Tolkien, Le Façonnement D'un Monde, Vol. 2 (Astronomie & Géographie)
Tolkien, Le Façonnement D'un Monde, Vol. 2 (Astronomie & Géographie)
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Presentation:
Présentation :
Ce recueil de 356 pages fait suite au volume 1 de
Tolkien, le façonnement d’un monde (Botanique &
Astronomie) publié en 2011. Il comprend 15 essais, 3
relatifs à l’astronomie et 12 consacrés à la géo
graphie et à la géologie (au sens large). 4 d’entre eux
sont traduits de l’anglais.
En astronomie, Kristine LARSEN étudie le conte écrit
par J. R. R. Tolkien sur Eärendil et Elwing, exhumant
les liens entre cette histoire et le mythe grec de
Céyx et Alcyone. Il s’agit de la traduction de son
essai préalablement publié dans Tolkien and the Study
of His Sources: Critical Essays (McFarland, 2011).
Alain LEFÈVRE porte un nouveau regard sur l’étoile
rouge observée par Frodon de sa fenêtre à Fond
combe, durant la Lune du Chasseur. Un astronome
avait suggéré d’y voir Sirius, parfois décrite comme
rougeâtre par certains auteurs antiques et médiévaux. D’autres spécialistes ont rappelé
la nature allégorique de cette étoile qui préfigure l’Œil de Sauron. Lefèvre commente ces
études antérieures et démontre que la planète Mars reste un candidat convaincant,
suggérant en conclusion une rectification subtile de la traduction française du Seigneur
des Anneaux.
Bertrand BELLET examine les noms des mois et des saisons en Terre du Milieu, analysant
leur construction linguistique dans les langues elfiques, et leur comparant des éléments
pertinents de plusieurs calendriers du monde réel : romain, attique, germaniques
(incluant l’anglo-saxon, le vieil allemand et l’islandais), finnois, slaves, celtiques, et
finalement le calendrier républicain français.
En géographie, Jason FISHER s’intéresse aux « Cercles du Monde » dans le Conte d’Arda de
Tolkien. Il identifie comme sources possibles de cette expression le terme norrois
kringla heimsins, utilisé dans la Heimskringla, et le latin orbis terrarum, que l’on retrouve
notamment dans la Vulgate et dans la conception des cartes médiévales de type T-O,
telle que la célèbre mappa mundi de Hereford. Il s’agit de la traduction de son essai paru
précédemment dans Middle-earth and Beyond: Essays on the World of J. R. R. Tolkien
(Cambridge Scholars Publishing, 2010).
Gerard HYNES interroge les connaissances de Tolkien en géologie et étudie les influences
possibles des théories catastrophistes et uniformitaires sur son legendarium. Avec en
arrière-plans littéraires et historiques la géomythologie et la théorie de la dérive des
continents de Wegener, l’essai présente les extrêmes entre lesquelles la géologie de
Tolkien aurait été tiraillée. C’est la traduction de son article paru dans Tolkien Studies
no 9 (WVUP, 2012).
Didier WILLIS observe la grande île en forme d’étoile qui se trouve au bas de la mappa
mundi de la Bibliothèque Cottonienne. Située près des Colonnes d’Hercule, sa forme
reconnaissable peut évoquer Númenor. Illustrant les relations entre la naguère célèbre
et fortunée cité de Cadix et le mythe de l’Atlantide, l’essai rapporte comment divers
auteurs ont décrit cette carte médiévale anglo-saxonne et cette curieuse île, examinant
au passage le motif du pentangle.
Priscille HENON étudie diverses images du Labyrinthe dans le Seigneur des Anneaux de
Tolkien, à la lumière de leurs aspects mythologiques et philosophiques – démontrant
comment les motifs de la quête, de l’initiation, de la transcendance, de la mort et de la
transformation peuvent s’appliquer au royaume souterrain de la Moria, aux Marais des
Morts, et aux Chemins des Morts.
L’article de William A.S. SARJEANT sur la géologie de la Terre du Milieu (The Tolkien
Society / Mythopoeic Press, 1995) n’avait encore jamais été traduit en français. C’est
désormais chose faite dans ce volume, avec toutes les cartes et des notes éditoriales
additionnelles expliquant le vocabulaire technique.
Jean-Rodolphe TURLIN fournit une description de la « Pierre des Trois Quartiers » dans la
Comté et souligne comment une telle pierre frontalière peut en fait avoir été inspirée
par plusieurs monuments similaires en Grande-Bretagne, en particulier dans les West
Midlands où Tolkien a vécu. À la suite des études de Shippey, Hooker et Nagel, il montre
que ce monument remarquable de la Comté pourrait être une réminiscence du paysage
rural de l’Angleterre.
Avec l’appui de cartes et illustrations, Didier WILLIS propose une reconstruction d’une
carte complète du Beleriand et de l’Eriador, améliorant ses précédents travaux sur le
sujet et les étendant à la mer de Rhûn et la possible latitude de Númenor – avec une
nouvelle tentative pour localiser la fameuse Atlantide tolkienienne, fondée sur les
vignes poussant sur l’île et les conditions climatiques relativement strictes s’appliquant
à la viticulture.
Dans le sillage de son livre Promenades au pays des Hobbits (2012), Jean-Rodophe TURLIN
propose un tour d’horizon de toutes les cartes de la Comté, des ébauches jusqu’aux
versions publiées. Il s’attaque aussi à leurs représentations cartographiques à
différentes échelles et dans plusieurs traductions étrangères.
Éric FLIELLER s’interroge sur la localisation de Rhosgobel et la nature de son étrange
occupant, le mage brun Radagast. Notant l’absence de Rhosgobel de la carte du Hobbit et
les possibles incohérences entre les textes et les premières cartes ébauchées, il analyse
l’étymologie de Rhosgobel, sa relation au(x) Carrock(s), les villages des « Hommes des
Bois » de Mirkwood, et les diverses sources d’inspiration de Radagast, du dieu slave
Radegast à Merlinus Sylvestris et saint François d’Assise.
Didier WILLIS consacre deux brefs essais à Borlas de Pen-arduin et à la Rue des
Lanterniers à Minas Tirith, fournissant des interprétations de ces noms et des pistes sur
les caractéristiques de ces lieux.
Damien BADOR conclut cette collection d’essais avec la première partie d’une étude sur
les monolithes dans le legendarium de Tolkien, portant son attention sur le(s) Carrock(s)
et la Pierre d’Erech. Les deux ont des équivalents dans le monde réel et montrent les
traces de nombreuses révisions, alors que Tolkien élaborait la géographie de son monde
fictionnel – ils peuvent être considérés comme une métaphore de son processus de
création. ■