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Incidents de procédure
Incidents de procédure
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Livre électronique252 pages2 heures

Incidents de procédure

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À propos de ce livre électronique

Le présent ouvrage propose une analyse approfondie et critique d’incidents de procédure auxquels les praticiens peuvent être confrontés, qu’ils soient magistrats, avocats ou greffiers.
Sont successivement examinés :
- la récusation d’un juge (notion et champ d’application, causes de récusation et procédure) ;
- le dessaisissement d’une juridiction (notion et champ d’application, causes de dessaisissement et procédure) ;
- le désaveu du mandataire (notion et champ d’application, actes sur lesquels peut porter le désaveu, parties à la demande en désaveu et procédure) ;
- l’interruption de l’instance (causes, conditions et effets de l’interruption de l’instance) ;
- la reprise d’instance (qualité pour reprendre l’instance, procédure et effets de la reprise d’instance) ;
- les désistements (désistement d’un acte de procédure, désistement d’instance, désistement d’action, conditions et effets, modes de désistement, rétractation et demande en annulation, liquidation des dépens).

Agrémenté d’une bibliographie et d’un index alphabétique fouillés, l’ouvrage tend, de manière générale, à faire la synthèse des conditions et règles procédurales applicables à ces différents incidents, tout en livrant un examen de la jurisprudence à laquelle ceux-ci ont donné lieu.
LangueFrançais
ÉditeurBruylant
Date de sortie13 janv. 2016
ISBN9782802753421
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    Aperçu du livre

    Incidents de procédure - Bénédicte Petit

    couverturepagetitre

    L’encyclopédie juridique Répertoire Pratique du Droit Belge (R.P.D.B.) se compose de verbi, publiés sous forme de monographies, rédigés par d’éminents auteurs issus de tous les horizons juridiques : universités, barreau, magistrature, notariat, juristes d’entreprises, juristes d’administration, etc.

    Chaque verbo du R.P.D.B. propose une analyse approfondie de la législation, de la doctrine et de la jurisprudence, et est complété d’une bibliographie et d’un index alphabétique qui en facilitent la consultation

    Le R.P.D.B. traite de toutes les matières du droit applicables en Belgique : droits civil, judiciaire, commercial, économique et financier, fiscal, pénal, social, public et administratif, européen et international. Il est destiné à tous les praticiens du droit, qu’ils soient avocats, magistrats, notaires, huissiers de justice, (experts-)comptables, fiscalistes, conseils fiscaux, juristes d’entreprise, réviseurs d’entreprises…, mais également aux professeurs, étudiants et chercheurs.

    Sous la direction de :

    Robert Andersen, Premier président émérite du Conseil d’État, Professeur extraordinaire à l’Université catholique de Louvain

    Jean du Jardin, Procureur général émérite à la Cour de cassation, Premier avocat général chef de parquet honoraire de la Cour de Justice Benelux, Professeur extraordinaire émérite aux Facultés de droit de l'Université catholique de Louvain et des Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur

    Paul Alain Foriers, Avocat à la Cour de cassation, Professeur ordinaire à l’Université libre de Bruxelles

    Lucien Simont, Avocat, Ancien bâtonnier du barreau de cassation, Professeur émérite de l’Université libre de Bruxelles

    Parus dans la collection :

    Gérard, Ph., Boularbah, H. et van Drooghenbroeck, J.-Fr., Pourvoi en cassation en matière civile, 2012, 426 p.

    van Drooghenbroeck, J.-Fr., Requête civile, 2012, 54 p.

    Boularbah, H. et Marquet, Ch., Tierce opposition, 2012, 156 p.

    Beguin, E., Bail à ferme et droit de préemption, 2013, 334 p. Vandersanden, G., Renvoi préjudiciel en droit européen, 2013, 208 p.

    Glansdorff, Fr., Mandat et fiducie, 2013, 238 p.

    Clesse, Ch.-E., Droit pénal social, 2013, 648 p.

    Wagemans, M., Concession de vente, 2014, 230 p.

    Simonart, V., Société en nom collectif – Sociétés en commandites (SNC, SCS et SCA), 2014, 220 p.

    Marchal, P., Principes généraux du droit, 2014, 320 p.

    Velu, J., Ergec, R., Convention européenne des droits de l’homme, 2014, 1252 p.

    De Cordt, Y. (coord.), Société anonyme, 2014, 684 p.

    Boufflette, S. et Salvé, A., Usufruit, usage et habitation. Aspects civils, 2014, 268 p.

    Devoet, C., Pensions complémentaires, 2014, 518 p.

    Kileste, P. et Staudt C., Contrat de franchise, 2014, 218 p.

    El Berhoumi, M. et Vancrayebeck, L., Droit de l’enseignement (en Communauté française), 2014, 452 p.

    Carré, D., Divorce et séparation de corps, 2015, 158 p.

    Lugentz, Fr. et Vandermeersch, D., Saisie et confiscation en matière pénale, 2015, 308 p.

    Declercq, R., Pourvoi en cassation en matière répressive, 2015, 862 p.

    Pour toute information sur nos fonds et nos nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez nos sites web via www.larciergroup.com.

    © Groupe Larcier s.a., 2015

    Éditions Bruylant

    Espace Jacqmotte

    Rue Haute, 139 - Loft 6 - 1000 Bruxelles

    EAN : 978-2-802-75342-1

    Cette version numérique de l’ouvrage a été réalisée par Nord Compo pour le Groupe Larcier. Nous vous remercions de respecter la propriété littéraire et artistique. Le « photoco-pillage » menace l’avenir du livre.

    Liste des abréviations

    Sommaire

    TITRE 1. RÉCUSATION ET DESSAISISSEMENT

    INTRODUCTION.

    CHAPITRE 1. LA RÉCUSATION

    CHAPITRE 2. LE DESSAISISSEMENT

    TITRE 2. DÉSAVEU

    INTRODUCTION.

    CHAPITRE 1. CHAMP D’APPLICATION DES ARTICLES 848 À 850 DU CODE JUFICIAIRE

    CHAPITRE 2. ACTES SUR LESQUELS PEUT PORTER LE DÉSAVEU

    CHAPITRE 3. PARTIES À LA DEMANDE EN DÉSAVEU

    CHAPITRE 4. PROCÉDURE EN DÉSAVEU

    CHAPITRE 5. POUVOIR ACCORDÉ AU JUGE EN VERTU DE L’ARTICLE 850 DU CODE JUDICIAIRE EN VUE DE PRÉVENIR LE DÉSAVEU.

    TITRE 3. INTERRUPTION ET REPRISE D’INSTANCE

    CHAPITRE 1. INTERRUPTION DE L’INSTANCE

    CHAPITRE 1. REPRISE D’INSTANCE

    TITRE 4. DÉSISTEMENTS

    INTRODUCTION.

    CHAPITRE 1. DÉSISTEMENT D’UN ACTE DE PROCÉDURE

    CHAPITRE 2. DÉSISTEMENT D’INSTANCE

    CHAPITRE 3. DÉSISTEMENT D’ACTION

    CHAPITRE 4. MODES DE DÉSISTEMENT D’INSTANCE ET D’ACTION

    CHAPITRE 5. RÉTRACTATION DU DÉSISTEMENT ET DEMANDE EN ANNULATION

    CHAPITRE 6. LIQUIDATION DES DÉPENS

    BIBLIOGRAPHIE

    INDEX ALPHABÉTIQUE

    TITRE 1

    RÉCUSATION ET DESSAISISSEMENT

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION

    CHAPITRE 1 – L

    A

    RÉCUSATION

    CHAPITRE 2 – L

    E

    DESSAISISSEMENT

    Introduction

    Notion et distinction. L’impartialité des juges est une règle fondamentale de l’organisation judiciaire : elle constitue, avec le principe de l’indépendance des juges à l’égard des autres pouvoirs, le fondement même non seulement des dispositions constitutionnelles qui règlent l’existence du pouvoir judiciaire mais également de tout État démocratique. Les justiciables y trouvent la garantie que les juges appliqueront la loi de manière égale ¹.

    Dans l’hypothèse où l’impartialité du juge est légalement suspectée, le plaideur dispose du droit de faire écarter (autrement dit, de faire récuser) du siège, pour le jugement de son procès, ledit juge. La récusation se distingue ainsi de la procédure de dessaisissement, qui vise quant à elle à écarter non pas un seul (ou plusieurs) juge(s) déterminé(s) mais bien la juridiction dans son entièreté.

    Ces deux procédures constituent des incidents graves et, partant, exceptionnels, dont les conditions sont strictement règlementées. À de nombreuses reprises, la Cour de cassation a rappelé que l’indépendance et l’impartialité du magistrat se présument ². Seules des circonstances bien déterminées et dûment prouvées peuvent donner lieu à récusation ou à dessaisissement et permettre de renverser la présomption d’indépendance et d’impartialité accordée aux magistrats par la Constitution ³.

    1. Cass., 14 octobre 1996, Pas., 1996, I, p. 981.

    2. Cass., 12 janvier 2011, Pas., 2011, p. 117 ; Cass., 30 juin 2010, Pas., 2010, p. 2121 ; Cass., 22 janvier 2003, Pas., 2003, p. 170 ; Cass., 24 janvier 2001, Pas., 2001, p. 161.

    3. Art. 151, § 1er, Const. Voy. égal. art. 13, Const., prévoyant que nul ne peut être distrait contre son gré du juge que la loi lui assigne.

    Chapitre 1

    La récusation

    Section 1.

    Définition et généralités

    Notion et champ d’application. La récusation d’un juge constitue un incident qui intervient au cours d’un litige et à l’occasion duquel il est allégué qu’il existe des doutes quant à l’aptitude du juge à statuer de manière objective et impartiale relativement au litige dont il est saisi ¹.

    La récusation n’est admise qu’à titre exceptionnel, dans les cas limitativement énumérés par la loi.

    Cet incident est organisé aux articles 828 à 842 du Code judiciaire. Ces dispositions ont un champ d’application particulièrement large ². Celles-ci sont applicables en matière répressive (dans la mesure où le Code d’instruction criminelle ne prévoit aucune procédure propre ³ et où ces dispositions sont compatibles avec les principes de droit qui la régissent ⁴), dans le cadre des contentieux administratifs ⁵ et en matière disciplinaire ⁶. Sont non seulement concernés les juges professionnels, mais également les conseillers sociaux, juges sociaux et consulaires ⁷, les membres des juridictions disciplinaires ⁸ ainsi que les membres du ministère public ⁹, à moins que ce dernier n’agisse comme partie principale ¹⁰. Les Conseillers d’État, les arbitres, les experts ¹¹ et les jurés peuvent également fait l’objet d’une procédure en récusation ¹².

    Le greffier n’est par contre pas concerné par ces dispositions. Il est en effet considéré comme le secrétaire du juge et ne peut, en droit, exercer d’influence relativement au jugement à intervenir ¹³.

    Est également irrecevable une requête en récusation dirigée à l’encontre d’un notaire désigné par le tribunal pour procéder à un partage, ce dernier pouvant – en cas de doutes quant à son indépendance et/ou son impartialité – faire l’objet d’une demande de remplacement adressée au juge l’ayant désigné, celle-ci ne s’assimilant cependant pas à une requête en récusation, les articles 828 et suivants du Code judiciaire ne lui étant pas applicable ¹⁴.

    Caractère facultatif. La demande en récusation est facultative, en ce sens que la partie qui a le droit de la proposer n’est pas tenue de le faire ¹⁵. Cette partie peut, par son silence ou son inaction, renoncer au droit d’écarter du siège un juge qui se trouverait dans l’un des cas visés à l’article 828 du Code judiciaire ¹⁶.

    Cette partie ne pourra pas proposer ce moyen pour la première fois devant la Cour de cassation ¹⁷, sauf s’il s’agit également d’une règle d’incompatibilité comme celle prévue, notamment, par les articles 292, alinéa 2 ¹⁸, et 828, 10o, du Code judiciaire. Si le défaut d’impartialité est fondé sur une règle qui, répondant aux exigences objectives de l’organisation judiciaire, est essentielle à l’administration de la justice, le moyen fondé sur l’existence de pareille cause de récusation pourra être accueilli par la Cour suprême ¹⁹. Tel est notamment le cas relativement au principe général de droit selon lequel nul ne peut être à la fois juge et partie ²⁰.

    Déport volontaire. En vertu de l’article 831 du Code judiciaire, tout juge qui sait cause de récusation en sa personne est tenu de s’abstenir ²¹. Le juge décide en conscience s’il existe selon lui une cause de récusation dans son chef, sans avoir à soumettre ses raisons à la chambre dont il fait partie ²². Le juge n’est pas tenu de motiver sa décision de déport ²³ et aucune disposition légale n’organise un contrôle de la réalité du motif d’abstention du juge ²⁴. Le juge ne peut cependant s’abstenir par convenance, sous peine de se rendre coupable d’un déni de justice au sens des articles 5 et 1140, 4o, du Code judiciaire ²⁵.

    Il n’est pas requis par l’article 831 que cette abstention se manifeste avant l’instruction de la cause. C’est au moment où le juge connaît une cause de récusation en sa personne qu’il est tenu de s’abstenir d’office ²⁶. Le juge qui se déporte volontairement ne pourra naturellement plus connaître de la cause ultérieurement ²⁷. Sa décision est discrétionnaire et constitue une simple mesure d’ordre non susceptible d’appel ²⁸. Le cas échéant, cette décision rendra sans objet une demande en récusation qui aurait été formulée ²⁹.

    La règle de l’article 831 est également applicable aux membres du ministère public ³⁰ ainsi qu’à ceux d’une juridiction disciplinaire ³¹, lesquels sont tenus de s’abstenir d’office, à l’instar des juges, lorsqu’ils savent une cause de récusation dans leur chef.

    Section 2.

    Causes de récusation

    Énumération limitative et d’interprétation stricte. Les causes de récusation sont limitativement énumérées à l’article 828 du Code judiciaire et sont d’interprétation stricte ³².

    Un juge ne peut ainsi être récusé que dans les hypothèses suivantes :

    en cas de suspicion légitime ;

    en cas d’intérêt personnel ou de proximité du magistrat ou de l’un de ses proches à l’égard d’un des éléments de la cause ou d’une des parties ;

    lorsque le juge a exercé successivement des fonctions judiciaires dans la même cause ;

    dans l’hypothèse d’une inimitié capitale entre le juge et l’une des parties.

    Cette énumération étant limitative, il est impossible de poursuivre la récusation d’un magistrat pour un autre motif. Ainsi, une violation de l’article 779, alinéa 1er, du Code judiciaire, disposant que le jugement doit être rendu par le nombre prescrit de juges et que ceux-ci doivent avoir assistés à toutes les audiences de la cause, ne saurait fonder une récusation ³³.

    1. La suspicion légitime (art. 828, 1o, C. jud.)

    Législation. La suspicion légitime a été instaurée comme cause de récusation par la loi du 10 juin 2001, l’article 828, 1o, du Code judiciaire disposant depuis lors que : « tout juge peut être récusé s’il y a suspicion légitime ».

    Cette modification législative avait pour objectif de combler les lacunes résultant du caractère limitatif des autres motifs de récusation énoncés à l’article 828 du Code judiciaire et de préserver, sous l’impulsion de la doctrine majoritaire ³⁴, les principes d’indépendance et d’impartialité au sens large, tels que ceux-ci sont consacrés par l’article 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’article 14, § 1er, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ³⁵.

    Suspicion légitime, impartialité subjective et impartialité objective. La suspicion légitime est devenue un véritable réceptacle susceptible de recueillir quasiment toutes les hypothèses pour lesquelles les autres causes de récusation ne permettent pas d’accueillir la demande en récusation. L’article 828, 1o, du Code judiciaire permet de récuser tout juge dès lors que son impartialité objective ou subjective ³⁶ peut être mise en doute au regard de l’article 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ³⁷.

    L’impartialité subjective, qui se

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