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Peur de rien
Peur de rien
Peur de rien
Livre électronique350 pages4 heures

Peur de rien

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À propos de ce livre électronique

Le rêve de Jason de décrocher la Coupe Stanley pour la seconde fois s'est brisé du jour au lendemain. Rien qu'une erreur fit s'écrouler, à l'image d'une réaction en chaîne de dominos, tout ce qui avait encore une once d'importance à ses yeux. Désormais face à un futur au sein des ligues professionnelles plus qu'incertain, Jason se transforma peu à peu plus qu'en l'ombre de ce joueur plein de vitalité qui avait jadis l'habitude d'occuper les postes de titulaire. Éreinté d'avoir à revivre sans cesse sa tragédie personnelle, il choisit alors de s'éloigner en recherche d'une nouvelle tranquillité en allant s'installer à Lake Placid, dans l'état de New York. Mais cette tranquillité est en réalité la toute dernière chose qu'il trouvera en tombant nez à nez avec une personne qui le méprise ouvertement: Ava, l'unique femme que Jason s'est efforcé d'oublier sans y arriver. 

Ava Carpelli s'est bien décidée à présenter sa candidature après être tombée sur cette offre de travail plus qu'attrayante. De toute façon, elle a besoin d'argent pour subvenir aux besoins de Ben, son jeune fils. Mais en se retrouvant à l'entretien d'embauche, elle croit avoir à faire à un cruelle plaisanterie du destin. Faisant face à Jason Wilder derrière ce somptueux bureau, son tout premier réflexe est de faire demi-tour et de s'éloigner, un élan coupé court lorsque ses préoccupations financières lui revinrent à l'esprit. La seule vision de Jason a rouvert des ressentiments profondément enfouis qu'elle croyait oubliés, mais Ava sait que le plus important reste le bien-être de Ben. Elle s'attache alors à se convaincre qu'il ne sera pas aussi difficile de continuer à détester Jason avec les mêmes tripes qu'elle a pu l'aimer. 

Dans ce match où chacun des joueurs doit défaire la résilience de l'autre pour l'emporter, qui marquera le premier point? Le coup de sifflet a été donné.

LangueFrançais
Date de sortie7 août 2020
ISBN9781393588122
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    Aperçu du livre

    Peur de rien - Kristel Ralston

    CHAPITRE 1

    ––––––––

    Toronto, Canada.

    Aujourd’hui.

    Jason fut d’un bond sur la piste à l’aile droite, avec l’un des défenseurs —Hansen —, et le centre — Thompson —, en sautant par-dessus la barrière qui protégeait le banc où étaient assis les autres joueurs des Noisy Eagles. Périodiquement ils tournaient pour ne pas s’épuiser à ce jeu si intense qu’est le hockey sur glace; de cette façon, les vingt-deux joueurs en exercice pouvaient participer — avec des intervalles — aux trois périodes de vingt minutes. Une fois sur la glace du rink, Jason chercha son équilibre avec de rapides manœuvres sur la surface gelée et  trouva le palet qu’il lança d’une passe agile à Thompson, qui à son tour le passa à Yanus — le capitaine qui jouait à l’aile gauche — prêt à dominer le jeu. Jason accéléra en contrant la défense de l’équipe adverse, se pencha sur la droite, reçut la passe du capitaine et tenta un tir du poignet vers les buts, mais le palet rebondit dans le gant du gardien et alla se perdre aux mains de la défense des Blue Riders. Après ce tir raté, Jason retourna à la défense, réussit à intercepter une passe et récupéra le palet d’un mouvement rapide.

    Finalement, au moment où ils étaient tout près du goalie des Blue Riders, Jason fit une passe à Hansen, qui lança le palet contre la barrière derrière le but pour qu’il rebondisse de l’autre côté de la piste. Jason récupéra le palet, pendant que ses camarades tentaient de distraire les adversaires et en particulier le gardien des Blue Riders, et manœuvra en synergie avec Yanus. Avant de se précipiter sur la glace et de heurter le filet de verre trempé du rink, Jason donna un coup précis avec son stick et le palet fila à toute vitesse du côté gauche de la jambe du gardien pour aboutir à l’intérieur du filet. But ! Un damné but qui réglait tout, ce soir-là !

    Les supporters devinrent subitement fous, parce que le match était sur le point de se terminer, les arbitres sifflèrent la fin de la rencontre avec la victoire des  Noisy Eagles de Toronto sur un score de 3 à 1 contre les Blue Riders de Chicago. Les mains au ciel, dans l’euphorie de la victoire, Jason souriait tandis que les cris des fans et les accolades de ses camarades l’enveloppaient tout entier. Le but de Jason ôtait toute possibilité de gagner aux Blue Riders dans la seconde moitié de la troisième et dernière période de jeu. 

    Les Eagles quittèrent le rink très satisfaits, en entendant les insultes et les moqueries des supporters de l’équipe qui venait de perdre. Peu leur importait. Le score était pour eux.

    C’était ça, le hockey. Un sport très physique, qui incitait les foules à adorer avec ferveur ou à haïr de toute leur âme leur équipe ou le contraire. Et même si les dents des joueurs  étaient les premières victimes pendant les rencontres, du fait des coups de palet, d’un stick adverse ou de coups de poing sur le rink, le hockey était un sport de héros et d’hommes qui en avaient. Un noble sport aussi qui contribuait à d’innombrables œuvres de charité, afin de se montrer digne de l’affection des fans, et de conserver leur loyauté.

    Les Noisy Eagles pénétrèrent dans les vestiaires.

    Jason ôta son casque de protection. Tous ses muscles étaient tendus. Ç’avait été un match difficile, mais finalement son équipe, les Noisy Eagles, terminait en beauté ce soir.

    Il essuya sa sueur avec la serviette et avala plusieurs gorgées de la bouteille d’eau, en écoutant les commentaires de l’entraîneur Stephen Walters, comme toujours après un match. Le discours habituel sur les performances, les erreurs et les bonnes choses, et puis après, les paroles d’encouragement  pour la prochaine rencontre.

    L’adrénaline continuait à circuler et ne cesserait pas de le faire  — Jason le savait par expérience — avant quelques heures. C’était pareil pour ses camarades. Ils formaient une bonne équipe, et passaient tant de temps ensemble, entre les entraînements, les voyages et les sorties, qu’ils se transformaient en véritable famille... Du moins tant que l’un d’eux n’était pas acheté par une autre équipe de la ligue, ce qui l’obligeait à changer de ville. Ce n’était pas non plus facile de faire face aux complications inhérentes aux âges différents, qui allaient de dix-neuf à trente-sept ans, des vingt-deux joueurs titulaires des Noisy Eagles.

    Quelques instants après la conclusion du petit discours de l’entraîneur, les Eagles se dirigèrent vers les douches. Les blagues fusaient comme toujours. Les responsables des équipements des joueurs se mirent à récupérer les sticks, les casques, les protections et tout le reste. C’était une routine assez fastidieuse, car ils devaient non seulement préparer les équipements individuels mais aussi monter et démonter les installations des vestiaires de tous les stades où ils jouaient.

    La force de l’eau sur son corps aida Jason à soulager ses muscles. Se motiver, quand le score était mauvais, n’était pas facile. Cette soirée avait été rude, mais le résultat final fantastique. Il avait du mal à imaginer le travail que devait fournir Sans Lamiere, le défenseur titulaire de son équipe, pour rester concentré et ne pas se laisser envahir par la tension que représentait le fait de sécuriser les buts des Eagles.

    Jason sentait que ses muscles commençaient à se détendre. Ce n’était pas pour rien qu’il avait fait installer un jacuzzi dans son appartement. L’eau chaude et la pression lui faisaient beaucoup de bien après les massages des kinés de l’équipe.

    Il fallait dire aussi que ses vingt-neuf ans commençaient à compter, et l’idée de prendre sa retraite se faisait de plus en plus présente dans l’esprit de Jason. Cependant, avant d’abandonner le sport, il voulait gagner une fois de plus la Coupe Stanley, et avec son équipe actuelle cette fois. Il l’avait gagnée déjà une fois, des années auparavant, à vingt-deux ans à peine quand il jouait avec les Canadian Maples. Trop jeune pour évaluer justement le poids du succès...

    — Dis donc, Wild West — lui dit Kirk, un des défenseurs de l’équipe, en le tirant de ses réflexions et en l’appelant par son surnom —, on se retrouve au bar de Paul dans une heure. Tu viens ?

    Jason, la serviette autour de la taille, ouvrit son casier pour en tirer ses vêtements. Il savait ce qu’impliquait ce genre de sorties: groupies et sexe. Il avait eu son compte de tout ça dans ses années folles, mais maintenant il sortait avec Elizabeth, et il avait arrêté les bêtises. Il avait envie de lui parler seul à seule. Cela faisait cinq jours qu’ils ne s’étaient pas vus, et Jason avait remarqué à l’occasion de ses derniers voyages à New York — où habitait Elizabeth — qu’elle se montrait un peu distante, comme si elle avait un souci. Elle prétendait que c’était normal de stresser quand on préparait un mariage. Leur mariage, bien sûr. Il ne se rendait pas compte combien c’était difficile de rassembler un groupe de personnes au même endroit  et à une date aussi lointaine que le mois de mars, mais il calmait le stress d’Elizabeth au lit. Elle ne s’en plaignait pas.

    Leur vie sexuelle était hors-pair.

    — Peut-être une autre fois, merci, Kirk — répondit-il en tirant du casier son boxer noir Armani, son jean gris et une chemise bleue de la même marque.

    Kirk Retriev avait vingt-deux ans et était originaire de Winnipeg. Blond aux yeux verts, il ressemblait beaucoup à Ryan Gosling et toutes les filles étaient à ses pieds. Jason se souvenait sans peine de cette époque, mais il n’en était pas de même quant aux noms ou aux visages de toutes ces femmes qui étaient passées par son lit.   Il avait l’impression que des dizaines d’années l’en séparaient, alors qu’il ne s’agissait que de sept ans.

    Il fut un temps où il se moquait bien que sa partenaire n’ait pas assez de matière grise pour participer à une conversation de fond, du moment qu’elle avait un corps de rêve et qu’elle bougeait bien au lit. A présent c’était différent. Jason était convaincu qu’il pouvait avoir qui il voulait comme il l’entendait, et de fait préférait des compagnes de lit dotées d’un peu plus de cervelle plutôt que d’abondants attributs physiques. Et bien sûr on pouvait trouver un alliage des deux. De fait, Elizabeth Parker, sa fiancée, en était un bon exemple.

    — Les fiançailles t’ont rendu un peu barbant, Wild West — dit Kirk en boutonnant sa chemise —. Ça va être une nuit d’enfer.

    — Je n’en doute pas — remarqua Jason avec bonne humeur.

    Le tumulte dans les vestiaires et les douches était chose habituelle. Les rixes étaient rares. Ceux qui commettaient ce genre de faute devaient le payer sous forme d’une série double d’exercices à l’entraînement suivant et d’une amende de plusieurs milliers de dollars. Personne ne voulait pousser à bout la patience de l’entraîneur Walters, mais quelquefois une bagarre s’imposait quand la vie personnelle venait se mêler à un match de hockey particulièrement dur.

    — Jason, je vais te présenter à des amies qui voudraient savoir si les joueurs de hockey sont aussi fougueux hors du rink que dedans.

    — J’ai un vol pour New York dans deux heures — répliqua-t-il en s’habillant avec des mouvements rapides — sinon...

    — Tu viendrais, vraiment ? — il rit en levant les yeux au ciel —. Les journaux n’en feraient qu’une bouchée s’ils prenaient une photo de toi  avec une de mes bonnes, très bonnes amies — se moqua-t-il — après tout, tu as crié sur les toits que tu te fiançais avec Lizzie Parker.

    — Tu as raison.

    Il n’avait pas l’habitude  de dévoiler sa vie privée aux medias, mais du fait de la famille d’Elizabeth, et de son influence dans le monde du hockey, cela s’était avéré inévitable.

    — Tu es cuit, mon vieux — dit Kirk en haussant les épaules —. Moi, par contre, j’aime ma liberté. Me coincer avec une femme ? Pas si fou !

    «Cuit», le mot résonna dans la tête de Jason. Il commençait à avoir cette impression. Les Parker possédaient des parts dans plusieurs chaînes de télévision, et il ne serait pas surpris que sa fiancée vende l’exclusivité de la noce au plus offrant. Jason aurait préféré quelque chose de plus discret. Mais comment s’opposer aux désirs d’une fiancée ? Tout ça ne l’intéressait pas du tout. Il en avait assez sur les bras, avec la finale de la saison normale,  à marquer tous les points qui lui permettraient de passer aux play-offs pour la Coupe Stanley. C’était ça, l’objectif.

    Il y avait trente-et-une équipes en tout dans la NHL, et toutes devaient passer par les matches des conférences de chaque région; la conférence Ouest et la conférence Est. Jason jouait dans la conférence Est — du fait de la localisation géographique de l’équipe — avec les Noisy Eagles de Toronto. Pour finir, les équipes avec le plus grand nombre de points acquis pendant la saison normale étaient bien placées pour pouvoir arriver aux play-offs et disputer la Coupe. C’était toute une stratégie, et la concurrence était rude.

    Kirk jeta un coup d’œil à son portable pour lire ses messages. Il sourit au vu d’une photo, et la montra à Jason.

    — Elle s’appelle Carmen, c’est exotique, ce nom, hein ? — demanda-t-il à Hansen qui passait par là.

    C’était une fille, toute nue, avec des seins qui défiaient la loi de la gravité, une taille fine et le sexe complètement épilé. Jolie, c’était sûr, et apparemment d’accord pour faire tout ce qui trottait dans la tête de Kirk.

    — Tu veux que je lui montre tout ce qui te reste encore à apprendre ? — lui lança Jason d’une voix moqueuse.

    — Très jolie, vraiment, hé, je peux me joindre à la petite fête, non ? — demanda Hansen en riant.

    Jason ferma son casier, tandis que quelques-uns de ses camarades lui disaient au-revoir, de loin pour gagner du temps, ou d’une tape sur l’épaule.

    — Elles préfèrent la jeunesse, mon vieux — répliqua Kirk en jetant un regard non moins moqueur à Jason, et en rangeant son téléphone dans la poche de son pantalon blanc.

    — La jeunesse sans l’expérience, c’est rasoir.

    — A plus, les filles — murmura Hansen en sortant des vestiaires.

    Tout à coup Kirk cessa de sourire et prit un air cauteleux. Il fronça légèrement les sourcils et regarda Jason.

    — Je ne comprends pas pourquoi tu te prives de t’amuser alors que tu n’as pas encore la corde au cou, Wild West.

    — Problèmes d’adultes — rétorqua Jason, en riant.

    — Hé! C’est un bon parti, hein ? — interrompit Brendan, qui jouait à l’aile gauche. Il regarda Jason —: C’est sûr que tu prends cet avion ce soir?

    — New York me manque — répondit-il en plaçant son sac de sport sur son épaule.

    — Allez, Wild West, sois un peu honnête. Ce dont tu as vraiment envie, c’est de sexe pour faire baisser ton adrénaline — plaisanta Kirk —. On peut te faire une petite place dans notre fête, il est encore temps! Carmen a beaucoup d’amies.

    — Ferme-la, Kirk — dit Jason en faisant non de la tête.

    Le garçon leva les mains en l’air en riant pour faire la paix. Les blagues un peu lourdes ne dérangeaient personne, et souvent elles contribuaient à dissiper la tension  avant un match et en cas de victoire ou de défaite.

    Elizabeth Parker, ou Lizzie comme tout le monde l’appelait, était la fille de l’un des patrons des New York Blades, et elle était très populaire dans les hautes sphères de l’élite sportive à cause des réceptions qu’elle avait l’habitude d’organiser avec sa mère ou des amies pour l’équipe dont elle hériterait un jour. Elle était considérée comme une princesse du hockey sur glace grâce à la situation influente de son

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