" Nous étions six – cinq garçons et une fille – insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? "S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.
In 1999, Besson, who was a jurist at that time, was inspired to write his first novel, In the Absence of Men, while reading some accounts of ex-servicemen of the First World War. The novel won the Emmanuel-Roblès prize.
L'Arrière-saison, published in 2002, won the Grand Prix RTL-Lire 2003. Un garçon d'Italie was nominated for the Goncourt and the Médicis prizes.
Seeing that his works aroused so much interest, Philippe Besson then decided to dedicate himself exclusively to his writing.
Il fut un temps où je surveillais attentivement la sortie des romans de Philippe Besson, je les achetais dès le jour de leur sortie, et je les dévorais très vite. C'était l'époque où je le nommais aisément comme mon romancier contemporain favori. Puis mon enthousiasme a diminué, après quelques romans moins réussis qui me donnaient l'impression que leur auteur tournait un peu en rond, sur le fond comme sur la forme. Pourtant, j'ai continué à lire chacun de ses romans, avec plus ou moins de bonheur.
C'est donc par une sorte d'habitude que j'ai lu ce nouveau roman de Philippe Besson, tout juste sorti cette semaine mais dont j'ai découvert la publication très tardivement. Le premier contact, par le résumé en quatrième de couverture, m'avait semblé prometteur. La lecture des premières pages m'a également rassuré, et j'ai finalement dévoré ce livre en une journée.
Tout n'est pas parfait, il reste quelques banalités, des tics de langage et un style parfois auto-caricatural, mais le récit est intéressant et j'ai retrouvé quelques fulgurances qui m'avaient tant plu dans les premiers romans de l'auteur. Ce n'est plus tout à fait le Philippe Besson de ses débuts, mais c'est tout de même bien meilleur que ses précédents romans.
C'est un peu triste à dire, mais Philippe Besson n'est jamais meilleur que quand il écrit sur ses obsessions : le manque, l'absence, le deuil.
Un jour Philippe Besson écrira un livre que je n’aimerais pas, et dont la dernière page ne me fera pas systématiquement pleurer. Mais ce ne sera pas cette année.
Choisir ce livre c’est la promesse d’une envie irrépressible de danser sur du Jeanne Mas et de se sentir réchauffé, en cet hiver, par le soleil de l’île de Ré !
Été 85, comme chaque année pour les vacances, Philippe rejoint l’île avec ses parents. C’est l’occasion de retrouver ses amis d’enfance et de faire de nouvelles connaissances : Alice et Marc, les vacanciers parisiens, ainsi que le mystérieux Nicolas rejoignent la bande d’adolescents.
Tout est léger, on ne connait rien de l’autre mais c’est sans importance : la séduction, les virées sur la plage, la discothèque et les bières entre copains sont au rendez-vous. Pourtant l’auteur nous met en garde dès le début : un drame se prépare, qui leur fera quitter l’insouciance de leur jeunesse à jamais.
Une véritable ode à l’adolescence, à sa beauté fugace et à l’amitié : ce livre vous rappellera la préciosité de la vie. Et comme toujours avec Besson c’est magnifique !
3,5 - Pendant les trois quarts du roman, j'étais certaine d'aller vers le coup de coeur. L'atmosphère langoureuse et nostalgique, le groupe d'amis, l'intensité des sentiments des vacances... et même si la fin est très réaliste, j'aurais aimé ressentir davantage les choses, le crash.
Another little gem by Philippe Besson who is such a perceptive and sensitive author.
In 'Un Soir d'Été' he recounts a tragic autobiographical episode that happened in 1985 when Philippe was 18 years old, on summer vacation with his parents at the holiday island of Île de Ré.
As every year, they stay at the house of friends of his parents, whose son François is the same age as Philippe. This year François introduces Philippe to his new friend Nicolas.
Social class remains the number one theme in French literature - or so it seems to me - and it is not different here, as Philippe, François and Nicolas strike up a friendship with the Parisian siblings Alice and Marc.
It's clear from page 1 that something terrible will happen, and while the suspense is palpable throughout, it is the nostalgia and melancholy combined with the deceivingly simple style that are the novella's strongest points.
Philippe Besson immerge souvent ses lecteurs dans un univers qui sera bouleversé par un événement imprévisible. Dans Un soir d’été, l’écrivain en reprend le montage. En effet, il décrit la période estivale de 1985, où les parents du narrateur sont hébergés pour les vacances chez leurs amis, sur l’île de Ré, où le pont n’existe pas encore. Le narrateur et ses copains vont quitter subitement l’adolescence suite à la disparition de l’un des leurs. Philippe Besson raconte toujours avec autant de maîtrise et de talent.
Christophe est pêcheur. Du moins il a sa place auprès de son père. Il partage sa chambre avec le narrateur à toutes les vacances depuis tout petit. François est le fils du boucher. Il accompagne son père tous les matins au marché. Le narrateur, Philippe Besson jeune, est un étudiant qui vient de finir sa première année de prépa à Rouen et rejoint pour les vacances d’été sa Charente adorée et plus particulièrement La Noue près de Sablanceaux.
À la plage des Grenettes, on y fume, on y boit. Il n’y a pas encore de téléphone portable. Seules les cabines téléphoniques permettent de se joindre. Un autre Philippe, lui, est le nouveau de la bande. Il est arrivé avec sa mère, l’hiver dernier sur l’île. Le groupe, et plus particulièrement, François a remarqué une fille, Alice, qui éveille tous ses désirs. Elle et son frère, Marc, sont des touristes, purs parisiens. L’été est le moment où sur une plage, dans un bar, une discothèque, les locaux et les touristes se mélangent et même plus si affinités !
Philippe Besson décrit, à partir d’un fait réel, le passage à l’âge adulte et la perte définitive de l’enfance : “Il faut parfois que quelqu’un disparaisse pour qu’on apprenne la valeur de la vie“. Après des heures de rencontres, d’échanges et de rapprochements amoureux, le narrateur et ses amis vont plonger dans la culpabilité et l’incompréhension puis perdre soudainement leurs innocences.
Philippe Besson plonge dans son passé et retrouve le jeune homme qu’il était. Sa tendresse pour l’époque, pour sa jeunesse, son insouciance et son avenir qui semblait radieux est palpable presque à chaque mot. Avec une mélancolie affectueuse, l’écrivain évoque une nostalgie assumée, mais pas contraignante.
En se racontant, Philippe Besson raconte toutes les jeunesses. Qu’ils tiennent le bas d’un immeuble ou comme le narrateur qu’ils s’appuient sur les ganivelles de la plage, les camarades n’échangent que des banalités, juste pour la sensation d’être bien ensemble en continuant à découvrir leur sensualité.
Que dire des furtifs baisers échangés un soir à la sortie d’une discothèque ! Ou des émois d’un soir d’été ! Philippe Besson sait nous replonger dans cette époque où tout était encore possible avec ses qualités narratives incontestées.
Encore un excellent moment de lecture et une réussite romanesque !
4.5 Philippe Besson a toujours la mm facilité de créer un univers de silences et de non dits, habités d'êtres torturés. Un texte subtil et sensible.
" (...) Je songe à ce que parfois les gens nous disent entre les mots et qu’on ne relève pas, à ce qu’ils nous montrent d’eux et qu’on ne regarde pas, parce qu’on est affairé ailleurs ou simplement distrait, parce que la vie d’autrui au fond ne nous intéresse pas tant que ça, ou parce qu’on ne sait pas que celui qui, de loin, semble nager peut en réalité être en train de se noyer. Je songe à nos indifférences, nos désinvoltures qui, la plupart du temps, sont sans conséquence et qui quelquefois s’avèrent coupables. Je songe à ceux que nous laissons partir sans comprendre qu’ils nous suppliaient en silence de les retenir."
"nous étions six, cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un ��té de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ?"
C'est le début de la 4e couverture donc pas d'alerte "spoiler" ! Premier livre de Philippe Besson que je lis et j'ai bien aimé le style, l'histoire, les émotions déclenchées par cette histoire autobiographique.
Philippe Besson se souvient de l'été 1985 sur l'île de Ré avant le Pont, la "vacance" et la torpeur des journées rythmées par les sorties à la plage, en discothèque (où on se donnait rdv sans téléphone portable), les amours adolescents et maladroits, la fin de l'insouciante enfance avec cette disparition inquiétante.
L'ambiance m'a rappelé aussi le film "été 1985" de François Ozon.
Très touchant et bien écrit, ça donne envie d'avoir 18 ans dans les années 80 à l'île de ré grâce aux descriptions faites par l'auteur. Troublant par le sujet abordé mais bien amené avec la différence entre la première moitié du livre et la deuxième. Ça se voit que l'auteur est nostalgique de sa jeunesse avec le rappel régulier de l'insouciance. Et très simple et rapide à lire. (PS : je crois je kiffe vraiment les livres français mdr)
Quatre jeunes amis qui passent l’été à l’Île de Ré. Entre les beuveries, la farniente, les amours de passage, l’un des garçons disparaît. Un drame mélancolique raconté sobrement par Besson, baignant dans l’innocence de la fin de l’adolescence.
Ça m'a donné envie d'en lire davantage de cet auteur que je ne connaissais que de nom, et j'ai déjà acheté, la semaine dernière, dans ma librairie indépendante favorite, "Les passants de Lisbonne". Devinez pourquoi.
Un été sans histoire contrarié par une disparition inexplicable. L’écriture est sobre mais très fluide. Un roman touchant, très attachant et forcément frustrant, à une époque où les disparitions n’ont qu’un écho limité.
Ce qui fait de ce livre, un livre exceptionnel ce n’est pas tant l’histoire mais la manière fabuleuse dont l’auteur réussi à nous plonger dans l’ambiance exacte des vacances d’été. En lisant ce livre, j’ai réellement senti la chaleur du soleil sur ma peau, l’odeur de la mer et les grains de sables sous mes pieds. J’étais comme happée dans des vacances en pleine période scolaire. Les personnages étaient justes, complets. On se rend compte qu’ils ne sont pas inventés et ça donne un charme extraordinaire à cette œuvre. J’aime la simplicité des mots qu’utilise Philippe Besson. Cela rend la lecture fluide, presque comme si on avait pas besoin de lire tellement chaque phrase semble évidente, choisie spécialement. Les mots sont bien là, mais ce sont réellement des images qui défilent sous nos yeux. C’est une expérience assez particulière, et je dois l’avouer, sympathique.
Première découverte de l'auteur, pas sûr que c'était le bon livre pour commencer (apparemment, il y a beaucoup de références à d'autres livres de l'auteur).... C'est l'été, il y a la mer, le soleil, les copains, les premiers amours ... et la disparition de Jeremy. Tout bascule pour Philippe et ses ami.es : un soir d'été qui marque la fin d'une certaine forme d'innocence. Un très bel hommage à l'ami disparu.
POUALALALAAA.. MAIS PEUT ON PARLER DE CETTE PLUME ?? Philippe Besson sait écrire, c’est une certitude. Mais surtout il sait parler à mon cœur.
Je l’avais découvert avec "Arrête avec tes mensonges" il y a 7ans. Un livre qui reste dans le top de mes meilleures lectures, encore aujourd’hui.
Et c’est seulement des années plus tard que je retente l’expérience, avec son dernier livre "Un soir d’été". Et ça m’a frappé à nouveau, à quel point ses textes sont beaux.
L’ordinaire, la nostalgie, le drame. Tout est décrit avec tant de justesse et de poésie. Il nous rappelle la pureté de l’instant présent.
Il a ce don pour écrire des histoires où la joie et l’insouciance ne tiennent qu’à un fil fragile.
Et même quand c’est triste, c’est beau.
J’ai un peu traîné ce livre, j’avais un peu peur de comment ça allait se finir. Ça aurait pu me sortir de l’histoire. Et pourtant, chaque fois que je revenais entamer un nouveau chapitre, je m’arrêtais au bout de quelques pages pour me dire "waw qu’est ce que c’est beau". C’est vous dire comme c’est bien écrit!
(Par contre checkez les TW pcq ça m’a un peu mis mal par moment)
on peut dire que ça faisait longtemps que j’avais pas été aussi impliqué dans un livre, j’ai l’impression que toute mes lectures m’ennuient en ce moment, que je n’arrive pas à les terminer j’avais celui-ci depuis presqu’un mois et j’étais décidé à le rendre à la bibliothèque avant sa date d’échéance parce que j’avais la flemme de le lire et je me suis dis bon, on essaie de se lire en deux jours, choses faite et livre enfin rendu à la bibli et je suis HEUREUSE de l’avoir lu. je m’attendais à rien, j’avais lu des avis goodreads sans vraiment savoir de quoi aller parler le livre, je savais même pas que l’auteur s’inspire réellement d’une histoire qu’il a lui même vécu et je pense que c’est pour ça que le livre — la fin, m’a touché à ce point. j’étais trop impliqué, à fond, en pleine été avec eux sur l’île de Ré, j’ai adoré ce livre.
A story of teenagers spending their summer in an island. There's a nice ambiance of melancholy and end of youth, but it's not a book that I think will stay with me.
Music for this book: Dis, quand reviendras-tu? - Barbara
"Je songe a ceux que nous laissons partir sans comprendre qu'ils nous suppliaient en silence de les retenir."
"Ce matin, au detour d'une rue, dans la ville ou j'habite désormais, j'ai cru reconnaître son visage et sa démarche."
"Et qu'il nous sourira de nouveau, dans la clarté d'un matin, et se dirigera vers nous cinq, miraculeusement réunis, après avoir jete sur un trottoir le mégot de sa cigarette comme si de rien n’était."
Avec sa plume sensible et délicate Philippe Besson nous fait voyager dans le temps, dans notre jeunesse, on sent, on ressent c'est beau c'est triste ...j'adore définitivement cet auteur pour sa simplicité et sa sensibilité
Malgré un début un peu long à mon goût, c'était une très belle histoire, triste mais profonde. Le fait qu'en plus ce soit une histoire vraie la rend encore plus touchante 🥺