents vasculaires personnels ou familiaux avrs, ce ne
sont plus 100 quil faut traiter pour en sauver un, mais 10 fois plus, et donc avec un cot par vie sauve multipli aussi par 10, soit 3 millions
deuros ! Et justement la facture annuelle des seuls mdicaments, statines et autres hypolipmiants, est exactement de cet ordre, parce que
justement on traite ainsi 2 millions de personnes (certains disent 5 millions. Demandez-le la CNAM) 600 euros/an/personne.
Or, il ny a en France ni 1 ni 2 millions de patients rpondant aux critres requis et encore moins 5. Si lon traite des millions de personnes, cest
que les indications ne sont pas respectes, car les statines ne doivent tre prescrites et ne sont remboursables que sous trois conditions
associes : 1) aprs avoir essay un rgime nergique ; 2) en cas dchec, aux patients ayant plus de 2 g/l de cholestrol ; 3) avec un diabte vrai
ou une vraie hypertension artrielle, ou des antcdents personnels ou familiaux avrs daccidents vasculaires. Leurs effets
bnfiques, dailleurs limits, nont t dmontrs QUE chez de tels patients et non pour la population gnrale. Les indications autorises
par lAMM sont dailleurs claires :
hypercholestrolmie familiale ;
hypertendus traits avec trois facteurs de risque, avec ou sans hyperglycmie ;
diabte 2, avec deux facteurs de risque, avec ou sans hyperglycmie ;
pathologie cardio-vasculaire avec athrome dmontr.
Les statines sont donc distribues au robinet par les cardiologues et les gnralistes presque tous les hommes ou femmes de plus de
50 ans qui passent leur porte, donc hors indications.
Ds 2002, le CREDES avait dailleurs tudi la prescription par les gnralistes sur 40 000 dossiers. 95 % des sujets navaient pas de maladies
des artres du cur ni du cerveau, et la moiti pas de dosage du cholestrol ! Cest alors bien 1 000 patients quil faut traiter cinq ans, pour,
ventuellement, allonger de deux cinq ans la vie dun ou deux patients. Voil donc des mdicaments appliqus 4 ou 5 fois plus de malades
quil ne serait justifi et qui reprsentent en 2010 une dpense de mdicaments de 2 milliards deuros... mais Pfizer lui seul empoche
15 milliards/an !
Les cardiologues justifient les statines chez tous les sujets cholestrol normal parce quelles donnaient daussi bons (!) rsultats dans la
prvention des accidents cardiaques que chez les hypercholestrolmiques, en sappuyant sur le clbre essai JUPITER, men par AstraZeneca, stopp volontairement aprs deux ans, trois ans plus tt que les cinq prvus, tant les effets taient soi-disant spectaculaires (mais sans
publier les rsultats). Malheureusement pour Astra-Zeneca, M. de Lorgeril (CNRS, Grenoble) et J. Abramson (Harvard) ont carbonis ces
rsultats en montrant, chiffres en main, que le nombre dinfarctus et dAVC tait exactement le mme.
Mais ce nest pas tout. Mme les plus enthousiastes sont forcs de reconnatre quaux doses courantes les statines nont gure defficacit, do,
depuis 2005, une campagne forcene pour doubler ou tripler les doses et les prix.
Rsultat, en 2011, un grand essai sur sept ans et 12 000 patients compare les rsultats de 20 et 80 mg de Zocor. Et cest une catastrophe : les
accidents cardio-vasculaires sont identiques (27,7 % vs 24,5 %), mais, dans le groupe surtrait, 52 myopathies (douleurs, faiblesse musculaire)
contre 1 et 22 rhabdomyolyses gravissimes contre... 0 ! Rideau sur les fortes doses ? Pas du tout, nos cardiologues continuent. Plus doucement.
En doublant plutt que quadruplant.
Une fois de plus, rptons que le traitement prventif de la maladie coronarienne, de lathrome, et plus gnralement, du syndrome mtabolique,
est une question de rgime alimentaire, dexercice, de contrle de lhypertension artrielle, du diabte et du tabagisme actif, ds 20 ou 30 ans.
Si la mortalit coronarienne a t rduite de 60 % aux tats-Unis et en Angleterre entre 1980 et 2000, elle la t par ces efforts multidirectionnels,
visant rduire tous les facteurs de risque, le tabagisme avec succs , lobsit sans succs, bien au contraire et surtout le diabte et
lHTA. Les traitements anticholestrol et les statines en particulier ny ont jou peu prs aucun rle, les statines ntant dailleurs apparues
quaprs que cette chute de mortalit stait dj largement produite. Ce nest pas pour rien que National Health Service au Royaume-Uni refuse
depuis 2004 de prendre en charge les statines !
Toutes autres sont les statines. Des stars. Tourbillonnantes. Elles sont partout. Dans les journaux scientifiques, dans la presse gnrale et people,
dans tous les mdias, la tl, sur Internet, partout, et surtout dans les journaux financiers et dans la moiti des armoires pharmacie. Un nom
bien trouv qui rassure, qui voque le calme, la stabilit, la prennit.
Leur dcouverte vient de la bactriologie la plus fondamentale. Akira Endo (mdaille Lasker, pr-Nobel, 2008), form Tokyo, a travaill sur les
antibiotiques naturels que fabriquent les champignons pour dtruire les bactries, ds 1968. Pour cela, ils fabriquent du mvalonate, dont les
bactries ont besoin pour former leur paroi, mais qui est aussi le prcurseur du cholestrol dans notre foie. New York, il est stupfi par
lobsit amricaine. Il comprend quun inhibiteur bactrien de la synthse du mvalonate devrait bloquer aussi celle du cholestrol. Il isole des
champignons la compactine , analogue chimique du mvalonate et qui stoppe la synthse du CHO. chec, a ne marche pas chez le rat.
Il sentte. a marche chez la poule, le singe et le chien. Il a gagn. En 1977, cinq hypercholestrolmies familiales voient leur taux de cholestrol
seffondrer, mais, chez le chien, cela provoque des lymphomes. Re-chec. Merck reprend le problme, utilise la lovastatine, quasi-copie de la
compactine. Feu vert de la FDA en 1984.
Molcules complexes, multi-htro-cycliques, elles inhibent la synthse hpatique du cholestrol, en bloquant un enzyme cl, et rduisent la
cholestrolmie de 20 % et, en doublant, quadruplant ou sextuplant les doses, et en prenant des risques, jusqu 50 % en quelques mois. Mais on
a vu que cela ne changeait pas grand-chose en termes de rduction des accidents aprs cinq ou dix ans. Donc, cela ne sert presque rien.
Par contre, elles sont souvent bien supportes petite dose, mais avec des complications dose leve : myalgies et faiblesse musculaire
parfois invalidante dans 1-5 % des cas (mais 1 % sur 1 million de Franais traits, cela fait 10 000 cas de complications musculaires), pouvant
aller, exceptionnellement, jusqu des dchirures hmorragiques des membranes des cellules musculaires ( rhabdomyolyse) trs graves, mais
dans seulement 1 cas par million (180 cas/an de 1990 2002) (mais le cur est aussi un muscle. Serait-il iconoclaste de demander si les
statines naltrent pas les performances myocardiques ? La question na jamais t pose...). Il y a aussi des atteintes hpatiques, en gnral
limites un triplement des transaminases (1 % des cas), et, de faon trs exceptionnelle, des hpatites aigus graves, survenant elles aussi
dans 1 cas par million. Trs rare, mais 50 millions de personnes en prennent dans le monde, et a fait 50 rhabdomyolyses et 50 hpatites
fulminantes/an.
Parmi les autres complications, des atteintes cutanes parfois svres (24 cas autour de Bordeaux en six ans, soit environ 80/an en France :
ruptions diverses bnignes, urticaire, prurit, eczma, dermographisme, mais aussi maladies pidermiques bulleuses et syndrome de Lyell),
vascularites ncrosantes, pneumopathies interstitielles et fibroses pulmonaires, impuissance, rgressant toutes larrt des statines. En
revanche, contrairement certaines craintes initiales, il ny a aucun risque daucun type de cancer long terme (The Lancet, dcembre 2011).
La premire des statines commercialise, le Zocor de Merck (simvastatine), dbarque en 1988 et, trs vite, le march explose et la concurrence
dmarre. Presque tous les laboratoires accourent comme une meute frntique, chacun sa statine en main, chimiquement trs voisine : BMS en
1989 avec lElisor (pravastatine) ; Bayer en 1990, qui devra retirer sa crivastatine (Staltor), cause dun nombre de rhabdomyolyses 60 fois
plus lev que les autres, risque quil connaissait et na reconnu quavec quatre ans de retard et une centaine daccidents graves ; Novartis en
1995 avec le Lescol (fluvastatine) ; Pfizer en 1997 avec latorvastatine, le Tahor (Lipitor aux tats-Unis), qui dpassera le Zocor de Merck grce
un lancement sans prcdent, avec pourtant un dossier bien infrieur, et finira par remporter lui seul 15 G$, la moiti du march mondial des
statines. Quant aux Franais, qui ninventent rien, comme dhabitude, et ne mettent pas mme au point un me too , mais se bornent vendre
sous licence, ils se font gnriqueurs sans le dire : Sanofi, avec deux molcules, Zocor, rebaptise Lodals en 1989, et Elisor, rebaptise
Vasten, et Pierre Fabre en 1995, avec le Fractal, la fluvastatine de Novartis. Enfin, petit dernier, contrairement son habitude, Astra-Zeneca
arrive avec le Crestor, avec une stratgie commerciale si envahissante et un dossier si lger quil est condamn par le Lancet. Ce qui provoque
aussitt lindignation de B. Avouac (membre permanent de nos commissions dAMM, qui dfend le laboratoire dans le journal de lindustrie ! Selon
lui, les raisons qui conduisent le Lancet une telle condamnation sont incomprhensibles, et dailleurs, demande-t-il, quelles sont les garanties
scientifiques quoffre ce journal ? [!]. Mais, peu aprs, lAFSSAPS lance une mise en garde lencontre du Crestor cause de la frquence des
rhabdomyolyses et contre-indique la dose forte (tout en prcisant que les accidents ont t observs toutes les doses !). a fait huit statines en
neuf ans, plus quatre associations sur le march franais, sans compter dj beaucoup de gnriques des premires arrives et 1,3 milliard
deuros en 2010, dont 900 rembourser par la CNAM.
Leur histoire illustre bien la concurrence entre les firmes et le paradoxe de Furberg , grand pharmacologue amricain : Si un membre dune
classe de mdicaments est actif, tous le sont et il est donc inutile que les molcules arrivant secondairement sur le march se donnent le mal de
prsenter aux autorits des dossiers bien tudis (do la faiblesse du dossier du Tahor, apparu aprs le Zocor). Mais, linverse, si un membre
de la mme classe est la cause daccidents srieux, telle la crivastatine de Bayer, tous les autres sont soudainement trs diffrents et cette
diffrence devient un argument de marketing ! (M. Angell.)
Pour conclure, rappelons que 900 millions deuros, cest 1,5 fois le dficit total des hpitaux publics, 7 fois le dficit 2011 de lAssistance publique
de Paris, cest le salaire brut annuel de 55 000 smicards, 4,5 fois lconomie de 200 millions qui serait ralise en rduisant dun jour les
indemnits darrt de travail, cest la construction de nombreuses HLM, cest un soutien enfin efficace lensemble des maisons de retraite et la
prise en charge de lAlzheimer, qui en aurait un autre besoin que les soi-disant hypercholestrolmiques, pour la plupart responsables de leur
hypercholestrolmie.
La sant est un bien collectif et pas seulement individuel. Son cot doit tre pris en compte dans toutes les dcisions dautorisation et de
remboursement des mdicaments. LAngleterre a bien fait de ne pas rembourser les statines et dimposer aux gnriques des statines un prix
12 fois infrieur aux ntres.
Mais lhistoire des statines nest pas termine. Malgr leurs limites, lindustrie ne va pas cesser de tenter dlargir leur march, bien au-del du
cholestrol. Les voil dabord tendues la prvention des accidents vasculaires, que le cholestrol soit lev ou non. Il faut donc en donner
tout le monde, quel que soit le niveau du cholestrol, et cela non seulement tend le march, mais pose une question qui va faire flors : quel est
donc leur mcanisme daction, si elles sont actives mme quand le cholestrol est normal ? Ne joueraient-elles pas sur la composante
inflammatoire de lathrome ? Ne seraient-elles pas des anti-inflammatoires masqus ? Ne faut-il pas alors tendre leur march toutes les
maladies inflammatoires et mme nimporte quelle maladie avec une composante inflammatoire (par exemple une simple augmentation de la Creactive protein), et pourquoi ne pas aller concurrencer les AINS sur le march des polyarthrites ? Et sur celui des maladies auto-immunes ?
Et les voil proposes dans la sclrose en plaques, et, comme elles sont censes rduire les accidents vasculaires, ne faut-il pas faire dune
pierre deux coups, two birds with one stone, les tendre au diabte, ce que des essais des firmes tentent dimposer de 2004 2008, sans aucun
rsultat concluant, les uns positifs, un peu (CARDS), les autres ngatifs (4D, Aspen et Corona) ? Mais pourquoi pas dune pierre trois coups et
y ajouter lostoporose ? Mais pourquoi sarrter l ? Et voil les statines essayes contre les plaques dathrome, contre les rtrcissements
aortiques, et mme dans la prvention des thromboses veineuses ! Pour le moment, chec, mais lindustrie ne renonce pas facilement.
La preuve, comme le cancer serait souvent dorigine inflammatoire, parce que les cellules inflammatoires finiraient par induire la cancrisation des
cellules pithliales qui les jouxtent, nest-ce pas le march de la prvention des cancers qui pourrait souvrir aux statines (comme le prtend
une grande tude sudoise de 2000, reste sans suite) ? Reste encore les essayer dans limpuissance et le strabisme. Pourquoi pas ?
Si on parlait moins du cholestrock and roll , dit Le Canard ? Eh bien, pas du tout. La note sur la farce du bon et du mauvais cholestrol va
le raconter.
Addendum (mai 2012) : le New England Journal of Medicine se rveille : Is it time to reassess the statins ? ... car elles semblent bien
dclencher des diabtes ! (3 tudes sur 165 000 patients : 10 25 % de diabtes de plus que chez les non-traits, un cas pour 250 traitements !)
La FDA impose linformation sur les botes. Bascule.
Dernire nouvelle : a y est, la machine cash du syndrome mtabolique est lance, visant dsormais bien en dessous de 50 ans : les 35 ans et
plus pourront, pour 18 euros, se faire mesurer glycmie, cholestrol, TA, index de masse corporelle chez les pharmaciens (qui auront reu pour
cela une formation de 2,5 heures) et qui seront rtribus pour cela, grce la loi HPST de R. Bachelot, la grande prtresse des prventions
inutiles, en remplacement des mdecins, dont lenthousiasme pour le syndrome mtabolique ne parat pas encore suffisant lindustrie. Un
contournement pour conduire ltat rembourser davantage pour des mdicaments dj largement surprescrits aux plus de 50 ans. La machine
est lance , titre dailleurs le journal du LEEM (mai 2012).
grande tude British Heart Study (1986) sur 7 500 sujets suivis quatre ans, avec 2,6 % de complications coronaires : aucun lien entre
accidents cardiaques mortels et taux des HDL ( HDL is not a major risk factor ) ;
minuscule tude USA-Canada, 1991, sur 320 malades coronaires prmaturs (avant 60 ans), compars au groupe Framingham. Les
facteurs de risque ont t le diabte ( 11), lHTA ( 2,1), le tabac ( 2,5) et lHDL infrieur 0,35 g/l ( 3) ;
trois tudes israliennes (1973-1985) : le facteur de risque principal est le cholestrol total et les HDL bas ne viennent quensuite ;
tude allemande PROCAM (Munster), 1995, sur 4 500 sujets suivis six ans. Un HDL infrieur 0,35 g/l multiplie le risque cardiaque par 2,5 (de 2
5 %), mais est moins prdictif que le cholestrol total, et, surtout, les HDL bas nont aucune influence si le cholestrol total est suprieur 2 g/l ;
tude internationale TNMI (2007), signe dauteurs tous lis par contrat avec les firmes commercialisant les statines menaces : Pfizer, MSD et
Astra-Zeneca, dont les conclusions confirment la relation inverse HDL/coronarite, ce quinfirment les donnes chiffres ! (9,5 % de coronarites
pour des HDL infrieurs 0,38 g/l... et 9 % pour des valeurs de 0,48 0,55 g/l !) ;
mtanalyse du NIH 2011 (NHLBI) regroupant 4 grandes tudes antrieures : NHLI 1975, LRCPPT (1977, 1984), MRPTT (1977, 1982),
runissant 15 000 sujets de 35 70 ans, mais seulement suivis de 0,2 deux ans et montrant une relation inverse entre HDL et coronarites
mortelles ou non : + 1,9 % par augmentation de 0,01 g/l chez lhomme (et 4,2 % chez la femme), mais il sagit de donnes recueillies il y a
quarante cinquante ans, sur des populations de style de vie trs diffrent de celui daujourdhui. Nous ne sommes pas des coronariens
amricains des annes 1960-1970.
En dpit de cela, le mythe du bon cholestrol est lanc, et nos cardiologues ne vont videmment pas relire les dizaines dtudes sur le sujet.
Ils croient. Le moment est venu dinventer les molcules capables de laugmenter. Lindustrie sy engage furieusement, corps perdu, question de
survie ou de mort, et cest conomiquement presque vrai. Mais ce nest clairement pas un objectif de sant publique. Le bon cholestrol, cest
presque une lgende.
La solution de lindustrie, cest de transformer les LDL en HDL, le mauvais cholestrol en bon cholestrol, de transfrer le cholestrol de
lapoprotine B des LDL lapoprotine A des HDL. Un enzyme, la cholesterylester transfer protein (CETP), fait exactement linverse.
Il suffirait de linhiber. Exprimentalement, cela a t fait avec des anticorps monoclonaux ds 1989, puis avec des ARN-antisens bloquant le gne
de la CETP (1996), puis avec de petites molcules de synthse (1997-2000).
La course est partie. Pfizer arrive en tte avec le torcetrapib (2004). Il va jusqu doubler le taux dHDL et rduit de 20 % les LDL. Pfizer a gagn :
Le dveloppement le plus important de notre gnration , crit sans rire son prsident, J. Kindler (!). Un jackpot se prpare. Il va
remplacer le Lipitor-Tahor. Non, 93 dcs sur 15 000 patients, 1,6 fois plus que dans le groupe de contrle, par infarctus, AVC, HTA, mort subite
et mme cancer (1,7 fois plus que sans). Laction Pfizer perd 12 % en une journe. Le torcetrapib ne sera jamais commercialis. Au suivant, car
les autres continuent : anacetrapib de Merck (2007), encore en phase dessai et qui parat ne pas donner dHTA, et maintenant va surgir le
dalcetrapib de Roche. On verra, mais le jeu du bon cholestrol en a pris un coup.
Il ny aura bientt plus que les journalistes et Internet pour parler du bon cholestrol.
Mais lindustrie a un autre fer au feu pour remplacer les statines mourantes : le PCSK-9 (pargnons-nous le nom complet de 36 lettres), une
enzyme qui dtruit les LDL-rcepteurs membranaires, qui rintgrent le mauvais cholestrol circulant dans le foie (voir p. 359). Il faut empcher
ce gneur de nuire, par exemple avec des anticorps monoclonaux (Sanofi-Rgnron, Amgen, Pfizer, MSD, Novartis... tous !) ou avec des miniARN inhibant le gne du PCSK-9 (Alnylam, Santaris et BMS). Tous en phase II. Les analystes bancaires semballent. On verra dans 5 ans.
DIABTES
S car il y a deux maladies diffrentes qui portent le mme nom dfinies par une mme anomalie, lhyperglycmie ou lvation de la
concentration de sucre, et plus prcisment du glucose, dans le sang (normale : 1 g/l), au-dessus de 1,4 g/l, mesure jeun, car la glycmie
slve aprs les repas.
Mais la glycmie, normalement troitement contrle par linsuline, la principale hormone pancratique, nest quun marqueur de diagnostic et
de gravit, qui en soi nexplique rien de la maladie.
Le premier diabte, appel diabte 1, ou diabte maigre, est une maladie auto-immune gntiquement dtermine, dtruisant le pancras et
crant une carence en insuline.
Le second, appel diabte 2, ou diabte gras, est une maladie o linsuline est normalement scrte, mais ne parvient pas faire face
lavalanche, linondation calorique, induite par lhyperalimentation, et par de nombreuses anomalies gntiques encore loin dtre toutes
identifies. Diabte, obsit, mme cause, mme combat, mmes traitements.
Dans le premier cas, on parle dinsuffisance de linsuline, dans le second de rsistance linsuline.
Le diabte 1 touche lenfant et les adultes jeunes. Il rsulte de la destruction progressive des cellules dites du pancras qui scrtent linsuline,
par notre propre systme immunitaire, qui se retourne contre nous-mmes et dtruit les lots pancratiques. Le diabte 1 est ainsi, avec les
polyarthrites, la plus frquente des maladies auto-immunes, loin devant la sclrose en plaques, la myasthnie ou le lupus. Ce comportement
anormal du systme immunitaire est li de multiples anomalies gntiques, en large partie encore inconnues. Le traitement comporte deux
volets : linsuline, pour compenser linsuffisance pancratique , et les traitements immunosuppresseurs, pour stopper slectivement la
destruction du pancras (anticorps monoclonaux par exemple). Mais, lorsque la maladie se manifeste et que la glycmie slve, plus de 80 % du
pancras est dj dfinitivement dtruit. Les traitements immunosuppresseurs et les anticorps monoclonaux antilymphocytes (anti-CD3) sont ds
lors defficacit limite, mais nanmoins prometteuse, condition de les commencer plus tt et dutiliser des doses qui ne soient pas
homopathiques (L. Chatenoud).
Tout autre est le diabte 2. Il sagit dune maladie gnrale, qui touche tout notre systme de production et dutilisation de lnergie, cette
nergie ncessaire la vie et dont lapport nos cellules dpend de labsorption, du stockage et de lutilisation des trois aliments principaux,
sucres, graisses (ou lipides) et protines de la viande et du poisson, soit pour les oxyder, cest--dire les brler avec loxygne en librant lnergie
ncessaire aux mouvements et la production de chaleur, soit pour les utiliser pour construire ou reconstruire en permanence nos tissus.
Le mtabolisme , ce sont tous ces changements ( : parmi, entre ; : danser, changer ; : ensemble de
changements , ici molculaires).
En dsorganisant ces multiples fonctions, le diabte 2 est une maladie gnrale qui touche presque tous les organes impliqus dans le
mtabolisme des sucres et des graisses, tissus adipeux, muscles, foie, reins et systme artriel. Sa svrit tient en particulier aux lsions
vasculaires et surtout microartrielles, touchant les coronaires, les artres crbrales, celles des membres infrieurs et celles de la rtine, des
atteintes qui font du diabte 2 un facteur majeur dinfarctus du myocarde, daccident vasculaire crbral (AVC), damputation des membres
infrieurs et de ccit, et de loin la premire cause dinsuffisance rnale grave en dialyse ou greffer.
Pour mieux comprendre ce que signifie le mtabolisme, revenons lnergie dont nous avons besoin, comme toute machine, pour agir, nous
mouvoir, assurer notre croissance et le renouvellement permanent de nos tissus. Cette nergie vient de loxydation, cest--dire la combustion, des
aliments, exactement comme le bois, le gaz ou le ptrole qui brlent dans nos chemines, nos chaudires, nos machines et nos usines. Plus nous
faisons dexercice, plus nous brlons. Dailleurs, cela donne chaud.
Loi de la chimie, jeu de laffinit des atomes entre eux, de leur faim d lectrons , quils partagent ou sarrachent, la combinaison avec
loxygne dgage bien plus dnergie et de chaleur quavec tout autre corps, parce quil est le plus avide dlectrons, et cest ainsi que nos
aliments, riches en carbone, sont transforms en gaz carbonique, CO2, comme le sont le bois, le charbon, le ptrole. eux seuls, les 7 milliards
dhommes rejettent ainsi, chaque anne, 2 millions de tonnes de CO2 dans latmosphre, plus de 700 milliards de m3, contribuant au fameux
rchauffement climatique (if any).
Pour vivre, nous brlons, donc nous oxydons, nos aliments. Brler et oxyder, cest la mme chose. Oxyder, cest brler bas bruit, comme
rouiller ou rancir. Loxygne est ncessaire la vie, comme il lest au feu. La vie sans oxygne est pourtant possible, elle a mme exist
longtemps seule sur Terre pendant des milliards dannes, quand latmosphre tait encore dpourvue doxygne, mais les autres combinaisons
chimiques qui la permettaient ne gnraient que peu dnergie et ne permettaient quune vie ralentie, et la vie na vraiment explos quavec
larrive de loxygne, extrait peu peu de leau par photolyse, suivie de la photosynthse des sucres et graisses par les premires algues vertes
et les cyanobactries, pendant deux milliards dannes.
Toute cette activit de production dnergie au sein des tres vivants, partir de loxydation des aliments, qui se transforment les uns dans les
autres, dun sucre un acide gras ou un acide amin et vice versa, sappelle le mtabolisme . Le stockage des aliments (graisses, glycogne
du foie) et la construction de nouveaux tissus essentiellement base de protines, cest lanabolisme ; La combustion, la destruction et la
production dnergie, cest le catabolisme . Lnergie dgage par le catabolisme permet lanabolisme.
Une hormone contrle lessentiel du mtabolisme gnral. Dautres le modulent, mais aucune na la mme importance. Cette hormone, cest
linsuline, scrte par les cellules dites du pancras, agglomres en petits lots, do le nom dinsuline. Cest une hormone anabolique,
agissant dans tous les tissus et surtout dans le foie, les muscles, le tissu graisseux, et rgulant la captation, lpargne, le stockage, la permanente
reconstitution de nos ressources nergtiques. Elle stimule la mise en rserve du glucose, des acides gras et des acides amins, sous forme de
glycogne (un polymre de glucose), de graisses et de protines, et, linverse, elle inhibe le catabolisme de ces composs, rduisant la
production de glucose par le foie. Elle pargne.
Sa scrtion est dclenche par labsorption intestinale des aliments, qui provoquent la scrtion d incrtines , hormones intestinales, qui
accroissent la rponse des cellules larrive du glucose, qui pntre dans les cellules grce des transporteurs transmembranaires
spcifiques, dits GLUT. Linsuline est alors libre dans le sang et parvient au foie o elle favorise la fabrication des lipides, des protines et des
sucres lourds et lents de rserve, et, tel un coffre-fort, bloque leur dgradation, en particulier celle du glycogne en glucose. Cest donc une
hormone hypoglycmiante, mais aussi hyperlipmiante, car elle augmente le stockage graisseux, la lipmie, et en particulier le
LDL-cholestrol (voir note Le ngoce du cholestrol ). Elle favorise aussi la synthse des protines et, comme telle, intervient dans la
croissance et la prolifration cellulaire (rappelons que lhormone de croissance hypophysaire agit sur la croissance de lorganisme par
lintermdiaire de linsulin-like growth factor I, IGF-1).
Comme toutes les hormones, linsuline exerce ses actions en interagissant avec des rcepteurs spcifiques des membranes cellulaires, qui
activent dans les cellules de multiples circuits mtaboliques complexes.
Le diabte 2 est 10 fois plus frquent que le diabte 1, avec 180 millions de malades dans le monde. Il est gnralement dcouvert aprs 4050 ans et saggrave au fil des annes. Sa frquence ne cesse de crotre avec la sdentarit, le surpoids et lobsit : 700 000 malades en France
en 1998, 2,4 millions en 2010, 2,8 millions prvus en 2016. Il sagit l, avec lobsit, de lpidmie du sicle, une pidmie commune. Mme
cause. Lobsit dabord et, dix-vingt ans aprs, le diabte, de plus en plus svre. De 1940 1945, ni obsit ni diabte.
Comme lobsit, le diabte est associ aux maladies cardio-vasculaires. 60 % des diabtes 2 sont associs une hypertension artrielle, 80 %
sont en surpoids ou obses et font partie des 12 % de Franais obses (soit 7 millions, contre 33 % aux tats-Unis). On pourrait presque dire que
lobsit et le diabte 2 disparatraient sans la suralimentation et la sdentarit. On peut mme le dire, car on apprend (JAMA 2012, 307, 56) que
la chirurgie gastrique des obses rduit certes le poids de 15 30 %, mais surtout amliore 80 % des diabtiques et, sur quinze ans, diminue le
nombre des infarctus et AVC de 45 % (voir addendum la fin de la note Obsit , p. 408).
Dans le diabte, les accidents cardio-vasculaires sont 3 fois plus frquents que chez les non-diabtiques chez les hommes et 5 fois plus chez les
femmes (12 000 infarctus du myocarde par an). Le diabte 2 est aussi la premire cause de ccit et latteinte rnale est, on la dit, si frquente
quelle est la premire cause de dialyse rnale (3 000 insuffisances rnales par an). Enfin, les neuropathies et latteinte des petites artres des
membres infrieurs sont lorigine de 10 000 amputations par an, sans parler de limpuissance, qui touche 50 % des diabtiques de plus de
50 ans. Globalement, le diabte est responsable dau moins 30 000 dcs par an.
Les dpenses de sant lies au diabte augmentent par ailleurs, non pas paralllement, mais beaucoup plus vite que le nombre des
malades : 2 milliards deuros en 1998 (2 800 euros/malade), 9 milliards deuros en 2010 (soit 4 000 euros/malade), par consquent, 3,5 fois plus
de malades au cours de cette priode, mais 4,5 fois plus de dpenses.
Au sein de ces dpenses, le cot des mdicaments est pass de 500 millions deuros en 1998 1,2 milliard en 2010, soit 2,5 fois plus, une
augmentation particulirement scandaleuse, parce que les nouveaux traitements des annes post-1990 sont beaucoup moins efficaces,
beaucoup plus chers et plus dangereux que les mdicaments antrieurs. En France, cinq firmes se partagent ce pactole : Takeda, 27 %,
GSK, 24 %, Sanofi, Merck, Servier, 3 5 %, avec, en tte, lchelle mondiale, sur un march de 9 milliards, les glitazones, peu efficaces (voir
p. 391) et si dangereuses quon vient de les sortir du march europen (50 % du march en 2010 !), tandis que le Glucophage (metformine),
rest de loin le meilleur et le plus actif, ne reprsente que 2,6 % des dpenses, soit 20 fois moins que les glitazones ! On peut sinterroger sur les
diabtologues qui ont embray sur ce virage thrapeutique sans raison scientifique, bien au contraire, et ont cd aux sirnes du marketing, qui
leur faisait croire quil se passait quelque chose dimportant dans leur discipline, un peu immobile depuis trente ans et qui leur donnait tous un
nouveau lustre. Demprunt.
Le traitement du diabte 2 est la fois simple et compliqu, mais pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqu ? Cela aussi contribue au
prestige des diabtologues.
Le premier traitement, dabord prventif et plus tard curatif, doit se fonder sur un changement radical du mode de vie : exercice dau moins
3 kilomtres et trente minutes de marche rapide par jour, rduction des apports caloriques 1 800-2 000 calories (voir note Lobsit ),
rduction en particulier des apports de sucres inutiles dans les aliments et les boissons, et restriction des graisses, notamment des aliments
riches en acides gras saturs (un rgime dont les rsultats sont pendant de longues annes quivalents ceux des traitements mdicamenteux).
Il y a vingt-cinq ans quon le rpte. Sans succs.
Les inhibiteurs dabsorption des sucres composs, tel lacarbose, peuvent avoir une certaine utilit dans le prdiabte en association avec le
rgime, mais le plus logique est videmment de manger moins.
Les traitements mdicamenteux (4 familles, 10 molcules, 12 spcialits, plus 6 associations) ne doivent venir quaprs et en addition, et
surtout sans se dpartir des efforts de rgime. Il faut refuser de traiter ceux qui refusent le rgime.
En premire ligne, et de loin, il ny a pas photo, le seul mdicament la fois bien support et qui ait dmontr sa capacit rduire la mortalit : la
metformine (Glucophage, Stagid), une biguanide, dcouverte ds 1958. Son action est triple : elle favorise la captation du glucose circulant par le
foie et, en mme temps, rduit la fabrication hpatique de glucose, en ce sens, cest une co-insuline, une 2e insuline, mais elle rduit aussi la
synthse des lipides. Elle est donc la fois hypoglycmiante et hypolipmiante, contrairement linsuline, qui est hyperlipmiante et fait prendre
du poids. 0,30 euro/jour, elle ne rapporte videmment plus rien lindustrie, et cest pareil pour les sulfamides.
Au second rang ou ventuellement associs, les sulfamides hypoglycmiants ou sulfonylures (1956), Glucidoral, Daonil, Diamicron.
Ils fouettent le cheval. Ce sont des stimulants de la scrtion dinsuline (et comme tous les insulino-scrteurs, ils agissent en se fixant sur les
canaux ioniques potassium ATP-dpendants, et stimulent la synthse et la libration dinsuline). Ils sont moins efficaces que la metformine et avec
un peu plus de risques, quoique ceux-ci restent modrs, hormis le risque dhypoglycmie et de coma en cas de surdosage, surtout chez les
personnes ges. Attention. Les glinides (1998), moins actifs, agissent de la mme faon, sans les risques allergiques des sulfamides.
Les autres traitements dvelopps de 1995 2008 et vendus sans raison des prix de plus en plus levs, 2 fois plus pour lActos et lAvandia,
les glitazones (2000), 5 fois plus pour les gliptines (2007), Galvus, Januvia, Xelevia, et 11 fois plus pour les pro-incrtines (2006 et 2009),
Byetta et Victoza, ne sont que des traitements de 2e ou 3e rang, rserver aux checs de la metformine ou aux associations metforminesulfamides, donc utiliser au mieux comme traitement dappoint, mineur, si mineur quil ny aurait gure dinconvnients y renoncer. Y a-t-il eu
jamais un seul malade sauv par ces produits ? Aprs des annes, il faut bien en venir aux insulines S.C, rapides, intermdiaires ou lentes
(p. 678).
cause de leur quasi-inefficacit et de leurs risques majeurs, les glitazones font lobjet dune note spcifique. Plus intressantes et beaucoup
moins risque sont les pro-incrtines et les gliptines, qui toutes deux interviennent par lintermdiaire du glucagon-like peptide-1 (GLP1).
Quest-ce que le GLP1 ? Les cellules du pancras scrtent le proglucagon, cliv en glucagon, hormone hyperglycmiante, et en GLP1 et 2.
Le GLP1, hypoglycmiant, inhibe la libration du glucagon et stimule la scrtion dinsuline (mais seulement quand la glycmie est leve, comme
un bon mdecin). Il est dtruit par la dipeptidase, DPP-4. De ce schma dcoulent deux traitements, qui renforcent lun et lautre les effets du
GLP1, les gliptines, inhibitrices de la DPP-4, et des agonistes des rcepteurs du GLP1, lexnatide et le liraglutide. Ces traitements ont une
certaine activit sur la glycmie, quils soient employs seuls ou mieux en association avec la metformine ou les sulfonylures, et ils comportent
peu deffets secondaires. Problme : leur prix exorbitant est injustifi.
Bien que de second rang, tous ces traitements nouveaux se sont pourtant taill la part du lion (80 % du march) coups de marketing,
malgr les recommandations de la HAS et de beaucoup duniversitaires diabtologues, encore quils aient ragi bien mollement ces avalanches
de nouveauts, peut-tre parce quils se sont laiss sduire par la nouvelle complexit de leur discipline et son cousinage avec la prestigieuse
biologie mtabolique de pointe.
Mais, avant de choisir les mdicaments, encore faut-il dfinir leurs objectifs. Do deux questions lies : o commence le diabte et faut-il ou non
normaliser compltement la glycmie ou se contenter de valeurs lgrement augmentes ?
Depuis dix ou quinze ans est ne une nouvelle entit qui, elle seule, a conduit doubler le nombre des diabtiques : le prdiabte . Il y avait
la prhypertension et la probsit appele surpoids , la prostoporose, appele ostopnie , il y a maintenant aussi le prdiabte. Avec
ces nouvelles dfinitions, la moiti de la France de plus de 50 ans est malade et doit tre traite vie, ds 50 ans et pour vingt-trente ans. Pactole,
car 95 % des personnes ainsi surtraites nauraient pas souffert des complications annonces, cardiaques ou autres, si elles navaient reu aucun
traitement.
Approche nouvelle, qui ouvre aux mdecins et lindustrie pharmaceutique un doublement ou triplement du march. Il faut dsormais traiter
100 patients pendant vingt trente ans, disons entre lge de 50 et 80 ans, pour en prserver au mieux 1 ou 2 dun AVC ou dun infarctus, soit
2 000 traitements dun an ou 500 000 euros pour viter peut-tre un accident mortel.
Ainsi est n le prdiabte, dabord dfini par une glycmie jeun suprieure 1,20 g/l. Mais, pour largir encore ce nouveau cadre, on va
abaisser la limite 1,15 g/l et mme 1 g/l dans la dfinition du diabte associ au syndrome mtabolique (voir note Le ngoce du
cholestrol ), ou se baser non plus sur la glycmie jeun, mais sur sa valeur aprs absorption de sucre (a sappelle lpreuve dhyperglycmie
provoque : il y a prdiabte si la glycmie dpasse 1,4 g/l deux heures aprs ingestion de glucose) ou en remplaant le critre glycmie par
lhmoglobine glyque (HbA1c). Lhmoglobine des globules rouges a en effet la proprit de fixer du sucre sur sa molcule et la quantit fixe
reflte le taux moyen de glycmie des deux ou trois mois qui prcdent. On ne juge donc plus la glycmie jeun un instant donn, mais sa valeur
moyenne dans la vie normale. Progrs en soi, condition de fixer une valeur de rfrence raisonnable. La valeur normale de lHbA1c est de 5
5,5 % de lhmoglobine totale, et, au-del, cest le prdiabte, puis le diabte, jusqu des valeurs de 7, 8 ou 9 %, mais quelle est la limite fixe
pour traiter ?
Do la seconde question : Traitement intensif ou traitement plus souple ?
De grandes tudes (Accord, Advance), portant sur 20 000 patients suivis quatre cinq ans, ont montr que, contrairement ce quen prvoyait
ou esprait lindustrie, les surtraitements accroissent les complications (hypoglycmie, prise de poids), spcialement avec les glitazones, et
quils ne rduisent pas les complications cardio-vasculaires, mais seulement, de faon mineure et incertaine, les complications rnales.
Ds lors, lobjectif des traitements devrait tre de maintenir la glycmie entre 1,20 et 1,40 g/l et lHbA1c entre 6,5 et 7 % , sans chercher
descendre entre 5,5 et 6,5 %.
Note : Le march gigantesque et galopant du diabte est tel que lindustrie cherche y implanter sans cesse de nouveaux mdicaments : insulines
ultralentes ; stimulants de sa scrtion (FFAR-1 ou GP-R-40) ; incrtines non peptidiques per os ; glytazars (inhibiteurs des PPAR- et ) ;
activateurs de la glucokinase ; fibroblast growth factors (FGF.21) ; inhibiteurs de la rabsorption tubulaire du glucose, crant de fortes glycosuries
et retoqu par la FDA, etc., jusquici sans succs. Les circuits mtaboliques sont si nombreux et si complexes que cibler une seule des
innombrables molcules impliques ne change gure lquilibre gnral du systme.
cutans, rduction des acides gras circulants (par captation et diminution du catabolisme des graisses) et captation des triglycrides par les
adipocytes, et, comme on la vu, ils renforcent les effets de linsuline, sans quon en sache le mcanisme, effet direct sur le foie et les muscles, ou
effet indirect par lintermdiaire des hormones scrtes par les adipocytes, telle ladiponectine. Personne nen sait rien.
Et leur histoire clinique va courir de catastrophe en catastrophe. Quatre fois. a commence avec la firme japonaise Takeda, qui en
synthtise deux, la ciglitazone et lenglitazone, qui vont savrer trs vite toxiques pour le foie et ne seront jamais commercialises. Premier
chec.
Puis, une autre firme japonaise, Sankyo, lance la troglitazone (Resulin), reprise par Pfizer et autorise en 1997 aux tats-Unis, mais retire trois
ans aprs, cause de centaines dhpatites graves. On apprendra plus tard que Pfizer avait dissimul 20 cas dlvation de 10 30 fois des
transaminases hpatiques pendant les essais, et quun expert de la FDA qui avait tent de sopposer lautorisation de mise sur le march
(AMM) avait t aussitt dcharg du dossier. Deuxime chec.
Trois ans aprs, en 2000, arrive la rosiglitazone ( Avandia) de GSK. La FDA lautorise malgr lavis ngatif de sa commission
de pharmacovigilance (comme en France, les commissions dautorisation ont la prminence sur celles de vigilance thrapeutique).
Mais, trs vite, les effets bnfiques de lAvandia apparaissent limits. La Commission de la transparence franaise classera la molcule comme
ayant des effets mineurs (classe 4) en 2003, puis des effets nuls (classe 5) en 2006, comme lavait fait la revue Prescrire. Pour une note de
90 millions deuros par an et surtout une liste de complications, qui va rapidement sallonger : augmentation de poids, rtention fluide, insuffisance
cardiaque, dme maculaire de la rtine, augmentation de la frquence des infarctus, des AVC et des fractures osseuses. Rapport
bnfice/risque ngatif.
Ds 2007, deux des plus grands journaux, le New England Journal of Medicine et le JAMA, font tat dune augmentation de 40 % des
accidents cardiaques avec 65 % de cas mortels sous Avandia. Si on extrapole les donnes tous les Amricains qui lutilisent, cest
50 000 crises cardiaques mettre au passif de la molcule ! On apprend aussi que lauteur dun des articles a t soumis des pressions et
intimidations directes de la part de quatre reprsentants de GSK, mais il a enregistr lentretien et la transmis la justice.
La grande presse sen mle et la FDA, lAgence amricaine de mdicament, qui ne peut juridiquement linterdire, en limite cependant les
indications, rduisant ainsi du mme coup le march de 3 1 milliard de dollars par an, en mme temps que GSK est confront 13 000 plaintes
et doit, en juillet 2010, provisionner 3,7 milliards de dollars pour y faire face. Mais il refuse de retirer la molcule du march contrairement ce que
Merck avait fait pour le Vioxx, et bien que lAgence europenne du mdicament de Londres suspende la molcule au milieu de 2010 et demande
son interdiction pour tous les pays de lUnion europenne la Commission de sant de Bruxelles.
LAvandia est donc retir du march franais sans que lAFSSAPS et la pharmacovigilance y aient t pour rien, se bornant le placer
sur sa liste mythique des mdicaments sous surveillance renforce ! Troisime chec.
Mais jamais trois sans quatre dans le monde des mee too, et Takeda, dj chaud, mais ttu, lance sa troisime glitazone, la pioglitazone
(Actos) en 2000, quelques semaines aprs lAvandia (la molcule est galement commercialise en association avec la metformine, sous le nom
de Competact).
Quand lAvandia est suspendu en 2010, Takeda dclenche aussitt une campagne promotionnelle forcene en faveur de lActos pour prendre sa
place et crit ses visiteurs : Vous avez dj su saisir cette belle opportunit. Il sagit maintenant de transformer lessai dans les prochains
mois. Nos objectifs sont ambitieux.
Et naturellement, l encore, comme on pouvait le prvoir, sauf lAFSSAPS, des complications cardiaques et surtout des tumeurs de la vessie
interviennent.
Celles-ci avaient t suspectes aux tats-Unis, ds 2005, o 14 cancers de la vessie sur 2 600 patients avaient t observs, contre 6 chez
2 600 non traits, 2,3 fois plus, mais ce ntait pas statistiquement significatif (p = 0,07). Donc, silence. Mais on va sapercevoir, quelques mois
aprs, que lune des tumeurs des non-traits ntait pas un cancer. Cest alors 14 vs 5, 2,8 fois plus, et cest significatif (p = 0,04) ! Une fois de
plus, on peut ironiser sur la fiabilit des statistiques sur de si petits nombres. Un cas de plus, un de moins, et tout change. Tout change, parce
quen 2005 on aurait pu arrter lActos et quil a fallu attendre six ans de plus... pour un cas erron !
En France, il faudra attendre lexcellente tude pidmiologique de la CNAM franaise, avec des sur-risques de 20 % un an, 36 % deux ans et
70 % deux ans et demi (a veut dire 1,7 fois plus de risques de cancer de la vessie). Surprise totale, dit la firme, alors que les exprimentations
sur le rat lavaient laiss craindre, mais avaient t cartes, comme les donnes cliniques de 2005.
Alors, avec dix ans de retard, mais, Mediator aidant, lAFSSAPS se rsout suspendre lActos au milieu de 2011. Les glitazones, cest fini,
mais aprs avoir rembours 90 millions deuros 10 ans 65 %, soit 585 millions deuros. Et combien de morts ?
Il aura donc fallu quinze ans pour que trois molcules similaires, au mcanisme mal compris, sans efficacit notable, mais source de
complications graves et mortelles, soient retires dun march o elles nauraient jamais d tre admises, dabord cause de leurs trs faibles
effets bnfiques, ensuite cause des prix demands, enfin, et surtout, parce que sattaquer un facteur nuclaire aux effets multiples et encore
inconnus tait scientifiquement et thiquement inacceptable.
Quen pensent MM. Marimbert, Lechat, Abadie et Mmes Castot et Bartoli, entre autres, ex-prsident et cadres suprieurs de lAFSSAPS, qui nont
rien vu ?
Note (avril 2012) : lActos est seulement suspendu , car lEMA propose simplement une restriction sans supprimer lAMM, car ses effets
seraient favorables... pour certains patients... mais exclusivement en 2e ligne. La France a fait appel auprs de la Commission europenne, qui la
rejet et qui a confirm la dcision de lEMA. Mais lActos reste chez nous non remis disposition et Takeda ne moufte pas. suivre.
Les graisses
Chimiquement, les graisses (ou lipides), cest presque uniquement du carbone et de lhydrogne, prts brler comme lhuile dune lampe ou la
cire dune bougie, ou le ptrole, le fuel, notre fuel. Pas dazote, peu doxygne, cest lger, a flotte, a coule ; rappelez-vous dailleurs le poids des
atomes : lhydrogne, cest 1, le carbone, 12, mais lazote des protines, cest 14, et loxygne des sucres et des protines, 16.
Brler, cest se combiner loxygne, cest soxyder. La combustion, cest une oxydation. Brler, cest cela qui fournit de lnergie. Mme les
mtaux soxydent. Ils rouillent.
Les graisses (9 cal/g) sont, par gramme, 2 fois plus nergtiques que les sucres et les protines de la viande ou du poisson (4,5 cal/g), parce
quelles sont presque du charbon pur et quelles brlent compltement, contrairement aux sucres et aux protines. Lhuile, oil, cest du ptrole.
Les graisses sont littralement de lnergie en bote, stocke dans des cellules spcialises, les adipocytes, ceux des graisses blanches , de
rserve , 95 % de la graisse totale, et ceux, trs diffrents, des graisses brunes , riches en mitochondries, les petits organites intracellulaires
de la respiration des cellules, de petites chaudires, qui fabriquent lnergie, en brlant sucres et graisses. La graisse de tous les obses du
monde, cest 5 millions de tonnes !
Les adipocytes ne sont pas que des cellules passives de stockage. Ils constituent de vritables glandes endocrines, aux cellules couvertes de
rcepteurs multiples, mesurant chaque instant le mtabolisme, le taux de glycmie ou des diffrents lipides, et scrtant de nombreuses
hormones telles la leptine et ladiponectine vers le pancras, le foie, le tube digestif et surtout les centres crbraux de lapptit (voir note p. 409).
100 g de graisse apportent 900 Calories (ou plus exactement kcal), soit lnergie suffisante pour soulever 75 kilos 5 000 m (mais comme tout
nest pas absorb et que le rendement mcanique est faible cause de la production de chaleur qui absorbe les 2/3 de lnergie, et cause aussi
de lnergie consomme pour le renouvellement des tissus, disons plutt soulever 75 kilos 250 m... soit 60 tages). Une tte nuclaire dans une
plaquette de beurre. Lalcool, cest 700 Cal/100 g , et les sucres et les protines, 450 Cal/100 g. Mais attention : les aliments crus contiennent
80 % deau et les cuits 50 % ou moins ; 100 grammes de fruits, cest seulement 20 grammes de sucres, donc 90 calories, pas 450, mais
100 grammes de chocolat graisses et sucres sans eau , cest 800 calories. Un sucre (6 grammes), cest 27 calories, comme 1 ml dessence et
quatre ou cinq mini-biscuits Kraft lapritif, cest 60 Cal, plus 250 pour lalcool, de quoi lever vos 70 kg de... 350 m (!!!) et un steak de
200 grammes frais avec 70 % deau, 25 % de protines et 5 % de graisses, cest 330 calories, etc. Pour calculer la valeur nergtique des
aliments, il faut valuer leur poids sec, sans eau. a complique.
Rgime et exercice
Il ny a quun traitement prventif et curatif de lobsit qui soit efficace et sans risque : le rgime hypersvre poursuivi des annes et lexercice
physique. Il ny a pas dobses en Somalie, au Soudan et en thiopie, pays des marathoniens et des multimilers, et il ny en avait gure dans les
rues de Paris de 1940 1945, avec les restrictions alimentaires et les tickets de viande, de lait, de pain, etc. Lun de nous la vcu.
Faut-il les rtablir ? Ou rduire chirurgicalement le volume de lestomac (voir addendum de ce chapitre) ? Ou duquer, revenir aux fondamentaux,
aux calories absorbes chaque jour ? Ds lenfance.
En restant simple, le poids est trs strictement proportionnel aux apports alimentaires et inversement proportionnel aux dpenses
physiques.
Certes, il y a quelques dviations marginales tenant la gntique (tel le gne GPR120 identifi par Pr Froguel en 2012), la constitution ou non,
ds lenfance, dun capital dadipocytes, qui pseront peut-tre (?) ensuite sur les plus ou moins grandes prises de poids, et, surtout, les
organismes sadaptent et, privs de nourriture, perdent dabord du poids trs rapidement, puis beaucoup moins vite, alors quils sont encore
obses. Ils sadaptent en rduisant, sans mme sen rendre compte, leurs activits physiques tous les instants et en rorientant certaines voies
mtaboliques. Mais ces malades qui prtendent prendre un kilo simplement en regardant une pomme font sourire. Foutaises. Tel
Ensuite, ne disons pas au lecteur profane que 1 kcal, cest 4 000 joules ou newton-mtres.
Il est plus raliste de dire que 1 Cal, cest 400 kpm (kilogramme poids-mtre), cest--dire 400 kilos dplacs de 1 m ou 40 kilos ports 10 m,
soit encore 80 kg au 1er tage. Une seule Calorie ! Et il y en a 30 dans un petit carr de chocolat de 10 g. Des bombes.
Mais on doit dire aussi que 1 Cal, cest lnergie ncessaire pour lever de 1 degr la temprature de 1 l deau, soit 1 800 Cal pour porter nos 50 l
deau corporelle 37 C et autant pour ly maintenir vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et beaucoup plus dans leau glace. Lhomothermie
cote cher et le froid fait maigrir. Si le cur vous en dit. Notre temprature de repos de 37 C est rgle par le cerveau qui contrle la production
de chaleur, la thermognse , par le mtabolisme, et surtout par le foie (mais rien ne peut lempcher de slever 39 C ou 40 C ou plus
leffort, malgr lvaporation de la sueur qui la dissipe).
Heureusement, lintestin nabsorbe pas tout ce qui est ingr. Les aliments sont dabord fragments par les bactries (des millions de milliards
parasitent lintestin. Certaines favorisent lobsit, en particulier certains probiotiques vendus sans vergogne par certaines firmes) et les
enzymes salivaires, gastriques, pancratiques et intestinales, et les fragments ne sont pas absorbs passivement par la muqueuse de lintestin,
mais par des transporteurs molculaires transmembranaires slectifs. Toutes les calories ingres ne sont donc pas absorbes et les 2/3 de
celles qui le sont sont brles pour nous maintenir 37 C, et la moiti de celles qui restent sert reconstruire, renouveler nos tissus ou leur
croissance.
Ainsi, sur 2 500 cal absorbes par jour, rgime moyen dun adulte, il nen reste que 400 500 pour assurer nos mouvements, nos dplacements,
notre travail mcanique et physique (attention, avec un rgime 3 000 cal, il en reste 1 000 et 3 500 cal, 1 500).
Mais 500 Cal, cest encore norme : 1 Cal, cest 400 kpm... et 500, cest 80 kilos transports 2 500 m daltitude ! Ou 20 kilos levs 1 000 fois
1 m chaque jour, soit, en huit heures de travail, soulevs 2 fois par minute, ou encore 5 kilos levs 1 m, pendant huit heures, au rythme dune fois
toutes les huit secondes. On comprend bien alors que, pour maigrir, lessentiel sera le rgime, pas lexercice physique.
(On aurait pu dire aussi que ces 500 Cal, cest 1 million de joules, soit, dans une journe de 84 000 secondes, une puissance mcanique
moyenne de 25 watts ou joule par seconde avec une puissance en plein effort pouvant atteindre brivement 200 ou 300 watts. Seuls les dops du
Tour de France peuvent maintenir des puissances de 400-430 watts.)
Mais quels aliments choisir ? chacun selon son got, mais en sachant ce que chacun apporte. Il y a cinq groupes daliments et de boissons :
groupe 1, hors concours, apportant de 500 900 cal/100 g : lhuile (900), le beurre, la margarine et la mayonnaise (700 cal, il y a dedans 10 %
deau), les frites et les chips (600), les ptes (400 500), les crmes, caramel par exemple (400), le chocolat (500), mais 30 pour un petit carr.
Les noix, les noisettes, les amandes, les cacahutes, les pistaches, etc. (600) ;
les aliments du groupe 2 apportent 300 500 cal/100 g : viandes et volailles grasses (buf, mouton, porc, canard, 400), charcuteries (500),
biscottes (400), fromages gras (400), dattes et fruits secs (300) ;
groupe 3, 150 250 cal/100 g : le pain (250, et 650 pour une baguette de 250 g), les poissons gras (sardine, hareng, maquereau, saumon,
anguille, 250), les viandes maigres (veau, bavette, filet, foie, rognon, tripes, lapin et poulet, 250), les fromages maigres (200) ;
groupe 4, de 70 150 cal/100 g : les poissons maigres (morue ou cabillaud, sole, haddock, sandre, truite, brochet, 80), le riz (100), la pomme
de terre leau (80), les petits pois (70), les bananes (90), les ufs (2 ufs = 160), les olives (120), les crustacs (100), les coquillages (70) et les
yaourts (70) ;
enfin, le groupe 5, de 20 70 cal/100 g, du vent : concombre, courge, aubergine, ratatouille, potiron, champignons, tomate (20), lgumes verts,
carotte, navet, chou, chou-fleur (40) et fruits frais, et melon (60) ;
pour les boissons, pour 2 bons verres = 36 dl) :
vin 13 (320) et une bouteille : 700 (1 l = 130 g dalcool et 36 dl 7,5/g = 300 kcal) ;
bire (120 et 1 l, 350) ;
lait (160) ;
demi-bouteille de Coca-Cola (200) ;
apritifs courants (1 verre : 250) ;
alcool, whisky, vodka, eaux-de-vie (100 ml) : 320 et 3 whiskies, 1 000 cal. Vous pouvez courir ou golfer, vous ne les rattraperez pas !
Lexercice est important pour viter lobsit, mais trop difficile pour la faire rgresser une fois installe. On vite de grossir par le sport,
mais, devenu obse, on ne maigrit pas en courant. On protge seulement ses muscles et ses os.
Ainsi, en trente minutes, les marches en plat, tranquilles 4 km/h, et un peu plus vives, 6 km/h, font perdre respectivement 125 et 180 cal,
1 verre de vin, et le jogging 8 km/h, 225 250 cal, et avec une pente de 5 %, cest--dire de 5 m par 100 m, ces valeurs grimpent
respectivement 180, 260 et 350 cal (ces valeurs sont valables pour un homme de 70 kilos. 60 et 90 kilos, elles seraient diminues ou
augmentes de 15 %).
Comme on le voit, une heure dexercice physique par jour permet peine de compenser une prise de calories suprieure de 300 la norme, qui
est elle-mme de 1 800 2 500, selon le poids et la taille, et qui ne slve au-dessus de ces valeurs que pour les mtiers exigeant une dpense
physique majeure.
Personne na valu ce que le travail intellectuel pourrait apporter aux rgimes amaigrissants. Plaisanterie ? Pas tout fait. Avec 2 % du poids
du corps, le cerveau consomme au repos 25 % de lnergie apporte par les aliments et, au cours de lvolution des espces, le volume du
cerveau a augment en raison inverse du tissu graisseux. Plus le cerveau est important, moins il y a de tissu adipeux.
Les rsultats du rgime et de lexercice ne sont pas spectaculaires, faute de conviction et dnergie.
Sur le papier, diminuer les apports de 500 cal/jour rduit le poids de 15 % en un an et 25 % en trois ans, et 3 km de jogging par jour le rduisent
de 10 % en un an.
Mais la ralit est bien diffrente. Les patients ont encore si peu intgr la gravit de lobsit, et ils ont si peu dnergie et de volont, quil
faudrait leur arracher la nourriture avec les dents ! Faudrait-il la taxer comme lalcool et le tabac ?
Dans plusieurs tudes amricaines rcentes, avec des populations de milliers dobses volontaires, de 55 ans et 103 kilos en moyenne (70
140), attentivement suivis deux ans, avec, comme toujours cet ge, 80 % dhypertendus, 70 % dhypercholestrolmiques et 22 % de
diabtiques, au point quil ny a pas dobsit isole, la perte de poids aprs deux ans defforts na t que de 5 kilos en moyenne et suprieure
5 kilos dans seulement 40 % des cas. En outre, si 30 % avaient perdu 10 kilos ou plus en six mois, il nen restait dj plus que 16 % aprs deux
ans ! Pas surprenant, car le dosage des mdiateurs sanguins stimulant les centres crbraux de lapptit montre que les taux restent extrmement
levs aprs des mois ou des annes de rgime, autrement dit, le comportement crbral sous-cortical reste identique ce quil tait, le cerveau
a toujours faim, poussant les patients reprendre un rgime hypercalorique la premire occasion.
Pour perdre par le seul exercice 5 kilos de graisse en deux ans, soit 50 000 cal, dont 20 000 utilisables pour le travail mcanique et le
mtabolisme, cest lquivalent de 8 millions de kpm quil faut dissiper, soit 80 kilos ports 100 km daltitude en deux ans, soit 130 m/jour, ou
20 kilos soulevs 500 fois 1 m chaque jour, soit, en huit heures de travail, une fois par minute. De quoi dcourager un marathonien ! Cest donc
bien avant tout le rgime quil faut contrler. Rigoureusement et trs tt, ds 10 ans.
Reste la liposuccion aux effets bien transitoires et surtout la chirurgie gastrique, beaucoup plus efficace (voir addendum).
l e Conquer, qui associe un antipileptique aux dangers bien connus, le topiramate, et, pour faire bonne mesure, une amphtamine, la
phentermine, dj condamne aux tats-Unis. On croit rver ;
le Contrave, qui vient dobtenir lavis favorable de la FDA, premire acceptation dun coupe-faim contre lobsit depuis dix ans, et qui associe,
sans la moindre vergogne, le bupropion, antidpresseur masqu, utilis sans succs comme antitabagique, et la naltrexone, un antagoniste
opiode prescrit sans succs contre laddiction lalcool ;
lErripatic (zonisamide et bupropion, dcidment remis dans toutes les sauces) ;
la Tesofensine, inhibiteur de la recapture des trois amines biologiques, srotonine, noradrnaline et dopamine ;
la Lorcasrine (Belviq dArena autoris par la FDA en juin 2012), agoniste de certains rcepteurs de la srotonine, au mode daction proche de
lIsomride, mais soi-disant sans effet sur les rcepteurs srotoninergiques des valves cardiaques et sans effet dpresseur. Un miracle ;
le Qnexa, simple antipileptique dtourn (la FDA vient de lautoriser).
quoi sajoutent quatre molcules un peu plus originales, mais apparaissant ds maintenant trs dcevantes :
le Victoza (liraglutide), analogue du glucagon-like factor, qui augmente la synthse et la scrtion dinsuline, mais entrane une rduction de
poids et qui est dj sur le march comme antidiabtique ;
le Symelin, ciblant lamyline, rcepteur de la leptine ;
le Veineperit, visant des rcepteurs de neuropeptides ;
le Goat, inhibiteur de la ghrline (hormone gastrique daction crbrale, stimulant la scrtion de lhormone de croissance, et par consquent la
prise de poids !).
Promesses de bonheur. Mangez de la salade , disait Klakmuf dans Sign Furax de P. Dac et F. Blanche.
Pour conclure sur lobsit et le diabte, une bombe, peut-tre une grande rvolution thrapeutique, venue des tats-Unis, de Sude, dItalie
et dAngleterre : obsit, diabte, hypertension, infarctus, AVC, insuffisance rnale relvent dune mme cause : linondation de lorganisme par
les calories, entranant linefficacit de linsuline, lpuisement du pancras, laccumulation des graisses, lactivation des hormones gastro-adipocrbrales et linflammation adipocytaire et vasculaire.
En voici la preuve (Journal of the American Medical Association , 2011, 305 : 2419 ; 2012, 307 : 56 ; Nature Medicine, 2012, 18 : 185, 656, 666,
668 ; New England Journal of Medicine, 2007, 357 : 753 ; 2012, 366 : 1567, 1577, 1635) : la chirurgie bariatrique (
, lourd ), ou
rduction chirurgicale de 75 % du volume gastrique par diffrentes techniques laparoscopiques, entrane en 3 mois, sans complication majeure,
que lobsit soit modre (IMC 30-35) ou massive (IMC 39-40), la quasi-normalisation du poids ( 10 60 kilos), la gurison des diabtes
difficiles quilibrer, la normalisation du cholestrol et la rduction de moiti de la mortalit cardiaque juge 10 ans aprs (attention, il ne
sagit pas l de la chirurgie esthtique des petites obsits de la femme jeune).
Rvolution difficile avaler, difficult to swallow , pour les mdecins, signe lditorial dun grand journal amricain : ce sont peut-tre
maintenant les chirurgiens qui vont prendre en main le traitement des diabtes, grands obses ou non, difficiles quilibrer et celui des obsits,
moyennes ou grandes. Au grand dam de lindustrie des mdicaments.
Note : Pas ici dvocation du systme neuroendocrine extraordinairement complexe et encore mal connu, qui contrle lapptit et les dpenses
dnergie, ni des quelques maladies gntiques lies diverses mutations et qui jouent un certain rle dans quelques rares obsits, telle celle
des Indiens pimas. Sy impliquent des dizaines dhormones, neuromdiateurs et leurs rcepteurs hypothalamiques (NPY, agouti, CNTF, GABA-R,
srotonine-R), hypophysaires (GH, MSH et MSH-R), adipocytaires (leptine, adiponectine, -3-R), digestifs (ghrline, obestatine, PYY),
pancratiques (insuline) et de multiples rcepteurs musculaires et hpatiques. Aprs beaucoup defforts et dillusions, aucun mdicament na pu
en tre driv. Le systme, intgr et autorgul, est en quilibre trs instable et tout action cible sur une molcule entrane aussitt des ractions
imprvisibles des autres. Immense dception aprs lenthousiasme des annes 2000.
MEDIATOR ET ISOMRIDE
NOSFERATU ET LES 40 VOLEURS
Cas dcole.
Lhistoire du Mediator a t rvle par Irne Frachon : Mediator, combien de morts ? , en mai 2010, et reprise dans plusieurs ouvrages
(P. Even, La Recherche biomdicale en danger, en novembre 2010, racontant la triple saga meurtrire des laboratoires Servier et, plus
rcemment, La Revanche du rameur du Dr D. Dupagne et Le Livre noir du mdicament de C. Lalo, qui a enqut dans plusieurs pays, en
particulier en Belgique, une colonie Servier, et qui raconte lhistoire comme un roman policier, et cest bien de cela quil sest agi).
Le livre dI. Frachon na eu initialement aucun impact, malgr lcho que lui avait donn Anne Crignon dans Le Nouvel Observateur ds mai 2010,
et il a fallu lintervention de G. Bapt, dput socialiste en novembre 2010, pour faire clater laffaire au grand jour.
Il y a eu ensuite quatre rapports officiels : le rapport Debr-Even, sur les mesures prendre, adress sa demande au prsident de la Rpublique
et Xavier Bertrand, et aussitt dit (mars 2011) ; le rapport fracassant de lIGAS (janvier 2011), qui, avec une indpendance qui fait honneur
ladministration franaise et ses auteurs, Anne-Carole Bensadon et tienne Marie, mens par Aquilino Morelle, dmonte, pice par pice, toute
la mcanique dun mensonge de trente ans, sans en rien luder, un rquisitoire, qui ne pardonne rien Servier, et moins encore l AFSSAPS,
cette usine gaz irresponsable et sans tte, ce panier de crabes o sagitent sans efficacit, comme des cureuils dans une cage,
1 000 personnes pour nombre dentre elles incomptentes ou sous influence, rparties en 105 commissions rivales et jalouses les unes des
autres, une maison si complexe, cloisonne, lourde, maladroite et erratique, quil lui faudrait des annes pour interdire le cyanure, une
administration si lente quon dirait celle de la justice, tandis que souffrent les victimes, une efficacit limage de celle de trop de
nos 750 agences, autorits, conseils, offices, fondations, instituts, observatoires, commissariats, qualifis de hauts, suprieurs ou nationaux,
autorits sans autorit, autonomes sans autonomie, responsables sans responsabilits, simples fusibles destins protger les ministres et
caser les amis dans des emplois de luxe, 2 5 fois mieux pays que dans la fonction publique, et quon trouve dans tous les domaines et au
moins 50 dans le champ de la sant (voir p. 33). Enfin sont arrivs, leur rythme, en juin et juillet 2011, les rapports des missions dinformation
parlementaires, de lAssemble (G. Bapt et J.-P. Door) (juin 2011) et du Snat (F. Autain et M.-T. Hermange) (juillet 2011), le second infiniment
plus incisif que le premier, ce qui ntait gure difficile et, finalement, lexcellent rapport des Assises du mdicament dE. Couty en juillet avec
beaucoup de propositions intressantes.
Lorganisation Servier
Laffaire est simple dans ses vidences, mais complexe dans ses arcanes et dtours : un finaud et patelin, aux yeux plisss, vifs et pointus comme
des canines, ceux de lusurier Corbaccio de Volpone, jou par Charles Dullin, une sorte de Nosferatu, originaire de Vatan, le trou le plus plat,
dsert et perdu du Berry, donc de France, fils du patron de la pharmacie de la place Gambetta Orlans, pharmacie dserte par le pharmacien
quand avanaient les troupes allemandes du 15 au 22 juin 1940 (H. Amouroux). Pharmacien que jai bien connu en 1943-1944, entre lglise
Saint-Paterne, la Kommandantur et le Grand Htel dtruit par les bombardements de 1940, personnage paranode, avide dun pouvoir absolu,
mais paternaliste, respect demploys slectionns comme on sait, pour leur origine purement hexagonale (Corse incluse) et leur adhsion la
droite non gaulliste politiquement correcte, et de surcrot mieux pays quailleurs, parti d peu prs rien aprs un engagement de dernire minute
en septembre 1944 et, aujourdhui, jeune mari de 90 ans, la tte dune douzaine de laboratoires, Servier, Biogaran, Ardix, Euthrapie,
Biopharma, etc., et dune fortune de plus de 6 milliards, la 10e franaise, avec un chiffre daffaires gal aux 2/3 dAreva, sans avoir dcouvert une
seule molcule intressante, mais en en commercialisant une vingtaine, dont les trois ou quatre convenables sont des copies de molcules
trangres (Metformine Biogaran, Glucidoral, Diamicron, Minerva, Fludex et Coversyl) et les autres inutiles (Arodiol, Stablon, Vitathion,
Pseudophage, Valdoxan, Hyperium, Daflon, Pneumorel, etc.) ou dangereuses (Vectarion, Survector, retir du march, Vastarel, Trivastal,
Procoralan, Protelos, et, sans rival dans lhistoire des mdicaments, le trio mortel des coupe-faim, largus lun aprs lautre de 1976 1985,
Pondral, Isomride et Mediator qui ne sont tous trois que les prodrugs dune mme amphtamine, la norfenfluramine). Exceptionnelle
collection dchecs, de fautes et de mensonges, videmment sans intention de tuer, mais avec une de prise de risques qui pouvaient (devaient)
y mener (pour comprendre ce que sont les amphtamines, voir p. 504).
Pourtant, tout au long de ces derniers cinquante ans, J. Servier a sans cesse affirm la priorit quil aurait accord tout au long de sa carrire la
recherche, travers linstitut de recherches Servier , encombr pour la frime de matriels de haute performance inutiliss, dit un ancien du
laboratoire, et sans chercheur qui ait jamais rien trouv, parce quils taient tous adeptes de la pharmacologie physiologique des annes 1960, et
quils taient passs ct des rvolutions de la biologie molculaire et de la gnomique, qui dominent la recherche pharmacologique depuis les
annes 1980. Masque que tout cela. Bref, un personnage aux crocs acrs, qui ne voulait certes tuer personne, mais tait prt en prendre le
risque, car il savait bien que les amphtamines ne sont pas des sucres dorge (note p. 504).
J. Servier voulait seulement faire beaucoup dargent pour rgner. Et son chiffre daffaires sest envol de 1 milliard deuros en 1980 2,8 en 1985
et 3,5 aujourdhui, mais pour 70 % lexportation au prix fort, dans des pays sans systme de contrle des mdicaments, qui faisaient confiance
au label France , Russie, pays de lEst, Birmanie ( Rangoon, en pharmacie, sous une grande banderole Servier , des rayons de Daflon et
dArcalion, totalement inutiles), Chine, Amrique du Sud et Afrique noire, ironiquement inonde de coupe-faim. Exactement ce quelle attend !
Pour atteindre ses objectifs, Servier, matre s corruption et intrigues, est parvenu avec une habilet ingale sentourer, hier et aujourdhui, des
meilleurs avocats et de nombreux politiques, anciens ministres, dputs ou snateurs de tout bord, J.-B. Raymond, H. Nallet, P. Douste-Blazy,
M. Hannoun, N. About, P. Corbin, secrtaire gnral du Conseil conomique et social, ancien secrtaire gnral de lAssistance publique, pour ne
citer queux, et il a plac ses affids aux postes dcisionnels, au sein de ladministration de lAssistance publique, des facults de pharmacie
(celle de lObservatoire tait une colonie Servier, son doyen, un certain Durand, un homme lige, et plusieurs des pouses de ses professeurs,
employes de Servier, et leurs maris tout dvous, tel le trs horrifique professeur Claude voir les tmoignages du professeur Delattre).
En mdecine, il arrosa largement diabtologues, rhumatologues, pneumologues (un pneumologue ne peut que se souvenir du lancement du
Vectarion ou Almitrine, dans les annes 1975, appuy sur 50 articles anglais, canadiens, amricains, franais, dithyrambiques, ridicules et
largement stipendis, pour une molcule certes originale, mais sans aucun intrt thrapeutique et non sans dangers, et toujours l en 2012,
rembourse 35 %) et surtout cardiologues, et leurs socits savantes, leurs congrs et leurs journaux, finanant linstitut Hippocrate, et
accueillant les futurs internes en mdecine dans la confrence Hippocrate, pour prparer un avenir de confiance entre eux et lui, multipliant les
djeuners et dners de contact politico-journalistico-mdicaux au Grand Vfour, ou dans le bel htel particulier de Boulogne, sans oublier de
surcrot lAcadmie de mdecine.
Mais lobjet de toutes ses proccupations tait avant tout de coloniser lappareil administratif charg de le contrler. Bref, un homme qui sait
circonvenir exactement ceux quil faut corrompre, pas au hasard Balthazar comme font les autres firmes, et ainsi capable de traverser les
mailles trop larges du filet perc, tenu par les personnels nafs, peu comptents, et entretenant quelquefois des liens de connivence exagrment
troits, de lineffable AFSSAPS (lanalyse au cas par cas, que nous avons faite des liens dintrt des centaines dexperts de nos commissions
dAMM et de la transparence, montre que Servier finance lui seul autant de contrats que ne le fait chacune des six ou sept plus grandes firmes
internationales, chacune 10 fois plus importantes que lui !). Non seulement Servier cible intelligemment ceux dont il sassure la collaboration, mais
il pousse dans toutes les directions dinnombrables tentacules, au point quaujourdhui, lorsque le nouveau directeur de lAFSSAPS tente, non
sans rsistances internes, de rorganiser lagence, il semble ne pouvoir sentourer que danciens de chez Servier, qui, tel un essaim de termites,
ont littralement mit lagence de lintrieur (7 sur 13 promus ces derniers mois, Mme Rey-Quinio en tte), au point que, derrire chaque porte, on
dcouvre un homme ou une femme de Servier. On ne voit cela qu Naples, en Calabre ou en Sicile, Ndrangheta, Camorra, Mafia confondues.
La naissance du Mediator
Ds les annes 1960, lobsit devient un problme de sant publique. Donc, un march, cela nchappe pas J. Servier.
Les amphtamines sont dj connues comme de puissants excitants coupe-faim (ou anorexignes, do le nom obligatoirement termin en
orex des molcules de ce type).
Il y avait dj eu en France la corydrane et le maxiton, interdits la fin des annes 1950. En 1965, un laboratoire suisse lance en Suisse et en
Autriche une molcule coupe-faim, laminorex, presque une amphtamine (en fait, un double noyau hexa- et pentacyclique, un benzne et un
oxazole, donc avec un oxygne et un azote dans le noyau), interdit trois ans aprs, grce H.P. Gurtner, cardiologue de Berne, frapp de
constater dj une augmentation de 20 fois des hypertensions artrielles pulmonaires (HTAP) 20 fois, noter le chiffre avec des lsions
identiques celles observes chez lanimal avec la monocrotaline ou la fulvine. Il y aura des dizaines de morts (0,2 % des malades, 200 pour
100 000), qui font, lpoque, beaucoup de bruit.
Ds lors, la route est coupe pour les coupe-faim, mais les laboratoires Servier, qui sont sur le coup depuis plusieurs annes, ne renoncent pas.
Le benfluorex, Servier travaille dessus depuis 1960. Lobjectif, cest dobtenir des drivs de lamphtamine dbarrasss dune partie de ses
effets excitants sympathiques lis la libration de noradrnaline, en conservant les effets coupe-faim de type srotonine, en greffant pour cela
diffrents radicaux sur le groupe amin terminal.
partir de la norfenfluramine NFF (amphtamine trifluore) vont natre, de 1960 1964, la fenfluramine FF (NFF-thylamine) ou
Pondral et, plus lourd, le benfluorex BF (NFF-phnyl-propane), et tous sont prsents comme de puissants coupe-faim. Plusieurs
brevets sont dposs en France, en Angleterre et aux tats-Unis, il y a cinquante ans, par la socit Science, Union et Compagnie, filiale de
Servier. Le benfluorex y est bien prsent comme une amphtamine coupe-faim : Cette molcule possde une activit anorexigne,
analgsique, anticonvulsivante et de rgulation du mtabolisme des lipides. Comme le remarque B. Rossigneux, leffet coupe-faim est bien
mentionn en tte des bnfices attribus cette molcule, qui est galement prsente comme une amphtamine coupe-faim deux congrs
internationaux, ds 1971, Nassau, aux Bahamas, puis Marbella, en Espagne, et dans plusieurs publications. Servier sait donc que le Pondral
et le benfluorex sont des amphtamines, parce quil les a voulus et fabriqus ainsi, en partant de la norfenfluramine. Mais le Pondral et le
benfluorex sont mtaboliss en quelques minutes et librent la NFF. Le Pondral et le benfluorex ne sont donc que les prodrugs inactives de la
norfenfluramine, quils librent dans le sang aussitt absorbs.
Les deux molcules seront commercialises lune aprs lautre. Dabord, la fenfluramine, en 1963, en France, avant laffaire de laminorex suisse,
sous le nom de Pondral, en 1967 en Angleterre ( Ponderax) et en 1973 aux tats-Unis (Pondimin), puis, en 1976, le benfluorex sous le nom de
Mediator, mais l, changement de dcor et dbut dun dni de 30 ans : laminorex est pass par l et, compte tenu de la mauvaise rputation des
amphtamines, ce nest plus une amphtamine ni un coupe-faim, mais une molcule dappoint dans le traitement du diabte et des
hypertriglycridmies . Tel est le masque. Et Servier nen dmordra plus.
Il suffit pourtant de regarder la molcule pour constater quelle est chimiquement une amphtamine. Mme un tudiant mdiocre en pharmacie ou
pharmacologie la reconnatrait au premier coup dil. Pourtant, Servier prsente le benfluorex comme un modificateur du mtabolisme des
graisses (?), actif contre le diabte et les hypertriglycridmies, par des voies tout fait inconnues, sans autre argument, ni en 1975 ni aujourdhui,
que des travaux biseauts de son laboratoire, qui seront invalids par lexpert, quil a pourtant lui-mme choisi pour les valuer, et dont il exclura
les conclusions ngatives du dossier prsent la Direction de la pharmacie en 1976, pour obtenir lautorisation de commercialisation. Bien
entendu, la Direction de la pharmacie ny voit que du feu et voil le Mediator sur le march. Nous sommes en 1976. Il ny a pas encore de
commission dAMM cette poque (elle fut cre au ministre en 1977). Personne nen parle pendant plus de 20 ans. Petite molcule, peu
dintrt, ventes faibles.
La France est oblige de suivre et interdit son tour toutes les amphtamines. Toutes, mais pas le Mediator, puisque, selon Servier, il nest pas
une amphtamine. Et non seulement il nest pas interdit, mais, comme les deux autres le sont, il va semparer du march franais des coupe-faim,
toujours en prtendant ne pas en tre un. Le Mediator sera la roue de secours de Servier aprs la crevaison de lIsomride. Il ne tente
cependant pas de sattaquer aux marchs des pays bien contrls de lAngleterre, de lAllemagne et de lEurope du Nord, mais il va simplanter
facilement sur les marchs italien, espagnol, portugais et grec, moins rigoureux.
Car Servier, lui, a compris lopportunit de rcuprer son march, dsormais interdit lIsomride, et il ne manque pas de suggrer ses
visiteurs mdicaux dinsister auprs des mdecins sur leffet amaigrissant du Mediator. La demande des patients, et surtout patientes, conduit
alors beaucoup dentre eux, qui nont plus rien dautre prescrire, utiliser le Mediator, vieux mdicament sans histoire, autoris et rembours
65 %, et dont ils nont donc aucune raison de se mfier. LAFSSAPS ne juge mme pas utile de leur rappeler par lettre quil nest pas
autoris comme coupe-faim, mais seulement en appoint du traitement du diabte, o son efficacit est dailleurs si exactement nulle quelle fait
sourire tous les diabtologues. Les mdecins praticiens ne sont ici, comme souvent, coupables de rien, mais plutt des victimes, car Servier et
ltat les ont tromps.
Et la consommation senvole : 300 000 Franais (et surtout Franaises) en prennent dsormais tous les jours, et consommeront finalement
7 millions de botes, soit 200 millions de comprims au total, pour un revenu finalement modeste pour Servier, de 30 millions deuros par an (en
France). Une arnaque pour des queues de cerise, car un grand march en France, cest 200 500 millions deuros.
Pendant douze ans, de 1998 2009, Servier, formidable joueur dchecs, ne cessera dintervenir pour paralyser une AFSSAPS dj
bien peu ractive, freine de lintrieur par plusieurs de ses cadres, parfois au niveau le plus lev. On apprend ainsi il y a peu que le professeur
J.-M. Alexandre, qui a bloqu plusieurs fois les procdures de lAFSSAPS visant condamner le Mediator, na certes rien touch de Servier tant
quil tait en fonction (encore que...), mais ds sa retraite, de 2000 aujourdhui, il a reu 1,1 million deuros de Servier, dont il est devenu lun des
consultants. Pour ses prcieux conseils ? Ou en change de ses longs et loyaux services ? Comment un homme de sa qualit a-t-il pu en arriver
l ? Servier multiplie ainsi les interventions, les contestations, les modifications de notices, les propositions de nouvelles enqutes permettant de
retarder de deux ans les dcisions ventuelles, les demandes davis complmentaire de nouvelles commissions, dont les opinions divergentes de
celles des commissions antrieures conduisent de nouvelles commissions, pour arbitrer ces divergences, etc. Le dossier rebondit ainsi de plot
en plot, comme au billard lectrique, au point que, dans cette priode, le Mediator sera lobjet de 24 sances des commissions de
pharmacovigilance, sans que jamais aucune dcision soit prise. Et quand enfin le Comit national de pharmacovigilance dcide de proposer le
retrait, il est dsavou par la commission dautorisation de mise sur le march, qui, lAFSSAPS, a le pas sur la pharmacovigilance, et surtout par
J. Marimbert lui-mme, toujours dun courage exemplaire, sollicit par Mado , Madeleine Dubois, cadre de Servier, ancienne proche de
J. Barrot, ancien ministre de la Sant et spcialiste des allers-retours Servier-cabinets ministriels.
Ainsi, pendant dix ans, le rapport de lIGAS en fait foi, Servier, comme un matre du jeu dchecs et la main sur le cur enfume , roule dans la
farine , disent lIGAS, les multiples commissions et groupes de travail de lAFSSAPS, coups de mensonges, de trompe-lil, de chaussetrappes, de portes drobes et de fausses fentres, de glaces sans tain, de jeux de miroirs, dalternances de lumire noire et de flashes
blouissants, de fausses perspectives, de nuds coulants, de cartes biseautes, de ds pips, de sables mouvants, de panneaux indicateurs
inverss et de fausses promesses, tandis quinconscient, lil pliss, sr de ses appuis, Jacques Servier nentend pas, en arrire-plan, les
lamentations dsoles de ses victimes, auxquelles il ne croit pas et qui le laissent donc indiffrent, ttu, obstin, pathtique.
Cest alors que, enfin, entre en scne, en 2007, la chevalire blanche, une pneumologue de Brest, pleine de courage, dune rare lucidit, et bien
forme lhypertension artrielle pulmonaire dans le service de rfrence de Clamart, o elle a vcu lhistoire de lIsomride. Elle va, elle seule,
et contre vents et mares, renverser le cours des choses, mais non sans essuyer de multiples tentatives dintimidation et les rebuffades
rptition de lAFSSAPS et des reprsentants rgionaux de Servier. Mais I. Frachon est droite dans ses bottes et bouleverse par lhistoire des
malades quelle suit, y compris dans le personnel de son propre hpital, et elle va faire seule, en deux ans, le travail que lAFSSAPS et ses
1 000 fonctionnaires nont pas fait en quinze ans. Malgr ses doutes initiaux et ses angoisses nocturnes, car elle est presque seule dans
cette affaire, aide de deux ou trois mdecins brestois, elle parvient runir plusieurs observations et surtout lancer, sans aucun moyen, une
vaste tude, revoyant les centaines de dossiers de cardiopathies valvulaires de lhpital de Brest et retrouvant parmi eux 27 cas de valvulopathies
sans autre cause, survenues aprs ou pendant le traitement au Mediator et quil a fallu oprer (et sil y en a 27 au CHU de Brest, nous pensons
quil y en a probablement 2 000 2 500 dans les 90 hpitaux des CHU franais. Le Mediator ne pleut pas qu Brest).
En juillet 2009, aprs deux ans defforts, de dceptions, daccueil mprisant, elle est enfin autorise prsenter ltude en commission de
lAFSSAPS. Quelques-uns, qui nont rien fait, en critiquent la mthodologie tels les professeurs B. Iung et Ph. Ravaud, consultants... de Servier.
Cest que, pour autoriser un mdicament, il suffit de faibles probabilits defficacit, mais, pour le retirer et donc lser les intrts conomiques
de lindustrie, il faut des preuves. Pourtant, cette fois, le choc est frontal. Elle a gagn. Impossible denterrer laffaire. LAFSSAPS avait, en 2001,
impos Servier une tude nationale, mene par la Socit franaise de cardiologie sans lobjectif de rechercher des valvulopathies, mais qui
sera revue en 2009 aprs lintervention dI. Frachon et qui conclura comme elle. Paralllement, A. Weill, de la CNAM, lance ses ordinateurs,
analyse toutes les valvulopathies opres en chirurgie cardiaque, repre celles qui avaient t ou taient encore sous Mediator et confirme le
travail dI. Frachon (il entreprend cette enqute sans en rfrer ses suprieurs de la CNAM et sera placardis pour lavoir faite, jusqu ce quil
soit rintgr par X. Bertrand, scandalis de cela). Lensemble des rsultats est alors analys par une des meilleures statisticiennes de France,
C. Hill, et par lquipe de M. Zureik Bichat, et ils aboutissent en 2009 des conclusions similaires. Il y a eu, depuis quinze ans ou plus, 500
2 000 morts par valvulopathies lies au Mediator (sans compter les hypertensions artrielles pulmonaires). Au minimum 1 320, conclut A. Fournier
avec M. Zureik en 2012.
Pendant ces deux annes-l, Irne Frachon aura t lhonneur de la mdecine. Peu dentre nous, et probablement aucun, auraient t capables de
mener seuls un tel combat, dans une pareille atmosphre de doute, de rejet, dhostilit, de mpris et de calomnies. Rencontrer une I. Frachon dans
sa vie, cest reprendre confiance dans lhomme et plus encore dans la femme, car nous ne sommes pas srs que les hommes, tous du srail ,
auraient eu cette force, pas mme les meilleurs. Car ctait lquipe de Clamart, internationalement reconnue et tenue au courant par I. Frachon,
dintervenir auprs du ministre et, si besoin, des mdias, et non pas de se borner la soutenir verbalement et amicalement, mais sans sengager
elle-mme, trop dpendante du milieu et des laboratoires, qui financent tant de services, y compris Servier. Lquipe de Clamart avait combattu
contre lIsomride, mais elle na rien fait contre le Mediator. Elle a failli.
Lhomme dans cette affaire, comme souvent, a a t une femme. Dexception. Quelle force, quelle magnifique nature ! La culture, la tradition
familiale, la tradition protestante, celle, comme beaucoup de minorits, de rsister linjustice et aux pressions, ny sont srement pas pour rien.
Le lecteur doit comprendre que si le Mediator nest plus sur les tables de nuit, si des milliers de personnes vont tre indemnises, si dans le
domaine de lefficacit et de la scurit des mdicaments, il y a un avant et un aprs Mediator, un avant et un aprs 2010, et si mme les ministres
de la Sant seront ceux davant et daprs 2010, rien de tout cela naurait t possible sans Irne Frachon.
Cette histoire a permis de mesurer lincohrence, le manque de conviction et daction et les lacunes de commandement de cette
agence drisoire, irresponsable et coupable. La dmission de son incapable prsident il avait dj prouv son incomptence en 2004 avec le
Vioxx et de son adjointe, qui ignoraient totalement les problmes quils avaient juger et nen avaient pas une seconde lintuition, ne suffit pas
clore le dossier, car voil cet ancien, et charmant, prsident aveugle de lAFSSAPS et conseiller dtat, promu secrtaire gnral dun grand
ministre, pas moins. Son adjointe a t, elle, satellise au ministre des Sports, pour valuer le dopage probablement (puis retour lIGAS). Ny
aurait-il pas dans ce pays des mises la retraite doffice ? Aucun fonctionnaire nest-il jamais responsable de rien ?
Malgr sa sincrit, son engagement, son nergie, il nest pas certain que X. Bertrand soit parvenu redresser la barre. Faire voter une loi
partielle est une chose, sortir les dcrets, puis leurs indispensables circulaires dapplication et faire sauter les rglements intrieurs des
agences (inscrits au Code de sant publique !), cest bien autre chose (voir addendum de ce guide qui dcrit la situation en juin 2012). Il ne suffit
pas dannoncer le nettoyage de la pharmacope en acceptant que le prsident de lHAS (qui lui aussi avait dissimul ses conflits dintrt)
envisage de rvaluer un (!) mdicament ou peut-tre une classe de mdicaments en 2012 avec laide de lAcadmie de mdecine (!), qui
na jamais rien fait dans ce domaine (ni dailleurs dans aucun autre).
Chaque semaine qui passe montre quel point certains personnels de lagence dbaptise rsistent leur nouveau directeur il avait fallu
Hercule pour nettoyer les curies dAugias , beaucoup, qui nont toujours rien compris et convaincus davoir bien et beaucoup travaill, voudraient
quelle reste ce quelle tait et le montrent : dmission en bloc de certaines commissions, retards de retrait du march des mdicaments
dangereux, absence de raction sur le Thiotpa prim, publication de listes consternantes de mdicaments sous surveillance renforce,
tantt 56, tantt 70, mlant mdicaments dangereux, mdicaments inefficaces, mdicaments rcents juste titre surveiller, mdicaments utiles
et sans danger aucun, en vrac, sans discernement et sans courage, absence de raction nergique sur les prothses de sein PIP, quelle savait
dfectueuses et ne respectant pas les normes depuis des annes, trop long maintien de ses reprsentants les plus contamins par lindustrie
lAgence europenne, lEMA, de Londres (Eric Abadie et Philippe Lechat [enfin sur le dpart]), promotions internes danciens collaborateurs de
Servier (7 sur 13 !), dont C. Rey-Quinio, celle-l mme qui a t responsable de lIsomride chez Servier et qui, ds 1999, se retrouve charge du
dossier Mediator lAFSSAPS, o elle a videmment t envoye pour cela par J. Servier, malgr la perte de salaire officielle que cela
comportait. Et encore, absence dintervention Bruxelles pour exiger une refonte de lAgence europenne, totalement infode lindustrie,
comme le dmontre laudit interne 2009 de lagence elle-mme, publi par le Formindep de Ph. Foucras (aprs une enqute de deux ans qui
a exig de multiples demandes et protestations pour ne se voir fournir, dans un premier temps, que des copies dulcores et non les originaux,
comme la loi europenne limpose). Do il ressort que les 2/3 des 4 600 experts de lEMA, nont pas inform de leurs liens avec lindustrie, mais
nen ont pas moins t chargs des rapports dvaluation, alors mme quils taient encore salaris, et, depuis des annes, par lindustriel dont ils
avaient valuer le produit, et cela en accord avec son incroyable rglement intrieur qui prcise que le choix des experts valuateurs na pas
prendre en compte des liens avec lindustrie ( quoi bon ds lors les dclarer ?).
La mme EMA, qui vient dindiquer publiquement, et noir sur blanc, quelle ne demanderait pas que les nouvelles molcules soient compares
aux anciennes et quau contraire elle se satisfaisait des comparaisons avec les placebos ! (Exactement le contraire de ce qua dit vouloir exiger
notre ministre de la Sant.)
Conclusions
J. Servier est personnellement le responsable n 1 de cette affaire, mais sil a donn la mort, ce fut sans intention de la donner... mais en en
prenant le risque de plus en plus vident depuis 1995. Reste qu ce jour et jusqu lissue des procdures judiciaires en cours, il est prsum
innocent des graves fautes pnales qui lui sont reproches.
LAFSSAPS est responsable au mme degr par lincomptence de ses dirigeants et la corruption de ses experts. Il est trs exagr dcrire
que larbre du scandale cache la fort de lintgrit et du dsintressement (J. Biot, prsident du JNBD, socit consultante).
Le syndicat de lindustrie sest dsolidaris de Servier trs tard. On aimerait lavoir entendu plus tt.
Les cardiologues ont fait preuve dune grave ccit, par incomptence, non par corruption.
Les gnralistes tromps par Servier et lAFSSAPS ont t des victimes.
Irne Frachon, A. Weill, A. Morelle, et ses deux collgues de lIGAS, et G. Bapt ont droit la reconnaissance du pays.
Les IPP sont trs surprescrits, trs surconsomms, la moindre brlure gastrique, et, considrer les chiffres de vente, tous les Franais
souffrent de brlures destomac et de reflux sophagiens, rels ou non, mais qui font la fortune des laboratoires et des endoscopistes. Ils sont
notamment donns systmatiquement avec les AINS, pour en limiter les effets secondaires digestifs, avant mme de vrifier quils existent et un
prix 2 3 fois plus lev que les tampons antiacides qui pourraient souvent suffire.
LInexium (somprazole), le dernier venu, est un simple isomre du Mopral (omprazole de 1996) (mme sil arrive que deux isomres aient
une activit trs diffrente, ce nest pas le cas ici), simple copie lance par Astra-Zeneca en 2000, pour le relayer au moment o son brevet arrivait
expiration et quil allait tre (et est) largement gnriqu, mais les gnriques sont en France vendus 11 fois plus cher (onze !) quen Angleterre.
Un modle dopration commerciale et a a march, lInexium souffre peine chez nous des gnriques du Mopral (en Angleterre, il a
disparu). Une fois de plus, notre Comit conomique des produits de sant (CEPS) na pas jou en faveur des patients et de la CNAM, mais il a
privilgi les industriels.
Les strognes sont produits par transformation de la testostrone, grce une aromatase du systme des cytochromes P450 (voir chapitre
Difficult dvaluer les risques des mdicaments et note Histoire de lAromasine ). Aprs la mnopause, ils sont encore produits par le tissu
adipeux. Chez lhomme, ils sont synthtiss par le testicule.
Les strognes sont responsables de la pubert tous les niveaux, appareil gnital fminin, caractres sexuels secondaires, formation du
squelette. Chez ladulte, pendant le cycle menstruel, ils entranent, dans la premire partie, lovulation et la prolifration de la muqueuse utrine ou
endomtre . Ils exercent galement de multiples effets sur tous les tissus (vaisseaux, foie, systme nerveux central, cur) et sur la construction
de la masse osseuse.
Les progestines sont plus nombreuses encore, physiologique et de synthse : progestrone naturelle, synthtise par le corps jaune ovarien,
nortestostrone, norgestrel, lvonorgestrel et beaucoup dautres. Dans la deuxime partie du cycle, les strognes et surtout la progestrone
prparent la fcondation, la nidation et la gestation.
La scrtion des strognes et celle de la progestrone sont rgules par deux hormones, dites gonadotrophines , scrtes par
lhypophyse la base du cerveau, la FSH (Follicle-stimulating hormone), dclenchant la scrtion des strognes, et la LH (Luteinizing
hormone), dclenchant celle de la progestrone.
Le rythme alternatif de la scrtion est dtermin par la libration cyclique, intermittente, dhormones, dites Gonadotropin-releasing
hormones (GnRH), scrtes par la base du cerveau, dans la rgion sous-thalamique, et diriges vers lhypophyse sous-jacente. On ne sait
pas ce qui dtermine le rythme pulsatile, intermittent et rgulier de la scrtion des GnRH, qui dtermine lui-mme le rythme de la scrtion de
la FSH et de la LH, et donc celui des strognes et de la progestrone, et finalement celui des cycles menstruels, tous les 28 jours, avec ovulation
au 14e jour et fin de cycle avec les rgles, au 28e : on parle dhorloge biologique interne, spcifique de chaque espce, sans en connatre les
causes.
On sait seulement que le systme est rgul par rtroaction (feed-back), llvation des taux sanguins dstrognes et de progestrone bloquant
la libration des GnRH et donc celle de FSH et LH.
Ce feed-back est la base de la contraception, les pilules augmentant les taux sanguins dstrognes ou dstrognes et progestrone, et
freine les GnRH en bloquant la production de FSH et LH, et donc celle des strognes et de la progestrone, inhibant lovulation, sans
rpercussion sur lendomtre, qui reste stimul par les strodes mmes de la pilule. larrt du traitement, au 21e jour, la muqueuse utrine se
dtache et produit des rgles artificielles, trois jours aprs larrt de la pilule.
La fcondation, qui se produit dans les trompes, o sont descendus les ovocytes et o sont remontes seulement quelques centaines des
400 millions de spermatozodes jaculs, intervient du 14e au 24e jour. Dans la 2 e partie du cycle, la muqueuse utrine continue de prolifrer, sa
vascularisation se dveloppe, elle gonfle, devient dmateuse et ses scrtions de mucus samplifient. Ces modifications sont maximales au
20e jour. Au 28 e jour, ou bien la fcondation na pas eu lieu et la muqueuse utrine se dtache, ce qui dclenche les saignements menstruels, ou
bien luf, lovocyte fcond, simplante dans les replis de la muqueuse et se dveloppe.
Il va alors scrter lui-mme diverses hormones pour son propre dveloppement, corticodes, strognes, progestrone et gonadotrophines,
dites chorioniques , FSH et LH qui vont stimuler le corps jaune ovarien pour quil continue scrter la progestrone, jusquau moment o le
relais sera pris par le placenta, vers la 10e semaine de gestation, aprs quoi les ovaires ne jouent plus aucun rle.
Lembryon nat de la fcondation des ovocytes ou oocytes ovariens par les spermatozodes. Lovaire contient environ 2 millions dovocytes
la naissance, dont seulement 300 000 survivront lge de 10 ans et normalement, sauf stimulation ovarienne artificielle, 400 seulement seront
librs par lovaire dans les trompes, pour tre fconds, au cours des 13 cycles menstruels annuels de 28 jours, pendant trente quarante ans.
Ce schma vient dtre contest : certaines cellules de lovaire pourraient lge adulte se transformer en ovocytes fcondables. La matrise de ce
Lutilisation des strognes et/ou des progestatifs dans la contraception, lIVG mdicale et le THM sont traits dans deux notes part.
force de rechercher le risque zro, les femmes pourraient bien se retrouver ramenes trente ans en arrire. Il faut, nous semble-t-il,
raison garder, et, puisque le bilan des inconvnients gale peu prs celui des avantages, dcider de traiter seulement lorsque les femmes, au
moment de la mnopause, ressentent vraiment des gnes srieuses et condition quelles naient pas dantcdent de cancer du sein ou de
pathologies cardiaques, artrielles ou thrombosantes, et seulement aprs avoir examin les seins en mammographie, ou mieux en chographie.
Traiter pour soulager et non pour rduire le risque de cancer du clon ou de fractures, puisque dautres traitements moins risque existent
pour prvenir lostoporose.
Quelles pilules ?
Cette prise de position extraordinairement archaque et anti-scientifique a provoqu de trs vives ractions de la quasi-totalit des gyncologues
et, en France, du Collge national de la spcialit.
Mais il a fallu attendre 2010 pour que la vrit simpose enfin, en particulier grce une grande tude anglaise portant sur 46 000 femmes
suivies prs de quarante ans (1 200 000 femmes.anne, soit un traitement moyen de vingt-six ans par femme), do il ressort
dextraordinaires diffrences en faveur de la pilule : la mortalit globale sous pilule est de 12 % infrieure celle des autres femmes, les
cancers sont 15 % moins frquents, en particulier le cancer du clon ( 38 %), de lovaire ( 17 % et 20 % dans une autre tude rassemblant des
rsultats de 45 publications de 21 pays), tandis que la frquence des cancers du sein ntait pas modifie, les accidents cardiaques tant de leur
ct 14 % plus rares. Seules les phlbites taient 3 fois plus frquentes, rarement compliques dembolies pulmonaires, spcialement en
cas danomalies gntiques de la coagulation. Plus frappant encore, ces normes diminutions taient dautant plus importantes que la pilule avait
t prise plus longtemps !
Les vrais problmes de la pilule, ce sont les phlbites, 1 fois sur 10 compliques dembolie pulmonaire, et on comprend les ractions des familles
qui ont vcu ces accidents parfois graves et mme mortels, exprimes par lassociation quelles ont fonde, et qui salarment de recenser 600
1 600 cas par an sur 6 millions de femmes sous pilule, soit 0,01 % environ, le plus souvent limits une phlbite sans embolie pulmonaire.
Ce risque nest cependant pas celui de toutes les pilules, mais surtout celui des pilules dites de 3e ou 4e gnration, qui se sont rues
10 ou 12 sur le march depuis 10 ans, parce quelles ont t promues de faon forcene par lindustrie sous prtexte quelles seraient plus
efficaces, ce que rien na jamais dmontr, et quelles donneraient moins deffets secondaires mineurs immdiats (moindre risque de prise de
poids) et quelles amlioreraient ltat de la peau (!).
Malheureusement, malgr lavis de la HAS, qui ne les recommande quen 2e ligne, dans le cas o les pilules de 2e gnration seraient mal
supportes, elles ont conquis le tiers du march. Une fois de plus, lapparence dun progrs a conduit une srieuse rgression. Il est temps de
faire le mnage.
Les pilules lthinylestradiol surdoses et dites de 1re gnration sont exclure compltement. Les pilules utiliser sont les pilules dites de
2e gnration , dthinylestradiol micronis associ au lvonorgestrel (Daily, Ludal, P. Fabre), apparues partir de 1988, seules
rembourses 65 % et que prennent 4 millions de femmes.
Il faut carter les pilules de 3e gnration , prises par 2 autres millions de femmes, qui associent galement lthinylestradiol dose faible et
de nouveaux progestatifs de synthse (dsogestrel, gestodne ou norgestimate Cyclane, Mercilon, Varnoline, Minesse, Carlin, Felixita,
Melodia, Belara, Triafemi) et plus encore les 4e gnration , la drospirnone (Jasmine, Jasminelle), car elles nont aucune efficacit
supplmentaire et comportent toutes des risques 3 6 fois suprieurs de thromboses veineuses et dembolies pulmonaires, dj 1,5 fois plus
frquentes avec les pilules de 2e gnration par rapport aux femmes non traites (voir enqute danoise publie en octobre 2011, sur 8 millions de
femmes avec une frquence 3 ou 4 fois plus grande avec les pilules de 3e gnration).
Une fois de plus, la 3e gnration nest pas suprieure et ici mme infrieure la 2e, et la 4e nest pas non plus suprieure la 3e, etc. Il sagit de
renouveler le march et pas dautre chose. Le point noir est la frquence avec laquelle les femmes oublient de prendre leur pilule, avec, dans une
enqute amricaine de 2012, 28 % de grossesses sous pilule cause de ces oublis, dautant plus frquents que les jeunes filles les prennent en
cachette de leurs parents (selon I. Nisand, les implants seraient plus srs).
Par ailleurs, la pilule ne peut toujours pas tre obtenue en France sans ordonnance. On peut esprer quun projet de loi prsent le
14 novembre 2011 au Parlement et qui prconise laccs anonyme et gratuit la pilule soit vot, mais il serait encore mieux que les parents euxmmes soient les moteurs de cette volution, quitte rviser leurs classiques !
La sexualit reste donc largement un tabou, spcialement entre parents et enfants, et le manque dducation sexuelle, labsence
dinformations, les difficults daccs aux centres de conseil et de planning et aux mdecins, les cots et le poids des ides reues restent des
freins majeurs la matrise de la fcondit et la cause de beaucoup de douleurs, de traumatismes psychologiques et de drames familiaux, avec
40 000 avortements avant 19 ans.
Interruptions de grossesse
Ranon des checs et blocages de la contraception, les interruptions mdicales de grossesse autorises jusquau 63e jour (voir p. 737) et les
avortements chirurgicaux tardifs, quon ne devrait plus voir.
CANCERS
FRQUENCE, VOLUTION, DPISTAGE
Les cancers, qui ny songe ? Si de grands progrs ne sont pas faits, 30 % dentre nous vont en mourir, exceptionnellement avant 30 ou 40 ans, et,
en moyenne, 75 ans. Demi-consolation.
pidmiologie
En France et contrairement ce qui est souvent dit, les cancers naugmentent pas, mais au contraire diminuent depuis quinze ans, 280 000 en
1990, 370 000 en 2010 mais laugmentation nest quapparente. Depuis vingt ans, le nombre des plus frquents des cancers stagne ou
rgresse aux tats-Unis, o ils sont mieux recenss que chez nous : 25 % pour le clon, 8 % pour les poumons (la diminution chez les hommes
surpassant laugmentation chez les femmes), 6 % pour le sein.
Laugmentation apparente en France est lie plusieurs facteurs :
le recensement national lacunaire en 1990 (seules quelques rgions lavaient mis en place), alors quil tait dj trs prcis et national dans les
autres pays occidentaux, en particulier aux tats-Unis et en Angleterre ;
le dpistage, qui a fait apparatre dun coup des cancers qui nauraient jamais t identifis ou lauraient t plus tard (les cancers de la prostate
ont paru tripler entre 1990 et 2000, mais naugmentent plus aujourdhui) ;
la part croissante des 65-90 ans dans la population, ge de la trs grande majorit des cancers.
Seuls augmentent massivement les cancers du foie, cause de la pandmie dhpatites B et C, et peut-tre cause du mtabolisme accru
par lhyperalimentation, les cancers du foie tant 1,9 4,5 fois plus frquents chez les obses et les grands obses (voir note Lobsit ), et les
cancers bronchiques de la femme (5 % des cancers du poumon en 1980, plus de 30 % aujourdhui), parce que les femmes ne se sont mises
fumer autant que les hommes qu partir des annes 1970, tandis qu linverse les campagnes dinformation sur les risques du tabac ont conduit
les hommes fumer de moins en moins dans tous les pays du monde occidental, do une rduction de 10 % des cancers bronchiques de
lhomme, qui se poursuit rgulirement. En revanche, les cancers du pancras augmentent lentement, mais rgulirement, pour des raisons qui ne
sont pas identifies (aliments chimiquement modifis, virus inconnus ou peut-tre l aussi cause du rgime hypercalorique, les cancers du
pancras tant 1,3 1,9 fois plus frquents chez les obses et les grands obses).
Quels sont les plus frquents, ceux qui menacent en priorit ? Si vous fumez, le poumon, 25 000/an, sinon, fumeurs ou non, hommes et femmes,
le clon, 38 000, le sein, 50 000, et la prostate, 70 000. eux quatre, ils regroupent la moiti des cancers. Derrire, viennent les cancers ORL
(15 000), les leucmies et les tumeurs ganglionnaires, la maladie de Hodgkin et les lymphomes, etc., foie, pancras, ovaire, estomac, sophage,
utrus, rein, vessie, cerveau, peau, de 3 000 9 000 chacun, quoi sajoutent les rares, mais graves cancers de lenfant, de 0 15 ans, environ
2 000/an (leucmies : 45 %, systme nerveux : 33 %, sarcomes osseux et musculaires : 13 %, rtinoblastomes : 3 % et tumeurs germinales : 3 %).
170 000 dcs en 2010 sur un total de 550 000 dcs annuels, soit 30 %, dsormais premire cause de mortalit devant les maladies cardiovasculaires qui reculent. 50 % survivent plus de cinq ans et 35 40 % plus de dix ans, de sorte que beaucoup de malades meurent dune autre
cause, et 30 % gurissent compltement.
Les plus redoutables aujourdhui, avec un taux de survie trois ans de moins de 30 % et cinq ans de moins de 10 %, sont, cause de leur
localisation, ceux du cerveau et de lsophage, et, cause de leur vitesse volutive, les cancers du poumon petites cellules (20 % des cancers
du poumon), les cancers de la plvre (msothliomes) lis lamiante, ceux du pancras, du foie, de lestomac, certaines leucmies aigus et
certains lymphomes, et beaucoup de cancers de lovaire.
Les moins graves, avec un taux de survie cinq ans de 90 % et souvent une gurison complte, sont les cancers de la peau, de la prostate, du
sein, du testicule, les leucmies chroniques et la maladie de Hodgkin.
En position intermdiaire, les cancers du poumon non petites cellules (pidermodes et adnocarcinomes, 80 % des cancers du poumon),
avec des survies trois ans de 50 % et 10 % de gurisons, et, surtout, les cancers du clon, du col utrin, du rein, des os, du pharynx, du larynx et
de la vessie, avec des taux de survie cinq ans de 60 % et 40 % de gurisons dfinitives.
Lge de la mort est aussi trs diffrent selon les cancers. Pour les quatre plus frquents, le poumon et la prostate sont aux deux extrmes : pour
le poumon, 40 % avant 65 ans et 35 % aprs 75 ans (8 % aprs 85 ans), et, pour la prostate, 16 % avant 65 ans et 68 % aprs 75 ans, dont 33 %
aprs 85 ans.
Le clon est presque aussi tardif que la prostate (19 % avant 45 ans, 61 % aprs 75 ans, dont 26 % aprs 85 ans).
Le sein est intermdiaire : 37 % avant 65 ans et 44 % aprs 75 ans, dont 18 % aprs 85 ans.
Mais ces pourcentages ne sont que des moyennes. Chaque cancer comporte plusieurs varits de gravit ingale, dont le pronostic dpend
beaucoup du stade prcoce ou non du traitement, de sorte que mme les plus graves peuvent gurir compltement, sils sont pris tt (pour le
cancer du poumon non petites cellules, 10 % de gurisons pour les cancers de plus de 5 cm, mais 70 % en dessous de 2 ou 3 cm).
Plus de 100 000 gurisons par an. Des millions de Franais vivent normalement aprs leur cancer, qui nest plus pour eux quun mauvais
souvenir et celui aussi dune bataille quils ont gagne contre la tumeur et parfois contre eux-mmes. Il y a toujours des raisons desprer et les
miraculs sont nombreux. Hier, M. M. de O., que javais presque oubli, opr pour un cancer du poumon 45 ans il y a vingt ans, et qui navait
statistiquement gure de chances de gurison complte, me tlphone de New York. Il ne sagit mme pas dune rechute. Tout va bien.
faux ngatifs [dans 30 % des cancers du sein reconnus cliniquement, lexamen de la mammographie de lanne davant montre que le cancer
tait dj prsent et navait pas t reconnu]).
De nombreuses tudes montrent aussi que la mortalit dix ans na pas t rduite ou seulement de 2 3 % (certains disent 5 ou 10 %) des
0,07 % de femmes qui meurent chaque anne de cancers du sein, et que 3 % de 0,07 % fait bien peu de vies sauves et peut-tre aucune, si lon
prend en compte lincidence des complications des investigations et interventions inutiles.
La frquence des faux positifs reflte langoissante peur des radiologues de passer ct dun cancer, et on le comprend, do une chelle de
rponse toujours tire vers le haut par les radiologues : 1) mammographie normale ; 2) anomalie bnigne ne demandant aucune autre
investigation ; 3) anomalie probablement bnigne surveiller ; 4) anomalie suspecte explorer ; 5) anomalie vocatrice...
Pourtant, puisquil faut prendre position dans ce dbat, ces examens doivent tre notre sens prconiss tous les deux ans (et peut-tre tous
les ans de 40 50 ans, cause de la vitesse volutive plus grande des tumeurs cet ge, car si le taux de mortalit nest pas, ou gure, abaiss
par le dpistage dans cette tranche dge, les annes de survie obtenues sont videmment beaucoup plus leves que chez les femmes ges),
et cela malgr les radiations cancrignes reues, les faux ngatifs faussement rassurants et les faux positifs, gnrateurs dangoisses,
dexamens rpts, de biopsies et parfois de traitements inutiles et risque, sans compter les cots importants ( au moins 100 euros/dpistage
pour 15 millions de femmes tous les deux ans, cela fait 750 millions deuros an).
Globalement, il nous semble cependant que ce dpistage simpose.
En effet, sur 15 millions de Franaises de 40 80 ans, 50 000 par an dveloppent un cancer du sein, soit 0,3 %, do, sur trente quarante ans,
un risque cumul de 9 12 % (1 femme sur 8 aux tats-Unis). Parmi elles, 10 000 vont mourir, soit 0,07 %. Or, si le dpistage rduisait ce chiffre
de 10 %, il le ferait passer 0,063 %. Pas spectaculaire, mais cela reprsente en valeur absolue 1 000 vies, prolonges chacune de dix ans en
moyenne. Cela nous parat justifier le dpistage du cancer du sein, malgr ses limites et ses contraintes. 750 millions deuros/an, ce nest mme
pas le cot des statines, 4 fois sur 5 inutiles (voir note Le ngoce du cholestrol ).
Sans tre aussi grave que le cancer du poumon ou du pancras, le cancer du clon, sil est plus tardif, est aussi sensiblement plus grave que le
cancer du sein. Son dpistage est donc a priori plus ncessaire, mais il nest malheureusement gure efficace.
Les tests dtectant le sang dans les selles nont gure dintrt, positifs le plus souvent sans polype ni cancer du clon, et ngatifs dans 50 % des
cancers avrs.
Thoriquement, la colonoscopie, qui repre bien les polypes suprieurs 1 cm, mais qui chappent souvent les lsions planes, qui reprsentent
le tiers des lsions prcancreuses, pourrait tre une mthode la fois de dpistage et de traitement immdiat, en permettant lexrse des
lsions prcancreuses, avant mme que le cancer ne soit apparu.
Malheureusement, son impact savre trs faible. Ralise tous les cinq ans (aucun cancer ne se dveloppe cinq ans aprs une colonoscopie
normale ou normalise par exrse des polypes), en regroupant cinq tudes portant sur 400 000 personnes, suivies de douze dix-huit ans, on
constate quelle na permis de rduire la mortalit par cancer du clon que de 15 % en valeur relative (le nombre de dcs ayant t de 1 % chez
les non-dpists et 0,85 % chez les dpists, une diffrence de 0,15 % seulement !). Rsultat l encore peu spectaculaire. Mais ici, le rsultat
nest pas meilleur en valeur absolue, car le nombre de vies sauves est presque drisoire. Sur 25 millions de Franais et de Franaises de plus
de 50 ans, 38 000 dveloppent un cancer du clon chaque anne, et 20 000 en meurent, soit, avec un gain de 0,15 %, 30 survies supplmentaires
seulement. Et cela au prix de quelques complications svres de la colonoscopie (perforations, hmorragies) et de 2 ou 3 dcs prmaturs, lis
au traitement (la colonoscopie virtuelle par scanner, moins dsagrable pour le patient et qui a beaucoup progress, fait aujourdhui en apparence
jeu gal avec la colonoscopie classique, mais elle ne peut dtecter les lsions prcancreuses plates).
Ces rsultats nous semblent invalider le dpistage systmatique trs coteux des cancers du clon, en dpit de lintrt que lui portent beaucoup
de gastro-entrologues pour des raisons videntes, mais une coloscopie tous les cinq ans, de 50 70 ans, en cas de colopathie fonctionnelle,
OK.
La possibilit du dpistage du cancer bronchique, le plus frquent des cancers graves, est ltude depuis vingt ans sans parvenir se
mettre en place, car les pneumologues, dans tous les pays du monde, sont en dsaccord avec son intrt et sa faisabilit.
La notion cl est quun cancer du poumon de moins de 3 cm de diamtre, opr, gurit dfinitivement dans 70 % des cas, tandis que les tumeurs
plus volumineuses ou dissmines sont mortelles dans 80 90 % des cas en un cinq ans, et les gurisons de moins de 5 10 %.
Sur 53 000 fumeurs de 55 75 ans suivis en 6 ans au National Cancer Institute amricain, suivis annuellement 1/3 par radio, 1/3 par scanner et
1/3 non dpists, 2 000 cancers sont identifis (4 %), avec une mortalit rduite de 20 % aprs scanner et 8 % aprs radio. Au scanner, 70 % des
cancers dbutants (et 19 % de stade avanc), 57 % la radio et seulement 37 % sans dpistage (avec 40 % de tumeurs avances). Rsultat
encourageant mais... avec 95 % de faux positifs et une mortalit de 1 pour 1 000 due aux investigations additionnelles ! Biopsier et oprer des
lsions de moins de 1 cm, surtout multiples, est une grave erreur stratgique, car 95 % sont cicatricielles ou bnignes. Il ne faut explorer que les
lsions de 1 3 cm, ou plus, et en dessous se limiter rpter lexamen six mois aprs, pour vrifier sil y a eu ou non augmentation, car les
petites lsions malignes peuvent en gnral sans risque attendre six mois. La radiographie simple est suffisante pour des yeux exercs, mais pas
pour lensemble des mdecins dpisteurs ou, comme aux tats-Unis, ce sont des infirmires peu entranes qui lisent les clichs. Le scanner est
plus sensible, mais beaucoup plus cher, et surtout, ces cancers voluant souvent plus rapidement que ceux du sein et du clon, il faudrait un
dpistage tous les six douze mois. Difficile, cher et risque, cause des radiations (10 mSv par scanner) et des contraintes. Notre conseil est
cependant dau moins informer clairement les malades, de ses avantages et de ses inconvnients : 50 % des grands et vrais fumeurs de 10
60 cigarettes par jour, inhalant la fume, feront un cancer entre 40 et 80 ans, qui les tuera en moyenne 68 ans. Quils prennent leur destin en
main, cest--dire : 1) quils arrtent de fumer ; 2) quils se fassent faire un dpistage tous les ans, pendant les quinze ans qui suivent larrt du
tabac.
Le dpistage du cancer de la prostate est un sujet hyper-controvers.
Le cancer de la prostate est le plus frquent, mais le plus tardif des cancers chez lhomme (environ 71 000 nouveaux cas diagnostiqus en
France en 2009), et il reprsente la troisime cause de mortalit par cancer. La Haute Autorit de sant vient destimer que le bnfice dun
dpistage de masse sur la survie spcifique du cancer de la prostate na pas t tabli. De plus, il est maintenant clairement reconnu que la
majorit des cancers prostatiques sont peu agressifs et ne mettent pas en pril le pronostic vital. Jusqu la moiti des cancers de la prostate
diagnostiqus dans des programmes de dpistage pourraient relever dune simple surveillance. Un dpistage gnralis pourrait donc aboutir
un surdiagnostic et induire un risque de surinvestigation et de surtraitement . Le cot dun tel dpistage appliqu 15 millions de plus de
50 ans ne pourrait tre infrieur 1,5 milliard.
La vision des urologues est diffrente. En France, comme dans le reste de lEurope et aux tats-Unis, les diffrentes associations durologie
sont en faveur dun dpistage, au moins titre individuel . En effet, la dtection prcoce du cancer de la prostate par toucher rectal et dosage
du PSA permet de diagnostiquer des tumeurs un stade prcoce, donc curables. Ainsi, lAssociation franaise durologie recommande un
toucher rectal et un dosage du PSA total chaque anne, partir de 50 ans et jusqu 75 ans, chez les hommes dont lesprance de vie est
estime suprieure dix ans. Ce dpistage est dbut lge de 45 ans chez les hommes risque accru (origine afro-antillaise ou antcdent
familial de cancer prostatique).
La difficult est donc la suivante : dun ct, lutilisation rgulire du PSA est un progrs pour diagnostiquer des cancers temps , cest--dire
avant quils nvoluent vers des mtastases. Dun autre ct, on risque daboutir un surdiagnostic et un surtraitement trs coteux des
formes non volutives. Quelle est alors la juste mesure ?
En 2009, deux grandes tudes multicentriques ont analys leffet du dpistage sur la mortalit par cancer de la prostate.
La premire est ltude amricaine PLCO (Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian Cancer Screening Trial ). Cette tude a randomis
76 693 hommes gs de 55 74 ans, entre un groupe soumis un dpistage (PSA annuel pendant six ans et toucher rectal annuel pendant
quatre ans) et un groupe tmoin. Avec sept ans de suivi, la mortalit spcifique lie au cancer de la prostate tait similaire. Cependant, cette
tude a t fortement biaise par la pratique irrgulire dexamens dans le groupe tmoin : 34,3 % des hommes du groupe tmoin avaient dj
eu un dosage du PSA et 31,9 % avaient dj eu un toucher rectal avant linclusion et prs de 10 % avaient ralis des dosages rpts de PSA et
4,3 % avaient mme eu des biopsies avant linclusion.
La deuxime est ltude europenne ERSPC (European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer), qui a regroup 7 centres
europens et inclus 182 160 hommes gs de 55 69 ans, randomiss entre dpistage par PSA (en moyenne tous les quatre ans) et absence
de dpistage. Cette tude a montr une rduction de 20 % du taux de dcs lis au cancer de la prostate dans le groupe dpist (p = 0,04). Les
taux de dcs commenaient diverger aprs sept ans, puis cette diffrence saccentuait au fil du suivi. Autre rsultat significatif : il y avait une
rduction de 41 % des tumeurs avec mtastases osseuses (donc incurables) dans le groupe dpist.
Une troisime tude, encore plus rcente, a randomis 20 000 hommes entre un groupe soumis au dpistage (PSA tous les deux ans) et un
groupe tmoin. Avec un suivi mdian de quatorze ans, le risque cumul de mortalit lie au cancer de la prostate tait rduit de 56 % dans le
groupe dpist par rapport au groupe non dpist. Cette tude correspond la branche sudoise de ltude ERSPC et montre que le dpistage
apporte une rduction trs significative de la mortalit lie au cancer prostatique.
Si lon veut un dpistage intelligent du cancer de la prostate, il faut donc mieux cibler les hommes qui vont en bnficier et adapter la frquence
des tests en fonction du risque individuel. En effet, on sait quun premier dosage plus prcoce du PSA pourrait modifier la frquence des
dosages ultrieurs. La valeur initiale du PSA total, dos avant 50 ans, est prdictive du risque de dvelopper un cancer prostatique.
Pour un PSA initial 0,5 ng/ml, ce risque est infrieur 7,5 % durant les vingt-cinq annes venir. Ce risque est multipli par 2,5 avec un PSA
initial compris entre 0,5 et 1 ng/ml, et par 19 pour un PSA initial compris entre 2 et 3 ng/ml. Dautre part, une tude rcente a montr quavec un
PSA initial infrieur 1,5 ng/ml, dos avant 50 ans, le risque de dvelopper un cancer durant les neuf annes suivantes nest pas significatif. En
revanche, pour un PSA initial suprieur 1,5 ng/ml, le risque augmente ds les premires annes de suivi. Il est donc logique de sorienter vers
une dtection plus prcoce et plus cible du cancer de la prostate. La frquence des tests serait fonction du premier PSA dos avant lge de
50 ans. Ainsi, les tests pourraient tre espacs tous les trois ou cinq ans par exemple si le PSA initial est infrieur 1,5 ng/ml.
La recommandation actuelle des urologues reste encore le dosage annuel du PSA total chez les hommes ayant une esprance de vie suprieure
dix ans, mais cela ne signifie pas quil faille traiter tous les cancers diagnostiqus, certains cancers nvoluent pas et nont pas besoin dtre
traits. Le plus important et le plus coteux nest pas le dpistage, mais ce que lon en fait.
Lavenir de tous les dpistages, ce seront les tests biologiques et gntiques par simple prlvement de sang , identifiant des
marqueurs molculaires sanguins, spcifiques des cancers, mais encore dcouvrir, ou des anomalies gntiques des cellules cancreuses ou
de lADN libre circulant, que tous les cancers, mme prcoces, librent dans la circulation et quil est possible didentifier.
Ces techniques progressent. Elles seront oprationnelles dans les dix ou quinze ans.
multiples signaux hormonaux (hormone de croissance, insuline, IGF-1, hormones thyrodienne et parathyrodienne, hormones sexuelles, etc.),
parahormonaux (rtinodes, vitamine D), facteurs de croissance (pidermique, fibroblastique, vasculaire ou des plaquettes sanguines [EGF, FGH,
VEGF, PDGF], mdiateurs locaux [srotonine, histamine, prostaglandines, etc.], cytokines [lymphokines, chmokines, cadhrines,
intgrines, etc.]), des centaines, qui chacun interagit avec ses rcepteurs spcifiques membranaires, cytoplasmiques ou intranuclaires, qui
induisent des rponses cellulaires diffrentes : un mdiateur ou une hormone, dix rponses. Belle complexit.
Intgrs, ces signaux rgissent le fonctionnement coordonn des cellules au service dun objectif prioritaire, qui est la survie de lorganisme tout
entier et celle de lespce. Ils dclenchent ainsi lactivit de centaines de circuits intracellulaires, impliquant des milliers de molcules hautement
spcifiques, codes par autant de gnes, et qui coordonnent les grandes fonctions cellulaires (croissance, multiplication, production dnergie,
mobilit, scrtion, etc.), y compris, quand cela est ncessaire, des signaux dclenchant des programmes de mort cellulaire, quon appelle
apoptose , o lon voit les cellules se suicider, une mort quon dit gntiquement programme, mais qui ne se produit que si elle est
dclenche par des signaux inter- et intracellulaires. Quelque chose doit appuyer sur le bouton. La mort cellulaire nest, tout moment, quune
option parmi dautres. Elle na rien de fatal. Elle sinscrit dans un programme, mais elle nest pas inscrite dans le bronze. Elle nest pas
inluctablement programme . Les cellules meurent, non parce quelles seraient invitablement, structurellement, par construction, mortes tt ou
tard, mais sur ordre, parce quelles ont reu un instant donn un signal de mort venu delles-mmes ou des cellules voisines, ou de lorganisme
qui les runit, ou mme de lextrieur. Et justement, les cellules cancreuses, au programme gntique dsorganis, ne rpondent plus ce
signal. Elles sont dprogrammes et deviennent ternelles, ne mourant de faim ou de manque doxygne qu linstant o lorganisme dans
lequel elles se sont dveloppes meurt lui-mme des lsions que leur dveloppement a provoques.
La dure de vie des cellules et leur capacit de division ne sont donc pas des donnes immuables. La mort cellulaire na rien dinluctable. Celle
des organismes vivants non plus. La mort des cellules et la mort des organismes ne sont pas des fatalits biologiques. Les cellules
ouvertes sur lextrieur et qui peuvent sy approvisionner nont aucune raison biologiquement identifie de mourir. Limmortalit est possible. Tout
dpend de la capacit des cellules rparer sans cesse les lsions biochimiques qui la blessent. Nos neurones vivent pour la plupart un sicle et
nos cellules digestives cinq jours. Il est clair que cette dure de vie est lie leur fonction particulire dans les organismes vivants et leur vie en
quelque sorte en socit, de faon interdpendante les unes des autres et rgules par la finalit de survie de lorganisme lui-mme. La vie, cest
la possibilit de lternit.
La souris vit deux ans, la chauve-souris, vingt-cinq, le cheval, vingt ans et lne, quarante, le lzard, deux ans, et la tortue, deux cents, le moineau,
deux ans, et le perroquet, quatre-vingts, et les cellules malignes sont immortelles et se multiplient sans cesse, ds lors quon les nourrit et que leurs
tlomrases maintiennent leurs tlomres protecteurs (capuchons dADN non codant protgeant les extrmits des chromosomes, qui se
rduisent chaque division cellulaire, mais qui peuvent tre reconstruits par des tlomrases , dcouverte noblise en 2009). Elles ont
chapp au systme de contrle collectif de lorganisme et celles du cancer de lutrus dHenrietta Lacks, morte il y a cinquante ans, vivent
toujours en culture, dans des milliers de laboratoires, o elles ont produit depuis lors 500 tonnes de cellules HeLa (10 000 fois le poids de
H. Lacks sa mort), et elles continuent de le faire, aprs stre divises des milliers de fois. En rsum, les cellules ne meurent que si on les tue.
Le programme gntique de mort cellulaire nest pas une horloge. Il ne se dclenche que si un signal lenclenche, et, justement, les cancers ont
chapp ce contrle et se dveloppent tant que notre organisme, quils dtriorent peu peu, leur fournit les moyens de leur croissance :
vaisseaux, aliments et oxygne.
Le traitement, ce nest pas ncessairement de tuer les cellules cancreuses, mais plutt de les reprogrammer, de les rediffrencier,
de leur rapprendre mourir.
Ainsi, plus un tissu se renouvelle vite, plus ses cellules se divisent souvent, plus frquentes et plus prcoces y sont les anomalies gntiques et les
cancers (les leucmies aigus sont plus prcoces que les tumeurs dorganes, dites tumeurs solides).
(voir note LAvandia et lActos ). Les mutations de ces gnes dominants gardiens du gnome dtraquent toute la machinerie cellulaire et
sont un facteur dinstabilit biologique, et donc aussi gntique, de multiples fonctions cellulaires, qui favorise alors les mutations des gnes
domestiques .
Dans 2 3 % des cancers, peut mme survenir une anomalie-catastrophe, qui peut elle seule conduire des centaines de rarrangements
confins sur un ou plusieurs chromosomes.
Laccumulation des anomalies nest donc pas en cancrologie un processus rgulier, graduel, contrlable, mais elle peut tre explosive. Il reste
encore beaucoup comprendre dans ce domaine.
Multiplicit, diversit, instabilit, une telle variabilit du profil gntique explique que les tumeurs aient une volution et une sensibilit diffrentes
aux traitements, et pourquoi tout malade peut toujours esprer avoir tir, dfaut du bon, le moins mauvais numro cette loterie.
Par chance, certaines tumeurs ne portent quune ou deux anomalies, particulirement les tumeurs de lenfant, les lymphomes, quelques
leucmies et les sarcomes, qui sont souvent lis une seule anomalie chromosomique lourde, translocation par exemple, plutt qu de
nombreuses mutations ponctuelles. Ds lors, on est confront une seule cible thrapeutique, et des traitements actifs sont, ou seront,
possibles.
Au contraire, les tumeurs solides courantes et beaucoup de leucmies aigus portent rarement des translocations et plutt de nombreuses
mutations, jusqu 100 000 pour les mlanomes, dont un petit nombre seulement sont des drivers , responsables de tumeurs. Parmi les gnes
les plus souvent touchs dans les tumeurs solides, p53, BRAF, EGF-R, ERBb2, HER2 ou neu, ras, JAK-2, KIT, PDGF-R, MET, etc. Dans les
leucmies aigus mylodes, certaines mutations sont de bon et dautres de mauvais pronostic, dautres marquent encore la sensibilit certains
mdicaments, ouvrant la voie la future gno-thrapeutique personnalise.
Ces diffrences sont telles quun cancrologue amricain a pu parler de cancers stupides , ne portant quune anomalie gntique
potentiellement vulnrable au traitement (par exemple, la translocation Philadelphie de la leucmie mylode chronique, que le Glivec peut
bloquer), et de cancers intelligents , comme le cancer du poumon, qui portent de nombreuses anomalies et en crent sans cesse de
nouvelles, chappant aux thrapeutiques cibles, initialement actives, telle que lIressa (voir note LIressa ).
La description de ces anomalies ne cesse de se prciser grce aux progrs des techniques danalyse des tumeurs (cytogntique, puis
squenage, puis analyse massive du gnome, dite GWA genome-wide association [prononcez Djiouass], comparant les phnotypes et les
gnotypes tumoraux, analyse du nombre de copies de gnes). Plus de 2 000 tumeurs ont t aujourdhui entirement squences et, dans dix ou
quinze ans, les tumeurs de tout malade le seront probablement en quelques heures, ce qui pourrait ventuellement permettre de guider les choix
thrapeutiques. Rves ?
Lidentification des anomalies gntiques de chaque cancer (on parle de cancer profiling ou de portrait gntique ) pourrait permettre,
lorsquon parviendra, si on y parvient, dcoder cette masse de donnes brutes, de connatre le talon dAchille de chacune et de cibler les
thrapeutiques avec soit des anticorps monoclonaux, soit de petites molcules de synthse, soit de grosses molcules recombinantes, vritables
boulets magiques, inhibant, corrigeant ou compensant les anomalies identifies. Ce dcodage sera trs lent, et il faut savoir que corriger une
seule anomalie ne sera gnralement pas suffisant et quil faudra presque toujours associer trois ou quatre molcules, capables de corriger trois
ou quatre des mutations identifies. Vaste programme !
Les magnifiques succs rcents du Glivec (imatinib), de lIressa et du Tarceva, actifs sur 10 12 % de cancers bronchiques, ou des inhibiteurs
de la mutation V.600.E de BRAF, avec le vmurafnib dans les mlanomes, ont ouvert la voie, nourri lespoir et fond le paradigme. Beaucoup de
dceptions et dchecs sont cependant prvoir, mais, au moins, un chemin est ouvert.
La question inquitante est la suivante : pourquoi tant dchecs ? Parce que les tumeurs sont htrognes et voluent. Les populations
cellulaires sensibles meurent, ventuellement tues par les mdicaments, mais dautres minoritaires prennent le relais. Seconde raison, de
nouvelles mutations apparaissent, contournant leffet des mdicaments, et les tumeurs initialement sensibles deviennent rsistantes, et cest ce qui
sest produit aprs des succs initiaux spectaculaires, avec 17 % de rsistances au Glivec aprs cinq ans, et 100 % de rsistances au BLX4032,
anti-BRAF en quelques mois, alors quil avait fait disparatre 80 % des mlanomes, ou encore, aprs dix-huit mois, avec lIressa et le Tarceva
dans les cancers du poumon. Au fond de toute tumeur, restent des cellules souches filles dorganes, dormantes, prtes prendre le relais.
Cela nest pas trs encourageant.
Le succs exceptionnel, quasi paradigmatique du Glivec dans les leucmies mylodes chroniques, les tumeurs stromales de lintestin et de
lestomac et quelques sarcomes (voir note 1, p. 771), ceux moins dcisifs de lIressa et du Tarceva dans 10 15 % des cancers bronchiques,
porteurs de certaines mutations ou dltions (voir note LIressa ), du MabThera dans les lymphomes B, du vmurafnib dans les 50 % de
mlanomes porteurs de la mutation V600-F, et celui apprciable de lHerceptin dans les 25 % de cancers du sein HER2 +, ont fait lever
dimmenses espoirs. Ils prfigurent lavenir. Peut-tre.
Dj, ces thrapeutiques, trs rarement seules et en 1re ligne, le plus souvent en appoint des cytotoxiques classiques, commencent amliorer
les rsultats et on peut esprer qu lchance de dix vingt ans un grand nombre de tumeurs seront matrises.
Nous en sommes malheureusement encore trs loin. Pour cinq raisons :
La plupart des succs sont transitoires et suivis de rcidives, tardives avec le Glivec (cinq ans), plus prcoces avec lIressa (un an un an et
demi), et beaucoup plus rapides, au bout de sept mois, avec le vmurafnib.
Les complications infectieuses et tumorales sont souvent srieuses, plus rares, mais plus graves que celles des chimiothrapies classiques.
Il faudra des annes pour que soit compris le rle des diverses anomalies gntiques responsables des tumeurs.
Il faudra dans la plupart des cas des traitements associant plusieurs molcules cibles, visant plusieurs des anomalies gntiques des
cancers, qui restent encore dcouvrir.
De nouvelles mutations apparatront immanquablement en cours dvolution, quil faudra identifier et pour lesquelles il faudra imaginer de
nouveaux traitements.
La plupart des essais en cours sont si dsesprants que, aprs un gigantesque effort de quinze ans pour reprer les perles rares susceptibles
douvrir des marchs 5 ou 10 milliards, lindustrie commence rencler et le dit, tant les checs se multiplient.
Lchec complet des anti-PARP dans les cancers du sein, dits BRCA +, annoncs comme une rvolution en 2010, au grand barnum annuel de
cancrologie amricain (ASCO), nest pas pour rien dans cette dception pour des molcules qui avaient suscit beaucoup denthousiasme et
pour lesquelles Sanofi avait mis 600 millions de dollars pour racheter la biotech qui les avait dveloppes, et Astra-Zeneca de mme, pour une
autre de ces socits.
Surtout, lanalyse que nous avons mene des rsultats de 100 essais de phases II et III, publis dans le Journal of Clinical Oncology, le
Lancet et le New England Journal of Medicine en 2010, 2011 et 2012 et de nombreux de phases I et II dans Cancer Cell, o 30 molcules
nouvelles sont compares des traitements classiques, est dsesprante : 10 % de rponses initiales cliniques et radiologiques totales (de 0
10 % une fois 24 %), des rponses partielles et souvent trs partielles, dans 10 30 % des cas, des temps de survie sans symptmes,
allongs, en termes de moyenne ou de mdiane, de cinq jours dix semaines et de survie totale peine suprieurs, au total, des rsultats
cliniquement mineurs pour les malades, qui natteignent souvent mme pas le niveau de signification statistique, et, pire encore, un grand nombre
dessais interrompus pour inefficacit ou complications, ou mme pas publis, tant les rsultats intermdiaires sont peu convaincants. La nouvelle
recherche translationnelle , qui vise transformer le plus vite possible les dcouvertes fondamentales en produits dits innovants et
commercialisables, est au znith. Elle est devenue la tarte la crme de tous les pays, qui croient ainsi relancer leur conomie, mais, dans le
domaine des mdicaments, elle est partie trop tt, pousse par une industrie affame de nouvelles recettes, mais sans les bases scientifiques
suffisantes pour matriser lhypercomplexit de la biologie des cancers. Cest de recherche fondamentale que nous avons encore besoin (voir
notes Nature des cancers et Traitements des cancers ).
En thrapeutique des tumeurs, on ne peut encore gure mener que des recherches prcliniques et des coups de sonde de phases I et II, mais
rarement des essais de phase III, condamns dans 99 % des cas chouer ou ne montrer que des progrs cliniquement infimes.
Il conviendrait de mettre un terme ces annonces flamboyantes de progrs majeurs, lances coups de cymbales et qui sont presque toujours
suivies de lendemains qui dchantent aprs les barnums annuels triomphalistes de lASCO (American Society of Clinical Oncology) et ses
37 000 congressistes aux voyages pays par lindustrie, pseudo-progrs rpercuts sur toutes les chanes TV du monde, pour faire croire aux
patients que la science avance pas de gant et surtout faire croire au march quil peut investir sur ces firmes si cratrices, et faire savoir aux
tats quil va falloir dbourser. Mais chaque anne qui passe, il faut enterrer ces faux espoirs, avant-hier, les antiangiognes, hier les PARP,
aujourdhui limmunothrapie, avec, sur toutes les tls du monde, le blinatumomab ou la super-Herceptine, dont on ne parlera plus dans
6 mois, comme dhabitude. Mais cela fait actuellement des pages dans la presse, 5 minutes de Flaysakier sur France 2 et une interview dA.
Buzyn, directrice de lINCA, qui vient nous raconter que la recherche cancrologique franaise est la 2e du monde au nombre de postes affichs
(sans prsentation orale) lASCO, alors quelle est au 8e rang mondial par ses publications, au 12e rang par ses citations et que seul le nombre
des essais cliniques lancs par le plan cancer a marqu un progrs, mais 2 fois infrieur ce quil prvoyait.
Pour couronner le tout, les prix senvolent de faon vertigineuse, comme jamais on ne la vu, dans aucun domaine thrapeutique. Plus le
traitement est troitement cibl sur telle ou telle anomalie spcifique de telle ou telle tumeur, moins il peut sappliquer un grand nombre de
malades, plus le march est restreint, plus lindustrie augmente ses prix jusqu 50 000 ou 100 000 dollars par traitement et par malade, de
faon maintenir son niveau de bnfice habituel de 15 20 % du chiffre daffaires, et cela mme lorsque le mdicament ne lui a presque rien
cot, comme cela avait t le cas du Glivec (la molcule datant des annes 1975 tait en rserve sur les tagres de Novartis, qui ne lui
trouvait aucune application, jusqu ce quun chercheur de Portland, Brian Druker, la lui demande et dmontre son extraordinaire efficacit dans
les LMC (leucmies mylodes chroniques). Alors Novartis accepte de la commercialiser un prix trs lev, ce que son P-DG justifie en
expliquant quil lavait fix au double du prix de la molcule antrieure, linterfron, qui tait beaucoup moins efficace que le Glivec, et pas du tout
en fonction de ce que lui avait cot le Glivec. Selon ce type de raisonnement, si leau distille se rvlait le grand traitement de telle ou telle
pathologie, elle serait vendue au prix de lor en fusion).
Do lexplosion du prix des anticancreux. Les cots ont quadrupl en trente ans et atteignent aux tats-Unis 125 milliards de dollars en
2010, soit 5 % des dpenses de sant totales, et ils devraient atteindre 210 milliards de dollars en 2020, surtout cause des molcules cibles
50 000 dollars par malade, ou plus, pour des rsultats si limits quil faudrait, par exemple, environ 1,2 million de dollars pour allonger dun an la
vie dun seul cancer du poumon, ce qui aboutirait une dpense annuelle de 440 milliards de dollars, si tous les cancreux amricains
devaient tre traits ainsi.
Dans les hpitaux franais, le cot des chimiothrapies anticancreuses est pass de 470 millions deuros en 2004 (2 200 euros/malade)
plus de 1,9 milliard deuros (7 000 euros/malade) en 2010, en y incluant les plus rcentes chimiothrapies, avec en tte, MabThera et
Herceptin, trs utiles, et lAvastin qui ne sert rien (voir note LAvastin ), qui reprsentent 50 % eux trois, suivis par Taxotre, 12 %,
Campto, Velcade, Erbitux, Glivec, Gemzar et Alimta, qui se partagent les 38 % restants. quoi sajoutent 390 millions deuros pour
lrythropotine, utilise en cas danmie induite par les chimiothrapies, sans que soient pris en compte ses effets cancrignes propres,
dmontrs par plusieurs essais qui ont d tre interrompus cause de cela (ce qui nest pas une surprise dans la mesure o lon sait depuis 2002
que les rcepteurs lrythropotine existent non seulement sur les globules rouges, mais dans le cerveau, lovaire, lutrus, la prostate et les
tumeurs de ces organes, et quil a t montr que lEPO bloque les voies de lapoptose, cest--dire de la mort cellulaire, ce qui risque de rendre
les cellules tumorales plus rsistantes encore aux traitements). Au total, 1,9 milliard deuros en 2010, pour un nombre de malades traits, passs
dans ces six annes de 210 000 270 000, autrement dit plus quun triplement des cots par malade (de 2 200 7 000 euros).
Ces dpenses reprsentent ainsi plus de 30 % des prs de 6 milliards deuros de dpenses de mdicaments hospitalires (pour 0,7 % du
volume), devant les anti-infectieux (15 %) et le sang et ses drivs (15 %), et le seul Avastin reprsente 430 millions deuros et 8 % des dpenses
hospitalires de mdicaments, pour un service rendu pratiquement nul, voire ngatif (voir note LAvastin ).
Oui, ces mdicaments sont lavenir, mais non, aujourdhui, ils sont certes innovants ou de 4 e gnration, comme le rpte sans cesse
lindustrie, mais ils nont pas chang le destin de 98 % des malades. Le traitement de base, de 1re ligne, reste, et de loin, la chimiothrapie
classique des annes 1990-2000. Rien ne justifie les prix demands par lindustrie, et surtout pas le soi-disant cot des recherches, toutes
menes dans les laboratoires publics, financs par ltat, donc par les citoyens, et pas plus les dpenses lies aux essais cliniques, dont
les cots levs sont uniquement dus la mdiocrit des molcules et donc la ncessit dy inclure un grand nombre de malades, pour
parvenir trouver de minimes diffrences entre patients traits et non traits, des diffrences cliniquement minuscules, qui ne deviennent
statistiquement significatives qu cause du nombre lev de patients inclus dans lessai. Il faut bien comprendre quun traitement vraiment
efficace, cela se voit sur 50 malades, un traitement intressant sur 100. Sil en faut 1 000 ou 5 000 pour trouver un avantage, cest que la diffrence
est minuscule et quelle aurait pu se faire dans lautre sens. Ces essais montagnes accouchent de souris. Aucun na chang le destin des
patients.
Aprs avoir analys plus de 100 de ces essais, nous concluons quil ny a aucune raison de croire ces diffrences minuscules.
Ces gigantesques essais en trompe-lil toujours volontairement biaiss, voire truqus (voir chapitre Lindustrie pharmaceutique
internationale ) et, 1 milliard de dollars, expliquent en partie, sans les justifier, les prix de certains mdicaments, mais ces mdicaments
souvrent ensuite des marchs de 1 5 milliards de dollars. Par an. Soit, en cinq ans, 25 fois la mise. Qui dit mieux ?
Certes, chaque vie a une valeur infinie, mme aprs 70 ans, certes, chaque semaine de vie compte, mais ces dpenses se font au dtriment
des patients atteints dautres pathologies, et aux dpens de tout le systme de sant. Tout nest pas possible et deux quatre semaines
dexistence de plus, mais dans de mauvaises conditions, ne peuvent tre considres comme une priorit. Il y a une limite ce que les nations
peuvent consacrer la Sant. Il faudra fixer des priorits (School of Economics de Londres). Cest pourquoi il serait raisonnable de refuser les
mdicaments dun cot suprieur 25 000 euros/an, comme le fait le NICE anglais (National Institute for Clinical Excellence) ou, comme le
suggre le National Cancer Institute amricain et un ditorial de Nature Medicine propose de refuser lAMM si les molcules nouvelles apportent
moins de trois mois dans les cancers avancs ou mtastass et moins de quatre six mois sans rechute pour les autres.
Devant ce dluge de dpenses, la raction de lHAS franaise est exactement ce quon pouvait en attendre : Certains traitements
anticancreux trs chers napportent pas les bnfices esprs (!). En 2011, nous avons rflchi (!), avec lAcadmie de mdecine (!), un cadre
pour cette rvaluation. Nous allons peut-tre (!) nous autosaisir en 2012 dun mdicament (!) ou dune classe de mdicaments anticancreux
(J.-L. Harousseau, prsident de la HAS, Les chos, 7 novembre 2011). No comment.
force de placer des serviteurs fusibles irresponsables et politiss comme il convient la tte de nos grandes agences plthoriques
et quelque peu inertes, plutt que de slectionner par appel doffres des hommes nergiques, comptents, indpendants et responsables, choisis
publiquement sur leur programme daction, dfini dans le cadre de la mission qui leur serait confie, et responsables de leurs rsultats et de leur
calendrier dexcution, les gouvernements se paralysent eux-mmes. Ils le paieront, et nous le paierons.
autorise en France, o elle nest mme pas sur la clbre liste des mdicaments sous surveillance renforce de lAFSSAPS.
Mais Roche ne peut accepter cela et les tirs de barrage commencent. En rafale. Le 29 dcembre, dans le New England Journal of Medicine,
Roche-Genentech brle ce quon croit tre ses dernires cartouches avec deux essais dans le cancer de lovaire, financs, prpars, rdigs par
la firme, o les auteurs, trs illgalement, ne prennent mme pas la peine dindiquer leurs conflits dintrt, deux articles presque dshonorants
pour les auteurs et le journal, comparant les effets de la chimiothrapie classique avec ou sans Avastin, chez, chacun, 1 800 et 1 500 malades.
Le premier, men dans 336 hpitaux, conclut que lAvastin, donn de quatre douze mois, prolonge la vie de quatre mois (en fait, deux groupes,
lun avec une prolongation de 0,9 mois, lautre de 3,8), mais, la lecture, la dure de vie totale nest pas modifie dun iota et lhypertension
y est 4,5 fois plus frquente et les ruptures intestinales 2,2 fois plus. Le second, cosign de 3 cancrologues franais sur 27 auteurs, men dans
263 hpitaux de 11 pays, montre aprs trois ans une prolongation de la survie sans rechute de 1,6 mois, avec 9 fois plus dhypertensions
artrielles et 4 dcs, contre un seul sans Avastin, dus des perforations digestives et des hmorragies crbrales. Histoire termine ?
Non. Le 26 janvier, quatre semaines plus tard, dix semaines aprs la dcision de retrait de la FDA, Roche remet le couvert avec deux nouveaux
articles, lun amricain, lautre allemand, toujours dans le New England Journal of Medicine, littralement avastinis , 4 articles sur 16 en
un mois sur cette molcule ! tentant de dmontrer lintrt de lAvastin dans les cancers du sein mtastass ou de pronostic grave (pour les
spcialistes, de plus de 4 cm, HER2-ngatifs, strognes-rcepteurs ngatifs ou positifs, mais avec extension ganglionnaire), en choisissant,
comme trop souvent, un critre defficacit non signifiant, sans pertinence (un critre de remplacement ou secondaire, ou auxiliaire, en anglais
surrogate , ici, la rponse anatomopathologique complte), et non le critre clinique pertinent (la dure de vie). Et le taux de rponse nest en
rien modifi dans les tumeurs avec rcepteurs hormonaux et passe seulement de 15 % sans Avastin 18,5 % avec Avastin dans lun des essais,
et de 28 34 % dans lautre, avec 33 % de complications, soit 2 6 fois plus de complications srieuses : infections, neutropnie, HTA,
mucosits, syndrome mains-pieds. Nul. Fin de partie.
Il faut interdire ds aujourdhui lAvastin et sauver 400 millions deuros par an.
En ophtalmologie, cest autre chose, lhistoire de ce quil faut bien appeler un tour de passe-passe. Selon des tudes portant sur 7 000 malades,
les injections intraoculaires mensuelles de Lucentis et dAvastin ont exactement le mme effet bnfique trs rel sur les DMLA, et retardent en
moyenne de deux ans la ccit, et ni les complications systmiques ni les complications oculaires locales, qui pourraient rsulter de linjection
intravitrenne dune solution dAvastin prvue pour la voie intraveineuse, ne sont plus frquentes avec un mdicament quavec lautre.
Mais Lucentis, 1 200 euros lampoule, est vendu 3,4 fois plus cher que lAvastin 350 euros. Diffrence dj tout fait inacceptable, mais il ne
sagit que dune diffrence thorique, car en pratique elle est beaucoup plus grande. Le flacon dAvastin permet de traiter 25 malades, soit
14 euros linjection... 85 fois moins cher que le Lucentis, dont le flacon pourrait permettre 4 injections, mais en pratique lun et lautre flacons
sont toujours utiliss pour un seul malade. 85 fois !
Rsultat, le Lucentis est rembours hauteur de 240 millions deuros en 2010, au 7e rang des mdicaments les plus coteux, pour
50 000 malades traits. Avastin + Lucentis = 750 millions deuros et nous navons jamais eu un ministre de la Sant aussi sincrement dcid
rformer le systme. Dcourageant.
Larrire-plan gntique :
Lhistoire de lIressa concerne les adnocarcinomes qui portent de multiples mutations, dltions, insertions ou amplifications des copies de
gnes, qui, en sadditionnant, causent la prolifration maligne (le tabac en est une cause). Ces altrations gntiques concernent de multiples
gnes : 1) dans 40 % des cas : lEGF-R (codant pour le rcepteur de l epidermal growth factor ), une tyrosine kinase qui joue un rle
dterminant dans le contrle de la prolifration des pithliums et des tumeurs pithliales et dans langiognse, et les mtastases tumorales, en
activant en cascade des protines cls, telles mTOR [voir note Les rtinodes ], RAS, Raf, MEK, PI3K et Akt, etc. ; 2) dans 10 % des cas,
HER2 ou neu (appartenant la mme famille des EGF-R et par ailleurs implique dans 20 % des cancers du sein) ; 3) dans 35 %, MET ; 4) dans
60 %, p53 et au moins une demi-douzaine dautres.
LEGF-R joue un rle trs prcoce, dabord dans le dveloppement des dysplasies bronchiques encore bnignes, puis des adnocarcinomes, par
le biais de deux altrations gntiques activantes, dltion dans lexon 19 et mutation L-858-R dans lexon 21.
Lhistoire du gfitinib
En 2003, surprise : un succs magique, une nouvelle molcule cible, le gfitinib ou Iressa dAstra-Zeneca (voir note Cancers ), un inhibiteur de
lEGF-R, allonge de deux ans la dure de vie des adnocarcinomes bronchiques, sans grande toxicit, avec une survie sans symptmes 4 fois
suprieure celle obtenue avec les chimiothrapies toxiques classiques. Espoir. Mais ce succs magnifique concerne des malades trs
particuliers, des femmes est-asiatiques non fumeuses. Et trs vite, paraissent des rsultats beaucoup moins bons (allongement banal de deux
mois) sur des malades tout-venant, au point quAstra-Zeneca retire en mai 2005 la demande dAMM europenne pour sa molcule, qui bnficiait
dune autorisation temporaire dutilisation (ATU) en France, et la FDA retire lautorisation quelle avait donne. Laction dAstra-Zeneca perd 8 %
en Bourse en vingt-quatre heures. Dception.
Mais, en 2005, deux groupes amricains analysant ces extraordinaires discordances montrent que les tumeurs sensibles sont celles qui
portent les deux mutations de lEGF-R, vues plus haut, mutations bienheureuses, qui paraissent rendre les tumeurs sensibles au gfitinib.
La molcule est alors rautorise aux tats-Unis et autorise en Europe pour les malades porteurs de ces mutations. Trs vite, un inhibiteur de
lEGF-R similaire, lerlotinib, est son tour autoris (Tarceva, Roche).
Pour la premire fois, le pronostic de 10-12 % des cancers bronchiques si peu sensibles aux chimiothrapies les plus nergiques est transform
par un traitement bien support. Victoire ?
Non, car ds 2005 apparat une reprise volutive, aprs un an et demi deux ans de gurison apparente. Demi-succs seulement.
Mais, trs vite, la gnomique molculaire tumorale identifie de nouvelles mutations apparues aprs coup, secondairement, qui paraissent
expliquer les rcidives, en rendant les cancers insensibles au gfitinib (mutation T-790M de lexon 20 de lEGF-R ou amplification de
loncogne MET), et, aujourdhui, plusieurs molcules visant ces nouvelles mutations et amplifications sont en cours dvaluation.
Deux conclusions cette histoire boucle en cinq ans :
1. Pour la seconde fois en cancrologie aprs le Glivec et aprs des centaines dchecs, des inhibiteurs spcifiquement cibls et bien tolrs
HISTOIRE DE LAROMASINE
LACHARNEMENT PRVENTIF EN MARCHE
Laromatase synthtise des strognes dans tous les tissus partir de la testostrone (voir note Hormones sexuelles fminines ). Elle est la
seule source dstrognes chez lhomme et chez la femme mnopause, dont les ovaires ne produisent plus. Les antiaromatases lances en
1996 bloquent cette synthse. Les deux premires, Arimidex et sa quasi-copie Femara, ne sont pas des strodes, la troisime, lAromasine de
Pfizer, est un strode (exemestane). Elles sont quivalentes. Elles ont dabord t utilises dans les cancers du sein, en 2e ou 3e ligne, puis
proposes en 1re ligne dans les petits cancers de la femme mnopause et porteurs de rcepteurs aux strognes, avec des rsultats de 15
20 % suprieurs ceux obtenus auparavant par le tamoxifne. Le laboratoire Pfizer fait alors le pari dutiliser lAromasine, non plus pour
traiter, mais pour prvenir le cancer du sein aprs la mnopause, nouvel exemple dacharnement prventif, avec un march 50 fois plus
vaste que celui du traitement curatif, le march de TOUTES les femmes mnopauses !
Cest dabord dans le New England Journal of Medicine, depuis 2005, une srie de comments ou dditoriaux raccrocheurs, Switching to
aromatase inhibitors , Beyond tamoxifen , A triumph of translations oncology , New stars in the sky . Puis, cest dans le mme journal,
en juin 2011, une tude unique, sur 4 500 femmes mnopauses, suivies trois ans seulement (bien court pour valuer la prvention des cancers).
Le travail est prsent simultanment coups de cymbales au congrs de lASCO, le grand barnum commercial annuel de lAmerican Society of
Clinical Oncology, qui attire 10 000 cancrologues du monde entier (le professeur D. Khayat lui-mme tait prsent avec son charter of
cancer ). Le Parisien dcrit limpact, comme le plus spectaculaire du congrs : lAromasine a rduit des 2/3 les risques de cancers. De nouveaux
espoirs.
Cinq commentaires :
Le professeur Khayat applaudit cette perce, dautant dit-il quil nexistait pas de mdicaments quivalents . Il sait pourtant, autant que
quiconque, quil existe depuis 1996 deux antiaromatases, sorties plusieurs annes avant la molcule de Pfizer, aux effets rigoureusement
similaires (Arimidex et Femara).
Ce travail unique devra tre confirm par dautres sur une plus longue dure. Rien ne justifie den faire la grande perce de lanne.
Les nombres de cancers apparus en trois ans sont de 33/2 300 femmes non traites et 11/2 300 chez les traites (0,5 % vs 1,4 %), soit
22 cancers en moins en trois ans, soit 7 de moins par an pour 2 300 femmes traites, soit 0,3 %. Il faut donc traiter 315 femmes pour viter au
mieux, si lessai nest pas biseaut comme ils le sont tous, un cancer par an, 5 euros/jour, soit 1 750 euros/an par cas.
Si lon sengage dans cette prvention, cest en France un supermarch de 6-8 millions de femmes mnopauses qui prendraient le mdicament
pendant des annes, alors que lAromasine ne permettrait dviter 1 cancer/an que chez 0,3 % de femmes traites... Mme si on ne traitait quune
femme mnopause sur 10, cela ferait encore 1,2 milliard deuros/an pour Pfizer France. Jackpot ! Il nous semble que cela mrite rflexion et ne
justifie pas de prsenter le travail de Pfizer non confirm par dautres comme une grande perce.
Enfin, il sagit dune molcule promnopausante , avec des effets secondaires, quon peut ngliger sil sagit du traitement curatif dun
cancer, parce que le jeu en vaut la chandelle, mais peu acceptables pour un traitement prventif de masse sur des annes (bouffes de chaleur,
insomnies, nauses, cphales, dpressions, arthralgies, myalgies, etc.). On ne peut prendre les mmes risques en prventif quen curatif.
Lhistoire de larsenic
En 1970, des chercheurs de luniversit Harbin en Chine du Nord sont envoys dans les campagnes pendant la rvolution culturelle pour retrouver
les secrets de la mdecine chinoise, que le prsident Mao pensait bien suprieure la mdecine occidentale, et l, ils sintressent aux vertus
traditionnelles des oxydes darsenic.
Larsenic per os se rvle cependant aussi toxique qu Loudun, mais Zhang-Ting-Dong a lide de le solubiliser et dinjecter par voie veineuse de
trs petites doses de trioxyde darsenic (As203), et obtient ainsi 80 % de gurisons de la LAPM. Mais les Chinois ne publient leur trouvaille
quen 1992 dans un journal chinois, de telle sorte que leur dcouverte passe inaperue jusquen 1997, o elle parat dans Blood, le grand journal
amricain dhmatologie, en collaboration avec luniversit de Shanghai-II, prside alors par le professeur Chen-Zhu, qui avait fait sa thse
Saint-Louis Paris et sera plus tard ministre de la Sant. Une coopration troite stablit alors entre les Chinois et un chercheur de Saint-Louis,
H. de Th, qui montre que le trioxyde darsenic dtruit loncoprotine drive du gne de fusion de la translocation 15-17, responsable de la
leucmie. Les deux quipes publient leurs rsultats en 1997, mais ne prennent aucun brevet puisque la molcule est connue en Chine depuis
lAntiquit.
Les auteurs navaient cependant pas indiqu comment ils avaient prpar un oxyde darsenic soluble, stable et injectable. Cest alors quen deux
mois R. Warrell du Memorial Sloan-Kettering Cancer Institute de New York, et patron dune start-up, russit la manipulation et publie, en 1998, 11
gurisons compltes sur 12 LAPM, brevette ce produit non protg et revend sa socit Cell Therapeutics (pour 15 millions de dollars), qui la
revend Cephalon (pour 70 millions de dollars), qui commercialise le produit 50 000 dollars par traitement, et en France 400 euros le
flacon, environ 4 000 fois le prix de fabrication du mdicament, qui est pay ce prix exorbitant par les hpitaux franais, mais reste
scandaleusement inaccessible aux classes pauvres et moyennes de la plupart des pays, et mme aux tats-Unis... 400 euros pour quelques
milligrammes darsenic ! Une histoire similaire se produira paralllement, avec lartmisine, traitement miracle du paludisme (voir note
Paludisme et artmisine ).
Lhistoire de la trtinone
Mais lhistoire de la leucmie promylocytaire ne sarrte pas l. Ce sont encore les Chinois (Wang-Zhen-Yi) qui, en 1988, vont dcouvrir et
produire, toujours sans le breveter, un traitement bien support qui leur a permis dobtenir 80 % de rmissions stables et compltes dans cette
mme LAPM, un traitement profondment original, qui visait non dtruire les cellules malignes, comme le fait larsenic, mais les
rediffrencier, les renormaliser , grce lacide tout-trans rtinoque ou trtinone, driv de la vitamine A (qui savra trs suprieur aux
autres rtinodes dabord essays dans le mme but, in vitro et sur un seul malade, par quelques quipes occidentales, entre 1983 et 1986) (voir
note Les rtinodes ).
Ce succs fut confirm deux ans et demi plus tard, lhpital Saint-Louis (S. Castaigne, L. Degos, 1990), en collaboration avec Wang-Zhen-Yi et
grce la molcule fournie par les Chinois, qui fut ensuite synthtise et brevete par la firme suisse Roche (Vsanod), et commercialise
un prix trs lev, encore une fois au dtriment des chercheurs chinois et des malades.
Aprs coup, la dcouverte que la translocation 15-17 de la LAPM se situe au contact du rcepteur rtinoque RAR explique probablement laction
des rtinodes, mais cest aussi un exemple de plus de ce que le mcanisme des mdicaments nest souvent compris que bien aprs leur
dcouverte et leur utilisation.
SYMPATHIQUE ET PARASYMPATHIQUE
LACTION ET LE REPOS LE JOUR ET LA NUIT ADRNALINE ET ACTYLCHOLINE
Impossible de comprendre les notices de mdicaments sans comprendre le sens de ces mots bizarres. On entend en effet parler sans cesse,
propos dun grand nombre de mdicaments utiliss dans les maladies cardiaques, pulmonaires, neurologiques ou psychiatriques, de substances
sympathiques ou parasympathiques , adrnergiques et cholinergiques, de catcholamines, damphtamines, etc. Et non seulement
ces molcules reprsentent 10 % des mdicaments, mais surtout presque tous les mdicaments, quel que soit leur objectif, entranent des
ractions secondaires impliquant ces substances mystrieuses ou leurs rcepteurs, excitation, dpression, agressivit, ides suicidaires,
cphales, convulsions, vertiges, troubles de la vision et de laudition, nauses, vomissements, constipation, diarrhes, acclration ou
ralentissement du cur (tachycardie ou bradycardie), troubles de la rgularit cardiaque (arythmie), hypo- ou hypertension artrielle, etc. Elles sont
partout.
Essayons dclairer votre lanterne et de raviver les souvenirs des praticiens. Et les ntres !
Il y a deux systmes nerveux.
Lun, conscient et que tout le monde connat, est constitu par le cortex crbral, qui reoit les informations des cinq sens par les nerfs
sensitifs, optiques et auditifs, et, en retour, gouverne la pense et toutes les actions conscientes, travers les nerfs moteurs connects aux
muscles squelettiques stris, sous le contrle de la volont. Les informations ascendantes montent au cortex crbral, et les rponses motrices en
descendent par la moelle pinire et les nerfs priphriques. Ces nerfs, pais comme des cbles, sont protgs par une gaine de myline ,
une gaine de graisse, sans cesse renouvele (mais dtruite dans les maladies dmylinisantes comme la sclrose en plaques).
Lautre systme nerveux, inconscient, indpendant, autonome et souvent ignor, assure le contrle intgr permanent et
automatique, de jour et de nuit, des activits essentielles la vie, dites vgtatives : activit cardiaque, circulation du sang, respiration,
tonus ou relaxation des vaisseaux, digestion, absorption et dgradation, stockage et utilisation des aliments, mtabolisme hpatique, production
dnergie et de chaleur, scrtion glandulaire, production dhormones, etc., et cest pourquoi on parle de systme neurovgtatif. Ses centres de
commande sigent dans le bulbe et le cerveau profond sous-cortical, do il contrle aussi les motions, le comportement gnral et lhumeur,
calme ou agitation et agressivit, matrise ou pulsions et colre, etc.
Ces fonctions vgtatives inconscientes sont coordonnes par un rseau dense, serr, enveloppant tous les organes, une rsille de nerfs
trs grles, dont certains, proximit des organes, sont fins comme des fils de soie et dpourvus de gaine de myline. Ces nerfs sont dits
vgtatifs . Le plus important dentre eux est le nerf vague ou pneumogastrique , ou X, car cest la dixime paire de nerfs crniens
venus du bulbe, dont le nom dit bien lextrme dispersion presque tous les viscres thoraco-abdominaux. Sa stimulation trop forte conduit une
chute brutale, mais brve, de la tension artrielle, avec perte de connaissance sans gravit, appele accident vagal . N. Sarkozy lui-mme en a
souffert, un dimanche, aprs trop defforts.
Ce systme neurovgtatif est subdivis en deux systmes complmentaires. Lun a reu le nom de sympathique (qui agit ensemble, par les
mmes voies), tandis quon a donn au second, parallle et complmentaire du premier, le nom de parasympathique . Les centres souscorticobulbaires et les nerfs eux-mmes agissent en librant leur extrmit des molcules, dites neuromdiateurs , sympathiques ou
parasympathiques.
Les neuromdiateurs du systme sympathique sont des catcholamines . La principale est la noradrnaline (NA). Elle est synthtise dans
le cytoplasme des neurones, partir dun acide amin banal, la phnylalanine hydroxyle en tyrosine, elle-mme dihydroxyle en DOPA (3-4dihydroxyphnylalanine), puis en dopamine. La dopamine est ensuite introduite dans des vsicules de stockage par un transporteur
spcifique (inhib par la rserpine) et elle est transforme 90 % en NA. La transformation de la NA en adrnaline na lieu que dans les glandes
mdullosurrnales (ou glandes adrenal en anglais, do son nom). Donc, six tapes : phnylalanine, tyrosine, DOPA, dopamine, NA et
adrnaline.
Sous leffet du courant lectrique parcourant le neurone, la NA est libre dans la synapse nerveuse ( la synapse est lespace minuscule entre
la terminaison dun neurone et le dbut du suivant). Ne vous tonnez pas du passage dun courant lectrique dans les nerfs. Cest une sorte
dlectricit mouille , qui se propage assez lentement par rapport au courant lectrique habituel, fait dlectrons trs lgers. Il sagit ici dun
courant ionique , d aux mouvements dions beaucoup plus lourds que les lectrons, positifs (NA +, K +, CA ++...). Ce courant se propage
grce lentre squentielle tout au long du nerf, point aprs point, dions sodium chargs (Na +) venant des liquides pricellulaires, changs
avec dautres ions ngatifs qui quittent le nerf travers des canaux ioniques , grosses protines membranaires, dont la permabilit est
contrle par beaucoup de mdicaments. Un monde dcrit par 5 prix Nobel. En chaque point dentre de sodium, laxone se charge un peu,
puis se dcharge et ainsi de suite, de proche en proche tout au long de laxone. Cest lent, mais cest bien de nature lectrique. Et ainsi stimules,
par une dcharge lectrique dans leurs parois, les vsicules vont souvrir lextrieur et librer leur contenu de mdiateur.
Dans la synapse, une partie de la NA libre se fixe sur ses rcepteurs postsynaptiques spcifiques (1, 2, 1, 2, selon les cas), situs sur le
neurone suivant. La NA en excs est recapte par les neurones prsynaptiques, grce des transporteurs actifs (inhibs par la cocane, do
les effets dexcitation de cette drogue, qui prolonge la prsence de la NA dans la synapse). Elle est alors soit restocke dans les vsicules
intraneuronales, soit, en petite partie, dtruite par des enzymes, la monoamine oxydase (MAO) et la catcholamine-O-mthyltransfrase (COMT),
qui ne jouent ici quun rle mineur (ce qui explique que leurs inhibiteurs utiliss en psychiatrie nont en gnral pas deffets secondaires trop
marqus).
Le mdiateur du systme parasympathique est une autre amine, lactylcholine (lAC), et cest pourquoi le systme parasympathique est aussi
appel cholinergique .
Lactylcholine est synthtise dans les neurones partir de la choline, absorbe par le tube digestif, grce une actyltransfrase, et stocke
elle aussi dans des vsicules intraneuronales, au voisinage de la synapse nerveuse et des jonctions neuromusculaires des muscles lisses et
des muscles stris, car lAC est aussi le mdiateur neuromusculaire du systme nerveux volontaire.
LAC est libre dans la synapse par les potentiels lectriques nerveux, comme lest la noradrnaline. Elle se fixe alors sur des rcepteurs
spcifiques sur le neurone postsynaptique suivant, mais, grande diffrence avec la NA, elle nest pas recapture, mais dtruite dans la synapse
mme en moins dune milliseconde par lactylcholinestrase, contrairement la NA et dautres mdiateurs tels que la srotonine et la
dopamine, qui sont aussi recaptures activement par les neurones prsynaptiques. On parle dailleurs frquemment en thrapeutique des
agents bloquant la recapture de la NA, de la srotonine et de la dopamine, en particulier en psychiatrie et en neurologie. Symtriquement, il
existe aussi en thrapeutique des inhibiteurs de la cholinestrase, qui retardent la destruction de lAC et maintiennent son action. Ils sont
notamment utiliss dans la myasthnie et proposs (sans succs) dans la maladie dAlzheimer.
Sachez encore qu ct des deux systmes sympathique et parasympathique il existe dautres systmes fonds sur dautres neuromdiateurs,
qui ont une trs grande importance, en particulier au niveau du fonctionnement crbral. Ces substances sont la srotonine, lhistamine et la
dopamine. Il en existe dailleurs dautres, non pas de nature aminique, mais peptidique, tels que lacide gamma-hydroxybutyrique ou GABA
et les glutamates, etc.
Ainsi, deux systmes complmentaires, sympathique adrnergique et parasympathique cholinergique, contrlent et coordonnent en permanence
lactivit de tous nos organes cur, poumons, tube digestif, vaisseaux, scrtions de lestomac, du pancras, des glandes salivaires et
sudorales, ouverture et fermeture de la pupille, etc. , et presque au mme degr ltat dexcitation ou de dpression crbrale. Chacun connat
les dcharges dadrnaline.
Le systme sympathique
Les neurones sympathiques partent surtout de la moelle pinire et des ganglions sympathiques dorso-lombaires.
Plus de 100 molcules diffrentes, de nature adrnergique, naturelles ou synthtises chimiquement, souvent extraordinairement puissantes et
dangereuses, sont utilises en thrapeutique. Ces substances agissent comme des cls dans les serrures sur des dizaines de molculesrcepteurs diffrentes, dissmines sur les membranes cellulaires de tous les tissus et qui sont spcifiques de chaque tissu, le mme mdiateur
suscitant dans chacun deux des rponses diffrentes contraction, scrtion, etc. , mais coordonnes par un objectif commun. La varit des
rponses est donc lie la varit des rcepteurs et non pas celle des mdiateurs.
Il y a cinq familles de rcepteurs adrnergiques, dites 1 et 2, 1, 2 et 3.
La stimulation des rcepteurs 1 et 1 du cur et des artres renforce la contraction et augmente la frquence cardiaques, et elle lve la
tension artrielle par constriction des muscles lisses des artres.
La stimulation des rcepteurs 2 adrnergiques entrane une puissante dilatation des bronches, exploite dans le traitement de lasthme, et une
stimulation cardiaque peu importante.
La stimulation des rcepteurs 3, situs dans le tissu adipeux, accrot la combustion des graisses et la production de chaleur ou thermogense.
Les principaux adrnergiques naturels endognes ou synthtiss chimiquement sont les suivants :
ladrnaline, synthtise dans les seules glandes mdullosurrnales, agit sur tous les rcepteurs, 1 , 2 , 1 , 2 et 3, tandis que la
noradrnaline (adrnaline dmthyle), synthtise dans le systme nerveux, agit sur les rcepteurs 1, 2 et sur les 1, mais non les 2. Elle
na donc aucune application dans lasthme.
Trs puissantes, ladrnaline et la noradrnaline ne peuvent tre utilises en thrapeutique que par voie intraveineuse, car elles sont
immdiatement inactives dans le sang et les tissus par la MAO et la COMT. Elles nont donc leur place quen situation durgence, ladrnaline
pour rtablir les contractions dun cur arrt, la noradrnaline comme vasoconstricteur pour rtablir la pression artrielle. Ladrnaline par voie
intramusculaire est galement le traitement salvateur des chocs anaphylactiques (par exemple par piqre dabeille) ;
molcule de synthse, la phnylphrine ou nosynphrine est un vasoconstricteur trs puissant, actif sur les seuls rcepteurs 1 cardiaques
et artriels ;
lphdrine et son isomre, la pseudo-phdrine, ne sont que lentement inactives et sont donc utilisables per os. Elles sont beaucoup moins
puissantes que ladrnaline, mais actives comme elle sur tous les rcepteurs. Elles comportent en thrapeutique plus de risques potentiels que
dintrt et devraient en tre limines, en particulier des multiples sirops ou antalgiques auxquels on les a associes ;
la clonidine est une molcule trs curieuse. Cest un agoniste des 2-rcepteurs et, comme tel, elle devrait tre hypertensive, mais elle ne lest
que trs brivement par voie intraveineuse, tandis que per os, long terme, cest au contraire un hypotenseur, cause de son action propre au
niveau du systme nerveux central ;
lisoprotrnol, ou isoprnaline (ou Isuprel), agit trs puissamment par injection ou inhalation sur les 1 et 2-rcepteurs cardiaques et
bronchiques, avec des effets tonicardiaques et dilatateurs bronchiques trs spectaculaires. Il est largement utilis en ranimation et en cardiologie
dans les situations durgence, et il a t utilis aussi jusque dans les annes 1970 dans lasthme, en inhalation, avec des succs remarquables,
mais malheureusement des accidents cardiaques svres et parfois mortels ont failli rayer les -stimulants de la carte des traitements de
lasthme (voir note Lasthme ) ;
en 1975, apparaissent les 2-stimulants slectifs, salbutamol ou albutrol et terbutaline. Ils sont employs per os, en inhalation ou en
perfusion. La voie orale est viter (effet tardif sur les bronches et quelques ractions cardiaques mineures), la voie intraveineuse et les
nbulisations sont rserves aux situations durgence (voir note Asthme ).
Les 2-stimulants sont aussi utiliss en obsttrique comme relaxants de lutrus ;
des 2-stimulants de longue dure daction (environ douze heures) les ont largement remplacs dans le traitement de fond de lasthme depuis
les annes 1990 (salmtrol et fnotrol) ;
la dopamine, prcurseur immdiat de la noradrnaline, est avant tout un neuromdiateur crbral. Elle est active sur ses propres rcepteurs,
mais aussi sur les rcepteurs 1 des adrnergiques. Immdiatement mtabolise, elle est inactive par voie orale. En perfusion, elle augmente le
dbit cardiaque et lgrement la pression artrielle, et na pas deffet vasoconstricteur sur les artres. Elle augmente aussi le dbit rnal. Elle est
pour cela largement utilise en ranimation cardiaque.
Les rcepteurs dopaminergiques des noyaux gris centraux du cerveau sont sensibles de nombreuses substances de synthse, dites
dopaminergiques , trs utilises dans le traitement de la maladie de Parkinson, en particulier les drivs de lergot de seigle ;
lamphtamine, la mtamphtamine, la phentermine et leurs drivs, appels collectivement amphtamines , ne sont pas chimiquement des
catcholamines, mais leur structure chimique est presque identique celle de ladrnaline.
Elles agissent sur leurs propres rcepteurs et entranent la libration de beaucoup damines endognes de leur site de stockage. Ce sont donc de
puissants stimulants globaux du systme nerveux central, associant les effets et -priphriques des adrnergiques. Elles inhibent le sommeil et
stimulent les activits mentales, au prix de beaucoup derreurs et doublis, et elles induisent une hyperactivit, parfois explosive et dangereuse, un
tat euphorique et parfois paranode et, la longue, des effets dlirants, agressifs ou suicidaires (voir note la fin de ce chapitre). Mais surtout
elles rduisent lapptit, et cest cet effet coupe-faim qui a t largement exploit par lindustrie pharmaceutique et a conduit aux catastrophes
successives du Pondral, de lIsomride (1996) et du Mediator, et leurs milliers de morts (voir note Mediator et Isomride ) ;
le mthylphnidate (Ritaline) est un analogue amphtaminique, non par sa formule chimique, mais par ses effets stimulants, mentaux plus que
moteurs, sur le systme nerveux central (quoiquil puisse tre convulsivant fortes doses). Il est utilis dans le traitement des rares narcolepsies et,
avec de larges excs, dans celui du soi-disant syndrome de perte dattention avec hyperactivit de lenfant (voir note Antidpresseurs ) ;
pour en terminer avec les stimulants adrnergiques, il faut encore citer les inhibiteurs slectifs de la recapture de la noradrnaline, qui renforcent
ses effets, tel le bupropion (Zyban), utilis sans succs notable dans les dsintoxications tabagiques, et les nombreux inhibiteurs mixtes des
recaptures synaptiques de la NA et de la srotonine, telle la sibutramine (ou Sibutral), utilise comme coupe-faim avec tous les dangers que cela
peut comporter (voir notes Mediator et Isomride et Lobsit ), et beaucoup dautres, telle limipramine ( Tofranil), utilise comme
antidpresseur, mais aujourdhui beaucoup moins que les inhibiteurs slectifs de la recapture de la seule srotonine.
Le systme parasympathique
Les neurones parasympathiques partent surtout du bulbe et de la moelle sacre.
Le systme parasympathique nutilise quun mdiateur, lactylcholine (AC), quivalente la noradrnaline pour le systme sympathique.
Lextrme diversit des effets de lAC vient de la varit de ses rcepteurs, groups en deux grandes familles, muscariniques et nicotiniques.
Les cinq rcepteurs dits muscariniques (la muscarine est un poison de champignon des bois) sont prsents dans tous les tissus, en
particulier les muscles lisses digestifs et urinaires, dans les glandes scrtrices externes et la pupille, mais ils sont absents des muscles lisses
artriels.
Par voie orale ou IV, ils sont activs par la pilocarpine, la muscarine, la mtacholine, mais non par lAC elle-mme, qui est dtruite aussitt par
la cholinestrase.
Ils sont bloqus par latropine (voir lhistoire extraordinaire de latropine dans la note Asthme ) et ses analogues, issus des plantes solanaces
datura, belladone , telle la scopolamine, ou de synthse (ipratropium, tiotropium), utiliss comme bronchodilatateurs.
Les 17 autres rcepteurs sont dits nicotiniques , car ils rpondent la nicotine. On les trouve deux niveaux. Ce sont dabord les
rcepteurs des jonctions neuromusculaires des muscles stris, et, comme telle, lAC est lun des mdiateurs synaptiques du systme nerveux
volontaire. Ce sont aussi les rcepteurs des synapses o sarticulent les neurones proximaux et distaux du systme parasympathique, cest--dire
les neurones pr- et postsynaptiques. Leur articulation se fait dans de mini-structures nerveuses, dites ganglions parasympathiques, au contact
des structures musculaires ou glandulaires innerves.
Les rcepteurs nicotiniques sont inhibs par le curare, les ammoniums quaternaires, la tubocurarine, la succinylcholine et leurs analogues
utiliss en anesthsie, pour obtenir une immobilit et une relaxation musculaire compltes. Ces molcules entranent aussi une totale paralysie
respiratoire et la vie ne peut tre maintenue quen ventilation artificielle.
Les rcepteurs muscariniques et nicotiniques de lAC sont galement prsents de faon mal systmatise dans le cerveau, et interviennent de
faon complexe dans les fonctions cognitives. Latropine peut ainsi entraner des tats hallucinatoires dlirants et les anticholinestrases peuvent
avoir quelques effets bnfiques mineurs dans la maladie dAlzheimer (mais aussi de rares effets ngatifs dangereux).
La nicotine est un alcalode liquide qui donne son odeur au tabac. Les feuilles de cette plante en contiennent 1 2 % et chaque cigarette 5
10 mg, mais nen dlivrent que 2 mg aux fumeurs (mais 4 6 en bouffes profondes).
En injection, la nicotine peut tre un poison mortel une dose denviron 60 mg. Elle est rapidement mtabolise dans lorganisme, avec une demivie de deux heures, et elle est limine dans les urines (et le lait). Ses effets sont rigoureusement impossibles schmatiser, car ils peuvent tre
directs sur les rcepteurs actylcholiniques, et indirects par libration de dopamine crbrale et dadrnaline des glandes mdullosurrnales.
Ils sexercent sur le systme nerveux central et les nerfs priphriques, et parfois de faon oppose. Ils dpendent ds lors des doses, du temps et
des organes. Trs globalement, la nicotine entrane plutt la dpression du systme nerveux central, la tachycardie plutt que la bradycardie, la
vasodilatation artrielle plutt que la vasoconstriction, la stimulation plutt que la paralysie musculaire, sans quon puisse rellement prvoir coup
sr les rsultats.
La dpendance et la sensation de plaisir procures par la nicotine sont lies aux effets indirects, en particulier la libration de dopamine et
dautres mdiateurs crbraux, plutt qu celle de la nicotine elle-mme.
Contre la dpendance tabagique, on a propos divers moyens pharmacologiques, outre la nicotine elle-mme, tel le bupropion (Zyban, vu plus
haut) et la varnicline (Champix), qui est un agoniste des rcepteurs nicotiniques lAC. Mais ces deux produits peuvent aussi changer lhumeur
et les comportements, avec des risques non ngligeables de prise de poids, dpressions, suicides, insomnies, nauses, troubles du rythme
cardiaque et ischmies myocardiques. Leur balance bnfice/risque est donc trs ngative. Ils devraient tre interdits depuis longtemps.
parachutistes allemands, puis anglais et japonais, taient systmatiquement drogus la Mthdrine (on dit que la Mthdrine a gagn la bataille
dAngleterre en septembre 1940). Hitler en croque hautes doses. Mais trs vite apparat un tat de dpendance et des troubles mentaux graves :
agressivit, violence, dlires hallucinatoires, meurtres et suicides. Ce sont des drogues dures. Lecstasy en drive.
Ds 1943, elles sont cartes de toutes les armes du monde, mais elles seront, aprs la guerre, de plus en plus utilises par les intellectuels
(Sartre carbure un tube de Corydrane par jour), par les tudiants, drogus au Maxiton et au Corydrane dans les priodes dexamens, et par les
sportifs, en particulier pendant le Tour de France, y compris en injection (J. Malljac a failli en mourir et Simpson en est mort en course en grimpant
le mont Ventoux).
Corydrane et Maxiton sont interdits ds la fin des annes 1950.
ERGOT DE SEIGLE
DU MAL DES ARDENTS AU PARKINSON ET LA MIGRAINE
Lergot de seigle, produit dun champignon du seigle ( Claviceps purpurea), occupe une grande place dans lhistoire depuis plus de deux mille
ans, une histoire maille d ergotisme , de mal des ardents , de feu de Saint-Antoine , illustre par les peintures de Grnewald sur le
rtable dIssenheim, Colmar, avec gangrne sche, brlante et noire des quatre membres qui se mortifient et finissent par tomber sans
hmorragie. La dernire pidmie en France est partie dune boulangerie de Pont-Saint-Esprit, vers 1950. On ne compte pas non plus les
empoisonnements et les avortements provoqus. Ils sont larme des faiseuses dange.
Cest que lergot contient des dizaines dalcalodes et damines, de structure chimique trs complexe (4 7 hexa- et pentacycles) avec effets
agonistes/antagonistes trs puissants sur les rcepteurs -adrnergiques et ceux de la dopamine et de la srotonine : ergocristine,
bromocriptine, cabergoline, pergolide (inhibiteurs de la scrtion de prolactine, utiliss dans le traitement des adnomes hypophysaires
prolactine et pour leurs effets dopaminergiques dans le Parkinson, mais aussi modificateurs des comportements, tel le pergolide [ou Celance],
retir du march aprs avoir, comme dhabitude, stagn des annes sur la fameuse liste des mdicaments sous surveillance renforce de
lAFSSAPS, car il donnait des atteintes valvulaires comme celles du Mediator et celles du syndrome carcinode des tumeurs
srotoninoscrtantes). Et aussi lacide lysergique, do drive le LSD, drogue hallucinogne puissante et dangereuse, molcule indolique
ragissant avec tous les rcepteurs de la srotonine, elle-mme molcule indolique, et encore la mthergoline et la mthysergide (Dsernil),
inhibiteur des srotonine-rcepteurs, utilisable dans la prvention des migraines, mais aussi capable de dclencher des fibroses rtropritonales
et pulmonaires. Comme on le voit lorsquon parle de srotonine, les fibroses tissulaires ne sont pas loin cur, pritoine ou poumon et
avec les travaux exceptionnels de G. Karsenty, Franais de New York, on commence sapercevoir que la srotonine joue un rle important dans
le mtabolisme osseux. En revanche, la dihydroergotamine (Ikaran) propose comme veinotonique na aucun effet mesurable sur le mystrieux
tonus veineux invoqu pour justifier cette classe de produits, dont le dremboursement na t obtenu larrach que rcemment, aprs quinze
ans defforts.
En mars 2012, lAFSSAPS a recens les complications des drivs de lergot de seigle, ergotamine (Gynergne), dihydroergotamine (Seglor),
bromocriptine (Parlodel), cabergoline (Dostinex), lisuride (Dopergine), dihydroergocryptine (Vasobral), dihydroergocristine (Iskedyl) et
dihydroergotoxine (Hydergine), nicergoline (Sermion), mthysergide (Desernil), mthylergomtrine (Mthergin), tous actifs sur les rcepteurs
de la srotonine (comme lest la norfenfluramine drive du Mdiator). Rsultat : 140 fibroses pulmonaires ou rtropritonales, 12 HTAP,
18 valvulopathies cardiaques, qui viennent sajouter celle de la pergolide (Celance), retire du march en 2011. Pourquoi lensemble de ces
molcules ne lest-il pas aussi, comme sen inquite Prescrire ?
Lchec des approches gntiques les plus performantes pour identifier les gnes dont les mutations pourraient tre lies aux maladies
psychiatriques, mme les mieux dfinies, telles que lautisme ou la schizophrnie, mme avec les techniques les plus puissantes, telles que la
GWA, qui ne parviennent qu reprer des milliers de mutations ponctuelles, dont 200 ou 300 un peu plus frquentes et souvent les mmes dans
les diverses maladies psychiatriques, sans quil soit possible den discerner une seule qui apparaisse statistiquement comme responsable, au
moins en partie, de lune dentre elles, probablement parce que les phnotypes des 200 300 maladies ou syndromes psychiatriques sont mal
dfinis, faute de critres objectifs. Pas de gnotype prcis sans phnotype bien dfini.
Le pitinement des imageries fonctionnelles, en couleurs, les plus labores et les plus chres, par RMN (rsonance magntique nuclaire) et
PET-scan, au CEA, au Neurospin dOrsay, 100 M, pour tenter de dcrire les rlations dynamiques entre nocortex, hippocampe, amygdales,
cingula et autres noyaux gris, suscites par le calcul, la rflexion, les motions, etc., toutes chouant, faute de rsolution suffisante et de marqueurs
suffisamment spcifiques et nombreux. Des jeux. Pour faire carrire. Bons pour les gobe-mouches.
Impossible de planter des nanolectrodes dans chaque neurone pour en enregistrer lactivit ou de mesurer celle des canaux calcium ou
voltage-dpendants, faute dindicateurs calciques fluorescents performants.
Les progrs technologiques les plus rcents, scanning microscopique lectronique coupl des ultratomes dbitant les cerveaux frais en coupes
de 25 nm reconstruites en 3D, optique photonique laser couple au marquage molculaire fluorochromique spcifique, reprage dynamique des
molcules non fluorescentes par absorption et rmission photonique, etc., tout cela choue devant la trop grande complexit dun rseau de
100 milliards de neurones, entre lesquels les synapses se crent, svanouissent ou se titularisent entre chaque neurone, sur lequel des milliers de
dendrites poussent chacun 10 000 bourgeons palpeurs, spines , sans cesse en mouvement, se connectant ici, puis l.
Tout cela sonne peut-tre le glas de toute possibilit de comprendre jamais les dsordres molculaires ou multimolculaires qui sous-tendent les
maladies psychiatriques.
Toutes ces observations tmoignent non seulement de la sophistication et de la complexit, mais aussi de la plasticit du systme nerveux
central, en situation dadaptation permanente aux sollicitations sensorielles et motionnelles.
On mesure mieux aujourdhui lillusion biochimique simpliste de la psychiatrie des annes 1960-1970 : Il y a quelque anglisme croire quon
peut prendre le dessus sur notre propre cerveau (S. Dehaene, 2009).
Ainsi steint peu peu, devant la multitude des checs et des accidents lenthousiasme quavait suscit la dcouverte des dopaminergiques, des
inhibiteurs de cholinestrases, des inhibiteurs de la recapture synaptique de la NA, de la DA et/ou de la ST, celle des antagonistes des GABArcepteurs ou des rcepteurs endocannabinodes, etc.
En attendant des dcennies que le tableau sclaire, le temps est peut-tre revenu, dans lintrt des malades dprims, de lcoute et dune
psycho-analyse comportementale humaniste et rationalise.
Plus noires sont les nouvelles du monde, du pays, de lenvironnement immdiat, plus les femmes, les hommes, les jeunes se replient sur euxmmes ou sur la convivialit artificielle et aveugle dInternet, plus les centres de convivialit et de rencontres qutaient les cafs en France, les
circolo di la conversazione en Italie, disparaissent, plus les gens sangoissent, salarment et voient leur avenir sans avenir et celui de leurs
enfants menac de tous cts, et plus monte la dpression, la soi-disant maladie du sicle (cest oublier un peu vite le XIXe sicle, Les Misrables
ou les conditions de vie de classes laborieuses en Angleterre), installe au cur des pays occidentaux sans soleil, car il y a un gradient Nord-Sud
de la dpression.
Layant fabrique, les politiques et les lites ne peuvent sen tonner, aprs avoir tourn tous leurs efforts, et les ntres, vers largent, de plus en
plus vers aux actionnaires qui ne savent plus quen faire plutt quau travail, linvestissement ou la cration, creusant chaque jour un peu plus
les disparits salariales et sociales, vers la desse croissance, nimporte quelle croissance, la croissance inutile, la croissance gadget, celle des
besoins artificiellement fabriqus, celle de la production et de lexportation de linexportable, armes ou nuclaire, plutt que vers la bougie, les feux
de bois, llevage des poules et le simple bonheur convivial, amical ou plus galitaire des peuples, comme lcrivait hier dans Die Zeit, non pas un
anarcho-gauchiste, mais Wolfgang Schable, protestant, ministre des Finances de droite, du gouvernement de droite, dun pays au capitalisme
triomphant. Espoir ?
Les grandes firmes, toujours proccupes de notre sant elles le disent, lcrivent et nous les croyons naturellement , se sont rues sur ce
march immense de la tristesse et du dcouragement, dont lalcool et le tabac ont t chasss, pour y ramener artificiellement lenthousiasme et la
productivit, surtout la productivit, sans que changent en rien les conditions de vie qui avaient cr cette dpression gnralise, traitant ainsi
les consquences, dont les politiques refusent de traiter les causes. Elles ne pouvaient quchouer. Elles ont chou. Cest en changeant la
vie quotidienne et les relations des hommes entre eux quon fera reculer les dpressions circonstancielles. Aimez-vous les uns les autres...
Ce sont ces dpressions circonstancielles, de trs loin les plus nombreuses, qui reprsentent le march qui intresse les firmes. On ne gagne pas
dargent avec quelques schizophrnes. Il faut tendre les antipsychotiques au traitement des dpressions, comme on le fait aussi avec certains
antipileptiques.
Ces dpressions sont celles dont le mdecin gnraliste assure souvent seul la charge et la lourde et difficile responsabilit, celle daffronter la
tristesse, le dsenchantement, le pessimisme, le sentiment de culpabilit, la dpersonnalisation et la perte dintrt pour soi-mme, les autres et le
monde extrieur, de leurs malades, souvent associs un ralentissement mental, linsomnie, aux conversions somatiques, aux boulimies, aux
variations de poids dans un sens ou dans lautre, la perte de libido, aux ides suicidaires et aux tentatives de suicide ou de meurtres.
Mdicalisation du mal-tre, certes, mais comment faire autrement quand les liens familiaux et sociaux se dissolvent ?
dpressions !
Les premiers antidpresseurs visent renforcer ce quon croit savoir de la neurotransmission crbrale par les monoamines NA, DA, ST. Ce sont
les IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase, telle liproniazide, freinant la destruction des bioamines [voir note Sympathique et
parasympathique ] et les tricycliques (deux hexacycles runis par un heptacycle), inhibiteurs de la recapture synaptique des bioamines, dont ils
prolongent la dure daction dans les synapses, et qui sont aussi des inhibiteurs des rcepteurs crbraux de lhistamine et des rcepteurs
muscariniques de lactylcholine (AC).
Aprs trois ou quatre semaines, leur efficacit commence apparatre et nest pas spectaculaire, mais du moins mesurable dans les dpressions
majeures, avec des effets secondaires frquents, surtout de type anticholinergique.
Voici, titre dexemple, la liste des effets indsirables de lun dentre eux (Effexor, 1998, Wyeth), fournie par la firme elle-mme, mais
rigoureusement identique pour tous les autres, y compris les plus anciens :
frquents ou trs frquents (1 10 % ou plus) :
asthnie ;
cphales (30 %), vertiges, cauchemars, insomnies, nervosit, tremblements, frissons, hypertonie, confusion, dpersonnalisation ;
scheresse buccale (10 %), sueurs nocturnes (12 %) ;
anorexie, nauses, vomissements, constipation ;
perte de libido, impuissance, anorgasmie, mnorragies, mtrorragies ;
hypertension artrielle, bouffes de chaleur, palpitations ;
peu frquents ou rares (1 10 pour 1 000 ou 10 000) :
ecchymoses, hmorragie gastro-intestinale ;
hallucinations, agitation, myoclonie, accs maniaque, convulsions ;
troubles de lquilibre, acouphnes, difficult daccommodation, mydriase, agueusie ;
hpatites biologiques et cliniques (ictres) ;
syndrome de rtention hydrique ;
hyperprolactinmie, gyncomastie ;
hypotension, syncopes ;
diarrhe ;
alopcie ;
rtention urinaire ;
frquence indtermine (?) :
thrombopnie, anmie, neutropnie ;
syndrome malin des neuroleptiques, syndrome srotoninergique, syndrome extrapyramidal ;
urticaire, rythmes polymorphes, syndromes de Lyell et Stevens-Johnson (30 % mortels), anaphylaxie ;
ides et tentatives suicidaires ;
tachycardie, fibrillation ventriculaire, torsades de pointe ;
rhabdomyolyse (ruptures musculaires) ;
e t syndrome de sevrage en cas darrt brutal du traitement, situation de dpendance avec paresthsie, vertiges, cauchemars, anxit,
tremblements, fivre, vomissements...
Tous ces effets secondaires rduisent le march, et ces mdicaments 0,50 euro/jour ne rapportent plus rien lindustrie. Cen est presque fini
des IMAO et des tricycliques.
Depuis dix ans et plus, les Franais consomment 3, 5, 8 fois plus de ces molcules que tout autre pays, quand peu prs personne nen
prenait il y a trente ou quarante ans, du temps des Trente Glorieuses. Il est vrai que, dans le mme temps, la consommation de vin et dalcool a
diminu de 50 %, tout en restant au 1er rang mondial des grands pays, et celle du tabac de 30 %. Y aurait-il une relation ?
Cependant, dautres pays ne sont pas en reste. La psychiatrie est aujourdhui la spcialit dominante et le plus grand march pharmaceutique
aux tats-Unis. A raging epidemic of mental illness (M. Angell, 2011). Le nombre des malades y a t multipli par 2,5 de 1985 2007,
touchant 4 millions de personnes. Pire, les maladies mentales y sont la premire cause de maladies des enfants et 10 % des moins de 6 ans sont
sous traitement (!). La frquence du juvenile bipolar disorder a t multiplie par 40 de 1993 2004 et lautisme par 6. Plus le nombre et la
varit des molcules saccroissent, plus les maladies dpressives et psychiatriques sont frquentes. Y aurait-il une relation ? Car, pour
les gens mal dans leur peau, prendre un mdicament, cest tre estampill, reconnu publiquement comme malade, et, ds lors, excus des erreurs
et des manques, pardonn plus facilement des drapages de tout genre. Cest devenir moins responsable de ses actes. Un statut qui protge. Il y
a parfois quelque chose dune profession dans ltat de maladie reconnue et rembourse... Beaucoup nexistent leurs propres yeux
que sous ce masque.
Un tournant
Mais, en 2002, la contre-rvolution commence. David Healy, psychiatre irlandais, pourfend la paroxtine (Deroxat de GSK), parent de la fluoxtine
de Lilly, que dj quelques psychiatres considrent comme inefficace et peut-tre responsable de tentatives de suicide. En 1994, Louisville,
Kentucky, Joseph Wesbecker blesse 20 personnes, en tue 8 et se suicide, alors quil tait sous fluoxtine, mais Lilly nest pas condamn, rien ne
prouvant la responsabilit directe du mdicament.
En 2002, une famille du Wyoming porte plainte contre GSK (le patient a tu sa femme, sa fille et sa petite-fille avant de se suicider). Healy, appel
comme expert, obtient une commission rogatoire, se fait ouvrir, trs difficilement, les archives du laboratoire londonien, pendant quarante-huit
heures seulement et sous la surveillance des employs de GSK. Il dcouvre que quatre des cinq tudes ralises nont pas t publies,
alors quelles concluaient linefficacit du Deroxat et parfois un tat dagitation avec ides de suicide. Un document interne au
laboratoire estime que la publication des rsultats est impossible au plan commercial . GSK est condamn verser 6 millions de dollars
la famille. Un millime des ventes annuelles du Deroxat. Qui continuent.
Deux ans passent. Un nombre croissant de psychiatres dadolescents ont le sentiment que le Deroxat pourrait bien, en effet, conduire au suicide,
de mme que plusieurs autres ISRS. Ces mdicaments soulagent peut-tre un peu, parfois, la dpression, mais ils peuvent dsinhiber et
provoquer agitation et risque de suicide. Le Comit britannique de scurit des mdicaments se fait ouvrir tous les dossiers des firmes, comme il
en a le droit. Surprise : dans les essais publis, ces molcules sont efficaces et non dangereuses, mais des tudes non publies, bien
plus nombreuses, montrent le contraire. Les ISRS sont aussitt interdits dans la dpression de lenfant et ladolescent en Angleterre, et la
FDA amricaine avertit mdecins et parents quils ne sont probablement pas plus efficaces quun placebo, quils comportent un risque accru de
suicide et quune rvaluation est en cours. En France, rien.
I. Kirsch (universit de Hull, Grande-Bretagne) a eu ultrieurement accs aux dossiers de la FDA amricaine sur 42 essais cliniques concernant
les 5 antidpresseurs les plus vendus (Prozac, Deroxat, Zoloft, Celexa, Effexor, etc.). La majorit, qui navait pas t publie, ne montrait
AUCUNE supriorit sur le placebo et seulement 18 %, tous publis, republis et encore republis, trouvaient une certaine supriorit,
probablement parce que, en ressentant les effets secondaires du mdicament, certains patients devinaient quils taient rellement traits et non
sous placebo, et avaient ds lors tendance se dire amliors. Et en effet, en utilisant de latropine comme un pseudo-placebo, un nocebo ,
pour crer des effets secondaires, toute diffrence defficacit disparaissait entre antidpresseur et pseudo-placebo !
Juin 2004. Le procureur gnral de New York porte plainte contre GSK. En France, cest toujours le silence. GSK tente de se dfendre.
Le journal Lancet commente : La dfense du laboratoire patauge dans le double langage. Il trompe les malades, ceux qui prennent le
mdicament, et ceux qui se sont prts aux essais cliniques en croyant servir le progrs, et qui taient convaincus que des rsultats honntes et
complets seraient publis (ce problme jamais voqu est celui de tous les essais, tous domaines confondus). Si le laboratoire na rien cacher,
quil ouvre ses dossiers avant dy tre contraint par une cour de justice.
On apprend ensuite quun premier rapport de la FDA, fond sur les rsultats de 25 essais de la firme et rest secret, montrait 2 fois plus de
Voil donc des molcules defficacit quasi nulle, peine suprieures aux placebos, et, dans quelques essais seulement, avec des effets
secondaires gnants trs frquents, voire constants, et quelques dcs par suicide ou crime, il est vrai, exceptionnels, servies la louche
aux populations occidentales, qui en redemandent, sans raction ni des institutions scientifiques psychiatriques, ni des agences nationales du
mdicament, qui acceptent quelles soient rembourses 65 % par notre Comit conomique des produits de sant et qui cotent ainsi la
CNAM 600 millions deuros par an. Pour rien.
Triste. Car de trs nombreux essais cliniques ont montr que :
les comprims placebos sont 3 fois plus actifs que rien !
les antidpresseurs ISRS sont gaux ou peine suprieurs aux placebos !
Mais la psychiatrie va aller plus loin encore, tendant, comme on la vu, les indications relativement restreintes de certains antipsychotiques et
antipileptiques limmense march de la dpression, puis les antidpresseurs linsomnie et vice versa, largissant, comme dautres
disciplines dailleurs, le primtre des diffrentes pathologies en en changeant les dfinitions, quitte ce quelles se chevauchent de plus
en plus, exactement la mme dmarche quelle a mise en uvre avec le prdiabte, la prhypertension, etc. Comme cela nest toujours pas
suffisant, elle invente des maladies nouvelles : grief syndrome , le chagrin aprs le deuil, et syndrome juvnile bipolaire , qui se
prparent entrer dans le futur DSM-5, syndrome dhyperactivit avec perte dattention de lenfant qui nexistait pas en 1990, et
toucherait aujourdhui 15 % des enfants amricains et de plus en plus de jeunes Franais, et que certains, en France, proposent de rechercher ds
la maternelle, pour mieux reprer, surveiller, rduquer, traiter, mettre au pas ou lcart les contestataires de demain. Elle redfinit aussi la
schizophrnie et lautisme (sa frquence aux tats-Unis serait de 0,07 % ... 100 fois moins, ce qui ferait, en France, 2 000 100 000, les chiffres
officiels franais variant de 13 000 600 000 !), et elle tend leurs frontires, individualisant, ct des manies aigus svres, les simples
comportements obsessionnels compulsifs, les TOC, quil faut considrer comme des psychoses bien tiquetes, mme lorsque leurs
manifestations apparaissent simplement comme des traits de caractre, et elle fait disparatre la grave et rare maniaco-dpression, quelle
remplace par les troubles bipolaires beaucoup plus frquents, mais avec cinq niveaux de gravit, y compris les entres de gamme, les simples
comportements instables des sujets dont lhumeur diffre le soir et le matin, et qui, tous, si bnins quils soient, relveraient de lune ou lautre des
innombrables molcules qui se partagent un march en expansion permanente.
Mais cela ne suffit toujours pas. Nec plus ultra sous la pression de lindustrie, la prochaine version du DSM se lance dans la psychiatrie prventive
en dcrivant des syndromes prcurseurs, le psychosis risk syndrome , le mild cognitive impairment , prlude lAlzheimer (lanc
fvrier 2012), et elle se prpare institutionnaliser en 2013 le syndrome des jambes sans repos (1 fois sur 10, il sagirait peut-tre dune
neuropathie priphrique organique, mais 9 fois sur 10 dune manifestation psychologique) et encore l hypersexuality syndrome et le
temper dysregulation disorder with dysphoria (TDD), ainsi que le binge eating syndrome , qui devraient tre les bonanzas de
lindustrie pour demain.
La slection et le mode de fonctionnement des experts sont rien moins que transparents : dlibrations secrtes et absence de
rfrences scientifiques, etc. Le DSM-5, en cours de rdaction, sappuie sur 170 membres permanents et 4 500 experts extrieurs, dont 58 % ont
des liens troits et publis avec lindustrie, et, en particulier, avec les firmes les plus impliques dans les maladies psychiatriques, telles que Lilly et
GSK.
Ces drives ont provoqu il y a cinq ou six ans de vives ractions de la grande presse et des enqutes du Congrs, menes notamment par le
clbre snateur rpublicain Charles Grassley, chevalier blanc de la lutte contre la corruption mdicale et qui est la source du Sunshine Act du
prsident Obama, qui va imposer aux tats-Unis une transparence totale sur les conflits dintrt partir de 2013, soutenu par de grandes
associations citoyennes rvoltes contre la mdicalisation, la psychiatrisation et la mercantilisation des difficults de vie de dizaines de millions
dAmricains, telles que American Citizen-Consumer de Ralph Nader, et de multiples watchdog groups , qui ont t jusqu faire vaciller le
conseiller biothique du prsident des tats-Unis, compromis lui aussi avec lindustrie !
Elles ont abouti la condamnation et la radiation de plusieurs psychiatres universitaires, pour avoir dissimul leur universit leurs liens
financiers, et limportance de ces liens, avec lindustrie pharmaceutique : L. Gyula, C. Bowden, D. Ivans, Gary Sachs, San Antonio, Philadelphie,
New York, Boston (o Joseph Biederman avait empoch aussi 1,6 million de dollars), et Stanford, o A. Schatzberg, prsident de lAPA, dtenait
6 millions de dollars dactions dune compagnie pharmaceutique !
Le sommet de la prvarication a t atteint par Charles Nemeroff, de luniversit Emory de Miami, lun des grands responsables du DSM,
condamn pour avoir reu 9 millions de dollars pour un essai clinique, dont une grande partie pour lui-mme, sans en avertir son universit,
850 000 dollars de GSK pour des confrences et 4 millions de dollars pour diverses consultances. C. Nemeroff a reconnu les faits, plaid oublis et
erreurs, protest de son honntet, jur de respecter la rgle de 10 000 dollars maximum par an venant de lindustrie, impose par les universits
amricaines. Lanne suivante, il dclarait, sans rire, 9 999 dollars... mais on dcouvrait aussitt quil en avait en ralit reu 170 000, de sorte
quil dut finalement dmissionner.
Toutes ces histoires ont fait lobjet, depuis dix ans, dau moins 50 articles dans le New England Journal of Medicine, le Lancet et dautres, de
livres crits par de grands universitaires amricains, comme A. Relman, J. Kassirer, M. Angell, ou par de grands journalistes, comme C. Lane,
A. Bass, Melody Peterson, Gina Kolata et tous les grands journaux et news magazines amricains en ont parl 100 fois depuis 2000, le New
England Journal of Medicine allant jusqu publier la liste nominale des rmunrations et actions, hauteur de 1 6 millions de dollars, verses
par lindustrie au bnfice de nombreux universitaires amricains, liste o la psychiatrie est particulirement bien reprsente au ct de la
cardiologie, et, rcemment, le New England Journal of Medicine a publi une grande enqute mene par plusieurs universitaires amricains,
montrant quel point la corruption a gangren le systme, spcialement en cardiologie et psychiatrie.
Cest aujourdhui le responsable du DSM-5, le professeur D. Kupfer de Pittsburgh, consultant de Lilly, Pfizer, Johnson, Solvay, Lundbeck et...
Servier, qui est plac sous le feu des projecteurs pour stre entour dune majorit dexperts sous contrat avec lindustrie.
Naturellement, la situation est exactement comparable en France, bien quelle ne soit pas rendue publique, car quatre ou cinq des grands
psychiatres universitaires que chacun connat ont prch la mme bible que leurs collgues amricains.
Lefficacit a ici t value relativement lobjectif idal atteindre, qui est la gurison ou le soulagement complets. Ainsi, les meilleurs
anticancreux sont seulement classs E2 ou E3, parce quils prolongent la vie de un dix ans, mais ne gurissent que dans 10 50 % des cas et
non 100 %, et, de mme, les anti-VIH sont classs E2 ou E3, mais non E1.
Ces valuations comportent cependant une part invitable de subjectivit. Il doit tre clair que quelques mdicaments placs dans une classe
donne pourraient ltre dans celle qui prcde ou suit (E3 pourrait tre parfois E2 ou E4), problme ternel de tous les classements ou
catgorisations discontinues, problme gnral du numrique , celui des frontires entre les groupes (ou les pixels), celui de tous les
histogrammes . Nous pensons cependant que les incertitudes concernent moins de 10 % des molcules et que ces donnes chiffres sont plus
prcises et moins inexactes que les adverbes !
Pour ne pas compliquer un texte dj ardu, nous navons pas prcis les cas dits de rtrocession hospitalire , o des mdicaments
hospitaliers sont prescrits la sortie des malades, achets dabord dans les pharmacies des hpitaux, mais ensuite en ville, sur prescription
hospitalire.
Lanalyse des remboursements pour une mme molcule et une mme classe de mdicaments est parfois surprenante, le laboratoire Servier
obtenant, par exemple, non seulement des prix plus levs, mais des taux de remboursement suprieurs ceux des autres firmes (voir par
exemple le cas du Coversyl). Mme chose, au degr prs, pour Pierre Fabre et Sanofi.
7. Trois SYMBOLES importants peuvent prcder le nom des molcules ou spcialits. Leur signification est la suivante :
: molcule ou spcialit indispensable (415,19 %)
: molcule ou spcialit retirer du march pour :
efficacit insuffisante en soi (E4 ou E5) ou par rapport dautres plus efficaces (de 0 71 % selon les disciplines mdicales)
risque important (R3 ou R4) par rapport dautres molcules disponibles (0 29 % selon les disciplines)
ou les deux (0 19 % selon les disciplines)
: quasi-copie ou copie inutile, commercialise bien aprs la molcule originale, sans aucune supriorit sur elle et vendue aussi cher ou plus
cher (0 44 % selon les disciplines), et galement retirer peu peu du march pour redondance inutile, sauf laisser les firmes se livrer une
guerre des prix dans le cadre dune concurrence commerciale quon ne peut que souhaiter. En accordant des prix protgs gaux ou suprieurs
des molcules, dites souvent de 2e ou 3e gnration, mais sans supriorit sur les molcules antrieures, ltat empche lui-mme toute
concurrence commerciale entre les firmes, pnalise celles qui ont dcouvert la molcule originale initiale et accrot les dpenses de sant. Tout
cela nest pas innocent.
8. De nombreuses NOTES numrotes expliquent brivement les mcanismes daction ou commentent lefficacit, les risques, les prix et les taux
de remboursement.
ANTIBIOTIQUES ANTIBACTRIENS
DPENSES DE LA CNAM 2010 : 730 MILLIONS DEUROS (3,5 %)
63 molcules (M)
87 spcialits (S)
S/M = 1,36
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 2 (2 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 15 (17 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 17 (20 %)
Spcialits juges indispensables : 23 (26 %)
87 % de mdicaments rembourss 65 %
1 % de mdicaments rembourss 35 %
9 % de mdicaments pris en charge par lhpital
2 % de mdicaments non rembourss
Lefficacit des antibiotiques value ici suppose, plus encore que pour tous les autres mdicaments, que les indications, les doses, le rythme, la
voie dadministration et la dure du traitement soient optimaux, que les toxicits court et long terme soient prises en considration, et, surtout,
quil soit tenu compte des sensibilits et des rsistances bactriennes connues, et, en cas daffection srieuse, des rsistances mesures au
laboratoire par une technologie valide (ce qui est trop rarement le cas).
(Voir note Antibiotiques et tableaux joints schmatisant les indications.)
Pnicillines
(les dates officielles dAMM sont trs postrieures aux mises sur le march effectives)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Extencilline [2]
Sanofi
74
E2
R2
modr
2,9
65 %
Pnicilline V (phnoxymthylpnicilline)
Oracilline
UCB Pharma
85
E2
R2
modr
1,8
65 %
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Cloxacilline (inj.)
Orbnine
Astellas
82
E2
R2
modr
65 %
Oxacilline (inj.)
Bristopen
BMS
64
E2
R2
modr
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Clamoxyl [5]
GSK
74
E2
R2
modr
1 /j
65 %
Innotech
82
E2
R2
modr
2,9 /j
65 %
Augmentin [7]
GSK
90
(en fait 78)
E2
R2
modr
2,2 /j
65 %
Unacim
(sauf mningites)
Pfizer
91
E2
R2
modr
65 %
Cphalosporines (k)[8]
Cphalosporines de premire gnration (1948) (plus aucune indication justifie)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Cfadroxil
Oracfal
BMS
76
E5
0
R2
modr
1,9 /j
65 %
Cfalexine
Keforal
Sciencex
76
E5
0
R2
modr
2 /j
65 %
Alfatil
Dexo
81
E5
0
R2
modr
2,7 /j
65 %
Haxifal
Erempharma
03
E5
0
R2
modr
3,6 /j
65 %
Cfaclor
Cfuroxime
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Zinnat
(per os, IM, IV)
GSK
79
E2
R2
modr
3,6 /j
65 %
Novaxo
87
E2
R2
modr
3,2 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Oroken
Sanofi
88
E2
R2
modr
2,6 /j
65 %
Taketiam
Takeda
92
E2
R2
modr
3,4 /j
65 %
Grnenthal
92
E2
R2
modr
3,4 /j
65 %
Sanofi
90
E2
R2
modr
3,2 /j
65 %
Cfotiam
Texodil
Cefpodoxime
Orelox
Macrolides[9]
(IV seulement dans les maladies svres, telle la lgionellose)
Molcule
Spcialit
rythrocine
(per os, IV)
Taux de
Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/jour remboursement
CSP
76
E2
R2
modr
2 /j
65 %
CSP
66
E2
R2
modr
1 /j
65 %
Bailleul
93
E2
R2
modr
1,2 /j
65 %
Pdiazole
(+ Sulfamide)
CSP
88
E2
R2
modr
6,2 /j
65 %
Naxy
et Mononaxy
Cephalon
91
E2
R2
modr
2,8 /j
65 %
Zeclar
et Monozeclar
Abbott
97
E2
R2
modr
4,5 /j
65 %
Claramid
Pfizer
86
E2
R2
modr
2,1 /j
65 %
Rulid
Sanofi
88
E2
R2
modr
2,1 /j
65 %
Zithromax
Pfizer (Pliva)
99
E2
R2
modr
5,5 /j
65 %
Azadose[11]
Pfizer
97
E2
R2
modr
2,1 /j
65 %
Sanofi
01
E2
R3
important
7 /j
65 %
E4
R2
rythromycine (1952)
Azithromycine (per os) (M. avium ; Chlamydias) (demi-vie et diffusion tissulaire trs
importantes)
Ketek
91
E4
R2
modr
1,6 /j
65 %
E4
R2
modr
3,3 /j
65 %
Missilor, Bi Missilor
(+ Mtronidazole)
Pierre
Fabre
83
E4
R2
modr
1,7 /j
65 %
Rodogyl Birodogyl
(+ Mtronidazole)
Sanofi
70
E4
R2
modr
2,1 /j
65 %
Mosil
Spiramycine
Menarini
Paramacrolides
Lincosamides (per os, inj.)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Dalacine
Pfizer
72
E4
R3
important
3,1 /j
65 %
Pfizer
82
E4
R3
important
1,8 /j
65 %
Lincomycine
Lincocine
Synergistines
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Pyostacine
Sanofi
72
E4
R2
modr
8 /j
65 %
Spcialit
62
E3
R2
modr 0,6 /j
65 %
Doxy
Elert
82
E3
R2
modr 0,4 /j
65 %
Expanscience 04
E3
R2
modr 0,5 /j
Doxycycline
Doxypalu
Bailleul
00
E3
R2
modr
Granudoxy
Pierre Fabre
97
E3
R2
modr 0,5 /j
65 %
Tolexine
Bailleul
95
E3
R2
modr 0,8 /j
65 %
Ttralysal
Galderma
92
E4
R2
modr 0,85 /j
65 %
Lysocline
Teofarma
74
E4
R2
modr 1,3 /j
65 %
Dexo
78
E4
R2
modr 1,4 /j
65 %
Tonipharm
86
E3
R2
modr 1,2 /j
65 %
Expanscience 87
E3
R2
modr
Mtacycline
Physiomycine
Mestacine
Minocycline
Minolis
Taux de
remboursement
Vibramycine
Doxylis
Lymcycline
Prix/
jour
NR
NR
Mynocine
Tonipharm
73
E3
R2
modr 1,2 /j
65 %
Tygacil
(IV)
Wyeth
06
E3
R3
important
Hp.
Sulfamides
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
Taux de
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
jour
remboursement
Bactrim
(per os, inj.)
Roche
70
E3
R3
important
0,75 /j
65 %
Autres
Taux de
Spcialit Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/jour remboursement
Molcule
Phnicols : Thiamphnicol (indications trs limites cause des dpressions immunologiques
parfois svres)
Thiophnicol
Sanofi
61
E4
R3
important 6,7 /j
65 %
Fucidine
(per os, inj.)
Lo
64
E3
R2
modr
65 %
7 /j
Pnicillines
Pnicillines anti-Gram ngatifs svres[12] (inj.)
Molcule
Ticarcilline
(IV)
Pipracilline
(IV)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
GSK
80
E2
R2
modr
43 /j
65 %
Claventin
(+ Clavulanate)
GSK
87
E2
R2
modr
40 /j
65 %
Tazocilline
(+ Tazobactam)
Wyeth
92
E2
R2
modr
120 /j
65 %
Spcialit
Ticarpen
Spcialit
AMM
Efficacit
Risque
Sanofi
80
E2
R2
modr
GSK
85
E2
R2
modr
70 /j
65 %
Roche
84
E2
R2
modr
14 /j
65 %
Claforan
Ceftazidime
(IV)[13]
Fortum
Ceftriaxone
(IM, SC)
Rocphine
Prix/jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
Hp.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Cfpime
(IV)
Axpim
BMS
93
E2
R2
modr
60 /j
65 %
Sanofi
93
E2
R2
modr
Cefpirome
(IV)
Cefrom
Hp.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Imipnme
Tinam
(+ Cilastatine)
MSD
08
E2
R3
important
55 /j
65 %
Ertapnme
Invanz
MSD
02
E2
R3
important
Hp.
Doripnme
Doribax
Janssen-Cilag
08
E2
R3
important
Hp.
Mropnme
Mronem
Astra-Zeneca
97
E2
R3
important
65 %
Autres btalactamines
Molcule
Spcialit
Aztronam
(monobactame) (IM ; IV)[16]
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Sanofi
87
E2
R2
modr
100 /j
65 %
Azactam
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Ciflox
Bayer
87
E2
R2
modr
5,4 /j
65 %
Ofloxacine
(per os, IV)
Oflocet
Sanofi
86
E2
R2
modr
3,3 /j
65 %
Pfloxacine
(per os, IM)
Pflacine
Sanofi
84
E2
R2
modr
10,5 /j
65 %
Lvofloxacine
(per os, IV)
Tavanic
Sanofi
98
E2
R2
modr
5 /j
65 %
Moxifloxacine
(per os)
Izilox
Bayer
01
E2
R2
modr
4,6 /j
65 %
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Schering-Plough
82
E3
R3
important
5 /j
65 %
Nebcine
(IM et IV)
Erempharma
74
E3
R3
important
8,8 /j
65 %
Tobi
(sol. p. inhal.)
Novartis
00
E3
R3
important
8,8 /j
65 %
Ntilmicine
(IM, IV)
Ntromicine
Schering-Plough
81
E3
R3
important
9,8 /j
65 %
Spectinomycine
(IM) (gonococcie)
Trobicine
DB Pharma
76
E3
R3
important
8,5 /j
65 %
Molcule
Spcialit
Gentamicine
(IM)
Gentalline
Tobramycine
Spcialit
Teicoplanine
(IV)
Targocid
Vancomycine
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sanofi
88
E2
R3
important
Taux de
remboursement
Prix/jour
Hp.
Vancocine : retire
Autres antibactriens
Taux de
Spcialit Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/jour remboursement
Molcule
Fosfomycine (spectre large ; antibiotique de recours) (IV)
Sanofi
79
E2
Fosfocine
R1
mineur
Hp.
Colimycine
(inj. inhal.)
Sanofi
58
E4
R3
important
35 %
Cubicin
(per os,
inj.)
Novartis
05
E2
R2
modr
Hp.
Oxazolidinone : Linzolide (per os) (rserv aux germes multirsistants Gram +, tels staphylo.
mticilline rsistante ; risque dacidose lactique et anmie)
Zyvoxid
(per os,
inj.)
Pfizer
01
E2
R2
modr
65 %
Spcialit
Xigris
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Lilly
02
E5
0
R4
majeur
Prix/jour
Taux de
remboursement
Hp.
Antituberculeux
(INH = isoniazide [Rimifon] retir aprs avoir sauv des centaines de millions de malades dans le monde, avec la Streptomycine, galement
retire avant larrive de la rifampicine)
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Sanofi
68
E1
R1
mineur
1,2 /j
65 %
Rimactan
Sandoz
68
E1
R1
mineur
1 /j
65 %
Ansatipine
SERP
93
E2
R1
mineur
12,2 /j
65 %
Spcialit
Rifadine
Rifampicine
1
(per os, IV, collyre)
Rifabutine (per os) (anti-Mycobact. avium)
thambutol
(per os, IM, IV)
Myambutol
Genopharm
69
E2
R1
mineur
0,1 /j
65 %
Pyrazinamide
(per os)
Pirilne
Pfizer
77
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
1. Le plus actif des antituberculeux. Dcouverte par le laboratoire italien Lepetit, elle a remplac lINH comme antibiotique le plus actif sur le BK ds les annes 1965 et presque
radiqu la tuberculose dans les pays occidentaux, associe de principe deux autres antibiotiques pour viter les rsistances qui se dveloppent trs vite en monothrapie. Elle a
aussi un spectre trs large : lpre, brucellose, Lgionelles, Cocci Gram + et svres en milieu hospitalier et en prophylaxie des mningococcies.
Antilpreux
Molcule
Dapsone
Spcialit
Disulone
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Sanofi
58
E3
R2
modr
0,4 /j
65 %
ANTIVIRAUX ET ANTIRTROVIRAUX
DPENSES DE LA CNAM 2010 : 960 MILLIONS DEUROS (4,6 %)
31 molcules (M)
36 spcialits (S)
S/M = 1,16
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 0
Spcialits juges indispensables : 29 (80 %)
Remboursements
100 % : 72 %
65 % : 14 %
35 % : 6 %
Hp. : 8 %
NR : 0
Grippe
Inhibiteurs de la protine M2
(et de louverture, puis du rassemblage des virions)
Taux de
Spcialit Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/jour remboursement
Molcule
Amantadine (rsistances frquentes) (aussi dans le Parkinson lger, comme dopaminergique
mineur)
Mantadix
BMS
E4
72
R2
modr 0,2 /j
65 %
Spcialit
Oseltamivir
(per os)
Tamiflu
Zanamivir
(inhalation)
Relenza
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Roche
02
E4
R3
important
5 /j
35 %
GSK
99
E4
R3
important
16 /j
35 %
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
GSK
82
E3
R1
mineur
9 /j
65 %
GSK
95
E3
R1
mineur
6 /j et 30 /j in CMV
65 %
Oravir
Novartis
96
E3
R2
modr
15 /j
65 %
Cymvan
Roche
88
E3
R3
important
Rovalcyte
Roche
02
E3
R3
important
Vistide
Gilead
97
E3
R2
modr
Hp.
Foscavir
Astra-Zeneca
91
E3
R3
Hp.
Zovirax
Valaciclovir
2
(per os)
Zelitrex
Famciclovir
3
(per os)
Ganciclovir (IV)
Valganciclovir
4 et 5
(per os)
Cidofovir (IV)
Laboratoire
Spcialit
3 et 6
Foscarnet (IV)
Hp.
106 /j
65 %
Foscavir
Foscarnet (IV)
Astra-Zeneca
91
Hp.
important
1. Actif sur HSV-1 et 2 et V-ZV. (Gertrude Elion a reu le Nobel pour cette dcouverte... et quelques autres.)
2. Actif aussi sur CMV.
3. Prvention des douleurs et atteintes oculaires du zona et herps gnital.
4. Prvention et traitement des infections CMV du sida et en transplantation (rtinites, pneumopathies, etc.).
5. Prodrug orale du ganciclovir.
6. Papova, Pox et Adnovirus.
Hpatites A, B et C
Cf. Hpatologie
Antirtroviraux[20]
Ils ont radicalement transform le pronostic, allong de dix vingt ans la vie des malades et pratiquement limin la transmission du HIV aux
nouveau-ns de mres sropositives traites, mais au prix de complications mtaboliques, cardiaques et rnales parfois svres, aprs dix ans
de traitement.
Le premier, lAZT, synthtis par Gertrude Elion et G. Hitchings comme anticancreux et inutilis, a t identifi comme anti- HIV par screening
systmatique par S. Broder du National Cancer Institute et dvelopp par GSK. Lindustrie a ensuite, en quelques annes, russi lexploit de
mettre sur le march 6 familles diffrentes de molcules, en appliquant des donnes fondamentales venues des laboratoires acadmiques, qui
avaient identifi par exemple les rcepteurs CCR-5 et les sites de fusion de la gp42. Lindustrie a fait en mme temps des bnfices colossaux,
en obtenant des prix de vente exorbitants dans les pays dvelopps.
Quatre questions se posent :
les tri- ou quadrithrapies sont ncessaires pour viter les rsistances. Quelles sont les meilleures associations ?
faut-il traiter plutt tard quand les T4 sont infrieurs 400, pour ne pas crer trop tt deffets secondaires, ou trs tt, pour bloquer les
contaminations que le prservatif na pas rduites significativement (toujours 6 000 8 000 nouveaux cas par an en France) ?
faut-il traiter continment ou ne le faire que six mois pour radiquer le maximum de virus, particulirement abondants la priode initiale, puis
rduire le traitement quatre, voire deux jours par semaine, pour rduire les contraintes et les complications, comme le suggre J. Leibowitch
(essai Icarre en cours) ?
comment assurer la distribution effective et le contrle de la ralit des traitements en Afrique, aux Indes et en Asie du Sud-Est ?
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Zidovudine
ou AZT
Rtrovir
GSK
87
E2
R3
important
7,3 /j
100 %
Didanosine
Videx
BMS
97
E2
R3
important
7 /j
100 %
Stavudine
Zrit
BMS
96
E2
R3
important
7,5 /j
100 %
Abacavir
Ziagen
GSK
99
E2
R3
important
10,3 /j
100 %
Lamivudine
Epivir
GSK
02
E2
R3
important
6,3 /j
100 %
Tnofovir
Viread
Gilead
01
E2
R3
important
12,5 /j
100 %
Emtricitabine
Emtriva
Gilead
01
E2
R3
important
6 /j
100 %
Abacavir + Lamivudine
Kivexa
GSK
02
E2
R3
important
15,8 /j
100 %
Zidovudine + Lamivudine
Combivir
GSK
98
E2
R3
important
13,2 /j
100 %
Trizivir
GSK
02
E2
R3
important
21,7 /j
100 %
Emtricitabine + Tnofovir
Truvada
Gilead
04
E2
R3
important
18 /j
100 %
(moyenne : 9 /j)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Efavirenz
Sustiva
BMS
99
E2
R3
important
10,7 /j
100 %
travirine
Intelence
Janssen-Cilag
08
E2
R3
important
16,4 /j
100 %
Nvirapine
Viramune
Boehringer
97
E2
R3
important
7 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Atazanavir
Reyataz
BMS
03
E2
R3
important
16,3 /j
100 %
Darunavir
Prezista
Janssen-Cilag
06
E2
R3
important
24,7 /j
100 %
Fosamprnavir
Telzir
GSK
04
E2
R3
important
14,2 /j
100 %
Indinavir
Crixivan
MSD
96
E2
R3
important
11,1 /j
100 %
Nelfinavir
Viracept
Roche
97
E2
R3
important
6,8 /j
100 %
Ritonavir
Norvir
Abbott
96
E2
R3
important
13,6 /j
100 %
Saquinavir
Invirase
Roche
96
E2
R3
important
13,1 /j
100 %
Tipranavir
Aptivus
Boehringer
05
E2
R3
important
26,5 /j
100 %
Lopinavir + Ritonavir
Kaletra
Abbott
01
E2
R3
important
17,8 /j
100 %
Inhibiteur de lintgrase
(30 /j)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Raltgravir
Isentress
MSD
07
E2
R3
important
30 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/jour
Taux de
remboursement
Celsentri
Pfizer
07
E2
R3
important
26 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Fuzon
Roche
03
E2
R3
important
3 300 /j
100 %
35 % : 7 %
Hp. : 7 %
NR : 14 %
Antifongiques gnraux
(contre les champignons microscopiques, causes des mycoses graves des sida et immunodprims)
Amphotricine
Molcule
Amphotricine B
(IV)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Abelcet
(complexe
avec lipides)
Cephalon
97
E2
R3
important
BMS
61
E2
R3
important
Fungizone
(collode li aux sels biliaires) (per os, IV)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp. 65 %
2,1 /j
65 %
1. Mycoses invasives Aspergillus, Histoplasmes, Cryptocoques, Mucormycoses, Blastomycoses, Sporotrichoses, Candidas in immunodprims.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ktoconazole
2
(IA) (per os)
Nizoral
Janssen-Cilag
82
E4
R4
majeur
2,1 /j
35 %
Itraconazole
3
(per os, inj.) (TA)
Janssen-Cilag
92
E2
R4
majeur
5,7 /j
65 %
Bagyne
Effik
03
E2
R3
important
Triflucan
Pfizer
88
E2
R3
important
Vfend
Pfizer
02
E2
R4
majeur
Hp. 65 %
Schering-Plough
05
E2
R2
modr
Hp. 65 %
Fluconazole
(per os, inj.) (TA)
Voriconazole
3
(per os, inj.) (TA)
Posaconazole
3
(per os, inj.) (TA)
Noxafil
NR
9,5 /j
65 %
2. Retire en 2011 (hpatites). tait au tableau dhonneur de Prescrire en 1984 et pas sur la liste des 77 mdicaments en surveillance renforce de novembre 2010.
3. Infections svres et invasives Aspergillus, Cryptococcus, Candida, Fusarium, Coccidiodoses, etc., dans les immunodpressions et le sida.
Spcialit
Ancotil
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Meda Pharma
75
E3
R3
important
10 /j
35 %
Alcalode vgtal
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Grisofulvine
(per os) (dermatophytoses)
Grisfuline
Sanofi
64
E3
R3
important
0,4 /j
65 %
Echinocandines (inj.)
(contre candidoses et aspergilloses graves)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Anidulafungine
Ecalta
Pfizer
07
E2
R2
modr
Caspofungine
Cancidas
MSD
01
E2
R2
modr
Micafungine
Mycamine
Astellas
08
E2
R3
important
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Fungster
Pierre Fabre
05
E3
R1
mineur
1,1 /j
65 %
Lamisil
Novartis
92
E3
R1
mineur
1,65 /j
65 %
Hp.
7,3 /j
Hp. 65 %
Hp. 65 %
Allylamine
Molcule
Terbinafine
(per os)
Antipneumocystis
(sida, transplants, immunodprims)
Molcule
Spcialit
Pentacarinat
Atovaquone
(per os)
Wellvone
Cotrimoxazole
Bactrim
Disulone
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
89
E3
R2
modr
1,1 /j
65 %
GSK
96
E3
R2
modr
65 %
Cf. Antibiotiques
Anthelminthiques
(contre les vers tropicaux ou europens)
Les infections lies aux vers touchent 5 milliards de personnes par an : vers ronds (Ascaris ; Ankylostomes ; Strongyloides ; Trichinelles ; Filaires ;
Onchocercose), vers plats, soit Cestodes (tnia ; cysticercose ; chinococcose ou hydatidose), soit Trmatodes (douve ; schistosomiase).
Filaires et anguillules
Molcule
Spcialit
Mectizan
Ivermectine
(per os)
Stromectol
(tableau dhonneur de Prescrire, 1989)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pfizer
97
E2
R1
mineur
MSD
99
E2
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
20 /j
65 %
Filaires seuls
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
E2
R1
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Notzine
Sanofi
E2
74
R1
mineur
Hp. 65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Fluvermal
McNeil
80
E2
R1
mineur
0,8 /j
65 %
Zentel
GSK
87
E2
R1
mineur
5,4 /j
65 %
Combantrin
Teofarma
73
E3
R1
mineur
13 /j
65 %
Helmintox
Innotech
88
E3
R1
mineur
4 /j
65 %
Omga Pharma
68
E4
R1
mineur
Spcialit
Pyrantel
(per os)
Pyrvinium
(per os)
Povanyl
NR
Tnias
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Albendazole
(per os)
Eskazole
GSK
05
E3
R1
mineur
Niclosamide
(per os)
Trdmine
Sanofi
64
E3
R1
mineur
3,8 /j
Taux de
remboursement
Hp.
65 %
Douves
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Triclabendazole
(per os)
Egaten
(tableau dhonneur de Prescrire, 2006)
Novartis
02
E3
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
ANTIPARASITES
20 molcules (M)
21 spcialits (S)
S/M = 1,05
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 0
Spcialits juges indispensables : 8 (29 %)
Remboursements
100 % : 5 %
65 % : 59 %
35 % : 0
Hp. : 9 %
NR : 21 %
Un principe :
Les parasites sont comme nous, des tres biologiques bien plus complexes que les bactries. Ce qui peut les tuer est souvent agressif pour nos
cellules.
Les doses efficaces sont toujours proches des doses toxiques.
La marge de scurit des mdicaments est toujours faible.
Antipaludens
(voir notes Paludisme et artmisine )
Molcule
Quinine (1630)
Chloroquine
Mfloquine
Artmther (+ Lumfantrine )
3
Halofantrine ou Mthylartmisine
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
E3
R4
majeur
10,7 /j
65 %
97
E3
R4
majeur
1,4 /ampoule
65 %
Innotech
99
E3
R4
majeur
Nivaquine
Sanofi
47
E2
R3
important
2,6 /j
65 %
Lariam
Roche
85
E2
R3
important
q. 0,6 /j
65 %
Riamet
(per os)
Novartis
01
E1
R2
modr
Hp. 65 %
Halfan
GSK
88
E1
R1
mineur
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM Efficacit
Lafran
70
Quinimax
(+ Quinidine) (IV)
Sanofi
Surquina
(per os, IV)
NR
Atovaquone
Wellvone
Paludrine
Astra-Zeneca
89
E4
R2
modr
NR
Malarone
GSK
97
E2
R2
modr
NR
Savarine
Astra-Zeneca
96
E3
R2
modr
NR
Sulfadoxine + Pyrimthamine[21]
Fansidar
Roche
98
E3
R2
modr
Hp. 65 %
Doxy
Doxycycline[22]
Doxypalu
Cf. Antibiotiques
Granudoxy
1. Accs paludens. Propos dans les crampes musculaires et le syndrome des jambes sans repos, sans raison et avec une relle toxicit (voir Neurologie). Interdite par la Food and
Drug Administration dans cette indication.
2. Utilise aussi dans les maladies inflammatoires : lupus, polyarthrites.
3. Traitement des accs et prvention dans les zones rsistantes la chloroquine.
4. Parente de la mfloquine. Traitement des accs.
5. Prvention.
6. Accs et prvention.
Leishmanioses
Prix/
jour
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Glucantime
Sanofi
47
E3
R3
important
Pentamidine
Pentacarinat
Cf. Antifongiques
Fungizone
Miltfosine
(application cutane)
65 %
Cf. Antifongiques
Ambisome
Amphotricine B
Taux de
remboursement
Miltex
Baxter
E2
96
R2
modr
100 %
Trypanosomiase africaine[23]
Molcule
Spcialit
Taux de
Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Pentamidine
Pentacarinat
Cf. Antifongiques
flornithine
Vaniqa (IV. Actif dans la trypanosomiase, mais la seule forme commercialise est en crme pour le
traitement de 2e ligne de lhirsutisme !)
Almirall
01
E2
R3
important
NR
Toxoplasmose[24]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Malocide
Sanofi
52
E2
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Rovamycine
Zithromax
Azithromycine
Azadose
Naxy
Clarithromycine
Zeclar
Atovaquone
Wellvone
Dapsone
Disulone
Trimthoprime + Sulfamthoxazole
Bactrim
Clindamycine
Dalacine
Cf. Antibiotiques
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Flagyl
Sanofi
59
E2
R1
mineur
1,1 /j
65 %
Ornidazole
(per os, IV)
Tibral
SERP
85
E2
R1
mineur
Secnidazole
(per os)
Secnol
Iprad
91
E2
R1
mineur
8,5 /j
65 %
Tinidazole
(per os)
Fasigyne
Teofarma
74
E2
R1
mineur
3 /j
65 %
Molcule
Mtronidazole (per os)
Hp.
Iodo Quinoles
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Tiliquinol
et tilbroquinol (per os)
Intetrix
Ipsen
66
E4
R1
mineur
0,7 /j
65 %
Molcule
Fumagilline
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Flisint
Sanofi
06
E3
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp. 65 %
ANTI-INFLAMMATOIRES ET ANTALGIQUES
DPENSES DE LA CNAM 2010 : 2,1 MILLIARDS DEUROS (10 %)
57 molcules (M)
133 spcialits (S) (dont 40 associations)
S/M = 2,3
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 4 (3 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 15 (11 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 47 (35 %)
Spcialits juges indispensables : 15 (11 %)
Remboursements
65 % : 64 %
35 % : 5 %
Hp. : 5 %
NR : 24 %
(Voir les 4 notes Les flammes de linflammation , Corticodes , AINS et Laffaire du Vioxx .)
Acide
actylsalicylique
(per os ou IV)[27]
Spcialit
AMM
Aspgic
Sanofi
70
E2
R2
modr
65 %
Alka Seltzer
Bayer
(1899)
84
E2
R2
modr
NR
Aspirine Upsa
BMS
92
E2
R2
modr
65 %
Aspro
Bayer
66
E2
R2
modr
NR
Bayer
87
E2
R2
modr
NR
Doliprane
Sanofi
60
E2
R1
mineur
65 %
Perfalgan (IV)
BMS
02
E2
R1
mineur
Hp.
Pharmastra
96
E2
R1
mineur
NR
Bayer
84
E2
R1
mineur
65 %
Dafalgan
BMS
83
E2
R1
mineur
65 %
Dolko
ThrabelLucien
03
E2
R1
mineur
65 %
Dolotec
Innotech
95
E2
R1
mineur
NR
RAE
BMS
82
E2
R1
mineur
65 %
Efferalganodis
Upsa
98
E2
R1
mineur
NR
Geluprane
Sanofi
81
E2
R1
mineur
65 %
Panadol
GSK
96
E2
R1
mineur
NR
Paralyoc
Cephalon
86
E2
R1
mineur
65 %
Paractamol SKB
GSK
96
E2
R1
mineur
NR
RAE
Algodol
Claradol
Paractamol ou actaminophne[28]
et [29]
Taux de
Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Laboratoire
Efferalgan
P + Codine
AMM
Efficacit
Risque
Algicalm
Grnenthal
96
E2
R1
mineur
NR
ClaradolCodine
Bayer
90
E2
R1
mineur
65 %
Codoliprane
Sanofi
83
E2
R1
mineur
65 %
DafalganCodine
BMS
90
E2
R1
mineur
65 %
EfferalganCodine
BMS
88
E2
R1
mineur
65 %
KlipalCodine
Pierre Fabre
82
E2
R1
mineur
65 %
Lindilane
Grnenthal
84
E2
R1
mineur
65 %
Migralgine
McNeil
77
E2
R1
mineur
NR
Prontalgine
Boehringer
76
E2
R1
mineur
NR
Cfaline Hauth
Homme de fer
01
E2
R1
mineur
NR
ClaradolCafine
Bayer
87
E2
R1
mineur
NR
Thinol
Bailly-Creat
97
E2
R1
mineur
65 %
Sanofi
65
E2
R2
modr
65 % (retir 2011)
Sanofi
94
E2
R2
modr
65 % (retir 2011)
Sanofi
02
E2
R2
modr
65 %
Grnenthal
02
E2
R2
modr
65 %
Dolirhume
Sanofi
96
E2
R2
modr
NR
McNeil
00
E2
R2
modr
NR
Dolirhumepro (+ Doxylamine)
Sanofi
05
E2
R2
modr
NR
Actifed grippe
McNeil
95
E2
R3
important
NR
Fervex
Upsa
80
E2
R3
important
NR
Rhinofbral
McNeil
76
E2
R3
important
NR
Humex rhume
Urgo
97
E2
R3
important
NR
McNeil
01
E2
R3
important
NR
Algotropyl
Biocodex
56
E2
R3
important
NR
Actron
(+ Cafine)
Bayer
66
E2
R3
important
NR
Novacetol
1
(+ Codine)
Pharmastra
81
E2
R3
important
NR
P + Codine + Cafine
P + Cafine
Di-Antalvic
P+
1
Propoxyphne
Propofan (+ Cafine)
Ixprim
Zaldiar
P+
2
Pseudophdrine
P+
3
Chlorphnamine ou Phniramine + Vit. C
P + Chlorphniramine + Pseudophdrine
P + Diphnhydramine
Taux de
remboursement
Laboratoire
P + Tramadol
Prix/
jour
Spcialit
P + Promthazine
P + Aspirine + autre
P + Vit. C
Doliprane Vit. C
Sanofi
01
E2
R1
mineur
NR
P + Tnoate
Trophirs
Sanofi
66
E2
R1
mineur
NR
1. Opiacs.
2. Adrnergique.
3. Antihistaminique de premire gnration effets nerveux centraux.
AINS majeurs
(Anti-inflammatoires non strodiens)
AINS indoliques
Molcule
Indomtacine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Indocid
MSD
HAC Pharma
65
E3
R3
important
0,4 /j
65 %
AINS carboxyliques
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Antarne
Elert
94
E2
R1
mineur
0,5 /j
65 %
Brufen
Abbott
03
E2
R1
mineur
0,36 /j
65 %
Nurofen
Reckitt-Benckiser
05
E2
R1
mineur
Antadys
Thramex
84
E3
R2
modr
0,5 /j
65 %
Cbutid
Almirall
76
E3
R2
modr
0,54 /j
65 %
Minalfne
Bouchara
91
E3
R2
modr
0,62 /j
65 %
Flanid G
Pierre Fabre
00
E3
R2
modr
0,52 /j
65 %
Surgam
Grnenthal
74
E3
R2
modr
0,52 /j
65 %
Profnid
Sanofi
74
E3
R3
important
0,53 /j
65 %
Ketum
Menarini
95
E3
R3
important
0,3 /j
65 %
Apranax
Roche
81
E2
R2
modr
0,34 /j
65 %
Naprosyne
Grnenthal
91
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Arthrocine
Gerda
75
E3
R2
modr
0,47 /j
65 %
Voltarne
Novartis
76
E2
R3
important
0,45 /j
65 %
Flector
Genvrier
99
E2
R3
important
0,59 /j
65 %
Pfizer
93
E3
R2
modr
1,1 /j
35 %
Cartrex
Almirall
97
E3
R2
modr
0,2 /j
65 %
Lodine
Daiichi
86
E3
R2
modr
0,56 /j
65 %
Spcialit
Ibuprofne
(ac. propionique)
Flurbiprofne
Alminoprofne
Tiaprofne
Ktoprofne
Naproxne
Sulindac
Diclofnac
Artotec
(+ Misoprostol)
Acclofnac
todolac
(anti-Cox-2 et Cox-1)
NR
Fnamates
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ac. niflumique
Nifluril
BMS
66
E3
R2
modr
0,39 /j
65 %
Enolates (oxicam)
Molcule
Spcialit
Feldne
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pfizer
81
E2
R2
modr
0,39 /j
35 %
E2
R2
Brexin
Pierre Fabre
92
E2
R2
modr
0,55 /j
35 %
Cycladol
Chiesi
98
E2
R2
modr
0,55 /j
35 %
Geldne
Arkopharma
05
E2
R2
modr
Proxalyoc
Cephalon
97
E2
R2
modr
0,45 /j
35 %
Mloxicam
Mobic
Boehringer
95
E3
R2
modr
0,37 /j
65 %
Tnoxicam
Tilcotil
Meda Pharma
89
E3
R2
modr
0,58 /j
65 %
Piroxicam
NR
Autres
Molcule
Nabumtone
Nimsulide
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Nabucox
Mayoly-Spindler
90
E3
R2
modr
0,72 /j
65 %
Nexen
Thrabel-Lucien
95
E3
R4
majeur
0,54 /j
65 %
Spcialit
1. Hpatites graves deux fois plus frquentes quavec les autres AINS, ayant conduit des greffes du foie.
Coxibs
(voir note Laffaire du Vioxx )
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Clcoxib
Celebrex
Pfizer
00
E3
R4
majeur
1,3 /j
65 %
toricoxib
Arcoxia
MSD
08
E3
R4
majeur
1,1 /j
35 %
Rofcoxib
Vioxx
MSD
99
retir en 2004
Mthylprednisolone
Dexamthasone
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
55
E1
R3
important
0,4 /j
65 %
Solupred
Sanofi
64
E1
R3
important
0,27 /j
65 %
Mdrol
Pfizer
96
E1
R3
important
0,27 /j
65 %
Pfizer
91
E1
R3
important
65 %
Dpo-Mdrol
Pfizer
61
E1
R3
important
65 %
Dectancyl
Sanofi
59
E1
R3
important
0,9 /j
65 %
Clestne
Schering-Plough
65
E1
R3
important
0,5 /j
65 %
Schering-Plough
65
E1
R3
important
Sigma-Tau
63
E1
R3
important
Diprostne
Schering-Plough
76
E1
R3
important
65 %
Hexatrione
Daiichi
75
E2
R3
important
65 %
Spcialit
Cortancyl
Solu-Mdrol
Clestamine (+ Antihistaminique)
Btamthasone
Betnsol
35 %
0,27 /j
65 %
Triamcinolone
Knacort retard
Cortivazol
Altim
BMS
73
E2
R3
important
65 %
Sanofi
71
E2
R3
important
65 %
Antalgiques opiacs[32]
Modrs[33]
Molcule
Spcialit
Taux de
remboursement
AMM
Efficacit
Risque
Bouchara
98
E3
R1
mineur
65 %
Mundipharma
89
E3
R1
mineur
65 %
Biodalgic
Biocodex
99
E3
R1
mineur
65 %
Contramal
Grnenthal
98
E3
R1
mineur
65 %
Topalgic
(per os 50 mg ; IV)
Sanofi
05
E3
R1
mineur
65 %
Monoalgic
(100-300 mg)
Sanofi
05
E3
R1
mineur
65 %
Monocrixo
Thrabel-Lucien
03
E3
R1
mineur
65 %
Monotramal
Grnenthal
05
E3
R1
mineur
65 %
Takadol
Expanscience
00
E3
R1
mineur
65 %
Zumalgic
Erempharma
99
E3
R1
mineur
65 %
Zamudol
Meda Pharma
98
E3
R1
mineur
65 %
Codenfan
Codines
Dicodin
Tramadol
Prix/
jour
Laboratoire
Puissants
(les 3 premiers sont la morphine et 2 drivs trs proches ; le 4e, le fentanyl, est une phnylpipridine ou phnylpthidine trs diffrente, mais
agoniste des mmes rcepteurs)
Molcule
Hydromorphone
(analogue ctonique de la morphine)
Oxycodone
(driv mthyl du prcdent)
Fentanyl
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Actiskenan
BMS
99
E2
R3
important
65 %
Norgine Pharma
97
E2
R3
important
65 %
Svrdol
Mundipharma
99
E2
R3
important
65 %
Moscontin
Mundipharma
86
E2
R3
important
65 %
Skenan
BMS
91
E2
R3
important
65 %
Mundipharma
98
E2
R3
important
65 %
Chauvin
46
E2
R3
important
NR
Oxynorm
Mundipharma
03
E2
R3
important
65 %
Abstral
Prostrakan
09
E2
R3
important
65 %
Actiq
Cephalon
02
E2
R3
important
65 %
Janssen-Cilag
97
E2
R3
important
65 %
Nycomed
09
E2
R3
important
NR
E2
R3
Oramorph
Morphine (compos complexe 16 carbones,
3 hexacycles
et 2 ponts internes)
Prix/
jour
Spcialit
Sophidone
Oxycontin
Durogsic
Instanyl
Matrifen
Nycomed
E2
08
R3
important
65 %
Spcialit
Buprnorphine
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Temgsic
(per os)
Schering-Plough
87
E2
R3
important
65 %
Subutex
(per os)
Schering-Plough
95
E2
R3
important
65 %
Mylan
06
E2
R3
important
65 %
Antispasmodiques
Cf. Gastro-entrologie
Anesthsiques locaux
(voir aussi Ophtalmologie)
(en crme, gel, pommade, pulvrisation)
Tous drivent de la cocane du coca des Andes, identifie en 1860 et analyse par S. Freud. Puissant anesthsique local, elle entrane par ailleurs
une forte addiction, do dautres drivs : procane, puis lido-, bupiva- et ttracanes. Tous agissent en se liant et bloquant les canaux sodium des
neurones. La ttracane, le plus puissant et celui dont laction est la plus longue, nexiste que par voie orale, en pastilles sucer.
Molcule
Lidocane
Lidocane-Naphazoline (-adrnergique)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Xylocane
(gel, nbul.)
Astra-Zeneca
65 et 79
E2
R1
mineur
65 %
Dynexan
(crme)
Kreussler Pharma
99
E2
R1
mineur
35 %
Instillagel
(instillation urtrale)
Hepatoum
97
E2
R1
mineur
Hp.
Emla
Emlapatch
(+ Prilocane)
Astra-Zeneca
90
E2
R1
mineur
65 %
Anesderm
(+ Prilocane)
Pierre Fabre
05
E2
R1
mineur
65 %
Xylocane
Naphazoline (sol.)
Astra-Zeneca
56
E2
R1
mineur
Hp. 65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM Efficacit
Risque Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lidocane
(LC)
Xylocane
Astra-Zeneca
49
E2
R1
mineur
65 %
Procane
Procane Lavoisier
Chaix
98
E2
R1
mineur
35 %
Chirocane
Abbott
04
E2
R1
mineur
Hp.
Carbocane
Astra-Zeneca
96
E2
R1
mineur
Hp.
Naropeine
Astra-Zeneca
04
E2
R1
mineur
Hp.
Alphacane
Dentsply
E2
R1
mineur
Ubistesin
3M Sant
E2
R1
mineur
Xylocane
Adrnaline
Astra-Zeneca
E2
R1
mineur
Articane + Adrnaline
Lidocane + Adrnaline
49
Hp. 65 %
[1]. Disponibles en France ds 1945, aprs une priode de vente au march noir illustre par le film de Carol Reed, Le Troisime Homme, avec Orson Welles (laboratoire SmithKline
Beecham et Bristol).
[2]. RAA ; syphilis ; germes sensibles... plus beaucoup dindications cause des rsistances.
[3]. Staphylocoques et streptocoques sensibles. En 2011, limites aux formes injectables. Le cot des formes orales tait de 2 /j.
[4]. Tous germes sensibles.
[5]. 23 gnriques.
[6]. Antipnicillinase protgeant lamoxicilline par comptition.
[7]. 21 gnriques.
[8]. Ractions allergiques souvent croises avec les pnicillines. Pnicillines et cphalosporines appartiennent la famille chimique des btalactamines.
[9]. Parmi les molcules interagissant le plus fortement avec le systme des CYP hpatiques et avec le mtabolisme de beaucoup de mdicaments (voir chapitre Difficult
didentification des risques ).
[10]. radication des infections Mycobacterium avium.
[11]. Prophylaxie des infections Mycobacterium avium.
[12]. Pyocyanique ; Acinetobacter et Entrocoques : Klebsielles ; Serratia ; Enterobacter ; Providencia ; Citrobacter.
[13]. Active sur les pyocyaniques.
[14]. Efficacit marque sur les Entrobactries Citrobacter, Serratia. utiliser dans les infections nosocomiales.
[15]. Germes nosocomiaux, cphalosporines rsistantes. Prescription initiale hospitalire avec rtrocession et remboursement 65 % ventuel. Absence dallergie croise avec les
pnicillines et cphalosporines.
[16]. Infections svres Gram ngatifs seulement, en particulier pyocyanique (spectre type aminoside plutt que btalactamine).
[17]. Diffrences de prix injustifies.
[18]. Le premier, la Streptomycine (1951), a t retir du march.
[19]. Pas un antibactrien direct, mais un anticoagulant dtourn. Inhibiteur des facteurs V et VIII activs bloquant lactivation de la thrombine et les microthromboses qui seraient une
des causes des grandes infections gnralises (?), dites sepsis . Son utilit a t fonde sur des essais trs biaiss. Elle na aucune place dans leur traitement, ses risques
hmorragiques sont majeurs et son prix exorbitant.
[20]. Mis au point en 1987.
[21]. Plus gure dindications.
[22]. Peu active seule.
[23]. Maladie du sommeil (500 000 malades et 50 millions risque). La trypanosomiase africaine ou maladie de Chagas ne comporte pas de mdicaments en France.
[24]. Cause dencphalites graves du sida et de rtinites svres acquises pendant la grossesse et sexprimant des dcennies aprs. Le traitement doit associer pyrimthamine et un
antibiotique.
[25]. 50 millions de malades et 100 000 dcs.
[26]. Ces mdicaments anti-inflammatoires domins par laspirine et le paractamol sont surtout actifs sur les douleurs et les fivres temporaires, moins sur les maladies
inflammatoires chroniques. Ils ne sont en gnral pas utiliser au long cours, au-del de quelques jours (sauf indication particulire).
[27]. Plus 10 associations avec vitamine C, paractamol ou cafine.
[28]. Antipyrtique et analgsique peu anti-inflammatoires (faible inhibiteur des Cox).
[29]. Plus 28 associations avec vitamine C, cafine, codine, aspirine, dextropropoxyphne.
[30]. Puissances respectives : cortisone : 0,8 ; cortisol : 1 ; prednisone et prednisolone : 4 ; mthylprednisolone : 5 ; dexa- et btamthasones : 25 ; triamcinolones : 5 (et retard : 20).
La rtention sode des glucocorticodes est trs faible pour cortisol, prednisone et -olone et mthylprednisolone. Elle est nulle pour les bta- et dexamthasones.
[31]. Corticodes locaux : Cf. Dermatologie, Pneumologie et ORL.
[32]. Non anti-inflammatoires.
[33]. La plupart associs au paractamol ou laspirine (Cf. Anti-inflammatoires).
[34]. Par voie IV, utiliss comme antalgiques. Per os, dans le traitement des addictions et des douleurs.
IMMUNOTHRAPIES
(HORS VACCINS)
DPENSES DE LA CNAM 2010 (AVEC VACCINS) : 1,6 MILLIARD DEUROS (7,5 %)
40 molcules (M)
53 spcialits (S)
S/M = 1,32
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 2 (4 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 0
Spcialits juges indispensables : 17 (32 %)
Remboursements
100 % : 8 %
65 % : 23 %
35 % : 0
Hp. : 43 %
En cours : 23 %
Immunorenforateurs
Immunosubstituants
Immunoglobulines humaines IV non spcifiques polyvalentes[1]
(appliques aux dficits danticorps et agammaglobulinmies, aux infections bactriennes ou virales svres, telle la rougeole des femmes
enceintes et des nouveau-ns non immuniss en recrudescence avec le recul de la vaccination depuis cinq ans. Contiennent aussi des anticorps
anti-HBA et B, anti-CMV, anti-zona-varicelle. Elles sont inefficaces sur les septicmies nonatales. Proposes aussi dans les maladies
inflammatoires auto-immunes, tels le Guillain-Barr ou les purpuras thrombocytmiques[2]) (le E3
pourrait tre aussi bien E4 )
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Gammagard
Baxter
94
E3
R2
modr
Hp. 100 %
LFB Biomdicaments
96
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Kiovig
Baxter
05
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Subcuvia
Baxter
05
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Gammanorm
Octapharma
05
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Sandoglobuline
Behring
05
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Clairyg
LFB Biomdicaments
05
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Octagam
Octapharma
05
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Privigen
Behring
05
E3
R2
modr
Hp. 100 %
Tgline
Immunoglobulines spcifiques
(immunisation passive, ex-srothrapie)
Molcule
Immunoglobulines
anti-hpatite B[3]
Spcialit
Ivhebex
Laboratoire
Taux de
AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
LFB
Biomdicaments 01
E2
R2
modr
Hp. 100 %
Immunoglobulines antittaniques
Gamma-Ttanos
LFB
(dautres pourraient tre accessibles contre la rage, la rougeole, la varicelle, le CMV, le Biomdicaments
05
VRS, le botulisme, lincompatibilit Rh)
E2
R2
modr
65 %
Immunostimulants
Interleukine-2 recombinante (cancer du rein) (voir aussi Immunosuppresseurs I, 2)
Molcule
Spcialit
Aldesleukine
(SC, IV)
Proleukin
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Novartis
89
E3
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp. 100 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Intron-A
(-2b)[5]
Schering-Plough
89
E2
R3
important
14 /j
65 %
Rofron-A
(-2b)[6]
Roche
99
E2
R3
important
22 /j
65 %
Pgasys
(Peg-IFN--2a)[7]
Roche
05
E2
R3
important
26 /j
65 %
Virafronpeg
(Peg-IFN--2a)[8]
Schering-Plough
00
E2
R3
important
27 /j
65 %
Imukin[9]
Boehringer
92
E3
R3
important
Avonex
(IFN--1a) (IM)
Biogen Idec
03
E3
R3
important
33 /j
65 %
Rebif
(IFN--1a) (SC)
Merck Serono
02
E3
R3
important
28 /j
65 %
Btafron
(IFN--1b)
Bayer
05
E3
R3
important
33 /j
65 %
Extavia
(IFN--1b)
Novartis
02
E3
R3
important
28 /j
65 %
Molcule
IFN--2
(SC) (vus aussi en hpatologie)
IFN--1
(voir aussi Neurologie, SEP)
Hp. 100 %
Vaccins
Non abords dans cet ouvrage.
Immunomodulateurs[10]
(voir aussi Cancrologie)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Thalidomide
Thalidomide Celgene
Celgene
07
E3
R3
important
Hp.
Lnalidomide
Celgene
07
E3
R3
important
Hp. 100 %
Immunosuppresseurs
DPENSES DE LA CNAM 2010 (AVEC VACCINS) : 1,2 MILLIARD DEUROS (6 %)
Ncessaires dans :
Transplantation dorgane (rejet de greffe et raction du greffon contre le receveur ou GVHD)
Maladies auto-immunes et inflammatoires
Immunosuppresseurs gnraux[11]
Corticostrodes
Ciclosporine (per os et IV) (Ces deux ciclosporines ne sont pas bioquivalentes et leurs doses ne
sont pas interchangeables ; une molcule drive est ltude, plus active et moins toxique TSATX
247)
Sandimmun Novartis
Prix/
Taux de
jour remboursement
83
E2
R4
majeur 18 /j
100 %
Noral
Novartis
95
E2
R4
majeur 18 /j
100 %
Rapamune
(per os)
Wyeth
01
E2
R3
important 17 /j
Hp. 100 %
Advagraf
(per os)
Astellas
07
E2
R3
important 40 /j
100 %
Prograf
(per os, IV)
Astellas
95
E2
R3
important 36 /j
100 %
Modigraf
(per os)
Astellas
09
E2
R3
important
Torisel
Wyeth
01
E2
R3
important
Hp. (voir
Cancrologie)
Afinitor
Novartis
01
E2
R3
important
Hp. (voir
Cancrologie)
Sirolimus (rapamycine)
Tacrolimus
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cellcept
(per os, IV)
Roche
96
E2
R3
important
10 /j
100 %
1 Inhibiteur rversible de la synthse des guanino-nuclosides ncessaires aux fonctions des rcepteurs coupls aux G-protines, voie mtabolique cruciale pour lactivation des
lymphocytes T et B (les autres cellules peuvent utiliser des voies alternatives). Thrapeutique prventive majeure des rejets de greffe, utilise en association avec les corticodes et
ventuellement le sirolimus (risque daplasie, dinfections par le CMV et leucoencphalopathie multifocale, par ractivation de polyomavirus dormants : JC, BK).
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Imurel
(per os, IV)
GSK
61
E2
R3
important
10 /j
Hp. 100 %
Cyclophosphamide
Endoxan
Lflunomide
Arava
Spcialit
Orthoclone OK-T3
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Janssen-Cilag
86
E3
R3
important
10 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Basiliximab
Simulect
Novartis
98
E2
R3
important
10 /j
Hp.
Ustekinumab
(anti-IL-2 et IL-23)
Stelara
Janssen-Cilag
08
E2
R3
important
10 /j
Hp.
Daclizumab
Zenapax
Roche
en cours
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Campath
Genzyme
en cours
E4
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Infliximab
(IV)
Remicade
Schering-Plough
99
E2
R3
important
Adalimumab
(SC)
Humira
Abbott
03
E2
R3
important
E3
R3
important
Golimumab
(SC)
Simponi
Janssen-Cilag et Schering-Plough
11
Certolizumab
Cimzia
UCB Pharma
en cours
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Eq. 80 /j
65 %
NER
Spcialit
Mabthera
(IV)
Arzerra
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Roche
98
E2
R3
important
GSK
en cours
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Anakinra
Kineret
Biovitrum Ab
E3
09
R3
important
65 %
Anti-IL-1
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Canakinumab
Ilaris
Novartis
en cours
Efficacit
Prix/
jour
Risque
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Tocilizumab
(arthrite juvnile)
RoActemra
(IV)
Roche
01
E4
R3
important
Taux de
remboursement
NER
Anti-immunoglobuline E (IgE)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Omalizumab
(SC) (voir note Asthme )
Xolair
Novartis
05
E4
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Efalizumab (SC)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Tysabri
(Cf. SEP, neurologie)
Biogen Idec-Elan
06
E4
R4
majeur
Raptiva
Serono
05
E4
R4
majeur
Panorex
GSK
en cours
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
32 /j
en cours
Spcialit
Laboratoire
AMM
GSK
en cours
Mpolizumab
Efficacit
Prix/
jour
Risque
Taux de
remboursement
Antircepteurs du Neuro-Growth-Factor
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Pfizer
en cours
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Antiprotine C5 du complment
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
culizumab
(hmoglobinurie paroxystique)
Soliris
(IV)
Alexion Pharma
07
E3
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Benlysta
GSK, HGS
en cours
Efficacit
Risque
Risque
Prix/
jour
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Taux de
remboursement
Alfacept
(psoriasis)
Amevive
Biogen Idec
en cours
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
tanercept
(polyarthrites ; Crohn)
Enbrel
(SC)
Wyeth
99
E2
R4
majeur
eq. 40 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Abatacept
Orencia
BMS
en cours
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
ALLERGIE[13]
27 molcules (M)
31 spcialits (S)
S/M = 1,15
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 4 (13 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 13 (42 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 3 (10 %)
Spcialits juges indispensables : 2 (6 %)
Remboursements
65 % : 13 %
35 % : 55 %
NR : 32 %
(Voir les deux notes Asthme et Un centenaire dsastreux : la dsensibilisation .)
Antihistaminiques
Antihistaminiques H1 (per os)[14]
Molcule
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
E3
R1
mineur
0,37 /j
35 %
04
E3
R1
mineur
Sanofi
87
E3
R1
mineur
McNeil
07
E3
R1
mineur
Xyzall
UCB Pharma
02
E3
R1
mineur
0,37 /j
35 %
Lvoctirizine
Teva
09
E3
R1
mineur
0,24 /j
35 %
Clarityne
Schering-Plough
88
E3
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Arius
Schering-Plough
00
E3
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM Efficacit
Zyrtec
UCB Pharma
96
Zyrtecset
Pierre Fabre
Virlix
ActifedCtirizine
Ctirizine (racmique)
Loratadine (racmique)
Desloratadine (nantiomre du prcdent)[15]
NR
0,37 /j
35 %
NR
bastine
Kestin
Almirall
96
E4
R1
mineur
0,58 /j
35 %
Mizolastine
Mizollen
Thrabel-Lucien
97
E4
R1
mineur
0,43 /j
35 %
Oxatomide
Tinset
Janssen-Cilag
84
E4
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Rupatadine
Wystamm
Bouchara
08
E4
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Azlastine (pulvrisations)
Allergodil
Meda Pharma
93
E4
R1
mineur
Ktotifne
Zaditen
Sigma-Tau
79
E5
0
R1
mineur
0,35 /j
35 %
Bilastine
Inorial
11
E4
R1
mineur
0,28 /j
30 %
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Hypostamine
Chiesi
60
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Antihistaminiques H1 Anticholinergiques[16]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Promthazine
(per os, inj.)
Phnergan
UCB Pharma
50
E4
R2
modr
0,22 /j
35 %
Polaramine
Schering-Plough
61
E4
R2
modr
NR
Cyproheptadine
(per os)
Priactine
Teofarma
74
E4
R2
modr
NR
Hydroxyzine
(per os)
Atarax
UCB Pharma
55
E4
R2
modr
0,4 /j
65 %
Alimmazine
(per os)
Thralne
UCB Pharma
59
E4
R2
modr
0,15 /j
35 %
Dimgan
Dexo
73
E4
R2
modr
0,65 /j
35 %
Mquitazine
(per os)
Primalan
Pierre Fabre
95
E4
R2
modr
0,5 /j
35 %
Choc anaphylactique
Molcule
Spcialit
Adrnaline IM[17]
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
CSP
03
E1
R2
modr
Anapen
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Dsensibilisations
(voir note Dsensibilisation )
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Albey
Stallergnes SA
85
E3
R2
modr
65 %
Alyostal
Stallergnes SA
90
E3
R2
modr
65 %
Pollens
de gramines (CP)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Allergnes Alk-Abello
Alk-Abello
E5
0
R3
important
NR
Allergnes Stallergnes
Stallergnes SA
E5
0
R3
important
NR
Grazax[19]
Alk-Abello
07
E5
0
R3
important
NR
Oralair
Stallergnes SA
10
E5
0
R3
important
NR
Homopathie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Extraits vgtaux
Rhinallergy
(per os)
Boiron
09
E5
0
R0
nul
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
ORL
ANGINES OU PHARYNGITES, RHINITES, SINUSITES, LARYNGITES, OTITES, HYPOACOUSIE
77 molcules (M)
93 spcialits (S)
S/M = 1,20
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 61 (66 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 0
Spcialits juges indispensables : 5 (5 %)
Remboursements
65 % : 1 %
35 % : 32 %
NR : 67 %
(Voir aussi Allergie et Pneumologie .)
Congestion nasale
Pulvrisations nasales[20]
Vasoconstricteurs adrnergiques (A)[21]
Molcule
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pernazne
Jolly-Jatel
56
E2
R2
modr
35 %
Aturgyl
Sanofi
62
E3
R2
modr
35 %
Bailly-Creat
65
E4
R3
important
35 %
Legras
77
E4
R3
important
NR
Rhinamide
phdrine (agoniste des , -rcepteurs)
Prix/
jour
Spcialit
RhinoSulfuryl
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Naphazoline
+P
Drinox
Thrabel-Lucien
61
E3
R2
modr
35 %
Oxymtazoline + P
Dturgylone
Sanofi
68
E3
R2
modr
35 %
Vasoconstricteurs A + Antiseptique
Molcule
Tuaminoheptane + Benzalkonium
Spcialit
Laboratoire
Rhinofluimucil (+ Actylcystine)
Zambon
AMM
Efficacit
Risque
E4
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sudafed
(C,S)
Pseudophdrine (, -agoniste)
GSK
E4
90
R3
important
35 %
Vasoconstricteurs A + Antihistaminique H1
Molcule
Spcialit
Prix/
jour
Risque
Taux de
remboursement
Pseudophdrine + Ctirizine
Actifedduo (C)
McNeil
06
E4
R3
important
NR
Hexarhume
Bouchara
71
E4
R3
important
NR
Vasoconstricteur + Anti-inflammatoire
Molcule
Pseudophdrine + Paractamol
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dolirhume
Sanofi
96
E4
R2
modr
NR
Rhinadvil
Wyeth
91
E4
R2
modr
35 %
Rhinureflex
Reckitt-Benckiser
95
E4
R2
modr
35 %
Pseudophdrine + Ibuprofne
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
NcNeil
01
E4
R3
important
NR
McNeil
08
E4
R3
important
NR
Dolirhumepro (+ Doxylamine)
Sanofi
05
E4
R3
important
NR
Urgo
97
E4
R3
important
NR
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Rhinofbral
(C)
McNeil
76
E4
R2
modr
NR
Actifed grippe
(B)
McNeil
95
E4
R2
modr
NR
Fervex
(G)
Upsa
80
E4
R2
modr
NR
Paractamol + Promthazine
Algotropyl
(SU)
Biocodex
56
E4
R2
modr
NR
Inhalations, fumigations
Molcule
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Aromasol
Pierre Fabre
54
E5
0
R0
nul
NR
Balsofumine
Sanofi
73
E5
0
R0
nul
NR
Calyptol
Techni-Pharma
47
E5
0
R0
nul
NR
Sanofi
73
E5
0
R0
nul
NR
Essence algrienne
Toulade
92
E5
0
R0
nul
NR
Gomnol
Gomnol
50
E5
0
R0
nul
NR
Phytothrapies
Divers
Prubore
Mayoly-Spindler
44
E5
0
R0
nul
NR
Vicks Inhaler
85
E5
0
R0
nul
NR
Rhinotrophyl (tnoate
dthanolamine)
Jolly-Jatel
96
E5
0
R0
nul
NR
Rhino-Sulfuryl (Si-Al)
Legras
77
E5
0
R0
nul
NR
Rhinite allergique
Traitements gnraux : voir Allergie
Traitements locaux
Antihistaminiques H1
Molcule
Azlastine (pulv.)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Allergodil
Meda Pharma
93
E4
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Anticholinergiques
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ipratropium
(sol. nasale)
Atrovent
Boehringer
85
E4
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Triamcinolone
Nasacort
Sanofi
97
E2
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Bconase
GSK
87
E2
R1
mineur
0,45 /j
35 %
Rhinomaxil
Zambon
06
E2
R1
mineur
0,42 /j
35 %
Urgo
97
E2
R1
mineur
0,33 /j
35 %
Rhinocort
Astra-Zeneca
99
E2
R1
mineur
0,43 /j
35 %
Flixonase
GSK
92
E2
R1
mineur
0,33 /j
35 %
Avamys
GSK
03
E2
R1
mineur
0,33 /j
35 %
Flunisolide
Nasalide
Teva
91
E2
R1
mineur
0,25 /j
35 %
Tixocortol
Pivalone
Pfizer
77
E2
R1
mineur
0,42 /j
35 %
Momtasone
Nasonex
Schering-Plough
97
E2
R1
mineur
0,32 /j
35 %
Bclomtasone
Budsonide
Fluticasone
Cromones
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Lomudal
Sanofi
80
E4
R1
mineur
35 %
Lomusol
Sanofi
94
E4
R1
mineur
35 %
Cromorhinol
Chauvin
95
E4
R1
mineur
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Mupirocine
Bactroban
GSK
91
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Antiseptiques
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ritiomtan
Ncyrane
Pierre Fabre
67
E5
0
R1
mineur
NR
Thiophnecarboxylate (TPC)
Dolirhume TPC
Sanofi
73
E5
0
R1
mineur
NR
Benzododcinium
Prorhinel
Novartis
64
E5
0
R1
mineur
NR
Antiseptique + Antihistaminique
Molcule
Cthexonium + Phnyltoloxamine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Biocidan
Menarini
57
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Collutoires
Antiseptiques
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Chlorhexidine
Collunovar
Dexo
60
E5
0
R1
mineur
NR
Hextidine
Collu-Hextril
McNeil
66
E5
0
R1
mineur
NR
Hexaspray
Bouchara
85
E5
0
R1
mineur
NR
Biclotymol
Antiseptique + Corticode
Molcule
Chlorhexidine + Tixocortol
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Thiovalone
Pfizer
98
E4
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Antiseptique + Anesthsique
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Hexamidine + Lidocane
Colludol
Cooper
82
E4
R1
mineur
NR
Hexamidine + Ttracane
Oromdine
Sanofi
82
E4
R1
mineur
NR
Pierre Fabre
93
E4
R1
mineur
NR
Eludril
Pierre Fabre
69
E4
R1
mineur
NR
Lysocalmspray
Pierre Fabre
03
E4
R1
mineur
NR
Chlorhexidine + Ttracane
Ctrimide + Lidocane
Chlorhexidine + Oxybuprocane
Dsomdine
Chauvin
E4
07
R1
mineur
NR
Pastilles sucer
Antiseptiques
Molcule
Biclotymol
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Humex
(miel, citron, orange, menthe, fruits rouges)
Urgo
95
E5
0
R1
mineur
NR
Solutricine
(menthe, orange)
Sanofi
03
E5
0
R1
mineur
NR
Strepsils
(fraise, citron, miel)
Reckitt-Benckiser
91
E5
0
R1
mineur
NR
Amylmtacrsol
Antiseptique + Anesthsique
Molcule
AMM Efficacit
Risque Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
Aphtoral (+ Vit. C)
Pierre Fabre
77
E4
R1
mineur
NR
Pierre Fabre
84
E4
R1
mineur
NR
Strepsils
Lidocane
Reckitt-Benckiser
99
E4
R1
mineur
NR
Chlorhexidine + Ttracane
Amylmtacrsol + Lidocane
Anesthsique seul
Molcule
Ttracane
Ambroxol
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Solutricine Ttracane
Sanofi
05
E4
R1
mineur
NR
Lysopadol
Boehringer
03
E4
R1
mineur
NR
Anti-inflammatoire
Molcule
Flurbiprofne
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Strefen
Reckitt-Benckiser
00
E4
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Enzymes
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Maxilase
Sanofi
61
E5
0
R1
mineur
NR
Mgamylase
Leurquin
99
E5
0
R1
mineur
NR
-amylases
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Tnoate + Ly
Glossithiase
Jolly-Jatel
70
E5
0
R1
mineur
NR
Biclotymol + Ly
Hexalyse
(+ noxolone)
Bouchara
98
E5
0
R1
mineur
NR
Pyridoxine + Ly
Lyso-6
Pierre Fabre
65
E5
0
R1
mineur
NR
Ctylpyridinium + Ly
Lysopane
Boehringer
94
E5
0
R1
mineur
NR
Divers
Molcule
Lvomenthol + Rglisse
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Blackods
du Dr Meur
SERP
70
E5
0
R0
nul
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Otites (instillations)[22]
Otites externes
Antibactriens + Corticodes
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Antibio-Synalar
Jolly-Jatel
65
E3
R1
mineur
35 %
Framyxone
Jolly-Jatel
98
E3
R1
mineur
35 %
Panotile
Zambon
75
E4
R1
mineur
35 %
Polydexa
Bouchara
77
E4
R1
mineur
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Auricularum
Grimberg
87
E4
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Phnazone + Lidocane
Otipax
Biocodex
85
E4
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Sympathomimtique + Antiseptique
Molcule
Rsorcinol + phdrine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Osmotol
Chauvin
49
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Spcialit
Ofloxacine
Oflocet
Rifamycine
Otofa
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cf. Antibiotiques
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sulfure de Na
Actisoufre
Grimberg
50
E5
0
R0
nul
NR
Thiosulfate de Na et Mg
Dsintex
Richard
45
E5
0
R0
nul
NR
Solacy
Grimberg
74
E5
0
R1
mineur
NR
S Si Al
Sulfuryl
Legras
97
E5
0
R0
nul
NR
Spcialit
Granions de manganse
Oligosol manganse
Oligostim manganse
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
EA Pharma
92
E5
0
R0
nul
NR
Labcatal
06
E5
0
R0
nul
NR
Boiron
90
E5
0
R0
nul
NR
1. Aucun argument pour le manganse du laboratoire des Granions. EA Pharma Monaco commercialise aussi des Granions dor (rhumatismes), dargent et de cuivre (infections
ORL, rhumatismes), de lithium (psychosomatisations), de magnsium (dystonies neurovgtatives !), slnium (affections musculaires), soufre (infections rcidivantes ORL) et zinc
(acn), les seuls rembourss 35 %.
2. Aussi au cobalt, bismuth, cuivre, or, argent, fluor, lithium, magnsium, nickel, slnium, phosphore, potassium, soufre, zinc.
PNEUMOLOGIE
HORS CANCERS ET INFECTIONS (VOIR ANTIBIOTIQUES)
Dpenses de la CNAM 2010 (avec ORL) : 1,4 milliard deuros (6,5 %)
75 molcules (M)
129 spcialits (S)
S/M = 1,72
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 3 (4 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 79 (62 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 16 (12 %)
Spcialits juges indispensables : 6 (5 %)
Remboursements
100 % : 0
65 % : 25 %
35 % : 41 %
Hp. : 10 %
NR : 24 %
(Pour les cancers, voir plus loin Cancrologie et notes Nature des cancers , pidmiologie des cancers et Une belle histoire de
cancrologie, Iressa et Tarceva .)
Salbutamol
Terbutaline
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ventoline
(A,N,IV)
GSK
73
E1
R1
mineur
0,3 /j
65 %
Airomir (A)
Teva
96
E1
R1
mineur
0,5 /j
65 %
Asmasal (P)
UCB Pharma
98
E1
R1
mineur
0,5 /j
65 %
Ventilastin (P)
Meda Pharma
04
E1
R1
mineur
0,3 /j
65 %
GSK
73
E1
R1
mineur
Hp.
Astra-Zeneca
72
E2
R1
mineur
65 %
Spcialit
Bricanyl
(P,N,IV)
Formotrol
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Serevent (A, P)
GSK
91
E2
R1
mineur
1,2 /j
Foradil (P)
Novartis
94
E2
R1
mineur
1,6 /j
65 %
Asmelor (P)
Meda Pharma
06
E2
R1
mineur
0,9 /j
65 %
Formoair (A)
Chiesi
05
E2
R1
mineur
0,8 /j
65 %
Spcialit
Taux de
remboursement
1
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Salbutamol
GSK
73
E3
R2
modr
1 /j
35 %
Terbutaline
Bricanyl LP (O)
Astra-Zeneca
89
E3
R2
modr
0,3 /j
35 %
Bambutrol
Oxol (O)
Astra-Zeneca
94
E3
R2
modr
0,4 /j
65 %
Molcule
Corticodes
Per os : cf. Anti-inflammatoires
Prednisone, prednisolone, mthylprednisolone, bta- et dexa-mthasones, triamcindone.
Inhalation
une rvolution plus importante encore que les 2-stimulants (voir note Asthme )
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bcotide
GSK
86
E1
R1
mineur
0,45 /j
65 %
Bclone (A)
Leurquin
93
E1
R1
mineur
0,5 /j
65 %
Bclojet (A)
Chiesi
94
E1
R1
mineur
0,8 /j
65 %
Bclospray (A)
Chiesi
05
E1
R1
mineur
0,5 /j
65 %
Bclospin (N)
Chiesi
06
E1
R1
mineur
5 /j
Asmabec (P)
UCB Pharma
99
E1
R1
mineur
0,75 /j
65 %
HRA Pharma
98
E1
R1
mineur
0,7 /j
65 %
Miflasone (P)
Novartis
93
E1
R1
mineur
0,75 /j
65 %
Miflonil (P)
Novartis
02
E1
R1
mineur
0,65 /j
65 %
Astra-Zeneca
90
E2
R1
mineur
1,1 /j
65 %
Meda Pharma
03
E2
R1
mineur
0,7 /j
Flixotide (A,P)
GSK
93
E2
R1
mineur
1,7 /j
Teva
99
E2
R1
mineur
0,9 /j
Molcule
Spcialit
Bclomtasone (A,P,N)
Budsonide
Pulmicort (P,N)
Novopulmon (P)
Fluticasone
(doses = bclomtasone)
65 %
65 %
65 %
65 %
1. Aucune raison ces prix 2 8 fois suprieurs au Bcotide... mais la rvolution du Bcotide aurait justifi des prix plus levs... rattrapage ?
Corticodes et 2-stimulants
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Bclomtasone + Formotrol
Innovair (A)
Chiesi
07
E2
R1
mineur
1,1 /j
Fluticasone + Salmtrol
Srtide (A,P)
GSK
00
E2
R1
mineur
1,9 /j
Astra-Zeneca
01
E2
R1
mineur
1,1 /j
Budsonide + Formotrol
2. Pourquoi 1,6 fois le prix du Seretide ?
Symbicort (P)
65 %
65 %
Thophyllines
Mdicaments efficaces, mais dpasss
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Tdralan
SERP
69
E4
R3
important
0,3 /j
35 %
Dilatrane LP[25]
SERP
68
E4
R3
important
0,2 /j
35 %
Euphylline LP130
Nycomed
81
E4
R3
important
0,3 /j
35 %
Thostat LP130
Pierre Fabre
84
E4
R3
important
0,3 /j
35 %
Trentatil
UCB Pharma
64
E4
R2
modr
0,4 /j
35 %
Diprophylline (DP)
Ozothine la DP
Zambon
54
E4
R2
modr
Molcule
NR
Atropiniques[26]
En arosols (A), poudres (P) et nbulisations (N)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ipratropium
Atrovent (A,N)
Boehringer
92
E3
R2
modr
1,43 /j
NR 65 %[27]
Tiotropium
Spiriva (A,P)
Boehringer
05
E3
R2
modr
1,4 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bronchodual (P)
Boehringer
93
E3
R3
important
0,8 /j
35 %
Molcule
Fnotrol + Ipratropium
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
MSD
98
E4
R2
modr
2,5 /j
65 %
Molcule
Montlukast (per os)
Dichromone (benzopyrne)[29]
Molcule
Cromoglycate (cromolyne)
Spcialit
Laboratoire
Sanofi
AMM Efficacit
80
E5
0
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
R1
mineur
1,7 /j
35 %
Antihistaminiques H1
Molcule
Ktotifne[30]
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Zaditen
Sigma-Tau
79
E5
0
R2
modr
0,35 /j
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Xolair
(prix dlirant)
Novartis
05
E4
R3
important
76 /j
65 %
Anticorps monoclonaux[31]
Molcule
Omalizumab (anti-IgE) (SC)
Mucolytiques[32]
Tous retirer du march
Comprims (C), solutions buvables (B), sirops (S), nbulisations (N) et endotrachale (T)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bronchokod
(S, B)
Sanofi
80
E5
0
R1
mineur
1,2 /j
NR
Broncoclar (S)
Upsa
90
E5
0
R1
mineur
NR
Pierre Fabre
91
E5
0
R1
mineur
NR
Exotoux (B)
Bouchara
05
E5
0
R1
mineur
NR
Fluditec
expectorant (S)
Innotech
94
E5
0
R1
mineur
RAE[33]
Fluvic (S)
Pierre Fabre
91
E5
0
R1
mineur
NR
Muciclar (B)
McNeil
93
E5
0
R1
mineur
NR
Rhinathiol Carbocistine
(S, B)
Sanofi
68
E5
0
R1
mineur
NR
Codotussyl expectorant
(C,S)
Genvrier
89
E5
0
R1
mineur
NR
Exomuc (B)
Bouchara
94
E5
0
R1
mineur
NR
Fluimucil (B)
Zambon
80
E5
0
R1
mineur
NR
Mucomyst
(C,B)
Upsa
96
E5
0
R1
mineur
NR
Mucolator (B)
Abbott
86
E5
0
R1
mineur
NR
Mucothiol (C)
Jolly-Jatel
76
E5
0
R1
mineur
NR
Solmucol (B)
Genvrier
89
E5
0
R1
mineur
NR
Mucomystendo (T)
BMS
65
E5
0
R1
mineur
Bisolvon (C)
Boehringer
77
E5
0
R1
mineur
NR
Surbronc (C,B)
Boehringer
84
E5
0
R1
mineur
NR
Muxol (C,B)
Leurquin
87
E5
0
R1
mineur
NR
Erdostine
Vectrine (C,B)
Pharma 2000
93
E5
0
R1
mineur
NR
Guafnsine
Vicks
expectorant (S)
99
E5
0
R1
mineur
NR
Mucofluid (T)
UCB Pharma
76
E5
0
R1
mineur
Hp.
Pulmozyme (N)
Roche
94
E3
R2
modr
Laboratoire
AMM
Efficacit
Molcule
Carbocistine
Actyl- et Diactyl-cystine
Bromhexine
Ambroxol
Dsoxyribonuclase recombinante
0,7 /amp.
30 /j
35 %
65 %
Antitussifs[34]
Tous retirer du march
Opiacs
Comprims (C), sirops (S), solutions sans sucre (SS) (adultes ou enfants)
Molcule
Spcialit
Risque
Prix/
Taux de
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
jour
remboursement
No-Codion (C,S)
Bouchara
50
E4
R3
important
0,45 /j
35 %
Coddrill (SS)
Pierre Fabre
76
E4
R3
important
Euphon (S)
Mayoly-Spindler
44
E4
R3
important
1,1 /j
35 %
Padryl (S)
Gerda
55
E4
R3
important
0,25 /j
35 %
Pierre Fabre
77
E4
R3
important
0,5 /j
35 %
Tussipax (C,S)
Bailleul-Biorga
60
E4
R3
important
0,8 /j
35 %
Broncalne (SS)
Tonipharm
95
E4
R3
important
NR
Bouchara
70
E4
R3
important
NR
Biocalyptol (S,SS)
Zambon
02
E4
R3
important
35 %
Dimtane (SS)
Leurquin
03
E4
R3
important
Pierre Fabre
77
E4
R3
important
Respilne (S)
Sanofi
95
E4
R3
important
Sanofi
01
E4
R3
important
NR
Dexir (S)
Upsa
87
E4
R3
important
NR
Dextrocidine (S)
Thrabel-Lucien
96
E4
R3
important
Pierre Fabre
91
E4
R3
important
NR
Innotech
96
E4
R3
important
RAE
Nodex (S)
Brothier
88
E4
R3
important
NR
Pulmodexane (C,SS)
Bailly-Creat
00
E4
R3
important
Tussidane (S,SS)
Elert
03
E4
R3
important
35 %
98
E4
R3
important
NR
Tussisdal (S)
Elert
65
E4
R3
important
NR
Codine
Pholcodine
Dextromthorphane
Noscapine
NR
0,45 /j
35 %
35 %
0,13 /j
0,3 /j
0,6 /j
35 %
35 %
35 %
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Promthazine + Mglumine
Fluisdal (S)
Elert
69
E4
R2
modr
Alimmazine
Thralne (O,SS)
UCB Pharma
59
E4
R2
modr
Oxommazine
Toplexil (S,SS)
Sanofi
02
E4
R2
modr
35 %
Chlorphnamine
Hexapneumine nourrissons
Bouchara
70
E4
R2
modr
NR
Pimthixne
Calmixne
Novartis
68
E4
R2
modr
NR
NR
0,1 /j
35 %
Autres
Aucun effet dmontr.
Molcule
Oxladine (inconnue en pharmacologie internationale)
Spcialit
Laboratoire
Paxladine (O,S)
Ipsen
AMM Efficacit
67
E5
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
R1
0,38 /j
35 %
Paxladine (O,S)
Ipsen
67
mineur
Toclase (SS)
Pierre Fabre
95
E5
0
R1
mineur
NR
00
E5
0
R1
mineur
NR
Hlicidine (S)
Thrabel-Lucien
57
E5
0
R1
mineur
Fenspiride
Pneumorel (O,S)
Euthrapie (Servier)
73
E5
0
R2
modr
Pentoxyvrine
0,38 /j
35 %
0,5 /j
35 %
NR
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Activox (O)
Arkopharma
95
E5
0
R0
nul
NR
Prospan (B)
Merck Serono
97
E5
0
R0
nul
NR
Pertudoron (B)
Weleda
49
E5
0
R0
nul
NR
Tussidoron (S)
Weleda
49
E5
0
R0
nul
NR
Bronchodermine (SU)
SERP
60
E5
0
R0
nul
NR
Bronchorectine (SU)
Mayoly-Spindler
76
E5
0
R0
nul
NR
Coquelusdal (SU)
Elert
06
E5
0
R0
nul
NR
Elert
88
E5
0
R0
nul
NR
Guethural (O)
Elert
76
E5
0
R0
nul
NR
Pierre Fabre
49
E5
0
R0
nul
NR
No-Codion nourrissons
Bouchara
59
E5
0
R0
nul
NR
Zambon
55
E5
0
R0
nul
NR
Pulmofluide (B)
LAIM
48
E5
0
R0
nul
NR
Terpone (SU)
RosaPhytopharma
77
E5
0
R0
nul
NR
Trophirs (SU)
Sanofi
64
E5
0
R0
nul
NR
Spirodrine (O)
Sevene Pharma
09
E5
0
R0
nul
NR
Stodal (O,S)
Boiron
44
E5
0
R0
nul
NR
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Iloprost (inhal.)
Ventavis
Bayer
03
E3
R2
modr
Hp. 100 %
poprostnol (IV)
Flolan
GSK
98
E3
R3
important
Hp. 100 %
Trprostinil (IV)
Remodulin
Bioprojet Pharma
05
E3
R3
important
Hp. 100 %
Inhibiteur de la 5-phosphodiestrase
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Revatio
Pfizer
05
E4
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp. 100 %
Antiendothline-rcepteurs (ETR)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ambrisentan
(anti-ETR-A,
per os)
Volibris
GSK
08
E3
R3
important
Hp. 100 %
Actelion
02
E3
R3
important
Hp. 100 %
Pfizer
06
E3
R4
majeur
Bosentan
(anti-ETR-A et B, per os)
Tracleer
Sitaxentan
(anti-ETR-A et B, per os)
Thelin
Maladies rares
Surfactants (intratrachaux)
(extraits lipidiques tissulaires)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Curosurf
Chiesi
92
E3
R2
modr
Hp.
Surventa
Abbott
94
E3
R2
modr
Hp.
Antiprotases
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Alfalastin
LFB Biomdicaments
98
E3
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp. 100 %
Stimulants ventilatoires
viter.
Molcule
Spcialit
Almitrine
(per os, IV)
Vectarion
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Euthrapie (Servier)
77
E4
R3
important
35 %
Doxapram
(IV)
Dopram
Genopharm
74
E5
0
R2
modr
Hp.
Citrate de cafine
(per os, IV)
Citrate de
cafine Cooper
Cooper
97
E4
R1
mineur
65 %
1. Lancement publicitaire exceptionnel en 1982, appuy sur des dizaines darticles dans les meilleurs journaux de la discipline, signs de dizaines dquipes franaises, anglaises,
belges, allemandes, bien finances pour ces essais, confirmant des effets ventilatoires sur loxygnation du sang mesurables au laboratoire dexploration fonctionnelle respiratoire. En
clinique, aucun effet utile et de multiples incidents de stimulation crbrale excessive et de neuropathies priphriques. Plus personne, fort heureusement, ne sen sert.
Rvulsifs (???)
Molcule
Moutarde noire
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Autoplasme Vaillant
(cataplasme)
SERP
44
E5
0
R0
nul
E5
R0
Sinapisme Rigollot
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
(cataplasme)
SERP
61
nul
NR
[1]. Essentiellement IgG obtenues par thanolofractionnement denviron 10 000-20 000 plasmas pools. Cot lev. La Tgline est sur la liste des 25 mdicaments les plus coteux
pour la CNAM.
[2]. Autrefois traits par splnectomie avec tous les alas infectieux graves des splnectomies.
[3]. Prvention chez les transplants du foie.
[4]. Mcanismes daction molculaire mal connus.
[5]. Hpatites chroniques B et C ; LMC ; leucmies tricholeucocytes ; lymphome folliculaire ; mylome ; mlanome ; carcinode.
[6]. Idem + cancer du rein. Kaposi chez VIH+ ; lymphomes T cutans.
[7]. Hpatites B et C.
[8]. Hpatite C.
[9]. Granulomatose septique chronique ; ostoptrose maligne.
[10]. Terme qui ne veut rien dire. Les mcanismes daction sont mal compris et parfois opposs, stimulants ou inhibiteurs et galement antiangiogniques.
Indications rares : mylome ; lymphome du manteau ; Kaposi ; lpre ; GVHD.
Interdits en cas de grossesse cause du risque de malformations graves.
[11]. Lintensit des rponses immunes dpend de la prolifration des lymphocytes T (LT), qui dpend elle-mme de linterleukine-2 (IL-2) scrte par les LT eux-mmes. Les fortes
doses dIL-2 stimuleraient les LT-4 activateurs et donc les LT-8 et les rponses immunes. Les faibles doses activeraient les LT-4 rgulateurs et seraient immunosuppressives (D.
Klatzmann, The New England Journal of Medicine, novembre 2011). Si ce dernier point se confirme, ce serait une rvolution.
[12]. Les mdicaments de ce groupe exercent un effet immunosuppresseur T, par deux voies diffrentes : 1/ lexpression des gnes de lIL-2, dautres interleukines et de diffrents
facteurs de croissance, est contrle par le NFAT (facteur nuclaire dactivation des LT). Ce facteur cytoplasmique ne peut entrer dans le noyau quaprs activation par la
calcineurine et la calmoduline , mais la ciclosporine se lie ces protines et inhibe leur action sur le NFAT. La ciclosporine rduit ainsi la scrtion de lIL-2, la prolifration des
LT et lintensit des rponses immunes ; 2/ la tacrolimus et le sirolimus agissent en aval : lIL-2 libre se lie son rcepteur la surface des LT et dclenche une prolifration des LT,
qui dpend galement dune protine dite mammalian target of rapamycin mTOR. Lintensit de la rponse est trs rduite par lintervention du complexe que forment tacro- ou
sirolimus avec une protine dite FK506, complexe qui se lie et inactive la mTOR et rprime ainsi la prolifration des LT et la rponse immunitaire.
[13]. Voir les deux notes : Asthme et Un centenaire dsastreux : la dsensibilation .
[14]. Se lient aux rcepteurs H1 de lhistamine. Tous sont des antihistaminiques de 2e gnration, qui ne parviennent pas au cerveau et nont pas deffets sdatifs gnraux. Tous ont
une relle efficacit dans les allergies aigus, conjonctivites, rhinites, urticaire, mais non gnrales ou bronchiques (asthme).
[15]. Dveloppes pour relayer le brevet du prcdent arrivant en fin de vie et maintenir des prix levs, malgr les gnriques.
[16]. Tous sont des antihistaminiques de 1re gnration, stimulant ou dprimant les centres nerveux crbraux avec des effets secondaires actylcholiniques (muscariniques). Ils ont
t vus avec les hypnotiques en psychiatrie.
[17]. Prsente dans toute trousse de mdecin, elle sauve la vie. Les corticodes actifs aprs quatre-six heures sont sans aucune action. Remboursement 100 % exiger.
[18]. Pour nous, radicalement sans le moindre bnfice autre que leffet placebo (il faut y croire), mais non sans risques.
[19]. Publicit tlvisuelle rpte.
[20]. Nous ne partageons pas les critiques de Prescrire sur ces produits, qui dclencheraient des troubles cardio-vasculaires chez lenfant et ladulte parfois mortels et des
infarctus du myocarde chez ladulte non cardiaque. dose prescrite et sans en associer plusieurs, le risque est nul et le soulagement remarquable.
[21]. Ventes des vasoconstricteurs rembourss : 20 millions de flacons pulvriseurs en 2009 pour 16 millions deuros de remboursement 35 %, soit un march dau moins
60 millions deuros.
[22]. Les antibactriens sont utiliss en application locale et ne sont pas absorbs, donc bien tolrs. La polymixine est active sur les seuls Gram ngatifs. Les rsistances sont rares
car lantibiotique est peu utilis et seulement par voie externe. La nomycine (aminoglycoside) est active sur les Gram ngatifs et positifs. Par voie gnrale, ces antibiotiques donnent
lieu des complications srieuses.
[23]. Voir note Asthme . Trs frquentes, les broncho-pneumopathies obstructives (BPCO : 2 pathologies : les bronchites chroniques avec ou sans emphysme et lemphysme
diffus, bulleux ou non) sont lies la pollution industrielle, urbaine et/ou tabagique. Elles se traduisent par lessoufflement leffort, trs invalidant, puis, au repos, par une toux et une
expectoration chroniques, et, la longue et dans les cas les plus svres, aboutissent lhypertension artrielle pulmonaire et linsuffisance cardiaque droite. Les surinfections sont
frquentes Pneumocoque et Haemophilus, qui peuvent conduire en ranimation. Les lsions bronchiques et la destruction du tissu pulmonaire souvent associe (emphysme) se
constituent en vingt quarante ans. Elles sont fixes, anatomiques, peu sensibles aux traitements. Les corticodes inhals, les 2-stimulants, les atropiniques y ont pourtant un certain
effet en diminuant lessoufflement. Elles sont la cause de dizaines de milliers de morts par an, en moyenne vers 70 ans.
[24]. Stimulants des rcepteurs adrnergiques (ou sympathiques) de type 2. Voir notes Sympathique et parasympathique et Asthme .
[25]. LP : libration prolonge.
[26]. Anticholinergiques = antiparasympathomimtiques (voir note Sympathique et parasympathique ).
[27]. Arosol : NR ; nbulisateur : 65 %.
[28]. Dfendus bec et ongles depuis quinze ans par Jeff Drazen, actuel diteur en chef du New England Journal of Medicine li 12 des plus grandes firmes et spcialement consultant
chez Merck Sharp and Dohme depuis plus de vingt ans, ils sont 1,5 2 fois plus chers que les associations 2-stimulants + corticodes inhals, beaucoup moins actifs et najoutent
rien comme thrapeutique additionnelle. Zro.
[29]. Driv de la khelline, prsent comme inhibiteur de la libration dhistamine vers 1965, il na aucun effet et a disparu des ouvrages de pharmacologie internationaux, mais il est
toujours sur le march et rembours 35 %.
[30]. Molcule lance par Sandoz, reprise par Novartis, puis refourgue Sigma-Tau. Elle est absolument sans la moindre utilit. Lun de nous, membre de la commission dAMM, sest
oppos lAMM en 1982 : Vous nous avez fait perdre 4 milliards de francs , me dit le patron de Sandoz-France ! La molcule est passe quand mme quelques mois plus tard.
Comme la prcdente, elle nest mme plus dans les traits de pharmacologie internationaux, mais elle est encore sur le march franais, juste rduite dsormais un
remboursement de 35 %.
[31]. Outre lanti-IgE, un autre est en phase II, le lebrikizumab, dirig contre linterleukine-13. Il augmente de 5 8 % le dbit arien au laboratoire. Autant dire rien, les traitements actifs
laugmentent de 20 30 % et, de plus, les effets au laboratoire nont rien voir avec les effets cliniques dans la vie relle.
[32]. Il a fallu trente ans pour les drembourser ! Presque tous ceux de classe defficacit 4 et 5 viennent de labos franais ne vendant quen France.
[33]. Rserv lexportation (quel pays peut bien en vouloir ???).
[34]. La toux est un rflexe de dfense utile. Les antitussifs sont donc rarement indiqus, peu efficaces, sauf doses excessives. Tous comportent des risques et sont interdits chez
lenfant de moins de 2 ans (123 dcs aux tats-Unis). Leur retrait total simpose, spcialement les antitussifs opiacs et les antitussifs histaminiques.
[35]. Phytothrapie et/ou homopathie base de menthe, eucalyptus, lierre, thym, gaa, ipca, drosra, vratrum, belladone, pin, terpine, citral, niaouli, cinole, lavande, grindlia,
trbenthine, mglumine, gelsmium, etc. Tous de classe 5 et presque tous de labos franais, pas plus inefficaces et moins toxiques que les autres.
DERMATOLOGIE
DPENSES DE LA CNAM 2010 : 290 MILLIONS DEUROS (1,4 %)
65 % : 23 %
35 % : 25 %
Hp. : 3 %
NR : 43 %
En dermatologie, les lsions se voient, donc plus deffet placebo ! Les checs sont patents. Il faut proposer alors dautres mdicaments. Cest
pourquoi la dermatologie est la discipline mdicale qui compte le plus grand nombre de spcialits : 224, soit 10 % du total elle seule !
Acn
Traitements locaux
Antibactriens
Molcule
rythromycine
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Eryacn
Galderma
97
E4
R1
mineur
35 %
Eryfluid
Pierre Fabre
83
E4
R1
mineur
35 %
Stimycine
Stiefel
92
E4
R1
mineur
35 %
Dalacine
Pfizer
72
E4
R1
mineur
65 %
Zindacline
DB Pharma
03
E4
R1
mineur
NR
Stiefel
98
E4
R1
mineur
NR
Galderma
85
E4
R1
mineur
35 %
Pierre Fabre
83
E4
R1
mineur
35 %
Effacn
La Roche-Posay
83
E4
R1
mineur
NR
Pannogel
Sinclair
83
E4
R1
mineur
35 %
Panoxyl
Stiefel
81
E4
R1
mineur
35 %
Finacea
Bayer
03
E4
R1
mineur
NR
Skinoren
Bayer
89
E4
R1
mineur
NR
Clindamycine
Brevoxyl
Cutacnyl
Eclaran
1
Acide azlaque
Prix/
jour
Spcialit
1. Antimicrobien et kratolytique.
2. Agent de premire ligne des acns non inflammatoires.
Molcule
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Effederm
Sinclair
74
E2
R1
mineur
35 %
Locacid
Pierre Fabre
80
E2
R1
mineur
35 %
Rtacnyl
Galderma
89
E2
R1
mineur
NR
Janssen-Cilag
75
E2
R1
mineur
NR
Erylik (+ rythromycine)
Bailleul
97
E2
R1
mineur
35 %
Antibiotrex (+ rythromycine)
Stiefel
99
E2
R1
mineur
NR
Roaccutane
SERP
92
E2
R2
modr
NR
Galderma
95
E2
R1
mineur
35 %
Galderma
08
E2
R1
mineur
NR
Trtinone
Retin-A
Isotrtinone
Diffrine
Adapalne
Epiduo (+ POB)
Autres
Molcule
Sels de S,
Cu et Zn
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dermo
Sulfuryl
Legras
77
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Traitements gnraux
Rtinodes (voir note Rtinodes )
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bailleul
01
E2
R3
important
2 /j
65 %
Pierre Fabre
01
E2
R3
important
2 /j
65 %
Procuta
Expanscience
01
E2
R3
important
2 /j
65 %
Isotrtinone Teva
Teva
01
E2
R3
important
2 /j
65 %
SERP
99
E2
R3
important
Spcialit
Contracn
Curacn
Isotrtinone
Roaccutane (gel)
65 %
Doxycycline
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Doxy
Elert
82
E4
R2
modr
0,25 /j
65 %
Doxylis
Expanscience
04
E4
R2
modr
0,5 /j
65 %
Granudoxy
Pierre Fabre
97
E4
R2
modr
0,35 /j
65 %
Tolexine
Bailleul
95
E4
R2
modr
0,3 /j
65 %
Vibramycine
Sinclair
82
E4
R2
modr
0,3 /j
65 %
Tonipharm
73
E4
R2
modr
0,45 /j
65 %
Mestacine
Tonipharm
87
E4
R2
modr
0,4 /j
65 %
Minolis
Expanscience
95
E4
R2
modr
0,35 /j
65 %
Physiomycine
Dexo
78
E4
R2
modr
0,45 /j
65 %
Spcialit
Mynocine
Minocycline
Mtacycline
Ttralysal
Galderma
92
E4
R2
modr
0,4 /j
65 %
Abboticine
CSP-Abbott
66
E4
R2
modr
2,5 /j
65 %
rythrocine
CSP-Abbott
76
E4
R2
modr
0,7 /j
65 %
Bailleul
93
E4
R2
modr
Lymcycline
rythromycine
gry
65 %
Hormones sexuelles
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
thinylestradiol
Triafem
Effik
02
E3
R1
mineur
NR
Holgyme
Effik
02
E3
R1
mineur
NR
Lumalia
Pierre Fabre
03
E3
R1
mineur
NR
Zinc
Molcule
Gluconate de zinc
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Effizinc
Expanscience
05
E5
0
R1
mineur
35 %
Granions de zinc
EA Pharma
92
E5
0
R1
mineur
35 %
Rubozinc
Labcatal
88
E5
0
R1
mineur
35 %
Psoriasis
(maladie auto-immune cellulaire souvent associe une polyarthrite)[1]
Traitements locaux
Dermocorticodes (crmes, pommades, gels, lotions, shampoings)
Molcule
AMM
Efficacit
Risque
Efficort
Galderma
91
E2
R1
mineur
65 %
Locod
Astellas
78
E2
R1
mineur
65 %
Clestoderm
Schering-Plough
66
E2
R1
mineur
65 %
Btsil
Genvrier
07
E2
R1
mineur
NR
Diprosone
Schering-Plough
07
E2
R1
mineur
65 %
Diprostne
Schering-Plough
94
E2
R1
mineur
65 %
Diprosalic (+ Salicylate)
Schering-Plough
77
E2
R1
mineur
35 %
Betnval
GSK
64
E2
R1
mineur
65 %
Pierre Fabre
75
E2
R1
mineur
65 %
Sinclair
73
E2
R1
mineur
65 %
Flixovate
GSK
93
E2
R2
modr
65 %
Alkosalen
(+ Salicylate)
Genopharm
97
E2
R2
modr
35 %
Btamthasone
Locapred
Dsonide
Tridsonit
Flumthasone
Taux de
remboursement
Laboratoire
Hydrocortisone
Fluticasone
Prix/
jour
Spcialit
Alkotar
(id + goudron)
Genopharm
97
E2
R2
modr
35 %
Epitopic
Gerda
75
E2
R2
modr
65 %
Nrisone
Bayer
78
E2
R2
modr
65 %
Nrisalic
(+ Salicylate
+ acide salicylique)
Bayer
91
E2
R2
modr
35 %
Galderma
07
E2
R2
modr
65 %
GSK
76
E2
R2
modr
65 %
Difluprednate
Diflucortolone
Clobex
Clobtasol
Dermoval
Cytotoxiques
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Chlormthine
Caryolysine
Genopharm
49
E4
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Tazarotne
Zorac
Pierre Fabre
97
E4
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Drivs de la vitamine D
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Calcitriol
(1-25-OH-Vit.D3)
Silkis
Galderma
99
E3
R1
mineur
35 %
Daivonex
Lo
95
E3
R1
mineur
65 %
Daivobet
(+ Btamthasone)
Lo
03
E3
R1
mineur
65 %
Xamiol
(+ Corticode)
Lo
08
E3
R1
mineur
65 %
Calcipotriol
1. Quoiquil ne soit pas un rtinode, il agit par des voies parallles et similaires aux rtinodes.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Mthoxsalne
(ou trtinate)
(PUVA-thrapie)
Mladinine
(local et per os)
DB Pharma
53
E3
R1
mineur
1 /sance UV
65 %
Tacalcitol
Apsor
Merck Serono
06
E3
R1
mineur
65 %
Rducteurs
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Caditar
Tradipharm
59
E5
0
R0
nul
Huile de cade
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Traitements gnraux
Rtinodes (voir note Rtinodes )
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
E3
R3
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Acitrtine
Actavis
88
E3
R3
important
3 /j
65 %
DB Pharma
53
E3
R2
modr
1 /j
65 %
Soriatane
trtinate ou mthoxsalne
Mladinine
Cytotoxiques
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Mthotrexate
Prix/
jour
Risque
Taux de
remboursement
Cf. Cancrologie
Immunosuppresseurs
Cf. plus loin Immunosuppresseurs en dermatologie.
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
AINS
Parfenac
(bufexamac)
Wyeth
74
E4
R1
mineur
NR
Butix
Pierre Fabre
87
E4
R0
nul
NR
Phnergan
UCB Pharma
50
E4
R0
nul
NR
Mayoly-Spindler
43
E4
R0
nul
NR
Eurax
(crotamiton)
Novartis
75
E4
R0
nul
NR
Paps
(zinc, bismuth, salicylate, borate, etc.)
Richard
64
E4
R0
nul
NR
Synthol
(salicylate, menthol, rsorcinol, etc.)
GSK
52
E4
R0
nul
NR
Antihistaminiques H1
Autres antiprurigineux
Dermocorticodes
Cf. Psoriasis (risque : atrophie cutane, glaucome).
Ici, corticodes dactivit faible (antiprurigineux) :
Molcule
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Aphilan
dmangeaisons
Pierre Fabre
02
E3
R1
mineur
NR
Omga Pharma
99
E3
R1
mineur
NR
Bayer
99
E3
R1
mineur
NR
Hydracort
Galderma
97
E3
R1
mineur
NR
Hydrocortisone Kerapharm
Horus Pharma
59
E3
R1
mineur
NR
Calmicort
Hydrocortisone
Prix/
jour
Spcialit
Dermaspraid dmangeaison
Immunosuppresseurs
(Inhibiteurs de la calcineurine)
Cf. Immunosuppresseurs en dermatologie.
Immunosuppresseurs en dermatologie
(voir aussi Immunologie)
Utiliss dans les dermopathologies hyperimmunes telles que :
Psoriasis
Dermatites atopiques svres de contact ou non
Pemphigus bulleux, vulgaires, foliacs
pidermolyse bulleuse
Lichen plan
Alopcie primitive
Vitiligo
Rosaces
Inhibiteurs de la calcineurine[3]
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Novartis
83
E2
R3
important
6 30 /j
100 %
Noral
Novartis
95
E2
R3
important
6 30 /j
100 %
Tacrolimus (pommade)
Protopic
Astellas
01
E2
R3
important
1 tube : 35
NER
Pimcrolimus (local)[4]
Elidel
E2
R3
important
Mycophnolate moftil[5]
Cellcept
96
E2
R3
important
Molcule
Spcialit
Sandimmun
Ciclosporine
Roche
NEA
8 11 /j
100 %
Anticorps monoclonaux
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ustkinumab
(anti-IL-12 et 23)
Stelara
Janssen-Cilag
08
E3
R4
majeur
NER (Hp.)
Hp.
Infliximab
(anti-TNF-)
Remicade
Schering-Plough
99
E3
R4
majeur
Adalimumab
(anti-TNF-) (Cf. polyarthrites)
Humira
Abbott
03
E3
R4
majeur
40 /j
Hp.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
tanercept
(fusion du site de liaison du TNF-R au TNF avec Fc-IgG)
Enbrel
Wyeth
03
E3
R4
majeur
40 /j
65 %
Photothrapies Photodermatoses
Photosensibilisants[6] de PUVA-thrapie
Molcule
Mthoxsalne
(un psoralne vu plus haut) (Cf. Psoriasis)
Spcialit
Mladinine (per os et locale)
Uvadex (voie extracorporelle)[7]
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
DB Pharma
53
E3
R1
mineur
65 %
Therakos
06
E3
R0
nul
Hp.
Photodynamique
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Mthyl aminolvulinate[8]
Metvixia
Galderma
06
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Hyperpigmentation
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Mquinol
(mthylhydroquinone)
Leucodinine
DB Pharma
62
E4
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Kratose actinique
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Diclofnac
(anti-PGE2)
Solaraze (gel)
Almirall
98
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Photodermatoses[9] et photoprotecteurs
Molcule
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pabasun
Dexo
87
E4
R0
nul
NR
Paraminan
Dexo
75
E4
R0
nul
NR
Nivaquine
Sanofi
47
E3
R3
important
65 %
Sanofi
04
E3
R4
majeur
65 %
Prix/
jour
Spcialit
Plaquenil
Kratoses et verrues
Kratolytiques cosmtiques
Multiples -hydroxy-acides (lactique, citrique, glycolique, etc.)
Acide salicylique
Mdicaments soufrs et sulfhydrils
Antisborrhiques locaux
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sulfure de slnium
Selsun
Pharma Dveloppement
97
E5
0
R0
nul
NR
Gluconate de lithium
Lithioderm
Labcatal
02
E5
0
R0
nul
35 %
Huile de cade
Caditar
Tradipharm
59
E5
0
R0
nul
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Acitrtine per os
Cf. Acn
Alitrtinone per os
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Gilbert
69
E4
R1
mineur
NR
Coricide Le Diable
Sodia
76
E4
R1
mineur
NR
Duofilm
(+ Ac. lactique)
Stiefel
81
E4
R1
mineur
NR
Pierre Fabre
59
E4
R1
mineur
NR
Pommade MO Cochon
Tradipharm
73
E4
R1
mineur
NR
Transvercid
Pierre Fabre
94
E4
R1
mineur
NR
Acide actylsalicylique
Krafilm
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Verrulia
Boiron
00
E5
0
R1
mineur
NR
Verrulyse
Sinclair
70
E5
0
R1
mineur
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Fluorouracile
(crme)
Efudix
Meda Pharma
78
E4
R2
modr
1 /j
65 %
Podophyllotoxine
(sol.)
Condyline
Astellas
98
E4
R2
modr
0,6 /j
65 %
Imiquimod
1
(crme)
Aldara
Meda Pharma
78
E4
R2
modr
3,4 /j
65 %
1. Se lie aux Toll-rcepteurs induisant la scrtion de TNF- et IL-1, 6, 8, 10 et 12 (aussi dans les petits cancers basocellulaires de la peau et la kratose actinique).
Dermoprotecteurs
(crmes, pommades, ptes, solutions, mulsions, btons...)
Molcule
Oxyde de Zn
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
Agathol Baume
(oxyde Zn, Ti)
D&A Pharma
47
E5
0
R1
mineur
NR
Aloplastine
(oxyde Zn, talc)
Johnson
& Johnson
65
E5
0
R1
mineur
35 %
Bioxyol
(oxyde Zn, Ti)
Richard
69
E5
0
R1
mineur
NR
Dflamol
(oxyde Zn, Ti)
Sofibel
96
E5
0
R1
mineur
NR
Dermocuivre
(oxyde Zn, sulfate Cu)
Chauvin
56
E5
0
R1
mineur
NR
Mitosyl irritations
(oxyde Zn + huile de foie de
poisson)
Sanofi
45
E5
0
R1
mineur
NR
Oxyplastine
(oxyde Zn)
Sinclair
55
E5
0
R1
mineur
NR
Richard
74
E5
0
R1
mineur
NR
Biafine
Johnson
& Johnson
76
E4
R1
mineur
35 %
Lamiderm
Gifrer
00
E4
R1
mineur
NR
Dexeryl
(paraffine, vaseline, glycrol)
Pierre Fabre
91
E5
0
R1
mineur
Camphrice du Canada
(camphre)
Homme de fer
92
E5
0
R1
mineur
NR
Cicatryl (chlorocrsol,
tocophrol, etc.)
Pierre Fabre
87
E5
0
R1
mineur
NR
Avibon
(rtinol = vit. A)
Sanofi
85
E5
0
R1
mineur
NR
Bpanthen
(dexpanthnol)
Bayer
51
E5
0
R1
mineur
NR
Chauvin
97
E5
0
R1
mineur
NR
Jonctum
(oxacprol)
Sinclair
75
E5
0
R1
mineur
NR
Madcassol
(hydrocotyle)
Bayer
58
E5
0
R1
mineur
NR
Oligoderm
(Cu, Mn)
Labcatal
90
E5
0
R1
mineur
NR
Plastnan
(acxamate)
Horus Pharma
76
E5
0
R1
mineur
NR
PO 12
(noxolone)
Boehringer
58
E5
0
R1
mineur
NR
Veraskin
(Alos des Barbades)
Pharma 2000
00
E5
0
R1
mineur
NR
E5
0
R1
mineur
NR
E4
R1
mineur
65 %
Trolamine
Vita-Dermacide (nicotinamide,
tryptophane, glutam)
Molcules recombinantes (PGDF des plaquettes) (ulcres
diabtiques)
Rgranex
(bcaplermine)
Sinclair
Johnson
& Johnson
99
Antitumoraux spcifiques
Rtinodes (voir note Rtinodes )
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bexarotne
(per os) (lymphomes cutans)
Targretin
Cephalon
01
E3
R2
modr
100 % Hp.
Alitrtinone
(sarcome de Kaposi)
Panrtin
(gel)
Cephalon
00
E3
R2
modr
65 % Hp.
Antitumoraux locaux
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Chlormthine
(lymphomes cutans)
Caryolysine
Genopharm
49
E4
R1
mineur
NER
Fluorouracile
(Bowen, kratoses prcancreuses)
Efudix
Meda Pharma
78
E4
R1
mineur
65 %
Miltfosine
(mtastases des cancers du sein)
Miltex
Baxter
96
E4
R1
mineur
100 %
Anti-infectieux locaux
Antibactriens locaux[13] (vus en partie dans Antibiotiques)
(gels, crmes, pommades)
Molcule
Cycline
Spcialit
Auromycine Evans
(chlorttracycline)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
UCB
74
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Diacutis
Pierre Fabre
08
E3
R1
mineur
35 %
Fucidine
Lo
64
E3
R1
mineur
65 %
Antibactriens iods
Btadine
Meda Pharma
73
E4
R1
mineur
35 %
Mupirocine
Mupiderm
Almirall
88
E4
R1
mineur
35 %
Cetavlon
(ctrimide)
Pierre Fabre
74
E4
R1
mineur
NR
Hexomdine
(hexamidine)
Sanofi
55
E4
R1
mineur
35 %
Acide fusidique
Autres
Antiherptiques locaux
Molcule
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Herpevir
Guerbet
79
E3
R1
mineur
65 %
Activir
Arkopharma
07
E3
R1
mineur
NR
Remex
Genvrier
03
E3
R1
mineur
NR
Zovirax
(aussi per os, IV, ophtalmo.)
GSK
86
E3
R1
mineur
35 %
Cuterps
(ibacitabine)
Chauvin
73
E4
R1
mineur
NR
Aciclovir
(inhibiteur de la polymrase ADN virale)
Autres
Antiparasitaires locaux[14]
Gale
Molcule
Spcialit
Sulfirame + Benzyle[15]
Sprgal
Taux de
remboursement
AMM
Efficacit
Risque
Zambon
45
E3
R0
nul
NR
Omga Pharma
89
E3
R0
nul
NR
Ascabiol
Prix/
jour
Laboratoire
Poux
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Malathion
(lotion)
Prioderm
Meda Pharma
82
E2
R1
mineur
NR
Pierre Fabre
90
E2
R1
mineur
NR
Omga Pharma
89
E2
R1
mineur
NR
Parasidose
Gilbert
88
E2
R1
mineur
NR
Pyrflor
Leurquin
86
E2
R1
mineur
NR
Spray-Pax
(lotion)
Omga Pharma
E2
R1
mineur
NR
Para Plus
Omga Pharma
E2
R1
mineur
NR
Itax
Pyrthrines
(shampoings)
Pyrthrines + Malathion
87
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Amycor
(bifonazole)
Merck Serono
84
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
35 %
Imidazoles
Daktarin
(miconazole)
Janssen-Cilag
76
E3
R1
mineur
35 %
Fazol
(isoconazole)
Sinclair
78
E3
R1
mineur
35 %
Fongamil
(omoconazole)
Bailleul
87
E3
R1
mineur
35 %
Fonx
(oxiconazole)
Astellas
91
E3
R1
mineur
35 %
Ktoderm
(ktoconazole)
Janssen-Cilag
85
E3
R1
mineur
35 %
Lomexin
(fenticonazole)
Effik
91
E3
R1
mineur
35 %
Monazol
(sertaconazole)
Thramex
98
E3
R1
mineur
35 %
Pvaryl
(conazole)
McNeil
75
E3
R1
mineur
35 %
Trosyd
(tioconazole)
Teofarma
83
E3
R1
mineur
35 %
Lamisil
Novartis
92 et 99
E3
R1
mineur
35 %
Lamisilate
Novartis
92 et 06
E3
R1
mineur
35 %
Curanail
Galderma
09
E3
R1
mineur
35 %
Locryl
Galderma
92
E3
R1
mineur
35 %
Mycoster
Pierre Fabre
91
E3
R1
mineur
35 %
Sbiprox
Stiefel
99
E3
R1
mineur
35 %
Terbinafine
Amorolfine
Ciclopirox
Antiseptiques locaux
Molcule
Ammoniums quaternaires
Spcialit
Laboratoire
Strilne
(ctrimide)
Gifrer
Taux de
AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
88
E3
R1
mineur
NR
Pharma Dveloppement 66
E3
R1
mineur
NR
Basal
Pierre Fabre
05
E3
R1
mineur
35 %
Ctavlex aqueux
Pierre Fabre
05
E3
R1
mineur
NR
Gilbert
97
E3
R1
mineur
NR
Pierre Fabre
76
E3
R1
mineur
NR
Diaseptyl
Pierre Fabre
05
E3
R1
mineur
35 %
Dosiseptine
Gifrer
93
E3
R1
mineur
35 %
Novartis
93
E3
R1
mineur
NR
Plurexid
UCB Pharma
76
E3
R1
mineur
35 %
Septal
Pierre Fabre
86
E3
R1
mineur
35 %
Septivon
Omga Pharma
04
E3
R1
mineur
NR
Biseptine
Bayer
87
E3
R1
mineur
Hp.
Dermaspraid Antiseptique
Bayer
93
E3
R1
mineur
NR
Dermobacter
Innotech
98
E3
R1
mineur
35 %
Menarini
00
E3
R1
mineur
NR
E3
R1
Euraxsepti
Chlorhexidine + Benzalkonium
Mercryl
Povidone
Povidone
(iode)
Meda Pharma
67
E3
R1
mineur
NR
Amukine
Gifrer
93
E3
R1
mineur
NR
Dakin Cooper
Cooper
88
E3
R1
mineur
35 %
Sinclair
53
E4
R1
mineur
Hexomdine
Sanofi
55
E4
R1
mineur
Cutisan
Lisapharm
60
E4
R1
mineur
NR
Solubacter
Lisapharm
70
E4
R1
mineur
NR
Richard
63
E4
R1
mineur
NR
Hypochlorite de sodium
Drivs anioniques
Hexamidine
Triclocarban
Colorants
(acriflavine, oxyquinol)
Chromargon
Divers
Antisudoral local
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sinclair
75
E5
0
R1
mineur
phydrol
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Bpanthne
(dexpanthnol)
Bayer
51
E5
0
R1
mineur
NR
Biotine Bayer
(Vit. H) (per os, IM)
Bayer
57
E5
0
R1
mineur
NR
Bailleul
74
E5
0
R1
mineur
NR
Gel-Phan
(glatine)
Pierre Fabre
74
E5
0
R1
mineur
NR
Glucystine
(cystine)
Jolly-Jatel
77
E5
0
R1
mineur
NR
Lobamine-Cystine
(+ Mthionine)
Pierre Fabre
75
E5
0
R1
mineur
NR
Cystine B6
Spcialit
Fibrinolysine Dsoxyribonuclase
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pfizer
67
E5
0
R1
mineur
Elase
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Hirsutisme fminin
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
flornithine (antienzyme)
Vaniqa (crme)
Almirall
01
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Azzalure
Galderma
09
E4
R3
important
NR
Vistabel
Allergan
04
E4
R3
important
NR
Botox
Allergan
00
E4
R3
important
Hp.
a) rides cutanes
Toxines botuliques (A et B)
Prix/
jour
Spcialit
Dysport
Ipsen
93
E4
R3
important
Hp.
Neurobloc
(torticolis)
Esa
00
E4
R3
important
Hp.
1. Bloquent la libration dactylcholine la jonction neuromusculaire, paralysant le muscle inject. Risques : diplopie, ptosis, dysphonie, dysphagie, dysarthrie, dysurie, souvent aprs
des semaines.
2. Strabismes, blpharospasmes, paralysies oculomotrices, spasme hmifacial, torticolis spasmodique, hyperhidrose axillaire, myotonie thyrodienne, spasticit des membres, pied
quin de lenfant.
RHUMATOLOGIE
(HORS CORTICODES ET AINS VOIR ANTI-INFLAMMATOIRES)
Dpenses de la CNAM 2010 : 1,3 milliard deuros (6 %)
57 molcules (M)
109 spcialits (S) + 18 associations (127)
S/M = 2,3
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 4 (4 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 38 (34 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 23 (20 %)
Spcialits juges indispensables : 11 (10 %)
Remboursements
65 % : 66 %
35 % : 21 %
Hp. : 4 %
NR : 9 %
AINS[16]
Cf. Inflammation
Corticodes
Cf. Inflammation
Immunosuppresseurs
Ciclosporine, rapamycine, etc.
Cf. aussi Immunologie
Anticorps monoclonaux
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Infliximab
(anti-TNF-)
Remicade
Schering-Plough
99
E2
R3
important
Adalimumab
(anti-TNF-)
Humira (SC)
Abbott
03
E2
R3
important
Rituximab
(anti-CD20) [17]
MabThera
Roche
98
E2
R3
important
Hp.
Tocilizumab
(anti-IL-6-rcepteur)
RoActemra
Roche
01
E2
R3
important
NER
Hp.
eq. 80 /j
65 %
Taux de
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Abatacept
1
(mol. rec. CTLA-4/Fc-IgG)
Orencia
BMS
07
E3
R3
important
Enbrel
Wyeth
99
E2
R3
important
Biovitrum Ab
09
E2
R3
important
tanercept
(mol. rec. anti-TNF fusionnant TNF-rcepteur et Fc-IgG)
Anakinra
(anti-IL-1)
Kineret
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
eq. 40 /j
65 %
65 %
1. Inhibe lactivation des lymphocytes T. AMM en 2e ligne aprs chec du mthotrexate et des anti-TNF.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lflunomide
(antienzyme
2
DHODH)
Arava
Sanofi
99
E3
R2
modr
2,5 /j
65 %
2. Dihydroorotate dhydrognase.
Cytotoxiques
(Cf. Cancrologie)
Mthotrexate
Mthotrexate Bellon
Mtoject
Novatrex
Cyclophosphamide
Endoxan
Thrapeutiques anciennes[18]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sels dor
Allochrysine
Genopharm
76
E4
R2
modr
eq. 0,7 /j
65 %
Sulfasalazine
(salicylate)
Salazopyrine
Pfizer
76
E4
R2
modr
0,6 /j
65 %
Acadione
Sanofi
77
E4
R2
modr
2 /j
65 %
Trolovol
D&A Pharma
76
E4
R2
modr
1,2 /j
65 %
Nivaquine
(chloroquine)
Sanofi
47
E4
R1
mineur
0,1 /j
65 %
Plaquenil
(hydroxyquine)
Sanofi
04
E4
R1
mineur
0,4 /j
65 %
Minolis
Expanscience
87
E5
0
R1
mineur
0,45 /j
65 %
Mynocine
Tonipharm
73
E5
0
R1
mineur
0,45 /j
65 %
Mestacine
Tonipharm
87
E5
0
R1
mineur
0,45 /j
65 %
Parocline
CSP
95
E5
0
R1
mineur
D-pnicillamines
Antipaludens
Minocycline
NR
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Didronel
81
E4
R2
modr
0,8 /j
65 %
Skelid
Sanofi
95
E4
R2
modr
8,8 /j
65 %
Spcialit
tidronate
(ostoporoses, Paget)
Tiludronate
(Paget)
2e gnration
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Alendronate
Fosamax
MSD
02
E2
R2
modr
1,1 /j
65 %
Pamidronate
Ostpam (IV)
Nordic
05
E2
R2
modr
41 /j
65 %
Roche
03
E2
R2
modr
eq. 2,3 /j
65 %
Ibandronate
Bonviva
3e gnration
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Risdronate
Actonel
08
E2
R2
modr
1,2 /j
65 %
Zoldronate
Aclasta (IV)
Novartis
05
E2
R2
modr
65 %
Associations
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Adrovance
Ipsen
06
E2
R2
modr
1,2 /j
65 %
Fosavance
MSD
05
E2
R2
modr
1,1 /j
65 %
Actonelcombi
07
E2
R2
modr
1,3 /j
65 %
Hormones parathyrodiennes
Molcule
Calcitonine[21]
(SC, IM, IV)
Triparatide[22]
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cadens
Zambon
04
E3
R2
modr
4,5 /j
35 %
Calsyn
Sanofi
96
E3
R2
modr
4,5 /j
35 %
Cibacalcine
Novartis
83
E3
R2
modr
5,7 /j
35 %
Miacalcic
Novartis
84
E3
R2
modr
3,3 /j
35 %
Calcitonine
Pharmy II
98
E3
R2
modr
4,5 /j
35 %
Forsteo (SC)
Lilly
03
E3
R2
modr
14 /j
65 %
Spcialit
Calcium
(apport ncessaire 1 000 1 500 mg/jour)[23]
Molcule
Spcialit
Cacit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
88
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Calcidose 500
Vernin
95
E3
R1
mineur
0,38 /j
65 %
Calciforte
Grimberg
65
E3
R1
mineur
0,35 /j
65 %
Calciprat
Iprad
93
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Calcium Sandoz
Sandoz
63
E3
R1
mineur
0,30 /j
65 %
Calperos
Bouchara
93
E3
R1
mineur
0,31 /j
65 %
Calprimum
D&A Pharma
96
E3
R1
mineur
0,32 /j
65 %
Caltrate
Wyeth
98
E3
R1
mineur
0,32 /j
65 %
Densical
Zambon
96
E3
R1
mineur
0,20 /j
65 %
Fixical
Expanscience
99
E3
R1
mineur
0,32 /j
65 %
Chaix
06
E3
R1
mineur
Orocal
Thramex
89
E3
R1
mineur
0,31 /j
Ossopan
Pierre Fabre
80
E3
R1
mineur
0,55 /j
Osteocal
Genopharm
01
E3
R1
mineur
0,32 /j
65 %
Ostram
Merck Serono
87
E3
R1
mineur
0,17 /j
65 %
Prical
Besins Int.
96
E3
R1
mineur
0,26 /j
65 %
65 %
65 %
65 %
1. Notez le prix double des autres, car vendu comme extrait dos , tout en ne retenant comme actif que le calcium !
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Strogyl
DB Pharma
74
E3
R1
mineur
0,02 /j
65 %
Uvestrol D
Crinex
89
E3
R1
mineur
0,09 /j
65 %
Uvdose
Crinex
89
E3
R1
mineur
eq. 0,02 /j
65 %
Zymad
Novartis
00
E3
R1
mineur
0,11 /j
65 %
Vitamine D3 Bon
Bouchara
64
E3
R1
mineur
1,45 /j
65 %
Calcitriol
(1,25 dihydro-Vit. D3)
Rocaltrol
Roche
82
E2
R1
mineur
0,6 /j
65 %
Doxercalcifrol
(1--hydroxy. Vit. D3)
Un-Alfa
Lo
79
E3
R1
mineur
0,55 /j
65 %
Calcifdiol
Ddrogyl
DB Pharma
74
E3
R1
mineur
0,15 /j
65 %
Molcule
Ergocalcifrol
(Vit. D2 vgtale)
Cholcalcifrol
(Vit. D3 animale)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cacit
Vitamine D3
04
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Calcidose
Vitamine D
Vernin
95
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Calciforte
Vitamine D3
Grimberg
01
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Calciprat
Vitamine D3
Iprad
96
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Calcium
Vitamine D3
Sandoz
99
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
E3
R1
Calcos
Calcos
Vitamine D3
Arkopharma
01
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Calperos D3
Bouchara
96
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Caltrate
Vitamine D3
Wyeth
95
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Densical
Vitamine D3
Zambon
98
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Eptavit
Leurquin
03
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Fixical
Vitamine D3
Expanscience
04
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Ideos
Innotech
94
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Orocal
Vitamine D3
Thramex
98
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Ossans D3
Sciencex
99
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Osteocal D3
Genopharm
01
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Fluostrol
Crinex
01
E4
R2
modr
0,06 /j
35 %
Zymaduo
Novartis
98
E4
R2
modr
0,04 /j
35 %
Uvestrol A,D,E,C
Crinex
53
E5
0
R2
modr
avec vitamines A, E, C
NR
Antistrognes[24]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Evista
Daiichi
98
E4
R2
modr
1 /j
65 %
Pierre Fabre
98
E4
R2
modr
1 /j
65 %
Raloxifne
Optruma
Spcialit
Prolia
E3
11
Prix/
jour
Taux de
remboursement
R4
majeur En cours
Divers
Molcule
Ranlate de strontium
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Servier
04
E4
R4
majeur
1,6 /j
65 %
Protelos
Arthroses[25]
Molcule
Chondrotine sulfate
(per os)
Diacrine
(per os)
Glucosamine
Hyaluronate de sodium intra-articulaire
Insaponifiables davocat et soja (per os)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Chondrosulf
Genvrier
93
E5
0
R1
mineur
0,75 /j
35 %
Art.50
Negma
92
E5
0
R2
modr
1,3 /j
35 %
Zondar
Pharma 2000
92
E5
0
R2
modr
1,3 /j
35 %
Voltaflex
Novartis
08
E5
0
R2
modr
Hyalgan
Expanscience
92
E5
0
R0
nul
4,3 /j
65 %[26]
Piascldine
Expanscience
77
E5
0
R1
mineur
0,5 /j
35 %
NR
Goutte
La goutte touche 0,5 % de la population (sans prdilection pour les rois et les grands). Elle est due la prcipitation des cristaux durates en
excs, dclenchant des calculs urinaires et une raction inflammatoire dans les tissus, spcialement dans lune ou lautre des articulations
(monoarthrites), surtout du gros orteil (les urates activent certains Toll-rcepteurs de limmunologie inne des macrophages voir note
Immunologie qui entranent la scrtion de cytokines inflammatoires [IL-1, TNF-], do lactivation des cellules de linflammation).
Lacide urique drive directement de la xanthine et, plus en amont, des purines. Cest donc un dchet de lADN. Il est filtr par le rein, mais
rabsorb 90 % grce un transporteur spcifique.
Le traitement repose sur :
les inhibiteurs de la synthse de lacide urique (allopurinol, 1960 ; febuxostat, 2009) ;
les oxydants, solubilisants de lacide urique (rasburicase, 2003) ;
les agents prvenant et traitant linflammation (colchicine, depuis le IVe sicle ; AINS ; corticodes).
Accs aigus
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Colchicine Opocalcium
Vernin
1910
E3
R3
important
0,15 /j
65 %
Colchimax
Vernin
65
E3
R3
important
0,47 /j
65 %
Molcule
Colchicine
1. cause des risques de diarrhe, neutropnies et neuropathies, essayer dabord le paractamol, les AINS ou les corticodes.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Probncide
Benemide
Bouchara
56
E3
R1
mineur
0,22 /j
35 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Zyloric
GSK
67
E3
R4
majeur
0,1 /j
65 %
Adnuric
Ipsen
11
E3
R3
important
0,1 /j
65 %
Spcialit
Allopurinol
(analogue de la xanthine)
Fbuxostat
(inhibiteur de la xanthine-oxydase)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sanofi
11
E3
R3
important
Fasturtec (IV)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp. 100 %
Quinine
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hexaquine
Gomnol
51
E5
0
R4
majeur
0,3 /j
35 %
Okimus
Biocodex
53
E5
0
R4
majeur
0,3 /j
35 %
Quinine Vitamine C
Gomnol
51
E5
0
R4
majeur
0,3 /j
35 %
Spcialit
67
E5
0
R3
important
1,1 /j
35 %
Daiichi
94
E5
0
R3
important
0,45 /j
35 %
Coltramyl
Sanofi
58
E5
0
R2
modr
1,3 /j
35 %
Myorel
Daiichi
91
E5
0
R2
modr
1,1 /j
35 %
Myoplge
Genvrier
97
E5
0
R2
modr
1,1 /j
35 %
Liorsal
Novartis
72
E3
R1
mineur
0,75 /j
35 %
Dcontractyl
(mphnsine)
Sanofi
98
E5
0
R2
modr
Lumirelax
(mthocarbamol)
Juvise
69
E5
0
R2
modr
Xiapex
Pfizer
11
E3
R1
mineur
Panos G.
Sanofi
Myolastan
Ttrazpam
(benzodiazpine)
NR
0,57 /j
35 %
NR
1. 2011 : la Commission de transparence conclut que son utilisation est draisonnable , cause du peu defficacit et des effets secondaires parfois mortels, pancytopnies,
agranulocytoses, anmies hmolytiques, thrombopnie, troubles du rythme cardiaque (allongement de QT et risques de torsades de pointe), hypoglycmies, hpatites, insuffisance
rnale, tous trs rares il est vrai. LAFSSAPS a pourtant maintenu lAMM pour les crampes. La Commission de transparence, la seule indpendante et objective, ne sert rien.
2. Neuroleptique cach.
3. Action mdullaire sur les contractures neurologiques (SEP, affections dgnratives). En cours dvaluation haute dose dans le traitement des dpendances (voir note
Baclofne ).
4. Soi-disant action centrale .
Spcialit
Taux de
remboursement
AMM
Efficacit
Risque
Atpadne
Mayoly-Spindler
92
E5
0
R0
nul
NR
Dissolvurol
Dissolvurol
58
E5
0
R0
nul
NR
Labcatal
06
E5
0
R0
nul
NR
Boiron
90
E5
0
R0
nul
NR
Biodim
60
E5
0
R0
nul
NR
Oligosol Slnium
Oligostim Slnium
Uteplex
1. Oligolments (voir Nutrition).
Prix/
jour
Laboratoire
MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
Dpenses 2010 rembourses par la CNAM : 5,2 milliards deuros (24 %)
65 % : 75 %
35 % : 6 %
Hp. : 5 %
NR : 14 %
I. HYPERTENSION ARTRIELLE (avec diurtiques)
II. HYPOCHOLESTEROLMIANTS ET HYPOLIPMIANTS
III. INSUFFISANCE CARDIAQUE
IV. CORONARITES
V. ANTI-AGRGANTS PLAQUETTAIRES
VI. ANTICOAGULANTS
VII. FIBRINO (ou THROMBO)-LYTIQUES
VIII. ANTIFIBRINOLYTIQUES
IX. ARYTHMIES
X. DILATATEURS ARTRIELS
XI. VARICES, JAMBES LOURDES (soi-disant veinotoniques)
Hypertension artrielle
(voir note HTA )
Dpenses 2010 de la CNAM : 2,7 milliards deuros (14 %)
63 molcules + 27 associations
78 spcialits + 39 associations
Au total 117 spcialits, sans compter les gnriques !!!
Btabloquants[27]
(voir note Sympathique )
(15 molcules quasi identiques, 17 spcialits) (0,4 /j)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Propranolol
Avlocardyl
Astra-Zeneca
66
E2
R2
modr
0,2 /j
65 %
Timolol
Timacor
Gerda
74
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Oxprnolol
Trasicor
Novartis
75
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Acbutolol
Sectral
Sanofi
75
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Pindolol
Visken
Novartis
79
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Labtalol
(aussi -bloquant)
Trandate
GSK
79
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Lopressor
Daiichi
79
E2
R2
modr
0,15 /j
65 %
Seloken
Astra-Zeneca
79
E2
R2
modr
0,2 /j
65 %
Nadolol
Corgard
Sanofi
80
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Btaxolol
Kerlone
Sanofi
82
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Tnormine
Astra-Zeneca
85
E2
R2
modr
0,3 /j
65 %
Betatop
Iprad
88
E2
R2
modr
0,3 /j
65 %
Cliprolol
Celectol
Sanofi
87
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Tertatolol
Artex
Therval
86
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Bisoprolol
Detensiel
Merck Serono
93
E2
R2
modr
0,2 /j
65 %
Nbivolol
(aussi NO producteur)
Nbilox
Negma
03
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Temerit
Negma
03
Mtoprolol
Atnolol
Inhibiteurs calciques[28]
(9 molcules similaires et 10 spcialits) (0,6 /j)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Adalate
Bayer
78
E2
R2
modr
0,3 /j
65 %
Diltiazem
Tildiem
Sanofi
79
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Nicardipine
Loxen
Novartis
85
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Nidrel
UCB Pharma
87
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Amlor
Pfizer
90
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Molcule
Spcialit
Nifdipine
Nitrendipine
Amlodipine
Flodipine
Flodil
Astra-Zeneca
05
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Isradipine
Icaz
Daiichi
90
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Lacidipine
Caldine
Boehringer
90
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Lercan
Pierre Fabre
99
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Zanidip
Bouchara
98
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Lercanidipine
Inhibiteurs de la rnine
Molcule
Aliskirne
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Rasilez
Novartis
07
E2
R1
mineur
0,8 /j
65 %
Rasilez HCT
(+ Diurtique)
Novartis
Prils ou ice
(inhibiteurs de lenzyme de conversion de langiotensine I inactive en angiotensine II active)[29] (13 molcules quivalentes et 16 spcialits)
(0,6 /j)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
E2
R2
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Captopril
Lopril
BMS
81
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
nalapril
Renitec
MSD
84
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Prinivil
MSD
87
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Zestril
Astra-Zeneca
87
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Coversyl
Servier
87
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %[30]
Briem
Pierre Fabre
90
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Meda Pharma
06
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Lisinopril
Prindopril
Bnazpril
Cibacne
Cilazapril
Justor
Chiesi
90
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Fosinopril
Fozitec
Merck Serono
95
E2
R2
modr
0,55 /j
65 %
Imidapril
Tanatril
Ipsen
98
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Moexipril
Moex
UCB Pharma
96
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Acuitel
Pfizer
89
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Korec
Sanofi
89
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Ramipril
Triatec
Sanofi
04
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Trandolapril
Odrik
Abbott
92
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Zofnopril
Zofenil
Menarini
89
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Quinapril
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pritor
Bayer
89
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Micardis
Boehringer
98
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Cozaar
MSD
95
E2
R2
modr
1 /j
65 %
Atacand
Astra-Zeneca
05
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Kenzen
Takeda
05
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Teveten
Solvay
98
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Aprovel
BMS
97
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Alteis
Menarini
03
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Olmetec
Daiichi
03
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Nisis
Ipsen
01
E2
R2
modr
1,3 /j
65 %
Novartis
01
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Spcialit
Telmisartan
Losartan
Candsartan
prosartan
Irbsartan
Olmsartan
Valsartan
Tareg
Diurtiques[32]
(10 molcules, 12 spcialits) (0,35 /j)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bumtanide
Burinex
Lo
75
E1
R2
modr
0,3 /j
65 %
Sanofi
77
E1
R2
modr
0,3 /j
65 %
Sanofi
89
E1
R2
modr
0,3 /j
65 %
Furosmide
Lasilix
Pirtanide
Eurelix
Spcialit
Hydrochlorothiazide (HCT)
Esidrex
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Novartis
59
E1
R2
modr
0,06 /j
65 %
Indapamide
Fludex
Euthrapie (Servier)
74
E1
R2
modr
0,4 /j
65 %
Cicltanine
Tenstaten
Ipsen
86
E1
R2
modr
0,45 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Gerda
91
E3
R2
modr
0,25 /j
65 %
Pfizer
67
E3
R2
modr
13 /j
65 %
Inspra
Pfizer
05
E3
R2
modr
65 %
Aldactone
Pfizer
82
E3
R2
modr
0,3 /j
65 %
Leurquin
81
E3
R2
modr
0,3 /j
65 %
Pfizer
96
E3
R2
modr
0,3 /j
65 %
Spcialit
Amiloride
Modamide
Canrnone
Soludactone (IV)
plrnone
Spironolactone
(anti-aldostrones)
Spiroctan
Spironolactone
Associations
(rien ne les justifie sinon la conqute des marchs pour lindustrie et la facilit de prescription pour les mdecins au prix dun manque de
souplesse et de lisibilit des accidents, probablement plus frquents). Nous souhaitons leur retrait (27 associations et 39 spcialits).
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Aldalix
Pfizer
92
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Logirne
Erempharma
87
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Aldactazine
Pfizer
95
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Spiroctazine
Leurquin
82
E2
R2
modr
0,14 /j
65 %
Spironolactone Altizide
Pfizer
98
E2
R2
modr
0,1 /j
65 %
Hydrochlorothiazide + Amiloride
Modurtic
MSD
72
E2
R2
modr
0,1 /j
65 %
Hydrochlorothiazide + Triamtrne
Prestole
Almirall
75
E2
R2
modr
0,2 /j
65 %
Mthyclothiazide + Triamtrne
Isobar
Chiesi
86
E2
R2
modr
0,2 /j
65 %
Molcule
Altizide + Spironolactone
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Conebilox
Negma
09
E2
R2
modr
NR
Temeritduo
Menarini
09
E2
R2
modr
NR
Bisoprolol
Lodoz
Merck Serono
98
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Timolol + Amiloride
Moducren
Gerda
78
E2
R2
modr
0,2 /j
65 %
Nbivolol
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Atnolol
Tnortic
Astra-Zeneca
87
E2
R2
modr
0,2 /j
65 %
Mtoprolol
Logroton
Daiichi
83
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Oxprnolol
Trasitensine
Novartis
80
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Pindolol + Clopamide[36]
Viskaldix
Novartis
80
E2
R2
modr
0,3 /j
65 %
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Co-Rnitec
MSD
87
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Captea
Sanofi
87
E2
R2
modr
0,3 /j
65 %
Ecazide
BMS
87
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Cotriatec
Sanofi
05
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Briazide
Pierre Fabre
92
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Cibadrex
Meda Pharma
92
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Fozirtic
Merck Serono
05
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Prinzide
MSD
89
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Zestortic
Astra-Zeneca
05
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Acuilix
Pfizer
89
E2
R2
modr
0,4 /j
65 %
Kortic
Sanofi
93
E2
R2
modr
0,5 /j
65 %
Zofnilduo
Menarini
05
E2
R2
modr
0,6 /j
65 %
Molcule
Spcialit
nalapril
Captopril
Ramipril
Bnazpril
Fosinopril
Lisinopril
Quinapril
Zofnopril
Spcialit
Prindopril + Indapamide
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Therval
07
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Prtrax
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cokenzen
Takeda
05
E2
R2
modr
0,75 /j
65 %
Hytacand
Astra-Zeneca
00
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Coaprovel
BMS
98
E2
R2
0,7 /j
65 %
Spcialit
Candsartan
Irbsartan
Irbsartan
Coaprovel
BMS
98
modr
0,7 /j
65 %
prosartan
Coteveten
Solvay
06
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Fortzaar
MSD
99
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Hyzaar
MSD
95
E2
R2
modr
0,7 /j
65 %
Alteisduo
Menarini
06
E2
R2
modr
0,75 /j
65 %
Coolmetec
Daiichi
06
E2
R2
modr
0,75 /j
65 %
Micardisplus
Boehringer
02
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Pritorplus
Bayer
02
E2
R2
modr
0,8 /j
65 %
Losartan
Olmsartan
Telmisartan
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Mthyldopa
Aldomet
HAC Pharma
64
E3
R3
important
0,5 /j
65 %
Clonidine
Catapressan
(CP, IV)
Boehringer
86
E4
R2
modr
0,35 /j
65 %
Moxonidine
Physiotens
Solvay
94
E4
R1
mineur
0,6 /j
65 %
Rilmnidine
Hyperium
Biopharma (Servier)
87
E4
R1
mineur
0,6 /j
65 %
Molcule
Autres antihypertenseurs
(dpasss) (4 molcules, 6 spcialits)
Rserpiniques
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Rserpine
(+ Bendroflumthiazide)
Tensionorme
Lisapharm
61 88
E4
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Alpress
Pfizer
88
E4
R2
modr
65 %
Minipress
Dexo
81
E4
R2
modr
65 %
Eupressyl
Novartis
96
E4
R2
modr
65 %
Mediatensyl
Nycomed
88
E4
R2
modr
65 %
Pfizer
83
E4
R2
modr
65 %
Prazosine
Urapidil
Minoxidil
Prix/
jour
Spcialit
Hypocholestrolmiants et hypolipmiants
(Cf. note Ngoce du cholestrol, autres lipides et statines )
Dpenses 2010 de la CNAM : 1,5 milliard deuros (8 %)
15 molcules + 3 associations
22 spcialits + 3 associations
Total : 25 spcialits
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Zocor
MSD
88
E3
R2
modr
1 /j
65 %
Lodals
Sanofi
89
E3
R2
modr
1 /j
65 %
Tahor
Pfizer
97
E3
R2
modr
1,1 /j
65 %
Elisor
BMS
89
E3
R2
modr
0,75 /j
65 %
Vasten
Sanofi
89
E3
R2
modr
0,75 /j
65 %
Fractal
Pierre Fabre
95
E3
R2
modr
0,9 /j
65 %
Lescol
Novartis
95
E3
R2
modr
0,9 /j
65 %
Astra-Zeneca
03
E3
R2
modr
1 /j
65 %
Spcialit
Simvastatine
Atorvastatine
Pravastatine
Fluvastatine
Rosuvastatine
Crestor
Atorvastatine + Amlodipine
Caduet
Pfizer
05
E3
R2
modr
0,8 /j
65 %
Pravadual
BMS
05
E3
R2
modr
1 /j
65 %
Simvastatine + ztimibe
Inegy
MSD
05
E3
R2
modr
2,2 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bfizal
(dzafibrate)
Actavis
82
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Fegenor
(fnofibrate)
Leurquin
01
E3
R1
mineur
0,2 /j
65 %
Solvay
00
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Lipanor
(ciprofibrate)
Sanofi
83
E3
R1
mineur
0,2 /j
65 %
Lipanthyl
(fnofibrate)
Solvay
00
E3
R1
mineur
0,3 /j
65 %
Lipur
(gemfibrozil)
Pfizer
82
E3
R1
mineur
0,4 /j
65 %
Scalip
(fnofibrate)
Solvay
87
E3
R1
mineur
0,2 /j
65 %
Fnofibrate Fournier
Fibrates
(drivs de lacide fibrique)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
Taux de
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
jour
remboursement
ztimibe
Eztrol
MSD
03
E3
R1
mineur
0,2 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Colestyramine
Questran
BMS
73
E3
R1
mineur
0,2 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pierre Fabre
95
E5
0
R1
mineur
2,4 /j
65 %
Ysomega
Pierre Fabre
05
E5
0
R1
mineur
Spcialit
Omacor
NR
1. Dpourvu de tout effet, lOmacor est 2 12 fois plus cher que tous les autres hypolipmiants !!! et rembours 65 % !!!
Autres hypolipmiants
Molcule
Acide nicotinique (Niacine)
Autres
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Abbott
05
E5
0
R1
mineur
1,3 /j
65 %
Citrate
de btane Upsa
Upsa
90
E5
0
R0
nul
Fonlipol
(tiadnol)
SERP
72
E5
0
R0
nul
Spcialit
Niaspan
NR
0,5 /j
35 %
Insuffisance cardiaque
(fraction djection < 35 % quelle quen soit la cause coronarienne, valvulaire, hypertensive ou primitive)
Digitaliques
Molcule
Digoxine et Hmigoxine
Spcialit
Digoxine Nativelle
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Teofarma
60
E3
R3
important
0,1 /j
65 %
(inhibiteur sinusal A-V, driv du Vrapamil, inhibiteur calcique faible, soi-disant antiangineux)[37]
Molcule
Spcialit
Ivabradine
Procoralan
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Biopharma (Servier)
05
E5
0
R3
important
2,3 /j
65 %
Drivs nitrs
Des classiques depuis Nobel, qui les dcouvrit par hasard et en prit lui-mme la fin de sa vie.
Action rapide
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Isosorbide dinitrate
Isocard
Gerda
86
E3
R1
mineur
0,08 /j
65 %
Natispray
Teofarma
97
E2
R1
mineur
0,08 /j
65 %
Nitronalspray
Pohl
05
E2
R1
mineur
Collectivits
NR
Tonipharm
46
E2
R1
mineur
0,1 /j
65 %
Trinitrine
Trinitrine
Action prolonge
Molcule
Voie orale
(nitrates disosorbide)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Langoran
Sanofi
80
E3
R0
nul
0,3 /j
65 %
Monicor
Pierre Fabre
04
E3
R0
nul
Risordan
Sanofi
80
E3
R0
nul
0,2 /j
65 %
Cordipatch
UCB Pharma
88
E3
R0
nul
0,75 /j
65 %
Diafusor
Pierre Fabre
94
E3
R0
0,5 /j
65 %
NR
Voie
transdermique (trinitrine)
Diafusor
Pierre Fabre
94
Discotrine
Dissolvurol
58
E3
R0
nul
Epinitril
Bouchara
02
E3
R0
nul
0,5 /j
65 %
Nitriderm
Novartis
84
E3
R0
nul
0,5 /j
65 %
nul
0,5 /j
65 %
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molsidomine
Corvasal
Sanofi
80
E5
0
R0
nul
0,6 /j
65 %
Adancor
Merck Serono
92
E5
0
R3
important
0,8 /j
65 %
Ikorel
Sanofi
92
E5
0
R3
important
0,8 /j
65 %
Vastarel[41]
Biopharma (Servier)
78
E5
0
R3
important
0,5 /j
35 %
Clridium
Dexo
79
E5
0
R2
modr
NR
Persantine
Boehringer
69
E5
0
R2
modr
NR
Isoptine
Abbott
89
E4
R2
modr
Nicorandil (Activateur
des canaux K+ VD)[40]
Trimtazidine
0,24 /j
65 %
Antiagrgants plaquettaires
(bloquent le stade initial de la coagulation intrartrielle)
(voir note Antiagrgants et anticoagulants )
Dpenses 2010 de la CNAM : 510 millions deuros (2,7 %) cause du prix exorbitant du Plavix
Spcialit
Acide actylsalicylique
1 et 2
Aspirine Upsa
300 mg
BMS
93
E2
R2
modr 0,07 /j
65 %
Cardiosolupsan
100 mg
BMS
98
E2
R2
modr 0,09 /j
65 %
Kardgic
75 mg
Sanofi
98
E2
R2
modr 0,09 /j
65 %
Pravadual
(+ Statine)
BMS
06
E2
R2
modr
65 %
Almirall
78
E4
R3
important 0,3 /j
Sanofi
78
E4
R4
majeur
1,8 /j
65 %
Sanofi
98
E2
R2
modr 1,9 /j
65 %
65 %
Cbutid
Ticlopidine
(prcurseur du clopidogrel)
Ticlid
Clopidogrel
Taux de
remboursement
AMM
Flurbiprofne
Plavix
Efficacit Risque
Prix/
jour
Laboratoire
1 /j
Prasugrel
(ASMR : 5, mais prix = 2,1 fois les gnriques
du Plavix et rembours 65 % !)
Efient
Lilly
08
E2
R2
modr 1,9 /j
Ticagrlor
(analogue de ladnosine daction, plus rapide
que le Plavix)
Brilique
AstraZeneca
11
E2
R3
important
Trutroban
(antagoniste des rcepteurs du thromboxane
Per os)
X...
Servier
65 %
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Tirofiban
(petite molcule non peptidique)
Agrastat (IV)
Merck-Sharp-Dohme
99
E2
R2
modr
Hp.
Eptifibatide
(peptide)
Integrilin (IV)
GSK
99
E2
R2
modr
Hp.
Abciximab
(anticorps monoclonal)
Ropro (IV)
Lilly-Centocor
95
E2
R3
important
Hp.
Anticoagulants
(voir note Antiagrgants et anticoagulants )
Dpenses 2010 de la CNAM : 350 millions deuros (1,6 %)
Hparines standard
(se lient par des squences pentasaccharidiques lantithrombine III et la suractivent, ce qui inactive la thrombine et le facteur Xa, bloquant
indirectement la coagulation)
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
49
E1
R3
important
5 /j
65 %
Calciparine (SC)
Sanofi
75
E1
R3
important
6 /j
65 %
Spcialit
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
noxaparine sodique
Lovenox
Sanofi
98
E1
R3
important
7 /j
65 %
Daltparine
Fragmine
Pfizer
87
E1
R3
important
6,5 /j
65 %
Fraxiparine
GSK
85
E1
R3
important
7,5 /j
65 %
Fraxodi
GSK
98
E1
R3
important
8 /j
65 %
Tinzaparine sodique
Innohep
Lo
91
E1
R3
important
4,5 /j
65 %
Danaparode extractive
(mlange)
Orgaran
Schering-Plough
96
E1
R3
important
Nadroparine calcique
Hp.
Pentasaccharide de synthse
(identique au pentasaccharide actif des hparines, se liant lantithrombine III et potentialisant 300 fois son inhibition du facteur Xa)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Fondaparinux
Arixtra
(SC, IV)
GSK
02
E1
R3
important
7,8 /j
65 %
Hirudines
(drivs de la sangsue, inhibiteurs directs de la thrombine)
(indiques en cas de thrombopnies lhparine)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Lpirudine
(molcule recombinante)
Refludan (IV)
Celgene
02
E2
R3
important
Hp.
Bivalirudine
(synthtique)
Angiox (IV)
02
E2
R3
important
Hp.
Antivitamines K
(premiers anticoagulants dcouverts en 1939 ; la vitamine K rduit et active les prcurseurs inactifs des facteurs II, VII, IX et X synthtiss par
le foie)
Molcule
Coumariniques
(per os)
Indanediones
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Coumadine
(ou warfarine)
BMS
59
E2
R3
important
0,25 /j
65 %
Sintrom
(acnocoumarol)
Novartis
59
E2
R3
important
0,25 /j
65 %
Prviscan
(fluindione)
88
E1
R3
important
0,25 /j
65 %
Prix/
jour
Molcule
Spcialit
Dabigatran
1
(alternative aux antivitamines K dans la prvention des thromboses veineuses)
Pradaxa
(per os)
Boehringer
10
E2
R4
majeur 5,5 /j
Aclotine (IV)
LFB
98
E2
R1
mineur
Taux de
remboursement
65 %
Hp. 100 %
Spcialit
Xarelto
(per os)
10
E2
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
R3
important 6,3 /j
65 %
Apixaban BMS-Pfizer : grand essai de dcembre 2011 : non suprieur lenoxaparine et 2,58 fois plus de complications hmorragiques
majeures. Comme avec les autres, risques hmorragiques inacceptables, qui devraient empcher toute commercialisation.
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Urokinase
Actosolv
Eumedica
85
E2
R3
important
Hp.
Actilyse
Boehringer
87
E2
R3
important
Hp.
Altplase
Rtplase
Rapilysin
Actavis
96
E2
R3
important
Hp.
Tnectplase
Mtalyse
Boehringer
00
E2
R3
important
Hp.
Antifibrinolytiques
(sopposent laction de la plasmine)
Acide tranexamique (analogue de la lysine se liant et inhibant la plasmine ; utilis dans les hmorragies digestives, endomtriales et urinaires ou
aprs un traitement fibrinolytique, avec risque de trs grave thrombose veineuse et dembolie pulmonaire).
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Exacyl
Sanofi
74
E4
R1
mineur
1,5 /j
35 %
Spotof
CCD
95
E4
R1
mineur
1,1 /j
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Amiodarone
(FA et TV)
Cordarone
(per os, IV)
Sanofi
87
E2
R2
modr
65 %
Sanofi
09
E3
R3
important
BMS
87
E3
R2
modr
1,3 /j
65 %
Erempharma
91
E3
R2
modr
1,2 /j
65 %
Drondarone
(FA)
Cibenzoline
(TV)
Multaq
Cipralan
Exacor
65 %
Disopyramide
(FA,TV)
Rythmodan
(per os, IV)
Sanofi
86
E3
R2
modr
Flcanide
(FA)
Flcane
(per os, IV)
Meda Pharma
83
E2
R2
modr
Lidocane
(TV)
Xylocard (IV)
Astra-Zeneca
74
E3
R2
modr
Rythmol
Abbott
83
E4
R1
mineur
0,8 /j
65 %
Srcor
Sanofi
80
E3
R1
mineur
0,7 /j
35 %
Krnosin (IV)
Sanofi
93
E4
R2
modr
Hp.
Striadyne (IV)
Genopharm
50
E4
R2
modr
Hp.
Propafnone
(FA)
Hydroquinidine
(FA,TV)
Adnosine
(FA)
Hp.
0,45 /j
65 %
Hp.
1. Destine remplacer la Cordarone et viter ses complications thyrodiennes, la molcule nest pas iode, et cense tre aussi efficace et moins toxique. Autorise fin 2009, mais
en mars 2011 Sanofi stoppe un essai comparatif dfavorable contre placebo publi en dcembre 2011 pour mortalit globale multiplie par 5 (1 % vs 0,2 %), mortalit cardiaque et
crbrale multiplie par 2,2 (2 % vs 0,9 %), augmentation des hospitalisations (+ 43 %) mais seulement en cas dinsuffisance cardiaque ou de fibrillation auriculaire permanente. Dans
les autres cas, la molcule rduit les accidents mortels de 30 45 %. La FDA rapporte ensuite 487 accidents pour 300 000 patients traits, dont 24 dcs, des troubles du rythme et
des cas dhpatites svres ayant impos la transplantation. Par ailleurs, en mars 2010, la Commission de transparence de la HAS juge le service rendu comme modr , ne
justifiant quun remboursement 35 %. Sanofi fait appel et le service rendu est reclass important en juin 2010, avec un remboursement 65 %. Sanofi obtient ensuite du CEPS un
prix 8 fois suprieur aux gnriques de la Cordarone et 2,5 fois la molcule originale, soit 2,8 /j, soit 1 000 /an, pour un traitement prendre des annes par des centaines de
milliers de malades, cest--dire un march potentiel dau moins 200 millions deuros. Mais des protestations slvent et, en septembre 2011, lAgence europenne du mdicament
limite srieusement ses indications, en particulier aux cas dchecs de la Cordarone et seulement chez les sujets nayant pas datteinte hpatique ou pulmonaire. LAFSSAPS place la
molcule sous surveillance renforce ... As usual.
Artrio-dilatateurs
Dpenses 2010 de la CNAM : 80 millions deuros (0,4 %)
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ilomdine (IV)
Bayer
92
E4
R4
majeur
Hp.
Torental (IV)
Sanofi
79
E5
0
R2
modr
Hp.
Pentoxifylline
Voie orale[43]
(voir aussi Les vasodilatateurs coronaires (IV. 2), les soi-disant vasodilatateurs des artres coronaires) (ne dilatent au mieux que les artres
des oreilles de lapin ou, chez lhomme, les artres normales, avec des risques cardiaques et crbraux dhyperfusion parfois majeurs, mais sans
effet sur les artres malades, durcies ou obstrues par lathrome depuis des annes. Si les artres sont obstrues ou rtrcies, il faut les
dsobstruer ou les remplacer chirurgicalement. Tous drembourser et plusieurs interdire . Tous, sauf deux, viennent de laboratoires
franais et ne sont admis dans aucun pays srieux : tats-Unis, Angleterre et Suisse)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Buflomdil
Fonzylane[44]
Cephalon
74
E5
0
R3
important
0,5 /j
35 %
Cilostazol
Pletal
Otsuka
08
E5
0
R1
mineur
Tanakan
Ipsen
74
E5
0
R0
nul
0,5 /j
35 %[45]
Tramisal
Ipsen
86
E5
0
R0
nul
0,5 /j
35 %
Vitalogink
Mylan
06
E5
0
R0
nul
0,4 /j
35 %
Vadilex
Sanofi
78
E5
0
R0
nul
0,5 /j
NR
Diactane
Menarini
05
E5
0
R1
mineur
0,6 /j
35 %
Naftilux
Thrabel-Lucien
82
E5
0
R1
mineur
0,6 /j
35 %
Praxilne
Merck Serono
75
E5
0
R1
mineur
0,7 /j
35 %
Nicergoline
Sermion
Sanofi
73
E5
0
R1
mineur
0,6 /j
35 %
Pentoxifylline
Torental
Sanofi
72
E5
0
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Piribdil
Trivastal
Euthrapie (Servier)
73
E5
0
R3
important
0,5 /j
35 %[46]
Moxisylyte
Carlytne
Meda Pharma
64
E5
0
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Dihydroergocryptine
Vasobral
Chiesi
74
E5
0
R1
mineur
0,6 /j
35 %
Molcule
Ginkgo biloba
(rembours !!!)
Ifenprodil
Naftidrofuryl
NR
Sclrosants
(Inutiles et non sans danger. Sil y a des varices, il faut les enlever.)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lauromacrogol
Aetoxisclrol
Kreussler
96
E4
R2
modr
NR
Quinine, ure
Kinura H
Neitum
64
E4
R2
modr
35 %
Glycrol, Cr-Al
Sclrmo
Bailleul
50
E4
R2
modr
NR
Ttradcyl sulfate
Trombovar
Kreussler
77
E4
R2
modr
35 %
Pseudo-veinotoniques
(24 substances diversement associes)[47]
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dihydroergotamine
Ikaran
Pierre Fabre
77
E5
0
R0
nul
35 %
Adnosine, heptaminol
Ampecyclal
Gifrer
93
E5
0
R0
nul
NR
Hamamlis, aphloia
Aphlone P
DB Pharma
59
E5
0
R0
nul
NR
Marronnier dInde
Arkopharma
87
E5
0
R0
nul
NR
Artrase
Clment
62
E5
0
R0
nul
NR
Bicirkan
Pierre Fabre
03
E5
0
R0
nul
NR
Climaxol
Lehning
95
E5
0
R0
nul
NR
Cyclo 3 Fort
Pierre Fabre
74
E5
0
R0
nul
NR
Flavonodes
Daflon
Euthrapie (Servier)
86
E5
0
R0
nul
NR
Etamsylate
Dicynone
B&O Pharm
65
E5
0
R0
nul
NR
Myrtille, tocophrol
Difrarel
Leurquin
65
E5
0
R0
nul
NR
Dihydroergotamine
Dihydroergotamine Amdipharm
CSP
86
E5
0
R0
nul
NR
Diosmine
Dio
Sciencex
01
E5
0
R0
nul
NR
Diosmine
Diovenor
Innotech
94
E5
0
R0
nul
NR
Oligomres
Endotlon
Sanofi
88
E5
0
R0
nul
NR
Mlilot, hparine
Esberiven
CSP
89
E5
0
R0
nul
NR
Mlilot, rutoside
Esberiven Fort
CSP
92
E5
0
R0
nul
NR
Naftazone
Etioven
Sanofi
96
E5
0
R0
nul
NR
Leucocianidol
Flavan
Dexo
91
E5
0
R0
nul
NR
Hamamlis, marron
Fluon +
Dissolvurol
96
E5
0
R0
nul
NR
Ginkgo,
heptaminol, rutine
Ginkor Fort
Tonipharm
88
E5
0
R0
nul
NR
Marron,
hamamlis, Vit. P
Histo-Fluine P
Richard
73
E5
0
R0
nul
NR
Hamamlis, corces
Omga Pharma
40
E5
0
R0
nul
NR
Hydrocotyle
Madcassol
Bayer
69
E5
0
R0
nul
NR
Diosmine
Mdiveine
Elert
92
E5
0
R0
nul
NR
Troxrutine
Rhoflux
Pharma 2000
93
E5
0
R0
nul
NR
Dihydroergotamine
Tamik
Iprad
79
E5
0
R0
nul
NR
Diosmine
Titanoral
McNeil
04
E5
0
R0
nul
NR
Marron, hamamlis
Vascoflor
Sevene Pharma
06
E5
0
R0
nul
NR
Troxrutine
Veinamitol
Negma
90
E5
0
R0
nul
NR
Houx, ascorb.
Veinobiase
Solvay
75
E5
0
R0
nul
NR
Marron, hamamlis
Veinosium
Arkopharma
07
E5
0
R0
nul
NR
Marron, permethol
Veinotonyl
CSP
91
E5
0
R0
nul
NR
Vliten
Zambon
74
E5
0
R0
nul
NR
Diosmine
Vnirne
Sanofi
91
E5
0
R0
nul
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Marron, hespridine
Cyclo 3
vu
Mlilot, hparine
Esberiven
vu
Polyester
Hemoclar
Sanofi
61
E5
0
R0
nul
NR
Extrait sangsue
Hirucrme
Bayer
74
E5
0
R0
nul
NR
Hamamlis
vu
Beaucoup de ces molcules suscitent lhilarit gnrale des mdecins depuis un demi-sicle, du Cyclo 3 Fort (!) au Daflon, de la Dicynone au
Madcassol et lincrevable Jouvence de lAbb Soury.
Mme hilarit avec les vasodilatateurs artriels, radicalement inefficaces, tels les drivs du Ginkgo biloba, le Vadilex, le Sermion, le Torental, le
Trivastal et le Tanakan, mais quelques-uns sont vraiment dangereux, comme le Buflomdil, retir du march en 2011, et le Vastarel, qui y reste
encore accroch. Tous produits de nos laboratoires franais : Sanofi, Servier, Fabre, Ipsen, etc., aucun tranger.
[1]. Traitements dabord locaux, puis en cas dchec photothrapie ultraviolette (PUVA). Traitement gnral dans les formes tendues et graves.
[2]. Furanocoumariniques vgtaux per os trs photosensibilisants, utiliss en PUVA-thrapie 330 nm dans le psoriasis, le vitiligo, etc.
[3]. Les lymphocytes T et les mastocytes activs librent des chmokines et des cytokines inflammatoires, telle lIL-2, sous linfluence du facteur de transcription nuclaire NFAT. Celuici est normalement activ par la calcineurine, mais celle-ci est elle-mme inhibe par des mcanismes distincts, par la ciclosporine dune part et par le tacrolimus (ou FK506) et le
pimcrolimus dautre part, do leur emploi comme immunosuppresseurs en transplantation dorganes et dans les maladies hyperimmunes, avec des risques rares, mais rels, de
maladies malignes (lymphomes surtout). Les risques principaux sont surtout lHTA et la nphrotoxicit, sils sont donns longtemps par voie gnrale. Lavantage sur les corticodes
est labsence datrophie cutane, mais les risques tumoraux sont tels quils ne peuvent tre utiliss en premire ligne.
[4]. Peu dabsorption systmique.
[5]. Inhibiteur des ADN et ARN-synthses par inhibition dune enzyme conduisant une dpltion des guanosylnuclotides, trs particulirement dans les lymphocytes T et
B. Largement utilis contre les rejets de greffe et dans les maladies dermatologiques hyperimmunes. Le risque majeur est celui dune leucoencphalopathie svre par ractivation du
virus JC.
[6]. De nombreux mdicaments ont un effet photosensibilisant plus ou moins marqu : Cordarone, phnothiazine, ttracyclines, thiazides, sulfonamides, sulfonylures,
benzodiazpines.
[7]. Entrane lapoptose des lymphocytes T. Utilis dans lymphomes T cutans, GNH, rejet de greffe, sclrodermie, diabte 1.
[8]. Inhibe la synthse de la mlanine.
[9]. Lupus, dermatomyosite, lucites, porphyrie cutane, sarcodose.
[10]. Prvention et traitement.
[11]. Convertie en protoporphyrine qui produit des radicaux libres oxygne sous la lumire 420 et 600 nm.
[12]. Lamlioration ventuelle demande des mois. Mcanismes invoqus, mais non dmontrs, multiples.
[13]. Pyodermites, hidrosadnites.
[14]. Par voie gnrale, voir Anti-infectieux.
[15]. Aussi aotats.
[16]. Traitement symptomatique sans action sur lvolution.
[17]. Cf. aussi Cancrologie (LLC, lymphomes).
[18]. Efficacit faible, risques levs.
[19]. Voir note Ostoporose .
[20]. Analogues des pyrophosphates. Se lient la matrice osseuse et inhibent les ostoclastes et la rsorption osseuse (ostoporoses de la mnopause et des corticodes ; Paget ;
cancer de la prostate ; hypercalcmies).
[21]. Scrte par les cellules parafolliculaires C, cest une hormone humaine ou de saumon, hypocalcmiante, sopposant la parathormone (PTH) (utilise dans hypercalcmies et
Paget).
[22]. Peptide driv de la PTH, hormone hypercalcmiante stimule par lhypocalcmie et inhibe par lhypercalcmie. Utilise dans les hypocalcmies, elle rduit la calciurie et
augmente la synthse de calcitriol (vitamine D), qui augmente labsorption digestive du calcium.
[23]. Les besoins sont couverts par une alimentation normale en produits lacts. Tous les calciums existent aussi en association avec la vitamine D3 (Cf. Vitamines D).
[24]. Prvention de lostoporose mnopausique.
[25]. La maladie appele arthrose en France, et dont la frquence augmente avec lobsit et le vieillissement, a t longtemps considre comme une maladie dgnrative des
cartilages, dorigine inconnue. Elle est aujourdhui considre comme une maladie inflammatoire locale point de dpart synovial (les cellules dites macrophages des synoviales
produiraient pour des raisons inconnues des cytokines inflammatoires sattaquant aux chondrocytes et dtruisant la matrice cartilagineuse). Cest pourquoi la maladie est appele
ostoarthrite dans les autres pays. Elle touche des degrs variables les 2/3 des femmes et 50 % des hommes aprs 50 ans, et surtout les mains, les hanches et les genoux.
Le diagnostic stablit sur les symptmes (douleurs, limitation des mouvements actifs et passifs, dformations) et la radio simple (scanner, CT-scan, IRM, ultrasons et biopsies nont
que rarement un intrt). Larthroscopie a des indications restreintes. Le traitement repose sur lexercice, la perte de poids, le paractamol en 1re ligne, les AINS et les antalgiques
opiodes lgers en 2e ligne, les injections intra-articulaires de corticodes actives trois semaines en cas de pousse. Laser, ultrasons, stimulation lectrique des nerfs, acupuncture
nont aucun effet objectif. Les injections articulaires de molcules cartilagineuses (sulfate de chondrotine ou glucosamine, acide hyaluronique, diacerhine) nont gure deffets. Dans
les cas les plus invalidants, les prothses de hanche ou de genou sont indiques.
[26]. Gonarthroses seulement.
[27]. Diminuent le dbit cardiaque et rduisent la production de rnine.
[28]. Ils bloquent lentre du calcium dans les muscles lisses artriels et les myocytes entranent leur relaxation. Ils sont surtout utiliss dans lHTA purement systolique des sujets
gs. 0,5 /j en moyenne.
[29]. 0,6 /j en moyenne.
[30]. Notez le prix accord, suprieur loriginal et 2 fois suprieur au moins cher.
[31]. 0,8 /j en moyenne, 2 fois plus que les btabloquants, 60 % de plus que les prils. Rien ne le justifie. Pas plus que leur prix qui varie de 0,6 1,3 /j.
[32]. 0,28 /j en moyenne. Les moins chers des anti-HTA.
[33]. T1/2 3-15 h plus propice au traitement de lHTA que les diurtiques de lanse (1 h).
[34]. Chlortalidone et dopamine nexistent quen association.
[35]. Le triamtrne nexiste quen association.
[36]. Nexiste quen association.
[37]. Lanc dans une sance grand spectacle de la Socit franaise de cardiologie, mais na aucune supriorit sur les btabloquants et najoute rien en association avec ces
mdicaments. Le type du mdicament inutile dans la tradition Servier.
[38]. Jamais autoris en France, autoris en 1999 aux tats-Unis sur un seul essai jugeant leffet seulement trois heures aprs ladministration. Retir du march en 2011 aprs que
1 milliard de dollars ont t dpenss pour rien !!
[39]. Ils sont peu ou pas artrio-dilatateurs et, quand ils le sont, ils dilatent les artres saines (avec des risques dexcs de dbit ou de chute de la pression artrielle), mais sont sans
aucun effet sur les artres pathologiques, rtrcies et durcies. Les maladies artrielles ne sont pas dues des spasmes, mais des lsions anatomiques irrversibles (mme
remarque au paragraphe IX).
[40]. Risques dulcrations digestives et vaginales.
[41]. Facteur de thromboses, dhpatites, de syndromes parkinsoniens. Un pur produit Servier.
[42]. Voir note Antiagrgants .
[43]. Beaucoup prtendument indiqus aussi dans les dficits cognitifs ... La tte et les jambes !
[44]. Retir en 2011 aprs trente-sept ans, pour complications crbrales et cardiaques parfois trs graves, connues au moins depuis cinq ans.
[45]. Mdicament le plus vendu en France jusquen 2005 !!!
[46]. Aussi dans le Parkinson, o il est encore moins justifi.
[47]. Il ny a pas de muscles (ou gure) dans les parois veineuses et aucune de ces molcules na jamais rien contract. Le retour sanguin veineux est assur par les contractions
intermittentes des muscles du mollet lexercice, les valves anti-retour et lallongement occasionnel. Une seule molcule est encore rembourse (pour soutenir lemploi dans le
Tarn ?). Toutes les autres ont t drembourses en 2008, aprs quinze ans de rsistance des firmes.
DIABTES
(VOIR NOTE DIABTES )
Dpenses de la CNAM 2010 : 1,15 milliard deuros (5,5 %)
19 molcules (M)
39 spcialits (S)
S/M = 2,0
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 10 (26 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 10 (26 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 3 (8 %)
Spcialits juges indispensables : 8 (21 %)
Remboursements
65 % : 95 %
35 % : 3 %
Hp. : 0
NR : 3 %
Diabte 1
14 insulines et analogues
(stylo, cartouches, flacons et pompes)[1]
On savait depuis Langerhans (1869), Minkowski et von Mering (1889) quil y a deux pancras, celui qui dverse des enzymes dans lintestin par le
canal pancratique, dit pancras externe, et lautre, form dune multitude de petits lots cellulaires, qui scrtent, les uns, dits , le glucagon, et les
autres, dits , linsuline et la dversent dans le sang, o elle abaisse la glycmie, mais on ne parvient pas isoler linsuline, dtruite pendant
lextraction. F. Banting, chirurgien de 30 ans Toronto, et un tudiant en mdecine de 4 e anne, Ch. Best, sy attaquent en juin 1921 dans le
laboratoire de physiologie du Pr J.J.R. Macleod, peu enthousiaste de ce programme, et qui dailleurs part en vacances et les laisse travailler seuls.
Les deux chercheurs ont lide de lier le canal pancratique, ce qui entrane la dgnrescence du pancras externe, et parviennent alors
extraire linsuline. son retour, Macleod, tonn, recrute J.B. Collip, spcialiste de la purification des extraits et, quelques semaines aprs, le
premier malade de 14 ans (avec un diabte 5 g/l !) est trait et guri. Nobel pour Macleod (qui ny est pour rien ou peu sen faut) et Banting en
1923. Best et Collip restent sur la touche, la colre de Banting. Sanger squencera linsuline (Nobel en 1958), Dorothy Crowfoot-Hodgkin en
dcrira la forme en 3 dimensions (Nobel 1964), R. Yalow et S. Berson mettront au point la technique de dosage avec des anticorps marqus
liode radioactif (Nobel 1977). Elle est aujourdhui indispensable dans le diabte 1 et souvent ncessaire dans le diabte 2. Probablement la plus
grande dcouverte du sicle : grande question, originalit, audace, succs technique. Et jeunesse.
Elle est actuellement fabrique par gnie gntique.
Trois laboratoires se partagent le march mondial : Novo Nordisk (45 %), Sanofi (27 %), Lilly (25 %).
Insulines (rec.)
(SC 40 min
avant les repas)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Insuman
Sanofi
97
E1
R4
majeur
10 51
65 %
Lilly
92
E1
R4
majeur
20 40
65 %
Novo Nordisk
02
E1
R4
majeur
20 42
65 %
Sanofi
04
E1
R4
majeur
22 43
65 %
Humalog
Lilly
96
E1
R4
majeur
22 40
65 %
Novorapid
Novo Nordisk
99
E1
R4
majeur
21 43
65 %
Umuline
Actrapid
Apidra
Analogues
(I. glulisine ; lispro ; asparte) (SC 10-15 min avant les repas)
(1 ou 2 fois par jour en SC, en gnral au coucher, mais ne contrle pas la glycmie postprandiale)
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
00
E1
R4
majeur
47 67
65 %
Novo Nordisk
04
E1
R4
majeur
67
65 %
Spcialit
Insuline Lantus
Levemir
Action intermdiaire
(combinaison Protamine + Lispro ou Apart ou NPH)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
97
E1
R4
majeur
10 41
65 %
Umuline Profil
Lilly
96
E1
R4
majeur
21 41
65 %
Insuline Mixtard
Novo Nordisk
02
E1
R4
majeur
17
65 %
Insulatard
Novo Nordisk
02
E1
R4
majeur
19 42
65 %
Humalog Mix
Lilly
96
E1
R4
majeur
43
65 %
Novo Nordisk
00
E1
R4
majeur
43
65 %
Molcule
Spcialit
Insuman Comb
Insuline
(rec.)
Analogues
Novomix
Spcialit
Glucophage
Merck
Serono
Metformine Biogaran
Biogaran
(Servier)
Metformine (moyenne, 0,3 /j) (dcouverte Merck Serono, 1958. Agit par la voie de AMPD-PK :
augmente la captation du glucose, rduit la production hpatique de glucose et la lipogense)
Stagid
(voir aussi
5
associations)
Merck
Serono
E1
59
E1
97
E1
75
Taux de
remboursement
R1
mineur 0,33 /j
65 %
R1
mineur 0,3 /j
65 %
R1
mineur 0,38 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Insulinoscrteurs
(mcanisme daction dans la note Diabtes )
Efficacit
Risque
E4
R4
majeur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Avandia
GSK
00
E4
R4
majeur
0,74 /j
65 %
Actos
Takeda
00
E4
R4
majeur
1 /j
65 %
Sulfamides hypoglycmiants
(moyenne 0,35 /j)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Carbutamide
Glucidoral
Servier
56
E2
R2
modr
0,07 /j
65 %
Glibenclamide
Daonil
Sanofi
69
E2
R2
modr
0,19 /j
65 %
Gliclazide
Diamicron
Servier
71
E2
R2
modr
0,64 /j
65 %
Glimpiride
Amarel
Sanofi
96
E2
R2
modr
0,38 /j
65 %
Glibnse
Dexo
01
E2
R2
modr
0,31 /j
65 %
Ozidia
Pfizer
95
E2
R2
modr
0,54 /j
65 %
Glipizide
Glinides
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Rpaglinide
Novonorm
Novo Nordisk
98
E4
R1
mineur
0,5 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Exnatide
Byetta
Lilly
06
E4
R3
important
3,67 /j
65 %
Liraglutide
Victoza
Novo Nordisk
09
E4
R3
important
Molcule
NR
Gliptines
(moyenne 1,7 /j)
(protectrice du GLP1 en inhibant la dipeptidylpeptidase-4)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Januvia
MSD
07
E4
R3
important
1,8 /j
65 %
Pierre Fabre
07
E4
R3
important
1,8 /j
65 %
07
E4
R3
important
1,43 /j
65 %
Sitagliptine
Xelevia
Vildagliptine
MSD
Galvus
Novartis
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Acarbose
Glucor
Bayer
94
E4
R0
nul
0,7 /j
65 %
Miglitol
Diastabol
Sanofi
97
E4
R0
nul
0,62 /j
65 %
Associations
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Metformine + Glibenclamide
Glucovance
Merck Serono
01
E1
R2
modr
0,6 /j
65 %
Metformine + Pioglitazone
Competact
(retir du march 2011)
Takeda
06
E1
R3
important
1,25 /j
65 %
Metformine + Rosiglitazone
Avandamet
(retir du march 2011)
GSK
03
E1
R4
majeur
0,95 /j
35 %
Janumet
MSD
08
E1
R3
important
1,79 /j
65 %
Velmetia
Pierre Fabre
08
E1
R3
important
1,79 /j
65 %
Eucreas
Novartis
07
E1
R3
important
1,77 /j
65 %
Metformine + Sitagliptine
Metformine + Vildagliptine
Hypoglycmies
Molcule
Glucagon (hormone scrte par les lots de cellules du pancras, deffet hyperglycmiant, en partie
oppos linsuline)
Diazoxide
Spcialit
Laboratoire
ScheringPlough
Taux de
AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
93
E2
R1
mineur
65 %
97
E3
R1
mineur
Hp. 65 %
35 % : 5 %
Hp. : 2 %
NR : 69 %
(Voir notes Obsit , Cholestrol , 3 6 et Mediator .)
Obsit
Mdicaments action centrale (coupe-faim)[5]
Molcule
Spcialit
Sibutramine
(inhibiteur de la recapture synaptique de la srotonine et de la noradrnaline)
Sibutral
E5
0
01
Prix/
jour
Taux de
remboursement
R4
majeur 3,6 /j
NR (suspendu en 2011)
Molcule
Orlistat
(inhibiteur des lipases gastriques et pancratiques, bloquant lhydrolyse et labsorption des
triglycrides)
Taux de
remboursement
Alli[7]
GSK
07
E5
0
R4
majeur
Xenical[7]
Roche
98
E5
0
R4
majeur
NR (sur prescription)
Divers
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Mucilages
(alginate, agar-agar)
Pseudophage
Servier
63
E5
0
R0
nul
NR
Labcatal
06
E5
0
R0
nul
NR
Boiron
90
E5
0
R0
nul
NR
Arkoglules Camiline
Arkopharma
87
E5
0
R0
nul
NR
Dellova
(fucus, orthosiphon)
Clment
94
E5
0
R0
nul
NR
Urosiphon
(orthosiphon)
Pierre Fabre
76
E5
0
R0
nul
NR
Percutafine
(cafine)
Pierre Fabre
82
E5
0
R0
nul
NR
Oligosol Zinc-Nickel-Cobalt
Oligothrapie
Oligostim Zinc-Nickel-Cobalt
3
Phytothrapie
1. Certainement distinguer des 15 autres Oligosols : bismuth, cobalt, cuivre, or-argent, fluor, lithium, magnsium, manganse, manganse-cuivre, nickel-cobalt, slnium, potassium,
soufre, zinc, zinc-cuivre !
2. Certainement distinguer des 9 autres Oligostims : lithium, magnsium, manganse, cuivre, argent, cobalt, slnium, soufre, zinc !
3. Certainement distinguer des 15 autres Arkoglules : aubpine, charbon vgtal, marron dInde et passiflore.
Spcialit
Graine de fnugrec
Fnugrne
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Legras
44
E5
0
R0
nul
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
A313
Pharma Dveloppement
49
E3
R1
mineur
65 %
Vitamine A Nepalm
Nepalm
97
E3
R1
mineur
65 %
Vitamines B1 B9
Molcule
Taux de
Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Spcialit
Bnerva
Bayer
57
E4
R1
mineur
NR
Bvitine
DB
Pharma
48
E4
R1
mineur
65 %
Bflavine
Bayer
44
E4
R1
mineur
NR
Bcilan
DB
Pharma
56
E4
R1
mineur
65 %
Vitamine B6
Richard
Richard
60
E4
R1
mineur
NR
Acide folique
CCD
CCD
02
E3
R1
mineur
65 %
Sanofi
47
E3
R1
mineur
65 %
Vitamine B1 ou thiamine
(per os et inj.) (carences, bribri, encphalopathie alcoolique)
Vitamine B2 ou riboflavine
(per os)
Vitamine B6 ou pyridoxine
(per os) (carences inexistantes en France)
Spciafoldine
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Bayer
87
E2
R1
mineur
NR
Sanofi
55
E2
R1
mineur
65 %
Gerda
55
E2
R1
mineur
NR
Chaix
97
E2
R1
mineur
NR
Dodcavit
SERP
74
E2
R1
mineur
35 %
Cyanocobalamine
Hydroxocobalamine
Prix/
jour
Spcialit
Spcialit
Nicobion
(per os)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Teofarma
61
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Richard
59
E5
0
R0
nul
NR
Laroscorbine
Bayer
74
E5
0
R0
nul
NR
Vitamine C UPSA
UPSA
81
E5
0
R0
nul
NR
Schering-Plough
63
E5
0
R0
nul
NR
Guronsan
(Vit. C, cafine)
Vitamine E (-tocophrol)
(Carences en vitamine E. Quelles carences ?)[10]
Molcule
Spcialit
Dermorelle (per os)
Toco
(per os)
Tocolion (per os)
Tocopa
(per os)
Vitamine E Nepalm (IM)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Iprad
92
E5
0
R0
nul
65 %
Pharma 2000
83
E5
0
R0
nul
65 %
Sciencex
96
E5
0
R0
nul
65 %
Arkopharma
92
E5
0
R0
nul
65 %
Nepalm
97
E5
0
R0
nul
65 %
Vitamine K
(Cf. Coagulants en cardiologie)
Soupes polyvitaminiques[11]
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Bcozyme
(B1,2,5,6 et PP)
(per os, IM)
Bayer
56
E5
0
R1
mineur
NR
Btaslen
(C, -carotne, slnium)
Arkopharma
96
E5
0
R1
mineur
NR
Berocca
(B1,2,5,6,9,12)
Bayer
99
E5
0
R1
mineur
NR
Bayer
01
E5
0
R1
mineur
NR
Vitathion
(Vit. B1, C)
Servier
56
E5
0
R1
mineur
NR
Princi-B
(B1, B6)
SERP
71
E5
0
R1
mineur
NR
Bayer
99
E5
0
R1
mineur
NR
Pharma Dveloppement
55
E5
0
R1
mineur
NR
Bayer
60
E5
0
R1
mineur
NR
Arginotri-B
(B1, B6)
Bouchara
64
E5
0
R1
mineur
NR
Bayer
87
E5
0
R1
mineur
NR
Surlen
(B6,PP,C)
Dficits en carnitine
(transporteur des acides gras longue chane vers les mitochondries o ils sont oxyds en produisant de lnergie)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lvocarnitine
Lvocarnil
(per os, IV)
Sigma-Tau
96
E3
R1
mineur
7 /j
65 %
Maladie de Wilson
Taux de
Spcialit Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Molcule
Pnicillamine (per os) (chlateur de mtaux lourds, elle interviendrait aussi dans la synthse du collagne et
a t employe dans la polyarthrite rhumatode)
D&A
Pharma
Trolovol
76
E4
R2
modr 3 /j
65 %
Phnylctonurie
Molcule
Spcialit
Saproptrine
(per os)
Kuvan
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Merck Serono
08
E3
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Mag 2
Cooper
73
E5
0
R1
mineur
0,25 /j
35 %
Magn B6
Sanofi
70
E5
0
R1
mineur
0,25 /j
35 %
SERP
73
E5
0
R1
mineur
NR
Magnspasmyl
Dexo
69
E5
0
R1
mineur
NR
Magnvie B6
Sanofi
04
E5
0
R1
mineur
NR
Magnogne
Novartis
90
E5
0
R1
mineur
0,25 /j
35 %
Mgamag
Mayoly-Spindler
74
E5
0
R1
mineur
0,65 /j
35 %
Oromag
Thramex
95
E5
0
R1
mineur
Spasmag
(per os, IV)
Grimberg
77
E5
0
R1
mineur
0,30 /j
35 %
Uvimag B6
Zambon
64
E5
0
R1
mineur
0,35 /j
35 %
Molcule
Spcialit
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Phosphoneuros
Bouchara
85
E4
R0
nul
0,18 /j
65 %
Genopharm
73
E4
R0
nul
0,36 /j
65 %
Phosphore Alko
Fer
Injectable (anmies aigus, anmies de linsuffisance rnale)
Molcule
Hydroxyde
de fer
Spcialit
Ferrisat
Venofer
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
HAC Pharma
07
E2
R3
important
65 %
Vifor
98
E2
R3
important
Hp.
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ascofer
Gerda
67
E3
R1
mineur
0,45 /j
65 %
Fer AP-HP
AGEPS
05
E3
R1
mineur
Hp.
Fer UCB
Pierre Fabre
99
E3
R1
mineur
NR
Fero-Grad Vitamine C
Teofarma
69
E3
R1
mineur
0,15 /j
65 %
Ferrostrane
Teofarma
65
E3
R1
mineur
0,6 /j
65 %
Fumafer
Sanofi
61
E3
R1
mineur
1,5 /j
65 %
Inofer
Lisapharm
97
E3
R1
mineur
0,25 /j
65 %
Tardyferon
Pierre Fabre
86
E3
R1
mineur
0,12 /j
65 %
Tardyferon B9
Pierre Fabre
86
E3
R1
mineur
0,12 /j
65 %
Timoferol
Elert
97
E3
R1
mineur
0,1 /j
65 %
Innotech
59
E3
R1
mineur
Spcialit
TotHma
(Fer, Mn, Cu)
NR
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Richard
59
E2
R3
important
0,31 /j
65 %
UCB Pharma
83
E2
R3
important
0,5 /j
65 %
Kalorid LP
Lo
90
E2
R3
important
0,90 /j
65 %
Nati-K
DB Pharma
62
E2
R3
important
0,27 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pierre Fabre
60
E5
0
R0
nul
0,64 /j
65 %
E5
R0
Spcialit
Potassium Richard
Diffu-K
Asthnie
(tous ces traitements sont moliresques)
Acides amins
Molcule
Spcialit
Arginine Veyron
Dynamisan
Novartis
92
E5
0
R0
nul
NR
Sargenor
Meda Pharma
64
E5
0
R0
nul
NR
Dimthylaminothanol
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Acti 5
(+ Vit. C + Mg)
Pierre Fabre
74
E5
0
R0
nul
NR
Dbrumyl
Pierre Fabre
74
E5
0
R0
nul
NR
Divers
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Neurosthnol
DB Pharma
75
E5
0
R0
nul
NR
Revitalose
(Mg, lysine, aspartate, Vit. C, etc.)
Pierre Fabre
56
E5
0
R0
nul
NR
Phytmag
(feuilles et racines diverses)
Lesourd
92
E5
0
R0
nul
NR
Weleda
49
E5
0
R0
nul
NR
Ginseng Alpha
Portalis
76
E5
0
R0
nul
NR
Bouchara
82
E5
0
R0
nul
NR
Tonicalcium
(Vit. C, calcium)
GASTRO-ENTROLOGIE
Dpenses de la CNAM 2010 : 1,5 milliard deuros (8 %)
83 molcules (M)
184 spcialits (S)
S/M = 2,2
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 96 (52 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 28 (15 %)
Spcialits juges indispensables : 19 (10 %)
Remboursements
65 % : 12 %
35 % : 30 %
Hp. : 57 %
NR : 1 %
Gastrologie
Ulcre gastroduodnal
Antiscrtoires gastriques (prix moyen 1,2 /j)
Inhibiteurs de la pompe protons (IPP) (multignriqus)
(voir note Inhibiteurs de la pompe protons )
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Omprazole
Mopral
(multignriqu)
Astra-Zeneca
90
E1
R2
modr
1,25 /j
65 %
somprazole
Inexium
Astra-Zeneca
00
E1
R2
modr
1,1 /j
65 %
Lanzor
Sanofi
92
E1
R2
modr
0,9 /j
65 %
Ogast
Ogastoro
Takeda
96, 05
E1
R2
modr
1,3 /j
65 %
Eupantol
Nycomed
99
E1
R2
modr
0,7 /j
65 %
Pantozol
Nycomed
09
E1
R2
modr
Inipomp
Nycomed
95
E1
R2
modr
1,9 /j
65 %
Pariet
Janssen-Cilag
98
E1
R2
modr
1,1 /j
65 %
Lansoprazole
Pantoprazole
Rabprazole
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Azantac
GSK
81
E2
R1
mineur
1 /j
35 %
Raniplex
Solvay
89
E2
R1
mineur
0,8 /j
35 %
Tagamet
Axcan
89
E2
R1
mineur
1,7 /j
35 %
MSD
87
E2
R1
mineur
1,5 /j
35 %
Ranitidine
Cimtidine
Famotidine
Pepdine
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cytotec
Pfizer
86
E3
R2
modr
0,95 /j
65 %
Artotec
Pfizer
93
E3
R2
modr
1,1 /j
35 %
Gymiso
HRA Pharma
03
E3
R2
modr
Spcialit
Misoprostol
NR
Mucoprotecteur
Molcule
Sucralfate
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Keal
EG Labo
91
E4
R1
mineur
0,8 /j
35 %
Ulcar
Sanofi
73
E4
R1
mineur
NR
1. Double action : 1/ inhibition de la pepsine gastrique qui peut autolser la muqueuse ; 2/ formation dun gel protecteur adhrent. prendre deux heures aprs dautres mdicaments
ventuels pour ne pas inhiber leur absorption. Ne pas associer laluminium.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Cisapride
Prpulsid
(nouv-n, enfant)
Janssen-Cilag
88
E4
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Antiscrtoires gastriques
(Cf. Ulcres)
Tampons antiacides
(3 4 fois moins chers que les antiscrtoires et souvent suffisants)
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Gaviscon
Reckitt-Benckiser
79
E3
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Gavisconell
Reckitt-Benckiser
05
E3
R1
mineur
Topaal
Pierre Fabre
78
E3
R1
mineur
Topalkan
Pierre Fabre
99
E3
R1
mineur
NR
Maalox
Sanofi
71
E3
R1
mineur
NR
Moxydar
Grimberg
88
E3
R1
mineur
0,35 /j
35 %
Astellas
47
E3
R1
mineur
0,55 /j
35 %
Xolaam
Ranbaxy
96
E3
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Rocgel
D&A Pharma
76
E3
R1
mineur
0,6 /j
35 %
Riopan
Nycomed
98
E3
R1
mineur
NR
Rennie
Bayer
93
E4
R1
mineur
NR
Spcialit
Phosphalugel
Hydroxydes daluminium et magnsium
Carbonates de Ca et Mg
NR
0,7 /j
35 %
Nauses et vomissements
Antagonistes de la dopamine priphrique
Molcule
Mtoclopramide
Alizapride
Dompridone
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Primpran
Sanofi
67
E3
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Plitican
Sanofi
81
E3
R2
modr
Motilium
Janssen-Cilag
80
E4
R2
modr
0,8 /j
35 %
Pridys
Pierre Fabre
86
E4
R2
modr
0,85 /j
35 %
Bipridys
Pierre Fabre
03
E4
R2
modr
0,5 /j
35 %
Oropridys
Pierre Fabre
06
E4
R2
modr
0, 6 /j
35 %
Spcialit
NR
1. Utilise contre le reflux des nouveau-ns et, hors indication, pour favoriser la lactation (stimulerait la production de prolactine), mais le passage dans le lait devrait faire interdire cette
indication. En outre, risques darythmies ventriculaires trs rares, mais quelques dcs.
Antihistaminiques H1
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Vogalne
UCB Pharma
73
E4
R2
modr
0,65 /j
35 %
Vogalib
UCB Pharma
04
E4
R2
modr
Agyrax
UCB Pharma
92
E4
R2
modr
Tonipharm
96
E4
R2
modr
NR
Nogues
84
E4
R2
modr
NR
Sanofi
74
E4
R2
modr
NR
Spcialit
Mtopimazine
Mclozine
Dimnhydrine
Mercalm
(+ Cafine)
Nausicalm
Diphnhydramine
Nautamine
NR
0,4 /j
35 %
Entrologie
Constipation
Antagonistes des opiacs
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bromure de mthylnaltrexone
Relistor (SC)
Wyeth
03
E2
R1
mineur
0,3 /j
65 %
Laxatifs de lest
Molcule
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Erempharma
79
E4
R0
nul
Normacol
Norgine Pharma
69
E3
R0
nul
Psylia
Techni-Pharma
88
E4
R0
nul
35 %
Spagulax
Almirall
55
E3
R0
nul
35 %
Transilane
Innotech
61
E3
R0
nul
Kaologeais
(+ Mprobamate)
Erempharma
77
E4
R2
modr
Karayal
Mucilages
NR
0,85 /j
35 %
0,3 /j
35 %
NR
Laxatifs lubrifiants
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Lansol
NcNeil
58
E4
R0
nul
NR
Lubentyl
Sanofi
53
E4
R0
nul
0,1 /j
35 %
Melaxose
Biocodex
96
E4
R0
nul
0,3 /j
35 %
Parapsyllium
Iprad
88
E4
R0
nul
0,35 /j
35 %
Transulose
Axcan
95
E4
R0
nul
0,3 /j
35 %
Lubentyl
la magnsie
Sanofi
53
E4
R0
nul
0,1 /j
35 %
Molcule
Huile
de paraffine
Huile
de paraffine + Mucilages ou lactulose
Huile de paraffine
+ Sel alcalin
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pyridostigmine
1
(anticholinestrasique, voir note Parasympathique )
Mestinon
Meda Pharma
54
E3
R1
mineur
65 %
Prucalopride
(agoniste srotoninergique, neuroleptique cach)
Rsolor
Shire
11
E4
R2
modr
NR
Laxatifs osmotiques
Molcule
Spcialit
Carbonex
Taux de
remboursement
AMM
Efficacit
Risque
Legras
76
E4
R0
nul
NR
SERP
75
E4
R0
nul
NR
Laxatifs salins
Chlorumagne
Prix/
jour
Laboratoire
Ipsen
95
E4
R0
nul
0,3 /j
35 %
Movicol
Norgine Pharma
95
E4
R0
nul
1 /j
35 %
Transipeg
Bayer
93
E4
R0
nul
0,5 /j
35 %
Novartis
88
E4
R0
nul
Solvay
86
E4
R0
nul
0,8 /j
35 %
Lactulose Biphar
Solvay
83
E4
R0
nul
0,75 /j
35 %
Melaxose
Biocodex
96
E4
R0
nul
0,3 /j
35 %
Transulose
Axcan Pharma
95
E4
R0
nul
0,3 /j
35 %
Hpagrume
EG Labo
62
E5
0
R0
nul
NR
Hpargitol
Elert
64
E5
0
R0
nul
NR
Sorbitol Delalande
Sanofi
56
E5
0
R0
nul
NR
Forlax
Polythylne glycol
Lactitol
Importal
Duphalac
Lactulose
Sorbitol
35 %
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dulcolax
(Bisacodyl)
Boehringer
63
E4
R0
nul
NR
ductyl
(sels minraux)
Techni-Pharma
51
E4
R0
nul
NR
Microlax
(sorbitol)
McNeil
64
E4
R0
nul
NR
Norgine Pharma
04
E4
R0
nul
NR
Normacol
Laxatifs irritants
Molcule
AMM
Efficacit
Risque
Dulcolax
Boehringer
83
E4
R0
nul
NR
Contalax
Omga Pharma
59
E4
R0
nul
NR
Agiolax
(ispaghul, sn)
Rottapharm
74
E5
0
R0
nul
NR
Grains de Vals
(boldo, sn)
Nogues
75
E5
0
R0
nul
NR
Herbesan tisane
(sn, anis)
Super Diet
04
E5
0
R0
nul
NR
Idolaxyl
(alos, sn)
GSK
74
E5
0
R0
nul
NR
Modane
(sn)
Cooper
64
E5
0
R0
nul
NR
Innotech
76
E5
0
R0
nul
NR
Pristaltine
Novartis
44
E5
0
R0
nul
NR
Sofibel
35
E5
0
R0
nul
NR
Pursennide
(sn)
Novartis
77
E5
0
R0
nul
NR
Snokot
(sn)
Meda Pharma
74
E5
0
R0
nul
NR
Tamarine
(sn, tamarin)
GSK
75
E5
0
R0
nul
NR
Fructines au PS
DB Pharma
73
E5
0
R0
nul
NR
Picosulfate de sodium
Taux de
remboursement
Laboratoire
Bisacodyl
Sennosides
Prix/
jour
Spcialit
1. Risque de torsades de pointe. Pendant trente ans, ds avant 1939, vendues sur toutes les chanes radio comme les petites pilules Carters... pour le foie .
Diarrhe
Ralentisseur du transit intestinal
Molcule
Lopramide
(opiode)
Opium
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Imodium
Janssen-Cilag
75
E3
R1
mineur
0,7 /j
35 %
Arestal
Janssen-Cilag
96
E3
R1
mineur
1 /j
35 %
Dyspagon
Pierre Fabre
95
E3
R1
mineur
NR
Ercestop
Sanofi
98
E3
R1
mineur
NR
Lafran
68
E4
R2
modr
NR
Spcialit
Pargorique Lafran
Antiscrtoires intestinaux
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Tiorfan
Bioprojet Pharma
92
E3
R1
mineur
1,4 /j
35 %
Tiorfanor
Bioprojet Pharma
07
E3
R1
mineur
1,1 /j
35 %
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Raccadotril[14]
Antibactriens intestinaux
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Bifix
Bayer
84
E5
0
R1
mineur
NR
Ediston
Pierre Fabre
02
E5
0
R1
mineur
NR
Ercfuryl
Sanofi
80
E5
0
R1
mineur
NR
Imoseptyl
McNeil
00
E5
0
R1
mineur
NR
Colimycine
Sanofi
58
E4
R2
modr
1,7 /j
Prix/
jour
Nitrofuranes
Colistine
35 %
Argiles absorbantes
(Cf. Pansements intestinaux)
Spcialit
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Bacilor
Iprad
65
E5
0
R1
mineur
NR
Lactol
Axcan
00
E5
0
R1
mineur
NR
Lyo-Bifidus
Tradipharm
73
E5
0
R1
mineur
NR
Ultra-Levure
Biocodex
97
E5
0
R1
mineur
NR
Autres antidiarrhiques
Molcule
Spcialit
Sacolne
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
DB Pharma
76
E5
0
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Salicairine
Legras
E5
0
73
R1
mineur
NR
Spcialit
Adalimumab
(anti-TNF)
Laboratoire
Taux de
remboursement
E2
R4
majeur 4 8 /j
65 %
Schering-Plough 99
E2
R4
majeur
Hp.
Abbott
Remicade
(IV) (PAR, Psoriasis, Crohn, RCH)
Prix/
jour
03
Infliximab
(anticorps souris humanis rec. anti-TNF-, mais non TNF-)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Entocort
Astra-Zeneca
96
E2
R1
mineur
3 /j
65 %
Rafton
Ferring
02
E2
R1
mineur
3,4 /j
65 %
Spcialit
Budsonide per os
Btamthasone lavement
Betnsol
Sigma-Tau
64
E4
R1
mineur
3,2 /j
65 %
Colofoam
Meda Pharma
86
E4
R1
mineur
3,3 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Fivasa
Norgine Pharma
98
E3
R2
modr
2,4 /j
65 %
Pentasa
Ferring
87
E3
R2
modr
2,3 /j
65 %
Solvay
91
E3
R2
modr
2,4 /j
65 %
Dipentum
UCB Pharma
90
E3
R2
modr
2,4 /j
65 %
Salazopyrine
Pfizer
75
E3
R3
important
1,2 /j
65 %
Quadrasa
Norgine Pharma
96
E3
R1
mineur
Spcialit
Msalazine
(non admise pour la prvention des cancers du clon)
Rowasa
Olsalazine
Sulfasalazine
Aminosalicylate de sodium
65 %
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Atropine Lavoisier
(SC, IM, IV)
Chaix
91
E3
R3
important
NR
Scopoderm (patch)
Novartis
85
E3
R1
mineur
NR
Scoburen (IV)
Renaudin
99
E3
R1
mineur
35 %
Scopolamine
Antispasmodiques nonatropiniques
Molcule
Spcialit
Spasfon
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cephalon
63
E4
R1
mineur
0,7 /j
35 %
Phloroglucinol
Mtoxane
(+ Simticone)
Iprad
96
E4
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Dicetel
Solvay
95
E5
0
R1
mineur
0,55 /j
35 %
Pinaverium Biphar
Solvay
95
E5
0
R1
mineur
0,5 /j
35 %
Duspatalin
Solvay
73
E5
0
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Colopriv
Thramex
77
E5
0
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Acticarbine
Elert
52
E5
0
R1
mineur
NR
Papavrine
SERP
98
E5
0
R1
mineur
NR
Mtospasmyl (+ Simticone)
Mayoly-Spindler
90
E5
0
R1
mineur
0,45 /j
35 %
Dbridat
Pfizer
74
E5
0
R0
nul
0,6 /j
35 %
Pinavrium
Mbvrine
Papavrine
Alvrine
Trimbutine
(enkphalinergique)
Charbons
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Th vert
Arkoglules
th vert
Arkopharma
97
E5
0
R0
nul
NR
Charbon vgtal
Carbophos
Tradipharm
56
E5
0
R0
nul
NR
Charbon activ
Charbon
de Belloc
Super Diet
99
E5
0
R0
nul
NR
Charbon et levure
Carbolevure
Pierre Fabre
74
E5
0
R0
nul
NR
Charbon et Simticone
Carbosylane
Grimberg
81
E5
0
R0
nul
NR
Carbosymag
(+ Ox. Mg)
Grimberg
98
E5
0
R0
nul
Charbon activ
Carbomix
Tonipharm
87
E5
0
R0
nul
0,4 /j
65 % (?!)
NR
Pansements gastro-intestinaux
Molcule
Spcialit
Taux de
remboursement
AMM
Efficacit
Risque
Actapulgite
Ipsen
62
E4
R0
nul
NR
Bedelix
Ipsen
79
E4
R0
nul
NR
Smecta
Ipsen
75
E4
R0
nul
35 %
Gastropulgite
Ipsen
67
E4
R0
nul
35 %
Glopectose
DB Pharma
54
E4
R0
nul
NR
Gelox
Ipsen
81
E4
R0
nul
35 %
Acidrine
Teofarma
67
E4
R0
nul
NR
Bolinan
SERP
70
E5
0
R0
nul
NR
Poly-Karaya
Sanofi
79
E5
0
R0
nul
NR
Imonogas
McNeil
05
E5
0
R0
nul
NR
Pepsane
Rosa-Phytopharma
91
E5
0
R0
nul
NR
Polysilane
UPSA
93
E5
0
R0
nul
NR
Siligaz
Arkopharma
77
E5
0
R0
nul
NR
Polyvinyl-pyrrolidone
Silicone
Prix/
jour
Laboratoire
Polysilane Delalande
Sanofi
60
E5
0
R0
nul
NR
Mutsa
Genopharm
64
E5
0
R0
nul
NR
Neutroses
DB Pharma
75
E5
0
R0
nul
NR
Autres
Cancer du clon
Cf. Cancrologie
Notez quaucun mdicament nest accept en prvention des cancers du clon, ni aspirine, ni msalazine, ni coxibs (Onsenal, version digestive du
Celebrex ou Clcoxib).
Proctologie
Hmorrodes
Topiques (crmes et suppositoires)
Avec corticode et anesthsique local
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Cinchocane, fluocortolone
Prix/
jour
Risque
Taux de
remboursement
Pierre Fabre
79
E4
R0
nul
NR
Dliproct
Bayer
63
E4
R0
nul
NR
Ultraproct
Bayer
88
E4
R0
nul
NR
Cirkan la prednacinolone
Cinchocane, prednisolone
AMM Efficacit
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sdorrhode
Cooper
75
E4
R0
nul
NR
McNeil
80
E4
R0
nul
NR
Lisapharm
56
E4
R0
nul
NR
Titanorine la lidocane
Pramocane
Tronothane
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Extrait de sangsue
Hirucrme
Richard
73
E5
0
R0
nul
Trimbutine
Proctolog
Pfizer
73
E5
0
R0
nul
Titanoxyde
Titanorne
McNeil
98
E5
0
R0
nul
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
0,5 /j
35 %
35 %
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ampecyclal
Erempharma
93
E5
0
R0
nul
NR
Aphlone P
DB Pharma
59
E5
0
R0
nul
NR
Histofluine P
Richard
73
E5
0
R0
nul
NR
Arkoglules
marronnier dInde
Arkopharma
87
E5
0
R0
nul
NR
Fluon +
Dissolvurol
96
E5
R0
NR
Prix/
jour
Spcialit
Fluon +
Dissolvurol
96
nul
NR
Bicirkan
Pierre Fabre
03
E5
0
R0
nul
NR
Cyclo 3 Fort
Pierre Fabre
74
E5
0
R0
nul
NR
Veinobiase
Solvay
75
E5
0
R0
nul
NR
Vliten
Zambon
74
E5
0
R0
nul
NR
Daflon
Euthrapie (Servier)
86
E5
0
R0
nul
NR
Intercyton
UCB Pharma
91
E5
0
R0
nul
NR
Dio
Sciencex
91
E5
0
R0
nul
NR
Diovenor
Innotech
94
E5
0
R0
nul
NR
Mdiveine
Elert
92
E5
0
R0
nul
NR
Titanoral
McNeil
04
E5
0
R0
nul
NR
Vnirne
Sanofi
91
E5
0
R0
nul
NR
Hparine, mlilot
Esberiven Fort
CSP
72
E5
0
R0
nul
NR
Leucocianidol
Flavan
Dexo
91
E5
0
R0
nul
NR
Ginkor Fort
Tonipharm
88
E5
0
R0
nul
NR
Rhoflux
Pharma 2000
00
E5
0
R0
nul
NR
Veinamitol
Negma
90
E5
0
R0
nul
NR
Vascodran
Sevene Pharma
09
E5
0
R0
nul
NR
Flavonodes
Diosmine
Troxrutine
65 % : 45 %
35 % : 9 %
Hp. : 9 %
NR : 33 %
Antiviraux
Hpatites B
Molcule
Lamivudine
Telbivudine
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
GSK
01
E3
R3
important
3,4 /j
65 %
Novartis
07
E3
R3
important
14 /j
65 %
Hepsera
Gilead
09
E3
R3
important
17 /j
65 %
Baraclude
BMS
09
E3
R2
modr
18 /j
65 %
Zeffix
Adfovir dipivoxil
Entcavir
Laboratoire
Spcialit
Sebivo
2
1. Anti-reverse-transcriptase.
2. Anti-polymerase.
Hpatites B et VIH
La base du traitement des hpatites B est lassociation peg-IFN-/Ribavirine (50 % de rponses). Dautres se profilent (inhibiteurs de protase ou
de polymrase).
Peg signifie : associ au polythylneglycol, qui en prolonge la dure de vie.
Molcule
Tnofovir disoproxil
Spcialit
1
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Gilead
01
E3
R3
important
12,5 /j
100 %
Viread
1. Anti-reverse-transcriptase.
Spcialit
Copgus
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Roche
03
E3
R3
important
20 /j
65 %
important
Ribavirine
Rebetol
Schering-Plough
E3
99
R3
important
19 /j
65 %
Interfrons -2 recombinants[17]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
IFN--2a[17]
Rofron-A
Roche
99
E3
R4
majeur
22 /j
65 %
IFN--2b[18]
Introna
Schering-Plough
99
E3
R4
majeur
15 /j
65 %
Pgasys
Roche
05
E3
R4
majeur
26 /j
65 %
Virafronpeg [20]
Schering-Plough
00
E3
R4
majeur
27 /j
65 %
Peg-IFN--2a[19]
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lactitol
(hypoammonimiant)
Importal
Novartis
88
E5
0
R0
nul
0,4 /j
35 %
Duphalac
Solvay
86
E5
0
R0
nul
0,35 /j
35 %
Lactulose
Spcialit
Laboratoire
Propranolol
(-bloquants)
Avlocardyl
Astra-Zeneca
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Efficacit
Risque
E4
R2
modr
65 %
Ferring
87
E3
R1
mineur
Hp.
NR
Haemopressin (IV)
European Pharma
09
E3
R1
mineur
Hp.
NR
Somatostatine (IV)
UCB-Eumedica
93
E3
R2
modr
Hp.
NR
Sandostatine (SC)
Novartis
89
E3
R2
modr
Glypressine
Terlipressine
(pr-vasopressine)
AMM
40 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Delursan
Axcan
80
E3
R1
mineur
3,9 /j
65 %
Sanofi
80
E3
R1
mineur
1,7 /j
65 %
Ac. ursodsoxycholique
Ursolvan
Cholrtiques et hpatotropes
Terminologie purement franaise, des annes 1930-1950. Il ny a ni cholrtiques ni hpatotropes. Molire sans Molire.
Cholrtiques
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Hymcromone
Cantabiline
DB Pharma
78
E5
0
R0
nul
NR
Ac. dimcrotique
Hpadial
Biocodex
72
E5
0
R0
nul
NR
Antholtrithione
Sulfarlem
EG Labo
46
E5
0
R0
nul
0,12 /j
35 %
Hpatotropes
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Arginine Veyron
Bouchara
64
E5
0
R0
nul
0,6 /j
NR
Citrate
de btane
Upsa
90
E5
0
R0
nul
NR
Lgalon
Rottapharm
72
E5
0
R0
nul
NR
Hpagrume
EG Labo
91
E5
0
R0
nul
NR
Hpargitol
Elert
64
E5
0
R0
nul
NR
Sorbitol
Delalande
Sanofi
56
E5
0
R0
nul
NR
Molcule
Arginine Btane
Silymarine
Sorbitol
Enzymes
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Amylase vgtale
Amylodiastase
SERP
94
E5
0
R0
nul
NR
Cellulase fongique
Pancrlase
DB Pharma
46
E5
0
R0
nul
NR
Papayer
Papane Trouette-Perret
DB Pharma
97
E5
0
R0
nul
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cron
Solvay
87
E4
R0
nul
1,15 /j
65 %
Eurobiol
Mayoly-Spindler
88
E4
R0
nul
1,4 /j
65 %
Pancratine amylo-lipo-protolytique
ENDOCRINOLOGIE
HORS DIABTE, HORMONES SEXUELLES FMININES (IN GYNCO), HORMONES
CORTICOSURRNALES (IN ANTI-INFLAMMATOIRES)
Dpenses de la CNAM 2010 : 490 millions deuros (2,5 %)
29 molcules (M)
47 spcialits (S)
S/M = 1,62
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 9 (19 %)
Spcialits juges indispensables : 18 (38 %)
Remboursements
100 % : 52 %
65 % : 34 %
35 % : 2 %
Hp. : 2 %
NR : 9 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Genotonorm
Pfizer
91
E2
R3
important
20 600
100 %
Maxomat
Sanofi
88
E2
R3
30 /j
100 %
Spcialit
Maxomat
Sanofi
88
important
30 /j
100 %
Novo Nordisk
00
E2
R3
important
50 /j
100 %
Nutropinaq
Ipsen
03
E2
R3
important
30 /j
100 %
Omnitrope
Sandoz
04
E2
R3
important
24 /j
100 %
Saizen
Merck Serono
88
E2
R3
important
30 /j
100 %
Umatrope
Lilly
95
E2
R3
important
30 /j
100 %
Zomacton
Ferring
92
E2
R3
important
30 /j
100 %
Increlex
Ipsen
01
E2
R4
majeur
2,8/j
100 %
Norditropine
Somatotropines
(STH) (SC)
(prix calculs pour patients de 30 kg)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pegvisomant
Somavert
(STH rec. modifie)
Pfizer
01
E3
R2
modr
120 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sandostatine
Eumedica
89
E3
R1
mineur
Ipsen
94
E3
R1
mineur
Somatuline
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
55 /j
100 %
Posthypophyse
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Minirin
(per os, IV,
endonasal)
Ferring
80
Alkonatrem
Genopharm
96
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
E2
R1
mineur
3,4 /j
65 %
E3
R1
mineur
29 /j
65 %
AMM Efficacit
Antihyperprolactinmie
Agonistes des dopamine-rcepteurs (bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide, tous drivs de lergot de seigle et vus dans le traitement de
Parkinson).
Gonadotrophines et analogues
(voir note Hormones sexuelles fminines )
Spcialit
Gonadotrophine chorionique Endo (extraite durines de femmes enceintes : les effets sont ceux de la
LH)
Laboratoire
ScheringPlough
Taux de
AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
97
E3
R1
mineur 6 /j
100 %
dhypersexualit, suivie aprs trois semaines par un puisement et dune vritable castration chimique.
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Enantone
Takeda
08
E2
R2
modr
4 /j
100 %
Eligard
Astellas
05
E2
R2
modr
3,8 /j
Dcapeptyl
Ipsen
86
E2
R2
modr
6 /j
100 %
Gonapeptyl
Ferring
01
E2
R2
modr
4,3 /j
65 %
Bigonist (implant)
Sanofi
93
E2
R2
modr
4 /j
100 %
Suprefact
Sanofi
86
E2
R2
modr
3,5 /j
100 %
Gosrline
Zoladex
Astra-Zeneca
87
E2
R2
modr
5 /j
100 %
Nafarline
Synarel
Pfizer
90
E2
R2
modr
4,6 /j
65 %
Molcule
Spcialit
Leuprorline
Triptorline
Busrline
Andrognes et antiandrognes
Andrognes virilisants (hypogonadisme masculin)
Taux de
AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Androstanolone (dihydrotestostrone)
Andractim
(gel cutan)
Besins Int.
81
E3
R1
mineur 1,8 /j
35 %
Bayer
53
E4
R1
mineur
65 %
Schering-Plough 84
E4
R1
mineur 0,9 /j
65 %
Androtardyl (IM)
Pantestone (per os)
Androgel
(gel cutan)
Solvay
01
E4
R1
mineur
NR
Nebido (IM)
Bayer
05
E4
R1
mineur
NR
Intrinsa
1 Procter & Gamble
02
(baisse de la libido fminine)
E4
R2
modr
NR
E4
R1
mineur
NR
Testopatch
Pierre Fabre
06
1. Scandale relevant du vaudeville. Il est bien connu que les femmes barbe sont de dvorantes hypersexuelles la fminit explosive. Mais NR : la CNAM se refuse rembourser
lorgasme !
Antiandrognes
(cancer de la prostate et rduction des pulsions sexuelles Orange mcanique )
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Casodex
Astra-Zeneca
95
E2
R2
modr
8 /j
100 %
Ormandyl
Pierre Fabre
08
E2
R2
modr
5,2 /j
100 %
Bicalutamide
Cyprotrone
Androcur
Bayer
96
E2
R2
modr
0,6 /j
100 %
Flutamide
Eulexine
Schering-Plough
86
E2
R2
modr
2,9 /j
100 %
Nilutamide
Anandron
Sanofi
86
E2
R2
modr
6,9 /j
100 %
Thyrode
Hormones thyrodiennes
Molcule
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Merck Serono
82
E1
R2
modr
65 %
L-Thyroxine SERP
SERP
74
E1
R2
modr
65 %
Cynomel
Sanofi
61
E1
R2
modr
65 %
Tiratricol
(analogue de la LT3)
Tatrois
DB Pharma
74
E3
R2
modr
NR
Association
LT3-LT4
Euthyral
Merck Serono
76
E1
R2
modr
Prix/
jour
Lvothyrox
Thyroxine = Ttraiodothyronine = LT4 (t1/2 : 18 h)
0,3 /j
35 %
Spcialit
Carbimazole
AMM
Efficacit
Risque
CSP
74
E2
R1
mineur
65 %
Thyrozol
Merck Serono
99
E2
R1
mineur
65 %
Basdne
Bouchara
56
E2
R1
mineur
65 %
Genopharm
01
E2
R1
mineur
65 %
No-Mercazole
Thiamazole
Taux de
remboursement
Laboratoire
Thiouraciles
Proracyl
Parathyrode
Inhibiteur de la PTH (parathormone)
(traitement des hypercalcmies et des hyperparathyrodies primaires et secondaires des dialyss en insuffisance rnale)
Molcule
Cinacalcet
Spcialit
1
Mimpara
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Amgen
02
E3
R2
modr
24 /j
65 %
1. Augmente la sensibilit des rcepteurs du calcium des cellules parathyrodiennes, entranant une diminution de la scrtion de la PTH (voir note Ostoporose ).
Corticosurrnales
Cortisol et drivs
Cf. Inflammation
Spcialit
Syncortyl
(IM)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sanofi
57
E2
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Antagonistes de laldostrone
Spcialit
Mtopirone
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Novartis
96
E3
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp. 65 %
Cf. Diurtiques
Aldactone
Soludactone
[1]. Le mcanisme daction de linsuline est donn dans la note Diabtes . Les prix moyens variables selon prsentation et dose.
[2]. Voir notes Diabtes et La trs scandaleuse histoire des glitazones . Notez ici que les 2 familles les plus anciennes et de loin les plus efficaces et les mieux tolres
(biguanides et sulfamides), qui doivent tre le traitement de base, sont 3 10 fois moins coteuses que les nouveaux traitements, par ailleurs beaucoup plus dangereux (au point
que les glitazones ont d tre retires dun march o elles nauraient jamais d tre acceptes). Pour la CNAM, ces nouvelles molcules sont peu actives, mais reprsentent 50 % du
march total du diabte, le 6e march franais, avec 1,1 milliard deuros, et elles cotent en moyenne 8 fois les anciennes, qui restent la rfrence. March mondial 2010 en valeur :
glitazones : 50 % ; sulfamides : 10 % ; gliptines : 5 % ; glinides : 3 % ; metformine : 2,5 % (mais 1re en volume).
[3]. Glucagon-like peptide-1 : stimulant de la scrtion dinsuline et renforant les effets des incrtines, hormones digestives libres par les repas (voir note Diabtes ).
[4]. Voie sous-cutane.
[5]. Tous les coupe-faim modifient le comportement alimentaire en intervenant dans le jeu encore trs, trs mal connu des neuromdiateurs crbraux. Ils peuvent ainsi modifier
tous les comportements avec des risques de troubles de la rgulation cardiaque, dagressivit, de dpression, de suicide, comme le font les antidpresseurs. Sy ajoutent les
complications cardiaques rcemment dmontres (infarctus 1,3 et accidents vasculaires crbraux AVC , cest--dire hmiplgie plus ou moins svre et dfinitive 1,4), dautant
plus inacceptables que lefficacit est modeste court terme ( 5 kg) et quasi nulle deux ans. drembourser et exiger de la Commission europenne le retrait immdiat (voir note
Obsit ).
[6]. Risques rares dhpatites fulminantes mortelles ou transplanter et dinsuffisances rnales pour un bnfice nul. retirer.
[7]. En cours de rvaluation lAgence europenne et lAFSSAPS, cause dhpatites rares, mais graves ou mortelles. Retirs en novembre 2011.
[8]. Les vitamines sont des thrapeutiques de premier ordre lorsquelles sont indiques par une carence dmontre ou prvisible, bribri, Biermer, etc. Dans limmense majorit des
cas, hormis la vitamine D, elles sont totalement inutiles en Occident, sauf les vitamines B12 et K dans de rares circonstances. Lvaluation donne ici de leur valeur suppose que leur
utilisation soit justifie...
[9]. Ou acide ascorbique (antiscorbut), alcool quasi identique au glucose. Le scorbut apparat aprs six mois de carence totale (absence de vgtaux frais et de pommes de terre). Il a
disparu depuis lintroduction de jus de citron dans la marine britannique au XIXe sicle. La vitamine C est un facilitateur doxydation et joue un rle dans la synthse du collagne, des
matrices conjonctives, osseuses et dentaires. Lalimentation courante en apporte dans tous les pays les 60 mg/jour ncessaires. Elle ne joue aucun rle tonifiant ou renforateur de
quoi que ce soit. Elle a disparu des traits de pharmacologie depuis vingt ans et devrait avoir disparu des pharmacies.
[10]. Noter le remboursement de cette soi-disant vitamine dont aucune carence na jamais t dmontre. Elle a disparu des traits de pharmacologie depuis vingt ans.
[11]. Revendiquent sans aucune base le traitement de lasthnie (?).
[12]. Les ions intraveineux sont utiliss en ranimation ou mdecine hospitalire, en cardiologie, nphrologie, etc., et vus dans ces disciplines.
[13]. Il y a quelques indications. Souvent associ aux vitamines B6, B9, C.
[14]. Inhibiteur des enkphalinases digestives protgeant les enkphalines inhibitrices des scrtions intestinales.
[15]. Bacilles lactiques ou bifidus.
[16]. Nagissent pas comme laspirine sur la synthse des prostaglandines, mais sur la lipoxygnase et la synthse des leucotrines et contre lIL-1, le TNF- et les radicaux libres.
[17]. Obtenu par gnie gntique, le gne de lIFN tant incorpor des gnomes bactriens et lIFN tant produit en cultures bactriennes et extrait. Il y a 18 varits dIFN-, et . Les
IFN- et sont normalement produits par toutes les cellules en rponse aux agressions virales et diffrentes cytokines IL-1, IL-2, TNF. Ils ont des effets antiviraux, surtout sur les virus
ARN et antiprolifration cellulaire, et ils stimulent T8 cytotoxiques, NK et macrophages. LIFN- est produit par les lymphocytes T et NK, avec peu deffets antiviraux, mais il est activateur
des macrophages.
Les IFN- et sont la fois des antiviraux directs et indirects, car ils stimulent les rponses immunitaires antivirales, do, dans lHBV, une diminution de la charge virale, le
dveloppement danticorps anti-HBe, une amlioration des lsions hpatiques dans 35 % des cas, une normalisation des transaminases et une disparition de lADN viral dans le
plasma, des rmissions obtenues dans 80 % des cas, avec lIFN--2a.
Les rsultats de lIFN--2b dans lHBC sont infrieurs avec seulement 25 % de rmissions.
[18]. Hpatites B et C chroniques ; LMC ; leucmie tricholeucocytes ; lymphome folliculaire ; mylome carcinode ; mlanome (+ Rofron : cancer du rein ; Kaposi du VIH ; lymphome T
cutan).
[19]. Hpatites B et C.
[20]. Hpatite chronique C.
[21]. Hormone double action :
hypothalamique, inhibant la scrtion de GH et TSH ;
pancratique, inhibitrice des scrtions digestives endocrines (insuline, glucagon, scrtine, gastrine, VIP, motiline, cholcystokinine, etc.) et exocrines (estomac, pancras).
Indications : acromgalie ; carcinodes ; adnomes hyperthyrodiens ; tumeurs endocrines digestives.
[22]. Cancer de la prostate Endomtriose Contrle de lovulation.
GYNCOLOGIE
Dpenses 2010 rembourses par la CNAM : 400 millions deuros (2,2 %)
70 molcules (M)
115 spcialits (S)
S/M = 1,64
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 5 (14 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 22 (19 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 22 (19 %)
Spcialits juges indispensables : 27 (23 %)
Remboursements
100 % : 16 %
65 % : 55 %
35 % : 4 %
Hp. : 6 %
NR : 19 %
(Voir les notes Hormones sexuelles fminines , Pilule contraceptive et Traitement hormonal de la mnopause .)
strognes
(Insuffisance ovarienne ; traitement hormonal de la mnopause[1]. Cf. aussi note Ostoporose .)
Oraux
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Estreva
Thramex
95
E3
R1
mineur
0,08 /j
65 %
Estrofem
Novo Nordisk
82
E3
R1
mineur
Oromone
Solvay
92
E3
R1
mineur
0,08 /j
65 %
Provames
Sanofi
94
E3
R1
mineur
0,08 /j
65 %
thinylestradiol
(50 g)
EthinylOestradiol Effik
Effik
49
E3
R1
mineur
Estriol
Physiogyne
Schering-Plough
95
E3
R1
mineur
Molcule
Estradiol
NR
NR
0,18 /j
35 %
Estradiol
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dlidose
HRA Pharma
96
E3
R1
mineur
Dermestril
Rottapharm
96
E3
R1
mineur
0,27 /j
65 %
Estraderm
Novartis
87
E3
R1
mineur
0,27 /j
65 %
Pierre Fabre
01
E3
R1
mineur
0,27 /j
65 %
Thramex
95
E3
R1
0,17 /j
65 %
Estrapatch
Estreva
65 %
Estradiol
Estreva
Thramex
95
mineur
0,17 /j
65 %
Femsept
Thramex
98
E3
R1
mineur
0,27 /j
65 %
Oesclim
Solvay
94
E3
R1
mineur
0,27 /j
65 %
Oestrodose
Besins Int.
90
E3
R1
mineur
0,18 /j
65 %
Oestrogel
Besins Int.
74
E3
R1
mineur
0,11 /j
65 %
Thas Sept
(transdermique)
Besins Int.
96
E3
R1
mineur
3,7 /j
65 %
Vivelledot
Novartis
02
E3
R1
mineur
0,27 /j
65 %
Efficacit
Risque
Nasal
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Estradiol
Arodiol
(pernasal)
Servier
AMM
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Vaginaux
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Colposeptine
Thramex
77
E4
R1
mineur
0,24 /j
35 %
Colpotrophine
Thramex
74
E4
R1
mineur
0,23 /j
35 %
Iprad
98
E4
R1
mineur
0,35 /j
35 %
Lyocentre
71
E4
R1
mineur
0,49 /j
35 %
Florgynal
Estriol + Progestrone + bac. Dderlein
Trophigil
Progestatifs[2]
Progestrone naturelle orale et vaginale
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Effik
99
E2
R1
mineur
0,4 /j
65 %
Mnaelle
Thramex
00
E2
R1
mineur
0,46 /j
65 %
Utrogestan
Besins Int.
80
E2
R1
mineur
0,64 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Progestogel
Besins Int.
71
E3
R1
mineur
Spcialit
Estima
Progestrone percutane
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Prcyclan
Lisapharm
65
E3
R3
important
0,08 /j
65 %
Dihydrogestrone
Duphaston
Solvay
79
E4
R2
modr
0,72 /j
65 %
Chlormadinone
Lutran
Sanofi
65
E4
R2
modr
0,08 /j
65 %
Biodim
76
E3
R2
modr
0,44 /j
65 %
Mdrogestone
Colprone
Normgestrol
Lutnyl
Thramex
83
E3
R2
modr
0,44 /j
65 %
Promgestone
Surgestone
Sanofi
81
E3
R2
modr
0,44 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
E+
Lvonorgestrel
(transderm.)
Thramex
00
E3
R2
modr
9 /j
65 %
HRA Pharma
91
E3
R2
modr
0,38 /j
65 %
Duova
HRA Pharma
01
E3
R2
modr
0,28 /j
65 %
E + Dihydrogestrone
Climaston
Solvay
97
E3
R2
modr
0,27 /j
65 %
E + Drospirnone
Angeliq
Bayer
04
E3
R2
modr
0,28 /j
65 %
Activelle
Novo Nordisk
98
E3
R2
modr
0,28 /j
65 %
Kliogest
Novo Nordisk
88
E3
R2
modr
0,28 /j
65 %
Novofemme
Novo Nordisk
02
E3
R2
modr
0,33 /j
65 %
Novo Nordisk
82
E3
R2
modr
0,33 /j
65 %
Thramex
02
E3
R2
modr
0,33 /j
65 %
Divina
E + Mdroxyprogestrone
E + Northistrone
Trisequens
E + Nomgestrol
Naemis
Cancrologie gyncologique
(sein, ovaires, utrus, col)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Farlutal
Pfizer
83
E4
R1
mineur
4,1 /j
100 %
Dpo-Prodasone
Pfizer
70
E4
R1
mineur
Mgace
BMS
93
E4
R1
mineur
Molcule
Mdroxyprogestrone
Mgestrol
100 %
2,8 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Nolvadex
(12 gnriques)
Astra-Zeneca
76
E2
R1
mineur
1,2 /j
100 %
Faslodex
(IM)
Astra-Zeneca
01
E2
R1
mineur
15 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Anastrozole
(non strode)
Arimidex
Astra-Zeneca
96
E2
R1
mineur
4,3 /j
100 %
Ltrozole
(non strode)
Femara
Novartis
97
E2
R1
mineur
4,6 /j
100 %
Aromasine
Pfizer
99
E2
R1
mineur
4,8 /j
100 %
Exmestane
(strode)
Contraception planifie
(Cf. note Pilule ) En pratique, ne prescrire que les stroprogestatifs minidoss, dits de 2e gnration (3 fois
moins de thromboses veineuses).
Progestatifs seuls
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Crazette
Schering-Plough
99
E2
R0
nul
NR
Mdroxy-progestrone (IM)
Dpo-Provera
Pfizer
80
E2
R0
nul
65 %
tonogestrel (implant)
Implanon
Schering-Plough
99
E2
R0
nul
125
65 %
stroprogestatifs contraceptifs
Fortes doses dthinylestradiol
Molcule
EE + Dinogest
EE + tonogestrel (anneau vaginal)
EE + Norelgestromine
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Qlaira
(EE : 1 3 000 g)
Bayer
08
E2
R3
important
NR
Schering-Plough
03
E2
R3
important
NR
Janssen-Cilag
02
E2
R3
important
NR
Nuvaring
Evra
(EE : 600 g)
EE + Lvonorgestrel (gnriques)
(seules rembourses)
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
E1
R1
mineur
0,1 /j
65 %
02
E1
R1
mineur
0,1 /j
65 %
01
E1
R1
mineur
0,1 /j
65 %
Thramex
E1
R1
mineur
0,12 /j
65 %
Adpal
(EE : 40 g)
Codpharma
E1
R1
mineur
0,12 /j
65 %
Lovavulo
(EE : 20 g)
Codpharma
E1
R1
mineur
0,12 /j
65 %
Trinordiol
(EE : 30 g)
Codpharma
E1
R1
mineur
0,1 /j
65 %
Amarance
(EE : 30 g)
Codpharma
E1
R1
mineur
0,08 /j
65 %
Stdiril
(EE : 50 g) (Ge)
Codpharma
E1
R1
mineur
0,08 /j
65 %
Triella
(EE : 35 g)
Janssen-Cilag
E1
R1
mineur
0,08 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
Minidril
(EE : 30 g) (Ge)
Codpharma
Daily
(EE : 30 et 40 g)
Pierre Fabre
Ludal
(EE : 30 g)
Pierre Fabre
Leeloo
(EE : 20 g)
AMM
04
EE + Dsogestrel
EE + Gestodne
EE + Norgestimate
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Cyclane
(EE : 30 g)
Schering-Plough
91
E1
R3
important
NR
Mercilon
(EE : 20 g)
Schering-Plough
88
E1
R3
important
NR
Varnoline
(EE : 30 g)
Schering-Plough
82
E1
R3
important
NR
Minesse
(EE : 15 g)
Wyeth
99
E1
R3
important
NR
Carlin
(EE : 20 g)
Effik
06
E1
R3
important
65 %
Felixita
(EE : 20 g)
Thramex
06
E1
R3
important
65 %
Melodia
(EE : 15 g)
Bayer
99
E1
R3
important
65 %
Triafemi
(EE : 35 g)
Effik
02
E1
R3
important
NR
EE + Drospirnone
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
JasmineJasminelle
(EE : 30 g)
Bayer
01
E1
R3
important
NR
Yaz
(EE : 20 g)
Bayer
08
E1
R3
important
NR
EE + Chlormadinone
Spcialit
Laboratoire
Diane 35
AMM
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Efficacit
Risque
Bayer
E1
R3
important
NR
Holgyme
Effik
E1
R3
important
NR
Lumalia
Pierre Fabre
E1
R3
important
NR
Evpar
Mylan
E1
R3
important
NR
Minerva
Biogaran
E1
R3
important
NR
Belara
(EE : 30 g)
Grnenthal
E1
R2
modr
NR
05
Contraceptifs locaux
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Lvonorgestrel
(en dispositif intra-utrin)
Mirna
Bayer
95
E2
R1
mineur
65 %
Alpagelle
CAG Pharma
80
E4
R1
mineur
NR
Pharmatex
Innotech
70
E4
R1
mineur
NR
Spermicides
(benzalkonium, miristalkonium...)
Contraceptifs durgence
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lvonorgestrel
(pilule du lendemain, dite plan B )
Norlevo
HRA Pharma
99
E1
R2
modr
7,6
65 %
Ulipristal
(du 5e jour)
EllaOne
HRA Pharma
E1
09
R2
modr
24,15
65 %
Interruption de grossesse[6]
Interruption de grossesse jusquau 63e jour ou pour raison mdicale aprs le 3e mois.
Utilisation squentielle de
antagonistes des rcepteurs de la progestrone ;
prostaglandines PGE2 ou analogues.
(voir note Pilules anticonceptionnelles )
Antiprogestrone
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Nordic Pharma
81
E1
R3
important
76
70 %
Spcialit
Mifpristone
(RU-486)
Mifgyne
Prostaglandines et analogues
Molcule
Spcialit
Dinoprostone
(PGE2)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prostine E2
Pfizer
84
E3
R2
modr
Hp.
Prpidil
Pfizer
87
E3
R2
modr
Hp.
Propess
Ferring
99
E3
R2
modr
Hp.
Cytotec
Misoprostol
(analogue de la PGE1)
Artotec
Gymiso
Gmprost
(analogue de la PGE1)
Cervagme
Sanofi
84
E3
R2
modr
Hp.
Sulprostone
(analogue de la PGE2)
Nalador
Bayer
85
E3
R2
modr
Hp.
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
67
E2
R3
important
0,34 /j
65 %
Merck Serono
85
E2
R3
important
1,1 /j
65 %
Spcialit
Clomid
Pergotime
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Chorionique
Schering-Plough
97
E3
R3
important
8 /j
65 %
FSH : Urofollitropine
FSH-LH : Mnotropine
Fostimon (SC)
Genvrier
06
E3
R3
3
important
19 /j
65 %
Menopur
(IM ou SC)
Ferring
99
E3
R3
3
important
33 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Chorionique
Ovitrelle
Merck Serono
07
E2
R3
1
important
41 /j
100 %
LH : Lutropine
Luveris
Merck Serono
04
E2
R3
1
important
64 /j
100 %
Gonal-F
Merck Serono
95
E2
R3
1
important
36 360 /j
100 %
Puregon
Schering-Plough
99
E2
R3
1
important
30 360 /j
100 %
Pergoveris
Merck Serono
07
E2
R3
1
important
102 /j
100 %
Molcule
FSH : Follitropine
Agonistes
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Lutrelef
(SC, IV)
Ferring
85
E3
R1
mineur
Triptorline
Dcapeptyl
(SC)
Ipsen
86
E3
R1
mineur
6 /j
100 %
Synarel
(pulv. nas.)
Pfizer
90
E3
R1
mineur
4,6 /j
65 % et 100 %
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cetrotide (SC)
Merck Serono
99
E2
R2
modr
54
100 %
Orgalutran (SC)
Schering-Plough
01
E2
R2
modr
54
100 %
Grossesse
Ocytociques (utrotoniques)
(dclenchement du travail)
Drivs de lergotamine
Molcule
Mthylergomtrine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Mthergin
(per os et IM)
Novartis
52
E2
R3
important
0,7 /j
65 %
Ocytocine et analogues
Molcule
Ocytocine
Carbtocine
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Syntocinon (IV)
Sigma-Tau
97
E2
R2
modr
65 %
Pabal (IV)
Ferring
06
E2
R2
modr
Hp.
Laboratoire
AMM
Prostaglandines (PGE2)
Molcule
Spcialit
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Prpidil
Dinoprostone
Propess
Prostine E2
Relaxants utrins
(menace daccouchement prmatur)
2-stimulants
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Salbutamol
(per os, suppo, IV)
Salbumol
GSK
73
E2
R1
mineur
1 /j
65 %
Antagonistes de locytocine
Molcule
Atosiban
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Tractocile (IV)
Ferring
99
E2
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Allaitement
Amplificateur (extrait de plantes)
Molcule
Spcialit
Galactogil
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Iprad
97
E5
0
R0
nul
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bromocriptine
(driv de lergot)
Parlodel
Pfizer
76
E3
R2
modr
0,26 /j
65 %
Cabergoline
Dostinex
Pfizer
96
E3
R2
modr
1,14 /j
65 %
Quinagolide
Norprolac
Ferring
95
E3
R2
modr
1,4 /j
65 %
Lisuride
Arolac
Lisapharm
92
E3
R2
modr
0,67 /j
65 %
URO-NPHROLOGIE
HORS DIURTIQUES (IN CARDIOLOGIE), IMMUNOSUPPRESSEURS
(IN IMMUNOTHRAPIES), EPO ET ANTICANCREUX (IN CANCROLOGIE)
Dpenses de la CNAM 2010 : 160 millions deuros (0,8 %)
53 molcules (M)
73 spcialits (S)
S/M = 1,38
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 10 (13 %)
Spcialits juges indispensables : 13 (16 %)
Remboursements
100 % : 24 %
65 % : 24 %
35 % : 26 %
Hp. : 0
NR : 26 %
Reins
La plupart en Cardiologie, Cancrologie et Immunologie
Diurtiques
(Cf. Cardiologie, Hypertension artrielle)
Antihypertenseurs
(Cf. Cardiologie)
Chlorambucil
Chloraminophne
Ciclosporine
Noral
Sandimmun
potine
Binocrit
Eprex
Mircera
Neorecormon
Darbpotine
Aranesp
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Kayexalate
Sanofi
70
E2
R1
mineur
5 /j
100 %
Calcium sorbisterit
Fresenius
82
E2
R1
mineur
2,6 /j
100 %
Rsikali
Fresenius
07
E2
R1
mineur
Molcule
Spcialit
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Carbonate de calcium
Calcidia
Bayer
87
E3
R1
mineur
0,7 /j
65 %
Prix/
jour
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Actate de calcium
Phosphosorb
Fresenius
07
E4
R2
modr
Svlamer
(polymre)
Renagel
Genzyme
99
E3
R3
important
4,8 /j
65 %
Lanthane
Fosrenol
Shire
05
E3
R3
important
5,5 /j
65 %
NR
Phytothrapie
(extraits vgtaux)
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
BOP
PPDH
55
E5
0
R0
nul
NR
Pilosuryl
Pierre Fabre
74
E5
0
R0
nul
NR
Urodren
Sevene
08
E5
0
R0
nul
NR
Urosiphon
Pierre Fabre
76
E5
0
R0
nul
NR
Homopathie
Poconol n 1
Pierre Fabre
E5
0
74
R0
nul
NR
Alcalinisants urinaires[8]
Molcule
Spcialit
THAM
(capteur dions H+)
Alcaphor
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pharma Dveloppement
69
E2
R1
mineur
NR
SERP
66
E2
R1
mineur
NR
Foncitril 4000
Anticalciuriques[9]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Succinimide
(proche de lthosuximide antipileptique)
Succinimide Pharbiol
SERP
72
E4
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Nitrofuranes
Molcule
Nitrofurantone[10]
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Furadone
Merck Serono
53
E2
R3
important
0,25 /j
65 %
Furadantine
Merck Serono
70
E2
R3
important
0,7 /j
65 %
Microdone
Gomenol
77
E2
R3
important
0,54 /j
65 %
Btalactamines
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pivmecillinam
(actif sur les Gram ngatifs)
Selexid
Lo
07
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Macrolides
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Azithromycine
(Cf. Antibactriens)
Zithromax
Monodose
Pfizer-Pliva
95
E3
R1
mineur
13 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
noxacine
Enoxor
Pierre Fabre
88
E3
R2
modr
1,8 /j
65 %
Dcalogiflox
Biocodex
94
E3
R3
important
2,8 /j
65 %
Lomfloxacine
Norfloxacine
Logiflox
Biocodex
94
E3
R3
important
4,6 /j
65 %
Noroxine
MSD
88
E3
R2
modr
1,3 /j
65 %
Monoflocet
Sanofi
95
E3
R2
modr
10 une prise
65 %
Oflocet
Sanofi
86
E3
R2
modr
2,3 /j
65 %
Sanofi
90
E3
R2
modr
15 une prise
65 %
Ofloxacine
Pfloxacine
Pflacine Monodose
Phosphonates
Molcule
Fosfomycine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Uridoz
Thrabel-Lucien
92
E3
R2
modr
12 (dose unique)
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Acide pipmidique
Pipram Fort
Sanofi
83
E4
R2
modr
1,8 /j
65 %
Flumquine
Apurone
Gerda
76
E4
R2
modr
1,2 /j
65 %
Molcule
(Cf. Antibactriens)
Sulfamides
Prix/
jour
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sulfamthizol
Rufol
Urgo
60
E2
R3
important
Taux de
remboursement
NR
Troubles de lrection
La rvolution a vraiment commenc lors de lapparition des inhibiteurs de la phosphodiestrase. Le sildnafil (Viagra) en est le chef de file.
Le tadalafil et le vardnafil ont t mis sur le march quatre ans aprs et semblent donner les mmes rsultats. Le tadalafil agit plus longtemps.
Dans les rsultats, il est difficile de faire la part de leffet psychologique. Linterrogatoire montre souvent que les fs sont plus difficiles avec la
compagne rgulire quavec dautres. Il nest pas sr que, dans ces conditions, utiliser le Viagra comme bquille psychologique soit toujours
indiqu.
Voie intracaverneuse
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Prostaglandine E1
Caverject et Caverjectdual
Pfizer
94
E2
R2
modr
19 /inj.
35 %
Voie orale
Indolealkylamine de rauwolfia
Molcule
Yohimbine
(anti--2-rcepteur adrnergique)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Yocoral
Cevidra
00
E4
R3
important
NR
Yohimbine Houd
Sanofi
44
E4
R3
important
NR
Inhibiteurs de la 5-phosphodiestrase
Molcule
Spcialit
Sildnafil
Viagra
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pfizer
98
E2
R2
modr
NR
Tadalafil
Cialis
Lilly
02
E2
R2
modr
NR
Vardnafil
Levitra
Bayer
03
E2
R2
modr
NR
Adnome de la prostate
Au dbut des annes 1990, le Permixon et le Tadnan ont t mis sur le march. Ils ont si peu daction quon pourrait, non pas par drision mais
par exprience, les assimiler lhuile de ppins de courge qui donne souvent des petits rsultats identiques.
Les alphabloquants adrnergiques ont marqu un vritable tournant avec un bnfice rel, permettant douvrir le col, mais ils entranent parfois une
hypotension orthostatique qui peut tre gnante, parfois dangereuse et une jaculation rtrograde, dont il faut avertir le malade.
Les inhibiteurs de la 5-alpha-rductase antiandrogniques (Chibro-Proscar et Avodart) ont au contraire peu apport dans le traitement de
ladnome de la prostate. Les effets secondaires sont classiques : diminution de la libido et parfois gyncomastie gnante. Leurs effets sur la
miction sont beaucoup moins importants que ceux des alphabloquants.
En revanche, chez les malades gs qui prsentent une augmentation modre des PSA, il nest pas inutile de les utiliser comme antiandrogne.
Grce ce traitement, les PSA chutent de moiti et peuvent rester stables longtemps. Sils remontent et sil y a une induration, les traitements
mdicaux classiques du cancer de la prostate sont mettre en uvre.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Prazosine
Minipress
Dexo
81
E3
R2
modr
1,6 /j
35 %
Trazosine
Hytrine
CSP
95
E3
R2
modr
0,7 /j
35 %
Josir
Boehringer
95
E3
R2
modr
0,75 /j
35 %
Omexel LP
Astellas
05
E3
R2
modr
0,5 /j
35 %
Omix LP
Astellas
95
E2
R2
modr
0,75 /j
35 %
Mecir LP
Boehringer
05
E3
R2
modr
0,5 /j
35 %
Urion LP
Zambon
90
E3
R2
modr
1 /j
35 %
Xatral et Xatral LP
Sanofi
99
E3
R2
modr
0,9 /j
35 %
Pfizer
99
E3
R2
modr
0,8 /j
35 %
Tamsulosine
Alfuzosine
Doxazosine
Zoxan LP
Inhibiteurs de la 5-alpha-rductase
(antiandrognes)[12]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Finastride
(inhibe la 5-alpha-rd.de type II)
Chibro-Proscar
MSD
92
E4
R2
modr
1 /j
35 %
Dutastride
(inhibe les 5-alpha-rd.de type I et II)
Avodart
GSK
03
E4
R2
modr
1 /j
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Permixon[13]
Pierre Fabre
92
E5
0
R0
nul
1 /j
35 %
Prunier dAfrique
(extrait)
Tadnan[13]
Solvay
92
E5
0
R0
nul
1 /j
35 %
Molcule
Androcur
Bayer
E3
80
Prix/
Taux de
jour remboursement
R3
important 3,4 /j
100 %
Non strodiens
(Antagonistes des rcepteurs androgniques. Peu actifs seuls, et associer avec les analogues de la GnRH.)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Flutamide
Eulexine
Schering-Plough
86
E3
R3
important
2,9 /j
100 %
Nilutamide
Anandron
Sanofi
86
E3
R3
important
6,4 /j[16]
100 %
Casodex
Astra-Zeneca
95
E3
R3
important
4 /j
100 %
Ormandyl
Pierre Fabre
08
E3
R3
important
2,6 /j[17]
100 %
Bicalutamide
Triptorline
(dcapeptide)
Busrline
(nonapeptide)
Gosrline
(dcapeptide)
Leuprorline
(nonapeptide)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Dcapeptyl (SC)
Ipsen
86
E2
R2
modr
6 /j
100 %
Dcapeptyl LP (IM)
Ipsen
96
E2
R2
modr
4 /j
100 %
Gonapeptyl
Ferring
01
E2
R2
modr
4,3 /j
100 %
Sanofi
86
E2
R2
modr
30 /j
100 %
Sanofi
99
E2
R2
modr
4,7 /j
100 %
Zoladex (SC)
Astra-Zeneca
87
E2
R2
modr
5 /j
100 %
Enantone LP
(SC ou IM)
Takeda
08
E2
R2
modr
4,5 /j
65 %
Eligard (SC)
BMS
89
E2
R2
modr
3,8 /j
100 %
Spcialit
Bigonist (SC)
Spcialit
Distilbne
(per os)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Gerda
45
E4
R2
modr
1,7 /j
100 %
Chimiothrapies anticancreuses
Voir Cancrologie
Le plus souvent taxanes.
Vessie
Tumeurs
(0,02 % de la population, environ 9 000 cas/an, dont 30 % chez la femme. Le tabac est un facteur important.)
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Mitomycine C
Amtycine 40
Sanofi
74
E4
R2
modr
100 %
Thiotpa
Thiotpa
Genopharm
Genopharm
94
E4
R2
modr
100 %
BCG
Immucyst
Sanofi
94
E4
R2
modr
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Chlorure de trospium
Cris
Rottapharm
99
E3
R2
modr
0,28 /j
35 %
Flavoxate
Urispas
Negma
81
E3
R2
modr
0,46 /j
35 %
Sanofi
84
E3
R2
modr
0,12 /j
35 %
Driptane
Solvay
94
E3
R2
modr
0,2 /j
35 %
Solifnacine
Vsicare
Astellas
04
E3
R2
modr
NR
Toltrodine
Dtrusitol
Pfizer
98
E3
R2
modr
NR
Ditropan
Oxybutynine
Cancers du testicule
(Cf. Cancrologie)
Tumeurs embryonnaires plus ou moins diffrencies (tratomes, choriocarcinomes), en moyenne 30 ans (40 %).
Sminomes (diffrencis ; 30 %), en moyenne 40 ans.
Tumeurs mixtes (15 %).
90 % de gurisons aujourdhui (avec platine, Blomycine, vinblastine, toposide, etc.).
65 % : 9 %
35 % : 0
Hp. : 65 %
NR : 3 %
(Voir notes Cancers , Traitement des cancers , Nature des cancers , Iressa et Avastin .)
Poisons de lADN
LADN est fait de lalignement de 3 milliards de 4 petites molcules dites bases (purines et pyrimidines) dans un ordre prcis, comme un texte
en morse 4 lettres au lieu de 2.
Les messages ainsi cods par les gnes dpendent de cet ordre, et commandent en aval lordre des acides amins et donc la forme, et donc la
fonction des protines.
Les poisons de lADN changent les structures chimiques de ces bases et modifient les messages gntiques, conduisant la mort des cellules.
Spcialit
Laboratoire
Caryolysine
(IV)
Genopharm
E3
E2
Prix/
Taux de
jour remboursement
R4
majeur
100 %
R3
important 1,6 /j
100 %
Alkran
(per os et IV)
GSK
66
E3
R4
majeur
1,4 /j
100 %
Endoxan
(per os, IV, IM)
Baxter
60
E2
R4
majeur
0,6 /j
100 %
Holoxan
(IV)
Baxter
94
E3
R4
majeur
Hp.
Nitroso-ures
Molcule
Carmustine (gliomes crbraux) (1971)
Fotmustine (gliomes, mlanomes)
Spcialit
Bicnu
(IV)
Muphoran
(IV)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
BMS
81
E3
R4
majeur
Servier
89
E3
R4
majeur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
100 % Hp.
quiv. 40 /j (3 IV en 15 j)
Hp.
Autres alkylants
Molcule
Spcialit
Myleran
(per os)
Taux de
AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Laboratoire
GSK
97
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Procarbazine (1965) (Hodgkin ; lymphomes ; tumeurs crbrales ; cancer poumon petites cellules)
Natulan
(per os)
Sigma-Tau
65
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Dticne
(IV)
Sanofi
75
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Temodal
(per os)
Schering-Plough 01
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Estramustine (prostate)
Estracyt
(per os)
CSP
79
E3
R4
majeur
100 %
Thiotpa
Genopharm
(IV)
Genopharm
94
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Pipobroman (polyglobulie)
Vercyte
(per os)
Abbott
83
E3
R4
majeur 0,9 /j
100 %
Yondelis
(IV)
Pharmamar
01
E3
R4
majeur
NER
1. Pendant un an, Genopharm a vendu 30 000 lots de produits prims, en falsifiant les dates de premption. Le fabricant allemand, Riemser, en a averti lAFSSAPS en mars 2011.
Perquisitions immdiates en Suisse, mais aucune raction de lAFSSAPS. Laffaire clate en novembre 2011, quand le fabricant allemand porte plainte contre Genopharm.
Spcialit
Taux de
remboursement
Cisplatine
chlor
Cisplatyl
(IV) (gnriqu)
Teva
E2
R4
majeur 70 /j
100 % Hp.
Carboplatine
Carboplatine
(IV) (gnriqu)
Hospira
E2
R4
majeur
100 % Hp.
E2
R4
majeur
100 % Hp.
Eloxatine
(IV)
Sanofi
04
Antimtabolites
(bloquage de lADN par insertion danalogues des bases nuclotidiques)
Antifoliques
(les ttrahydrofolates sont ncessaires la synthse des purines et pyrimidines)
Taux de
AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Mthotrexate
(per os, IV)
Sanofi
62
E3
R4
majeur 0,3 /j
100 %
Alimta
(IV)
Lilly
04
E2
R4
majeur 0,4 /j
Hp.
Fluorouracile
(IV)
78
E2
R4
majeur
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Purinthol
(per os)
GSK
65
E3
R4
majeur
Leustatine
(IV)
Janssen-Cilag
94
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Litak
(SC)
Lipomed
01
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Nlarabine
(leucmies aigus T)
Atriance
(IV)
GSK
07
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Lanvis
(per os)
GSK
99
E3
R4
majeur
100 % Hp.
0,5 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
Aracytine
(IV)
Dpocyte
(IV)
Prix/
jour
Risque
Taux de
remboursement
Pfizer
72
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Mundipharma
04
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Lilly
96
E3
R4
majeur
100 % Hp.
100 % Hp.
Gemzar
(IV)
AMM Efficacit
Vidaza
(IV)
Celgene
08
E3
R4
majeur
Xeloda
(per os)
Roche
00
E3
R4
majeur
Uft
(per os)
Merck Serono
01
E3
R4
majeur
14 /j
100 %
100 % Hp.
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Velb
(IV)
Eli Lilly
63
E3
R4
majeur
18 /7j quiv. :
2,6 /j
100 %
Oncovin
(IV)
EG Labo
63
E3
R4
majeur
26 /7j quiv. :
3,7 /j
100 %
Eldisine
(IV)
EG Labo
82
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Navelbine
(per os, IV)
Pierre
Fabre
89
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Taxanes
(immobilisation des MT drivs dun champignon des ifs du Montana)[19] (dterpnes avec un noyau central octocyclique)
(poumon, ORL, sophage, estomac, clon, sein, ovaire, prostate, rein, vessie)
Molcule
Spcialit
Paclitaxel
(IV) (1993)
Taxol
(IV)
Doctaxel
(1995)
Taxotre
(IV)
Cabazitaxel
(IV) (prostate)
Taux de
remboursement
AMM
Efficacit
Risque
BMS
93
E2
R4
majeur
100 % Hp.
Sanofi
95
E2
R4
majeur
100 % Hp.
Sanofi
10
E4
R4
majeur
NER
Jevtana
(IV)
Prix/
jour
Laboratoire
1. Synthtis par P. Joly lInstitut des sciences du vgtal de Gif-sur-Yvette. Son brevet est le principal du CNRS et reprsente lui seul les 4/5 des revenus du CNRS-Biologie. Il est
plus soluble et donne moins de ractions allergiques, moins de neuropathies priphriques, mais plus de leucopnies que le Taxol.
Autres
Molcule
ribuline
Spcialit
Laboratoire
AMM Efficacit
E4
Risque Prix/
jour
R4
Taux de
remboursement
Halaven
Esa
11
Hp.
majeur
Inhibiteurs des resoudures des brins ADN par les topoisomrases (TI)
Les TI sont des protines de nos cellules qui crent des ruptures transitoires sur un (TI-I) ou les deux (TI-II) brins de lADN hyperenrouls serr et les
relaxent, permettant laccs dautres protines, les ADN et les ARN polymrases, qui assurent, les premires, la duplication ou replication, cest-dire lautocopie de lADN avant la division cellulaire, les secondes, sa transcription en ARN messager (qui va sortir du noyau, passer dans le
cytoplasme et commander la synthse des nouvelles protines ncessaires la cellule). Aprs quoi, les TI rescellent les ruptures. Les
antitopoisomrases I et II se lient lADN, empchent la resoudure du ou des brins et entranent la mort cellulaire.
Antitopoisomrases I
(drivs de la camptothcine dun arbre chinois 1966)
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Campto
(IV)
Pfizer
95
E3
R4
majeur
quiv. 53 /j
100 %
Hycamtin
(per os, IV)
GSK
96
E3
R4
majeur
quiv. 80 /j
100 %
Spcialit
Antitopoisomrases II (rubicines)
Anthracyclines et anthracnes (1963-1969)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Crubidine
(IV)
Sanofi
67
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Adriblastine
(IV)
Pfizer
91
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Myocet
(IV)
Cephalon
00
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Caelyx
(IV)
Schering-Plough
96
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Idarubicine
(leucmies aigus)
Zavedos
(per os)
Pfizer
98
E3
R4
majeur
Pirarubicine
Thprubicine
(IV)
Sanofi
90
E3
R4
majeur quiv. 8 /j
Mitoxantrone
(cancer prostate)
Novantrone
(IV)
Meda Pharma
85
E3
R4
majeur
50 /j
100 % Hp.
100 %
100 % Hp.
Risque
Taux de
remboursement
Laboratoire
Celltop
(per os)
Baxter
93
E3
R4
majeur 30 /j
Etopophos (IV)
BMS
96
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Genopharm
75
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Vpside
(per os)
AMM Efficacit
Prix/
jour
Spcialit
100 %
Agents rediffrenciateurs
(Visant rediffrentier les cellules cancreuses ddiffrencies et revenues ltat de quasi-cellules souches. Ces agents ne sont donc pas
cytotoxiques . Ils ne tuent pas les cellules cancreuses, mais tentent de les rduquer , de les renormaliser .) (voir notes Rtinodes et
Une double aventure chinoise )
Rtinodes[20]
(Cf. Dermatologie et note Rtinodes )
Molcule
Ac. tout transrtinoque (trtinone) (leucmie aigu promylocytaire) ( tout car se lie aux dimres RAR-RXR)
Spcialit
Vsanod
(per os)
Taux de
Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Roche
96
E3
R4
majeur
100 % Hp.
Targretin
(per os)
Cephalon
E3
01
R4
majeur
100 % Hp.
Spcialit
Trisenox
(IV)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Cephalon-Novartis[21]
02
E2
R4
majeur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
100 % Hp.
Molcule
Blomycine (hyperoxydation et rupture de lADN) (cancers testicule ; ovaire ; plvre ; Hodgkin) (1973)
Blomycine
Bellon
(IV)
Sanofi
75
E3
R4
majeur 30 /j
100 %
Hydra
(per os)
BMS
68
E3
R4
majeur 0,8 /j
100 %
Lysodren
(per os)
HRA
Pharma
01
E3
R4
majeur
Xagrid
(per os)
Shire
04
E3
R4
majeur 9,5 /j
100 % Hp.
100 %
Stimulants de lhmatopose
Facteurs de croissance des globules rouges ou rythropotines (EPO) recombinantes[22]
(env. 20 /j)
Dpenses 2010 rembourses : 390 millions deuros (2 %)
Lrythropotine (EPO), hormone scrte par les glomrules du rein en cas dhypoxmie tissulaire par anmie, est dcouverte par
E. Goldwasser luniversit de Chicago, qui ne la brevette pas, mais son universit le fait et vend la licence une petite socit de
biotechnologie, Amgen, qui ralise sa synthse par technique recombinante de gnie gntique et montre son extraordinaire efficacit, non
seulement dans les anmies de linsuffisance rnale mais aussi dans celles des cancers, et la commercialise sous le nom dEpogen. Mais,
manquant de fonds au dpart, Amgen en vend lexploitation aux tats-Unis Johnson & Johnson, pour les anmies des chimiothrapies des
cancers et pour toutes les anmies en Europe, o il le licencie Janssen-Cilag et Roche. Amgen reprend la main en sortant une EPO daction
prolonge (Aranesp) et devient la 1re socit de biotechnologie avec un chiffre daffaires de 14 milliards de dollars, qui lamne tout prs des
grandes firmes pharmaceutiques, grce au march de Medicare, lorganisme dtat qui a la charge de tous les dialyss et insuffisants rnaux des
tats-Unis. Aujourdhui, marche arrire, il y a des rcepteurs lEPO sur les cellules de certains cancers et il faut restreindre et surveiller
lutilisation de lEPO. Sans compter le dopage linsu du plein gr des sportifs (voir note Thrapeutiques cibles des cancers ).
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Neorecormon
(SC, IV)
Roche
97
E1
R3
important
90 /sem.
Hp. 100 %
potine pgyle
(T1/2 : 140h)
Mircera
(SC, IV)
Roche
07
E1
R3
important
90 /sem.
Hp. 100 %
Aranesp
(SC, IV)
Amgen
01
E1
R3
important
80 /sem.
Hp. 65 %
Eprex
(IV, SC)
Janssen-Cilag
07
E1
R3
important
280 /sem.
Hp. 65 %
Binocrit
(IV)
Sandoz
07
E1
R3
important
90 /sem.
Hp. 100 %
Molcule
Spcialit
Neupogen
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Amgen
91
E2
R3
187 /j
Hp. 100 %
Filgrastim
Pegfilgrastim
Lnograstim
(SC, IV)
Amgen
91
Tevagrastim
(SC, IV)
Teva
08
Zarzio
(SC, IV)
Sandoz
Neulasta
(SC)
Granocyte
(SC, IV)
important
187 /j
Hp. 100 %
E2
R3
important
96 /j
Hp. 100 %
08
E2
R3
important
150 /j
Hp. 100 %
Amgen
01
E2
R3
important
Hp. 100 %
Chugai Pharma
97
E2
R3
important
150 /j
Hp. 100 %
LHypoplaquettose
(est traite par concentrs plaquettaires quand les plaquettes tombent en dessous de 20 000)
Antimtiques
Antidopaminergiques
Molcule
Spcialit
Benzamides
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
67
E4
R1
mineur 0,5 /j
65 %
Plitican
(IM, IV)
Sanofi
81
E4
R1
mineur 0,9 /j
65 %
Janssen-Cilag 83
E4
R2
modr 0,5 /j
65 %
UCB Pharma
E4
R1
mineur 0,6 /j
65 %
Vogalne
(per os)
Primpran
(per os)
Haldol
(per os, IV)
Butyrophnone (Cf. Antipsychotiques) (attention aux fausses routes chez les pers. ges)
Laboratoire
66
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Granistron
Kytril
(per os)
Roche
94
E3
R3
important
21 /j
65 %
Ondanstron
Zophren
(per os)
GSK
90
E3
R3
important
15 /j
65 %
Tropistron
Navoban
(per os)
Novartis
95
E3
R3
important
20 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Emend
(per os)
MSD
02
E3
R2
modr
26 /j
Hp. 65 %
Fosaprpitant (prodrug
du prcdent)
Ivemend
(IV)
MSD
01
E3
R2
modr
Hp.
Spcialit
Risque
Prix/
Taux de
Molcule
Spcialit
Risque
jour remboursement
MabThera
(IV)
Roche
98
E2
R3
important
100 % Hp.
Zevalin
(IV)
Bayer
03
E3
R3
important
100 % Hp.
Anti-EGF-R
(rcepteur[s] de lEpidermal Growth Factor , facteur de croissance des cellules pithliales)
Molcule
Prix/
jour
Erbitux
(IV)
Panitumumab
(anti-EGF-R, Er B1 ou HER1) (cancer clon)
Vectibix
(IV)
Trastuzumab (anti-EGF-R, Er B2 ou HER2 ou Neu) (en 1re ligne dans 25 % des cancers du sein
avancs surexprimant HER2+) [26]
E3
R3
important
100 % Hp. (1
cure = 1 000 )
07
E3
R3
important
100 % Hp.
00
E2
R3
quiv.
important 90 /j
100 % Hp.
Merck Serono 03
Amgen
RocheHerceptin Genentech
(IV)
Taux de
remboursement
Autres
Catumaxomab (anti-CD3 et anti-molcules dadhsion ECAM des cellules pithliales et des cancers [ascites cancreuses])
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Removab
(IV)
Fresenius
01
E3
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Hp.
Molcule
Imatinib (1re molcule cible. La plus remarquable rvolution de la cancrologie. Le succs du Glivec reste
presque unique, mais il porte tout lespoir de la cancrologie moderne) (leucmie mylode chronique ; Glivec[29]
l. mylomonocytaire ; tumeurs stromales digestives ; leucmie osinophiles ; dermatofibrome)
(per os)
E1
Novartis
01
R1
mineur 115 /j
100 %
Sprycel
(per os)
BMS
06
E3
R1
mineur 150 /j
100 %
Tasigna
(per os)
Novartis
07
E3
R1
mineur 150 /j
100 %
Molcule
Gfitinib : 2e victoire[27] (adnocarcinome du poumon avec microdltion et mutation des exons 19 et 21 de
lEGF-R)
Iressa
(per os)
AstraZeneca
02
E2
R2
modr
100 %
Tarceva
(per os)
Roche
01
E2
R2
modr 63 /j
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Tyverb
(per os)
GSK
08
E4
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Le protasome est un corpuscule cellulaire qui dtruit les protines lses non protges par un chapeau , dit chaperone , dont la
protine iB, qui bloque le NFB, activateur des gnes de survie cellulaire. Linhibition du protasome bloque la libration du NFB et fragilise les
cellules. Surtout, le protasome assure la destruction des masses de protines scrtes par les plasmocytes malins du mylome. Cette
dgradation est bloque par le bortzomib et les cellules sont touffes par leur propre scrtion de globulines.
Taux de
Spcialit Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Molcule
Bortzomib (mylome) (traitement de 1re ligne en association avec les corticodes et ventuellement le
lnalidomide [Cf. D.IV]. Le traitement rivalise avec la greffe de moelle.)
Velcade
(IV)
JanssenCilag
E3
04
R3
important
Hp.
Spcialit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Avastin
(IV)
Roche
01
E4
R4
majeur[33]
Sutent
(per os)
Pfizer
04
E4
R3
important
135 /j
Hp. 100 %
Nexavar
(per os)
Bayer
01
E3
R3
important
139 /j
Hp. 100 %
Votrient
(per os)
GSK
Thrapeutiques hormonales
Corticostrodes (LAL ; LLC ; lymphomes ; Hodgkin ; mylome) E3
(Cf. Inflammation)
Progestines
(Cf. Gyncologie)
Hydroxy- et mdroxy-progestrones ; mgestrol (cancers du sein et endomtre) E3
R2 modr
R2 modr
Hp.
en cours dvaluation
Flutamide E3
Nilutamide E3
R2 modr
R2 modr
Bicalutamide E3
R2 modr
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
vrolimus
(cancer rein et lymphone du manteau)
Afinitor
(per os)
Novartis
01
E3
R3
important
NER
Temsirolimus
Torisel
(IV)
Wyeth
01
E3
R3
important
Hp.
Drivs de la thalidomide
(inhibiteurs de croissance, favorisant la mort cellulaire)
Molcule
Lnalidomide (mylome ; mylodysplasie ; LLC) (inhibe lIL-6 et favorise lapoptose)
Spcialit
Revlimid
(per os)
E4
01
Risque Prix/
jour
Taux de
remboursement
R2
modr
100 % Hp.
1. 131 cas europens daccidents (54 graves) : perte daudition, cytopnies, insuffisances rnales (EMA, 2010).
Prix/
Taux de
jour remboursement
Proleukin
(IV)
Novartis
89
E4
R4
majeur
Introna
(SC, IV)
ScheringPlough
99
E4
R3
important 15 /j
65 %
Rofron-A
(SC)
Roche
99
E4
R3
important 22 /j
65 %
100 % Hp.
HMATOLOGIE
(PRESQUE ENTIREMENT PLACE EN CANCROLOGIE ET CARDIOLOGIE POUR LES
ANTIAGRGANTS ET LES ANTICOAGULANTS)
16 molcules (M)
22 spcialits (S)
S/M = 1,38
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 0
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 1 (5 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 0
Spcialits juges indispensables : 20 (91 %)
Remboursements
100 % : 0
65 % : 14 %
35 % : 0
Hp. : 79 %
NR : 18 %
Stimulants hmatopotiques
Cf. Cancrologie
Hmostase
Cf. Cardiologie
Thrombolytiques
Antifibrinolytiques
Antithrombotiques
Antithrombines
Anti-vitamine K
Hparines et pentasaccharides
Hirudines
Inhibiteurs directs du facteur Xa
Facteurs de la coagulation et hmostatiques
Depuis laffaire du sang contamin, aucun domaine thrapeutique nest aussi bien contrl et sr. Les scientifiques et les associations veillent.
Molcule
Spcialit
R3
important
Hp. 100 %
Octapharma 04
E2
R3
important
Hp. 100 %
LFB
Novo
Nordisk
96
E2
R3
important
Hp. 100 %
Advate
(octocog ou f. VIII
recombinant)
Baxter
03
E2
R3
important
Hp. 100 %
Factane
(facteur VIII)
LFB
94
E2
R3
important
Hp. 100 %
ReFacto AF
(moroctocog )
Wyeth
99
E2
R3
important
Hp. 100 %
Octapharma 06
E2
R3
important
Hp. 100 %
03
E2
R3
important
Hp. 100 %
Octapharma 03
E2
R3
important
Hp. 100 %
Novoseven
Facteur VIII
(hmophilie A)
Taux de
remboursement
99
Kaskadil
Octaplex
Prix/
jour
Octanate
Facteur VIII + Facteur von Willebrand (maladie de vW)
Wilstart
LFB
Octafix
Facteur IX
(hmophilie B)
Btafact
LFB
94
E2
R3
important
Hp. 100 %
Benefix (nonacog)
Wyeth
97
E2
R3
important
Hp. 100 %
Hmoleven
LFB
98
E2
R3
important
Hp. 100 %
Wilfactin
LFB
03
E2
R3
important
Hp. 100 %
Feiba
Baxter
00
E2
R3
important
Hp. 100 %
Clottafract
LFB
09
E2
R3
important
Hp.
Antihparine
Protamine Choay
Sanofi
55
E2
R1
mineur
65 %
Nplate
(SC)
Amgen
01
E2
R3
important 350 /sem.
65 %
Vitamine K1 (phytomnadione)
Vitamine K1 Roche
(per os, IV)
Roche
86
E3
R2
modr
65 %
Dicynone
B&O
Pharm
65
E5
0
R0
nul
2 /j
NR
Hmoglobinopathies
Molcule
Hydroxycarbamide (per os) (prvention des crises dobstruction vasculaire des drpanocytoses)
culizumab (IV) (hmoglobinurie paroxystique ; Cf. Immunologie, Anticorps monoclonaux)
Spcialit
Laboratoire
Siklos
Addmedica
Soliris
AMM Efficacit
Taux de
Risque Prix/
jour remboursement
07
E3
R3
important
NER
Alexion Pharma 07
E3
R2
modr
Hp.
Porphyrie hpatique
Molcule
Hmine (IV)
Spcialit
Normosang
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Orphan Europe
95
E3
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
lendomtre.
[5]. Argument de vente pour attirer les jeunes filles ? Aucune nest rembourse.
[6]. Forfait de 192 pris en charge par la CNAM, rembours 70 %, complt ventuellement par les mutuelles. Dispense davance de frais en AME et en CMU. Tarif fixe en cabinet. Ce
forfait comprend 4 consultations et la fourniture des mdicaments. Ce forfait ne comprend pas lchographie de datation et les examens biologiques (taux de bta-hCG et dtermination
du groupe sanguin notamment).
tapes de lIVG :
Au cabinet : 1re consultation. Prsentation de lIVG et de son droulement. Dmarches administratives. Signature de la fiche de consentement. Examen clinique.
Au cabinet : 2e consultation aprs une semaine minimum. Confirmation de la volont dIVG. Rdaction de la fiche de liaison cabinet/hpital. Prise de la Mifgyne au cabinet. Remise
des comprims de misoprostol. Le misoprostol est pris trente-six quarante-huit heures aprs la Mifgyne et il est ncessaire de rester la maison, en prsence dune tierce
personne de confiance, le jour de la prise du misoprostol.
Au cabinet : dans les quatorze vingt et un jours aprs la prise de la Mifgyne, consultation de contrle avec prsentation dune prise de sang prouvant la russite de lIVG
(lchographie de contrle est rserve des cas exceptionnels).
Tout au long de cette priode, le mdecin est joignable et prt recevoir la patiente.
Documents et examens ncessaires :
Taux de bta-hCG confirmant la grossesse.
chographie de datation (permet de respecter les sept semaines damnorrhe).
Carte de groupe sanguin-rhsus.
Fiche dinformation remise la patiente et signe pour accord sur lIVG et ses consquences.
[7]. Fminine (anovulation) et masculine (spermatognse insuffisante). La principale complication du clomiphne et des gonadotrophines est le syndrome dhyperstimulation
ovarienne, avec hyperpermabilit vasculaire gnralise et panchements multiples : choc, dtresse respiratoire.
[8]. Prvention et traitement de la lithiase urique.
[9]. Traitement des hypercalciuries.
[10]. Retrait par lAFSSAPS en 2011, sur la base de complications pourtant mineures (nauses, vomissements, rashs cutans, vertiges) et, mais de faon exceptionnelle, pour de
graves complications, dont elle considre quon ne peut prendre le risque, compte tenu de lexistence dautres anti-infectieux (syndrome de Lyell et Stevens-Johnson, neuropathies
priphriques, pleuro-pneumopathies dhypersensibilit, fibroses pulmonaires, surtout en cas de traitements prolongs ou rcurrents).
[11]. Ils rduisent le tonus du muscle lisse du col urtral et de la prostate et du trigone musculaire vsico-urtral, et ils induiraient lapoptose et la non-prolifration du muscle lisse
prostatique. Les effets hypotenseurs sont mineurs.
[12]. Bloqueur de la conversion de la testostrone inactive en dihydrotestostrone active, parfois cause dimpuissance rversible larrt et trs rarement de gyncomastie.
[13]. Longtemps les deux mdicaments les plus vendus de France ! Clochemerlesque !
[14]. Au stade initial, le traitement relve de la chirurgie ou de lirradiation. Au stade avanc, des dpresseurs de la testostrone et seulement en cas dchec des chimiothrapies
antitumorales.
[15]. Antagonistes se liant aux rcepteurs androgniques.
[16]. 2,2 fois le prix de lEulexine.
[17]. 35 % de moins que loriginal.
[18]. Outre le cancer prostatique avanc, ils sont indiqus dans le cancer du sein hormonodpendant aprs la mnopause, lendomtriose, la pubert prcoce et la rduction du volume
des fibromes utrins en propratoire.
[19]. Gary Strobel, professeur luniversit du Montana, la frontire du Saskatchewan. Brillantissime et sducteurissime marginal, a maverick , un peu mormon. Son estime pour la
plupart de ses collgues est limite et ils le lui rendent bien. Globe-trotteur, il fuit sminaires et congrs, et parcourt le monde, seul, pied, sac de naturaliste au dos : Patagonie, Chine,
Brsil, bush aborigne dAustralie. Spcialiste des endophytes, des champignons qui vivent entre les cellules des vgtaux. De loin en loin, il revient dans son labo, crible les
mtabolites de ces tranges btes et analyse leurs effets. Gary aime le contact avec les indignes, Indiens, Chinois ou Aborignes, sen fait des amis, vit comme et avec eux, apprend
leur mdecine des plantes et leur reverse une part de ses brevets. Il en a pris une trentaine, antibiotiques, antipaludens ou anticancreux. Dont le Taxol, un blockbuster 1 milliard
deuros, quil a dcouvert en 1993 et extrait dun champignon vivant sous lcorce des ifs du Montana. Belle vie. La science nest pas que publications. Elle est aussi parole et actions.
Le Taxol a ensuite t semi-synthtis puis synthtis. Il est trs peu soluble et entrane beaucoup de ractions dhypersensibilit.
[20]. Drivs acides de la vitamine A ou rtinol. Se lient lun ou lautre des deux types de rcepteurs nuclaires, similaires aux rcepteurs des strodes et appels RAR et RXR, qui,
chacun, contrlent de multiples gnes. Les RAR favorisent la prolifration et la diffrenciation cellulaires, les RXR, lapoptose, cest--dire la mort cellulaire (voir note Rtinodes ).
[21]. Invent en Chine, mais brevet par Novartis et vendu 400 , des milliers de fois son prix de fabrication (voir note Une double aventure chinoise ).
[22]. Anmies des insuffisances rnales et des chimiothrapies. Efficacit identique des 4 mdicaments, se disputant un march de 5 G$/an. Risque de cancer accru dans
linsuffisance rnale et daggravation des cancers portant des rcepteurs lEPO.
[23]. Neutropnies des chimiothrapies (tous defficacit identique).
[24]. Prix exorbitants et injustifiables, 20 40 fois suprieurs ceux de la classe prcdente.
[25]. Lorsquelles ont pour cible molculaire des rcepteurs membranaires, leurs actions sont diffrentes, car les anticorps se lient au segment externe des rcepteurs et les petites
molcules au segment interne.
[26]. Propos aussi en 1re ligne dans les cancers du sein prcoces HER2+. Mais un article essentiel sur lHerceptin a t truqu et reconnu comme tel (New England Journal of
Medicine, 17/05/2008).
[27]. 500 molcules diffrentes, les unes transmembranaires (rcepteurs), les autres intracellulaires (enzymes), se lient chacune spcifiquement des hormones ou des
mdiateurs , qui leur transmettent des signaux ou des ordres daction . Elles activent alors des radicaux tyrosine des molcules cls des circuits de signalisation cellulaires.
Elles sont ainsi les commutateurs dallumage ou dextinction des rseaux de transmission cellulaires. Elles commandent donc de multiples fonctions, telles la croissance et la
prolifration cellulaires. Leurs mutations frquentes dans les cancers jouent un rle majeur dans la cancrisation.
[28]. Rcepteur des facteurs de croissance des plaquettes du sang : PDGF-R.
[29]. 90 % de rmissions de deux ans, sans toxicit. Elle a t synthtise il y a vingt-cinq ans par des chercheurs israliens et de Novartis, qui nen ont rien fait. Dix ans aprs, un
chercheur de Portland, Brian Druker, pense quelle pourrait bloquer une protine de la leucmie mylode chronique, une tyrosine-kinase ne dune translocation-fusion identifie sous
le nom de chromosome de Philadelphie , et dmontre sa spectaculaire efficacit. Novartis, possesseur jusque-l inactif du brevet, la dveloppe alors et la commercialise un prix
100 fois suprieur ce que la molcule lui a cot, seulement sur la base quelle est bien plus efficace que les traitements antrieurs base dinterfrons, qui taient trs chers.
Puisquil remplace un traitement cher et peu actif, le Glivec, trs actif, sera donc plus cher encore (interview de D. Vasella, P-DG de Novartis pour le New York Times).
1. 70 % de rmissions de 1,5-2 ans dans 15 % des cancers bronchiques (ceux qui ont une certaine mutation de leur EGF-R, quon sait reconnatre pour pouvoir les traiter). Aprs 12 ans, rechutes lies de nouvelles mutations (voir note Iressa ).
[30]. Objectif : freiner le dveloppement des tumeurs en les privant de vaisseaux (voir note Avastin ).
[31]. Rcepteurs des facteurs de croissance endothliale vasculaire (VEGF-R) et plaquettaire (PDGF-R) (en ce sens, il y a inhibition de langiognse. Cf. plus loin).
[32]. Rsultats mineurs (+ deux mois de survie). Propos aussi dans la dgnrescence maculaire, comme son analogue, le ranibizumab (Lucentis). Voir Histoire de lAvastin, chec
mdical complet et succs commercial .
[33]. Hmorragies pulmonaires ; HTA ; accidents cardiaques ; AVC ; leucoencphalopathie ; perforations digestives ; retard de cicatrisation. Interdit par la FDA dans les cancers du sein
avancs, en novembre 2011.
[34]. Mammalian target of rapamycin.
[35]. Insulin-like growth factor, command par lhormone de croissance de lhypophyse.
[36]. Ou sirolimus, un mdicament immunosuppresseur extrait dun champignon (Cf. Immunologie).
NEUROLOGIE
(HORS ANTALGIQUES)
Dpenses 2010 rembourses par la CNAM : 2,4 milliards deuros (11 %) antalgiques inclus et 1,3 milliard sans les antalgiques
80 molcules (M)
101 spcialits (S)
M/S = 1,26
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 3 (3 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 30 (30 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 7 (7 %)
Spcialits juges indispensables : 18 (18 %)
Remboursements
65 % : 56 %
35 % : 38 %
Hp. : 3 %
NR : 4 %
pilepsies
500 000 malades, 580 millions deuros de dpenses de mdicaments rembourss par la CNAM en 2010, soit 2,7 % du total
Les crises partent du cortex et non des rgions crbrales profondes.
Deux pilepsies (mais au moins 40 formes !) :
pilepsie gnralise, qui implique demble les deux hmisphres (absences ; myoclonies ; crises tonico-cloniques) ;
pilepsie partielle dbut cortical focalis, sans ou avec troubles de conscience ( point de dpart temporal).
Exprimentalement, les crises sont inductibles par les agonistes des glutamate-rcepteurs et les antagonistes des GABA-rcepteurs et vice
versa : les traitements visent stimuler les GABA-R et antagoniser les glutamate-R. Les principaux mcanismes daction des traitements
consistent inactiver les canaux Na+ ou les canaux Ca++ voltage-dpendants, ou renforcer linhibition synaptique des GABA-R.
Avant 1965, 3 mdicaments : barbituriques, phnytone, succinimides.
1965-1990 : carbamazpine, valproate, benzodiazpines.
Depuis 1990 : lamotrigine, GABA-agonistes, topiramate, lvtiractam, etc.
cause des interactions entre eux, la rgle est la monothrapie. Le choix du traitement, selon lge et la varit clinique, relve de neurologues
trs spcialiss. La dose efficace est rechercher dans chaque cas, par paliers. Toutes les molcules ont leur place un moment ou un autre.
Barbituriques
Molcule
Phnobarbital
Primidone
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Alepsal
Genvrier
88
E3
R1
mineur
0,18 /j
65 %
Gardnal
(per os, IV)
Sanofi
83
E3
R1
mineur
0,06 /j
65 %
Mysoline
SERP
88
E4
R1
mineur
0,7 /j
35 %
Hydantones
Molcule
Phnytone (diphnylhydantone)
Valproate (dipropylactate)
Spcialit
Di-Hydan
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Genopharm
52
E4
R3
important
0,17 /j
65 %
Molcule
Spcialit
Dpakine
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
87
E3
R2
modr
0,4 /j
65 %
Carbamazpines
(trs diffrentes des benzodiazpines et proches des tricycliques)
Molcule
Spcialit
Carbamazpine
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Novartis
74
E3
R3
important
0,5 /j
65 %
Novartis
00
E4
R2
modr
1,8 /j
65 %
Tgrtol
Oxcarbazpine
Trileptal
Succinimides
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
thosuximide
Zarontin
Pfizer
65
E3
R2
modr
0,35 /j
65 %
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Neurontin
Pfizer
94
E3
R2
modr
1,9 /j
65 %
Prgabaline
Lyrica
Pfizer
03
E3
R3
important (toxidermies)
NR
Tiagabine
Gabitril
Cephalon
96
E4
R2
modr
65 %
Janssen-Cilag
96
E4
R3
important
1,9 /j
65 %
2,4 /j
65 %
Molcule
Spcialit
Epitomax
Vigabatrine
Sabril
Sanofi
90
E4
R3
important
Rtigabine
Trobalt
GSK
11
E4
R3
important
NER
Spcialit
Lamotrigine
(per os)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
GSK
95
E3
R3
important
0,5 /j
65 %
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lamictal
Amides
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Rufinamide
(triazole)
Inovelon
Esa
01
E4
R1
mineur
Zonisamide
(sulfonamide)
Zonegran
Esa
01
E4
R1
mineur
3 /j
65 %
Lacosamide
Vimpat
UCB Pharma
02
E4
R1
mineur
1,7 /j
65 %
NR
Autres
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Felbamate
(dicarbamate)
(mcanisme inconnu)
Taloxa
(per os)
Schering-Plough
94
E4
R2
modr
Stiripentol
(agoniste GABA-R)
Diacomit
(per os)
Biocodex
02
E4
R1
mineur
Lvtiractam (pyrrolidine)
Keppra
(IV)
UCB Pharma
04
E4
R1
mineur
Hp. 65 %
18 /j
65 %
65 %
Parkinson
La plus frquente des maladies neurologiques. Elle dbute entre 40 et 60 ans, ou plus tard. Elle associe rigidit musculaire, tremblement
involontaire, lenteur des mouvements, postures anormales, risque de chutes, troubles du sommeil, dpression, et troubles de la mmoire et
finalement de la cognition. Sa cause est inconnue. Certains mdicaments peuvent crer des syndromes de ce type (antipsychotiques,
mtoclopramide). Lvolution se fait sur 5-20 ans. La vie est rduite de 5-10 ans. Certains noyaux gris du cerveau profond perdent 80-90 % de
leurs neurones scrteurs de dopamine (DA), dits dopaminergiques, et sont bourrs de granulations, dites corps de Lewy. Vienne,
Hornykiewicz a dcouvert sur coupes de cerveau la perte des neurones DA et propos les premiers traitements par la L-DOPA, prcurseur de la
DA. Ils ont transform la vie des malades. Hornykiewicz na pas t noblis. Lune des trs grandes erreurs du jury Nobel, reconnue par tous
aujourdhui.
Lvodopa (L-DOPA)
(prcurseur de la dopamine)
Molcule
1
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Modopar
Roche
74
E1
R2
modr
0,6 /j
65 %
MSD
91
E1
R2
modr
0,8 /j
65 %
Novartis
03
E1
R2
modr
5 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
Parlodel
Novartis
76
E3
R3
important 1,3 /j
65 %
Requip
GSK
07
E2
R3
important 6 /j
65 %
Sinemet
Stalevo
Dopaminergiques
(agonistes des DOPA-rcepteurs et un moindre degr des 1-, 2-adrnorcepteurs)
Molcule
Bromo-criptine
2 et 3
Ropinirole (penta-hexacycle)
Prix/
Taux de
jour remboursement
Pramipexole
(penta-hexacycle soufr)
Sifrol
Boehringer
03
E2
R3
important 4,1 /j
65 %
Apomorphine
(analogue de la morphine... sans action sur
ses rcepteurs)
Apokinon
SC-Aguettant
95
E3
R2
modr 0,6 /j
65 %
Lilly
95
E3
R4
majeur 1,2 /j
65 %
Trivastal
Euthrapie
(Servier)
75
E4
Dopergine
ScheringPlough
98
E3
Pergolide
Piribdil
Lisuride
R3
important 1 /j
R4
majeur
65 % (pas aux
tats-Unis)
1 /j
65 %
2. Drivs de lergot, source de fibroses pleurales, pricardiques, pritonales et de valvulopathies svres, identiques celles du Mediator (voir note Ergot de seigle en cardiologie
et note Mediator en nutrition).
3. Compulsion au jeu, hypersexualit, aux consquences parfois trs graves.
4. Retir en 2010 du Vidal.
Inhibiteurs de COMT[1]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Entacapone
Comtan
Novartis
02
E3
R3
important
5,5 /j
65 %
Tasmar
Meda Pharma
E2
03
R4
majeur
3,8 /j
35 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
HRA Pharma
87
E3
R2
modr
1 /j
65 %
Otrasel
Cephalon
00
E3
R2
modr
1,2 /j
65 %
Azilect
Lundbeck
04
E3
R2
modr
Spcialit
Dprnyl
Rasagiline
NR
Amantadine
(antiviral inhibiteur fortuit des glutamate-rcepteurs !)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Mantadix
BMS
72
E4
R1
mineur
0,2 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Artane
(per os, IV)
Sanofi
72
E4
R2
modr
2,1 /j
65 %
Parkinane
(per os)
Esa
74
E4
R2
modr
0,24 /j
65 %
Tropatpine
Lepticur
Sanofi
73
E4
R2
modr
0,4 /j
65 %
Bipridne
Akinton
DB Pharma
96
E4
R2
modr
0,2 /j
65 %
Molcule
Trihexyphnidyle
Attaques aigus
Glucocorticodes
IFN--1a
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Avonex
(IM)
Biogen Idec
03
E3
R2
modr
33 /j
65 %
Rebif
(SC)
Merck Serono
02
E3
R2
modr
28 /j
65 %
Btafron
(SC)
Bayer
05
E3
R2
modr
33 /j
65 %
IFN--1b
Extavia
(SC)
Novartis
E3
02
R2
modr
28 /j
65 %
Glatiramre[3]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
04
E4
R2
modr
32 /j
65 %
Copaxone (SC)
Anticorps monoclonaux
(voir note Anticorps monoclonaux )
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Natalizumab
(anti-intgrine 4/1)[4]
Tysabri
(IV)
Elan/Biogen Idec
06
E4
R3
important
Alemtuzumab
(anti-IL-2)
Campath
(phase III)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Spcialit
Laboratoire
Cyclophosphamide
Endoxan
(Cf. Anticancreux)
Baxter
Mitoxantrone
Elsep
Meda Pharma
AMM
03
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Efficacit
Risque
E4
R3
important
100 %
E4
R3
important
Hp.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Riluzole (antiglutamatergique)
Rilutek
(per os)
Sanofi
96
E4
R2
modr
12 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Mmantine
(maintenir par compassion)
Ebixa
(per os)
Lundbeck
E4
02
R1
mineur
3,2 /j
65 %
Anticholinestrases
(Voir note Parasympathique )[6]
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Rivastigmine
Exelon
Novartis
98
E4
R3
important
2,7 /j
65 %
Galantamine
Reminyl
Janssen-Cilag
00
E4
R3
important
2,6 /j
65 %
Donpzil
Aricept
Esa
97
E4
R3
important
2,9 /j
65 %
Molcule
Rispridone
Risperdal
Olanzapine
Zyprexa
Migraines[7]
Crises
Agonistes des srotonine-rcepteurs de type ID/IB = triptans[8]
Prix exorbitants accepts par le CEPS (20 fois les ergotamines. Gros et petits laboratoires sont l, se copiant les uns les autres).
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sumatriptan
Imigrane
GSK
92
E2
R1
mineur
5,7 /j
65 %
Almotriptan
Almogran
Almirall
00
E2
R1
mineur
4,4 /j
65 %
ltriptan
Relpax
Pfizer
03
E2
R1
mineur
6,4 /j
65 %
Isimig
Bouchara
00
E2
R1
mineur
6,1 /j
65 %
Tigreat
Menarini
01
E2
R1
mineur
8,2 /j
65 %
Frovatriptan
Naratriptan
Naramig
GSK
97
E2
R1
mineur
7 /j
65 %
Rizatriptan
Maxalt
MSD
98
E2
R1
mineur
6,5 /j
65 %
Zolmitriptan
Zomig
Astra-Zeneca
97
E2
R1
mineur
7,1 /j
65 %
Spcialit
Dihydroergotamine Amdipharm
Gynergne Cafin
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
CSP
86
E3
R2
modr
0,3 /j
35 %
CSP
52
E3
R2
modr
0,3 /j
35 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ergotamine
Gynergne Cafin
CSP
52
E4
R2
modr
0,3 /j
35 %
CSP
86
E4
R2
modr
0,3 /j
35 %
Ikaran
Pierre Fabre
77
E4
R2
modr
0,3 /j
35 %
Sglor
UCB Pharma
78
E4
R2
modr
0,6 /j
35 %
Tamik
Iprad
79
E4
R2
modr
0,3 /j
35 %
Dsernil
CSP
65
E4
R2
modr
0,48 /j
35 %
Dihydroergotamines
Mthysergide
Btabloquants
Cf. Hypertension
Myasthnie[9]
Anticholinestrasiques
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pyridostigmine
Mestinon
(per os)
Meda Pharma
54
E3
R2
modr
1,8 /j
65 %
Nostigmine
Prostigmine
(IV)
Meda Pharma
74
E3
R2
modr
Ambnonium
Mytlase
(per os)
Sanofi
58
E3
R2
modr
65 %
0,74 /j
65 %
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Dihydroergotoxine
Hydergine
Sigma-Tau
81
E5
0
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Dihydroergocristine + Raubasine
Iskdyl
Pierre Fabre
74
E5
0
R1
mineur
0,2 /j
35 %
Nicergoline
Sermion
Sanofi
73
E5
0
R1
mineur
0,5 /j
35 %
Dihydroergocryptine + Cafine
Vasobral
Chiesi
74
E5
0
R1
mineur
0,5 /j
35 %
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Tanakan
Ipsen
74
E5
0
R1
mineur
0,5 /j
35 %
Tramisal
Ipsen
86
E5
0
R1
mineur
0,5 /j
35 %
Ginkogink
(buv.)
Ipsen
86
E5
0
R1
mineur
0,5 /j
35 %
Vitalogink
Mylan
06
E5
0
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Molcule
GABA-inhibiteurs
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Gabacet
Sanofi
74
E5
0
R2
modr
0,4 /j
35 %
Nootropyl
UCB Pharma
76
E5
0
R2
modr
0,4 /j
35 %
Piractam
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Piribdil
(Cf. Parkinson)
Trivastal
Euthrapie (Servier)
90
E5
0
R3
important
1 /j
35 %
Praxilne
Merck Serono
75
E5
0
R1
mineur
0,55 /j
35 %
Diactane
Menarini
05
E5
0
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Naftilux
Thrabel-Lucien
82
E5
0
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Moxisylyte
Carlytne
Meda Pharma
64
E5
0
R1
mineur
0,2 /j
35 %
Pentoxifylline
Torental
Sanofi
72
E5
0
R1
mineur
0,3 /j
35 %
Cervoxan
Almirall
88
E5
0
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Rhobral
Pharma 2000
92
E5
0
R1
mineur
0,4 /j
35 %
Vincarutine
SERP
75
E5
0
R1
mineur
0,45 /j
35 %
Naftidrofuryl
Vinburnine et Vincamine
Vertiges
(chercher la cause, souvent mdicamenteuse)
Aucun de ces traitements na le moindre effet bnfique.
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Actylleucine
Tanganil
Pierre Fabre
74
E5
0
R0
nul
35 %
Btahistine Bipharma
Bouchara
98
E5
0
R0
nul
35 %
Betaserc
Solvay
00
E5
0
R0
nul
35 %
Extovyl
Juvise
79
E5
0
R0
nul
35 %
Lectil
Bouchara
95
E5
0
R0
nul
35 %
Serc
Solvay
73
E5
0
R0
nul
35 %
Btahistine
Mclozine
(anti-HST1)
Agyrax
UCB Pharma
E4
92
R0
nul
35 %
Antispastiques (myorelaxants)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Baclofne
(GABA analogue) (voir note Baclofne )
Liorsal
(per os, IV)
Novartis
72
E3
R2
modr
0,7 /j
35 %
Dantrolne
(hydantone relaxant musculaire direct)
Dantrium
(per os, IV)
Merck Serono
78
E4
R1
mineur
0,95 /j
35 %
Ropinirole
Adartrel (Cf. Parkinson)
Dantrolne
Dantrium Merck Serono (voir ci-dessus)
PSYCHIATRIE
Dpenses 2010 de la CNAM : 1,7 milliard deuros (8 %)
35 % : 5 %
Hp. : 2 %
Forfaits : 6 %
NR : 28 %
(Voir note Antidpresseurs et drives psychiatriques .)
I. PSYCHOSES
SCHIZOPHRNIES
MANIES
MANIACO-DPRESSIONS
TROUBLES BIPOLAIRES
DPRESSIONS GRAVES
II. DPRESSIONS MODRES OU MINEURES
III. ANXIT
IV. INSOMNIE
V. DPENDANCE
VI. ADDICTION SEXUELLE
VII. PSYCHOSTIMULANT
VIII. SDATIFS DOUX
Psychoses[13]
Dlires (halopridol, rispridone doses modres).
Manies aigus (tous doses leves, sauf clozapine, peu indique, et, au long cours, lithium et valproate associs un autre).
Dpressions svres (Cf. aussi plus loin Dpressions ) (antidpresseur toujours associer aux antipsychotiques).
Maniaco-dpressions (syndromes bipolaires grades 1 5...).
Schizophrnie[14].
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Chlorpromazine (1950) (grande dcouverte franaise de H. Laborit, puis P. Deniker, tous deux
mdaille Lasker, pr-Nobel amricain)
Largactil
(per os, IV)
Sanofi
Halopridol
(1958)
Haldol
(per os, IV)
Fluphnazine
Moditen
et Modcate
Sanofi
Loxapine
Loxapac
(per os, IV)
Propriciazine
Prix/
jour
Taux de
remboursement
52
E3
R3
important 1,2 /j
65 %
Janssen-Cilag 76
E2
R3
important 0,25 /j
65 %
65
E3
R3
important 0,35 /j
65 %
Esa
78
E3
R2
modr
65 %
Neuleptil
(per os)
Sanofi
63
E3
R2
modr 0,9 /j
65 %
Lvompromazine
Nozinan
(per os, IV)
Sanofi
56
E3
R2
modr 0,9 /j
65 %
Pipotiazine
Piportil
(per os, IV)
Sanofi
72
E3
R2
modr 1,3 /j
65 %
Cyammazine
Tercian
(per os, IV)
Sanofi
71
E3
R2
modr 1,35 /j
65 %
Tiapride
Tiapridal
(per os, IV)
Sanofi
74
E4
R2
modr 0,9 /j
65 %
Pimozide
Orap
(per os)
Janssen-Cilag 71
E4
R2
modr 0,45 /j
65 %
Penfluridol
Semap
(per os)
Janssen-Cilag 74
E3
R2
modr 1,2 /j
65 %
Pipampnone
Dipipron
(per os)
Janssen-Cilag 65
E3
R2
modr 0,2 /j
65 %
Zuclopenthixol
Clopixol
(per os, IV)
Lundbeck
87
E3
R2
modr 0,5 /j
65 %
Flupentixol
Fluanxol
(per os, IV)
Lundbeck
87
E3
R2
modr 1,9 /j
65 %
ProStrakan
Pharma
97
E2
R3
important
Hp.
Droleptan
(IM, IV)
Dropridol
1 /j
Molcule
Rispridone[15]
Spcialit
Laboratoire
Prix/
jour
Taux de
remboursement
E2
R3
important 2,8 /j
65 %
Lilly
96
E2
R3
important 5,5 /j
65 %
Zypadhera
(IM)
Lilly
07
E2
R3
important
65 %
Aripiprazole
Abilify
(per os, IV)
Otsuka
04
E3
R3
important
Clozapine
Leponex
(per os)
Novartis
68
E3
R3
important 3,3 /j
65 %
Dogmatil
(per os, IM)
Sanofi
68
E4
R3
important 1,3 /j
65 %
Syndil
(per os)
Sigma-Tau
83
E4
R3
important 1,5 /j
65 %
Amisulpride
Solian
(per os, IM)
Sanofi
86
E4
R3
important 3,5 /j
65 %
Qutiapine
Sroquel
Astra-Zeneca
10
E3
R3
important en cours
Sulpiride
6 /j
65 %
Molcule
Spcialit
Tralithe
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
73
E2
R2
modr
0,3 /j
65 %
Valproate[16]
(mmes indications que le lithium)
Molcule
Valproate
Divalproate
Spcialit
Dpakine
(per os)
Dpakote
(IV)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sanofi
87
E3
R3
important
1,6 /j
65 %
Sanofi
85
E3
R3
important
65 %
Carbamazpine[17] et [18]
Molcule
Spcialit
Tgrtol
(per os)
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Novartis
74
E3
R2
modr
0,35 /j
65 %
Autres
Quatre mdicaments de lpilepsie sont autoriss dans la prvention des dpressions des troubles bipolaires, mais sont exclure (voir plus bas
laffaire du Neurontin).
Cf. pilepsie
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Gabapentine
Neurontin
Pfizer
94
Prgabaline
Lyrica
Pfizer
04
Topiramate
Epitomax
Janssen-Cilag
Lamotrigine
Lamictal
GSK
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ces mdicaments antipileptiques ne sont dmontrs actifs ni dans le traitement des psychoses ni dans celui des tats dpressifs, bien quils
y soient utiliss sous la pression des laboratoires et de quelques psychiatres. Ils nont pourtant l aucune utilit suprieure aux placebos, ni dans
les dpressions mineures ni dans celles des troubles bipolaires (The Lancet, 8/10/2011). Aux tats-Unis, pour avoir promu les indications
dpressions, troubles bipolaires, migraines, stress et jambes sans repos pour le Neurontin et multipli son chiffre daffaires par 10, Pfizer a t
poursuivi, et a plaid coupable et pay une amende de 430 millions de dollars en 2004. Rien de tel en France, o lindication prvention des
pisodes dpressifs de manie a t maintenue...
Dpressions[19]
Dpenses 2010 de la CNAM : 570 millions deuros (2,7 %)
(voir note Antidpresseurs )
Tous agissent pour renforcer la neurotransmission srotoninergique et/ou noradrnergique.
IMAO
(inhibiteurs de la dgradation des monoamines par la monoamine oxydase rservs aux dpressions majeures)[20] (presque tous per os)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Iproniazide
Marsilid
Genopharm
59
E4
R4
majeur
6 /j
65 %
Moclobmide
Moclamine
Biocodex
90
E4
R4
majeur
0,9 /j
65 %
Dprnyl
HRA Pharma
87
E4
R4
majeur
1 /j
65 %
Otrasel
(Parkinson
Cephalon
00
E4
R4
majeur
1,2 /j
65 %
Molcule
Slgiline
majeur
avec L-DOPA)
Tricycliques
(inhibiteurs mixtes de la recapture de srotonine et noradrnaline et de la dopamine, rservs aux dpressions majeures)[21] (0,7 /j)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Imipramine
Tofranil
CSP
58
E4
R3
important
0,25 /j
65 %
Trimipramine
Surmontil
(per os)
Sanofi
60
E4
R3
important
0,7 /j
65 %
Elavil
(per os)
Gerda
63
E4
R3
important
0,3 /j
65 %
Laroxyl
(per os, IV)
Roche
63
E4
R3
important
0,45 /j
65 %
Anafranil
(per os, IV)
Sigma-Tau
71
E4
R3
important
0,35 /j
65 %
Maprotiline
Ludiomil
(per os)
CSP
73
E4
R3
important
0,5 /j
65 %
Amoxapine
Dfanyl
(per os)
Esa
79
E4
R3
important
1,1 /j
65 %
Dosulpine
Prothiaden
(per os)
Teofarma
81
E4
R3
important
0,4 /j
65 %
Doxpine
Quitaxon
(per os, IV)
Nepalm
88
E4
R3
important
0,6 /j
65 %
Milnacipran
Ixel
(per os)
Pierre Fabre
96
E4
R3
important
1 /j
65 %
Venlafaxine
(risque dHTA)
Effexor
(per os)
Wyeth
98
E4
R3
important
0,7 /j
65 %
Duloxtine
Cymbalta
(per os)
Lilly
04
E4
R3
important
1,4 /j
65 %
Molcule
Amitriptyline
Clomipramine
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lilly
88
E4
R3
important
0,45 /j
65 %
GSK
92
E4
R3
important
1,15 /j
65 %
Divarius
Chiesi
02
E4
R3
important
1,22 /j
65 %
Zoloft
Pfizer
96
E4
R3
important
1,6 /j
65 %
Seropram
Lundbeck
98
E4
R3
important
1,7 /j
65 %
Seroplex
Lundbeck
02
E4
R3
important
1,1 /j
65 %
Floxyfral
Solvay
84
E4
R3
important
0,66 /j
65 %
Molcule
Spcialit
Fluoxtine
Prozac
Deroxat
Paroxtine
Sertraline
Citalopram
Escitalopram
Fluvoxamine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Athymil
Schering-Plough
78
E4
R3
important
1 /j
65 %
E4
R3
Mirtazapine
Norset
Schering-Plough
97
E4
R3
important
0,8 /j
65 %
Carpipramine
Prazinil
Pierre Fabre
76
E4
R3
important
1,2 /j
35 %
Benzodiazpines
Voir Hypnotiques.
Beaucoup de dpressions lgres sont traites par les benzodiazpines utilises aussi comme antidpresseurs, comme anxiolytiques (voir
ci-dessous) et comme hypnotiques.
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Sulbutiamine[23]
Arcalion
Servier
95
E5
0
R1
mineur
Tianeptine[24]
Stablon
Ardix-Servier
87
E4
R3
important
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
1,35 /j
65 %
Anxiolytiques[25]
(et sevrages)
Dpenses 2010 de la CNAM : 260 millions deuros (1,2 %)
Tricycliques
(Cf. Antidpresseurs)
peu prs abandonns.
Benzodiazpines
(Cf. Hypnotiques et II 5)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hydroxyzine
Atarax
(per os, IV)
UCB Pharma
55
E4
R3
important
0,78 /j
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Buspirone
Buspar
(per os)
BMS
86
E4
R2
modr
0,6 /j
65 %
Autres
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Equanil
Sanofi
54
E4
R3
important
35 %
Kaologeais
Erempharma
77
E4
R2
modr
NR
Prcyclan
(syndrome prmenstruel. Cf. Gyncologie)
Lisapharm
65
E4
R3
important
NR
Captodiamine
Covatine
Bailly-Creat
74
E5
0
R1
mineur
NR
tifoxine
Stresam
Biocodex
79
E5
0
R1
mineur
Mprobamate
(retir 2011)
Spcialit
0,35 /j
35 %
Insomnie Hypnotiques[26]
Barbituriques
(Cf. pilepsie)
Abandonns comme hypnotiques.
Mprobamate
Enfin retir du march en 2011.
Benzodiazpines
(prix moyen : 0,25 /j) (agonistes des GABA-R) (per os, sauf indication particulire)
Utilises aussi comme anxiolytiques et antidpresseurs lgers, et dans les psychoses comme adjuvant. March mondial de 20 milliards de
dollars. Consommes en France 2 3 fois plus que partout ailleurs (souvent comme antidpresseur lger), avec 20 millions de prescriptions et
120 millions de botes vendues par an, soit en moyenne 100-300 comprims/an pour les Franais les consommant. Les plus prescrits : Stilnox
(22 % des prescriptions), Lexomil (20 %), Temesta et Xanax (14 %), Seresta, Myolastan et Tranxne (7 %). Le Valium, une poque le plus vendu
de tous les mdicaments dans le monde, ne reprsente plus que 2 % des ventes, et Nordaz et Mogadon, moins de 2 %. Les effets secondaires
dclars, dont la frquence nest jamais prcise, sont, au mot prs, les mmes pour tous (du Valium, 1964, au Rohypnol, 1992 :
cphales, amnsie rtrograde, irritabilit, agressivit, agitation, confusion, somnolence, ataxie, hypertonie, diplopie, vertiges, insomnie,
cauchemars, perte de libido ou linverse, ruptions (?), hypotension, hpatites biologiques).
Ils comportent tous un risque de DPENDANCE rendant difficile leur arrt brutal.
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Diazpam
Valium
(per os, IV)
Roche
64
E3
R2
modr
0,7 /j
35 %
Clonazpam
Rivotril
(per os, IV)
Roche
70
E3
R2
modr
0,15 /j
65 %
Lorazpam
Temesta
Biodim
72
E3
R2
modr
0,22 /j
65 %
Nitrazpam
Mogadon
Meda Pharma
74
E3
R2
modr
0,08 /j
35 %
Clorazpate
Tranxne
(per os, IV)
Sanofi
75
E3
R2
modr
0,3 /j
65 %
Prazpam
Lysanxia
Sigma-Tau
75
E3
R2
modr
0,35 /j
65 %
Bromazpam
Lexomil
Roche
79
E3
R2
modr
0,09 /j
65 %
Nordazpam
Nordaz
Bouchara
84
E3
R2
modr
0,11 /j
65 %
Oxazpam
Seresta
Biodim
86
E3
R2
modr
0,24 /j
65 %
Flunitrazpam
Rohypnol
Roche
92
E3
R2
modr
0,12 /j
65 %
Chlordiazpoxide
Librax
= Librium
Meda Pharma
74
E3
R2
modr
NR
Clobazam
Urbanyl
Sanofi
74
E3
R2
modr
0,7 /j
NR
Alprazolam
Xanax
Pfizer
82
E3
R2
modr
0,2 /j
65 %
Estazolam
Nuctalon
Takeda
77
E3
R2
modr
0,12 /j
65 %
Hypnovel
Roche
86
E3
R2
modr
Hp.
NR
Versed
Roche
98
E3
R2
modr
NR
Midazolam
Loprazolam
Havlane
Sanofi
81
E3
R2
modr
0,16 /j
65 %
Zolpidem
Stilnox
Sanofi
95
E3
R2
modr
0,26 /j
65 %
Zopiclone
Imovane
Sanofi
84
E3
R2
modr
0,32 /j
65 %
AMM Efficacit
Prix/
jour
Risque
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
Promthazine
Phnergan
(per os, IV)
UCB Pharma
47
E3
R3
important
NR
Alimmazine
Thralne
UCB Pharma
59
E3
R3
important
35 % cp. et NR sirop
Niaprazine
Nopron
(sirop)
Genopharm
76
E3
R3
important
NR
Doxylamine
Donormyl
Upsa
87
E3
R3
important
NR
Mpronizine
Sanofi
63
E3
R3
important
35 %
Noctran
Menarini
73
E3
R3
important
35 %
(Les deux plus toxiques taient les seuls rembourss, mais sont retirs en 2011 pour leurs effets dangereux.)
Autres hypnotiques
Taux de
Spcialit Laboratoire AMM Efficacit Risque Prix/
jour remboursement
Molcule
Mlatonine (rembours concurrence de 500 /an dans certaines maladies neurologiques rares de lenfant,
malgr un faible niveau de preuve )
Circadin
(per os)
Lundbeck
E5
0
01
R1
mineur
NR
Antibenzodiazpines
(rversion des surdosages graves)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Flumaznil
(bloque la liaison GABA/GABA-R)
Anexate
(IV)
Roche
91
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Dpendance et addictions[27]
Dsintoxication alcoolique (per os)
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Acamprosate
(inhibiteur des NMDA-glutamate-rcepteurs crbraux)
Aotal
Merck
Serono
87
E4
R1
mineur 1,3 /j
65 %
Disulfirame
(Antabus) (inhibe le mtabolisme de lalcool avec accumulation dactaldhyde, source de bouffes
vasomotrices trs dplaisantes et dissuasives)
Esperal
Sanofi
64
E4
R2
modr 0,12 /j
65 %
Mylan
05
E4
Naltrexone
R2
modr 1,1 /j
65 %
BMS
96
E4
R2
modr 1,5 /j
65 %
Novartis
72
E3
R1
mineur 2,0 /j
35 %
Naltrexone
Revia
Baclofne
(per os, IV)[28]
(> 150 mg/j)
Liorsal
(per os, IV)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Naltrexone
(mme molcule, mme dosage que V1)
Nalorex
Schering-Plough
81
E3
R2
modr
1,1 /j
65 %
Buprnorphine
Buprnorphine Mylan
Mylan
06
E3
R1
mineur
2,9 /j
65 %
Subutex
Schering-Plough
95
E3
R1
mineur
1,5 /j
65 %
Mthadone AP-HP
Bouchara
95
E3
R2
modr
1,5 /j
65 %
Mthadone
1. Agoniste/antagoniste des rcepteurs aux opiacs. Indique aussi comme antalgique, mais dose 5-10 fois infrieure avec Temgsic (per os et IV) Schering-Plough 87.
Dsintoxication tabagique
Molcule
Spcialit
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Nicorette
McNeil
98
E4
R1
mineur
PR1
Nicotinell
Novartis
03
E4
R1
mineur
PR1
NiQuitin
GSK
01
E4
R1
mineur
PR1
Nicopass
Pierre fabre
01
E4
R1
mineur
PR1 mdicamenteux
Nicopatch
Pierre Fabre
08
E4
R1
mineur
PR1
Zyban
GSK
01
E4
R3
important
PR1
Varnicline
Champix
Pfizer
06
E4
R3
important
PR1
Nicotinamide
Nicoprive
DB Pharma
72
E5
0
R1
mineur
PR1
Tabapass
Ferrier
08
E5
0
R0
nul
NR
Nicotine
(per os : cp, gommes, patch, inhal.)
Bupropion ou Amfbutamone
1. Le bupropion est un antidpresseur dguis, inhibiteur de la recapture synaptique de la noradrnaline, avec les mmes complications de suicides et ides suicidaires, convulsions,
dyspnes, tachycardies et (trs rares) pancratites aigus, qui devraient avoir conduit au refus dAMM ou son retrait.
La varnicline (300 000 prescriptions par an) est un agoniste faible des rcepteurs nicotiniques 4-2 de lactylcholine ; elle y bloque la liaison de la nicotine et la libration de
dopamine qui sensuit. Ici encore, suicides, ides suicidaires, dpressions, nauses, insomnies, rves, prise de poids (moins de 5 kg, mais, dans 10 % des cas, plus de 13 kg),
ischmies myocardiques et troubles du rythme 1,5 fois plus frquents quavec les placebos.
Les rsultats de ces 2 produits sont modestes et pas suprieurs ceux de la nicotine. Compte tenu des effets secondaires plus marqus, ils sont drembourser avec demande de
retrait du march Bruxelles.
2. Rembourse jusqu 50 /an.
Spcialit
Cyprotrone
Androcur
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Cf. Urologie
Psychostimulants
Amphtaminiques
(hyperactivit de lenfant avec troubles de lattention aprs 6 ans)
Molcule
Mthylphnidate
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ritaline
Novartis
95
E4
R3
important
0,8 /j
65 %
Concerta
Janssen-Cilag
03
E4
R3
important
1,5 /j
65 %
1. Amphtaminique par ses effets physiologiques, mais chimiquement pas une amphtamine (voir note Sympathique ). retirer du march : prescriptions trop larges, efficacit
mdiocre, diminution de lapptit et retard de croissance (1,5 cm/an et 2-3 kg, en gnral rversible), mais pas de complications cardio-vasculaires srieuses, contrairement ce qui
est souvent dit (New England Journal of Medicine, 26/11/2011). On nduque pas les enfants avec des comprims.
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Modafinil
(narcolepsie, hypersomnie)
Modiodal
(per os)
Cephalon
92
E4
R2
modr
9,5 /j
65 %
Adrafinil
(troubles de la vigilance et de lattention)
Olmifon
(per os)
Cephalon
96
E4
R2
modr
0,35 /j
65 %
Prix/
jour
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Anxietum
Arkopharma
00
E5
0
R0
nul
Biomag
Lehning
66
E5
0
R0
nul
Calmodren
Sevene
08
E5
0
R0
nul
L.72
Lehning
66
E5
0
R0
nul
Quitude
Boiron
00
E5
0
R0
nul
Sdatif PC
Boiron
55
E5
0
R0
nul
Somnidoron
Weleda
05
E5
0
R0
nul
Taux de
remboursement
5 /flacon
8 /flacon
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Lesourd
44
E5
0
R0
nul
Arkoglules Aubline
Arkopharma
38
E5
0
R0
nul
Arkoglules Passiflore
Arkopharma
97
E5
0
R0
nul
Cardiocalm (aubpine)
Pharmastra
65
E5
0
R0
nul
Cimipax
(cimifuga)
Iprad
97
E5
0
R0
nul
Euphytose
(valriane, passiflore, aubpine)
Bayer
98
E5
0
R0
nul
Panxeol
(passiflore, etc.)
Monin-Chanteaud
95
E5
0
R0
nul
Passiflorine
(passiflore, aubpine)
Jolly-Jatel
68
E5
0
R0
nul
Passinvryl
(passiflore, aubpine)
Clment
57
E5
0
R0
nul
Plenesia
(passiflore, etc.)
Merck-Mediflor
05
E5
0
R0
nul
Spasmine
(aubpine, valriane)
Jolly-Jatel
97
E5
0
R0
nul
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Sympathyl
(aubpine, magnsium)
Innotech
99
E5
0
R0
nul
Sympavagol
(passiflore, aubpine)
Novartis
90
E5
0
R0
nul
Tranquital
(valriane, aubpine)
Novartis
96
E5
0
R0
nul
Vagostabyl
(aubpine, mlisse)
Leurquin
93
E5
0
R0
nul
OPHTALMOLOGIE
DPENSES DE LA CNAM 2010 : 360 MILLIONS DEUROS (3 %)
88 molcules (M)
139 spcialits (S)
S/M = 1,6
Exigence de retrait immdiat de spcialits : 1 (0,7 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour risque excessif et/ou inefficacit : 26 (19 %)
Propositions de retrait ou de dremboursement de spcialits pour redondance excessive : 26 (19 %)
Spcialits juges indispensables : 12 (8,5 %)
Remboursements
65 % : 51 %
35 % : 21 %
Hp. : 4 %
NR : 24 %
Glaucome[29]
Collyres rducteurs de la tension oculaire[30]
Analogues des prostaglandines F2
(traitement de 1re ligne le plus efficace)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Bimatoprost
Lumigan
Allergan
02
E2
R1
mineur
16 /
10 ml
65 %
Btabloquants
(traitement de 2e ligne)
(voir note Sympathique et parasympathique )
Molcule
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
MSD
78
E3
R1
mineur
15 /
10 ml
65 %
Tha
06
E3
R1
mineur
Novartis
00
E3
R1
mineur
Ophtim
(unidoses)
Tha
92
E3
R1
mineur
Timabak
Tha
96
E3
R1
mineur
17 /
10 ml
65 %
Alcon
96
E3
R1
mineur
11 /
10 ml
65 %
Chauvin
85
E3
R1
mineur
14 /
10 ml
65 %
Carteabak
Tha
02
E3
R1
mineur
16 /
10 ml
65 %
Btoptic
Alcon
86
E3
R1
mineur
17 /
10 ml
65 %
Spcialit
Timoptol et Timoptol LP
Geltim LP
(unidoses)
Timolol
(1- et 2-bloquants)
Nyogel LP
Timolol Alcon
Cartolol
(1- et 2-bloquants)
Btaxolol
(1-bloquant, moins actif que les 1 et 2)
Adrnergiques -2
(traitement de 3e ligne)
(voir note Sympathique )
Cartol
65 %
11 /
10 ml
65 %
65 %
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Apraclonidine
Iopidine
Alcon
96
E4
R1
mineur
30 /
10 ml
65 %
Brimonidine
Alphagan
Allergan
97
E4
R1
mineur
30 /
10 ml
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Brinzolamide
Azopt
Alcon
00
E4
R1
mineur
29 /
10 ml
65 %
Dorzolamide
Trusopt
MSD
95
E4
R1
mineur
28 /
10 ml
65 %
Parasympatholytiques
(traitement ancien de 4e ligne)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Isopto-Pilocarpine
Alcon
76
E4
R1
mineur
2 /
10 ml
65 %
Pilo
Chauvin
98
E4
R1
mineur
5,50 /
10 ml
65 %
Molcule
Pilocarpine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Timolol + Bimatoprost
Ganfort
Allergan
06
E2
R1
mineur
80 /
10 ml
65 %
Timolol + Travoprost
Duotrav
Alcon
06
E2
R1
mineur
92 /
10 ml
65 %
Timolol + Latanoprost
Xalacom
Pfizer
01
E2
R1
mineur
85 /
10 ml
65 %
Timolol + Brinzolamide
Azarga
Alcon
08
E2
R1
mineur
38 /
10 ml
65 %
Cosopt
MSD
98
E2
R1
mineur
38 /
10 ml
65 %
Timolol + Brimonidine
(2-adrnergique)
Combigan
Allergan
06
E2
R1
mineur
37 /
10 ml
65 %
Timolol + Pilocarpine
(parasympathomimtique)
Pilobloq
Tha
96
E2
R1
mineur
20 /
10 ml
65 %
Per os
(quand les collyres ont chou, avant laser ou chirurgie)
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Actazolamide
Diamox
Sanofi
68
E3
R2
modr
0,5 /j
65 %
Visudyne
Novartis
E3
00
Prix/
jour
Taux de
remboursement
R2
modr 1 200 /perfusion
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Pgaptanib
(aptamer ADN anti-VEGF)
Macugen
(I. ocul.)
Pfizer
05
E3
R3
1
important
720 /seringue
100 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Lucentis
Novartis
06
E3
R3
1
important
100 %
Roche
04
E3
R3
1
important
30 /injection
NR
Avastin
Cataracte
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Inosine
Catacol
Alcon
74
E5
0
R1
mineur
NR
Catarstat
Chauvin
75
E5
0
R1
mineur
NR
Dulciphak
Allergan
78
E5
0
R1
mineur
NR
Mthylsilanetriol
Spcialit
Botox
Collyres antiallergiques
(flacons de 10 ml)
Acide N-actylaspartylglutamique[32]
Taux de
remboursement
AMM
Efficacit
Risque
Allergan
00
E3
R3
important
Hp.
Ipsen
93
E3
R3
important
Hp.
Prix/
jour
Laboratoire
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Naaxia
Tha
83
E4
R1
mineur
6 /flacon
35 %
Naabak
Tha
92
E4
R1
mineur
7 /flacon
35 %
Antihistaminiques H1
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Meda Pharma
98
E4
R1
mineur
6 /flacon
35 %
6,9 /flacon
35 %
Azlastine
Allergodil
pinastine
Purivist
Allergan
03
E4
R1
mineur
Ktotifne
Zaditen
Novartis
01
E4
R1
mineur
Lvophta
Chauvin
98
E4
R1
mineur
7,6 /flacon
35 %
Alcon
02
E4
R1
mineur
7,2 /flacon
35 %
Lvocabastine
Olopatadine
Opatanol
NR
Cromones
Molcule
Cromoglycate
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Allergocomod
Horus Pharma
98
E5
0
R1
mineur
7,5 /flacon
35 %
Cromabak
Tha
96
E5
0
R1
mineur
7,8 /flacon
35 %
Cromadoses
(unidoses)
Tha
98
E5
0
R1
mineur
Cromedil
Europhta
93
E5
0
R1
mineur
7 /
10 ml
35 %
Cromoptic
Chauvin
98
E5
0
R1
mineur
7,2 /
10 ml
35 %
Multicrom
Menarini
96
E5
0
R1
mineur
7,3 /
10 ml
35 %
Ophtacalm
Chauvin
98
E5
0
R1
mineur
Opticron
Cooper
83
E5
0
R1
mineur
8,1 /
10 ml
35 %
Tilavist
Sanofi
93
E5
0
R1
mineur
7,4 /
10 ml
35 %
35 %
NR
Lodoxamide[33]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Almide
Alcon
90
E5
0
R1
mineur
8,6 /flacon
35 %
Antibactriens locaux
(collyres, pommades, gels)
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Acide fusidique
Fucithalmic
(gel)
Lo
89
E3
R1
mineur
65 %
Gentamicine
Gentalline
(collyre)
Schering-Plough
81
E3
R1
mineur
NR
Tobramycine
Tobrex
(collyre, pom.)
Alcon
85
E3
R1
mineur
Azithromycine
Azyter
(collyre unidose)
Tha
07
E3
R1
mineur
65 %
Chlorttracycline
UCB Pharma
92
E3
R1
mineur
NR
Ciprofloxacine
Ciloxan
(collyre et pom.)
Alcon
94
E3
R1
mineur
11 /
10 ml
65 %
Norfloxacine
Chibroxine
(collyre)
Tha
88
E3
R1
mineur
7,4 /
10 ml
65 %
Ofloxacine
Exocine
(collyre)
Allergan
89
E3
R1
mineur
7,2 /
10 ml
65 %
Tha
67
E3
R1
mineur
6,3 /
10 ml
65 %
Atbmyxine
(collyre, pom.)
Chauvin
96
E3
R1
mineur
Cbmyxine
(collyre, pom.)
Chauvin
72
E3
R1
mineur
Rifamycine Chibret
(collyre, pom.)
Rifamycine
Polymyxine + Nomycine
6,3 /
10 ml
65 %
NR
2,8 /flacon
35 %
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Aciclovir
Zovirax
(pom.)
GSK
82
E3
R1
mineur
65 %
Ganciclovir
Virgan
(gel)
Tha
95
E3
R1
mineur
65 %
Trifluridine
Virophta
(collyre)
Horus Pharma
83
E3
R1
mineur
28 /
10 ml
65 %
Anti-inflammatoires locaux
Corticodes (tous quivalents)
Corticodes (collyres)
Molcule
Dexamthasone
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dexafree
(unidoses)
Tha
06
E2
R2
modr
Maxidex
Alcon
76
E2
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
65 %
8 /j
35 %
Fluoromtholone
Flucon
Alcon
80
E2
R2
modr
6,5 /
10 ml
65 %
Rimexolone
Vexol
Alcon
95
E2
R2
modr
12,6 /
10 ml
65 %
Corticodes + Antibactriens
(collyres ou pommades)
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
E3
R2
modr
8 /j
35 %
92
E4
R3
important
5 /
10 ml
35 %
UCB Pharma
74
E4
R3
important
NR
Frakidex
(collyre, pom.)
Chauvin
96
E4
R3
important
4,4 /
10 ml
35 %
Tobradex
(collyre)
Alcon
97
E4
R3
important
7,8 /
10 ml
35 %
MD Vision
62
E4
R2
modr
5,6 /
10 ml
35 %
Alcon
76
E4
R2
modr
35 %
Molcule
Spcialit
Laboratoire
Corticode + Cycline
Sterdex
(pom.)
Tha
73
Chibro-Cadron (collyre)
Tha
Cidermex
(pom.)
Corticode + Aminoside
(polymixine, nomycine, framyctine ou tobramycine)
Bacicoline la bacitracine
(collyre)
Maxidrol
(collyre, pom.)
AMM Efficacit
AINS (quivalents)
AINS (collyres)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Ktorolac
Acular
Allergan
91
E3
R3
important
6,8 /
10 ml
65 %
Dicloced
Tha
05
E3
R2
modr
6 /
10 ml
65 %
Voltarne
Novartis
95
E3
R2
modr
Indocollyre
Chauvin
96
E3
R2
modr
Horus Pharma
91
E3
R2
modr
Diclofnac
Indomtacine
Ocufen
(unidoses)
Flurbiprofne
NR
8 /
10 ml
65 %
65 %
AINS + Antibactriens
Molcule
Indomtacine + Gentamicine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Indobiotic
Chauvin
99
E4
R3
important
6,8 /
10 ml
65 %
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Leurquin
55
E4
R3
important
Antiseptiques locaux[35]
Collyres
Ammoniums quaternaires
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Biocidan
Menarini
49
E3
R1
mineur
2,3 /
10 ml
65 %
Monosept
(unidoses)
Horus Pharma
96
E3
R1
mineur
65 %
Hexamidine
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dsomdine
Chauvin
61
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Btadine
Meda Pharma
99
E3
R2
modr
Prix/
jour
Taux de
remboursement
rserv aux ophtalmos
Autres
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Acide salicylique
Sophtal
Alcon
95
E4
R1
mineur
Picloxydine
Vitabact
Tha
62
E4
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
1,8 /flacon
35 %
Pommades
Mercure (oxyde jaune)
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Ophtergine
Horus Pharma
97
E4
R1
mineur
NR
Chauvin
46
E4
R1
mineur
NR
Cooper
49
E4
R1
mineur
NR
Pommade Maurice
Anesthsiques locaux
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Chlorhydrate doxybuprocane
Tha
93
E3
R4
majeur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
rserv aux opthalmos
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Dacryosrum
McNeil
02
E3
R0
nul
NR
Dacryum
McNeil
02
E3
R0
nul
NR
Dacudoses
Tha
95
E3
R0
nul
35 %
Pierre Fabre
07
(en fait 1950)
E3
R0
nul
NR
Optrex
(+ Salicylate
et chlorobutanol)
Stridose
Europhta
E3
06
R0
nul
35 %
Supplance lacrymale[35]
Collyres et gels
Molcule
AMM
Efficacit
Risque
Civigel
Novartis
97
E3
R0
nul
65 %
Gel-Larmes
(unidoses)
Tha
89
E3
R0
nul
65 %
Lacrifluid et Lacrigel
Europhta
89
E3
R0
nul
65 %
Chauvin
94
E3
R0
nul
65 %
Lacryvisc
Alcon
92
E3
R0
nul
65 %
Siccafluid
Tha
93
E3
R0
nul
65 %
Liposic
Chauvin
02
E3
R0
nul
65 %
Nutrivisc
Novartis
97
E3
R0
nul
65 %
Allergan
94
E3
R0
nul
65 %
Tha
92
E3
R0
nul
65 %
Horus Pharma
79
E3
R0
nul
1,9 /
10 ml
65 %
Fluidabak
Tha
02
E3
R0
nul
9 /
10 ml
65 %
Larmabak
Tha
94
E3
R0
nul
4,5 /
10 ml
65 %
Teofarma
48
E3
R0
nul
65 %
Multilarm
Tha
02
E3
R0
nul
NR
Chauvin
96
E4
R0
nul
65 %
Celluvisc
(carmellose) (unidoses)
Allergan
96
E4
R0
nul
65 %
Lacrinorm
Refresh
Povidone
Unifluid
Dulcilarmes
Melloses
Taux de
remboursement
Laboratoire
Carbomre
Chlorure de sodium
Prix/
jour
Spcialit
Comprims
Molcule
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Pilocarpine
Salagen
Novartis
95
E5
0
R0
nul
NR
Antholtrithione
Sulfarlem
EG Labo
76
E5
0
R0
nul
35 %
1. Prsent avec un dossier vide comme un mdicament ORL et hpato-biliaire soufr !!!
Myotiques
(voir note Sympathique et parasympathique )
(crent un myosis contraction de la pupille, utile en chirurgie oculaire)
(sol. intraoculaire)
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Actylcholine
Miochole
Novartis
00
E3
R1
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Actylcholine
Miochole
Novartis
00
Miostat
Alcon
05
Carbachol
E3
mineur
Hp.
R1
mineur
Hp.
Mydriatiques
(voir note Sympathique et parasympathique )
(collyres)
Atropiniques
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Atropine Alcon
Alcon
62
E2
R1
mineur
2,3 /
10 ml
65 %
Tropicamide
Mydriaticum
Tha
60
E2
R1
mineur
2,6 /
10 ml
65 %
Cyclopentolate
Skiacol
Alcon
77
E2
R1
mineur
Molcule
Atropine
NR
Sympathomimtiques
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Europhta
79
E3
R1
mineur
5,6 /
10 ml
65 %
Nosynphrine AP-HP
AGEPS
69
E3
R1
mineur
Molcule
Phnylphrine ou Nosynphrine
Hp.
Mixtes
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Phnylphrine + Tropicamide
Mydriasert
00
E3
R1
mineur
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Hp.
Cicatrisants (pseudo !)
Per os
Molcule
Cystine
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Cystine B6 Bailleul
Bailleul
74
E5
0
R0
nul
Prix/
jour
Taux de
remboursement
NR
Collyres et pommades[36]
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Prix/
jour
Taux de
remboursement
Euronac
Doliage
94
E5
0
R0
nul
9,4 /
10 ml
35 %
Gnac
Genvrier
93
E5
0
R0
nul
9,4 /
10 ml
35 %
Ophtasiloxane
Alcon
93
E5
0
R0
nul
Ecovitamine B12
Horus Pharma
01
E5
0
R0
nul
Horus Pharma
04
E5
0
R0
nul
NR
Allergan
61
E5
0
R0
nul
NR
Chauvin
04
E5
R0
NR
Actylcystine
Dimticone
Vitamines B12
(collyres)
NR
9,7 /
10 ml
NR
Vitamines A
(rtinol)
Chauvin
04
nul
NR
Tha
98
E5
0
R0
nul
NR
Allergan
54
E5
0
R0
nul
11 /
tube
35 %
Europhta
61
E5
0
R0
nul
1,9 /
10 ml
35 %
Taux de
remboursement
Molcule
Spcialit
Laboratoire
AMM
Efficacit
Risque
Inosine
Correctol
(collyre)
Alcon
75
E5
0
R0
nul
NR
Carotne + Myrtille
Difrarel
(per os)
Leurquin
87
E5
0
R0
nul
NR
Nicotinamide + Rutoside
Vitarutine
(collyre)
Europhta
62
E5
0
R0
nul
NR
[30]. Bloque la libration dactylcholine aux jonctions neuromusculaires entranant paralysie et dgnrescence nerveuse (voir Dermatologie).
[31]. Inhiberait la dgranulation des mastocytes et la synthse des leucotrines.
[32]. Limite la dgranulation des mastocytes (???).
[33]. Risque de glaucome. Positive les tests de dopage.
[34]. Beaucoup de ces mdicaments datent des annes 1940-1950. Leurs AMM postrieures 1990 sont souvent des renouvellements.
[35]. Beaucoup de ces mdicaments datent des annes 1940-1950. Leurs AMM postrieures 1990 sont souvent des renouvellements.
[36]. Noter les prix exorbitants pour des produits inactifs exclusivement de laboratoires franais et souvent rembourss 35 % (!). Tous beaucoup plus anciens que les dates de reAMM mentionnes.
Annexes
ANNEXE 1
LA QUESTION : Y AURA-T-IL DAUTRES ISOMRIDE, VIOXX ET MEDIATOR ? LA RPONSE
EST OUI
Prs de trois ans aprs la suspension du Mediator, il est temps de faire le point sur ce qui attend les responsables, les victimes daujourdhui et les
patients de demain.
X. Bertrand, aprs son dpart, des rsistances de certains membres du gouvernement ...
Pour toutes ces raisons accablantes, nous sommes sortis de cette mission avec une immense dception lgard de ce quest devenue une part
du monde universitaire ces vingt-cinq dernires annes, ronge par la corruption, la lchet ou lindiffrence. Nous ne sommes plus aussi fiers
quauparavant dappartenir ce monde-l. Nous avions une autre image de luniversit et de la mdecine et tout autant de la pharmacie. Bien des
lettres nous confirment que nous ne sommes pas les seuls souffrir de cette image, mais collectivement, tous se taisent en public et ne se
scandalisent quen priv.
Les personnes
Dpart des trois Parques de lAFSSAPS, Nona, Decima et Morta ou Atropa, qui fixaient le destin des mdicaments de la naissance la mort,
A. Castot, responsable de la surveillance des risques, C. Kreft-Jais, responsable de la pharmacovigilance (la premire galement prsidente et
la seconde membre du groupe de pharmacovigilance de lEMA) et F. Bartoli, directrice gnrale adjointe. Aucune navait, et de trs loin,
lenvergure scientifique ncessaire et toutes trois taient, combien, pleines dillusions sur elles-mmes et le systme kafkaen de lAFSSAPS,
la meilleure agence du monde , rptaient-elles lenvi (spcialement Fabienne Bartoli, normalienne gare, venue, et retourne, lIGAS,
qui sest faite la dfenderesse virulente et forcene de lAFSSAPS, de faon dautant plus absurde quelle ntait entre en fonction lAFSSAPS
que quelques mois avant le retrait du Mediator et quelle y avait aid, et quelle navait donc rien se reprocher dans cette affaire). De son ct,
A. Castot, mdecin crispe sur ses certitudes, ne croyait pas que des mdecins isols comme I. Frachon puissent dcouvrir de nouvelles
toxicits mdicamenteuses, lre des dcouvertes individuelles de toxicits comme celles du Distilbne ou de la Thalidomide, est finie.
Aujourdhui, le systme de dtection des accidents est plantaire (!) et les accidents sont rpertoris et centraliss aussitt (!), et pour le
Mediator, il ny a rien , disait-elle alors que lItalie et lEspagne lavaient interdit depuis 2003 et quen octobre 2009 45 cas avaient fini par tre
notifis, et au moins 20 classs comme plausibles et valids par lAFSSAPS elle-mme !).
Dmission force, tant attendue, dric Abadie, successeur de J.-M. Alexandre, ancien du LEEM, conseiller scientifique du DG (!), prsident
du Comit dvaluation de lEMA (voir note Mediator ) et de facto reprsentant direct et stipendi des firmes dans toutes ces instances, et mise
lcart de Ph. Lechat, directeur de lvaluation mdicale de lAFSSAPS, professeur de pharmacologie cardiovasculaire de bonne qualit, qui,
pendant dix ans, na pourtant rien vu ou voulu voir des risques cardiovasculaires du Mediator et ne les a consigns dans un rapport destin se
ddouaner que sur la demande des enquteurs de lIGAS, aprs que la Commission nationale de pharmacovigilance a vot son retrait en
octobre 2009, situation dautant plus surprenante que Ph. Lechat, vritablement schizophrnique, avait publi en 2006 sur les rcepteurs de la
srotonine gnrateurs de valvulites cardiaques chez la souris !
viction de J. Marimbert, directeur gnral depuis 2004, successeur de Ph. Duneton (1999-2004) et de Jean-Ren Brunetire (1997-1999), et
qui fut aussitt promu au rang de secrtaire gnral dun grand ministre, quand il aurait d tre administrativement sanctionn. Par son
incomptence, son manque dautorit, sa sensibilit aux pressions amicales, en particulier de Mado , de chez Servier, le trs bnin, inexistant
et certainement intgre J. Marimbert est indirectement responsable des milliers de morts et daccidents de sant du Vioxx, du Mediator et des PIP
et, plus gnralement, de la faillite de lAFSSAPS (mme si, selon C. Kreft-Jas, ni lui, ni le ministre navaient t informs des suspicions qui
pesaient sur le Mediator !). Ce serait la justice judiciaire et pas seulement administrative de peser ces responsabilits. Si elle en tait
saisie. En prison, en prison, pour mdiocrit , dit son fils Don Ferrante, roi de Portugal, dans La Reine morte. Don Marimbert le mriterait
tout autant, car, rappelons-le, il stait dj illustr en slevant dans Prescrire, en 2004, contre la grande firme MSD, qui avait fini par retirer ellemme le trs dangereux Vioxx du march, car, ses yeux, elle dcrdibilisait du mme coup les agences de rgulation qui navaient rien vu et
conduisait les patients perdre confiance dans les mdicaments . Limportant ses yeux tait limage de son agence, pas la sant des
malades. Il y avait du Louis XVI chez ce gros homme, qui navait pas plus compris le mdicament que lautre navait compris son temps, mais lui,
on ne la pas dcapit. Pour le moment.
Pourquoi, une fois de plus, ltat avait-il, pour assurer la scurit des patients, choisi cet HEC narque, qui fut successivement en charge de
lANPE (1990-1991), de lAgence franaise du sang (1993-1995), puis des relations du travail au ministre du Travail (1995-2000), ensuite du
Centre dtude sur lemploi et de lemploi des handicaps, enfin directeur gnral de lautorit de rgulation des tlcommunications (2001-2003),
affectations varies qui tmoignent de lubiquit autoproclame et des aptitudes infinies des narques, malheureusement ici sans aucun rapport
avec le mdicament et la pharmacovigilance. Son inexprience et sa faiblesse de caractre sautaient pourtant aux yeux au premier contact.
Il faut toujours se fier la premire impression, disait Oscar Wilde, surtout si elle mauvaise. Pourquoi a-t-il t dsign contre-emploi pour
des responsabilits qui le dpassaient et dont il ignorait tout et ne le savait pas ? Il faut revoir les critres de choix des responsables dagence et
les slectionner par appels doffres publics, en particulier pour les responsabilits de haute technicit, sant, nergie, environnement ou nuclaire.
Il faut la tte de ces structures des hommes expriments, comptents, dcids et responsables, et seulement en second, des administrateurs,
pour grer, non dcider. Laisse aux mains dun narque et dune normalienne-lettres, lAFSSAPS tait lagence de tous les dangers.
Il fallait donc remplacer J. Marimbert par un mdecin ou un pharmacien denvergure. Le choix de Dominique Maraninchi par X. Bertrand est
probablement un bon choix. Cancrologue de qualit, totalement indpendant de lindustrie, ex-directeur du Centre anticancreux de Marseille,
intgre, intelligent, souple et habile, mais aussi tenace, avec un sens lev du service public, il devient le spcialiste des agences en droute, car il
avait dj su remettre sur les rails lINCA (Institut national du cancer), cr grce un D. Khayat, qui stait montr ensuite dsordonn, quand il
stait agi de lorganiser et le grer.
On peut esprer de D. Maraninchi, non pas un impossible succs complet, mais de relles amliorations. Il est la seule chance actuelle de la
rforme, si les ministres de tutelle lappuient et si sont surmontes les rsistances internes de beaucoup de personnels de lex-AFSSAPS, qui ont
trop longtemps vcu dillusions sur eux-mmes et sur une agence quils croyaient la meilleure du monde , comme larme franaise en 1870 et
en 1940. LAFSSAPS, la ligne Maginot du mdicament, infiltre par lindustrie quelle avait pour mission de contrler, comme la ligne Maginot,
construite par la socit allemande Siemens et contourne par le Nord !
Gouvernance et structures
Malgr ses 257 pages (!), la loi Bertrand annonce en janvier 2011, vote en dcembre, comporte quelques avances, mais sur fond de surplace
et la plupart de ses dcrets dapplication ne sont pas encore publis en juillet 2012. Malgr quelques points positifs, elle ne comporte que des
retouches, l o il fallait raser et repartir de zro.
Les reprsentants de lindustrie pharmaceutique et du LEEM ne sigent plus au conseil dadministration (ils y sigeaient, non pas en tant que
tels, mais au titre de personnalits qualifies !), tandis que trois dputs et trois snateurs encore dsigner y sigeront pour
y reprsenter la nation. Un plus considrable, sil sagit de C. Lemorton, G. Bapt, J.-L. Touraine ou J. Leonetti par exemple, un danger sil
sagissait de J.-P. Door, J. Domergue ou J. Bardet (ce cardiologue dont les rares publications 29 en trente-trois ans sont les moins cites de
France), tous trois trop sensibles aux points de vue des industriels.
Comme nous lavons dit, les conflits dintrts ventuels des experts et personnels de lANSM devront tre dsormais obligatoirement
dclars, prciss et actualiss et les entorses ces dclarations punies de 30 000 euros pour les mdecins et sensiblement plus pour les firmes
(dcret non publi), sur le modle du Sunshine Act dObama et du Bribery Act anglais.
La transparence sera mieux assure avec des sances de commissions publiques et mme filmes, avec accs libre des procs-verbaux
complets (?) et la prsence des associations de patients en commissions do le LEEM est exclu.
Parce que la France considre que la scurit sanitaire est une responsabilit rgalienne des tats, non dlgable lEurope, lANSM sera
dsormais libre de la tutelle de lEMA, qui accorde 80 % des AMM, car elle pourra moduler ces AMM europennes, en encadrant les
conditions dutilisation des mdicaments : indications, dure des traitements, exigence ventuelle de prescription par trois mdecins et non un
seul, obligation dun suivi de pharmacovigilance, utilisation dATU (autorisation temporaire dutilisation) ou de RTU (voir note Baclofne ).
LANSM retrouve ainsi la matrise de fait des AMM, quelle avait abandonne lEMA. Ne restera plus qu utiliser en aval, si ncessaire, larme
absolue du prix et du remboursement.
La publicit pharmaceutique destine aux mdecins sera dsormais contrle a priori et plus seulement a posteriori, de faon laxiste et avec
un an de retard ou plus (voir chapitre Lindustrie pharmaceutique interntionale ). Mais faut-il une publicit pharmaceutique ? Les mdecins
gnralistes ne devraient pas avoir besoin dtre informs par des placards publicitaires. Il y a une presse scientifique internationale pour cela (il
faut six mois un non-anglophone pour lire sans difficult le Lancet, le British Medical Journal ou le Practioner), mais en France tous les
quotidiens gnralistes mentent par dithyrambes sur lefficacit et les indications, et par omission sur les risques. a pourrait relever du
judiciaire ou au moins de la suppression des avantages accords par ltat la diffusion de ces journaux-l, avantages qui seuls permettent de
vivre la presse de Mrs Trebucq, Kouchner, etc. Seul Prescrire sauve lhonneur et joue lui seul le rle quaurait d assumer lAFSSAPS ( quand
le journal de lASNM ou de lHAS, qui a su enterrer dfinitivement le projet FOPIM ?).
Cependant, la loi Bertrand a recul devant de vritables rformes.
Les missions de lANSM et de lHAS continuent de se chevaucher.
Le rle de lHAS devrait tre dvaluer le systme de sant en gnral, accs et parcours de soins et hpitaux de tous types, et dmettre des
accrditations et des recommandations prenant en compte les dimensions conomiques, mais pas dvaluer en amont les mdicaments et les
dispositifs mdicaux.
LANSM devrait se concentrer sur lvaluation et la scurit des mdicaments. Ds lors, lexcellente Commission de la transparence de lHAS
devrait rejoindre, avec une pleine autonomie, le sein de lAFSSAPS et absorber une commission dAMM peu performante et devenue inutile, pour
se concentrer sur le seul index ASMR, en rejetant le SMR aux oubliettes. Faute de cette fusion, les deux agences rivales, HAS et ANSM,
continueront de se regarder en chiens de faence et empiter sur les missions de lune et de lautre.
Les essais cliniques ne sont toujours pas enregistrs et contrls par lagence avant, pendant et aprs leur droulement.
Rien ne garantit le dcloisonnement des 107 structures internes de lAFSSAPS, identifies par D. Maraninchi son arrive. Cest cette
vritable usine gaz, juxtaposant en millefeuille des structures rivales, jalouses, fermes sur elles-mmes, qui explique que les dossiers y tournent
sans fin comme au snooker ou au billard lectrique et sy perdent inluctablement, renvoys de lun lautre et retards par des enqutes
complmentaires demandes ou proposes dessein par les firmes, pour retarder encore les dcisions, de sorte quon a pu dire quil aurait
fallu deux ans lAFSSAPS pour interdire le cyanure. Cest cela qui explique que le Mediator soit pass 24 fois en commission technique ou
nationale de pharmacovigilance, sans quaucune dcision ne soit prise, ou que prises, elles naient pas t transmises ou quelles aient t
bloques en commission dAMM, qui avait le pas sur la CNPV.
Pendant toutes ces annes, Servier a pu ainsi tripler ses ventes de Mediator (150 000 botes en 1992, 450 000 en 2005) avec un remboursement
maximum et sans que sa notice demploi fasse rfrence sa nature amphtaminique et encore moins aux accidents cardiaques et pulmonaires,
pourtant identifis depuis 2003 (quatre cas dHTAP ds 1994 par le CRPV de Besanon, 1 er cas de valvulite Marseille en 1999 et 5e cas
dHTAP Bclre, un cas de valvulite espagnol en 2003... le cas de Montastruc Toulouse, au total dix cas dHTAP en 2005, etc.). Sans
simplification interne, sans changement dtat desprit , rien ne garantit la cohrence et la rapidit des dcisions. Il ny a aucun besoin de
1 000 fonctionnaires de 2e ou 3e rang lANSM, les trois quarts occups administrer une agence, entirement occupe se restructurer
sans cesse elle-mme, et produire dans leur coin du papier que personne ne lit, telles, chaque anne, les 80 000 dcisions ponctuelles et sans
aucun impact dont elle se vante (une la seconde). Le tiers de ces personnels suffirait et tout irait plus vite, condition quils soient dune meilleure
qualit, quils se sentent responsables et non de simples pions et quils communiquent entre eux, au lieu de signorer, se jalouser, se combattre.
FDA amricaine, avec retour protg dans leur position universitaire et avec des salaires levs, assurant leur indpendance et reconnaissant
limportance de leur mission pour lensemble des citoyens.
Brisons ici une lgende rpandue par lindustrie pharmaceutique et les leaders dopinion et laquelle croient navement les administrations et
les politiques : il est faux de prtendre que les seuls universitaires qualifis pour expertiser sont ceux qui travaillent avec lindustrie, qui
publient avec elle et dont les publications tmoigneraient de leur excellence. Pour avoir valu les publications des 4 000 universitaires franais de
2000 2010 (voir site www.institutnecker.fr), nous pouvons affirmer pices en main quil nen est rien. Cest le contraire qui est vrai. Ces
universitaires-l ont certes de nombreuses publications, mais qui sont imposes par lindustrie aux journaux quelle subventionne, et, linverse, ils
nont que peu de publications de qualit reposant sur leur seul travail personnel. Leur rputation est une rputation demprunt qui ne trompe
aucun valuateur (voir Ph. Even, La Recherche biomdicale en danger, le cherche midi diteur, 2010).
linverse, nous avons tabli une liste de plus de 300 universitaires indpendants de lindustrie et reconnus comme dexcellence pour la grande
qualit de leurs publications cliniques ou pharmacologiques. Eux seuls peuvent tre des experts indpendants et comptents. Les autres ne
peuvent tre juges et partie.
Ce principe, galement propos par le rapport de la mission snatoriale, mais rejet pour des raisons videntes par celle de lAssemble, avait
retenu lattention du ministre. Le statut de ces experts, qui supposait contact et accord avec le ministre de lEnseignement suprieur, na pas
t dfini, laissant toujours lvaluation des mdicaments et la pharmacovigilance de la nouvelle ANSM la merci des actuels experts internes
non experts de pacotille, recruts sur des critres non dfinis et par des procdures non transparentes, non encadres et relevant du familial
ou du relationnel, et dexperts externes expriments, mais choisis au coup par coup, sans contrle, hors de toute rgle et trs frquemment
dpendants des grandes firmes pharmaceutiques (voir notre livre, Les Leons du Mediator). Tant que ce systme perdurera, il y aura de
nouveaux Vioxx et de nouveaux Mediator.
Manque galement dans la loi la possibilit pour les associations de patients sestimant victimes daccidents thrapeutiques de mener des
actions juridiques collectives au pnal, des actions de groupe , des class actions lamricaine, qui seules contraignent les firmes la
prudence, car les collectifs de patients ont les moyens de sentourer des meilleurs cabinets davocats et font peur lindustrie, alors que les
plaintes individuelles ne le font pas, parce que les patients nont pas les moyens et la tnacit de poursuivre individuellement les firmes pendant
des annes sil le faut, assists par des avocats expriments et spcialiss (voir note Vioxx o les class actions ont obtenu 14 milliards de
dollars dindemnits aux tats-Unis, tandis quen France les plaignants individuels nont obtenu au total que 500 000 euros, aprs dix ans de
procdure, soit... 20 000 fois moins !).
Aucune interdiction na t faite aux responsables et cadres suprieurs des agences du mdicament dtre affilis aux clubs , cercles et
organismes de rencontre crs et financs par lindustrie et qui rcompensent certains dentre eux par divers prix et mdailles , en
particulier la clbre DIA Award, trs prise de nos experts et grands dirigeants des agences (Center for Innovation in Regulatory Science, Drug
Information Association, universit dt de Lourmarin et autres micro-Davos du mdicament). Y participent assidment, avec beaucoup
dautres, le directeur gnral de lEMA et, par devoir professionnel, dit-il, notre ex-patron du CEPS, N. Renaudin.
Enfin et peut-tre surtout, aucune esquisse de rforme du Comit conomique interministriel des produits de sant (voir p. 58 et
suivantes), auquel ne participent ni mdecins, ni patients, o lUNCAM, qui paie, ne pse daucun poids et o les avis scientifiques de la
Commission de la transparence ne sont pris en compte que sils arrangent lindustrie, un comit qui dcide souverainement des prix et du
remboursement, mais orient par les ministres conomiques et par lindustrie et qui ne publie aucun compte rendu de ses sances. Tant quil
ne sera pas rform de fond en comble sur tous ces points, et son directeur cart, la France continuera pour rien dpenser en mdicaments
deux fois plus que les autres pays et lindustrie pharmaceutique y faire deux fois plus de bnfices.
En rsum, les principes qui devraient fonder lANSM devraient tre la comptence et lindpendance des experts, la lgret des structures,
la transparence des dossiers et la rapidit et la responsabilit personnelle des dcisions. D. Maraninchi le sait, mais y parviendra-t-il ?
a) Le mensonge, obstinment maintenu depuis trente-cinq ans, est que le Mediator nest pas une amphtamine (voir note
Amphtamines ) ! Il est renversant, incroyable quaucun des pharmacologues de France nait rien vu de ce mensonge, car :
Chimiquement, il sagit, par dfinition, dune amphtamine. Servier la voulu, dessin, prsent et publi comme une amphtamine
anorexigne, ds les annes 1960 1970 (voir note Mediator ).
Physiologiquement, les trois composs, Pondral et Isomride, interdits en 1998, et benfluorex, maintenu sur le march, agissent de la mme
faon, en librant en quelques minutes la norfenfluramine ou NFF, qui avait servi les fabriquer (le benfluorex en libre moins, mais il est pris
doses bien plus leves, do un rsultat quivalent), qui est un compos serotonin-like, avec trois actions, libration de la srotonine
plaquettaire, inhibition de la recapture synaptique de la srotonine (voir note Antidpresseurs ) et surtout, comme une srotonine bis ,
action directe sur les rcepteurs/transporteurs de type 2 de la srotonine, trs nombreux sur les valves cardiaques et les artres pulmonaires (un
rcepteur/transporteur est un rcepteur qui internalise son ligand dans les cellules). Les trois composs de Servier ont donc ncessairement tous
trois toutes les proprits de lamphtamine, proprits adrnergiques, qui expliquent les effets anorexignes et neuroexcitants, et
srotoninergiques, qui expliquent HTAP et valvulites, mais ils nont pas la moindre action sur le diabte ou les triglycrides, bien que Servier ait
obtenu officiellement de commercialiser le Mediator pour cela, affirmant mme en 2006 que son efficacit tait gale celle de la Metformine,
le plus puissant des antidiabtiques et, contrairement elle, sans risque dacidose lactique, ce qui ne repose sur rigoureusement rien (sauf
avaler la publication 2006 de P. Moulin, une tude si suspecte par sa mthode, ses techniques, ses contrles et ses rsultats que lAFSSAPS
avait demand une inspection de ltude , lance en 2007, termine en 2009 (!), mais dont les conclusions trs ngatives nont t, comme
dhabitude lAFSSAPS, diffuses la Commission de la transparence, qui les attendait pour rexaminer le Mediator... quen 2011 ! L encore
un culot denfer de Servier, le Nobel des mensonges, mais on na gure entendu protester les diabtologues qui se contentaient, lchement, den
rigoler entre eux... sans le prescrire (en 2006, 43 000 diabtiques sur 1 million le recevaient, soit 4 %).
Cest comme coupe-faim que le Mediator a t prescrit, pas comme antidiabtique ou antilipmiant.
b) Le dni de Servier, sans cesse rpt depuis quon connat les valvulites et les hypertensions artrielles pulmonaires de ses cousins,
lIsomride et le Pondral, et quon les a interdits en 1997, cest que le Mediator na rien voir avec ces produits-l, puisquil nest pas une
amphtamine et quil ne saurait donc tre responsable des mmes complications.
force de mentir depuis tant dannes, Servier a fini par se persuader de son propre mensonge et il est vrai que 2 000 morts sur 7 millions qui
avaient pris du Mediator, depuis trente-trois ans, cest minuscule, cest 3 sur 10 000, comme toujours avec les accidents thrapeutiques mortels
(voir p. 187) et cela pose une question cl : pourquoi ceux-l ? Dose ? Dure ? Gntique ? Maladie ou mdicaments associs ?
Pourtant, ds 1998, le professeur Silvio Garattini, directeur du grand institut Mario-Negri et lune des autorits mondiales en pharmacologie,
nous confirme par lettre, en 2011, quil avait montr que Mediator et Isomride librent la mme substance active, la norfenfluramine, et
S. Garattini prcise quil en avait averti lEMA par crit. Leurs effets et leurs complications sont donc ncessairement les mmes. CQFD (mais il
faudra attendre huit ans pour quen 2007 ce point soit abord en commission !) (lexcellent Centre rgional de pharmacovigilance de
Besanon, dirig par le professeur Kantelip, tait parvenu en mme temps aux mmes conclusions, sans tre entendu Paris...).
Cependant, Servier et son entourage maintiennent leur position, malgr la cascade dobservations dhypertensions artrielles pulmonaires et de
multivalvulites cardiaques sous Mediator, qui schelonnent, comme on la dit dans la note Mediator , de 1999 2009 et ne cessent dtre
confirmes depuis lors par de nouvelles publications, qui toutes confirment exactement lenqute dI. Frachon Brest, qui avait identifi 27 cas,
et lenqute Regulate de 2009 de la Socit franaise de cardiologie, que Servier avait t tenu de financer. Cette tude impose en 1999,
protocolise en 2000, navait dbut quen 2006 (!), sous la direction de P. Moulin (encore lui !), et les rsultats navaient t prsents la CNPV
quen 2009 (!), soit dix ans aprs, par G. Derumeaux, professeur de cardiologie Lyon. Jointe ltude dI. Frachon, elle avait entran le retrait
du Mediator. Elle montrait, en effet, quil y avait aprs seulement un an de Mediator 15 fois plus datteintes polyvalvulaires (15 sur 300 contre
1/300) et 3 fois plus datteintes monovalvulaires. Paralllement, lenqute dA. Weill de la CNAM portant sur 1 million de diabtiques, dont
43 000 sous Mediator, avait montr 3 fois plus dinterventions de chirurgie valvulaire chez ceux qui en avaient reu, avec une frquence
proportionnelle la dure du traitement. partir de ces enqutes et dune 2e enqute de la CNAM, C. Hill a pu tablir par extrapolation, que, de
1976 2009, en trente-trois ans, au moins 4 500 personnes avaient t hospitalises pour valvulopathie au Mediator, 2 500 opres et
450 dcdes et M. Zureik et A. Fournier concluent 2 000 (2010), puis, en 2012, au moins 1 300 dcs. De nouvelles tudes en 2011
et 2012 rapportent 34 cas sur 47 valvulites mitro-aortiques de cause inconnue hospitaliss en cinq ans Marseille, identifis sur un total de
130 valvulites, soit 26 % (G. Habib), soit, par extrapolation, 220 en trente-trois ans et donc 2 000 dans nos 90 hpitaux de CHU. Puis, 40 sont
runis dans 7 centres de province (Le Ven) et 20 associs 80 HTAP rapports par le rseau national des HTAP ( M. Humbert). La cour
est pleine.
Pourtant, beaucoup de cardiologues, tels C. Le Feuvre et M. Komajda, qui affirment nen avoir jamais observ, ou J. Acar (qui reconnat cependant
la probabilit de 300 350 morts), et beaucoup de chirurgiens cardiaques, humilis dtre passs si longtemps ct de cette pathologie, quils
avaient sous le nez en oprant et qui pourrait bien expliquer en partie laugmentation des interventions valvulaires passes de 15 000 19 000 par
an, entre 2005 et 2009, soit 3 000 de plus (21 %), ne parviennent pas regarder la ralit en face et continuent se raconter des histoires et se
demander o sont tous ces morts quils ne voient toujours pas, tant ils sont habitus prendre toutes les lsions valvulaires pour des squelles
dinfarctus, des ruptures de cordage, des cardiomyopathies ou des maladies rhumatismales ou dgnratives ou autres, cinquante ans aprs la
disparition du rhumatisme articulaire aigu.
Enfin, coup de tonnerre, la responsabilit directe du Mediator vient dtre dmontre quasi exprimentalement par lapparition de graves
lsions valvulaires sur une bioprothse mitrale porcine, pose chez une patiente, qui avait dtruit ses propres valves mitrales aprs quinze mois
de Mediator et qui lavait ensuite repris pendant trente-trois mois, ce qui avait cr de nouvelles lsions, cette fois sur les valves greffes, do la
ncessit dune seconde greffe (L. Monassier, Strasbourg).
Les tudes rcentes ont aussi prcis les risques du Mediator en fonction de la dure et des doses. Pour les valvulopathies, la dose moyenne
est de 400 130 mg/jour, avec une dure trs variable de trois mois quinze ans et en moyenne, selon les sries, de 3,1 2,2 6 4,5 ans,
mais semble-t-il plus courte avec lIsomride (trois douze mois) quavec le Mediator et plus courte pour les HTAP (un six ans). Il parat enfin de
plus en plus vident que les lsions induites par le Mediator continuent dvoluer aprs larrt du traitement et peuvent ne se manifester
cliniquement quen moyenne six ans aprs son interruption, ce qui va contraindre toutes les victimes une surveillance prolonge.
victimes de Servier et de lAFSSAPS, responsables, mais pas coupables. Ce nest pas contre eux que les patients doivent se retourner.
ANNEXE 2
EXTRAITS DES CONCLUSIONS DU RAPPORT DE LIGAS (JANVIER 2011)
Les laboratoires Servier sont intervenus pendant trente-cinq ans auprs des acteurs de la chane du mdicament pour poursuivre la
commercialisation du Mediator et en obtenir la reconnaissance en qualit de mdicament antidiabtique. Pour reprendre une expression revenue
plusieurs reprises dans les tmoignages, Servier a anesthsi ces acteurs de la chane du mdicament et mme, selon deux anciens
prsidents de commission dAMM, il les a rouls dans la farine .
La multiplicit des instances sanitaires du mdicament, leur cloisonnement et la complexit de leur fonctionnement rendent le systme lent, peu
ractif, et y diluent les responsabilits.
Aucun des mdecins experts pharmacologues, internes ou externes lAgence, na t en mesure de conduire un raisonnement clairvoyant.
Emptre dans des procdures juridiques lourdes et complexes, lAgence elle-mme est apparue comme une structure lourde, lente, peu ractive,
fige, malgr la bonne volont et le travail de la plupart de ses agents, dans une sorte de bureaucratie sanitaire.
Des anomalies majeures ont t identifies, tel le maintien de lautorisation de mise sur le march en 1997, contraire la dcision prise quelques
mois auparavant, et cela sur linstruction dun des responsables de la direction de lvaluation (note des auteurs : le professeur J.-M. Alexandre).
Le dispositif de pharmacovigilance a failli sa mission. La raison principale de cet chec est rechercher dans un principe de prcaution
fonctionnant rebours, au service des firmes et non des patients et de la sant publique.
LAgence est trop souvent caractrise par une accoutumance au risque , incompatible avec lexercice dune mission de scurit sanitaire.
Le fonctionnement des commissions de lAMM et la pharmacovigilance est marqu par la recherche dun consensus scientifique qui conduit
lallongement des dlais ncessaires la prise de dcision. Le rle des demandes successives dtudes a des effets pervers graves, en
retardant les dcisions linfini.
Sajoute ceci le poids des liens dintrts des experts, qui devraient tre signals lAgence, ce qui nest pas toujours le cas.
La coopration institutionnelle avec lindustrie pharmaceutique aboutit une forme de coproduction des expertises et des dcisions. cet gard,
la prsence dun reprsentant du LEEM dans les commissions, et les groupes de travail, parat inacceptable.
De trs graves dfaillances des experts issus des diverses communauts scientifiques et mdicales ont t releves. Il est ainsi inadmissible
davoir programm une table ronde sur benfluorex et valvulopathies dans le cadre des Journes europennes de cardiologie, prsides par
les professeurs G. Derumeaux et B. Iung, experts mandats pour reprsenter les laboratoires Servier au sein de la Commission nationale de
pharmacovigilance et de la commission dAMM.
Le systme de notification des accidents ventuels par les professionnels de sant aurait pu permettre le retrait du Mediator ds 1999 si le
principe de prcaution stait appliqu. La mission insiste sur le rle essentiel des professionnels de sant et des patients, qui doivent tre
davantage associs ces dmarches.
ANNEXE 3
M. TOURAINE, P. MOSCOVICI, J. CAHUZAC
La France consomme et dpense deux fois plus de mdicaments que les autres grands pays europens sans que la dure de vie et ltat de
sant y soient en rien suprieurs et au prix de 100 000 accidents thrapeutiques graves et 20 000 mortels chaque anne.
Nous avons identifi ici 40 % de molcules non ou peu efficaces, 22 % de molcules risque et 5 % trs haut risque. Compte tenu de leur prix,
1,3 1,5 fois plus levs que ceux des autres pays et de taux de remboursement trop largement accords 75 % des mdicaments, mme
inutiles, ce sont 10-15 milliards quil serait non seulement possible, mais ncessaire dconomiser dans lintrt des patients et des
finances publiques ( titre dexemple, le dremboursement de linefficace et dangereux Avastin lui seul pargnerait 400 M deuros, celui des
statines 9 fois sur 10 inutiles, 1 milliard, et 2 milliards seraient conomiss grce lextension des gnriques et la rduction de leurs prix, trois
fois suprieurs ceux de lAngleterre ou de lItalie). Il faut lexpliquer aux citoyens et le faire rapidement.
Sans quoi, pour ramener le dficit annuel 3 % du PIB, il faudra appliquer de trs dures mesures, par exemple celles tout rcemment envisages :
Suppression de 28 000 emplois publics de ltat en cinq ans, soit 900 M deuros dconomies par an.
Gel de lindice des salaires publics : 510 M deuros dconomies par an.
Baisse de 5 % des primes annuelles des fonctionnaires A et B : 640 M deuros/an.
Gel des volutions de carrire : 1,2 G/an.
Baisse des 25 milliards dinvestissement de ltat : 800 M deuros.
Baisse des subventions de ltat aux 560 oprateurs publics (CNRS, CEA, universit, Pole Emploi, muses, etc.) : 800 M deuros.
Soit peine 5 milliards par des mesures trs douloureuses.
Va-t-on enfin, aprs 40 ans de drives, conomiser l o cela serait utile, dans lintrt de la Sant elle-mme et des finances publiques, et non l
o les conomies compromettent le pouvoir dachat et les investissements productifs, destins soutenir ducation, innovation et croissance ?
Lindustrie pharmaceutique en souffrirait, mais il ny a aucune raison de la laisser engranger 20 % de bnfice par an, 2 5 fois plus que toutes les
autres entreprises, sur le dos de ltat et des citoyens, alors quelle ninvente plus gure, quelle multiplie les copies, les molcules inefficaces, les
indications massivement extensives, inutiles et parfois dangereuses spcialement titre prventif et donnes des annes durant (statines,
antidpresseurs par exemple) et quelle ninvestit presque plus dans la recherche et, ds lors, ne ralise plus que de rares perces thrapeutiques
toujours ponctuelles, quelle vend 20 400 fois ce quelles lui ont cot ( titre dexemple, depuis quinze ans, sept mdicaments majeurs
seulement, trois contre la polyarthrite et quatre contre certains cancers, Glivec, Mabthera, Iressa, Herceptine. Point). Il ne faut plus hsiter
ramener les bnfices de ses actionnaires en dessous de 10 % de son chiffre daffaires, comme le sont ceux des autres entreprises. Il nest pas
acceptable que les industries de sant soient les plus lucratives.
De faon plus inquitante, lhypercomplexit de la biologie apparue depuis quinze ans, est telle quil ny a, terme de dix ou vingt ans, gure
esprer de nouveaux mdicaments, sinon de faon ponctuelle ou de divine surprise. Seuls, les universitaires porte-voix de lindustrie comme au
congrs-barnum Eurocancer de juin 2012 font hystriquement miroiter, comme chaque anne, des perces majeures, constamment invalides
trois ou quatre ans aprs. Lheure du tout mdicament distribu au robinet est passe. Celle dune mdecine humaine, personnelle et sobre,
dcoute, de conseils et de soutien, doit revenir.
Il y aurait aujourdhui plus attendre dactions menes dans deux domaines immenses.
Dabord, de cooprations renforces entre recherches publique et prive, sur des crneaux cibls, non par la taille des marchs quils
ouvrent, mais par les problmes de sant quils tenteraient de rsoudre : cancers, maladies neurologiques (Parkinson, pilepsie, Alzheimer),
multiples maladies gntiques rares et grandes pathologies psychiatriques.
Ensuite, actions de sant publique prventives nergiques et bien cibles (obsit, diabte, alcoolisme, tabac, accidents, maladies du travail
et de lenvironnement) et dune meilleure prise en charge de la dpendance des handicaps physiques et mentaux et plus encore de la
vieillesse, car il ne sert rien dallonger la vie moyenne dun an, si cest pour ne plus vivre debout et pour vgter dans les conditions dgradantes
quon se refuse trop souvent regarder en face. Le contexte conomique impose de dfinir plus que jamais les priorits de laction
ANNEXE 4
DERNIRE SECONDE (JUILLET 2012)
Panique bord avec larrive dun nouveau gouvernement, lobligation de rigueur conomique, lexpiration des brevets des grands blockbusters
(statines, Plavix, etc.), leffondrement des dcouvertes de mdicaments ouvrant de grands marchs, la perte de confiance des investisseurs
boursiers (la valeur boursire est maintenant peine suprieure aux fonds propres) et peut-tre mme, simple cerise empoisonne sur le gteau,
la parution de ce guide. Tous les voyants sont au rouge.
Branle-bas de combat au LEEM. Mobilisation gnrale. Trois armes, un, le chantage lemploi (Sanofi annonce aujourdhui le licenciement
programm de 2 500 employs soit une conomie de 100 M deuros/an, pour une entreprise qui affiche 8 milliards de bnfice !), deux, le
chantage lexportation, dj en chute libre, et trois, deux pseudo-rapports trafiqus, qui prouveraient que dsormais les Franais ne
consommeraient pas plus de mdicaments que les autres et seraient au niveau de la moyenne europenne ! Telle serait la conclusion des
rcents rapports documents brandis par les prsidents du LEEM (syndicat de lindustrie pharmaceutique) et du LIR (syndicat des firmes
pharmaceutiques trangres en France). Conclusion stupfiante, puisquelle supposerait une chute brutale de 50 % de la consommation dun pays
qui consommait le double des autres, alors que nos dpenses nont cess de crotre. Ces rapports , qui ne reposent que sur des donnes
anciennes (2000-2006), ne disent pas du tout ce que lindustrie leur fait dire. Un enfumage de plus fond sur des donnes partielles et
grossirement slectionnes et falsifies, mais diffuses depuis une semaine au robinet, comme un buzz, dans la plupart des mdias crits ou
tlvisuels, qui les avalent sans vrifier. Do viennent-ils ? Certes pas de la Cour des comptes !
Le premier, dit de lESSEC , est financ par le LIR, avec cinq auteurs sur sept, dont lauteur principal vient du laboratoire Glaxo ! Le second,
dit du LEEM, est une tude signe de C. Le Pen, certes professeur dconomie de la sant Dauphine, il le rappelle tous les jours, mais surtout
prsident fondateur dune officine (CLP Consultant) qui ne vit que par lindustrie pharmaceutique, dont il est de facto le permanent porte-parole
dguis en universitaire indpendant, ce quil ne dit jamais. Il appuie son travail sur les donnes dIMS Health, une agence internationale prive
2,3 milliards de dollars de CA, prsente dans tous les pays, cre en 1954 sur le modle de McKinsey ou Boston Consulting et qui ne cache
pas quelle propose (videmment pas gratuitement) ses services lindustrie pharmaceutique pour lanalyse des marchs et des portefeuillesproduits, dans le but doptimiser sa rentabilit . Tout est dit. Les deux rapports, lun et lautre financs par le LIR, qui le dit lui-mme, prtendraient
que la France est rentre dans le rang moyen europen et que, ds lors, les pouvoirs publics ne doivent pas prendre de nouvelles
mesures restrictives, qui placeraient lindustrie (et ses 20 % de bnfices annuels !) en danger (D. Hello, vice-prsident du LIR). Il ny a que
la presse et le journal TV de 20 heures pour avaler cela sans la moindre enqute et pour titrer, comme Le Monde, le 3 juillet : Les Franais sont
moins accros aux mdicaments, la France rentre dans le rang (D. Cosnard).
la lecture, ces rapports, qui napportent aucune donne nouvelle et qui ne prennent pas en compte les consommations de mdicaments
hospitalires, ni les ventes hors officines, confirment au mot prs ce que nous avons crit en nous fondant sur des donnes fiables de lOCDE
(Organisation de coopration et de dveloppement conomiques), de la Cour des comptes, de lUNCAM et de Serge Rader, savoir :
que, avec 52 botes/an/habitant, le Franais est de loin au 1er rang mondial, 1,8 fois la moyenne europenne, 3 fois lAllemagne, 2 fois
lAngleterre, etc. ;
que la France est surtout de loin au 1er rang pour les molcules nouvelles les plus chres, alors quelles ne sont le plus souvent quau mieux
gales et souvent infrieures aux molcules antrieures (HTA, diabte, dpression, cancer, Alzheimer, asthme, etc.) ;
que les gnriques restent trs mal diffuss et des prix 2 5 fois plus levs quailleurs ;
que, par suite, le chiffre daffaires de lindustrie par habitant est trs suprieur celui des autres pays.
Ce que nous reconnaissons, nous, cest que 2011 a t une anne de stabilit, le volume de mdicaments consomms a enfin diminu, mais
seulement de... 0,4 %, ce qui ne change videmment rien notre rang europen ( ce rythme il faudra 125 ans pour rsorber une consommation
double de celle des autres !). Cette rduction sest dailleurs accompagne dun nouvel accroissement des dpenses car les prix augmentent...
Les pseudo-rapports dits de lESSEC et du LEEM ne sont que du vent et destins tromper. Ils ne changent rien lampleur de notre gaspillage
de 10 15 milliards par an, sans aucun bnfice pour la sant de la population. Aux ministres de savoir lire, calculer et dcider.
ANNEXE 5
DERNIRE MINUTE (LES CHOS, 25 JUIN 2012) LES FRANAIS NE CONSOMMERAIENT
PLUS DE MDICAMENTS !
Le chiffre daffaires des ventes de mdicaments en France na toujours pas rgress : 27,6 milliards deuros en 2011, contre 27,5 en 2010
(+ 0,3 %).
Mais les ventes lexportation se sont effondres de prs de 9 % (22 contre 24,1) cause de la perce rapide de lIrlande, dsormais de loin
1er exportateur, cause de baisses de prix imposes en Espagne, Grce et Turquie, cause des difficults conomiques et politiques au MoyenOrient, au Maghreb et en Afrique noire et, ajoute C. Lajoux, cause des suspicions (videmment injustifies) que font peser sur la scurit du
mdicament en France les rapports de lIGAS (et autres irresponsables tels que nous) . Bref, des rapports qui ruinent le commerce en disant la
vrit.
Au total, tout compris, le CA de lindustrie recule pour la premire fois depuis toujours 49,5 milliards deuros en 2011, contre 51,6 en 2010
(mais 40 en 2005 !).
Suivent dvidentes contrevrits de C. Lajoux. Les premiers contacts avec le nouveau gouvernement auraient permis de recevoir lassurance
de ne pas remettre en cause les accords conventionnels et lui auraient permis dexpliquer que, contrairement aux ides reues, et documents
lappui (?), la consommation de mdicaments ntait pas plus leve en France quailleurs (!), de faon dissuader les pouvoirs publics de
prendre de nouvelles mesures de limitation en volume . Quel aplomb ! ce niveau, cest du grand art ! Jamais C. Lajoux ne nous doit jamais.
Il sait si bien rassurer ses actionnaires et attirer les investisseurs, car cest eux quil sadresse dans Les chos. Cest que la valeur boursire
nest plus qu 1,3 fois la valeur la casse (fonds propres ou actifs dette) contre 2 ou 3 fois il y a cinq ou dix ans.
Il faut rassurer le march !
Bernard Guiraud-Chaumeil, pour ses concepts fondateurs de mdecine sobre et de clinique oublie , et pour ses vingt-cinq ans de
compagnonage.
la revue Prescrire, depuis prs de trente ans notre boussole, qui jamais ne perd le nord.
Au Pr Silvio Garattini, prsident de linstitut Mario Negri de Milan, dont laction et les courriers encourageants nous ont beaucoup aids.
Au Pr Gilles Bouvenot, prsident de la Commission de transparence, quil a mene avec une exceptionnelle exigence de qualit depuis quinze
ans ou plus, dans des contextes souvent dlicats.
Aux patients qui sinquitent et mritent dtre informs et leurs associations et C. Saot, qui sait les reprsenter et les dfendre.
Aux mdecins gnralistes, socle de notre systme de sant, pour tenter de les aider.
S. Rader, dont les informations nous ont t prcieuses.
Philippe Foucras et au Formindep, pour leur courageuse action.
Olivier Postel-Vinay et au comit ditorial de Books.
Chris Viehbacher, pour ses efforts de restructuration de Sanofi, aprs vingt ans denlisement. Enfin, les fentres souvrent.
Aux journalistes, la presse et aux mdias franais, anglais, allemands, suisses, amricains et canadiens, qui nous ont soutenus et sans qui
nous parlerions dans le dsert.
Murielle Bouscarle, qui a assur le recueil de toutes les informations sur les banques de donnes et mis en forme le texte, les 45 tableaux et la
liste des 2 200 mdicaments. Sans elle, ce guide aurait t impossible.
GLOSSAIRE
AFSSAPS : Agence franaise de scurit sanitaire des produits de sant, remplace depuis peu par lAgence nationale de scurit des
mdicaments (ANSM) (agences autonomes de ltat en charge des mdicaments, des matriels et dispositifs mdicaux, des produits sanguins
et biologiques thrapeutiques et diagnostiques). Lagence avait gravement chou dans toutes ses missions dvaluation et de vigilance. Il ne
suffit pas den changer le nom et la tte. Nous ne croyons dj plus sa renaissance sans en liminer ceux et celles qui ont failli et/ou sont trop lis
lindustrie du mdicament, mais elle se refuse encore changer une quipe qui perd et donne chaque mois, depuis un an, les preuves de la
prennit de son inefficacit, malgr les efforts de son nouveau prsident.
AMM : autorisation de mise sur le march.
ASMR : amlioration du service mdical rendu (cet indicateur tabli par la CTHAS mesure la supriorit des nouvelles molcules sur les
mdicaments antrieurs).
Blockbuster : mdicament star vendu pour 1 15 milliards de dollars par an.
CADES : Caisse autonome damortissement de la dette sociale. Elle emprunte sur les marchs au nom de la CNAM.
CAMM : commission de lAFSSAPS. Elle ne peut plus autoriser que les mdicaments mineurs, presque tous franais, sur le seul march franais,
les mdicaments diffusion internationale dans plus de 4 des 27 pays europens doivent recevoir leur AMM de lEMA.
CDC : Caisse des dpts et consignations.
CEPS : Comit conomique des produits de sant, organisme interministriel charg de fixer les prix et les taux de remboursement des
mdicaments par la CNAM.
CNAM : Caisse nationale dassurance-maladie, lune des 3 branches de la Scurit sociale avec celles en charge de la famille, la dpendance, la
vieillesse et le chmage (plusieurs caisses dassurance-maladie : CNAMTS pour les travailleurs salaris, CANAM, Caisse des artisans, MSA,
Mutualit sociale agricole, et une douzaine runies dans lUNCAM, Union nationale des CAM). Elle dispose dune base de donnes de grande
valeur sur toutes les prescriptions, mais peu prs inaccessible par principe et faute dune informatique de qualit. Un cercueil de plomb, secret
dfense, qui devrait tre public et publi.
CNPV : Commission nationale de pharmacovigilance de lAFSSAPS, charge de recenser et dvaluer les complications des mdicaments et
tous produits de sant (sous la tutelle de la CNAM).
CSIS : Conseil stratgique des industries de sant. Il runit une fois par an les patrons des grands groupes et les ministres de la Sant, de
lIndustrie, des Finances et de la Recherche. Le CSIS distribue 70 millions deuros/an pour la recherche.
FSI : Fonds stratgique dinvestissement, filiale de la CDC 51 % et de ltat 49 %. Dot de 20 G de fonds propres, cest un investisseur qui
reste minoritaire et agit comme levier.
G$, G : gigadollars et gigaeuros (1 giga = 1 milliard).
HAS : Haute Autorit de sant (agence autonome de ltat, noyaute dadministratifs trs ingaux, sans autorit scientifique reconnue, ni pouvoir
dcisionnel. Elle met des recommandations. son rythme. Assez lent. Des rponses pour hier des questions davant-hier. Elle accrdite
aussi les hpitaux. Autre sujet).
IGAS : Inspection gnrale des affaires sociales (ministre de la Sant).
Oso : pas acronyme, mais nom arbitraire avec lide d oser . Ce nest donc pas lOffice de stimulation conomique obstin ou obsolte
quon pouvait penser.
tablissement public industriel et commercial (EPIC) de ltat, il soutient des dizaines de milliers de PME et leur permet, par effet levier, de
drainer 25 G par an, avec un budget de 1 G. Il est sous la tutelle des ministres de lIndustrie, de lconomie et de la Recherche.
SMR : service mdical rendu. Il mesure seulement la supriorit des mdicaments sur les placebos et il est tabli par la CTHAS. Cest un
indicateur sans valeur et un leurre (voir texte).
SOURCES
The L. S. Goodman[1] et A. G. Gilman [1] (Nobel 1994) Pharmacological Basis of Therapeutics : 4e dition, Mac Millan publ., N. Y., 1980 ;
12e dition, L. L. Brunton Ed. (1 vol., 2 085 p.), McGraw Hill publ., N. Y., 2010.
Banque de donnes de linstitut Necker : 20 000 articles analyss et classs, 1960-2012, des 20 grands journaux de mdecine (New England
Journal of Medicine, The Lancet, Brit. Med. J., Nature Medicine, JAMA, Ann. Int. Med., Circulation, J. Clin. Oncol., etc.) et de biologie
(Science, Nature, Nature Imm., Immunity, Cell).
Thrapeutique, F. C. Hugues et C. Le Jeunne (prface de P. Even), Masson, 2000, Paris.
Revue Prescrire, 1981-2011.
Dictionnaire Vidal, ditions 2004 et 2010.
Informations communiques par S. Rader.
Informations sur le mdicament, la sant et lconomie publies (2000-2010) par Les chos, Le Monde, Le Parisien et Le Canard enchan.
J.-P. Kassirer (professeur luniversit Tufts de Boston, ex-diteur en chef du New England Journal of Medicine), On the take ( Se sucrer ),
in Medicine Complicity with Big Business Can Endanger Your Health, Oxford Un. Press, 2005.
M. Angell, The Thruth about Drug Companies, Random House, N. Y., 2004 (trad. franaise et canadienne de P. Even, Le Mieux-tre d., Qubec,
2005).
J. Washburn, University Inc. : the Corruption of Higher Education, Basic Books, 2005.
D. Bock (professeur et prsident de Harvard), Universities on the Marketplace, Princeton Un. Press N. J., 2003.
S. Boukris, Ces mdicaments qui nous rendent malades, le cherche midi, Paris, 2009. (Mdecin gnraliste Paris. mouvant et bien
document.)
C. Lalo, Le Livre noir du mdicament.
Le Guide 2011 des interactions mdicamenteuses, 1 vol., 416 p., Prescrire d. (La meilleure tude sur les accidents mdicamenteux.)
Revue Books, Le mdicament et lesprit , n spcial, fvrier 2012.
I. Frachon, Le Mediator, combien de morts ?, Dialogues d., 2010.
P. Even, B. Debr, Avertissement aux malades, aux mdecins et aux lus, le cherche midi, 2002.
P. Even, B. Debr, Savoirs et pouvoirs. Pour une nouvelle politique du mdicament, le cherche midi, 2004.
P. Even, B. Debr, Les Leons du Mediator, le cherche midi, 2011.
P. Even, La Recherche biomdicale en danger, le cherche midi, 2010.
Et ne manquer sous aucun prtexte, Pharmaceutiques : le journal du Syndicat des entreprises du mdicament (le LEEM). Une mine. On ne sen
lasse pas. Lindustrie daujourdhui sy confie compltement, livre ouvert, avec une magnifique autosatisfaction. On ny parle que dargent, de
marchs, de combinaisons fructueuses, de dfausses et de dlocalisations qui rapportent, de rachats (ou de ventes) juteux et dexplosion du
chiffre daffaires, mais jamais des mdicaments eux-mmes, de leurs limites, de leurs dangers, de leur prix de revient rel, de la surveillance de
leurs rsultats et de leurs accidents, des risques de leurs associations, et rien non plus sur les recherches quelle mne, leurs difficults, leurs
checs, et rien sur le tiers-monde et les pays mergents. Les mdicaments ne sont voqus que comme des rvolutions majeures, vecteurs de
bnfices mirifiques annoncs son de trompe, pour attirer les capitaux. Un rgal. Seulement ici et l, quelques tirades creuses sur lthique.
La simple liste des titres des articles en dit long. Rjouissant dinconscience. publier tel quel. Quelques ditoriaux grondants aussi, contre ceux,
politiques, administrations, mdecins, qui tenteraient, par hypothse, de se mettre en travers, coups de chantage lemploi et lconomie.
Ceux des rdacteurs en chef, Vial hier, Bohuon aujourdhui, sont un festival daigreur, de mauvaise foi, dagressivit, de manuvres obliques,
sans jamais ni gnrosit ni talent. Beaucoup de photos aussi de tout ce joli monde, air pntrant, rflchi, dcid, yeux perants, dents de squale,
mchoires de requin, lvres minces et serres, ou, au contraire, faussement rassurant, patelin. Ds le premier coup dil, on ne leur achterait
rien. Et tout cela dans le langage amricanis et grotesque des communicants et des coachs de nos coles de commerce bas de gamme.
Au premier coup dil, tout est clair et tout est dit : largent seul compte, lindustrie pharmaceutique, cest du commerce. Point. Ce journal donne,
dune industrie qui a tant apport et apporte encore, limage la plus noire. Elle vaut mieux que cela.
B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
A313 1
Abboticine 1 2 3
Abelcet 1
Abilify 1
Abstral 1
Acadione 1
Aciclovir 1 2 3 4
Acide folique CCD 1
Acidrine 1
Aclasta 1
Aclotine 1
Acomplia 1 2 3 4 5
Actair 1
Actapulgite 1
Acti 5 1
Acticarbine 1
Actifed grippe 1 2
Actifed jour et nuit 1 2 3
Actifed rhume 1 2
Actifed-Ctirizine 1
Actifedduo 1
Actilyse 1
Actiq 1
Actiskenan 1
Actisoufre 1
Activelle 1
Activir 1
Activox 1
Actonel 1 2
Actonelcombi 1
Actos 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40
Actosolv 1
Actrapid 1
Actron 1
Acuilix 1
Acuitel 1
Acular 1
Adalate 1
Adancor 1 2
Adartrel 1
Adnuric 1
Adpal 1
Adriblastine 1
Adrovance 1
Adva 1
Advagraf 1 2
Advate 1 2
Advil 1
Arius 1
Aerodiol 1
Arodiol 1
Aetoxisclrol 1
Afinitor 1 2
Agathol Baume 1
Agiolax 1
Agrastat 1
Agyrax 1 2
Airomir 1
Akinton 1
Albey 1
Alcaphor 1 2
Aldactazine 1
Aldactone 1 2
Aldalix 1
Aldara 1
Aldomet 1
Alepsal 1
Alfalastin 1
Alfatil 1
Algicalm 1
Algodol 1
Algotropyl 1 2
Alimta 1 2 3
Alka Seltzer 1
Alkran 1
Alkonatrem 1 2
Alkosalen 1
Alkotar 1
Allergnes Alk-Abello 1 2
Allergnes Stallergnes 1
Allergocomod 1
Allergodil 1 2 3
Alli 1 2 3 4
Allochrysine 1
Allopurinol 1 2 3
Almide 1
Almitrine 1 2 3
Almogran 1
Aloplastine 1
Alpagelle 1
Alphacane 1
Alphagan 1
Alpress 1
Alteis 1
Alteisduo 1
Altim 1
Alyostal 1
Amarance 1
Amarel 1 2
Ambisome 1
Ambroisair 1
Amtycine 40 1
Amevive 1
Aminorex 1 2
Amlor 1
Amoxicilline 1 2 3 4
Ampecyclal 1 2
Amukine 1
Amycor 1
Amylodiastase 1
Anafranil 1 2
Anandron 1 2
Anapen 1
Anastrozole 1 2
Ancotil 1
Andractim 1
Androcur 1 2 3 4
Androgel 1
Androtardyl 1
Anesderm 1
Anexate 1
Angeliq 1
Angiox 1
Ansatipine 1
Antadys 1
Antarne 1
Antibio-Synalar 1
Antibiotrex 1
Antinerveux Lesourd 1
Anxietum 1
Aotal 1 2
Aphilan dmangeaisons 1
Aphlone P 1 2 3
Aphtoral 1
Apidra 1
Apokinon 1
Apranax 1
Aprovel 1 2
Apsor 1
Aptivus 1
Apurone 1
Aracytine 1
Aranesp 1 2 3 4
Arava 1 2
Arcalion 1
Arcoxia 1 2 3 4
Arestal 1
Arginine Veyron 1 2 3
Arginotri-B 1
Aricept 1 2
Arimidex 1 2 3 4 5
Arixtra 1 2
Arkoglules Aubline 1
Arkoglules marronnier dInde 1
Arkoglules Marronnier dInde 1
Arkoglules Passiflore 1
Arkoglules th vert 1
Arolac 1
Aromasine 1 2 3 4 5 6 7
Aromasol 1
Art.50 1
Artane 1
Artelac 1
Artmisine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Artrase 1
Artex 1
Arthrocine 1
Artotec 1 2 3
Arzerra 1
Ascabiol 1
Ascofer 1
Ascorbate de calcium Richard 1
Asmabec 1
Asmasal 1
Asmelor 1
Aspgic 1
Aspirine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33
Aspirine du Rhne 1
Aspirine Upsa 1
Aspirine UPSA 300 mg 1
Aspro 1
Atacand 1 2
Atarax 1 2
Atbmyxine 1
Atpadne 1
Athymil 1
Atriance 1
Atropine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Atropine Alcon 1
Atrovent 1 2 3
Aturgyl 1
Augmentin 1 2 3
Auromycine Evans 1 2 3
Auricularum 1
Autoplasme Vaillant 1
Avamys 1
Avandamet 1 2
Avandia 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Avastin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
39 40 41 42 43 44 45 46 47
Avibon 1
Avlocardyl 1 2
Avodart 1 2
Avonex 1 2
Axpim 1
Azactam 1
Azadose 1 2
Azantac 1
Azarga 1
Azentac 1
Azilect 1
Azopt 1
Azyter 1
Azzalure 1
B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Bacicoline la bacitracine 1
Bacilor 1
Bactox 1
Bactrim 1 2 3 4
Bactroban 1
Balsofumine 1
Baraclude 1
Basdne 1
Basal 1
Bagyne 1
Bcilan 1
Bclojet 1
Bclone 1
Bclospin 1
Bclospray 1
Bconase 1
Bcotide 1 2 3 4 5
Bcozyme 1
Bedelix 1
Bfizal 1
Bflavine 1
Belara 1 2 3
Bmedrex Easyhaler 1
Benefix 1
Benemide 1
Bnerva 1
Benlysta 1
Bpanthen 1
Bpanthne 1
Berocca 1
Btadine 1 2 3
Btafron 1 2
Btahistine Bipharma 1
Betair 1
Btaslen 1
Betaserc 1
Betatop 1
Btsil 1
Betnsol 1 2
Betnval 1
Btoptic 1
Bvitine 1
Bextra 1 2 3 4
Bi Missilor 1
Biafine 1
Bicirkan 1 2
Bicnu 1
Bifix 1
Bigonist 1 2
Binocrit 1 2
Biocalyptol 1
Biocidan 1 2
Biodalgic 1
Biomag 1
Biotine Bayer 1
Bioxyol 1
Bipridys 1
Birodogyl 1
Biseptine 1
Bisolvon 1
Blackods du Dr Meur 1
Blomycine 1 2 3
Blomycine Bellon 1
Bolinan 1
Bonviva 1
BOP 1
Borostyrol 1
Botox 1 2 3
Brevoxyl 1
Brexin 1
Briazide 1
Bricanyl 1 2
Bricanyl LP 1
Briem 1
Brilique 1
Bristopen 1
Broncalne 1
Bronchodermine 1
Bronchodual 1
Bronchokod 1
Bronchorectine 1 2
Broncoclar 1
Brufen 1 2
Budsonide 1 2 3 4 5 6
Buflomdil 1 2 3 4 5
Buprnorphine Mylan 1 2 3 4
Burinex 1
Buspar 1
Butix 1
Byetta 1 2 3 4 5
C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Cacit 1
Cacit Vitamine D3 1
Cadens 1
Caditar 1 2
Caduet 1
Caelyx 1
Calcidia 1
Calcidose 500 1
Calcidose Vitamine D 1
Calciforte 1
Calciforte Vitamine D3 1
Calciparine 1
Calciprat 1
Calciprat Vitamine D3 1
Calcitonine 1 2
Calcium Sandoz 1
Calcium sorbisterit 1
Calcium Vitamine D3 1
Calcos Vitamine D3 1
Caldine 1
Calmicort 1
Calmixne 1
Calmodren 1
Calperos 1
Calperos D3 1
Calprimum 1
Calsyn 1
Caltrate 1
Caltrate Vitamine D3 1
Calyptol 1
Campath 1 2
Camphrice du Canada 1
Campto 1 2 3 4 5
Cancidas 1
Cantabiline 1 2
Captea 1
Carbocane 1
Carbocistine 1 2 3
Carbolevure 1
Carbomix 1
Carbonex 1
Carbophos 1
Carboplatine 1 2
Carbosylane 1
Carbosymag 1
Cardiocalm 1
Cardiosolupsan 1
Cardiosolupsan 100 mg 1
Carlin 1 2 3
Carlytne 1 2
Carteabak 1
Cartol 1 2
Cartrex 1
Caryolysine 1 2 3
Casodex 1 2 3
Catacol 1
Catapressan 1
Catarstat 1
Caverject 1 2
Caverject et Caverjectdual 1
Cbmyxine 1
Cbutid 1 2
Cfaline Hauth 1
Cefrom 1
Celance 1 2 3
Celebrex 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Clbrex 1 2
Clcoxib 1 2 3 4
Celectol 1
Clestamine 1
Clestne 1
Clestoderm 1
Celexa 1
Cellcept 1 2 3
Celltop 1
Celluvisc 1
Celsentri 1
Cpazine 1
Crazette 1 2
Cris 1
Crubidine 1
Cervagme 1
Cervarix 1
Cervoxan 1
Ctavlex aqueux 1
Cetavlon 1
Ctirizine 1 2 3 4
Cetrotide 1
Champix 1 2 3
Charbon de Belloc 1
Chibro-Cadron 1
Chibro-Proscar 1 2
Chibroxine 1
Chirocane 1
Chloraminophne 1 2 3
Chlorhexidines alcoolique et aqueuse strile 1
Chlorhydrate doxybuprocane 1
Chloroquine 1 2 3 4 5 6 7 8
Chlorumagne 1
Chondrosulf 1
Chromargon 1
Cialis 1
Cibacalcine 1
Cibacne 1
Cibadrex 1
Cicatryl 1 2
Ciclosporine 1
Ciclosporines 1
Cidermex 1
Ciflox 1
Ciloxan 1
Cimipax 1
Cimzia 1
Cipralan 1
Circadin 1
Cirkan la prednacinolone 1
Cisplatyl 1 2
Citrate de btane 1
Citrate de btane Upsa 1
Citrate de cafine Cooper 1
Civigel 1
Claforan 1
Clairyg 1
Clamoxyl 1
Claradol 1
Claradol-Cafine 1
Claradol-Codine 1 2
Claramid 1
Clarithromycine 1 2 3
Clarityne 1
Claventin 1
Clridium 1
Climaston 1
Climaxol 1
Clobex 1
Clomid 1
Clopidogrel 1 2 3 4
Clopixol 1
Clottafract 1
Co-Rnitec 1
Coaprovel 1
Coddrill 1
Codine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Codenfan 1
Codoliprane 1
Codotussyl expectorant 1
Cokenzen 1
Colchicine Opocalcium 1
Colchimax 1
Colimycine 1 2
Collu-Hextril 1
Colludol 1
Collunovar 1
Collyre bleu Laiter 1
Colofoam 1
Colopriv 1
Colposeptine 1
Colpotrophine 1
Colprone 1
Coltramyl 1
Combantrin 1
Combigan 1
Combivir 1
Competact 1 2 3
Comtan 1
Concerta 1 2
Condyline 1
Conebilox 1
Conquer 1
Contalax 1
Contracn 1 2
Contramal 1
Contrave 1
Coolmetec 1
Copaxone 1
Copgus 1
Coquelusdal 1
Cordarone 1 2 3 4 5 6 7
Cordipatch 1
Corgard 1
Coricide Le Diable 1
Correctol 1
Cortancyl 1 2
Corvasal 1 2
Cosopt 1
Coteveten 1
Cotriatec 1
Coumadine 1 2 3
Covatine 1
Coversyl 1 2 3 4
Cozaar 1
Cron 1
Crestor 1 2 3 4 5 6
Crixivan 1
Cromabak 1
Cromadoses 1
Cromedil 1
Cromoptic 1
Cromorhinol 1
Cubicin 1
Curacn 1
Curanail 1
Curosurf 1
Cutacnyl 1
Cuterps 1
Cutisan 1
Cycladol 1
Cyclane 1 2 3
Cyclo 3 1 2 3 4
Cyclo 3 Fort 1 2 3
Cymbalta 1 2
Cymvan 1
Cynomel 1
Cyprotrone 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Cystine B6 1
Cystine B6 Bailleul 1
Cytal 1
Cytotec 1 2
A B
D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Dabigatran 1 2 3
Dacryosrum 1
Dacryum 1
Dacudoses 1
Dafalgan 1
Dafalgan-Codine 1
Daflon 1 2 3 4 5 6
Daily 1 2
Daivobet 1
Daivonex 1
Dakin Cooper 1
Daktarin 1
Dalacine 1 2 3
Dantrium 1 2
Daonil 1 2 3
Dbridat 1 2 3
Dbrumyl 1
Dcalogiflox 1
Dcapeptyl 1 2 3 4 5
Dcapeptyl LP 1
Dcontractyl 1 2
Dectancyl 1
Ddrogyl 1
Dfanyl 1
Dflamol 1
Dlidose 1
Dliproct 1
Dellova 1
Delursan 1
Densical 1
Densical Vitamine D3 1
Dpakine 1 2 3
Dpakote 1
Dpo-Mdrol 1
Dpo-Prodasone 1
Dpo-Provera 1
Dpocyte 1
Dprnyl 1 2
Drinox 1
Dermacide 1 2
Dermaspraid Antiseptique 1
Dermaspraid dmangeaison 1
Dermestril 1
Dermo Sulfuryl 1
Dermobacter 1
Dermocuivre 1 2
Dermorelle 1
Dermoval 1
Deroxat 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Droxat 1
Dsernil 1 2
Dsintex 1
Dsomdine 1 2
Detensiel 1
Dticne 1
Dtrusitol 1
Dturgylone 1
Dexafree 1
Dexeryl 1
Dexir 1
Dextrocidine 1
Di-Antalvic 1 2 3 4
Di-Hydan 1
Diacomit 1
Diactane 1 2
Diacutis 1
Diafusor 1
Diamicron 1 2 3 4
Diamox 1
Diane 35 1
Diaseptyl 1
Diastabol 1
Dicetel 1
Dicloced 1
Diclofnac 1 2 3 4 5 6 7 8
Dicodin 1
Dicynone 1 2 3
Didronel 1
Diffrine 1
Diffu-K 1
Difrarel 1 2
Digoxine Nativelle 1
Dihydroergotamine Amdipharm 1 2 3 4 5
Dilatrane LP 1
Diltiazem 1 2
Dimgan 1
Dimtane 1
Dio 1 2
Diosmine 1 2 3 4 5 6 7
Diovenor 1 2
Dipentum 1
Dipipron 1
Diprosalic 1
Diprosone 1
Diprostne 1 2 3
Discotrine 1
Dissolvurol 1 2 3
Distilbne 1 2 3 4 5
Disulone 1 2 3
Ditropan 1
Divarius 1
Divina 1
Dodcavit 1
Dogmatil 1 2
Doliprane 1 2
Doliprane Vit. C 1
Dolirhume 1 2
Dolirhume aux huiles essentielles 1
Dolirhume TPC 1
Dolirhumepro 1 2 3
Dolko 1
Dolotec 1
Donormyl 1
Dopram 1
Doribax 1
Dosiseptine 1
Dostinex 1
Doxy 1 2 3
Doxylis 1 2
Doxypalu 1 2
Drill 1 2
Drill expectorant 1
Drill maux de gorge 1
Drill toux sche 1
Driptane 1
Droleptan 1
Dulcilarmes 1
Dulciphak 1
Dulcolax 1 2
Duofilm 1
Duoplavin 1
Duotrav 1
Duova 1
Duphalac 1 2
Duphaston 1
Durogesic 1
Durogsic 1
Duspatalin 1 2
Dynamisan 1
Dynastat 1
Dynexan 1
Dyspagon 1
Dysport 1 2 3
A B C
E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Ebixa 1
Ecalta 1
Ecazide 1
Eclaran 1
Econazole 1
Ecovitamine B12 1
Edex 1
Ediston 1
ductyl 1
Effacn 1
Effector 1 2
Effederm 1
Efferalgan 1
Efferalgan-Codine 1
Efferalganodis 1
Effexor 1 2 3 4
Efficort 1
Effizinc 1
Efient 1
Efudix 1 2
Egaten 1
gry 1 2 3
Elase 1
Elavil 1
Eldisine 1
lvit-Vit.B9 1
Elidel 1
Eligard 1 2
Elisor 1 2 3 4 5
Ellaone 1 2 3
EllaOne 1
Eloxatine 1 2
Elsep 1
Eludril 1
Emend 1
Emla Emlapatch 1
Emtriva 1
Enantone 1
Enantone LP 1
Enbrel 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Endotlon 1
Endoxan 1 2 3 4 5
Enoxor 1
Entocort 1
phydrol 1
Epiduo 1
Epinitril 1
Epitomax 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Epitopic 1
Epivir 1
EPO 1 2 3 4 5 6 7 8 9
potine 1 2 3 4 5 6
Epogen 1
Eprex 1 2
Eptavit 1
Equanil 1 2
Erbitux 1 2 3 4 5
Ercfuryl 1 2
Ercestop 1
Erripatic 1
Eryacn 1
Eryfluid 1
Erylik 1
rythrocine 1 2
rythropotine 1 2 3 4 5
Esberiven 1 2 3
Esberiven Fort 1 2
Esidrex 1
Eskazole 1
Esperal 1 2
Essence algrienne 1
Estima 1 2
Estra-mustines 1
Estracyt 1
Estraderm 1
Estrapatch 1
Estreva 1 2
Estrofem 1
Ethinyl-Oestradiol Effik 1
Etidronate 1 2
Etioven 1
Etopophos 1
Eucreas 1 2
Eulexine 1 2 3
Eupantol 1
Euphon 1
Euphylline LP130 1
Euphytose 1
Eupressyl 1
Eurax 1
Euraxsepti 1
Eurelix 1
Eurobiol 1
Euronac 1
Euthyral 1
Evpar 1
Evista 1 2
Evra 1 2
Exacor 1
Exacyl 1
Exanta 1
Exelon 1
Exnatide 1 2 3
Exocine 1
Exomuc 1
Exotoux 1
Extavia 1 2
Extencilline 1
Extovyl 1
Eztrol 1
A B C D
F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Factane 1
Fansidar 1 2
Farlutal 1
Fasigyne 1
Faslodex 1
Fasturtec 1
Fazol 1
Febuxostat 1 2
Fegenor 1
Feiba 1
Feldne 1 2
Felixita 1 2 3
Femara 1 2
Fmara 1
Femsept 1
Femsept Combi 1
Femseptevo 1
Fnofibrate Fournier 1
Fentanyl 1 2 3 4 5
Fnugrne 1
Fer AP-HP 1
Fer UCB 1
Fero-Grad Vitamine C 1
Ferrisat 1
Ferrostrane 1
Fervex 1 2
Feuille de saule Tout prt 1
Finacea 1
Finastride 1 2 3
Fivasa 1
Fixical 1
Fixical Vitamine D3 1
Flagyl 1
Flanid G 1
Flavan 1 2
Flcane 1
Flector 1
Flisint 1
Flixonase 1
Flixotide 1
Flixovate 1
Flodil 1
Flolan 1
Florgynal 1
Floxyfral 1
Fluanxol 1
Flucon 1
Fluconazole 1 2
Fludex 1 2
Fluditec expectorant 1
Fluditec toux sche 1
Fluidabak 1
Fluimucil 1
Fluisdal 1
Fluisdal sans promthazine 1
Fluon + 1 2
Fluorouracile 1 2 3 4
Fluostrol 1
Fluvermal 1
Fluvic 1
Foncitril 1
Foncitril 4000 1
Fongamil 1
Fonlipol 1
Fonx 1
Fonzylane 1 2 3
Foradil 1
Forlax 1
Formoair 1
Forsteo 1 2
Fortum 1
Fortzaar 1
Fosamax 1 2 3
Fosavance 1
Foscavir 1
Fosfocine 1
Fosrenol 1
Fostimon 1
Fote 1
Fozirtic 1
Fozitec 1
Fractal 1 2
Fragmine 1
Frakidex 1
Framyxone 1
Fraxiparine 1
Fraxodi 1
Fructines au PS 1
Fucidine 1 2
Fucithalmic 1
Fumafer 1
Fungizone 1 2
Fungster 1
Furadantine 1 2 3 4
Furadone 1 2
Fuzeon 1
Fuzon 1
A B C D E
G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Gabacet 1
Gabitril 1
Galactogil 1
Galvus 1 2 3 4
Gamma-Ttanos 1
Gammagard 1
Gammanorm 1
Ganfort 1
Gardasil 1 2
Gardnal 1
Gastropulgite 1
Gaviscon 1
Gavisconell 1
Gel-Larmes 1
Gel-Phan 1
Geldne 1
Glopectose 1
Gelox 1
Geltim LP 1
Glucystine 1
Geluprane 1
Gemzar 1 2 3 4
Gnac 1
Genotonorm 1
Gentalline 1 2
Ginkogink 1 2
Ginkor Fort 1 2
H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Ginseng Alpha 1
Glibnse 1
Glitazones 1 2
Glivec 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
Glossithiase 1
Glucagen 1
Glucantime 1
Glucidoral 1 2 3 4
Gluconate de calcium Lavoisier 1
Glucophage 1 2 3 4
Glucor 1 2
Glucovance 1
Glypressine 1
Goat 1
Gomnol 1 2 3
Gonadotrophine chorionique 1 2
Gonadotrophine chorionique Endo 1
Gonal-F 1
Gonapeptyl 1 2
Gouttes aux essences 1
Grains de Vals 1
Granions de zinc 1
Granocyte 1 2
Granudoxy 1 2 3
Grazax 1 2
Grisfuline 1
Guethural 1
Guronsan 1
Gymiso 1 2
Gynergne Cafin 1 2
A B C D E F
H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Haemopressin 1
Halaven 1
Haldol 1 2
Halfan 1
Havlane 1
Haxifal 1
HEC 1
Hlicidine 1 2
Helmintox 1
Hemoclar 1
Hmoleven 1
Hpadial 1
Hpagrume 1 2
Hpargitol 1 2
Hparine Choay 1
Hepsera 1
Herbesan tisane 1
Herceptin 1 2 3 4 5
Herceptine 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Herpevir 1
Hexalyse 1
Hexapneumine 1
Hexapneumine nourrissons 1
Hexaquine 1 2
Hexarhume 1
Hexaspray 1
Hexatrione 1
Hexomdine 1 2 3
Hirucrme 1 2
Histo-Fluine P 1
Histofluine P 1
Holgyme 1 2
Holoxan 1
Humalog 1
Humalog Mix 1
Humex 1 2 3 4
Humex rhume 1 2
Humex Rhume des foins 1
Humira 1 2 3 4 5 6 7 8
Hyalgan 1
Hycamtin 1 2
Hydergine 1
Hydracort 1
Hydra 1
Hydrocortisone Kerapharm 1
Hydrosol Polyvitamin 1
Hyperium 1 2
Hypnovel 1 2
Hypostamine 1
Hytacand 1 2
Hytrine 1
Hyzaar 1
A B C D E F G
I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Icaz 1
Idolaxyl 1
Ideos 1
Ikaran 1 2 3
Ikorel 1 2
Ilaris 1
Ilomdine 1
Imigrane 1
Immucyst 1
Imodium 1
Imonogas 1
Imoseptyl 1
Imovane 1
Implanon 1
Importal 1 2
Imukin 1
Imuran 1 2
Imurel 1 2
Increlex 1 2
Indobiotic 1
Indocollyre 1
Inegy 1 2
Inexium 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
INH 1 2 3 4
Inipomp 1 2
Innohep 1
Innovair 1
Inofer 1
Inorial 1
Inovelon 1
Inspra 1
Instanyl 1
Instillagel 1
Insulatard 1
Insuline Lantus 1 2
Insuline Mixtard 1
Insuman 1
Insuman Comb 1
Integrilin 1
Intelence 1
Intercyton 1
Intetrix 1
Intrinsa 1
Intron-A 1
Introna 1 2 3
Invanz 1
Invirase 1
Iopidine 1
Ipratropium 1 2 3 4 5
Iressa 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42
Isentress 1
Isimig 1
Iskdyl 1
Isobar 1
Isocard 1
Isomride 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
39 40 41 42 43
Isoptine 1
Isopto-Pilocarpine 1
Isotrtinone Teva 1
Isuprel 1 2 3
Itax 1
Ivemend 1
Ivhebex 1
Ixel 1 2
Ixprim 1 2
Izilox 1
A B C D E F G H
J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Janumet 1 2
Januvia 1 2 3 4
Jasmine 1 2 3
Jasmine-Jasminelle 1 2
Jasminelle 1 2 3
Javlor 1
Jevtana 1
Jonctum 1
Josir 1
Jouvence de lAbb Soury 1 2 3 4
Justor 1
A B C D E F G H I
K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Kortic 1
Krnosin 1
Kuvan 1
Kytril 1
A B C D E F G H I J
L M N O P Q R S T U V W X Y Z
M N O P Q R S T U V W X Y Z
Lgalon 1
Leponex 1
Lepticur 1
Lercan 1
Lescol 1 2 3
Leucodinine 1
Leustatine 1
Levemir 1
Levitra 1
Lvocarnil 1
Lvoctirizine 1 2
Lvophta 1
Lvothyrox 1
Lexomil 1 2 3
Librax 1
Librium 1
Lincocine 1
Lindilane 1
Liorsal 1 2 3 4 5 6 7 8
Lipanor 1
Lipanthyl 1
Lipitor 1 2 3 4 5
Liposic 1
Lipur 1
Litak 1
Lithioderm 1
Lobamine-Cystine 1
Locacid 1
Locapred 1
Locryl 1
Locod 1
Lodals 1 2 3
Lodine 1 2
Lodoz 1
Logiflox 1
Logirne 1
Logroton 1
Lomexin 1
Lomudal 1 2
Lomusol 1
Lonoten 1
Lopressor 1
Lopril 1
Loratadine 1 2
Lorcasrine 1
Lovavulo 1
Lovenox 1 2 3 4 5
Lovnox 1 2
Loxapac 1
Loxen 1
Lubentyl 1 2
Lubentyl la magnsie 1
Lucentis 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Ludal 1 2
Ludiomil 1
Lumalia 1 2
Lumigan 1
Lumirelax 1
Lutnyl 1
Lutran 1
Lutrelef 1
Luveris 1
Lyo-Bifidus 1
Lyrica 1 2 3
Lysanxia 1
Lyso-6 1
Lysocalmspray 1
Lysocline 1
Lysodren 1
Lysopadol 1
Lysopane 1
A B C D E F G H I J K
M N O P Q R S T U V W X Y Z
N O P Q R S T U V W X Y Z
Maalox 1
Mabthera 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
MabThera 1 2 3 4
Mabthera 12 13
MabThera 5 6 7
Mabthera 14
Macugen 1 2
Madcassol 1 2 3
Mag 2 1
Magn B6 1
Magnsium Glycocolle Lafarge 1
Magnspasmyl 1
Magnvie B6 1
Magnogne 1
Malarone 1 2
Malocide 1
Mantadix 1 2
Marsilid 1
Matrifen 1
Maxalt 1
Maxidex 1
Maxidrol 1
Maxilase 1
Maxomat 1 2
Mecir LP 1
Mectizan 1
Mediatensyl 1
Mediator 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75
76 77 78 79
110 111 112
138 139 140
166 167 168
80 81 82 83
113 114 115
141 142 143
169 170 171
84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109
116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137
144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165
172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186
Mdiveine 1 2
Mdrol 1
Mefloquine 1
Mgace 1
Mgamag 1
Mgamylase 1
Mladinine 1 2 3
Melaxose 1 2
Melodia 1 2 3
Mnaelle 1
Menopur 1
Mpronizine 1 2
Mercalm 1
Mercilon 1 2 3
Mercryl 1
Mronem 1
Mestacine 1 2 3
Mestinon 1 2
Mtalyse 1
Mtospasmyl 1
Mtoxane 1
Metformine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Metformine Biogaran 1 2 3
Mthadone AP-HP 1
Mthergin 1
Mthotrexate 1 2 3 4 5 6 7 8
Mthotrexate Bellon 1 2
Mtoject 1 2 3
Mtopirone 1
Metvixia 1
Miacalcic 1
Micardis 1
Micardisplus 1
Microdone 1
Microlax 1
Mifgyne 1 2 3 4
Miflasone 1
Miflonil 1
Migralgine 1
Miltex 1 2
Mimpara 1 2
Minalfne 1
Minerva 1 2
Minesse 1 2 3
Minidril 1
Minipress 1 2
Minirin 1
Minolis 1 2 3
Miochole 1
Miostat 1
Mircera 1 2
Mirna 1
Missilor 1
Mitosyl irritations 1
Mizollen 1
Mobic 1 2
Moclamine 1
Modamide 1 2
Modane 1
Modcate 1
Modigraf 1 2 3
Modiodal 1
Moditen 1
Modopar 1
Moducren 1
Modurtic 1
Moex 1
Mogadon 1 2
Monazol 1
Monicor 1
Mono Vitamine B12 1
Monoalgic 1
Monocrixo 1
Monoflocet 1
Mononaxy 1
Monosept 1
Monotramal 1
Monozeclar 1
Montlukast 1 2
Mopral 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Morphine 1 2 3 4 5 6 7
Moscontin 1 2
Mosil 1
Motilium 1 2 3
Movicol 1
Moxydar 1
Muciclar 1
Mucinum lextrait de cascara 1
Mucofluid 1
Mucolator 1
Mucomyst 1
Mucomystendo 1
Mucothiol 1
Multaq 1 2 3
Multicrom 1
Multilarm 1
Muphoran 1 2
Mupiderm 1
Mutsa 1
Muxol 1
Myambutol 1
Mycamine 1
Mycoster 1
Mydriasert 1
Mydriaticum 1
Myleran 1
Mynocine 1 2 3 4 5
Myocet 1
Myolastan 1 2
Myoplge 1
Myorel 1
Mysoline 1
Mytlase 1
A B C D E F G H I J K L
N O P Q R S T U V W X Y Z
O P Q R S T U V W X Y Z
No-Codion nourrissons 1
No-Mercazole 1
Noral 1 2 3
Neorecormon 1 2
Nosynphrine AP-HP 1
Nosynphrine Faure 1
Nrisalic 1
Nrisone 1
Ntromicine 1
Neulasta 1 2 3
Neuleptil 1
Neupogen 1 2 3
Neurobloc 1
Neurontin 1 2 3 4 5 6 7
Neurosthnol 1 2
Neutroses 1
Nexavar 1 2 3
Nexen 1 2
Niaspan 1
Nicobion 1
Nicopass 1
Nicopatch 1
Nicoprive 1
Nicorette 1
Nicotine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nicotinell 1
Nidrel 1
Nifluril 1
NiQuitin 1
Nisis 1 2
Nitriderm 1
Nitronalspray 1
Nivaquine 1 2 3
Nizoral 1 2
Noctran 1 2
Nodex 1
Nolvadex 1 2
Nootropyl 1
Nopron 1
Nordaz 1 2
Norditropine 1 2
Norfloxacine 1 2 3
Norlevo 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Normacol 1 2
Normosang 1
Noroxine 1
Norprolac 1
Norset 1
Norvir 1
Notzine 1
Novacetol 1
Novantrone 1
Novatrex 1 2
Novofemme 1
Novomix 1
Novonorm 1 2
Novopulmon 1
Novorapid 1
Novoseven 1
Noxafil 1
Nozinan 1
Nplate 1
Nuctalon 1
Nureflex 1
Nurofen 1 2
Nutrivisc 1
Nutropinaq 1
Nuvaring 1 2
Nyogel LP 1
A B C D E F G H I J K L M
O P Q R S T U V W X Y Z
P Q R S T U V W X Y Z
Ondanstron 1 2
Onglysa 1
Onsenal 1
Opatanol 1
Ophtacalm 1
Ophtasiloxane 1
Ophtergine 1
Ophtim 1
Opticron 1
Optrex 1
Optruma 1
Oracfal 1
Oracilline 1
Oralair 1 2 3
Oramorph 1
Orap 1
Oravir 1
Orbnine 1
Orelox 1
Orencia 1 2 3
Orgalutran 1
Orgaran 1
Ormandyl 1 2
Orocal 1
Orocal Vitamine D3 1
Oroken 1
Oromag 1
Oromdine 1
Oromone 1
Oropridys 1
Orthoclone 1
Osmotol 1
Ossans D3 1
Ossopan 1
Osteocal 1
Osteocal D3 1
Ostpam 1
Ostram 1
Otipax 1
Otofa 1
Otrasel 1 2
Ovitrelle 1
Oxol 1
Oxycontin 1
Oxyde mercurique jaune 1
Oxynorm 1
Oxyplastine 1
Oxythyol 1
Ozidia 1
Ozothine 1 2
Ozothine la DP 1
A B C D E F G H I J K L M N
P Q R S T U V W X Y Z
Q R S T U V W X Y Z
Pabal 1
Pabasun 1
Padryl 1
Paludrine 1
Panadol 1
Pancrlase 1
Pannogel 1
Panorex 1
Panos 1
Panotile 1
Panoxyl 1
Panrtin 1
Pantestone 1
Pantoprazole 1 2
Pantozol 1
Panxeol 1
Papane Trouette-Perret 1
Papavrine 1 2
Paps 1
Para Plus 1
Para Spcial Poux 1
Paractamol 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
Paralyoc 1
Paraminan 1
Parapsyllium 1
Parasidose 1
Pargorique Lafran 1
Parfenac 1
Pariet 1 2
Parkinane 1
Parlodel 1 2 3
Parocline 1
Passiflorine 1
Passinvryl 1
Paxladine 1
Pdiazole 1
Pflacine 1
Pflacine Monodose 1
Pgasys 1 2
Pentacarinat 1 2 3
Pentasa 1
Pepdine 1
Pepsane 1
Percutafine 1
Perfalgan 1
Pergotime 1
Pergoveris 1
Priactine 1
Prical 1
Pridys 1
Pristaltine 1
Permixon 1 2 3 4
Pernazne 1
Persantine 1
Pertudoron 1
Prubore 1
Petites pilules Carters 1
Pvaryl 1
Pharmatex 1
Phnergan 1 2 3
Phnobarbital 1 2
Phosphalugel 1
Phosphoneuros 1
Phosphore Alko 1
Phosphosorb 1
Physiogyne 1
Physiomycine 1 2
Physiotens 1
Phytmag 1
Piascldine 1
Pilo 1
Pilobloq 1
Pilosuryl 1
Pinaverium Biphar 1
Piportil 1
Pipram Fort 1
Pirilne 1 2
Pivalone 1
Plaquenil 1 2
Plastnan 1
Plavix 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51
Plenesia 1
Pletal 1
Plitican 1 2
Plurexid 1
Pneumorel 1 2 3 4
PO 12 1
Poconol 1
Polaramine 1
Polry adultes 1
Polry enfants 1
Poly-Karaya 1
Polydexa 1
Polysilane 1
Polysilane Delalande 1
Pommade Maurice 1
Pondral 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Ponderax 1
Pondimin 1
Potassium Richard 1
Povanyl 1
Pradaxa 1 2 3 4 5 6 7 8
Pravadual 1 2 3
Pravastatine 1 2 3
Praxilne 1 2
Prazinil 1
Prazosine 1 2 3
Prcyclan 1 2 3
Prpidil 1 2 3
Prpulsid 1
Prestole 1
Prtrax 1
Prviscan 1 2
Prexige 1 2 3
Prezista 1
Primalan 1
Primaquine 1
Primpran 1 2 3
Princi-B 1
Prinivil 1
Prinzide 1
Prioderm 1
Pritor 1
Pritorplus 1
Privigen 1
Pro 1
Procane Lavoisier 1
Procoralan 1 2 3 4
Proctolog 1
Procuta 1
Profnid 1 2
Progestogel 1 2
Proglicem 1
Prograf 1 2 3
Proleukin 1 2 3
Prolia 1
Prontalgine 1
Propcia 1
Propess 1 2
Propofan 1
Proracyl 1
Prorhinel 1
Prospan 1
Prostigmine 1
Prostine E2 1 2
Protamine Choay 1
Protelos 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Prothiaden 1
Protopic 1
Protovit 1
Provames 1
Proxalyoc 1
Prozac 1 2 3 4 5 6 7 8
Pseudophage 1 2 3
Psylia 1
Pulmicort 1
Pulmodexane 1
Pulmofluide 1
Pulmozyme 1
Puregon 1
Purinthol 1
Purivist 1
Pursennide 1
Pyostacine 1
Pyrflor 1
Pyrimthamine 1 2 3 4
A B C D E F G H I J K L M N O
Q R S T U V W X Y Z
R S T U V W X Y Z
R S T U V W X Y Z
Qlaira 1 2
Qnexa 1
Quadrasa 1
Questran 1
Quitude 1
Quinimax 1
Quinine 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Quinine Lafran 1
Quinine Vit. C 1
Quinine Vitamine C 1
Quitaxon 1
Qvar Autohaler et Spray 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
S T U V W X Y Z
Ropro 1
Requip 1 2 3
Rsikali 1
Rsolor 1
Respilne 1
Resulin 1
Rtacnyl 1
Retin-A 1
Rtrovir 1
Revatio 1
Revia 1 2 3
Revitalose 1 2 3
Revlimid 1 2
Reyataz 1
Rhobral 1
Rhoflux 1 2
Rhinadvil 1
Rhinallergy 1
Rhinamide 1
Rhinathiol Carbocistine 1
Rhinathiol toux sche 1
Rhino-Sulfuryl 1 2
Rhinocort 1
Rhinofbral 1 2
Rhinofluimucil 1
Rhinomaxil 1
Rhinotrophyl 1
Rhinureflex 1
Riamet 1 2
Rifadine 1 2
Rifampicine 1 2 3
Rifamycine Chibret 1
Rilutek 1
Rimactan 1
Rimifon 1
Riopan 1
Risordan 1
Risperdal 1 2 3 4 5 6
Risperdalconsta 1
Ritaline 1 2 3 4
Rivotril 1
Roaccutane 1 2 3 4
RoActemra 1 2
Rocaltrol 1
Rocphine 1
Rocgel 1
Rodogyl 1
Rofron 1 2 3 4
Rofron-A 1 2 3 4 5 6
Rohypnol 1 2
Rovalcyte 1
Rovamycine 1 2
Rowasa 1
Rubozinc 1
Rufol 1
Rulid 1
Rythmodan 1
Rythmol 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q
S T U V W X Y Z
T U V W X Y Z
Skiacol 1
Skinoren 1
Smecta 1
Solacy 1
Solaraze 1
Solian 1 2
Soliris 1 2
Solmucol 1
Solu-Mdrol 1
Solubacter 1
Soludactone 1 2
Solupred 1 2
Solutricine 1
Solutricine Ttracane 1
Somatostatine 1 2 3
Somatuline 1 2
Somavert 1 2 3
Somnidoron 1
Sophidone 1
Sophtal 1
Sorbitol Delalande 1 2 3
Soriatane 1
Spagulax 1
Spasfon 1 2 3
Spasmag 1
Spasmine 1
Spciafoldine 1
Spiriva 1 2
Spiroctan 1
Spiroctazine 1
Spirodrine 1
Spironolactone 1 2
Spironolactone Altizide 1
Sporanox 1
Spotof 1
Spray-Pax 1
Sprgal 1
Sprycel 1 2
Stablon 1 2 3 4
Stagid 1 2
Stalevo 1
Stallergenes 1 2
Staltor 1
Stdiril 1
Stelara 1 2
Sterdex 1
Stridose 1
Strilne 1
Sterlane 1
Strogyl 1
Stilnox 1 2
Stimycine 1
Stodal 1
Strefen 1
Strepsils 1
Strepsils Lidocane 1
Streptomycine 1 2 3
Stresam 1
Striadyne 1
Stromectol 1
Subcuvia 1
Subutex 1 2 3
Succinimide Pharbiol 1
Sudafed 1
Sulfarlem 1 2
Sulfuryl 1 2 3
Suprefact 1 2
Surbronc 1
Surlen 1
Surgam 1
Surgestone 1
Surmontil 1 2 3
Surquina 1
Survector 1
Surventa 1
Sustiva 1
Sutent 1 2 3 4
Symbicort 1 2
Symelin 1
Sympathyl 1
Sympavagol 1
Synarel 1 2
Syncortyl 1
Syndil 1
Synthol 1
Syntocinon 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R
T U V W X Y Z
U V W X Y Z
Tatrois 1
Tdralan 1
Tgline 1 2 3
Tgrtol 1 2 3 4 5 6
Telzir 1
Temerit 1
Temeritduo 1
Temesta 1 2
Temgsic 1 2 3
Temodal 1
Tnortic 1
Tnormine 1
Tensionorme 1
Tenstaten 1
Tralithe 1
Terbinafine 1 2 3
Tercian 1
Terpone 1
Tesofensine 1
Testopatch 1
Ttralysal 1 2
Tevagrastim 1
Teveten 1
Texodil 1
Thas Sept 1
Thalidomide 1 2 3 4 5 6
Thalidomide Celgene 1
Thinol 1
Thelin 1 2
Thostat LP130 1
Thprubicine 1
Thralne 1 2 3
Thiophnicol 1
Thiotpa 1 2 3 4 5
Thiotpa Genopharm 1 2
Thiovalone 1
Thyrozol 1
Tiapridal 1
Tibral 1
Ticarpen 1
Ticlid 1 2 3 4
Tinam 1
Tigreat 1
Tilavist 1
Tilcotil 1
Tildiem 1
Timabak 1
Timacor 1
Timoferol 1
Timolol Alcon 1
Timoptol 1 2
Timoptol LP 1
Tinset 1
Tiorfan 1
Tiorfanor 1
Tiotropium 1 2
Titanoral 1 2
Titanorne 1
Titanorine la lidocane 1
Tobi 1
Tobradex 1
Tobrex 1
Toclase 1
Toco 1
Tocolion 1
Tocopa 1
Tofranil 1 2 3 4
Tolexine 1 2
Tonicalcium 1
Topaal 1
Topalgic 1
Topalkan 1
Toplexil 1
Torcetrapib 1
Torental 1 2 3 4
Torisel 1 2
TotHma 1
Tracleer 1
Tractocile 1
Tramadol 1 2 3 4 5 6
Tramisal 1 2
Trandate 1
Tranquital 1
Transilane 1
Transipeg 1
Transulose 1 2
Transvercid 1
Tranxne 1 2
Trasicor 1
Trasitensine 1
Trdmine 1
Trentatil 1
Triafem 1
Triafemi 1 2 3 4
Triatec 1
Tridsonit 1
Triella 1
Triflucan 1
Trileptal 1
Trinitrine 1
Trinordiol 1
Trional 1
Trisenox 1 2 3 4
Trisequens 1
Trivastal 1 2 3 4 5 6 7 8
Trizivir 1
Trobalt 1
Trobicine 1
Trolovol 1 2
Trombovar 1
Tronothane 1
Trophigil 1
Trophirs 1 2 3 4
Trosyd 1
Trusopt 1
Truvada 1 2
Tussidane 1
Tussidoron 1 2
Tussipax 1
Tussisdal 1
Tygacil 1
Tysabri 1 2 3 4 5
Tyverb 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S
U V W X Y Z
V W X Y Z
V W X Y Z
Ubistesin 1
Uft 1
Ulcar 1
Ultra-Levure 1
Ultraproct 1
Umatrope 1
Umuline 1
Umuline Profil 1
Un-Alfa 1
Unacim 1
Unifluid 1
Urbanyl 1
Uridoz 1
Urion LP 1
Urispas 1
Urodren 1
Urosiphon 1 2 3 4
Ursolvan 1
Uteplex 1
Utrogestan 1 2
Uvadex 1
Uvdose 1
Uvestrol A,D,E,C 1
Uvestrol D 1
Uvimag B6 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T
W X Y Z
Ventilastin 1
Ventoline 1 2 3 4 5 6 7 8
Vpside 1
Vrapamil 1 2
Veraskin 1
Vercyte 1
Verrulia 1
Verrulyse 1
Versed 1
Vsanod 1
Vesanode 1
Vsanode 1
Vsicare 1
Vexol 1
Vfend 1
Viagra 1 2 3 4 5
Viaskin 1
Vibramycine 1 2
Vicks expectorant 1
Vicks Inhaler 1
Vicks sirop pectoral 1
Vicks toux sche miel 1
Victoza 1 2 3 4 5 6
Vidaza 1
Videx 1
Vimpat 1
Vincarutine 1
Vioxx 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76
77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109
110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133
Viracept 1
Virafronpeg 1 2
Viramune 1
Viread 1 2
Virgan 1
Virlix 1
Virophta 1
Viskaldix 1
Visken 1
Vistabel 1
Vistide 1
Visudyne 1 2
Vita-Dermacide 1
Vitabact 1
Vitalogink 1 2
Vitamine A Dulcis 1
Vitamine A Faure 1
Vitamine A Nepalm 1
Vitamine B12 Allergan 1
Vitamine B12 Bayer 1
Vitamine B12 Chauvin 1
Vitamine B12 Delagrange 1
Vitamine B12 Gerda 1
Vitamine B12 Lavoisier 1
Vitamine B12 Tha 1
Vitamine B6 Richard 1
Vitamine C UPSA 1
Vitamine D3 Bon 1
Vitamine E Nepalm 1
Vitamine K1 Roche 1
Vitamines B1-B6 Bayer 1
Vitarutine 1
Vitathion 1 2 3
Vivelledot 1
Vogalne 1 2
Vogalib 1
Volibris 1
Voltaflex 1
Voltarne 1 2 3 4 5
Votrient 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U
W X Y Z
X Y Z
X Y Z
Wellvone 1 2 3
Wilfactin 1
Wilstart 1
Wystamm 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V
Y Z
Y Z
Xagrid 1
Xalacom 1
Xamiol 1
Xanax 1 2 3
Xarelto 1 2
Xatral 1 2 3
Xatral et Xatral LP 1
Xelevia 1 2 3 4
Xeloda 1 2
Xenical 1 2 3
Xnical 1
Xiapex 1
Xigris 1 2
Xolaam 1
Xolair 1 2 3 4
Xylocane 1 2
Xylocane Adrnaline 1
Xylocane Naphazoline 1
Xylocard 1
Xyzall 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W
Yaz 1 2
Yocoral 1
Yohimbine Houd 1
Yondelis 1
Ysomega 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X
Zomacton 1
Zomig 1 2
Zondar 1
Zonegran 1
Zophren 1
Zorac 1
Zovirax 1 2 3
Zoxan LP 1
Zumalgic 1
Zyban 1 2 3 4 5 6
Zyloric 1 2
Zymad 1
Zymaduo 1
Zypadhera 1
Zyprexa 1 2 3 4 5 6
Zyrtec 1
Zyrtecset 1
Zyvoxid 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y
Citalopram Sropram
Clarithromycine Zclar
Clomipramine Anafranil
Clopidogrel Plavix
Clozapine Leponex
Cromoglicate Nalcron
Cyprotrone Androcur
D
Dfroxamine Desfral
Dsogestrel Mercilon
Diacrine Zondar
Diazpam Valium
Diclofnac Voltarne
Diltiazem Tildiem
Diosmine Diovenor
Dipyridamole Persantine
Disopyramide Rythmodan
Dobutamine Dobutrex
Dompridone Motilium
Donpzil Aricept
Doxorubicine Adriblastine
Doxicycline Vibramycine
E
Econazole Pvaryl
Enalapril Rnitec
Epirobicine Farmorubicine
Erythromycine Erithrocine
Estradiol Estrofem
Etidronate Didronel
Etoposide Vpside
F
Famotidine Pepcidac
Fnofibrate Lipanthyl
Fentanyl Durogsic
Finastride Propecia
Fluconazole Triflucan
Flumaznil Anexate
Fluoxtine Prozac
Flutamide Eulexine
Fluvastatine Lescol
Fosinopril Fozitec
Furosmide Lasilix
Fusicate Fucidine
G
Gabapentine Neurontin
Gemcitabine Gemzar
Gestodne Felixita
Glibenclamide Daonil
Glicazide Diamicron
Glimpiride Amarel
Granstron Kytril
I
Ibuprofne Brufen
Imipnem Tinam
Indapamide Fludex
Indomtacine Indocid
Ipratropium Atrovent
Irinotcan Campto
Isosorbide Risordan
Isotrtinone Roaccutane et Contracn
K
Ktoconazole Ktoderm
Ktoprofne Profnid
Ktotifne Zaditen
L
Lamotrigine Lamictal
Lansoprazole Lanzor
Ltrozole Femara
Lvoctirizine Xyzall
Lvonorgestrel Norlevo
Lisinopril Prinivil
Lopramide Imodium
Loratadine Clarytine
Lorazepam Temesta
Losartan Cozaar
M
Mbvirine Duspatalin
Mtformine Glucophage
Mthothrexate Novatrex
Mtoclopramide Primpran
Mtoprolol Lopressor
Miansrine Athymil
Mifpristone Mifgyne
Mirtazapine Norset
Modafinil Modiodal
Molsidomine Corvasal
Montlukast Singulair
Moxonidine Physiotens
N
Naftidrofuryl Praxilne
Naloxone Narcan
Naltrexone Revia
Naproxne Naprosyne
Naratriptan Naramig
Nbivolol Tmrit
Nicardipine Loxen
Nicergoline Sermion
Nicorandil Adancor
Nifdipine Adalate
Nimsulide Nexen
Nitrendipine Nidrel
Nomgestrol Lutnyl
O
Octrotide Sandostatine
Ofloxacine Monoflocet
Olanzapine Zyprexa
Omprazole Mopral
Ondanstron Zophren
Oxaliplatine Eloxatine
P
Paclitaxel Taxol
Pantoprazole Eupantol
Paroxtine Deroxat
Pentoxifylline Torental
Pergolide Celance
Perindopril Coversyl
Phloroglucinol Spasfon
Piracetam Nootropyl
Piroxicam Feldne
Pravastatine Elisor
Prednisolone Solupred
Prednisone Contancyl
Progestrone Utrogestan
Propranolol Avlocardyl
Q
Quinapril Acuitel
R
Ramipril Triatec
Ranitidine Azantac
Rispridone Risperdal
Ropinirol Requip
Roxithromycine Rulid
S
Salbutamol Ventoline
Slgiline Dprnyl
Sertraline Zoloft
Simvastatne Zocor
Sotalol Sotalex
Spiramycine Rovamycine
Spironolactone Aldactone
Sucralfate Ulcar
Sulfamthoxazole Bactrim
Sulpiride Dozmatil
Sumatriptan Imigrane
T
Tamoxifne Nolvadex
Tamsulosine Omix
Terbinafine Tamisil
Terbutaline Bricanyl
Ttrazpam Myolastan
Thiaprofnate Surgam
Tranexamate Exactyl
Tricolchicoside Coltramyl
Ticlopidine Ticlid
Timolol Timoptol
Topiramate Epitomax
Tramadol Topalgic
Trandolapril Odrik
Trimbutine Dbridat
Trimtazidine Vastarel
Trolamine Biafine
V
Valaciclovir Vlitrex
Valproate Dpakine
Venlafaxine Effexor
Vrapamil Isoptine
Vincristine Oncovin
Vinorelbine Navelbine
X
Xipamide Lumitens
Z
Zidovudine Rtrovir
Zolmitriptan Zomig
Zopiclone Imovane
B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Abcs pulmonaire 1
Accs paluden 1
Accident vagal 1
Accidents cardiaques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Accidents cardio-vasculaires 1 2
Accidents coronariens 1 2 3
Accidents thrapeutiques 1 2 3 4 5 6 7 8
Accidents vasculaires crbraux (AVC) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
31
Accouchement prmatur menaant 1
Acidose lactique 1
Acn 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Acromgalie 1 2 3 4
Addictions 1 2 3 4 5
Adnocarcinome du poumon 1 2 3 4 5
Adnocarcinomes 1 2 3 4 5 6
Adnome hyperthyrodien 1
Adnome hypophysaire 1
Adnome prostatique 1 2 3 4
Adnovirus 1
A- et dysmnorrhes 1
Affections musculaires 1
Agitation 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Agranulocytoses 1 2
Agueusie 1
Allaitement 1 2
Allergie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Allongement de QT 1 2
Alopcie primitive 1
Alopcies 1 2 3 4
Alzheimer 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
39
Amibiase 1
Amnsie rtrograde 1
Amyotrophie 1
Anaphylaxie 1
Anmies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Bribri 1 2
Biermer 1 2
Binge eating syndrome 1
BK 1 2
Blpharite 1 2
Blpharospasme 1
Botulisme 1
Boulimie 1 2 3 4
Bowen (maladie de) 1
Bradycardie 1 2 3
Bronchite chronique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Bronchites 1 2
Broncho-pneumopathies obstructives (BPCO) 1
Brucellose 1
Brlures gastriques 1
C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Calcifications tissulaires 1
Cancer crbral 1
Cancer colorectal 1 2 3
Cancer corticosurrnal 1
Cancer de lendomtre 1 2 3 4
Cancer de lestomac 1
Cancer de lsophage 1
Cancer de la plvre (msothliome) 1 2 3 4 5
Cancer de la prostate 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35
36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65
Cancer de la vessie 1 2 3
Cancer des bronches 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Cancer des os 1
Cancer des ovaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cancer du col utrin 1 2 3 4
Cancer du clon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48
Cancer du foie 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Cancer du lestomac 1
Cancer du larynx 1
Cancer du pancras 1 2 3 4 5 6 7 8
Cancer du pharynx 1
Cancer du poumon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Cancer du rein 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Cancer du sang 1
Cancer du sein 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75
76 77 78 79 80 81
Cancer du testicule 1 2 3 4 5 6 7 8
Cancer utrin 1 2
Cancers 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77
78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111
112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139
140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167
168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195
196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223
224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251
252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279
280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 301 302 303 304 305 306 307
308
336
364
392
420
309
337
365
393
421
310
338
366
394
422
311
339
367
395
423
312
340
368
396
424
313
341
369
397
425
314
342
370
398
426
315
343
371
399
427
316
344
372
400
428
317
345
373
401
429
318
346
374
402
430
319
347
375
403
431
320
348
376
404
432
321
349
377
405
433
322
350
378
406
434
323
351
379
407
435
324
352
380
408
436
325
353
381
409
437
326
354
382
410
438
327
355
383
411
328
356
384
412
329
357
385
413
330
358
386
414
331
359
387
415
332
360
388
416
333
361
389
417
334
362
390
418
335
363
391
419
Coqueluche 1
Coronarites 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cors 1
Crampes 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Crampes abdominales 1
Crampes musculaires 1 2
Crises cardiaques 1
Crohn 1 2 3 4 5 6 7 8
Cushing (maladie de) 1
Cyphose 1
Cystites 1 2 3 4 5 6
Cytopnies 1
A B
D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Dficits cognitifs 1 2 3 4
Dgnrescences maculaires 1 2
Dlires 1
Dmence snile 1
Dpendances (alcool, drogue, tabac) 1 2 3 4 5 6
Dpression griatrique 1
Dpressions 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75
76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102
Dpressions des troubles bipolaires 1
Dpressions modres 1 2 3
Dpressions svres 1 2 3
Dermatite allergique 1
Dermatite atopique 1 2 3 4 5
Dermatomyosite 1 2 3
Dermatophytoses 1 2
Dermatoses sches 1
Dermographisme 1
Dermopathologies hyperimmunes 1
Dsintoxication tabagique 1 2
Dsordres bipolaires 1
Diabte 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77
78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111
112 113 114 115 116
Diabte 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Diabte 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
Diabte insipide 1
Diarrhe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Diarrhes bactriennes 1
Diphtrie 1
Diplopie 1 2
Distomatose (douves) 1 2 3
Diurtiques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
DMLA 1 2 3
Douleur 1 2 3 4 5 6 7
Douleurs dorigine inflammatoire 1
Douleurs digestives 1
Douleurs intenses 1
Douleurs modres et intermittentes 1
Drpanocytose 1
Dupuytren (maladie de) 1
Dysarthrie 1 2
Dyscalcmies 1
Dysfibrinognmies 1
Dysfonction vsicale 1
Dysmnorrhe 1
Dyspepsie fonctionnelle 1
Dyspepsies 1
Dysphagie 1
Dysphonie 1 2
Dyspnes 1
Dystonies neurovgtatives 1 2 3 4 5 6 7
Dysurie 1 2
A B C
E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
EBV 1
Eczma 1
Embolie artrielle crbrale 1
Embolie pulmonaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Embolies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Emphysme (voir aussi Bronchite chronique) 1 2 3
Encphalites 1 2 3 4
Encphalopathie alcoolique 1
Endocardites 1
Endocardites infectieuses 1
Endomtriose 1 2 3 4
osinophilie 1
pidermolyse bulleuse 1
pilepsies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
pistaxis 1 2
rection (troubles de l) 1
rythme 1 2
rythmes polymorphes 1
tats psychosomatiques 1
A B C D
F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Fatigue chronique 1 2 3
Fibrillation auriculaire 1 2 3 4 5 6
Fibrillation ventriculaire 1
Fibrome utrin 1
Fibromyalgie 1 2
Fibroses pricardiques 1
Fibroses pritonales 1
Fibroses pleurales 1
Fibroses pulmonaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Fibroses rtropritonales et pulmonaires 1
Fivre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Fivre tierce ou quarte 1
A B C D E
G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Gale 1
Gangrne 1 2
Giardiase 1
Glaucome 1 2 3
Glioblastome 1 2 3
Gliomes crbraux 1 2 3 4
Glycmie postprandiale 1
Gonarthroses 1
Gonococcie 1 2
Goutte 1 2 3
Granulomatose septique chronique 1
Grief syndrome 1
Grippe 1 2 3
Guillain-Barr 1
Gyncomastie 1 2 3
A B C D E F
H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78
83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111
115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139
140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152
Hyperacousie 1
Hyperactivit de lenfant 1 2 3 4
Hypercalciuries 1
Hypercholestrolmie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Hyperosinophilie 1
Hyperglycmie 1 2 3 4 5
Hyperhidrose axillaire 1
Hyperkalimies 1
Hyperlipidmies 1
Hyperostose 1
Hyperparathyrodie 1 2
Hyperphosphormie des dialyss 1
Hyperpigmentation 1
Hyperprolactinmie 1
Hyperractivit bronchique 1
Hypersexuality syndrome 1
Hypersomnie 1
Hypertension artrielle 1 2 3
36 37 38 39 40 41 42 43
74 75 76 77 78 79 80 81
109 110 111 112 113 114
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35
44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73
82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108
115 116 117 118 119 120 121 122 123 124
A B C D E F G
I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Ichtyoses 1
Ictres 1
Impuissance 1 2 3 4 5
Infarctus du myocarde 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35
36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56
Infections Mycobacterium avium 1 2
Infections bactriennes 1
Infections biliaires 1
Infections de la peau 1
Infections et allergies ORL 1
Infections fongiques 1
Infections gnitales 1
Infections grippales 1
Infections nosocomiales 1
Infections ORL 1
Infections osseuses et articulaires 1
Infections parasitaires 1
Infections prostatiques 1 2
Infections rcidivantes ORL 1
Infections sous-cutanes 1
Infections urinaires 1 2 3
Infections urinaires svres 1
Inflammation 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Influenza 1
Insomnie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Insuffisance cardiaque 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Insuffisance de linsuline 1
Insuffisance lutale 1
Insuffisance ovarienne 1
Insuffisance pancratique 1 2
Insuffisance pancratique externe 1
Insuffisance rnale 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Insuffisance surrnale aigu 1 2 3 4
Insuffisance valvulaire 1
Ischmie aigu svre 1
Ischmies myocardiques 1 2 3 4
IVG (interruption de grossesse) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
A B C D E F G H
J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Jambes lourdes 1 2 3 4 5
Jambes sans repos 1 2 3 4 5 6
JC (virus) 1 2
Juvenile bipolar disorder 1
A B C D E F G H I
K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
L M N O P Q R S T U V W X Y Z
A B C D E F G H I J
L M N O P Q R S T U V W X Y Z
M N O P Q R S T U V W X Y Z
LAL 1
Laryngites 1
Lgionellose 1
Leishmanioses 1
Lpre 1 2
Leucmie osinophiles 1
Leucmie tricholeucocytes 1 2 3
Leucmie aigu hmorragique 1
Leucmie aigu lymphoblastique 1 2
Leucmie aigu mylode 1
Leucmie aigu promylocytaire (LAPM) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Leucmie lymphode chronique (LLC) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Leucmie mylode aigu 1
Leucmie mylode chronique (LMC) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
Leucmie mylomonocytaire 1
Leucmie promylocytaire 1
Leucmies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56
Leucmies de lenfant 1 2
Leucoencphalites 1
Leucoencphalopathie 1 2 3 4
Leucoencphalopathie multifocale 1
Leucopnies 1 2 3 4
Lichen plan 1
Lithiase biliaire 1
Lithiase rnale 1
Lithiase urinaire 1
Lithiase urique 1
Lucites 1 2
Lupus (voir aussi Auto-immunit) 1 2 3 4 5 6 7
Lymphomes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76
77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93
Lymphomes cutans 1 2 3 4
Lymphomes de bas grade 1
Lymphomes du manteau 1
Lymphomes folliculaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Lymphomes T cutans 1 2 3 4 5
Lymphone du manteau 1
A B C D E F G H I J K
M N O P Q R S T U V W X Y Z
N O P Q R S T U V W X Y Z
Mtastases tumorales 1
Mtrorragies 1
Microsporidiose 1
Migraine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Mild cognitive impairment 1
Monoarthrites 1 2
Mucoviscidose 1 2
Myalgies 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Myasthnie 1 2 3 4
Mycoplasmes 1 2 3
Mycoses 1 2 3
Mycoses des ongles 1
Mycosis fongode 1 2
Mydriase 1 2 3
Mylodysplasies 1 2 3
Mylomes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Myoclonie 1
Myopathies 1
Myorelaxants 1 2 3
Myosis 1 2
Myotonie thyrodienne 1
A B C D E F G H I J K L
N O P Q R S T U V W X Y Z
O P Q R S T U V W X Y Z
Nanisme 1
Narcolepsie 1 2
Nauses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Nphropathie 1 2
Nphropathie glomrulaire primitive 1
Nphrotoxicit 1
Neuroblastome 1
Neuropathies 1 2 3 4 5 6 7
Neuropathies priphriques 1 2 3
Neutropnies 1 2 3 4 5 6 7
Neutropnies des chimiothrapies 1
Nvralgies du nerf trijumeau 1
Nvralgies pudentales 1
Nvroses 1
A B C D E F G H I J K L M
O P Q R S T U V W X Y Z
P Q R S T U V W X Y Z
Obsit 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77
78 79 80 81 82 83 84 85 86 87
Ongles (maladie des) 1 2
Ostite fibreuse 1
Ostoarthrite du genou 1
Ostoarthrites 1 2 3
Ostomalacie 1
Ostopnie 1 2 3
Ostoptrose maligne 1
Ostoporose mnopausique 1
Ostoporoses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65
Ostoporoses de la mnopause et des corticodes 1
Otites 1 2 3
Otites allergiques 1
Otites avec perforation tympanique 1
Oxyures 1
A B C D E F G H I J K L M N
P Q R S T U V W X Y Z
Q R S T U V W X Y Z
Polyglobulies 1 2
Polyurie 1 2
Polyvalvulites 1 2
Porphyrie cutane 1
Porphyrie hpatique 1
Poux 1 2
Pox 1
Prurit 1 2
Psoriasis 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Psychoses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Psychosomatisations 1
Ptosis 1
Pubert prcoce 1
Purpuras thrombocytmiques 1
Pyodermites 1
A B C D E F G H I J K L M N O
Q R S T U V W X Y Z
R S T U V W X Y Z
A B C D E F G H I J K L M N O P
R S T U V W X Y Z
S T U V W X Y Z
S T U V W X Y Z
A B C D E F G H I J K L M N O P Q
T U V W X Y Z
Sarcodose 1
Sarcomes 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Sarcomes de lenfant 1
Schistosomiases 1
Schizophrnie 1 2 3 4 5 6 7
Sclrodermie 1
Sclrose en plaques (SEP) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Sclrose latrale amyotrophique (SLA) 1 2 3
Scorbut 1
Sborrhe 1
Scheresse oculaire 1
Sminomes 1
Sepsis 1
Septicmies 1 2
Sida 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Sinusites 1
Soudures osseuses prmatures 1
Spasme hmifacial 1
Spasmophilie 1 2
Spasticit des membres 1
Spondylarthrites (SPA) 1 2
Staphylococcies cutane, osseuse et articulaire 1
Strilit - FIV 1 2 3 4
Strabisme 1 2
Syncopes 1 2 3
Syndrome carcinode 1 2
Syndrome dhyper-ADH 1
Syndrome dhyperactivit 1
Syndrome de Churg et Strauss 1
Syndrome de Goodpasture 1
Syndrome de Lyell 1 2 3 4 5 6 7
Syndrome de panique 1
Syndrome de perte dattention 1
Syndrome de rtention hydrique 1
Syndrome de sevrage 1 2
Syndrome de Stevens-Johnson 1 2 3 4
Syndrome de Wegener 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R
T U V W X Y Z
U V W X Y Z
Tabagisme 1 2 3 4 5 6
Tachycardies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Tachycardies ventriculaires 1
Tnia 1
Tendinites 1
Tratomes 1
Ttanos 1 2
Thalassmie 1
Thrombocytmies 1 2 3
Thrombopnies 1 2 3 4 5 6 7 8
Thromboses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
Thromboses artrielles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Thromboses artrielles et veineuses 1 2 3
Thromboses crbrales 1
Thromboses coronaires 1
Thromboses fmoro-iliaques 1
Thromboses veineuses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
Thymome 1
Thyrodites 1
Torsades de pointe 1 2 3 4 5
Torticolis spasmodique 1
Toux 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Toxidermies 1
Toxoplasmose 1
Transplantation dorgane 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Travail (dclenchement du) 1
Trichomonase 1
Troubles bipolaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Troubles de la vigilance et de lattention 1
Troubles du rythme cardiaque 1 2 3 4 5
Troubles musculo-squelettiques 1 2
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) 1 2 3 4 5
Trypanosomiase africaine 1
Trypanosomiase amricaine 1
Tuberculose 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Tumeurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62
Tumeurs carcinodes 1 2 3
Tumeurs crbrales 1
Tumeurs dorganes 1
Tumeurs de lenfant 1
Tumeurs de la vessie 1
Tumeurs endocrines digestives 1
Tumeurs pithliales 1
Tumeurs ganglionnaires 1
Tumeurs germinales 1
Tumeurs mixtes 1
Tumeurs rares de la mdullosurrnale 1
Tumeurs solides 1 2 3 4
Tumeurs stromales digestives 1 2
Tumeurs surrnales 1 2 3
Turner (maladie de) 1
Typhode 1
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S
U V W X Y Z
V W X Y Z
V W X Y Z
Ulcrations 1 2 3
Ulcrations digestives 1 2
Ulcrations vaginales 1
Ulcres 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Ulcres gastroduodnaux 1 2 3 4
Urticaire 1 2 3 4 5 6
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T
W X Y Z
Valvulopathies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Varicelle 1 2 3 4
Varices 1
Variole 1 2
Vascularites graves 1
Vascularites ncrosantes 1 2 3 4
Vrole 1
Verrues 1 2 3
Verrues gnitales 1
Vertiges 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
VIH (voir aussi Sida) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
Virus du papillome (HPV) 1 2 3 4
Virus JC 1 2 3
Vitiligo 1 2
Vomissements 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
VRS 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U
W X Y Z
X Y Z
X Y Z
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V
Y Z
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W
Y Z
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X
Zona 1 2 3
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y