David Mitchell SLADE HOUSE
Mais qu’est-il vraiment arrivé à ceux que l’on a appelés, au fil des ans, « les disparus de Slade Alley » ? Depuis plusieurs décennies, une véritable malédiction semble en effet s’abattre sur cette minuscule ruelle, non loin d’un pub dénommé « Renart et Mâtins »… En 1979, le malheureux petit Nathan Bishop en fera les frais. À l’invitation de Lady Norah Grayer, le garçon et sa mère – qui abuse un peu du Valium – se rendent à Slade House, « vieille maison massive, austère, grise, à moitié étouffée par le lierre ». La dame élégante et son rejeton, Jonah, les accueillent cordialement, mais quelque chose ne tourne pas rond: le grand violoniste Yehudi Menuhin est-il vraiment présent dans les lieux ? Pourquoi Nathan se met-il à rêver, de manière aussi réaliste, de la Rhodésie? En réalité, Norah et Jonah ne sont pas mère et fils, mais jumeaux ! Et ils ont faim. Très faim. Les âmes humaines peuvent justement se révéler des mets succulents… Tous les neuf ans, des phénomènes très étranges ont lieu dans ce manoir. De chapitre en chapitre, on suit les mésaventures, entre autres, d’un inspecteur de la brigade criminelle, d’une psychiatre de Toronto ou des membres du club Paranormal… Revisitant avec beaucoup de malice les histoires de fantômes sur près d’un demi-siècle, Slade House est un pur roman de genre, qui renouvelle son mystère tout au long de ses quelque 300 pages. Et les admirateurs de David Mitchell, nom décidément essentiel (et trop méconnu en France) des littératures de l’imaginaire, s’amuseront de quelques petites références à ses autres ouvrages…
Comme il faut 1979
Ce que Maman dit se noie dans le grondement grisâtre
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