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I. LA CÉRAMIQUE PEU-RICHARDIENNE
DE LA PRISE DE L’ATELIER, LA TREMBLADE
(CHARENTE-MARITIME)
Xavier HÉNAFF, Yves OLIVET
avec la collaboration du Foyer rural d’Arvert (1)
Le site de la Prise de l’Atelier a fourni un
corpus céramique du Peu-Richardien ancien de
style maritime assez important compte tenu des
difficiles conditions de fouilles et de la faible
superficie explorée (cf. ce volume, Hénaff, Olivet,
p. 105). La céramique représente globalement la
plus grande quantité des vestiges récoltés (65 %
de l’ensemble du matériel issu de la fouille de
chaque sondage), soit 3 628 tessons.
A. PRÉSENTATION DU CORPUS
1. Répartition et fragmentation du mobilier
Malgré la faible épaisseur de la couche
archéologique, la quantité de mobilier céramique
recueilli n’est pas uniforme. Les niveaux 3 et 4
sont en effet les plus denses (fig. 160). Le sondage
étant placé de part et d’autre d’un ruisson,
certaines zones de la fouille n’ont livré aucun
matériel. Les remontages sont rares. Ils concernent
principalement les tessons issus des niveaux 3
et 4 déjà évoqués. Qu’ils soient horizontaux ou
verticaux, ces remontages intéressent toujours des
pièces situées à proximité les unes des autres.
Une étude spatiale de la répartition du mobilier
n’aurait guère de sens dans des sondages de
2 à 2,50 m de large pour 3 à 4 m de long. On
remarque cependant une certaine orientation des
dépôts en diagonale, notamment par rapport à
l’implantation du sondage 1 (fig. 159).
Fig. 159 : La Prise de l’Atelier – Relevés cumulés des principaux éléments
issus des sondages (Dessins : Y. Olivet et F. Robert) / Cumulated logs of main
items found in trial holes.
(1) Je tiens ici à remercier toute l’équipe du Foyer rural d’Arvert, dirigée par Yves Olivet, qui m’a fait confiance pour la réalisation
de cet article, aboutissement d’un travail collectif tant sur le terrain que dans la rédaction des rapports (Olivet et al. 2000-2002).
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Fig. 160 : La Prise de l’Atelier – Répartition verticale et fragmentation du mobilier par niveaux / Vertical distribution and division
of the pottery shards by levels.
La fragmentation du mobilier céramique est relativement importante avec un poids moyen des tessons
qui varie de 4 à 12 g. (fig. 160). Le sommet de la couche
archéologique (couche 2) est le plus fragmenté pour
des raisons que nous avons évoquées supra. Cette
importante fragmentation semble probablement moins
liée à un transport par des facteurs naturels qu’à une
activité anthropique et au piétinement. Malgré un état
de conservation parfois moyen dû au séjour prolongé
dans un milieu humide, l’observation des cassures nettes
et fraîches pour certains individus nous conforte dans
ce point de vue. Enfin, en l’absence de céramiques
véritablement écrasées en place, la nature détritique des
dépôts paraît très probable.
2. Les pâtes
La cuisson est relativement homogène, mis à part
quelques “accidents”. Bien que les surfaces aient
souffert d’un enfouissement prolongé dans un milieu
humide (disparition de l’aspect lissé et brillant), les
tessons présentent en général une paroi extérieure
mieux soignée que l’intérieure. Nous avons pu observer
que cette céramique est composée d’une même matrice
argileuse dont la densité et le module du dégraissant
sont différents selon l’épaisseur de la paroi des vases.
Ce dégraissant est constitué principalement de grains
de quartz roulés dont la majeure partie est comprise
dans un module variant de 0,5 à 1 mm et d’une densité
moyenne de 10 %. Cependant, on remarque parfois la
présence de fragments de calcaire, de chamotte et des
débris organiques sur les vases les plus épais.
Un second type de pâte se détache notablement de
l’ensemble et ne représente qu’une infime partie du
corpus. Il s’agit d’une argile de couleur vert sombre au
dégraissant pratiquement absent et d’aspect vacuolaire
(bulles d’air et disparition d’éléments organiques lors
de la cuisson laissant de nombreux espaces vides). La
surface est grossièrement lissée et les rares éléments
de forme observés sont exécutés sommairement
(fig. 177, n° 2, 5). Ce type d’individu rappelle des
vases interprétés comme des contenants destinés à la
fabrication du sel rencontrés sur des sites contemporains et en contexte géographique similaire (Cassen,
Scarre 1997).
La technique du colombin semble la plus courante,
mais les plaques sont utilisées ainsi que le travail
dans la masse. La bonne adhérence tant des colombins
que des plaques ajoutées à des montages dans la masse
fait penser que la barbotine a été employée. Notons
également des traces de stries relevées lors de l’observation de certaines cassures. Enfin, un fragment de
colombin a été découvert. Il a un diamètre de 30 mm et
l’extrémité conservée présente un aplatissement destiné
à réaliser une jonction.
3. Les formes
Du fait de l’importante fragmentation du corpus,
moins d’une cinquantaine d’individus ont pu être isolés
et restitués au moins partiellement ; ils représentent
huit catégories morphologiques et fonctionnelles que
nous décrivons plus loin (fig. 161).
Fig. 161 : La Prise de l’Atelier – Planche synthétique des formes.
1-4. bols ; 5. assiette ; 6-12. écuelles ; 13. plat ; 14-15. gobelets ; 1617. bases tronconiques ; 18. jarre (Dessins : X. Hénaff) / Plate
summarizing the different forms. 1-4. bowls; 5. plate; 6-12. bowls;
13. dish; 14-15. goblets; 16-17. truncated vases; 18. earthenware jar.
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La céramique
I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime)
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Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France
(3500-2000 av. J.-C.)
L’épaisseur des parois des vases (mesurée sous le
bord ou au-dessus du fond) varie de 3-5 mm à plus de
20 mm (fig. 162). La plus grande majorité appartient
à la classe inférieure à 10 mm, ce qui corrobore les
données sur la fréquence dominante des écuelles et des
bols et gobelets (cf. infra).
Les éléments caractéristiques sont classés en bords,
moyens de préhension, décors et fonds plats (fig. 163
et 164). Ils représentent 5,3 % du total de pièces. Cela
dépend de la fréquence relative des différents types de
formes céramiques que nous décrivons plus loin. Nous
avons distingué les bords déversés ou infléchis, droits et
rentrants ainsi que les lèvres de profil aplati, effilé ou
aminci, ogival, ourlé ou épaissi.
Fig. 162 : La Prise de l’Atelier – Fréquence des épaisseurs des tesson
(DAO : X. Hénaff) / Frequency of sherd thickness.
Les moyens de préhension (10 % du total)
présentent une distribution relativement équilibrée
entre les anses et les boutons ou languettes. La section
des anses est généralement ovalaire et parfois large
quand il s’agit de types provenant de jarres et de grands
vases de stockage. Ces anses ne possèdent pas systématiquement le renflement interne caractéristique du PeuRichardien. Les boutons sont assez peu proéminents
et les languettes sont courtes (fig. 174, n° 4-8 ; fig. 177,
n° 9-10). La technique de montage est relativement
simple puisqu’elle consiste en l’application de l’élément
rapporté sur la paroi du vase préalablement grattée,
puis du lissage (plus ou moins soigné) de la surface afin
de faire disparaître toute trace de jonction.
Les fonds plats forment 4 % du total des tessons. Ils
sont élaborés en plusieurs étapes comme on peut le
remarquer sur certains individus. Il s’agit d’appliquer
un premier colombin sur la périphérie d’une plaque
de fond constituée à part. Puis on lisse à l’intérieur
la jonction ou on ajoute un autre petit boudin qui
permet d’épaissir cette liaison assez fragile. La dernière
opération consiste à lisser la face externe du vase ou,
plus rarement, à ajouter une épaisseur supplémentaire
elle-même lissée par la suite. Les fonds plats au diamètre
inférieur à 100 mm semblent tous appartenir à des
gobelets tandis que les plus grands (jusqu’à 350 mm)
représentent les vases de stockage de type jarre ou pot
de fleur.
Enfin, nous avons noté la présence d’épaulements
réalisés par simple épaississement de la paroi. Ce caractère particulier et peu répandu sur ce site (3 individus
recensés) correspond à des écuelles que l’on attribue
généralement aux débuts du cycle Matignons/PeuRichard (fig. 172, n° 3-4 ; fig. 177, n° 8).
Fig. 163 : La Prise de l’Atelier – Répartition générale des éléments
caractéristiques par sondage / General distribution of the characteristic elements.
Fig. 164 : La Prise de l’Atelier – Répartition détaillée des éléments caractéristiques par sondage / Detailed distribution of the caracteristic elements.
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La céramique
I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime)
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Les vases à fonds plats
Les plats ont un profil droit et court. Un seul exemple
est présent (fig. 169, n° 7).
Les gobelets ont un profil droit ou légèrement évasé.
Leur paroi mesure 8 mm d’épaisseur en moyenne pour
un diamètre maximum de 150 mm (fig. 169, n° 11).
Des languettes de préhension sont parfois ajoutées
(fig. 169, n° 12). Le fond plat, quelquefois débordant,
n’excède pas 100 mm de diamètre (fig. 174, n° 9, 10).
Fig. 165 : La Prise de l’Atelier – Fréquence des formes (DAO :
X. Hénaff) / Frequency of forms.
Bien que le nombre de vases individualisés ne soit
pas très important, une fréquence des formes (fig. 165)
montre la prédominance des écuelles (37 %) auxquelles
succèdent bols et gobelets (22 %), jarres et jattes
(16 %), assiettes et plats (7 %), puis les grands vases
de stockage de forme tronconique (3 %).
a. Description des formes
Nous distinguerons deux grandes catégories de
profils – à fond rond et à fond plat – au sein desquels
se différencient plusieurs types morpho-fonctionnels
classés par volume.
Les vases à fonds ronds
Les assiettes ont des formes très ouvertes qui
n’atteignent que quelques millimètres d’épaisseur
pour des diamètres à l’ouverture compris entre 140 et
270 mm (fig. 169, n° 1 ; fig. 177, n° 3).
Les bols ont une forme simple à profil infléchi,
légèrement droit près du bord ou évasé. Leur paroi ne
dépasse pas 8 mm d’épaisseur pour des diamètres à
l’ouverture compris entre 130 et 170 mm. La plupart
possèdent un fond rond (fig. 169, n° 3-6 ; fig. 177, n° 1).
Les écuelles et autres formes proches sont des vases
au profil assez sinueux (fig. 170, n° 1, 3 ; fig. 171, n° 2,
5), voire caréné (fig. 170, n° 2) selon la concavité du
col et sa hauteur. Parfois, un profil tulipiforme peut
qualifier certains individus (fig. 171, n° 4 ; fig. 173, n° 2).
L’épaisseur des parois varie de 5 à 10 mm pour des
diamètres à l’ouverture compris entre 100 et 270 mm
avec une forte proportion autour de 220 mm. L’importante fragmentation n’a permis que de très rares
raccordements avec des moyens de préhension, dont
l’anse tunnelée caractéristique (fig. 171, n° 1 ; fig. 174,
n° 1-3) – malgré certains rapprochements indéniables.
Les jattes ont un profil tronconique ou en tonnelet de
moyen format. Elles se distinguent des gobelets par
un volume plus important illustré par un diamètre à
l’ouverture de 250 à 300 mm et une épaisseur de la
paroi de 12 mm en moyenne (fig. 173, n° 1 ; fig. 175,
n° 1, 2). Elles possèdent probablement des fonds plats
ou aplatis que l’on ne peut distinguer de ceux des jarres
quand ils sont isolés.
Les jarres ou vases-silo possèdent un profil sinueux à
bord légèrement déversé, col concave et un diamètre
maximum plus ou moins marqué (fig. 176). Les parois
sont assez épaisses (15 mm en moyenne) et le diamètre
à l’ouverture peut atteindre 400 mm. Les moyens de
préhension, au rythme binaire, sont des anses tunnelées
avec ou sans renflement interne (fig. 174, n° 13 ; fig. 176,
n° 1). Les fonds ne sont pas débordants (fig. 174, n° 11).
Les gros vases de stockage sont présents mais n’ont
livré aucune forme reconstituable. Toutefois, la forte
épaisseur de certains fragments de panse (plus de
20 mm), au profil assez droit, et d’éléments de fonds
plats permet de restituer des individus de type “pot
de fleur” de fort volume. Ces vases devaient parfois
posséder des languettes de préhension (non illustré).
Formes indéterminées
En dehors de cette classification, nous avons remarqué
la présence de quelques individus dont le profil
demeure conjectural en l’absence de remontage plus
complet (fig. 172, n° 9-10 ; fig. 173, n° 3-4 ; fig. 177,
n° 4, 6). Les épaisseurs varient de 8 à 12 mm pour
un diamètre à l’ouverture de 160 à 300 mm. Un cas
possède un diamètre de 350 mm avec un cordon
quelques centimètres sous le bord (fig. 175, n° 3). Il
pourrait toutefois s’agir d’un grand vase de stockage ou
d’une jarre au profil plus atypique.
4. Les décors
Les sondages 1 et 2 ont livré respectivement 134 et
43 tessons décorés, soit une moyenne de 5 à 6 %. Les
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Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France
(3500-2000 av. J.-C.)
décors se retrouvent essentiellement sur les écuelles et
formes assimilées, les bols, les jarres et plus rarement
sur les gros vases de stockage.
Les techniques décoratives sont relativement
simples (Burnez 1976 ; Pautreau 1976 ; Cassen 1987).
Le décor en relief est exclusivement présent sous la
forme de cordons. Ils sont réalisés à l’aide d’un boudin
de pâte appliqué sur la paroi et légèrement écrasé afin
de réaliser une jonction lisse (fig. 175, n° 1 ; fig. 176,
n° 2). Le décor en creux est essentiellement représenté
par de simples incisions formant d’étroites lignes ou
des cannelures quand elles sont larges. Les dépressions
ou cupules sont beaucoup plus rares (fig. 169, n° 3) et
les quelques exemples présents sont à rapprocher
des origines du cycle Matignons/Peu-Richard, comme
nous l’avons déjà signalé à propos des épaulements.
Les incisions sont présentes sur les bols, les écuelles et
formes assimilées, tandis que les gros vases de stockage
sont ornés de cordons. Seules les jarres semblent
associer les deux types.
L’organisation du décor reste limitée à la moitié
supérieure du vase, entre la lèvre et le diamètre
maximum. Comme cela a été remarqué maintes fois,
cette disposition est relativement courante pour le PeuRichardien ancien.
Les cordons sont horizontaux et se placent dans la
concavité du col, à quelques centimètres sous la lèvre
ou près du diamètre maximum du récipient. Les lignes
incisées sont pratiquement toujours horizontales ;
elles deviennent courbes à l’approche d’un moyen de
préhension afin de le souligner ou de l’encadrer
(fig. 170, n° 1 ; fig. 171, n° 1).
Les motifs décoratifs sont relativement sobres :
incision simple ou double laissant un filet en relief
entre les passages parallèles de l’instrument. Les thèmes
sont régis par un système de répétition de chaque motif
que l’on peut multiplier à loisir. Le décor peut parfois
se résumer à une simple incision soulignant la lèvre
du récipient (majoritairement des bols : fig. 169, n° 3 ;
fig. 177, n° 1). D’autres vases présentent cette incision
à laquelle sont ajoutées plusieurs séries de doubles
lignes qui se développent sur tout le col (écuelles :
fig. 170, n° 3 ; fig. 171, n° 2, 3, 5). Enfin une écuelle (?)
montre un unique décor incisé en forme de “moustache”
qui se situe sur le diamètre maximum (fig. 177, n° 8).
Celui-ci est également marqué par un épaulement à
la jonction du col qui nous permet de l’attribuer aux
origines du cycle Matignons/Peu-Richard.
B. LES STYLES CÉRAMIQUES DU PEU-RICHARDIEN
Des éléments attribués au groupe des Matignons
sont régulièrement présents dans les niveaux de base
de la plupart des sites contemporains de la Prise de
l’Atelier. Cependant, l’analyse du mobilier ne permet
d’établir de distinction entre les deux phases que
sur quelques variations dans le matériel céramique
(épaulement et décor en “moustache”) – variation
absente des assemblages lithiques du cycle Matignons/
Peu-Richard (Fouéré 1994). En outre, il est important
de noter que l’occupation de La Tremblade est
stylistiquement proche du Peu-Richardien ancien, fait
unique dans la région. La récente découverte du site
de La Tremblade permet donc d’enrichir le corpus des
sites appartenant à une phase ancienne du Néolithique
récent dans le Centre-Ouest de la France.
À La Tremblade, une date AMS sur deux os
provenant de la couche 3 (Sondage 2) a cependant livré
le résultat suivant : 4430 ± 30 BP (Ly-3751), soit en
âge calibré entre 3319 et 2929 av. J.-C. Nous nous
attendions à des résultats plus anciens ; cette date
placerait l’occupation du site de la Prise de l’Atelier, à la
transition entre la fin de la séquence peu-richardienne
et l’Artenacien. Tous les éléments stylistiques que nous
présenterons dans les paragraphes suivants plaident
au contraire pour une plus grande ancienneté de cette
série. Selon C. Oberlin, un des facteurs déterminants
du rajeunissement est probablement le contexte de
marais littoral dans lequel ont séjourné les éléments
datés. De plus, les risques de pollutions sont d’autant
plus importants que le collagène des échantillons est
très mal conservé.
À Ors, la céramique, abondante, présente les
diverses phases du Peu-Richardien ainsi que quelques
éléments plus récents (Artenacien, Âge du Bronze,
etc.). Le matériel attribué à la phase ancienne du PeuRichardien correspond en tout point aux individus
recueillis à La Tremblade (pour les références, cf.
Hénaff, Olivet, p. 105). Il s’agit notamment d’écuelles
aux séries de lignes horizontales, de plats ou de jarres
à anse à renflement interne (fig. 166). À La Sauzaie, le
Peu-Richardien ancien est caractérisé par un ensemble
Fig. 166 : La Prise de l’Atelier – Deux importants ensembles céramiques
datés du Peu-Richardien ancien de style maritime à proximité de
La Tremblade (d’après Cassen 1987) / Two major pottery series dated
to the early Peu-Richardian (maritime style), near La Tremblade.
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La céramique
I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime)
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Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France
(3500-2000 av. J.-C.)
de formes (écuelles, bols, vases tronconiques) et de
décors (lignes incisées fines horizontales), en tout point
comparables également à ceux de la Prise de l’Atelier. Il
en va de même pour les ensembles attribués au PeuRichardien ancien provenant de fossés d’enceinte de
Chez Reine à Semussac ou de La Garde à Barzan. Enfin,
le matériel peu abondant recueilli à Saint-Laurentde-la-Prée montre une chronologie étendue depuis le
Matignons jusqu’aux manifestations les plus récentes
du Peu-Richardien (fig. 167).
Les données couvrant la phase ancienne du PeuRichardien ont fait l’objet d’une synthèse (Cassen
1987) suivie de vives discussions, au cours de ces
vingt dernières années (Bouchet, Burnez 1992 ; Boujot,
Cassen 1996 ; Burnez 1996a). De tels débats ont aboutit
à une redéfinition de la phase “ancienne” du groupe
Fig. 167 : Trois ensembles céramiques datés du Peu-Richardien ancien de style maritime à proximité de La Tremblade (d’après Mohen, Bergougnan
1984 ; Cassen 1987) / Three pottery series dated to the early Peu-Richardian (maritime style), near La Tremblade.
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La céramique
I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime)
des Matignons : “une entité autour de l’embouchure
de l’estuaire de la Charente (“Matignons-Maritime”)
et une autre Charente-Dordogne (“Matignons-Continental”) … justifiant ainsi la division bipartite
stylistique entre le Peu-Richard Maritime et le PeuRichard Continental” (Burnez 1996, p. 275). Dès les
débuts du cycle Matignons/Peu-Richard, une distinction entre styles maritime et continental, serait donc
à envisager. Il semble par conséquent important de
concevoir une “coexistence” sur le long terme entre
ces deux faciès, liée à de fortes identités dont les
origines plongent peut-être leurs racines au cours
du Néolithique moyen, voire dès le Néolithique
ancien (?).
À la fin du cycle Matignons/Peu-Richard, cette bipartition de l’espace géographique semble persistante :
la répartition spatiale des décors artenaciens reproduit
une telle distinction, également basée sur l’emploi
de techniques différentes entre aires littorale et continentale (cf. ce volume, Hénaff, p. 229). En effet, la
décoration en creux concerne la première zone tandis
que la technique du relief se rencontre essentiellement
dans la seconde zone. De surcroît, une zone centrée sur
le cours moyen de la Charente, alliant de manière
179
équilibrée les deux techniques, correspond à celle qui se
dessine au Peu-Richardien (Burnez 1996) (fig. 168).
En revanche, les fouilles de l’enceinte de Diconche
à Saintes (Charente-Maritime) ont révélé l’“intrusion”
d’un groupe – appelé provisoirement “Inconnus de
Diconche” puis “Loire-Dordogne” – qui se place entre
la fin du Peu-Richardien et les débuts de l’Artenacien
(Bouchet et al. 1995 ; Burnez, Fouéré 1999). Dans la
zone littorale, en l’état actuel des recherches, une telle
phase “intermédiaire” de la périodisation semble le
plus souvent absente de la succession Peu-Richardien /
Artenacien (cf. ce volume, Laporte, Hénaff, p. 275).
Le site de La Tremblade apporte ainsi de nouveaux
éléments à verser au dossier sur les débuts du
Néolithique récent du Centre-Ouest de la France.
Cependant, malgré la relative abondance du matériel
céramique et lithique, l’étude portant sur une surface
restreinte (quelques mètres carrés) ne permet pas
un renouvellement fondamental des connaissances qui
restent encore.
1. Le Rocher à Villedoux (17) ; 2. Ciré au
Magnou (17) ; 3. Le Gué Charraud à Landrais
(17) ; 4. Les Cordons à Landrais (17) ;
5. Saint-Laurent-de-la-Prée (17) ; 6. La Sauzaie
à Soubise (17) ; 7. La-Case-aux-Prêtres à
Rochefort-sur-Mer (17) ; 8. La Garenne à
Saint-Hippolyte (17) ; 9. Ors au Châteaud’Oléron (17) ; 10. La Prise de l’Atelier à
La Tremblade (17) ; 11. Les Brandes-Boube
à Médis (17) ; 12. Chez Reine à Semussac
(17) ; 13. Chante-Alouette à Semussac (17) ;
14. La Garde à Barzan (17) ; 15. Château de
Didonne à Saint-Georges (17) ; 16. Diconche
à Saintes (17) ; 17. Peu-Richard à Thénac
(17) ; 18. Les Orgeries à Courcoury (17) ;
19. Le Mourez à Berneuil (17) ; 20. Le
Chaillot à La Jard (17) ; 21. La Font de l’Île
à Saint-Léger (17) ; 22. La Combe à Bouyer
à Montils (17) ; 23. Moulin-de-Vent à
Montils (17) ; 24. Le Vieux Bourg à Merpins
(16) ; 25. Soubérac à Gensac-la-Pallue (16) ;
26. Montagant à Mainxe (16) ; 27. FontBelle à Segonzac (16) ; 28. Biard à Segonzac
(16) ; 29. Les Matignons à Juillac-le-Coq
(16) ; 30. Font Blanche à Saint-Eugène
(17) ; 31. Font Rase à Barbezieux (16) ;
32. Chez Joly à Brie-sous-Barbezieux (16) ;
33. La Coterelle à St-Germain-de-Lusignan
(17) ; 34. Le Terrier Jaillet à Ozillac (17) ;
35. La Grande Prairie à Vibrac (17).
Fig. 168 : Liste des principaux sites saintongeais utilisés dans la démonstration de la bipartition entre Peu-Richard Continental et Peu-Richard Maritime
(d’après Burnez 1996) (Dessin : X. Hénaff) / Main sites of the coastal Central West region used to distinguish between continental and maritime
Peu-Richardian group.
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Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France
(3500-2000 av. J.-C.)
180
ANNEXE
LA TREMBLADE
DESCRIPTION
DES VASES INDIVIDUALISÉS
Sondage 1
Vase n° 1 : Grande jarre ou vase-silo que l’on peut
estimer à 46 cm de hauteur pour 39 cm de diamètre
à l’ouverture. Le col est concave à bord légèrement
déversé et le fond est probablement plat. La paroi,
épaisse de 16 à 18 mm, est de couleur beige à rouge
à l’extérieur et noire au cœur. Ce vase était muni de
deux anses tunnelées à renflement interne situées sur
la rupture de pente. Le montage est en colombins
bien sensibles au toucher. La pâte présente une
granulométrie moyenne (> 1 mm) avec des éléments
plus grossiers de quartz et calcaire (3 à 4 mm en
moyenne). Le décor en relief se compose d’un premier
cordon placé dans la concavité du col et d’un second qui
vient souligner la lumière de l’anse (fig. 176, n° 1).
Vase n° 3 : Vase tronconique de type pot de fleur, à
bord déversé et lèvre ogivale que l’on peut estimer à
20-25 cm de hauteur et 24 cm de diamètre à l’ouverture.
La paroi, épaisse de 18 mm, est de couleur grise à
l’extérieur et noire au cœur. Le montage au colombin
est bien visible. Cet individu possédait probablement
deux languettes de préhension diamétralement opposées
(fig. 175, n° 2).
Vase n° 4 : Écuelle au profil tulipiforme et lèvre ogivale
de 29 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse
de 9 mm, est de couleur beige à l’extérieur et grise au
cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne
(> 1 mm). Le décor est constitué d’une simple ligne
incisée sous le bord (fig. 173, n° 2).
Vase n° 5 : Fond plat non débordant de 10 cm de diamètre
appartenant probablement à un gobelet. La paroi,
épaisse de 7 mm, est de couleur rouge à orange à
l’extérieur et noire au cœur. La tranche présente une
pâte à granulométrie fine (fig. 174, n° 9).
Vase n° 6 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant
à un vase indéterminé de 34 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur
rouge à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente
une granulométrie moyenne (> 1 mm). Le décor en
relief se compose d’un cordon appliqué sous le bord
(fig. 175, n° 3).
Vase n° 7 : Plat ou assiette à lèvre ogivale de 27,5 cm de
diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 15 mm, est
de couleur rouge à l’extérieur et noire au cœur. La pâte
présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 169,
n° 1).
Vase n° 8 : Vase tronconique de type pot de fleur de
28 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de
12 mm, est de couleur beige à l’extérieur et grise au
cœur. Le montage au colombin est bien visible. La pâte
présente une granulométrie moyenne (> 1 mm), avec
quelques éléments plus grossiers (fig. 175, n° 1).
Vase n° 9 : Grande écuelle à col rentrant marqué de
22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de
8 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur.
La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le
décor incisé est constitué d’une simple ligne sous le
bord, d’une double ligne, puis à nouveau d’une simple
ligne juste au-dessus du diamètre maximum du vase
(fig. 170, n° 3).
Vase n° 10 : Écuelle à col rentrant et à rupture de pente
marquée de 21,5 cm de diamètre à l’ouverture. La
paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur noire uniforme.
La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le
décor incisé est constitué d’une simple ligne sous le
bord, puis d’une série de deux doubles lignes, la
seconde placée juste au-dessus du diamètre maximum
du vase (fig. 171, n° 2).
Vase n° 11 : Fond plat de 23 cm de diamètre appartenant probablement à une jarre ou une jatte. La paroi,
épaisse de 11 mm, est de couleur rouge à orange à
l’extérieur et noire au cœur. Le montage au colombin
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La céramique
I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime)
est bien visible sur la tranche, mais la surface est
soigneusement lissée. La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec quelques éléments
plus grossiers (fig. 174, n° 11).
Vase n° 12 : Vase tulipiforme ou écuelle à col haut à
bord rentrant et lèvre déversée ogivale de 25 cm de
diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est
de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur.
La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le
décor incisé est composé d’une série de trois doubles
lignes, dont la seconde n’est pas horizontale et la
troisième placée juste au-dessus du diamètre maximum
du vase (fig. 171, n° 4).
Vase n° 13 : Bol à bord légèrement infléchi de 17 cm de
diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de 5 mm, est
de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte
présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor est
composé d’une cannelure incisée sous le bord puis
d’une double ligne (fig. 169, n° 6).
Vase n° 14 : Vase en tonnelet à bord rentrant et lèvre
ogivale de 17 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi,
épaisse de 7 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte
présente une granulométrie fine (< 1 mm). Le fond est
probablement plat (fig. 169, n° 11).
Vase n° 15 : Grande écuelle à col légèrement rentrant et
lèvre ogivale de 28 cm de diamètre à l’ouverture. La
paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur noire uniforme.
La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). La
surface est bien conservée et montre l’évidence d’un
polissage final. Le décor est très soigné : il est composé
d’une série de trois doubles lignes. On notera la présence
d’un trou de réparation sous le bord (fig. 170, n° 2).
181
Vase n° 18 : Écuelle à col rentrant et lèvre ogivale de
21,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse
de 6 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire
au cœur. La pâte présente une granulométrie fine
(< 1 mm). Le décor incisé est composé d’une série de
trois doubles lignes (fig. 172, n° 5).
Vase n° 19 : Fragment de panse d’une probable jarre
dont la plaque de fond a disparu, mais au diamètre
estimé à 30,5 cm. La paroi, épaisse de 15 mm, est de
couleur rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur.
La pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm)
avec quelques éléments plus grossiers. Un simple
cordon appliqué est probablement placé juste au-dessus
du diamètre maximum du vase (fig. 176, n° 2).
Vase n° 20 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant
à un vase tulipiforme (?) de 19 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur
gris clair à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente
une granulométrie très fine (~ 0,5 mm). Le décor incisé
est composé d’une ligne simple (fig. 172, n° 7).
Vase n° 21 : Bord rentrant à lèvre amincie appartenant
à un vase de profil indéterminé de 18,5 cm de diamètre
à l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur
rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte
présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 172,
n° 10).
Vase n° 22 : Écuelle à col rentrant et lèvre amincie de
24 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de
6 mm, est de couleur grise à l’extérieur et noire au cœur.
La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec
quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé est
constitué d’une double ligne au milieu du col (fig. 171,
n° 1).
Vase n° 16 : Grande écuelle à col rentrant et lèvre ogivale
de 20 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de
8 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au
cœur. La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm)
avec quelques éléments plus grossiers. Le décor incisé
est constitué d’une série de quatre lignes simples. La
dernière, juste au-dessus du diamètre maximum du
vase, souligne le départ d’une anse (fig. 170, n° 1).
Vase n° 23 : Écuelle à col rentrant et lèvre amincie
de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse
de 6 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire
au cœur. La pâte présente une granulométrie fine
(< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une simple
ligne sous le bord, puis d’une série de deux doubles
lignes (fig. 172, n° 6).
Vase n° 17 : Bord rentrant à lèvre ogivale appartenant à
un vase de profil indéterminé de 37 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 17 mm, est de couleur
grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une
granulométrie moyenne (> 1 mm) (fig. 173, n° 4).
Vase n° 24 : Écuelle à col rentrant et lèvre amincie de
14,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse
de 6 mm, est de couleur beige à orangé à l’extérieur et
noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine
(< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une simple
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Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France
(3500-2000 av. J.-C.)
ligne sous le bord puis d’une double ligne. Cet individu
présente des traces d’incendie après cuisson (fig. 171,
n° 5).
Vase n° 25 : Bol à lèvre ogivale de 17,5 cm de diamètre
à l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur
beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente
une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques
éléments plus grossiers. Le décor incisé est composé
d’une cannelure sous le bord puis d’une double cupule
(fig. 169, n° 3).
Vase n° 26 : Écuelle à col haut légèrement rentrant et
lèvre ogivale de 13,5 cm de diamètre à l’ouverture. La
paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur grise à l’extérieur
et noire au cœur. La pâte présente une granulométrie
fine (< 1 mm). Le décor incisé est constitué d’une
simple ligne sous le bord puis d’une série de deux
doubles lignes dont la seconde est placée juste audessus du diamètre maximum du vase (fig. 171, n° 3).
Vase n° 27 : Bord rentrant à lèvre amincie appartenant
à un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur
grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une
granulométrie moyenne (> 1 mm) avec des éléments
plus grossiers (fig. 173, n° 1).
Vase n° 28 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant
à un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur
rouge à orange à l’extérieur et noire au cœur. La pâte
présente une granulométrie fine (< 1 mm) avec
quelques éléments plus grossiers (fig. 169, n° 10).
Vase n° 29 : Bord rentrant à lèvre amincie appartenant
à un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 10 mm, est de couleur
grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une
granulométrie moyenne (>1 mm) avec des éléments
plus grossiers.
Vase n° 30 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à
un vase de profil indéterminé de 22 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur
beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente
une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques
éléments plus grossiers. Le décor incisé est composé
d’une double ligne sous le bord (fig. 169, n° 8).
Vase n° 31 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à
un vase de profil indéterminé de 15 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur
beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente
une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques
éléments plus grossiers. Le décor incisé est composé
d’une double ligne (fig. 172, n° 8).
Vase n° 32 : Bol à lèvre amincie de 13,5 cm de diamètre
à l’ouverture. La paroi, épaisse de 8 mm, est de couleur
noire uniforme. La pâte présente une granulométrie
fine (< 1 mm). La surface de cet individu est très érodée
(fig. 169, n° 5).
Vase n° 33 : Fond plat de 32 cm de diamètre appartenant à un probable vase de stockage. La paroi, épaisse
de 15 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et
noire au cœur. La pâte présente une granulométrie
moyenne (> 1 mm) avec des éléments plus grossiers
(fig. 174, n° 12).
Vase n° 34 : Bol à col légèrement concave et lèvre
ogivale de 14 cm diamètre à l’ouverture. La paroi,
épaisse de 4 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte
présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 169,
n° 4).
Vase n° 35 : Bord déversé à lèvre marquée par un léger
bourrelet appartenant à un vase (assiette ou plat ?) de
22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de
6 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire au
cœur. La pâte présente une granulométrie très fine
(~ 0,5 mm) (fig. 173, n° 3).
Vase n° 36 : Bol à lèvre ourlée de 14 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 5 mm, est de couleur
beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente
une granulométrie fine (< 1 mm) avec quelques
éléments plus grossiers (fig. 169, n° 9).
Vase n° 45 : Plat à col droit et lèvre amincie de 4,5 cm
de hauteur et 19 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi,
épaisse de 9 mm, est de couleur grise uniforme. Bien
que mal conservée, la surface de cet individu est
grossière. La pâte présente une granulométrie moyenne
(> 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers (fig. 169,
n° 7).
Vase n° 46 : Vase tronconique de type pot de fleur à
lèvre ogivale de 12,5 cm de diamètre à l’ouverture. La
paroi, épaisse de 6 mm, est de couleur noire uniforme.
La pâte présente une granulométrie fine (< 1 mm). Les
moyens de préhension, diamétralement opposés, sont
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La céramique
I. La céramique peu-richardienne de la Prise de l’Atelier, La Tremblade (Charente-Maritime)
situés aux deux tiers de la hauteur. Le fond débordant
fait 7,5 cm de diamètre (fig. 169, n° 12).
Vase n° 47 : Écuelle à col rentrant et lèvre ogivale de
10 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi, épaisse de
5 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente
une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est
constitué d’une série de quatre doubles lignes dont
l’espacement et l’aspect rectiligne sont grossièrement
exécutés (fig. 172, n° 2).
Vase n° 48 : Bol à bord légèrement rentrant de 8 cm de
diamètre à l’ouverture. La paroi n’est pas régulière : elle
présente un important épaississement (plus de 3 mm)
au niveau du col. Il pourrait s’agir d’une maladresse lors
de la fabrication. La pâte est de couleur noire uniforme
et présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 169,
n° 2).
Vase n° 49 : Fragment d’écuelle à bord rentrant de
20 cm de diamètre maximum. La paroi, épaisse de
7 mm, est de couleur noire uniforme. La pâte présente
une granulométrie fine (< 1 mm). Le décor incisé est
constitué d’une série de sept doubles lignes dont
l’espacement et l’aspect rectiligne sont grossièrement
exécutés (fig. 172, n° 1).
Vase n° 51 : Fragment d’un vase de stockage au profil
probablement tronconique. La paroi, épaisse de 17 mm,
présente une couleur beige à rouge à l’extérieur et noire
au cœur. Cet individu montre un traitement de surface
assez sommaire qui laisse apparaître des empreintes
végétales ainsi que de nombreuses inclusions dépassant
1,5 mm. Le décor est réalisé à l’aide d’un cordon
appliqué (non représenté).
Vase n° 52 : Bord rentrant à lèvre ogivale appartenant
à une écuelle à épaulement dont le diamètre à
l’ouverture n’a pu être estimé. Le col est court et
légèrement concave. La paroi, épaisse de 8 mm, est
de couleur noire uniforme. La pâte présente une
granulométrie fine (< 1 mm). La surface, relativement
bien conservée, montre un lissage soigné. L’épaulement
est réalisé à l’aide du raccordement de deux parties
d’épaisseur différente entre le col et la panse. Cet
individu est à rapprocher des productions céramiques
des débuts du cycle Matignons/Peu-Richard (fig. 172,
n° 3).
Vase n° 53 : Bord rentrant à lèvre ogivale appartenant
à une écuelle à épaulement dont le diamètre à
183
l’ouverture n’a pu être estimé. Le col est court et
légèrement concave. La paroi, épaisse de 10 mm, est
de couleur noire uniforme. La pâte présente une
granulométrie fine (< 1 mm). La surface, relativement
bien conservée, montre un lissage soigné. L’épaulement
est réalisé à l’aide du raccordement de deux parties
d’épaisseur différente entre le col et la panse. Cet
individu est à rapprocher des productions céramiques
des débuts du cycle Matignons/Peu-Richard (fig. 172,
n° 4).
Sondage 2
Vase n° 2 : Col à bord rentrant et lèvre légèrement
ourlée appartenant à un récipient de forme indéterminée de 45 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi,
épaisse de 15 mm, est de couleur beige à l’extérieur et
noire au cœur. Le montage au colombin est visible sur
la tranche. L’aspect très érodé et vacuolaire donne à
cet individu un caractère qui le distingue du reste du
corpus (fig. 177, n° 5).
Vase n° 37 : Bol à bord légèrement infléchi, à lèvre
ogivale de 15,5 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi,
épaisse de 7 mm, est de couleur grise à l’extérieur et
noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine
(< 1 mm). Le décor incisé est composé d’une unique
cannelure sous le bord (fig. 177, n° 1).
Vase n° 38 : Bord déversé à lèvre amincie appartenant
à un gobelet (?) de 17 cm de diamètre à l’ouverture.
La paroi, épaisse de 7 mm, est de couleur beige à
l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une
granulométrie très fine (~ 0,5 mm) (fig. 177, n° 4).
Vase n° 39 : Bord déversé à lèvre ogivale appartenant à
un vase (assiette ou plat ?) de 17,5 cm de diamètre à
l’ouverture. La paroi, épaisse de 11 mm, est de couleur
grise à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente une
granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 177, n° 3).
Vase n° 40 : Bord très déversé et lèvre ogivale appartenant à un vase tulipiforme (?) de 16 cm de diamètre
à l’ouverture. La paroi, épaisse de 9 mm, est de couleur
rouge à orange à l’extérieure et noire au cœur. La pâte
présente une granulométrie fine (< 1 mm) (fig. 177, n° 2).
Vase n° 41 : Écuelle à col légèrement concave et lèvre
ogivale de 22 cm de diamètre à l’ouverture. La paroi,
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Des premiers paysans aux premiers métallurgistes sur la façade atlantique de la France
(3500-2000 av. J.-C.)
épaisse de 6 mm, est de couleur grise à l’extérieur et
noire au cœur. La pâte présente une granulométrie fine
(< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers. Le
décor incisé est constitué d’une série de trois doubles
lignes (fig. 177, n° 7).
Vase n° 42 : Fragment de fond plat débordant de 23 cm
de diamètre appartenant probablement à un vase
tronconique de type pot de fleur. La paroi, épaisse de
13 mm, est de couleur rouge à orange à l’extérieur et
noire au cœur. La pâte présente une granulométrie
moyenne (> 1 mm) avec quelques éléments plus
grossiers (fig. 177, n° 12).
Vase n° 43 : Fragment de fond plat de 19 cm de diamètre
appartenant à une jatte ou une jarre. La paroi, épaisse
de 13 mm, est de couleur beige à l’extérieur et noire
au cœur. La pâte présente une granulométrie moyenne
(> 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers
(fig. 177, n° 13).
Vase n° 44 : Fond plat de 9 cm de diamètre appartenant
probablement à un gobelet. La paroi, épaisse de 10 mm,
est de couleur rouge à orange à l’extérieur et noire
au cœur. La pâte présente une granulométrie fine
(< 1 mm) avec quelques éléments plus grossiers
(fig. 177, n° 11).
Vase n° 50 : Bord déversé à lèvre légèrement ourlée
appartenant à un vase au profil probablement
tronconique. La paroi, épaisse de 12 mm, est de couleur
beige à l’extérieur et noire au cœur. La pâte présente
une granulométrie moyenne (> 1 mm) avec notamment
la présence de fragments de calcaire et de végétaux. On
remarque l’emplacement d’un moyen de préhension
(une languette ?) (fig. 177, n° 6).
Vase n° 54 : Fragment de panse appartenant à une
écuelle à épaulement dont le diamètre à l’ouverture
n’a pu être estimé. La paroi, épaisse de 14 mm, est de
couleur beige à rouge à l’extérieur et noire au cœur. La
pâte présente une granulométrie moyenne (> 1 mm)
avec parfois des éléments plus grossiers de quartz
supérieurs à 2 mm. Malgré un mauvais état de
conservation, la surface avait probablement été
lissée. Toutefois, l’épaulement, réalisé à l’aide du
raccordement de deux parties d’épaisseur différente,
n’est pas soigné. On remarque que le travail de lissage
destiné à dissimuler la liaison n’a pas été achevé.
Le décor, incisé, représente une sorte de “moustache”
située sur le diamètre maximum du vase. Cet individu
est à rapprocher des productions céramiques du début
du cycle Matignons/Peu-Richard (fig. 177, n° 8).
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en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex.
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Fig. 170 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté
en annexe / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex.
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Fig. 171 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté
en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex.
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Fig. 172 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté
en annexe (Dessins : C. Gellie, sauf n° 3-4 : X. Hénaff) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions
presented in Annex.
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Fig. 173 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté
en annexe (Dessins : C. Gellie, sauf n° 1 : X. Hénaff) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions
presented in Annex.
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Fig. 174 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté
en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex.
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en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex.
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Fig. 176 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 1. Les numéros en gras correspondent à la
description par vase de l’inventaire présenté en annexe (Dessins : C. Gellie) / Pottery ware from trial hole 1.
Numbers in bold refer to the corresponding descriptions presented in Annex.
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Fig. 177 : La Prise de l’Atelier – Matériel céramique du sondage 2. Les numéros en gras correspondent à la description par vase de l’inventaire présenté
en annexe (Dessins : C. Gellie, sauf n° 8 : X. Hénaff) / Pottery ware from trial hole 2. Numbers in bold refer to the corresponding descriptions
presented in Annex.