Orbais-l'Abbaye

commune française du département de la Marne

Orbais-l'Abbaye est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Orbais-l'Abbaye
Orbais-l'Abbaye
L'abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Blason de Orbais-l'Abbaye
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté de communes des Paysages de la Champagne
Maire
Mandat
Alexandre Piat
2020-2026
Code postal 51270
Code commune 51416
Démographie
Gentilé Orbaciens, Orbaciennes
Population
municipale
541 hab. (2021 en évolution de −7,2 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 03″ nord, 3° 41′ 58″ est
Superficie 16,03 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dormans-Paysages de Champagne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Géographie

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La commune est traversée par le Surmelin.

Hydrographie

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Surmelin, le ru des Grosses Pierres, le cours d'eau 01 de la commune d'Orbais-L'Abbaye, le cours d'eau 01 de la Sablière, le Fossé 01 du Bois de la Butte, le Fossé 01 du Bois de la Demoiselle, le Fossé 01 du Moulin de la Ville et le Fossé 02 de la commune d'Orbais-L'Abbaye[1],[Carte 1].

Le Surmelin, d'une longueur de 41 km, prend sa source dans la commune de Loisy-en-Brie et se jette dans la Marne à Chartèves, après avoir traversé 17 communes[2].

Le ru des Grosses Pierres, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Le Baizil et se jette dans le Surmelin à La Ville-sous-Orbais, après avoir traversé six communes[3].

 
Réseau hydrographique d'Orbais-l'Abbaye[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 743 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blesmes », sur la commune de Blesmes à 21 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Orbais-l'Abbaye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,4 %), forêts (21,3 %), prairies (10,6 %), zones urbanisées (2,9 %), cultures permanentes (2,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Monasterium Orbacense (849) ; « Monasterium in Suessonica parochia, quod Orbacus dicitur » (864) ; Orbaceus (1042) ; Orbachus (1151) ; Orbiacum (1178) ; Orbès, Orbez (vers 1222) ; Orbascum (1230) ; Orbatum (1231) ; Orbois (fin du XIIIe siècle) ; Orbay, Orbaiz (vers 1300) ; « L'eglise Saint-Pierre de Orbez en Brie, ou diocèse de Soissons, de l'ordre de S.-Benoist » (1437) ; Orbetz (1479) ; Orbais-l'Abbaye (1845)[16].

Du nom du ru, affluent du Surmelin, sur le territoire de la commune de La Ville-sous-Orbais[17].
Le nom Orbais est un composé en -bais, élément d'origine germanique qui apparaît sous diverses graphies (-baix, -bet[s], etc.) et qui signifie « ruisseau ». Il est issu du vieux bas francique *baki, latinisé en BACIS (ancien néerlandais beke, allemand Bach, norrois bekkr). Le premier élément Or- / Ur- (Urbach en Moselle, commune d'Epping, Hurbache dans les Vosges) demeure incertain. De la racine hydronymique *ol. Nous constatons, prouvée par de multiples exemples, en toponymie comme en hydronymie, l’équivalence des groupes sonores ol, or, ul, ur. Il n’est donc pas surprenant de trouver l'appellation, Orbais, déclinant de cette variation autour du thème *ol[18].

L'Abbaye fait référence à l'Abbaye Saint-Pierre d'Orbais.

Histoire

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Période médiévale

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L'Abbaye d'Orbais. Fondée à la fin du VIIe siècle par saint Réol (ou Réole), 26e évêque de Reims,

Saint Rieul selon saint Flodoard fit bâtir avec la permission du roi Théodore, et du consentement du maire du palais Ebroïn, ce monastère en un lieu qu'il tenait de la munificence du roi / page 194 de l'histoire de l'église de Reims par Saint-Flodoard. Il obtint de l'abbaye de Resbé 6 moines pour vivre sous leur règle à Orbay. À la mort de l'abbé Landemar qui gouverna le ministère toute sa vie, c'est l'archevêque Rigobert qui reprit le gouvernement du monastère et le regit[19].


l’abbaye bénédictine est située dans la vallée du Surmelin. Les premiers moines qui vinrent s’installer à Orbais, au nombre de six, étaient originaires de l'abbaye Saint-Pierre de Rebais et suivaient la règle de saint Benoît.

L'église Saint-Pierre-Saint-Paul fut construite à la fin du XIIe siècle et début XIIIe siècle par Jean d'Orbais, l'un des architectes de la cathédrale de Reims. L'église abbatiale avait une longueur de 78 m avec huit travées de nef. Deux d'entre elles subsistent de nos jours. L'architecture est superbe et particulièrement la façade, avec ses deux tours comparables à celle de la basilique Saint-Remi de Reims et le chœur avec déambulatoire comportant cinq chapelles rayonnantes. On y voit également des vitraux du XIIe siècle, des dalles funéraires des XIVe et XVe siècles, une cuve baptismale du XVIe siècle et des carreaux vernissés du XVe siècle.

Période moderne

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Orbais sur une carte d'Ancien régime.

Sous l'Ancien Régime, Orbais était le chef-lieu d'un doyenné de même nom, dépendant de l'archidiaconé de Brie et du diocèse de Soissons[20]. Son église paroissiale était placée sous le vocable de Saint-Prix. Au civil, Orbais dépendait de l'élection de Château-Thierry et était régi par la coutume de Vitry[21].

René de Rieux fut abbé commendataire d'Orbais entre 1626 et 1651, date de sa mort. Il était aussi abbé de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas, de l'abbaye du Relec et évêque de Léon[22].

Période contemporaine

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Durant la Première Guerre mondiale, le , la 5e armée française établit son QG de campagne dans la commune, au château.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1870 1871 Paul George   architecte.
1911 1911 M. Charlot    
Mars 1983 2014 Pierre-Yves Jardel[23] UDF puis UDI Conseiller général de Montmort-Lucy (1979 → 2001)
Conseiller régional[Quand ?].
2014[24] 2020 Henri Guinand    
2020 Avril 2023 Denis Caster    
Avril 2023   Alexandre Piat    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 541 habitants[Note 3], en évolution de −7,2 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8518859138619149141 0081 015991
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9961 0331 0469971 014963913926940
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
871784885774767743763776803
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
711726655617602567578580583
2018 2021 - - - - - - -
550541-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Héraldique

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Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

d'azur aux deux clefs d'or passées en sautoir, à l'épée brochante d'argent, le tout accosté de deux larmes du même et surmonté de deux fleurs de lys aussi d'or.

Lieux et monuments

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Château.
  • L'ancienne abbaye Saint-Pierre, du XIIIe siècle, est classée monument historique en 1840[29].
  • L'ancienne église paroissiale Saint-Prix, aujourd'hui disparue, mais dont une rue de la ville garde le souvenir.
  • Tour Saint-Réole.
  • La source Minette, qui continue d'alimenter le moulin Minette, l'un des six moulins que la source alimentait en eau.
  • Château d'Orbais-l'Abbaye.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Monument aux morts, arrière du château et lavoir.
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique d'Orbais-l'Abbaye » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale d'Orbais-l'Abbaye », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. Sandre, « le Surmelin »
  3. Sandre, « le ru des Grosses Pierres »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Orbais-l'Abbaye et Blesmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Blesmes », sur la commune de Blesmes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Blesmes », sur la commune de Blesmes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 206.
  17. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 297.
  18. Louis Richard, Le Dictionnaire toponymique de la Haute-Marne : Espace représenté, espace dénommé - Géographie, cartographie, toponymie, Paris, coll. « Actes des colloques de la Société française d'onomastique », , p. 317-318.
  19. Flodoard, Histoire de l'église de Reims. 1, Paleo, (ISBN 978-2-84909-052-7)
  20. Carte du diocèse : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8592396b/f1.item.zoom
  21. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de La Marne, Paris, 1891, p. 206.
  22. Chanoine Peyron, « L'abbaye de Daoulas », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, (lire en ligne).
  23. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
  24. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Notice no PA00078755.