2020, Editions Champ Social
Durant 18 mois, les participants du séminaire Démocratie Alimentaire animé par l’UMR 951 Innovation INRAE et l’Institut Management Montpellier ont travaillé à ce que pourrait être un droit à l’alimentation dit durable. Cette démarche encastrée dans le concept de démocratie alimentaire avait pour objectif de croiser les connaissances de la recherche, de la formation et des initiatives citoyennes à partir des conditions d’accès à l’alimentation des familles à petits budgets et des personnes en situation de précarité. Cette entrée par la précarité a pour fonction de révéler de façon plus saillante les inégalités et l’invisibilité de celles-ci dans la façon dont les politiques publiques y répondent depuis le milieu des années 1980. La transversalisation a été le mot d’ordre tout au long du séminaire et est reprise dans l’ouvrage : à savoir, croiser autant que faire se peut, les regards et les paroles. Ces croisements ont parfois permis de la co-écriture et parfois de la juxtaposition d’écriture : merci à tous les auteurs et toutes les autrices. Nous savons que cet effort singulier de l’écriture à plusieurs est complexe. Mais cet ouvrage est aussi façonné par l’ensemble des intervenants et intervenantes de chacune des séances : qu’ils et elles soient aussi remercié.es. En tout cas, l’ouvrage reflète ce patient travail des uns, des unes et des autres et le tissage, dé-tissage, re-tissage des fils tirés durant ces dix-huit mois de coopération. Si le choix éditorial est le nôtre, il ne traduit aucunement une hiérarchie dans l’importance des apports des auteurs et autrices. La transversalisation se lit jusque dans les équilibres déséquilibrés des chapitres ; ils ne sont pas tous du même nombre de signes, pas tous avec les mêmes normes d’écriture : c’est le reflet du patchwork de la méthode « Démocratie alimentaire ».