Pre and protohistoric stone architectures: comparisons of the social and technical contexts associated to their building, Proceedings of the XVIII UISPP World Congress, (4-9 June 2018, Paris), session XXXII-3, Laporte L. et Cousseau F., (dir.), Archaeopress, p. 144-161., 2020
Abstract: New archaeological researches have been conducted on the Guennoc Island. They take plac... more Abstract: New archaeological researches have been conducted on the Guennoc Island. They take place nearly half a century after those undertaken by P.-R. Giot. This island has been occupied by many humans over the past millennia, as evidenced by its important megalithic remains. At the late Iron Age, it was fortified over nearly 100m in length to block access. Through a study of ancient unused data and a new study, it was possible to specify the nature of this real rampart, little known from the archaeological point of view so far. Forced by the natural erosion, the surveys and results of this non-intrusive operation constitute new elements in the face of a type of atypical fortification that can be described as a “barred island”. The results presented here reflect the environmental evolution of this site of rich archaeological potential that find comparison with others islands on the Atlantic coast of France.
Résumé : De nouvelles recherches archéologiques de terrain réalisées sur l’île Guennoc succèdent aux dernières qui avaient été entreprises il y a un demi-siècle par P.-R. Giot. Cette île a connu une succession importante d’occupations humaines au cours des derniers millénaires. À la fin de l’âge du Fer, elle a été fortifiée au moyen d’un rempart dont les vestiges sont conservés sur près de 100 m de longueur. À travers une reprise des données anciennes et une nouvelle étude, il a été possible de préciser la nature de ce véritable rempart, peu reconnu du point de vue archéologique jusqu’ici. Contraints par l’érosion naturelle, les relevés et résultats de cette opération non intrusive constituent des éléments nouveaux face à un type de fortification atypique qui peut être qualifié « d’île barrée ». Les résultats présentés ici rendent comptent de l’évolution environnementale de ce site au riche potentiel archéologique et qui trouve des comparaisons avec d’autres îles de la façade atlantique de la France.
Uploads
Books by Chloë Martin
Papers by Chloë Martin
Ce projet a de multiples objectifs, dont le développement d’aide à la priorisation des actions sur le terrain sur ces sites littoraux menacés de disparition, de dresser un état sanitaire du patrimoine littoral, ou encore de sensibiliser la communauté scientifique et le grand public à cette problématique en les invitant à participer à la démarche.
Après une présentation de ce projet, nous verrons comment 10 ans d’ALeRT ont permis de montrer l’importance de ce patrimoine côtier et surtout de sa vulnérabilité à travers des exemples à l’Est de la presqu’île de Quiberon. Nous insisterons particulièrement sur ce secteur, qui était la « zone teste » du projet ALeRT et qui fait l’objet d’un suivi régulier de la part des archéologues, mais aussi d’amateurs qui ont permis la découverte de nombreux sites archéologiques.
Ce projet a de multiples objectifs, dont le développement d’aide à la priorisation des actions sur le terrain sur ces sites littoraux menacés de disparition, de dresser un état sanitaire du patrimoine littoral, ou encore de sensibiliser la communauté scientifique et le grand public à cette problématique en les invitant à participer à la démarche.
Après une présentation de ce projet, nous verrons comment 10 ans d’ALeRT ont permis de montrer l’importance de ce patrimoine côtier et surtout de sa vulnérabilité à travers des exemples à l’ouest de la presqu’île de Quiberon. Nous insisterons particulièrement sur l’île de Groix qui fait l’objet d’un suivi régulier de la part des archéologues, mais aussi d’amateurs qui ont permis la découverte de nombreux sites archéologiques.
Nous verrons ici quelques cas de sites archéologiques emblématiques, qui sont plus ou moins sensibles suivant leur vulnérabilité et leur résistance quant à l’érosion (marine, éolienne, fluviale), mais aussi face aux aménagements anthropiques. Pour ceux-ci, les sites sont suivis dans le cadre du projet ALeRT (Archéologie, Littoral et Réchauffement Terrestre ; https://alert-archeo.org/) créé en 2006 au sein du CReAAH (Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire) qui s’intéresse à la vulnérabilité du patrimoine côtier face aux changements climatiques et à la pression anthropique sur le littoral. Il est actuellement soutenu par la Fondation de France (2016-2018) : « Quel devenir pour le littoral Manche-Atlantique et son patrimoine ? Apport de l’interdisciplinarité et de la science participative ». Pour les sites qui ont aujourd’hui disparu, nous nous appuierons sur les recherches anciennes, qui sont nombreuses en Cornouaille.
La céramique est représentée par 716 tessons, découverts lors de la fouille archéologique de 2009. Le NR (Nombre de Restes) est de 690 après remontage, ce qui est relativement élevé, et s’explique par un lot de céramique très hétérogène présentant des formes, pâtes, couleurs, modules de dégraissant ou encore traitements de surface très différents. L’étude par typo-chronologie a permis de dater le site de l’époque gauloise puisque les principales caractéristiques se retrouvent, que ce soit lors du premier Âge du Fer (carène fortement prononcée, cannelures labiales moyennes) ou au second Âge du Fer (cannelure labiale fine, stries de tournage). Aucune céramique se rattachant à la période Gallo-Romaine n’a été découverte, ce qui situe l’abandon du site avant la conquête Romaine. La grande hétérogénéité de la céramique est sans doute à mettre en lien avec la présence d’un atelier de bouilleur de sel.
Les briquetages du site représentent environ 300kg, et comprennent des boudins de calage (ou hand-bricks), des moules à sel ou encore des briques. Seuls les éléments « mesurables » ont pu être étudiés, notamment :
- 37 briques, bien qu’aucune n’étant complète. Le nombre peu élevé de cet élément s’explique par un réemploi dans le four lors de chargements successifs.
- 136 boudins de calage, permettant ainsi de proposer une typologie. Malgré l’avancement des recherches, il est encore aujourd’hui difficile de comprendre le rôle de ces éléments.
- 157 fragments de moules à sel, aucun n’étant archéologiquement complet. Nous avons sur le site deux types de moules : le godet cylindrique, qui est le type courant dans le Trégor associé au « four à grille » ; ainsi que la barquette représentée par 3 fragments dont un découvert en 1998, qui sont liés à des « fours à pont » identifiés sur quelques sites de la côte atlantique ou de la Manche. La présence de ces deux types de moules à sel met en évidence deux technologies différentes, l’une avec des barquettes, la seconde avec des godets.
L’étude de la céramique a ainsi pu dater de manière relative le site du premier et second Âge du Fer. Ce mobilier domestique présente une très grande hétérogénéité, à mettre en lien avec l’atelier de bouilleur de sel, caractérisé par la présence des briquetages. Bien que la fonction des hand-bricks n’ait toujours pas été découverte, l’étude a permis de mettre en évidence une très grande variabilité de ce type de mobilier. Les deux types de moules à sel ont, quant à eux, permis de revoir les groupes chrono-culturels initialement proposés dans le Trégor. Ces groupes ne peuvent ainsi se baser seulement sur la typologie des moules."
The project will reach new audiences improving access to cultural heritage and providing greater opportunities for people of all ages, abilities and backgrounds to become involved, learning about their heritage and encouraging a sense of place and belonging through an understanding of our shared past. Moreover, it will build links between schools and groups of the three partner countries to continue to learn and exchange information about our shared cultural heritage.
The project will focus on an under-represented aspect of our shared heritage: archaeological evidence from coastal and marine sites. Our coastlines and waters are rich in sites of national and international interest, from unique submerged landscapes providing evidence from a time when the UK and Europe were linked, to shipwrecks, harbours and ports containing evidence of trade and networks between the partner countries. Due to their nature, however, such sites can often be overlooked as ‘out of sight, out of mind’. The project will work to raise the profile of this unique and finite resource, encouraging people to become involved in their cultural heritage.
In continental France, the ALeRT (Archéologie Littorale et REchauffement Terrestre) project has successfully provided -since 2006- a series of tools and methodologies for the recording, the analysis and the recovery of scientific information from coastal archaeological sites threatened of destruction. One of the keys of the project's success relies on its public, community-based, perspective.
Stemming from this experience, we are now extending and adapting our methods to the Caribbean region in partnership with local organisations, agencies and stakeholders. In this paper we present the nature, objectives and advances of this ongoing project in the French Antilles and we discuss how the climatic events of 2017 (i.e. hurricanes Irma and Maria) have influenced its setting up and its perspectives of research.
While the historical, geographical and climatic conditions of this region are different from those we encounter in Atlantic Europe, the versatility of the methodologies and tools developed, as well as the focus on citizen action, comfort us with the idea that multivocal and trans-disciplinary approaches like this are the best way to analyse past climate changes, to confront contemporary ones and to better engage the public with their local heritage. Furthermore, we believe that in the traumatic scenario of post-natural disaster the study and preservation of such heritage can play a role in the reconstruction of the economic tissue and of the collective and individual identities.
Résumé : De nouvelles recherches archéologiques de terrain réalisées sur l’île Guennoc succèdent aux dernières qui avaient été entreprises il y a un demi-siècle par P.-R. Giot. Cette île a connu une succession importante d’occupations humaines au cours des derniers millénaires. À la fin de l’âge du Fer, elle a été fortifiée au moyen d’un rempart dont les vestiges sont conservés sur près de 100 m de longueur. À travers une reprise des données anciennes et une nouvelle étude, il a été possible de préciser la nature de ce véritable rempart, peu reconnu du point de vue archéologique jusqu’ici. Contraints par l’érosion naturelle, les relevés et résultats de cette opération non intrusive constituent des éléments nouveaux face à un type de fortification atypique qui peut être qualifié « d’île barrée ». Les résultats présentés ici rendent comptent de l’évolution environnementale de ce site au riche potentiel archéologique et qui trouve des comparaisons avec d’autres îles de la façade atlantique de la France.