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Contes de zombies de l’outremonde
Contes de zombies de l’outremonde
Contes de zombies de l’outremonde
Livre électronique176 pages2 heures

Contes de zombies de l’outremonde

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À propos de ce livre électronique

...DES ZOMBIES, DES INFECTÉS, DES TUEURS, DES BLIGHTERS...

Contes de zombies de l'outremonde contient trois nouvelles exaltantes et trois nouvelles à l'eau de rose qui se déroulent dans des variantes d'une Terre habitée par des zombies différents et effrayants destinés à hanter vos heures d'éveil et à remplir vos cauchemars. 

Dans La couverture, un petit garçon se cache alors que la fin du monde entre dans sa maison...
Dans Les récupérateurs, deux survivants uniques luttent pour se tailler une vie tout en étant menacés par l'être le plus effrayant de tous : l'humanité...
Dans Le bâtiment, une adolescente vit dans un quartier clos et espère s'évader dans le luxe de la tour d'habitation qui le surplombe. Mais pour l'atteindre, elle doit affronter les morts qui rôdent dans les rues...
Dans La nécromancienne, une clerc doit faire face à des hordes de morts-vivants destructeurs alors qu'ils menacent une colonie dans un monde futuriste...
Dans La course, sept amis se bousculent pour atteindre la zone de sécurité tout en évitant les dangers des Blighters meurtriers ainsi que les autres...
Dans Le faux départ, un jeune couple est déchiré alors que la peste des morts-vivants commence à s'emparer d'Austin, au Texas...

L'auteure à succès Rhiannon Frater raconte de nouvelles histoires saisissantes qui se déroulent dans des mondes alternatifs où les gens font face à des créatures cauchemardesques qui ne désirent qu'une chose : détruire les vivants. 

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie11 déc. 2020
ISBN9781071579060
Contes de zombies de l’outremonde
Auteur

Rhiannon Frater

Rhiannon Frater is the author of As the World Dies, which includes The First Days, Fighting to Survive, and Siege, which she originally self-published before substantially revising the books for Tor’s publication. The First Days and Fighting to Survive each won the Dead Letter Award from Mail Order Zombie.  Frater has written several other horror novels.  She lives in Texas.

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    Aperçu du livre

    Contes de zombies de l’outremonde - Rhiannon Frater

    Contes de zombies de l’outremonde

    Contes de zombies de l’outremonde

    Rhiannon Frater

    Traduction par

    Catherine Tremblay

    Contes de zombies de l’outremonde

    Écrit Par Rhiannon Frater

    Copyright © 2020 Rhiannon Frater

    Tous droits réservés

    Distribué par Babelcube, Inc.

    www.babelcube.com

    Traduit par Catherine Tremblay

    Dessin de couverture © 2020 Corey Hollins

    Babelcube Books et Babelcube sont des marques déposées de Babelcube Inc.

    Table des matières

    Note de l’auteure

    La couverture

    Les récupérateurs

    Le bâtiment

    La nécromancienne

    La Course

    Le faux départ

    À propos de l’auteure

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    Vos critiques et vos recommandations personnelles feront la différence

    Êtes-vous en quête d’autres bonnes lectures ?

    Note de l’auteure

    Il y a longtemps que je n’ai pas écrit quoi que ce soit sur les zombies. Après huit années passées à écrire et à réviser (à de nombreuses reprises) la trilogie As the World Dies, puis à écrire The Living Dead Boy et The Last Bastion of the Living, j’avais épuisé mon désir d’écrire sur les morts-vivants affamés.

    Pourtant, il y avait une série d’histoires concernant des zombies (ou des créatures s’apparentant à des zombies) qui se formaient dans ma tête, attendant de naître. Bien que de nombreux fans aient continué à réclamer d’autres romans sur les zombies, je n’avais pas d’histoire complète à leur offrir. De plus, je savais que si j’écrivais à nouveau sur ce sujet, il fallait que ce soit quelque chose de différent, de nouveau et de stimulant.

    Au début de 2014, j’ai réalisé que les histoires que j’avais en tête étaient celles que je voulais vraiment écrire. Lorsque je me suis plongée dans la première histoire, j’ai découvert la joie d’écrire un récit plus court, mais complet. Je suis tombée amoureuse de nouveaux personnages, de nouveaux scénarios et de variantes passionnantes de zombies. Lorsque j’ai terminé cette collection, je savais que ces histoires sortaient de l’ordinaire.

    J’espère que vous les apprécierez toutes!

    Rhiannon Frater

    La couverture

    Ce sont les cris de son père qui tirèrent Milo de son sommeil profond. Il rêvait de Transformers et d’ours en peluche faits de guimauve lorsqu’il fut brusquement tiré de cette aventure surréelle. Au moment même où il ouvrit les yeux, le rêve s’envola. Il avait bien aimé ce rêve; il était beaucoup plus agréable que ses vieux cauchemars remplis de monstres. En plus, il avait maintenant envie de guimauves.

    Étendu sur le côté, son regard se porta sur la fenêtre de la pièce sombre, sans savoir sur le coup pourquoi il était éveillé. Son père se remit alors à crier, ses mots presque gutturaux.

    — … ils sont dans la maison! Tara, ils sont dans la maison! Va chercher les enfants!

    Le cœur de Milo accéléra en entendant les grognements de son père, remplis de rage, résonant dans la maison.

    — Milo! Lève-toi! Milo! cria sa mère. Il entendit ses pieds nus courir dans le couloir vers la chambre de sa jeune sœur. Milo!

    En bas, la voix de son père se fit entendre. Pour l’enfant de huit ans, elle évoquait le son des animaux se battant pour leur vie dans les documentaires sur la nature. Il se cachait toujours le visage derrière son oreiller Optimus Prime lorsqu’il regardait ces émissions. En serrant son oreiller, il s’enfouit le visage contre la poitrine rouge de son Transformer préféré.


    Les grognements et les gémissements se mélangeaient aux cris de son père, le faisant trembler sous l’épaisse couverture en molleton recouverte de ses robots-héros préférés. Son père l’avait achetée un jour, alors qu’il ramenait Milo de son match de base-ball dans le parc. Sur le bord de la route, un marchand proposait un assortiment de couvertures molletonnées colorées à l’arrière d’un camion. Milo avait immédiatement voulu la grande couverture colorée avec Optimus Prime et les autres Transformers prenant des poses héroïques.

    — Je vais l’acheter pour que les monstres aient trop peur pour te faire faire de mauvais rêves, avait dit son père avec un large sourire.

    — Optimus Prime va les écraser!, avait répondu Milo avec assurance.

    La couverture était chaude et douce. Milo n’avait jamais fait de cauchemars depuis qu’il avait commencé à dormir sous les Transformers colorés.

    — Milo! la voix de sa mère s’éleva en un cri inhumain. Viens ici!

    Les bruits provenant d’en bas étaient terrifiants. Des coups étaient suivis par le bruit des meubles renversés et de choses se cognant contre les murs. Les coups réguliers contre les fenêtres du premier étage laissèrent place au fracas du verre qui se brise.

    — Tara! Va chercher… les… enfants…

    La voix de son père semblait fatiguée, désespérée, effrayée et pleine de douleur. Elle rappelait à Milo le bruit qu’il avait fait quand il apprenait à faire du vélo sans roues d’entraînement et qu’il était tombé et s’était cassé le bras.


    Lorsqu’il entendit le bruit de nombreux pas dans les escaliers, la vessie de Milo se relâcha. L’humidité se répandit autour de lui, mais il ne bougea pas de l’endroit où il était couché, sur son lit, son regard fixé sur la fenêtre. La lune était belle et brillante au-delà des vitres recouvertes de givre.

    Sous les planches de sa chambre, le vacarme continuait, mais son père avait cessé de crier. Tout ce que Milo entendait maintenant, c’était des gémissements bas et réverbérants.

    — Milo! Milo! cria sa mère.

    Au bruit de ses pas, il savait qu’elle courait vers sa chambre. Il pouvait clairement entendre sa petite sœur pleurer. Puis, sa mère se mit à hurler de terreur.

    Dans sa fenêtre, le reflet de la faible lumière qui se glissait à travers la porte entrouverte de sa chambre fut interrompu par des figures sombres se précipitant derrière elle; des bruits de pas tonitruants courant après ceux de sa mère. Puis, il l’entendit claquer la porte de sa chambre, suivi par le martèlement furieux de nombreuses mains contre celle-ci.

    Sa mère cessa de crier son nom. Au lieu de cela, elle gémissait de peur.


    À peine capable de bouger ses membres paralysés par la peur, Milo parvint à se recroqueviller, la couverture lui recouvrant la tête. Sa respiration rauque faisait gonfler l’épaisse matière autour de sa bouche et réchauffait sa peau rougissante. Sous ses fesses, le matelas était détrempé, mais il savait que sa mère ne lui reprocherait plus jamais d’avoir mouillé le lit.


    Il y avait eu de mauvaises choses à la télévision aujourd’hui. Son père a dit qu’ils ne devaient pas s’en soucier, car le gouvernement s’en occuperait. Maintenant, Milo savait que son père avait tort, car la porte de sa chambre venait de s’ouvrir violemment.


    Quand son père avait acheté la couverture, il avait dit à Milo qu’elle le protégerait de tous les monstres, qu’elle le garderait en sécurité pour qu’il puisse rêver à de belles choses.

    En serrant les yeux, Milo essaya de se rendormir. Il espérait que la magie de la couverture opère pour qu’il n’entende plus les cris de sa mère ni les pleurs de sa petite sœur.

    Et il ne sentirait pas les nombreuses mains l’agrippant à travers la douceur de sa couverture…

    Les récupérateurs

    Bien que le rouge à lèvres soit excessivement voyant sur ses fines lèvres, il n’avait pas l’intention de le dire à Patsy. Elle sourit avec satisfaction à son reflet dans le miroir moucheté et déformé, puis continua à fredonner au son d’une ancienne vedette de la musique country chantant au sujet d’un seau troué. Le vieux disque sautait et crépitait sur le tourne-disque, mais Patsy ne voulait pas s’en départir. Hank espérait pouvoir lui en trouver une copie plus récente lors de l’une de ses sorties de récupération de matériel. Les rayures et les sauts l’ennuyaient.

    L’air sentait le parfum, la moisissure ainsi que les fleurs en décomposition dans le vase bleu posé sur la vanité. Le tube de rouge à lèvres glissa des doigts de Patsy et roula rapidement sur le sol incliné. Hank le saisit et le lui rendit, recevant un sourire reconnaissant pour son effort.

    La pièce s’inclinait légèrement sur le côté, mais le manoir au bord du marais se tenait miraculeusement toujours debout, même si la plus grande partie de la civilisation était en train de décrépir. La vieille maison de plantation avait été construite pour durer et elle s’accrochait encore à la vie. L’aile est était inondée d’un pied d’eau, mais l’aile ouest se trouvait toujours au-dessus des eaux et répondait à leurs besoins. Des pompes submersibles leur permettaient de tenir l’eau à distance pour le moment.

    Il savait que Patsy ne quitterait pas la grande maison sans protester. Elle était terrifiée à l’idée de s’aventurer trop loin dans le monde où les morts sans conscience erraient à la recherche de chair humaine.


    En enfonçant le bas de sa chemise noire de cow-boy dans son jean, Hank écoutait d’une part la mélodie et d’autre part la génératrice sous la fenêtre. Elle commençait à produire un son irrégulier et il devrait la rafistoler à nouveau. Les ampoules du lustre poussiéreux vacillaient de façon inquiétante.

    En inclinant la tête vers le haut, Patsy grimaça.

    — Allons-nous encore perdre l’électricité?

    — C’est une vieille machine, ma chérie. Elle va nous causer des ennuis.

    Il finit de remonter la fermeture éclair de son jean, attacha sa ceinture avec l’énorme boucle à tête de Longhorn et fixa les pointes de ses nouvelles bottes de cow-boy. La paire était en peau de serpent à sonnette. Bien qu’elle soit un peu usée par les vagabondages du propriétaire précédent, elle avait joliment vieilli. Le bout argent sur les orteils brillait à la lumière.

    — Je n’aime pas allumer les bougies. Ça me rend terriblement nerveuse.

    Patsy agita ses mains osseuses pour faire sécher le vernis sur ses ongles autocollants. C’était une nouvelle couleur qu’il lui avait trouvée dans un Walgreens décrépi, une teinte de violet profond.

    « Si ces morts sans conscience entrent dans la maison, ils pourraient bien y mettre le feu.

    — Ils n’entreront pas dans la maison. La clôture les retient et les pièges fonctionnent comme un charme.

    Hank prit son chapeau de cow-boy noir et le posa sur son crâne chauve. Satisfaite d’avoir finalisé ses ongles, Patsy coiffa soigneusement les boucles noires et brillantes de sa perruque en vagues dramatiques, en les maintenant en place à l’aide de longues épingles. Quelques fleurs de soie se trouvaient au-dessus de l’une des oreilles. Elle portait une jolie robe noire et blanche qu’il lui avait trouvée et une ceinture rouge vif était fixée autour de sa toute petite taille.

    — Suis-je jolie? demanda-t-elle, fixant son reflet.

    Hank pressa sa bouche contre sa joue, l’odeur de la poudre pour le visage emplissant ses narines.

    — Tu es la plus belle femme du monde.


    Sur la vanité trônait une photo les montrant jeunes, robustes et parfaitement heureux le jour de leur mariage. Comment Patsy avait fait pour conserver le petit cadre en argent pendant toutes ces années, il n’en avait aucune idée. Parfois, il se demandait même s’il s’agissait vraiment d’eux, mais Patsy en était persuadée.

    Quoi qu’il en soit, cela n’avait aucune importance. Ils étaient ensemble et cela suffisait à Hank. Il l’aimait depuis aussi longtemps qu’il puisse se souvenir.


    — J’ai besoin d’aide avec ma jambe, dit Patsy en soupirant.

    La prothèse sculptée à la main se trouvait à l’autre extrémité de la pièce. Hank la récupéra avant d’ajuster soigneusement l’extrémité contre l’os blanc qui dépassait sous le genou de Patsy. Il lui avait fallu un certain temps pour comprendre comment la faire fonctionner, mais elle pouvait maintenant se déplacer sans trop de difficulté.

    Il glissa la broche dans la fausse jambe ainsi que dans le trou qu’il avait percé dans l’os avant de visser l’écrou pour la maintenir en place.

    — Et voilà!, dit-il en lui tapotant le genou.

    — Aide-moi avec mes bas, mon chou.

    Doucement, il enroula les bas résille sur ses pieds, avant de les monter jusqu’à sa taille. Il déposa ensuite la bande avec précaution sur les os de ses hanches pour s’assurer qu’elle ne glisse pas.

    Puis, sans attendre qu’elle le lui demande, il lui enfila ses talons hauts. Comme elle avait perdu la plupart de ses orteils pendant leurs journées d’errance, il s’assura que les sangles étaient bien serrées pour qu’elle puisse garder son équilibre.

    Cela le peinait qu’elle ait subi plus de dommages physiques que lui au fil des ans. Outre les dommages qu’il avait subis au visage, il ne lui manquait qu’un peu de chair sur la poitrine et sur une épaule.

    Bien que Patsy ait perdu un tout petit bout de joue, il se réjouissait que son visage soit toujours intact. Patsy remplissait toujours le trou avec du mastic avec le souci que son visage conserve une allure vivante. Bien qu’aucune personne vivante ne s’y méprendrait de près, elle pourrait tout de même passer pour une vivante jusqu’à ce que sa jambe ou son aspect squelettique la trahissent.

    — Es-tu sûr que je suis jolie?

    Patsy se regarda dans le miroir. Le contraste

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