- Rheinmetall
-
Rheinmetall AG Création 1889 Fondateurs Heinrich Ehrhardt Personnages clés Klaus Eberhardt, président Siège social (Allemagne) Société mère - Oerlikon Contraves Effectif 18 548 (2005) Site web www.rheinmetall.com 4,005 milliards d'euros (2007) modifier Rheinmetall AG est un conglomérat industriel allemand spécialisé dans l’automobile (comme équipementier) et l’armement, dont le siège social se trouve à [1]. Cette entreprise est comptabilisée dans l'indice boursier MDAX. Rheinmetall se classait en 2004 au huitième rang européen pour la production d'armement.
Sommaire
Historique
Le 13 avril 1889, l'ingénieur Heinrich Ehrhardt (1840-1928) fondait à Düsseldorf avec un groupement d'actionnaires de Francfort-sur-le-Main et Düsseldorf la société par actions Rheinische Metallwaaren- und Maschinenfabrik AG, pour répondre à une importante commande de munitions du ministère de la guerre, que l’Union Minière de Dortmund-Hörder (Hörder Bergwerks- und Hütten-Verein) venait de lui sous-traiter. La nouvelle usine ouvrit à [2].
Les débuts à l'ère wilhelmienne
L’entreprise se développe rapidement les premières années, non seulement grâce aux commandes du gouvernement, mais aussi grâce à l'exploitation de deux brevets pour la fabrication de tubes sans soudure en 1891 et 1892. Pour répondre aux besoins sans cesse croissants d'acier dans la chaîne de fabrication, la société sidérurgique Metallwerk Ehrhardt & Heye AG fut créée à canon à tir rapide, qui fut d'abord repoussé par la commission prussienne de l'artillerie. Mais avec les succès de ce nouveau type d'arme dans l'armée française, l'état-major se ravisa et la fabrication de canons devint la principale filière de l'entreprise.
Afin de tester les armes et les munitions, la société fit en 1899 l'acquisition d'un terrain d'environ 50 km² à Unterlüß dans la Sömmerda. Cette usine naguère spécialisée dans la fabrication de La Première guerre mondiale et les crises de l'entre-deux guerres
Au cours des années suivantes, c'est la demande de l'étranger qui suscita l'essentiel de la croissance de Rheinmetall, si bien qu'en 1906 il fallut agrandir l'usine de Düsseldorf. Lorsqu’éclata la Première guerre mondiale, Rheinmetall était l'un des premières sociétés d'armement de l’
Avec la fin du conflit, la production de guerre s'effondra naturellement et Rheinmetall dut licencier des milliers d'ouvriers. Les exigences du traité de Versailles nécessitaient une reconversion urgente dans le domaine civil. Alors Rheinmetall se mit à fabriquer en Rhénanie des locomotives, des wagons, du matériel agricole et des tracteurs à vapeur. L'usine de Sömmerda se spécialisa dans la mécanique de précision, avec les machines à écrire et les occupation franco-belge, et le demeura jusqu'en 1925. Par suite d'une crise de la demande, il fallut réaffecter le personnel à la production de biens d'équipement civils et la fabrication de tracteurs à vapeur. Lors de la recapitalisation de 1925, l’État allemand, par l'intermédiaire de son Borsig, et disposa ainsi de l’immense usine de matériel ferroviaire de Berlin-Tegel. Cette fusion conduisit en 1936 à la création du groupe Rheinmetall-Borsig AG. Vers le milieu des années 1930, avec la politique impérialiste et belliciste de la dictature nazie, Rheinmetall-Borsig, grâce aux commandes incessantes du ministère de la Reichswehr, améliora et intensifia sa production d’armes et de munitions. La palette des produits allait des mitrailleuses et des canons de campagne aux canons antiéariens et tractés sur rail, en passant par les canons antichar et les poseurs de mines. La filiale Alkett (pour Altmärkische Kettenwerke, « trains à chenille de l'Altmark ») fut créée en 1937 à Berlin pour répondre spécifiquement à la fabrication des chars d'assaut à chenilles ; cette spécilisation s'inscrivait plus généralement dans le plan Montan, une rationalisation gouvernementale du complexe militaro-industriel. En 1938, la société transféra finalement son siège social de Düsseldorf à Berlin.
Deuxième guerre mondiale
L'année 1997 vit une réorganisation complète du groupe. Après le rachat du spécialiste des télécommunications Richard Hirschmann GmbH & Co., le directoire décida son regroupement avec Rheinmetall Elektronik, Preh et Heimann Systems au sein d’une filiale unique spécialisée dans l'électronique industrielle, Aditron. Le département « Armes et Munitions » devint Rheinmetall W&M GmbH. Les équipementiers automobiles Kolbenschmidt AG et Pierburg GmbH furent regroupés au sein de Kolbenschmidt Pierburg. MaK Systemgesellschaft GmbH livra en 1997 à l'armée fédérale le premier spécimen de série du char obusier autotracté PzH 2000, produit de la collaboration des ingénieurs de Rheinmetall (pour l'artillerie lourde) et de MaK Systemgesellschaft (dont le char « Bundeswehr.
Rheinmetall regroupa en 1999 son secteur Défense sous le nom de Rheinmetall DeTec AG (Defence Technologies), afin d'accompagner la restructuration de l'industrie européenne du secteur de l'armement par des coopérations stratégiques. Simultanément, elle prenait des participations majoritaires dans le capital d’Œrlikon Contraves AG, le fournisseur d'armes guidées antiaériennes pour la Flugabwehr, et dans Eurometaal Holding N.V., spécialisé dans l'artillerie de moyen calibre. Puis à la fin de l'année 1999, Rheinmetall DeTec AG racheta KUKA Wehrtechnik GmbH et Henschel Wehrtechnik GmbH, agrégée l'année suivante à MaK Systemgesellschaft pour donner naissance à Rheinmetall Landsysteme GmbH.
La stratégie de la « Ligne claire »
La présidence de Rheinmetall a décidé en 2000 d'une orientation dite « stratégie de la Ligne claire » (Strategie der klaren Linie) consistant à opérer une concentration d'investissement dans les secteurs de pointe de la technique des armements, de l’automobile et de l’électronique. Il s'ensuivit la revente de Mauser Waldeck AG et des papeteries Jagenberg Papier- und Verpackungstechnik. En 2002, le groupe revendit Heimann Systems GmbH et se sépara de ses filiales Intergas B.V. et Eurometaal N.V, et en 2003 il céda au groupe d'investissement Deutsche Beteiligungs AG ses actions dans Jagenberg AG et Preh. Ce mouvement de recentrage dans le secteur de l'armement fut parachevé par la vente en 2004 de Hirschmann GmbH Electronics et de Nico Feuerwerk GmbH, ainsi que par le démembrement de STN Atlas Elektronik.
Rheinmetall Landsysteme a livré en 2003 les premiers chars d'appui invulnérables aux mines avec le Marder 1A5. Pour le développement du nouveau char d'appui Puma destiné à la Bundeswehr, Rheinmetall Landsysteme et investisseurs institutionnels. Le secteur des ventes d'armement a vu la fusion de Rheinmetall W&M GmbH, de Mauser-Werke Oberndorf Waffensysteme GmbH, de Buck Neue Technologien GmbH ainsi que de Pyrotechnik Silberhütte GmbH pour former le groupe Rheinmetall Waffe Munition GmbH. Avec RAFAEL Ltd. et Diehl Munitionssysteme GmbH, Rheinmetall Defence Electronics a donné naissance au consortium EuroSpike GmbH, opérateur principal dans le développement de la famille de missiles Spike.
Rheinmetall Landsysteme est depuis 2005 l'un des partenaires du PPP HIL institué par la armée allemande : il s'agit, dans le cadre du concept émergent de Public Security, de prendre en compte la modification des équilibres stratégiques, de développer des réponses aux menaces touchant la sécurité intérieure du pays et de protéger la population.
Rheinmetall AG a racheté en mars 2008 le fabricant de blindés Stork PWV au groupe polyvalent néerlandais Stork NV, concentrant ainsi dans les mains du groupe de Düsseldorf 64% des actions dans la construction de blindés « Boxer », un programme de transports de troupe lancé par la Bundeswehr et l'armée des Pays-Bas[5].
En juillet 2009, Rheinmetall AG a procédé à une [6].
Depuis mars 2009, Rheinmetall s'est lancé dans une collaboration avec le constructeur de poids lourds MAN[7]. On a appris qu'en octobre 2009, les deux entreprises se lançaient dans une [8].
Production
Notes et références
- D'après le Rapport d'activités 2009 de Rheinmetall
- D'après de Rheinmetall AG, „Zeittafel zur Unternehmensgeschichte / Rheinmetall W & M, page web officielle. Consulté le 2 juillet 2010
- Schüle, A., BWS Sömmerda:Die wechselvolle Geschichte eines Industriestandortes in Thüringen 1816–1995, Erfurt, DESOTRON Verlagsgesellschaft, 1995 (ISBN 3-9803931-1-9), p. 274
- D'après « WAFFEN-EXPORT: Auf Umwegen », dans Der Spiegel, no 34, 17 août 1981 [texte intégral], et Michael T. Klare, « Secret operatives, clandestine trades : The thriving black market for weapons », dans Bulletin of the Atomic Scientists, avril 1988, p. 16
- (de) Rheinmetall rachète le constructeur néerlandais Stork PWV, 17 mars 2008
- D'après le site allemand d'informations financières DGAP-Adhoc: Rheinmetall AG: Rheinmetall platziert Kapitalerhöhung erfolgreich, 5 juillet 2011
- Reuters: MAN und Rheinmetall prüfen Zusammenarbeit bei Militärfahrzeugen
- Rheinmetall vor Mehrheitseinstieg in MAN-Militärsparte
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Rheinmetall » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Articles connexes
- Complexe militaro-industriel de l'Allemagne
Liens externes
- Portail de l’Allemagne
- Catégories :
- Entreprise fondée en 1889
- Entreprise allemande de l'armement
- Entreprise du MDAX
Wikimedia Foundation. 2010.