Le Tigre et le Président
Le Tigre et le Président est un film franco-belge réalisé par Jean-Marc Peyrefitte et sorti en 2022.
Réalisation | Jean-Marc Peyrefitte |
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Scénario |
Jean-Marc Peyrefitte Marc Syrigas |
Musique | Mathieu Lamboley |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Pan-Européenne Dibona Films |
Pays de production |
France Belgique |
Genre | comédie historique |
Durée | 98 minutes |
Sortie | 2022 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
André Dussollier et Jacques Gamblin y incarnent respectivement Georges Clemenceau et Paul Deschanel, alors que ce dernier vient de remporter l'élection présidentielle de 1920.
Synopsis
modifierEn , Paul Deschanel, un homme politique français peu connu du grand public, remporte l'élection présidentielle face à Georges Clemenceau, président du Conseil depuis 1917 et considéré comme le « Père la Victoire » de la Grande Guerre.
Clemenceau, qui était pourtant le grand favori du scrutin notamment après la victoire du Bloc national aux élections législatives de 1919, est très marqué par cette défaite face à Deschanel, un idéaliste voulant changer le pays. Mais, un jour, Deschanel chute d'un train et disparaît. Tout le pays est alors sans nouvelles de son président, ce qui tombe à point nommé pour Clemenceau.
Fiche technique
modifierMédias externes | |
Images | |
Affiche officielle sur Allociné | |
Vidéos | |
Bande-annonce officielle, sur le compte YouTube de Tandem Productions |
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- Titre original : Le Tigre et le Président
- Réalisation : Jean-Marc Peyrefitte
- Scénario : Jean-Marc Peyrefitte et Marc Syrigas
- Musique : Mathieu Lamboley
- Décors : Jérémie Duchier
- Costumes : Isabelle Mathieu
- Photographie : Lubomir Bakchev
- Conseiller technique et artistique : Christophe Duthuron
- Montage : Florent Vassault
- Production : Camille Gentet, Tancrède Ramonet et Jérémy Zelnik
- Coproducteurs : Valérie Berlemont, Philippe Logie et Benoit Roland
- Sociétés de production : Pan-Européenne et Dibona Films
- coproduit par Orange Studio, Tandem, Flamme Films, Temps Noir, Wrong Men North, Proximus, Voo, BeTV, Belga Productions ;
- avec la participation de Canal+ et Ciné+ ; avec le soutien des régions Île-de-France et Pays de la Loire, du CNC, du Tax shelter du Gouvernement Fédéral Belge ;
- en association avec Cinémage 16, Cinéventure 7, Cofimage 33, La Banque Postale Image 15, Palatine Étoile 19 et Indéfilms 10
- Sociétés de distribution : Tandem / Orange Studio (France)
- Budget : n/a
- Pays de production : France, Belgique
- Langue originale : français
- Format : couleur
- Genre : comédie historique
- Durée : 98 minutes
- Date de sortie[1] :
- France :
Distribution
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- Jacques Gamblin : Paul Deschanel
- André Dussollier : Georges Clemenceau
- Christian Hecq : Alexandre Millerand
- Anna Mouglalis : Ariane
- Cyril Couton : Georges Leygues
- Astrid Whettnall : Germaine Deschanel
- Lola Naymark : Jeanne, belle-fille du couple Radeau
- Laura Benson : Rose Caron, compagne de Clemenceau
- Marie-Elisabeth Cornet : Madame Radeau
- Patrick d'Assumçao : Monsieur Radeau
- Alexandre von Sivers : Émile Deschanel
- Olivier Claverie : Raymond Poincaré
- Ivan Herbez : Secrétaire militaire
- Ricky Tribord : le cameraman
- Olivier Cruveiller et Arturo Giusi : députés
- Christophe Canard : médecin
- Loïc Legendre : journaliste
- Frédéric Épaud : soldat à l'inauguration de la statue
- Maxime d'Aboville : le peintre
- Christophe Duthuron : gendarme
- Jean-Marc Peyrefitte : Voix commentateur des actualités/un gendarme
- Richard Lakatos : Le ministre de l'intérieur, Théodore Steeg
Production
modifierGenèse et développement
modifierLe début de l'aventure commence peu de temps avant la Guerre d'Algérie. Le père de Jean-Marc Peyrefitte est sévèrement blessé, au point de devenir une gueule cassée. Quand il était petit, Jean-Marc Peyrefitte accompagnait son père en visite à ses camarades dans le château de Moussy-le-Vieux, propriété de l'Union des Blessés de la Face. C'est là qu'il découvre pour la première fois l'existence de Paul Deschanel, à travers un buste. Lorsqu'il demandait qui était ce personnage, les résidents pouffaient de rire. C'est à cette époque qu'un mélange d'amusement et de fascination pour l'ancien Président naquit dans l'esprit du futur réalisateur. C'est en se renseignant sur lui que Jean-Marc Peyrefitte découvrit un homme « bien plus intéressant que le ridicule dont on l'avait affublé avec sa chute du train »[2].
Dans le film, bien que le scénario prenne des libertés avec la réalité, les morceaux de discours de Deschanel sont authentiques, le réalisateur ayant feuilleté plusieurs milliers de pages d'une quinzaine d'ouvrages sur le Président Deschanel[2].
Tournage
modifierLe tournage a lieu à l'été 2021. Il se déroule à Nantes (notamment sa préfecture) et ses alentours[3]. L'équipe tourne également en Vendée à Saint-Vincent-sur-Jard dans la véritable maison de Georges Clemenceau[4]. Le tournage se poursuit à Paris (palais de l'Élysée, Quai d'Orsay[5], ...), Versailles (salle du Congrès du château), puis à Sablé-sur-Sarthe dans la maison du garde-barrière[6].
Les prises de vues s'achèvent le 31 juillet 2021[5].
Autour du film
modifierAnna Mouglalis et Astrid Whettnall se retrouvent à l'écran après la série Baron Noir.
Accueil
modifierCritique
modifierSite | Note |
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Allociné |
Périodique | Note |
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aVoir-aLire.com | |
Première |
En France, le site Allociné propose une moyenne de 3,1⁄5, après avoir recensé 21 critiques de presse[7].
Si la presse est pour sa majorité positive à l'égard du long-métrage, elle reste toutefois coupée en deux, entre ceux qui reviennent de leur séance avec un large sourire, et ceux qui regrettent d'y être allé.
Une partie de la critique salue la prestation de Jacques Gamblin dans le rôle du Président Deschanel. Ainsi, la critique de 20 Minutes parle d'un film qui met « l’accent sur la prestation de Jacques Gamblin qui fait découvrir à quel point les idées du Président Deschanel étaient visionnaires. André Dussollier lui donne brillamment la réplique dans le rôle de Clémenceau. »[8]. Pour la critique de LCI, « Le costume de ce personnage étonnant [Deschanel] semble avoir été taillé sur mesure pour Jacques Gamblin.(...) il livre l’une des plus belles performances de sa riche carrière »[9].
Rendant hommage aux prestations des différents acteurs et actrices du film, mais également aux décors, la critique du site aVoir-aLire retient également du film une « épopée plus humaine que politique qui pourrait redonner le goût de l’Histoire à ceux qui l’avaient perdu. »[10].
Dans des critiques plus négatives, on peut citer celle de L'Obs qui trouve « dommage d’avoir tiré, de ce sujet passionnant, une comédie boulevardière à la Feydeau »[11]. Pour Les Fiches du cinéma, il s'agit là d'une comédie maligne mais trop resserrée autour de son duo d'acteurs[12]. Pour Le Parisien, le long-métrage de comédie offre un bon divertissement avec des propos intéressants de la part de ce président oublié. Néanmoins, les visées du film « ne sont pas développées, tout se brouille dans des mots d’auteurs faits pour résonner avec l’époque actuelle et des performances d’acteur »[13].
Dans ces critiques négatives, on peut également citer celle de Télérama qui donne un bon résumé des points d'accrochage à l'encontre du film, dont ces quelques mots : « guidés par le souci d’honorer la mémoire de ce perdant excentrique, les scénaristes ont le mérite de révéler une page méconnue d’histoire, tout en s’accordant des libertés. C’est un atout mais aussi un handicap : entre le réalisme et la fantaisie surréaliste, cette comédie a du mal à s’épanouir, souffrant d’un manque de densité narrative comme d’audace poétique »[14]. La critique de Première est dans le même état d'esprit. Le réalisateur navigue entre le drame d'un côté, et la comédie burlesque, de l'autre. « Du coup, son film flotte, ses comédiens paraissent souvent laissés à l’abandon, en dépit du plaisir gourmand qu’ils ont d’évidence à croiser le fer. »[15].
Box-office
modifierPour son premier jour d'exploitation en France, Le Tigre et le Président réalise 17 272 entrées dont 6 524 en avant-première, pour 444 copies. Ces chiffres lui permettent de figurer en quatrième position du box-office des nouveautés de la semaine, derrière Revoir Paris (24 752) et devant Tout le monde aime Jeanne (11 031)[16]. Au bout d'une semaine d'exploitation, la comédie historique se positionne cinquième du box-office avec 75 369 entrées derrière Everything Everywhere All at Once (76 098) et devant Bullet Train (71 285)[17].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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France | 184 890 entrées[18] | 6
| |
Total mondial | - $ | - | - |
Controverse
modifierAu moment de la sortie du film dans les salles obscures, la Société des Amis de Georges Clémenceau a publié un communiqué dans le journal local Le Reporter Sablais. La Société et son président (Guy Wormser) font état de leur indignation quant aux nombreuses libertés prises par le réalisateur Jean-Marc Peyrefitte. Pour eux, le film s'inscrirait dans une forme de réhabilitation de Paul Deschanel - « et pourquoi pas ? », et pour ce faire aurait besoin d'un méchant pour valoriser le Président[19].
« L’invention d’un « méchant » pour y parvenir serait sans conséquences si c’était un personnage fictif. Mais s’agissant d’un grand homme de notre Histoire, dont il n’est certes pas question de faire un saint de vitrail mais qui figure au plus haut de la fierté nationale, le traîner ainsi dans la boue est une mauvaise action. »
— Guy Wormser
Près de trois semaines plus tard, l'écrivain et historien Bruno Fuligni reprend l'essentiel de l'argumentation et critique lui aussi une vision à charge et trompeuse du Tigre[20]. Quelques jours plus tard, le réalisateur du film écrit une tribune afin de justifier les incohérences et erreurs historiques du film. Il invoque par exemple le format du film (98 min) qui couvre une période longue, notamment pour les idées de Paul Deschanel : dans le film, les idées viennent à l'occasion de l'écriture de son discours, alors que historiquement c'est tout au long de sa carrière politique que ses idées ont été développées[21]. Le réalisateur se justifie également sous le prisme de la liberté de création :
« Le film est présenté comme une comédie, une fantaisie historique et non comme un documentaire, car, j’ai fait un travail de réalisateur de fiction et non d’historien, et qu’à ce titre, OUI, j’ai inventé, et ne m’en cache pas. »
— Jean-Marc Peyrefitte[21]
Distinction
modifier- Festival du film francophone d'Angoulême 2022 : avant-première[22].
Notes et références
modifier- « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
- Christine Zazial, « Rencontre avec l'équipe du film "Le tigre et le président", Jacques Gamblin et Jean-Marc Peyrefitte » [audio], sur France Bleu, (consulté le )
- « Nantes : en tournage, "Le Tigre et le Président", le film sur Clemenceau avec André Dussollier et Jacques Gamblin », sur France 3 Pays de la Loire, (consulté le )
- « Un film sur Clemenceau tourné dans la maison de son retour en Vendée, à Saint-Vincent-sur-Jard », sur Ouest-France, (consulté le )
- « Le Tigre et le Président en post-production », sur Cineuropa, (consulté le )
- « EXCLUSIF. VIDEO. Jacques Gamblin en tournage en Sarthe », sur Actu.fr, (consulté le )
- « Le Tigre et le Président - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
- Caroline Vié, « « Le Tigre et le Président » : Comment Jacques Gamblin redonne vie à Paul Deschanel », sur 20 Minutes, (consulté le )
- Jérôme Vermelin, « "Le Tigre et le Président", la critique : il était une fois un doux rêveur à l'Élysée », sur LCI, (consulté le )
- Claudine Levanneur, « Le Tigre et le Président - Jean-Marc Peyrefitte - critique », sur avoir-alire.com, (consulté le )
- Jérôme Garcin, « « Revoir Paris », « le Tigre et le Président », « Rodeo »… Les films à voir (ou pas) cette semaine », sur L'Obs, (consulté le )
- Florent Boutet, « Le Tigre Et Le Président De Jean-Marc Peyrefitte » , sur Les Fiches du cinéma, (consulté le )
- Catherine Balle, Renaud Baronian, Pauline Conradsson, Yves Jaeglé et Michel Valentin, « Sorties cinéma du 7 septembre : «Revoir Paris», «Tout le monde aime Jeanne», «Rodéo»... les films à voir (ou pas) » , sur Le Parisien, (consulté le )
- Jacques Morice, « Le Tigre et le Président » , sur Télérama, (consulté le )
- Thierry Chèze, « Critiques de Le Tigre et le Président », sur Première (consulté le )
- Brigitte Baronnet, « Le Visiteur du futur démarre fort pour son 1er jour France », sur Allociné, (consulté le )
- Elodie Bardinet, « Gilles Lellouche est en tête du box-office français grâce à Kompromat », sur Première, (consulté le )
- « Le Tigre et le Président », sur JPbox-office.com
- Philippe Brossard-Lotz, « Film Le Tigre et le Président: une atteinte à l’honneur du Tigre selon Les Amis de Georges Clemenceau (Rédaction Les Sables-d’Olonne Vendée) », sur lereportersablais.com, (consulté le )
- Bruno Fuligni, « "Dans 'Le Tigre et le Président', Clemenceau est caricaturé en méchant de série Z" » , sur Marianne, (consulté le )
- Jean-Marc Peyrefitte, « "Le Tigre et le Président" : le réalisateur se défend face aux critiques sur les erreurs historiques », sur Marianne, (consulté le )
- « Le Tigre et le Président », sur Allociné (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Utopia, « Les Tigre et le Président », V.O. Version originale no 107, Paris, , p. 14
- Adrien Gombeaud, « Le Tigre et le Président », Positif, no 739, Institut Lumière/Actes Sud, Paris, , p. 53, (ISSN 0048-4911)
Articles connexes
modifier- Paul Deschanel
- Georges Clemenceau
- Chute de train de Paul Deschanel
- Élection présidentielle française de janvier 1920
- Troisième République
- Années folles
Liens externes
modifier- Brigitte Baronnet, « Le Tigre et le Président : l'histoire vraie et rocambolesque d'un homme politique totalement oublié », sur Allociné, .
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la littérature :