Physio Digestive Alger

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Généralités sur la physiologie digestive

Introduction

▪ Système digestif = tube digestif (cavités) + glandes annexées


▪ Le système digestif englobe l'ensemble des organes qui assurent :
✓ Dégradation de volumineuses molécules organiques (glucides, lipides, protéines) en molécules de nutriments
et l'absorption de ces derniers dans la circulation sanguine
✓ Elimination des résidus non digestibles ou qui n'ont pas été absorbés.
4 processus interviennent dans cette fonction : Motilité, Sécrétion, Digestion et Absorption.
1-Motilité :
Assure la progression des aliments le long du tube digestif, essentiellement due à la composante musculaire lisse du
tube digestif qui comprend 2 couches :
1. Couche longitudinale externe
2. Couche circulaire interne
Les mouvements propulsifs (péristaltisme) : se définit par l'apparition autour du tube digestif d'un anneau de
contraction qui se déplace ensuite le long de la paroi. Il assure la progression du contenu du tube digestif.
La vitesse de cette progression étant adaptée au rôle de chacun de ses segments : rapide (dans l’œsophage car c’est un
lieu de passage seulement) / lente (intestin grêle car il doit assurer l’absorption
Les mouvements de brassage (mélange) :
- Assure le mélange des sucs digestifs et les aliments facilitant ainsi la digestion
- Réalise un contact intime (augmente la surface de contact) entre le contenu du tube digestif (bol alimentaire)
et la surface absorbante favorisant ainsi l'absorption.
2-Sécrétion :
▪ Correspond à la sécrétion des différents sucs digestifs dans la lumière du tube digestif par des glandes exocrines :
sécrétion salivaire + pancréatique + biliaire : glandes annexes / gastrique + intestinale : font partie du tube digestif
▪ Les C sécrétrices extraient de grandes quantités d'eau ainsi que des matériaux bruts (matière première) nécessaires
pour la production de leur sécrétion particulière provenant du plasma. Le transport actif vers l'intérieur de la C
ainsi que la synthèse des produits de sécrétion nécessitent de l'énergie.
▪ La libération de ces sécrétions dans la lumière du tube digestif est sous la dépendance de stimuli hormonaux et
nerveux.
Constituants : H2O, électrolytes (Na+, K+, Cl-, HCO3-...) et des substances organiques (enzymes, mucus,
immunoglobulines (IgA), des facteurs de croissance, acides biliaires, bilirubine, cholestérol et phospholipides).
3-Digestion :
▪ Consiste à scinder les grosses molécules (glucides, lipides, protéines) en petites molécules de nutriments
absorbables. La digestion est accomplie par hydrolyse enzymatique.
▪ Produits finaux absorbés :
- Monosaccharides : le glucose, le fructose et le galactose sont la forme absorbable des glucides
- AA : sont la forme absorbable des protéines
- Monoglycérides et les AG libres : sont la forme absorbable des lipides.
4-Absorption :
▪ C’est le passage des petites molécules absorbables : l'eau, vitamines et des électrolytes dans le sang ou la lymphe
▪ La quasi-totalité de l'absorption se fait au niveau de l'intestin grêle.
Relation Structure Fonction
1- Structure du système digestif :
Sur le plan anatomique : Le système digestif inclut le tube digestif et des glandes annexes :
✓ Tube digestif : la bouche, l'oropharynx, l'œsophage, l'estomac, l'intestin grêle, le côlon, le rectum et l'anus.
✓ Glandes annexes : les glandes salivaires, le pancréas, le foie et la vésicule biliaire.
Sur le plan histologique : La paroi du tube digestif est formée de 4 couches :
Muqueuse : c'est la couche la plus interne en contact avec les aliments et la lumière. Elle comprend :
✓ Fine couche de C épithéliales reposant sur du TC
✓ Fine couche de C musculaires lisses : la musculaire muqueuse.
✓ C endocrines (glandes) indispensables à la régulation des différents mécanismes de digestion et d'absorption.
Sous-muqueuse : est faite de TC + vaisseaux sanguins + lymphatiques + nerfs se projetant sur la muqueuse.
Musculaire : est faite de muscles lisses disposés en une couche circulaire interne et longitudinale externe.
Entre ces 2 couches musculaires se situent des plexus nerveux constituant le système nerveux intrinsèque (entérique) :
✓ Plexus myentérique d'Auerbach SNA
✓ Plexus sous muqueux de Meissner
Qui jouent un rôle dans le contrôle de la motricité et des sécrétions digestives, en association avec les hormones
digestives.
Séreuse : est faite de TC enveloppant la totalité du tube digestif et le rattache à l'organisme.
Renouvellement cellulaire des muqueuses digestives :
Globalement, la durée de vie de la plupart des C du revêtement muqueux digestif est de l'ordre de quelques jours,
excepté pour la C pariétale acido- sécrétrice de l'estomac dont la durée de vie est de 1 an.
2- Grandes étapes de la digestion : Chaque segment est adapté à une fonction particulière.
Bouche :
✓ Mastication pour le mélange des aliments avec la salive et déglutition (avaler)
✓ Amylase qui commence (amorce) la digestion des glucides
Pharynx et œsophage :
✓ Pas de rôle dans la digestion
✓ Rôle dans le contrôle de la déglutition
Estomac : Assure le remplissage, stockage, malaxage et évacuation avec régulation de la vitesse de sa propre vidange
dans l'IG. Sa sécrétion comporte :
✓ Mucus : lubrifie et protection de la muqueuse gastrique
✓ Acide chlorhydrique : solubilisation des particules alimentaires, destruction des micro-organismes.
✓ Pepsinogènes activés en pepsine : enzyme de digestion des protéines.
✓ Facteur intrinsèque : indispensable pour l'absorption du vit B12
✓ Sécrétion de facteurs endocrines et paracrines : Gastrine, histamine, la somatostatine...
Intestin grêle : principal siège de la digestion et de l'absorption
✓ Mélange et propulsion du contenu
✓ Sécrétions bilio-pancréatiques arrivent dans la lumière du duodénum.
Pancréas exocrine : sécrète :
✓ Des enzymes qui digèrent les hydrates de carbones, les protéines et les graisses
✓ Un liquide riche en HCO3- neutralise l'acidité du contenu de l'intestin grêle venu de l'estomac.
Sécrétion exocrine du foie :
✓ Production de la bile diluée contenant des sels biliaires qui facilitent la digestion des lipides.
✓ La vésicule biliaire stocke et concentre la bile entre les repas.
Côlon :
✓ Stockage et concentration des matières non digérées
✓ Absorption de sels et d'eau
✓ Défécation
✓ Mucus : rôle protecteur
Régulation des Fonctions Digestives
Introduction : Le fonctionnement de l'appareil digestif est complexe et est sous l'influence de nombreux facteurs
synergiques (travaillent ensemble) et interdépendants et ce afin d'optimiser la digestion et l'absorption des aliments
ingérés et aller aux C
1- Fonctionnement autonome du muscle lisse :
Le muscle digestif est essentiellement un muscle lisse unitaire, à l'exception des 2 extrémités sup + inf :
✓ Sphincter supérieur de l'œsophage : car la déglutition (avaler) est volontaire
✓ 1/3 supérieur de l'œsophage Ce sont des muscles striés.
✓ Sphincter anal externe : car défécation est volontaire
1. Les cellules musculaires lisses digestives
Sont fusiformes et s'organisent en syncytium fonctionnel, elles sont accolées les unes aux autres par les nexus
correspondant à des zones de très faible résistance électrique, permettant ainsi à un influx électrique naissant dans une
fibre musculaire lisse de se propager de fibre en fibre = muscle lisse unitaire (viscéral) : se contractent en même temps

Le muscle multi unitaire on le trouve dans


l’œsophage + partie sup de l’estomac
Le muscle unitaire (viscéral) : est majoritaire

2. Les cellules interstitielles de Cajal


Situées entre les couches profonde et superficielle du muscle lisse, ces C ressemblent à des C musculaires mais ne sont
pas contractiles.
Elles sont considérées comme des cellules « pacemaker » dont le potentiel de membrane au repos varie
spontanément de façon rythmique (dépolarisations spontanées + rythmiques), autrement dit, ceci correspond à de lents
changements ondulants du potentiel de repos membranaire.
Ces variations correspondent à des épisodes de dépolarisations et forment les ondes lentes appelées aussi rythme
électrique de base qui persistent après dénervation (automatisme)

▪ Elles naissent dans la couche longitudinale au niveau de l'estomac et du grêle et dans la couche circulaire au
niveau du côlon.
▪ Chaque rythme est caractéristique de la zone étudiée : 3 cycles/mn dans l'estomac et 12 cycles/mn dans le
duodénum.
▪ Cette activité électrique permet de rapprocher les cellules musculaires lisses du tube digestif du seuil de
déclenchement du potentiel d'action.
▪ Sur ces ondes lentes peuvent se greffer des potentiels de pointes assurant une contraction du muscle lisse digestif.
Remarque :
➢ Le muscle lisse de l'œsophage et de l'estomac proximal correspond à un muscle multi-unitaire = les fibres
musculaires lisses sont indépendantes électriquement entre elles ; chacune d'elle est stimulée individuellement par
une terminaison axonale pour se contracter.
➢ Elles présentent un potentiel de repos stable ; l'activité contractile est purement neurogène (SNA)
2- Régulation nerveuse :
Assurée par 2 systèmes, le système nerveux intrinsèque et le système nerveux extrinsèque.
1. Système nerveux intrinsèque (entérique) :
Système nerveux intrinsèque est situé dans la paroi digestive. Il est continu de l'œsophage au canal anal. Il comprend :
1- Plexus myentérique d'Auerbach commande essentiellement la motilité du tractus gastro intestinal en agissant sur
la musculature lisse
2- Plexus sous- muqueux de Meissner commande essentiellement la sécrétion et le débit sanguin.
▪ Les neurotransmetteurs des synapses du SN entérique incluent l'acétylcholine, la noradrénaline, la sérotonine, des
peptides (VIP, somatostatine, CCK…), le monoxyde d'azote...
▪ Les plexus nerveux entériques s'influencent mutuellement à la fois à l'intérieur d'un même organe et entre organes
différents. Ils forment un réseau dense à l'origine de réflexes locaux.
2. Système extrinsèque :
Le système nerveux entérique est en relation avec le système extrinsèque.
Classiquement, le parasympathique stimule la motricité et relâche les sphincters lisses, alors que le
sympathique inhibe la motricité et renforce le tonus sphinctérien.

Le contingent parasympathique vagal contient également une voie inhibitrice non adrénergique, non cholinergique
fonctionnelle notamment au niveau du sphincter inférieur de l'œsophage (SIO) et l'estomac proximal dont le médiateur
est le VIP et le NO.

On distingue :
Réflexes courts (locaux) : provenant des récepteurs et traversant les plexus nerveux vers les cellules effectrices.
Réflexes longs (monte au cerveau) : provenant des récepteurs du tractus, gagnent le SNC par des voies afférentes puis
retour aux plexus nerveux et aux cellules effectrices via des fibres nerveuses autonomes.
Les stimuli des réflexes gastro-intestinaux sont :
✓ Distension de la paroi par le volume du contenu (arrivée du bol alimentaire)
✓ Osmolarité, acidité du chyme
✓ Concentration des produits de digestion.
Dans la paroi du tractus, des mécano-récepteurs, des osmo-récepteurs, des chémo- récepteurs déclenchent des réflexes
modifiant ainsi l'activité des effecteurs : muscles de la paroi et les glandes exocrines et endocrines du tractus digestif.
Stimulus externes : La faim, l'odeur, la vue d'aliments, des états émotionnels : peuvent déclencher ses réflexes, ex :
salivation

3- Régulation hormonale :
Pour réguler la sécrétion et la motilité digestives, les cellules nerveuses et glandulaires de la muqueuse digestive
produisent des polypeptides biologiquement actifs agissant par voie paracrine, endocrine (hormones : déversé dans le
sang et agit sur les C) ou neurocrine (neurotransmetteurs).
✓ Cellules G : Gastrine (antre-duodenum) ; endocrine, neurocrine
✓ Cellules I : Cholécystokinine (CCK) (duodénum, jéjunum) ; endocrine, neurocrine
✓ Cellules S : Sécrétine (duodénum-jéjunum) ; endocrine
✓ Cellules K : Gastric inhibitory peptide (GIP) (duodénum jéjunum); endocrine
✓ Cellules L : Entéroglucagon (intestin grêle) ; endocrine
✓ VIP : vasoactive intestinal peptide (SNE : système nerveux entérique) ; neurocrine
✓ PP : polypeptide pancréatique (pancréas) ; endocrine, paracrine
✓ Cellules D : Somatostatine (antre, intestin, pancréas) ; paracrine, endocrine, neurocrine
✓ Cellules N : Neurotensine (iléon) ; endocrine, paracrine
✓ Cellules M : Motiline (estomac, intestin) ; endocrine
✓ Cellules EC : Sérotonine (5-HT), Enképhalines, (SNE) ; neurocrine
✓ Substance P(SP) : (SNE) ; neurocrine
✓ Cellules EC-L : Histamine (uniquement fundique) ; paracrine
✓ Ghréline : La majorité de la ghréline circulante est synthétisée et sécrétée par les cellules localisées dans les
glandes oxyntiques de la muqueuse du fundus gastrique.
Effets physiologiques de la ghréline :
- Stimule la sécrétion de la GH (hormone de croissance)
- Orexigène : stimule l'appétit et la prise alimentaire donc régulation du poids corporel
- Stimule la sécrétion et la motilité gastrique
- ↓ le catabolisme des graisses
Immunité digestive
Introduction :

▪ Le tube digestif est ouvert sur l'extérieur, sa lumière et son contenu font partie de l'environnement extérieur, et
doit donc empêcher la pénétration d'agents pathogènes dans l'organisme.
▪ L'immunité digestive dépend à la fois du système immunitaire intestinal, et de la microbiote intestinal.
1- Microbiote intestinal (flore intestinale) :
▪ Est l'ensemble des micro-organismes qui colonisent le tube digestif.
▪ La densité bactérienne atteint son maximum dans le côlon distal avec une très grande diversité d'espèces
bactériennes. Il existe également une diversité interindividuelle en termes de composition de bactéries.
Les fonctions du microbiote :
✓ Fonction de barrière et de protection à la colonisation par des microorganismes pathogènes
✓ Fonctions métaboliques : ex : fermentation au niveau du côlon
✓ Fonction dans le développement et la maturation du système immunitaire intestinal et donc sur ses
fonctions
Le métabolisme humain est influencé par le microbiote intestinal
2- Système immunitaire intestinal :
La muqueuse intestinale remplit un rôle de barrière physique entre la lumière intestinale et les tissus internes, cette
fonction de barrière est assurée par :
➢ Jonctions serrées entre les cellules épithéliales :
✓ Assurent la régulation du flux d'eau et des petites molécules
✓ Empêchent le passage des micro-organismes ou d'antigènes
➢ Mucus : qui renforce cette muqueuse : sécrété par les cellules mucipares, est constitué principalement d'une
glycoprotéine : la mucine.
- Forme une couche protectrice visqueuse à la surface de l'épithélium, réduisant ainsi le passage des micro-
organismes à l'épithélium
- Concentre les molécules de défense
➢ Tissu lymphoïde associé à la muqueuse (MALT) qui comporte :
✓ Plaque de Peyer : favorisent l'entrée sélective des antigènes et l'initiation de la réponse immunitaire.
✓ Appendice
✓ Nodules lymphoïdes isolés
✓ Cellules lymphoïdes isolées dans la muqueuse : dans l'intestin grêle 1 cellule lymphoïde pour 6 entérocytes
✓ IgA sécrétoire
➢ La lamina propria renferme des C effectrices de l'immunité : cellules dendritiques, macrophages, lymphocytes.
➢ Cellules de Paneth : situées au fond des cryptes, renferment des substances antibactériennes.
Les cellules M situées au niveau des plaques de Peyer : incorporent les antigènes par endocytose et les transferts aux
cellules dendritiques. Ces dernières les présentent aux lymphocytes B qui après activation se transforment en
plasmocytes qui sécrètent des IgA
▪ Les antigènes peuvent être transmis par le système lymphatique aux ganglions lymphatiques mésentériques où
aura lieu une prolifération et une différenciation des cellules immunitaires.
▪ Certaines cellules de l'immunité (lymphocytes, cellules dendritiques) peuvent être localisées entre les cellules
épithéliales.
▪ Chez le nouveau-né : la muqueuse du tube digestif est surtout protégée par les IgA provenant du lait maternel.
Phase bucco-œsophagienne
Mastication
A-Définition :
▪ La mastication est le premier acte mécanique de la digestion avec une trituration (broyer) des aliments dans la
cavité buccale et une insalivation.
▪ Elle fait participer des systèmes masticateurs dont le but est l'obtention d'une masse molle humide et facile à
avaler et ainsi formation du bol alimentaire. Les systèmes masticateurs :
1-Les dents :
✓ Incisives = coupent
✓ Canines = déchiquètent
✓ Molaires = broient
2- La langue :
▪ Muscle strié mobile, organe de sens (bourgeons gustatives)
▪ Les mouvements de la langue qui vont stimuler les chémorécepteurs de la langue induisant l'insalivation.
Rq : La mastication est indissociable de la salivation.
3- Les muscles : De la joue et du plancher innervés par le nerf V (trijumeau) : ouverture + fermeture de la mandibule
Les élévateurs de la mandibule :
✓ Masséter
✓ Temporal
✓ Ptérygoïdiens latéral et médial
Les abaisseurs da la mandibule : Hyoïdiens : mylo + géni hyoïdien + digastrique
4- L'articulation temporo-mandibulaire : particularité histologique, permet une absorption des pressions (très
élevées) grâce à son élasticité.
B-Mécanisme
La mastication est accomplie grâce à des mouvements mandibulaires rythmiques qui permettent la fragmentation et
l'écrasement de l'aliment entre les arcades dentaires associés à des mouvements coordonnés de la langue, des joues et
des lèvres qui assurent le transport, la formation et le contrôle du bol alimentaire. Ces mouvements sont le résultat de
l'activité de différents muscles.
Fermeture des mâchoires (pour mordre) : les agonistes sont les puissants masséter et temporal qu'il est facile de
palper lorsque les dents sont serrées
Mouvements de broyage (mouvements latéraux) : les ptérygoïdiens (latéral et médial)
Maintien des aliments entre les dents : les buccinateurs (compriment les joues)
Abaissement de la mandibule : normalement, la force gravitationnelle suffit mais si une résistance s'oppose à
l'ouverture de la mâchoire, des muscles du cou entrent en activité (muscles digastrique et mylohyoïdien)
Mouvements de la langue : les muscles extrinsèques de la langue :
✓ Génioglosse : tire la langue vers l'avant
✓ Hyoglosse : abaisse la langue et en tire les côtés vers le bas
✓ Styloglosse : élève et rétracte la langue

C-Contrôle de la mastication
▪ Mastication est contrôlée par les nerfs somatiques destinés aux muscles squelettiques de la bouche et des
mâchoires : le trijumeau (V) et l'hypoglosse (XII).
▪ La mastication est partiellement volontaire et partiellement due à des réflexes.
▪ Contrôle de la volonté se fait à différents niveaux :
✓ Air corticaux motrices (volonté)
✓ Système limbique (émotions, souvenirs)
✓ Airs visuelles (image immotive)
✓ Centre bulbaire
Volonté : nous plaçons la nourriture dans notre bouche puis nous contractons les muscles qui ferment nos mâchoires
Le mode et le rythme des mouvements continus des mâchoires sont commandés par des réflexes d'étirement des
muscles masticateurs (il se contracte) et par réaction à la pression dû à la nourriture qui stimulent des
mécanorécepteurs situés dans les joues, les gencives et la langue.
▪ L'activation de ces mécanorécepteurs induit une inhibition réflexe des muscles qui maintiennent la fermeture de la
bouche
▪ La relaxation qui en résulte au niveau des mâchoires diminue la pression sur les divers mécanorécepteurs, faisant
apparaître un nouveau cycle de contraction (fermeture) et de relaxation (ouverture). Grâce à un processus de
conditionnement, fermeture et ouverture se succèdent d'où l'acte rythmique de la mastication.
Sécrétion salivaire
A-Introduction :
La salive est la première sécrétion digestive (1ère glande annexe) rencontrée par les aliments ingérés. Elle a un rôle
indispensable dans les processus :
✓ Humidification des aliments et de la muqueuse buccale
✓ Hygiène orale et dentaire
✓ Parole.
La production de la salive varie de 0,5 à 1,5L/j, le débit maximal étant observé pendant le repas. Elle est composée
essentiellement d'eau mais renferme également des électrolytes et des molécules organiques.
B-Morphologie fonctionnelle :
La sécrétion salivaire est assurée principalement (90%) par les 3 paires de glandes salivaires majeures :
✓ Glandes sublinguales
✓ Glandes parotides
✓ Glandes sous-maxillaires.
Le reste (10%) est assurée par de petites glandes buccales et linguales (glandes mineures) responsables de 70% de la
sécrétion de mucus salivaire.
▪ Leur parenchyme est organisé en acini séparés par des cloisons fibreuses dans lesquelles circulent les vaisseaux,
les nerfs et les canaux excréteurs.
▪ Autour des acini Il existe une importante vascularisation (car elle a besoin de matières premières du plasma pour
fabriquer la sécrétion) avec de nombreuses anastomoses artérioveineuses = le débit vasculaire est très important au
niveau des glandes salivaires (équivalent à 10 fois le débit vasculaire du muscle strié au repos) rendant compte de
l'extraordinaire capacité sécrétoire de ces glandes.
▪ Une innervation sympathique et parasympathique contrôle le débit sanguin et sécrétoire salivaire.
▪ Les canaux excréteurs fusionnent pour donner un canal excréteur principal par glande. Les acini sont composés
de 3 types de cellules :
1. Cellules zymogènes : à l'origine des sécrétions hydro électrolytique et enzymatique
2. Cellules à mucus : sécrétant des mucines
3. Cellules myoépithéliales : entourant les acini, permettent en se contractant la sécrétion salivaire vers les
canaux excréteurs.
Les glandes parotides sont riches en zymogènes
Les glandes sublinguales et mineures sont constituées essentiellement de cellules à mucus
Les glandes sous-maxillaires sont des glandes mixtes.
Les canaux salivaires sont bordés par un épithélium monostratifié composé de cellules canalaires qui modifient la
composition de la salive primaire pour donner une salive définitive dans la cavité buccale.
C-Composition de la salive :
Composition minérale :
▪ La salive est constituée de plus de 95% d'eau.
▪ La salive primaire est isotonique par rapport au plasma (car elle provient du plasma)
▪ Les canaux modifient la salive par les processus suivants :
Réabsorption de Na+ et Cl‫ ־‬sans eau et une sécrétion de K+ et HCO3‫ ־‬assurant un PH alcalin à la salive définitive.
La composition finale de la salive définitive est très dépendante du débit de sécrétion, car les systèmes de réabsorption
du sodium et du chlore sont saturables : l'osmolarité salivaire augmente donc avec le débit de sécrétion.
Lorsque le taux de sécrétion augmente, la tonicité de la salive augmente, mais elle reste toujours hypotonique par
rapport au plasma.

Composition organique :
1-Les enzymes :
Amylase salivaire : sécrétée par les cellules zymogènes, est une glycoprotéine de 55kD. Elle agit à pH neutre sur les
liaisons α 1-4 glucosidiques de l'amidon libérant le maltose et les dextrines limites. Son action est inhibée par l'acidité
gastrique.
Lysosyme : est une petite protéine glycolytique attaquant la paroi des bactéries. Il possède un rôle antiseptique au
niveau de la cavité buccale.
2- Les mucines :
Elles sont sécrétées par les cellules à mucus. Ce sont de grosses molécules glycoprotéiques, polaires, emprisonnant en
leur sein beaucoup d'eau, formant ainsi un gel visqueux et lubrifiant.
3- Les immunoglobulines :
À côté des immunoglobulines plasmatiques (IgA, IgG, IgM) qui passent dans la salive par diffusion, celle-ci
contient également des IgA sécrétoires jouant un rôle fondamental dans les défenses antibactériennes au niveau du
tube digestif.
4- Autres protéines :
Plusieurs familles de protéines (sthatérines, histatines, cystatines, protéines riches en proline) sont sécrétées par
les cellules zymogènes et sont impliquées dans :
✓ L’homéostasie du calcium et du phosphate = entretien de l'émail dentaire
✓ Certaines ont un rôle anti-infectieux.
Facteurs de croissance : le EGF et le NGF qui participent au maintien de la trophicité tissulaire.
Lactoferrine : rôle antibactérien.
D-Contrôle de la sécrétion salivaire :
Sécrétion salivaire est exclusivement sous la dépendance d'une commande nerveuse (Pas de commande hormonale
sauf en cas de ménopause : bouche sèche mais c’est minime)
Le centre de la salivation est constitué des noyaux salivaires, localisés au niveau du bulbe rachidien, à proximité des
centres respiratoires et cardio-vasculaire.
✓ Noyau salivaire supérieur : innerve les glandes sous-maxillaires et sublinguales
✓ Noyau salivaire inférieur : innerve les glandes parotides.
Les afférences :
▪ Ce centre reçoit des afférences sensitives par l'intermédiaire des nerfs trijumeau(V), glossopharyngien(IX) et
hypoglosse(XII)
▪ Elles véhiculent des informations en provenance de la bouche (mécanorécepteurs au niveau de l'articulation
maxillaire et chémorécepteurs gustatifs) et de l'œsophage (mécanorécepteurs)
▪ Le centre reçoit des afférences des autres centres bulbaires et le cortex cérébral. Ces afférences sont innées et
inscrites dans le programme génétique (automatiques)
Les efférences :
Efférences parasympathiques (majoritaires) : sont issues directement des noyaux salivaires et empruntent les trajets
des nerfs facial et glossopharyngien.
Efférences sympathiques : proviennent des segments médullaires thoraciques supérieurs
Parasympathique (voie à neurone postganglionaire cholinergique) stimule la sécrétion hydroélectrolytique et
organique des cellules zymogènes. Il est responsable d'une sécrétion aqueuse (séreuse) abondante par vasodilatation =
la stimulation du parasympathique augmente le débit salivaire.
Sympathique (voie à neurone postganglionaire noradrénergique) stimule la sécrétion des cellules à mucus. Il est
responsable d'une sécrétion muqueuse (visqueuse) peu abondante. L'activation du système sympathique tend à
diminuer le débit de sécrétion salivaire par une vasoconstriction responsable d'une diminution du débit sanguin
salivaire. Réflexes conditionnés : apparaissent à la suite d'un apprentissage et stimulent la sécrétion salivaire à partir
d'informations visuelles ou olfactives.
▪ L'odeur, le goût, le contact avec la muqueuse buccale, la mastication et la nausée augmentent la sécrétion salivaire
via le parasympathique.
▪ Le sommeil, la déshydratation et les médicaments anti cholinergiques inhibent la sécrétion salivaire.
Déglutition
A-Définition :
Fait suite à la mastication et représente une série d'actes moteurs stéréotypés (de la même façon unique) et séquencés
(3 temps qui se succèdent) conduisant les aliments mastiqués de la bouche vers l'estomac.
B-Anatomie musculaire :
1-Le pharynx :
Constitue une voie commune aux systèmes digestif et respiratoire. Il est formé d'une musculature exclusivement
striée.
2- Le sphincter supérieur de l'œsophage (SSO) :
Délimite la partie supérieure du corps de l'œsophage. Il s'agit plus d'une définition physiologique que d'une réalité
anatomique : c'est le muscle strié cricopharyngé qui détermine une zone de haute pression établie sur 2 à 4 cm de
longueur. Elle limite l'entrée de l'air dans l'œsophage lors de la respiration et prévient les régurgitations
œsophagiennes.
3-Le corps de l'œsophage :
Fait de 2 couches musculaires longitudinale externe et circulaire interne :
✓ 1/3 supérieur de l'œsophage muscles striés
✓ 2/3 inférieurs de l'œsophage muscles lisses
4-Le sphincter inférieur de l'œsophage (SIO) : est une zone de haute pression de 2 à 4 cm de long formé de fibres
musculaires lisses, en continuité avec la musculature du corps de l'œsophage. L'anneau musculaire représente
uniquement un épaississement de la couche musculaire interne.
C- Innervation :
▪ Le centre de la déglutition est situé dans le bulbe au niveau du plancher du IVème ventricule, relié au centre de la
respiration, (lors de déglutition il y a une apnée pour éviter la fausse route) pour garantir le passage des aliments
vers l’œsophage et l’air vers le larynx + trachée à partir du pharynx
▪ Il est relié aussi au cortex cérébral frontal (début volonté), centre de vomissement, de salivation
Le pharynx et l'œsophage supérieur sont constitués de muscles striés innervés par le glossopharyngien (IX) et le vague
(X) : innervation extrinsèque
Le bas œsophage est constitué de muscle lisse innervé par le vague X qui s'articule avec ses cellules ganglionnaires
pour former le plexus myentérique (innervation intrinsèque).
Les principaux médiateurs chimiques sont l'acétylcholine et la substance P pour la contraction musculaire, et le VIP
(vasoactive intestinal peptide) et le NO (mono oxyde d'azote) pour la relaxation musculaire.
D-Activité musculaire :
Au repos :
▪ Le pharynx : détermine le passage de l'air vers la trachée.
▪ Fermeture du SSO : assurée par une contraction tonique de musculature striée, la pression étant élevée 50mm Hg
▪ Le corps de l'œsophage : n'a aucune activité rythmique ou tonique.
▪ Le SIO est également fermé : la contraction tonique des muscles lisses produit une pression basale élevée
empêchant la remontée du liquide gastrique dans l'œsophage.
▪ L'activité contractile du diaphragme y participe aussi.
Des relaxations spontanées du SIO et du diaphragme survenant en l'absence de déglutition peuvent s'observer, et
quand il devient fréquent on aura : reflux gastro-œsophagien (RGO) physiologique et des éructations.
Déglutition : se décompose en 3 temps
1-temps buccal : volontaire
✓ La langue pousse le bol alimentaire en arrière.
✓ La base de la langue s'élève et fait basculer le bol dans le pharynx.
2-temps pharyngien : involontaire
✓ Très court + Bref temps d'apnée
✓ Fermeture de l'orifice inférieur des fosses nasales par élévation du voile du palais
✓ Déplacement de l'épiglotte et élévation du larynx fermant la glotte
✓ SSO se relâche permettant l'entrée du bol alimentaire dans l'œsophage
3-temps œsophagien : involontaire
✓ Commence par la relaxation du sphincter supérieur de l'œsophage.
✓ Immédiatement après le passage des aliments, le sphincter se ferme, la glotte s'ouvre et la respiration reprend.
✓ Une fois dans l'œsophage, le bol alimentaire est poussé vers l'estomac par une onde progressive de contraction
dite onde péristaltique. Il faut 9 secondes pour qu'une onde péristaltique œsophagienne atteigne l'estomac.
✓ La relaxation du SIO débute environ 2 à 3 sec après la déglutition, elle dure 6 à 8 s, elle correspond à
l'inhibition des fibres cholinergiques excitatrices et à l'activation de l'innervation inhibitrice non adrénergique
non cholinergique (VIP et NO).
Physiologie gastrique
Introduction
L'estomac est le 1er organe digestif intra-abdominal. Il assure plusieurs fonctions :
✓ Motrice
✓ Sécrétoire exocrine : dominée par la sécrétion chlorhydropeptique et celle du facteur intrinsèque
✓ Sécrétoire endocrine : dominée par la sécrétion de gastrine
L'estomac est divisé en 2 grandes zones :
1. Estomac proximal = fundus + partie haute du corps : joue un rôle de réservoir (recevoir + stocker + mélanger
au sécrétions gastriques)
2. Estomac distal = corps + antre : joue un rôle de pompe et permet la vidange gastrique
L'épithélium gastrique présente des plis au fond desquels s'ouvrent des glandes. Il est formé de :
➢ Cellules pariétales sécrétant le HCl et le facteur intrinsèque
➢ Cellules principales sécrétant le pepsinogène et la lipase gastrique
➢ Cellules à mucus sécrétant le mucus et les HCO3-
➢ Cellules endocrines : Cellule G sécrétant la gastrine
Cellules D sécrétant la somatostatine
Cellules entérochromaffines-like (ECL) sécrétant l'histamine.
Glandes fundiques : constituées de cellules pariétales + principales (sécrétion acide) + à mucus + endocrines.
Glandes pyloriques : constituées de cellules à mucus et de cellules G.
Le contenu de l'estomac appelé le chyme gastrique, est une mixture des aliments et des sécrétions gastriques ayant un
aspect opaque, laiteux et semi liquide ou pâteux.
Motilité gastrique
Introduction :
La motricité gastro-intestinale est un des éléments majeurs du confort digestif et la bonne santé de l'individu.
Elle présente 2 aspects distincts selon la période interdigestive (loin des repas) ou postprandiale (après repas).
L'estomac doit jouer le rôle de réservoir et évacuer (pompe) de façon contrôlée les aliments. Du point de vue
fonctionnel, on distingue :
✓ Zone proximale : fundus + 1/3 supérieur du corps de l'estomac.
✓ Zone distale : antre
✓ Pylore
Antre + Pylore : constituent une entité fonctionnelle qui repose sur une coordination entre les contractions de l’antre et
l’ouverture ou fermeture du pylore, cette coordination permet la vidange gastrique
Rôles de la motilité gastrique :
➢ Stockage d'importantes quantités d'aliments permettant une prise alimentaire intermittente (discontinue)
➢ Accommodation à la distension (l’estomac s’adapte à la quantité d’aliments ingérés, plus on ingère plus elle se
distend)
➢ Homogénéisation et le broyage des particules alimentaires
➢ Mélange des aliments avec les sécrétions gastriques pour former le chyme gastrique
➢ Vidange progressive et régulée du contenu gastrique vers l'intestin pour une digestion et une absorption
intestinales efficaces
➢ Evacuation des grosses particules non digestibles (tel : fibres alimentaires)
➢ Prévention du reflux duodéno-gastrique
Contractions gastriques :
L'activité motrice des muscles lisses digestifs dépend de la survenue d'ondes lentes générées par les cellules de Cajal
qui sont douées d'une activité électrique spontanée (pacemaker). Ces ondes lentes se propagent aux cellules
musculaires lisses tout au long du tube digestif. Les potentiels d'action des cellules musculaires lisses sont
responsables de la survenue de l'activité mécanique (contraction)
1- Rythme électrique de base (REB) :
Les variations rythmiques du potentiel de membrane des cellules de Cajal sont transmises aux cellules musculaires
lisses et donnent naissance à un rythme électrique de base (REB) appelé ondes lentes. Ces dernières ne déclenchent
pas de contractions musculaires que si leur sommet est surchargé de potentiels d'action. Les ondes lentes sont :
✓ Absentes au niveau de l'œsophage.
✓ 3 cycles /min au niveau du fundus
✓ 1,5 cycles /min au niveau de l'antre
✓ 12 cycles /min au niveau du duodénum
✓ 7 cycles /min au niveau de l'iléon
2- Ondes de brassage :
➢ Faibles ondes constrictives prenant naissance au niveau de la partie moyenne de l'estomac
➢ Se déplacent vers l'antre au rythme d'une contraction toutes les 15 à 20 secondes
➢ Initiées par le REB
➢ Rôle : Permettent le brassage du contenu gastrique et son mélange aux sécrétions gastriques.
3- Ondes de contractions péristaltiques : péristaltisme :
➢ Principal mouvement propulsif du tractus gastro-intestinal.
➢ Défini par l'apparition autour du tube digestif d'un anneau de contraction qui se déplace ensuite le long de la paroi
déplaçant tout le matériel situé en avant de l'anneau en direction aborale (vers le bas)
➢ Son principal stimulus est la distension du tube digestif.
4- Contractions de faim :
Contractions intenses apparaissant lorsque l'estomac est resté vide pendant longtemps. Le sujet ressent une douleur
appelée crampe de faim apparaissant 12 à 24 heures après la prise du dernier repas.
Motilité pariétale au niveau de l'estomac proximal :
L'estomac proximal est un réceptacle (réservoir) dans lequel les aliments ayant transité par l'œsophage vont d'abord
être stockés et mélangés à la sécrétion gastrique.
Entre les repas :
➢ Pas d'activité péristaltique.
➢ Estomac = siège d'une contraction tonique (tonus de basse dû à la contraction permanente des fibres musculaires
circulaires) à l'origine d'une pression intragastrique permanente de 6 à 7 mmHg (Estomac vide garde aspect en
poche car s’il n’y avait pas ce tonus, les parois de l’estomac seraient collables)
Lors du repas :
➢ Relaxation réceptive dite adaptative (plus on avale les aliments plus il se distend = relaxation adaptative)
➢ Due à un réflexe vago-vagal sous contrôle des fibres nerveuses non adrénergiques non cholinergiques du nerf
vague
Motilité pariétale au niveau de l'estomac distal :
En période interdigestive :
Estomac distal = siège d'une motricité cyclique composant le complexe moteur migrant (CMM) qui est inhibé par la
prise alimentaire. Le CMM (permet de se débarrasser de ce qui reste dans l’estomac : nettoyage) survient à des
intervalles réguliers de 1 à 2 heures, entre les repas et se compose de 3 phases :
Phase I : phase quiescente, d'une durée de 45 à 60 min, avec présence d’ondes lentes sans survenue de potentiel
d'action (pas de contraction)
Phase II : phase d'activité irrégulière : d'une durée de 30 à 45 min, où seules quelques ondes lentes sont associées à
la survenue de potentiel d'action.
Phase III : phase d'activité régulière intense : d'une durée de 5 à 10 min, où chaque onde lente est associée à la
survenue d'une salve de potentiel d'action.
En période de jeûne : le pylore est en phase avec la motricité antrale :
Phase I du CMM : il est modérément fermé.
Phase II : il est fermé.
Phase III : il est ouvert et laisse passer les volumineuses particules non digestibles.
Role du pylore :
✓ Régulariser la livraison du chyme gastrique à l’intestin (ouverture – fermeture : permet vidange progressive et
controlé)
✓ Limiter le reflux duodéno-gastrique
Lors du repas :
Il y' a une activité péristaltique. Les ondes de contraction de l'antre exercent des pressions importantes sur le contenu
gastrique qu'elles malaxent et pétrissent.
Définition du péristaltisme : Quand une onde phasique démarre à la partie moyenne du corps gastrique, le pylore est
ouvert. Le gradient de pressions entre l'antre et le duodénum est faible mais suffisant pour assurer l'évacuation des
liquides et des petites particules. Au fur et à mesure que l'onde s'approche du pylore, le gradient de pressions
augmente et le pylore se ferme. Ceci entraîne une rétropulsion du contenu antral (les aliments frappent contre le pylore
fermé et remontent vers le haut et seront remalaxés pour réduire leurs diamètre) et son broyage. Une fois l’onde
dépasse le pylore et le gardien entre l’antre et le duodénum devient faible et ça se répète jusqu’à ce l’estomac se vide
Vidange gastrique :
➢ La vidange gastrique est l'étape limitante des phénomènes qui aboutissent à l'absorption intestinale des aliments.
➢ Elle débute quelques minutes après le début du repas. Et se fait de façon progressive et contrôlée
➢ Il semble que l'antre pylorique, le pylore et la portion du duodénum fonctionnent comme une unité de contrôle de
la vidange gastrique.
➢ La rapidité d'évacuation du repas est fonction de :
✓ Nature liquide (plus rapide) ou solide du repas
✓ Composition du repas (glucides, lipides...)
✓ Acidité, la température, et la charge calorique
✓ Ingestion vespérale (plus on tarde à prendre le diner plus la vitesse de la vidange se ralentit)
Vidange des liquides :
Le facteur essentiel pour la vidange des liquides étant le gradient de pression entre l'estomac proximal et le duodénum.
Elle se fait selon une courbe exponentielle (1000ml : 500ml sort et 500ml reste dans l’estomac), le temps de demi-
vidange des liquides étant de 20 à 30 min.
Au bout de 1 heure : pas de liquides
Vidange des solides :
2 types de solides : 1- solides digestibles – 2- solides indigestibles (fibres alimentaires)
Elle dépend principalement du péristaltisme antral qui broie et homogénéise les particules solides.
Vidange gastrique des solides d'un repas varie selon la taille et la nature des constituants (plus il est petit plus il sort
rapidement), l'évacuation par le pylore n'étant possible que pour les particules de moins de 2 mm. De plus, les solides
ne peuvent être évacués que si une coordination entre les contractions antrales et duodénales (fermeture – ouverture)
Le temps de demi-vidange pour les solides digestibles est de 120 min et est de 180 min pour les solides non
digestibles (quittent l’estomac au bout de 6 heures)
Vidange des lipides :
➢ La phase lipidique d'un repas quitte plus lentement l'estomac que les liquides.
➢ Le temps de demi-vidange des lipides est de 180 min (on n’aura plus de lipides au bout de 6 heures)
Contrôle de la motilité et de la vidange gastriques :
Contrôle nerveux :
Nerf vague :
✓ Augmente la contraction de l'estomac proximal
✓ Stimule le péristaltisme antral
✓ Accélère la vidange gastrique via la libération de l'acétylcholine.
Les fibres inhibitrices du nerf vague : Relaxation de l'estomac proximal via la libération du VIP.
Le système nerveux sympathique : effets inhibiteurs prédominants à une action relaxante permanente sur l'estomac
proximal et ralentit la vidange gastrique
Le stress et les stimulations nociceptives : quelque soit leur point de départ (douleur dans tête…) ralentissent la
vidange gastrique.
Contrôle hormonal :
Diminuée Augmentée
Pression Gastrique Gastrine – CCK – Somatostatine – Sécrétine – Motiline
VIP – GIP
Péristaltisme Antral Gastrine – CCK Somatostatine – Sécrétine – VIP – GIP

Vidange gastrique CCK – Somatostatine – Sécrétine – Ghréline Motiline

Ghréline : hormone synthétisée par l'estomac et impliquée dans la prise alimentaire (orexigène) stimule la sécrétion
gastrique acide et la vidange gastrique.
Sécrétion gastrique
Introduction :
La sécrétion gastrique représente la seconde sécrétion intervenant dans la digestion des aliments. Elle est dominée par
la sécrétion de l'acide chlorhydrique et celle du facteur intrinsèque.
Composition du suc gastrique :
Le suc gastrique est le résultat des sécrétions des C qui constituent l’épithélium gastrique, c’est un liquide acide,
incolore et visqueux dont le débit de 1L à 1, 5 L est rythmé par les repas. Il est composé :
✓ Fluide acide avec le facteur intrinsèque
✓ Fluide alcalin riche en mucus et en HCO3-
✓ Pepsinogène rapidement activé en pepsine en milieu acide
✓ Lipase gastrique
Le fluide provenant des cellules pariétales (acide) étant plus abondant que le fluide alcalin, la sécrétion gastrique est
globalement acide.
Régulation de la sécrétion gastrique acide :
La réponse sécrétoire à l'alimentation est décomposée en 3 phases :
1- Phase céphalique : Phase purement nerveuse
Correspondant à la stimulation d'origine centrale du nerf vague par la pensée, la vue, l'odeur et le goût des aliments ;
ce qui entraîne une augmentation réflexe de la sécrétion gastrique.
En effet, la stimulation du nerf vague stimule la sécrétion acide de 2 façons :
1. Indirecte : Stimule la Cellule G par le GRB (gastric releasing peptide), la cellule G sécrète la gastrine qui
stimule la C pariétale
2. Directe : Stimule la cellule pariétale (et la cellule principale) par libération de l'acétylcholine
2- Phase gastrique :
➢ Elle est déterminée par l'arrivée des aliments dans l'estomac ce qui va la distendre et stimule les Cellule G
➢ Les cellules G, en réponse à la distension gastrique et la présence de nutriments dans l'estomac, sécrètent la
gastrine. Ce qui stimule la sécrétion acide de 2 façons :
1. Directe : gastrine agit directement sur la cellule pariétale
2. Indirecte : gastrine stimule les C entérochromaffines like (ECL) qui vont sécrétés l’histamine qui stimule
la C pariétale
➢ La sécrétion acide est également augmentée par la stimulation cholinergique et celle de l'histamine.
➢ Au début du repas : on une sécrétion acide mais le contenu gastrique n’est pas acide car les aliments ont un
pouvoir tampon des ions H+
➢ A la fin du repas, l'acidité est maximale. Ceci va stimuler les cellules D qui vont freiner les cellules G par
libération de somatostatine.

La cellule pariétale a 3 types de récepteurs :


1. Muscariniques de l’acétylcholine
2. Récepteurs de gastrine
3. Récepteurs H2 de l’histamine
3- Phase intestinale :
Phase principalement inhibitrice de ma sécrétion gastrique. Elle se fait par de 2 mécanismes de rétrocontrôle :
1. Autorégulation de la gastrine : pH dépendante dans l'antre (C G inhibées à un certain pH)
2. Mécanismes hormonaux intestinaux dus à l'introduction du HCl dans duodénum (sécrétine, CCK) : chyme
gastrique acide qui arrive dans le duodénum qui déclenche la sécrétion de sécrétine qui inhibe la sécrétion des
C pariétales / ou à celle des graisses, des solutions hypertoniques ou sucrées dans jéjunum et iléon
Rôles de la sécrétion gastrique :
1-Rôle du HCL :
➢ Débute l'hydrolyse de certains sucres
➢ Gélifie la fibrine du sang et le collagène du conjonctif
➢ Assure un pH acide indispensable à l'activation du pepsinogène en pepsine
➢ Joue un rôle bactériostatique (s’oppose à la multiplication des bactéries)
➢ Entraîne la transformation du fer ferreux en fer ferrique
➢ Entraîne l'ionisation du calcium (favorise l'absorption)
➢ Stimule la sécrétion de la sécrétine
2- Rôle du facteur intrinsèque : Favorise l'absorption intestinale de la vitamine B12.
3- Rôle de la lipase gastrique : Hydrolyse 10 à 30 % des lipides ingérés.
4- Rôle des mucoproteines et de la sécrétion alcaline : Barrière de protection de la muqueuse gastrique s'opposant à
la rétrodiffusion des ions H+
Phase bilio-pancréatique
Introduction
Les sécrétions exocrines du foie et du pancréas ont un rôle fondamental dans la digestion des aliments

Quand le chyme arrive au duodénum il est


formé de nourriture partiellement digérés
(eau + enzymes…) donc la digestion doit se
poursuivre grâce à 2 glandes : bile + pancréas

Sécrétion biliaire
Introduction :
La production de la bile représente la fonction exocrine du foie qui sécrète continuellement de la bile diluée, celle-ci
sera concentrée et stockée dans la vésicule biliaire (organe de stockage) qui l'excrète de façon discontinue par la voie
biliaire principal au niveau du duodénum au moment du repas. L'arrivée des lipides dans le duodénum stimule la
sécrétion de la bile. La bile, après sécrétion par les hépatocytes dans les canalicules biliaires est modifiée lors de son
passage dans les ductules, les canaux biliaires et la vésicule biliaire.
Compostions de la bile :
▪ Volume est de 250 ml-1 L / 24 heures composée d'une solution aqueuse de composés organiques et inorganiques.
▪ Principaux composés inorganiques sont les ions dérivés du plasma
▪ Principaux composés organiques sont :
✓ Sels biliaires : très important dans la suite de la digestion du chyme gastrique
✓ Pigments biliaires représentés par la bilirubine (provient de la destruction de l’Hb des GR qui est à l’origine
de la coloration des urines + selles)
✓ Cholestérol, lécithine (phospholipides)
Sels biliaires :
▪ Les sels biliaires sont des dérivés du cholestérol ; après avoir participé à la digestion et à l'absorption des lipides,
ils sont en majeur partie réabsorbés vers le sang grâce à un système de transport actif situé dans la partie terminale
de l'iléon.
▪ Ils retournent au foie par la circulation portale 95% et sont à nouveau sécrétés dans la bile = Cycle entéro-
hépatique Seulement 5% environ sont éliminés dans les fèces.
Rôles des sels biliaires :
Les sels biliaires facilitent la digestion et l'absorption des lipides grâce à leurs propriétés émulsifiantes ou détergentes :
➢ Les lipides de l'alimentation sont insolubles dans l'eau et se fusionnent = volumineuses gouttelettes lipidiques.
➢ La désagrégation mécanique est assurée par l'activité contractile de l'estomac (partie inférieure) et l'intestin grêle
donnant de multiples gouttelettes de lipides (1mm de diamètre) en suspension dans le chyme aqueux.
➢ Les phospholipides et les sels biliaires vont empêcher aux petites gouttelettes de refusionner pour augmenter la
surface d'action, et l'accessibilité de la lipase pancréatique qui agirait plus efficacement = agents émulsifiants.
➢ La colipase (moyen d’ancrage) fixe la lipase et la maintient à la surface de la gouttelette lipidique.
➢ L'émulsification accélère la digestion
✓ Lipase et la colipase : hydrolysent les TG en AG libres et monoglycérides
✓ Cholestérolestérase : les esters de cholestérol sont hydrolysés entrainant une libération d'AG
✓ Phospholipases A1 et A2 : hydrolysent les phospholipides pour en libérer les AG et le lysophospholipide
Remarque :
Les sels biliaires et les phospholipides sont amphipathiques :
➢ Les parties apolaires se fixent sur les extrémités internes apolaires des gouttelettes lipidiques et les extrémités
polaires exposés à la surface au contact de l'eau repoussant les autres gouttelettes lipidiques (recouverts des
mêmes agents émulsifiants) empêchant la reconstitution des volumineuses gouttelettes lipidiques
➢ Les sels biliaires adsorbés à la surface des gouttelettes forment une coquille protectrice hydrosoluble chargée
négativement empêchant la reconstitution des gros globules de lipides
Les sels biliaires facilitent l'absorption des lipides grâce à la formation de micelles :
➢ Les micelles présentent une structure similaire à celle des gouttelettes d'émulsion mais beaucoup plus petite (4 à 7
nm de diamètre) ; elles présentent une enveloppe hydrophile et un noyau hydrophobe.
➢ Dans les micelles, on retrouve : sels biliaires, AG, des monoglycérides, des phopholipides et au centre on retrouve
des vitamines liposolubles et du cholestérol.
➢ Les produits de digestion des lipides sont ainsi transportés vers leurs site d'absorption.
Rôle de la bile :
✓ Digestion et absorption des lipides :
✓ Emulsification des graisses
✓ Hydrolyse des lipides
✓ Formation des micelles
✓ Absorption par endocytose du contenu micellaire.
✓ Détoxication : la bile permet l'élimination de substances toxiques (médicaments) et de déchets métaboliques
(bilirubine) et le cholestérol.
Régulation de la sécrétion biliaire :
Les sels biliaires sont les plus puissants des cholérétiques (produits qui stimulent la sécrétion de la bile)
✓ Hormonale : la sécrétine stimule la sécrétion biliaire aqueuse et alcaline.
✓ Nerf vague : la stimulation parasympathique intervient durant la phase céphalique.
Régulation de la motricité biliaire :
Correspond à la vidange de la Vésicule Biliaire qui se fait au moment des repas. Sa régulation est :
Régulation nerveuse :
Au repos : le relâchement de la VB et la contraction du sphincter d'ODDI dépendent du système nerveux extrinsèque.
Au cours des repas : la contraction de la VB et le relâchement du sphincter sont dus au nerf vague lequel est stimulé
par les influx bucco pharyngés et gastroduodénaux ; c'est le reflexe vagal à la distension antrale et duodénale.
Régulation hormonale :
➢ La présence d'aliments, notamment de lipides au niveau duodénal provoque la libération de l'hormone CCK qui
stimule les contractions de la VB et provoque le relâchement du sphincter.
➢ La Gastrine est un agent stimulateur de la vidange
➢ VIP et le polypeptide pancréatique sont des agents inhibiteurs.

Sécrétion pancréatique
Introduction :
C'est la plus importante sécrétion digestive chez l'homme, elle est estimée à 1.5- 2.5L/j, la sécrétion étant maximale en
période post-prandiale. Le pancréas exocrine représente 90% de la masse parenchymateuse qui est organisée en
lobules et acini séparés par des cloisons de tissu conjonctif lâche et drainés par des canaux.
Composition de la sécrétion pancréatique :
➢ Le suc pancréatique est un liquide incolore, alcalin, globalement isotonique par rapport au plasma, il contient de
l'eau, des électrolytes (dont le plus important est le HC03-) et des enzymes.
➢ Le bicarbonate permet la neutralisation du chyme gastrique permettant ainsi l'action des enzymes pancréatiques.
➢ La sécrétion pancréatique est assurée par :
✓ Cellules acineuses (zymogènes) : qui synthétisent et libèrent des enzymes.
✓ Cellules épithéliales des canaux : qui assurent la sécrétion aqueuse alcaline.
Les acini sont drainés par des ductules pancréatiques, qui fusionnent pour donner le canal excréteur principal
(Wirsung) qui se jette dans le duodénum avec la voie biliaire principale par l'ampoule de water commandée par le
sphincter d'Oddi.
Enzymes protéolytiques :
➢ Le pancréas est l'organe qui produit le plus de protéines par gramme tissu : 6 à 20g/j qui sont pour la plupart des
enzymes = rôle fondamental dans la digestion des aliments.
➢ Ces enzymes sont secrétées sous forme de pro enzymes afin de ne pas digérer les cellules qui les produisent
➢ Les 3 principaux enzymes sont :
1. Trypsinogène inactif : sera activé au niveau du duodénum par l'entérokinase qui donne la trypsine active.
Cette dernière active plus de trypsinogène par autocatalyse, et active le reste des pro enzymes.
2. Chymotrypsinogène : est activé en chymotrypsine
3. Procarboxypeptidase : est activée en carboxypeptidase
L'inhibiteur de la trypsine bloque l'action de la trypsine en cas d'activation spontanée, prématurée du trypsinogène
dans le pancréas.
Ces enzymes protéolytiques hydrolysent les protéines et donnent = des peptides et quelques AA

Enzymes amylolytiques :
➢ C’est l'amylase pancréatique, elle hydrolyse les glucides, on obtient des dextrines et du maltose. Elle est sécrétée
sous forme active car les cellules sécrétrices ne contiennent pas de polysaccharides et donc n’a rien à détruire
➢ Enzymes lipolytiques :
1. Lipase sécrétée sous forme active, hydrolyse les TG pour obtenir des AG et des monoglycérides ; son
cofacteur est la colipase secrétée sous forme de pro colipase inactive, elle est activée par la trypsine.
2. Phospholipase A2 : secrétée sous forme de pro phopholipase inactivée, activée par la trypsine, hydrolyse
les phospholipides.
3. Carboxylique Ester hydrolase : qui agit sur les esters du cholestérol et des vitamines liposolubles.
Produite sous forme active
Régulation de la sécrétion pancréatique :
➢ Les simulations nerveuses, mécaniques et chimiques provoquent au niveau duodénal et Jéjunal la libération
d'hormones digestives qui stimulent les cellules acineuses pancréatiques.
➢ Le contrôle est surtout hormonal
Régulation hormonale :
L'arrivée de l'acide au duodénum provoquent la libération de la sécrétine qui stimule les cellules canalaires d'où
sécrétion pancréatique alcaline de volume important qui a pour rôle de tamponner le chyme gastrique.
L'arrivée de protéines et de lipides au duodénum provoque la libération de la CCK qui va stimuler les cellules
acineuses d'où sécrétion pancréatique de volume réduit riche en enzymes.
La CCK stimule la sécrétion enzymatique soit :
✓ Action directe sur les cellules acineuses
✓ Action indirecte : stimulant des afférences vagales puis une réponse cholinergique s'exerce sur C acineuses
➢ Gastrine a les mêmes effets que la CCK (presque la même structure) mais à moindre degrés, elle stimule la
libération d'enzymes.
➢ Glucagon et la somatostatine inhibent la sécrétion pancréatique.

Régulation nerveuse :
➢ Le système nerveux autonome a un effet modulateur de la régulation endocrine :
✓ Parasympathique : participe à la stimulation, en synergie avec la sécrétine et la CCK.
✓ Sympathique : inhibiteur, du fait de la vasoconstriction et de la diminution du débit sanguin pancréatique.
Mécanisme de contrôle :
✓ La stimulation de la sécrétion pancréatique est liée à la prise des repas ; en dehors des repas la sécrétion
pancréatique est faible. 3 phases :
1-Phase céphalique :
✓ Stimulation est en réponse à la vue, l'odeur ou le goût des aliments
✓ Elle représente 30% de la sécrétion maximale
✓ Est sous le contrôle du nerf vague.
2-Phase gastrique :
✓ Essentiellement déterminée par la distension gastrique
✓ Des réflexes impliquant le nerf vague sont mis en jeu
3-Phase intestinale : est la plus importante
✓ Contenu acide du duodénum = Sécrétine = stimule la sécrétion bicarbonatée
✓ AA et AG dans l'intestin = CCK = stimule la sécrétion enzymatique
✓ La vidange gastrique détermine l'intensité et la durée de cette stimulation.
Digestion et absorption intestinale
Introduction
L'intestin grêle fait suite à l'estomac et est séparé de celui-ci par le pylore. Il se compose de :
Duodénum : long de 30 cm, lieu de mélange du chyme gastrique avec les sécrétions pancréatiques et biliaires.
L'absorption se fait uniquement par équilibration osmotique : elle est donc rapide et peu régulière.
Jéjunum : long de 3 à 4 m, principal site d'absorption intestinale des glucides, lipides et peptides et principal lieu des
mouvements hydroélectrolytiques. Globalement, l'absorption y est peu sélective.
Iléon : long de 1 m, siège d'absorptions spécifiques comme celle de la vitamine B12 et sels biliaires
➢ L'intestin grêle est le siège de mouvements transmuqueux d'eau et de substances.
➢ Fe – Fs= Fn sachant : Fe : flux entrant (absorption) / Fs : flux sortant (sécrétion) / Fn : flux net
✓ Si Fe > Fs → Fn est positif → absorption
✓ Si Fe < Fs → Fn est négatif → excrétion (ex : diarrhée)
La muqueuse intestinale est hérissée de villosités et la cellule la plus abondante dans l’épithélium est l’entérocyte qui
présente 2 pôles (apical : microvillosités qui forme la bordure en brosse / baso latéral)
Le passage à travers l'épithélium se fait selon 2 voies :
1. Intercellulaire (Paracellulaire) : (passe entre 2 entérocytes)
2. Transcellulaire : (traverse toute la cellule du pole apical au basal)
Le transport peut être :
✓ Passif : par simple diffusion
✓ Actif : nécessitant de l'énergie
Digestion et absorption des glucides
Introduction :
L'ingestion journalière des glucides est de 200 à 400 g /J (représente 50-55% / 1g glucides = 4Kcal) sous forme de :
✓ Amidon : amylose et amylopectine
✓ Disaccharides : saccharose, maltose et lactose (couvre 40% des besoins du nourrison)
✓ Dextrines limites : chaine glucidique formée de plusieurs molécules de glucose (ne dépasse pas 30)
✓ Fibres alimentaires : cellulose, hémicellulose et pectine.
Digestion des glucides :
➢ Le principal site de digestion est représenté par le duodénum et le jéjunum.
➢ Après la première étape de digestion qui a lieu dans la bouche sous l'action de l'amylase salivaire, la digestion de
l'amidon continue dans la lumière intestinale sous l'action de l'amylase pancréatique.
➢ Seul l'amidon subit une hydrolyse intra-luminale (enzymes libres dans lumière) assurée par ces 2 enzymes.
➢ Les produits obtenus sont le maltose, le maltotriose et les dextrines limites qui vont rejoindre les disaccharides
naturels (alimentaires) au niveau de la bordure en brosse où a lieu leur digestion finale.
➢ Disaccharides sont hydrolysés par des hydrolases insérées sur la bordure en brosse appelées les disaccharidases.
Absorption des glucides :
➢ Le glucose et le galactose sont absorbés par un co-transport Na+/glucose (SGLT1) : transport actif secondaire,
situé sur la membrane en brosse.
➢ Pour passer dans la circulation générale par le pôle basolatéral, ils vont utiliser un transporteur passif de la famille
des GLUT 2.
➢ Le fructose pénètre dans l'entérocyte grâce à un transporteur passif, le GLUT 5 situé sur la bordure en brosse.
➢ Il ressortira vers le sang par le pôle basolatéral grâce au GLUT 2.
➢ Ces glucides se retrouvent transportés par la veine porte dans le foie où ils vont être stockés en glycogène ou
distribués aux organes selon les besoins
Digestion et absorption des lipides
Introduction :
Ingestion journalière des lipides est de 50 à 80 g/j (représente 30-35% / 1g lipide = 9Kcal), sous forme de TG, PL,
cholestérol libre et estérifié et de vitamines liposolubles (A, D, E, K) généralement estérifiées
Digestion des lipides :
➢ Puisque les lipides sont hydrophobes, leur digestion requiert la formation d'une émulsion (assurée par mastication
+ brassage antral ce qui va augmenter la surface lipides-eau et former des gouttelettes qui sont amphipatiques)
➢ L’émulsion se continue dans la lumière intestinale
➢ Les gouttelettes lipidiques formant l'émulsion sont stabilisées par des AG, des protéines et des sels biliaires.
➢ La digestion des TG débute dans l'estomac par action de la lipase gastrique qui libérer des diglycérides et des AG
➢ Au niveau du duodénum, la lipase pancréatique (a besoin de son cofacteur : colipase) va former des micelles :
particules lipidiques de 3 à 5 nm, formées de monoglycérides, AG entourés de PL et sels biliaires.
➢ Phospholipase A2 (pancréatique) va agir sur les PL pour transformer les lécithines en lysolécithines.
➢ Carboxylic ester hydrolase a pour substrat les esters de cholestérol et des vitamines liposolubles.
Absorption des lipides :
➢ La muqueuse intestinale est recouverte de la couche d’eau immobile et les lipides traversent cette couche grâce
aux micelles pour arriver au pôle apical de l’entérocyte où les micelles s’ouvrent et laissent passer les lipides
➢ Les monoglycérides, les AG, le cholestérol libre, les vitamines liposolubles libres et les lysolécithines diffusent à
travers la membrane cellulaire pris en charge par les L et I-FABP (Liver et Intestine-Fatty Acid Binding Protein)
et protéine de transport des stérols pour le cholestérol.
➢ Dans l’entérocyte : les acyl transférases rattachent les radicaux d'AG aux monoglycérides reformant ainsi les TG
➢ Les AG vont reconstituer les PL et le cholestérol ainsi que les vitamines liposolubles sont réestérifiés.
➢ Lipides ainsi reconstitués vont former 2 types de lipoprotéines : chylomicrons et VLDL pour quitter l’entérocyte
➢ Chylomicrons qui sont des édifices lipoproteiniques dont le centre triglycéridique est entouré d'une couche
monomoléculaire hydrophile contenant du cholestérol estérifié, des PL et une protéine l'apoprotéine B 48
synthétisée par l'intestin.
- Ils sont synthétisés exclusivement par l'intestin. Ils rejoignent la circulation générale par voie lymphatique.
➢ VLDL rejoignent le sang portal quittant l'entérocyte par exocytose car ils sont de petits taille
- Leur synthèse se fait également dans le foie et renferment l'apoprotéine B100
➢ Les AG à chaîne courte sont drainés par voie sanguine transportés par l'albumine.
Digestion et absorption des protéines
Introduction :
➢ Les protéines ingérées ont 2 origines : animale (viande, poisson, œuf lait) et végétale (céréales et légumineuses).
➢ Dans l'intestin, les protéines alimentaires représentent 80 à 100 g/j. Les protéines endogènes sont de 50 à 80 g/j.
Digestion des protéines :
La digestion des protéines dépend de nombreux facteurs :
✓ Origine animale (plus digestibles) ou végétale
✓ Type de protéines
✓ Mode de cuisson et de conservation des aliments.
➢ Elle démarre dans l'estomac sous l'action du HCl et de la pepsine.
Puis dans la lumière duodéno-jéjunale, elles subissent l'action des endo (scinder la protéine au milieu et donner
2 peptides) et exopeptidases pancréatiques (coupent l’extrémité et donnent 1 AA + peptide)
Cette digestion aboutit à la formation d'AA, di et tri peptides.
Absorption des protéines :
➢ 10 à 20 % des protéines digérées sont absorbées au niveau du duodénum, 60 % au niveau du jéjunum et le reste au
niveau de l'iléon.
➢ Les AA sont absorbés activement par des systèmes Na+ dépendants et des systèmes indépendants du Na+
(diffusion facilitée).
➢ L'absorption des di et tri peptides se fait par un système de co transport électrogénique couplé au proton (H+) qui
vont subir dans l’entérocyte l’action d’enzymes et on obtint des AA
Absorption intestinale de l'eau et des électrolytes
Absorption intestinale de l'eau :
A l’état normal : Il s'agit d'un flux positif (flux entrant > sortant = absorption) Son mécanisme principal est osmotique.
Dans le jéjunum, l'absorption des glucides, des AA est importante entraînant celle de l'eau et du sodium.
L’entrée d’eau se fait généralement par voie paracellulaire et le flux d'eau peut être aussi transcellulaire.
Absorption intestinale des électrolytes :
Absorption intestinale du sodium : se fait selon 3 processus transcellulaires :
1. Diffusion passive
2. Transport neutre
3. Cotransport avec les petites molécules : glucose, AA
Absorption intestinale du potassium : Est essentiellement passive et a lieu au niveau de l'intestin grêle.
Absorption intestinale du calcium :
✓ Mécanisme actif saturable : régulé par le 1,25(OH) 2 D3 au niveau du duodénum.
✓ Mécanisme passif non saturable : l'absorption paracellulaire du Ca2+ se fait au long du tube digestif.
Absorption intestinale des bicarbonates :
L'ion HCO3- est absorbé grâce à une sécrétion active de H+ au niveau du jéjunum.
Absorption des vitamines hydrosolubles
Vitamine C : absorbée grâce à un cotransporteur Na+/vitamine C. Les capacités d'absorption sont très grandes ; il
n'y a jamais de carence d'absorption.
Vitamines B1, B2 et B6 : apportées essentiellement par les aliments protéiques, sont absorbées grâce à un transport
actif Na+ dépendant pour la vitamine B1 et B2 et par diffusion facilitée pour la vitamine B6.
Leur carence est le fait soit d'une carence d'apport, soit d'une malabsorption globale des protéines.
Vitamine B12 : mécanisme actif nécessitant la présence du facteur intrinsèque, l'absorption se faisant au niveau de
l'iléon par endocytose.
Absorption intestinale du fer
➢ L'intestin est la seule porte d'entrée et le principal organe d'excrétion du fer hors de l'organisme.
➢ Le fer lié à l'hème traverse la bordure en brosse soit directement du fait de la forte liposolubilité de la molécule,
soit par un transport facilité spécifique de l'hème.
➢ L'absorption du fer libre se fait par liaison à des transporteurs spécifiques situés au pôle apical de l'entérocyte.
- Il se lie dans le cytoplasme à l'apoferritine pour former la ferritine.
- Sur la membrane basolatérale, il existe des récepteurs à la transferrine qui favorisent la sortie du Fe2+ en le fixant
sur l'apotransferrine sérique.
Phase intestinale et côlon
L’intestin Grêle
Introduction
➢ L’intestin grêle mesure environ 5 à 6 m, il reçoit le chyme gastrique qui se mélange aux différentes sécrétions
biliaires, pancréatiques et intestinales.
➢ La longueur et la lenteur de la progression du contenu donnent le temps nécessaire à la digestion enzymatique qui
nécessite des phénomènes moteurs et chimiques.
Motricité Intestinale
Le rôle de la motricité :
✓ Brassage des aliments avec les différentes sécrétions
✓ Faciliter le contact entre la muqueuse et le chyme pour favoriser et augmenter l’absorption
✓ Assurer la propulsion du contenu dans la direction aborale (de haut en bas)
Les principaux mouvements de l'intestin sont :
1-Mouvements segmentaires (de brassage) :
La segmentation consiste en une série de contraction qui divise la grêle en plusieurs segments courts et dilatés.
Chaque segment sera le siège en son milieu d’une nouvelle contraction alors que la précédente vient de disparaitre,
malaxant ainsi le chyme de la lumière et le mettant en contact de la paroi intestinale.
La segmentation est une succession de contractions et de relaxations des cellules du muscle lisse circulaire entrainant
des contractions annulaires.
Ces mouvements segmentaires sont déclenchés par une activité électrique provenant des cellules pacemakers avec
l’aide d’une excitation de fond par le système nerveux entérique.
✓ Duodénum : la segmentation se fait à une fréquence des ondes lentes de 12 contractions /min
✓ Iléon terminal = 9 contractions /mn

R ! La fréquence des contractions mécaniques est réglé par la fréquence d’apparition des ondes lentes
La puissance de l’activité mécanique est proportionnelle à la fréquence des potentiels d’actions (nombre) qui se
greffent sur cette activité lente
2-Mouvements propulsifs :
➢ Assurés par des mouvements péristaltiques.
➢ Dès l’arrivée des aliments, il y a contraction du segment en amont qui pousse le bol alimentaire vers le segment
d’aval dilaté.
➢ Plus rapide au niveau proximal qu’au niveau des parties distales de l’intestin = le transport du chyme du pylore à
la valve iléo-caecale nécessite 3 à 5 heures.
➢ Le péristaltisme met en jeu la contraction coordonnée des 2 couches musculaires.
➢ Le péristaltisme est considérablement augmenté après un repas :
✓ Arrivée du chyme dans le duodénum
✓ Réflexe gastro- iléal : la distension de l’estomac provoque l’activation de la motricité iléale (plexus
myentérique)
➢ Dès l’arrivée du bol alimentaire il y a des mécanorécepteurs (sollicités par la pression) qui donnent l’information
au système nerveux entérique qui stimule les 2 couches musculaires (circulaire + longitudinale)
➢ En aval du bol alimentaire : contraction de la couche longitudinale et relaxation de la couche circulaire
➢ En amont : contraction de couche circulaire qui propulse le bol alimentaire en avant + relaxation de longitudinale
3-Mouvements à jeûne (période inter-digestive = en dehors des repas) = Complexes
➢ Migrants Inter digestifs ou Complexes Migrants Moteurs(CMM).
➢ Correspond à une activité cyclique électrique et contractile qui prend naissance dans le pacemaker gastrique puis
parcourt l’ensemble de l’intestin jusqu’à l’iléon terminal en 90 à 120 mn.
➢ La motiline sécrétée par les cellules endocrines duodénales joue un rôle dans l’apparition cyclique des CMM.
➢ Elle est interrompue brutalement par la prise alimentaire pour laisser place aux réflexes + segmentations…
➢ Le CMM permet de :
✓ Vider l’Intestin Grêle des résidus alimentaires
✓ Éviter la colonisation par les bactéries.
Il se compose de 3 phases :
Phase I : 45 à 60 minutes, est une phase quiescente : les ondes lentes sont présentes mais ne sont pas associées à la
survenue de potentiel d’action
Phase II : 30 à 45 minutes, est une phase d’activité irrégulière : seulement quelques ondes lentes sont associées à la
survenue de potentiel d’action
Phase III : 5 à 10 minutes, est la plus courte ; au cours de cette phase d’activité régulière intense, chaque onde lente
est associée à la survenue d’une salve de potentiels d’action
4-Motricité de l’iléon terminal :
Jonction iléo-caecale joue le rôle d’une barrière à sens unique entre l’intestin grêle et gros intestin grâce à 2 facteurs :
1. Valve iléo-caecale
2. Sphincter iléo-caecal
La jonction iléo-caecale :
✓ Empêche la contamination de l’iléon par le contenu caecal
✓ Prolonge la durée de séjour du chyme dans l’iléon = facilite l’absorption
Le degré de contraction du sphincter iléo-caecal et l’intensité du péristaltisme dans l’iléon terminal sont contrôlés par
des réflexes originaires du caecum = rétro contrôle négatif du sphincter iléo-caecal (côlon quand il a assez de
contenu il va freiner l’iléon terminal qui le stimuler)
Caecum est distendu :
✓ Augmentation de la contraction du sphincter iléo-caecal
✓ Inhibition du péristaltisme iléal (retarde ainsi la vidange de chyme supplémentaire à partir de l’iléon)
Régulation de la motricité
En plus de ces régulations réflexes, certaines substances telles que :
✓ CCK, Gastrine, sérotonine : renforcent la motilité intestinale.
✓ Sécrétine, VIP, glucagon : freinent la motricité intestinale.
✓ Vague : parasympathique : stimule la motricité intestinale.
✓ Sympathique : inhibe la motricité intestinale.
Sécrétion Intestinale
➢ Sécrétion de mucus par les glandes de Brunner dans le duodénum, il lubrifie (glissante) la paroi intestinale.
➢ Ce mucus est alcalin, il protège la paroi duodénale de la digestion par le suc gastrique acide
➢ Les entérocytes sécrètent de l’eau et des électrolytes : 1500 ml de liquide sont déplacés chaque jour du sang vers
la lumière intestinale par la paroi de l’intestin grêle
Enzymes intestinales : on retrouve :
➢ Peptidases : de la bordure en brosse qui digèrent les peptides.
➢ Oligosaccharidases : assurent la digestion des diholosides et des oligosaccharides.
➢ Enzymes coupent les disaccharides : en monosaccharides sucrase, maltase et lactase.
➢ Entérokinase : qui active le trypsinogène en trypsine.
➢ Lipase intestinale (faible quantité) : scinde les graisses neutres en glycérol et AG
La plupart de ces enzymes sont localisées dans la bordure en brosse des entérocytes.
Hormones intestinales : elles sont nombreuses, elles ont une action sur la motricité et sur la sécrétion, on cite :
✓ Gastrine
✓ VIP et le GIP
✓ CCK
✓ Sécrétine
✓ Substance P
✓ Peptide pancréatique PP
Régulation de la sécrétion
➢ L’arrivée des aliments et la libération de l’hormone Sécrétine sont les éléments majeurs déclenchant la sécrétion
intestinale.
➢ La sécrétion dans l’Intestin Grêle apparait essentiellement en réponse à la présence de chyme dans l’intestin : plus
la quantité de chyme est grande, plus la sécrétion est grande.
Côlon
Introduction
Les principales fonctions du côlon :
✓ Absorption de l’eau et les électrolytes à partir du chyme
✓ Stockage des matières avant de les évacuer
Le transit colique est environ 20h, il est variable en fonction du régime alimentaire il peut aller jusqu’à 72h.
Motricité colique
Le côlon est le siège de différents mouvements :
1-Mouvements de brassage = contractions haustrales :
➢ Ces contractions sont responsables de la formation de sacs dilatés ou de poches (car le diamètre est plus grand) le
long du côlon, dues à l’activité rythmique propre des cellules musculaires lisse
➢ Sont analogues aux contractions segmentaires de l’intestin grêle mais beaucoup moins fréquentes : 1 toute les 30
min au lieu de 9-12/mn qui déplacent lentement d’avant en arrière le contenu du côlon augmentant le contact du
contenu avec la muqueuse pour faciliter l’absorption.
2-Mouvements propulsifs= mouvements de Masse : d’un seul coup
3 à 4 fois/j après un repas, une onde de contraction intense = mouvement de masse qui se déplace rapidement du
segment transverse du colon vers le rectum ; elle coïncide généralement avec le réflexe gastro-iléale
Rôles du colon
1. Réabsorption :
➢ Côlon réabsorbe le Na+ couplé au Cl (Na Cl) au niveau proximal
- Au niveau distal : le Na+ est échangé avec le K+ : réaction régulée par l’Aldostérone.
2. Sécrétion : Elle se limite au mucus pour faciliter la défécation + protéger paroi intestinale de l’activité bactérienne.
3.Présence de la flore bactérienne : le côlon est colonisé par des millions de bactéries qui sont responsables de :
Fermentation : terminent la digestion des résidus glucidiques (cellulose : ne se digère pas) produisant une partie des
gaz intestinaux et des monosaccharides.
La digestion bactérienne de ces derniers, produit des AG volatils à chaine courte, utilisés comme substrats énergétique
par l’épithélium colique.
Putréfaction : digestion des résidus protéiques, les AA seront désaminés avec production d’ammoniac ou
décarboxylés avec production d’amines volatils mitogènes qui participent au maintien de la trophicité muqueuse
(croissance)
La continence et la défécation
Introduction :
Le rectum et les sphincters (interne : sous contrôle du SNA / externe : SN somatique) soumis à une régulation
nerveuse complexe assure la continence et la défécation.
Continence :
➢ En dehors des défécations : le rectum est vide, les matières sont stockées dans le côlon sigmoïde et descendant.
➢ Au repos : tant que la pression anale > la pression rectale, aucune émission de gaz ou de matières n’est possible
; ceci est dû essentiellement au sphincter anal interne qui dépend du système nerveux extrinsèque.
➢ Le sphincter anal externe : constitué de fibres musculaires striées, dépendant de l’innervation somatique, protège
la continence avec les muscles releveurs de l’anus au cours de toute augmentation de la pression intra abdominale
lors d’un exercice physique, la toux, l’éternuement, le rire……
➢ Des récepteurs sensibles à l’étirement sont présents dans le rectum.
➢ A la partie haute du canal anal se trouvent des récepteurs spécialisés dans la discrimination gaz-liquide-solide.
Réflexe d’échantillonnage :
Correspond à l’ensemble de l’activité réflexe survenant en réponse à une distension de l’ampoule rectale = est à
l’origine des mécanismes de la continence. On observe :
✓ Sensation fugace consciente (on sait qu’il y a du contenu)
✓ Contraction rectale propulsive : le réflexe recto rectal
✓ Relâchement du sphincter interne : réflexe recto anal inhibiteur
✓ Contraction du sphincter externe : réflexe recto anal excitateur (en cas où on ne permet pas la défécation)
La propulsion du contenu rectal vers le canal anal supérieur dont l’ouverture permet l’analyse de la nature du contenu
par les récepteurs spécialisés ; la contraction du sphincter externe protège la continence.
Il existe une voix inhibitrice descendante corticale qui est capable de suspendre la défécation de façon volontaire
Si la défécation doit être différée (retardée), le rectum s’adapte à son nouveau volume et la sensation de besoin
disparait = réflexe d’accommodation
Défécation :
La distension du rectum initie la défection, qui est assistée par une expiration forcée se faisant à glotte fermée lors de
la défécation
Plancher pelvien s’abaisse
Rectum et l’anus prennent la forme d’un entonnoir dans lequel est propulsée la colonne fécale, aidée par la poussée
abdominale.
L’innervation de ces régions est contrôlée par des centres nerveux au niveau du cortex, des noyaux amygdaliens et du
bulbe.

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