Accueil Prêt-à-porter Dina Jsr créateur de mode Maison Dina Jsr Automne-hiver 2013-2014

Figures architecturales

Dans le sillage de la Tour Dorobanti imaginée par l’architecte Zaha Hadid à Bucarest, une trame métallique s’entrelace pour dessiner une géométrie souple. Leitmotiv de la collection automne-hiver 2013-2014 de la créatrice Dina JSR, ces figures angulaires et précises se découpent au laser, s’imbriquent et se répètent.

Tout à tour, elles structurent et assouplissent chaque modèle dans un savant mélange de matières, jouent sur de subtils niveaux de transparence, dentelles nuageuses et tulle évanescent s’invitent entre des bandes précises, gainées de cuir noir ou crêpe Georgette améthyste.

À la suite, des volumes bouillonnants en Gazar imprimé vert-forêt enchanteur ou rouge théatre contrastent avec des fourreaux en satin jaune impérial et autres longueurs scintillantes rythmées de lanières violines et dentelles doublée de fil d’or.

Pluis fluide encore, un motif complexe dessiné par Dina depuis ses plus jeunes années compose un luxueux paysage de volutes, arabesques et paisley qui rappellent des rivages ottomans. Foisonnant, ce motif se découvre par transparence dans un savant jeu de construction : ciselé au laser sur du cuir, apposé sur du crêpe, il se détache en relief comme une dentelle d’un genre nouveau. Imprimé sur du satin Duchesse, il côtoie du tulle chair et prend vie comme une seconde peau.

Dans le détail, les coupes se précisent avec audace. Une frise sculptée de triangles ajourés vient souligner un décolleté comme un bijou assorti ; plus loin, d’autres robes se strient de lignes de fuites et rayons, de carrés imbriqués et architectures qui gainent la silhouette, l’enserrent de compositions graphiques.

Certaines évoquent même une dysmétrie bienvenue qui suggère un porté libre. D’autres enserrent la taille de stries concentriques suggérant, au passage, une transparence boienvenue… et un déhanché ravageur.