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SOCIOLOGIE Notes de cours

SOCIOLOGIE Mr. Frédéric Moens Cours 1  - 19/09/2013 [8 pères fondateurs : 3 français ; 3 allemands ; 1 italien ; 1 américain] 3 FRANCAIS = COMTE, De TOCQUEVILLE, DURKHEIM [19e] Comte Tocqueville Durkheim Approche philosophique Démarche empirique Sciences de la nature Théorisation Observation Théorisation + Observation Positivisme & Evolutionnisme positivisme positivisme Vision abstraite de la société et de ses composantes Se limite à l’empirie de la situation Analyse des Etats-Unis « de la Démocratie en Amérique » Typologies des suicides. Auguste COMTE Le plus vieux - Inventeur du terme « sociologie » - 1er sociologue au sens propre. Bien plus un philosophe, un penseur, qu’un sociologue : il pense le réel, il l’observe rarement ; il regarde ce qui est bien/bon/mauvais et non ce qui est. Invente le terme du positivisme (« le catéchiste positiviste »). Important car le positivisme est nouveau. On passe d’une médecine à la Molière à une médecine d’observation. Positivisme = Seul comptent les faits qui, par ailleurs s’imposent d’eux-mêmes à l’observateur. Résultat de l’évolution des lumières jusqu’au19e Repose sur des éléments démontrables, visibles, positifs. Base de toute science contemporaine Le ‘pourquoi’ n’est pas positif ; le positif c’est le ‘comment’ ! La limite du positivisme. L’idée problématique du positivisme est la conviction que ce que je vois n’est pas influencé par le regard que je pose sur les choses. On ne se rend pas compte que l’observation façonne la réalité. Les faits, phénomènes, ne sont pas indépendants de l’observateur. Lorsqu’on observe, on ne voit pas la même chose que notre voisin, encore moins si ce dernier est très éloigné de nos convictions personnelles. Comte suppose que le phénomène est le même pour tout le monde quand il dit qu’on peut se contenter du positivisme, or c’est faux. L’objectivité, les données n’existent pas. Il y a toujours une construction, c’est la seule chose qui existe. Voilà la limite du positivisme. Alexis TOCQUEVILLE Connu pour son ouvrage « De la démocratie en Amérique. » Au départ ce n’est pas un philosophe, juste un fonctionnaire envoyé aux USA pour visiter les pénitenciers. Il étudiera alors le système carcéral. Contrairement à Comte, il ne cherche pas à établir des théories. Il nous laisse des descriptions de ce qu’il voit. Il essaye de synthétiser ces descriptions [il décrit ce qu’il voit. Travail Empirique] Travail Théorique (COMTE) >< Travail Empirique (TOCQUEVILLE) Tocqueville décrit la société américaine ; elle est centrée sur un principe unique = la liberté. Ce principe de liberté est tout à fait différent du mode de fonctionnement français = l’égalité. L’un n’empêche pas l’autre mais l’accent est mis sur l’un ou l’autre. L’égalité est liberticide. Tocqueville démontre : liberté >< Egalité pourquoi ? Car l’égalité interdit aux meilleurs de se distinguer des ‘pires’. La liberté est alors inégalitaire. Egalite FR = « Tout le monde doit être roi ». Les individus doivent avoir la même chose, donc nous empêchons certains de croître, d’être différents etc. (ce qui est le propre de la liberté). Liberté US = droits de succession très importants. Au point de départ, tous sont identiques (on ne peut pas être très riche à la naissance) mais on croître si on agit nous-mêmes (pas hériter si on n’a rien fait). Libre = être responsable. (cf. choisit si on veut être assuré ou non) Egalité = déresponsabilité (cf. assurance sociale) Deux extrêmes : COMTE = je ne vois personne et je réfléchis BCP. (théories compliquées rendant compte du réel) TOCQUEVILLE = je ne réfléchis pas mais je vois beaucoup. (tire ccl au final seulement) Entre les deux : DURKHEIM Emile DURKHEIM Père fondateur le plus important 1er sociologue car il allie théorisation (Comte) et observation (Tocqueville) = ce que socio veut être 1er recherche (1987) sur le suicide. 1er sociologue organique, (rentre dans un organisme qui le reconnaît comme sociologue)  1er scientifiquement crédible : philosophie ; théologie laïque (Comte) ; observation rigoureuse. 1er cours de sociologie à la Sorbonne. Fondateur d’une école de pensée sociologique. Façon de voir, se représenter la société. Créateur d’1 revue : l’« Année sociologique » qu’il diffuse vers 1894. Publiée une fois par an. Périodique qui a 115 ans, parfois interrompu pendant les guerres à cause de ses origines juives. Encore publié de nos jours ; = élément important dans la constitution d’u 1 écoles française socio 4 ouvrages importants : «  de la division du travail social », « Les règles de la méthode sociologique », « le suicide » et « les formes élémentaires de la vie religieuse ». Problème central de la sociologie : l’intégration sociale. Epoque qu’il traverse : industrialisation, scandales (Dreyfus),… Composition sociale déchirée Dans la lignée des philosophes classiques : Hobbes et Rousseau. Trois allemands : MARX, SIMMEL: et WEBER MARX & WEBER = vision économique de la société ; différence dans la manière dont elle est abordée. Karl MARX Élève d’Hegel. NB : On dit marxien quand on parle de sa pensée scientifique, quand on dit marxiste c’est pour l’aspect politique La société n’est pas liée à l’économie, elle est déterminée par l’économie La société est déterminée par l’organisation des forces productives et des moyens de productions ; L’ensemble de l’économie de la société est déterminée par des logiques économiques (les moyens de productions) et comment ils sont repartis au sein de la société (leur organisation) Au-delà des états de la société, il y a une structure sociale, une infrastructure des rapports de production, qui : détermine la société. dépasse la volonté des personnes en présence et s’impose aux personnes vivant dans une société. Évolue au cours de l’histoire et amène la société à prendre une forme particulière. sert de support à une superstructure regroupant toute idéologie et toute culture. Infrastructure = base sur laquelle la société est bâtie. Superstructure = repose sur l’infrastructure économique. La superstructure sociale est bâtie sur une infrastructure économique et les deux constituent une structure sociale n’est pas liée aux décisions individuelles. L’économie dirige le monde et les hommes. Dans la perspective Marxiste, les gens n’ont aucune autonomie, aucune liberté. Liberté = illusion. Hegel = les humains n’ont pas d’importance et ne déterminent pas l’évolution du monde. Pour Marx, élève d’Hegel = pareil  la société se développe indépendamment des humains. Société Capitaliste ------> Société Marxiste, Socialiste. Société Capitaliste pour Marx = pas inefficace. Il faut des capitaux reproduire du capital s’enrichir. Capitaliste = propriétaire d’une usine. Prolétaire = Celui sans capital, loue sa force de travail au capitaliste. PRBLM : Capitaliste veut faire baisser le coût du travail. Deux solutions : 1) Exclure du prolétariat. Eupen-prolétariat 2) Automatiser le travail. Remplacer les prolétaires par des machines, pour accroitre sa plus-value Plus-value = différence entre son investissement et son bénéfice Eupen Prolétaires = les sous-prolétaires, virés des usines. CONTRADICTION ENDOGENE (faisant partie) AU CAPITALISTE. A force d’éliminer les prolétaires, on élimine nos propres clients. (Puisque les machines tournent toutes seules. Plus besoin de capitalistes ni de prolétaires !) Karl WEBER Met en avant l’importance de l’économie. Economie & société = concluants ; produits par les mêmes conditions, conditions cpdt obscures. Principes fondamentaux en relation étroite avec l’éthique protestante. Ethique >< morale. Ethique = positive et pratique Ethique protestante = l’idée de prédestination est centrale. Prédestination = on est l’élu de Dieu pour toute l’éternité. Être élu = que Dieu vous aime, qu’on réussira bien sur Terre. Plus on réussit sur Terre, plus on a de preuves qu’on est l’élu. Si tout ce qu’on entreprend rate, c’est que Dieu ne nous aime pas. Et après la mort ce sera pire. >< Catholique : on est l’élu de Dieu que si on s’y consacre. Si pas -> enfer. // Capitaliste : On doit faire fructifier son travail en permanence. La manière dont fonctionnent le capitalisme et le protestantisme se renforce l’un l’autre. Cette concluante met en avant la liberté, l’autonomie et l’action des individus. vision ≠ des autres : le capitalisme est le résultat de l’action des individus. Les gens vont mettre leur croyance en correspondance avec leur action économique. PAS des structures qui s’imposent à elles ! Les gens sont libres de leur action DEUX VISIONS PRINCIPALES DE LA SOCIETE : Vision marxiste = une des forme du Holisme (structurale) HOLISME = Paradigme dans laquelle la société préexiste à l’individu. Vision wébérienne = une des forme de l’Atomisme (actionnalisme). ATOMISME = les individus, par leur action, génèrent la société. Les deux sont simultanément plausibles ! Il n’y a pas 1 paradigme qui a plus raison que l’autre. Ils mettent en lumière des parts différentes. Georges SIMMEL Plus discret, mais a une certaine influence sur la sociologie. - Philosophie moins puissante. - Insertion professionnelle moins grande. - Ce qui l’intéresse : la Sociologie du Quotidien. (L’amour, l’argent,…) Ex : l’argent = mécanisme d’échanges qui solde l’ensemble des choses immédiatement. - Plutôt atomiste que holiste mais n’a pas de théories générales. Deux électrons libres : l’italien PARETTO et l’américain BARK Vilfredo PARETTO - Formation : ingénieur civil (construit des ponts). (Mais il faut les moyens !) Devient économiste. (Mais pq construire des ponts ?) Devient Socialiste. - Un des théoriciens du Fascisme. - Devient suisse sur la fin de sa vie Théorie des Elites = l’idée que dans la société il faut des élites. - Fait la distinction entre l’Economie et la Sociologie : Il y a deux types d’actions, les actions logiques et les actions illogiques (quasi aucune). Action Logique = Finalité objective et subjective identiques. Ex : acheter un vélo pour se déplacer dans Bruxelles. Action illogique = Finalité objective et subjective différentes. Ex : acheter une BMW pour se la péter, mais plus dur en Bxl. Robert PARK Formation : Reporter. Reprend les études de sociologie en Allemagne. Fonde l’économie urbaine aux USA. Etude sur la migration de Chicago, ville qui a vite grossi par les émigrations. Fondateur de l’Ecole de Chicago Veut ? comprendre les gens de la ville pour éviter les conflits sociaux. Théorie finalisée ! Comment ? comprendre les évènements sociaux c’est participer à ceux-ci. Observation participative Ex : Description du hobo le plus fidèlement possible et avoir l’impression d’en être un en fin de la lecture. C’est du reportage sans prise de recul théorique On est entre Simmel qui voulait faire de la sociologie du quotidien et son premier métier de reporter. Pour lui, décrire le social le plus fidèlement possible suffit pour expliquer les choses Ex : La société de l’affaire Darius. 2 VRAIS SOCIOLOGUES : PARK ET DURKHEIM Allient théorie et pratique depuis un élément institutionnel. Donnent une définition organique de la sociologie Sont les deux seuls à être professeurs de Sociologie (BARKE = Chicago) (DURKHEIM = France) Durkheim Park 1er titulaire d’une chaire sociologique 1er département de socio aux US 1er ouvrage méthodologiques Cours 2 - 26/09/2013 Chapitre 3 : L’exemple d’analyse du Suicide par Emile Durkheim Deux manières d’aborder le réel : Toute sociologie repose sur un paradigme. Tout sociologue repose sur plusieurs de ces paradigmes. On peut les résumer selon deux approches différentes : Paradigme : représentation générale du monde. La perspective holiste : le social préexiste et détermine les individus. Le tout préexiste aux parties. Le monde social a plus d’importance que l’action des individus. Les individus sont déterminés par la société. Liberté ? = illusion. L’observation quotidienne va renforcer ce sentiment d’holisme. Par exemple, selon le lieu où on habite on a une expérience scolaire meilleure ou moins bonne et ce ne sont pas nos efforts qui vont déterminer notre réussite. En amour, on va chercher notre partenaire dans la catégorie à laquelle on appartient. Les familles se composent toujours dans le même milieu. Cette idée d’holisme peut être choquante mais quand on regarde une série de comportements, on voit que c’est vrai. Il y a une détermination sociale autant, voire plus, qu’une volonté individuelle. La perspective atomiste : Ce sont les individus qui construisent la société. Les parties composent le tout. Il faut donc s’intéresser à eux. Nous avons tendance à penser de façon atomiste car on pense que notre volonté influence. Liberté oui car pas de contraintes. Durkheim, son épistémologie La théorie de Durkheim = holiste. L’individu ne peut se concevoir hors de la société dont il fait partie. Prédominance de la structure sociale sur les phénomènes individuels. La cause d’un fait social doit être cherchée non dans les états de conscience individuelle mais parmi les faits sociaux antécédents. Positiviste ! Ne se base que sur des él. Objectivement vérifiables. A priori ; l’essence des choses. Il faut se remettre dans son contexte historique : Il est progressiste et appartient à la gauche. En même temps, ce qu’il a vécu et ce qu’il observe : la guerre de 70; la France défaite par la Prusse qui n’est qu’une province ; la Commune de Paris qui est la première révolution populaire ; l’affaire Dreyfus qui coupe la France en deux entre ceux qui crient à l’injustice et à l’antisémitisme, et l’autre partie de la France qui pense que c’est un traître parce que c’est un juif. La Commune c’est la société qui se déchire horizontalement entre les classes populaires en bas et les classes nobles au-dessus. L’affaire Dreyfus, c’est une déchirure verticale entre les antisémites et les autres. Cette dernière mélange bourgeoisie et classes populaires. Ce qui inquiète Durkheim, c’est que tout à coup la société apparaît comme étant faillible. La société pourrait imploser, s’effondrer sur elle-même. Ça pose la question de l’unité sociale. Comment la société tient-elle ensemble ? Qu’est-ce qui pose problème à la société ? C’est l’individu. Le mode de fonctionnement des individus risque d’amener à un déchirement de la société. Ce contre quoi on doit lutter en fin de compte c’est bien l’individu. Aujourd’hui, ça parait réactionnaire comme réflexion, mais Durkheim essaye d’intégrer ça dans une idée socialiste. Pour lui, un individu est plus heureux dans une société qui le contraint plutôt que dans une société où il est complètement libre. Il fait de la société un Dieu, il la met au-dessus des hommes. La force des phénomènes : la collectivité. Non l’addition des individus. Les volontés individuelles ne suffisent pas à tout expliquer. La société possède une logique propre qui n’est pas réductible à celle des individus qui la composent. Ses quatre ouvrages : De la division du travail social, 1892. Ca décrit la manière dont le travail est séparé en catégories différentes dans les sociétés. C’est sa thèse de doctorat. Dans ce livre, un élément est la base de sa théorie : la description de ce qui fait le ciment d’une société. Qu’est-ce qui unit une société ? On peut mettre un nom facile là-dessus, c’est la solidarité. A travers cette union, on crée du social. Mais cette solidarité au cours du temps va prendre deux formes distinctes. D’abord, la solidarité est mécanique et ensuite, elle deviendra organique. La solidarité mécanique = solidarité contre laquelle on ne peut pas lutter. Elle est automatique. Les individus sont automatiquement solidaires les uns des autres, il n’y a pas besoin d’y réfléchir, d’y découvrir un intérêt particulier. Pour Durkheim, ça décrit ce que nous appellerions les sociétés traditionnelles (dont les tailles sont petites). Quand il y a société mécanique il y a très haute substituabilité des individus. On peut aisément occuper n’importe quelle fonction dans la société (comme chez les chasseurs-cueilleurs). Ça veut donc dire une très faible spécialisation. Dans ce type de société, les individus partagent tous les mêmes valeurs, la même vision de la société. Comme il y a peu de catégories, on ne les substitue pas vraiment, sauf les classes populaires. La justice y est particulièrement violente et sanguinaire dans la mesure où il s’agit, à travers la sanction que l’on va infliger au déviant, de rappeler l’ordre dans laquelle la société doit fonctionner. Il y a le bannissement (parfois ça va à la condamnation à mort) et aussi la condamnation à mort mais lentement, de façon cruelle et publique pour que tout le monde puisse se rappeler de la règle. La solidarité organique = société où la substituabilité entre les membres est relativement faible. Il est difficile de se mettre les uns à la place des autres. Il y a une infinité de spécialisations. Ça va extrêmement loin (voir par exemple les médecins), elle est croissante et constante. Les individus n’ont plus tous les mêmes façons de penser. Ce n’est pas convergeant. Il y a d’ailleurs une diversité politique, ce qui est une expression de notre non-représentation commune. En termes de sanctions, elles sont relativement faibles. Elles poursuivent surtout l’objectif de remettre de l’ordre. C’est une compensation. Pour résumer la solidarité organique, on peut comparer la société à notre corps : toutes les parties sont indispensables mais pas substituables les unes aux autres. La vraie différence entre les deux : dans l’organique, on est basé sur la rationalité. Comment passe-t-on de l’un à l’autre ? Ça se fait de manière naturelle, sans qu’il y ait de volonté humaine. C’est parce qu’on va traverser une période qui a deux caractéristiques : une période de paix relative (à partir du XVIe, ça veut dire que les guerres ne se font plus sur le dos des populations. Ce ne sont que les soldats qui se battent) et une période de croissance agricole (pas de pénurie, une bonne croissance,…). Du coup, il y a un accroissement de la population. Ca amène à se confronter aux limites de la société mécanique et à la spécialisation. C’est un mécanisme structurel, on ne choisit pas. C’est la structure sociale qui amène à une transformation des fonctionnements de la société. Ce changement purement structurel est une expression de l’idée holiste de Durkheim : personne ne décide, c’est une conséquence involontaire. Ca échappe aux décisions personnelles. Les règles de la méthode sociologique. C’est un petit livre. . Il va essayer de décalquer ce qu’il comprend de la méthode des sciences physiques de l’époque pour l’appliquer aux sciences sociales de l’époque. Son objectif est d’établir des lois du social. Relier les faits entre eux de manière stable. Il définit cinq règles et une prémisse. La prémisse : Sur quoi porte la sociologie ? le fait social. Le fait social = manière d’agir, de penser et de sentir, dû à des éléments extérieurs aux individus qui s’imposent de manière coercitive = se caractérise par sa régularité et sa prévisibilité. Ca échappe à la volonté car ça nous contraint. Par exemple, les accidents de voiture. On ne choisit pas d’en faire un et pourtant il se produit. Le nombre d’accident est prévisible. Cette régularité est étonnante, mais Ça rend le fait social prévisible. Durkheim dit qu’il doit observer le fait social comme quelque chose qui est extérieur à lui. C’est rationnel vu qu’effectivement ça lui tombe dessus. Mais c’est ardu dans la mesure où ça le (nous) concerne directement. C’est là la difficulté de la sociologie : on doit observer quelque chose qui nous concerne. Les règles relatives à leur observation. La manière d’appréhender les faits sociaux. De manière objective : on aborde les faits du dehors. C’est rationnel vu qu’effectivement ça lui tombe dessus. Mais c’est ardu dans la mesure où ça le (nous) concerne directement. C’est là la difficulté de la sociologie : on doit observer quelque chose qui nous concerne Les règles relatives à la distinction du normal et du pathologique. Celles qui sont les plus importantes. On n’a plus de plaisir à essayer de comprendre ce qui est rare à ce qui est commun. C’est quand quelque chose devient anormal (ou pathologique, selon Durkheim) qu’on lui donne de l’attention. Aujourd’hui, les sociologues observent mais ne cherchent pas de solutions, Durkheim lui en cherchait. Les règles de constitution de types sociaux Les règles relatives leur explication Les règles relatives à l’administration de la preuve. Le suicide, 1897 Lorsqu’on parle de suicide, il y a beaucoup de définitions. Mais ce qui est commun, c’est le caractère éminemment individuel de l’acte posé. Si même ça c’est déterminé, on peut dire que tous les autres actes le seront aussi. De plus, ça correspond à la définition du fait social. C’est régulier et prévisible. En effet, si on réfléchit statistiquement, on voit que le nombre de suicide en Belgique varie de 950 à 1050 par an. On a une stabilité donc c’est prévisible. Ces régularités sont observées dès le début du XVIIIe. Dans son livre, c’est la mise en œuvre, sur un cas précis, de la démarche qu’il proposait auparavant. Il n’y a pas de caractère morbide, il s’en fout du suicide en lui-même. Question centrale : Par quels mécanismes les individus sont-ils intégrés à la société ? Sous quelles conditions leurs activités sont-elles compatibles avec le maintien d’un ordre social cohérent ? Problème central : le rapport des individus au groupe. Les formes élémentaires de la vie religieuse, 1917 C’est 20 ans plus tard, l’année de sa mort. Il traque, en suivant la méthode de Descartes, les formes élémentaires. Il se dit qu’analyser les religieux en son temps est compliqué car l’histoire a rendu flou le fondement même du religieux. Il cherche donc la forme la plus primitive de vie religieuse. Il va trouver en Océanie le totémisme, une version simplifiée de l’animisme. Chacun d’entre nous à un totem qui nous définit, il est secret. C’est notre pendant dans la nature et ça amène tous les autres à respecter le reste de la nature. Il y a une sorte d’enchantement général du monde. Ca amène Durkheim à définir le sacré. C’est le fait que ces éléments ne sont pas discutables. Tout ce qui n’est pas sacré, le profane, est discutable. D’un côté, c’est profane, de l’autre c’est sacré. Aux USA, ce qui est sacré et indiscutable, c’est les droits de l’homme. Sa méthodologie, par le Suicide Régularités = Fait social régularité temporelle. Le nombre reste similaire. C’est toujours le cas. Le taux diminue légèrement vu qu’il ne change pas mais que la population augmente, rien d’extraordinaire. régularité d’un pays à l’autre. Il n’y a pas d’inversion ni de taux maximal. C’est régulier. Les courbes seront isomorphes mais d’intensité différentes les pays En France, les taux sont moins importants qu’en Belgique. On voit dans tous les pays un accroissement des taux en Europe au XIXe. le sexe. Ce sont les hommes qui se suicident d’avantage. C’est le cas depuis le XIXe. C’est en raison de la définition du suicide, les femmes ne réussissent pas souvent car l’outil utilisé est très différent. l’âge. Ce sont les vieux qui se suicident plus. Le lieu d’habitat. Les taux sont plus importants dans les villes que dans les campagnes. Les taux sont supérieurs en début de semaine. Les mois de l’année influencent aussi. C’est supérieur en été, et la journée plutôt que la nuit. Les cycles économiques. On se suicide plus en période de croissance ou de crise économique qu’en période de stabilité. Les crises politiques font diminuer le suicide. Pendant les guerres, il y en a encore moins. La confession religieuse. A l’époque de Durkheim, ce sont d’abord les protestants, puis les catholiques, puis les juifs. Or c’est dogmatiquement incompréhensible (tout le monde est croyant à l’époque). L’état civil. Le taux est supérieur chez les gens seuls plutôt que chez les gens mariés. Chose à distinguer : l’acte (le suicide d’une personne) et le taux (la fréquence). Ce qui intéresse Durkheim c’est le taux, la régularité de ces faits qui sont, en apparence, insignifiants. [La majorité d’entre eux reste d’actualité, à part l’âge]. Il va expliquer tout ça grâce à une série d’étapes qui sont en lien avec sa méthodologie de son précédent livre. [1] définir son sujet : Qu’est-ce que le suicide ? Définir ce sur quoi il va travailler pour éviter toute confusion. une définition à l’aide de concepts clés : « On appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif, accompli par la victime elle-même et qu’elle savait devoir produire ce résultat » « Cas de mort » ça paraît logique mais c’est étonnant car il s’intéresse à ça plutôt qu’à ceux qui ont survécu. « Directement ou indirectement » veut dire que pour lui ça ne doit pas nécessairement être immédiat. Ça peut prendre un certain temps. Ce qui compte c’est la mort, qu’elle vienne tout de suite ou plus tard. « Provient d’un acte positif ou négatif » on sait qu’un acte positif c’est l’acte de faire quelque chose. Un acte négatif, c’est celui de ne pas faire quelque chose (par exemple sauter et ne pas ouvrir le parachute ou un malade incurable qui arrête de prendre des médicaments). Ça implique quand même une décision. « L’acte est posé par la victime » ça ne demande pas beaucoup de définition, on le sait. « dont la victime savait devoir produire cet effet » est la partie la plus intéressante car nous remet en lumière l’idée que Durkheim est un positiviste. Il ne peut se baser que sur les choses observables. Il dit qu’il ne connaît pas les motivations, il ne sait jamais si quelqu’un veut mourir et ça ne l’intéresse pas. Mais il veut savoir si l’individu qui a posé l’acte savait que ça risquait de le tuer. Si il le savait, c’était un suicide, si il ne savait pas, ça n’en était pas un. L’idée de savoir relativise la notion de suicide. Il dit ce qu’est ou n’est pas le suicide, et montre qu’il va s’intéresser aux taux de suicide. Peu importe qui ça concerne et pourquoi. Il se demande quels sont les facteurs qui vont lui permettre d’expliquer la régularité des taux. Son livre ne devrait pas s’appeler le suicide car il s’intéresse seulement aux taux. Rappel : Il a publié le premier bouquin de méthode et a fait la distinction entre deux formes de solidarité (mécanique et organique). Cette distinction a de l’importance dans la suite de son travail. Le suicide est un phénomène régulier et prévisible. Dès lors, c’est un fait social. Son intérêt pour le suicide est avant tout un intérêt pour un fait social. C’est éminemment perçu comme un fait personnel car on attente à sa propre vie. Il va mettre en œuvre les étapes de sa méthode que nous avons rapidement évoquée la semaine dernière. Enfin, nous avons analysé sa définition du suicide. [2] Réfuter les explications précédentes Il part du principe qu’il n’est pas le premier à réfléchir à ça et qu’il devrait examiner ce que ses prédécesseurs ont pu apporter comme interprétation du phénomène auquel il est confronté. Il y a trois explications différentes du suicide qui sont de bons exemples. Il remet en cause la pathologie (pas le passage à l’acte), l’hérédité (><accroissement avec l’âge) et l’imitation (pas de foyers géographiques plus importants) Gabriel Tarde, psychosociologue, décrit les foules comme étant des ensembles mimétiques. Elles ne pensent pas et suivent un leader. Ceux qui se suicident le feraient par imitation d’autres qui se sont suicidés. Durkheim se demande : l’imitation qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas un acte positif ; ça repose sur une motivation, qqch qui se passe dans notre tête, donc pas observable. ça n’existe pas, car ça supposerait d’entrer dans la tête des gens. Et si contagion. Ce serait comme la contagion d’une maladie : on attrape le virus de notre voisin sans le vouloir, ou bien quand quelqu’un baille, d’autres se mettent à bailler. Il n’y a rien de rationnel là-dedans, c’est irrépressible ; et ça pour Durkheim, c’est positif. Si le suicide est contagieux, alors il devrait y avoir des concentrations de suicides par région. Durkheim constate que le taux de suicide est supérieur dans les villes mais pas de manière systématique ; c’est réparti de manière homogène.--> Pas de contagion. Les faits invalident l’observation de Tarde. L’hérédité du suicide. On dirait aujourd’hui que c’est une tare génétique. Selon le darwinisme, les races conservent les caractères utiles à la race. (1) Si le suicide était héréditaire, logiquement tous ceux qui sont porteurs de ce gène seraient morts. Donc aujourd’hui il ne devrait plus y avoir aucun suicidaire. (Durkheim ne connaît pas tout ce qu’on sait actuellement sur la génétique ; mais à l’époque, ça tient la route.) (2) parmi ses régularités, on voit que les vieux se suicident plus que les jeunes. absurde car si on nous dit que c’est héréditaire, qu’est-ce qui fait que les gens attendent d’être âgés ? Il devrait y avoir plus de suicides chez les jeunes du coup. A son époque on dit qu’il a raison et on élimine cette explication du suicide. L’idée de Shako qui dit que le suicide est une forme d’hystérie. C’est une pathologie mentale. Durkheim se dit « pourquoi pas ?» Mais ce qu’il ne comprend pas, c’est les taux de suicide en fonction des confessions religieuses. En d’autres termes, aucunes de ses observations ne permet d’éliminer l’idée que l’hystérie explique le suicide. Par contre, s’il explique de façon individuelle ça fonctionne. Il substitue à ‘taux de suicide’, le terme’ hystérie’. il faudrait alors expliquer le taux d’hystérie selon les religions et ça ne va pas. Dans ce cas-là, autant garder le suicide. On doit absolument retenir de cette deuxième étape la volonté de Durkheim de baser son raisonnement sur de l’observation. Il n’accepte une affirmation que lorsque celle-ci a été validée de façon factuelle. Dès le début de sa démarche, il y a une mise en avant de ce qu’est la démarche sociologique = scientifique = basée sur l’observation. On ne se base pas sur ce qu’on apprécie ou pas. Il en arrive à la conclusion que personne n’a réussi à expliquer la régularité des taux et cherche dès lors à le faire. Il va typologies les taux de suicides. Ce sont les types de taux de suicides qui l’intéressent. C’est structuré sur une réalité, le global l’intéresse et pas l’individuel. Cours 3 - 03/10/2013 Rappel de sa démarche sociologique 1e étape : il définit son objet d’étude pour éviter toute confusion 2e étape : il explore ce que précédemment les autres ont pu dire du suicide. Il invalide ces théories essentiellement parce qu’elles sont indémontrables. 3e étape : il trouve des points communs et établit des typologies de type de taux de suicides. [3] Constituer des typologies Il constate que le taux de suicide varie en fonction d’un certain nombre de paramètres ; cette variation est visible dans les corrélations entre variantes. 3 pôles ‘normaux’ et 1 pathologique. Les 4 types Les Égoïstes : intégration insuffisante ; rejet ; repli ; détachement de la société -/- cadres sociaux intégrateurs tels que la religion, la famille, … -Pourquoi égoïste ? pas pour dire que les suicidaires ne pensent pas aux autres, mais bien que les autres ne pensent pas au suicidaire. Ici par exemple l’ensemble des autres (les jeunes) ne pensent pas aux personnes âgées. Les « égoïstes » sont seuls, rejetés par les autres. Taux lié à l’absence de participation à un groupe. Privation de collectivité - les personnes âgées/jeunes. (du taux de suicide en fonction de l’âge). → Taux relativement stable. Il y en a toujours eu. Les Altruiste : intégration complète, disparition de l’individu dans le groupe ; actes ‘héroïques’ -/- l’individu se tue en suivant des impératifs sociaux - Pourquoi ? Ils vivent une très grande intégration dans le groupe, et toute séparation est plus dure à supporter. Par exemple se jeter sur une grenade pour éviter la mort des 8 autres; aller mourir avec son mari sur le bucher ; le commandant refusant de quitter son bateau en naufrage - Hommes dans les corps constitués. (=la magistrature ou police, militaire). → Taux est stable mais très faible.  Les Anomiques : la privation de sens par le trop plein de sens. [l’anomie = l’absence de sens]. -/- Pluralité de sens : La société arrête d’imposer aux individus un cadre normatif particulier. Exemple : la société occidentale se caractérise par la liberté religieuse. On peut s’adonner à n’importe quel Dieu. Trop de choix, donc pas de choix. Il y a privation de sens, non pas par absence de sens, mais par trop plein de sens. Lorsque les individus sont laissés libres par la société, ils ne savent pas choisir -/- Fluctuation des taux en fonction des crises économiques ! En croissance/crise économique : les taux de suicides croissent ; si l’économie est stable : on ajuste nos envie à nos moyens. Pourquoi ? la société n’a pas le temps de rabattre les ambitions des gens. Besoins moyens En crise économique, nos désirs dépassent nos réalisations possibles > On espère plus de la société > frustration > on se suicide. En croissance économique, la société relâche plus facilement ses contraintes. Il s’attend à pouvoir faire croitre ses désirs alors que la croissance matérielle, elle, est moins rapide. Même situation de frustration. Même écart entre les désirs ; entre les normes et leur réalisation. = le plus représentatif de la société moderne. → Taux important et en croissance. Ces trois premiers taux rendent compte de la totalité des taux de suicide au XIXe siècle. Il décrit pour la beauté de la théorie un dernier type. (Durkheim n’y consacre que 15 lignes en bas de pages) Les Fatalistes. Régulation normative trop forte. situation sans issue. Suicide entrainé par l’enfermement que l’individu vivrait au sein de règles particulières. Les normes sociales seraient tellement importantes qu’il ne verrait d’autres solutions que le suicide. Par exemple : suicide d’esclaves dans la Romantique ; suicide des femmes dans des sociétés patrilinéaires et monogames. [Société patrilinéaires = la lignée suit les pères. (co auj.) ] Du coup, de génération en génération, il est important d’avoir des fils pour perpétuer la lignée.] [Société monogame = les hommes n’ont droit qu’à une femme]. Si la femme n’enfante qu’une fille ou n’enfante pas du tout, c’est très problématique. Il FAUT alors qu’elle disparaisse pour que l’homme puisse se trouver une autre femme qui puisse, elle, enfanter un garçon. Au 19e siècle, ce type de taux de suicide fataliste n’existe plus ! Mais aujourd’hui on peut le rencontrer sous d’autres formes. = Catégorie vide ! → Taux inexistant au 19e siècle. Ces quatre types fonctionnent en tandem. l’égoïsme >< l’altruisme + l’anomie >< le fatalisme. Ces deux axes symbolisent l’intégration sociale et normative. Ce sont quatre expressions de l’intégration sociale et normative. On ne peut pas faire partie d’un groupe sans en partager les normes et inversement. Durkheim va couper l’intégration sociale de l’intégration normative. Les deux sont simultanément là, c’est comme le recto et le verso d’une même feuille mais il va la couper dans le sens de l’épaisseur pour les comparer, c’est une distinction analytique. Ça n’a aucune conséquence sur le fait que dans le monde réel, les deux choses coexistent. Il ne faut pas s’inquiéter tant que les suicides sont stables. Les taux de suicides anomiques et pathologiques eux sont en croissance et c’est à ce moment-là qu’il faut s’inquiéter sur la société. C’est bien parce que le taux de suicides anomiques croit que les autres croient. C’est lui qui fait pencher la balance vu que les autres sont stables. Classer les typologies Elles rendent compte d’un concept qui est l’intégration L’intégration sociale : le fait de faire partie d’un groupe, d’une collectivité. L’intégration normative : le fait de partager les valeurs, les normes d’un groupe. Comme les conséquences de l’éducation familiale, dans l’institution reçue. lien avec les 4 pôles-types Car les 4 types constituent les cas extrêmes de ces intégrations. N.B. : On ne fera jamais partie d’une catégorie pure mais on tendra vers l’une ou l’autre. - Extrêmes de l’intégration sociale : +  Altruisme - je n’appartiens pas à un groupe - - Egoïsme – je suis fondu dans le groupe - Extrêmes de l’intégration normative : + Fatalisme. - complètement immergés dans les normes de ce groupe que ces normes me constituent. - Anomie - je ne suis plus suffisamment intégré dans les normes de ce groupe, parce que ces normes deviennent plurielles et indistinctes. N.B. : Séparation arbitraire ! Dans le monde réel, les deux vont de pair. Ces pôles se croisent ! liens avec aujourd’hui La résurgence du suicide fataliste = les kamikazes d’une part et d’autres part les sectes millénaristes où c’est plus du meurtre que du suicide. Une bonne théorie rencontre des faits, y compris des faits qu’elle ne connaît pas. C’est le cas de Durkheim avec son quatrième pôle qui ne fonctionne que 50 ans plus tard. Cette théorie peut au final rendre compte de tous les faits sociaux qui sont relatifs à une intégration sociale ou normative. On peut par exemple comprendre des orientations scolaires avec cette grille d’analyse. Il distingue le normal du pathologique. Il cherche à différencier les types de taux de suicide sur ce plan. Pour Durkheim, un type de taux de suicide est normal quand il est régulier et faible. Sera pathologique le type de taux de suicide en croissance et important. Le type de taux de suicide anomique (lié aux changements et aux cycles économiques) est pathologique car on n’a pas de stabilité économique au XIXe. Ce qu’il y a de pathologique c’est l’accroissement lié au cycle économique d’un taux de suicides. On est constamment dans une période d’anomie. [4] Dvlpper une théorie générale du phénomène Loi : le taux de suicide est inversement proportionnel à l’intégration sociale et normative Il varie donc de manière inverse à l’intégration. Lorsque l’intégration est forte, le taux de suicide est faible, et inversement. Le taux de suicide important est du côté égoïste or l’égoïsme c’est une intégration sociale faible. Plus nous sommes intégrés dans une groupe et ses normes, plus notre taux de suicide est faible. Si l’intégration est vraiment forte, le taux disparaîtra. Durkheim prouve ainsi le caractère hétérogène de la société face aux individus. [5] tirer des conclusions Au bout du bouquin il veut avoir une conclusion : Il faut lutter contre le suicide. Grace à son analyse. Il n’agit qu’après avoir cherché la cause (pathologie = anémie). Il a une logique scientifique : une volonté de déployer son raisonnement jusque dans les solutions proposées. Où est le problème ? Il ne veut pas que les suicident cessent. Car il y en aura toujours. Mais il ne faut pas qu’ils s’accroissent de manière irraisonnée. Il veut se concentrer sur les suicides de type pathologique (= anomique). < Type pathologique = Anomique = incapacité de la société à imposer des normes aux individus, dans des périodes de crise économiques. Comment changer ça ? Il faut refonder l’intégration normative et réintroduire de la solidarité mécanique dans des sociétés à la solidarité organique. Il faut réincorporer les corporations (ca permettrait de régénérer des règles) On crée une intégration sociale puissante (on partagerait les principes d’une même corporation) intégration normative complète. Qu’il y ait crise ou pas crise, on ne bouge pas de sa corporation Vision purement holiste : rien n’est choix individuel. Le suicide est socialement déterminé par un degré d’intégration sociale et normative. Seule la société est responsable. L’individu ne peut lutter contre ces facteurs objectifs et extérieurs. Réflexion et explication socio-logique Sa réflexion repose sur une analyse. Il utilise les faits comme outils pour comprendre le phénomène auquel il est confronté. Son travail est un travail comparatif : il compare dans différentes statistiques portant sur le suicide les écarts relatifs des variations de taux. Il va utiliser cette même méthode pour expliquer la différence des taux de suicides en fonction de l’appartenance religieuse et le lien entre le suicide égoïste et l’appartenance religieuse. Les taux de suicides sont élevés dans les pays protestants et faibles dans ceux catholiques 1ere idée: L’appartenance religieuse. Ya right, MAIS dans les trois religions (catholicisme, protestantisme, judaïsme) les suicides sont condamnables. Peut-être alors que les religions ne sont pas déterminantes du suicides ? 2eme idée : l’appartenance nationale. Les lands catholiques ont un taux inférieurs que les lands protestants MAIS dans certains pays comme la Suède protestante, on a des taux très faible. 3eme idée : le développement économique. Comparer les taux de suicides dans différents niveaux de civilisations. (France Vs Suède // Italie) La pauvreté/richesse des pays ne semblent pas affecter les taux de suicides. (Italie catholique a des taux de moitié inférieur à la Suède) Dernière idée : le caractère minoritaire. Etre minoritaire préserve du suicide car ça induit une intégration sociale plus forte. Ca exprimerait le taux de suicide extrêmement bas des juifs à cette époque. Regarder e taux de suicides (1) de catholique (minorité moins accrue) en Allemagne (protestants majoritaires) ; et (2) les protestants (minorité plus accrue) en France (majoritairement catholique). 1 – Dat klopt. les catholiques minoritaires ont un taux inférieur. 2 – Dat klopt niet. Les protestants minoritaires ont un taux supérieur à la majo catho. 3 : tout le monde a un taux supérieurs aux catholiques français ! 4 : Les protestants minoritaires un taux inférieur aux protestants majoritaires Ccl : le faite d’être minoritaire ne suffit pas mais préserve un taux de suicide important. Conclusion : Le caractère religieux = le déterminant. MAIS : les deux religions condamnent le suicide -, ce n’est donc pas l’adhésion aux valeurs qui est important mais bien l’adhésion au groupe. C’est moins l’intégration normative que l’intégration sociale qui compte! Parmi l’intégration sociale : on trouve l’intégration religieuse !! Idée ajoutée. La nature de la religion. Pourquoi L’intégration Catho plus grande que l’intégration Protestante ? Il faut trouver des indicateurs de l’appartenance en groupe : Ex : cmb y a-t-il de professionnels religieux ; est-ce que ce religieux est très présent ; quelle est la place d’évoluer a l’honneur dans cette religion ? Structure énorme : hiérarchie plus importante chez les catholiques que chez les protestants Conclusion : L’intégration des catholiques est socialement plus grande que chez les protestants parce qu’ils sont pris en mains dans une structure Découpage de l’année bcp plus importante chez les catholiques aussi. Les protestants ne connaissent pas beaucoup de fête annuelles (pas de saints, etc…) on s’y retrouve du coup bcp moins. L’individu. Les catholiques ont besoin d’aller à la messe pour qu’on leur explique la Bible. Si ils ne comprennent pas ils vont ailleurs, etc… il y a tout un cadre pour cette religion alors que le protestant comprend sa Bible tout seul dans sa chambre, il n’y a pas de cadre autour de lui le catholique est enferme dans un groupe le protestant est enferme tout seul. En gros, le problème est l’influence du libre-arbitre. Plus on en a, moins on est intégré car ça conduit à une situation d’égoïsme. L’absence de libre-arbitre nous lie à l’altruisme. Aucun libre arbitre : l’église décide pour vous moins de suicides. Méthodologie : passage d’une conceptualisation à une hypothèse. Avec les éléments de la démarche sociologique précédemment évoqués : concepts – analyses – loi. Conclusion : (4) L’intégration est très forte à travers le partage des règles précises. Cours 4 - 10/10/2013 Critiques du travail de Durkheim. Négativement Problèmes qui relèvent du caractère des statistiques utilisé par Durkheim Faiblesse des statistiques de taux de suicides. Il utilise les statistiques avec un outil rudimentaire (outil de la Co-variation) qui ne permet pas de juger de la pertinence statistique de la variation. Ecart faible entre deux valeurs des outils vérifient que cet écart n’est pas dû au hasard. (Ex : étudier le cas du ‘pile ou face ‘ statistiquement non signifiant). Un écart de 1 pour cent mille est peut être dû au hasard. Mais ça il n’était pas supposé être au courant vu que les avancées technologiques pouvant étudier ces écarts sont arrivés après. L’effet de structure : il néglige les effets de structure masqués dans les statistiques. Deux variables opèrent l’une sur l’autre. C’est l’idée de prendre une cause pour une autre, de confondre des causalités. Les protestants allemands sont urbains, Les catholiques allemands sont essentiellement ruraux. Le facteur pourrait être ou la géographie ou la religion. Cependant il ne prête pas attention au caractère géographie, par oubli ou par négligence. En tout cas il ne le fait pas. Et c’est bien ça notre critique : il oublie de prendre certains facteurs en compte. Problèmes liés à la philosophie de Durkheim. (vieille philosophie) La conséquence tirée de l’analyse est très 19e siècle et trop morale pour notre vision actuelle de la science. Conviction durkheimienne selon laquelle quand on trouve un problème, il faut trouver une solution. Pourtant ce n’est pas aux sociologues ou scientifiques de trouver une solution). Sa conclusion ne constitue pas un élément de la démarche scientifique mais bien un élément de sa démarche personnelle (qui cherche à éliminer les pathologies sociales). Il y a le registre de l’analyse (socio) et de l’action (politique). Problèmes lié à la définition même du suicide. Sa définition est inutile puisqu’il se sert de statistiques officielles qui ne reflètent que des définitions communes du phénomène. D’un point de vue empirique, elle ne sert à rien. Positivement Ces critiques positives portent essentiellement sur la rigueur de la démarche de Durkheim. Démarche rigoureuse et originale en 1897 ! Il essaie de dépasser l’évidence et avoir une compréhension globale du phénomène social. Il s’intéresse aux régularités tout en voulant apporter une compréhension nouvelle. Si parfois le point de vue, le contenu n’est plus celui de Durkheim quant aux résultats qui ont évolués avec le temps, l’exigence méthodologique de la sociologie et la démarche sont conservées. Le Suicide, Apports sociologiques L’idée d’avoir une démarche qui est enracinée sur le plan empirique. Le raisonnement de Durkheim repose systématiquement sur un rapport aux faits. Quels sont les faits ? Ce que j’établis comme liens, je le réalise à travers des faits. Lorsque j’élimine des explications portes par des tiers, je ne le fais pas sur base de représentations idéologique, mais sur une démarche analytique. Il utilise les faits. En suivant son raisonnement, il est difficile de lui donner tort. L’explication qu’il nous propose est une explication sociologique. L’idée Durkheimienne est d’expliquer le suicide exclusivement sur des éléments sociaux (l’idée que les taux de suicides sont influencés par des contraintes sociales – l’intégration sociale et normative). Ce type d’explication fonctionne très bien, encore aujourd’hui. Il explique le social par du social ! Volonté de généralisation. Sa théorie déploie une généralisation possible à travers les 4 pôles de l’intégration sociale et normative. Les concepts sont généralisables : on peut expliquer un autre problème sociologique par ces 4 pôles. Ex un régime démocratique est un régime qui évolue plus vers le pole anomique. (// les sciences) Les autres démarches Chez Comte Rapport au réel (aux faits) = relativement faible. (Les faits ne sont pas établis ils ne proposent à aucun moment la manière d’établir des faits). Seul travail de Comte = théorique, philosophique (il réfléchit le réel, mais il ne l’observe pas). Chez Tocqueville, on a l’inverse. De manière spontanée (sans bcp de structures) Tocqueville observe le réel. Chez Durkheim, il les a lié l’une à l’autre. Il y à la fois une structure théorique qui lui permet de définir les éléments qu’il va observer dans la réalité. C’est la cadre ou la grille qui va lui permettre d’identifier ce qui constitue des faits ou pas. A cet égard, il n’est pas bcp différent de Marx ou de Weber. Sa différence par rapport à Marx est le caractère empirique. La théorie, c’est la paire de lunettes. L’empirie, c’est ce que je vois avec ces lunettes Marx : moins empirique que Durkheim. Il a un regard sur le réel mais c’est plus un regard généralisant. Il y a une ouverture moins grande chez Marx, tout se rabat sur la réalité économique. Weber : il a aussi un rapport structure théorique et observation empirique (// Durkheim). Ce qui les différencie c’est la philosophie en amont. Pour Weber, c’est à travers les actions individuelles, locales, que la société se compose. La société se compose par l’action sociale. Pour Durkheim il n’y a pas d’action individuelle l’action individuelle est décidée par la société !! D & M se situent dans deux univers, deux paradignes distincts. Durkheim holiste = le tout préexiste Weber atomiste = les parties préexistent et constituent le tout par leurs actions. Simmel : également un atomiste. A l’inverse de Weber et de Durkheim (élément globaux), lui, donne priorité aux petites actions quotidiennes. (Pour D&M ce n’est pas assez intéressant) Pareto : les deux ont une volonté de générer une théorie générale. Mais le rapport au réel de Paretto est plus abstrait, plus distant. (dans l’économie ?) Park : paradigme (croisement de Siebel et de Weber) a l’opposé de Durkheim mais en même temps on a la même rigueur. Ils ont aussi une définition organique de la démarche et de la discipline. Ils se vendent comme sociologue et sont responsables. Toutes ces démarches se différencient, mais on retrouve pourtant partout de mêmes caractéristiques : Elles partent pourtant tout d’un paradigme de départ diffèrent. Deux grands paradigmes (l’un comme l’autre valide, mais décrivent le monde différemment) : Nécessite de trouver un cadre théorique. Une grille d’analyse qui permet d’aborder le réel. J’ai un rapport au réel Et ce rapport au réel est structuré à travers un cadre théorique. Il y a possibilité, in fine, de généraliser les résultats. Au-delà de ce que j’ai observé. C’est productif au-delà de ce que j’ai pu voir. Dans d’autres domaines, OU à d’autres moments ! Syllabus p 57-62 : récapitulatif Point de vue sociologique particulier de Durkheim : déterministe. Ce paradigme est arbitraire (il aurait pu en choisir un autre). L’étude du suicide de Durkheim est donc un point paradigmatique de la sociologie. Le travail met en lumière deux axes structurant le taux de suicide. : - L’adaptation de l’individu a la société (trop frustre : altruiste ; trop extrême : égoïste). - l’équilibre entre les individus et la société (trop contraignantes = fataliste trop peu = anomique). L’Altruisme et l’égoïsme = pôles d’un axe qui est défini par la cohésion sociale fondée sur la solidarité. Dont deux types de solidarité : mécanique et organique. Le passage de l’une à l’autre se fait par glissement « de la cohérence sociale par ressemblance à la cohérence sociale par différence ». Le pole altruiste = solidarité mécanique : individualisation peu développée. Individus similaires ’individu se confond avec le groupe et s’identifie par eux. Pas ou peu de division sociale. La tradition prédomine : individus partagent les mêmes valeurs. Le pole égoïste = solidarité organique. Individualisme trop grand. Individus différenciés Société d libre arbitre. Division du travail social. Interdépendance des individus et non substituabilité. Ils deviennent complémentaires (nécessaire) Le fatalisme et l’anomie : la régulation normative de la société. Pole fataliste : Solidarité mécanique. Cohésion normative trop forte ou les valeurs sont parfaitement partagées et reconnues. Pole anomique : solidarité organique. Différencie à l’excès les valeurs de la société. absence de règles communes. Sans repère. Objectifs et désirs hors de portée. le plus caractéristique de l’époque moderne. Ex : carences d’intégration au monde moderne, le mal-être, la désintégration des cadres sociaux et des lois collectives. Succès vulgate politique ou journalistique. Double dimension constituant la base d’une sociologie scientifique : Une théorie argumentée et structurée pour organiser un rapport au réel Une collation des faits en rapport à la réalité pour asseoir une empirie Plusieurs passages discussion sur le social (philosophie sociale) : la cohésion sociale et le degré de celle-ci dans une société donnée analyse empirique des faits sociaux : par exemple le taux de suicide plus important chez les protestants que chez les catholiques, à conditions égales. construction d’une théorie logique *: l’intégration sociale et normative Théorie = outil permettant la description efficace d’une série de situations sociales. On dit qu’elle devient théorie quand ses concepts sont généralisables. conceptualisation abstraire : une différence de cohésion sociale dans les dogmes de chacune de ces confessions description d’autres phénomènes sociaux : exemple rendre compte de sectes pentecôtistes. Plusieurs étapes : Question de départ : Quelle est la régularité statistique des taux de suicide ? Comment peut-on l’expliquer ? Intégration sociale. Phase exploratoire : passe en revue les différentes théories en les réfutant > Listent les problèmes qui restent en suspens > affine sa recherche personnelle. Phase de problémisation : grille de lecture qui donne sens et contexte au modèle > référence à ses théories et concepts précédents (intégration sociale/normative – solidarité mécanique/organique – anomie.) Modèle d’analyse : hypothèse = le taux de suicide est inversement proportionnel au degré d’intégration > Dimensionne chacun de ses concepts et leur définit des indicateurs permettant de les observer. (Cf figure 4) Statistiques officielles. Travaille sur les statistiques dont il dispose, constituent des données secondaires. Méthode de validation : valide ou invalide son hypothèse par la méthode de covariation qui met en évidence les liens existant entre différentes variables. Conclusion : forme de l’énoncé d’une loi liant strictement l’intégration sociale normative au taux de suicide observable. CHAPITRE 1  La sociologie, discipline interprétative Toute une série de manières de définir la sociologie. > En terme d’outils : ce qui fait des statistiques ; en pratique : résoudre qlq problèmes > « la sociologie, c’est ce que font les sociologues ». [ Définition organique : Définir un objet en fonction du contexte.] > « La sociologie c’est objectiver le subjectif et subjectiver l’objectif ». [BOURDIEU] 1er versant : La démarche sociologique doit rendre nos évidences objectives. _______ 2e versant : Subjectiviser l’objectif. Relèvent de la méthode. Ce qui parait objectif dans ma démarche c’est le point de repère duquel je pars. Contextualiser le point de vue. > Science historique : le propre de toute science humaine. Sciences qui portent sur ce vers quoi nous évoluons. Est à la fois le produit d’une société, et est inscrit dans ce cadre, qui est le cadre même de son analyse. On est dans notre objet d’étude. Ça rend le raisonnement plus complexe. La définition qu’on peut proposer est une déf. qui porte sur la démarche de la socio. 3 dimensions : Dimension épistémologique. On va réfléchir au point de départ et aux conditions d’existence. Dimension Outils et technique de la socio et l’anthropoïde DIMENSION EPISTEMOLOGIQUE Il faut remonter dans le temps pour se demander sur quoi porte la science. Qu’est-ce la science, fondamentalement ? Une façon simple de le dire est de distinguer deux grands registres : le registre de la vérité et celui de la réalité. Car une science est toujours un raisonnement. Distinction entre le Réel et le vrai : Le registre du réel : Ensemble des éléments qui nous entourent, qui existent mais qui ne sont pas pour autant vraies. (1+1 =3 est réel mais n’est pas arithmétiquement vrai). On le voit, on ne le raisonne pas. Le registre de la vérité : Le vrai s’enracine  du réel. Le vrai = le résultat avéré d’un raisonnement, qui est valable sur le réel jusque contradiction. Mais ce raisonnement peut être vrai ou faux. On expérimente le réel. Ce qu’il faut faire c’est donc établir des raisonnements à partir desquels on pourra dire si c’est vrai ou faux. La vision qu’on doit avoir de la science ce n’est pas la révélation de qqch c’est la construction d’un raisonnement ! On recherche qqch de prouvable, que l’on peut mettre à l’épreuve. Le but ? C’est d’interpréter le réel dans lequel on se trouve et d’ajouter en intelligibilité à ce réel. Lorsque nous l’interprétons, le but est de comprendre les phénomènes auxquels nous sommes confrontés quotidiennement, pour pouvoir réagir après avec plus d’efficacité. Quelles sont les briques nécessaires au raisonnement ? Pour raisonner il nous faut des cadres d’analyse. Des éléments qui nous permettent de découper le réel  le cadre théorique, la grille d’analyse. Cette théorie initiale, c’est un paradigme - le point de départ de tout raisonnement sociologique, c’est une construction paradigmatique. Un paradigme c’est un postulat qu’on dépose sur le réel. Le raisonnement et la démarche scientifique repose donc sur un cadre d’analyse arbitraire. Un postulat – improuvable. Le socle d’une démonstration mathématique repose sur un élément qui n’est pas démontrée. A parti de cet élément arbitraire, on construit un raisonnement qui produit des choses vraies (pas des choses réelles !) La physique repose à un moment donne sur un seul paradigme. Il est impensable qu’il y ait des paradigmes en concurrence. Les paradigmes en physiques s’emboitent les uns sur les autres. (Ex : d’abord la terre était plate, puis ronde, puis en sphère,….) Ça, ce sont les sciences dures : dures car il y a un noyau central unique. La sociologie est une science molle : il évolue simultanément différents paradigmes, qui ne s’excommunient pas l’un l’autre. L’évolution c’est le paradigme de base. Il y a une pluralité de paradigmes. Toutes deux des sciences argumentative : produit du raisonnement, ne met pas simplement en lumière les éléments de la réalité. En socio, le point de départ  du raisonnement: un paradigme. Les paradigmes : Deux grands mouvements : Holiste et atomiste. Deux grandes questions : social / progrès 4 réponses. Quelle description propose-t-il ? L’ensemble des théories sociologiques du passé ont toutes répondues simultanément à deux questions distinctes. C’est sur bas des réponses à ces questions qu’on pourra organiser les différentes théories les unes des autres. Les deux questions sont : La question de l’ordre social. Comment faisons-nous pour faire tenir les choses ensemble ? Les sociétés, globalement n’explosent pas. Ex Durkheim : cohésion sociale. La question du progrès. Indiscutablement, les sociétés changent au fil du temps. Il évolue. Cours 5 : 17/10/2013 Chacun de ces problèmes peut recevoir une réponse dichotomique : La question de l’ordre social Consensus : L’ordre social répond un contrat qui serait passé entre les membres d’une société et que aurions autre signé. Accords généralisés. L’ordre social reposerait sur cet ordre général « le monde dans lequel on vit est globalement acceptable alors conservons le » [ordre bisou ours] Violence : Il y a un ordre social parce qu’une partie de la société impose un ordre au reste de la société. Idée réelle de domination. [ordre tyran] La réponse au changement : Changement radical : Le changement se fait en un coup. C’est le passage d’un type de société à un autre type de société. Mutation progressive : Les choses sont en permanence en train d’évoluer doucement. Evolution permanent qui amène à une transformation à longs termes. Il ne s’agit plus d’une rupture mais d’une mutation. Le changement est un processus de mutation permanente. Deux questions, deux réponses. Quatre perspectives. Changement par rupture Changement par mutation Ordre généralisé (consensus) Paradigme du « on » Paradigme déterministe Paradigme du « Moi » Paradigme utilitariste Ordre particulier Paradigme du « ils », « eux » Paradigme de l’aliénation Théorie structuralistes Paradigme du « Nous » Paradigme de l’Actionnalisme Théorie actionnaliste Paradigmes : choses indémontrables qui vont nous permettre de raisonner ensuite Le Paradigme du « on » > Nous sommes tous porteurs des mêmes normes sociales qui orientent nos comportements. Ces règles nous y arrivons spontanément. C’est adhérer à une culture. Une société tient ensemble parce que tout le monde a envie qu’elle tienne ensemble et que tout le monde la voit de la même manière. Idée un peu simpliste et obsolète. - problème : Une société dans laquelle tout le monde croit la même chose, il est impossible d’y voir un changement ! Car pour qu’il y ait changement il faut que qqn d’autre ait vu les choses autrement. - Le changement vient donc nécessairement d’une crise. Cette crise provient soit de l’extérieur (ex : chute du mur de Berlin) soit de l’intérieur, c’est un changement dans la société (crise économique,…). On va alors réécrire ensemble les éléments de la société. On va passer d’un type de société à un autre type de société. > Paradigme du déterminisme (on est déterminé pas « on »-. Pourquoi les choses sont ainsi ? parce qu’On a toujours fait comme ça. Réduction de la société a une sorte de grand « autre » généralisé). Perspective ou il n’y a pas de décisions à prendre, elles ont été prise bien longtemps avant par « ON » > C’est la théorie de Durkheim. Chez Durkheim ON est bien comme cela. Le problème c’est quand il y a une pluralité de valeur. Paradigme du « moi » Ordre Consensus + évolution mutation > Changement qui provient d’une mutation permanente. Ce n’est plus un consensus qui porte sur des valeurs, il porte sur le fait que chacun est la personne la plus importante. Ce qui compte c’est chacun d’entre nous. - Problème : Compliqué car ça crée autant d’opinions différents qu’il y a d’individus + La rationalité : en plus d’être la personne la plus importante, on est la plus intelligente. Dès lors nous avons bien conscience que tous les autres autour de nous pensent la même chose. Réaction > On montre aux autres qu’on est le plus puissant par la force ou la ruse. Rationnellement, on ne peut pas imposer son ordre à tous (Toujours un plus fort) - Que faire alors ? On va s’utiliser les uns les autres. Pour évoluer dans le collectif, il faut passer des accords avec les autres pour faire progresser ce qui m’est utile à moi. (Ce qui m’est utile à moi est parfois utile aux autres.) // Relation commerciale : je retire qqch de vous et vous retirez qqch de moi. Tant que nous somme dans cette relation commerciale, nous avons tout intérêt à rester ensemble. - relation de la synergie (travailler ensemble, 1 + 1 = 3). La somme des capacités des compétences des uns et des autres est supérieure à l’addition de ces compétences. La société n’existe que parce qu’elle sert les individus. Modèle de la société un peu psychopathe. Moi j’en fais le moins possible et j’en tire le plus possible. L’ordre viendrait de la négociation permanente entre les individus pour tirer ce qu’on peut. LE changement ? Il est permanent vu qu’on est en train de négocier en permanence. Evolution nécessaire. Chacun tire la couverture de son cote. Il faut donc rester présent dans l’action. PARDIGME DU « MOI » : ce qui est important et essentiel dans l’espace social c’est chacun d’entre nous. PARADIGME UTILITARISTE : les acteur agissent exclusivement en fonction de leurs intérêts et ne se soucient pas des conséquences. Théorie économique. ; L’idée de taxer les déchets Paradigme du « eux » Ordre particulier non imposé > Vision dans laquelle cet ordre est tenu par une fraction de la société qui, se trouvant au bon endroit de celle-ci (le sommet), se disent : « si nous voulons y rester nous devons figer le mode de fonctionnement de la société dans l’état actuel ». Dans cette logique la, tant que ceux du sommet imposent leur ordre, ils le feront au détriment de tous les autres. Il y a donc là aussi une certaine stabilité. > Changement ? Moment ou ceux qui sont en dehors du sommet trouvent une voie pour y accéder. Par contre que vont-ils faire au sommet ? Pratiquement la même chose que ceux qui y étaient précédemment : Ils imposent encore leur ordre. PARADIGME DE l’ALIENATION : l’aliéné est celui qui s’échappe à lui-même. (ex marxiste : l’aliénation du prolétaire. L’ouvrier n’est pas propriétaire de ses outils et moyens de production, il n’est pas propriétaires des biens produits non plus ce qu’il fait ne lui appartient pas il est aliéné il n’a pas la responsabilité de ce qu’il fait. (Marche pour les fous aussi !). En Socio : ils échappent à la position dans la société. THEORIE STRUCTURALISTE Rupture : celui qui arrive au sommet par rapport aux autres Exemple : dernière étape marxiste. Ce qui compte c’est la propriété du capital………. La structure reste la place qu’on occupe dans la société. Vrai changement : nous avons fait la révolution ; Paradigme du « Nous » Ordre conflit. Changement mutation > Pas de classe sociale qui impose son ordre aux autres. Séries de communautés qui au sein de la société défendent une vision du bien commun qui est distincte. Bien commun = Ce qu’on espère pour la société. > Mouvement sociaux : ensemble d’individus qui partagent de manière altruiste (sans intérêt personnel) une vision du monde à faire adhérer aux autres. Ex : mouvement ouvrier. Il y a toujours eu relativement peu de prolétaires. Les petits bourgeois voulaient faire triompher les intérêts des ouvriers aussi. > L’ordre c’est un mouvement social qui impose une vision du bien commun à tous les autres. Ces mouvements sociaux sont en compétition les uns par rapport aux autres. Le mouvement qui est au pouvoir va négocier avec celui qui veut monter au pouvoir pour essayer de tamiser la situation. > Rupture ? Il n’y en a plus. Aujourd’hui on fait de la politique molle, on fait des accords. PARADIGME DU « NOUS » l’action se fait non plus individuellement. C’est nous qui sommes moteur de l’histoire, et NOUS devons nous mobiliser pour y parvenir. Paradigme fonctionnaliste Eléments sur les 4 paradigmes : Tous ces paradigmes sont efficaces. Est-ce que l’un ressort du lot ? non. Quatre manières de voir le réel. Elles sont substituables les unes aux autres. Toutes peuvent nous permettre de voir les mêmes réalités sociales. Le propre de chacun de ces paradigmes c’est de nous donner des clés explicatives dans le social dans lequel nous voulons évoluer. Malgré leur coexistence pacifique. D’une part ces paradigmes ont une histoire, d’autre part ils correspondent à des perspectives politiques bien particulières. Du plus ancien au plus récent : on, eux, moi, nous. ; ON () ; EUX () ; MOI (Marx et Weber) ; NOUS (Touraine) ON : despotisme éclairé. Démocratie. Qqch de convergent ou il y a des choses dominante. dénonciation du clientélisme. Les gens votent parce qu’on a toujours voté pour eux. EUX : imposition. Dictature. ce sont toujours les mêmes qui dirigent. Ils défendent leur intérêt de classe. Les élections = pièges a cons. MOI : Anarchie. « vous pensez sérieusement qu’ils défendent nos intérêts collectif ? Bullshit ils sauvent leurs couilles et c’est tout. » NOUS : Démocratie parlementaire. Les partis sont les différentes expressions d’un bien commun dans la société. Ils négocient puis dirigent la société pour le bien de tous. A travers chacun des paradigmes, je peux décrire tout le concept. Ils mettent des choses distinctes différentes en évidences. Chacun va avoir une désignation particulière pour les personnes que nous sommes dans la société : - ON : individus. Car l’individu est la partie du tout, elle ne peut se penser que en étant le morceau de la société. Tous ces individus partagent le même on. Ils sont globalement amorphe, ils n’ont pas d’autonomie. Ils sont le jouet de la société. - MOI : Acteurs. Ils sont acteurs car ils sont moteurs de la défense de leur intérêt. Ils doivent être agissants pour faire triompher la vérité. - EUX : agents. Ils ont la conviction d’être actif mais ils ne font jamais que reproduire l’action qui a été inscrite en lui. L’agent d’une marque croit qu’il est autonome mais il ne fait jamais que reproduire ce que disent les penseurs de la marque. - NOUS : personnes. Ils ont une autonomie, un altruisme, une capacité d’adhérer à une vision particulière du bien commun. Ce sont des personnes qui agissent et interagissent. Ils ne cherchent pas de manière systématique de faire triompher leurs intérêts personnels. Le Holisme et l’atomisme rendent comptent du changement - le « on » et le « eux » (changement par rupture) Holisme. Les sociétés déterminent les individus. L’action humaine est irresponsable. Les individus ou les agents sont irresponsables. Société est cause des choses - le « moi » et le « nous » (changement par mutation) --. Atomisme. Ce sont les acteurs qui par leurs actions génèrent le tout. Dans le « moi » ce sont des acteurs individuels. Dans le « nous » ce sont des acteurs collectifs. Mais même principe. Société est résultat des actions. Cours 6 : 24-10-2013 Chacun de ces paradigmes définit une position particulière sur l’individu : Postulat anthropologique : la manière dont chacun de ces paradigmes envisagent l’être humain. La manière dont l’humain est envisagé est complémentaire de la manière dont la société est envisagée. Le Paradigme du « on » : L’ordre provient d’un consensus sur les valeurs Le changement provient d’une rupture, ou d’une succession de rupture L’homme = éponge normative : il prend les normes de manières spontanée et automatique. Individu = membre de la totalité, porteur de la société qui s’exprime à travers lui. PV de Durkheim et certains sociologues pour qui le commun déterminait les individus (cfr : piqure hypodermique : l’individu est vide et va absorber tout ce qui lui est donné, de manière mécanique et irréfléchie. Le paradigme du « moi » L’ordre : consensus qui porte sur l’intérêt des uns et des autres. Le changement : mutation permanente, l’ajustement constant des intérêts réciproques. L’individu est actif et proactif, en défense constante de ses intérêts. Volonté de faire triompher ses intérêts par priorité à celui des autres. (il ne veut pas les écraser mais ils veulent gagner plus) La théorie des jeux : les jeux se déterminent en fonction des gains que l’on peut en retirer. Le jeu se définit en fonction de ce qui est en jeu. On a trois possibilités dans ce jeu : - le jeu est a somme décroissante ; dans la partie il y aura moins à l’arrivée qu’il n’y avait au départ. Pour gager, il faut piquer à l’autre ! Pessimiste : il faut se battre pour gagner la même chose - le jeu à somme croissante : l’inverse. On mise chacun qcm et à la fin de la partie ce que l’on a misé a augmenté. On laisse plus aux autres ! Optimiste : - le jeu à somme nulle : ce que l’on mise au début se retrouve à la fin. Société = jeu à somme croissante. Il y a toujours plus et si o veut participer aux bénéfices supplémentaires il faut s’invertir plus. Les gains que l’on va effectuer ne sont pas au détriment de qqn. Pour conserver nos avantages on doit aller chercher dans la poche es autres. L’idée de cet individu stratégique est plus probable dans cette société à sommes croissantes ou décroissantes, car il est acteur de son destin. Paradigme du « eux ». Théorie purement structuraliste. L’ordre provient d’un conflit, mais un conflit entre individus. Le changement est la succession de rupture. L’homme est aliéné, il n’a pas conscience de la position qu’il occupe. Il ne maitrise pas les règles L’aliénation. Comme Bourdieu : « l’illusion ». Les règles objectives (appliquées par la société) ne sont pas similaires à celles qu’on pense. On croit jouer au Dames donc on applique les règles de Dame, mais la société joue en fait aux échecs ! La société nous fait croire à un autre jeu comme ça c’est elle qui gagne ! Vision de l’homme pessimiste car on considère que l’individu ne comprend pas ce qu’il lui arrive. Il a la conviction de savoir ce qu’il fait mais il ne le fait pas - la fausse conscience (principe marxiste) : on confond les choses, de bonne foi. Ce postulat s’adresse autant aux bourgeois qu’aux paysans Paradigme du nous Théorie actionaliste. L’homme est Altruiste : Nous on essaye ensemble de penser le bien commun. Ca amène à des ajustements en fonction de la vision que j’ai du bien commun. Ex des impôts : je serai content de payer des impôts parce que ça profite à tout le monde. PDV de Touraine,… % Changement holisme : bonheur collectif le bonheur individuel tout partie Atomisme : bien individuel le bien collectif  partie tout Pour tenir un raisonnement il nous faut un point de départ. Il faut rentrer dans une des théories et donc dans un des paradigmes. Les théories sont moins stéréotypées que les paradigmes, elles sont plus nuancées. Le sociologue partage une série de caractéristiques communes : Il est globalement méfiant vis-à-vis du monde (des perceptions du monde) dans lequel il évolue. Ce que je perçois, les évidences ne sont pas si évidentes. Elles doivent être interrogées et remises en question. On approche les choses sans naïveté. Il ne respecte pas les règles qui lui sont imposées. Il veut recadrer les choses. (Quel que soit le paradigme utilisé, il veut recadrer les sociétés) Relativisme : tout est substituable. Toutes les valeurs sont identiques. Je n’ai pas réponse à tout. Mes évidences ne sont pas celles de tout le monde. DIMENSION INTERPRETATIVE Ajout en intelligibilité : Le but de l’interprétation sociologie c’est de nous permettre de mieux comprendre notre monde, en ajoutant une dimension supplémentaire. Essentiel : Décrire le monde tel qu’il est. (>< Décrire le monde tel qu’il devrait être, le parfait) Les sciences essaient de décrire le monde dans lequel nous évoluons, c’est comme ça qu’on peut mieux les comprendre et mieux y réagir (même exemple de la terre qui est ronde). Méthode scientifique pour construire une théorie  [A] Trois grands moments de la recherche selon Bachelard Il nous faut une méthode particulière : la question de la conduite du raisonnement lui-même. Cette démarche sociologique doit répondre à 3 principes principaux définis par BASCHLAR (perspective normative dans les étapes qu’il propose). Faire rupture. Oublier tout ce que nous savions. Je ne dois pas baser ma réflexion scientifique sur mes ‘a priori’, mes postulats de départ. Oublier tout pour ne pas être influencé ! (Cr. Socrate : la première chose que je sais c’est que je ne sais rien) Reconstruire un rapport au monde. Si je ne sais rien je ne peux rien savoir. Nous n’avons plus les codes qui nous permettent de percevoir les choses. Il faut alors construire une théorie, reconstruire des outils qui permettent d’analyser la société Quelle est la différence avec nos à priori? le caractère explicite. Une théorie est parfaitement claire et transparente. Confronter au réel. La science n’utilise de la théorie que pour aller dans le monde et voir si cette théorie aide au réel. Par cette confrontation au réel, on enrichit notre savoir. [B] Les étapes de la démarche selon Qu’Ivry, Van Kampenhout (1995) 6 étapes distinctes qui doivent nous permettre de mener un travail sociologique et scientifique Nécessité de se poser une question. Lorsqu’on aborde le social on n’a pas de réponses. On est face à une interrogation ouverte et non comprise à laquelle on veut apporter une solution. ex : Durkheim se pose la question sur le suicide. La seule certitude qu’il a est les taux. Il y a une régularité qu’il veut comprendre Phase exploratoire. L’idée qu’il est important de nous informer auprès des spécialistes et la littérature sur ce qui a déjà été fait sur ce qu’on s’intéresse. D’autre ailleurs ont déjà produit une réflexion et une démarche de réponse. Ex : Durkheim a analysé les différentes démarches de réponses et les a ensuite invalidées. Rétroaction : [il y a un feedback en fonction de notre exploration] La problématique. L’idée de choisir une théorie, grille d’analyse particulière, paradigme, qui doit me permettre d’aborder le réel. Ce paradigme est en partie la conséquence de ma phrase exploratoire ! Encore une fois, tous les paradigmes sont bons. Ex : Durkheim a choisi sa théorie : la théorie de Durkheim. Il reprend la théorie qu’il avait déployée avant. 1, 2, 3 = RUPTURES Les théories sont explicites alors que les évidences ne le sont pas. La construction du modèle d’analyse = Etape d’opérationnalisation. Rendre la théorie opératoire. Choisir au sein de cette théorie les éléments qui me seront utiles pour répondre à la question. [Toutes les théories sont construites à l’aide de concepts]. Dans la vision positiviste, hypoteco-déductive, ça revient à construire une hypothèse - une réponse temporaire à la question que l’on se pose. Elle est composée elle-même de concepts et non de choses du monde. Ex: Durkheim nous dit que l’intégration sociale et normative influence le suicide. La dimensionalisation : nécessite de transformer les concepts en indicateurs. ex : pour l’intégration sociale, l’indicateur, le fait d’être marie ou d’avoir des enfants. Le nombre d’enfants est déterminant. Au plus j’ai d’enfants, au plus j’ai de chance de me suicider. 3, 4 = CONSTRUCTION L’observation. On substitue l’observation l’expérimentation. Isoler une variable pour voir l’effet sur l’ensemble auquel on est confronté. Concrètement il n’y pas d’expériences, socialement. On est alors réduit à les observer (les interroger ou les suivre). Observer = premier moment de la confrontation. L’analyse des informations. Analyser les informations qu’on a collectées durant l’observation. La Co-variation : On va regarder les variations simultanées de deux variables. Rétroaction sur mon système d’analyse : hypothèse falsifiée ou non. Si elle ne l’est pas – Conclusions : on a répondu à la question de dpart, l’hypothèse est validée on établit les lois, on tire des conclusions. Commentaires : La 4eme étape est à la fois la dernière étape théorique la première étape empirique. On a une construction théorique qui aboutit sur une construction empirique ! [C] La technique. Sur quoi reposent les outils techniques ? Ceux qui reposent sur la 4, 5, 6e étape. Ça correspond à construire les données. C’est la partie qui est liée à la 4e étape. Il faut identifier les choses dans le réel. Certains éléments seront pertinents, d’autres négligeables. Je construis. /!\ Il n’y a pas de données au sens strict : rien ne nous est donné. Nous les construisons en les coupons dans le monde. Tous les éléments du monde résultent d’une construction … J’observe. Observer ce qui se passe autour de nous a forcément une influence sur ce qu’on observe. Il y a dès lors deux grandes manières d’observer : L’observation directe : être présent à ce qui se déroule. Influence ! Le fait qu’il y ait un observateur transforme notre mode d’action. L’observation participante : je me fonds dans le décor. L’observation non participante : pour ne pas influencer les autres je me mets en dehors. L’observation indirecte : porte sur le déclaratif. Pour toute ces séries de choses qu’on ne peut pas observer. Ex : pourquoi sommes-nous à l’IHECS ? On peut juste voir si on est là ou pas on doit alors poser la question. Durkheim observe les suicides à travers les stat pas d’influence sur les statistiques Je vais interroger les gens. J’observe la déclaration de gens. C’est indirect, je n’ai pas accès à leur comportement Mais poser la question amène à influencer et orienter la réponse. Il y aura surement une surévaluation de la part de l’interlocuteur. J’interprète. L’interprétation nécessite d’avoir des outils. Ils peuvent être quantitatifs ou qualitatifs. Ajoutent en intelligibilité Cours 7 : 31 – 10 – 2013 -- l’observation : le moment important de relation au réel. Va se réaliser sous forme d’une expérience. Dans la discipline sociologique ce à quoi nous sommes confrontés c’est l’impossibilité de vérifier les paramètres de nos observations. Il n’est pas possible d’isoler un facteur d’un autre. On va alors se contenter d’être présent à ce phénomène en essayant d’être le plus clair. Le fait d’observer nous amène nécessairement à intervenir sur l’objet que nous observons  : -- l’observation directe. Lorsque j’observe je dois être présent à ce qui se déroule, et quand je ne suis pas là, c’est différent. Le propre d’une observation c’est que par notre présence, nous influençons le phénomène qui se déroule. -- observation participante. Lorsque je vais faire partie du groupe que j’observe. On manifeste avec les manifestants. l’idée est que comme je fais la même chose que l’autre, je n’influence pas le déroulement de la manifestation. Mais on peut imaginer que si on est charismatique (on lance de nouveaux slogans etc.) on l’influence quand même. -- observation non-participante. Je me considère comme désimpliqué par rapport à l’événement qui se déroule. Seulement, on ne voit qu’un petit bout de la manifestation. On ne verra que le début, ou que la fin. On ne verra qu’une partie, autre chose. On le verra différemment, mais on peut voir plus de choses. (ex : le nombre de participants). Cependant, on influence aussi, dans d’autres mesures : dès qu’apparaît un observateur ; ils se réveillent une caméra va les faire s’animer et quand il n’y a personne, ils pourront se relâcher et penser aux futurs plans ; etc.) . -- observation indirecte. Il y a des événements auxquels on ne peut pas être présent. (ex : on ne peut pas être présent dans chaque famille au moment où ils décident de leurs futures études). C’est le moment de l’obtention de données qu’on n’a pas vu que cette démarche va être mise en place. On va alors discuter à travers des statistiques, des questionnaires, avec les gens. Le propre de la déclaration indirecte c’est de faire du déclaratif. Si je m’intéresse aux paradigmes pour les théories de Durkheim : On passe d’un ensemble de valeurs partagées à un autre ensemble de valeurs partagées. L’individu Durkheimien n’est pas critique, il est réactif aux contraintes au lui sont imposées. Au départ il y a une question. Il s’interroge sur le suicide. Il met en évidence les différentes réponses et réfute certaines. Construction d’un modèle d’analyse. Construction d’un modèle. Opérationnalisation de son projet. Il définit des indicateurs qui lui permettront d’observer des choses dans le réel. (l’intégration sociale c’est partagé) (intégration normative : la société intègre les individus dans ses normes). Équipés de tout cela il va pouvoir aller observer. L’observation. À travers les statistiques. Statistiques des taux de suicides mariés, célibataires, etc. L’interprétation. De ces Co-variations. Lorsque l’on est marié on a des taux inférieurs de suicide. Dès lors, l’intégration sociale est déterminante dans le choix du suicide. Chapitre 2 : Faire de la sociologie. Faire de la sociologie, c’est transformer les faits de société qui sont autour de nous en phénomène purement sociologique. Les choses sont peut-être plus complexes que ce qui nous en paraît... Le cœur du travail est autour de la notion de recadrage. L’idée de produire une nouvelle interprétation qui devrait ajouter en intelligibilité ; qui nous permettrait de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. On est dans une perspective relativement ouverte. Exemple de la magie et des superstitions : S’intéresser à la sorcellerie ce n’est pas se demander ce que les gens qui la pratique cachent ; Ce n’est pas s’interroger sur leurs croyances. Il faut prendre ces choses (c’est applicable à tout phénomène sociologique) au sérieux. C’est simplement être convaincu que ça a du sens pour les gens qui le font. Pas ce qu’ils croient pourquoi ils y croient mais le sens que ça a pour eux. Nous devons nous intéresser sur ce qui est mis en forme. À partir du moment où on se pose cette question-là, on réorganise le monde. Même si c’est irrationnel. Pour Pareto, son objectif était de s’intéresser aux actes irrationnels des gens. Le travail d’un sociologue est de comprendre l’irrationalité de nos actes contemporains ; trouver la bonne raison qui nous a poussés à agir de la sorte. La magie les superstitions, sont absurdes ; mais si on s’intéresse à la raison que les gens apportent à cela, on comprend l’orientation de leurs actions. Chapitre 4 : Michel Crozier 2eme paradigme: Paradigme du moi Michel Crozier s’intéresse aux organisations. On va essayer de comprendre le mode de fonctionnement des organisations. Pour Crozier, l‘humain au point de départ est parfaitement neutre. Michel Crozier c’est qui ? Un sociologue bien plus contemporain que Durkheim (il est mort récemment). Les travaux qui vont nous intéresser datent des années 60. (1897-> 1964). Ce caractère un peu plus moderne nous inscrit dans une perspective de sociologie institutionnalisé : il n’est plus père fondateur ; il continue de construire sur ce qui a déjà été fait. Il va travailler sur un type d’analyse : l’analyse stratégique. Dans le CSO : le Centre Sociologique de l’Organisation. Paradigme sociologique différent de celui déployé par Durkheim Durkheim : paradigme du « on » : la société détermine les individus, et le partage de ces valeurs communes amène l’équilibre Crozier = le paradigme du « moi ». Il repose sur un consensus qui met en avant l’intérêt. les modifications étaient dues aux changements permanents. > La priorité est donnée aux acteurs et à leur intérêt individuel. Cette perspective Crozénienne a un point central : l’inaliénable liberté des acteurs. Cette totale liberté des acteurs pose un problème initial qui est celui du collectif. Chez Durkheim les valeurs étaient. Pour Crozier, au contraire, si les individus sont tous parfaitement libres, quels sont les éléments qui peuvent amener ces individus a ais ensemble. Car cette action collective est nécessairement une application partielle de sa liberté. Si on est totalement libre, qu’est-ce que tout le monde fout dans l’auditoire ? Ce que nous dit Crozier, c’est que si on est là, c’est parce qu’on en retire un intérêt particulier. Le travail de Crozier Le travail de Crozier porte sur les organisations ; qu’est-ce qu’une organisation ? Le concept d’organisation est relatif à une logique d’organisation collective. Il y a différentes manières d’organiser le collectif. Une organisation est une forme sociale, parmi d’autres ; une forme d’action organisée, parmi d’autres. Qu’est-ce qui caractérise l’organisation par rapport aux autres formes ? Une certaine durée au fait qu’elle va se perpétuer dans des temps relativement longs. Une négociation sur un marché est un équilibre éphémère. L’organisation au contraire négocie une fois, pour un certain temps. (Ex : on s’est mis d’accord pour un mois, un siècle, ... et pendant ce temps-là on ne doit pas négocier) L’existence des règles formalisées, explicites: Les règles sont écrites. Les règles couvrent quantité de domaines. Le 1er domaine que couvrent les règles est la durée des organisations : prévoir formellement le début et la fin. La fin de la négociation peut être une date précise mais aussi une convention. (ex : quand une agence fait faillite, etc.) L’action est organisée sans qu’il y ait au sens strict une organisation. Ex : on fait la file au cinéma si on n’a pas acheté de tickets, etc. Lorsque Crozier s’organise aux organisations il est loin d’être le premier. Pendant très longtemps, la réflexion sur l’organisation est une réflexion d’optimisation. L’idée est de se demander comment rendre l’organisation plus efficace. Du coup l’idée générale > L’homme = machine = outil de l’organisation. On essaie de le maitriser car il est le seul frein de l’organisation. Le Taylorisme = une forme d’organisation économique du travail. : Dans les chaines de production, le problème est qu’on laisse les ouvriers décider du fonctionnement de la chaîne. Du coup ils ne vont pas optimiser le travail. Il faut qu’un ingénieur extérieur observe les différentes étapes de production et subdivise les différentes actions en actions simple. Au lieu de demander à qqn de construire une table, on va demander à qqn d’apporter les pieds, un après le plateau, etc. On élimine de cette façon le caractère humain dans le travail et on arrive à une organisation plus efficace. Conviction qu’il n’y a qu’une seule solution possible. Le mouvement des relations humaines. Va se substituer à cette organisation du travail. Ce mouvement des relations humaines repose sur le fait que l’homme travaille mieux quand il est motivé. (il est donc toujours considéré comme un moins que rien) Exemple avec l’ Hypothèse : on travaille mieux avec de l’éclairage .On va alors sur-éclairer une zone de travail par rapport aux autres. Surprise : toutes les pièces ont été plus productives. Le caractère déterminant n’était pas la lumière mais le fait que des personnes en tablier les regardaient, les chronométraient. L’idée qu’on s’intéressait à eux. Une gratification symbolique nous amène à être plus efficaces. Le fordisme. Mouvement nommé après la technique de Ford. Cette entreprise motivait le personnel en le rémunérant bien et en diminuant leurs articles.. Ces deux exemples, l’OST et les relations humaines, reposent sur une même idée : l’humain est au service de l’organisation. Chaque organisation poursuit un objectif formel, une mission, qui est formellement définie au sein d’une organisation, les objectifs qu’elles poursuivent, etc. Optimiser une organisation es continuer de mettre l’homme au service de celle-ci. Cours 8 : 07 - 11-2013 Ce qu’il étudie et pourquoi il l’étudie : Les organisations Ce qu’il étudie : la pérennité de ces organisations. Provenant d’une sociologie du travail, confrontant cette perspective. Il part du travailleur et non plus de l’organisation. Il réalise une révolution de type Copernicien. Ce que Crozier fait c’est de montrer comment les choses fonctionnent. La raison pour laquelle Crozier s’intéresse aussi aux organisations : c’est parce que elles constituent un microcosme - une société en petit. Expliquons : Dans la société cet état nation répond à une série de règles formelles (auxquelles on a plus ou moins adhéré). On se pose aussi alors la question de la liberté des individus. Pour Crozier, les individus sont parfaitement libres, autonomes de leur action, se basant sur leur propres critères. La question de l’action ‘ensemble’ se pose de la même acuité. (Pourquoi agissons- nous ensemble, alors que ça limite nos choix d’action forcément). Si on accepte d’abandonner une partie de notre liberté (de faire autre chose), c’est parce qu’on y trouve un intérêt, quel qu’il soit. On n’est contraint par rien puisqu’on est sa propre référence. L’individu ne subit aucune restriction extérieure à lui-même. Crozier est conscient que faire ce qu’on veut a un coût (sinon on meurt). Etre libre entraine une certaine responsabilité. Je n’accepte d’être contraint que dans la mesure où ça me rapporte qqch. On perd moins que si on n’était pas contraint. Coopération systématiquement conflictuelle. On passe son temps à essayer de gagner plus que les autres. Société ou organisation ? C’est la même chose ! On abandonne toute une série de libertés. On va devoir contribuer à cette organisation et celle-ci va nous rémunérer. La question va toujours être ‘Est-ce qu’on reçoit mérite ce qu’on abandonne ?’. Organisation = société en petit. Ça donne un avantage à l’étude! Sa théorie : l’analyse stratégique 4 concepts importants : L’acteur, la rationalité, le pouvoir et la stratégie Définir la plupart de ces concepts passera par l’utilisation de la notion d’intérêt. Intérêt = ce que nous retirons, ou avons l’intention de retirer, comme avantage d’une relation L’acteur Si l’individu est libre, déterminé par aucune cause externe, nécessairement la société (ou les organisations) va être mise en mouvement par ces acteurs. Sans cette action il n’y a pas de communauté. Nous ne sommes actifs que pour faire qqch. [Action = réalisation à laquelle l’organisation va aboutir.] Le sociologue doit isoler des actions. Pour qu’il y ait une action il faut des acteurs. Il y a souvent deux acteurs : les intérêts sont divergents. Acteur individuel Acteur collectif : ensemble d’acteurs ayant la même fonction. Sa collectivité dépend du nombre de personnes qui partagent un intérêt commun. Mais dans une collectivité (ex : le étudiants) il y a des intérêts différents. Donc il y a différentes ‘races’ dans les acteurs collectifs. Conclusion on peut dire que : L’action est le résultat de l’observation de l’enquêteur. On va définir les acteurs en fonction des intérêts divergents qu’ils défendront dans l’action La rationalité. Nos comportements répondent à une bonne raison. Manière dont Pareto définissait les choses. Les actions dont la finalité objective et subjective ne correspondent pas. Face à ce type de concept de la rationalité que Crozier va e poser. La rationalité paramétrique (dérivé de l’économie classique) = de la logique formelle. Conviction que pour être rationnel il faut que notre action réponde parfaitement aux objectifs fixes. Ça suppose une série d’hypothèses initiales extrêmement lourdes. La rationalité limitée. Limitée par nos connaissances. Je ne connais pas tous les choix possibles, ni toutes mes motivations. Je sais définir des critères de choix. (utilités minimales) et lorsque je rencontrai une solution suitable, j’aurai un comportement rationnel. Rationnel situé. Exemple : J’achète la voiture idéale. Paramétrique : Elle se trouve à Singapour. Si une seule bonne solution, nous allons tous rouler dans la même voiture. Limitée : séries de critères de choix (prix max ; volume min; confort min ; marque onsenfou). J’achète une voiture qui correspond aux critères ; pas le meilleur mais celui qui correspondait. Être rationnel lorsque l’on rencontre les critères prédéfinis. Chaque acteur ayant ses intérêts, il va développer ses propres critères ; et il y aura autant de voitures différentes qu’il y a d’acteurs. Intérêt : nous pouvons être rationnels différemment, suivant nos intérêts. Le pouvoir N’apparait pas au sens strict. Concept qui pourrait être accumulé > Crozier dit non : ce n’est pas un objet c’est une relation. Autorité différent de Pouvoir Relation de pouvoir vs Marx Weber et son autorité. Weber définit l’autorité selon 3 formes : charismatique ; traditionnelle ; rationnelle légale. Le pouvoir intervient quand l’autorité ne suffit plus. Elle commence ou la relation d’autorité finit. Le pouvoir c’est une négociation ou l’autre est bien eu. D’évidence, le pouvoir est un rapport de force. Obtenir d’un tiers ce qu’il ne veut pas me donner. Le pouvoir c’est la capacité de l’autrui ce que l’autrui ne voulait pas vous donner. Relation de pouvoir = réciproque et déséquilibré. RELATION de pouvoir. Le seul pouvoir qu’on peut avoir sur l’autre c’est dans la relation. Réciproque : les deux acteurs sont inscrits dans la même relation. Asymétrique : l’un des deux en retira un avantage supérieur La relation est donnée. Sans relation, pas de pouvoir. On ne sait pas avoir de pouvoir dans une autre relation (ex : prof qui te dit de te laver les dents). La relation n’est pas hiérarchisée, hors l’autorité l’est. Le mec qui bat sa femme a du pouvoir. pourquoi ? Perspective Crozenienne : la femme gagne qqch, vu qu’elle est rationnelle. Quitter son mec est plus horrible encore que prendre des coups. Résultat, on accepte les couts. Dans le réel, personne ne réagit vraiment comme ça. Pourtant la relation de pouvoir reste importante. Obtenir du pouvoir dans la relation c’est se garantir la priorité de son intérêt dans la relation. la stratégie. Stratégie ou Tactique ? - Stratégie : Avoir un scenario qui permet d’anticiper longtemps à l’avance le déroulement du jeu (proactive) - Tactique répondre à chaque moment de la manière la plus adéquate. (Réactive) ce qui différencie : la vue d’ensemble L’acteur est stratégique pour l’observateur. On a l’impression que le comportement répond à une stratégie, qu’il est cohérent au cours du temps. Il s’est fixe un but au point de départ. Pour Crozier : à chaque coup du jeu, il réagit à ses intérêts. On dirait qu’il a une stratégie depuis le départ. La stratégie qu’il décrit c’est celle que nous pouvons reconstruire. L’acteur fait comme si il en Cours 9 : résumé de cours précédent 14 – 11 - 2013 Mécanismes de la société selon Crozier : la liberté des individus (affirmation radicale) La société répond aux demandes individuelles. Notion d’intérêt. ! (notion transversale) 4 concepts centraux de l’analyse stratégique : L’acteur. Se définit en fonction d’une action (résultat de l’observation du sociologue). Acteur collectifs Acteurs individuels Nous sommes inscrits dans une pluralité d’actions La rationalité Limitée (définition) Définie par l’intérêt que défend l’acteur Plusieurs rationalités limitées. (dans une même action chaque acteur est rationnel mais a des attentes différentes Plusieurs rationalités dans une action = mettre ses actions en concordance avec les buts qu’il poursuit. La relation de pouvoir Ne se thésaurise pas (on ne peut pas l’accumuler) Réciproque déséquilibrée. (retire de l’autre ce qu’il ne pouvait pas me donner) Pouvoir – contrainte Autoritaire- légitimité (donner à l’autre parce qu’on juge ca légitime) La stratégie. « Comme si » : l’acteur est en lui-même stratégique mais il réagit la plupart du temps, n’a pas de planification absolue 2 notions de vocabulaire importantes : L’acteur : idée de la liberté. Dimension 1ere : ce sont les acteurs qui font les sociétés. Le système : série de contraintes qui s’exercent sur l’acteur. Liberté ? oui mais contrainte par le système (et le temps). 2 autres importantes : Une coopération conflictuelle Coopération : ensemble Conflictuelle : nous cherchons chacun à obtenir de l’autre ce que l’autre ne veut pas nous donner. Relation de pouvoir important !  Pas nécessairement hiérarchique : celui qui a du pouvoir peut être celui à la base (ex des ouvriers partant en grève). Crozier et la bureaucratie Bureaucratie ? Expression du système français Pas une administration (poste, administration communale) 1 mode d’organisation. 1 mode d’organisation générale parmi d’autres. (Toutes les nations développeraient un type d’organisation particulière. La Bureaucratie en est une) Problématique : L’incertitude Ce qui est imprévisible. Interdit l’action. Exemple : si les accidents étaient imprévisibles, on n’aurait pas d’organisations limitant Risque : imprévisibilité calculable. On peut alors limiter les dégâts. Assurer, organiser. But : Eliminer l’incertitude au profit d’un risque. Prévoir à travers des normes toutes les situations possibles. Comment ? En créant des normes. En recréant l’incertain Cours 10 : 28 – 11 – 2013 1 système d’organisation : la bureaucratie. Structure de la bureaucratie : Une pyramide : 1 responsable au sommet chapeaute 10 services. Ceux-ci sont structurés eux-mêmes en pyramide. Pyramide divisée en trois : 1 au-dessus 10 services en dessous et 150 encore au-dessous. Il y a une insatisfaction générale à la base et une incompréhension radicale à la base. Les éléments les plus problématiques sont les 10 chefs de services qui sont en concurrence les uns contre les autres. A cause de cette situation de tension ils ne font jamais remonter les problèmes que leur subordonnes leur confient. Car c’est ce mettre à défaut par rapport aux 9 autres. Il garde ce qui ne va pas bien pour eux et le grand patron croit alors que tout va bien/ Système inerte. Insatisfaction générale. Base : on ne comprend pas pq ça ne s’ajuste pas vu que ça va mal. Au haut : on ne comprend pas pq ça ne va pas. C’est le principe de la bureaucratie. Une bureaucratie qu’est-ce que c’est ? Une manière de structurer l’ensemble des objectifs d’organisation. (une orga parmi d’autres) Caractéristique centrale : la rationalité. C’est à partir de cette rationalité que tous les problèmes vont se générer. « Rien ne va, tout est mal pense NON les choses sont bien construites mais … ? » But : réduire l’incertitude. Nécessite de diminuer les éléments d’incertitudes auxquels elle est confrontée. Comment : En dictant des règles impersonnelles, indépendantes. But : supprimer tout arbitraire lié aux confrontations relationnelles. Seul le responsable, le patron peut édicter cette règle impersonnelle. C’est rationnel. Celui qui dicte les règles doit être éloigné des relations pour ne pas teinter son jugement. Conséquence : Rigidification importante de la bureaucratie : ce n’est pas le but poursuivi mais la conséquence d’une solution intelligente donnée a un problème complexe. La rigidification s’exprime de 3 manières : La Rigidification de la Bureaucratie Zone d’incertitudes : partie dans l’organisation qui n’est pas prévue par des règles. Entre les règles il y a toujours des interstices, des zones de liberté. Celui qui maitrise les zones de libertés maitrise les zones d’incertitude. Le pouvoir de l’expert : le compétent en informatique a un pouvoir énorme dans l’organisation. Maitriser une zone d’incertitude est maitrisé une source de pouvoir. La maitrise de la communication interne. Celui occupe l’un des nœuds de la communication détient le pouvoir. Il peut retenir l’info ou d’autres. Le pouvoir du portier. Flux de communication externe. Celui qui est en relation avec l’extérieur dans une bureaucratie va indiquer à l’organisation ce qu’elle doit faire pour s’adapter à l’environnement a elle aussi un pouvoir énorme. L’usage de la règle formelle. La multiplication des règles certaines à la fin s’opposent. La grèves du zèle. Exemple : Les douaniers doivent régler la fluidité du trafic et vérifier les gens. Les deux règles sont contradictoires, ils doivent alors faire des choix. La grève du zèle, c’est prendre une règle pour annuler l’autre Normes de groupes : règles informelles provenant d’un groupe de pairs. Des individus qui sont mis dans des conditions identiques. Ces groupes adaptent une série de normes informelles – de comportements communs, connus de tout le monde mais pas reconnue. Ces normes sont la source des zones d’incertitudes non maitrisées. Les effets pervers – le dysfonctionnement : la déviation des buts.. Dans la société, tout répond à une fonction. Celles-ci sont de trois types : conséquences attendues/inattendues et positives/négatives. La dysfonction : conséquence inattendue et négative. Fonction latente : conséquence inattendue et positive. Ex de la danse de la pluie : fonction manifeste : faire pleuvoir ; fonction latente : cohésion du groupe. Dysfonction : on marginalise la population Dans le cas de la bureaucratie c’est la déviation des buts. A force de mettre des contraintes pour atteindre un objectif, on s’en éloigne de plus en plus. Dans une bureaucratie, l’avancement se fait si on suit les règles. On juge les gens sur le respect des règles mais ces règles très rapidement ne permettent plus d’atteindre l’objectif. La bureaucratie créera de nouvelles règles mais au plus on en crée au plus on s’éloigne. C’est bien là le problème : on respecte la règle à la lettre au lieu de prendre l’objectif à atteindre. Concept 6 : La résistance au changement. Les gens n’aiment pas le changement. Pas pour la peur de l’inconnu mais pour la volonté de conserver ses avantages acquis. Je résiste à un chgmt c’est car si j’y cédais j’y perdrais plus. La rationalité des opérateurs s’opposent à la rationalité des opérations. Plus on résiste au changement, moins l’organisation répond. (le monde change mais pas l’organisation). On entre dans une crise radicale ou l’organ est trop déconnectée du réel. Le chef va devoir totalement refondre la bureaucratie avec de nouvelles règles impersonnelles. Cycle relativement lent mais constant. Perspective ou il y a une évolution lente et constante ou s’affrontent deux rationalités : celle de l’organisation et celle des acteurs. Analyse stratégique fait la place belle a la liberté des individus. Cette théorie nous donne une autre approche du réel ; l’autonomie des individus. Celui-ci génère des conséquences inattendues et négatives dont les acteurs sont les seuls responsables. Michel Crozier a deux héritiers. Friedberch, il va développer autre recherche menée Les différents concepts – l’acteur l’action le pouvoir la rationalité la stratégie – les zones d’incertitudes et la résistance au changement. Chapitre 5 : Loïc Wacquant de la reproduction de la structure à l’incorporation du social [Il va étudier el ghetto américain alors qu’il est blanc aspirine] [Le changement provient d’une structure. L’ordre provient d’une apposition]. Cet exemple nous permet de nous initier à un autre paradigme : celui de l’aliénation. L’aliénation : l’homme ne s’appartient plus à lui-même ; il est dominé par une structure qui lui confisque son autonomie et ses productions qui lui en échappent Marx, 1e utilisateur du terme. C’est Marx qui parle pour la première fois d’aliénation, centrale dans sa vision du capitalisme. il évoque la confiscation opérée par le capital sur le travail : Alors que l’artisan est doublement propriétaire de son œuvre l’ouvrier est radicalement privé de son travail car il n’est plus maître de sa production et moins encore dépositaire de son produit, de cette façon, l’ouvrier est étranger à son propre travail. Cette étrangeté, cette aliénation, n’est pas la séquelle de la volonté d’un individu ou d’un groupe mais simplement de la structuration des forces productives et des rapports techniques et sociaux de production. 1e influence : BOURDIEU Cette perspective de l’aliénation est incarnée brillamment par Pierre Bourdieu. Loïc Wacquant, est un sociologue formé à l’école de Bourdieu ; Leur idée : la société exprime ses logiques autonomes aux travers des comportements individuels. Les structures 38 La place dévolue aux structures est infiniment plus importante qu’elle ne l’est dans l’approche de Durkheim. En effet, le partage de valeurs n’est plus ici primordial, les logiques endogènes à la société bien. Durkheim = l’harmonie contrainte de la société ; Bourdieu = la domination imposée de la société. prédominent la liberté individuelle, déterminent les positions sociales, déresponsabilisent les personnes tout en chargeant le collectif. Jeune disciple de Bourdieu, Wacquant partage son point de vue ; il est le dernier de nombreux collaborateurs du maître et, pour sa part, demeure traditionnel en poursuivant son œuvre et en la développant dans des directions originales. Défendu sa thèse en 1994 > s’est installé aux Etats-Unis > prof de socio à Berkeley Bourdieu, sa pensée : la domination symbolique intégrée dans toutes les parties de la société. Cette domination sert les classes supérieures et est structurelle : structures objectives indépendantes de la volonté des membres de la société – MAIS genèse sociale = les membres de la société concourent à leur (re)production. Bourdieu ses travaux: la structuration de la domination symbolique. Sur 1 socle de recherches empiriques. Plusieurs de ses productions importantes portent sur le système scolaire et son caractère reproductif . Celui-ci reproduit la domination. BOURDIEU : théorie de l’aliénation. Les individus dépassent à eux-mêmes…. Pour Bourdieu, chacun d’entre nous agit et la société a besoin de nos actions pour se produire mais nos actions ne sont pas autonomes, elles sont déterminées par des choses qui nous dépassent. Par des symboles = étant la structure sociale. Central  pour Bourdieu: tout ce qui attrait à la culture. Etude sur l’utilisation des temps libres. Constats évidents : les classes populaires regardes al tv, les bourgeois vont à l’opéra ; la populasse boit du vin rouge en cubi, etc. Chacun se sent bien dans sa position sociale et ses habitudes qui en découlent. Mais ce sont les contraintes extérieures qui nous amènent à ce comportement-là. Les classes dominantes se distinguent toujours des autres. Ils se reconnaissent et se distinguent. La classe moyenne veut toujours être parmi eux. Idée d’illusio. Ecart entre les règles affirmées par la société et celles appliquées. Plus on monte dans les écoles, plus La règle mise en œuvre par l’école : tu es la parce que tu as travaillé. Violence symbolique : idée de rapporter aux individus la responsabilité de la société. La violence est symbolique dans la mesure où les contraintes sociales sont interprétées par les individus en termes d’accomplissements/inaccomplissements personnels. la méritocratie affirmée de l’école : les meilleurs y réussiraient par la valeur de leur travail reproduction sociale mais est vécue par les agents comme leur réussite personnelle (ou leur échec). Ils assument ainsi personnellement la charge de la société ; il leur est fait violence mais ils la vivent comme leur dû. Ex : On va intégrer la réussite comme le résultat de nos actions alors qu’en fait la place qu’on occupe est le résultat de notre héritage. C’est une forme d’illusion L’inverse : celui qui est en échec qui pense que c’est sa faute qu’il n’a pas réussi alors que les facteurs sont subjectifs. Csqces de l’illusio : nous croyons utiliser des règles particulières alors qu’elles sont ….. 2e INFLUENCE : CHICAGO ET SES METHODES D’OBSERVATION Méthode d’observation participante. Seulement il veut observer le ghetto et il est blanc. Comment les observer alors, sans changer leur comportement ? il faut s’insérer dans le milieu. Il va faire de la boxe. Ils se lient d’amitié. On commence à discuter avec lui comme avec ‘importe qui. Tout en étant blanc et intellectuel parmi des noirs qui ne le sont pas, il ne va s’effacer parmi eux. Seulement idée : si je participe, jusqu’où va aller cette observation ? Domination symbolique : notion de capitaux. Certains éléments en notre position vont influencer notre positionnement. Au 19e siècle, dans la perspective marxiste la seule chose qui avait de l’importance était l’argent. Il y a trois formes de capitaux pures et 1 forme supplémentaire qui se retrouve dans chacune de toutes ces formes Capital économique : quantité de biens monétaires dont nous disposons. Chacun d’entre nous dispose d’un capital économique Capital social : le carnet d’adresses. Les gens que nous connaissons et dont nous sommes connus. Capital culturel : nos connaissance et savoirs. Formes supplémentaires : La pertinence : Tous les capitaux économiques n’ont pas nécessairement la même valeur, pertinence. Certains sont pertinents et acceptés et d’autres ne sont plus pertinents. Exemple : ce n’est pas seulement connaitre les choses mais connaître les bonnes choses ; ne pas seulement connaitre des gens mais connaitre aussi les bons gens ; Capital symbolique. Décoration que l’on peut ajouter à chaque autre forme de capital. Ex : Le symbole le plus important du capital social est la noblesse. (avoir un long carnet d’adresses,..) Ces capitaux peuvent migrer de l’un à l’autre : Quand on a un capital économique important, ça nous génère un capital social important aussi (personnes de l’économie importantes) Structure du capital : va générer une forme particulière pour chacun. Chacun a une structure, un habitus. C’est qqch qui se voit. C’est la grammaire des comportements, une carte de visite qui nous permet de nous reconnaitre les uns des autres. Cours 11 : 05-12-2013 Domination symbolique L’aliénation : les individus se retrouvent dans une situation qui les échappe. Cette société nous hiérarchise. 3 types de capitaux purs (social-culturel-économique + symbolique) Cette structure se retrouve à travers un ‘habitus’ = ensemble de règles explicites qui nous permettent d’agir et qui en qlq sortes font partie de nous. = ensemble de nos aprioris. Elle nous amène à nous reconnaitre entre nous : classes sociales, etc. Idée d’illusio = écart existant entre les règles établies par la société (règles objectives) et celles que la société nous dit d’appliquer. Place que nous occupons = fruit de notre travail > violence symbolique. On assume les erreurs du classement de la société. Idée d’illusio amène Bourdieu à penser que son travail est d’objectiver le subjectif et de subjectiver l’objectif. Objectiver le subjectif : essayer de comprendre quelle est notre position. Chacun d’entre nous occupe une position dans la structure sociale et est soumis à l’illusio. Si on arrive à rendre explicite nos croyances (subjectives), tous les autres peuvent comprendre notre position de départ. Nous pouvons aussi comprendre dans quelle mesure il y a un écart entre ce que nous croyons et ce qu’il se passe Subjectiviser l’objectif : regarder quelles sont réellement les règles objectives qui s’appliquent et montrer qu’elles répondent (bénéficient) à une partie de la societe. = expression du Relativisme : les choses ne sont pas aussi simples qu’elles n’y paraissent! 3 – DÉMARCHE DE WACQUANT Wacquant est à la porte du ghetto afro-américain doit y pénétrer et comprendre comment les choses se composent. Il entre par le ring de boxe. Il est observateur et participe à la vie. Comment va-t-il procéder pour être ‘un parmi les autres’ et obtenir des informations qui ne sont pas sollicitées ? (Poser des questions c’est toujours orienter ses réponses) Processus : sociographie. Il décrit le fonctionnement social du ghetto. Comment décrire la boxe ? Pourquoi font-ils de la boxe ? La rue est dangereuse. Je rentre dans le ring de boxe pour apprendre à me battre dans la rue. Quand on est dans le gym de boxe on n’est plus dans la rue. > Pas dangereux. Mode de fonctionnement de la boxe La Boxe est un espace de discipline. Le boxeur doit s’adonner à toute une séries de contraintes qui sont contradictoires avec le quartier dans lequel il vit : il doit être dans une bonne condition physique : il ne se drogue pas ; entrainement régulier. La boxe donne le sentiment de sortir du ghetto. Boxe = moyen de s’en sortir. Mécanisme = illusion de pouvoir s’en sortir grâce un sport + illusion d’avoir une stratégie. Choisir de s’investir dans la boxe est choisir une stratégie pour sortir du ghetto. Mais ce qu’ils prennent pour une stratégie n’en est pas une. Leurs options de choix sont limités (le choix est tellement sous contrainte) Les gens affirment choisir une stratégie alors qu’elle leur est imposée par la société L’attitude du boxeur = métaphore de l’habitus. La boxe est la caricature de l’habitus Apprentissage empirique : La boxe répond peu à des règles. (là où on frappe ou pas – c’est tout !). On n’apprend pas par la théorie mais par la mise en pratique. La seule manière de devenir boxeur c’est de boxer régulièrement. // Habitus : Nous n’avons pas appris notre habitus. Il se conditionne depuis petit. L’incorporation. A partir du moment où on le pratique quotidiennement, l’ensemble de cette discipline devient un automatisme. // Habitus : Il fait intégralement partie de nous. Leur caractère de discipline. // Habitus : discipline qui va nous permettre de nous reconnaitre. Boxe = expression de l’habitus + incorporation de la société. > Voir syllabus. Chapitre 6 : Luc Boltanski 1 - 4e exemple dans notre 4e paradigme : le paradigme du nous Il y a une domination sociale elle peut evouler à travers des mutations permanentes évolutions. Domination stricte définitive ( //Wacquant, Bourdieu Marx : révolution qui brise les logiques) 2 - Luc Boltanski + vieux Disciple, de Bourdieu (son bras droit). Mais s’en détache après. Très gros livre sur les cadres. (+-70’) : pensée orthodoxe de Bourdieu. Au cours des années 70, les cadres se constituent en groupe social. Ils vont développer des intérêts, un mode de fonctionnement qui leurs sont propres Ils génèrent un habitus particulier. Problème : nouvelle classe sociale (la classe moyenne) révolution va en résulter. (Selon Bourdieu) Mais non. Les choses se sont faites sans qu’il n’y ait de changement radical de la société antipodes de la pensée de Bourdieu. Pour qu’il y ait une nouvelle structure, il faut briser cette structure. Boltanski met en lumière que la structure sociale s’ajuste sans bouger. 3 - Comment fait-on du social ? Comment se fait-il que des individus se créent des groupes sociaux ? Les cadres génèrent du social de la société indépendamment des structures qui les entourent. Il va s’intéresser aux catégories socio-professionnelles (Où va-t-on mettre les professions. On ne peut se permettre d’avoir autant de professions que d’individu.) et va demander aux gens normaux (pas économiste pas sociologie) de catégoriser des professions. Cette expérience fonctionne très bien. Ils ont générés différentes catégories cohérentes et similaires entre les groupes. On les amène à un action qui est demandée, donc pas spontanée et naturelle mais ils y arrivent. Les personnes ont cette capacité de générer du social, de faire du collectif. Ils le peuvent lorsqu’on les met dans des conditions particulières. Dénoncer une injustice, c’est une manière de faire du collectif. (ex : j’ai une mauvaise cote, mais tout le monde avait ce genre de cote > c’est le prof !). Cette injustice est efficace n’est efficace que si on arrive à démontrer a tout le monde qu’elle pourrait toucher n’importe qui. Boltanski va alors analyser des lettres de dénonciations envoyées à « Le Monde » pendant une année. (Quelles sont les caractéristiques es lettres publiées ? - ? ) Il va également demander aux personnes de les classer. Les gens automatiquement les classes en deux parties : les vraies et les fausses. Certains raisonnements nous paraissent absurdes, d’autres plausibles. Chacun d’entre nous désignait les mêmes. Boltanski va décrire ce principe : 4 - Dénoncer = Constituer une affaire. Une dénonciation c’est une affaire. Pour dénoncer il faut transformer l’évènement en affaire. Comment ? En 4 actants. Le dénonciateur : le porte-parole d’une injustice. La victime : celle sur qui l’injustice s’exerce. Le persécuteur : celui qui exerce l’injustice. Deux actants peuvent être le même (ex : la victime, Le public : le juge de la dénonciation. (on dénonce toujours auprès de qqun) Il y a deux mécanismes pour le dénonciateur : Désingularisation - être le plus éloigné de la victime comme dénonciateur et être le moins singulier dans sa dénonciation. (La désingularisation) Lorsqu’on est loin de la victime on est d’autant plus crédible. Grandissemet - Être le plus proche du juge. On extrapole son expérience auprès du juge en disant que ça les touche aussi. C’est ce mécanisme que spontanément les gens qui jugent les lettre vont appliquer pour déterminer si elle est légitime ou non. Et aux ceux des dénonciateurs, pour convaincre le juge. [Erreur : utiliser ces principes partout. Se desingulariser de soi-même comme la victime est schizophrène.] On transforme du singulier en collectif L’économie de la grandeur De la justification La généralisation de l’idée de dénonciation c’est l’idée de se justifier. Pourtant il y a d’autres manières de se justifier : se référer à des grandeurs qui nous permettent un référencement extérieur > donc une justification. Cette dénonciation, cette justification répond à un objectif : la Justice. La Justice c’est l’idée de pouvoir résoudre des désaccords, des conflits, en dehors de toute violence. = substitut à la violence. C’est trouver un garant et se justifier à ce garant, > faire un document pour attester. On peut résoudre des conflits hors de la violence. Pour ça : Constituer des cités. > 6 principes de bases indémontrables. > Pour 7 cités Cours 12 : 12-12-2013 idée d’un enfermement des agents dans la structure sociale. Les structures sociales e transforment selon la volonté des agents. Transformation lente. La dénonciation : il va montrer le fonctionnement d’une affaire qui permet de transformer le singulier en collectif. Une affaire mobilise 4 acteurs linguistiques (le dénonciateur ; la victime ; le persécuteur et le juge) et deux mécanismes particulier (le grandissement  et la de-singularisation). C’e qu’il nous montre c’est que nous en sommes tous capables, nous sommes tous équipes de cette compétence et e l’analyse de cette compétence. Notre capacité d’analyses : voir si la chose est sollicitée ou non, etc. (les gens normaux) Critique : il y a d’autres formes possibles de dénonciation [Dénonciation : de justifier nos actions dans un désaccord]. Il va s’intéresser à toutes les formes de résolutions de désaccords (si ceux-ci sont dans un espace civil > en dehors de la violence). Il va alors construire un modèle un peu complique et abstrait. Ces désaccords se déroulent dans une cite La cite = dérivé du monde (monde de principes investis d’humains et d’objets) Le monde = espace du principe. Pour qu’il y ait un monde il faut que soir rencontrée préalablement 6 axiomes qui déterminent l’existence d’un monde. (il y a plusieurs mondes, mais chacun d’eux correspondent à ces 6 axiomes Axiomes = principes qui déterminent si nous nous trouvons ou non dans ce type de configuration social – le monde. Objectif : définir les équivalences. Des espaces sociaux au sein desquelles mêmes les désaccords ne se résolvent pas autrement que dans le désaccord et le débat. Les 6 axiomes : L’axiome de la commune humanité : Dans un monde, tous les intervenants se considèrent les uns les autres comme étant des humains. Ça parait comme une évidence : nous considérons tout le monde comme des humains. Mais ca ne l’est pas : on tape sur une conasse pas sur une femme, sur des sales juifs pas sur des hommes sur des sous-hommes, etc. Denier l’humanité, c’est ouvrir une porte à la violence. Chez Boltanski, les objets et les animaux sont aussi des humains L’axiome de la dissemblance : nous sommes tous humains et pourtant nous sommes différents. SI nous sommes tous humains > Absence d’identité. Le fait d’être dissemblâmes c’est la porte ouverte aux désaccords. L’axiome de commune dignité. Ce n’est pas parce que nous sommes différents, que certains sont mieux que d’autres. Tous doivent espérer recevoir une dignité similaire. (Que l l’on soit petit ou grand, on a droit aux mêmes égards : le fait d’être petit nous donne aucun droit ; le fait d’être grand ne nous donne aucun avantage). Ces 3 éléments sont communs à tous les mondes. Les 3 suivants s’exécutent de manière différente. Un ordre de grandeur Dans tous les mondes, il y a une grandeur particulière qui permet de ranger les individus du plus petit au plus grand en fonction de leur performance par rapport à la grandeur de référence. L’axiome de la formule d’investissement. Facon de décrire les grandeurs. On les obtient en fonction de notre investissement du travail. Il nous suffit d’investir en travail pour être équipé d’une certaine grandeur. L’axiome du bien commun. Une grandeur doit être au service de tous. Chaque grandeur constitue un bien commun. Ce que l’un gagne en grandeur, il ne le gagne jamais au détriment des autres. (< néoclassique : le plus riche ne s’enrichit pas au détriment du plus pauvre.) A travers ces 6 axiomes on décrit des mondes qui sont sans violence, ou l’investissement détermine notre grandeur Une fois équipé de ca, il va définir grandeurs distinctes > 7 mondes distincts. Chacun de ces mondes disposant de sa grandeur propre. Il trouve ces mondes à travers une double littérature : - la philosophie politique : le lieu où cette grandeur va se définir et qui définit le monde. - ouvrage de gestion : quand le monde est investi d’humains et d’objets. Les 7 Mondes : Le monde domestique : l’interconnaissance. Monde dont la grandeur repose sur l’interconnaissance. Le fait de connaitre et d’être connu par un nombre important d’individus. Ce qui va permettre cette interconnaissance c’est le respect des traditions. On le fait parce qu’on le connait. Le grand est responsable des petits qui lui sont confiés. Exemple : La famille (C’est la réciprocité des connaissances qui fait la Grandeur. Les plus âgés sont les plus Grands) ; Le piston (Engager qqn à partir du moment où il est connu et reconnu Gestion domestique de l’accès a l’emploi). Le monde de l’opinion : le monde people. C’est celle qu’on avait vu dans la dénonciation Suppose d’être connu, sans nécessairement se connaitre soi. On est d’autant plus grand que l’on vous reconnait aisément. On a une renommée particulière. La personne connue ne connait pas tous ceux qui le connaissent. Exemple : l’espace people. Le monde inspire : L’originalité. Au plus on est original, différent, au plus on est grand. Exemple : Le monde artistique et le monde religieux (ce qui définit la Grandeur d’un croyant c’est son originalité. Le pape est plus original que ma maman croyante) Les différents mondes peuvent s’opposer : Main Stream vs. Originalité : D’un cote nous ne sommes pas appréciés du monde artistique mais de l’autre on est reconnu dans la rue. Selon la grandeur que l’on mobilise, on peut se dire ce que l’on veut. Le monde civique L’abnégation. Mise en avant du bien collectif. On est d’autant plus Grand, plus respectable, que l’on fait passer l’intérêt de tous avant les autres. Le monde marchand L’échange. Ce qui est important c’est la capacité de faire circuler les choses. D’échanger les biens Exemple : Le monde économique – on fait circuler les choses et les idées. Le monde industriel : l’efficacité le rapport moyen – Fein. Plus je serai efficace, plus je serai grand dans ce monde industriel. Ce monde dépasse l’espace de l’entreprise industrielle. Elle clôture le 1er L’idée d’utiliser un monde plutôt qu’un autre répond à une dimension particulière. Les grandeurs ne sont pas nécessairement exportables. On a une série de cies chacune avec sa spécificité. Plusieurs années après ces 6 premières. Ils porpose l Le monde par projet Capacité de se projeter, d’établir des projets et de les faire circuler dans des réseaux particuliers. C’est le fonctionnement du capitalisme contemporain. Ce n’est plus dans la cite industrielle ni dans la réalité des choses, mais dans la projection de celle-ci. Il faut être capable de lancer des projets, d’imaginer le futur. Ce n’est pas plus efficace que les autres, mais plus innovateur peut-être ? Une fois que le projet est fait, on passe à un autre projet. Le but est d’avoir des projets, non pas de les réaliser. Chacun d’entre nous est présent sur l’ensemble de ces cités. Nous passons tous par ces 6 cites mais a des moments différents. On est présent partout mais différemment Grand. > On évolue différemment dans chacune. Résolution des dénonciations Dans l’hypothèse où le désaccord est à l’intérieur d’une cite. Il suffit d’organiser des épreuves auxquelles les membres de la société sont soumis pour pouvoir les ranger du plus petit au plus grand. On est dans un mode de fonctionnement qui peut rendre les choses relativement simple quand nous sommes dans la même cite. Il y a un litige lorsque le désaccord porte sur la place que l’on occupe dans une cite particulière. Cette épreuve a donc pour but de nous départager dans la grandeur. Je vais utiliser une preuve pour se classer dans un monde particulier. Litige = conflit au sein d’une cite Différend = désaccord entre cités. Ces situations de litiges sont relativement faciles à résoudre : Suis-je grand ou petit dans ce monde. Difficulté il y a quand les deux acteurs n’évoluent pas ; quand ils ne se référencent pas dans cette cite. Il faut savoir alors ce que l’on cherche à mesurer. On utilise le 6eme axiome : le bien commun. Pour résoudre un différend, on va commencer par se demander dans quelle cite celui qui perdra y gagnera e plus. > On va un peu essayer de faire gagner tout le monde. On va choisir le monde qui fera grandir le perdant. Exemple : une manifestation pour la régularisation des sans-papiers. Les gens qui manifestent sont globalement actifs dans la cites civiques (tout le monde bénéficie des mêmes avantages que les leurs > pensent aux autres avant eux). Résoudre ce désaccord c’est se demander ou celui qui perdrait gagnerait le plus malgré tout. > Si on explique l’esprit de la loi, les fonctionnaires sont grandis un petit peu. Epreuve à départager : Durkheim : les valeurs orientent nos actions Boltanski : la grandeur orient nos actions. > Ces théories mobilisent des outils similaires. Est-ce que le monde répond réellement à la perspective qu’il nous donne ?Le monde social se réduit-il exclusivement à des désaccords que nous règlerons sans violence ? Bah non ! Tout n’est pas rose et sympathique. Apre avoir généralisé ce principe (réfléchir aux autres formes, de réflexions possibles, de grandeur). Il y a différents régimes ‘actions dans le social. Les 4 Régimes Pour définir ces régimes il y a deux dimensions : La dimension de conflictualité. Le désaccord. Situations dans lesquelles nous sommes en désaccord. La paix. Situations sans conflits. La dimension des équivalences (éléments auxquels on peut se référer) Situation avec équivalences. Situations sans équivalences. : pas possibilité de se mesurer. Désaccord Paix Equivalence LA JUSTICE Le conflit est géré de façon juste, en comparaison avec les précédents conflits. LES ROUTINES : l’équivalence sans conflit. Mener une jolie petite vie. ex : Non-équivalence LA VIOLENCE La violence c’est une absence d’équivalence dans une situation de désaccord. La caractéristique de la violence, c’est d’être sans bornes. L’AGAPAPE : L’amour fraternel ; l’amour de dieu ; amour inconditionnel. C’est parce qu’il est inconditionnel qu’il n’est pas équivalent. Ce n’est pas pour un intérêt, c’est aimer inconditionnellement. L’amour inconditionnel n’est pas tellement loin du conflit inconditionnel. >> Situation de paix instable. Les sans équivalences : Désaccord : qui avait le droit ou non de passer Epreuve : priorité de droite ou voie priorite ? on peut tres facilement paser de la routine a la justice puis une fois fini retomber dans la routine. Ce sont les deux modes communs les plus rencontres. Les non-équivalentes. Ces deux extrêmes sont connexes, on passe facilement de l’un a l’autre. >> Ce qui les définit c’est plus l’absence ou non d’équivalence, que la dimension de paix ou de conflits. ! on décrit l’action des manifestants à Kiev on est dans une dénonciation du domaine de la justice. La Sociologie des conventions Convention : équilibre obtenu dans l’action. Ex : la cadence des rameurs, elle s’obtient par l’action et non par leur volonté. Grandeur Conventionnelles : Pour qu’il y ait convention, il faut qu’il y ait action. Lorsque l’action s’arrête, l’équilibre disparait. Les grandeurs que nous avons décrites sont des conventions : elles se déploient dans l’action. La place dévouée aux objets : Ils ont de l’importance car ils sont eux-mêmes charges de conventions. Ils définissent les relations sociales, en partie. Le temps. Il y a déploiement historique, les théories sont le résultat d’un passe. Les différents moments de la recherche : Au point de départ il se pose une question (1) Comment fait-on du collectif (2) Il répond à cette question Opérationnalise ; je collecte un certains nombres de lettres et les analyse avec un certain nombre de statistiques Tout ce qui suit ce chapitre n’est pas matière a connaitre !