TERROLLION Laura 2123498
SOUSSAN Gabrielle 2122185
PALDINO Déborah 2121396
TRICHARD Sophie 2123121
PATARD Laurie 2125289
L’image de la femme
dans la publicité
TD de Méthodologie, le mercredi de 18h à 19h45.
Année 2013-2014, L2 Psychologie
Jude Mary CENAT
1
2
SOMMAIRE
Introduction
4
Le cadre théorique
5
I) Revue de littérature
5
Cadre méthodologique
22
I) Hypothèses
a. Hypothèse théorique
b. Hypothèse opérationnelle
22
22
22
II) Variables
a. Variables indépendantes
b. Variable dépendante
22
22
23
III) Participants
a. Description
b. Passation
23
23
24
IV) Procédure
a. Conception et réalisation du questionnaire
b. Choix
24
24
25
V) Présentation et analyses des résultats
25
VI) Discussion
32
VII) Conclusion
36
Références
38
Annexes
‐ Questionnaire
39
39
3
Introduction
C’est dans les années 90 que la publicité prend une nouvelle jeunesse, lasses de ne
vendre leurs produits qu’à un segment limité de la population depuis des années ou
conscientes de l’évolution de leur clientèle, les marques de luxe ont voulu marquer les esprits
et rajeunir leur image. C’est Tom Ford alors directeur de création chez Gucci qui lance le
début de la nouvelle ère «porno chic», «puisant son inspiration dans les codes
pornographiques » et mettant en scène la nudité de la femme (Lugrin, 2002).
Sur la base de ce constat, nous avons décidé de faire une recherche sur l’image que
renvoient les femmes dans la publicité. A partir d’une revue de littérature et d’investigations
quantitatives que nous présentons dans ce travail, nous apportons des éléments de réponses à
la question : Quelle image la femme véhicule t-elle dans la publicité ?
Notre travail se divise en sept grandes parties. Dans un premier temps, nous présenterons
une revue de littérature afin d’expliciter sur le rôle de la publicité, les sexismes et les
stéréotypes que propagent ces publicités et l’image qu’elles renvoient des femmes. Dans un
second temps, nous articulerons sur la partie méthodologique avec nos hypothèses, nos
variables, notre échantillon et l’outil que nous avons utilisé pour notre étude. Enfin, dans un
dernier temps, nous observerons les résultats et nous en ferons une analyse empirique.
4
Le cadre théorique
I)
Revue de littérature
Section 1 : Le rôle de la publicité
1. Définition de la publicité
La publicité a fait l’objet de maintes définitions. La définition que Leduc (1970) a
proposé est que « la publicité est l’ensemble des moyens destinés à informer le public et à le
convaincre d’acheter un produit ou un service » (p.2). Dans cette définition, « le premier
point à retenir est que la publicité est d’abord une information » (p.2). C’est-à-dire qu’elle a
pour but de « créer un lien entre le producteur et le consommateur car sans cette publicité,
ces derniers s’ignoreraient » (p.2).
La publicité est en effet la communication d’un message. Mais ce premier aspect de la
nature de la publicité est aussitôt corrigé par l’observation que cette information est
communiquée mais avec une intention bien déterminée et avouée qui est de vendre. Mettre en
avant cette intention n’est pas indifférent car elle entraîne plusieurs conséquences. La
première, c’est que, ayant pour but de soutenir une proposition commerciale, « l’information
n’existera que dans la mesure où elle est nécessaire à ce but » (Leduc, 1970, p.2). Autre
conséquence, il arrive souvent que l’information cède le pas à la persuasion, autrement dit à
tous les moyens par lesquels on cherchera à tenter, à séduire, à donner envie et à convaincre.
Selon l’auteur, « les situations ne sont jamais définitivement acquises en publicité. Il faut
constamment entretenir la réputation d’un produit et maintenir la tension et le désir qu’il doit
susciter chez le consommateur » (p.3).
Leduc (1970), nous expliquer que le mode d’utilisation des médias est très particulier. « Il
se conçoit au niveau du contact ou à celui de l’exposition au message » (p.51). Au niveau du
contact, interviennent « les notions d’audience, de cumulation d’audience, de duplication et
5
de pénétration » (p.51). Mais si on se place au niveau de la perception du message par le
lecteur, d’autres critères interviennent pour « attirer notre attention sur le message comme la
nature du produit, la répétition, le rapport taille-fréquence, la position du message, le
calendrier, la couleur » (p.51). Pour Leduc (1970), « l’intégration de la publicité à la
commercialisation suppose qu’elle soit adaptée aux objectifs généraux et reliée au plan
d’ensemble » (p.60). Pour cela, l’élaboration du plan de publicité s’établit en quatre phases.
Tout d’abord, la première phase est consacrée à l’analyse de la situation commerciale,
dans la phase suivante vient la stratégie publicitaire, ensuite la troisième phase est celle de la
préparation du plan d’action détaillé puis la quatrième se rapporte à l’exécution et au contrôle
de la publicité. La phase qui va nous intéresser pour notre travail est la deuxième phase, celle
de la stratégie publicitaire. En effet comme toute action, « la publicité doit être pensée selon
une certaine orientation » (Leduc, 1970, p.62). Plusieurs points sont nécessaires pour mettre
en place une stratégie publicitaire. En premier, la fixation de l’objectif publicitaire avec
comme caractéristiques, la nature de l’objectif publicitaire et comment fixer un objectif
publicitaire. Ensuite, vient la stratégie des moyens publicitaires, le point qui nous intéresse.
2. Stratégie publicitaire
La stratégie des moyens publicitaires suppose qu’une décision soit prise sur une série
de problèmes : la stratégie des techniques de communication, la stratégie des types de médias.
Nous allons donc étudier chacune des séries.
Leduc (1970) a dit que « chaque technique de communication jouait un rôle particulier »
(p.66). Il faut d’abord « évaluer ce que la publicité est susceptible de rendre comme services
dans le problème que l’on considère » (p.66). Cela dépend à la fois du produit lui-même, des
mobiles et des habitudes d’achat, de la structure et de la tendance du marché, de l’action des
concurrents, de la politique de prix. Ensuite, « savoir quelle est l’orientation de la politique
6
commerciale » (p.66). C’est-à-dire savoir si le produit sera défendu sans publicité ou si, au
contraire, en utilisant largement la publicité, on va prévendre le produit et diminuer la marge
des distributeurs. Puis « considérer la nature du produit » (p.67). En effet, le rôle et
l’importance de la publicité dans le marketing mix varient dans de fortes proportions selon les
produits. Et pour finir, « imaginer la manière dont la publicité pourrait être envisagée, afin
d’apprécier sa valeur possible » (p.67). Ce choix dépend de l’objectif que l’on se pose, de
l’état du produit, de la structure du marché ainsi que de l’état psychologique du
consommateur.
Selon Leduc (1970), « la stratégie des médias qui vont véhiculer le message publicitaire
est le dernier aspect de la stratégie publicitaire » (p.67).
Cette stratégie doit donc
« déterminer les types de médias les plus aptes à atteindre les objectifs publicitaires et
particulièrement la clientèle potentielle du produit ; la répartition du budget entre les
différents médias ; la priorité donnée soit à la couverture soit à la fréquence ; la pression
publicitaire selon les périodes de l’année ; la pression publicitaire selon les régions ; les
modes d’utilisation des médias » (p.68). Il y a alors plusieurs facteurs qui influencent le choix
des médias.
Le premier facteur que Leduc (1970) nous expose est celui de l’ordre commercial. Dans
ce facteur, il y a cinq catégories. La première catégorie parle des catégories de
consommateurs à atteindre. C’est certainement la catégorie la plus importante car « elle
représente la cible que doit atteindre le message publicitaire » (p.70). Deuxième catégorie, la
nature du produit qui comporte plusieurs éléments : le caractère saisonnier de sa
consommation, le rythme d’achat du produit, les qualités à démontrer et les contraintes
judiciaires. La troisième catégorie correspond à la zone géographique, « certains produits sont
vendus sur l’ensemble du territoire national » (p.70) et d’autres non. Le type de distribution
est la quatrième catégorie. « Sans être limitée géographiquement, la distribution peut être
restreinte à certaines catégories d’agglomérations ou au contraire de zones rurales » (p.707
71). Et enfin la cinquième catégorie est la nécessité d’influencer les détaillants. « En plus de
son action principale sur le public, la publicité a aussi pour objet de donner confiance au
détaillant et de l’inciter à stocker et à exploiter les produits » (p.71).
Ensuite Leduc (1970) nous parle du deuxième facteur qui est de l’ordre publicitaire. Ce
facteur est aussi divisé en catégories qui sont les suivantes : la nature de l’objectif publicitaire,
« selon elle et pour un même produit, les médias peuvent être différents » (p.71) ; la nature du
message publicitaire, il s’agit d’une part « de savoir quel est le média qui donnera la
meilleure chance de bien transmettre le message » (p.71) et au minimum de « savoir si les
médias envisagés permettent de développer correctement l’idée à transmettre » (p.71) ; et le
dispositif publicitaire de la concurrence, c’est-à-dire que « dans la mesure où la publicité
cherche à distinguer le produit de son concurrent, on conçoit que l’activité publicitaire de la
concurrence soit un facteur à prendre en considération » (p.72).
Enfin le troisième facteur, qui est de l’ordre financier, nous est expliqué par Leduc
(1970). Si on veut laisser à l’agence de publicité toute la responsabilité de sa recommandation
en fonction de l’objectif publicitaire, le budget de publicité ne doit pas être déterminé à
l’avance par l’industriel. Ce facteur influe, non seulement sur le nombre et les catégories de
médias, mais dans un média donné, sur la façon d’exploiter l’espace et le temps.
Après avoir définit la publicité et étudier les stratégies publicitaires, nous allons
maintenant voir l’impact de la publicité sur le ou les comportement(s).
3. L’impact de la publicité
« La publicité, celle qui s’adresse à la population, est devenue incontournable. Nous
y sommes exposés quotidiennement. Dans la rue, à la radio, à la télévision, sur internet, ou
encore sur nos téléphones mobiles, la publicité est partout » (Reilhac & Blanc, 2009, p. 19).
Vidal (2009) nous rappelle que « l’un des objectifs des personnes développant des publicités
8
ou utilisant la publicité comme support de stratégie marketing est de comprendre comment
celle-ci peut influencer le comportement du consommateur » (p.140). Ce dernier cite Scott
(1908) qui, dans son ouvrage, nous dit que « la publicité a pour fonction première
d’influencer les esprits humains, c’est pourquoi la psychologie est sa seule base scientifique
possible » (p.24). D’après lui, « une publicité efficace doit introduire la pensée d’achat du
produit dans l’esprit du consommateur sans entrainer de pensées interférentes » (p.25). Mais
il n’est pas le seul à s’intéresser à la publicité. Comme en témoigne Maloney (1994) qui
retrace quatre-vingt-dix ans de recherche en publicité, nombre d’ouvrages et d’articles
scientifiques consacrés à la publicité privilégient une approche psychologique. En effet, de
nombreuses recherches suggèrent que « notre comportement, et en particulier nos
préférences, nos attitudes, nos décisions d’achat sont influencés non seulement par des
contenus conscients ainsi que par des processus de réflexion délibérés, mais également des
processus inconscients, tant cognitifs qu’affectifs » (Bargh, 2002 ; Courbet, Intartaglia, Borde
& Denis, 2004 ; Fazio & Olson, 2003, p.144). Comment mesurer l’efficacité d’un message,
qu’il soit commercial ou autre ? D’après Blanc & Vidal (2009), si l’on pouvait répondre de
manière précise à cette question, nous serions alors en mesure « d’explorer de manière
systématique quelles sont les caractéristiques de tels messages qui influencent nos décisions,
et ce savoir nous permettrait dès lors de manipuler la nature des messages de manière à
modifier le comportement d’achat, modification qui constitue l’objectif ultime de toute
campagne publicitaire » (p.144).
Dans leur ouvrage, Vidal et Blanc (2009), mettent en avant une étude réalisée par
Rossiter et Silberstein (2001), utilisant la méthode des potentiels évoqués et ils ont enregistré
l’activité électrique des lobes frontaux droit et gauche de sujets occupés à regarder un
programme télévisuel entrecoupé de deux écrans publicitaire. Les participantes étaient 35
femmes droitières, choisies parce qu’elles étaient les principales responsables des achats de
leur foyer. Elles ont réalisé deux sessions de tests à 7 jours d’intervalle, et étaient informées
que la deuxième session consistait à répondre à des questions sur la première session. Les
9
résultats ont montré une corrélation significative entre les maxima d’activité électrique dans le
lobe frontal de l’hémisphère gauche suscités par les publicités et le score de reconnaissance de
ces mêmes publicités. En d’autres mots, le pattern d’activité électrique enregistré pendant le
visionnage de la publicité permet de prédire quelles sont les scènes des publicités qui ont été
mémorisées à long terme (sept jours plus tard). Le caractère pleinement opérationnel de cette
méthode qui, selon les chercheurs, permet de prédire les passages publicitaires qui seront les
mieux mémorisés, sans avoir à interroger explicitement les participants.
Les différentes études (Rossiter & Silberstein, 2001 ; Knutson, Rick, Wimmer, Prelec &
Loewenstein, 2007) suggèrent que « la neuroimagerie constitue un outil remarquablement
puissant pour comprendre les bases neuronales de notre comportement » (p.152) mais
également qu’il est aujourd’hui possible « d’analyser l’activité cérébrale de sujets placés
dans des situations d’achat réalistes afin de prédire leur décisions » (p.152). « Force est de
constater qu’aussi bien la publicité que l’acte de consommation lui-même sont devenus des
miroirs d’un moment culturel » (Cathelat, 1987, p.33). La publicité est une forme particulière
de communication sociale. En ce sens, « elle s’adresse à l’homme et nul doute que pour y
parvenir elle emprunte des éléments de la pensée sociale : croyances, opinions, images,
stigmatisations ou stéréotypes » (p.35). De plus, « elle n’est pas le simple reflet de la réalité,
c’est un monde représenté qui nous y est donné à voir » (p.36) car quand on compare la
publicité à la réalité, il ne reste pas grand-chose de vrai.
Maintenant que nous avons parlé de la publicité dans son ensemble, nous allons nous
orienter vers le genre publicitaire. Dans cette partie nous allons observer les stéréotypes et le
sexisme qu’engendrent ces publicités.
10
Section 2 : Le genre publicitaire
1. La publicité et genre.
Pour Belch & Belch (2001, p. 15), « la publicité définit toute forme de communication
impersonnelle à but lucratif mettant en avant une organisation, un produit, un service ou une
idée par un sponsor connu » et « sa nature propre est d’être un outil de communication à
vertu persuasive.» (Thorson, 1990).
Schudson (1984) rapproche la publicité à un art réaliste capitaliste. Elle serait un
moyen de rentrer dans le moi du consommateur, de faire appel à son intimité et de mettre en
scène des moments dont il rêve. Elle permet de concevoir une véritable relation avec
l’individu et de faire susciter un désir chez lui. En effet, elle pousse le consommateur à penser
que le produit qu’elle met en avant est indispensable à son équilibre. Enfin, son but principal
est de retenir l’attention du public en ayant un impact sur sa mémoire et ainsi influencer son
opinion à l’égard de la marque (Alba, Hutchinson, & Lynch, 1991).
La publicité a fait l'objet d'analyses approfondies et de critiques amères (Deckard,
1975). L'efficacité de la publicité dépend de la façon dont on manipule l'idée que le
consommateur se fait de lui (Weibel, 1977). Les femmes étant considérées comme les
principaux consommateurs, la publicité manipule leur image de manière à les inciter à
acheter. Les principaux véhicules de la publicité pour les produits de consommation sont la
télévision et les revues commerciales, notamment celles qui s'adressent à un public féminin.
Perret (2003) met en avant le genre en publicité, il explique que les normes de genres
qui sont diffusés par la publicité ne sont pas monolithiques puisqu’elles varient selon les
contextes sociaux, les thèmes et les supports. L’image de la femme est utilisée pour montrer
l’inactivité et la passivité féminine dans des domaines tel que le parfum et l’hygiène-beauté.
La presse, où sont privilégiés ces annonceurs, est plus statique que la télévision où de surcroît
11
apparaissent plus volontiers les annonceurs masculins, comme l’automobile. La femme est
donc très souvent montrée à la maison et dans des domaines comme celui de l'électroménager
blanc (cuisine, machine à laver, repassage..).
Lavoisier (1978) a étudié l’image de la femme en partant de son malaise personnel
occasionné par l’image des femmes dans la publicité. Elle montre ainsi le travail
d’esthétisation et d’idéalisation du corps féminin dans les annonces publicitaires: un corps
toujours jeune, mince, élégant. Elle dénonce également une mise en image de la femme d’un
être voué aux tâches subalternes, une personne passive, disponible, un objet dénudé soumis au
regard masculin.
Perret (2003) souligne ensuite qu’avec l’aide d’études on peut démontrer à présent
qu’il existe un échange des rôles de plus en plus fréquents entre hommes et femmes. On voit
alors progressivement des hommes qui s’investissent d’avantage dans la sphère d’activité
traditionnellement considérée comme féminine comme la maison, la famille ou le soin de soi.
Les femmes adoptent des comportements qui sont traditionnellement destinés aux hommes et
intègrent le milieu de l’entreprise: la réussite professionnelle et financière, l’autonomie. Elles
font du sport, travaillent à l’extérieur, déshabillent du regard les beaux garçons. Toutefois, ces
recherches montrent aussi que l’expression publicitaire des évolutions socioculturelles a lieu
généralement avec un certain retard sur les évolutions sociales réelles. Les personnages de
«cadres» sont encore deux fois plus souvent des hommes et les femmes apparaissent encore
en dehors de la vie professionnelle ou dans des emplois d’employées. Elles restent le plus
souvent liés à leur sphère d’activité traditionnelle: amour, séduction, beauté, loisirs, famille.
Elles apparaissent les deux tiers du temps dans des rôles de mère.
Eveno (2003) reprend donc que malgré ces modifications la publicité n’a pas pour
mission de représenter la réalité sociale mais de toucher le consommateur, ou plutôt la
consommatrice, afin de susciter un élan de sympathie à l’égard du produit ou de la marque
12
présenté. Le but final étant de faire acheter au plus grand nombre. Mais malgré elle la
publicité agit en même temps comme un reflet de la société en faisant ressortir les inégalités
entre hommes et femmes: l’espace de la femme est plutôt réservé à la maison tandis que
l’homme est plus présent dans la sphère professionnelle.
2. Le sexisme et les stéréotypes
Le sexisme selon Le petit Robert (1996) se définit comme " L'attitude de
discrimination fondée sur le sexe." Les stéréotypes toujours selon Le petit Robert (1996) sont
une "opinion toute faite, réduisant les singularités".
Si la nudité était simplement suggérée en publicité au milieu du XXème siècle, elle est
devenue parfois l’essence même des stratégies publicitaires cette dernière décennie
(Lundstrom, Chestnut et al, 1977 ; Elliott et al, 1995 ; Tissier-Desbordes et Manceau, 2003 et
Reichert et Carpenter, 2004).
Les femmes sont majoritairement renvoyées à la sphère domestique et privée, c’est à
dire au couple et à la vie familiale, l’entretien de la maison, l’apparence et le corps (Pahud,
2009). En effet, elles sont plus souvent montrées à l’intérieur de la maison et lorsqu'elles sont
à l'extérieur, elles ne sont que rarement actrices principales de la scène. Insidieusement, est
ainsi construite une norme dominante : les femmes seraient principalement intéressées par le
shopping, les cosmétiques, l’amour et les lessives efficaces. La publicité s’appuie sur le fait
que la société impute aux femmes la majeure partie des responsabilités familiales et
domestiques.
La critique de la publicité ne vise pas la représentation de la nudité en soi, mais le
caractère normatif, « hétéronormé » des publicités sexistes. Le stéréotype de la beauté, qui est
le fruit d’une longue et durable construction sociale, valorise un corps mince, épilé, séduisant
et séducteur, le plus souvent dénudé, qui est ainsi présenté pour capter un regard masculin.
13
Dès les années 1850, la figure féminine est devenue le fer de lance publicitaire. La
représentation de la femme érotisée prend du terrain : si la représentation de la beauté
féminine a longtemps été chaste, voire mystique, celle-ci s’est progressivement orienter vers
une séduction à destination de la gent masculine. La « pin up » des années 30 cède la place à
la playmate dans les années 70, à l’image de la femme ornant le poster ou les couvertures du
magazine Playboy. (Pietrucci, Ventiane, Vincent, 2012).
Groult (1999) site Fourier «Partout où l’homme a dégradé la femme, il s’est dégradé
lui-même» (p.14); elle explique que les femmes sont encore trop peu présentes dans la société
en général. Dans beaucoup de domaines, les hommes sont privilégiés et le travail des femmes
parait futile, inutile. Trancart (1999) reprend ce discours et cible le domaine des médias. La
proportion de femmes dans les médias par rapport aux hommes est encore trop faible. Cinq
hommes pour une femme dans les médias d’information générale. «Une femme pour cinq
hommes: est-ce ainsi que la terre tourne ?» (p.17), elle utilise cette rhétorique afin de faire
prendre conscience de l’absurdité de la situation car il est évident que les femmes sont
beaucoup plus présentes dans le quotidien. Trancart (1999) souligne également la faible
présence des femmes dans les journaux (deux fois moins) or, lorsqu’elles y sont présentes,
elles sont dévalorisées et mis en avant comme femme-objet. «Parmi elles, trois sont nues, et
une autre est en maillot de bain, juchée sur des patins à roulettes.» (1999, p.18)
Pour Henry (1999), le langage freine la visibilité des femmes dans les médias car
l’emploi du féminin n’est pas forcément explicite, à l’oral comme a l’écrit. Henry site
Gourmont : «Nous avons fait actrice, cantatrice, bienfaitrice, et nous reculons devant autrice
!» (1899, p.43); le langage, en mettant en avant le masculin, ralentit l’accès des femmes aux
mêmes fonctions que les hommes. Barré (1999) s’intéresse de son côté à la télévision, cette
dernière renvoie une image égalitaire pour ce qui est des sexes mais la réalité est bien
différente: «Elles sont au maximum 24% aujourd’hui» (p.74). Si quelques femmes
parviennent au sommet, elles sont partout et la profession se féminise. Pour ce qui concerne
14
les métiers, certains sont attribués aux hommes et d’autres aux femmes, les stéréotypes sont
toujours bien présents et quant aux salaires ils ne sont pas égalitaires non plus.
Debras (1999) se penche sur la femme et la lecture. Les femmes lisent beaucoup plus
et plus souvent que les hommes. Elles achètent également plus de livres (20% pour les
femmes
et
12%
pour
les
hommes).
Debras
site
Mermet
«Les femmes sont
proportionnellement deux fois plus nombreuses que les hommes à lire. L’âge de la lecture se
situe plutôt entre 35 et 49 ans. Les diplômés, cadres et professions libérales sont les plus
concernés» (1997, p.108). Debras souligne le fait que les femmes lisent beaucoup mais elles
lisent très peu le journal et autres presses quotidiennes: le nombre de français lisant la presse
tous les jours est passé de 55% en 1973 à 36% en 1999. Les femmes lisent donc la presse
féminines: «45% des femmes lisent régulièrement un «féminin».» (p.111).
Après avoir vu que les médias manipule la femme à leur guise, nous verrons qu’ils la
considèrent souvent comme une femme objet voir un objet sexuel dans la troisième partie.
Section 3 : L’image de femmes dans la publicité.
1. Femme objet et non sujet
L'impact de l'image des médias est fondateur de notre société actuelle. La majorité de
notre population est sujet à la télévision, à la radio, aux journaux, tous ses vecteurs sont
composés d'une grande part de publicité. Cette publicité comme nous le disions
précédemment a pour but de toucher et influencer les consommateurs soit la population.
Les hommes sont majoritairement représentés dans ces spots avec des images
respectables, de domination, de prestige et d'images honorables. Alors que les femmes sont
sujet à beaucoup moins de considération comme le présente de nombreuses études. Tout
15
d'abord Brune (1989) décrit l'image de la femme comme régressive. En effet, selon lui cette
image serait une préoccupation de luxe, il prend pour exemple le gouvernement de Monsieur
Chirac qui a mis de côté la question des droits de la femme pour placer au centre de ses
objectifs la crise économique en 1986. L'auteur souligne la permanence des modèles
réducteurs concernant la femme, le modèle « femme-objet » reste dominant. Les publicités
réduiraient le corps de la femme à une affaire de consommation. L'image de la femme comme
objet de désir dans la publicité aurait un rôle sur la libido des hommes, cette libido se
transformera vers la consommation du produit présenté.
F. Brun (1989) nous explique également qu'on veut nous montrer un certains progrès
dans les images de la publicité avec un homme qui effectue des tâches ménagères ou sert aux
besoins des enfants et de la maison. Mais finalement cela ne serai qu'une inversion des rôles,
la femme réapparait automatiquement à la fin du spot pour commenter et donner son avis sur
la tâche effectuée. La femme dans la publicité renvoi inlassablement au plaisir sexuel de
l'homme, la femme se doit d'être un objet de désir ce qui amène une forte contestation
féministe mais comme le dit Zelensky (1989) dans les années 70 la France a connu un fort
mouvement féministe avec l'émergence du Mouvement de libéralisation des femmes et de la
« libéralisation sexuelle ». Ce mouvement prônait la libéralisation des corps des femmes, ce
message a été mal interprété et a ainsi mené à la disposition du corps des femmes au désir des
hommes. Nous avons une double image de la femme, une image de la femme active et
responsable et une autre de la femme objet. Les victimes de ces deux images sont les femmes
qui doivent jongler entre cette dialectique. Les femmes ont donc un rôle à jouer dans la
publicité, car elles ont un pouvoir attrayant sur les hommes ce qui peut amener une nouvelle
population de consommation pour les entreprises. Rochambeau (1989) met en lumière quatre
rôles de la femme mis en avant dans la publicité. Tout d’abord, la femme dans 25 % des cas
est assimilée au produit dont elle prend les caractéristiques. Ensuite, dans 20 % des cas le rôle
de la femme est de susciter le désir ; bien souvent désir sexuel qui se transformera en désir
puis acte d'achat. Puis, pour 45 % des spots la femme est un support de produit. Enfin, dans
16
25 % des cas les publicitaires cherchent à ce que les consommatrices se retrouvent dans le
personnage principal du spot. Ainsi pour Rochambeau (1989) on n’a pas une image de la
femme mais plusieurs images à forte dominance sexuelle. Cette dominance est sur-jouée dans
les médias, notamment dans les pays occidentaux mais aussi dans le monde entier comme le
souligne Pavlic (1989) qui s'est penché sur les travaux de l'UNESCO.
Les travaux sur les femmes ont débuté seulement dans les années 70, avec les différentes
études de la recherche internationale de l'UNESCO, les images de la femme sont similaires
dans le monde entier. Les points essentiels mis en évidence sur les images de la femme se
découpent en quatre points. Premièrement, les femmes sont sous représentées avec des rôles
peu importants. Deuxièmement, nous sommes face au placement de la femme au foyer avec
une responsabilité des travaux ménagers. Lors de la présentation de la femme avec un emploi
nous serons face à un emploi féminin basé sur le service avec peu de prestige. Pour finir nous
aurons de plus en plus, pour la femme, une image liée au sexe dans les programmes. Cet
article met en lumière le biais de récompense, si la femme se conduit bien elle aura le droit à
une récompense, comme l'amour de son homme, dans le cas où la femme dévie, elle sera dans
une position de solitude. L'UNESCO et Pavlic (1989) montrent qu'il y a un mouvement de
progression dans le monde entier avec de nombreux combats. Tout ce qui a été développé
auparavant incite à la reproduction des stéréotypes liés aux hommes et aux femmes.
Lenz (1989) dira que les femmes qui ont les rôles principaux ou secondaires sont
généralement des femmes présentées comme célibataires. La femme est également présentée
comme femme au foyer ou ayant une profession reconnue comme typiquement féminine. Il y
a peu de mise en évidence en la participation des femmes à la vie sociale en dehors du
domicile.
L'apparence a un rôle pré dominant chez les femmes lors de publicités. Ces dernières
apparaissent comme jeunes et séduisantes il y a peu de femmes âgées. Les hommes pour Lenz
17
(1989) ne voient pas une image de la femme dégradée dans la publicité, ils jugent naturel que
la femme soit un élément séducteur et soit présenté ainsi.
Dans certaines publicités, les femmes ne sont ramenées qu'à une seule partie de leur
corps, c'est ce qu'ont analysé W. Endres et C.Hug (2004). Il est vrai que dans les publicités
qui attire le regard du consommateur, il est rare de voir une femme dans dans ensemble. Elle
sera identifiée à une partie de son corps dite « sexuelle » c'est-à-dire seins, fesses ou bouche.
L'idée est de créer du fantasme chez l'homme. Prenons à titre d'exemple la publicité de Perrier
(2002) avec ces deux images : l'une représentant une femme portant un string en laine et sur la
deuxième une autre femme portant un maillot de bain en fourrure avec le slogan
« Refroidissement de la planète ». Le constat est qu'il n'y a aucun rapport entre la femme à
moitié vêtue et la bouteille d'eau gazeuse. Ce qui est troublant c'est ce slogan quelque peu
sérieux mais qui est tourné en dérision à cause de la photographie. Il serait donc opportun de
se demander s'il est judicieux d'associer une image sexuelle avec un sujet grave et sérieux
qu'est le réchauffement climatique. Serait-ce de l'humour noir ? De plus, il y a aussi la
publicité pour la barre chocolatée Lion où on peut apercevoir une femme en maillot de bain
avec un emballage coincé dans son haut de maillot de bain entre ses seins. Le constat est
évident : il n'y a aucun lien entre la poitrine de la femme et la friandise mais c'est ce qui capte
l'attention du futur consommateur. La femme est comparée à un objet puisqu'elle provoque le
désir rien qu'avec certaines parties de son corps qu'elle exhibe. C'est le cas avec l'affiche de
publicité Bacardi (2004) où on voit une bouche de femme qui sort sa langue avec une feuille
de menthe sur cette dernière. Boire du rhum est comparé au baiser d'une jeune femme.
Les caractéristiques du corps de la femme peuvent être réutilisées à travers un objet
pour vanter ses bienfaits. C'est ce qu'à imaginé Contrex en 2003 avec l'image de la bouteille
d'eau et de celle du corps de la femme qui ne font qu'un. Cette publicité montre les mérite de
cette eau sur le corps de la femme car elle a la même silhouette. Cependant, certaines
publicités poussent le vice plus loin en comparant directement le corps de la femme avec un
objet banal et pratique dont l'utilisation est quotidienne. La publicité de maison de la marque
18
nommée Ligne Roset illustre clairement ces propos. En effet, il y a deux images : l'une d'une
femme nue enroulée de liens en cuir puis une autre d'une chaise en bois. Le lien qui peut se
faire entre les deux images c'est qu'elles ont des fonctions d'objets pratiques que l'on utilise
que lorsque l'utilité se fait sentir. Le côté liens en cuir fait penser à une pratique sexuelle
déviante : le sadomasochisme où la femme ici aurait un rôle de soumise.
Depuis les 30 dernières années avec l'indépendance de la femme, la publicité doit
changer l'image qu'elle véhicule. Nous devons prendre d'avantage en considération le secteur
professionnel de la femme, le monde de la fée du logis est dépassé ainsi les campagnes
publicitaires doivent étudier ces évolutions pour continuer à toucher les consommateurs. La
femme est un enjeu économique important pour les publicité se sont elles qui en majorité sont
les consommatrices des foyers, de nouvelles études montrent que les entreprise font de plus
en plus attention à l'évolution de la population, nous avons de plus en plus de personnes
âgées, mouvement d'indépendance des femmes.
2. La femme objet sexuelle
La nudité fait partie de la stratégie publicitaire car cela fait vendre. En effet, certaines
publicités utilisent la nudité pour mettre en avant leur produit surtout si cela est en rapport
avec le corps comme par exemple les sous-vêtements. Selon W. Endres et C. Hug (2004), à ce
moment là le corps fait office de support pour faire passer un message précis à un public
particulier. Généralement, les produits proposés sont exposés sur des belles personnes avec
des corps préalablement sélectionnés, rien n'est laissé au hasard. Prenons l'exemple des
publicités Aubade de 1992 à 2003 s'intitulées « Leçons de séduction » avec ces cinquante
quatres affiches qui font contraste avec l'image. Par exemple, Leçon n°2 : Le prendre par les
sentiments. Ces belles photographies prises en noires et blanches contrastées par des effets
d'ombres montrent des corps sans visages dont la gestuelle laisse deviner au public les
expressions et émotions de cette dernière, comme la timidité ou encore la surprise. La femme
a une image de séductrice, qui prend le dessus sur le désir en le provocant.
19
Comme il a été dit plus tôt, le choix des mannequins au casting est étudié par la
marque du produit pour pousser à la consommation. C'est le cas avec la publicité de la marque
Wonderbra (2005), pour les soutiens gorges, qui montre une femme en sous vêtements, au
regard aguicheur, avec la phrase « Regardez-moi dans les yeux ». Ce qui associe la nudité et
le charme, cette publicité vise un public masculin bien évidemment. Ces publicités peuvent se
permettre d'utiliser la nudité pour vendre leurs produits car le lien est évident et logique.
Cependant, certaines publicités utilisent la nudité pour attirer l'oeil du consommateur bien que
leurs produits ne soient pas en rapport direct avec.
D'après W. Endres et C. Hug (2004), la sexualité dans la publicité à un impact nocif
sur les jeunes personnes puisqu'elle peut modifier leur sexualité. En effet, une personne jeune
est beaucoup plus naive par son manque d'expérience vu son âge et donc pense que ce qu'il y
a dans les magazines ainsi que dans les publicités est vrai. Elles sont plus vulnérables à la
propagande des médias qui vise justement ce genre de population dite « plus réceptive ». Les
jeunes personnes pensent que les individus dans les publicités sont parfaites donc des modèles
à suivre. Cependant, ce qu'ils ne savent point c'est que les mannequins sont préalablement
choisis parmi tant d'autres et donc représentent une minorité de la population. De plus, avec
les nouvelles technologies les images sont de plus en plus retouchées.
Les publicitaires innovent de plus en plus pour vendre leurs produits, et ce qui choc
fait vendre car l'image reste gravée dans les mémoires. Ce qui se fait beaucoup en publicité
dorénavant se nomme le "porno chic", surtout pour vendre des produits de luxe, pour séduire
le consommateur malgré le prix. Les publicités Sisley de 2002, en sont de bons exemples car
se sont plusieurs photographies où nous pouvons voir des mannequins femmes dans des
positions d'actes sexuelles explicites à la limite de le décence car elles sont légèrement vêtues.
Ces photographies, tant par leurs cadrages que par leurs prises, rapellent la pornographie
amatrice. Cela permet une identification de Monsieur Touslemonde aux produits, pour que le
client se sent plus proche de la marque de luxe. Les regards des femmes, leurs positions plus
que douteuses font qu'elles sont utilisées comme des objets sexuels, elles font penser à des
20
actrices du X.
Après nos recherches nous nous sommes questionner sur un domaine particulier, ce
qui a constitué notre problématique qui est la suivante : Est-ce que les femmes ont une
meilleure image chez les étudiants de sexe masculins que chez les étudiants de sexe
féminin dans la publicité ?
Nous avons ensuite dégagé plusieurs hypothèses. Dans un premier temps, nous
pensons que la femme est omniprésente dans la publicité car elle considéré comme la
« maîtresse » des finances dans le domaine domestique ce qui lui permet de pouvoir
s’identifier à travers les publicités. Dans un second temps, nous émettons l’hypothèse que la
publicité créait l’image d’une femme parfaite dans le but de la consommation. Enfin, nous
pensons que la publicité utilise des stratégies de vente comme la nudité, le sexe, pour
véhiculer un message de désir qui représente ici la consommation.
21
Cadre méthodologique
I)
Hypothèses
a. Hypothèse théorique
L’hypothèse théorique est un énoncé qui prédit la relation entre au moins deux
variables sans que ces variables soient définies dans termes expérimentaux.
Notre hypothèse théorique est la différence des sexes influencerait les représentations
du genre féminin dans la publicité.
b. Hypothèse opérationnelle
L’hypothèse opérationnelle est un énoncé qui prédit la relation entre au moins deux
variables qui sont clairement définies dans des termes expérimentaux.
Pour notre expérience, notre hypothèse opérationnelle sera que les étudiants de sexe
masculin ont une meilleure image de la femme dans la publicité, tandis que les femmes ont
une image dévalorisante d’elle-même dans la publicité.
II) Variables
a. Variables indépendantes
La variable indépendante est ce que l’expérimentateur manipule volontairement. Sa
variation est considérée comme indépendante du comportement du sujet, autrement dit elle
n’est pas causé par le comportement du sujet, c’est elle qui cause son comportement.
22
Pour notre étude nous avons dégagé différentes variables indépendantes qui sont :
‐
Le Sexe, avec deux modalités :
o Homme
o Femme.
‐
La Publicité, avec également deux modalités :
o Une publicité dite valorisante pour la femme.
o Une publicité dite dévalorisante pour la femme.
L’indicateur qui nous a permis d’analyser cette variable est le visionnage de nos deux
publicités.
b. Variable dépendante
La variable dépendante est le comportement spécifique qu’un chercheur s’efforce
d’expliquer par ses mesures. C’est la variable qui mesure, sa variation est considérée comme
dépendante.
Notre variable dépendante est le nombre de réponses positive ou négative grâce aux
réponses du questionnaire. L’indicateur qui nous a donc permis d’analyser cette variable est le
questionnaire.
III) Participants
a. Description
Nous avons effectué un questionnaire sur le campus de l’Université Lumière Lyon 2, et
nous avons mis en ligne un questionnaire sur le groupe de l’université de Lyon 2 ainsi que sur
des réseaux sociaux. Nous avons privilégié les étudiants entre 18 et 25 ans car se sont de
jeunes adultes qui rentrent dans la vie active et des consommateurs en quête de nouveauté.
23
110 personnes ont ainsi été sondées, 55 femmes et 55 hommes. Il s’agit d’un nombre
correct pour obtenir une analyse pertinente. L’échantillon peut être qualifié de spontané.
Le but de ce questionnaire était de regrouper deux types de populations : une population
femme qui détecterait ou non les stéréotypes de genre émises par les publicités proposées et
une population homme qui détecterait aussi ou non les stéréotypes de genre émises par les
publicités proposées dans le questionnaire.
b. Passation
Dans un premier temps, nous avons effectuer les passations en binôme, munies d’un
ordinateur portable ou d’un téléphone portable afin de pouvoir visionner les publicités aux
personnes interroger, et nous leurs faisions ensuite remplir le questionnaire sur écrit ou sur
l’ordinateur.
Dans un second temps, nous avons réalisé un questionnaire à l’aide du site web « Google
Docs » pour faciliter le transfert du questionnaire au plus grand nombre d’individus possible.
Nous pouvions intégrer les deux vidéo au questionnaire et ainsi récolter les résultats
directement sur Excel.
IV) Procédure
a. Conception et réalisation du questionnaire
D’après le dictionnaire Le Petit Robert (2001), le questionnaire est une « série de
questions méthodiquement posées en vue d'une enquête ». Cette méthode permet de recueillir
les informations relatives à une sous-population en vue de connaitre les caractéristiques de la
population mère.
24
Le questionnaire administré comporte 2 vidéos de publicité et de 17 questions
fermées. Pour certaines questions, le choix de réponses est multiple. Le répondant est obligé
de répondre, nous n’avons pas mis de case « ne sait pas ». Les questions sont progressives. Le
questionnaire répond à un plan précis: au début des données d’ordre socio-économiques sont
à renseigner (genre, âge). Ensuite deux questions sont posées sur l’influence de la publicité
sur le comportement de l’individu. Chacune des modalités de réponses ont été rédigées par
l’ensemble du groupe en fonction des résultats attendus pour l’analyse, nous ne sommes pas
inspiré d’autre questionnaire, ni de livre. La conception du questionnaire nous a pris environ
deux heures en cours de méthodologie.
b. Choix
Le choix du questionnaire s’imposait. En effet, ce mode d’enquête quantitative nous a
paru plus facile pour notre groupe car le temps était limité (un semestre) et la simplicité dans
la passation de ce questionnaire était une chance pour obtenir des résultats rapidement. C’est
pour toutes ces raisons que nous avons décidé de faire un questionnaire.
V) Présentation et analyses des résultats
Graphique 1 : L’âge des participants et le sexe des participants.
Les résultats obtenus suite à cette recherche concernent un échantillon de 55 hommes âgés en
22,00
21,47
Moyenne
21,50
21,00
20,50
20,07
20,00
19,50
19,00
Âge Homme
Âge
Âge Femme
Nombre de réponses
moyenne de 21,5 ans et 55 femmes âgés en moyenne de 20,1 ans.
60
55
55
Homme
Femme
50
40
30
20
10
0
Sexe
25
Graphique 2 : A quelle fréquence regardez-vous la télévision ?
Sur 100% de réponses récoltées, 27% de la population masculine regarde la télévision une
heure par jour en moyenne, contre 25% pour les femmes. La majorité des femmes de notre
échantillon, qui représente 40%, regarde la télévision moins d’une heure par jour contre 25%
des hommes. Il y a quand même un pourcentage de 16% d’hommes et seulement 5% de
femmes qui regardent la télévision trois heures par jour en moyenne. 10% des hommes et
13% des femmes regardent la télévision entre quatre heures et sept heures ou plus. Nous
pouvons déduire qu’une majorité d’hommes regarde la télévision plus longtemps que les
Poucentages
femmes.
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
40%
25%
27%
25%
22%
16%
Moins
d'une
heure
Une heure
Deux
heures
16%
5%
4%4%
4%5%
4%
0%
Trois
heures
Quatre
heures
Cinq
heures
Six heures
Hommes
2%
0%
Sept
heures et
plus
Femmes
Graphique 3 : Lors du passage des publicités, faites-vous une autre activité ? (Zapper,
quitter le poste de télévision...)
Lors du passage des publicités, sur 100% des réponses récoltés, 51% des hommes et 55% des
femmes, font souvent une autre activité. Il y a 18% des hommes et 20% des femmes qui ont
répondu « faire toujours une autre activité » ainsi que 18% des hommes et des femmes qui,
parfois, font autre chose lors des publicités. 7% d’hommes et 4% de femmes font rarement
une autre activité et 5% des hommes et 4% des femmes regardent les publicités et ne font rien
d’autre lors de leur passage.
60%
51%
55%
Pourcentages
50%
40%
30%
18%
20%
10%
5%
4%
7%
18%
18%
20%
4%
0%
Pas du tout
Rarement
Hommes
Parfois
Souvent
Toujours
Femmes
26
Graphique 4 : L'annulation totale de publicités dans les médias
Suite à la question ci-dessus, nous avons demandé s’ils seraient d’accord pour une annulation
totale de la publicité dans les médias. 42% des hommes et 36% des femmes ont répondu être
plus ou moins d’accord, 24% des hommes et 38% des femmes ont également répondu être
d’accord concernant cette suppression. Une majorité des personnes de notre échantillon serait
donc d’accord ainsi que 18% des hommes et 20% des femmes seraient tout à fait d’accord
pour cette annulation totale de la publicité dans les médias. Il y a tout de même une petite
partie des personnes interrogées qui ne serait pas du tout d’accord, cela concerne 16% des
hommes et 5% des femmes.
42%
45%
38%
36%
40%
Pourcentages
35%
30%
24%
25%
20%
18%
16%
20%
15%
10%
5%
5%
0%
Pas du tout d'accord
Plus ou moins
d'accord
Hommes
D'accord
Tout à fait d'accord
Femmes
Les femmes regardent donc moins longtemps la télévision que les hommes mais elles seraient
plus « d’accord » pour une annulation totale de la publicité dans les médias. En revanche, les
hommes qui regardent plus souvent la télévision sont plus nombreux que les femmes à refuser
une suppression des publicités.
Graphique 5 : A la vision de notre vidéo 1, quelle image de la femme percevez-vous ?
Lorsque l’on montre une vidéo catégorisée comme dévalorisante pour la femme, sur 100%
des réponses récoltées, 42% des hommes jugent l’image de la femme perçue dans cette
publicité comme « normale » contre 22% des femmes, tandis que 49% des femmes
définissent le reflet de leur image comme dévalorisante même si une partie des hommes
(38%) trouve également que l’image de la femme est dévalorisée. 16% des hommes et 29%
des femmes ont trouvé plutôt dévalorisante l’image de la femme renvoyée dans la publicité ;
2% des hommes et 0% des femmes ont répondu que l’image de la femme était plutôt
valorisante ou valorisante. Il y a donc une majorité des hommes, contrairement aux femmes,
qui trouvent que l’image de la femme est plutôt « normale ».
27
60%
49%
Pourcentages
50%
40%
42%
38%
29%
30%
22%
16%
20%
10%
2%
0%
2%
0%
0%
Dévalorisante
Plutôt
dévalorisante
Hommes
Normal
Plutôt valorisante
Valorisante
Femmes
Graphique 6 : A la vision de notre vidéo 2, quelle image de la femme percevez-vous ?
Au contraire, lorsque l’on montre une publicité plutôt valorisante de la femme, sur 100% des
réponses récoltées, 55% des hommes et 44% des femmes trouvent l’image de la femme
renvoyée par cette publicité est « normale ». Cependant, 29% des hommes et des femmes
trouvent cette dernière plutôt valorisante et 13% des femmes et 9% des hommes l’a trouve
valorisante. Il y a tout de même 5% des hommes et des femmes qui jugent plutôt
dévalorisante l’image renvoyée par la femme dans cette publicité ; 9% des femmes et 2% des
hommes l’ont jugé dévalorisante. La publicité n°1 est donc perçue comme dévalorisante par
une majorité de la population étudiée ainsi que la publicité n°2, qui elle est plutôt perçue
comme valorisante pour l’image de la femme.
60%
55%
Pourcentages
50%
44%
40%
29% 29%
30%
20%
10%
13%
9%
2%
9%
5% 5%
0%
Dévalorisante
Plutôt
dévalorisante
Homme
Normal
Plutôt valorisante
Valorisante
Femme
28
Graphique 7 : Seriez-vous intéressé par l'achat d'un produit de la publicité n° 1 ?
Sur 100% des réponses récoltées, 73% des hommes et des femmes ne souhaiteraient pas
acheter le produit de la publicité n°1 après avoir visionné celle-ci, contre 27% d’hommes et de
Pourcentages
femmes qui eux seraient intéressés par l’achat de ce produit.
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
73%
73%
27%
Non
27%
Oui
Homme
Femme
Graphique 8 : Après avoir visionné la publicité n°1, avez-vous envie d'utiliser ce
produit?
Nous avons ensuite demandé aux personnes de l’étude si elles avaient envie d’utiliser le
produit de la publicité n°1 après l’avoir regardé. 29% des hommes et 36% des femmes nous
ont répondu « oui », contre 71% des hommes et 64% des femmes qui ont répondu « non ». Il
y a donc plus de personnes qui ont envie d’utiliser le produit de la publicité n°1 que de
personnes qui ont envie de l’acheter.
80%
71%
64%
70%
Pourcentages
60%
50%
40%
36%
29%
30%
20%
10%
0%
Oui
Non
Homme
Femme
Graphique 9 : Seriez-vous plus enclin à confier vos finances/assurances à :
Pour 100% des réponses récoltées pour cette question, 82% des hommes et 67% des femmes
n’ont pas de préférence pour confier leur finance, que ce soit une femme ou un homme contre
d’un côté, 5% des hommes et 11% des femmes qui préfèrent confier leurs finances à un
homme et de l’autre côté il y a 13% des hommes et 22% des femmes qui sont plus enclin à
confier leurs finances à une femme.
29
100%
82%
Pourcentages
80%
67%
60%
40%
20%
5%
22%
13%
11%
0%
Pas de préférence
Homme
Homme
Femme
Femme
Graphique 10 : Avez-vous déjà été confronté à la situation de la publicité n°1 ?
Sur 100% des réponses récoltées, 87% des hommes et 80% des femmes n’ont jamais été
confronté à la situation de la publicité n°1, alors qu’une infime partie de 13% d’hommes et
20% de femmes ont déjà été confronté à la situation de la publicité n°1.
Titre de l'axe
100%
87%
80%
80%
60%
40%
20%
20%
13%
0%
Oui
Non
Homme
Femme
Graphique 11 : Avez-vous déjà été confronté à la situation de la publicité n°2 ?
Sur 100% des réponses récoltées, 75% des hommes et 91% des femmes n’ont jamais été
confronté à la situation de la publicité n°2, alors que 25% des hommes et 9% des femmes ont
déjà été confronté à cette situation.
91%
Pourcentages
100%
75%
80%
60%
40%
25%
20%
9%
0%
Oui
Non
Homme
Femme
30
Tableau 12 : Ces deux publicités représentent-elles réellement la place de la femme dans
la vie de tous les jours ?
Sur 100% de réponses récoltées pour cette question, 67% des hommes et 71% des femmes
pensent que ces publicités ne représentent pas réellement la place de la femme dans la vie de
tous les jours. Pour 33% des hommes et 29% des femmes la réponse à cette question est
« oui ».
80%
71%
67%
70%
Pourcentages
60%
50%
40%
33%
29%
30%
20%
10%
0%
Oui
Non
Homme
Femme
Tableau 13 : Si "Oui", pour laquelle ?
Parmi ces personnes qui ont répondu « oui », 56% des hommes et 75% des femmes pensent
que les deux publicités représentent bien la femme dans la vie de tous les jours. Pour 28% des
hommes et 19% des femmes, c’est plutôt la publicité n°1 qui représente le mieux la femme et
pour 17% des hommes et 6% des femmes, c’est la publicité n°2 qui correspond le mieux.
75%
80%
70%
56%
Pourcentages
60%
50%
40%
30%
20%
28%
19%
17%
6%
10%
0%
Publicité n°1
Publicité n°2
Homme
Les deux
Femme
31
VI) Discussion
Dans cette partie nous allons tout d’abord parler de nos principaux résultats observés puis
nous ferons une interprétation des résultats en fonction des enjeux théoriques avancés dans la
partie d'introduction, ainsi qu’une critique générale de l'approche théorique et de l'étude
réalisée en fonction de la confirmation ou infirmation de l'hypothèse.
Pour ce qui est de la question 7 : « Seriez-vous intéressé par l'achat d'un produit de la
publicité n° 1? » et de la question 12 : « Après avoir visionné la publicité n°1, avez-vous
envie d'utiliser ce produit? », nous pouvons dire que le fait d’avoir regardé la publicité n°1 n’a
apparemment pas influencé la consommation des personnes étudiées puisqu’une majorité
nous ont répondu « non » avec 73% de réponses pour les hommes ainsi que pour les femmes.
Deux autres questions nous ont beaucoup intéressées, la question numéro 15 : « Ces deux
publicités représentent-elles réellement la place de la femme dans la vie de tous les jours? » et
la question numéro 16 : « Si "Oui", pour laquelle? ». En effet, à la lecture de nos résultats
nous avons constaté qu’une grande majorité des hommes et des femmes pensent que les deux
publicités présentées, ne représentent pas réellement la place de la femme dans la vie de tous
les jours. Par contre, pour la question numéro 16, les personnes interrogées ont répondu en
majorité que les deux publicités représentent bien la femme dans la vie de tous les jours. Il y a
tout de même 28% des hommes et 19% des femmes qui trouvent que c’est plutôt la publicité
n°1 qui représente le mieux la femme contre 17% des hommes et 6% des femmes, pensent
que c’est la publicité n°2 qui correspond le mieux.
Pour ce qui est de la question : « Seriez-vous plus enclin à confier vos finances/assurances
à : Un homme, une femme ou pas de préférence ? ». Nous pouvons observer que les résultats
ont été de 82% des hommes et 67% des femmes n’ont pas de préférence pour confier leur
finance, que se soit une femme ou un homme contre d’un côté, 5% des hommes et 11% des
32
femmes qui préfèrent confier leurs finances à un homme. D’un autre côté, il y a 13% des
hommes et 22% des femmes qui sont plus enclin à confier leurs finances à une femme.
La question « A la vision de notre vidéo 1, quelle image de la femme percevez-vous ? »
nous intéresse tout particulièrement, car le but de notre questionnaire était de regrouper deux
types de populations : une population femme qui détecterait ou non les stéréotypes de genre
émises par les publicités proposées et une population homme qui détecterait aussi ou non les
stéréotypes de genre émises par les publicités proposées dans le questionnaire. Les résultats
montrent que 42% des hommes jugent l’image de la femme perçue dans cette publicité
comme « normale » contre 22% des femmes, tandis que 49% des femmes définissent le reflet
de leur image comme dévalorisante même si une partie des hommes (38%) trouve également
que l’image de la femme est dévalorisée. Il y a 16% des hommes et 29% des femmes qui
trouve que l’image de la femme renvoyée dans la publicité est plutôt dévalorisante.
A l’inverse de la question ci-dessus, la question : « A la vision de notre vidéo 2, quelle
image de la femme percevez-vous ? » les résultats s'intervertissent. En effet, cette publicité est
catégorisée comme valorisante dans notre étude et les résultats ont tendance à ne pas faciliter
ce choix. Sur 100% des réponses récoltées, 55% des hommes et 44% des femmes trouvent
que l’image de la femme renvoyée par cette publicité est « normale ». Cependant, 29% des
hommes et des femmes trouvent cette dernière plutôt valorisante contre 13% des femmes et
9% des hommes la trouve valorisante.
Après un bref résumé des principaux résultats observés, nous allons analyser de plus près
nos résultats en comparaison aux enjeux théoriques avancées dans la partie d'introduction.
En effet, grâce aux résultats de la question 7 : « Seriez-vous intéressé par l'achat d'un
produit de la publicité n° 1? » et de la question 12 : « Après avoir visionné la publicité n°1,
avez-vous envie d'utiliser ce produit? », nous pouvons dire que l’image de la femme dans la
33
publicité numéro 1 catégorisée comme dévalorisante dans notre étude n’a pas suscité d’envie
de consommer le produit, ni auprès des hommes, ni auprès des femmes. Nous pouvons
également mettre en lien la question « A la vision de notre vidéo 1, quelle image de la femme
percevez-vous ? » car à la vue de nos résultats les hommes perçoivent en majorité l’image de
la femme comme « normale » tandis qu’en majorité les femmes perçoivent l’image de la
femme dans cette publicité comme « dévalorisante ». Dans notre revue de littérature, nous
disions que
l’image de la femme était utilisée pour montrer l’inactivité et la passivité
féminine dans des domaines tels que le parfum et l’hygiène-beauté. La femme est donc très
souvent montrée à la maison et dans des domaines comme celui de l'électroménager blanc
(cuisine, machine à laver, repassage, etc.). Rappelons que la publicité montre une femme avec
un bras dans le plâtre, qui fait appel à un homme afin de lui montrer un produit efficace pour
le ménage. Celui-ci, lui montre comment utiliser le produit et laisse la femme plâtrer faire le
ménage en la regardant. C’est sûrement pour cela que les femmes interrogées pensent que
cette publicité est dévalorisante pour elles.
Dans notre revue de littérature nous montrions aussi que les femmes adoptaient des
comportements qui étaient traditionnellement destinés aux hommes et intègraient le milieu de
l’entreprise: la réussite professionnelle et financière, l’autonomie. Il est vrai qu’elles font du
sport, travaillent à l’extérieur, déshabillent du regard les beaux garçons. Toutefois, ces
recherches montrent aussi que l’expression publicitaire des évolutions socioculturelles a lieu
généralement avec un certain retard sur les évolutions sociales réelles. Les personnages de
«cadres» sont encore deux fois plus souvent des hommes et les femmes apparaissent encore
en dehors de la vie professionnelle ou dans des emplois d’employées. Elles restent le plus
souvent liées à leur sphère d’activité traditionnelle: amour, séduction, beauté, loisirs, famille.
Elles apparaissent les deux tiers du temps dans des rôles de mère. Grâce a nos résultats sur la
question « Seriez-vous plus enclin à confier vos finances/assurances à : Un homme, une
femme ou pas de préférence ? », nous pouvons constater que ni les hommes, ni les femmes
interrogées n’ont de préférence pour confier leurs finances à une femme ou un homme, mais
34
on peut voir que 11% de femmes ont répondu qu’elles préféreraient confier leur finance à un
homme et 22% à une femme, et que seulement 5% des hommes interrogés préféreraient
confier leur finance à un homme contre 13% à une femme. En effet, contrairement à nos
attentes, les hommes ont moins de préjugés sur les femmes avec un travail à responsabilité
que les femmes interrogées elle-même.
Notre hypothèse générale est que les étudiants de sexe masculin ont une meilleure image
de la femme dans la publicité, tandis que les femmes ont une image dévalorisante d’ellemême dans la publicité. A la suite de notre analyse des résultats, nous pouvons confirmer
cette hypothèse. En effet, nous avons constaté que les hommes interrogés n’ont pas une
mauvaise image de la femme dans la publicité, ils sont plus enclins à confier leur finance à
une femme plutôt qu’à un homme. Il catégorise généralement l’image de la femme comme
« normale ». Nous pouvons peut-être nous dire que ceux-ci n’ont pas répondu franchement au
questionnaire, ou peut-être qu’ils n’ont pas compris le fait d’avoir une publicité plutôt
dévalorisante pour la femme (la publicité numéro 1) et une publicité valorisante (la publicité
numéro 2). En revanche, les femmes interrogée ont remarqué les stéréotypes attribués à la
femme dans la publicité numéro 1 puisqu’en grande majorité elles l’ont qualifié de
« dévalorisante » tandis que les hommes interrogés ont en grande majorité répondu que
l’image de la femme perçue dans la publicité est « normale ».
Dans notre revue de littérature, Perret (2003) souligne qu’avec l’aide d’études on peut
démontrer à présent qu’il existe un échange des rôles de plus en plus fréquents entre hommes
et femmes. On voit alors progressivement des hommes qui s’investissent d’avantage dans la
sphère d’activité traditionnellement considérée comme féminine comme la maison, la famille
ou prendre soin d’eux. Contrairement à nos attentes, les hommes ne sont pas machistes,
catégorisant la femme comme ménagère mais voit plutôt que la femme peut prendre des
responsabilités. Cependant d’après les résultats, ces deux publicités ne représenteraient pas la
femme dans la vie de tous les jours, que ce soit pour les femmes que pour les hommes.
35
En effet la femme ménagère des années 60 a bien évolué et la publicité avec elle. C'est
véritablement à partir du XXème siècle que la femme est vraiment considérée comme active :
La femme concilie à la fois le travail domestique à son foyer, c'est-à-dire les tâches
ménagères et le travail professionnel, c'est-à-dire sa profession dans un cadre différent. C’est
ce que nous avons voulu montrer à travers la publicité numéro 2 ainsi les hommes et les
femmes ont répondu en grande majorité que l’image de la femme dans cette publicité est
« normale ».
VII) Conclusion
En conclusion, nous avons pu constater dans cette étude que les femmes sont toujours la
cible principale des publicitaires. En effet, la publicité d'aujourd'hui ne peut se passer de la
femme afin de faire vendre ses produits, sa marque. Tous ont leur méthode pour se démarquer
des autres. Pour cela, certains misent sur la provocation, souhaitent choquer ou séduire les
consommateurs aussi bien les hommes que les femmes, en attribuant à la femme un rôle
spécifique comme celui de la femme objet ou de la femme fatale que l'on associe au produit et
qui sert d'instrument de séduction. D'autres encore, souhaitent identifier leur produit à la
femme et lui donne un rôle d'illustration où la femme s'affiche avec le produit et se retrouve
directement concernée, n'hésitant pas à jouer avec les stéréotypes tels que la femme ménagère
pour l'hygiène de sa maison, ou la femme-mère pour satisfaire les besoins de sa famille. Nous
remarquons aussi que la femme s’est transformée au fil du temps, en devenant aujourd’hui
une femme plus libre, plus indépendante et plus confiante. L’image de la femme dans la
publicité s’adapte également aux différentes évolutions de la femme dans la société. Nous
constatons également que la femme d'aujourd'hui rencontre encore de nombreuses inégalités
par rapport à l'homme, notamment dans le domaine du travail.
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Nous pouvons dire que ce travail nous a permis de découvrir les nombreuses facettes de la
publicité et du travail en général. Tout d’abord, le travail en groupe doit se faire sérieusement
et harmonieusement. Nous avons appris à répartir les tâches entre chaque membre du groupe
et se faire confiance les uns aux autres. Nous avons également pu partager nos connaissances,
il est désormais sur qu’on apprend des autres et ce dossier en est un bel exemple. Cette étude
nous a amené de nouvelles notions telles que construire un questionnaire, faire une analyse,
nous avons pu prendre conscience de la charge de travail que nous demande un mémoire. Ce
travail nous a surtout apporté une méthodologie stricte et précise. Ceci fut un bel
apprentissage pour le futur exercice que nous aurions à produire si nous continuons dans la
voie de la psychologie.
Nous aurions pu nous intéressé comme voie de recherche, sur l’impact que les publicités
ont sur le comportement future des enfants. Surtout qu’il ne faut pas perdre de vue que chaque
jour nous ingérons environ 2500 informations publicitaires, que les enfants ne sont pas
exempts de toutes ces informations bourrées de stéréotypes et que leur cerveau n’est pas
encore assez développé pour faire abstraction de certaines informations reçues. Une étude a
d’ailleurs démontrée que les enfants regardant le plus la télévision sont ceux qui pensent le
plus en terme de stéréotypes. Ainsi, chaque manquement de plus, à la bonne utilisation de
l’image de la femme dans la publicité́ cause un tort non seulement à la femme, mais
également aux publicitaires, accuses sûrement à raison, d’insérer ces stéréotypes dans notre
société.
37
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Annexes
‐ Questionnaire
Vous êtes : *
Une femme
Un homme
Age : *
1) A quelle fréquence regardez-vous la télévision ? *(Nombre d'heure par jour)
Moins d'une heure
1h
2h
3h
4h
5h
6h
7h et plus
2) La publicité vous aide-t-elle à faire des choix de consommation ? *
Pas du tout
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
3) Les publicités de vêtements vous aident-elles à choisir vos vêtements ? *
Pas du tout
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
4) Lors du passage des publicités, faites-vous une autre activité ? (Zapper, quitter le poste
de télévision...) *
Pas du tout
Rarement
Parfois
Souvent
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Toujours
5) L'annulation totale de publicités dans les médias : *
Pas du tout d'accord
Plus ou moins d'accord
D'accord
Tout a fait d'accord
6) À la vision de notre vidéo 1, quelle image de la femme percevez-vous ? *
Dévalorisante
Plutôt dévalorisante
Normale
Plutôt valorisante
Valorisante
7) Seriez-vous intéressé par l'achat d'un produit de la publicité n° 1 ? *
Non
Oui
8) À la vision de notre vidéo 2, quelle image de la femme percevez-vous ? *
Dévalorisante
Plutôt dévalorisante
Normale
Plutôt valorisante
Valorisante
9) Après avoir vu la publicité n°2, seriez-vous prêt à souscrire une assurance auprès de
cette banque ? *
Non
Oui
10) Seriez-vous plus enclin à confier vos finances/assurances à : *
Un homme
Une femme
Pas de préférence
11) Avez-vous une publicité préférée ? *
Non
Publicité n°1
Publicité n°2
12) Après avoir visionné la publicité n°1, avez-vous envie d'utiliser ce produit ? *
Oui
Non
13) Avez-vous déjà été confronté à la situation de la publicité n°1 ? *
Oui
Non
14) Avez-vous déjà été confronté à la situation de la publicité n°2 ? *
Oui
Non
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15) Ces deux publicités représentent-elles réellement la place de la femme dans la vie de
tous les jours ? *
Oui
Non
16) Si "Oui", pour laquelle ?
Publicité n°1
Publicité n°2
Les deux
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Résumé
Nous présentons dans ce travail le sujet de la mise en scène de l’image de la femme
dans la publicité. L’objectif est de mettre en lumière les préjugés des étudiants sur l’image
que véhicule la femme dans les publicités. A partir d’une revue de littérature et
d’investigations quantitatives que nous présentons dans ce travail, nous apportons des
éléments de réponse à la question : Quelle image la femme véhicule t-elle dans la publicité ?
A l’aide d’un questionnaire, nous avons sondé 110 personnes, 55 femmes et 55 hommes. Le
but de ce questionnaire était de regrouper deux types de populations : une population femme
qui détecterait ou non les stéréotypes de genre émises par les publicités proposées et une
population homme qui détecterait aussi ou non les stéréotypes de genre émises par les
publicités proposées dans le questionnaire.
Notre hypothèse générale est que la
différence des sexes influencerait les
représentations du genre féminin dans la publicité. Nous pouvons déjà dire que cette
hypothèse est confirmée car contrairement à nos attentes, les hommes et les femmes ont
presque le même avis sur la question.
Mots clés : Publicité, Femme, Image, Préjugés, Etudiants.
Abstract
In this work, we are presenting the directing subject of the woman image in the
advertising. The target is to enhance the students’ prejudices against the image conveyed by
the woman in the advertisement. From a review of the literature and quantitative
investigations which we are presenting in this work, we are bringing some answer elements to
the question: Which is the image conveyed by the woman in the advertising? Thanks to a
questionnaire, we have made a survey of opinion with 110 people, 55 women, and 55 men.
The aim of this questionnaire was to gather two types of population: a female population,
which would or would not detect the sort stereotypes issued by the proposed advertisements
and another male population, which would detect or not their stereotypes.
Our general hypothesis is that the sex difference would influence the representations
of the female sort in the advertising. We can already say that this hypothesis is validated, for
contrarily to our expectations, men and women shared practically the same opinion on the
matter.
Key words: Advertising, Woman, Vision, Prejudice, Students.
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