Esther Kabeya - Memoire

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par Benjamin SENZIGE KWITONDA

Insitut supérieur de statistique et de nouvelles technologies - A1


Ingénieur statisticien 2008 précédent sommaire suivant

II.2. LE MARCHE DES CHANGES A GOMA

Le change est l'acte par lequel on échange les monnaies de différentes nations.
Les monnaies prennent les mêmes formes que la monnaie à l'intérieur d'un pays.
La majeure partie des actifs monétaires échangés sur les marchés des changes
est des dépôts à vue dans des banques.

Le taux de change est le prix de la monnaie d'un pays en termes de la monnaie


d'un autre. Les taux de changes donnent l'information sur l'offre et la demande
effective (portée) relatives de deux monnaies entre les pays ayant des relations
commerciales. On entend parler de deux taux au moins: le taux officiel et le taux
parallèle.

Dans les pays développés, on a tendance à ne pas avoir de différence entre le


taux officiel et le taux parallèle (ou le taux du marché) d'autant plus que les taux
sont fixés par le marché entre la demande à l'importation et l'offre à l'exportation
de la monnaie en question. Ceci ne signifie pas que les responsables de la
gestion de la monnaie n'interviennent pas dans la formation du taux de change,
mais quand ils le font, il s'agit le plus souvent des interventions souvent au niveau
du marché.

Dans un pays à économie faible, n'ayant pas une monnaie forte, il y a souvent un
grand écart entre le taux officiel et le taux parallèle appelé aussi taux réel, taux du
marché noir ou encore taux du marché. C'est au taux parallèle qu'on recourt le
plus souvent pour mieux apprécier la vraie demande de la monnaie en question,
ou alors à l'écart entre le taux parallèle et le taux officiel pour trouver les
distorsions économiques et financières provoquées par les responsables de la
politique monétaire ou autres responsables économiques.

En République Démocratique du Congo, particulièrement dans la ville de Goma,


le marché de change n'est pas organisé, en ce sens qu'il existe des combistes
incontrôlés par la BCC qui travaillent dans l'informel, qui sont des intervenants sur
le marché de change. La Banque Centrale du Congo fixe le taux de change à
appliquer au lendemain, suivant les transactions faites au cours de la journée.
C'est le taux de change officiel.

Cependant les cambistes qui travaillent à leurs propres comptes, disposant des
informations nécessaires en matière des opérations de change, augmentent une
certaine marge sur le taux fixé par la Banque Centrale pour constituer le taux
qu'ils appliquent, étant donné que ces derniers sont à la recherche d'un profit. Les
cambistes de la ville de Goma oeuvrent dans une association et chaque matin se
consultent pour fixer le taux parallèle en fonction du taux officiel. Une fois ce taux
fixé, les combistes se communiquent pour l'appliquer. Nous disons que le taux
fixé par les cambistes est réel, car il est celui qui est beaucoup appliqué sur le
marché.

Outre les cambistes, les banques autres que la Banque Centrale sont également
les intervenants sur le marché de change. Les banques appliquent un taux non
loin du taux officiel. Parmi les banques opérationnelles dans la ville de Goma,
nous pouvons citer : BIAC, BIC, BCDC, UBC, etc.
Chapitre premier LE TAUX DE CHANGE :
ANALYSE THEORIQUE
Partant du fait qu’il n’y a rien de plus pratique qu’une bonne théorie, ce chapitre s’attèle
à préciser les différentes notions relatives au taux de change. De façon caricaturale
nous parlons dans la première section de la définition des concepts clés, puis ensuite
nous parlerons des variétés de taux de change, du marché de change, ensuite des
différents régimes de change, nous parlerons des déterminants du taux de change et
enfin nous parlerons de la politique de change.

I.1. DEFINITION
Le taux de change est le prix auxquels les monnaies s’échangent deux à deux.[1]

Le taux de change est une manifestation aux agents économiques de prix de la monnaie
d'un pays exprimé par rapport à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permet
d'évaluer l'évolution de la situation économique[2].

L'opération de change peut se comprendre comme un prix établi sur le marché du


change : c'est le prix exprimé sous forme de relations entre deux unités monétaires d'un
titre de créance sur l'étranger exigible à vue[3].

Ainsi, le taux de change est compris comme le prix qui permet d'une part l'achat et
d'autre part la vente des devises entre elles. Le prix d'une monnaie étrangère dans un
pays donné permet le développement aisé des échanges entre leurs populations
impliquées dans le commerce international.

Sur un marché de change, interviennent plusieurs agents avec des buts différents et
donc de manière dispersée. Chacun en visant ses propres intérêts choisit le mode de
conversion qui lui est favorable.

Toutes ces définitions montrent clairement que la relation entre les devises n'est possible
que grâce à un intermédiaire qui est le cours de change. Ces différents arguments
exhibent en fait la même pensée mais sous des horizons différents.

C'est ainsi que les auteurs distinguent une variété des taux de change selon les besoins
des opérations économiques à amorcer. Ceci fait l’objet de la section suivante.

I.2. Variétés des taux de change


La classification de taux de change se fait selon la nature et le besoin des intervenants
sur le marché de change.

Les transactions en devises ont lieu soit au comptant soit à terme, comme pour toute
autre opération commerciale[4].

En effet, la comptabilité du marché de change distingue différentes formes des taux de


change :
I.2.1. Le taux de change nominal

Le taux de change nominal est considéré comme le prix relatif de deux monnaies sans
tenir compte de la conjoncture. Ce taux peut être modifié par le changement dans l'offre
ou la demande des monnaies même si le prix peut aussi l'affecter mais dans une faible
proportion.

Nous pouvons le constater par exemple face à l'évolution en R.D.C, le prix du dollar en
Franc Congolais était de 900 CDF en décembre 2011 et de 920 CDF pour les biens et
services.[5]

Une appréciation de la monnaie congolaise est aussi une augmentation du prix de la


monnaie congolaise en monnaie étrangère ; alors qu'une dépréciation en est une
diminution. Une appréciation de la monnaie nationale correspond à une baisse du taux
de change par rapport à une devise considérée. Lorsque l'on cherche à avoir le prix
absolu de deux monnaies, on fait appel au taux de change réel.

I.2.2. Le taux de change réel

Le taux de change réel entre deux monnaies est une mesure synthétique de prix des
biens et services d'un pays par rapport à l'autre. Les taux réels sont très importants pour
quantifier les déviations vis-à-vis de la parité de pouvoir d'achat mais il permet d'analyser
les conditions macroéconomiques de la demande et de l'offre dans une économie
ouverte[6].

Ceci nous conduit à dire que le taux de change tel qu'observé à Goma est le prix du
panier des biens, il détermine la différence de marge en terme de taux nominal et du
niveau de prix.

Ceci dit, le taux de change Dollar américain-Franc congolais peut être compris comme le
prix en dollar du panier des biens congolais en dollar par rapport au panier américain.

Les taux de change nominaux et réels sont les moyennes pondérées des taux d'un pays
vis-à-vis du reste du monde, et en pratique vis-à-vis des principaux partenaires
commerciaux. Ces deux taux sont fondamentaux dans la stabilité de la monnaie d'une
nation en se rattachant à la tendance macroéconomique du pays[7].

Mais la stabilité des relations économiques sur le plan international ainsi que sur le plan
national coordonnée par la banque centrale, est rendue possible avec la fixation d'une
référence « le taux de change fixe ».

I.2.3. Le taux de change fixe

Le taux de change fixe est observable dans des pays où la Banque Centrale offre la
monnaie à un prix fixe et achète l'or à un prix plus ou moins équivalent.

Lorsque le cours de change de la monnaie est fixé ou déterminé en termes d'or, toutes
choses restant égales par ailleurs, toutes les monnaies ont un taux de change fixe les
unes contre les autres. L'appréciation ou la dépréciation de la monnaie dépend dans ce
cas du volume des échanges sur les marchés des biens et services[8].
La banque ne peut modifier ce taux que lorsque la quantité de la monnaie détenue par
elle a sensiblement diminué et la seule voie de sortie favorable est le recours au taux
flottant qui est momentané.

I.2.4. Le taux de change flottant

Le taux de change flottant permet au taux de flotter sans problème pendant un temps
déterminé afin de stabiliser le niveau de négociation de la monnaie sur les marchés
libres. Ce taux de change libre se détermine par le jeu des forces concurrentielles de
l'offre et de la demande de monnaie. Ce type de taux de change est difficilement
contrôlable par les autorités monétaires ; et pour y faire face, ils font appel au taux
glissant. La détermination du type de change est une question de choix de politique
monétaire d'un pays.

I.2.5. Le taux de change glissant

Le taux de change glissant permet de faire évoluer le taux de change à un rythme


contrôlé, de manière automatique ou délibérée. Ce taux assure une stratégie de
stabilisation pour les échanges et les payements internationaux et facilite des
ajustements à long terme. Lorsque la banque a réajusté sa quantité qu'elle peut offrir et
pour lui permettre de suivre le mouvement sur le marché libre, elle met en place la
politique du taux flexible.

I.2.6. Le taux de change flexible

C'est un taux de change déterminé par le mécanisme né sur le marché libre sans
aucune intervention. A ce niveau, chaque pays serait libre de laisser le taux de change
s'ajuster à la situation économique. Ce taux rend moins intolérable les effets de l'inflation
et rigide la fixation de prix des biens et services. Dans un pays où ce taux de change est
d'application, l'Etat ou la banque centrale a du mal à introduire une politique pour évaluer
et contrôler l'évolution de l'économie[9].

I.2.7. Le taux de change au comptant et le taux de change à


terme

Le taux de change au comptant est un taux utilisé dans les transactions en devise au
comptant. Les transactions en gestion prennent deux jours pour se réaliser car dans la
plupart de cas, il faut deux jours pour que les ordres de payements tels que les chèques
soient compensés à travers le système bancaire[10].

Lorsque la date de validation peut être de plus de deux jours, dans ce cas, le cours
utilisé dans les transactions pareilles est appelé à terme. Ces deux taux ne sont pas
égaux mais sont proches. Les opérateurs préfèrent s'engager dans les opérations
effectuées sous un taux de change au comptant, car présentant moins de risques.

Mais cette politique fait courir le risque d'une progressive surévaluation du taux et les
crises ont presque toutes été liées à un change réel trop élevé ou en appréciation
constante. Cette politique n'a pas su maîtriser le risque que courent les intervenants au
marché des changes[11].
Toutes les sortes de taux ci-haut mentionnées sont applicables sur le marché de change
et les intervenants sur ce marché choisissent le taux qui pourra jouer à leur faveur.

I.3. Le marché des changes


Le marché des changes est la première manifestation concrète des relations
internationales. Toute entreprise qui exporte et/ou importe, tout particulier qui se rend à
l'étranger, tout agent économique qui prête ou emprunte en devise se heurte
immédiatement à un problème de change.

Les monnaies étrangères sont échangées contre la monnaie nationale sur toutes les
places financières internationales. Le marché des changes n'est pas géographiquement
limité : le marché du Franc Français couvre non seulement les transactions des devises
à Paris, mais également celles effectuées en Franc contre les monnaies locales à New
York, à Zurich, à Londres, à Singapour, etc. Comme le souligne C.P. Kindleberg : « les
marchés des changes actuels suivent le trajet du soleil autour du globe par
l'intermédiaire des satellites de télécommunication »[12].

Comme n'importe quel marché, le marché des changes fonctionne selon la loi de l'offre
et de la demande. Il s'agit sur ce marché de l'achat et/ou de la vente des devises contre
la monnaie nationale. Pour faciliter les échanges sur ce marché, il faut fixer une unité de
préférence que l'on appelle taux de change, et qui est considéré comme le prix auquel
on obtient les monnaies étrangères ou les devises[13].

Vu la multiplicité des monnaies étrangères, certaines monnaies peuvent être retenues


comme monnaies de référence pour servir de comparaison, il s'agit principalement du
Dollar américain, de l'euro et du Deutschemark pour ne citer que les plus connues ; ces
monnaies sont choisies compte tenu de degré avancé de leurs économies qui entraîne
leur stabilité.

Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes basés sur le dollar américain comme
devise entrant en relation de manière directe pour la fixation de l'indice de change des
biens et services échangés et consommés sur le sol congolais.

Sur un marché, un taux de change peut être exprimé de deux manières :

 soit comme le prix d'une monnaie étrangère en termes de la monnaie nationale


(par exemple 0,0019$ par CDF en décembre 2006),
 soit comme le prix de la monnaie nationale en fonction de la devise (par exemple
605,58 CDF par dollar américain en décembre 2008). (Banque centrale du
Congo).

La compréhension du marché des changes passe par la connaissance des opérateurs


ou agents économiques intervenant sur ce marché.

I.3.1. Les participants au marché des changes

Le marché des changes est réservé aux institutions financières : banques, investisseurs
institutionnels et les institutions financières non bancaires. Ces opérateurs interviennent
pour leur compte ou celui de leur clientèle. Ils peuvent négocier entre eux ou passer par
l'intermédiaire des courtiers[14].
I.3.1.1. Les banques commerciales et d'investissement

Ce sont les importants opérateurs sur le marché des changes. Elles prennent en charge
les opérations de change pour leur propre compte ou celui de leurs clients. Pour faciliter
leurs opérations, les banques ont des dépôts auprès d'institutions financières étrangères
qui jouent le rôle de correspondants.

Le profit des banques sur le marché des changes a deux origines : la première est
commerciale et la seconde est spéculative.

 Le profit commercial s'explique par la différence entre le cours sur le marché


intermédiaire : celui auquel la banque achète des devises et celui auquel elle les
vend.
 Le profit spéculatif peut se comprendre par le fait que les banques disposent de
cambistes et une compétence comparable à celle des établissements financiers.

La réduction du profit commercial s'explique par le fait que les banques sont poussées à
prendre des positions spéculatives sur le marché en anticipant une variation du taux.

I.3.1.2. les banques centrales

Elles interviennent massivement, mais de manière irrégulière sur le marché des


changes. En opérant sur ce marché, la banque centrale remplit trois fonctions
principales :

 La banque centrale exécute les ordres de sa clientèle : administration publique,


les banques commerciales, les organismes internationaux, les banques
étrangères,...
 Elle assure sinon le contrôle, du moins la supervision du marché monétaire. Cette
emprise est plus ou moins forte selon l'importance du contrôle exercé sur le
marché et surtout l'importance des intervenants.
 Elle influence la stabilité et l'évolution du cours de change, pour des raisons de
politiques économiques et monétaires internes, d'une part, et d'autre part pour
respecter certains engagements internationaux.

Le marché des changes interbancaires est indiscutablement le plus important et le plus


liquide de tous les marchés financiers et non financiers[15].

I.3.1.3. Les autres institutions financières

Ces institutions comprennent les filiales financières ou bancaires des groupes industriels
et des entreprises commerciales.

A côté de ces filiales financières, les investisseurs institutionnels et les grandes fortunes
privées sont aussi des acteurs de première importance, car les gérants de ces fonds
mettent l'accent sur les placements à l'étranger pour diversifier les risques et améliorer
les rendements destinés à se procurer des devises ou à couvrir un risque lié au change.
I.3.1.4. Les investisseurs institutionnels

Ils sont les plus importants participants non bancaires du marché de change. Cet
ensemble regroupe plusieurs catégories d'opérateurs : les caisses de retraite, les fonds
de pension, les sociétés d'assurance, les fonds gérés pour le compte de tiers,...

I.3.1.5. La clientèle privée

Elle n'intervient pas directement sur le marché des changes. Elle procède à des achats
et à des ventes des devises en s'adressant aux banques qui ont une activité de teneur
de marché ou en utilisant les services des courtiers.

La clientèle privée regroupe trois catégories d'opérateurs :

 les opérateurs particuliers dont l'influence est tout à fait marginal, ils s'intéressent
à la marge existante sur les différents marchés ;
 les entreprises industrielles et commerciales, souvent dénommées sociétés non
financières. Elles confient leur crédibilité aux intermédiaires qui agissent à leurs
noms mais pour le compte de ces institutions.
 Les institutions financières qui n'ont pas une présence permanente sur le marché
monétaire ou qui ne disposent pas des fonds propres requis pour participer
directement à ce marché.

I.3.1.6. Les courtiers

Ils jouent un rôle essentiel sur le marché des changes en tant qu'informateurs et en tant
qu'intermédiaires sans qu'eux-mêmes ou la banque soient obligés d'acheter ou de
vendre des devises, ils informent les opérateurs des cours auxquels se vendent ou
s'achètent les différentes monnaies.

Ils ont un rôle d'intermédiaire dans la mesure où ils centralisent les ordres d'achat et de
vente de plusieurs banques et qu'il est en conséquence, plus facile et moins coûteux
pour les cambistes d'utiliser leurs services que de contacter leurs confrères susceptibles
de leur acheter ou de leur vendre la devise recherchée à un prix majoré.

I.3.2. Les stratégies en présence sur le marché des changes

Diverses stratégies se confrontent sur le marché des changes qui visent toutes à gérer la
position de change des opérations :

 la stratégie d'arbitrage, qui cherche à tirer profit de différence de cours (par


exemple la différence de cours à un moment donné sur différentes places
financières) ;
 La stratégie de couverture, qui vise à fermer la position de change afin de ne pas
courir le risque de change ;
 La stratégie de spéculation, qui consiste à rester en position de change ouverte
en fonction des anticipations que l'on forme (par exemple, vendre à terme des
devises que l'on ne possède pas si on veut anticiper une baisse du cours).
I.3.3. Les risques associés aux opérations de change

En effectuant des transactions, les opérateurs sont exposés à plusieurs risques. A côté
du risque de change dont ils peuvent tirer profit ou qu'ils peuvent gérer sans réelle
difficulté, les intervenants sont confrontés aux risques suivants :

 Risque de liquidité
 Risque de contrepartie
 Risque de conversion
 Risque économique
 Risque de transactions.

 Le risque de liquidité

Ce risque auquel est exposé un opérateur est celui de ne pas pouvoir effectuer une
transaction sur le marché des changes ou de la faire mais en subissant une importante
moins-value lors de l'achat ou de la vente des devises.

En fait, en temps normal, ce risque n'est guère important mais il peut arriver que le
marché d'une devise disparaisse, momentanément ou définitivement, suite à une crise
ou à la mise en place de contrôles administratifs affectant le marché des changes ou le
marché monétaire international de la devise (euro-marché).

Ce risque ne concerne toutefois que des devises de faible importance négociées sur des
marchés régionaux. Pour toutes les devises convertibles utilisées dans le commerce
international ou faisant l'objet de transactions sur les marchés financiers internationaux,
ce risque est très faible.

 le risque de contrepartie

Le risque de contrepartie recouvre le risque de livraison et le risque de crédit. Le premier


correspond à la faillite de la contrepartie le jour de l'échéance de la transaction. Le
second correspond à la faillite de la contrepartie préalablement à l'échéance de la
transaction.

Les cambistes sur le marché au comptant ne sont exposés qu'au risque de livraison.
Ceux qui opèrent sur le marché à terme, sont confrontés au risque de livraison et au
risque de crédit.

Le risque de livraison est évidement plus important que celui de crédit, car il entraîne la
perte de la totalité de transactions. Le risque de crédit, lorsqu'il se manifeste, conduit
l'opérateur à reconstituer sa position. Le cambiste est donc exposé au risque de variation
du taux de changé, toujours inférieur, même si la fluctuation lui est défavorable.

 Le risque de conversion

Il apparaît lorsqu'une entreprise détient des filiales dans les pays étrangers. En effet,
chacune des filiales va établir ses résultats dans la monnaie de son pays mais par la
suite il faudra les convertir dans la monnaie de la maison-mère pour établir les bilans
consolidés. Quel cours de change faut-il alors retenir ?
Diverses approches sont possibles : le cours de clôture, le cours historique, l'un ou
l'autre de ces cours suivant les postes du bilan.

 Le risque économique

Ce risque est lié au futur de l'entreprise ; il est donc difficile à apprécier ou à mesurer. En
effet, il s'agit de prendre en compte toutes les conséquences que pourra avoir une
variation du taux de change sur une entreprise (c'est-à-dire sur ses coûts de production,
sur son chiffre d'affaires,...).

La rentabilité de l'entreprise et sa compétitivité peuvent être remises en cause du fait de


la variation des changes. Ce risque est parfois appelé risque de compétitivité, risque
induit ou encore risque industriel.

 Le risque de transaction

Ce risque apparaît dans :

 Les importations et exportations libellées en devises étrangères si un délai de


règlement est accordé, il y a un risque de change entre la signature du contrat
commercial et le règlement car ces deux dates peuvent causer que le cours de
devise à la facturation puisse fluctuer, modifiant ainsi la valeur du règlement.
 Les emprunts et les prêts libellés en devises étrangères à court, moyen ou long
terme : si l'entreprise a obtenu un emprunt, elle redoute une appréciation de la
devise empruntée car cela augmenterait la valeur de ses remboursements ; en
revanche, si l'entreprise a consenti un prêt elle sera pénalisée par une baisse de
la devise.
 Les investissements effectués à l'étranger, si une entreprise possède une filiale à
l'étranger, il y aura des échanges entre la filiale et la maison-mère : les
dividendes, redevances,... en outre, si les activités de ces deux entreprises sont
liées ou complémentaires, des échanges commerciaux seront effectués. Pour
toutes ces opérations le risque est présent.

Comme souligné ci-haut, on comprend alors que la notion du risque de change peut
prendre plusieurs formes en se situant dans les activités commerciales, financières ou
d'investissements. D'où un agent est en situation de risque de change lorsqu'il est en
position de change ouverte ; dans ce cas, il peut subir une perte ou bénéficier d'un gain
en raison d'une modification de taux de change. Il importe donc pour chaque agent de
déterminer les éléments qui entrent en jeu lors de la modification du taux de change.

I.4. Régime de change


Les types de régimes de change sont déterminés par les objectifs que se fixent l
es Banques Centrales sur le marché de change. Deux cas extrêmes peuvent être
distingués :

I.4.1. Change fixe

Les Banques centrales s’engagent à maintenir le cours de leur monnaie nationale


à un
niveau fixe. Ce régime peut prendre soit une forme automatique, soit induire de
politiques plus au moins complexes de la part des autorités des pays concernés
.

Premièrement, les Banques centrales acceptent d’échanger leur monnaie contre de l’or
à un cours fixé une fois pour toute
; et deuxièmement, elles doivent surveiller le cours de
leur monnaie et intervenir sur le marché si celui-
ci atteint certaines limites. Pendant la période où étaient en vigueur les accords de
Bretton-Woods (de 1944 à 1971), toutes les Banques centrales (sauf la Réserve fédérale
des Etats-Unis) devaient intervenir dès que la
parité de sa monnaie s’écartait de plus au moins 1% de la parité officielle déclar
ée, par rapport au dollar des Etats-Unis, au Fonds Monétaire International.

Par ailleurs, lorsqu’une parité ne peut être « défendue


», les accords internationaux prévoient la possibilité d’une dévaluation (ou réévalu
ation) du cours officiel. La dévaluation reste le seul moyen à la disposition d’un
pays pour corriger un déséquilibre
structurel de sa balance de paiements. Si le déséquilibre n’est que temporaire
(déséquilibre conjoncturel), les pays peuvent demander à bénéficier des crédits
extérieurs. Ces mécanismes de crédits sont gérés par
le FMI qui peut même exiger des mesures de politique économique internes
contraignantes pour un pays qui sollicite une aide importante (exemples des certains
PED endettés).

Vers la fin des années 60, les marchés des changes ont connu d’importants
mouvements de fluctuation du dollar que les Banques centrales n’arrivèrent plus à
arrêter, si bien que les Etats-
Unis durent mettre fin à la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971.Les
accords de Washington de décembre 71 prévoient alors une dévaluation du dollar
et un
élargissement des marges de fluctuation des monnaies (2,25% au lieu de 1% de
chaque
côté de la parité officielle).En 1973, les banques centrales européennes refusent
de continuer à soutenir le dollar et renoncent désormais à être rattachées au dollar.

Et tous ces changements ont entraîné la fin du système de changes fixes organisé
autour de l’étalon-
or et l’avènement du flottement généralisé des monnaies. Les accords de Bretton-
Woods ont permis d’organiser financièrement le monde, mais avec l’évolution
des mouvements financiers, l’équilibre du change fixe n’avait plus sa place. C’est
ainsi qu’est apparu le système de change flottant où le taux de change varie librement
sur le
marché de changes au gré des offres et des demandes de cette monnaie. Ceci
est officialisé avec les accords de la Jamaïque de 1976.

I.4.2. Change flottant, glissant (ou flexible)

La Banque centrale qui impose ce régime à sa monnaie nationale n’intervient jamais sur
le marché des changes. Depuis l’adoption en 1973 du système des «
taux de change flottants
», la variabilité des taux a posé une série de problèmes qui ont stimulé la
réflexion théorique.
Dans son principe, le système des taux flottants suppose que le cours internation
al de chaque monnaie fluctue librement en fonction des variations de l’offre et de la
demande qui s’exerce sur le marché. La détention d’un stock d’or et de devises est alors
en théorie inutile.

L’objectif premier est d’assurer le rééquilibrage automatique de la balance de paiements


:
un déficit de la balance de paiements signifie que l’offre de monnaie nationale es
t supérieure à sa demande sur les marchés des changes ;
cet excès d’offre provoque une dépréciation de la monnaie nationale
; à son tour, cette dépréciation stimule les
exportations (devenues moins coûteuses pour les non-résidents) et freine les
importations (devenues plus onéreuses pour les résidents). Cela contribue ainsi a
u rétablissement de l’équilibre compromis. Un autre avantage attribué au système est
de supprimer le problème des réserves de devises puisque
les Banques centrales ne devraient théoriquement plus intervenir pour maintenir le
cours de leur monnaie.

Dans le but de maintenir la parité de leurs monnaies entre certaines limites, l’intervention
sur le marché des changes n’est pas le seul instrument de politique économique que les
autorités utilisent
; elles mettent aussi en général en œuvre des politiques monétaires et/ou
budgétaires et fiscales[16].

HANGE FLOTTANT
vantages Inconvénients
Ne rééquilibre pas les échanges extérieurs à cause de la non-coordination des
politiques et de l’insuffisance possible des élasticités prix des exportations et des
rmet un ajustement automatique de la balance des paiements importations

utonomise la politique monétaire Accentue l’inflation mondiale à cause du relâchement possible des
politiques monétaires
end stabilisatrice la spéculation
Favorise la volatilité des taux de change, d’où accroissement de l’incertitude avec
toutes ses conséquences
HANGE FIXE
mpose des bénéfiques disciplines en matière monétaire et budgétaire. La contrainte
Perte de l’autonomie de la politique monétaire qui doit être nécessairement dédiée
terne qu’il impose pousse à une politique anti-inflationniste, ce qui est favorable
l’équilibre externe
a compétitivité-prix

Encouragement de la spéculation qui devient déstabilisatrice. Avec le risque de


imule les échanges internationaux grâce à la stabilité du système qui limite
devoir dévaluer, et donc celui d’une surenchère aux dévaluations compétitives
ncertitude
vorise la coordination internationale et limite le « chacun pour soi » Difficulté de faire face à un choc asymétrique puisque l’ajustement par le change
est à priori impossible.
Remarquons ici que, même pendant des périodes où aucun accord international
ne les obligeait à stabiliser la parité de leurs monnaies,
de nombreuses Banques centrales ont
tout de même pratiqué l’intervention sur le marché des changes. Leur motivation
est alors le maintien d’une certaine parité qui leur
parait nécessaire pour le développement
de leur économie. Ces interventions contrarient le libre jeu des changes fluctuants
et placent le système monétaire international
(SMI) dans un régime souvent qualifié des changes administrés.

Tableau 1. Avantages et inconvénient par type de régime de change

Source : Christian BIALES (2011), le taux de change

L’expérience révèle qu’entre ces deux cas extrêmes de flottement pur et de fixité
absolue, il existe toute une gamme de régimes reposant sur des arrangements
internationaux différents. Le fonctionnement d’un régime de change dépend de la nature
du SMI dans lequel celui-ci s’inscrit. La notion du « système
» renvoie aux idées de régulation et d’organisation.

Dans la pratique, un système monétaire fonctionne à partir d’un ensemble d’institutions,


de règles et d’accords destinés à organiser des opérations monétaires entre pays.

Dominique PLIHON[17] énumère trois critères permettant


de classer les SMI et les régimes qui leur sont associés :

 Le degré de rigueur de la règle de change (des changes flottants purs aux


changes rigoureusement fixes) ;
 Le degré de mobilité de capitaux (de la mobilité nulle à la mobilité parfaite) ; et
 Le degré de sensibilité des objectifs de la politique
monétaire aux contraintes extérieures (des politiques autonomes aux politiques
communes).

La combinaison de ces critères qui ne sont pas indépendants peut être représen
tée par
un triangle dit de Mundell. Ce triangle illustre un enseignement incontournable de
la théorie monétaire internationale, qui est le théorème d’impossibilité suivant :
il est
impossible de combiner des changes fixes, la mobilité des capitaux et des politiq
ues monétaires indépendantes.

[1] Henry GERENDAWELE, Cours d’économie monétaire générale, G3 FASEG ULPGL-


Goma, 2011-2012

[2]MONDHER C. ,Les taux de change, éd. 18, Une Fayette 75009, Paris, 2004.

[3]SIMON Yves:Marché des changes et gestions du risque de change, éd. Dalloz,


paris, 1995.

[4]BEITONE A. et al:Dictionnaire des sciences économiques, Armand colin, Paris, 2001


[5] Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2012

[6]MONDHER Chérif, op.cit.

[7]BURDA Michael et alii : Macroéconomie, une perspective européenne, De Boeck,


Paris,

1993.

[8]MEUNIER Nicolas et alii : Economie du risque pays, éd. La découverte, Paris, 2005.

[9] BEITON A., Op.cit.

[10]TIETMEYER Hans: Economie sociale de marché et stabilité monétaire, Economica,


Paris, 1999, p89

[11]
MEUNIER N., Op.cit.

[12]SIMON Y., Marché des changes et gestions du risque de change, éd. Dalloz, paris,
1995, p84

[13]BURDA Michael et alii. Macroéconomie, une perspective européenne, De Boeck,


Paris,

1993, p45

[14] Yves SIMON, op.cit., p54

[15] Idem

[16] Aftalion F. et Losq E. (1995) , Les taux de change, Coll. Que sais-je, PUF, Paris.

[17] Dominique Plihon (1999), Les taux de change «


d’accès facile, clair et précis, illustré d’exemples et anecdotes », coll. Repère, éd. Le
monde, Paris.
Au regard de cette réalité socio-économique que traverse la population locale du pays,
particulièrement celle de Bukavu, nous avons formulé les questions de notre
problématique de la manière suivantes :

 Quelle est l’incidence de la fluctuation du taux de change sur le pouvoir d’achat


de ménage de la commune de Kadutu ?
 Quelles sont les causes de la fluctuation du taux de change ?

0.2 HYPOTHESE
Plusieurs autres l’ont défini avec de trait semblable, ainsi nous avions maintenu certains
auteurs ;

LIEVRE montre que l’objectif d’une hypothèse est d’émettre une proposition de réponses
à la question de départ sous une forme suffisamment synthétique pour être validée à
l’aide d’une étude des faits, une enquête. Il continu a montré que l’hypothèse s’appuie
entièrement sur le développement de la problématique dont elle n’a pas la conclusion
mais plutôt le résumé de l’essentiel, architecture élémentaire. Etant rigoureux,
l’hypothèse est la réponse à la question de recherche.[3]

Quand à LUC VAN Compounhoudt, l’hypothèse traduit l’esprit de découverte qui


caractérise tout travail scientifique fondé sur une réflexion théorique et une connaissance
préparatoire du phénomène étudié, elle se présente comme une présomption non
gratuite portant sur des objets réels étudiés.[4]

Dans le cadre de la présente étude, nous avons formulé nos réponses provisoires de la
manière suivante :

 La fluctuation du taux de change aurait des conséquences significativement très


négatives sur le pouvoir d’achat de ménages de la commune de Kadutu.
 Les causes de la fluctuation du taux de change seraient la baisse du prix de
minerais sur le marché des matières premières, l’absence de la production, le
niveau bas des exportations et la préférence à la consommation des produits
étrangers.

0.3 ETAT DE LA QUESTION


Comme Raymond Quivy et Luc Compenhoudt l’ont montré que toute œuvre scientifique
s’inscrit inéluctablement dans un continuum et peut être situé en rapport à des courants
des pensées qui la précédent et qui l’influencent. Il est donc important que les
chercheurs prennent connaissance de travaux précédent qui surtout ou en partie
constituent l’objet d’étude.[5]

Ainsi, nous ne pouvons pas affirmer d’être le premier à avoir traité une thématique sur le
taux de change. C’est dans ce sens que nous avons passé en revue quelques travaux
ayant traits à notre sujet ; il s’agit entre autre de :

1. AMANI MUGALIHYA Rachel dans son travail sur la fluctuation de taux de


change monétaire et son impact sur la vie des ménages : cas de la ville de
Bukavu avait comme objectif de savoir si les différentes fluctuations du taux de
change que connait notre monnaie ont une répercussion sur la vie de ménages et
montrer l’importance de la règlementation en matière de change. L’auteur est
parti de deux questions dont la première était de savoir s’il existe une corrélation
entre les fluctuations de taux de change et revenu qui maximise la satisfaction
des ménages et quelle serait la nature de cette corrélation ? et la seconde est
celle de savoir s’il serait possible de faire des estimations ?

Ces questions avaient comme hypothèse : qu’il existerait une corrélation entre les
fluctuations de taux de change et le revenu apte à maximiser la satisfaction des
ménages car premièrement la production intérieure étant insuffisante ou quasi-
inexistante, le recours à l’importation reste très dominante et que les prix des importés
dépendraient outre de leurs prix de revient, de l’appréciation de la monnaie nationale
par rapport aux devises et en particulier le dollar américain.

Elle continue à montrer que cette corrélation serait linéaire et positive c.à.d. lorsque la
monnaie nationale se déprécierait par rapport aux devises les prix de ces biens
augmenteraient et dans le cas contraire, ils diminueraient ;

Il montre en suite qu’il serait possible de faire des estimations grâce à la droite de
régression linéaire.

Pour y arriver il a utilisé la méthode structuro-fonctionnelle et la technique documentaire


et statistique. Après son investigation il a affirmé ses hypothèses en montrant en premier
lieu qu’il existe une corrélation entre les fluctuations de taux de change et les revenus à
allouer aux ménages.

Pour maximiser leur satisfaction parce qu’il avait trouvé que son coefficient de corrélation
est de 0,86 ce qui est proche de 1.

En second lieu, l’auteur montre le paramètres qu’il a utilisé dont X pour le taux de
change et y pour le revenu à allouer et comme son coefficient de corrélation est positif, il
conclut que cette corrélation est linéaire simple et positive.[6]

Nos travaux traitant les mêmes matières sur le taux de change, il se distingue
également sur les périodes d’étude ainsi que le problème à traiter.

2. MULINDWA MATESO Bienfait traitant un sujet sur la fluctuation du taux de


change et son incidence sur le niveau d’inflation en RDC; avait comme objectif de
montrer comment fluctue le taux de change en RDC pour en fin évaluer son
incidence sur le niveau d’inflation. Départ son objectif, il s’est posé trois question :

 L’augmentation du taux de change, implique-t-elle nécessairement la fluctuation


du niveau d’inflation ?
 Le taux de change sur les marchés de change en RDC est-il stable ?
 Quelle peut être l’incidence de la fluctuation de taux de change sur le niveau
d’inflation en RDC ?

C’est ainsi qu’il a formulé les hypothèses selon lesquelles : - le taux de change évoluerait
dans le même sens avec le niveau d’inflation. En ce sens, la fluctuation du taux de
change influerait négativement le niveau d’inflation dans la mesure où la hausse du taux
de change impliquerait la hausse du niveau d’inflation t sa baisse impliquerait la baisse
du niveau d’inflation.
Le taux de change en RDC aurait tendance à fluctuer du fait des mouvements
spéculatifs et des détentions des devises par les acteurs économiques du secteur
informel, ce qui conduirait à la dépréciation monétaire réduisant la valeur intrinsèque de
la monnaie.

La fluctuation du taux de change aurait comme incidence la hausse proportionnelle du


niveau d’inflation, si le taux de change augmente et sa baisse si le taux de change
baisse.

Après qu’il ait employé la méthode comparative, la méthode descriptive et la méthode


statistique ainsi que la technique documentaire et celle d’entretien, il aboutit aux
résultats selon lesquels sa première hypothèse est affirmée au seuil a=0,05 soit 5% de
chance de se tromper. Sa deuxième hypothèse est également confirmée car selon ces
données statistiques qu’il a recueillies, le taux de change pratique sur les marchés des
changes en RDC ont toujours fluctués chaque années, si pas à la hausse, c’est la
baisse.

En fin, sa dernier hypothèse avec les calculs effectués, il montre pour augmentation du
taux de change que l’unité est associé à une diminution du taux d’inflation de 1,8 :
Y=743,158-1,8Xi[7]

Son travail ayant trait sur le taux de change, il se dissocie avec le notre sur l’aspect
délimitation spatiale car il traite de la fluctuation du taux de change dans toute la
république congolaise et avec une période allant de 2004 à 2013 qui ne pas le cas chez
nous, mais aussi sur la variable à expliquer du fait que lui se focalise beaucoup plus sur l
niveau d’inflation et se limite par-là ; contrairement notre travail traite de l’aspect très
social car nous faisons un regard non seulement sur la fluctuation de taux de change
mais aussi son impact sur le bien être des ménages.

3. Isidore MURHI MUGISHO dans son étude portant sur l’impact de l’évolution du
taux de change sur la vie socio-économique à Bukavu, voulait comprendre la
notion du cours de change et ses implications économiques mais aussi la
découverte des effets de l’évolution du taux de change dans la ville de Bukavu en
se posant la question de savoir quel a été l’impact de l’évolution du cours de
change à Bukavu pendant la période allant de 2007 à 2009 ? Ainsi, il s’est
proposé en terme d’hypothèse que l'évolution du taux de change dépendant des
anticipations et de préférences de détention des devises à la place et lieu de la
monnaie nationale aurait des effets néfastes sur la vie socio-économiques en
général, notamment sur le prix des biens et services commercialisés et
consommés dans la ville de Bukavu si elle n'est pas contrôlée.

Toute au long de son travail, il a utilisé la méthode historique, de l’approche analytique,


de l’approche comparative, avec les techniques d’entretien, d’enquête et d’interview.

Apres son analyse, il conclut que l’évolution des prix des biens et services, et l’évolution
du taux de change sont positivement corrélés du fait que l’une influence l’autre mais de
manière proportionnelle.[8]

Notre travail se différencie de celui de notre prédécesseur à travers les périodes d’étude.

4. EBENGO W’EBENGO MATYE dans son mémoire portant sur les fluctuations du
taux de change face à la performance financière dans une firme bancaire : cas de
la BIAC cherchait à comprendre le lien entre les taux de change et la capacité
des entreprises bancaires à créer la richesse en se posant les questions ci-
après : - les ratios de suivi de gestion des centres de profit de la BIAC ont-ils
présenté une évolution croissante durant la période sous étude ? – la BIAC a-t-
elle créée de la valeur pour les investisseurs durant cette période ? Au cours de
cette période les francs congolais se seront-t-ils appréciés par rapport aux dollars
américain ?

Compte tenu de ses questions, il se propose les hypothèses selon lesquelles en premier
lieu le ratio de suivi de gestion ne présenterait pas une évolution croissante du fait de
l’accroissement considérable des charges que la BIAC a supporté. En second lieu la
BIAC créerait de la valeur pour les investisseurs durant cette période. Cette création est
la résultante de la capacité de cette banque à couvrir tous ses coûts y compris ceux des
capitaux. En dernier lieu les francs congolais ne s’apprécieraient pas par rapport aux
dollars américains au cours de cette période.

Après l’application de méthodes statistique et analytique avec les techniques d’interview


et documentaire, l’auteur abouti aux résultats selon lesquels toutes ces hypothèses sont
affirmées.[9]

Contrairement à lui qui étudie la fluctuation du taux de change face à la performance de


la BIAC, nous nous sommes distingués sur le fait que la fluctuation qu’il étudie dans une
entreprise bancaire nous voulons dans ce travail apprécier la conséquence de cette
fluctuation sur le pouvoir d’achat de la population de la commune de Kadutu.

5. Valère OMWAMI dans son mémoire portant sur la relation entre le taux de
change et les prix relatifs des biens échangeables en RDC avait pour objectif
principal de vérifier s’il existe une relation parallèle entre le taux de change et le
prix de biens. Pour y arriver, il est partie de la problématique suivante :

 Les prix réels des produits de base et le taux de change réels ont-ils évolué en
parallèle ?
 Le régime de change a-t-il influencé la capacité des pays de faire face aux
fluctuations des prix de produits de base induites par celui-ci ?
 A quelle tendance le taux de change a-t-il influencé les prix relatifs de ces biens
durant la période sous étude ?

A travers ses questions il s’est fixé des hypothèses selon lesquelles le taux de change
aurait évolué depuis un certain temps, toujours à la hausse par rapport aux prix de base.
Et dans cette période d’étude, il n’a existé aucun parallélisme entre le taux de change et
les prix de biens de bases. En fin, sa tendance est supposée être ascendante par
rapport au niveau de prix moyens des produits de base.

Après son investigation, tout en employant la méthode inductive et la technique


d’ajustement linéaire, il aboutit au résultat selon lesquels la variation de 1% du taux de
change exigera une diminution de 0,06% avant de l’ajouter. Ce qui lui montre le non
influence du taux de change sur le prix de diamant durant la période d’étude. Il a fini son
travail par affirmation de toutes ses hypothèses[10]

Son travail se diffère du notre sur la période d’étude, ainsi que le milieu d’étude.

[1] FEC, Etat de lieu de l’économie Congolaise, mars 2007, p1


[2] Fréderic MISHKIN ; Monnaie, Banque et marché financier, éd. Nouveau horizon,
Paris, 2007, p 591

[3] P. LIEVRE, Manuel d’initiation à la recherche en social, éd. ENSP, Paris, 1998, p76

[4] L. VAN COPENHOUDT, Manuel de recherche en science sociale, 2e éd. Dunod,


Paris, 1995, p117

[5] R. Quivy & L. Compenhoudt, Manuel de recherche en science sociale, éd. Bordas,
Paris 1998, p98

[6] AMANI MUGALIHYA Rachel : la fluctuation du taux de change monétaire et son


impact sur la vie des ménages : cas de la ville de Bukavu, TFC, FSEG, UOB, 2007-
2008. Inédit

[7] MULINDWA MATESO Bienfait : fluctuation du taux de change et son incidence sur le
niveau d’inflation en RDC de 2004 à 2013, mémoire de licence, FSEGG, UOB, 2014-
2015. Inédit

[8] Isidore MURHI MIHIGO : l’impact de l’évolution du taux de change sur la vie socio-
économique à Bukavu, TFC, Economie, UCB, 2010. Inédit

[9] EBENGO W’EBENGO Matye, les fluctuations du taux de change face à la


performance dans une firme bancaire : cas de BIAC, mémoire de licence, UOB, 2011 –
2012. Inédit

[10] Valère OMWAMI : la relation entre le taux de change et le prix relatif des biens
échangeables en RDC de 1992 à 2009, mémoire, économie, ULPGL Goma. Inédit

[11] Benoit Verhaegen, Lexique de cours de méthode de travail scientifique, 1er graduat
UNIKIS,

[12] M. GRAWITZ & R. PINTO, Méthode des sciences sociale, éd. Dalloz, Paris 1993,
p15

[13] Veraegen Benoit, Méthode et technique dans la recherche sciences, revue


d’analyse, PUZ, Kin 1971, p76

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