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Pallantion d’Arcadie

La présente étude constitue une publication préliminaire des monnaies trouvées dans les fouilles de Pallantion. Dans le cadre du projet de « Construction du réservoir du lac Taka d'Arcadie » ont été localisés et exhumés, en 2008-2009, dans la ville basse de Pallantion, à l'Est de la colline de Saint-Jean, sur un plateau de 500 m de long, les restes du tissu urbain de la ville, du mur d'enceinte antique et d'une route dallée. Les monnaies provenant des sondages d'urgence de la ville forti ée d'époques classique et hellénistique enrichissent les données recueillies jadis par les recherches de l'École italienne, avec des monnaies provenant de villes puissantes à l'époque classique, comme Corinthe, Sicyone, Phlionte, Sparte ou Élis. Pour l'époque romaine, des frappes au nom de Licinius, de Constantin le Grand, de Valens et de Valentinien II, con rment la poursuite de l'occupation de cette importante ville d'Arcadie à l'époque romaine. Un ensemble de petits bronzes de l'époque de Justinien I et Justin II peut être mis en rapport avec l'invasion et l'occupation du pays par les tribus slaves à la n du e s. apr. J.-C. Pour nir, on propose de considérer le trident qui apparaît sur les monnaies émises par cette ville d'Arcadie à l'époque classique comme un symbole parlant qui relie le nom de Pallantion au verbe πάλλω qui signi e « brandir » ou « agiter vigoureusement ». L'hypothèse s'appuie également sur le fait que le trident apparaît aussi sur des timbres de tuile provenant d'édi ces sacrés ou profanes avec l'inscription ΔΑΜΟ[ΣΙΟΣ].

Bulletin de correspondance hellénique 139-140.2 | 2016 Varia Pallantion d’Arcadie Trouvailles monétaires des fouilles de 2008‑2009 Stamatis Fritzilas et Grigoris Grigorakakis Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/bch/387 DOI : 10.4000/bch.387 ISSN : 2241-0104 Éditeur École française d'Athènes Édition imprimée Date de publication : 1 décembre 2016 Pagination : 609-622 ISBN : 978-2-86958-297-2 ISSN : 0007-4217 Référence électronique Stamatis Fritzilas et Grigoris Grigorakakis, « Pallantion d’Arcadie », Bulletin de correspondance hellénique [En ligne], 139-140.2 | 2016, mis en ligne le 01 juin 2019, consulté le 15 février 2020. URL : http://journals.openedition.org/bch/387 ; DOI : 10.4000/bch.387 Bulletin de correspondance hellénique Pallantion d’Arcadie. Trouvailles monétaires des fouilles de 2008-2009 Stamatis Fritzilas, Grigoris Grigorakakis résumé La présente étude constitue une publication préliminaire des monnaies trouvées dans les fouilles de Pallantion. Dans le cadre du projet de « Construction du réservoir du lac Taka d’Arcadie » ont été localisés et exhumés, en 2008-2009, dans la ville basse de Pallantion, à l’Est de la colline de Saint-Jean, sur un plateau de 500 m de long, les restes du tissu urbain de la ville, du mur d’enceinte antique et d’une route dallée. Les monnaies provenant des sondages d’urgence de la ville fortifiée d’époques classique et hellénistique enrichissent les données recueillies jadis par les recherches de l’École italienne, avec des monnaies provenant de villes puissantes à l’époque classique, comme Corinthe, Sicyone, Phlionte, Sparte ou Élis. Pour l’époque romaine, des frappes au nom de Licinius, de Constantin le Grand, de Valens et de Valentinien II, confirment la poursuite de l’occupation de cette importante ville d’Arcadie à l’époque romaine. Un ensemble de petits bronzes de l’époque de Justinien I et Justin II peut être mis en rapport avec l’invasion et l’occupation du pays par les tribus slaves à la fin du vie s. apr. J.-C. Pour finir, on propose de considérer le trident qui apparaît sur les monnaies émises par cette ville d’Arcadie à l’époque classique comme un symbole parlant qui relie le nom de Pallantion au verbe πάλλω qui signifie « brandir » ou « agiter vigoureusement ». L’hypothèse s’appuie également sur le fait que le trident apparaît aussi sur des timbres de tuile provenant d’édifices sacrés ou profanes avec l’inscription ΔΑΜΟ[ΣΙΟΣ]. summary Arcadian Pallantion. The numismatic evidence (excavations 2008-2009) This preliminary report concerns coins that were found during recent excavations at Pallantion in Arcadia. Under the project “Construction of the Reservoir of the Lake Taka in Arcadia” conducted in 2008 and 2009 in the lower city of Pallantion, east of the hill of Aghios Ioannis, in a flat area of 500 meters long, parts of the urban planning of the ancient city were discovered as well as the ancient walls and a stone-paved road. The coins from the rescue excavation of the Classical and Hellenistic fortified polis enrich our archaeological knowledge that, until today, was based on the results of the old excavations of the Italian Archaeological School of Athens. Characteristic examples of coins come from the powerful Peloponnesian cities of the classical antiquity, such as Corinth, Sicyon, Phleious, Sparta or Elis. The prosperity of Pallantion in the Roman era is testified by coins of Licinius, Constantine, Valens, Valentinia II, confirming the continuous habitation of the city in the Roman times. An assemblage of small bronze denominations of Justinian I and Justin II must be associated with the events that followed the arrival and settling of the Slavic tribes in the Peloponnese in the late 6th c. AD. Finally, it can be argued that the trident depicted on the coins issued by Pallantion in the Classical period, acted as a talking symbol, on the grounds of the connection of the name of Pallantion with the verb πάλλω, meaning “to brandish” or “to shake vigorously”. This view is reinforced by the fact that the trident is also displayed on stamped tiles from religious and secular buildings in the city with the inscription ΔΑΜΟ[ΣΙΟΣ]. Αρκαδικό Παλλάντιο. Οι νομισματικές μαρτυρίες (ανασκαφές 2008-2009) Η παρούσα συμβολή είναι μια πρώτη δημοσίευση νομισμάτων που έφεραν στο φως οι πρόσφατες ανασκαφές στο Παλλάντιο. Στο πλαίσιο του έργου «Κατασκευή Ταμιευτήρα Λίμνης Τάκας Ν. Αρκαδίας», αποκαλύφθηκαν τα έτη 2008 και 2009 στην κάτω πόλη του Παλλαντίου, ανατολικά του λόφου του περίληψη BCH 139-140 (2015-2016) 610 Αγίου Ιωάννη, μέσα σε επίπεδη έκταση σε μήκος 500 μ., τμήματα του πολεοδομικού ιστού της αρκαδικής πόλης, του αρχαίου τείχους και λιθόστρωτου δρόμου του Παλλαντίου. Τα νομίσματα της σωστικής ανασκαφής της τειχισμένης πόλης των κλασικών και ελληνιστικών χρόνων, πλουτίζουν τις αρχαιολογικές μας γνώσεις που βασίζονταν μέχρι σήμερα στα αποτελέσματα των παλαιών ερευνών της Ιταλικής Αρχαιολογικής Σχολής. Αντιπροσωπευτικά παραδείγματα νομισμάτων προέρχονται από ισχυρές πελοποννησιακές πόλεις της κλασικής αρχαιότητας, όπως η Κόρινθος, η Σικυών, ο Φλειούς, η Σπάρτη και η Ήλις. Η άνθηση του Παλλαντίου τη ρωμαϊκή εποχή μαρτυρείται από διάφορες κοπές, όπως του Λικίνιου, του Μ. Κωνσταντίνου, του Ουάλη και του Βαλεντινιανού Β´, που επιβεβαιώνουν την αδιάλειπτη κατοίκηση της σημαντικής αυτής αρκαδικής πόλης κατά τους ρωμαϊκους χρόνους. Ένα νομισματικό σύνολο με μικρές χάλκινες υποδιαιρέσεις της εποχής του αυτοκράτορα Ιουστινιανού Α´ και Ιουστίνου Β´ πρέπει να σχετιστεί με τα γεγονότα ύστερα από την κάθοδο και την εγκατάσταση των Σλαβικών φύλων στα τέλη του 6ου αι. Η πρώτη αυτή συγκέντρωση νομισμάτων από τις νεότερες ανασκαφικές έρευνες, συμπληρώνει τα έως τώρα δεδομένα για τη νομισματική κυκλοφορία στο Αρκαδικό Παλλάντιο. Τέλος διατυπώνεται η άποψη ότι η τρίαινα που εμφανίζεται σε νομίσματα που εξέδωσε η αρκαδική αυτή πόλη κατά την κλασική αρχαιότητα πρέπει να αποτελεί είδος λαλούντος συμβόλου λόγω της σύνδεσης του ονόματος του Παλλαντίου με το ρήμα «πάλλω» που σημαίνει «κραδαίνω» ή «σείω ισχυρώς». Η άποψη ενισχύεται και από το γεγονός ότι η τρίαινα εμφανίζεται εκτός από τα νομίσματα του Παλλαντίου και σε ενσφράγιστους κεράμους που προέρχονται από θρησκευτικά και κοσμικά κτήρια της πόλης με την επιγραφή ΔΑΜΟ[ΣΙΟΣ]. BCH 139-140 (2015-2016) PALLANTION D’ARCADIE. TROUVAILLES MONÉTAIRES DES FOUILLES DE 2008-2009 611 Les recherches menées par l’Éphorie des Antiquités Préhistoriques et Classiques d’Arcadie au cours des années 2008-2009 l’ont été dans le cadre des travaux préliminaires au creusement d’un canal pour la collecte des eaux pluviales que drainent les ruisseaux de l’ancien dème de Pallantion, actuellement rattaché au dème de Tripolis. Ces travaux s’inscrivent dans le projet « Construction d’un réservoir du lac Taka ». Elles ont permis le repérage de parcelles du tissu urbain et de portiques des époques hellénistique et romaine (fig. 1) dans la partie basse de l’antique cité de Pallantion, à l’Est de la colline de Saint-Jean, sur une distance de 500 m environ. Elles ont aussi révélé une section de l’enceinte, une portion de voie dallée à l’intérieur des murs ainsi que des fragments de tuiles portant l’inscription ΔΑΜΟ[ΣΙΟΣ] qui assurent le caractère public des édifices exhumés (fig. 2). Les éléments les plus récents livrés par la fouille mettent en perspective ce que nous apprennent les sources historiques sur le centre commercial et l’agora de Pallantion, marqués par une activité édilitaire ininterrompue depuis la période classique 1. Fig. 1 — Vue générale des tranchées H΄-E΄ et les toitures de la fouille d’urgence à l’antique Pallantion en 2009. 1. Sur les fouilles récentes à Pallantion, voir dernièrement S. Fritzilas, « Η αγορά του αρχαίου Παλλαντίου », dans A. Giannikouri (éd.), The Agora in the Mediterranean from Homeric to Roman Times. International Conference, Kos, 14-17 April 2011 (2011), p. 125-138, et « Παλλάντιο », dans M. Andreadaki-Vlazaki (éd.), 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων (2012), p. 124-125. BCH 139-140 (2015-2016) MONNAIES ET TROUVAILLES PÉLOPONNÉSIENNES. COMPLÉMENTS AU COLLOQUE D’ARGOS 2011 612 Les nombreuses monnaies découvertes au cours de ces fouilles récentes viennent s’ajouter aux trouvailles réalisées précédemment par l’École archéologique italienne 2. La présente publication en livre, en étude préliminaire, un premier échantillon représentatif pour les différentes périodes d’occupation de cette antique cité arcadienne, à l’exception de l’époque archaïque, dans la mesure où la fouille n’a pu être poussée jusqu’à ces niveaux profonds, recouverts par d’épais remblais d’origine alluviale accumulés dans la ville basse. 2 3 4 Fig. 2 —Fragment de tuile inscrite portant l’inscription ΔΑΜΟ[ΣΙΟΣ] (AMT, no inv. 6198). Fig. 3 — Tuile inscrite avec le sceau Δ[Α] accompagné d’un trident (AMT, no inv. 6204). Fig. 4 — Hémidrachme en argent de la Confédération achéenne, aux initiales de la ville (ΠΑΛ), avec le trident. I. MONNAIES DE CITÉS GRECQUES Aucune monnaie de Pallantion n’a été retrouvée au cours des fouilles, ou du moins aucune n’a pu être identifiée comme telle, alors que des frappes d’étalon éginétique datées de la fin du ve s. ou du début du ive s. av. J.-C. sont attestées pour la cité 3. Elles montrent au 2. 3. Sur les fouilles anciennes conduites à Pallantion, en 1940, par l’École italienne sous la direction de G. Libertini et, en 1984, sous la direction de E. Østby, voir G. Libertini, « Scavi in Arcadia », ASAA n.s. 1-2 (1939-1940), p. 225-230 ; id., « Chiese bizantine nell’ area dell’ antica Pallanzio », dans Πεπραγμένα του Θ΄ Διεθνούς Βυζαντινολογικού Συνεδρίου (Θεσσαλονίκη, 12-19 Απριλίου 1953), t. I (1955), p. 250-256 ; E. Østby, « I templi di Pallantion », ASAA 68-69 (1990-1991), p. 53-93 ; id., « Templi di Pallantion e dell’ Arcadia: confronti e sviluppi », ibid. p. 285-391 ; id., « The Temples of Pallantion: Archaeological Collaboration in Arcadia », dans Ø. Anderson, H. Whittaker (éds), The Norwegian Institute at Athens. The First Five Lectures (1991), p. 40-45. Pour les monnaies de fouille publiées, voir M. Iozzo, M. Pagano, « Catalogo dei Reperti dello Scavo 1940 », ASAA 68-69 (19901991), p. 222-225 [M. Pagano]. E. Babelon, Traité des monnaies grecques et romaines. Deuxième partie, description historique. Tome troisième, comprenant les monnaies de la Grèce centrale et méridionale aux V e et IV e siècles avant J.-C. (1914), BCH 139-140 (2015-2016) PALLANTION D’ARCADIE. TROUVAILLES MONÉTAIRES DES FOUILLES DE 2008-2009 613 dr. un jeune homme imberbe en lequel on reconnaît Pallas, le héros éponyme de la ville, et au rv. la légende ΠΑΛ ou ΠΑΛΛΑΝ. Le héros Pallas est tenu pour être le petit-fils de Pélasgos et le fils du roi d’Arcadie Lykaon 4. Dans la première moitié du iie s. av. J.-C, à l’époque de la Confédération achéenne, la ville a frappé des monnaies avec Zeus au dr. et les initiales ΠΑΛ accompagnées d’un trident au rv. (fig. 4) 5. On relèvera que le trident paraît bien être un symbole parlant de la ville, en raison de la dérivation de l’ethnique à partir de πάλλω qui peut signifier « ébranler » (κραδαίνω) ou « secouer vigoureusement » (σείω ἰσχυρῶς) 6. Le trident, outre qu’il figure sur les monnaies de la ville accompagné des initiales ΠΑΛ(ΛΑΝΤΕΩΝ), apparaît aussi sur quelques tuiles inscrites provenant d’édifices sacrés ou civils de la ville, estampillées du sceau ΔΑ(ΜΟΣΙΟΣ) (fig. 3) 7. Les exemplaires représentatifs des monnayages grecs proviennent de puissantes cités péloponnésiennes (Corinthe, Phlionte, Sicyone, Élis, Sparte, Tégée). L’une des plus anciennes de la fouille est une frappe de Phlionte datée de la première moitié du ive s. av. J.-C. Elle porte au dr. la représentation d’un taureau furieux tourné vers la g., qui s’agenouille et tourne la tête de face, et au rv. la lettre Φ au centre d’une couronne à quatre rameaux (fig. 5). En différents endroits de la fouille ont été retrouvées trois autres monnaies en bronze de même module frappées à Corinthe. Elles montrent au dr. Pégase tourné vers la dr. et au rv. un trident 8 (fig. 6-8) et sont datées de la fin du ive s. à 275 av. J.-C. Elles proviennent de la couche d’occupation hellénistique qui succède à la destruction, datée de 318, dont le responsable fut Menemachos, général de Polyperchon, à une époque où Pallantion eut beaucoup à souffrir des forces macédoniennes 9. Une émission rarement attestée dans la circulation monétaire du Péloponnèse est représentée ici par une monnaie de Tégée datée de la fin du iiie s.-début iie s. av. J.-C. (fig. 9). Au rv. Athéna se dresse debout, tournée vers la dr. et présentant à la prêtresse Stéropè une hydrie contenant une mèche de cheveux de la Gorgone Méduse 10 ; le 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. p. 665-668, où ces frappes sont datées de 421-371 av. J.-C., tandis que chez B. V. Head, Historia Numorum: A Manual of Greek Numismatics 2 (1911), p. 451, elles le sont de ca 400. Sur le héros éponyme de Pallantion, voir O. Seel, RE XVIII, 2 (1949), p. 236-238, s.v. « Pallas ». Voir BCD Peloponnesos, p. 377. Hésychius, s.v. « πάλλειν », LSJ, s.v. « πάλλω ». Voir aussi Hésychius, s.v. « Παλλάντιος: Ζεὺς ἐν Τραπεζοῦντι ». Voir e.g. M. Iozzo, M. Pagano (n. 2), p. 133, no 14, pl. 75b, et p. 137, no 22, fig. 78a (M. Pagano). SNG Copenhagen, nos 170-185, pl. 4. Pour les témoignages épigraphiques et archéologiques, voir M. Guarducci, « Un decreto di Argo ritrovato a Pallantion », ASAA 3-4 (1941-1943), p. 141 ; P. Charneux, « Sur quelques inscriptions d’Argos. Décrets pour Pallantion et ses ambassadeurs », BCH 107 (1983), p. 251-267 ; A. AlonsoDéniz, M. Del Barrio Vega, « Trois remarques à propos de la stèle de Pallantion, SEG XI 1084 », ZPE 144 (2003), p. 141-146 ; S. Fritzilas (n. 1, 2011), p. 126, 130. P. Demargne, LIMC II/1 (1984), s.v. « Αthéna », p. 572. Sur le mythe de Gorgone, voir dernièrement S. Fritzilas, Χθόνια Γοργόνα. Ο μύθος στην Ελληνική κεραμική (2010), où l’on trouvera, p. 31, la bibliographie antérieure. BCH 139-140 (2015-2016) MONNAIES ET TROUVAILLES PÉLOPONNÉSIENNES. COMPLÉMENTS AU COLLOQUE D’ARGOS 2011 614 dr. montre une tête divine que désormais l’on identifie habituellement à Eilithyie 11, sans que l’on puisse exclure toutefois qu’il s’agisse de Déméter, de Coré ou d’Artémis Hégémoné 12. Dans la partie non construite de la ville hellénistique a aussi été retrouvé un autre bronze de Sicyone daté de 196-146 av. J.-C., qui porte au dr. une colombe tournée vers la droite et au rv. un trépied dans une couronne d’olivier 13 (fig. 10). Une autre monnaie « de bronze » présente au dr., sur un cercle en léger relief, une petite tête de Zeus tournée à dr. et, au rv., dans une couronne, le monogramme de la Confédération achéenne (AX), les initiales de la ville d’Élis (F-A) et, en-dessous, un foudre (fig. 11), ce qui correspond en réalité aux types des hémidrachmes d’argent, que l’on date, depuis quelque temps, de l’époque hellénistique tardive (86 av. J.-C. au milieu du ier s. apr. J.-C.) 14, et non aux types des bronzes fédéraux 15. Il ne peut donc s’agir que de l’âme en bronze d’une monnaie fourrée dont toute trace d’argent a disparu. La série des monnaies de villes grecques s’achève avec une frappe lacédémonienne en bronze de la période qui succéda à l’assassinat de César et vit s’affronter Antoine et Octave (40-35 av. J.-C.). Au dr. la tête d’Héraclès est tournée à dr., au rv. une massue dressée entourée d’une couronne est flanquée sur les côtés des initiales de Lacédémone (Λ-Α) (fig. 12). II. MONNAIES IMPÉRIALES ROMAINES La prospérité de Pallantion à l’époque romaine est documentée par des frappes impériales comme celles de Licinius, de Constantin I, de Valens et de Valentinien II, lesquelles confirment la continuité d’une occupation de cette importante ville d’Arcadie. Dans le courant du iie s., l’empereur Antonin le Pieux visita Pallantion, lui octroya le statut de ville libre, exempte de tout impôt, dès lors que les Romains l’avaient reconnue comme métropole de Rome 16. Les données de circulation confirment qu’à la différence d’autres 11. 12. 13. 14. 15. 16. R. Olmos, LIMC III/1 (1986), s.v. « Εileithyia », p. 695, no 100. Pour la difficulté à identifier la figure représentée sur les monnaies de Tégée, voir S. Pingiatoglou, Eileithyia (1981), p. 83. Pour un autre exemplaire de Sicyone du ive s. av. J.-C., provenant de la région du temple B, voir M. Iozzo, dans M. Iozzo, M. Pagano (n. 2), p. 222, p. 279-280, no 362, fig. 168. BCD Peloponnesos, p. 174-177. Dont le corpus est proposé par J. A. W. Warren, The Bronze Coinage of the Achaian Koinon: the Currency of a Federal Ideal (2007), p. 15-17 et p. 63-65 pour les émissions d’Élis. N. Papachatzis, Παυσανίου Ελλάδος Περιήγησις. Βιβλία 7 και 8. Αχαϊκά και Αρκαδικά (1980), p. 373-374 ; S. Fritzilas (n. 1, 2011), p. 126. BCH 139-140 (2015-2016) PALLANTION D’ARCADIE. TROUVAILLES MONÉTAIRES DES FOUILLES DE 2008-2009 615 cités arcadiennes, la ville du Ménale ne connut ni déclin ni abandon, mais tira profit d’une longue période de paix et de prospérité. De cette époque provient une monnaie de bronze, probablement d’Hadrien, sur laquelle est reproduite au rv. la meta sudans, la célèbre fontaine de Rome, proche du Colisée, construite sous Domitien et qui survécut jusqu’en 1933 17 (fig. 13). Le BasEmpire a livré une monnaie de Licinius (307-324) frappée à Nicomédie (fig. 14) : au dr. la tête de l’empereur est tournée à dr. ; au rv. Zeus debout tourné de trois quarts à g., est vêtu d’une chlamyde qui pend à son épaule gauche. Il tient le sceptre de la g. et une Niké sur un globe dans la dr. devant lui ; à g., un aigle tient une couronne dans le bec 18. Viennent ensuite deux monnaies de Constantin I. La première (fig. 15), frappée à Antioche, montre au dr. la tête de l’empereur à dr. ; au rv. deux soldats romains tenant lance et bouclier se font face, de part et d’autre d’un labarum. Un follis (fig. 16), daté de 332/3, frappé à Constantinople, montre au dr. le buste de Roma casquée, accompagné de la légende VRBS ROMA, et au rv. la louve vers la g. nourrissant les fondateurs de Rome, Romulus et Rémus 19. Des années 364-367 date une monnaie de Valens frappée à Thessalonique (fig. 17) qui montre au dr. l’empereur diadémé vers la dr. et au rv. le même empereur debout, la tête tournée à dr., le corps de trois quarts à dr., qui porte le labarum dans la main g. en appuyant la dr. sur la tête d’un prisonnier. C’est au nom de Valentinien II, empereur d’Occident de 375 à 392, qu’est frappée la monnaie suivante (fig. 18) qui montre au dr., de trois quarts, le buste impérial et au rv. Nikè avançant à g., en tenant de la g. un prisonnier par les cheveux 20. III. MONNAIES BYZANTINES La couche de destruction de Pallantion dégagée dans le secteur H1, à une profondeur de 0,63 m, a livré un petit ensemble constitué d’un follis et de 25 dénominations plus petites. Le follis (un tessarakontanoummion) date de Justin II (565-578) (fig. 19a). Il montre au dr. Justin et Sophie assis sur un trône. Justin tient dans la dr. un globe portant la croix et Sophie un sceptre cruciforme. Au rv. une croix surmonte le M. Il s’agit d’une émission 17. Sur cette fontaine, voir en dernier lieu P. Agallopoulou, Θέματα νομισματοκοπίας και νομισματικής κυκλοφορίας των Πατρών 14 π.Χ.-268 µ.Χ. (2012), p. 25-29, où l’on trouvera la bibliographie antérieure. RIC VII, p. 601. Sur la louve de Rome, voir R. Weigel, LIMC VI/1 (1992), s.v. « Lupa Romana », p. 293-296. 20. Sur les monnaies de ce type on lit au dr. D N VALENTINIANVS P F AVG et au rv. SALVS REI PVBLICAE, voir RIC IX, p. 188. 18. 19. BCH 139-140 (2015-2016) MONNAIES ET TROUVAILLES PÉLOPONNÉSIENNES. COMPLÉMENTS AU COLLOQUE D’ARGOS 2011 616 de Cyzique datée de 575/576. Parmi les dénominations inférieures, on a pu identifier un minimus de Justinien I (527-565 apr. J.-C.). D’un côté il porte un buste diadémé de l’empereur et de l’autre la lettre A (fig. 19b). Les deux monnaies, trouvées avec 24 autres de plus petit module, usées, dans la tranchée H de la fouille, sont à rapprocher, chronologiquement, d’une trouvaille comparable de même époque réalisée dans la fouille d’un grand édifice à Mantinée, dans les années 1970 (Secteur Γ, à une profondeur identique de 0,5 m sous la surface). Dans une petite cavité repérée dans une pièce centrale du bâtiment furent, en effet, retrouvées 10 monnaies de Justinien I (527-565) et de Justin II (565-578) accompagnées de céramique de cette époque 21. On a pu identifier des tessarakontanoummia de Justinien I, des tessarakontanoummia et un eikosinoummion de Justin II 22. Ces trouvailles identiques dans des couches de destruction de même époque, à Mantinée et sa voisine Pallantion, doivent, à notre avis, être reliées aux invasions et à l’installation des tribus slaves, à la fin du vie s. 23. L’enfouissement de ces petits ensembles monétaires dans ces deux villes situées sur les axes routiers majeurs d’Arcadie, peut être rapproché d’autres trouvailles semblables, comme celles d’Élide, et d’ailleurs, que la recherche récente met en relation avec les invasions slaves en Grèce méridionale à cette époque 24. La position ici défendue à propos de la présence slave en Arcadie s’appuie, par ailleurs, sur des trouvailles analogues réalisées lors des fouilles d’urgence entamées par les auteurs en 2009 pour le compte de l’éphorie des Antiquités d’Arcadie, dans le cadre des travaux liés à la construction de l’autoroute Tripolis-Kalamata 25. Ces travaux d’exploration ont révélé, dans la région de Makris, à côté de l’antique Pallantion, les traces de la première incinération en Arcadie d’un mort dont les restes étaient conservés dans une urne funéraire façonnée à la main, tandis que les offrandes funéraires réalisées dans une autre tombe doivent être le fait des Slaves 26, d’où le dépôt du matériel de cette fouille (deux tombes) à la 25e éphorie des Antiquités byzantines. De semblables ensembles de 21. 22. 23. 24. 25. 26. S. Fritzilas, « Πήλινες σφραγίδες άρτου της ύστερης αρχαιότητας », dans D. Papanikola-Bakirtzi, N. Kousoulakou (éds), Κεραμική της Ύστερης Αρχαιότητας από τον Ελλαδικό Χώρο (3 ος-7 ος αι. µ.Χ.) Επιστημονική Συνάντηση, Θεσσαλονίκη, 12-16 Νοεμβρίου 2006, I (2010), p. 322, p. 330, fig. 2α-β. G. Steinhauer, ΑΔ 29 (1973-1974), Β´ 2, p. 298-300. Sur les Slaves dans le Péloponnèse byzantin, voir A. G. Moutzali, « Σλάβοι στη Βυζαντινή Πελοπόννησο », Αρχαιολογία & Τέχνες 74 (2000), p. 64 s. ; O. Vikatou, « Το χριστιανικό νεκροταφείο στην Αγία Τριάδα Ηλείας », dans P. G. Themelis, V. Kondi (éds), Πρωτοβυζαντινή Μεσσήνη και Ολυμπία. Aστικός και αγροτικός χώρος στη Δυτική Πελοπόννησο, Πρακτικά του Διεθνούς Συμποσίου, Αθήνα 29-30 Μαϊου 1998 (2002), p. 250-258, où l’on trouvera la bibliographie plus ancienne. V. Penna, « Noμισματική κυκλοφορία στην Ηλεία κατά τη βυζαντινή περίοδο », dans P. G. Themelis, V. Kondi (n. 23), p. 237. L. Souchléris, archéologue à la XXXIXe éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques, participa à cette fouille. Sur ces urnes, façonnées à la main et conservant les restes calcinés des défunts, trouvées à Olympie, autant d’indices de la présence des Slaves dans le Péloponnèse, voir A. G. Moutzali (n. 23), p. 64-72 ; T. Vida, T. Völling, Das slawische Brandgräberfeld von Olympia (2000), passim. BCH 139-140 (2015-2016) PALLANTION D’ARCADIE. TROUVAILLES MONÉTAIRES DES FOUILLES DE 2008-2009 617 céramique grossière façonnée à la main avaient été retrouvés à l’extérieur de Pallantion 27 et en d’autres régions du Péloponnèse, à Olympie, Messène, Argos, Corinthe, à l’Isthme et à Sparte 28. Enfin, la monnaie la plus récente a été retrouvée dans la tranchée exploratoire no 23 dans le sondage Z de la fouille de Pallantion. Il s’agit d’un follis anonyme du xie s. (fig. 20) à flan large et de poids élevé. Au dr. il montre le Christ en Pantokrator, tenant une croix surmontée d’un X et flanquée de deux points aux extrémités de la barre horizontale. De la dr. il donne la bénédiction et de la g. il tient l’Évangile fermé. Au rv. une inscription sur quatre lignes proclame Ιησούς Χριστός βασιλεύς βασιλέων ou βασιλευόντων. Ainsi se confirme ce que d’autres données archéologiques avaient déjà révélé, à savoir le maintien en vie de Pallantion au cours de la période byzantine. IV. CIRCULATION MONÉTAIRE À PALLANTION La circulation monétaire de la ville est donc attestée depuis l’époque classique jusqu’aux époques romaine tardive et byzantine. Un nombre assez important toutefois de petits bronzes restent non identifiés ou indéchiffrables, en raison de leur piètre état de conservation ou parce qu’ils sont en attente de restauration 29. Sur un ensemble de 294 monnaies, nous n’en présentons dans le catalogue que 17, soit à peine 5,7 % du total. Le matériel monétaire est synthétisé ci-dessous par périodes. Pour conclure et sur la base du matériel présenté, la circulation monétaire à Pallantion renvoie pour l’heure l’image suivante : les exemplaires des ive-iiie s. av. J.-C. représentent 29 % de l’ensemble (5) ; ceux des iie-ier s. av. J.-C., 18 % (3) ; pour les ier-iie s. apr. J.-C., 6 % (1) ; pour les iiie-ive s. apr. J.-C., 29 % (5) ; pour les ve-vie s. apr. J.-C., 12 % (2) ; rien aux viiie-ixe s. apr. J.-C. (0) ; 6% (1) pour les xe-xie s. apr. J.-C. Cette première image renouvelle celle que nous avaient laissée les fouilles de l’École archéologique italienne, en y ajoutant quelques monnaies de cités grecques et des frappes byzantines 30. Sur les témoignages archéologiques de la présence slave à Pallantion, voir M. Iozzo, M. Pagano (n. 2), p. 197-199, fig. 116-119 (M. Iozzo). 28. Sur cette problématique pour le Péloponnèse, fondée sur l’examen des sources et les données archéologiques, voir P. A. Yannopoulos, « La pénétration slave en Argolide », dans Études argiennes (1980), p. 323 particulièrement ; O. Vikatou (n. 23), p. 250-258, où l’on trouvera la bibliographie plus ancienne. 29. La présentation détaillée des monnaies de Pallantion sera fournie dans la publication définitive de la fouille, où seront complétés les résultats exhaustifs conformément à la décision archivée à la Direction Générale des Antiquités ΥΠΠΟ/ΓΔΑΠΚ/ΑΡΧ/Α2/Φ6360139/1917/13.11.2008. 30. Voir M. ίozzo, M. Pagano (n. 2), p. 222-226, p. 279-280. 27. BCH 139-140 (2015-2016) MONNAIES ET TROUVAILLES PÉLOPONNÉSIENNES. COMPLÉMENTS AU COLLOQUE D’ARGOS 2011 618 V. CATALOGUE AMT, inv. no 7838. Bronze de Phlionte (fig. 5) ; prov. : secteur Z, tranchée 32/2008, prof. : 0,40 m. 0,91 g., 1,1 cm. Dr. : taureau chargeant. Rv. : Φ et quatre globules. Date : première moitié du ive av. J.-C., voir BCD Peloponnesos, p. 46-47 ; Nemea III, p. 124-126, pl. 15. AMT, inv. no 7839. Bronze de Corinthe (fig. 6) ; prov. : tranchée H2, BA carré 10, N 103/2009, prof. : 0,39 m (hypsom. 674,62 m). 1,45 g., 1,02 cm. Dr. : Pégase à g. Rv. : trident. Date : fin ive-début iiie s. av. J.-C., voir Corinth VI, p. 14-15, pl. 1 ; Nemea III, p. 97-108, pl. 10-11. AMT, inv. no 7840. Bronze de Corinthe (fig. 7), prov. : tranchée H1, carré 25, sac 4, N 3/2009, prof. : 1,51 m (hypsom. 673,5 m). 1,68 g., 1,02 cm. Dr. : Pégase à g. Rv. : trident. Date : fin ive-début iiie s. av. J.-C., voir Corinth VI, p. 14-15, pl. 1 ; Nemea III, p. 97-108, pl. 10-11. AMT, inv. no 7841. Bronze de Corinthe (fig. 8), prov. : carré 3, N 13/2008, prof. : 0,95 m (hypsom. 673,7 m). 1,46 g., 1,1 cm. Dr. : Pégase à g. Rv. : trident. Date : fin ive-début iiie s. av. J.-C., voir Corinth VI, p. 14-15, pl. 1 ; Nemea III, p. 97-108, pl. 10-11. AMT, inv. no 7844. Bronze (« trichalque » ?) de Tégée (fig. 9), prov. : tranchée H2, carré 6A, N 116/2009, prof. : 0,80 m. (hypsom. 673,47 m). 4,6 g., 1,7 cm. Dr. : tête d’Eileithyie à g. Rv. : Athéna et Stéropè, derrière la déesse ΤΕΓΕΑ, à dr. ΛΑ. Date : fin iiie-début iie s. av. J.-C., voir BCD Peloponnesos, p. 413, no 1740. AMT, inv. no 7842. Bronze de Sicyone (fig. 10), prov. : tranchée H1, carré 25B, sac 1, N 37/2009, prof. : 0,32 m (hypsom. 675.22 m). 2,32 g., 1,6 cm. Dr. : colombe à dr. BCH 139-140 (2015-2016) PALLANTION D’ARCADIE. TROUVAILLES MONÉTAIRES DES FOUILLES DE 2008-2009 619 Rv. : trépied dans une couronne d’olivier. Date : 196-146 av. J.-C., voir BCD Peloponnesos, p. 94-96. AMT, inv. no 7843. Bronze de la Confédération achéenne (fig. 11), prov. : tranchée H1, carré 25B, sac 1, N 37/2009, prof. : 0,32 m (hypsom. 675,22 m). 2,10 g., 1,7 cm. Dr. : tête de Zeus à dr. Rv. : symbole de la Confédération achéenne (AX) dans couronne ; à g. les initiales FA de la ville d’Élis, à dr. ΛΕΥ, au-dessus ΔΕΟ, en dessous foudre. Date : 86-50 av. J.-C., d’après BCD Peloponnesos, p. 174-175, no 680. AMT, inv. no 7845. Bronze de Sparte (fig. 12), prov. : tranchée H2, carré 11, N 133/2009, prof. : 1,10 m (hypsom. 672,91). 2,08 g., 1,6 cm. Dr. : tête d’Héraklès couronné à dr. Rv. : massue entre les lettres Λ-Α au-dessus et Λ-Υ en dessous, le tout dans couronne. Date : 40-35 av. J.-C. (?), d’après voir BCD Peloponnesos, p. 221, no 888. AMT, inv. no 7846. Bronze de Domitien ou d’Hadrien (fig. 13), prov. : tranchée Z, sondage 17, sac 1/2008, prof. : entre 0,90 et 1,70 m. 5,85 g., 2,2 cm. Dr. : buste de l’empereur à dr., légende illisible. Rv. : la meta sudans de Rome. Voir Corinth VI, p. 28, no 106, pl. 3 ; BCD Corinth, no 632. AMT, inv. no 7848. Bronze de Licinius (fig. 14), prov. : tranchée H2, carré 18, N 127/2009, prof. : 0,97 m (hypsom. 674,3 m). 3,78 g., 2,3 cm. Dr. : IMP C VAL LICIN LICINIVS PF AVG. autour de la tête de l’empereur à dr. Rv. : IOVI CONSERVATORI AVGG autour de Zeus de trois quarts à dr., tenant le sceptre de la g. et une Nikè sur globe dans la dr., devant un aigle avec couronne ; dans le champ à dr. : NA., à l’exergue SMN (atelier de Nicomédie). Date : 313-317, voir RIC VII, p. 601, nos 7, 13, pl. 20. AMT, inv. no 7849. Bronze de Constantin I (fig. 15), prov. : carré 15, N 94/2008, prof. : 0,70 m (hypsom. 674,71 m). 0,99 g., 1,5 cm. Dr. : CONSTANTINVS MAX AVG autour de la tête de l’empereur à dr. Rv. : GLORIA EXERCITVS autour de deux soldats armés d’une lance et d’un bouclier disposés de part et d’autre d’un labarum, à l’exergue SMANS (atelier d’Antioche) Date : 335-337. RIC VII, p. 696-697, no 109. BCH 139-140 (2015-2016) 620 MONNAIES ET TROUVAILLES PÉLOPONNÉSIENNES. COMPLÉMENTS AU COLLOQUE D’ARGOS 2011 AMT, inv. no 7850. Bronze (follis) de Constantin I (fig. 16), prov. : tranchée H1, sondage 1, sac 4, N 52/2009, prof. : 0,54 m (hypsom. 674,88 m). 1,81 g., 1,9 cm. Dr. : VRBS ROMA, buste casqué de la déesse Roma à g. Rv. : louve allaitant Romulus et Rémus, au-dessus deux étoiles, à l’exergue CONSA (atelier de Constantinople). Date : 330-335, voir RIC VII, p. 579, p. 581 ; Ch. Papagiorgiadou-Bani, Νομισματικό Μουσείο Αθηνών. «Η Δωρεά Ζαρίφη» (2006), p. 141, no 809, pl. 69. AMT, inv. no 7851. Bronze de Valens (fig. 17), prov. : tranchée H1, carré 26-28 N67, prof. : 1 m (hypsom. 674,22 m). 2,67 g., 1,7 cm. Dr. : D N VALENS P F AVG autour du buste diadémé de l’empereur à dr. Rv. : GLORIA ROMANORVM autour de l’empereur avançant à dr., tenant dans la g. le labarum et maîtrisant de la dr. un prisonnier ; à l’exergue TESΓ (atelier de Thessalonique). Date : 364-367, voir RIC IX, p. 173-176. AMT, inv. no 7852. Bronze de Valentinien II (fig. 18), prov. : tranchée H1, carré 26-27, N81, prof. : 0,70 m (hypsom. 675,01 m). 1,15 g., 1,3 cm. Dr. : buste de l’empereur diadémé à dr. Rv. : SALVS REI (PVBLICAE) autour de Nikè avançant à dr., de la dr. tirant par les cheveux un prisonnier. Date : 375-392, voir RIC IX, p. 188, no 65 ; Ch. Papagiorgiadou-Bani, Νομισματικό Μουσείο Αθηνών. «Η Δωρεά Ζαρίφη» (2006), p. 149. AMT, inv. no 7854. Follis de Justin II (fig. 19a), prov. : sondage H1, carré 24, sac 2, no N4-N29 (provient du même « trésor » que fig. 16 ci-dessus), prof. : 0,63 m (hypsom. 674,81 m). 10,89 g., 2,8 cm. Dr. : Justin II et Sophie auréolés assis sur trône, Justin tient dans la dr. un globe surmonté de la croix, Sophie de la dr. un sceptre surmonté de la croix. Rv. : M, au-dessus croix, en dessous B et A]/N/N/O XI (=11), à l’exergue : KYZ (atelier de Cyzique). Date : 575/576, voir Galani-Krikou et al. 2000, p. 50-51. AMT, inv. no 7855. Bronze (minimus) de Justinien I (fig. 19b), prov. : sondage H1, carré 24, sac 2, N4-N29 (même « trésor » que fig. 16 ci-dessus), prof. : 0,63 m (hypsom. 674,81). 0,81 g., 0,7 cm. Dr. : buste de l’empereur diadémé à dr. Rv. : A. Date : 537-538, voir Galani-Krikou et al. 2000, p. 34, no 3.74. BCH 139-140 (2015-2016) PALLANTION D’ARCADIE. TROUVAILLES MONÉTAIRES DES FOUILLES DE 2008-2009 621 AMT, inv. no 7856. Follis anonyme (fig. 20), prov. : tranchée Z, sondage 23/2008, prof. : 0,90 m. 16,83 g., 3,6 cm. Dr. : le Christ en Pantokrator. Rv. : inscrit sur quatre lignes +IhSЧS, XRISTЧS, bѦSILEЧˊ, bѦSILEˊ. Date : 976-1030/5, voir Galani-Krikou et al. 2000, p. 140, no 25.7 ; V. Penna (n. 24), p. 247. 5 7 6 8 9 10 11 12 13 14 Fig. 5 — Bronze de Phlionte (AMT, no inv. 7838). Fig. 6 — Bronze de Corinthe (AMT, no inv. 7839). Fig. 7 — Bronze de Corinthe (AMT, no inv. 7840). Fig. 8 — Bronze de Corinthe (AMT, no inv. 7841). Fig. 9 — Bronze de Tégée (AMT, no inv. 7844). Fig. 10 — Bronze de Sicyone (AMT, no inv. 842). Fig. 11 — Bronze de la Confédération achéenne attribué à Élis (AMT, no inv. 7843). Fig. 12 — Bronze de Lacédémone (AMT, no inv. 7845). Fig. 13 — Bronze de Domitien ou d’Hadrien (AMT, no inv. 7846). Fig. 14 — Bronze de Licinius (AMT, no inv. 7848). BCH 139-140 (2015-2016) MONNAIES ET TROUVAILLES PÉLOPONNÉSIENNES. COMPLÉMENTS AU COLLOQUE D’ARGOS 2011 622 15 16 17 18 19a 19b 20 Fig. 15 — Bronze de Constantin (AMT, no inv. 7849). Fig. 16 — Follis de Constantin (AMT, no inv. 7850). Fig. 17 — Bronze de Valens (AMT, no inv. 7851). Fig. 18 — Bronze de Valentinien II (AMT, no inv. 7852). Fig. 19 — a. Follis de Justin II (AMT, no inv. 7854) ; b. Minimus de Justinien I (AMT, no inv. 7855). Fig. 20 — Follis anonyme (AMT, no 7856). BCH 139-140 (2015-2016)