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Le mobilier céramique du site artenacien de La Perroche

Le site de la Prise de l'Atelier a fourni un corpus céramique du Peu-Richardien ancien de style maritime assez important compte tenu des difficiles conditions de fouilles et de la faible superficie explorée (cf. ce volume, Hénaff, Olivet, p. 105). La céramique représente globalement la plus grande quantité des vestiges récoltés (65 % de l'ensemble du matériel issu de la fouille de chaque sondage), soit 3 628 tessons.

me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 171 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) 171 I. LA CÉRAMIQUE PEU-RICHARDIENNE DE LA PRISE DE L’ATELIER, LA TREMBLADE (CHARENTE-MARITIME) Xavier HÉNAFF, Yves OLIVET avec la collaboration du Foyer rural d’Arvert (1) Le site de la Prise de l’Atelier a fourni un corpus céramique du Peu-Richardien ancien de style maritime assez important compte tenu des difficiles conditions de fouilles et de la faible superficie explorée (cf. ce volume, Hénaff, Olivet, p. 105). La céramique représente globalement la plus grande quantité des vestiges récoltés (65 % de l’ensemble du matériel issu de la fouille de chaque sondage), soit 3 628 tessons. A. PRÉSENTATION DU CORPUS 1. Répartition et fragmentation du mobilier Malgré la faible épaisseur de la couche archéologique, la quantité de mobilier céramique recueilli n’est pas uniforme. Les niveaux 3 et 4 sont en effet les plus denses (fig. 160). Le sondage étant placé de part et d’autre d’un ruisson, certaines zones de la fouille n’ont livré aucun matériel. Les remontages sont rares. Ils concernent principalement les tessons issus des niveaux 3 et 4 déjà évoqués. Qu’ils soient horizontaux ou verticaux, ces remontages intéressent toujours des pièces situées à proximité les unes des autres. Une étude spatiale de la répartition du mobilier n’aurait guère de sens dans des sondages de 2 à 2,50 m de large pour 3 à 4 m de long. On remarque cependant une certaine orientation des dépôts en diagonale, notamment par rapport à l’implantation du sondage 1 (fig. 159). Fig. 159 : La Prise de l’Atelier – Relevés cumulés des principaux éléments issus des sondages (Dessins : Y. Olivet et F. Robert) / Cumulated logs of main items found in trial holes. (1) Je tiens ici à remercier toute l’équipe du Foyer rural d’Arvert, dirigée par Yves Olivet, qui m’a fait confiance pour la réalisation de cet article, aboutissement d’un travail collectif tant sur le terrain que dans la rédaction des rapports (Olivet et al. 2000-2002). me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 172 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) 172 Fig. 160 : La Prise de l’Atelier – Répartition verticale et fragmentation du mobilier par niveaux / Vertical distribution and division of the pottery shards by levels. La fragmentation du mobilier céramique est relativement importante avec un poids moyen des tessons qui varie de 4 à 12 g. (fig. 160). Le sommet de la couche archéologique (couche 2) est le plus fragmenté pour des raisons que nous avons évoquées supra. Cette importante fragmentation semble probablement moins liée à un transport par des facteurs naturels qu’à une activité anthropique et au piétinement. Malgré un état de conservation parfois moyen dû au séjour prolongé dans un milieu humide, l’observation des cassures nettes et fraîches pour certains individus nous conforte dans ce point de vue. Enfin, en l’absence de céramiques véritablement écrasées en place, la nature détritique des dépôts paraît très probable. 2. Les pâtes La cuisson est relativement homogène, mis à part quelques “accidents”. Bien que les surfaces aient souffert d’un enfouissement prolongé dans un milieu humide (disparition de l’aspect lissé et brillant), les tessons présentent en général une paroi extérieure mieux soignée que l’intérieure. Nous avons pu observer que cette céramique est composée d’une même matrice argileuse dont la densité et le module du dégraissant sont différents selon l’épaisseur de la paroi des vases. Ce dégraissant est constitué principalement de grains de quartz roulés dont la majeure partie est comprise dans un module variant de 0,5 à 1 mm et d’une densité moyenne de 10 %. Cependant, on remarque parfois la présence de fragments de calcaire, de chamotte et des débris organiques sur les vases les plus épais. Un second type de pâte se détache notablement de l’ensemble et ne représente qu’une infime partie du corpus. Il s’agit d’une argile de couleur vert sombre au dégraissant pratiquement absent et d’aspect vacuolaire (bulles d’air et disparition d’éléments organiques lors de la cuisson laissant de nombreux espaces vides). La surface est grossièrement lissée et les rares éléments de forme observés sont exécutés sommairement (fig. 177, n° 2, 5). Ce type d’individu rappelle des vases interprétés comme des contenants destinés à la fabrication du sel rencontrés sur des sites contemporains et en contexte géographique similaire (Cassen, Scarre 1997). La technique du colombin semble la plus courante, mais les plaques sont utilisées ainsi que le travail dans la masse. La bonne adhérence tant des colombins que des plaques ajoutées à des montages dans la masse fait penser que la barbotine a été employée. Notons également des traces de stries relevées lors de l’observation de certaines cassures. Enfin, un fragment de colombin a été découvert. Il a un diamètre de 30 mm et l’extrémité conservée présente un aplatissement destiné à réaliser une jonction. 3. Les formes Du fait de l’importante fragmentation du corpus, moins d’une cinquantaine d’individus ont pu être isolés et restitués au moins partiellement ; ils représentent huit catégories morphologiques et fonctionnelles que nous décrivons plus loin (fig. 161). Fig. 161 : La Prise de l’Atelier – Planche synthétique des formes. 1-4. bols ; 5. assiette ; 6-12. écuelles ; 13. plat ; 14-15. gobelets ; 1617. bases tronconiques ; 18. jarre (Dessins : X. Hénaff) / Plate summarizing the different forms. 1-4. bowls; 5. plate; 6-12. bowls; 13. dish; 14-15. goblets; 16-17. truncated vases; 18. earthenware jar. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 173 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 3 1 173 5 2 4 9 6 8 7 12 10 11 13 15 14 16 18 17 me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 174 3/07/09 14:33 Page 174 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) L’épaisseur des parois des vases (mesurée sous le bord ou au-dessus du fond) varie de 3-5 mm à plus de 20 mm (fig. 162). La plus grande majorité appartient à la classe inférieure à 10 mm, ce qui corrobore les données sur la fréquence dominante des écuelles et des bols et gobelets (cf. infra). Les éléments caractéristiques sont classés en bords, moyens de préhension, décors et fonds plats (fig. 163 et 164). Ils représentent 5,3 % du total de pièces. Cela dépend de la fréquence relative des différents types de formes céramiques que nous décrivons plus loin. Nous avons distingué les bords déversés ou infléchis, droits et rentrants ainsi que les lèvres de profil aplati, effilé ou aminci, ogival, ourlé ou épaissi. Fig. 162 : La Prise de l’Atelier – Fréquence des épaisseurs des tesson (DAO : X. Hénaff) / Frequency of sherd thickness. Les moyens de préhension (10 % du total) présentent une distribution relativement équilibrée entre les anses et les boutons ou languettes. La section des anses est généralement ovalaire et parfois large quand il s’agit de types provenant de jarres et de grands vases de stockage. Ces anses ne possèdent pas systématiquement le renflement interne caractéristique du PeuRichardien. Les boutons sont assez peu proéminents et les languettes sont courtes (fig. 174, n° 4-8 ; fig. 177, n° 9-10). La technique de montage est relativement simple puisqu’elle consiste en l’application de l’élément rapporté sur la paroi du vase préalablement grattée, puis du lissage (plus ou moins soigné) de la surface afin de faire disparaître toute trace de jonction. Les fonds plats forment 4 % du total des tessons. Ils sont élaborés en plusieurs étapes comme on peut le remarquer sur certains individus. Il s’agit d’appliquer un premier colombin sur la périphérie d’une plaque de fond constituée à part. Puis on lisse à l’intérieur la jonction ou on ajoute un autre petit boudin qui permet d’épaissir cette liaison assez fragile. La dernière opération consiste à lisser la face externe du vase ou, plus rarement, à ajouter une épaisseur supplémentaire elle-même lissée par la suite. Les fonds plats au diamètre inférieur à 100 mm semblent tous appartenir à des gobelets tandis que les plus grands (jusqu’à 350 mm) représentent les vases de stockage de type jarre ou pot de fleur. Enfin, nous avons noté la présence d’épaulements réalisés par simple épaississement de la paroi. Ce caractère particulier et peu répandu sur ce site (3 individus recensés) correspond à des écuelles que l’on attribue généralement aux débuts du cycle Matignons/PeuRichard (fig. 172, n° 3-4 ; fig. 177, n° 8). Fig. 163 : La Prise de l’Atelier – Répartition générale des éléments caractéristiques par sondage / General distribution of the characteristic elements. Fig. 164 : La Prise de l’Atelier – Répartition détaillée des éléments caractéristiques par sondage / Detailed distribution of the caracteristic elements. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 175 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 175 Les vases à fonds plats Les plats ont un profil droit et court. Un seul exemple est présent (fig. 169, n° 7). Les gobelets ont un profil droit ou légèrement évasé. Leur paroi mesure 8 mm d’épaisseur en moyenne pour un diamètre maximum de 150 mm (fig. 169, n° 11). Des languettes de préhension sont parfois ajoutées (fig. 169, n° 12). Le fond plat, quelquefois débordant, n’excède pas 100 mm de diamètre (fig. 174, n° 9, 10). Fig. 165 : La Prise de l’Atelier – Fréquence des formes (DAO : X. Hénaff) / Frequency of forms. Bien que le nombre de vases individualisés ne soit pas très important, une fréquence des formes (fig. 165) montre la prédominance des écuelles (37 %) auxquelles succèdent bols et gobelets (22 %), jarres et jattes (16 %), assiettes et plats (7 %), puis les grands vases de stockage de forme tronconique (3 %). a. Description des formes Nous distinguerons deux grandes catégories de profils – à fond rond et à fond plat – au sein desquels se différencient plusieurs types morpho-fonctionnels classés par volume. Les vases à fonds ronds Les assiettes ont des formes très ouvertes qui n’atteignent que quelques millimètres d’épaisseur pour des diamètres à l’ouverture compris entre 140 et 270 mm (fig. 169, n° 1 ; fig. 177, n° 3). Les bols ont une forme simple à profil infléchi, légèrement droit près du bord ou évasé. Leur paroi ne dépasse pas 8 mm d’épaisseur pour des diamètres à l’ouverture compris entre 130 et 170 mm. La plupart possèdent un fond rond (fig. 169, n° 3-6 ; fig. 177, n° 1). Les écuelles et autres formes proches sont des vases au profil assez sinueux (fig. 170, n° 1, 3 ; fig. 171, n° 2, 5), voire caréné (fig. 170, n° 2) selon la concavité du col et sa hauteur. Parfois, un profil tulipiforme peut qualifier certains individus (fig. 171, n° 4 ; fig. 173, n° 2). L’épaisseur des parois varie de 5 à 10 mm pour des diamètres à l’ouverture compris entre 100 et 270 mm avec une forte proportion autour de 220 mm. L’importante fragmentation n’a permis que de très rares raccordements avec des moyens de préhension, dont l’anse tunnelée caractéristique (fig. 171, n° 1 ; fig. 174, n° 1-3) – malgré certains rapprochements indéniables. Les jattes ont un profil tronconique ou en tonnelet de moyen format. Elles se distinguent des gobelets par un volume plus important illustré par un diamètre à l’ouverture de 250 à 300 mm et une épaisseur de la paroi de 12 mm en moyenne (fig. 173, n° 1 ; fig. 175, n° 1, 2). Elles possèdent probablement des fonds plats ou aplatis que l’on ne peut distinguer de ceux des jarres quand ils sont isolés. Les jarres ou vases-silo possèdent un profil sinueux à bord légèrement déversé, col concave et un diamètre maximum plus ou moins marqué (fig. 176). Les parois sont assez épaisses (15 mm en moyenne) et le diamètre à l’ouverture peut atteindre 400 mm. Les moyens de préhension, au rythme binaire, sont des anses tunnelées avec ou sans renflement interne (fig. 174, n° 13 ; fig. 176, n° 1). Les fonds ne sont pas débordants (fig. 174, n° 11). Les gros vases de stockage sont présents mais n’ont livré aucune forme reconstituable. Toutefois, la forte épaisseur de certains fragments de panse (plus de 20 mm), au profil assez droit, et d’éléments de fonds plats permet de restituer des individus de type “pot de fleur” de fort volume. Ces vases devaient parfois posséder des languettes de préhension (non illustré). Formes indéterminées En dehors de cette classification, nous avons remarqué la présence de quelques individus dont le profil demeure conjectural en l’absence de remontage plus complet (fig. 172, n° 9-10 ; fig. 173, n° 3-4 ; fig. 177, n° 4, 6). Les épaisseurs varient de 8 à 12 mm pour un diamètre à l’ouverture de 160 à 300 mm. Un cas possède un diamètre de 350 mm avec un cordon quelques centimètres sous le bord (fig. 175, n° 3). Il pourrait toutefois s’agir d’un grand vase de stockage ou d’une jarre au profil plus atypique. 4. Les décors Les sondages 1 et 2 ont livré respectivement 134 et 43 tessons décorés, soit une moyenne de 5 à 6 %. Les me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 176 3/07/09 14:33 Page 176 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) décors se retrouvent essentiellement sur les écuelles et formes assimilées, les bols, les jarres et plus rarement sur les gros vases de stockage. Les techniques décoratives sont relativement simples (Burnez 1976 ; Pautreau 1976 ; Cassen 1987). Le décor en relief est exclusivement présent sous la forme de cordons. Ils sont réalisés à l’aide d’un boudin de pâte appliqué sur la paroi et légèrement écrasé afin de réaliser une jonction lisse (fig. 175, n° 1 ; fig. 176, n° 2). Le décor en creux est essentiellement représenté par de simples incisions formant d’étroites lignes ou des cannelures quand elles sont larges. Les dépressions ou cupules sont beaucoup plus rares (fig. 169, n° 3) et les quelques exemples présents sont à rapprocher des origines du cycle Matignons/Peu-Richard, comme nous l’avons déjà signalé à propos des épaulements. Les incisions sont présentes sur les bols, les écuelles et formes assimilées, tandis que les gros vases de stockage sont ornés de cordons. Seules les jarres semblent associer les deux types. L’organisation du décor reste limitée à la moitié supérieure du vase, entre la lèvre et le diamètre maximum. Comme cela a été remarqué maintes fois, cette disposition est relativement courante pour le PeuRichardien ancien. Les cordons sont horizontaux et se placent dans la concavité du col, à quelques centimètres sous la lèvre ou près du diamètre maximum du récipient. Les lignes incisées sont pratiquement toujours horizontales ; elles deviennent courbes à l’approche d’un moyen de préhension afin de le souligner ou de l’encadrer (fig. 170, n° 1 ; fig. 171, n° 1). Les motifs décoratifs sont relativement sobres : incision simple ou double laissant un filet en relief entre les passages parallèles de l’instrument. Les thèmes sont régis par un système de répétition de chaque motif que l’on peut multiplier à loisir. Le décor peut parfois se résumer à une simple incision soulignant la lèvre du récipient (majoritairement des bols : fig. 169, n° 3 ; fig. 177, n° 1). D’autres vases présentent cette incision à laquelle sont ajoutées plusieurs séries de doubles lignes qui se développent sur tout le col (écuelles : fig. 170, n° 3 ; fig. 171, n° 2, 3, 5). Enfin une écuelle (?) montre un unique décor incisé en forme de “moustache” qui se situe sur le diamètre maximum (fig. 177, n° 8). Celui-ci est également marqué par un épaulement à la jonction du col qui nous permet de l’attribuer aux origines du cycle Matignons/Peu-Richard. B. LES STYLES CÉRAMIQUES DU PEU-RICHARDIEN Des éléments attribués au groupe des Matignons sont régulièrement présents dans les niveaux de base de la plupart des sites contemporains de la Prise de l’Atelier. Cependant, l’analyse du mobilier ne permet d’établir de distinction entre les deux phases que sur quelques variations dans le matériel céramique (épaulement et décor en “moustache”) – variation absente des assemblages lithiques du cycle Matignons/ Peu-Richard (Fouéré 1994). En outre, il est important de noter que l’occupation de La Tremblade est stylistiquement proche du Peu-Richardien ancien, fait unique dans la région. La récente découverte du site de La Tremblade permet donc d’enrichir le corpus des sites appartenant à une phase ancienne du Néolithique récent dans le Centre-Ouest de la France. À La Tremblade, une date AMS sur deux os provenant de la couche 3 (Sondage 2) a cependant livré le résultat suivant : 4430 ± 30 BP (Ly-3751), soit en âge calibré entre 3319 et 2929 av. J.-C. Nous nous attendions à des résultats plus anciens ; cette date placerait l’occupation du site de la Prise de l’Atelier, à la transition entre la fin de la séquence peu-richardienne et l’Artenacien. Tous les éléments stylistiques que nous présenterons dans les paragraphes suivants plaident au contraire pour une plus grande ancienneté de cette série. Selon C. Oberlin, un des facteurs déterminants du rajeunissement est probablement le contexte de marais littoral dans lequel ont séjourné les éléments datés. De plus, les risques de pollutions sont d’autant plus importants que le collagène des échantillons est très mal conservé. À Ors, la céramique, abondante, présente les diverses phases du Peu-Richardien ainsi que quelques éléments plus récents (Artenacien, Âge du Bronze, etc.). Le matériel attribué à la phase ancienne du PeuRichardien correspond en tout point aux individus recueillis à La Tremblade (pour les références, cf. Hénaff, Olivet, p. 105). Il s’agit notamment d’écuelles aux séries de lignes horizontales, de plats ou de jarres à anse à renflement interne (fig. 166). À La Sauzaie, le Peu-Richardien ancien est caractérisé par un ensemble Fig. 166 : La Prise de l’Atelier – Deux importants ensembles céramiques datés du Peu-Richardien ancien de style maritime à proximité de La Tremblade (d’après Cassen 1987) / Two major pottery series dated to the early Peu-Richardian (maritime style), near La Tremblade. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 177 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 177 me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 178 3/07/09 14:33 Page 178 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) de formes (écuelles, bols, vases tronconiques) et de décors (lignes incisées fines horizontales), en tout point comparables également à ceux de la Prise de l’Atelier. Il en va de même pour les ensembles attribués au PeuRichardien ancien provenant de fossés d’enceinte de Chez Reine à Semussac ou de La Garde à Barzan. Enfin, le matériel peu abondant recueilli à Saint-Laurentde-la-Prée montre une chronologie étendue depuis le Matignons jusqu’aux manifestations les plus récentes du Peu-Richardien (fig. 167). Les données couvrant la phase ancienne du PeuRichardien ont fait l’objet d’une synthèse (Cassen 1987) suivie de vives discussions, au cours de ces vingt dernières années (Bouchet, Burnez 1992 ; Boujot, Cassen 1996 ; Burnez 1996a). De tels débats ont aboutit à une redéfinition de la phase “ancienne” du groupe Fig. 167 : Trois ensembles céramiques datés du Peu-Richardien ancien de style maritime à proximité de La Tremblade (d’après Mohen, Bergougnan 1984 ; Cassen 1987) / Three pottery series dated to the early Peu-Richardian (maritime style), near La Tremblade. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 179 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) des Matignons : “une entité autour de l’embouchure de l’estuaire de la Charente (“Matignons-Maritime”) et une autre Charente-Dordogne (“Matignons-Continental”) … justifiant ainsi la division bipartite stylistique entre le Peu-Richard Maritime et le PeuRichard Continental” (Burnez 1996, p. 275). Dès les débuts du cycle Matignons/Peu-Richard, une distinction entre styles maritime et continental, serait donc à envisager. Il semble par conséquent important de concevoir une “coexistence” sur le long terme entre ces deux faciès, liée à de fortes identités dont les origines plongent peut-être leurs racines au cours du Néolithique moyen, voire dès le Néolithique ancien (?). À la fin du cycle Matignons/Peu-Richard, cette bipartition de l’espace géographique semble persistante : la répartition spatiale des décors artenaciens reproduit une telle distinction, également basée sur l’emploi de techniques différentes entre aires littorale et continentale (cf. ce volume, Hénaff, p. 229). En effet, la décoration en creux concerne la première zone tandis que la technique du relief se rencontre essentiellement dans la seconde zone. De surcroît, une zone centrée sur le cours moyen de la Charente, alliant de manière 179 équilibrée les deux techniques, correspond à celle qui se dessine au Peu-Richardien (Burnez 1996) (fig. 168). En revanche, les fouilles de l’enceinte de Diconche à Saintes (Charente-Maritime) ont révélé l’“intrusion” d’un groupe – appelé provisoirement “Inconnus de Diconche” puis “Loire-Dordogne” – qui se place entre la fin du Peu-Richardien et les débuts de l’Artenacien (Bouchet et al. 1995 ; Burnez, Fouéré 1999). Dans la zone littorale, en l’état actuel des recherches, une telle phase “intermédiaire” de la périodisation semble le plus souvent absente de la succession Peu-Richardien / Artenacien (cf. ce volume, Laporte, Hénaff, p. 275). Le site de La Tremblade apporte ainsi de nouveaux éléments à verser au dossier sur les débuts du Néolithique récent du Centre-Ouest de la France. Cependant, malgré la relative abondance du matériel céramique et lithique, l’étude portant sur une surface restreinte (quelques mètres carrés) ne permet pas un renouvellement fondamental des connaissances qui restent encore. 1. Le Rocher à Villedoux (17) ; 2. Ciré au Magnou (17) ; 3. Le Gué Charraud à Landrais (17) ; 4. Les Cordons à Landrais (17) ; 5. Saint-Laurent-de-la-Prée (17) ; 6. La Sauzaie à Soubise (17) ; 7. La-Case-aux-Prêtres à Rochefort-sur-Mer (17) ; 8. La Garenne à Saint-Hippolyte (17) ; 9. Ors au Châteaud’Oléron (17) ; 10. La Prise de l’Atelier à La Tremblade (17) ; 11. Les Brandes-Boube à Médis (17) ; 12. Chez Reine à Semussac (17) ; 13. Chante-Alouette à Semussac (17) ; 14. La Garde à Barzan (17) ; 15. Château de Didonne à Saint-Georges (17) ; 16. Diconche à Saintes (17) ; 17. Peu-Richard à Thénac (17) ; 18. Les Orgeries à Courcoury (17) ; 19. Le Mourez à Berneuil (17) ; 20. Le Chaillot à La Jard (17) ; 21. La Font de l’Île à Saint-Léger (17) ; 22. La Combe à Bouyer à Montils (17) ; 23. Moulin-de-Vent à Montils (17) ; 24. Le Vieux Bourg à Merpins (16) ; 25. Soubérac à Gensac-la-Pallue (16) ; 26. Montagant à Mainxe (16) ; 27. FontBelle à Segonzac (16) ; 28. Biard à Segonzac (16) ; 29. Les Matignons à Juillac-le-Coq (16) ; 30. Font Blanche à Saint-Eugène (17) ; 31. Font Rase à Barbezieux (16) ; 32. Chez Joly à Brie-sous-Barbezieux (16) ; 33. La Coterelle à St-Germain-de-Lusignan (17) ; 34. Le Terrier Jaillet à Ozillac (17) ; 35. La Grande Prairie à Vibrac (17). Fig. 168 : Liste des principaux sites saintongeais utilisés dans la démonstration de la bipartition entre Peu-Richard Continental et Peu-Richard Maritime (d’après Burnez 1996) (Dessin : X. Hénaff) / Main sites of the coastal Central West region used to distinguish between continental and maritime Peu-Richardian group. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 180 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) 180 ANNEXE LA TREMBLADE DESCRIPTION DES VASES INDIVIDUALISÉS Sondage 1 Vase n° 1 : Grande jarre ou vase-silo que l’on peut estimer à 46 cm de hauteur pour 39 cm de diamètre à l’ouverture. Le col est concave à bord légèrement déversé et le fond est probablement plat. La paroi, épaisse de 16 à 18 mm, est de couleur beige à rouge à l’extérieur et noire au cœur. Ce vase était muni de deux anses tunnelées à renflement interne situées sur la rupture de pente. Le montage est en colombins bien sensibles au toucher. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec des éléments plus grossiers de quartz et calcaire (3 à 4 mm en moyenne). Le décor en relief se compose d’un premier cordon placé dans la concavité du col et d’un second qui vient souligner la lumière de l’anse (fig. 176, n° 1). Vase n° 3 : Vase tronconique de type pot de fleur, à bord déversé et lèvre ogivale que l’on peut estimer à 20-25 cm de hauteur et 24 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 18 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. Le montage au colombin est bien visible. Cet individu possédait probablement deux languettes de préhension diamétralement opposées (fig. 175, n° 2). Vase n° 4 : Écuelle au profil tulipiforme et lèvre ogivale de 29 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 9 mm, est de couleur beige à l’extérieur et grise au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm). Le décor est constitué d’une simple ligne incisée sous le bord (fig. 173, n° 2). Vase n° 5 : Fond plat non débordant de 10 cm de diamètre appartenant probablement à un gobelet. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La tranche présente une pâte à granulométrie fine (fig. 174, n° 9). Vase n° 6 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à un vase indéterminé de 34 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur rouge à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm). Le décor en relief se compose d’un cordon appliqué sous le bord (fig. 175, n° 3). Vase n° 7 : Plat ou assiette à lèvre ogivale de 27,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 15 mm, est de couleur rouge à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 169, n° 1). Vase n° 8 : Vase tronconique de type pot de fleur de 28 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 12 mm, est de couleur beige à l’extérieur et grise au cœur. Le montage au colombin est bien visible. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm), avec quelques éléments plus grossiers (fig. 175, n° 1). Vase n° 9 : Grande écuelle à col rentrant marqué de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une simple ligne sous le bord, d’une double ligne, puis à nouveau d’une simple ligne juste au-dessus du diamètre maximum du vase (fig. 170, n° 3). Vase n° 10 : Écuelle à col rentrant et à rupture de pente marquée de 21,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une simple ligne sous le bord, puis d’une série de deux doubles lignes, la seconde placée juste au-dessus du diamètre maximum du vase (fig. 171, n° 2). Vase n° 11 : Fond plat de 23 cm de diamètre appartenant probablement à une jarre ou une jatte. La paroi, épaisse de 11 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. Le montage au colombin me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 181 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) est bien visible sur la tranche, mais la surface est soigneusement lissée. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 174, n° 11). Vase n° 12 : Vase tulipiforme ou écuelle à col haut à bord rentrant et lèvre déversée ogivale de 25 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est composé d’une série de trois doubles lignes, dont la seconde n’est pas horizontale et la troisième placée juste au-dessus du diamètre maximum du vase (fig. 171, n° 4). Vase n° 13 : Bol à bord légèrement infléchi de 17 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 5 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor est composé d’une cannelure incisée sous le bord puis d’une double ligne (fig. 169, n° 6). Vase n° 14 : Vase en tonnelet à bord rentrant et lèvre ogivale de 17 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le fond est probablement plat (fig. 169, n° 11). Vase n° 15 : Grande écuelle à col légèrement rentrant et lèvre ogivale de 28 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). La surface est bien conservée et montre l’évidence d’un polissage final. Le décor est très soigné : il est composé d’une série de trois doubles lignes. On notera la présence d’un trou de réparation sous le bord (fig. 170, n° 2). 181 Vase n° 18 : Écuelle à col rentrant et lèvre ogivale de 21,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est composé d’une série de trois doubles lignes (fig. 172, n° 5). Vase n° 19 : Fragment de panse d’une probable jarre dont la plaque de fond a disparu, mais au diamètre estimé à 30,5 cm. La paroi, épaisse de 15 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Un simple cordon appliqué est probablement placé juste au-dessus du diamètre maximum du vase (fig. 176, n° 2). Vase n° 20 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à un vase tulipiforme (?) de 19 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur gris clair à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie très fine (~ 0,5 mm). Le décor incisé est composé d’une ligne simple (fig. 172, n° 7). Vase n° 21 : Bord rentrant à lèvre amincie appartenant à un vase de profil indéterminé de 18,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 172, n° 10). Vase n° 22 : Écuelle à col rentrant et lèvre amincie de 24 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé est constitué d’une double ligne au milieu du col (fig. 171, n° 1). Vase n° 16 : Grande écuelle à col rentrant et lèvre ogivale de 20 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé est constitué d’une série de quatre lignes simples. La dernière, juste au-dessus du diamètre maximum du vase, souligne le départ d’une anse (fig. 170, n° 1). Vase n° 23 : Écuelle à col rentrant et lèvre amincie de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une simple ligne sous le bord, puis d’une série de deux doubles lignes (fig. 172, n° 6). Vase n° 17 : Bord rentrant à lèvre ogivale appartenant à un vase de profil indéterminé de 37 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 17 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) (fig. 173, n° 4). Vase n° 24 : Écuelle à col rentrant et lèvre amincie de 14,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur beige à orangé à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une simple me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 182 3/07/09 14:33 Page 182 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) ligne sous le bord puis d’une double ligne. Cet individu présente des traces d’incendie après cuisson (fig. 171, n° 5). Vase n° 25 : Bol à lèvre ogivale de 17,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé est composé d’une cannelure sous le bord puis d’une double cupule (fig. 169, n° 3). Vase n° 26 : Écuelle à col haut légèrement rentrant et lèvre ogivale de 13,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une simple ligne sous le bord puis d’une série de deux doubles lignes dont la seconde est placée juste audessus du diamètre maximum du vase (fig. 171, n° 3). Vase n° 27 : Bord rentrant à lèvre amincie appartenant à un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec des éléments plus grossiers (fig. 173, n° 1). Vase n° 28 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 169, n° 10). Vase n° 29 : Bord rentrant à lèvre amincie appartenant à un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (>1 mm) avec des éléments plus grossiers. Vase n° 30 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé est composé d’une double ligne sous le bord (fig. 169, n° 8). Vase n° 31 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à un vase de profil indéterminé de 15 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé est composé d’une double ligne (fig. 172, n° 8). Vase n° 32 : Bol à lèvre amincie de 13,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). La surface de cet individu est très érodée (fig. 169, n° 5). Vase n° 33 : Fond plat de 32 cm de diamètre appartenant à un probable vase de stockage. La paroi, épaisse de 15 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec des éléments plus grossiers (fig. 174, n° 12). Vase n° 34 : Bol à col légèrement concave et lèvre ogivale de 14 cm diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 4 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 169, n° 4). Vase n° 35 : Bord déversé à lèvre marquée par un léger bourrelet appartenant à un vase (assiette ou plat ?) de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie très fine (~ 0,5 mm) (fig. 173, n° 3). Vase n° 36 : Bol à lèvre ourlée de 14 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 5 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 169, n° 9). Vase n° 45 : Plat à col droit et lèvre amincie de 4,5 cm de hauteur et 19 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 9 mm, est de couleur grise uniforme. Bien que mal conservée, la surface de cet individu est grossière. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 169, n° 7). Vase n° 46 : Vase tronconique de type pot de fleur à lèvre ogivale de 12,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Les moyens de préhension, diamétralement opposés, sont me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 183 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) situés aux deux tiers de la hauteur. Le fond débordant fait 7,5 cm de diamètre (fig. 169, n° 12). Vase n° 47 : Écuelle à col rentrant et lèvre ogivale de 10 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 5 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une série de quatre doubles lignes dont l’espacement et l’aspect rectiligne sont grossièrement exécutés (fig. 172, n° 2). Vase n° 48 : Bol à bord légèrement rentrant de 8 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi n’est pas régulière : elle présente un important épaississement (plus de 3 mm) au niveau du col. Il pourrait s’agir d’une maladresse lors de la fabrication. La pâte est de couleur noire uniforme et présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 169, n° 2). Vase n° 49 : Fragment d’écuelle à bord rentrant de 20 cm de diamètre maximum. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une série de sept doubles lignes dont l’espacement et l’aspect rectiligne sont grossièrement exécutés (fig. 172, n° 1). Vase n° 51 : Fragment d’un vase de stockage au profil probablement tronconique. La paroi, épaisse de 17 mm, présente une couleur beige à rouge à l’extérieur et noire au cœur. Cet individu montre un traitement de surface assez sommaire qui laisse apparaître des empreintes végétales ainsi que de nombreuses inclusions dépassant 1,5 mm. Le décor est réalisé à l’aide d’un cordon appliqué (non représenté). Vase n° 52 : Bord rentrant à lèvre ogivale appartenant à une écuelle à épaulement dont le diamètre à l’ouverture n’a pu être estimé. Le col est court et légèrement concave. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). La surface, relativement bien conservée, montre un lissage soigné. L’épaulement est réalisé à l’aide du raccordement de deux parties d’épaisseur différente entre le col et la panse. Cet individu est à rapprocher des productions céramiques des débuts du cycle Matignons/Peu-Richard (fig. 172, n° 3). Vase n° 53 : Bord rentrant à lèvre ogivale appartenant à une écuelle à épaulement dont le diamètre à 183 l’ouverture n’a pu être estimé. Le col est court et légèrement concave. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). La surface, relativement bien conservée, montre un lissage soigné. L’épaulement est réalisé à l’aide du raccordement de deux parties d’épaisseur différente entre le col et la panse. Cet individu est à rapprocher des productions céramiques des débuts du cycle Matignons/Peu-Richard (fig. 172, n° 4). Sondage 2 Vase n° 2 : Col à bord rentrant et lèvre légèrement ourlée appartenant à un récipient de forme indéterminée de 45 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 15 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. Le montage au colombin est visible sur la tranche. L’aspect très érodé et vacuolaire donne à cet individu un caractère qui le distingue du reste du corpus (fig. 177, n° 5). Vase n° 37 : Bol à bord légèrement infléchi, à lèvre ogivale de 15,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est composé d’une unique cannelure sous le bord (fig. 177, n° 1). Vase n° 38 : Bord déversé à lèvre amincie appartenant à un gobelet (?) de 17 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie très fine (~ 0,5 mm) (fig. 177, n° 4). Vase n° 39 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à un vase (assiette ou plat ?) de 17,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 11 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 177, n° 3). Vase n° 40 : Bord très déversé et lèvre ogivale appartenant à un vase tulipiforme (?) de 16 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 9 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieure et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 177, n° 2). Vase n° 41 : Écuelle à col légèrement concave et lèvre ogivale de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 184 3/07/09 14:33 Page 184 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) épaisse de 6 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé est constitué d’une série de trois doubles lignes (fig. 177, n° 7). Vase n° 42 : Fragment de fond plat débordant de 23 cm de diamètre appartenant probablement à un vase tronconique de type pot de fleur. La paroi, épaisse de 13 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 177, n° 12). Vase n° 43 : Fragment de fond plat de 19 cm de diamètre appartenant à une jatte ou une jarre. La paroi, épaisse de 13 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 177, n° 13). Vase n° 44 : Fond plat de 9 cm de diamètre appartenant probablement à un gobelet. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 177, n° 11). Vase n° 50 : Bord déversé à lèvre légèrement ourlée appartenant à un vase au profil probablement tronconique. La paroi, épaisse de 12 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec notamment la présence de fragments de calcaire et de végétaux. On remarque l’emplacement d’un moyen de préhension (une languette ?) (fig. 177, n° 6). Vase n° 54 : Fragment de panse appartenant à une écuelle à épaulement dont le diamètre à l’ouverture n’a pu être estimé. La paroi, épaisse de 14 mm, est de couleur beige à rouge à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec parfois des éléments plus grossiers de quartz supérieurs à 2 mm. Malgré un mauvais état de conservation, la surface avait probablement été lissée. Toutefois, l’épaulement, réalisé à l’aide du raccordement de deux parties d’épaisseur différente, n’est pas soigné. On remarque que le travail de lissage destiné à dissimuler la liaison n’a pas été achevé. Le décor, incisé, représente une sorte de “moustache” située sur le diamètre maximum du vase. Cet individu est à rapprocher des productions céramiques du début du cycle Matignons/Peu-Richard (fig. 177, n° 8). me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 185 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 1 185 2 3 4 6 5 7 8 9 10 11 12 Fig. 169 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 186 3/07/09 14:33 Page 186 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) 1 2 3 Fig. 170 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 187 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 187 1 3 2 5 4 Fig. 171 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 188 3/07/09 14:33 Page 188 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) 1 2 5 3 4 6 7 8 9 10 Fig. 172 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie, sauf n° 3-4 : X. Hénaff) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 189 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 189 1 2 3 4 Fig. 173 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie, sauf n° 1 : X. Hénaff) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 190 3/07/09 14:33 Page 190 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) 1 2 5 4 3 7 6 8 9 10 11 12 13 Fig. 174 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 191 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 191 1 2 3 Fig. 175 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 192 3/07/09 14:33 Page 192 Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France (3500-2000 av. J.-C.) 1 2 Fig. 176 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex. me?m. XXXIII A-340:Mise en page 1 3/07/09 14:33 Page 193 La céramique I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime) 193 2 1 4 3 6 5 7 8 9 12 10 11 13 Fig. 177 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 2. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie, sauf n° 8 : X. Hénaff) / Pottery ware from trial hole 2. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex.