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C. Moatti, M. Riot-Sarcey (ed.), Pourquoi se référer au passé ?, Editions de l’Atelier, Paris 2018, pp. 39-58
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La décision publique est confrontée à plusieurs dimensions du temps. Le temps médiatique et le temps électoral ont pour horizon l'annonce de la décision et les échéances du suffrage universel. Le temps de l'intérêt général évalue les conséquences de la décision publique sur un temps long dans le souci des générations futures. Tel est l'objet de ce livre : inciter les décideurs publics à utiliser un calcul économique cohérent avec leur responsabilité sur le long terme. Dans ce cadre, le taux d'actualisation est un outil décisif et significatif. En effet, l'actualisation est l'opération qui permet de comparer des valeurs économiques sur l'échelle du temps. Elle constitue l'un des éléments essentiels du calcul économique qui, intégré à la décision politique, a pour objet la rentabilité des investissements publics. Une révision de ce taux qui n'a pas bougé depuis vingt ans s'avère nécessaire.
Hermès, 2005
Les classifications et l'étiquetage des groupes humains selon leur apparence, leur culture, leur organisation, leurs valeurs... continuent de faire partie des travaux proposés aux sciences humaines et sociales. Les concepts en sciences humaines sont des moyens pour décrire l'interaction entre les structures et les hommes comme la question des organisations ou des identités. Avec des concepts comme «peuple», «nation», «classe sociale», voire «race», nous entrons dans la catégorie des individus collectifs, non pas en tant qu'échantillon de telle ou telle forme de l'espèce humaine, mais comme construction sociale. Le terme «peuple» est polysémique. La définition du «peuple» donnée par le Larousse du XIX e siècle est à la fois «la multitude d'hommes qui n'habitent pas forcément le même pays mais qui ont un lien qui les unit (origine, religion...)» et aussi «la partie la plus nombreuse et la moins riche ou la moins privilégiée de la population d'un Etat», celle qui constitue une foule, une multitude sans distinction. Cette distinction entre identités et classes sociales et économiques est une construction sociologique du XIX e siècle opposant une approche culturelle qui ouvrira le champ à la psychologie ethnique, à une approche sociale qui préfigure la désignation du prolétariat comme peuple laborieux, exploité et exploitable. L'autre concept est bien sûr celui de citoyen, formule moderne reprenant l'idée de «peuple» mais sans populisme, et formalisé par Schnapper (1994). Cette citoyenneté qui désigne les droits et les devoirs conférés par l'État à des individus vivant sur un même territoire et soumis à des lois communes s'oppose souvent à la nationalité qui est une construction identitaire découlant de l'appartenance à une communauté humaine définie généralement par des critères ethniques. La notion de peuple devient alors une affaire idéologique entre Allemands et Français avec celle de Herder basée sur le droit du sang (Jus sanguinis), intégrant le principe généalogique donc d'identité biologique, et celle de Renan basée sur le droit du sol (Jus soli), s'appuyant sur le rassemblement volontaire d'individus, donc sur un pacte civique national. Comme classification bonne à penser, le «Peuple» se définirait comme l'association volontaire d'une population avec des idéaux communs et une histoire commune, tout du moins relue de façon commune.
A propos du film de Pierre Schoeller, Un peuple et son roi. Comment analyser cette présentation d'une révolution populaire?
Multitudes, 2011
L’essaim donne une nouvelle image du peuple. Le lexique de l’« essaimage » n’a cependant pas une valeur homogène : il code en même temps les procédés du pouvoir et les pratiques qui lui résistent, dans une ambivalence tactique qui le brouille. Un collectif en essaim est nécessairement sans sujet : il ne dit pas « nous ». Mais le peuple en essaim est d’autant plus puissant qu’il n’affronte pas le pouvoir qu’il combat, qu’il demeure imperceptible. L’essaimage fait fluer le commun à travers la dispersion et dans la solitude même de ses membres.
Relations, 2018
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Au commencement, il y a le peuple « sans qualités », celui quantifiable des démographes qui se décline uniforme, le temps d'un recensement, avant de se redistribuer en classes sociales et autres "catégories socioprofessionnelles".
Revue d'histoire du XIXe siècle, 2002
Ce n'est évidemment pas dans l'oeuvre de Flaubert que l'entrée du peuple en littérature s'est accomplie de façon marquante, comme dans Les Misérables de Hugo, L'Assommoir de Zola et à un moindre degré dans Germinie Lacerteux des frères Goncourt. Sa présence est encore moins sensible dans Madame Bovary que dans L'Éducation sentimentale où la Révolution de 1848 projette momentanément au premier plan « les blouses » (les ouvriers) mêlés aux bourgeois. La nature essentiellement psychologique du projet de Flaubert n'offrait assurément pas les mêmes possibilités de mise en scène sociale, mais traiter du peuple dans Madame Bovary permet néanmoins de rejoindre et de préciser quelques éléments clés de l'univers flaubertien.
in: "Sarah et ses frères. Les Kaliski. Une famille d'artistes témoins de l'histoire", Bruxelles, Didier Devillez Editeur/Musée Juif de Belgique, 2007, p. 35-40., 2007
Si un trait est commun à tous les écrits de René Kalisky, c'est bien l'histoire. Sans crainte d'exagérer, on pourrait même dire que toute son oeuvre, aussi bien théâtrale que romanesque, scénaristique, essayiste ou journalistique, ne traite que de l'histoire. Et quelle histoire ! C'est que René Kalisky a choisi d'aborder de front et avec sérieux les grands pans de l'histoire, principalement du XX e siècle : la Révolution russe, le fascisme, l'hitlérisme, la Shoah, le sionisme, le sport professionnel. Et pour ce faire, il n'a pas hésité à mettre en scène les personnages qui ont le plus représenté ces phases déterminantes de l'histoire, qu'ils s'appellent Trotsky, Hitler, Mussolini, Pasolini ou Coppi. Le cas échéant, quand il s'est agi de traiter de l'histoire juive, il lui a associé des figures bibliques : David, Saül, la famille de Jacob, les Macchabées... Se pose alors la question du sens de l'histoire qui se dégage de l'oeuvre de René Kalisky, ou pour reprendre l'expression forgée par François Hartog, quel est le « régime d'historicité » qui pourrait lui être attribué. Si l'on se penche sur le théâtre, le domaine où René Kalisky s'est de loin le plus investi, les dix pièces qu'il a écrites (si l'on ne tient compte que de celles qui ont été publiées) peuvent paraître très dissemblables, à la fois dans les thèmes traités et dans leur forme. Néanmoins, une analyse dramaturgique -donc portant exclusivement sur la technique d'écriture -permet de reconnaître une évolution sensible entre 1969 et 1981, laquelle traduit -s'en serait-on étonné ? -un glissement progressif dans l'appréhension que René Kalisky a de l'histoire.
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Berita Biologi, 2020
Journal of Pipeline Systems - Engineering and Practice (ASCE), 2018
Encyclopedia of American Disability History, 3 Vols., 2009
The Indian Journal of Politics, 2018
Social Theory and Practice, 2024
sagens.erciyes.edu.tr
Crime & Delinquency, 2016
Biomass and Bioenergy, 2019
Journal of Applied Sciences and Environmental Management, 2005
Journal of Business Research, 2004
Dirya: Journal of Economic Management, 2024
Value in Health, 2015