Books by Anne-Sophie Bourg
Ecole française de Rome, 2021
The Roman empire set law at the center of its very identity. A complex and robust ideology of law... more The Roman empire set law at the center of its very identity. A complex and robust ideology of law and justice is evident not only in the dynamics of imperial administration, but a host of cultural arenas. Citizenship named the privilege of falling under Roman jurisdiction, legal expertise was cultural capital. A faith in the emperor’s intimate concern for justice was a key component of the voluntary connection binding Romans and provincials to the state.
Even as law was a central mechanism for control and the administration of state violence, it also exerted a magnetic effect on the peoples under its control. Adopting a range of approaches, the essays explore the impact of Roman law, both in the tribunal and in the culture. Unique to this anthology is attention to legal professionals and cultural intermediaries operating at the empire’s periphery. The studies here allow one to see how law operated among a range of populations and provincials—from Gauls and Brittons to Egyptians and Jews—exploring the ways local peoples creatively navigated, and constructed, their legal realities between Roman and local mores. They draw our attention to the space between laws and legal ideas, between ethnic, especially Jewish, life and law and the structures of Roman might; cases in which shared concepts result in diverse ends; the pageantry of the legal tribunal, the imperatives and corruptions of power differentials; and the importance of reading the gaps between depiction of law and its actual workings.
This volume is unusual in bringing Jewish, and especially rabbinic, sources and perspectives together with Roman, Greek or Christian ones. This is the result of its being part of the research program “Judaism and Rome” (ERC Grant Agreement no. 614 424), dedicated to the study of the impact of the Roman empire upon ancient Judaism.
Ecole française de Rome, 2021
L’histoire des Églises autocéphales – gouvernées de manière indépendante sans autorité ecclésiast... more L’histoire des Églises autocéphales – gouvernées de manière indépendante sans autorité ecclésiastique supérieure, mais sans renoncer à la communion interecclésiale – est généralement exposée dans les termes de la controverse et construite à l’aune des revendications politico-identitaires contemporaines. En ce sens, elle est fidèle à son creuset moderne : les nationalismes balkaniques du xixe siècle, qui présentaient le statut des Églises locales des nouveaux États comme la simple continuation des Églises autocéphales médiévales. Pour dépasser ce récit des origines, avec ses pièges sémantiques, et aborder le sujet de manière critique, ce livre reprend à nouveaux frais le dossier sur la longue durée, seule à même de montrer les franches ruptures entre les pratiques anciennes et la théorie récente. Au sein d’une géographie cohérente, du ixe au xxie siècle, celle du monde slave depuis la Russie jusqu’aux Balkans, ce volume historicise les contextes dans lesquels prennent sens les tentatives d’autocéphalie, d’abord intimement liées aux décisions impériales byzantines et aux défis géopolitiques du moment. Avec les notions de schisme et de frontière, les autocéphalies sont des phénomènes particulièrement révélateurs des dynamiques d’une communauté qui prend conscience d’elle-même et qui veut accéder au gouvernement de soi.
Ecole française de Rome, 2021
Ce livre étudie la fabrique d’une politique étrangère, celle de l’Italie dans cet étranger proche... more Ce livre étudie la fabrique d’une politique étrangère, celle de l’Italie dans cet étranger proche qu’est pour elle la péninsule balkanique. L’Europe du sud-est est en effet, à la fin du XIXe siècle, le principal théâtre d’une « question nationale » à laquelle l’Italie doit son existence. C’est l’entrelacs de la Realpolitik, de la cause des peuples, mais aussi des intérêts matériels des individus et des groupes impliqués dans l’expansionnisme qu’examine cet ouvrage. Le livre brosse successivement les traits fondamentaux de cette politique : d'abord l'invention d'une légitimité à guider les peuples balkaniques vers la rédemption nationale. Ensuite le choc de la réalité, celle d'une puissance faible qui doit se réfugier dans un soft-power libéral et humanitaire. Il situe ensuite les questions balkaniques par rapport au débat politique en Italie même : entre question d’Orient, irrédentisme et colonialisme. S’intéressant aux acteurs de cette politique balkanique (savants, militants, consuls et affairistes), il apporte des éléments factuels et interprétatifs neufs sur l'impérialisme en pleine grandeur qui dessine, entre 1912 et 1915, un embryon d'empire italien en Méditerranée.
Ecole française de Rome, 2021
Le marché des matières premières n’a jusqu’alors pas fait l’objet d’une réflexion approfondie de ... more Le marché des matières premières n’a jusqu’alors pas fait l’objet d’une réflexion approfondie de la part des historiens et des archéologues, alors que ces produits jouaient un rôle important dans l’économie des sociétés anciennes. Surtout, l’étude comparative des conditions de circulation et des modalités d’échange, nécessaire pour mieux cerner les modes sociaux d’organisation des marchés, n’a jamais été entreprise à l’échelle du bassin méditerranéen et pour une ample séquence chronologique, de l’Antiquité romaine au Moyen Âge tardif. C’est une telle étude qu’ambitionne de réaliser le volume. Il considère les lieux d’échange et de stockage, la circulation des matières premières (produits naturels bruts : pierres et roches décoratives, terres, laine, bois, argile, etc., ou produits issus d’une première phase de traitement : alun, métaux, terres cuites architecturales, etc.) et les acteurs des échanges.
Didier Boisseuil est maître de conférences en histoire médiévale à l’université François Rabelais de Tours. Il a publié notamment : Le thermalisme en Toscane à la fin du Moyen Âge, Rome, 2002.
Christian Rico est maître de conférences en histoire romaine à l’université de Toulouse-Jean Jaurès. Il est un spécialiste de l’archéologie du métal.
Sauro Gelichi est professeur d’archéologie médiévale à l’université Ca’ Foscari à Venise.
Ecole française de Rome, 2021
Il profondo rinnovamento dell’archeologia funeraria, a seguito dello sviluppo dell’archeotanatolo... more Il profondo rinnovamento dell’archeologia funeraria, a seguito dello sviluppo dell’archeotanatologia nel corso degli ultimi trenta anni, ci spinge, oggi, a riconsiderare la nozione di “sepoltura” con particolare riguardo alle pratiche funerarie ma anche a quelle giuridiche e rituali relative alla cura dei morti nel Mediterraneo antico. Quali erano i defunti che avevano diritto alla sepoltura, ossia coloro che godevano di un luogo a loro dedicato, nel corso di una cerimonia più o meno sviluppata? Secondo quali criteri (età, sesso, status sociale, stato di salute…) erano selezionati, raggruppati, onorati? Quali autorità si prendevano carico della gestione delle salme e degli spazi funerari? Quali leggi regolavano la protezione delle sepolture e, al tempo stesso, condannavano la loro violazione? Infine, cosa avveniva del corpo di coloro che si vedevano rifiutare l’accesso allo spazio funerario?
Questo volume collettivo, basato sulle testimonianze della storia, della storia del diritto, dell’archeologia, dell’antropologia biologica e dell’epigrafia, cerca di dare delle risposte a queste domande attraverso una serie di studiprincipalmente incentrati sul mondo greco-romano dal primo millennio a.C. fino alla fine dell’Antichità. Frutto delle tre giornate di studio internazionali tenutesi a Roma tra il 2015 e il 2017, il volume presenta un approccio pluridisciplinare a questi temi, un bilancio delle recenti acquisizioni e una messa in prospettiva di queste tematiche, problematiche e metodologiche, per la riflessione sull’archeologia funeraria del Mediteerraneo antico.
Ecole française de Rome, 2021
L’Union de Brest de 1595-1596, entre les orthodoxes ruthènes de Pologne-Lituanie et Rome, offre l... more L’Union de Brest de 1595-1596, entre les orthodoxes ruthènes de Pologne-Lituanie et Rome, offre l’exemple le plus précoce et le plus abouti des Unions ecclésiastiques locales, nées sur les marges de l’Europe catholique au cours des XVIe-XVIIIe siècles. Pour cette raison, son histoire est devenue rapidement l’objet d’une controverse façonnée par la radicalité propre à la spiritualité baroque, avant d’alimenter les récits nationaux des différentes communautés slaves orientales. En remettant à plat ces narrations concurrentes, ce livre réexamine les origines de l’uniatisme et de l’anti-uniatisme de la période post-tridentine du point de vue des acteurs. À partir des données relatives au territoire lituanien, il associe les approches macro- et micro-historiques pour observer ces situations d’interface, de coexistence ou de conflit à l’intérieur de leurs contextes institutionnels, culturels et sociaux. L’étude de cette société en transformation, entre les années 1550 et 1650, montre que les Ruthènes ne se sont engagés que lentement dans la construction des frontières confessionnelles qui continuent de marquer les imaginaires contemporains. Le processus ne s’est accéléré que vers le milieu du XVIIe siècle avec l’adoption progressive des modèles romains et, plus encore, sous l’effet de la politisation du débat religieux, produite par la rivalité entre États. Ce prisme local conduit aussi à évaluer d’en bas le rôle de la papauté dans l’expression des appartenances des Slaves orientaux à l’époque moderne.
Ecole française de Rome, 2021
Ce livre aborde l’art funéraire du XIIIe siècle par un biais original. Il s’intéresse à la manièr... more Ce livre aborde l’art funéraire du XIIIe siècle par un biais original. Il s’intéresse à la manière dont les Frères Prêcheurs et Mineurs ont traité les sépultures de papes et de cardinaux dans leur discours, à la fois littéraire et monumental, entre 1250 et 1304. L’analyse des tombes de prélats situées dans des églises mendiantes, réparties entre l’Italie et la France, révèle une intervention des frères dans les choix d’emplacement, de forme et d’iconographie. Il ressort ainsi de l’enquête que les Frères Prêcheurs ont eu une politique de leur espace davantage planifiée que les Frères Mineurs, puisqu’ils n’acceptèrent dans le chœur de leurs églises que les sépultures de prélats appartenant à l’ordre, surmontées d’une plate-tombe. De leur côté, les Frères Mineurs ont construit un discours original sur leur rôle dans l’accompagnement des mourants, à la fois dans l’iconographie et dans la littérature homilétique. Enfin, ce livre accorde une place importante aux procédés mis en œuvre par les mendiants pour « créer » des saints parmi les prélats qui étaient issus de l’ordre ou qui en étaient des bienfaiteurs.
Ecole française de Rome, 2021
La réalité juridique de l’esclave à Rome et l’approche économique de l’esclavage ont longtemps fi... more La réalité juridique de l’esclave à Rome et l’approche économique de l’esclavage ont longtemps figé nos représentations de la place de l’esclave dans la société romaine. C’est l’objet de cet ouvrage, à partir de la confrontation des sources littéraires et de la riche documentation épigraphique, iconographique et archéologique de Rome, du Latium et de la Campanie, du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle ap. J.-C., que de proposer une réévaluation de la situation de l’esclave sous l’angle de sa participation à la vie religieuse, en réfutant l’idée d’une exclusion induite par le modèle de la religion civique. En interrogeant les modalités d’accès des esclaves aux pratiques religieuses, leur participation aux sacrifices publics, aux cultes des uici, des collegia, de la familia, l’ouvrage pose la question de la nature de leur engagement, de leur initiative, voire de leur autorité dans le cadre d’une religion ritualiste, où les obligations sont conditionnées par le statut, mais où, pour les esclaves, la sociabilité joue un rôle fondamental. S’il n’y a pas de religion propre aux esclaves, c’est bien parce que chacun est à même de participer à la vie religieuse des structures romaines en vertu de l’enchevêtrement des réseaux auxquels il appartient.
Ecole française de Rome et Casa de Velazquez, 2021
Entre l’Ancien Régime et le XXe siècle émerge et s’affirme un pouvoir formidable, que nous connai... more Entre l’Ancien Régime et le XXe siècle émerge et s’affirme un pouvoir formidable, que nous connaissons sous le nom d’administration. Ce processus se développe notamment dans le contexte des empires européens des époques moderne et contemporaine : le sens du mot administrer évolue alors que s’affirme la nécessité de gouverner des espaces multiples et hétérogènes, proches et lointains. Ce livre propose de remonter aux sources puis de suivre la trace de cette raison administrative et de son affirmation au cours d’une chronologie habituellement associée à l’histoire de l’État, ici au second plan. Historiens et historiens du droit réfléchissent ici à l’administration à partir de l’étude de cas concrets, inscrits dans des contextes chronologiques et spatiaux différents, ainsi que dans des cultures politiques et juridiques fortement diversifiées. Ce dialogue entre plusieurs horizons historiographiques constitue dès lors une tentative de saisie des logiques administratives à bonne distance des téléologies traditionnelles, depuis l’analyse des institutions étatiques et des dynamiques centres-périphéries, vers les redéfinitions de la podestas et l’exercice du commandement à l’échelle locale.
Ecole française de Rome, 2020
Partendo dalla «lunga et grande guerra d’Italia» (Goro Dati) condotta nella prima metà del XV sec... more Partendo dalla «lunga et grande guerra d’Italia» (Goro Dati) condotta nella prima metà del XV secolo da una mutevole coalizione di potentati italiani contro Filippo Maria Visconti, il volume ne approfondisce ragioni e dinamiche spesso risalenti al secolo precedente, e porta all’attenzione le ripercussioni che queste guerre ebbero su alcuni degli importanti cambiamenti politici, diplomatici e culturali intercorsi nell’Italia del Rinascimento tra Quattro e Cinquecento. Incardinato su un ricco corpus documentario e su una folta bibliografia, il lavoro si pone su un piano duplice: da un lato, la ricostruzione e l’analisi degli avvenimenti inerenti alle origini di questo scontro antivisconteo (finora non del tutto studiato, se si eccettua un lavoro del 1888), qui indagato attraverso un approccio interdisciplinare e multidisciplinare che stabilisce intersezioni tra ambiti di ricerca spesso ritenuti non così prossimi tra loro; dall’altro, propone una lettura più dilatata, che permette di cogliere certe dinamiche e caratteristiche del « lungo Quattrocento » italiano, così come le peculiarità di un conflitto militare e ideologico, condotto con gli eserciti ma anche con le armi della retorica. In un jeu d’échelles costantemente dichiarato, lo sguardo è dunque cronologicamente e metodologicamente meno ristretto, e lo studio affronta in filigrana i problemi posti e le possibilità offerte dal fare oggi storia della diplomazia, sul piano tanto narrativo quanto epistemologico-disciplinare.
Ecole française de Rome, 2021
À mesure que le déclassement a été perçu comme un problème contemporain, il est devenu un objet d... more À mesure que le déclassement a été perçu comme un problème contemporain, il est devenu un objet de premier plan pour la sociologie des inégalités et, dans une moindre mesure, pour les études historiques qui ont privilégié les formes de mobilité ascendante, celles qui sont aussi les plus productrices de sources.
En prenant en compte l’Ancien Régime tout en englobant le moment révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français et italiens, le phénomène du déclassement dans le cadre d’un ordre hiérarchique, rigide, pensé comme naturel donc immuable, mais qui n’était pas immobile, alternant des périodes de plus ou moins grande ouverture ou fermeture, mais aussi dans une phase de rupture, de transition et de redéfinition où la perte de statut et de fortune a pu s’accompagner d’opportunités de reclassement.
Les études ici réunies ont été guidées par un questionnaire commun : montrer la difficulté d’appréhender des situations de déclassement où se mêlaient, selon des degrés variables, appauvrissement, déshonneur, déchéance morale ; restituer la parole – rare - des acteurs historiques sur leur expérience du déclassement ; montrer la difficulté de mesurer le déclassement à partir de marqueurs objectifs tant il s’agissait d’un phénomène relatif, parfois paradoxal, conditionné par un environnement social lui-même mouvant ; envisager le déclassement comme un processus en s’attachant à l’interprétation de trajectoires personnelles et collectives ; interroger, enfin, le rôle joué par l’État dans l’ordonnancement des frontières sociales.
Ecole française de Rome, 2021
L’Aventin, la plus méridionale des collines de la Rome antique, a joué un rôle singulier dans l’... more L’Aventin, la plus méridionale des collines de la Rome antique, a joué un rôle singulier dans l’histoire de la cité et dans la formation de son espace urbain. Ce postulat était au cœur de la monographie qui lui fut consacrée par Alfred Merlin en 1906. Depuis, les connaissances sur l’histoire de cet espace urbain ont considérablement avancé, aussi bien du point de vue théorique, avec les renouvellements de l’histoire urbaine de Rome, que du point de vue des méthodes d’analyse des sources disponibles sur le sujet. En outre, ce corpus documentaire s’est considérablement enrichi, en particulier grâce au travail accompli ces vingt dernières années par les différents services archéologiques chargés des fouilles sur la colline. L’ensemble de ces éléments justifiait une nouvelle étude de cet espace de la Ville de Rome.
Concentrant l’enquête sur la période qui s’étend du IIe s. av. au Ier s. apr. J.-C., l’auteur propose d’interroger les singularités de l’Aventin telles que nous continuons à les appréhender depuis les travaux d’Alfred Merlin – en particulier son image de « colline par excellence de la plèbe » –, mais aussi d’en dégager de nouvelles. À cette fin, le présent ouvrage se structure autour de trois dossiers thématiques étroitement articulés. Identifier les éléments qui définissent les confins territoriaux de l’Aventin ; étudier ses caractéristiques socio-urbaines et les confronter à l’image plébéienne de la colline qui s’élabore au cours de cette période, et enfin, étudier la cartographie religieuse et certaines fonctions spécifiques qui s’organisent autour de ses sanctuaires : tels sont les principaux thèmes qui structurent cette histoire discontinue du mont Aventin.
Ecole française de Rome, 2020
Quand et comment ont émergé ces royaumes antiques indépendants, numide et maure, dont l’existence... more Quand et comment ont émergé ces royaumes antiques indépendants, numide et maure, dont l’existence nous est tout particulièrement révélée dans le contexte des guerres puniques ? Quelles sont les dynasties royales en place et de quelle manière conservent-elles le pouvoir au sein de vastes territoires couvrant le nord du Maroc et de l’Algérie actuels ainsi que le nord-ouest tunisien ? Des territoires souvent dirigés par des rois de nature belliqueuse ou ambitieuse et dont les limites évoluent au gré des alliances ou des rivalités entre peuples voisins ; des territoires composés de diverses communautés urbaines et rurales qu’il fallait tolérer, voire contenir et même contrôler.
Comment ces royaumes et leurs populations évoluent-ils au contact des autres régions de Méditerranée, incluses dans les mondes punique, grec puis romain ? Quel est l’impact de l’implication des souverains nord-africains dans les conflits méditerranéens, en particulier les guerres puniques et les guerres civiles romaines de la fin de la République ? Dans quelle mesure l’insertion de ces royaumes dans l’orbite romaine conduit-elle à la disparition du royaume numide en 41 av. J.-C. et à l’intégration de la Maurétanie dans l’ager publicus en 33 av. J.-C. ?
Ce sont quelques unes des questions fondamentales auxquelles cet ouvrage tente de répondre face à une documentation qui peut paraître bien fragmentaire et parfois déroutante mais qui offre finalement une diversité de sources : des données textuelles, archéologiques, architecturales, épigraphiques, numismatiques ou encore iconographiques, dont la synthèse permet de proposer un regard novateur sur l’histoire de ces régions entre la deuxième guerre punique et la mort du roi Bocchus II (201-33 av. J.-C.).
Ecole française de Rome, 2020
Comment une société s’adapte-t-elle aux changements de conjoncture ? C’est à cette question que t... more Comment une société s’adapte-t-elle aux changements de conjoncture ? C’est à cette question que tente de répondre ce livre, en prenant pour laboratoire la Rome du Quattrocento. Impulsée par le retour du pape et de la Curie, la croissance économique s’accompagne d’une accentuation des inégalités sociales. En associant approche macro-économique et micro-histoire, ce livre interroge les conditions de possibilité de la croissance : l’attractivité d’une capitale, un semi-dirigisme économique, l’adaptation des acteurs qui saisissent les nouvelles opportunités d’enrichissement offertes par un marché urbain en pleine expansion. En replaçant Rome dans une histoire plus large, celle des villes de l’Italie renaissante, cet ouvrage démontre comment la compétition sociale au sein d’une ville de cour a provoqué un profond changement social que donnent à voir l’évolution des pratiques matrimoniales, des règles de l’héritage, des manières d’habiter et la construction des mémoires familiales.
Ecole française de Rome, 2020
L’extension progressive de l’autorité pontificale en Dalmatie a profité de la longue histoire rom... more L’extension progressive de l’autorité pontificale en Dalmatie a profité de la longue histoire romaine de cette ancienne province impériale. Les sources révèlent d’abord les ambitions, les contradictions et les échecs de la papauté dans cette région perçue comme une porte d’entrée vers l’espace byzantin, les Balkans et l’Europe centrale. Ce n’est qu’aux Xe-XIe siècles, au moment où se redéfinissent les sphères d’influence dans l’Adriatique, qu’apparaissent les différents volets d’une diplomatie cohérente (légende d’apostolicité attribuant l’évangélisation de la Dalmatie à un disciple de saint Pierre ; obligation de la liturgie latine ; diffusion de l’art roman ; ambassades apostoliques ; conciles sous l’autorité de la métropole de Split ; expansion bénédictine sous l’influence de l’abbaye du Mont-Cassin ; collaboration avec la dynastie croate). Le serment de fidélité du roi Zvonimir au pape Grégoire VII en 1075, aux portes de l’antique Salone, illustre un volet régional de la réforme « grégorienne » qui renforça la primauté pontificale et le royaume dalmato-croate. Il nous invite à décentrer le regard, à varier les échelles, du local à l’universel, pour mieux saisir la nature politique de cette réforme globale qui inaugure un nouveau rapport au monde.
école française de Rome, 2019
Cet ouvrage est consacré à la figure professionnelle du caupo, qui, dans l’Antiquité romaine, fou... more Cet ouvrage est consacré à la figure professionnelle du caupo, qui, dans l’Antiquité romaine, fournissait contre paiement le gîte et le couvert aux voyageurs de passage. L’étude, centrée sur l’Occident, met en lumière l’évolution de l’activité de ces aubergistes romains entre la période médio-républicaine et le début de l’Antiquité tardive, à partir d’une approche croisée des textes et des vestiges. Avec l’expansion de l’imperium Romanum et l’essor des mobilités qui l’accompagne, le rôle des aubergistes, bien que déconsidéré, s’avère toujours plus crucial pour garantir la fluidité des déplacements des hommes et des marchandises au quotidien.
L’enquête propose d’analyser les comportements économiques et commerciaux des caupones, ainsi que l’encadrement juridique particulièrement sévère auquel leur activité était soumise. Elle se penche sur les identités des professionnels de l’accueil et de leurs clients et discute des représentations, parfois stéréotypées, dont ils faisaient l’objet. Cet ouvrage s’intéresse enfin aux sociabilités qui prenaient naissance dans les auberges de l’Occident romain, des mégapoles de l’empire aux routes les plus reculées.
école française de Rome, 2019
Ce livre reconstitue les mécanismes humoristiques de la vie politique romaine, entre la seconde m... more Ce livre reconstitue les mécanismes humoristiques de la vie politique romaine, entre la seconde moitié du IIIe s. a.C. et la fin du principat de Domitien, dans le but de montrer les adaptations du risum mouere face aux changements politiques et sociaux intervenus durant cette période. Il s’agit de dépasser une lecture centrée sur le rire de l’homo urbanus et du bon orateur, proposée par Cicéron et Quintilien, pour lui préférer une lecture historicisée et combinatoire qui considère les orateurs, les traits d’esprit, les auditoires et les causes politiques comme un tout à l’agencement variable de ce que les Modernes nomment l’« humour politique ». Scrutant les divers contextes politiques de cet humour, cette recherche souligne le passage, selon des rythmes syncopés résultant d’un repli de la causticité aristocratique face à César mais qui perdure à l’époque triumvirale, d’un « faire rire » frontal articulé autour du succès oratoire vers un humour fondé sur l’anonymat des correspondances, des graffitis ou des chants du triomphe. La dernière partie de l’ouvrage, centrée sur le Ier s. p.C., part de l’opposition établie par les sources entre les « bons princes » et les « tyrans » afin de montrer que, ne se limitant pas à refuser ou à accepter le rire politique selon son degré de dangerosité directe pour leur autorité, les princes l’utilisèrent à leur profit, entretenant une « inaccessible accessibilité » au fondement d’un charisme singulier qui permit l’aboutissement de la « Révolution romaine ».
école française de Rome, 2019
Communicatio in sacris è l’espressione con cui la Chiesa di Roma ha cercato di definire e discipl... more Communicatio in sacris è l’espressione con cui la Chiesa di Roma ha cercato di definire e disciplinare ogni forma di partecipazione di un cattolico alle celebrazioni liturgiche e ai sacramenti di un culto non cattolico. Tra il XVII e il XVIII secolo, tale fenomeno era particolarmente diffuso nel Mediterraneo orientale e nell’Impero ottomano, in seguito agli sforzi dei missionari europei per la conversione delle comunità cristiane locali. Questo libro analizza le pratiche comprese sotto questa etichetta come punto di partenza per una riflessione più approfondita sul processo di costruzione delle identità confessionali nel Levante di età moderna. Oltre a studiare il dibattito teorico sulla questione, l’attenzione principale è volta a ricostruire i diversi contesti sociali, politici e religiosi che rendevano inevitabile la communicatio. Le relazioni tra latini e greci sono analizzate nel caso dell’arcipelago egeo delle Cicladi e nelle isole Ionie sottomesse alla Repubblica di Venezia. Gli scontri tra i cristiani orientali convertiti al cattolicesimo e quelli rimasti fedeli alla propria Chiesa d’origine sono studiati attraverso la comunità armena di Costantinopoli. L’analisi si fonda su di un ampio ventaglio di fonti, prodotte soprattutto dalla rete consolare francese nel Levante e dalle congregazioni romane di Propaganda Fide e del Sant’Uffizio.
école française de Rome, 2019
En mai 2016, un colloque international était l’occasion de célébrer, à l’École française de Rome,... more En mai 2016, un colloque international était l’occasion de célébrer, à l’École française de Rome, le XXVe anniversaire de la parution de L’Histoire des femmes en Occident et du XXe anniversaire de la publication de la Storia delle donne in Italia, deux entreprises collectives dont l’éditeur italien Laterza avait été à l’origine. Le livre collectif issu de cette rencontre revient sur la genèse de ces ouvrages pionniers, leur réception et la solidité des acquis historiographiques dont ils sont le fruit en donnant tout d’abord la parole à Michelle Perrot et à quelques-unes des éditrices d’alors ; il s’efforce ensuite de rendre compte de l’extraordinaire évolution d’un champ d’études qui s’est enrichi en suivant les parcours déjà balisés par ces œuvres majeures, mais également en empruntant des directions plus inattendues. Plus de vingt éminent-e-s spécialistes font ainsi le point sur les thématiques les plus significatives qui, de nos jours, sont au cœur des questionnements de l’histoire des femmes et du genre, inscrite désormais dans une dimension globale : circulations, migrations et métissages, lois et droits, identités personnelles, familles et masculinités, économies et cultures matérielles.
école française de Rome, 2019
Dans les années 1320, dans un contexte de grande effervescence politique dans la péninsule italie... more Dans les années 1320, dans un contexte de grande effervescence politique dans la péninsule italienne, le pape Jean XXII (1316-1334) lance une offensive judiciaire sans précédent contre ceux qu’il considère comme des rebelles et des ennemis de l’Église. Ces attaques touchent en premier lieu les membres de lignages puissants, prestigieux et en pleine ascension qui, en Italie du nord comme dans les territoires sous domination pontificale, tentent d’établir des seigneuries héréditaires et soutiennent ouvertement l’Empire (Visconti, Montefeltro, Este, Della Scala, etc.). Face à l’impossibilité de ramener ces opposants dans le droit chemin par la diplomatie et par les armes, la papauté finit par confier leur poursuite à l’Inquisition, déplaçant ainsi le combat sur le terrain de la foi.
Cet ouvrage regroupe trois de ces procès emblématiques du pontificat de Jean XXII, conservés au Vatican dans les très riches fonds des Archives secrètes et de la Bibliothèque apostolique. Le premier implique plusieurs rebelles de la cité de Recanati, dans la Marche d’Ancône, poursuivis notamment pour idolâtrie ; le deuxième vise deux membres éminents de la famille des Este, les marquis Rinaldo et Obizzo, qui imposent leur domination sur Ferrare, en Romagne ; le troisième enfin est intenté contre la puissante famille milanaise des Visconti et leurs très nombreux soutiens et partisans en Italie du nord. Toutes ces affaires offrent un témoignage de premier plan sur l’activité de l’Inquisition dans l’Italie du premier Trecento et permettent, chacune à leur manière, d’interroger les liens qui se tissent alors, par l’intermédiaire du procès, entre rébellion et hérésie.
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Books by Anne-Sophie Bourg
Even as law was a central mechanism for control and the administration of state violence, it also exerted a magnetic effect on the peoples under its control. Adopting a range of approaches, the essays explore the impact of Roman law, both in the tribunal and in the culture. Unique to this anthology is attention to legal professionals and cultural intermediaries operating at the empire’s periphery. The studies here allow one to see how law operated among a range of populations and provincials—from Gauls and Brittons to Egyptians and Jews—exploring the ways local peoples creatively navigated, and constructed, their legal realities between Roman and local mores. They draw our attention to the space between laws and legal ideas, between ethnic, especially Jewish, life and law and the structures of Roman might; cases in which shared concepts result in diverse ends; the pageantry of the legal tribunal, the imperatives and corruptions of power differentials; and the importance of reading the gaps between depiction of law and its actual workings.
This volume is unusual in bringing Jewish, and especially rabbinic, sources and perspectives together with Roman, Greek or Christian ones. This is the result of its being part of the research program “Judaism and Rome” (ERC Grant Agreement no. 614 424), dedicated to the study of the impact of the Roman empire upon ancient Judaism.
Didier Boisseuil est maître de conférences en histoire médiévale à l’université François Rabelais de Tours. Il a publié notamment : Le thermalisme en Toscane à la fin du Moyen Âge, Rome, 2002.
Christian Rico est maître de conférences en histoire romaine à l’université de Toulouse-Jean Jaurès. Il est un spécialiste de l’archéologie du métal.
Sauro Gelichi est professeur d’archéologie médiévale à l’université Ca’ Foscari à Venise.
Questo volume collettivo, basato sulle testimonianze della storia, della storia del diritto, dell’archeologia, dell’antropologia biologica e dell’epigrafia, cerca di dare delle risposte a queste domande attraverso una serie di studiprincipalmente incentrati sul mondo greco-romano dal primo millennio a.C. fino alla fine dell’Antichità. Frutto delle tre giornate di studio internazionali tenutesi a Roma tra il 2015 e il 2017, il volume presenta un approccio pluridisciplinare a questi temi, un bilancio delle recenti acquisizioni e una messa in prospettiva di queste tematiche, problematiche e metodologiche, per la riflessione sull’archeologia funeraria del Mediteerraneo antico.
En prenant en compte l’Ancien Régime tout en englobant le moment révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français et italiens, le phénomène du déclassement dans le cadre d’un ordre hiérarchique, rigide, pensé comme naturel donc immuable, mais qui n’était pas immobile, alternant des périodes de plus ou moins grande ouverture ou fermeture, mais aussi dans une phase de rupture, de transition et de redéfinition où la perte de statut et de fortune a pu s’accompagner d’opportunités de reclassement.
Les études ici réunies ont été guidées par un questionnaire commun : montrer la difficulté d’appréhender des situations de déclassement où se mêlaient, selon des degrés variables, appauvrissement, déshonneur, déchéance morale ; restituer la parole – rare - des acteurs historiques sur leur expérience du déclassement ; montrer la difficulté de mesurer le déclassement à partir de marqueurs objectifs tant il s’agissait d’un phénomène relatif, parfois paradoxal, conditionné par un environnement social lui-même mouvant ; envisager le déclassement comme un processus en s’attachant à l’interprétation de trajectoires personnelles et collectives ; interroger, enfin, le rôle joué par l’État dans l’ordonnancement des frontières sociales.
Concentrant l’enquête sur la période qui s’étend du IIe s. av. au Ier s. apr. J.-C., l’auteur propose d’interroger les singularités de l’Aventin telles que nous continuons à les appréhender depuis les travaux d’Alfred Merlin – en particulier son image de « colline par excellence de la plèbe » –, mais aussi d’en dégager de nouvelles. À cette fin, le présent ouvrage se structure autour de trois dossiers thématiques étroitement articulés. Identifier les éléments qui définissent les confins territoriaux de l’Aventin ; étudier ses caractéristiques socio-urbaines et les confronter à l’image plébéienne de la colline qui s’élabore au cours de cette période, et enfin, étudier la cartographie religieuse et certaines fonctions spécifiques qui s’organisent autour de ses sanctuaires : tels sont les principaux thèmes qui structurent cette histoire discontinue du mont Aventin.
Comment ces royaumes et leurs populations évoluent-ils au contact des autres régions de Méditerranée, incluses dans les mondes punique, grec puis romain ? Quel est l’impact de l’implication des souverains nord-africains dans les conflits méditerranéens, en particulier les guerres puniques et les guerres civiles romaines de la fin de la République ? Dans quelle mesure l’insertion de ces royaumes dans l’orbite romaine conduit-elle à la disparition du royaume numide en 41 av. J.-C. et à l’intégration de la Maurétanie dans l’ager publicus en 33 av. J.-C. ?
Ce sont quelques unes des questions fondamentales auxquelles cet ouvrage tente de répondre face à une documentation qui peut paraître bien fragmentaire et parfois déroutante mais qui offre finalement une diversité de sources : des données textuelles, archéologiques, architecturales, épigraphiques, numismatiques ou encore iconographiques, dont la synthèse permet de proposer un regard novateur sur l’histoire de ces régions entre la deuxième guerre punique et la mort du roi Bocchus II (201-33 av. J.-C.).
L’enquête propose d’analyser les comportements économiques et commerciaux des caupones, ainsi que l’encadrement juridique particulièrement sévère auquel leur activité était soumise. Elle se penche sur les identités des professionnels de l’accueil et de leurs clients et discute des représentations, parfois stéréotypées, dont ils faisaient l’objet. Cet ouvrage s’intéresse enfin aux sociabilités qui prenaient naissance dans les auberges de l’Occident romain, des mégapoles de l’empire aux routes les plus reculées.
Cet ouvrage regroupe trois de ces procès emblématiques du pontificat de Jean XXII, conservés au Vatican dans les très riches fonds des Archives secrètes et de la Bibliothèque apostolique. Le premier implique plusieurs rebelles de la cité de Recanati, dans la Marche d’Ancône, poursuivis notamment pour idolâtrie ; le deuxième vise deux membres éminents de la famille des Este, les marquis Rinaldo et Obizzo, qui imposent leur domination sur Ferrare, en Romagne ; le troisième enfin est intenté contre la puissante famille milanaise des Visconti et leurs très nombreux soutiens et partisans en Italie du nord. Toutes ces affaires offrent un témoignage de premier plan sur l’activité de l’Inquisition dans l’Italie du premier Trecento et permettent, chacune à leur manière, d’interroger les liens qui se tissent alors, par l’intermédiaire du procès, entre rébellion et hérésie.
Even as law was a central mechanism for control and the administration of state violence, it also exerted a magnetic effect on the peoples under its control. Adopting a range of approaches, the essays explore the impact of Roman law, both in the tribunal and in the culture. Unique to this anthology is attention to legal professionals and cultural intermediaries operating at the empire’s periphery. The studies here allow one to see how law operated among a range of populations and provincials—from Gauls and Brittons to Egyptians and Jews—exploring the ways local peoples creatively navigated, and constructed, their legal realities between Roman and local mores. They draw our attention to the space between laws and legal ideas, between ethnic, especially Jewish, life and law and the structures of Roman might; cases in which shared concepts result in diverse ends; the pageantry of the legal tribunal, the imperatives and corruptions of power differentials; and the importance of reading the gaps between depiction of law and its actual workings.
This volume is unusual in bringing Jewish, and especially rabbinic, sources and perspectives together with Roman, Greek or Christian ones. This is the result of its being part of the research program “Judaism and Rome” (ERC Grant Agreement no. 614 424), dedicated to the study of the impact of the Roman empire upon ancient Judaism.
Didier Boisseuil est maître de conférences en histoire médiévale à l’université François Rabelais de Tours. Il a publié notamment : Le thermalisme en Toscane à la fin du Moyen Âge, Rome, 2002.
Christian Rico est maître de conférences en histoire romaine à l’université de Toulouse-Jean Jaurès. Il est un spécialiste de l’archéologie du métal.
Sauro Gelichi est professeur d’archéologie médiévale à l’université Ca’ Foscari à Venise.
Questo volume collettivo, basato sulle testimonianze della storia, della storia del diritto, dell’archeologia, dell’antropologia biologica e dell’epigrafia, cerca di dare delle risposte a queste domande attraverso una serie di studiprincipalmente incentrati sul mondo greco-romano dal primo millennio a.C. fino alla fine dell’Antichità. Frutto delle tre giornate di studio internazionali tenutesi a Roma tra il 2015 e il 2017, il volume presenta un approccio pluridisciplinare a questi temi, un bilancio delle recenti acquisizioni e una messa in prospettiva di queste tematiche, problematiche e metodologiche, per la riflessione sull’archeologia funeraria del Mediteerraneo antico.
En prenant en compte l’Ancien Régime tout en englobant le moment révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français et italiens, le phénomène du déclassement dans le cadre d’un ordre hiérarchique, rigide, pensé comme naturel donc immuable, mais qui n’était pas immobile, alternant des périodes de plus ou moins grande ouverture ou fermeture, mais aussi dans une phase de rupture, de transition et de redéfinition où la perte de statut et de fortune a pu s’accompagner d’opportunités de reclassement.
Les études ici réunies ont été guidées par un questionnaire commun : montrer la difficulté d’appréhender des situations de déclassement où se mêlaient, selon des degrés variables, appauvrissement, déshonneur, déchéance morale ; restituer la parole – rare - des acteurs historiques sur leur expérience du déclassement ; montrer la difficulté de mesurer le déclassement à partir de marqueurs objectifs tant il s’agissait d’un phénomène relatif, parfois paradoxal, conditionné par un environnement social lui-même mouvant ; envisager le déclassement comme un processus en s’attachant à l’interprétation de trajectoires personnelles et collectives ; interroger, enfin, le rôle joué par l’État dans l’ordonnancement des frontières sociales.
Concentrant l’enquête sur la période qui s’étend du IIe s. av. au Ier s. apr. J.-C., l’auteur propose d’interroger les singularités de l’Aventin telles que nous continuons à les appréhender depuis les travaux d’Alfred Merlin – en particulier son image de « colline par excellence de la plèbe » –, mais aussi d’en dégager de nouvelles. À cette fin, le présent ouvrage se structure autour de trois dossiers thématiques étroitement articulés. Identifier les éléments qui définissent les confins territoriaux de l’Aventin ; étudier ses caractéristiques socio-urbaines et les confronter à l’image plébéienne de la colline qui s’élabore au cours de cette période, et enfin, étudier la cartographie religieuse et certaines fonctions spécifiques qui s’organisent autour de ses sanctuaires : tels sont les principaux thèmes qui structurent cette histoire discontinue du mont Aventin.
Comment ces royaumes et leurs populations évoluent-ils au contact des autres régions de Méditerranée, incluses dans les mondes punique, grec puis romain ? Quel est l’impact de l’implication des souverains nord-africains dans les conflits méditerranéens, en particulier les guerres puniques et les guerres civiles romaines de la fin de la République ? Dans quelle mesure l’insertion de ces royaumes dans l’orbite romaine conduit-elle à la disparition du royaume numide en 41 av. J.-C. et à l’intégration de la Maurétanie dans l’ager publicus en 33 av. J.-C. ?
Ce sont quelques unes des questions fondamentales auxquelles cet ouvrage tente de répondre face à une documentation qui peut paraître bien fragmentaire et parfois déroutante mais qui offre finalement une diversité de sources : des données textuelles, archéologiques, architecturales, épigraphiques, numismatiques ou encore iconographiques, dont la synthèse permet de proposer un regard novateur sur l’histoire de ces régions entre la deuxième guerre punique et la mort du roi Bocchus II (201-33 av. J.-C.).
L’enquête propose d’analyser les comportements économiques et commerciaux des caupones, ainsi que l’encadrement juridique particulièrement sévère auquel leur activité était soumise. Elle se penche sur les identités des professionnels de l’accueil et de leurs clients et discute des représentations, parfois stéréotypées, dont ils faisaient l’objet. Cet ouvrage s’intéresse enfin aux sociabilités qui prenaient naissance dans les auberges de l’Occident romain, des mégapoles de l’empire aux routes les plus reculées.
Cet ouvrage regroupe trois de ces procès emblématiques du pontificat de Jean XXII, conservés au Vatican dans les très riches fonds des Archives secrètes et de la Bibliothèque apostolique. Le premier implique plusieurs rebelles de la cité de Recanati, dans la Marche d’Ancône, poursuivis notamment pour idolâtrie ; le deuxième vise deux membres éminents de la famille des Este, les marquis Rinaldo et Obizzo, qui imposent leur domination sur Ferrare, en Romagne ; le troisième enfin est intenté contre la puissante famille milanaise des Visconti et leurs très nombreux soutiens et partisans en Italie du nord. Toutes ces affaires offrent un témoignage de premier plan sur l’activité de l’Inquisition dans l’Italie du premier Trecento et permettent, chacune à leur manière, d’interroger les liens qui se tissent alors, par l’intermédiaire du procès, entre rébellion et hérésie.