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2020, La Houille Blanche
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La communauté des hydrauliciens et celle du calcul scientifique sont attristées par le décès de André Daubert, survenu le 13 février 2020, à l'âge de 87 ans. André Daubert a joué un rôle éminent dans l'émergence de la simulation en hydraulique, à partir des années 1960. Il a joué ensuite un rôle très important dans le développement de l'informatique et du calcul scientifique. Il a été pendant plus de 15 ans président du comité de rédaction de La Houille Blanche.
Article Antoine de Galbert revue ParisBerlin, octobre 2011
2014
Phonetico-acoustic analysis of pathological speech requires a reliable phonetic alignment. Since manual labeling is highly time-consuming, automatic alignment may be necessary for analyzing large databases. This paper evaluates the reliability of automatic alignment for dysarthric speech. Results on read speech samples of 4 dysarthric speakers compared to 2 normophonic speakers show that alignment performance depends on the severity of dysarthria. Specific patterns for different phonetic classes and directions for filtering reliable parts are discussed.
Archives de sciences sociales des religions, 2017
Cahiers de recherches médiévales et humanistes. …, 2008
Malgré l'importance qui a été reconnue depuis longtemps à l'activité littéraire de David Aubert, son style personnel et la langue de ses manuscrits ont rarement fait l'objet d'études spécifiques. Une telle lacune est liée essentiellement au manque d'édition de ses ouvrages, ce qui constitue un obstacle assez gênant pour la critique moderne. L'ouvrage que nous présentons ici constitue en fait, à notre connaissance, la deuxième édition moderne d'un texte de David Aubert, qui paraît environ cinquante ans après les Chroniques et Conquestes de Charlemaine, publiées par Robert Guiette (Bruxelles, deux tomes, 1940-1951). Ce manque est lié, d'un côté, à des raisons purement esthétiques, et notamment à la longueur décourageante des mises en prose et des remaniements, et, de l'autre, à des raisons philologiques : alors qu'ils s'inscrivent à l'intérieur d'une tradition textuelle, les manuscrits signés par David Aubert s'écartent trop du reste de la tradition et sont considérés comme des témoins autonomes, moins utiles pour l'établissement du texte critique.
Mémoires de la Société mathématique de France, 1991
L'accès aux archives de la revue « Mémoires de la S. M. F. » (http://smf. emath.fr/Publications/Memoires/Presentation.html) implique l'accord avec les conditions générales d'utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d'une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/
Critique d'art, 2019
Éditeur Groupement d'intérêt scientifique (GIS) Archives de la critique d'art Référence électronique Caroline Engel, « Souvenirs de voyage : collection Antoine de Galbert », Critique d'art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne,
Historiographie de préhistoriens et paléontologues d'Afrique du Nord, 2023
E.G. Gobert, medical epidemiologist, was, between 1906 and 1958, the prehistorian of Tunisia of which he made a first synthesis at the II Pan-African Congress of Prehistory in 1952 in Algiers.
André Daubert et l'hydro-informatique
André Daubert a une place importante dans l'histoire de ce qu'on appelle en bon anglais « computational hydraulics ». Dans le milieu du xx e siècle, l'hydraulique était essentiellement un domaine expérimental de l'ingénierie À expérimental au sens où ses pratiques, approches et méthodes étaient fondées sur des expériences. Existaient les méthodes de modèles réduits et les théories de similitude mais dans ce domaine aussi les expériences personnelles, les essais, les « ajustements », et même l'intuition, prenaient beaucoup d'importance dès qu'il s'agissait des échelles distordues de modèles de laboratoires. Les problèmes fluviaux, les inondations, les eaux côtières, les marées côtières, et même les écoulements souterrains étaient encore plus concernés par ces approches. Les aménagements des embouchures, la prévision des niveaux des inondations, la propagation des ondes de crues étaient traités le plus souvent par des formules « expérimentales » contenant des coefficients « empiriques », souvent à ajuster en fonction des observations in situ généralement peu nombreuses, voire inexistantes. Ne parlons pas des réseaux urbains d'évacuation des eaux pluviales... Par ailleurs, existaient les équations décrivant bien ces phénomènes physiques mais... leurs solutions analytiques n'existaient pas. Les mathématiciens jusqu'à nos jours n'ont pas trouvé les solutions des équations en question, différentielles et intégrales, non linéaires, généralement exprimant les lois physiques (conservation de la masse, de l'énergie, de la quantité de mouvement). Ainsi fut développée une branche de mathématique hydrodynamique théorique, construisant des équations le plus souvent linéarisées et discutant de possibilités de leurs solutions. Une branche obligatoire à connaître, certes, mais peu utile pour le quotidien des ingénieurs responsables de la construction des barrages, de digues, des usines hydroélectriques, ou encore de la gestion des crues.
Dans cette situation, l'hydraulique se développait davantage dans les institutions d'ingénieurs responsables des réalisations que dans les facultés universitaires.
Les idées nouvelles consistaient à remplacer des équations différentielles par leurs analogues aux différences finies et rechercher des solutions numériques donc approximatives de ces nouveaux systèmes algébriques. Une telle voie ne pouvait être raisonnable qu'à deux conditions. Premièrement, il fallait être sûr que les solutions ainsi obtenues sont proches des solutions des équations différentielles d'origine (solutions qu'on ne connaissait pas !). Deuxièmement, pour résoudre numériquement les approximations algébriques, il fallait les moyens : les ordinateurs.
La seconde condition fut satisfaite dans les années 1960 ; il faut se rappeler que n'importe quel smartphone actuel marche des dizaines de milliers de fois plus vite que l'IBM 650 de l'époque. La première condition exigeait cependant des développements de nouvelles branches des mathématiques : celles de l'analyse numérique. Car il fallait prouver pour chaque classe d'équations décrivant les phénomènes physiques d'écoulements que ses approximations numériques et les méthodes de leur résolution inventées par diverses personnes et instituts soient correctes. Correctes, c'est-à-dire que les approximations sont consistantes, que les solutions existent en fonction de conditions aux limites et que ces solutions, avec le raffinement des approximations convergent vers les vrais solutions (inconnues !) des équations d'origine.
Le Après sa carrière au LNH, dont il laissa la direction à François Boulot, convaincu comme lui de l'intérêt des modèles mathématiques, ce fut une seconde partie de la vie professionnelle d'André Daubert, consacrée à l'informatique. André Daubert était un homme qui avait une vision très positive du progrès scientifique. Il a très tôt identifié tous les apports que l'on pouvait attendre de l'informatique dans tous les domaines. Cette partie de sa carrière s'est déroulée au sein du service informatique et mathématiques appliquées (IMA) de la DER, qu'il a dirigé au début des années 1980, puis au sein du service du traitement de l'information (STI) qui assurait le soutien en informatique pour l'ensemble d'EDF. À IMA, il a continué à pousser le développement de la modélisation et de la simulation numérique. Il a créé le département mécanique et modèles numériques qu'il confia à Yves Bamberger. Il s'est beaucoup investi dans la politique de codes de calcul avec une vision des outils de calcul qui l'amena à proposer une approche qui distingue pré-processeur, solveur de calcul et postprocesseur et à développer des stratégies spécifiques à chacun des éléments de cette chaîne. Soucieux de transversalité et d'éviter la création de chapelles, il fut également à l'origine des « coordinations », structures transverses aux départements de la DER qui organisaient la collaboration autour de chantiers disciplinaires (coordination mécanique, coordination thermohydraulique, coordination fonctionnement, etc.).
Mais la simulation numérique est gourmande en ressources informatiques, ce qui le conduisit à pousser le calcul vectoriel et à accueillir au début des années 1980 le premier ordinateur Cray dont disposera la DER et qui sera suivi de nombreux autres. Il a également développé l'usage des stations de travail pour les chercheurs et s'est intéressé très tôt aux apports de la micro-informatique et de la bureautique. Il fut à l'origine de la première messagerie d'entreprise avec le projet CESAR. Il a également porté des chantiers comme le réseau informatique RETINA exploité par EDF avec l'objectif de faire communiquer machines américaines et machines françaises, la reprise numérique des archives d'EDF avec le projet OCR (Optical Character Recognition) ou la conception assistée par ordinateur. Le service IMA était également à cette époque en charge de l'exploitation informatique en production de codes de calcul clés pour le métier d'EDF, avec toutes les contraintes d'exploitation associées. Ce fut le cas par exemple avec le SGEP qui définissait le programme de production journalier des différentes centrales d'EDF. Après sa retraite d'EDF, André Daubert s'est beaucoup investi, et pendant des années, dans les activités de la SHF, en tandem avec Yves Marolleau, qui était alors président du Comité scientifique et technique (CST) de la SHF. Il a été à l'origine du site internet de la SHF et a été extrêmement impliqué dans le fonctionnement scientifique de la société.
Il a été président du comité de rédaction de La Houille Blanche de 1994 à 2010, ainsi que vice-président du BCST de la SHF. La SHF lui doit beaucoup.
Remerciement. Les auteurs remercient Odile Daubert, Yves Bamberger, François Boulot, Paul Godin, Yves Marolleau, Michel Uan, Neda Sheibani.