CHAPITRE I
Les Maghrébides
5
6
Ibiza
Mésta Ibérique
Flysch
Zone Externes
Prébétique
A
Subbétique
Alger
Mssif de la
Massif de la Petite Kabylie
grande Kabylie
Edough
Tunis
Sicile
Zone Interne
en passant par l’Afrique du nord ou l’Algérie du nord fait partie (Fig. 2) .
la méditerranée occidentale touché par l’orogenèse alpine et qui va de Gibraltar à la Calabre
Le terme «Maghrebides» ( Durand Delga, 1971) est utilisé pour définir une partie de
CHAINE DES MAGRHEBIDES)
II. 1. CADRE REGIONALE (LES GRANDES ENSEMBLES GEOLOGIQUES DE LA
Calabre
Socle
Péloritain
Sardaigne
Baléares
Atlas
Tunisien
Dorsale Bétique
Alboran
Détroit de
Gibraltar
N
0
Zone Externes
Oran
100Km
200Km
Hautes Plaines
Fif Externe
ATLAS SAHARIEN
Rabat
1
Moyen Atlas
2
3
4
5
6
7
Fig. 2 : Schéma structural de l’édifice alpin dans le cadre méditerranéen occidentale, d’après (Durand Delgad, 1980),
modifiée démontrant la position de d’une coupe schématiques en Algérie du nord. (A) : la grande Kabylie.
Légende : 1. massifs Anciens bético_ rifain, Kabylie, Péloritain et Calabrais. – 2. Nevado filabrides (Andalousie) :
Paléozoïque et Permo Trias soumis au métamorphisme alpin. 3. Dorsale calcaire (bétique, rifaine Kabyle à matériel
mésozoïque, écaillé. 4. Flyschs (Crétacé et Paléocène) allochtones. 5. Rif externe, Tell algérien (Mésozoïque et
Tertiaire). 6. Massif ancien externe (Edough). 7. Front des ensembles charriés.
Le premier schéma structural de l’Algérie du Nord (Alpine) a été proposé par Kieken
(1962). Raoult (1974), Bouillin (1977) et Vila (1980) ont définies l’ensemble de ces structures
produites par l’orogenèse alpine comme la superposition d’unités allochtones charriée sur
l’autochtone présaharien (Fig. 3). Cet ensemble peut être subdivisé en trois ensembles
structuraux qui sont les zones internes, le domaine des flyschs et les zones externes qui sont
couverts par du matériel mio plio quaternaire discordant.
II. 1. 1. Les zones internes
Elles sont caractérisées par des massifs de socle, localement revêtus d’une couverture
de terrains paléozoïques (Bouillin, 1986). En Algérie du Nord, ces terrains sont représentés
par les massifs littoraux cristallophylliens précambriens à carbonifères. Situées au Nord, les
massifs cristallins les plus importants sont localisés en Grande et petite Kabylie et qui ont une
couverture Méso Cénozoïque écaillée qui est la chaîne calcaire (dorsale calcaire), d’autres
sont représentés par de petits pointements comme celui d’Alger où son âge est encore
controversé et les massifs antémésozoïques de Chenoua. L’ensemble est largement
chevauchant vers le sud; en Petite Kabylie, ce chevauchement peut atteindre 30 km d’après
Bouillin (1977).
II. 1. 2. le domaine des flyschs
Bouillin (1986) divise le domaine des flyschs en trois formations allochtones : les
flyschs maurétaniens et les flyschs massyliens, d’âge Crétacé inférieur au Paléogène, et les
flyschs numidiens d'âge Oligo Miocène. Il s’agit de formations de mer profonde, mises en
place par des courants de turbidité.
a) Les flyschs Maurétaniens
Ils sont relativement épais et sont composés d’une série qui comporte des radiolarites à
la base. Au Maroc, dans le rif central ces radiolarites sont associées aux conglomérats à galets
de dolérites et aux calcaires du Dogger (Andrieux, 1971). En Algérie, dans le massif de
Chellata (Grande Kabylie), Gérald (1979) a observé un petit affleurement de radiolarites et
des roches basiques à la base de ces flyschs. En petites Kabylie apparaissent de vastes
affleurements du substratum initial de ces flyschs. Ils se situent au front des nappes du socle
interne (Durand Delga, 1971; Bouillin, 1978) ou dans des fenêtres qui percent ces nappes
(Bouillin, 1982). Les formations sont composées d'un ensemble pélito calcaro gréseux d’âge
Néocomien, d'un ensemble pélito gréseux en gros bancs d’âge Albien inférieur à moyen et
7
d'un ensemble argilo calcareux à débris calcaires et quartz détritique caractérisant les séries
maurétaniennes d’âge Vraconien à Lutétien. Le sommet de la série est formé par des niveaux
conglomératiques d'âge sénonien supérieur et paléogène.
b) Les flyschs Massyliens
Raoult (1969), a utilisé le terme massylien pour désigner les flyschs schisto quartzeux
Albo Abtiens de Glangeaud (1932). Ces flyschs comportent un ensemble pélito quartzitiques
datées du Crétacé inférieur à la base et un ensemble pélito microbrichique du Cénomanien au
Sénonien au sommet.
c) Les flyschs Numidiens
C’est le troisième type de flyschs. Ce sont des flyschs Oligo Miocène gréseux
pélitiques d’age qui va de l’Oligocène supérieur au Burdigalien inférieur (Lahondère et al,
1979). Avant la fin du Burdigalien, ces derniers ont subit un décollement et charriage à
vergence nord (Bouillin, 1977; Vila, 1980).
II.1. 3. Les zones externes
Elles présentent d’importantes variations du Maroc à la Sicile (Bouillin, 1986), ce qui
rend difficile les corrélations entre elles sur d’aussi grandes distances. Situées plus au Sud, ce
sont des nappes allochtones et para autochtochtones de flyschs comportant des terrains datés
du Crétacé à l’Éocène. Ces formations ont subi une tectonique tangentielle majeure d’âge fini
Lutétien ou fini Oligocène (Bouillin, 1977) et chevauchent l’autochtone saharien. En Algérie,
il s’agit des nappes telliennes qui se disposent du Nord au Sud comme suit :
a) La zone ultra5tellienne (Durand Delga, 1969) est caractérisée par des faciès bathyaux
clairs au Crétacé et à l’Éocène et une composante détritique au Sénonien et à l’Éocène à sa
marge septentrionale.
b) La zone tellienne au sens strict regroupe l’essentiel des unités des Bibans, épi, méso et
infra telliennes décrites par Kieken (1962).
c) La zone péni5téllienne est caractérisée par des influences néritiques. Ces séries en étés
confondues avec les formations de type plate forme réputée autochtone (Vila, 1980).
8
II. 1. 4. Les formations post nappes
Ce sont des formations miocènes, pliocènes et quaternaires (le Mio Plio
Quaternaire). Elles recouvrent en discordance toutes les autres formations antérieures. Y
compris le Numidien et les olistotromes. Comme ces formations sont post orogénique, il
existe une relation très étroite entre ces formations et le magmatisme néogène où les corps
ignés se sont mis en place dans les bassins d’effondrement post nappes.
N
CH.CALC.DU
M ASSIF DE
DJURDJURA
G RANDE KABYLIE
Flyschs
Flyschs
1 4 4
Mm
Mm
Nu
1
S
n.m éso tell
Nu
Mi s
A utochi
sud tell
2
Dl Mioc
n.épi et ultra tell
HAUTES
PLAINES
D listal
n.infra tell
Légende:
Zones Internes
1
4
2
M assifs Internes: 1: m icaschistes paléozoiques ; 2:gneiss;
4:couverture mésozoique ("Dorsale" calcaire;
Ol,M io: molasse de l'oligocène sup miocène inf ("OM K").
Zones externes
Flyschs mésozoiques paléogènes (flyschs Kabyles).
Flyschs oligocènes sup miocène inf (flyschs numidien).
Nappes telliennes: nappes ultra et épi telliennes, à
sédiments déposés en bassins profonds: nappes méso
telliennes,nappes infra telliennes
Autochtone
Plateforme néritique.
Q1:
Front des zones internes ("chevauchement Kabyle");
M iocène inférieur.
Q2: Front sud tellien : M iocène superieur.
M m: M iocène post nappe.
M i s: M iocène de l'avant fosse sud tellienne.
Fig. 3 : Coupe Schématique Synthétique représentant les différentes unités des structurales des
magrhébides au niveau de Grande Kabylie Glaçon (1973). Position de la coupe (A), (voir fig. 2)
II. 2. L’EVOLUTION TECTONIQUE DES MAGHREBIDES
La structure actuelle des maghrébides (Fig. 4) débute au Crétacé par une première
étape caractérisée par l’affrontement des deux plaques africaine et européenne qui sont le
produit de plusieurs épisodes de coulissage sénestre conduisant à leur collision (Fig. 5). Cette
collision qui s’intensifié au Crétacé supérieur (Dewey
., 1973; Taponnier, 1977). Aussi il
9
faut signalé que au Tithonien Néocomien, il y a eu individualisation du sillon des flyschs
mauritanien et massylien entre la microplaque Alboran (massif internes actuels) et l’Afrique
du Nord. (Durand Delga, 1980; Durand Delga et Fontboté, 1980).
Une deuxième étape divisée en deux phases tectoniques successives détruit le
dispositif paléogéographique mésozoïque mis en place par la première étape, pour aboutir à la
chaîne actuelle.
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2113,
Fig. 4 : Schéma géologique des chaînes bordants la méditerranée occidentale et interprétation
d’origine paléogéographique des grands ensembles structuraux. (D’après Bouillin, 1986).
10
A
a1
N
Dorsale
Dj Sidi Dris
Beni Toufout
O.m.k
S
Méditerranée
zones
externes
sér.des. Achaiches
Texenna
N
Ser.de Sendouah Tabellout
B
a2
Dorsale
Sérpentines
Flysch maurétanien
Socle Kabyle
(marge européenne)
Talus
Fl.massylien
Croûte amincie
Sédiments du Trias Jurassique
S
Ophiolites
Radiolarites
Marge africaine
Roches éruptives basiques
Fig. 5 : Coupe Synthétique des Magrhebides interne au niveau de la petite Kabylie et sa reconstitution
paléogéographique. (D’après Bouillin, 1986).
O.M.K : Oligo Miocène Kabyle. γ : Granitoïdes miocènes. A : (a1 : Coupe de la dorsale au niveau de
Djebel Sidi Dris. a2 : Coupe au niveau de Texana). B : Reconstitution paléogéographique à la fin du
Crétacé inférieur.
La phase fini lutétienne est une phase tectonique majeur entraînant le chevauchement
de l’ensemble socle et couverture sur les flyschs maurétaniens et le début du chevauchement
de cet ensemble vers les zones externes (Raoult, 1974). Il reste à marquer que cette phase
correspond à au début de la collision du « microcontinent des zones internes » avec les masses
continentales africaine et européenne « sous plaque ibérique » et la formation d’un arc de
Gibraltar embryonnaire (Paquet, 1974).
La phase oligo miocène est une importante phase de serrage qui se termine à
l’Aquitanien. Elle est caractérisée par le chevauchement de l’ensemble des zones internes sur
le domaine tellien tandis que la nappe numidienne se superpose aux olistostromes par
glissement gravitaire vers le Nord. Cette période de compression se succède par un épisode de
relaxation (Suzzoni
., 1992) avec formation de bassins discordants où s'est mise en place
une sédimentation burdigalienne et langhienne.
Enfin, il faut signalé une tectonique plio quaternaire avec des plissements à grands
rayon de courbure, suivie de fracturations de direction E W et NE – SW. Cette phase à un rôle
très important dans l’apparition des intrusions magmatiques comme le cas des Iles Habiba en
Algérie et les îles de Galite en Tunisie.
11
II. 3. LE MAGMATISME
II. 3. 1. Introduction
L'étude systématique du magmatisme néogène est entreprise conjointement
vers 1965 dans toute la structure alpine périméditerranéenne sur la base des premiers résultats
obtenus dans le domaine andin, qui représente l'exemple type d'une marge active. On a pu
d'ailleurs rapidement établir d'intéressantes relations entre les caractères spatio temporels et
typologiques de formations ignées comparables.
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Fig. 6 : Le magmatisme tertiaire du pourtour de la méditerranée occidentale (d’après Bellon, 1976,
modifiée).
L'étude statistique et comparative des données chimiques, typologiques et
géochronologiques récentes sur les différents massifs a mis en évidence des variations locales
et/ou générales considérées aujourd'hui comme significatives des mouvements relatifs des
plaques impliquées dans le cadre méditerranéen (Fig. 6).
12
Il est utile pour la compréhension de dresser un inventaire rapide des produits
magmatiques et des données actuellement disponibles sur les principaux domaines
(essentiellement ceux de l'Espagne et de l'Afrique du nord), en se référant aux quelques
synthèses établies récemment. (Glaçon, 1973; Marignac, 1976; Bellon, 1976; Bellon et
Brousse, 1977; Girod, 1977 ;(Cherchi et Montadert, 1982); De Larouzière, 1988; Wortel et
Spakman, 1992; Louni Hacini
, 1995; Zeck
, 1998; El Azouzi
, 1999).
II. 3. 2. Nature et Répartition spatiotemporelle du magmatisme tertiaire
périméditerranéen
, le volcanisme est représenté dans les provinces d'Almeria et de Murcia, en
position interne par rapport à la chaîne bétique. Il est d'âge Miocène inférieur (17 à 18 Ma.)
dans la région du Cabo de Gata, et se poursuit sans grandes interruptions jusqu'à la fin du
Messinien (6 à 7 Ma.). L'activité volcanique a repris dans la province de Murcia entre 2 et 3
Ma. Les produits émis dans leur ensemble ont un à caractère calco alcalin au début qui passe
à un magmatisme potassique et finalement des produits franchement alcalins (De Larouzière,
1988; Benito
., 1999). Zeck
(1998) ont démontré le caractère calco alcalin de ce
volcanisme qui montre une corrélation positive d’éléments incompatibles et une autre
négative d'éléments compatibles en fonction de l'augmentation des teneurs en silice.
D’après Bellon et Brousse (1977) (Fig. 7), le magmatisme de l'île d'Alboran présente
deux séries, l'une relativement ancienne (25 Ma) pauvre en potassium, à affinité tholéitique, et
l'autre plus récente (20 Ma) et plus potassiques composée d'andésites et basaltes. L'activité
volcanique se poursuit dans les mêmes secteurs géographiques présentant deux phases : une
première phase qui débute avec des dacites pauvres en K (17,8 Ma) suivie d'une série
d'andésito dacites (17,8 à 13 Ma). La deuxième phase est également pauvre en K, avec des
basaltes et andésites, suivie d'une série d'andésites et dacites riches en K au Tortonien
terminal et au Messinien (8,8 à 7,5 Ma). Aussi la polarité d'augmentation de K depuis
l'Alboran jusqu'à l'Espagne suggère un plongement de l'Afrique sous l'Espagne durant le
Miocène moyen et supérieur.
13
1
16
7
13
8
22
3
20
2
19
3
4
25
26
4
7
9
17
5
21
2
13
23
24
S
20
0
10
18
0.1 17
2
14
10
16
22
45
30
6
Valence
re
lea
Ba
25
29
4.5
6
26
27
28
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s
3 8
10
15
2
9
9
7
7
Alger
13
16
30
8
10
10
15
0
2
Galite
11
9
15
4
Albaron
0
13
23
12
6
5
1
1
2
3
Légende :
1 : Volcanisme alcalin.
3 : Volcanisme calcoalcalin.
5 : Plutonisme.
7 : Magmatisme actif à 16 Ma.
9 et 10 : Localisation géographique.
2 : Volcanisme thoeilitique.
4 : Lamproïtes.
6 : Magmatisme d'origine crustale.
8 : magmatisme actif entre 13 et 20 Ma.
Fig. 7 : Carte de l’évolution des séries magmatiques tertiaire et quaternaires de la méditerranée
occidentale (d’après Bellon et Brousse., 1977).
1 (Rif septentrional) et en Algérie nord occidentale (Oranais), le volcanisme
néogène apparaît également dans la zone côtière, mais occupe là une position externe dans la
chaîne maghrébine. Dans cette région, l'activité s'échelonne entre 16 Ma et 5 Ma dans le Rif,
et entre 12 et 8 Ma dans l'Oranais. Les produits sont plus variés que dans le domaine
espagnol; ils s'étalent en composition entre potassique, fortement potassique, alcaline à
shoshonitique dans le Maroc (El Azouzi
(Louni Hacini
, 1999), et généralement alcaline dans l'Oranais
, 1995). D'après El Azouzi
(1999), les caractéristiques du
volcanisme marocain montrent les évolutions suivantes : (1) une évolution géochimique, avec
passage progressif d'un volcanisme calco alcalin à un volcanisme alcalin; (2) une évolution
14
isotopique depuis le magmatisme calco alcalin ((Sr87/Sr86)i élevé, ∑Nb négatif) jusqu'à
l'alcalin ((Sr87/Sr86)i faible, ∑Nb positif) et une autre temporelle (13 Ma au quaternaire) où se
succèdent des périodes d'émissions allant du calcoalcalin à l'alcalin; (3) une évolution
géographique où le magmatisme calco alcalin et transitionnel est cantonné dans le Nord du
Maghreb par contre l'alcalin devient prédominante au centre puis exclusif dans le sud de
Quilliz. Cette évolution a été mise en parallèle avec le passage d'un régime de compression à
un régime d'extension dû à un effet de poinçon.
1 le magmatisme est bien représenté au niveau de la microplaque Corse
Sardaigne. L’ouverture bassin méditerrané occidental a conduit depuis l’Oligocène au
Miocène la subduction de la croûte océanique qui a existé à L’Est de la Sardaigne et la Corse
(Cherchi et Montadert, 1982). Wortel et Spakman (1992) ont démontrés l’existence d’une
forme de subduction d’une croûte dans l’Ouest de la méditerranée tandis que Wilson et
Bianchini (1999) ont discutés le contexte géodynamique du magmatisme de la méditerranée.
La Sardaigne est une partie d’une petite microplaque continentale qui a été déplacée vers le
sud en contrôlant la majeur partie de a terre européenne durant le tertiaire (De Jong et
Manzoni, 1968 ; Alvarez
., 1974 ; Coulon
., 1974).
Au Sud Ouest de la Sardaigne, ces roches sont datées de l’Oligo Miocène et elles
prennent naissances sous forme de petites centres volcaniques, au niveau du complexe
volcanique montagneux d’Arcuentu qui est âgé du Miocène (26 17Ma). Il est constitué de
basaltes (approximativement 8% de la surface exposé), des basaltes andésitiques, des
andésites (80%), des andésites riches en K (2%) et des ignimbrites (10%). Les basaltes sont
fortement porphyriques (35 40% de phénocristaux de plagioclases, d’augites, et d’olivine ±
d’orthopyroxènes). Brotzu
. (1997) ont donné des détails sur la composition
minéralogique de ce complexe volcanique. Les andésites basaltiques contiennent des
phénocristaux de plagioclases et de pyroxènes. Les andésites sont fortement plagiophyriques
avec la présence de quelques cristaux d’orthopyroxènes, d’augite et de titanomagnétite. Les
andésites, riches en K, sont les moins abondantes en phénocristaux. On trouve des
plagioclases, de l’augite, des orthopyroxènes, de la magnétite et de l’ilménite.
Les séries magmatiques du complexe volcanique du Mont Arcuentu (sud de la
Sardaigne) sont le produit typique d’une subduction au dessous du Sud de la Sardaigne au
Miocène, malgré que les roches montrent quelques affinités tholéitiques et dont les rapports
entre les termes de K2O et SiO2 ressemblent aux laves calco alcalines (Downes
., 2000).
Les variations isotopiques du Sr, Nd et O peuvent être attribués à un model de contamination
15
d’un magma dérivé du manteau par la croûte hercynienne continentale ou par un
enrichissement extensif de la source mantellique par les sédiments subductés.
Le Nord de la Sardaigne est caractérisé par une série tardi tertiaire calco alcaline
formé de basaltes, de dacites, et des rhyolites qui recouvrent de grandes surfaces de la région,
(Coulon
., 1973 ; Dostal
Morra
., 1976 ; Dupuy
., 1975 ; Coulon, 1977; Rutter, 1985;
., 1997).
Dans le centre et le sud de la Sardaigne, les roches volcaniques qui sont liées à la
subduction ont des âges compris entre 13 et 30 Ma et ont une extension très limité. Elles
montrent généralement une affinité tholéitique. (Coulon
1977 ; Dostal
, 1974 ; Coulon et Dupuy,
., 1976).
, le magmatisme est localisé sur l'archipel de la Galite et la région de
Nefza. Dans l'archipel, les micro diorites est diorites d'environ 14 Ma; sont recoupées par des
filons micro granitiques à caractère plus alcalin d'âge Tortonien (vers 10 Ma.), (Bellon, 1976 ;
Juteau
5 1986). Dans le deuxième domaine, les formations ignées sont en position
nettement externe au sens tectonique. Elles sont représentées par un dôme granodioritique à
chimisme fortement sodique, présumé contemporain aux formations de la Galite, et des
volcanites intermédiaires à basiques d'âge 8 à 7 Ma ; les dernières sont franchement alcalines,
(Bellon, 1976 ;Haloul,1989 ; Mauduit,1978).
.
1 le plutonisme et le volcanisme du Néogène fait l’objet d’une synthèse
bibliographique qui à été fait par Glaçon (1971). Il est limité aux zones internes, au voisinage
des côtes.
En Algérie occidentale, ce que l'on voit est la suite de ce qui existe au Maroc
septentrional et de celui de l’Espagne. Les manifestations éruptives paraissent bien
postérieures aux charriages. Elles débutent au cours du Miocène supérieur, mis à part
naturellement le cas de quelques petits massifs ultrabasiques plus anciens qui pourraient être
déplacés par la tectonique néogène. L'évolution des roches est la suivante :
Au Miocène supérieur, la mise en place de certains massifs qui présente les
compositions comme suite : quelques basaltes anciens mais surtout des laves andésitiques
essentiellement sous forme de brèches (région de Msidra Fouaga); basaltes anciens et
rhyolites (Moyenne Tafna); rhyolites, dacites et andésites avec tufs, coulées, pyroclastites,
cendres, brèches, projections, etc. (Sahel d’Oran "Tifraouin"), (Sadran, 1958).
16
Au Paléocène et au Quaternaire inférieur il y a eu des épanchements de basaltes et
labradorites. En dehors de ces massifs volcaniques, il faut mentionner la présence d'autre
intrusion qui s'agit de petits massifs de centaines de mètres constitués de" Diorites" qui
affleurent rarement (ex : la mine de Banisaf), (Popov, 1969).
En Algérie centrale, le magmatisme apparaît en divers points de la zone côtière, entre
Tenès et Cherchell, et à l'Est d'Alger, au Cap Djinet. Dans cette région, le volcanisme est
accompagné par des intrusions subvolcaniques et plutoniques. Cette activité débute à 16,5
jusqu'à 16 Ma., avec des produits volcaniques, ensuite de 13 à 9 Ma. avec des produits
volcaniques accompagnés par des intrusions plutoniques. L'activité reprend vers 5 Ma. près de
Cherchell avec quelques filons de basalte alcalin. L'essentiel de ce magmatisme est de type
calcoalcalin, à tendance potassique à l'Ouest d'Alger, par contre à caractère tholéiitique au
Cap Djinet (Glangeaud, 1935 et 1952 ; Popov, 1969).
En Algérie orientale (le Constantinois) qui s'étend de Bejaia à Annaba, la quantité de
vieux indices et gisements connus a incité à développer la recherche minière dans cette région
plus qu’ailleurs en Algérie du Nord, que l'on peut faire intervenir le métallotecte magmatique.
Dans cette région, les roches subvolcaniques et les roches plutoniques sont plus abondantes
que dans le reste de l'Algérie du Nord. Elles sont de composition granitiques et dioritiques.
Les roches volcaniques sont essentiellement rhyolitiques, dacitiques et andésitiques. Les
roches éruptives sont menues après la mise en place des unités allochtones, c'est à dire durant
le Miocène inférieur et moyen; quelques une au Miocène supérieur. Certaines roches sont
affectées par des transformations telles que la silicification et kaolinisation (Glangeaud, 1925 ;
Bolfa 1948 ; Bolfa
5 1952 ; Gravelle, 1960 ;Hilly, 1957 et 1962 ; Durand Delga, 1969 ;
Bobier,1968 ; Fabriès et Semroud., 1969 ; Marignac ;1968; Popov, 1969).
D’une façon générale le magmatisme néogène de l’Algérie du Nord est souvent
accompagné par la mise en place d'une minéralisation assez complexe dépendant de la nature
des roches ignées et de leurs encaissant. Le tableau 1 résume les principaux corps
magmatiques, leurs âges radiométriques, les minéralisations, la morphologie des corps
minéralisés et les principaux indices ou gîtes.
17
Tableau. 1 : Le magmatisme post orogénique du littoral algérien : nature, âge radiométrique et
minéralisations associées.
Nature des roches
Effusives
Intrusives
Beni5Saf, Oran, Ain Temouchent
Laves andésitiques,
granite
et basaltiques
Dykes recoupant
ces laves
Tenès, Cherchell:
Na andésites et
Micro
K andésites,
monzonites,
basaltes,
Filons de
Dacites et rhyolites
kerantites
Thenia:
Dyke liparite, dyke
et sill de diabase
Laves et pyroclastites
Andésitiques et
Rhyo dacitiques
Oued Amizour :
Tufs andésitiques,
pyroclastites,
granodiorites
coulées andésitiques
et rhyolitoïdes
microgranites
El Aouana:
Tufs, pyroclastites,
igninbrites, laves andé
sitiques, dacitiques et
rhyodacitiques, laves
andésitobasaltiques.
Grano
diorite
Diorites,
Minéralisation
morphologie
andésites : 8 9
basalte : 1 2
Cu, Ni, pyrite, Filons, impré
(Au, As, Co, Cr) gnations dans
les andésites
Indices ou gîtes
Référ.
Djebel Touila
Djebel M'zaila
Djebel M'sirda
(1,2,)
Bou Khandek
rhyolites : 15 16 Cu, pyrite, Pb, Stockworks,
Beni Aquil
andésites : 12 13 Ba, (Sb, Hg, Zn, filons, impré
gnations dans Bou Chekif
dacites :
9 As, Ag)
les andésites.
monzon.: 11 9
kersantites: 5
Granodiorite: 15
Cu, Zn, Sn, Filons, impré Bou Arrous
pyrite, (As, W, gnations des Sidi Herout
Mo, Bi, Cr, Au, dykes.
Ag).
Pyrite, Pb, Zn, Stratiformes,
plutons : 22 16
stockworks,
andésites : 18 16 Cu, Ba.
griffons.
rhyolitoïdes: 12
(3, 4, 5)
(1)
Bouzenad
Ait Dali
Ihadadène
(1, 6, 7)
Oued el Kebir
Bou Soufa
(1,8)
Boudoukha
Sidi Kamber
Achaich
etc.
(1,10,
11)
quartz
monzonites
Roches
Grano
diorites, plutoniques : 14
13
micro
granites,
diorites,
et microdior.
Kabylie de Collo :
Ignimbrites, rhyolites, granites
Rhyolites en filons,
microgran.
protrusions andésito
monzonites
dacitiques
microgranodiorite
Cap de Fer :
Dacites, rhyolites,
Microgranite
Andésites.
microdiorite
Ain Barbar :
Filons rhyolitiques
Age (Ma.)
microgranites.
Pb, Zn, Cu, Ba, Stratiformes,
(Ag, Au).
stockworks,
Griffons.
granite :
22 Pb, Zn, Cu, Filons,
microgranite : 16 pyrite, Ba, (Ag, stockworks
Au, Co, Bi, Cd,
In, Ga, W, Sn).
microgr.: 22 16
microd.: 15,7
16 15
Pb, Zn, Cu.
filons,
stratiformes
Kef Bougatous
Kef el Gourou
Kt. Cheraia, etc
(1, 12)
Pb, Zn, Cu.
filons
Ain Barbar
Mellaha
Guelaat Saf Saf
(13,14, 15)
Références: (1) Bellon, 1976; (2) Bellon et Guardia, 1980; (3) Bellon et al., 1976; (4) Lepvrier et Velde,1976;
(5) Hernandez et Lepvrier, 1979; (6) Bellon et Semroud, 1978; (7) Semroud, 1981; (8) Glaçon, 1971; (9)
Bouillin, 1977; (10) Ouabadi., 1994 ; (11) Gharbi,1998; (12) Hilly., 1962; (13) Marignac et Zimmerman 1983.
(14)Marigniac, 1985 ; (15) Aissa
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