Cartographie Vol1 PDF-FR (PRZT) PDF
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VOLUME 1
SMIOLOGIE
GRAPHIQUE
ET CONCEPTION
CARTOGRAPHIQUE
MARS 1999
C O L E
N A T I O N A L E
D E S
S C I E N C E S
G O G R A P H I Q U E S
6 E T 8 AV E N U E B L A I S E PA S C A L - C I T D E S C A R T E S - C H A M P S - S U R - M A R N E - 77455 M A R N E - L A - VA L L E C E D E X 2
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Prface
SOMMAIRE
PRFACE
CHAPITRE 1 - INTRODUCTION
1 QUEL MESSAGE ? ........................................................................................................................................ 10
2 QUELLE DMARCHE ? .................................................................................................................................. 10
3 LA CARTE EST-ELLE UN LANGAGE ? ............................................................................................................ 12
3.1 Un message aisment structur , 12
3.2 Des proprits positionnelles et relationnelles intrinsques, 14
3.3 Une relative universalit, 14
3.4 Subjectivit du langage cartographique, 14
4 LES DIFFRENTS LANGAGES CARTOGRAPHIQUES ......................................................................................... 6
4.1 Des cartes pour quoi faire ?, 15
4.2 Classification des cartes, 16
4.2.1 Classification selon le contenu, 16
4.2.2 Classification selon le mode dexpression, 16
4.3 Qualits dune carte, 18
4.3.1 Qualits fondamentales, 18
4.3.2 Qualits graphiques, 18
5 CONCLUSION ............................................................................................................................................... 19
6 VOLUTION DU TERME CARTOGRAPHIE ................................................................................................... 20
7 PERSPECTIVES SUR LA CARTOGRAPHIE (DAPRS J. MORISSON) ............................................................... 21
CARTOGRAPHIE : SOMMAIRE
PAGE 3
CARTOGRAPHIE : SOMMAIRE
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........................................................................................................... 66
6.1 Caractristiques gnral dun alphabet, 66
6.1.1 La famille (ou type), 66
6.1.2 Le style, 67
6.1.3 La fonte, 67
6.2 Nature des caractres, 67
6.2.1 La forme (ou tirage), 67
6.2.2 Le corps, 68
6.3 Couleur des critures, 68
CARTOGRAPHIE : SOMMAIRE
PAGE 5
CHAPITRE 6 : HABILLAGE
1 LE CADRE .................................................................................................................................................... 78
2 ENTRE LORLE ET LE CADRE ......................................................................................................................... 78
2.1 Renseignements relatifs aux voies de communications sortant de la feuille, 78
2.2 Noms cheval sur deux feuilles, 78
2.2.1 Noms disposition, 78
2.2.2 Noms position, 79
2.3 Cordonnes gographique des coins de feuille, 79
2.4 Echelles des latitudes et des longitudes, 79
2.5 Amorce de chiffraisons du ou des quadrillages, 81
3 A LEXTRIEUR DU CADRE............................................................................................................................. 81
3.1 Le long du cadre, 81
3.2 Gnralement dans la marge suprieure, 81
3.3 Gnralement dans la marge infrieure, 81
3.4 Dans les marges latrales disponibles, 81
3.5 Le cartouche, 81
3.6 Une couverture, 81
3.7 La dclinaison magntique, 81
4 MISE EN FORME DE LHABILLAGE ................................................................................................................ 82
4.1 Notions gnrales, 82
4.2 Mise en page, 83
4.2.1 Inventaire des lments, 83
4.2.2 Hirarchiser les lments, 83
4.2.3 Ralisation des pavs de mise en page, 83
4.2.4 Effectuer la mise en page, 85
4.3 La prsentations, 85
4.3.1 Les cartes plies, 85
4.3.2 Les recto-verso, 86
5 MAQUETTE DFINITIVE ................................................................................................................................ 87
6 CRITIQUE DUN HABILLAGE ......................................................................................................................... 88
6.1 Remarques suscites par la carte ralise, 88
6.2 Corrig, 88
CARTOGRAPHIE : SOMMAIRE
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CARTOGRAPHIE : SOMMAIRE
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CARTOGRAPHIE : SOMMAIRE
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CHAPITRE 1
INTRODUCTION
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1. QUEL MESSAGE ?
Linformation gographique procde de tous les phnomnes auxquels on peut attacher une localisation.
Domaine infini que lon pourrait tendre selon sa spcialit de la molcule jusqu la galaxie...
La cartographie limitera son champ dexploration aux aspects naturel et anthropique de notre environnement, ce sont les donnes go-spatiales au sens large du terme. Puis elle sappliquera concentrer slectivement lattention sur une partie de ces phnomnes afin de communiquer une certaine expression du
Monde.
2. QUELLE DMARCHE ?
Certains phnomnes gographiques sont rgis par des lois gnrales qui permettent de les dcrire entirement laide de quelques paramtres mathmatiques simples (Ex : Un flux de vhicules entre deux
villes). Dautres phnomnes nobissent dans leur intgralit aucune loi connue, ils sont dits alatoires
et leur connaissance sera du ressort de linformation, cest--dire dune description qui tendra tre aussi
fidle et complte que possible.
Linformation gographique entre dans cette seconde catgorie, lacquisition et la transmission
de ces phnomnes peuvent sinscrire dans le schma suivant :
(INFORMATION)
MONDE REL
PHNOMNE OBSERV
(SAISIE
TECHNIQUES CARTOGRAPHIQUES
(DONNES
CARTE
INTERPRTES)
- MODLE MENTAL
(INFORMATION EXTRAITE)
LECTEUR
DONNES OU MAQUETTE
DES DONNES)
DU MONDE REL
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
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Enfin le lecteur pourra, en dcryptant la carte, extraire linformation et recrer un modle mental aussi
proche que possible du phnomne rel. De la qualit de la carte dpendra la valeur de cette dernire
dmarche.
Encore un mot sur la qualit du produit cartographique. Dans les chapitres qui vont suivre seront dvelopps les mthodes, les cls de llaboration de la carte ; elles feront plus souvent appel la technique
(avec tout ce que ce mot implique de connotation roturire) qu la science pure. Cependant en tant que
cartographe acceptons notre modeste condition de technicien ; car, si la fabrication dune carte implique
une stricte application des rgles tablies, ces dernires permettront seulement de raliser une carte sans
faute majeure mais pas forcment une bonne carte.
La diffrence tiendra ce je ne sais quoi, fruit de lexprience, du talent et dun soupon de chance qui sont
les paramtres additionnels de toute science applique.
LINFORMATION GOGRAPHIQUE
Monde rel
INFORMATION
Phnomne observ
Techniques de saisie (codeurs)
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
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Image brute ou interprte, la carte est plus quune image car, implicitement, elle contient plusieurs niveaux
(couches) dinformation.
Comme lartiste, le cartographe est lintermdiaire entre le Monde rel et le lecteur.
Tous deux peuvent se reconnatre dans la phrase de Paul Klee (1920) lArt ne restitue pas le visible, il rend visible ,
la cartographie galement. En effet, avez vous dj vu dans le paysage des routes rouges, des agglomrations jaunes
ou des vignes en forme de btonnets verts !
Une dmarche parallle anime dune part, lartiste (figuratif) qui voit un paysage en trois dimensions et utilise la
gomtrie perspective pour le restituer sur sa toile plane et dautre part, le cartographe qui restitue sur sa carte les
objets gographiques dcrits par les trois paramtres X Y Z laide dun systme de reprsentation plane.
Bien que ports par la mme ambition, fixer une image du Monde, les dmarches des deux acteurs sont rapidement
divergentes.
Alors que lartiste transcende les phnomnes par le prisme de sa sensibilit pour communiquer sa propre vision des
choses, le cartographe sappuyant sur des donnes prcises, tendra seffacer devant des spcifications strictes, pour
donner du Monde une description, certes partielle, mais aussi rigoureuse que possible.
Cette image est-elle semblable la photographie ou limage satellitaire ?
La photo est une image perspective, dformation partir du nadir, variation dchelle suivant les altitudes. Alors que
la carte est une projection sur une surface de rfrence ramene gomtriquement au plan avec une chelle prdtermine.
Sur la photo le relief ne peut tre apprci quen stroscopie, sur la carte il a une valeur gomtrique.
En quelque sorte, la photo voit mal et elle en voit trop
La photo donne une reprsentation des objets selon leurs proprits photogniques et la qualit de lmulsion. La carte
interprte et slectionne les dtails utiles.
De plus, les objets sont leurs dimensions relles, do omission des dtails trop petits ou cachs et bien videmment
des phnomnes abstraits.
La carte complte linformation (renseignements abstraits, toponymes) et la hirarchise.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
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La ville
Toulouse
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
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LA MISE EN VALEUR DES RELATIONS SPATIALES qui demeure tre loriginalit essentielle.
En effet, la possibilit de juxtaposer ou de superposer graphiquement les informations permet au lecteur
dapprhender les phnomnes de proximit et de densit, de les analyser, de les corrler puis den dduire des informations relationnelles qui ntaient pas explicitement dcrites.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
PAGE 14
Carte dhumeur
La crevette judicire, feuille satirique espagnole cree pendant la guerre des pcheurs, imagine les consquences
(heureuses) dun engloutissement de la France, remplace par une mer poissonneuse.
Relev par M. Garriga, Mappemonde n1
CARTES POUR MENTIR ... par exemple, lart et la manire de raliser un dcoupage lectoral favorable ou
dlaborer une discrtisation astucieuse des donnes afin de mettre en valeur certains aspects des phnomnes en attnuant les autres.
Cette numration par finalit de produits comporte pour chaque thme des cartes dessences trs
diverses qui ne constitue pas une vritable classification. Par exemple, grer lespace comprend la fois le
Cadastre, cartes trs dtailles grande chelle et les POS, carte de traitement petite chelle. Voyager en
avion ou en auto nexigent pas les mmes documents.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
PAGE 15
La polmique sur ce sujet est aussi ancienne quaigu, aussi pour viter daggraver le dbat ne seront retenues que deux classes pricipales :
LES CARTES TOPOGRAPHIQUES
Sur lesquelles figurent essentiellement les rsultats des observations directes concernant la position planimtrique et altimtrique, la forme, la dimension et lidentification des phnomnes concrets fixes et
durables existant la surface du sol (aspect descriptif de la physionomie du terrain).
chelles du 5 000 au 100 000 selon le degr de dveloppement du Pays.
LES CARTES THMATIQUES
Qui reprsentent, sur un fond repre, des phnomnes qualitatifs ou quantitatifs concrets ou abstraits circonscrits et limits par le choix dun ou plusieurs sujets particuliers.
Parmi les cartes thmatiques, on peut effectuer un classement par thmes, par exemple des cartes :
- Physiques : Gophysique, Gologique, Gomorphologique, Pdologique, Hydrologique,
Climatologique, Mtorologique.
- Bio-gographiques : Phytogologique, Zoologique, cologique.
- Gographie humaine : Dmographique, Sociologique, Politique, Administrative, Historique,
Culturelle.
- conomique : Agricole, Industrielle, Transport, Commerce.
- Gographie gnrale : Cartes gnrales aux petites chelles. etc...
4.2.2 Classification des cartes selon le mode dexpression
On peut dfinir trois types de cartes, suivant le degr de lecture choisi pour transmettre linformation, qui
correspondent trois modes dexpression.
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DEGR LMENTAIRE DE LECTURE, LA CARTE DINVENTAIRE (OU DESCRIPTIVE)
Le lecteur utilise la carte comme une simple banque de donnes, elle sert de mmoire artificielle
permettant dextraire des informations (Ex : Quy-a-t-il en tel point ? tel critre correspond-il tel point de
la carte ?).
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Fig 14
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
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La dynamique sociale Nantes 1972-1980
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Remarque : Dans la pratique cette classification est rarement aussi nette, le mlange des genres nest pas exclus.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
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LA LISIBILIT
Cest une bonne perception du contenu, qui dpend de :
- Lutilisation pertinente des outils de smiologie graphique.
- Lapplication des rgles de lisibilit.
- La qualit du graphisme, nettet, choix des couleurs, qualit de limpression
LA SLECTIVIT
Aptitude distinguer les diffrentes catgories dobjets en fonction des choix fixs pour une carte donne.
La slectivit dpendra :
- De la densit des objets.
- Des niveaux de lecture choisis.
- Du nombre de couleurs et de leur bonne utilisation.
- Dune bonne adquation des rgles graphiques et des objets signifier.
LESTHTIQUE
Sera fonction de la matrise du concepteur dans les techniques cartographiques, de son got et de son
sens artistique.
Remarque : Lusage des techniques informatiques ne dispense pas de respecter les rgles fondamentales jusquici
nonces et celles venir. Seul loutil diffre, avec de nouvelles possibilits mais aussi de nouvelles contraintes.
Lintervention du numrique peut inciter la facilit par un inconscient transfert de responsabilit du concepteur
vers la machine, le cartographe perdant lusage de ses mains se sent moins personnellement impliqu dans le rsultat, il risque dy perdre aussi une partie de son esprit critique.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
PAGE 18
5 CONCLUSION
Lharmonie et lunit dune carte bien construite tend faire croire quelle nest le fruit que de la seule matrise de loutil graphique. Alors quelle est lexpression dun juste quilibre entre des contraintes multiples
et antagonistes intgrant, notamment, le traitement de donnes varies, les impratifs du domaine graphique, les contraintes techniques de fabrication et les objectifs commerciaux.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
PAGE 19
Cette confusion est surtout due aux mthodes artisanales qui ont longtemps prvalues dans ltablissement de la carte. Chaque spcialiste quel que soit son domaine de comptence propre interfrait tout au
long du processus dlaboration du produit, jouant tour tour et selon les ncessits le rle de gographe,
godsien, topographe ou cartographe.
Il a fallu attendre les progrs technologiques de ce dernier quart de sicle pour sparer les tches, assigner
dfinitivement chacun sa place et clarifier du mme coup les concepts.
Depuis 1966 on se rfre la dfinition que lACI (Association Cartographique Internationale) donne de
la cartographie Ensemble des tudes et des oprations scientifiques, artistiques et techniques intervenant partir
des rsultats dobservations directes ou de lexploitation dune documentation, en vue de llaboration de cartes et
autres modes dexpression, ainsi que de leur utilisation .
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
PAGE 20
La rponse permettrait de cerner les nouvelles frontires du domaine cartographique et par corollaire le
rle du cartographe.
Les tendances qui se dgagent des expriences de cette dernire dcennie permettent davancer quelques
hypothses.
UNE CARTOGRAPHIE DE SPCIALISTE
La diversification de linformation gographique, la rapidit daccs et de traitement des donnes, lautomatisation de ldition sont autant de facteurs qui tendent faire abandonner la carte unique usages
multiples au profit de produits varis, raliss sur mesure pour des besoins spcifiques.
On devrait aboutir des produits beaucoup plus simples, plus diversifis, de longvit rduite, qui se prsenteraient sous trois formes :
- des donnes numriques que lutilisateur pourra traiter lui-mme.
- des images cartographiques diffuses par tltransmission et reues sur des rcepteurs
graphiques ou vido.
- des documents divers reproduits sur papier ; cette dernire forme demeurera pour
longtemps encore le moyen de grande diffusion et de conservation le plus usit.
UNE CARTOGRAPHIE PRODUITE PAR LUTILISATEUR
Le client non cartographe qui disposera de moyens lectroniques adapts pourra fabriquer sa propre
carte.
Soit partir de produits cartographiques numriques types quil se contentera dditer, ou dadapter et
denrichir de ses propres donnes si le systme et ses comptences le permettent.
Soit de traiter et dditer ses donnes sous une forme originale partir de logiciels de traitement cartographique qui lui seront fournis.
Cette nouvelle ventualit suppose que le cartographe mette la disposition du public des produits numriques de haute qualit, fiables et facile demploi.
Elle ncessite, par ailleurs, une connaissance suffisante des fabricants de logiciels en ce domaine pour laborer des outils cartographiques dignes de ce nom et une formation de lutilisateur dans les techniques
nouvelles et traditionnelles.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
PAGE 21
Sur le plan de llaboration du produit, tout cartographe tait capable de matriser aisment la chane graphique (essentiellement manuelle) et les contraintes lies aux mthodes de reprographie. Il se trouve
maintenant assujetti, ds la mise en forme de la carte, un nouvel outil quil ne manuvre pas directement, et sur lequel lintervention opportune et ponctuelle est inefficace.
Lordinateur pilote sa place mais, sil libre la main du cartographe, il lui demande en contre partie de
concevoir demble tous les paramtres de la mise en uvre jusquau moindre dtail.
Par le pass, une mauvaise laboration donnait une carte mdiocre ; aujourdhui elle donnera un rsultat
incohrent, voire rien du tout.
PROFIL DU CARTOGRAPHE
Lanalyse qui prcde induit deux rflexions : les relations du cartographe avec linformatique et les
relations de lutilisateur avec le cartographe.
CARTOGRAPHE ET INFORMATIQUE
La dpendance du cartographe vis vis des techniques nouvelles, encore peu conviviales, peut laisser
croire quil devra se transformer en informaticien teint de culture cartographique. Je ne le pense pas.
Exige-t-on actuellement quil soit reprographe ou imprimeur ?
Le cartographe devra videmment possder des bases suffisantes en informatique (la nature des donnes,
leur stockage, la structure des logiciels, des notions de programmation...), pour traiter et traduire les informations, apprhender les difficults techniques et pour communiquer facilement avec linformaticien
charger d'assurer le bon fonctionnement du systme. Mais lessentiel de sa culture cartographique initiale ne sera pas remise en cause.
En effet, lvolution technologique na en rien chang les facults psychologique et physiologique de lutilisateur qui reoit le message et en extrait linformation ; ce qui assure la prennit des rgles du langage
graphique et de la conception du vecteur de cette information. Sur le plan technique
Le cartographe devra donc assimiler, comme aujourdhui, toutes les connaissances de base de la cartographie traditionnelle .
Nous avons vu plus haut que llaboration du produit ncessitait de nouvelles qualits danalyse et plus
de matrise dans le pilotage des appareils.
Ces contraintes nouvelles ne font quaccrotre la ncessit de possder dj parfaitement toutes les
connaissances fondamentales en cartographie. Ce sera galement laide de cet acquis quil pourra juger
pleinement de la valeur du produit dont la machine aura accouch.
LUTILISATEUR ET LA CARTOGRAPHIE
Si lutilisateur se substitue au cartographe, tout du moins pour certains traitements et pour ldition, cela
va ncessiter un programme important de formation pour des personnes de toutes gnrations.
ducation scolaire pour former les jeunes la connaissance des produits nouveaux et leur utilisation,
enseignement et recyclage pour adultes afin de les rendre aptes utiliser les techniques mises leur disposition.
Cela suppose la mise en place de structures et de moyens qui nont pas encore, ma connaisance, de ralit concrte. Il serait urgent de sen proccuper, car actuellement on voit prolifrer dans les publications
de plus en plus de mauvaises cartes ralises par des non cartographes qui pensent que le savoir faire de
la machine peut se substituer celui du cartographe, incits en cela par des vendeurs de logiciels peu scrupuleux dont les produits ne sont pas toujours adapts aux besoins.
CARTOGRAPHIE : INTRODUCTION
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CHAPITRE 2
LES CONTRAINTES
DU LANGAGE
CAR TOGRAPHIQUE
Fig. 7.2
0,4 mm
0,3 mm
0,5 mm
1 mm
0,5 mm
0,6 mm
0,6 x 0,8
On peut remarquer que la taille du point en tant que symbole (rond poch) est le double de la tche minimum perceptible de faon ne pas confondre le point avec un maculage et que les formes vides ont des
dimensions suprieures leurs homologues pleines.
LMENTS LINAIRES
Du fait de sa continuit la ligne est perceptible partir de 0,06 mm mais dans la pratique on vite de descendre au dessous du 1/10 mm (bien que les moyens de reproduction actuels permettent des finesses bien
suprieures).
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2/10
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Fig. 7.3
REPRSENTATION GRAPHIQUE
Acuit visuelle de
discrmination
30 cm
A = 1 minute sexagsimale = 0,09mm = 1/10 mm
Acuit visuelle
d'alignement
Seuil de perception
0,02mm
Ponctuel
0,2 mm
1 mm
0,4 mm
0,5 mm
Linaire
Seuil de sparation
0,3 mm
0,6 mm
0,5 mm
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Linaire
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Seuil de
diffrenciation
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Ponctuel
Linaire
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CONTRASTES LUMINEUX :
Une mme zone colore semble plus claire sur un fond sombre que sur un fond clair.
CONTRASTES SIMULTANS :
- La couleur minoritaire donne limpression dtre teinte de la couleur complmentaire du fond.
- Les rouges paraissent sur un plan plus proche que les bleus contigus (contraction du cristallin). Pour
la mme raison des bandes bleues paratront plus large que les rouges adjacentes.
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CHAPITRE 3
LA CONSTRUCTION
DU LANGAGE
CAR TOGRAPHIQUE
LA CONSTRUCTION DU LANGAGE
CAR TOGRAPHIQUE
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En cartographie, tout graphisme compact, isol et de petite taille est considr comme ponctuel. On lui
applique les variables visuelles :
(F)
(D)
(V)
(O)
(C)
Bleu
Noir
Fig. 11.1
Plus ou moins stylis, il occupera une surface assez importante capable de traduire suffisamment de
dtails pour rendre le sujet reconnaissable (reprsentation de monuments sur une carte touristique
moyenne chelle par exemple).
Consquences : une identification aise, mais un encombrement important et une localisation approximative qui en limiteront lusage.
Fig. 11.2
LA CONSTRUCTION DU LANGAGE
CARTOGRAPHIQUE
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Fig. 11.3
162
162
162
162
Fig. 11.4
Fig. 11.5
- Lorsquon doit construire pour une mme carte une srie de logos, il est bon de prvoir au pralable
une forme gomtrique simple (physique ou virtuelle) ayant une taille unique (si aucun caractre ordonn nest requis) dans laquelle sinscriront les divers graphismes. Ce module standard permettra de crer
des logos ayant une certaine homognit dans les volumes et techniquement de faciliter ultrieurement
leur assemblage ou leur organisation lorsque, par exemple, plusieurs symboles seront juxtaposer proximit dun mme lieu.
LA CONSTRUCTION DU LANGAGE
CARTOGRAPHIQUE
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Cest une figuration quelconque laquelle on attribue une signification arbitraire. Ce type de reprsentation a lavantage de pouvoir sappliquer nimporte quel concept mais oblige toujours se rfrer la
lgende (un cercle peut aussi bien signifier une station-service que le lieu o a t sign le trait de Westphalie !).
- Jouer de la simplicit des formes, de prfrence gomtriques, facilement mmorisables et qui nengageront pas le lecteur dans de vaines spculations smiologiques.
- Tenir compte des proprits fondamentales des formes gom(1)
triques :
. Le mouvement est traduit par le cercle ou par le triangle asy(2)
mtrique orient (assimil la flche). (1)
. La stabilit par des formes bases, poses (2)
. Linstabilit par des formes aigus en quilibre sur une pointe
(3)
(3). Le respect de ces proprits na rien dimpratif, elles ne sont
quun critre de choix parmi dautres.
Fig. 11.6
- Veiller la compatibilit du symbole (taille et forme) avec tous les objets susceptibles de juxtaposition
(alignement peu cohrent de petits ronds de carrs moyens et de gros triangles) ou de contigut (placement de triangles sur un rseau routier).
Fig. 11.7
- Penser la possible dsorientation du symbole lors de sa mise en place topographique, sa signification ne devant pas en tre altre.
(2)
(2)
(3)
(3)
(1)
(1)
Fig. 11.8 - Les 3 tats du graphisme : le figuratif, lvocateur puis le conventionnel
1.2 La ligne
,,
Lieu du plan qui peut tre la limite entre deux surfaces ou la trace dun lment spcifique dun rseau.
Sur la carte, les lments linaires sont multiples et varis, mais quel que soit lencombrement du symbole, seul laxe de la tche visible a une signification positionnelle.
(F)
(D)
(O)
(V)
Fig. 11.9
LA CONSTRUCTION DU LANGAGE
CARTOGRAPHIQUE
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- Les lignes droites sont aisment assimilables aux crations humaines alors que les tracs sinueux sapparentent gnralement des phnomnes naturels.
- Les lignes discontinues peuvent simplement signifier linterruption provisoire du phnomne, possder
un caractre plus alatoire que son homologue continu (route irrgulirement entretenue), ou sappliquer
des thmes abstraits (limites administratives).
Il est essentiel dassurer toujours une bonne diffrenciation entre les familles dobjets linaires, souvent
nombreux sur une carte.
En esthtique pure, lorientation des lignes joue un rle dterminant dans la structuration de lespace et
revt de ce fait des significations particulires (tudiez les lignes de construction du Radeau de la Mduse de Gricault, par exemple), mais hlas les contraintes go-topographiques ne laissent aucune latitude
au cartographe en ce domaine, si ce nest dans lespace priphrique quest lhabillage de la carte.
1.3 La zone
Cest une partie du plan limite ou non par une ligne ferme (smiologiquement parlant).
Comme dj voqu propos de la forme, une zone peut tre creuse ou pleine, dans le premier cas lespace demeure disponible pour y introduire le graphisme de son choix, dans lautre cas cest la surface qui
signifie la zone.
Les deux figurs peuvent cohabiter lorsque la tache est galement limite par le trait. Cette redondance a
pour effet de la mettre en valeur au dtriment de la lisibilit globale si la carte contient dautres objets
linaires, ce qui est souvent le cas. Il sera donc prfrable de se dispenser de faire figurer les limites de
zones si elles nont pas de signification particulire.
La zone aura une forme, une dimension, une orientation donne qui la caractrisent
Les variables sappliqueront tous les points de la surface sous forme de couleurs homognes (teinte
plat ou dgrade) ou dlments unitaires (texture) agencs de diffrentes faons (structure).
1.3.1 Texture graphique
Cest la forme de llment graphique unitaire dont la rptition permettra de couvrir la zone.
La constitution de ces lments sera :
UNE TEXTURE SIMPLE : forme lmentaire [fig. 11.10 (1)]
ponctuelle ou linaire.
UNE TEXTURE COMPLEXE : rsultant de lagencement de
constituants lmentaires par : intersection [fig. 11.10 (2)],
superposition [fig. 11.10 (3)], juxtaposition [fig. 11.10 (4)]
de la cration dune forme originale [fig. 11.10 (5)].
Selon que la dimension de llment unitaire sera suprieure ou infrieure au seuil de perception, on distinguera :
UNE TEXTURE APPARENTE : dnomme poncif dans le jargon cartographique, dont les formes sont identifiables
(parfois vocatrices) et varient linfini [fig. 11.11 (6)]. Leur
singularit permet de leur attribuer une signification particulire (poncif de petits ronds = verger, petits poissons
= zone de pche, par exemples).
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(6)
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
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Fig 11.10
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Fig 11.11
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10%
30%
50%
70%
Fig 11.12
1.3.2 Structure graphique
(7)
(8)
(9)
(11)
(10)
(12)
(13)
(14)
LA CONSTRUCTION DU LANGAGE
CARTOGRAPHIQUE
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2 ORGANISATION DE LIMAGE
Pour que le lecteur puisse aisment dcrypter le message graphique, nous avons vu que les diverses composantes de la carte devaient tre organises par thmes, cest dire regroupes en ensembles homognes.
Sur une carte topographique, par exemple, on distingue lhydrographie, lorographie, la planimtrie
(urbanisation, rseaux), la vgtation (divers types) etc...
Chacun de ces thmes devra donc avoir sa propre originalit et une certaine cohsion graphique pour se
diffrencier des autres.
De mme, lintrieur de chaque thme, chaque objet aura ses propres critres de slectivit tout en
conservant son appartenance thmatique.
2.1 Slectivit thmatique
2.1.1 Diffrenciation des divers thmes
Chaque domaine devra possder certains caractres originaux, propres assurer son unit, faciliter son
identification et de plus applicables chacun des objets qui le composent.
LA COULEUR sera en loccurrence la variable la plus efficace. Lexemple type est le choix du bleu pour lhydrographie : rivires, lacs, sources, mer, sont exprims dans la mme couleur.
LA FORME permettra aussi de caractriser chaque thme : le cercle reprsentera les villes, les deux traits
parallles les axes routiers, les logos entours dun carr les quipements touristiques, etc...
Notons que ce mme souci didentification aise recommande de conserver la meilleure associativit possible entre la symbolique et LASPECT NATUREL du phnomne ou le concept le plus communment admis
pour le reprsenter. On peut toujours mettre les bois en rouge, les rivires en vert et les syndicats dinitiative avec un S , mais linterprtation deviendra plus laborieuse.
Cependant vitons driger en rgle ce qui nest quune simple recommandation.
En particulier, pour les cartes thmatiques laspect purement conventionnel de la symbolique est frquent,
soit pour attirer lattention du lecteur sur un phnomne particulier par une reprsentation insolite ou
remarquable (les zones risques dinondation seront reprsentes en rouge), soit pour des raisons purement techniques : les crales inciteraient prendre le jaune, mais la ncessit de diffrencier 4 paliers a
fait prfrer le vert.
2.1.2 Hirarchie des divers thmes
Si leur classement est possible et souhaitable, la slectivit des domaines peut galement tre renforce par
les niveaux de lecture.
Rappelons brivement ce concept.
Cest le degr de perception, par lutilisateur, de limportance des messages transmis en fonction de la
symbolique adopte (communment appel ce qui saute aux yeux ). En effet, notre sens visuel la facult de slectionner instantanment dans une image complexe, correctement construite, les informations par
ordre dimportance (sans dpasser cependant 3 ou 4 niveaux de lecture).
Il sagit alors de choisir les variables les plus appropries pour mettre en vidence, en premier niveau de
lecture et sur le mme plan les thmes importants puis de traduire ensuite en deuxime, et en troisime
niveaux de lecture, les autres informations par ordre dcroissant dimportance.
LA VALEUR :
Sachant que les couleurs les plus satures seront perues avec plus de force que les teintes pastel, la gradation des valeurs permettra de structurer les plans de lecture.
LA DIMENSION :
il est vident quune symbolique de grande taille portera linformation la plus importante et quelle sera
la premire perue.
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Fig 11.14
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A
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A
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Textures htrognes
dans une gamme de teinte
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(1) ,,,,
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(2)
Fig 11.15
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Par ailleurs, signalons qu pourcentage imprimant identique, une texture graphique visible
constitue dlments unitaires de grande
taille paratra plus sature quune texture compose de petits lments car la variable taille
prendra le pas sur la variable valeur.
30%
Fig 11.16
Dans tous les cas, et quel que soit le soin apport la cration dune gamme de teintes, Il sera toujours
ncessaire dapprcier visuellement la gradation des diffrents paliers puis, si ncessaire, dajuster la
gamme en consquence.
2.2.2 Les objets zonaux uniquement diffrentiels
La traduction graphique de ce type de donnes ne pose pas de problme particulier puisque toutes les
variables ont des proprits diffrentielles. On naura que lembarras du choix, condition de conserver
chacun des objets lassociativit relative au thme auquel il appartient, comme cela a dj t mentionn.
Cependant, la connaissance des rgles suivantes peut viter de vaines recherches :
Quel est le nombre minimal de graphismes ncessaires la diffrenciation dun parcellaire contigu1?
(Ex : la carte des dpartements franais) sachant que :
- les parcelles adjacentes doivent contenir des graphismes diffrents.
- les parcelles non adjacentes peuvent avoir le mme graphisme.
Quel est le nombre minimal de symboliques ncessaires la diffrenciation dun parcellaire contigu dont
les parcelles peuvent appartenir des thmes diffrents ? sachant que :
- toute les parcelles appartenant un mme thme ont le mme graphisme.
- des parcelles adjacentes appartenant des thmes diffrents doivent avoir des graphismes diffrents.
- des thmes nayant aucune parcelle adjacente peuvent avoir le mme graphisme.
1 Daprs Ian Stewart (Universit de Warwick) la solution selon laquelle 4 graphismes suffisent toujours, quel que
soit le nombre de parcelles, fut avance en 1879 par Stephan Kempe puis controverse par la suite et dfinitivement
confirme en 1976 par Kenneth Apple.
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La conjoncture dHeawood mise en 1890, confirme en 1984 par Brad Jackson tablit la formule : C = 6n,
o C est le nombre de graphismes, n le nombre de parcelles du thme qui en possde le plus et 6 une
constante.
Il apparat que le troisime postulat nonc est peu compatible avec une description smiologique pertinente des phnomnes gographiques (Ex : diffrencier par thme et par pays les langues : anglais, espagnol, portugais, franais parles sur le Continent amricain). Aussi cette formule issue dune rflexion
purement mathmatique doit permettre, au mieux, de fixer le nombre maximal de graphismes ne pas
dpasser.
2.2.3 Utilisation des autres variables
La forme puis lorientation et la dimension seront les variables les plus efficaces pour signifier chacun des
objets dune mme famille.
Ex : Dans le thme hydrographie en bleu, par exemple, on diffrenciera les canaux non navigables des
canaux navigables et parmi ces derniers leurs divers gabarits de navigation, en jouant sur lpaisseur des
traits, leurs formes ou par des signes adventifs.
2.3 Contraintes dutilisation
DES VARIABLES
- Toujours pour des raisons de lisibilit et de slectivit, laffectation dun type de graphisme un phnomne limite souvent son remploi pour traduire un autre thme.
Ex : si un phnomne zonal possde deux attributs, lusage de zones homognes colores pour signifier
lun de ces attributs interdira lexploitation de cette mme variable pour exprimer le second (on pourrait
surimposer un poncif de couleur diffrente, suffisamment lche pour ne pas altrer les couleurs du fond).
- La rutilisation dun mme type de graphisme sera totalement exclue si elle induit une relation associative errone.
Ex : Si le rseau routier est traduit en rubans rouges il serait aberrant de signifier les limites de rgions de
la mme manire.
Au vu des multiples thmes constitutifs dune carte, les outils du langage graphique paraissent souvent
insuffisants pour les traduire tous correctement, ce qui ncessitera de les utiliser avec pertinence et parcimonie. Dans ces conditions, la combinaison de variables redondantes deviendra un luxe que lon ne pourra soffrir que rarement !
EN FONCTION DE LCHELLE DE LIMAGE
Lorsque la carte est visualise lcran, la plupart des logiciels autorisent les changements dchelle
(zooms), ce qui entrane une variation corrlative de la taille de la symbolique.
Le graphisme initial ayant t cr pour avoir un maximum defficacit une chelle donne, le changement dchelle, sil na pas t prvu, risque dentraner des problmes smiologiques.
- Zooms grossissants :
Les symboles ponctuels et linaires seront dilats, revtant alors un degr excessif de gnralisation pour
lchelle affiche, mais conserveront cependant leur valeur informative.
Par contre certains graphismes zonaux passeront dune texture invisible une texture visible ce qui risque
daltrer leur signification et les relations smiologiques initialement prvues entre les objets.
- Zooms rducteurs :
La taille de lensemble de la symbolique diminuant, elle pourra franchir les seuils de lisibilit (perception,
discrimination, sparation, diffrenciation).
LA CONSTRUCTION DU LANGAGE
CARTOGRAPHIQUE
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LA CONSTRUCTION DU LANGAGE
CARTOGRAPHIQUE
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CHAPITRE 4
SMIOLOGIE
GRAPHIQUE
SMIOLOGIE GRAPHIQUE
1 LES CONCEPTS DU LANGAGE GRAPHIQUE
La dmarche smiologique doit permettre une transmission correcte de linformation et aboutir la cration dune image cartographique aisment accessible au lecteur.
Elle repose sur des rgles de construction de la symbolique, cest la smiologie (tude des signes et de leur
signification), elle sappuie galement sur une utilisation codifie des critures et sur des principes esthtiques gnraux.
Avant daborder ltude des outils graphiques il est ncessaire danalyser la fois la dmarche du cartographe et celle du lecteur. (Les lignes suivantes mont t inspires par Roland Barthes-1951- qui a, en
dautres domaines, trait de ce sujet).
1.1 Symbolique et signification
Toute pratique est signifiante. Chaque lment graphique aura toujours une signification, soit parce que
vous aurez sciemment fait en sorte quil soit le support de votre message, soit par sa seule prsence qui
imposera au lecteur dinterprter le signe, mme si aucune signification particulire ne lui a t attribue
par son crateur.
Aussi pour viter que le lecteur ne laisse vagabonder son imagination au hasard dune information graphique incertaine, retenez quaucune symbolique nest insignifiante (avec un in tymologiquement
privatif), bannissez la fois les signes ambigus autant que le remplissage irraisonn sous prtexte que
cela fait joli dans le tableau .
Cependant, la mise en garde prcdente ne doit surtout pas annihiler votre crativit. En effet, le besoin
dajouter quelque chose nest pas a priori une attitude coupable, seule lignorance de sa motivation le
sera. Pour rendre alors votre dmarche signifiante, analysez la nature de ce besoin afin den dcouvrir la
raison profonde et justifiez ainsi vos choix.
Si au contraire aucune explication ne vient tayer cette pulsion, cest quelle dpasse le champ de la spculation intellectuelle, faisant alors appel nos sentiments pour lapprhender. Nous abordons le domaine de la seule dmarche artistique, insuffisante en cartographie.
Par exemple, ne croyez pas que les monstres marins ou terrestres qui peuplaient les zones vides de nos
cartes anciennes ne rpondaient qu un souci de remplissage esthtique. Certes, la premire dmarche,
bien naturelle, tait de cacher les lacunes de la connaissance par une reprsentation artistique ; mais la
seconde, toute fait consciente, avait pour but, soit dinterdire laccs certaines rgions difficiles en
effrayant le lecteur en mal daventure, soit de protger des intrts occultes politiques ou mercantiles.
1.2 Signification et diffrence
Pour quil y ait un sens, cest dire matire comprendre, il faut que la diffrence existe.
Je ne mtendrais pas en ambivalences triviales : le chaud/le froid, le Yin/le Yan, lAmour/la Haine, pour
aborder les dualits significatives de linformation gographique.
Les descripteurs gomtriques et topologiques des objets sont bass sur la dualit :
Point initial et point final dun segment orient, dfinition de lespace en domaines droit et gauche, relations dedans/dehors ou dessus/dessous.
De mme la symbolique attribue ces objets naura de valeur que dans la dualit :
Traits larges ou troits, taille petite ou grande, couleur sombre ou claire, chaude ou froide...
Lantinomie nest bien sr que lbauche de la diffrence, puisquelle la rduit explicitement aux deux
extrmes. Entre ces deux bornes existent tous les degrs intermdiaires souhaitables.
Comme le dit Barthes, la smiologie est la science des niveaux.
SMIOLOGIE GRAPHIQUE
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SMIOLOGIE GRAPHIQUE
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Formes
creuses
Un mme symbole peut avoir une taille allant du plus petit (seuil de perception de lil) au plus grand
(encombrement maximal acceptable pour la carte considre).
La longueur infinie de la variable dimension est donc toute thorique, elle est borne par les deux
contraintes ci dessus nonces.
La taille nest pas forcment assujettie la dimension de lobjet quelle reprsente, mais, selon lobjectif de
la carte, limportance que lon dsire attribuer au message. Les peintres primitifs ont dlibrment us
de cet artifice dans leurs tableaux, leffigie religieuse ou le suzerain taient hors de proportion en regard
des autres sujets de la toile.
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2.1.3 Lorientation
Cest la direction du symbole par rapport aux directions de base de la carte, les bords verticaux et horizontaux du cadre. En loccurrence, la direction du nord nest pas une rfrence smiologique mais uniquement gographique.
Dans une image complexe, lil ne peut discerner sans erreur que les quatre directions principales : les
deux axes de la carte et deux obliques opposes (pas forcment les diagonales), il nest pas raisonnable
dinfliger au lecteur de multiples et subtiles diffrences dorientation quil devra vrifier en lgende.
Quatre sera donc la longueur de cette variable.
2.1.4 La couleur
Sensation physiologique rsultant de lensemble des radiations lumineuses peru par lil.
Bleu outremer, vert meraude, jaune citron, ocre jaune, etc...
Bien que notre il soit capable dapprcier quelques milliers de nuances et que lartiste puisse se permettre une infinit de coloris, la palette du cartographe sera rduite ce que lutilisateur est capable de
diffrencier et surtout de mmoriser en fonction du contenu de le carte.
Une vingtaine de couleurs diffrentes semble tre la limite de la variable.
Sans entrer dans ltude de la couleur (objet dun autre chapitre) il est ncessaire de connatre la terminologie de base :
COULEURS FONDAMENTALES (Bleu-Violet, Vert, Rouge- > B, V, R). Ce sont les 3 lumires colores partir
desquelles on peut reconstituer, par association, tous les autres flux colores et la lumire blanche (synthse additive).
COULEURS PRIMAIRES (Cyan, Magenta, Jaune C, M, J). Elles sont dites complmentaires des prcdentes
(C = B + V, M = B + R, J = R + V). Dans la pratique ce sont les couleurs des encres dimprimerie permettant de reconstituer la plupart des autres couleurs (synthse soustractive).
2.1.5 La valeur
Cest la progression inverse et continue du blanc jusqu la saturation complte dune couleur.
Par exemple : En aquarelle, un bleu outremer peut tre employ pur ou graduellement dilu leau.
La variation de tonalit tant continue, la longueur de la variable serait thoriquement infinie.
Cependant, notre capacit reconnatre est bien plus limite que notre aptitude apprcier :
- dune part, la sensibilit diffrentielle de lil lnergie lumineuse nest pas directement proportionnelle lintensit du flux, lapprciation des dgrads est plus faible dans les couleurs claires que dans les
fonces,
- dautre part, notre sensibilit chromatique diffrentielle nest pas uniforme, non plus, tout au long du
spectre.
Il en rsulte quen cartographie on estime quen fonction des couleurs le nombre de paliers (longueur de
la variable) sera de :
6 du Blanc au Noir, 5 pour les Violets et Rouges, 4 pour les Bleus et Orangs, 3 pour les Verts, 2 ou 3 pour
les Jaunes.
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2.1.6 La dynamique
Aujourdhui, la cration dimages sur cran cathodique permet de bnficier dune nouvelle variable,
lanimation du graphisme.
Elle est caractrise par les diffrents modes de changements dtat dun symbole en un temps donn :
LE DPLACEMENT dun objet ponctuel (par exemple, un mobile parcourant un axe) ou lextension dun
phnomne linaire (progression dune pollution fluviale) ou zonal (extension dun incendie).
LE CLIGNOTEMENT dun symbole (apparition et disparition alternative de lobjet).
LA MUTATION dun graphisme, remplacement dun objet par un autre (au cours dun clignotement, par
exemple), ou modification progressive de son tat (largissement dun trait, variation de valeur ou de teinte dune zone colore, en temps rel, en fonction des quantits exprimes).
Cette variable est diffrencie par la VITESSE DU MOUVEMENT.
Pour une image anime la vitesse ne stendra pas de zro linfini, les seuils seront dictes par notre
facult de perception et de mmorisation du phnomne. Trop lente ou trop rapide lanimation ne sera pas
perue de faon significative. Cette vitesse devra galement tre adapte la taille, au contraste et la
dure du phnomne.
Enfin, on peut estimer trois la longueur de cette variable, car il serait illusoire de suivre simultanment
un nombre important de graphismes mobiles et dinterprter correctement leurs messages, viter de transformer la carte en un dessin anim !
2.1.7 La structure
Cest lorganisation spatiale dlments unitaires (appels texture, sans prjuger de la nature de celle-ci)
servant signifier une zone.
En effet, pour quune zone soit caractrise, sa surface doit tre occupe par une symbolique donne. Il
peut sagir, soit dune teinte uniforme (ce qui ne pose videmment pas de difficult dimplantation), soit
dlments distincts unitaires (ponctuels ou linaires) qui devront tre agencs dune certaine manire, les
types dimplantation dfiniront la structure :
- gomtrique si la priodicit est prvisible, ou alatoire dans le cas contraire.
- homogne ou htrogne si les lments de la texture ne sont pas tous identiques.
On peut considrer que la longueur de la variable est quatre.
Notons que cette variable nest pas fondamentale dans la mesure o elle sapplique uniquement une
expression zonale linverse des autres variables.
la structure sera dveloppe dans le paragraphe sur le mode dimplantation zonal).
Proprit de slectivit qui permet didentifier le caractre original dun lment ou dun groupe dlments parmi les autres.
Les sept variables ont toutes des proprits diffrentielles.
Ex : Dimension- > les gros et les petits points. Couleur- > le vert et le bleu. Valeur- > bleu clair ou bleu
fonc. Forme- > rond ou carr. Orientation > droit ou pench. Structure- > homogne ou htrogne.
Dynamique- > rapide ou lent.
SMIOLOGIE GRAPHIQUE
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2.2.2 Ordre
La relation dordre est la facult de pouvoir apprhender une hirarchie sans ambigut.
Seules la dimension (Ex : les petits, les moyens et les gros triangles) la valeur (Bleu clair, bleu moyen, bleu
fonc) et la dynamique (mouvement de plus en plus rapide) sont ordonnes.
Je souligne quen cartographie la couleur nest pas ordonne. Sur quel critre visuel pourrait-on dire que
le vert prcde le bleu et suit le rouge ? Si les longueurs dondes sont la rfrence indispensable en colorimtrie pour dfinir et classer les couleurs, les longueurs dondes nont aucune correspondance directe
avec nos sensations psychosensorielles.
2.2.3 Quantit
Proprit qui permet dapprcier, avec une certaine prcision, la valeur de chaque lment par rapport aux
autres ou la quantit absolue par rapport une chelle de rfrence.
Seule la dimension est quantitative.
Ex : Ce carr est le double de cet autre ou bien, en rfrence un talonnage stipul en lgende, ce cercle
vaut 100 tonnes.
2.2.4 Associativit
Facult dinterprter comme des phnomnes apparents des lments graphiques de nature diffrente.
Cette assimilation est possible lorsque quils ont en commun certaines proprits. Sont associatives les
variables suivantes :
- Les valeurs. Ex : ce palier de vert a mme intensit que ce palier de rouge.
- Les couleurs de tonalits voisines. Ex : la gamme des rouges : vermillon, pourpre, carmin... celle des
verts.
- La dynamique. Ex : tous les objets affects dun mouvement.
- La forme un certain caractre associatif. Ex : selon son caractre ponctuel (petits triangles assimilables de petits ronds) ou linaire (btonnets orients diffremment), selon laspect de son contour : la
famille des objets arrondis, anguleux ou allongs.
,,
,,
Ex : Forme (F)
F+D+V+Orientation (O)
F+Dimension (D)
F+D+Valeur (V)
F+D+V+O+Couleur
Bleu
Fig. 8.2
,,
,,
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Diffrentiel
Infinie
carr ou
rond
D>perception
D<format
grand ou
petit
grand,
moyen, petit
De 2 6
fonc ou
clair
de plus en
plus fonc
20 environ
vert ou bleu
Orientation
droit ou
pench
Dynamique
Vitesse1>V3
Structure
homogne ou
htrogne
Type de
variable
Forme
Dimension
Valeur
Couleur
Ordonn
Quantitatif
Associatif
les signes
ponctuels
V1>V2>V3
Ce trait est
double de
cet autre
cette teinte a
mme
valeur que
cette autre
vermillon
ou rouge
carmin
le
mouvement
Tableau 8.1
2.3 Le dcryptage des variables visuelles
2.3.1 La forme
SMIOLOGIE GRAPHIQUE
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Sparons les 2 images dEcher qui taient prcdemment superposes et analysons les tour tour. Mme
maintenant lidentification de tous les objets nest pas immdiate, car tributaire des particularits de notre
intellect.
- Sur le panneau libellules , une fois identifie lune des formes et reconnu lobjet, nous considrons
que ses lignes constitutives lui appartiennent en propre et sont alors mmorises comme telles.
Cette forme squentielle dacquisition de linformation va perturber lanalyse de lobjet adjacent, car si lon
veut en dcouvrir la forme intgrale il faudra partiellement dtruire limage mentale prcdemment
acquise et rutiliser des portions de ses lignes pour construire le nouvel objet (fort heureusement identique
dans ce cas !) do la difficult dinterprtation de ce panneau.
Soyez donc vigilant sur la lisibilit de chacun des objets de la carte, la complexit des graphismes peut tre
un gage de crativit mais pas forcment defficacit.
- Sur le panneau cureuils sajoute une autre difficult due notre exprience naturelle de bipde terrien. Si elle nous permet de reconnatre aisment un cureuil assis, cette vision verticale, habituelle des
choses, nous oblige un effort supplmentaire dabstraction pour dcouvrir limage inverse du mme
animal.
Lorientation conditionne donc la connaissance, nous ne voyons bien les choses que telles que nous nous
attendons les trouver. Sachons nous en souvenir tant pour le graphisme que pour la disposition des critures.
Cependant ne considrons pas nos difficults dans la reconnaissance des formes comme une infirmit
rdhibitoire ! En sattardant encore un instant dans le domaine de la pure graphique nous nous apercevrons que ce handicap peut aussi tre source de dcouvertes aussi inattendues que merveilleuses.
Voici un trac rgulateur savamment labor par un artiste islamique. Cette figure pourtant bien peu vocatrice de prime abord, nous permet de pntrer dans lunivers intarissable des formes, pour que lon sen
donne la peine. La dizaine dexemples qui suivent sont loin dpuiser le sujet, je vous laisse poursuivre
seuls la dmarche.....
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Retenez que la cration dune forme, toujours soumise lapprciation personnelle du lecteur, peut donner lieu des interprtations bien diffrentes qui prolongent la dmarche de son auteur.
Autre phnomne visuel que nous navons pas encore voqu, concerne la relation entre lobjet et le
fond .
La ligne dlimite un domaine droit et gauche et pour un espace ferm, un dedans et un dehors .
Dans ces conditions o est la forme signifie ? l ou ct ?
Elle sera l o le graphicien la fera apparatre notre il. Cest vous dutiliser bon escient la couleur,
la valeur ou la structure pour permettre au lecteur de lidentifier sans quivoque.
On pourrait conclure cette analyse par cette formule dartiste : La forme est le corps de la couleur, la couleur
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2.3.3 La dimension
Soumise aux rgles de lisibilit, parfois assujettie la taille des objets gographiques ou aux quantits
signifier, lapprciation de la dimension dun symbole dpend aussi de son environnement.
Quoi quil en paraissent, les cercles des deux figures sont identiques, les silhouettes galement.
Ces exemples particuliers doivent veiller votre attention sur les phnomnes relationnels inattendus que
peut rvler une image cartographique et vous aider les comprendre.
2.3.4 Lorientation
TE
D
89
17
89
87
8
21
2
16
Demeurons vigilant et critique sur les rsultats que nous proposent les modles traits par informatique.
88
68
2.3.5 La couleur
68
Le dcryptage de cette variable est trait dans le cours sur lesthtique (contrastes, subjectivit).
2.3.6 La texture/structure
SMIOLOGIE GRAPHIQUE
PAGE 51
CHAPITRE 5
COULEUR ET
ESTHTIQUE
COULEUR ET ESTHTIQUE
PRAMBULE
Reprenant les propos de Michel Morel, artiste et cartographe de talent, Lesthtique est lensemble des
moyens et des rgles qui rgissent une conception de la beaut. Il convient de discourir avec modestie de la beaut,
car la notion de beaut volue dans lespace et dans le temps. Elle est tributaire de ltat social et du degr de la
connaissance dans les autres disciplines humaines. Il ne saurait tre question dtablir des recettes de talent, mais de
constater des faits dont la manipulation peut prtendre des rsultats esthtiques .
1. LA COULEUR
1.1 Principes physiques
La couleur est un phnomne entirement physiologique, c'est une sensation associe la vision et rsultant de l'action de rayonnements lumineux sur des cellules neurologiques particulires de la rtine.
Les couleurs observes sont le rsultat de la rflexion de rayonnements lumineux sur des objets opaques
ou transparents ou de l'mission directe d'un dispositif source irradiant.
En cartographie, nous serons confronts deux approches de la couleur:
-La lecture des couleurs sur un cran cathodique.
-L'impression et la lecture des couleurs sur un support opaque qui est le papier.
Le problme sera de dfinir une mthode nous permettant d'imprimer un document couleur.
1.1.1 Nature spectrale de la couleur.
NEWTON, en 1669, ralise l'aide d'un prisme la dcomposition de la lumire blanche. Cette dcomposition s'observe naturellement dans les "arcs-en-ciels" o les longueurs d'ondes dissocies correspondent
aux violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange et rouge, sans compter les multiples nuances intermdiaires.
L'ensemble des radiations du spectre visible correspond une gamme de longueurs d'ondes lectromagntiques allant de 400 700 nanomtres (10-9 m).
Tout flux lumineux est compos de proportions variables d'ondes monochromatiques qui couvrent le
spectre du violet au rouge.
1.1.2 Dfinitions
La projection sur un cran, de trois faisceaux colors rouge, vert et bleu permet de constater que les longueurs d'ondes se combinent deux deux pour donner des couleurs drives:
BLEU + VERT = BLEU-VERT
VERT + ROUGE = JAUNE
BLEU + ROUGE = ROUGE - BLEUTE
La combinaison de ces trois couleurs donne du blanc. Ce qui permet de dire que cette projection de faisceaux revient "additionner" des longueurs d'ondes diffrentes, d'o son nom de synthse additive.
Chacune des trois couleurs ainsi cre est compose de deux couleurs fondamentales, or nous venons de
constater qu'un filtre ne laissait passer que les couleurs qui le composaient; d'o l'ide d'imprimer avec
des encres qui correspondraient au bleu-vert, au rouge bleut et au jaune.
1.1.5 Synthse soustractive graphique
Par passages successifs, imprimons sur une feuille de papier trois cercles de couleurs rouge bleute, jaune
et bleu-verte.
Nous constatons que la superposition deux deux de ces couleurs ne gnre plus du noir comme nous
l'avions constat avec les couleurs fondamentales mais rgnre les couleurs fondamentales .
D'o l'hypothse : puisque la combinaison de rouge bleut, de bleu-vert et de jaune permet de reconstituer les couleurs fondamentales, il doit tre possible de reconstituer en impression toutes les nuances de
teintes du spectre visible partir de leurs impressions successives.
Cette hypothse se vrifie et c'est la proportion relative de ces trois teintes imprimes qui permettra de
reproduire toutes les nuances colores d'un modle. Les trois couleurs considres sont appeles couleurs
primaires parce que primaires d'impression partir desquelles on reconstitue toutes les couleurs drives
ou "secondaires".
Cette synthse est appele synthse soustractive car l'opration consiste en thorie soustraire une partie
de la totalit des rayonnements rflchis par le papier au fur et mesure des encrages successifs. C'est
pourquoi des encrages successifs et superposs de ces trois couleurs donnent du noir (Absence de
rflexion d'ondes lumineuses).
Ces trois couleurs primaires sont gnralement appeles MAGENTA, JAUNE ET CYAN.
-MAGENTA = ROUGE-BLEUTE
-CYAN = BLEU VERT
ET JAUNE = JAUNE
Deux lumires colores qui par projection sur un cran donnent de la lumire blanche.sont appeles complmentaires. L'impression de ces deux couleurs sur un papier donnera en synthse soustractrive du noir.
Le rouge et le cyan
Le vert et le magenta
Le jaune et le bleu-violet.
*
*
*
sont complmentaires.
Le principe de la trichromie consiste reconstituer le modle imprimant par superposition des encres dans
les couleurs primaires. Chaque typon est le film positif tram du ngatif de slection "demi-teinte" du
modle, obtenu sous le filtre de couleur complmentaire.
L'insolation de la diapositive sous filtre vert donnera le modle d'impression du magenta.
L'insolation de la diapositive sous filtre rouge donnera le modle d'impression du cyan.
L'insolation de la diapositive sous filtre bleu-violet donnera le modle d'impression du jaune .
La slection trichrome est gnralement complte par la cration d'une planche de noir, afin de renforcer
ou maintenir le contraste du modle. Les encres d'impression ne sont en effet pas "parfaites" et la somme
de magenta, jaune et cyan ne parvient pas reconstituer une absorption parfaite du spectre.
La slection couleur est maintenant faite par procds numrique, avec cration de fichiers correspondant
aux images d'impression des couleurs primaires. La logique reste cependant identique celle de la slection photographique.
1.1.8.2 LE SYSTME I T S .
Une couleur peut aussi tre dfinie par son intensit, sa teinte et sa saturation; c'est le systme ITS. Dans
cette reprsentation, chaque couleur est vue dans un espace tri-dimensionnel dont un axe vertical renseigne les intensits (du noir au blanc), la distance cet axe la saturation (de 0 100 %)et par rapport un
axe horizontal (avec une couleur origine bleue), dont l'angle indique de 0 360 degrs, le changement de
teinte.
BIBLIOGRAPHIE
DERIBE M.
1985
KOWALISKI
1978
CNDP
1987
MUNSELL
1977
RENOIR A.
VAN GOGH
GDTA 1991
WEGER1995
ITTEN
COURS DE CARTOGRAPHIE
L'ART DE LA COULEUR
- Exprience 2
De petits carrs rouges, rpartis sur un large fond vert/jaune, semblent rayonner avec une intensit
suprieure ce que leurs surfaces justifieraient.
On peut supposer que nos sens sefforcent dquilibrer la dficience surfacique du rouge par une sensation de puissance nergtique suprieure, afin de rtablir lharmonie entre les deux teintes.
Les deux expriences ci-dessus, quil sagisse de mlange de couleurs ou de contrastes, autorisent penser que nos sensations psychosensorielles tendent vers un quilibre qui se situe dans le gris. Ce qui ne veut
pas dire, videmment, que le gris est lapoge de lharmonie, mais simplement quun mariage de surfaces
colores, dont la rsultante sensorielle tendrait vers le gris, sera perue comme harmonieuse.
2. CERCLE CHROMATIQUE
Pour apprcier et comparer les diffrentes sensations colores, il est de rgle de disposer sur un cercle un
certain nombre de secteurs colors quidistants, ordonns selon la squence spectrale : Violet, Bleu-Vi, B,
B-Vert, Vert, V-Jaune, J, J-Orang, O, Rouge-O, R, Magenta, R-Violet.
La gamme de ce nuancier nest pas limite, toutes
les couleurs intermdiaires pouvant exister.
Cependant les moyens de reproduction, dune
part et nos possibilits de mmoriser les teintes
dautre part font quun cercle chromatique de 36
couleurs est largement significatif.
80
100
60
120
140
Jaune
Vert citron
jaune
Vert pr
Jaune
d'or
Jaune
orang
Orange
40
160
20
Vert
180
Vermillon
Bleu vert
Rouge
Cyan
Magenta
200
340
Bleu
Pourpre
Par exemple :
Un Vert lgrement jaune = 75 % vert + 25 %
Jaune,
Un Vert-Jaune = 50 % vert + 50 % jaune, un Jaune
lgrement vert = 25 % vert + 75 % Jaune etc....
Bleu
roi
220
Bleu
outre mer
Violet
bleu
240
320
Violet
300
260
280
Fig. 10.1
3. CERCLES DE COMPLMENTARIT
Nous avons vu prcdemment que lharmonie avait le gris pour fondement et que lassociation de couleurs complmentaires permettait dobtenir des nuances allant du blanc au noir en passant par tous les
niveaux de gris.
La figure 10.2 comporte 3 cercles concentriques. Au milieu le cercle chromatique,
lextrieur le cercle des complmentaires
additives , lintrieur le cercle des complmentaires soustractives
80
100
60
120
40
140
200
260
160
20
240
220
200
180
200
340
320
220
300
240
260
280
Fig. 10.2
Prenons un exemple :
A proximit de la teinte 40 (orange) du cercle chromatique se situent :
- lextrieur la teinte 200 (bleu/vert) complmentaire, qui par synthse additive donnerait le blanc.
- lintrieur on trouve la teinte 260 (bleu outre-mer) qui par synthse soustractive donne effectivement
un gris neutre.
Par contre la teinte 200 du cercle soustractif, qui aurait d normalement se situer en face de 40 se trouve
largement dcale vers la droite en face de la couleur 20 correspondant un orang plus rouge, car cest
avec cette teinte que lon obtiendra par mlange le mme gris neutre.
Ces diffrences importantes de position des couleurs homologues sur les cercles additif et soustractif, par
rapport au cercle chromatique, sont videmment dues la nature physique des lments qui vhiculent la
couleur. En additif, les couleurs proviennent de la combinaison de rayonnements colors (tlvision) dont
la puret est bien suprieure celles obtenues en soustractif par le mlange (peinture) ou la superposition
(imprimerie) de pigments colors.
Ces cercles de complmentarit mettent en vidence les relations qui existent entre les couleurs et nous
allons voir quils constituent un prcieux outil pour choisir des teintes dont lassociation est harmonieuse.
4. LES CONTRASTES
Le terme contraste concerne les relations des couleurs dans le champ, il englobe divers phnomnes psychosensoriels induits par les interactions des teintes dune image qui, dune part, induisent ou non lharmonie et dautre part peuvent modifier notre apprciation de ces couleurs.
Jaune
vert
Jaune
Jaune
orang
Orange
Vert
Bleu
vert
Rouge
orang
Rouge
Fig. 10.4
Cette notion de clart peut avoir deux origines :
SOIT LA NATURE MME DE LA COULEUR
Les plus lumineuses appartenant au secteur chromatique des
jaunes, les plus fonces se situant dans les violets.
Pour crer une composition quilibre, sur le plan de la luminosit, le rapport des surfaces des diffrentes couleurs
devrait tre proportionnel la valeur des secteurs angulaires
reprsents sur le cercle ci-contre.
Ex : Une composition jaune et violette devra comporter une
zone jaune dune surface 3 fois moindre que la zone violette.
Cette reprsentation angulaire nest quapproximative,
comme tout ce qui touche aux sensations, elle dpend de la
composition de limage (formes, disposition) mais elle permet cependant de fixer des ordres de grandeur.
Fig. 10.5
ABERRATIONS CHROMATIQUES :
Dues la myopie ou lhypermtropie en raison de la focalisation diffrente sur la rtine des rayonnements de diverses longueurs dondes, ou bien la cataracte provoquant un jaunissement du cristallin
(Turner)
ANOMALIES HRDITAIRES :
Daltonisme, surtout caractris par une mauvaise sensibilit diffrentielle.
AFFECTIONS CRBRALES :
Rendant le sujet incapable dassocier un objet connu sa couleur (agnosie des couleurs, voiture de pompiers verte !).
5.1.2 Influence de notre tat gnral :
La fatigue modifie nos sensations et en particulier il est prouv que lobservation prolonge dun objet
color ne permet pas une meilleure apprciation de sa teinte que la vision initiale.
Lors du choix dune palette de couleur, attention aux variations tonales trop faibles entre 2 paliers dune
mme teinte ou aux nuances subtiles entre deux couleurs, car ce nest pas en forant que le lecteur
apprciera mieux les diffrences.
5.1.3 Influence des couleurs sur notre comportement :
La manire dont on nous a appris a connatre le Monde, notre acquis symbolique des couleurs.
Le vert : couleur de la nature, du Printemps, de lespoir, alors quun vert glauque, peut traduire la fourberie, langoisse, le serpent......
Le jaune : soleil, lumire, lgret, expansion.
Le bleu : le Ciel, le rve, la puret, leau.
Le rouge : le feu, le sang, la passion.
Le violet : majest, faste, richesse, mystre.
Le noir : nuit, deuil, tristesse.
Le blanc : puret, fadeur, lgret.
A trs bas niveau (vision scotopique) le spectre est incolore et la sensibilit de lil la clart est dcale vers les bases longueurs dondes (glissement de 550 vers 500, cest leffet Purkinje).
Il est tenu compte de cet effet pour lclairage des cabines de pilotage lorsque le conducteur doit la fois
faire des observations nocturnes lextrieur et dautres lintrieur de la cabine. Lhabitacle est clair en
rouge-orang ce qui ne sollicite que les cnes sensibles aux hautes longueurs dondes, de ce fait les capteurs sensibles aux basses longueurs dondes non encore activs auront plus de facilit pour sadapter la
vision scotopique de lextrieur.
A la limite de la vision scotopique, le spectre parat toujours incolore lexception du rouge qui est la
premire couleur perue.
Lorsque les sensations colores deviennent perceptibles (niveau photopique bas) le spectre a un effet
bicolore vert et rouge (effet Abney).
Au niveau photopique moyen, cest la vision habituelle du spectre.
A un niveau photopique lev le spectre tend vers 3 couleurs : bleu, vert, jaune, (effet Bezold-Brucke).
Aux niveaux photopiques trs levs le spectre se dcolore, bleu clair, jaune ple, puis cest lblouissement.
Exprience de la boite 2 compartiments contenant une orange et du chocolat, si on claire faiblement
lorange et fortement le chocolat, on peut facilement inverser lapparence.
5.2.2 Variation de la nature chromatique de lilluminant
On sait que la source lumineuse agit sur la couleur vue et que lil est incapable danalyser la lumire quil
peroit.
Ainsi deux lumires ayant le mme aspect color peuvent tre constitues de rayonnements diffrents et
faire apparatre les objets quelles clairent avec des couleurs galement diffrentes.
Exemple : Une lampe au sodium produit la mme coloration quune lampe incandescence judicieusement filtre par des verres jaunes au cadmium. Une palette de couleurs napparatra que jaune et noire
sous le sodium, alors que les verts et les rouges seront visibles sous lautre clairage.
Un grand champ color paratra plus satur et plus lumineux quun petit chantillon de mme couleur.
5.3.2 Limitation du champ
Une tche colore bords nets semble plus sature quune tche de mme taille bords dgrads.
5.3.3 Effets perspectifs
Le cristallin accommode normalement sur lorang, les basses longueurs donde seront donc focalises en
avant de la rtine, les hautes longueurs donde en arrire, (phnomne semblable aux aberrations chromatiques dun objectif photo).
Ainsi une image bleue va ncessiter une accommodation moindre, qui sera interprte par notre cerveau
comme une sensation dobjet plus loign, inversement une accommodation plus importante pour le
rouge sera interprte comme issue dun objet plus rapproch.
Exprience des bandes alternes bleues et rouges, ces dernires paraissant en avant puisque interprtes
comme plus prs.
Cette mme cause induit galement des variations apparentes de dimension des objets contigus diffremment colors. Les bandes bleues de lexemple ci-dessus paraissant plus large que les bandes rouges.
5.3.4 Disposition des couleurs dans le champ visuel
La sensibilit de notre rtine est organise de manire concentrique, le centre de lil (fovea) est surtout
sensible au jaune puis viennent les orangs, rouges, verts, bleus et violets la priphrie. Si lon veut que
lil travaille au mieux de ses capacits et par consquent fixe aisment lattention du lecteur, il serait
souhaitable de placer les couleurs chaudes au centre du champ visuel et les couleurs froides la priphrie
5.3.5 Distance dobservation
Plus on sloigne de lobjet plus notre champ de vision stend ce qui aura une double consquence sur les
relations entre les composantes de limage :
- De nouvelles surfaces colores vont entrer dans le champ visuel et modifier la valeur des contrastes
de limage.
- La taille des surfaces va samenuiser avec la distance, les proportions de limage en seront modifies
et les sensations colores galement.
Il faudra tenir compte de ce phnomne en fonction de la distance dobservation de la carte (carte murale par exemple).
Aprs avoir fix intensment une plage colore, si on ferme les yeux ou si on regarde une zone blanche,
on cre une image virtuelle de la mme plage dans la couleur complmentaire.
Cela sexplique par une dsaturation des cellules la couleur vue initialement.
Ex : toile poche rouge sur fond blanc et ct toile vide sur fond blanc. Si on dplace le regard vers
ltoile vide, elle semble teinte de cyan.
Notre systme visuel, aprs un temps dadaptation, considre la couleur de lclairage ambiant comme
lumire de rfrence (la lumire blanche habituelle) et ne la peroit donc plus.
Tout se passe comme si les cellules photosensibles actives subissaient une sorte de fatigue aboutissant
leffacement de la sensation colore. (mme constatation pour lodorat).
Ex : Pice claire en rouge, les objets rouges paraissent blanc-gris. Il faut augmenter le stimuli en regardant directement lilluminant pour percevoir encore le rouge.
Le Corbusier voulant mettre en valeur une sculpture en bton, incluse dans un hall en bton sans
fentre, lclaira avec des projecteurs jaunes. Mais lobservateur baign dans cette lumire continua ne
voir partout que la couleur du bton brut .....
Enquerrez vous auprs de votre client de la nature de lclairement futur de votre carte avant den choisir
les teintes. (Ex : Plan de ville sous un clairage urbain au sodium).
5.4.3 Variation du temps dobservation
Lutilit de la vision priphrique nest pas de donner dun coup dil une vision densemble dune scne
tendue mais de permettre sans ttonnement dorienter les axes visuels vers ceux des points que le balayage initial a signal comme intressants observer plus attentivement.
En effet la trs petite tendue du champ de fixation oblige lil des mouvements incessants vers les
divers points de limage. Ainsi les points intressants slectionns paratront dautant plus nets que la
dure de leur fixation reprsentera une plus grande fraction de la dure totale dobservation.
On peut en dduire que la nettet des objets est proportionnelle leur intrt pour le lecteur.
Les surfaces unies narrtent pas le regard, do limportance du point et de la ligne en smiologie graphique par rapport au zonal.
5.5 Variation selon ltat de surface du support
Une surface polie transmettra les flux colors avec un maximum dintensit (except dans la direction du
reflet, facteur dblouissement) au contraire, une surface mate diffuse la lumire blanche peu prs galement dans toute les directions si bien que lon ne peroit la couleur vraie de que trs attnue.
Retenons que les couleurs paratront plus vives si elles sont reproduites sur un papier couch ou recouvertes dun vernis brillant.
Cest la forme gnrale des lettres dun alphabet lui donnant la fois son homognit et son originalit.
Il y a plusieurs classifications des familles dcritures (Thibeaudeau 1921, Vox 54, Codex 80).
Lune des plus simple consiste dfinir 4 catgories (Fig.16.1) selon la forme de lempattement, cest--dire
la terminaison des jambages des lettres.
Antique ou
Bton
gyptienne ou
Bton bas
Elzvir ou
Classique
Didot ou
Moderne
Fig. 16.1
Les crateurs de lettre ont multipli linfini les types, il serait vain de vouloir les numrer tous. Ex :
Europe, Garamont, Times, Banjo, Baskerville, etc...
Cration
Moy e n
ge
15 me
E F
e f
THIBEAUDEAU (1921)
* Vox (1954)
Codex (1980)
manuaires *
ONCIALES
ELZEVIR
humanes
(Drer)*
CLAVIENNES
DELTAPODES
Caractristiques
Primitives Amrican
Uncial
Studio ...
Inspiration manuscrits du
moyen-ge
Minerva,
Mridien,
Palatino ...
Pleins et dlis
empattement triangulaire
ARCHAISMES sur les
HUMANES
Baskerville (Rale),
Times (Rale),
Garamont (Garalde) ...
FILEXTRES
Bodoni,
Saphir ...
verticales : bton
horizontales, obliques : linaires
fines
bton
garaldes,
rales (Vinci) *
18 me
DIDOT
didones *
19 me
ANTIQUES
linales *
SIMPLICES
Univers,
Helvetica,
Futura,
Arial ...
19 me
EGYPTIENNES
mcanes *
EMPARECTES
Clarendon,
Stymie,
Melior ...
19 me
HELLENIQUE
incises *
ROMAINES
inspiration du caractre
monumental antique
CURSIVE
scriptes *
GESTUELLES
(calligraphiques)
Palace script,
Mistral ...
GOTHIQUES
fractures *
Autres
GERMANES
EXOTYPES
MACHINALES Voir nombreux
LUDIQUES
catalogues ..
HYBRIDES
STENCILIENNES
PRINCIPES LMENTAIRES
Compte tenu du trs grand nombre de polices existantes (plus de 5000 sur le march) on ne mlangera jamais sur une mme carte :
- 2 polices de la mme famille
- 2 polices a empattement triangulaire
- Et on vitera demployer plus de 3 polices sur cette carte, sachant que le nombre de combinaisons graphiques possibles dpasse trs rapidement les 128 ! ex: caractre droit pench, couleur ou noir et
blanc, gras ou normal, capitales ou bas de casse, troit, normal ou condens, plein ou evid, plat ou textur, etc ...
On sattachera choisir une police en fonction de son adaptabilit aux modes de lecture, quils soient de
lecture continue (textes), de consultation (information en exergue), ou globale (titres)
Pour mmoire, les feuilles linales (avec lunivers) et rales (avec le times) sont parmi les plus utilises
parce que bien adaptes ces trois modes dcritures.
Les familles Garaldes, ou les incises pourront tre utilises pour des publications caractre historique ou
connotation luxe
6.1.2 Le style dont les caractristiques sont les suivantes :
Univers
Univers
Times
Times
Univers
Univers
Univers
Univers
Univers
Univers
Univers
6.1.3 La Fonte
A lorigine, jeu spcial de matrices graves correspondant une famille, confectionn dans un style, un
corps et une graisse donns et destin pallier le manque dquilibre des petits corps qui paraissent trop
maigres et des gros corps qui semblent trop gras.
Ce terme a t dvoy par certains logiciels de PAO qui confondent fonte et famille.
6.1.4 POLICE DE CARACTRES
A lorigine, ensemble des caractres en plomb dune famille donne, dont la quantit, pour chacun deux,
tait proportionnelle leur frquence dutilisation.
6.2 Nature des caractres
6.2.1 La forme (ou tirage)
6.2.2 Le corps
Qui dfinit la dimension verticale de la lettre, sexprime en point Didot (Didot imprimeur qui invente vers
1775 ce systme de mesure, antrieur au systme
mtrique, il est bas sur un sous multiple du pied du
Roi soit 0,376 mm).
Sur les logiciels de PAO le mm. remplace souvent les
mesures typomtriques traditionnelles.
Remarque : le produit du corps par le point Didot ne
donne pas exactement la dimension verticale de la
lettre (il ) mais la hauteur du paralllpipde
mtallique qui supportait la lettre.
Hauteur de la lettre
il de la lettre
Corps de la lettre
Talus
Chasse de la lettre
Fig. 10.6
8. CONCLUSION
En rgle gnrale si on traite une composition autour dun contraste donn il sera prfrable de ne pas
introduire, volontairement, dautres contrastes marqus afin de conserver limage toute sa force et son
unit.
Lusage de la couleur demeure un art difficile, nous avons vu combien les diffrents phnomnes de
contrastes induisent de ractions psychosensorielles souvent antagonistes et imprvisibles, ce qui
tmoigne de la complexit et de la relativit des effets colors.
Sans compter que dans le domaine qui nous occupe, on doit ajouter aux impondrables prcdents les
contraintes spatiales des donnes gographiques qui nous interdisent de jouer de la couleur notre guise.
Contrairement la pure dmarche artistique, on ne pourra rajouter une ville de 100 000 habitants tel
endroit sous prtexte quune pointe de jaune rquilibrerait limage, ou bien changer la couleur dune
zone pour amliorer le contraste !
Aussi, en fonction des rgles nonces dans ce chapitre et de notre sens esthtique nous creront une
image cartographique qui nous semblera allier au mieux les impratifs gographiques, les contingences
du message exprimer et lharmonie colore de lensemble.
Mais au final, seule lpreuve dessai permettra de juger pleinement de leffet produit et de rvler les
ventuels dfauts !
Si tel est probablement le cas, consolez vous en pensant que vous tes dans la norme ! Il faudrait normment de talent et beaucoup de chance pour raliser demble la carte esthtiquement parfaite.
Admettez quune composition colore est toujours perfectible et que, faute de recettes miracle, la connaissance des principes relatifs aux phnomnes chromatiques vous permettront de dtecter les erreurs, den
analyser les causes et dapporter progressivement les remdes ad hoc.
Pour clore ce chapitre comme nous lavons commenc citons Michel Morel qui nous conseille :
Nous entrons l dans le domaine difficile des harmonies et des dissonances o intervient la sensibilit individuelle
et le talent. Dans une uvre les couleurs sinfluencent toutes mutuellement et il est bien difficile de matriser une
palette, si lon veut donner une recette disons que les antagonismes chromatiques peuvent tre calms par le blanc et
diminus par le gris. Par ailleurs, on se souviendra quil y a les semblables : jaune, vert-jaune, jaune orang, ocre
jaune qui contrastent peu et sharmonisent par similitudes et des couleurs opposes bleu-noir/jaune citron, orang/vert bouteille etc....
ANNEXE
ESTHTIQUE GRAPHIQUE : Michel MOREL
Lesthtique est lensemble des moyens et des rgles qui rgissent une conception de la beaut.
Il convient de discourir avec modestie de la beaut, car la notion de beaut volue dans lespace et dans
le temps. Elle est tributaire de ltat social et du degr de la connaissance dans les autres disciplines
humaines.
Lpistmologie pourrait inclure lesthtique dans une trilogie : Science, Art, Philosophie, qui sont interdpendantes en tous lieux et en tous temps.
volution historique de lesthtique
Pythagore dj explique et affirme qu une harmonie cache rgit tout ce qui est . Cette pense ouvre
dj la discussion sur le qualificatif cach et chaque artiste dcouvrira en lui ce qui est cach dans lobjet.
Hraclite dit que le Beau serait ce qui accorde les divergences en profondeur.
Les Sophistes vont dj rcuser le caractre difiant allgorique et cathartique des thories pythagoriciennes ou platoniques sur lesthtique et ouvrir vers une libert dj moderne, avec le droit de tromper
de persuader, Protagoras dfinit un relativisme opportuniste justifiant essentiellement linterprtation
subjective. Dj le dbat entre les moralistes et les immoralistes est ouvert. On peut opposer le discours
moraliste de Platon dans la premire partie du Parmnide aux sarcasmes provocateurs mais librs dAristophane. Aristote finalement tentera une idalisation rationnelle du Beau qui deviendra une sorte dacadmisme justificateur la fois de la pense platonicienne et de lhdonisme tempr des sophistes. La tragdie tmoigne que le plaisir esthtique ne saurait dcouler invariablement de la catharsis.
Platon enfin unira la notion desthtique, le Beau, celle du Bien, surenchrissant sur la pense dAristote et mettant la lumire de lesprit idalise en priorit devant ? lobjet devenu transparent et solidaire de
son entourage spatial.
Le Moyen-Age
A cette poque le christianisme subordonne lesthtique la foi, il tablit finalement une synthse entre
lesthtique noplatonicienne et celle de Platon.
La Renaissance
Renonce progressivement aux attitudes romanes puis gothiques bases sur la symbolique et lquivalence spirituelle au bnfice du ralisme du visible, de la sensualit naturaliste.
Alberti, lui, intervient en reprenant la dictature pythagoricienne des mathmatiques, il construit toute la
peinture sur la pyramide issue de lil et scante la chose vue, il donne la premire dfinition de la beaut la beaut est une certaine convenance raisonnable garde en toutes les parties pour leffet quoi on
veut les appliquer si bien que lon ny saurait rien ajouter, diminuer ou changer sans faire tonnamment
tort louvrage.
Le XIXme sicle
Lesthtique prend en compte essentiellement la compatibilit indispensable entre lart et ltat de civilisation dans lequel il sinscrit. Bergson dfinit lesthtique contemporaine comme un simple jeu de lesprit,
une compensation intellectuelle de linstinct.
Trois motivations vitales animent lhomme, la sexualit, le mystique et lesthtique. Lextase mystique
dilue la partie dans le tout, la sexualit pige le tout dans la partie, la culmination esthtique est une circulation ininterrompue du tout la partie et de la partie au tout. Les trois modalits fondamentales sont
celles o ltre humain tente de raliser un absolu concret.
La jouissance esthtique est une dlectation qui ne consomme pas son objet mais le saisit dans une sorte
de distance contemplative travers une ou plusieurs de nos facults, elle les rjouit toutes.
Esthtique industrielle
Il est prfrable de lui substituer le terme design qui signifie la fois dessein et besoin alors que le terme
desthtique industrielle a une connotation dexigence immdiatement technique. Lingnieur soppose au
designer par lexigence mme des problmes fonctionnels qui simposent dabord.
Opposition fondamentale. Dans lobjet artisanal le projet voluait au fur et mesure de son excution.
Au contraire lobjet industriel est prdtermin dfinitivement. Au moment du projet le designer ne soccupe absolument pas des fonctionnements, pur domaine de lingnieur, mais il soccupe de la forme des
organes dans lespace et le temps, la configuration.
Le mot design utilis en franais na pas dquivalent. En italien progettazione ne dtermine que le dessin, le terme allemand gestaitung ne dit que dessin, le terme industrial design sest donc impos partout.
Origine de lesthtique industrielle : A la fin du XIXme sicle, on se rend compte que les objets artisanaux
ont cd progressivement la place aux objets industriels. Lexigence se fit vite sentir de donner ces derniers les qualits humaines des prcdents. Domin par la bourgeoisie, le Beau fut dfini comme des qualits humaines en correspondance avec la Nature, le modern style apparat alors. Les objets industriels
rappellent dans leur formes loiseau, la plante ou le poisson.
Le Bauhaus
A la fin de la guerre 1914-1918 lcole du Bauhaus en Allemagne et le De Stijl en Hollande rompent avec
le naturalisme du Modern Style. Ils estiment que rduire la machine, produire vite et moindre cot des
formes ancestrales, cest navoir pas compris la rvolution des structures qua amen le machinisme.
Gropius estime que la machine introduit un ordre nouveau qui engendre une combinatoire originale de
lignes, de formes, de couleurs, compose dlments multiples; plus les lments sont purs plus la combinatoire senrichit et rciproquement. Plus les objets sont fonctionnellement riches, plus ils constituent des
systmes ouverts et commuables et plus ils sont beaux.
Les consquences culturelles de ce projet furent incalculables, issus des mmes lments tous les objets
sharmonisent, les crateurs et les ouvriers travaillent avec les mmes matriaux et les mmes moyens. Ce
fonctionnalisme bien compris ouvre lre du XXme sicle.
Le Styling
Alors que le Bauhaus avait scrt une pense pure sans arrire pense mercantile, le Styling dorigine
amricaine, au lendemain du crack de 1929, est une adaptation des fins commerciales des ralisations
des designers europens. Le profit cette fois motive les trois ides de Raymond Loewy : Beaut, mode,
publicit, car la laideur se vend mal. Mais il faut que le Beau varie de manire renouveler le dsir du
client, la mode sinstalle, vieillissement superficiel qui prime les produits du march pour assurer la production de nouveauts.
Les carrosseries des automobiles, par exemple, renouveles linfini flattent le got du vulgaire.
Analyse des composantes et invariants plastiques dans la pratique de lesthtique graphique :
Paul Srusier, thoricien du groupe Nabi, dclarait dj la fin du sicle dernier que dcorer une surface
cest souligner les bonnes proportions.
Maurice Denis la mme poque proclamait quavant dtre un cheval de bataille, une femme nue ou une
nature morte, tout tableau tait un ensemble de formes et de couleurs en un certain ordre assembl.
Linformation esthtique a donc pour mission de dcouvrir lensemble des donnes graphiques qui seront
les outils permettant llaboration de luvre.
Il ne saurait tre question dtablir des recettes de talent, mais de constater des faits dont la manipulation
peut prtendre des rsultats esthtiques.
Les moyens graphiques dexpression
Ils sont au nombre de 5. Nous disposons du point, de la ligne, de la forme, de la couleur et de la matire.
Cest laide de ces 5 moyens combins en partie ou tous entre eux que lon peut crer toutes les combinaisons graphiques.
On saperoit immdiatement des risques encourus manipuler tous ces moyens dexpression sans discernement car ils risquent tout instant de sannuler, de se contredire, au lieu de se complter.
Il convient donc de les analyser chacun, davantage comme des individus que sous laspect dobjets ou de
signes.
Le point
Le point est une abstraction mentale qui nexiste pas, mais graphiquement cest toujours un cercle mesurable, si petit soit-il, cest donc une surface parfaitement circulaire et pleine.
Son intrt graphique essentiel est lisolement permanent et dfinitif dans la surface. Quelques nombreux
ou varis de tailles quils soient les points restent sans relations graphiques ni avec les espaces qui les sparent ni entre eux.
La valeur totalitaire de lexpression ponctuelle supprime la dure et lespace XY, par contre la condensation dnergie potentielle incluse dans le point le situe volontiers dans lespace Z.
En fonction des tailles comparatives dune srie de points dans un espace donn on peut exprimer des
quantits.
La ligne
Elle peut se dcliner en ligne courbe ou droite avec diffrentes inclinaisons.
LA LIGNE COURBE
Cest le mouvement. A partir du moment o elle est charge de durer elle se charge aussi et fatalement du
mouvement, le mouvement sinscrit toujours dans la dure et cest la Vie mme.
Exemplaire est luvre du flamand P.P.Rubens qui a construit sur des courbes fulgurantes le meilleur de
son uvre. La kermesse est une dmonstration de lutilisation parfaite de la courbe. La fte se droulant devant nous davantage dans le temps de son exaltation et de son mouvement que dans lespace
banal o elle a lieu.
le Baroque est un Art bas en partie sur la divagation des courbes, leur opulence et leur floraison marquant davantage la dure dans sa richesse que dans son espace.
Dans La mditation Rembrandt a situ dans un atelier vide un vieillard minuscule prs dune large
fentre gauche du tableau. Tout le reste de la toile est occup par un escalier en colimaon dont nous ne
percevons pas la fin et cest ce dernier qui cre la notion de mditation par linfinie dure vers le haut et
au-del la spirale verticale spiritualise parfaitement lattitude du vieillard.
Dans lancien logo de la Socit Gnrale la spirale invite compter sur la dure pour faire fructifier les
capitaux placs.....
Ce sont l deux exemples, lun spiritualiste lautre matrialiste qui expriment la dure par la ligne courbe.
LA LIGNE DROITE
Par opposition la courbe la ligne droite dfinit un espace immobile, alors que la ligne courbe est prolixe
la ligne droite est silencieuse.
La ligne droite nexiste pas dans la Nature, elle est une consquence de la pense mathmatique humaine, cest par essence loutil descriptif de lespace gomtrique.
Elle peut occuper les trois directions cardinales : verticale, horizontale, oblique.
LA LIGNE VERTICALE
Indpendamment de toute tentative de reprsentation figurative, la verticale dans un espace dfini suscite dans lesprit de lobservateur un sentiment dquilibre, une sensation dlvation donc de spiritualit et
une absence de violence.
Une application quasi pdagogique est visible au muse du Louvre dans ladmirable Prdication de Saint
tienne de Carpaccio. Tout le discours du prdicant retentit sur la toile par un jeu considrable de verticales disposes dans les trois dimensions de la Renaissance, comme si les lignes se faisaient cho travers
le prche de St. tienne.
LA LIGNE HORIZONTALE
Comme la prcdente elle ne suscite aucun mouvement de violence, mais il y a en plus, quilibre, repos,
attitude statique ; aucune action, aucune narration, aucun vnement.
Toutefois, ingales mais parallles quelques horizontales suscitent la profondeur de lespace arien, le
trompe-l'il de la perspective de Brunelleschi.
Remarquons que si lon coupe par une seule verticale quelques lignes horizontales on voque immdiatement le paysage de la Nature : lHomme, animal vertical, dans une plaine horizontale.
LA LIGNE OBLIQUE
A lencontre des deux prcdentes, les caractristiques de loblique sont infiniment varies selon langle
quelle fait avec la verticale. Elle cre le dsquilibre dans lespace o elle sinscrit.
Une oblique particulire, la diagonale NE/SO de la surface dcore sappelle diagonale dramatique.
Les obliques ne sauraient nous laisser en paix. Par exemple, si lon analyse le trac rgulateur du Radeau
de la Mduse de Gricault on saperoit demble quaucune horizontale ni aucune verticale ne sont prsentes dans cette uvre, au contraire la volont de lartiste dinstaller partout des obliques dsquilibrantes conforte la prcarit de la situation des naufrags, indpendamment de la figuration dramatique
des personnages.
On saperoit que par le choix judicieux des trois situations possibles de la ligne on exprime dans un espace graphique donn une ralit plastique avant mme toute narration anecdotique.
La forme
Deux expressions graphiques de la forme sont possibles, la forme plate ou la forme modele.
LA FORME PLATE
Si je trace sur le papier une forme quelconque exprime par son seul contour nous avons devant les yeux
une forme creuse. Cest la plus discrte expression de la forme, car elle peut laisser transparatre dautres
indications graphiques telles que ligne, point, ou forme travers elle.
Raoul Duffi a bas toute son uvre sur cette expression graphique, les paysages ne sont pas interrompus
quand les chevaux galopent devant eux, ce qui accrot lillusion de la vitesse.
LA FORME PLATE UNIE
Cest la forme colore se dtachant sur un fond color diffremment, cest la tache, plus ou moins prsente en fonction du contraste de valeur ou de couleur qui la dfinit. Expression la plus banale de la forme.
LA FORME PLATE REDONDANCE
Cest la forme plate unie souligne par un trait solide dune couleur beaucoup plus fonce ou plus claire.
Par exemple, un contour noir, une forme verte sur un fond rouge. Ce graphisme est la faon la plus efficace pour donner priorit une forme parmi dautres.
La forme dgrade :
Cest une forme qui cde progressivement sur son contour par un dgrad qui la dmatrialise et la rend
nuageuse, cest la plus indfinie des formes.
LA FORME MODELE
Elle volue du clair au fonc ce qui fait croire un volume dans lespace par trompe-l'il, car la valeur
dcroissante de la teinte suscite le volume.
Remarque : labus de couleurs dans le model disperse lintrt graphique et mne la vulgarit. Lunit
de lensemble priclite trs vite et le ralisme photographique qui en dcoule devient vite insupportable.
On citera comme exemple les affiches de cirque ou les anciennes affiches de film de cinma et mme des
uvres aussi clbres que Le triomphe dHomre dIngres ou Lenlvement des Sabines de David.
Cette perversion na jamais svit la Renaissance. Par contre Lonard de Vinci, Gricault, Rembrandt qui
se sont beaucoup servi du model de la lumire sont trs avares de couleur.
Si au contraire on veut exprimer les plans graphiques par des harmonies chromatiques inattendues, le
model disparatra au bnfice de lexpression colore. On peut citer comme matres de cette tendance,
Gauguin, Matisse, Van Gogh, Bonnard et dans laffiche, Vuillemot, Savignac.
La couleur
LES FONDAMENTALES
On appelle couleurs fondamentales celles qui ne peuvent tre obtenues par mlange de deux ou plusieurs
autres couleurs. Cest le bleu, le jaune et le rouge. Pour les obtenir il faut broyer des oxydes naturels possdant ces teintes l.
Nota : le spectre solaire reu par un prisme dcompose la lumire blanche en une large gamme de rayons
colors qui vont de linfrarouge lultraviolet en passant notamment par le bleu, le jaune et le rouge.
Mais il nest pas indispensable de possder toutes les couleurs du spectre pour travailler graphiquement,
on peut thoriquement les obtenir toutes partir des fondamentales.
Remarquons que le discours des esthticiens ne rfute pas le magenta et le cyan. Mais le point de vue du
crateur graphique nest pas celui du photograveur qui slectionnera dans luvre ces autres fondamentales afin de pouvoir les reproduire en tri ou quadrichromie.
CARACTRISTIQUES PHYSIQUES ET PSYCHOLOGIQUES DES TROIS COULEURS FONDAMENTALES
* Le bleu
Caractres physiques : cest une couleur froide, elle semble restreindre la forme qui la contient et parat
sloigner de lobservateur. Dgrad en valeur, le bleu permet normment de variants du clair au fonc.
Caractres psychologiques : Le bleu suscite le calme, le repos, labsence de drame, la spiritualit. Ciel bleu
ple, oriflammes bleues des processions religieuses.
* Le rouge
Caractres physiques : couleur chaude qui semble sapprocher de lobservateur et parat dilater la forme
qui le contient. Son pouvoir de dgradation du clair au fonc est trs infrieur au bleu mais encore non
ngligeable.
Caractres psychologiques : couleur bruyante, vivante, gaie, dynamique. Le got intuitif des jeunes
enfants pour le rouge est caractristique. Mais le rouge peut galement voquer la violence, le drame... le
sang est rouge.
* Le jaune
Caractres physiques : Couleur chaude comme le rouge, avance et se dilate mais son pouvoir de dgradation est nul car cest une couleur naturellement claire, la plus proche du blanc, mlange optique du prisme clart maximale.
Caractres psychologiques : Couleur du soleil, de la lumire, de la joie, de la gaiet, de la vie, de lillumination, aucun drame ne laffecte.
LES COULEURS COMPLMENTAIRES
On appelle couleur complmentaire dune couleur fondamentale la couleur obtenue par le mlange des
deux autres fondamentales.
Exemple : rouge + jaune = orang qui est complmentaire du bleu. Jaune + bleu = vert complmentaire du
rouge.
LES CONTRASTES SIMULTANS
La rtine humaine a naturellement tendance colorer de sa complmentaire une couleur contrastant sur
un fond dune couleur donne. Par exemple, un cercle bleu sur un fond orange se charge de bleu supplmentaire alors que le mme cercle sur un fond rouge parat plus vert.
Cest cette sensation trompeuse qui ouvre aux artistes graphiques toutes les possibilits dillusions chromatiques. Le jeu subtil de ce phnomne fait croire des couleurs qui nexistent que par oppositions complmentaires.
Cependant on ne cre pas une harmonie en posant un vert ct dun rouge. Les complmentaires brutalement juxtaposes crent des vulgarits insupportables (violet entier + jaune citron) ces deux taches
hurlent puisque le violet est encore plus violet excit par le jaune et vice versa. Mais un jaune sur un fond
gris instillera une dose de violet dans le gris qui crera cette fois une harmonie.
Nous entrons l dans le domaine difficile des harmonies et des dissonances o intervient la sensibilit
individuelle et le talent. Dans une uvre les couleurs sinfluencent toutes mutuellement et il est bien difficile de matriser une palette, si lon veut donner une recette disons que les antagonismes chromatiques
peuvent tre calms par le blanc et diminus par le gris. Par ailleurs, on se souviendra quil y a les semblables : jaune, vert-jaune, jaune orang, ocre-jaune qui contrastent peu et sharmonisent par similitude et
des couleurs opposes bleu-noir/jaune citron, orang/vert bouteille etc.......
LES DEUX GAMMES
- Gamme terrestre
Cest lensemble des fondamentales mlanges entre elles 2 2 et accompagnes de gris fonc.
Ce sont les couleurs de lautomne ; terre de sienne brle, chtaigne, vert bouteille, carmin cramoisi, ocre
jaune. Des peintres comme Grco, Czanne, Courbet se sont beaucoup servi de cette gamme.
- Gamme cleste
Cest lensemble des couleurs fondamentales mlanges 2 2 et accompagnes de blanc. Gamme claire,
lumineuse, joyeuse. Des peintres comme Duffy, Matisse la fin de sa vie, Bonnard toujours, ont beaucoup
us de cette gamme.
Enfin, il est bon de citer le grand pdagogue que fut le peintre suisse Joannes Itten au Bauhaus qui nonait les principes suivants sur les diffrents contrastes colors :
Contrastes de la couleur en soi : bleu, rouge, jaune, comme par exemple le vtement dArlequin.
Contraste des complmentaires : bleu/orange.
Contraste des valeurs : rouge-clair/rouge-fonc.
Contraste quantitatif : petit cercle bleu roi sur un grand fond ocre-jaune.
Contraste chaud/froid : vert-bouteille/jaune-citron, orange/gris-violet.
Contraste froid/froid : bleu-clair/bleu-fonc/violet.
Contraste chaud/chaud : orange/vermillon/jaune-citron.
Michel Morel
CHAPITRE 6
HABILLAGE
HABILLAGE
On appelle habillage dune feuille tous les renseignements et graphismes qui se trouvent en dehors de la
surface cartographie et la manire de les mettre en forme (mise en page, prsentation).
Selon les pays et la destination de la carte (topographique, thmatique, plie, plat...) la mise en forme
peut grandement diffrer mais une bonne partie du contenu demeure le mme.
Nous nous baserons sur lexemple assez complet de la carte topographique de la France 1 : 50 000 et tudierons successivement les lments situs lintrieur, puis lextrieur du cadre.
1. LE CADRE
Lavnement de la production en grande srie a considrablement rduit limportance du cadre. Des enluminures anciennes, il ne reste plus quun seul trait noir, parfois un double trait fort et fin.
Ce trait sert de limite entre les informations directement lies aux donnes localises et les renseignements
plus gnraux ports la priphrie.
HABILLAGE
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Ce cas se prsente essentiellement pour les agglomrations, ou les petits objets zonaux.
Le toponyme est plac dans lune des deux feuilles du ct de la zone la plus tendue, ou bien, si lagglomration est un chef lieu, placer le nom du ct o se trouve la mairie (Fig.3).
Dans lautre feuille, si limportance du dbordement le justifie, le rcrire en marge, en entier, en filiforme
et paralllement lorle.
yy y,
,,
,, y,
yy
2
Saint-L
cadre
orle
Saint-L
30
Parallle
du lieu
10 20
20
2.4 chelles des latitudes et des longitudes
Equateur
Double cadre intrieur gradu et chiffr relatif aux systmes
10
de projection.
0
10
CADRE EXTRIEUR : gradu en degrs et minutes sexagsi20
males avec pour origines en longitude le mridien interna30
tional et lquateur.
CADRE INTRIEUR : gradu en grades et centigrades avec
Mridien de
Mridien
pour origines en longitude le mridien de Paris et lquateur.
Greenwich
Mridien de
du lieu
LECTURE DES COORDONNES GOGRAPHIQUES :
Paris
Si les longitudes dcroissent vers lEst, cest que la feuille est
situe louest du mridien origine et inversement louest.
Fig. 6.2
Ex : 045
043
Si les latitudes croissent vers le Nord, cest que la feuille est situe au Nord de lquateur et de mme pour
le sud.
Ex : 485215
4850
Remarque : Une coupure 1 : 50 000 IGN stend sur 0,40 gr de longitude et 0,20 gr de latitude.
HABILLAGE
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HABILLAGE
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3. A LEXTRIEUR DU CADRE
3.1 Le long du cadre
Centr sur les 4 cts, le n des coupures adjacentes (ventuellement le nom).
3.2 Gnralement dans la marge suprieure
Le type de carte, lchelle numrique, le nom et la dsignation numrique de la coupure (sries militaires).
3.3 Gnralement dans la marge infrieure (sries militaires)
La lgende, qui est un extrait du tableau des signes conventionnels et du tableau dcritures, lchelle
graphique.
Les rfrences du systme de reprsentation plane et des quadrillages.
3.4 Dans les marges latrales disponibles
Indications relatives aux sources et dates dtablissement de la carte (levs, rvision, photo, documents
exploits, etc.).
Carton de situation de la feuille dans le mode de dcoupage de la srie, carton des subdivisions administratives, croquis de la dclinaison magntique.
3.5 Le cartouche
A lorigine, cadre orn qui entourait le titre de la carte, il sest maintenant rduit un texte encadr comportant le nom et ladresse de lditeur, le copyright, etc.
3.6 Une couverture
ventuellement, pouvant comporter une partie des informations mentionnes ci-dessus et une photographie.
3.7 La dclinaison magntique
Rappel de quelques notions de base.
ORIENTER UNE CARTE, cest placer la carte de telle faon que les lignes de la carte soient parallles aux
lignes correspondantes du terrain.
Lorientation peut se faire grce au soleil, ltoile polaire et plus simplement avec une boussole.
Laiguille aimante de la boussole donne la direction du Nord magntique (NM) alors que les mridiens
donnent la direction du Nord gographique (NG - Ple Nord) langle entre NM et NG sappelle la dclinaison magntique.
VARIATION DE LA DCLINAISON :
La direction du Nord magntique nest pas constante, elle varie en fonction,
- du lieu (voir carte des isogones) valeurs dtermines par lInstitut de physique du globe de Paris.
- du temps (variations annuelles, sculaire)
REPRSENTATION SUR LA CARTE :
N.G.
N.M.
1.59 gr
N.M.
127'
2,71 gr
227'
La dclinaison magntique
correspond au centre de la
feuillle, au 1er janvier 1999.
Elle diminue chaque anne
de 0,16 gr (08')
N.G. y Lambert II
4,08 gr
340'
y Lambert III
3,90gr
331'
La dclinaison magntique
correspond au centre de la
feuillle, au 1er janvier 1999.
Elle diminue chaque anne
de 0,08 gr (04')
Fig. 6.4
HABILLAGE
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Afin que lutilisateur puisse orienter sa carte avec une boussole, on lui fournit en marge un croquis (qui
est valable pour le centre de la feuille) qui comporte les directions du Nord Gographique, du Nord
Magntique, et la valeur de la dclinaison, certaines cartes portent galement la direction de laxe des Y et
langle correspondant.
Langle form par le Nord.Gographique. et laxe des ordonnes (axe des Y) se nomme convergence des
mridiens. Laxe des ordonnes Y peut se trouver droite ou gauche du Nord Gographique, selon que
la feuille se situe lEst ou lOuest du mridien origine. Laxe des nest confondu avec le
Nord.Gographique. que sur le mridien origine.
La dclinaison tant valable la date dtablissement de la carte, on indique sous le croquis la valeur et le
sens de la variation annuelle. (Si la flche du Nord Magntique. est droite de la flche du
Nord.Gographique., on dit que la dclinaison est orientale, si elle est gauche elle est dite occidentale).
Remarque : La mention de la convergence des mridiens facilite lutilisateur lusage de la carte.
Sachant que le report dune direction de route seffectue en prenant pour rfrence laxe des ordonnes Y du quadrillage et que langle entre la route et laxe des Y sappelle le gisement. Lutilisateur connaissant le gisement, naura qu ajouter ou retrancher la valeur de langle Nord.Magntique./ axe des ordonnes Y pour afficher son angle de
marche sur sa boussole.
Avertissement : Alors que la correction annuelle est indique en minutes, de nouvelles observations de lInstitut
Physique du Globe peuvent entraner des corrections suprieures plusieurs dizaines de minutes.
Format d'impression
jhgfkjghdhghdfghdhdh;dhhdk;
dhgdjfhkdddfhkjd
djfhdkdfhdhk;hd;dh;hdf
djkdddldligld
khdkdhhfhhkhffkfkfl
Marge
khdkdhhfhhkhffkfkfl
jggkgjkggkg
yldhhdllklklkhklhklkh
CARTE
khdkdhhfhhkhffkfkflghggg
khdkdhhfhhkhffkfkflcfhfhf
khdkdhhfhhkhffkfkfl
Format utile
khdkdhhfhhkhffkfkfl
hhdjf:jkdhgjdfkhgdhfghdgh
kdhgdlhdilddilugdgilddgdfd
gkjghdjhkhgjhgdf
hjdhkdjljhd:gjjdjddhdg
Abb xgfvljkljjjk
vdgkvgvdgjljljljkjjljljljlj
lkdnj:jnk:fd:cbncb:cnbcnccnbkn:bc:bc
lkbljfjlfjbjfljfbjfl:jbl:fjbjfbjf:jb
ljmfjfljflfjn
dhdyhdlgdlildgidgdgdgf
Format image
Angle de
massicotage
Fig. 6.5
HABILLAGE
PAGE 82
,,
,,
,
,,
Remplissage
Fig. 6.6
REMARQUES GNRALES :
La zone gographique nest pas toujours une masse quilibre. On peut y remdier soit :
- en la limitant par un cadre rectangulaire qui la stabilise.
- en la rquilibrant par une disposition judicieuse des masses constitues par les lments de lhabillage.
Ne pas vouloir tout prix remplir toute la place disponible ce qui aboutit bien souvent une dispersion
anarchique des textes qui nuit la mise en valeur des lments importants et lesthtique.
RALISATION DES PAVS :
- Apprciation de lencombrement dun texte :
Si vous ralisez pour votre maquette des textes manuscrits, leur encombrement sera toujours plus
important que sils sont typographis. De mme vous pouvez votre insu taler un texte pour lui donner visuellement lencombrement qui vous satisfait, en oubliant sa vritable dimension typographique. Il ne sagit pourtant pas se contraindre faire de la calligraphie/typographique mais davoir
le compas dans lil. Pour acqurir cette pratique, conserver auprs de vous le catalogue de caractres
et si ncessaire compter quelques dizaines de lettres et mesurez lencombrement qui en rsulte.
- Associer les lments ou textes de mmes natures de faon former des blocs homognes, des pavs
- Limiter le nombre de pavs en les regroupant par familles, par thmes.
- Harmoniser si possible le format des pavs.
- Axer ou justifier les pavs (fer droite ou fer gauche).
- Puis encadrer dun trait fort chaque pav, ce qui limitera
visuellement sa masse, son encombrement et aidera la disposition densemble.
- Dcouper ensuite chacun des pavs afin de pouvoir ultrieurement les dplacer sans avoir les rcrire.
- En cas de chevauchement (voulu) des pavs, le plus petit se
superposera toujours au plus grand.
Bandeau
- - Lutilisation dun bandeau est rserv une information Chevauchement
importante et brve du type message, car sa position oblique
Fig. 6.7
attire lil sans sintgrer aux autres informations du document.
Ne lutiliser quexceptionnellement et ne placer quun seul bandeau par document sous peine de dtruire
son caractre insolite .
HABILLAGE
PAGE 83
Principales
Secondaires
ORGANISER LA LGENDE :
Au plan de la mise en page elle peut tre considre
comme un pav parmi les autres, rgi par les rgles
nonces ci-dessus. Mais au plan cartographique son
importance informative dans le dcryptage de limage
demande quon lui rserve une attention particulire.
- Organisation du contenu :
Continuit alatoire
Classification du biotope
Biotope favorable
Fort
La Mle
Forte densit
( >1 par ha)
Cogolin
Densit moyenne
( 0,5 1 par ha)
St matio
Densit faible
( 0,1 0,5 par ha)
Biotope dfavorable
Noyau urbain
Urbain dense
Urbain dispers
Population marginale
( < 0,1 par ha)
Cuers
Culture ou friche
Etablissement
de la SOPTOM
Incendies
(de 1980 1985)
Incendies
(postrieures 1985)
Communes signataires
de la charte " 1000
communes pour
l'Environnement"
Courbes de niveau
(400m=limite suprieure
de l'habitat origine)
Teintes hypsomtriques
100
200
500
1000
1500
2000
3000
- Organisation graphique
4
- La taille des objets doit tre la mme que dans la
carte; pour les poncifs prvoir des caissons de taille suffisante pour contenir le graphisme.
- La lecture de la lgende doit se faire sans discontinuit pour chaque thme, soit de gauche droite (ne
pas faire de retour la ligne en cours de thme) (3), soit
dans le sens vertical (solution la plus usite car elle permet de bien isoler chaque thme). (1)
- Regrouper, dans chaque thme, les symboles suivant leur mode dimplantation (linaires, zonaux et
ponctuels). (4)
- Privilgier la lecture verticale ce qui permet de
mettre chaque texte en regard. (6)
- Centrer les symboles sur un mme axe mdian. (4)
- Justifier les textes fer gauche si les symboles sont
situs droite de ces textes. Dans le cas o les symboles
sont droite et lorsque les textes sont courts, utiliser
des traits fins de rappel pour assurer la continuit
visuelle entre le texte et le symbole. (5)
- Organiser rationnellement la succession des caissons, et pour les donnes ordonnes en classes, le caisson correspondant la valeur la plus faible en bas, et
celui ayant la plus forte valeur en haut. (6)
Placer de prfrence les valeurs de chaque palier en
regard des seuils (6) et non en face du caisson, pour viter les numrations fastidieuses du genre : de 0 99, de
100 199, de 200 299 ce qui surcharge le texte et soustend une prcision souvent illusoire.
Mosque
Muse Historique
Fort
Cimetire Historique
Monument historique
Sport Nautique
Sport Equestre
Cyclisme
Point de Vue
Tr
Tr
Chem.
Mine
Cave
Grte
Gfre
Aven
Mon.
6
Fig 6.8
HABILLAGE
PAGE 84
Surfaces gales
Symtrie
Symtrie
Pavs pousant
la forme de la carte
Surfaces quilibres
Fig 6.9
4.3 La prsentation
4.3.1 les cartes plies
Lorsquil ne sagit ni dune carte afficher ni usage exclusif de bureau la plupart des cartes sont maintenant plies ce qui facilite leur maniabilit.
LE FORMAT DE PLIAGE :
dpend du mode de stockage ou de distribution.
- Taille des prsentoirs de vente (gnralement prvus pour des cartes plis 11 cm).
- Format des dossiers (gnralement A4).
- Dimension des enveloppes dexpdition.
- ou autres contraintes du client, format de poche, insertion dans un ouvrage, etc.
HABILLAGE
PAGE 85
1 cassure
Pliage en 2, puis,
2 cassures
Accordon simple
Pliage accordon
Fig 6.10
La rgle gnrale est dviter au lecteur davoir retourner frquemment le document. Il doit trouver sur
une mme face tous les renseignements indispensables la comprhension de limage graphique.
JUSTIFICATIONS DU RECTO VERSO :
- Lorsque le document est tout simplement trop grand on peut dans ce cas couper la carte en deux,
chaque moiti tant accompagne de sa documentation condition que la forme du message ne ncessite
pas une vision globale de limage.
Ex : Tableau dassemblage srie bleue, parties Nord et Sud. Bison fut, parties Est et Ouest.
- Lorsque le commanditaire veut profiter de la publication de la carte pour faire passer des messages
annexes.
- Lorsquil ny a pas suffisamment de place pour porter tous les lments marginaux (en gnral les
index)
- Pour conomiser du papier lorsque le tirage est trs important ou pour des raisons conomiques imprieuses (Tirage de Bison fut suprieur 10 millions dexemplaires).
HABILLAGE
PAGE 86
CONSEILS :
- Penser aux couleurs disponibles sur chaque face, ne pas en rajouter.
- Penser au mode dimposition sur la plaque dimpression, si le format permet de placer un recto et un
verso sur la mme plaque. (Division des coups de presse par deux).
- Prfrer des couleurs ples au verso afin dviter les transparences au recto.
- Employer un papier opacifi pour viter les transparences.
- Eviter de placer les index du verso aux endroits correspondants des zones de mer sur le reto.
AVANTAGES :
- Possibilit de porter plus dinformations.
- Meilleure maniabilit dun format rduit.
- conomie de papier.
INCONVNIENTS :
- Lecture parfois plus difficile.
- Deux faces = deux dossiers cartographiques = doublement dune part des frais fixes.
5 MAQUETTE DFINITIVE
Une fois ralise la maquette de mise en page, effectuer la maquette dfinitive qui servira lunit de
rdaction. Soit :
- Mise en place graphique sur support stable de tous les lments.
- Croquis ct pour saisie numrique.
HABILLAGE
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HABILLAGE
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AAA
AAA
AAA
AAA
AAA
AA
AA
AA
AAA
AAA
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1
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AAA
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AAA
AAAA
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AA
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AA
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AAA
AAA
AAAAAAAA
AAAAA
AAA
AA
AA
SYNTHESE DE 5 PARAMETRES
HIERARCHISES SANS PONDERATION
1
2
3
4
7
6
ENSG/DESS 1992-1993
AAAA
AAAA
AAA
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AA
8
AA
AA
AAA
AAAA
AA
AAAAA
AAAAA
AAA
AAA
AA 12
AAA
AAA
AA
AAA
AAA
AA
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AA
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AAAA
AAAA
AAA
AAAA
AAA
AAA
AAAA
AAA
AAA
AAAA
LE MAL-TRE LI A LA DROGUE 10
Qualit de vie
Mauvaise
Mdiocre
11
Acceptable
Bonne
Synthse de 5 paramtres
sans pondration
pourcentage d'hospitalisations
dues la toxicomanie
nombre de dcs par sur-dose
nombre de cas de sida recencs
taux de dlinquance
taux de chomage
HABILLAGE
13
PAGE 89
CHAPITRE 7
LE LANGAGE
DES CAR TES
TOPOGRAPHIQUES
tant en possession des moyens dexpression dcrits dans les prcdents chapitres, le cartographe va les
utiliser pour transmettre des informations caractres topographiques ou thmatiques.
Sachant que les premires traduiront laspect descriptif de notre environnement et les secondes des phnomnes originaux qualitatifs ou quantitatifs concrets ou abstraits caractres gographiques ou anthropiques.
Pour les cartes thmatiques, la varit des sujets traits dune part, les tolrances gomtriques moins
rigoureuses dautre part permettent dengendrer une symbolique extrmement riche, alors que la carte
topographique par vocation essentiellement narrative et assujettie une absolue prcision se prtera
moins linnovation ; lusage du terme signe conventionnel appliqu sa reprsentation dnote dj de
ce caractre restrictif.
Cependant, la distinction entre ces deux modes dexpression, aise sur le plan didactique, sera plus nuance dans la pratique en fonction du type de carte.
LA REPRSENTATION PERSPECTIVE :
Silhouette rabattue sur le plan, la plus ancienne utilise. Elle demeure toujours valable si elle est simple
et suggestive.
Sapplique des dtails ponctuels ou comme lment de texture (poncifs pour signifier une zone).
Chemine
Tour
Pont
Batiment
Route
LE SYMBOLE :
Qui peut tre plus ou moins vocateur ou purement
conventionnel. il est notamment employ pour la
reprsentation de phnomnes abstraits.
Rappelons que la forme a des proprits diffrentielles et associatives. Pour les objets dune mme
famille il est souhaitable de crer une symbolique
ayant un caractre associatif, ainsi la slectivit de
chaque thme nen sera que meilleure (Ex : lensemble des routes, des constructions ou des limites
administratives).
PAGE 91
Fig. 12.1
1.2 Lorientation
Elle permet de diffrencier des signes de mme forme.
Son emploi sera limit par :
la nature immuable de certains objets topographiques (une gare le long dune voie ferre).
la latitude laisse au cartographe de dsorienter localement certains signes selon la place disponible
pour amliorer la lisibilit.
1.3 La dimension
Ses proprits diffrentielles, ordonne et surtout quantitative seront largement utilises.
Le choix de la taille des signes sera fonction de :
la vraie grandeur de lobjet reprsenter.
limportance relative attribue cet objet par rapport aux autres dtails de la carte.
la densit des signes mettre en place en fonction de lchelle.
1.4 La couleur
Permet de diffrencier des signes dont la forme est identique (chemine, puits).
Renforce lassociativit des symboles en attribuant une couleur chaque grand thme :
Ex : Hydrographie- > bleu, orographie- > bistre, vgtation- > vert.
Elle est la variable privilgie pour le zonal. Une teinte homogne permet de signifier les surfaces sans
alourdir le message graphique, linverse dune texture visible qui entre en conflit avec le ponctuel et le
linaire pr-existant.
Bien matrise elle amliore la lisibilit et lesthtique gnrale de limage.
1.5 La valeur
En faisant varier lintensit dune couleur on dtermine :
Un caractre diffrentiel tout en conservant lassociativit de la teinte.
Un classement ordonn, le palier le plus clair tant habituellement considr comme le moins important ou celui signifiant
la quantit la plus faible.
Les objets linaires ou de faible surface ne permettent pas dapprcier correctement les diffrences de valeur dune teinte.
Avant dutiliser cette variable sassurer de la forme et de la
taille des objets laquelle elle devra sappliquer.
1.6 La structure
,
,,,
Fig. 12.2
Permettra, dans une occupation zonale, de diffrencier des textures visibles suivant leur organisation ;
gomtrique ou alatoire, homogne ou htrogne.
1.7 La dynamique
Pour des cartes lcran, lanimation des graphismes aidera encore diffrencier les niveaux de lecture et
dans certains cas allger limage en jouant de la substitution au lieu de la superposition de graphismes.
PAGE 92
Fig. 12.3
2.1.2 Le classement administratif
STATUT DE LA VOIE
- Des textes officiels dterminent le classement administratif, aux niveaux international (itinraires
europens), national (autoroute, route express1, rseau national) ou local (rseau dpartemental et vicinal).
- Dautres textes dfinissent les conditions de circulation sur certains itinraires en leur attribuant le statut
de route grande circulation . Ce critre se surimpose au classement administratif.
- Notons que les statuts autoroutiers et routes express dterminent la fois le classement administratif
et des caractristiques particulires de trac (rayon de courbure, pentes maximum), damnagements et
de conditions de circulation (page, vitesse).
SIGNES CONVENTIONNELS
Le statut est indiqu par une lettre et un numro : E4, A10, N20, D12e, CV4, GR5 (sentier de grande randonne).
PAGE 93
DFINITION :
Cest la mise en vidence de relations privilgies dans un rseau.
- Pour les rseaux principaux les itinraires sont souvent lis au statut de la voie, classement autoroutier, national, etc... ou au critre de grande circulation .
- Pour les rseaux secondaires, en labsence de classification, le cartographe effectue un choix adapt
la finalit de la carte (itinraire de liaison rgionale, locale, parcours touristique....).
SIGNES CONVENTIONNELS
Le plus souvent la notion ditinraire est traduite par la couleur de laxe (autoroute bleu, grande circulation rouge, etc...), les renseignements linaires complmentaires sont reprsents par un ruban adjacent
la route (route touristique ruban vert) ou par des signes ponctuels (chevrons indiquant la pente, barres
transversales pour les routes interdites, etc...).
2.1.4 Les franchissements
A NIVEAU
Quelle que soit lchelle, la reprsentation des carrefours est semblable la ralit ; il en est de mme pour
les passages niveau (voie ferre) ou pour les franchissements de cours deau : bac, radier, gu.
DNIVELS
- Pont, avec ou sans figuration du signe selon lchelle. Mentionner, si ncessaire, la largeur et la force
portante.
- Tunnel, porter ventuellement le gabarit.
- Les systmes dchange : (diffuseur, changeur) sont reprsents par leur forme relle jusquau 1/250 000,
puis au del, par des symboles dont la petite taille ne permet souvent plus de traduire toutes les relations
dchange.
La symbolique des franchissements doit tre cohrente avec les objets adjacents ou quils intersectent
(route, rail, hydrographie, orographie).
2.2 Chemins de fer
La classification est plus simple :
NOTION QUALITATIVE
- Lcartement des rails : voies normales (1,44m), voies troites (1m, 0,60m), ou trs troites (certaines
voies industrielles).
- Lnergie motrice : lectrifie ou non.
- Voies de transit ou voies de garage et de triage.
NOTION QUANTITATIVE : LE NOMBRE DE VOIES.
SIGNES CONVENTIONNELS
A toutes chelles, implantation linaire, imprime le plus souvent en noir.
- Lcartement est donn par lpaisseur du trait.
- Le nombre de voies est reprsent en vraie grandeur lorsque lencombrement du signe conventionnel
ne dpasse pas lemprise relle (rail + ballast), mais partir du 1/50000 on adopte le trait unique avec des
signes adventifs.
- Llectrification est traduite dans tous les cas par un signe adventif, de mme pour diffrencier les chemins de fer crmaillre.
3 voies
Fig. 12.4
PAGE 94
Lorsque lchelle et la densit le permettent les btiments sont reprsents par leur projection horizontale.
Les btiments vocation particulire seront distingus par une variation de valeur (gris) ou de couleur
et ventuellement par une criture.
2.3.2 Notion de surface btie
Trs rapidement, lorsque lchelle diminue, les contraintes de place et de lisibilit obligent changer progressivement de niveau dabstraction.
AGRGAT DES CONSTRUCTIONS
Le signe conventionnel revt alors une nouvelle signification : une maison en reprsentera plusieurs.
REPRSENTATION ZONALE
La densit des constructions, noyau urbain dense, zones suburbaines, sera diffrencie par la gradation de
valeur de la teinte.
Si ncessaire, les btiments remarquables seront traduits par des signes spcifiques.
La difficult rside dans lurbanisation diffuse qui devra rester ponctuelle
ou tre limine car sa reprsentation zonale lui confrerait une significaFig. 12.5
tion errone et une importance dmesure.
Pour complter linformation zonale, on peut indiquer le statut administratif de lagglomration par un
symbole ponctuel plac au chef lieu.
REPRSENTATION PONCTUELLE
Aux petites chelles les agglomrations seront traduites par un symbole ponctuel dont la taille nest plus
assujettie au caractre de surface btie, mais bas sur dautres critres :
Chiffre de population communale, classement administratif, importance conomique, touristique, etc....
La symbolisation lie au chiffre de population est parfois source de conflit avec la gomtrie.
Par exemple, les grandes conurbations peuvent avoir une emprise suprieure celle du symbole, ou bien des villes ayant mme population mais
des surfaces diffrentes seront rduites des signes identiques ; ou encore,
une commune population parse se trouvera agglomre au chef lieu.
Fig. 12.6
La symbolique lie la classification administrative induira des distorsions
similaires.
Aussi voit-on parfois cohabiter aux petites chelles quelques reprsentations zonales et ponctuelles.
Notons, par ailleurs, que lassociation la symbolique urbaine dune toponymie hirarchise permet de
donner une information supplmentaire. Ex : lcriture est fonction du chiffre de population, le symbole
traduit le rang administratif.
PAGE 95
2.4 Hydrographie
2.4.1 Implantation zonale
EAUX PERMANENTES
(zones toujours immerges, mer, lac) traduites par une teinte homogne,
gnralement bleue. Lorsque la limite est dfinie, elle est figure par un trait
continu.
EAUX TEMPORAIRES
(zone inondable, marais, sables, vase, estran, niveau variable dun barrage...)
reprsentes par des teintes plus claires ou des poncifs parfois vocateurs. Si
leurs limites sont indcises, elles ne figureront pas (la teinte seule fera limite)
ou bien seront matrialises par un trait tiret lorsque la structure du poncif
est trop lche pour bien dlimiter le bord de la zone.
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Fig. 12.7
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Fig. 12.8
Les cours deau temporaires sont figurs par un trait simple gamm et tiret ( lamont, la longueur
des premiers tirets crot progressivement), les conduites souterraines sont traduites par un tiret rgulier.
Fig. 12.9
LES CANAUX
Ils sont classs selon :
- Laptitude la navigation (tonnage ou gabarit) avec une symbolique conventionnelle.
- Lorsque la largeur relle dpasse lemprise du signe conventionnel le canal est souvent reprsent en
vraie grandeur par une teinte borde de deux traits. Notons que cette reprsentation laisse subsister une
ambigut entre les canaux damene aux centrales hydrolectriques, souvent trs larges, et les canaux
navigables grand gabarit (exemple Durance).
2.4.3 Implantation ponctuelle
Des signes spcifiques sont utiliss pour chaque objet : quil soit dorigine
naturelle (cascade, source, rsurgence), sites amnags (fontaine, source capte), ou installations (puits, barrage, rservoir, chteau deau, piscine, cluse...).
Fig. 12.10
2.5 Vgtation
Elle comprend la vgtation naturelle et les cultures.
Pour chacune delles on distingue le type de couvert vgtal (bois, broussailles, vergers, savane, plantation...), les essences (conifre, feuillus, peupleraie, palmeraie...) et certaines cultures (vignes).
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Fig. 12.11
Ranges darbres reprsentes par une succession dobjets ponctuels ; haies figures par un signe linaire
continu.
Les ranges darbres bordant une route ou un cours deau taient traites dans la couleur de lobjet (noir
ou bleu) dans le but de faciliter le reprage ; aujourdhui, en points verts le long de laxe.
2.5.3 Implantation ponctuelle
Les arbres isols ne sont conservs que lorsquils ont valeur de point de repre et sont figurs par un signe ponctuel en projections horizontale ou verticale.
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Fig. 12.12
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Phare (Portugal)
Monument (Suisse)
Source (Suisse)
Fig. 12.13
A ce jour aucun standard nexiste, except pour certaines sries internationales ou militaires1 qui ont des
spcifications trs normalises et qui pourtant, dans le dtail, portent encore lempreinte du pays producteur.
1 pour lOTAN, les STANAGS (pour Standardisation agreement)
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PAGE 99
PAGE 100
r
teu
ua
q
quateur
CHAPITRE 8
LE LANGAGE
DES CAR TES
THMATIQUES
Ehi Atroum
Ounianga Kebir
Mandagala
Galaka
Gisement palontologique
Station palolithique
Station nolithique
Station Age du fer
Fada
Koro Toro
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++++++
Wasselone
++
NANCY
N.
N. 420
29
COLMAR
N. 415
4
D.
Grangessur-Vologne
Bruyres
D. 168
Epinal
Contrexville
NeufBrisach
Munster
N. 415
D. 1 bis
Guebwiller
D. 434
Ensisheim
FREIBURG
294
++
++
31
++
+
++
Xertigny
N. 83
.3
64
Grardmer
D.
1
Emmendingen
+++++++
Darney
Marckolsheim
D. 417
D.
1
36
N. 420
Slestat
Dompaire
D. 3
D. 1 bis
0
42
++
+ ++++++++++
Vittel
D. 424
+++++++++++++++
St-Di
57
Mirecourt
D. 168
N.
59
Rambervillers
Offenburg
D 32
Erstein
Ribeauvill
06
N.
Obernai
Ste-Marieaux-Mines
D. 424
1
D.
Charmes
35
D. 488
Senones
Raonl'Etape
5
A.
Baccarat
D. 914
D.
1
57
D. 813
N.
33
34
N. 420
D. 392
28
N. 4
E. 4
Molsheim
D. 422
Schirmeck
N.59
5
D.
D. 164
STRASBOURG
Blamont
N. 4
D. 392
30
.3
Luneville
36
+
++
N. 4
D. 974
NeuvesMaisons
+
++ +++
++
++
++++++++++++++++++++++ +
+
Dombasles-sur-M.
N. 4
St Nicolas
de Port
31
Utilise pour accrotre la lisibilit de rseaux forte densit localise, elle est surtout applique des cartes
ditinraires (ferroviaire, autoroutier, mtro...) pour lesquelles lutilisateur a besoin dun message lui
indiquant une localisation approximative ou une indication directionnelle, sans prtendre aucune mesure.
Les tracs seront souvent schmatiss, ce qui leur te toute crdibilit topographique mais facilite, par
ailleurs, le suivi des itinraires par le lecteur.
PAGE 103
Toujours valeurs gales de lisibilit, la multiplicit des textures graphiques (lignes, points ou poncifs) et
des couleurs permettra une excellente diffrenciation.
Quelques conseils dans lusage de poncifs :
- Veiller ce que la taille de llment unitaire soit infrieure la surface de la plus petite parcelle signifier.
- Lutilisation de poncifs donne la possibilit dadopter une texture vocatrice du thme reprsenter.
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Quil sagisse de zones mono composantes qui se chevauchent ou de zones comportant plusieurs thmes,
la symbolique deviendra rapidement complexe et toujours difficile dcrypter.
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SURIMPOSITION DE GRAPHISMES DIFFRENTS (FIG.13.5)
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le Port
St-Andr
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St-Paul
St-Benot
St-Denis
St-Pierre
St-Andr
St-Paul
le Port
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le Tampon
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le Tampon
St-Benot
St-Louis
St-Louis
St-Pierre
St-Joseph
St-Joseph
PAGE 104
Le plus efficace sera lutilisation dune teinte zonale homogne pour lun des thmes et dun poncif pour
lautre.
Ou bien la superposition dune texture ligne verticale et dune autre horizontale gnrant une texture
quadrille lors de la superposition. Dautres textures sont envisageables condition quelles demeurent
lisibles aprs superposition.
Dans tous les cas, ne pas oublier de signaler en lgende le nouveau graphisme rsultant de la superposition. (fig.13.6)
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St-Paul
ST-PIERRE
Centre d'achat
exclusif ou
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Fig. 13.7 -
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PAGE 105
LA SYNTHSE TRICHROMATIQUE
Ce procd permet lexpression de 3 composantes ordonnes dont les zones se superposent frquemment.
Nous verrons plus loin la raison pour laquelle ce mode de composition colore a t class dans les reprsentations diffrentielles plutt quordonnes.
- Ralisation
Au pralable, on surimpose limage un quadrillage rgulier dont le pas sera compatible avec les surfaces
dcrire (ce fractionnement sapparente une image satellitaire maille dont le pixel serait assez gros), on
attribue ensuite chaque composante une des 3 couleurs primaires (cyan, magenta et jaune), ordonne en
quelques paliers de valeurs croissants en fonction des classes exprimer (le dcryptage de limage finale
impose un petit nombre de paliers, notamment pour le jaune). Chaque pixel de limage recevra donc les
pourcentages de cyan, magenta et jaune correspondant aux classes respectives de chacune des composantes en ce lieu.
La superposition des diverses valeurs des primaires donnera une grande varit de nuances, dun effet
assez sduisant, qui en vision globale (en identifiant les relations entre les tonalits de limage) apportera
une information sur la rpartition des 3 phnomnes combins.
La lgende, qui sapparentera une charte de couleurs, devra imprativement comporter la palette complte de teintes rsultant de cette synthse trichromatique pour que le lecteur puisse au mieux interprter
limage.
Bien que traitant de donnes initiales ordonnes, le rsultat graphique ne peut prtendre qu un aspect
diffrentiel car cette image ne permet pas dvaluer correctement une quelconque hirarchie et encore
moins une quantification des phnomnes. En effet, nous savons que notre il est incapable danalyser les
divers pourcentages imprimants dune couleur composite et de surcrot ce procd induit des couleurs
mtamres (couleurs paraissant identiques lil mais issues de mlanges diffrents de couleurs). Le
recours la lgende ntant quun palliatif.
1.3.3 Les zones limites floues
Elles seront toujours mal perues, on peut utiliser soit une texture htrogne dgressive, soit de prfrence, une teinte allant en se dgradant.
Les superpositions de thmes deviennent alors pratiquement impossibles.
PAGE 106
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Lapplication des variables valeur et taille sera soumise aux mmes contraintes que pour le ponctuel et
produira les mmes effets et les mmes consquences.
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Fig. 13.9 - Reprsentation ponctuelle
AGEN
MONTAUB
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TO
PAGE 107
Par exemple : la pluviomtrie dune rgion pour chaque trimestre dune anne. (fig.13.12)
Trimestres
4
2
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- En couleur, utiliser une couleur homogne par composante, ,,,,,
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chaque teinte tant dgrade en paliers.
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Veiller choisir des teintes de base ayant des luminances sem- ,,,,,
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blables, autrement lattribution de couleurs faibles et fortes ,,,,,,,
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induira un dcalage initial dans la gradation des paliers de ,,,,,,,
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chaque composante. Par exemple, un jaune satur semble tre de,,,,,,,
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valeur gale un rouge 25 %.
Fig. 13.13 - Carte poly-composantes ordonnes
dont une seule par zone)
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1,55 1,93
1,80
1,96
1,35
1,42
1,75
1,21
1,45
1,22
1,71
1,51
1,68
1,08
1,55
1,08
1,28
1,28
Une autre solution rigoureuse consiste appliquer en chaque lieu un symbole gomtrique simple dont la taille sera proportionnelle
aux quantits exprimer.
le mode opratoire est le suivant :
la taille du point est proportionnelle aux
quantits absolues.
la longueur de la variable taille (dtermination des dimensions minimale et maximale du symbole) est fonction :
- de lchelle de la carte :
En effet, pour une reprsentation donne, la finesse
de la discrtisation sera fonction de la taille de la plus petite zone gographique traduisible lchelle. Lentit communale
pourra tre considre comme ponctuelle sur une carte de France 1M
alors que la discrtisation pour une carte dpartementale 1/50 000
pourra se faire au niveau de la ferme ou du hameau.
- des quantits extrmes de la composante traiter.
Fig. 13.15 - Figur par points
proportionnels gorfrencs
PAGE 109
Ajuster donc en consquence les dimensions minimale et maximale des symboles lespace gographique et aux quantits extrmes exprimer.
De plus, il serait vain de vouloir traduire chaque valeur absolue par une modification imperceptible de
taille, les dimensions extrmes des symboles guideront le choix du seuil de variation adopter.
Cas particulier de superposition de points lorsque les lieux dimplantation sont proches : il suffit que les
points les plus petits viennent en rserve sur les plus gros ou quils se chevauchent en transparence pour
que la perception visuelle soit respecte. (fig.13.16)
Fig. 13.16
Au lieu de traduire, comme prcdemment, chaque donne par un point proportionnel la quantit situe
en ce lieu, on dcide que tous les
points sont de taille gale et lon
prend comme base la valeur
absolue de discrtisation la
plus faible (Ex : 100 habitants). Bongor
Fianga
On exprime alors la
quantit
en
chaque lieu en
agglomrant
le
La
nombre de points
Ber
PALA
FORT-ARCHAMBAULT
KELO
unitaires correspondant.
KOUMRA
Par son aspect de nbuleuses de
points ce figur est trs expressif
puisquil renforce le caractre discret
des donnes et met bien en valeur la
rpartition et les disparits de densit.
DOBA
Mossala
MOUNDOU
Beboto
PAGE 110
3.1.1.4 Figurs par points proportionnels structure gomtrique (mode par mailles) (fig.13.18)
Le principe consiste surimposer une grille gomtrique aux donnes ponctuelles (le pas de cette grille
tant fonction de la rsolution dsire) et regrouper les donnes initiales en fonction de cette nouvelle
discrtisation arbitraire.
A partir dune carte ou dun fichier contenant des points gorfrencs et valoriss, le procd consiste
lui surimposer un quadrillage rgulier dont le pas dterminera le degr de finesse de la nouvelle discrtisation, puis dattribuer chacun des carrs une valeur gale la somme des valeurs des points initiaux quil contient.
On obtient ainsi une image maille comparable une image satellitaire dont la rsolution est fonction de
la taille du pixel.
LA REPRSENTATION GRAPHIQUE consiste centrer un point proportionnel sur chaque carr, ce qui implique
que la valeur maximale soit traduite par un cercle ne dpassant pas la taille du carr et que le point minimal soit suprieur au seuil de discrimination visuelle.
Aprs achvement de cette construction, le quadrillage initial peut subsister ou tre supprim pour allger le graphisme.
VARIANTE :
Pour chaque carr, on substitue au point, un palier de valeur dune teinte proportionnelle la quantit
exprimer.
Comme dj signal plus haut, il nest techniquement pas possible ni dailleurs souhaitable de rendre
toutes les nuances des quantits obtenues pour chaque maille. Il sera ncessaire de raliser des classes
regroupant un certain nombre de quantits, ce qui dterminera, soit un nombre limit de points proportionnels, soit un certain nombre de paliers de valeurs de teinte.
Notons que ce type de figur amorce la transformation des donnes initialement ponctuelles en information zonale, cest pourquoi nous retrouverons ce mme mode dexpression dans les reprsentations
zonales.
Fig. 13.18 - figur par points proportionnels structure gomtrique (mode par mailles)
PAGE 111
La superposition intgrale en un mme point tant impossible, le principe consiste reprsenter les diffrentes quantits par de petits diagrammes juxtaposs lemplacement gographique du phnomne.
La construction de ces diagrammes peut tre orthogonale, circulaire, ou polaire. Les reprsentations graphiques sont trs varies et plus ou moins complexes.
Mme en limitant linformation 3 composantes, le fractionnement de limage en une multitude dlments complexes rend difficile le traitement visuel, le niveau de lecture sera de prfrence lmentaire.
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Elle sert traduire des notions de flux, de trafic sur des itinraires.
La seule solution satisfaisante consiste adapter la largeur des signes du rseau aux quantits exprimer
(nombre de vhicules, dbit de rivire...).
Si le rseau nest pas trop complexe on peut crer pour chaque itinraire un faisceau de lignes identiques
en attribuant une certaine quantit unitaire pour la ligne et en les juxtaposant pour exprimer la quantit
voulue. Cela peut permettre, en particulier, de retrouver les itinraires des mobiles en suivant les lignes.
Lorsque un mme itinraire comporte deux paramtres exprimer, il ne reste qu doubler la symbolique
par deux lignes juxtaposes diffrencies par la couleur. Si le nombre de paramtres est plus important ce
genre de figur devient inefficace.
RENNES
CHATEAUDUN
LE MANS
PAGE 112
La nature mme des donnes discrtes valeurs absolues est incompatible avec la reprsentation zonale,
la seule solution sera dtablir une relation entre un certain nombre de ces donnes et la surface laquelle elles sappliquent.
Si lon ne dispose pas de pourcentages mais de valeurs absolues comptes par zones, on devra tablir pour
chacunes delles le rapport entre la somme de ces valeurs et la surface des zones avant deffectuer lapplication graphique.
Ex : Densit moyenne de population au Km2 par dpartement.
Bien entendu, cette transformation ne sera fonde que si la relation qui tablit une rpartition homogne
du phnomne demeure vraisemblable, cest--dire si les nouvelles quantits exprimes ont une probabilit non nulle de sappliquer en tout lieu de lentit surfacique choisie.
Par exemple, il sera toujours envisageable davoir un certain nombre dhabitants au Km2 ; par contre, la
production mondiale de ptrole au Km2 naurait pas de sens, si ce nest peut tre au Koweit !
Principes de reprsentation :
Comme nous venons de le dire, le figur zonal fait perdre aux donnes discrtes leur principale originalit, pour nous ramener un traitement de quantits ordonnes en classes plus ou moins fines.
En toute rigueur, seule la variable dimension tant quantifiable, la reprsentation prendra la forme dune
texture apparente. De plus, la quantit stendant toute la zone lhomognit sera obligatoirement traduite par une structure gomtrique.
Les limites de zone devront demeurer apparentes pour dfinir correctement lespace quantifi.
Lutilisation de paliers de valeurs de teintes est le plus souvent associ des valeurs seuil pour chaque
palier. Mais la variable valeur ne permet quune expression limite des donnes, cest pourquoi nous ny
reviendrons pas, puisque dj trait dans les phnomnes ordonns.
3.1.4.1 Points proportionnels structure gomtrique (Fig. 13.21)
Le mode opratoire, dj trait en 3.1.1.4, reste le mme, mais sapplique de faon homogne lensemble
de chaque zone.
Rappelons seulement quil sagit ici de reprsenter une quantit moyenne et non discrte et prcisons que
le pas du maillage gomtrique devra tre infrieur la plus petite zone signifier
Le rsultat graphique est assez expressif et permet un niveau de lecture moyen.
PAGE 113
Les points sont tous identiques et reprsentent une quantit fixe unitaire choisie en fonction de limportance des quantits exprimer (centaines, milliers, millions).
Le pas de la structure gomtrique sera constant et le nombre de points par zone sera le quotient de la
quantit exprimer par la valeur du point unitaire. Le bloc de points rsultant sera centr sur la zone.
Pour des valeurs trs fortes la surface de la zone peut ntre pas suffisante pour contenir le bloc de points,
le procd dextension par cornet nest quun palliatif peu satisfaisant, il vaudra mieux exceptionnellement et trs localement changer dunit en ralisant des points plus gros ou de forme diffrente et en ayant
soin de signaler clairement en lgende cette entorse smiologique.
100 000 h.
PAGE 114
Au lieu dappliquer la dformation une structure gomtrique on lapplique directement aux contours
des zones concernes.
Chaque zone de comptage aura, par exemple, une surface proportionnelle la quantit exprimer.
Ex : Superficies des tats proportionnelles leurs populations.
Les distorsions gomtriques importantes que cette opration entrane laissent toute latitude pour restructurer lespace gographique suivant des formes originales le plus souvent gomtriques qui permettront
une comparaison plus aise des surfaces.
Cependant, il est impratif que le lecteur reconnaisse encore la zone gographique traite et quil y soit
aid par limplantation de repres connus. Cette recommandation simpose car la gnration danamorphoses psychdliques issues de traitements informatiques mal matriss se multiplient.
Cette reprsentation qui peut tre spectaculaire ne permet aucune mesure, mais rend bien compte des
valeurs relatives. Elle relve de la carte message ne faisant appel quau niveau suprieur de lecture.
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150
70
20
100
350
250
50
300
300
100
400
120
70
100
0
35
0
25
0
15
St-Denis 100
150
Ste-Suzanne
Le Port
St-Paul
St-Benoit
St-Gilles
les-Bains
150
Helibourg
Plaine des
Palmistes
100
200
Ste-Rose
Cilaos
St-Leu
Plaine des
Cafres
Etang-Sal
St-Louis
Volcans
Le Tampon
St-Philippe
St -Pierre
St-Joseph
200
50
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Pour rendre plus expressif le figur par isolignes et le rendre accessible tous, on utilise, comme pour le relief dailleurs, le procd des teintes hypsomtriques. Chaque surface comprise entre deux isolignes est colorie de faon obtenir des paliers de teintes
croissantes, la teinte la plus claire tant en
gnral attribue la valeur la plus faible
jusqu la plus sature pour la valeur maximale.
PAGE 116
Ce figur sapplique essentiellement des dures de parcours comptes partir de points origine.
Ce sont des lignes dgales valeurs de temps, sappliquant un espace gographique suppos isotrope. Ce
qui aura pour consquence des figurs par arcs de cercles concentriques spars par des intervalles identiques.
Cet intervalle (V), choisi par le concepteur, correspond la distance (rduite
lchelle de la carte) parcourue en un temps donn par le mobile, dont on
connat la vitesse moyenne.
Construction : A partir de chaque point origine on
trace les cercles concentriques en augmentant
chaque fois le rayon de la valeur V.
Lorsque deux cercles dgales valeurs sintersectent, on supprime les portions de circonfrences comprises entre cette intersection et
lisochrone de valeur infrieure ; obtenant
ainsi des lignes formes dune succession
darcs de cercle. Les cercles sans intersection
sont tracs intgralement.
Comme en fig 13.26 lutilisation de paliers de
Fig. 13.27 - Isochrones
valeurs croissantes appliqus aux surfaces comprises entre
les isochrones permet de rendre plus expressif ce figur.
Notons enfin que, compte tenu des postulats mis, ce mode de reprsentation est classer dans les cartes
message .
3.2.2 Strogrammes
Il sagit de constructions perspectives issues disolignes ou dun modle numrique de donnes (X, Y, Z)
donnant lillusion dun espace trois dimensions.
De mme que pour les anamorphoses, signalons quil ne peut y avoir reconnaissance dun aspect perspectif que si le lecteur une connaissance pralable de limage non dforme.
Cette figuration est expressive, elle permet une bonne apprciation des valeurs relatives mais interdit
toute valuation de quantits absolues. Par ailleurs, le fond gographique sintgre mal ce type de reprsentation, il devra tre rduit des repres trs schmatiques.
Notons enfin que leffet perspectif masquera certaines parties de limage qui ne seront donc pas dcrites.
Il faudra rserver les strogrammes des reprsentations simples pour un niveau suprieur de lecture.
PAGE 117
Cest une mise en perspective de la reprsentation en profils transverses. Le pas sera suffisamment rduit
pour que le chevauchement des profils produisent un effet perspectif.
Ce figur est classer dans les cartes message simples.
Cest une mise en perspective de la reprsentation en isolignes avec pour chaque ligne la mise en lvation correspondant sa valeur. Lchelle altimtrique sera choisie en fonction des dniveles extrmes et
pour une expressivit optimale.
Selon le mode de traitement, on obtient :
- un relief en gradins que lon peut rehausser dun ombrage de courbes.
- Cette mme reprsentation fortement schmatise (en ne conservant quune trs forte quidistance)
transforme les zones en dalles de hauteurs diffrentes. Cet aspect de blocs est trs facile lire. (fig.13.31)
PAGE 118
Utilis pour la reprsentation du relief et les tudes dintgration sur site, ce maillage est dform par laspect perspectif en donnant un excellent model au dtriment de la quantification.
Pour y pallier on peut lui adjoindre une gamme de teintes hypsomtriques. (fig.13.33)
Tous ces figurs sont aisment raliss par traitement informatique avec lavantage de pouvoir changer volont les paramtres du point de vue (altitude, orientation) et lchelle altimtrique pour obtenir un rendu optimal.
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Fig. 13.33 -Strogramme avec teintes
hypsomtriques
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Procd utilis lorsque chaque zone homogne contient plusieurs composantes dont les valeurs cumules
sont gales 100 % (Ex : secteurs dactivit : primaire,
secondaire et tertiaire)
On attribue une bande par composante, la largeur de
chaque bande tant proportionnelle aux pourcentages.
Le total des bandes formant la priode est gal 100 %
(on peut galement limiter le pourcentage total la
fourchette utile).
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3.2.3.3 Variante
(fig.13.36)
par
bandes
alternes
croises
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Fig. 13.36 -Variantes par bandes alternes croises
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TYPE DE MOBILE :
- objets (avion, auto...), individu ou groupe dindividus,
- rduction dun phnomne zonal un concept unique que lon assimilera un mobile ponctuel centr
sur la zone (migration INTER-RGIONALE en 1964).
DPLACEMENT :
- non orient : trac linaire du point de dpart au point darrive. (Fig. 13.38)
PAGE 121
- orient : flche unique continue, ou flches conscutives selon la complexit de limage, en veillant
conserver la continuit visuelle du parcours. (Fig. 13.39)
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BILALA
KOUKA
BAG UIRM I
KHOZAM
Fort-Lamy
O.MOUSSA
BATHA
Am Dam
Lac Fitri
GUERA
Bokoro
Goz Beda
Mongo
Mangalma
MOUBI
Bitkine
YESSIE
DAR SILA
Hgama
D E K A K I R
Abou Dea
ah
gu
Am Timan
Melli
CH
r E
AR
S A L A M AT
FACTEUR TEMPS
Si le phnomne est discontinu, fractionnement du flchage et datation.
FACTEUR QUANTITATIF :
- Flux, dbit, seront traduits par lpaisseur du trait de litinraire (proportionnellement aux quantits
ou par des traits unitaires juxtaposs, symboliques tudies dans le linaire quantitatif).
- Vitesse : variation de lpaisseur du signe ou utilisation de la variable valeur (si les paliers sont peu
nombreux) ou encore, signes adventifs le long du trajet. (Fig.13.40)
Paris
Vera Cruz
?
?
Milan
Venise
La Havana
Montpellier
Narbonne
Avignon
Draguignant
Zara
Nice
Collioure
Lride
Barcelonne
La Jamca
Santo Domingo
Puerto Rico
Valence
LES ANTILLES
SICILE
La Trinidad
Tunis
Fig. 13.40 -Vitesse, variation de lpaisseur du signe ou signe adventif le long du trajet
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- La reprsentation par pointe de flche donne la possibilit de faire varier la largeur et la longueur du
symbole pour exprimer deux paramtres. (Fig.13.41)
A
B
Fig. 13.41 Pointes de flches 2 paramtres
CASABLANCA
1097
AUTRES VILLES
335
Casablanca
Limage se prsentera sous la forme de multiples petits vecteurs convergents ou rayonnants partir de
ples caractristiques.
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Casablanca
,,
,,
,,
,,
,,,,,,,,,
,,,,,,,,,
,,,,,,,,,
,,,,,,,,,
,,,,,,,,,
,,,,,,,,,
,,,,,,,,,
Fig. 13.44 - Mouvement de phnomnes linaires
PAGE 124
Rausnitz
LA
NN E
BA
G
Santon
E
RD
E
TT
DO
OFFFF
UZZO
UTTU
K
KU
SO
e
arz
AUSTERLITZ
1000-1492
RD
Constantinople
Tunis
e
taw
SICILE
Lit
Telnitz
Rome
La Reconquista
Krasnovitz
GA
B U X HO
WDE
N
Goldbach
Venise
4
Sc
hw
Solcolnitz
Aigues
Mortes
Lisbonne
Kobelnitz
960-1300
Vienne 1
Blaziowitz
ULT
BE
A
RN
RA
MU T
GA
Schlapanitz
CROISADE DES
CHEVALIERS
TEUTONIQUES
RA
TI
O
N
BRNN
1073 - 1091
Augezd
Dames
St Jeand'Acres
DAVOUT
Fra nais
Autrichiens
et Russes
Raygern
Manitz
Satschan
0
4
7
5 km
1re croisade
500
Fg St DENIS
FAUBG
POISSONNIERE
Jrusalem
Damiette PALESTINE
1095-1270
1000 km
Fg St MARTIN
Fg du TEMPLE
HOTEL
DE VILLE
Insurgs
Marche des troupes
le 24 et 25 Juin
le 26 Juin
0
1000 m
Fg St MARCEL
Fig. 13.45 - Srie dimages distinctes et successives compltes par un flchage multiple ou un faisceau de flches
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SUDE
COSSE
John Knox
1560
DANEMARK
IRLANDE
ANGLETERRE
Henry VIII
PROVINCES
UNIES
Luther
1533
Oxford
Londres
taple
1518
Rotterdam
Noyon
POLOGNE
Wittenberg
Wartburg
SAXE
Erfurt
Smalkalde
BOHME
Augsbourg
AUTRICHE
FRANCE
Genve
Zwingli
Calvin
HONGRIE
1519 SUISSE
Trenta
1536
5- CONCLUSION
Lanalyse qui prcde a pour seule ambition dtre un rpertoire organis des principales possibilits
offertes par la traduction graphique applique la carte.
Loriginalit de chaque carte thmatique, soit par la nature des donnes et leur implantation gographique
particulire, soit par la destination de la carte, ne permettra jamais deffectuer une tude exhaustive du
sujet ; ce qui laisse, fort heureusement, au concepteur toute latitude pour manifester encore sa crativit.
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CHAPITRE 9
TUDE ET
CONCEPTION
DUNE CARTE
CARTOGRAPHIE TRADITIONNELLE
Mise au net de la maquette selon les spcifications en respectant les normes imposes par les mthodes de
production et les procds de reproduction.
Elle sachvera par la ralisation des planches mres1.
CARTOGRAPHIE NUMRIQUE
- Organisation et structuration des donnes, implantation gographique, saisie de la gomtrie, cration
de la topologie, de la smantique.
- Corrections interactives, codages complmentaires.
- Traitement des donnes en vue dun produit particulier.
- Choix de la symbolique.
- Mise en forme des fichiers, soit pour visualisation directe sur cran graphique, soit pour des impressions
en reprographie ou en offset, dans ce cas flashage sur imageuse qui gnrera les 4 typons ncessaires
limpression.
- Stockage des donnes traites.
1.2.3 La duplication
Impression offset pour les forts tirages ou reprographie pour des tirages limits.
Diffusion sur support magntique, CD ou par tl-transmission.
1.3 Lutilisation
qui permettra :
dexploiter directement linformation contenue dans la carte.
dextraire certaines donnes en vue de nouveaux traitements. (Ex : partir des courbes de niveau ou
dun MNT, cration de bloc diagramme, coupe, carte de pente, dintervisibilit..).
PAGE 128
Dfinir le besoin du client avec prcision afin que le produit puisse rpondre lusage quil veut en faire.
2.1.2 Fonction technique
Plaisir induit par la possession mme de lobjet, que lon peut attribuer notamment lesthtique, aux
garanties ou la notorit quil confre. Formaliser cette attente.
Chacune de ses fonctions devra tre reconnue, dcrite, hirarchise et valorise.
2.1.4 Traduire cette analyse dans le cahier des charges fonctionnel
il nest pas encore temps de choisir tel vert ou tel rouge, mais de fixer les rsultats atteindre et en aucun
cas les processus pour y parvenir.
En introduction, ce document comportera une phrase aussi courte et explicite que possible formalisant le
concept.
Il ne sagit pas de dnicher la formule lapidaire, vide de sens par ltendue du domaine quelle recouvre
(Ex : Carte des tlcommunications), ni de dcrire par le menu, le pourquoi et le comment des choses (Ex :
tant donn que les metteurs FM ont une porte limite et quun automobiliste ayant un rcepteur tlphonique de voiture.....), mais dexprimer la quintessence du besoin (Ex : Raliser, au moindre cot, une
carte qui permette un automobiliste, partout en France, de rgler son rcepteur tlphonique sur la frquence FM du lieu o il se trouve. Ce document devra galement tre attractif).
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Selon la complexit du produit le cahier des charges fonctionnel pourra dtailler plus ou moins les fonctions dusage, technique ou destime qui le caractrise.
Ce cahier des charges fonctionnel sera le document de rfrence qui contractualisera les rapports entre les
diffrents acteurs : client, concepteur, ralisateur.
Rappelons que toute carte doit avoir ses qualits propres strictement en rapport avec la mission qui lui est
impartie. Le non respect de ce principe concourt, soit donner un produit insuffisamment labor pour
satisfaire lutilisateur, soit un produit trop complet allant au del des objectifs qui lui sont fixs ; ncessairement moins efficace et forcment plus coteux.
2.2 Acquisition des donnes
2.2.1 Origine du fond repre
Pour les cartes thmatiques, la structure topographique servant situer linformation est communment
appele fond repre ou fond de carte.
Pour des raisons conomiques le fond repre est, le plus souvent, issu de donnes cartographiques (numriques ou graphiques) dj existantes, mais en labsence de toutes donnes ou lorsque lextraction est plus
lourde que le produit obtenir, la cration dun fond original sera alors invitable.
On choisit donc parmi les fonds de cartes disponibles celui qui correspond le mieux aux besoins (chelle,
gnralisation, contenu smantique) ou qui ncessitera le moins dadaptations.
La solution idale serait de navoir effectuer quune slection de donnes (Ex : garder le rseau routier,
les limites de dpartements et le trait de cte et supprimer le rseau hydro et la surcharge kilomtrique)
en conservant la mme symbolique et ne changeant que les couleurs.
Avant de dcider dune slection, sassurer que la structuration des donnes permette les extractions voulues sans difficult. Par exemple, si le trait de cte et le rseau hydro sont des objets dune mme classe
(ou en traditionnel, figurant sur la mme planche mre) leur dissociation peut poser des problmes et
demander des traitements supplmentaires.
2.2.2 Donnes exognes
Le plus souvent linstigateur de la carte, auteur ou dtenteur des donnes, ne sera pas cartographe ; aussi
ce dernier devra sentourer des prcautions indispensables pour viter des difficults rdhibitoires lors
des travaux ultrieurs de prparation ou de ralisation.
Le cahier des charges devra tre particulirement prcis sur les devoirs de chacun en la matire, sinon
linfluence sur les cots et les dlais obrera souvent la rentabilit de lopration.
Pour les maquettes dauteur : Veiller leur tablissement sur un fond repre stable et si possible mme
chelle que la carte.
Lidal est de possder une prparation (minute) au trait 1 reproductible (traits nets et opaques) du
linaire et des contours zonaux et par ailleurs, des calques annexes portant la nature des informations.
Pour les donnes numriques : (topographiques ou statistiques) elles devront tre :
- Accessibles dans leur totalit.
- Parfaitement localisables.
- Homognes et rigoureuses (exhaustivit, prcision) dans leur collecte.
- tre reprsentatives du ou des phnomnes.
2.2.3 Organisation des donnes
tant en possession de la maquette et/ou des informations livres par le client et ventuellement compltes par le cartographe, effectuer :
LINVENTAIRE DES COMPOSANTES :
La quantit des thmes traiter dtermine la fois :
- la densit graphique.
- le nombre de cartes.
On sefforcera toujours de limiter le nombre de composantes en regroupant les donnes voisines ou en liminant les composantes marginales ou parasites non significatives.
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Les options prises dans le cahier des charges fonctionnel et ltude pralable des donnes permettront de
rpondre aux questions suivantes :
2.3.1.1 QUEL TYPE DE CARTE
Selon la nature du message que lon veut transmettre on choisira lun des 3 types possibles dont nous rappelons les caractristiques principales :
CARTE DINVENTAIRE :
- Nombre non limit de composantes (dans les limites de la lisibilit et de la slectivit).
- Exhaustivit maximale pour chaque composante.
- Fond repre dtaill et prcis.
CARTE DE TRAITEMENT
- Nombre limit de composantes.
- Exhaustivit des composantes retenues, traitement statistique des donnes initiales.
- Symbolique claire et pertinente.
- Fond repre rduit aux lments de localisation indispensables.
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PAGE 132
PAGE 133
PAGE 134
Essentiellement li aux dsirs de lutilisateur, aux contraintes de manipulation du document, ou au stockage et lesthtique.
Format, pliage, couverture, photo, cadre.
Textes explicatifs, lexique (penser lutilisation du verso, si ncessaire).
2.3.6 Tenir compte des exigences de lentretien cartographique
Il arrive trop souvent que le concepteur consacre la totalit de sa rflexion la ralisation immdiate du
produit, sans se soucier de son entretien venir, si des mises jour ultrieures sont envisages.
Il est pourtant impratif denvisager les consquences de la mise jour ds le moment de la conception :
Quelle smiologie sera la mieux adapte.
La nature des lments de rdaction (cartographie classique) ou la structuration des donnes (cartographie numrique) qui faciliteront les amnagements de spcifications graphiques.
La forme des planches de conservation (cartographie classique) ou le mode de stockage (cartographie
numrique) dont laccessibilit sera la meilleure.
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Certainement lexercice le plus difficile et pourtant indispensable pour tre assur que le message sera
bien transmis. La constitution dun dopssier dexprience permettre de sinspirer, chaque nouvelle
demande, de travaux analogues dj raliss.
Ltude des documents antrieurs peut donner des ides nouvelles et viter davoir tout redcouvrir.
La ralisation dun fragment de maquette en couleurs permet dviter les fautes grossires, mais ne sera
toujours quune approche imparfaite du rendu final.
Si les moyens mis en uvre sont importants, on pourra se permettre plusieurs essais en vraie grandeur
condition davoir judicieusement conu les processus afin de pouvoir modifier laspect de la carte et les
couleurs sans remettre en cause toute la chane de fabrication.
Une srieuse exprience cartographique et le soutien dune quipe dtude seront les garants dun bon
rsultat.
Pour un produit de grande srie notons que la facture de la carte devra faire lobjet dune tude suffisamment approfondie pour assurer lunit de la srie la fois :
- Dans lespace : cest dire sur toute ltendue du territoire cartographier (zones de plaine et de montagnes, forts, cultures...)
- Dans le temps : la ralisation dune srie sera longue, il sera ncessaire de prendre en compte les volutions probables afin dassurer la prennit du produit.
2.3.8 Contraintes techniques et commerciales
Bien que situs en fin de chapitre pour ne pas altrer lanalyse cartographique, les moyens, les cots, les
dlais, la qualit, doivent tre prsents lesprit tout au long de la dmarche car dterminants sur la nature du produit.
LES MOYENS
Bien connatre les outils dont on dispose leurs fonctions, et leurs limites.
LES COTS : QUI COMPRENNENT
- Les temps de commandement : devis, conception, encadrement, gestion.
- Les frais gnraux, logistique, amortissement, etc ..
- Les temps de fabrication : prparation, rdaction, vrifications, corrections, mise au point, temps de traitement numrique.
Pour des travaux hors normes, lvaluation la plus dlicate concerne lapprciation du temps de rdaction
ou dacquisition des donnes. Il faut pouvoir juger de la complexit des thmes en divers lieux significatifs de la zone cartographier, puis extrapoler la surface totale en tenant galement compte des temps
morts.
- Les frais de sous-traitance
- La matire premire et les produits utiliss.
- Les marges bnficiaires.
LES DLAIS : QUI SONT FONCTION DES :
- Exigences du client.
- Temps intrinsques de fabrication.
- Moyens techniques et des effectifs que lon peut affecter ce produit.
- De la disponibilit de ces moyens en temps opportun.
- Du modle de planification mis en oeuvre1.
1 ex : systme PERT
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LA QUALIT
Elle est dfinie par lAFNOR comme lensemble des proprits et caractristiques dun produit ou service qui lui confre laptitude satisfaire des besoins exprims ou implicites.
Sur le plan pratique la qualit dun produit sera son aptitude rpondre au cahier des charges fonctionnel (usage, technique, estime) accept par le client.
LA VALEUR DUN PRODUIT
Cest le rapport entre la qualit du produit et son cot :
- Pour le client cest le rapport entre la qualit quil estime et le prix dachat (notion de prix du march).
- Pour le fabricant cest le rapport entre la qualit quil fournit et le cot de production.
La valorisation :
Cest dfinir la valeur du produit, en sachant que la valeur augmente si la qualit crot et ou si les cots
dlaboration diminuent.
- Augmenter la qualit cest amliorer le service rendu, donc revoir la hausse le cahier des charges fonctionnel.
- Diminuer le prix de vente interne1 cest abaisser le cot de production en amliorant ladquation entre
la qualit fixe initialement et les moyens, le rendement, les dlais ncessaires la fabrication.
2.3.9 Le dossier des spcifications du produit
Au terme de lanalyse qui prcde, rdiger le dossier des spcifications qui dcrira de faon explicite et
dtaille les caractristiques de la carte de telle manire quun service de production nait plus de question se poser sur la nature du document :
Rdiger le dossier des spcifications du produit, en vrifiant bien que tous les rsultats prconiss par
le cahier des charges fonctionnel sont bien dfinis.
Ce descriptif traitera, si ncessaire, de la nature et du mode dacquisition des donnes, puis de toutes les
caractristiques gomtriques et graphiques de la carte, du type de projection jusquaux signes conventionnels, de la prcision, des couleurs ddition2, de lhabillage, de la mise en page, du type de tirage3 et
des quantits, etc....
tre conscient du caractre dfinitif des spcifications : En effet, il est impratif que ds lors que les spcifications ont t adoptes la facture de la carte soit considre comme dfinitive.
Toute retouche ultrieure, qui peut sembler mineure, risque davoir des rpercussions en cascade sur toute
la chane graphique ou numrique rduisant alors fortement la valorisation du produit.
Ex : Introduction dune photo couleurs sur la couverture de la Srie IGN au 1/50.000, multiples dcoupages spciaux de la Srie Bleue au 1/25.000.
2.4 Le dossier de fabrication
Le dossier des spcifications du produit, va permettre aux services de production dtablir le dossier de
fabrication.
2.4.1 Processus de fabrication
Dfinir les mthodes de fabrication en fonction des spcifications graphiques requises, des procds de
traitement les mieux adapts et/ou disponibles et du mode de reproduction choisi.
La ralisation dun organigramme SADT (Structured Analysis Design Technic) permettra dorganiser le
processus de faon logique et dassurer la continuit du travail mme en labsence du responsable habituel.
1 Le prix de vente interne comprend les cots de production directement affectables au produit, ainsi que les frais
gnraux ou dorganisation qui sont eux, rpartis sur tous les produits ex : le salaire du directeur, les loyers, les frais
de vhicule, etc ...
2 Les couleurs ddition sont toutes les combinaisons de couleur que lon peut obtenir partir des couleurs dimpression. Ex superposer un cyan et un jaune gnre une couleur ddition qui est le vert.
3 Impression OFF-SET, photocopies, traceurs, etc ..
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Lanalyse des diffrentes tapes de fabrication, mettra en vidence les contraintes de priorit et de dure
affrentes aux moyens techniques et humains mettre en uvre.
La confection dun programme PERT1, organigramme dans lequel figureront toutes les phases de ralisation et les contraintes chronologiques, permettra de dterminer les chemins critiques et doptimiser ainsi
la chane de production.
3 LA DMARCHE CLIENT-CARTOGRAPHE
Lobjectif est de transformer le concept du client en une reprsentation cartographique.
La dmarche peut tre schmatise en 11 tapes.
CONDITIONS PRALABLES
Nous supposons que dune part, le cartographe a reu une demande dun client et dautre part quil dispose de techniciens, de matriels et de laccs aux donnes internes lentreprise (cartes existantes, images
photographiques et/ou satellitaires, donnes numriques, dune bibliothque) etc...
3.1 Interroger le client sur ses besoins
3.1.1 Le message transmettre : pourquoi une carte ?
Pour traduire et transmettre des informations sur des donnes localisables (publier des informations de
gographie physique, politiques, conomiques, sous forme dinventaires ou de synthses)
Pour servir de support un message : Promouvoir une rgion, une socit, un concept (la carte peut tre
un support publicitaire, linformation gographique ntant quune image destine accrocher le client)
3.1.2 Les donnes spcifiques
PAGE 138
Pour la dmonstration, nous supposerons que les parties sont daccord sur les dlais et sur le budget
prvoir... sinon la dmarche sarrte cette tape.
3.2 tablir le cahier des charges fonctionnel
- fonction dusage
- fonction technique
- fonction destime.
3.3 Contrler les donnes fournies par le client
Sans remettre en cause la vracit des donnes, le cartographe peut sapercevoir quelles sont inexploitables pour lui, parce que non homognes, localises avec ambigut, etc... Si cest le cas, le client doit
reprendre ses donnes et les adapter ou les corriger.
3.4 Slectionner les donnes
Parmi les documents internes que le cartographe a en sa possession.
En gnral, les donnes-client sont insuffisantes pour raliser la carte, le cartographe doit choisir un fond
de carte appropri par son chelle, sa projection, les donnes gographiques porter...il peut ventuellement faire appel un organisme spcialis pour obtenir des informations complmentaires.
3.5 Organiser les donnes en niveaux dimportance
Aprs avoir fait le tour de tous les lments ncessaires et suffisants, il faut ordonner ces lments : les
donnes thmatiques dune part, les donnes gographiques dautre part, enfin les lments de lhabillage, textes, lgendes...
3.6 Dfinir les caractristiques gomtrique et graphique de la carte
Nombre et type de carte, projection, niveaux de lecture, etc.....
La classification des diffrents types dlments tant ralise, il faut faire correspondre chaque lment
une reprsentation graphique approprie.
Chaque composante doit correspondre au niveau hirarchique qui lui a t octroy.
3.7 Mettre en forme lhabillage
Chaque type dinformation doit tre successivement analys, ventuellement remani, group en classes
ou gnralis suivant la hirarchie tablie prcdemment.
Il est possible, ce stade, daffecter une surface chaque composante du document (titre, lgende, carte,
textes...) deffectuer une pr-maquette et de la mettre grossirement en page.
Contacter le client pour sassurer quaucun malentendu ne subsiste entre les deux parties.
3.8 Raliser un extrait de carte
Cette bauche permettra de visualiser les concepts tablis. A ce moment, client et cartographe peuvent
encore apporter des modifications mineures aux spcifications. Il y en aura dautant moins que les tapes
prcdentes auront t traites fond, ce qui nempchera pas le client davoir des lans tardifs et inopins de crativit ; jouer alors de vos arguments techniques pour rfrner ses ardeurs !
3.9 tablir le cahier des spcifications
Document crit explicitant :
- la nature et le mode dacquisition des donnes, si ncessaire.
- les procdures de traitement de linformation.
- la description complte et prcise du produit.
Afin que les services de production naient plus de question se poser sur la nature de la carte.
3.10 Le dossier de fabrication
tabli par les services de production selon les techniques et les moyens utiliss.
3.11 La production
Lancer le travail dans sa totalit et le suivre jusqu la livraison.
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TECHNICIEN
MATRIEL
CARTOGRAPHE
DLAIS
CLIENT
MESSAGE
USAGE
PUBLIC
BUDGET
DONNES DISPONIBLES
DONNES
11 TAPES
ENTRETIEN
OK
SLECTION
ORGANISATION EN
NIVEAUX D'IMPORTANCE
CARACTRISTIQUES
GOMTRIQUES ET GRAPHIQUES
EXTRAIT DE CARTE
SPCIFICATIONS
- GNRALES
- DE CONTENU
- GRAPHIQUES
- DE PRSENTATION
10
DOSSIER DE FABRICATION
11
PRODUCTION
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