Esther Kabeya - Memoire
Esther Kabeya - Memoire
Esther Kabeya - Memoire
Le change est l'acte par lequel on échange les monnaies de différentes nations.
Les monnaies prennent les mêmes formes que la monnaie à l'intérieur d'un pays.
La majeure partie des actifs monétaires échangés sur les marchés des changes
est des dépôts à vue dans des banques.
Dans un pays à économie faible, n'ayant pas une monnaie forte, il y a souvent un
grand écart entre le taux officiel et le taux parallèle appelé aussi taux réel, taux du
marché noir ou encore taux du marché. C'est au taux parallèle qu'on recourt le
plus souvent pour mieux apprécier la vraie demande de la monnaie en question,
ou alors à l'écart entre le taux parallèle et le taux officiel pour trouver les
distorsions économiques et financières provoquées par les responsables de la
politique monétaire ou autres responsables économiques.
Cependant les cambistes qui travaillent à leurs propres comptes, disposant des
informations nécessaires en matière des opérations de change, augmentent une
certaine marge sur le taux fixé par la Banque Centrale pour constituer le taux
qu'ils appliquent, étant donné que ces derniers sont à la recherche d'un profit. Les
cambistes de la ville de Goma oeuvrent dans une association et chaque matin se
consultent pour fixer le taux parallèle en fonction du taux officiel. Une fois ce taux
fixé, les combistes se communiquent pour l'appliquer. Nous disons que le taux
fixé par les cambistes est réel, car il est celui qui est beaucoup appliqué sur le
marché.
Outre les cambistes, les banques autres que la Banque Centrale sont également
les intervenants sur le marché de change. Les banques appliquent un taux non
loin du taux officiel. Parmi les banques opérationnelles dans la ville de Goma,
nous pouvons citer : BIAC, BIC, BCDC, UBC, etc.
Chapitre premier LE TAUX DE CHANGE :
ANALYSE THEORIQUE
Partant du fait qu’il n’y a rien de plus pratique qu’une bonne théorie, ce chapitre s’attèle
à préciser les différentes notions relatives au taux de change. De façon caricaturale
nous parlons dans la première section de la définition des concepts clés, puis ensuite
nous parlerons des variétés de taux de change, du marché de change, ensuite des
différents régimes de change, nous parlerons des déterminants du taux de change et
enfin nous parlerons de la politique de change.
I.1. DEFINITION
Le taux de change est le prix auxquels les monnaies s’échangent deux à deux.[1]
Le taux de change est une manifestation aux agents économiques de prix de la monnaie
d'un pays exprimé par rapport à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permet
d'évaluer l'évolution de la situation économique[2].
Ainsi, le taux de change est compris comme le prix qui permet d'une part l'achat et
d'autre part la vente des devises entre elles. Le prix d'une monnaie étrangère dans un
pays donné permet le développement aisé des échanges entre leurs populations
impliquées dans le commerce international.
Sur un marché de change, interviennent plusieurs agents avec des buts différents et
donc de manière dispersée. Chacun en visant ses propres intérêts choisit le mode de
conversion qui lui est favorable.
Toutes ces définitions montrent clairement que la relation entre les devises n'est possible
que grâce à un intermédiaire qui est le cours de change. Ces différents arguments
exhibent en fait la même pensée mais sous des horizons différents.
C'est ainsi que les auteurs distinguent une variété des taux de change selon les besoins
des opérations économiques à amorcer. Ceci fait l’objet de la section suivante.
Les transactions en devises ont lieu soit au comptant soit à terme, comme pour toute
autre opération commerciale[4].
Le taux de change nominal est considéré comme le prix relatif de deux monnaies sans
tenir compte de la conjoncture. Ce taux peut être modifié par le changement dans l'offre
ou la demande des monnaies même si le prix peut aussi l'affecter mais dans une faible
proportion.
Nous pouvons le constater par exemple face à l'évolution en R.D.C, le prix du dollar en
Franc Congolais était de 900 CDF en décembre 2011 et de 920 CDF pour les biens et
services.[5]
Le taux de change réel entre deux monnaies est une mesure synthétique de prix des
biens et services d'un pays par rapport à l'autre. Les taux réels sont très importants pour
quantifier les déviations vis-à-vis de la parité de pouvoir d'achat mais il permet d'analyser
les conditions macroéconomiques de la demande et de l'offre dans une économie
ouverte[6].
Ceci nous conduit à dire que le taux de change tel qu'observé à Goma est le prix du
panier des biens, il détermine la différence de marge en terme de taux nominal et du
niveau de prix.
Ceci dit, le taux de change Dollar américain-Franc congolais peut être compris comme le
prix en dollar du panier des biens congolais en dollar par rapport au panier américain.
Les taux de change nominaux et réels sont les moyennes pondérées des taux d'un pays
vis-à-vis du reste du monde, et en pratique vis-à-vis des principaux partenaires
commerciaux. Ces deux taux sont fondamentaux dans la stabilité de la monnaie d'une
nation en se rattachant à la tendance macroéconomique du pays[7].
Mais la stabilité des relations économiques sur le plan international ainsi que sur le plan
national coordonnée par la banque centrale, est rendue possible avec la fixation d'une
référence « le taux de change fixe ».
Le taux de change fixe est observable dans des pays où la Banque Centrale offre la
monnaie à un prix fixe et achète l'or à un prix plus ou moins équivalent.
Lorsque le cours de change de la monnaie est fixé ou déterminé en termes d'or, toutes
choses restant égales par ailleurs, toutes les monnaies ont un taux de change fixe les
unes contre les autres. L'appréciation ou la dépréciation de la monnaie dépend dans ce
cas du volume des échanges sur les marchés des biens et services[8].
La banque ne peut modifier ce taux que lorsque la quantité de la monnaie détenue par
elle a sensiblement diminué et la seule voie de sortie favorable est le recours au taux
flottant qui est momentané.
Le taux de change flottant permet au taux de flotter sans problème pendant un temps
déterminé afin de stabiliser le niveau de négociation de la monnaie sur les marchés
libres. Ce taux de change libre se détermine par le jeu des forces concurrentielles de
l'offre et de la demande de monnaie. Ce type de taux de change est difficilement
contrôlable par les autorités monétaires ; et pour y faire face, ils font appel au taux
glissant. La détermination du type de change est une question de choix de politique
monétaire d'un pays.
C'est un taux de change déterminé par le mécanisme né sur le marché libre sans
aucune intervention. A ce niveau, chaque pays serait libre de laisser le taux de change
s'ajuster à la situation économique. Ce taux rend moins intolérable les effets de l'inflation
et rigide la fixation de prix des biens et services. Dans un pays où ce taux de change est
d'application, l'Etat ou la banque centrale a du mal à introduire une politique pour évaluer
et contrôler l'évolution de l'économie[9].
Le taux de change au comptant est un taux utilisé dans les transactions en devise au
comptant. Les transactions en gestion prennent deux jours pour se réaliser car dans la
plupart de cas, il faut deux jours pour que les ordres de payements tels que les chèques
soient compensés à travers le système bancaire[10].
Lorsque la date de validation peut être de plus de deux jours, dans ce cas, le cours
utilisé dans les transactions pareilles est appelé à terme. Ces deux taux ne sont pas
égaux mais sont proches. Les opérateurs préfèrent s'engager dans les opérations
effectuées sous un taux de change au comptant, car présentant moins de risques.
Mais cette politique fait courir le risque d'une progressive surévaluation du taux et les
crises ont presque toutes été liées à un change réel trop élevé ou en appréciation
constante. Cette politique n'a pas su maîtriser le risque que courent les intervenants au
marché des changes[11].
Toutes les sortes de taux ci-haut mentionnées sont applicables sur le marché de change
et les intervenants sur ce marché choisissent le taux qui pourra jouer à leur faveur.
Les monnaies étrangères sont échangées contre la monnaie nationale sur toutes les
places financières internationales. Le marché des changes n'est pas géographiquement
limité : le marché du Franc Français couvre non seulement les transactions des devises
à Paris, mais également celles effectuées en Franc contre les monnaies locales à New
York, à Zurich, à Londres, à Singapour, etc. Comme le souligne C.P. Kindleberg : « les
marchés des changes actuels suivent le trajet du soleil autour du globe par
l'intermédiaire des satellites de télécommunication »[12].
Comme n'importe quel marché, le marché des changes fonctionne selon la loi de l'offre
et de la demande. Il s'agit sur ce marché de l'achat et/ou de la vente des devises contre
la monnaie nationale. Pour faciliter les échanges sur ce marché, il faut fixer une unité de
préférence que l'on appelle taux de change, et qui est considéré comme le prix auquel
on obtient les monnaies étrangères ou les devises[13].
Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes basés sur le dollar américain comme
devise entrant en relation de manière directe pour la fixation de l'indice de change des
biens et services échangés et consommés sur le sol congolais.
Le marché des changes est réservé aux institutions financières : banques, investisseurs
institutionnels et les institutions financières non bancaires. Ces opérateurs interviennent
pour leur compte ou celui de leur clientèle. Ils peuvent négocier entre eux ou passer par
l'intermédiaire des courtiers[14].
I.3.1.1. Les banques commerciales et d'investissement
Ce sont les importants opérateurs sur le marché des changes. Elles prennent en charge
les opérations de change pour leur propre compte ou celui de leurs clients. Pour faciliter
leurs opérations, les banques ont des dépôts auprès d'institutions financières étrangères
qui jouent le rôle de correspondants.
Le profit des banques sur le marché des changes a deux origines : la première est
commerciale et la seconde est spéculative.
La réduction du profit commercial s'explique par le fait que les banques sont poussées à
prendre des positions spéculatives sur le marché en anticipant une variation du taux.
Ces institutions comprennent les filiales financières ou bancaires des groupes industriels
et des entreprises commerciales.
A côté de ces filiales financières, les investisseurs institutionnels et les grandes fortunes
privées sont aussi des acteurs de première importance, car les gérants de ces fonds
mettent l'accent sur les placements à l'étranger pour diversifier les risques et améliorer
les rendements destinés à se procurer des devises ou à couvrir un risque lié au change.
I.3.1.4. Les investisseurs institutionnels
Ils sont les plus importants participants non bancaires du marché de change. Cet
ensemble regroupe plusieurs catégories d'opérateurs : les caisses de retraite, les fonds
de pension, les sociétés d'assurance, les fonds gérés pour le compte de tiers,...
Elle n'intervient pas directement sur le marché des changes. Elle procède à des achats
et à des ventes des devises en s'adressant aux banques qui ont une activité de teneur
de marché ou en utilisant les services des courtiers.
les opérateurs particuliers dont l'influence est tout à fait marginal, ils s'intéressent
à la marge existante sur les différents marchés ;
les entreprises industrielles et commerciales, souvent dénommées sociétés non
financières. Elles confient leur crédibilité aux intermédiaires qui agissent à leurs
noms mais pour le compte de ces institutions.
Les institutions financières qui n'ont pas une présence permanente sur le marché
monétaire ou qui ne disposent pas des fonds propres requis pour participer
directement à ce marché.
Ils jouent un rôle essentiel sur le marché des changes en tant qu'informateurs et en tant
qu'intermédiaires sans qu'eux-mêmes ou la banque soient obligés d'acheter ou de
vendre des devises, ils informent les opérateurs des cours auxquels se vendent ou
s'achètent les différentes monnaies.
Ils ont un rôle d'intermédiaire dans la mesure où ils centralisent les ordres d'achat et de
vente de plusieurs banques et qu'il est en conséquence, plus facile et moins coûteux
pour les cambistes d'utiliser leurs services que de contacter leurs confrères susceptibles
de leur acheter ou de leur vendre la devise recherchée à un prix majoré.
Diverses stratégies se confrontent sur le marché des changes qui visent toutes à gérer la
position de change des opérations :
En effectuant des transactions, les opérateurs sont exposés à plusieurs risques. A côté
du risque de change dont ils peuvent tirer profit ou qu'ils peuvent gérer sans réelle
difficulté, les intervenants sont confrontés aux risques suivants :
Risque de liquidité
Risque de contrepartie
Risque de conversion
Risque économique
Risque de transactions.
Le risque de liquidité
Ce risque auquel est exposé un opérateur est celui de ne pas pouvoir effectuer une
transaction sur le marché des changes ou de la faire mais en subissant une importante
moins-value lors de l'achat ou de la vente des devises.
En fait, en temps normal, ce risque n'est guère important mais il peut arriver que le
marché d'une devise disparaisse, momentanément ou définitivement, suite à une crise
ou à la mise en place de contrôles administratifs affectant le marché des changes ou le
marché monétaire international de la devise (euro-marché).
Ce risque ne concerne toutefois que des devises de faible importance négociées sur des
marchés régionaux. Pour toutes les devises convertibles utilisées dans le commerce
international ou faisant l'objet de transactions sur les marchés financiers internationaux,
ce risque est très faible.
le risque de contrepartie
Les cambistes sur le marché au comptant ne sont exposés qu'au risque de livraison.
Ceux qui opèrent sur le marché à terme, sont confrontés au risque de livraison et au
risque de crédit.
Le risque de livraison est évidement plus important que celui de crédit, car il entraîne la
perte de la totalité de transactions. Le risque de crédit, lorsqu'il se manifeste, conduit
l'opérateur à reconstituer sa position. Le cambiste est donc exposé au risque de variation
du taux de changé, toujours inférieur, même si la fluctuation lui est défavorable.
Le risque de conversion
Il apparaît lorsqu'une entreprise détient des filiales dans les pays étrangers. En effet,
chacune des filiales va établir ses résultats dans la monnaie de son pays mais par la
suite il faudra les convertir dans la monnaie de la maison-mère pour établir les bilans
consolidés. Quel cours de change faut-il alors retenir ?
Diverses approches sont possibles : le cours de clôture, le cours historique, l'un ou
l'autre de ces cours suivant les postes du bilan.
Le risque économique
Ce risque est lié au futur de l'entreprise ; il est donc difficile à apprécier ou à mesurer. En
effet, il s'agit de prendre en compte toutes les conséquences que pourra avoir une
variation du taux de change sur une entreprise (c'est-à-dire sur ses coûts de production,
sur son chiffre d'affaires,...).
Le risque de transaction
Comme souligné ci-haut, on comprend alors que la notion du risque de change peut
prendre plusieurs formes en se situant dans les activités commerciales, financières ou
d'investissements. D'où un agent est en situation de risque de change lorsqu'il est en
position de change ouverte ; dans ce cas, il peut subir une perte ou bénéficier d'un gain
en raison d'une modification de taux de change. Il importe donc pour chaque agent de
déterminer les éléments qui entrent en jeu lors de la modification du taux de change.
Premièrement, les Banques centrales acceptent d’échanger leur monnaie contre de l’or
à un cours fixé une fois pour toute
; et deuxièmement, elles doivent surveiller le cours de
leur monnaie et intervenir sur le marché si celui-
ci atteint certaines limites. Pendant la période où étaient en vigueur les accords de
Bretton-Woods (de 1944 à 1971), toutes les Banques centrales (sauf la Réserve fédérale
des Etats-Unis) devaient intervenir dès que la
parité de sa monnaie s’écartait de plus au moins 1% de la parité officielle déclar
ée, par rapport au dollar des Etats-Unis, au Fonds Monétaire International.
Vers la fin des années 60, les marchés des changes ont connu d’importants
mouvements de fluctuation du dollar que les Banques centrales n’arrivèrent plus à
arrêter, si bien que les Etats-
Unis durent mettre fin à la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971.Les
accords de Washington de décembre 71 prévoient alors une dévaluation du dollar
et un
élargissement des marges de fluctuation des monnaies (2,25% au lieu de 1% de
chaque
côté de la parité officielle).En 1973, les banques centrales européennes refusent
de continuer à soutenir le dollar et renoncent désormais à être rattachées au dollar.
Et tous ces changements ont entraîné la fin du système de changes fixes organisé
autour de l’étalon-
or et l’avènement du flottement généralisé des monnaies. Les accords de Bretton-
Woods ont permis d’organiser financièrement le monde, mais avec l’évolution
des mouvements financiers, l’équilibre du change fixe n’avait plus sa place. C’est
ainsi qu’est apparu le système de change flottant où le taux de change varie librement
sur le
marché de changes au gré des offres et des demandes de cette monnaie. Ceci
est officialisé avec les accords de la Jamaïque de 1976.
La Banque centrale qui impose ce régime à sa monnaie nationale n’intervient jamais sur
le marché des changes. Depuis l’adoption en 1973 du système des «
taux de change flottants
», la variabilité des taux a posé une série de problèmes qui ont stimulé la
réflexion théorique.
Dans son principe, le système des taux flottants suppose que le cours internation
al de chaque monnaie fluctue librement en fonction des variations de l’offre et de la
demande qui s’exerce sur le marché. La détention d’un stock d’or et de devises est alors
en théorie inutile.
Dans le but de maintenir la parité de leurs monnaies entre certaines limites, l’intervention
sur le marché des changes n’est pas le seul instrument de politique économique que les
autorités utilisent
; elles mettent aussi en général en œuvre des politiques monétaires et/ou
budgétaires et fiscales[16].
HANGE FLOTTANT
vantages Inconvénients
Ne rééquilibre pas les échanges extérieurs à cause de la non-coordination des
politiques et de l’insuffisance possible des élasticités prix des exportations et des
rmet un ajustement automatique de la balance des paiements importations
utonomise la politique monétaire Accentue l’inflation mondiale à cause du relâchement possible des
politiques monétaires
end stabilisatrice la spéculation
Favorise la volatilité des taux de change, d’où accroissement de l’incertitude avec
toutes ses conséquences
HANGE FIXE
mpose des bénéfiques disciplines en matière monétaire et budgétaire. La contrainte
Perte de l’autonomie de la politique monétaire qui doit être nécessairement dédiée
terne qu’il impose pousse à une politique anti-inflationniste, ce qui est favorable
l’équilibre externe
a compétitivité-prix
L’expérience révèle qu’entre ces deux cas extrêmes de flottement pur et de fixité
absolue, il existe toute une gamme de régimes reposant sur des arrangements
internationaux différents. Le fonctionnement d’un régime de change dépend de la nature
du SMI dans lequel celui-ci s’inscrit. La notion du « système
» renvoie aux idées de régulation et d’organisation.
La combinaison de ces critères qui ne sont pas indépendants peut être représen
tée par
un triangle dit de Mundell. Ce triangle illustre un enseignement incontournable de
la théorie monétaire internationale, qui est le théorème d’impossibilité suivant :
il est
impossible de combiner des changes fixes, la mobilité des capitaux et des politiq
ues monétaires indépendantes.
[2]MONDHER C. ,Les taux de change, éd. 18, Une Fayette 75009, Paris, 2004.
1993.
[8]MEUNIER Nicolas et alii : Economie du risque pays, éd. La découverte, Paris, 2005.
[11]
MEUNIER N., Op.cit.
[12]SIMON Y., Marché des changes et gestions du risque de change, éd. Dalloz, paris,
1995, p84
1993, p45
[15] Idem
[16] Aftalion F. et Losq E. (1995) , Les taux de change, Coll. Que sais-je, PUF, Paris.
0.2 HYPOTHESE
Plusieurs autres l’ont défini avec de trait semblable, ainsi nous avions maintenu certains
auteurs ;
LIEVRE montre que l’objectif d’une hypothèse est d’émettre une proposition de réponses
à la question de départ sous une forme suffisamment synthétique pour être validée à
l’aide d’une étude des faits, une enquête. Il continu a montré que l’hypothèse s’appuie
entièrement sur le développement de la problématique dont elle n’a pas la conclusion
mais plutôt le résumé de l’essentiel, architecture élémentaire. Etant rigoureux,
l’hypothèse est la réponse à la question de recherche.[3]
Dans le cadre de la présente étude, nous avons formulé nos réponses provisoires de la
manière suivante :
Ainsi, nous ne pouvons pas affirmer d’être le premier à avoir traité une thématique sur le
taux de change. C’est dans ce sens que nous avons passé en revue quelques travaux
ayant traits à notre sujet ; il s’agit entre autre de :
Ces questions avaient comme hypothèse : qu’il existerait une corrélation entre les
fluctuations de taux de change et le revenu apte à maximiser la satisfaction des
ménages car premièrement la production intérieure étant insuffisante ou quasi-
inexistante, le recours à l’importation reste très dominante et que les prix des importés
dépendraient outre de leurs prix de revient, de l’appréciation de la monnaie nationale
par rapport aux devises et en particulier le dollar américain.
Elle continue à montrer que cette corrélation serait linéaire et positive c.à.d. lorsque la
monnaie nationale se déprécierait par rapport aux devises les prix de ces biens
augmenteraient et dans le cas contraire, ils diminueraient ;
Il montre en suite qu’il serait possible de faire des estimations grâce à la droite de
régression linéaire.
Pour maximiser leur satisfaction parce qu’il avait trouvé que son coefficient de corrélation
est de 0,86 ce qui est proche de 1.
En second lieu, l’auteur montre le paramètres qu’il a utilisé dont X pour le taux de
change et y pour le revenu à allouer et comme son coefficient de corrélation est positif, il
conclut que cette corrélation est linéaire simple et positive.[6]
Nos travaux traitant les mêmes matières sur le taux de change, il se distingue
également sur les périodes d’étude ainsi que le problème à traiter.
C’est ainsi qu’il a formulé les hypothèses selon lesquelles : - le taux de change évoluerait
dans le même sens avec le niveau d’inflation. En ce sens, la fluctuation du taux de
change influerait négativement le niveau d’inflation dans la mesure où la hausse du taux
de change impliquerait la hausse du niveau d’inflation t sa baisse impliquerait la baisse
du niveau d’inflation.
Le taux de change en RDC aurait tendance à fluctuer du fait des mouvements
spéculatifs et des détentions des devises par les acteurs économiques du secteur
informel, ce qui conduirait à la dépréciation monétaire réduisant la valeur intrinsèque de
la monnaie.
En fin, sa dernier hypothèse avec les calculs effectués, il montre pour augmentation du
taux de change que l’unité est associé à une diminution du taux d’inflation de 1,8 :
Y=743,158-1,8Xi[7]
Son travail ayant trait sur le taux de change, il se dissocie avec le notre sur l’aspect
délimitation spatiale car il traite de la fluctuation du taux de change dans toute la
république congolaise et avec une période allant de 2004 à 2013 qui ne pas le cas chez
nous, mais aussi sur la variable à expliquer du fait que lui se focalise beaucoup plus sur l
niveau d’inflation et se limite par-là ; contrairement notre travail traite de l’aspect très
social car nous faisons un regard non seulement sur la fluctuation de taux de change
mais aussi son impact sur le bien être des ménages.
3. Isidore MURHI MUGISHO dans son étude portant sur l’impact de l’évolution du
taux de change sur la vie socio-économique à Bukavu, voulait comprendre la
notion du cours de change et ses implications économiques mais aussi la
découverte des effets de l’évolution du taux de change dans la ville de Bukavu en
se posant la question de savoir quel a été l’impact de l’évolution du cours de
change à Bukavu pendant la période allant de 2007 à 2009 ? Ainsi, il s’est
proposé en terme d’hypothèse que l'évolution du taux de change dépendant des
anticipations et de préférences de détention des devises à la place et lieu de la
monnaie nationale aurait des effets néfastes sur la vie socio-économiques en
général, notamment sur le prix des biens et services commercialisés et
consommés dans la ville de Bukavu si elle n'est pas contrôlée.
Apres son analyse, il conclut que l’évolution des prix des biens et services, et l’évolution
du taux de change sont positivement corrélés du fait que l’une influence l’autre mais de
manière proportionnelle.[8]
Notre travail se différencie de celui de notre prédécesseur à travers les périodes d’étude.
4. EBENGO W’EBENGO MATYE dans son mémoire portant sur les fluctuations du
taux de change face à la performance financière dans une firme bancaire : cas de
la BIAC cherchait à comprendre le lien entre les taux de change et la capacité
des entreprises bancaires à créer la richesse en se posant les questions ci-
après : - les ratios de suivi de gestion des centres de profit de la BIAC ont-ils
présenté une évolution croissante durant la période sous étude ? – la BIAC a-t-
elle créée de la valeur pour les investisseurs durant cette période ? Au cours de
cette période les francs congolais se seront-t-ils appréciés par rapport aux dollars
américain ?
Compte tenu de ses questions, il se propose les hypothèses selon lesquelles en premier
lieu le ratio de suivi de gestion ne présenterait pas une évolution croissante du fait de
l’accroissement considérable des charges que la BIAC a supporté. En second lieu la
BIAC créerait de la valeur pour les investisseurs durant cette période. Cette création est
la résultante de la capacité de cette banque à couvrir tous ses coûts y compris ceux des
capitaux. En dernier lieu les francs congolais ne s’apprécieraient pas par rapport aux
dollars américains au cours de cette période.
5. Valère OMWAMI dans son mémoire portant sur la relation entre le taux de
change et les prix relatifs des biens échangeables en RDC avait pour objectif
principal de vérifier s’il existe une relation parallèle entre le taux de change et le
prix de biens. Pour y arriver, il est partie de la problématique suivante :
Les prix réels des produits de base et le taux de change réels ont-ils évolué en
parallèle ?
Le régime de change a-t-il influencé la capacité des pays de faire face aux
fluctuations des prix de produits de base induites par celui-ci ?
A quelle tendance le taux de change a-t-il influencé les prix relatifs de ces biens
durant la période sous étude ?
A travers ses questions il s’est fixé des hypothèses selon lesquelles le taux de change
aurait évolué depuis un certain temps, toujours à la hausse par rapport aux prix de base.
Et dans cette période d’étude, il n’a existé aucun parallélisme entre le taux de change et
les prix de biens de bases. En fin, sa tendance est supposée être ascendante par
rapport au niveau de prix moyens des produits de base.
Son travail se diffère du notre sur la période d’étude, ainsi que le milieu d’étude.
[3] P. LIEVRE, Manuel d’initiation à la recherche en social, éd. ENSP, Paris, 1998, p76
[5] R. Quivy & L. Compenhoudt, Manuel de recherche en science sociale, éd. Bordas,
Paris 1998, p98
[7] MULINDWA MATESO Bienfait : fluctuation du taux de change et son incidence sur le
niveau d’inflation en RDC de 2004 à 2013, mémoire de licence, FSEGG, UOB, 2014-
2015. Inédit
[8] Isidore MURHI MIHIGO : l’impact de l’évolution du taux de change sur la vie socio-
économique à Bukavu, TFC, Economie, UCB, 2010. Inédit
[10] Valère OMWAMI : la relation entre le taux de change et le prix relatif des biens
échangeables en RDC de 1992 à 2009, mémoire, économie, ULPGL Goma. Inédit
[11] Benoit Verhaegen, Lexique de cours de méthode de travail scientifique, 1er graduat
UNIKIS,
[12] M. GRAWITZ & R. PINTO, Méthode des sciences sociale, éd. Dalloz, Paris 1993,
p15