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/ Raymond Unwin — Étude pratique des plans de villes /
ISBN 978-2-86364-659-5
Raymond Unwin
Étude
pratique
des plans
de villes
Introduction à l’art
de dessiner les plans
d’aménagement
et d’extension
Traduit de l’anglais par Henri Sellier
Présentation de Jean-Pierre Frey
Éditions Parenthèses
L’invention
du manuel
d’urbanisme
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ISBN 978-2-86364-659-5
par Jean-Pierre Frey
L’un des premiers manuels
d’urbanisme publié en France
Ce livre de Raymond Unwin est le premier ouvrage qu’on dirait
maintenant d’urbanisme opérationnel, dont les lecteurs français ont pu disposer
au début d’un xxe siècle qui verra naître la planification systématique des villes
et de leurs extensions périphériques. Dans l’ombre portée des propositions plus
théoriques et politiques, en un mot, doctrinales, du maître à penser et promoteur des cités-jardins, Ebenezer Howard, il offre, à travers les vues édifiantes des
premiers tracés et de réalisations pionnières en la matière, une démarche que
tout le monde s’accordera à considérer comme exemplaire. Le titre anglais : Town
Planning in Practice, an Introduction to the Art of designing Cities and Suburbs
indique d’emblée que cette littérature imagée d’un genre nouveau tient à la fois
du town planning et de l’urban design, dont on cherche en français à agglomérer
les aspects théoriques et pratiques sous le récent vocable « urbanisme » désignant
à la fois un art et une science. Il représente en tout état de cause une démarche
nouvelle et une voie à suivre pour la construction du monde meilleur que Howard
appelait de ses vœux dans son essai intitulé To-morrow, a peaceful Path to real
Reform [Demain, une voie pacifique vers une véritable réforme].
« L’expression town planning est inventée en 1906, nous dit
Anthony Sutcliffe, apparemment par le conseiller municipal de Birmingham, John
Sutton Nettlefold. Trois ans plus tard, elle figure dans le titre de cette première loi
britannique d’urbanisme, le Housing and Town Planning Act. Quant aux professionnels qui vont exercer dans ce nouveau domaine, ils adoptent progressivement l’appellation de “town planner” à partir de 1908 environ 1 », c’est-à-dire au
moment même où Unwin rédige son texte.
La France accuse donc un retard vis-à-vis de ses principaux
voisins européens en matière de législation sur la planification urbaine lorsque
le déclassement des fortifications, l’usage des espaces libres, l’embellissement
UNWIN / ÉTUDE PRATIQUE DES PLANS DE VILLES
Liminaire
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des centres anciens et la planification des faubourgs et de leurs extensions dans
la composition d’ensemble de ce qu’on commence à appeler des agglomérations
préoccupent les élites soucieuses de ces questions. Réunis au sein du Musée social,
et plus particulièrement de sa section d’ « Hygiène urbaine et rurale » née en 1908
de la fusion des sections « Missions et enquêtes » et « Relations avec les sociétés
existantes traitant des questions sociales », les fondateurs de l’urbanisme, à la fois
promoteurs de la législation française en la matière et initiateurs des premiers
enseignements français d’urbanisme, seront en quelque sorte condamnés à chercher leurs sources d’inspiration à l’étranger, et notamment outre-Manche. Ainsi
naîtra en France cet intérêt pour les cités-jardins conçues à la fois comme une
forme de planification urbaine originale et un système de promotion architectural et urbain ingénieux préfigurant une politique économique et sociale plus
large, aussi bien dans le cadre législatif que dans ses compétences territoriales,
qui ne devait malheureusement pas faire école à la hauteur des ambitions de ses
propagandistes.
On ne dispose en effet au tournant du siècle d’aucun ouvrage
didactique pour expliciter en quoi pourrait bien consister la planification des
villes.
Si les travaux d’Haussmann avaient inauguré une réorganisation notable des services municipaux de la capitale et des règles de servitude, de
tracé des voies et de découpages des îlots, aucun traité, pas plus qu’un malheureux manuel, n’en était sorti. Cette façon de procéder ne fera cependant que timidement école tant elle est liée aux caractéristiques d’une grande ville, qui plus est,
la capitale. Il y a bien les huit fascicules illustrés de près de 316 pages publiés par
Eugène Hénard de 1903 à 1909 sur les transformations de Paris 2 ou des articles
dans des revues d’architecture au demeurant encore plus largement portées sur
l’art de bâtir des édifices que de planifier des espaces urbains 3. Il y est avant tout
question d’embellissement, de circulation, d’alignement ou de percée des voies,
de plantation des espaces libres, bref d’interventions à la marge du bâti existant,
et il y manque des propositions en matière d’allotissements nouveaux au-delà des
1 Sutcliffe, Anthony, « La naissance de l’urbanisme officiel en Grande-Bretagne, 1900-1914 », in
Gaudin, Jean-Pierre (sous la direction de), In extenso, Recherches de l’École d’Architecture ParisVillemin, no 11 : Les Premiers urbanistes français et l’art urbain, 1900-1930, Paris, École d’Architecture Paris-Villemin, 1987, p. 21.
2 Hénard, Eugène, Études sur les transformations de Paris par Eug. Hénard, Paris, Motteroz,
1903-1909, 8 fasc. in-8°, pl., plans. Il faudra attendre 1982 pour que ces textes soient accessibles sous
forme d’ouvrage unique : Hénard, Eugène, Études sur les transformations de Paris, et autres écrits
sur l’urbanisme, présentation de Jean-Louis Cohen, Paris, L’Équerre, 1982.
3 Frey, Jean-Pierre, Fourcaut, Annie, « L’Urbanisme en quête de revues », in Pluet-Despatin,
Jacqueline, Leymarie, Michel et Mollier, Jean-Yves (sous la dir. de), La Belle Époque des revues,
1880-1914, actes du colloque tenu à l’abbaye d’Ardenne, Caen, les 20, 21 et 22 janvier 2000, Caen,
Éditions de l’Imec, 2002, pp. 285-304.
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anciennes fortifications. Les Expositions universelles ont largement stimulé la
réflexion sur les habitations ouvrières, mais, si les hbm émanant de l’Exposition
universelle de 1889 sont bien au cœur des politiques sociales prônées par les réformateurs du Musée social, les publications sur le logement social en général ne
débouchent pratiquement pas sur des plans d’organisation d’ensembles urbains
conséquents donnant forme à de véritables villes ou quartiers. Même les beaux
ouvrages de Muller et Cacheux 4 ne ménagent qu’une place limitée aux plansmasses dans leurs illustrations et il faut être particulièrement averti pour mettre
la main sur des articles de revues, comme le remarquable Bulletin de la Société
industrielle de Mulhouse, toujours un peu dispersés et elliptiques, où figurent des
plans d’ensemble de réalisations récentes prenant la forme de cités ouvrières ou
de lotissements. Sans doute la culture architecturale savante a-t-elle injustement
négligé ces réalisations à la fois modestes et anonymes pour avoir été destinées
à des populations laborieuses et réalisées à la campagne ou dans des faubourgs,
franges délaissées et dévalorisées des villes, privées d’une urbanité qui pouvait
encore prétendre rimer exclusivement avec centralité. Et lorsqu’Henri Sellier
publie à une date du reste indéterminée, mais qui doit avoisiner celle de la publication du livre d’Unwin en français, entre 1923 et 1925, une série de planches dans
un porte-folio, il doit bien reconnaître que, tant dans l’image que l’on en donne
que dans ce qu’elles sont réellement, les réalisations véritablement planifiées
d’ensembles quelque peu importants d’habitations de la banlieue parisienne ne
sont qu’un pâle reflet de ce que l’Angleterre peut se targuer d’avoir réalisé.
« Mais si la ville de Paris poursuit l’exécution d’un programme
immense d’édification d’immeubles collectifs dans les arrondissements populaires de sa périphérie, l’Office départemental
créé en vertu de la loi du 23 décembre 1912 par le Conseil général
de la Seine, a pour mission essentielle l’aménagement rationnel
d’espaces importants de la banlieue, dans le sens des formules
qui ont déterminé le mouvement anglais des “Garden-Cities”.
Ces projets ne sauraient toutefois être considérés comme tendant
à la création de véritables cités-jardins au sens absolu du mot.
La cité-jardin, d’après Howard et telle qu’elle résulte de l’expérience de Letchworth, constitue une ville complète, vivant par
elle-même, indépendante de toute agglomération, dans laquelle
on peut chercher à réaliser au maximum les conditions théoriques
qui doivent, au sens de ses promoteurs, déterminer l’aménagement et la construction des villes modernes. La cité-jardin
doit comprendre à la fois ses quartiers d’habitations bourgeoise,
4 Cacheux, Émile, État des habitations ouvrières à la fin du xixe siècle. Étude suivie du compte
rendu des documents relatifs aux petits logements qui ont figuré à l’exposition universelle de 1889,
Paris, Baudry et Cie, 1891, Cacheux, Émile, Muller, Émile, Les Habitations ouvrières en tous
pays. Situation en 1878. Avenir, Paris, J. Dejey, 1879 ; 2° Ed : Paris, Baudry, 1889 ; Atlas, Paris, Auto
Marchadier et Cie, 1889, Cacheux, Émile, Supplément à : Les Habitations ouvrières en tous pays.
Textes et planches, Paris, Librairie polytechnique, Ch. Béranger, 1903.
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ouvrière, intellectuelle, ses centres industriels propres à assurer
le travail à sa population laborieuse, ses exploitations agricoles
annexes susceptibles de lui fournir au moins ce qui concerne
les denrées agricoles de consommation immédiate et les vivres
propres à satisfaire aux besoins élémentaires de la cité.
Ajouter à cela les parcs, terrains de jeux, écoles primaires, secondaires, centres d’éducation intellectuelle, morale et physique du
peuple, organismes d’hygiène sociale et de prophylaxie et vous
aurez le plan de la ville idéale telle que les premiers disciples
anglais d’Owen ont cherché à la réaliser 5. »
C’est du reste le constat qu’il avait tiré dès le début des années
vingt en commentant le projet de cité-jardin du Grand Paris proposé par De Rutté,
Bassompierre, Sirvin et Payret-Dortail, comme celui établi par Léon Jaussely dans
le cadre du concours du plan d’extension et d’aménagement de Paris (en application de la loi Cornudet du 14 mars 1919) : « Il s’inspire très heureusement du principe anglais de la cité-jardin, avec tous ses avantages incontestés ; mais cependant
ce ne serait pas un nouveau Letchworth, simplement transporté au sud de Paris,
gardant tous ses caractères si profondément britanniques ». C’est une adaptation de la cité-jardin à nos mœurs, à nos traditions françaises […]. Bien qu’il n’y
ait encore, à vrai dire, aucune cité-jardin réalisée en France, chez nous comme
ailleurs, le principe s’impose à tous comme la solution de l’avenir 6. » Henri Sellier
sent bien dès le départ que l’une des difficultés auxquelles il est confronté réside
dans la définition qu’il convient de donner et de diffuser de ce que l’on doit
entendre par « cité-jardin ». À propos d’un autre ouvrage 7 préfacé par Charles
Benjamin Purdom 8, et qui ne connaîtra malheureusement jamais de traduction
française, il déclare :
« C’est à guider l’opinion publique encore trop ignorante sur ce
sujet, à l’obliger à réfléchir sur une question vitale, que vient
de publier Purdom, en collaboration […]. Rien ne peut faire
mieux comprendre que ce volume combien on a abusé de la
dénomination de “cité-jardin”, en l’étendant à des créations qui
n’ont aucun des caractères fondamentaux qu’implique le terme.
Celui-ci, pour éviter à l’avenir les confusions et les abus, a du
reste été défini de façon précise en 1919 par la “Garden Cities and
Town Planning Associations” comme suit : “Une cité-jardin est
une ville aménagée en vue de l’industrie et d’une vie salubre ;
5 Sellier, Henri, Habitations à Bon Marché du Département de la Seine (cités-jardins et maisons
ouvrières), Paris, Massin, s. d., p. 5.
6 Sellier, Henri, « L’Extension de Paris au sud, La cité-jardin du Grand Paris », in La Vie urbaine,
no 5, 1920, pp. 63-64.
7 Lethaby, William Richard, Pepler, George L., Unwin, Raymond, Chambers, Theodor, Reiss,
R.-L., Town, Theory and Practice, edited with an introduction by C. B. Purdom, Londres, Benne
Brothers Limited, 1921. Et de mentionner en note de bas de page : « La maison d’édition Dunod,
17-19 quai des Grands-Augustins, à Paris, se charge de la vente en France de cette édition anglaise. »
8 Lequel avait publié dès 1913 un ouvrage directement dans le sujet : Purdom, Charles Benjamin,
The Garden City, a Study in the Development of a modern Town, Londres, J. M. Dent and Sons, 1913.
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dont les dimensions rendent possible la vie sociale dans la plus
large mesure, sans la dépasser, entourée d’une ceinture permanente de terrains agricoles ; le terrain entier étant en possession
de la communauté 9.” »
Mettre à la disposition du lecteur français le livre d’Unwin
constitue donc une opportunité permettant sinon de répondre à une réelle
demande, du moins de tenter de dépasser la contradiction entre la conviction que
le modèle de la cité-jardin anglaise présente des vertus doctrinales et formelles
universelles, et l’absence totale de réalisations de ce type ou de cette envergure
en France. Qui plus est, on ne saurait pas plus disposer de planches ou de dessins
— ne serait-ce que de projets à défaut de quartiers existants — susceptibles
d’édifier les urbanistes sur la façon de procéder et d’emporter leur adhésion. Les
propositions de Howard et d’Unwin ne coïncident ni avec Le Vésinet (simple lotissement trop huppé et manquant d’équipements) ni avec les cités ouvrières pourtant nombreuses auxquelles on dénie une urbanité qui eût pu en faire de véritables
villes), pas plus qu’aux villes neuves plus anciennes et manquant de jardins ou
sans industrie mais avec un parc privatif, comme Versailles. La cité-jardin relève
en effet d’une alchimie particulière dans laquelle les montages financier et institutionnel participent d’un équilibre fragile et où la planification doit procéder d’un
nouveau partage de territoire entre tracés urbains d’un côté, et, de l’autre, de la
production d’un bâti devant être précautionneusement diversifié, tout en évitant
les disparités économiques et sociales qui ne la feraient correspondre qu’à une
catégorie sociale particulière. C’est sans doute sur le montage financier et institutionnel, ou réglementaire et procédurier, que les cités-jardins buteront en premier
lieu en France, au-delà de ces écueils que constituent les images et le statut de
la propriété privée foncière et immobilière, sensiblement différentes dans les
deux pays. Mais nous soulignerons surtout la délicate question de la distinction entre projets architecturaux (multiples tout en restant harmonieux) et projet
urbain (unique pour garantir la cohérence d’ensemble) ainsi que l’instauration
d’une nette séparation entre les prérogatives des architectes d’un côté, et celles
de ces nouveaux professionnels qui revendiquent déjà le titre ou ambitionnent
de devenir ce que l’on commence à peine à appeler des « urbanistes ». Le versant
town-planner mettra alors plutôt l’accent sur la maîtrise d’ouvrage, l’urban designer, sur la maîtrise d’œuvre, mais c’est bien à ces nouveaux acteurs que les propagandistes français des cités-jardins chercheront à s’adresser en priorité avec un
ouvrage dont l’un des principaux mérites est de comporter une riche iconographie.
9 Sellier, Henri, « L’aménagement des villes en théorie et en pratique », in La Vie urbaine, no 13,
avril 1922, p. 147.
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Sans doute faut-il rappeler que le mot « urbanisme » apparaît en 1910 10, que la revendication d’un titre renvoyant à des compétences de
planificateur remonte à la fondation de la sfau dès l’année suivante, devenue
sfu en 1913, que la loi Cornudet prescrivant les paee, bien qu’imaginée avantguerre, ne fut votée que le 14 mars 1919, et que c’est en septembre de cette année
1919 que les premiers enseignements dit « d’Urbanisme » démarrent à l’École des
hautes études urbaines auprès de l’Institut d’histoire, de géographie et d’économie urbaines de la Ville de Paris, institutions nées des initiatives conjointes de
Marcel Poëte, Henri Sellier et Louis Bonnier. Les choses couvaient en effet depuis
le début du siècle et furent à la fois stimulées et freinées par la Première Guerre
mondiale. Le constat des destructions massives et les perspectives de reconstruction devaient inciter quelques partisans de la planification à suggérer de nouvelles
façons de procéder pour reconstruire les villes et villages détruits. Parmi les
plus connus, mentionnons Donat-Alfred Agache 11 (fondateur de la sfu), Léon
Rosenthal 12 (directeur de l’éphémère école d’Art urbain créée par le Musée social
en 1915), Eugène Couturaud 13 (architecte plus méconnu du Nord de la France).
Pour le reste, soit nous avons affaire à des approches théoriques peu soucieuses
des formations de l’espace qu’elles impliquent, soit à des brochures techniques
sans prétention didactique généralisable. Le fameux ouvrage de Robert de Souza 14
comporte bien un commentaire des principaux projets et exemples à suivre en
provenance de l’étranger 15, mais il reste essentiellement une monographie. Il
emprunte logiquement ses exemples aux deux grands auteurs classiques de
l’époque, Josef Stübben 16 et Camillo Sitte 17, commente le projet d’André Bérard
pour la nouvelle Guayaquil, celui d’Henri Prost pour le concours d’Anvers et ceux
d’Ildefonso Cerdá et de Léon Jaussely pour Barcelone. Mais on peut s’étonner
du fait que, lorsqu’il consacre un chapitre à la cité-jardin — en notant du reste
qu’elle est « née de l’habitation à bon marché et de la cité ouvrière » —, il évoque
10 Frey, Jean-Pierre, « Généalogie du mot “urbanisme” », in Urbanisme, no 304, janvier-février
1999, pp. 63-71.
11 Agache, Donat-Alfred, Auburtin, Marcel, Redont, Édouard, Comment reconstruire nos
cités détruites ? Notions d’urbanisme appliquées aux villes, bourgs, villages, Paris, Armand Colin,
1915, 257 p. ; Agache, Donat-Alfred, Nos agglomérations rurales, comment les aménager, étude
monographique, analytique, comparée d’un concours de plans de bourg et villages, Paris, Lib. de la
Construction moderne, 1917.
12 Rosenthal, Léon, Villes et villages français après la guerre : aménagement, restauration,
embellissement, extension, préface de Louis Bonnier, inspecteur général des Services techniques et
d’esthétique du département de la Seine, Paris, Payot & Cie, 1918.
13 Couturaud, Eugène, Guide pratique pour la reconstruction, l’extension et l’aménagement et
l’embellissement des villes et des communes rurales, Paris, Librairie de La Construction moderne,
s. d, [1915].
14 Souza, Robert de, L’Avenir de nos villes, études pratiques d’esthétique urbaine. Nice, capitale
d’hiver, Paris, Berger-Levrault, 1913.
15 Notamment dans la quatrième partie « Un plan d’extension et ses modèles », pp. 376-493.
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Bournville, Hampstead et Letchworth, et fait même figurer un plan de cette
dernière cité en ne mentionnant que John Ruskin, Ebenezer Howard ou George
Cadbury, mais fait résolument l’impasse sur Raymond Unwin, malgré les allusions faites à l’Exposition internationale du Town Planning organisée à Londres
par le riba en 1910. Ce ne sera en fait qu’au lendemain de la victoire que les publications françaises en matière d’urbanisme vont faire leur apparition. BergerLevrault, Picard, Dunod, la Librairie de la « Construction moderne », Armand
Colin, pour les analyses proches de la géographique, ou Léon Eyrolles, pour des
aspects plus techniques, vont offrir au lecteur des ouvrages de natures diverses
dans un domaine encore mal identifié. Mais ce fut sans conteste Ernest Leroux
qui choisit de relever le défi en devenant l’éditeur de La Vie urbaine, organe de
l’Institut d’histoire, de géographie et d’économie urbaines de la Ville de Paris,
devenu l’eheu 18, puis l’iuup 19 à partir de 1924. La quatrième de couverture du
premier volume (no 1-2) de cette revue annonce du reste chez Leroux la parution
des premiers volumes de la collection « urbanisme » dont la direction a été confiée
à Léon Rosenthal. Les deux premiers ouvrages sortent dès 1919 et traitent d’une
hygiène opportune dans le cadre de la reconstruction d’un côté 20, de l’autre d’une
architecture dont on explique qu’elle ne saurait correspondre à des objets conçus
indépendamment du contexte urbain ou rural de leur réalisation 21. Cette collection prévoit cinq séries et des publications hors série dont on dit qu’elles concerneront « des études qui, par leur caractère ou par leur ampleur, par les documents
qu’elles comportent, exigeront des formats ou des présentations exceptionnels 22 ».
Les deux volumes suivants, publiés en 1920, sont dans la série C 23 « Pratique » et
les deux derniers, l’un de la série D 24, l’autre de la série E 25 seront les derniers
16 Stübben, Josef, Der Städtebau, Darmstadt, A. Bergsträßer, 1890. Notons que nous ne disposons toujours pas de traduction en français de cet ouvrage, si ce n’est par le biais de sa traduction
partielle de Charles Buls : Stübben, Josef, La Construction des villes, règles pratiques et esthétiques à suivre pour l’élaboration de plans de villes, Rapport présenté au Congrès international
des Ingénieurs de Chicago, 1893, Conseiller royal d’architecture à Cologne, Traduction de Ch. Buls,
bourgmestre de Bruxelles, Bruxelles, E. Lyon-Claesen Éditeur, 1895.
17 Sitte, Camillo, Der Städte-Bau, nach seinen Künstlischen Grundsätzen, Wien, Carl Graeser,
1889, première traduction française en 1900 : Sitte, Camillo, L’Art de bâtir les villes, notes et
réflexions d’un architecte ; traduites et complétées par Camille Martin…, Genève, Atar ; Paris, H.
Laurens, [circa 1900], puis 1980: Sitte, Camillo, L’Art de bâtir les villes, l’urbanisme selon ses
fondements artistiques, traduit [de la 3e éd. allemande] par D. Wieczorek, préface de F. Choay,
Paris, Éditions de l’Équerre, 1980.
18 École des hautes études urbaines
19 Institut d’urbanisme de l’université de Paris
20 Sicard de Plauzoles, Dr, Weisweiler, Émile, (sous la dir. de), Comité national de l’Éducation physique et sportive et de l’Hygiène sociale, Congrès interallié d’Hygiène sociale pour la reconstitution des régions dévastées par la guerre, réuni à Paris, à la Sorbonne, du 22 au 26 avril 1919.
Compte rendu général des travaux, Paris, Ernest Leroux, 1919-1920, coll. « Urbanisme », 4 vol.
21 Dervaux, Adolphe, L’Édifice et le milieu. Rapport entre les édifices et les éléments qui leur sont
extérieurs, Paris, Ernest Leroux, coll. « Urbanisme », Série A : Théories et vues d’ensemble, 1919.
22 Séries A : Théories et vues d’ensemble, B : Technique, C : Pratique, D : Hygiène, E : Réalisations.
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que l’éditeur arrivera à produire. Les meilleurs auteurs, en tout cas les plus en vue
dans un champ qu’on imagine un peu inconsidérément plein d’avenir, vont être
sollicités. Qu’on en juge par l’annonce sur la quatrième de couverture du premier
volume de La Vie urbaine d’ouvrages qui promettaient d’être plus passionnants
les uns que les autres, s’ils avaient effectivement vu le jour 26 ! Il n’en fut rien
pour une raison que nous ignorons. Les premiers enseignements d’urbanisme
en France démarrent donc sans que les protagonistes de cette aventure puissent
disposer d’un minimum de textes de référence, de là, manifestement, l’importance stratégique que les fameux polycopiés des principaux cours ont dû revêtir.
La question des cités-jardins :
cités, villes ou faubourgs ?
Sans le dire explicitement — nous y reviendrons —, l’ouvrage
d’Unwin prend naturellement place dans le sillage des réflexions inaugurées par
Ebenezer Howard, dont il fut l’un des principaux disciples sur ce mode bien particulier d’aménagement urbain que furent les cités-jardins. Le livre d’Ebenezer
Howard fut publié pour la première fois en 1898 sous le titre : To-morrow, a
Peaceful Path to Real Reform et, légèrement modifié, prit le titre de Garden-Cities
of To-morrow en 1902. Une première édition en langue française fut publiée en
Chine, à Tianjin en 1917 et il faudra attendre 1969 pour qu’un large public puisse
23 Auscher, Léon, Rozet, Georges, Urbanisme et tourisme, Paris, E. Leroux, 1920, coll.
« Urbanisme », série C : Pratique, vii-223 p., Ford, Géo B., L’Urbanisme en pratique. Précis de
l’urbanisme dans toute son extension. Pratique comparée en Amérique et en Europe, Paris, Ernest
Leroux, coll. « Urbanisme », Série C : Pratique, 1920.
24 Juillerat, Paul, L’Hygiène urbaine, Paris, Ed. Ernest Leroux, coll. « Urbanisme », Série D :
Hygiène, 1921.
25 Cestre, Charles, L’Usine et l’habitation ouvrière aux États-Unis, Paris, Ernest Leroux, Coll.
« Urbanisme », Série E : Réalisations, 1921.
26 Nous ne mentionnons ici que les ouvrages annoncés tels qu’ils sont annoncés dans : Dervaux,
Adolphe, L’Édifice et le milieu. Rapport entre les édifices et les éléments qui leur sont extérieurs,
Paris, Ernest Leroux, coll. « Urbanisme », Série A : Théories et vues d’ensemble, 1919 et qui ne
seront jamais publiés :
« Pour paraître prochainement : Geo. B. Ford. — L’urbanisme aux États-Unis. En préparation : Série A : Théories et vues d’ensemble. Charles Brun. — Régionalisme et urbanisme.
Duquesne. — Le village moderne. J. N. C. Forestier. — La terre vivante et les villes. Eugène
Hénard. — Les cités de l’avenir. Paul Léon. — Les villes et les voies de communication. Charles
Plumet. — L’architecture rationnelle. Robert de Souza. — La renaissance des régions libérées. Série B : Technique. Auburtin. — Matériaux et procédés de reconstruction rapide. Raoul
de Clermont. — L’urbanisme et sa législation. Vorin. — Le ciment armé. Série C : Pratique.
Léon Auscher et Georges Rozet. — Urbanisme et tourisme. Jaussely. — L’étude d’un plan de
ville. Georges Risler. — L’habitation à bon marché. Série D : Hygiène. Juillerat. — L’hygiène
urbaine. Dr Thierry. — L’hygiène rurale. Dr Georges Rosenthal. — L’école et son hygiène.
Série E : Réalisations. Abercrombie. — L’urbanisme en Angleterre. Agache. — Cités ouvrières
de demain. Louis Bonnier. — Le grand Paris. Patrick Geddes. — Jérusalem. Albert Grenier.
— Villes antiques. Édouard Herriot. — Lyon, hier, aujourd’hui et demain. Marcel Poëte. —
L’expression de la victoire dans le décor des villes. Léon Rosenthal. — Napoléon Ier urbaniste.
Hors série. Jaussely. — Cours d’urbanisme professé à l’École des Beaux-Arts. Marcel Poëte. —
Paris au dix-neuvième siècle. »
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Photographie Studio Bassano, Londres, 1932.
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Étude pratique
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Note de l’éditeur :
Dans l’ensemble de cette traduction, nous avons conservé les
données chiffrées de l’édition originale en unités anglo-saxonnes,
relevant le plus souvent de tableaux comparatifs où les ratios
apparaissent ainsi plus explicites.
1 mile = 1760 yards ; 1 yard = 3 pieds ; 1 pied = 12 pouces.
1 mile = 1 609,3 m (≈ 1,6 km)
1 yard = 0,9144 m
1 pied = 0,3048 m
1 acre = 4 046 m² (≈ 0,4 ha)
1 livre (£) = 20 shillings (s.)
1 shilling (s.) = 12 pence (d.)
Les renvois aux plans numérotés en chiffres romains se réfèrent
aux plans de villes placés en fin d’ouvrage.
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Depuis la publication de la première édition de cet ouvrage, le
projet de loi sur le tracé des villes a été promulgué, et par application de ses dispositions, un certain nombre d’opérations d’aménagement de villes sont entrées en
voie d’exécution.
Pour la première fois, nos collectivités urbaines sont en mesure
d’appliquer au développement des cités, à l’utilisation rationnelle des avantages
économiques locaux, de leur situation naturelle, et des ressources qui peuvent en
découler, les principes même d’organisation industrielle, qui ont fait la puissance
du développement économique mondial, pendant le siècle dernier.
Les municipalités ont, maintenant, la possibilité d’envisager
dans leur sphère d’action les mêmes préoccupations d’ordre économique et de
développement rationnel que les propriétaires de grandes exploitations industrielles apportent à l’extension de leur entreprise.
L’Administration municipale n’est plus obligée d’assister,
impuissante, à l’envahissement progressif par des rangées innombrables de
maisons d’habitation, des terrains bordant les canaux, les quais des voies ferrées,
rendant impossible la circulation des produits dont dépend la vie économique
de l’agglomération et obligeant à des manipulations et transports coûteux entre
les quais de débarquement, les fabriques et les usines où sont transformés les
produits, avant d’être l’objet de nouveaux transbordements, ces transports, en
plus de congestionner outre mesure la circulation intérieure, entraînent une détérioration onéreuse des chaussées.
Non seulement l’absence d’organisation a, dans le passé,
entravé à ce point de vue l’aménagement rationnel des cités, mais elle a encore
permis que les habitations du peuple soient trop souvent édifiées sur les terrains
les plus insalubres, parce que les emplacements y sont au meilleur marché, alors
que de larges espaces convenant infiniment mieux pour cet usage, ont été pour
une raison ou une autre, consacrés à l’édification de constructions d’un moindre
intérêt. En outre, malgré nos différents règlements sur la construction qui, jusqu’à
un certain point, ont entravé le mal, on a accumulé le plus grand nombre de
maisons possible sur une surface donnée, sans tenir compte qu’une telle concentration est préjudiciable à tous les points de vue et présente l’unique avantage de
faire produire à chaque acre de terrain, le maximum de revenu qu’il est possible.
UNWIN / ÉTUDE PRATIQUE DES PLANS DE VILLES
ISBN 978-2-86364-659-5
Introduction à la
seconde édition
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44
Le prix de revient du sol occupé par les voies indispensables à la
circulation dans les centres agglomérés et les frais d’établissement des chaussées
accroissent, dans des proportions telles, le prix du terrain réellement utilisé, que
si les propriétaires pouvaient l’évaluer en le considérant autrement que comme
emplacement à bâtir, les désavantages économiques de l’entassement éclateraient
à leurs yeux avec évidence.
Les diagrammes I et II ainsi que le tableau ci-après donnant des
indications sur le prix de revient des constructions dans chaque cas, soulignent
cette remarque. D’autre part, l’influence de l’augmentation du nombre de
maisons par acre de terrain, sur les dimensions et le prix de chaque emplacement,
est montrée graphiquement dans le diagramme III.
Le tableau montre que le propriétaire doit payer un prix beaucoup plus élevé par yard quand le nombre des maisons est double sur un même
emplacement et, en outre, combien à la légère réduction du prix de revient par
maison correspond une diminution importante des espaces libres.
Tableau montrant les conséquences de l’augmentation du nombre de maisons par acre sur
la surface de l’emplacement construit et sur le prix de revient.
Dans chaque cas, un emplacement de 20 acres est pris comme base ; les routes de 50 pieds de large
sont estimées à £ 7,10 par yard linéaire et celles de 36 pieds à £ 5,10.
Dans les colonnes C et F le terrain est estimé nu à £ 300 par acre. Ces colonnes se rapportent aux
schémas C et F.
Dans la colonne Ci les calculs portent sur du terrain à £ 175 par acre, en admettant qu’on utilise
une surface double pour chaque construction.
Nombre de maisons par acre net
Nombre de maisons par acre brut
Nombre total des maisons
Surface totale des toutes en acres
Surface nette totale de terrain de construction
déduction faite des routes en acres
Surface nette moyenne de l’emplacement de
chaque maison en yards
Prix total des routes
Prix total du terrain
Prix total du terrain et des routes
Prix du terrain et des routes par acre brut
Prix du terrain par acre net de terrain construit
Prix de la terre et des routes par maison
Prix équivalent par an du loyer de terrain
Prix équivalent par semaine du loyer du terrain
Prix des emplacements par yard net
C
15,6
12,4
248
4,103
15,897
F
37,8
25
500
6,798
13,202
Ci
15,6
12,4
248
4,103
15,897
310
127
310
£ 9,008
£ 6,000
£ 15,008
£ 750 8s.
£ 944 11s.
£ 60 10s. 6d.
£ 2 8s. 6d.
11¼d.
3 s. 10¾d.
£ 14,991
£ 6,000
£ 20,991
£ 1,049 11s.
£ 1,590
£ 41 19s. 6d.
£ 1 13s. 6d.
7¾d.
6s. 7¼d.
£ 9,008
£ 3,500
£ 12,508
£ 625 8s.
£ 786 16s.
£ 50 8s. 8d.
£ 2 0s. 4d.
9¼d.
3s. 3d.
Le diagramme III est basé sur l’hypothèse où chaque propriétaire reçoit le même loyer pour son terrain, même si la surface à couvrir est réduite.
Ceci est d’ailleurs contraire à l’équité.
Si, en effet, le nombre des constructions qu’on peut édifier sur
chaque acre de terrain environnant une ville qui se développe est limité par un
DIAG. I : Schéma C, terrain de 20 acres couverts de 12,4 maisons par acre, rues comprises,
248 maisons en tout.
La superficie de 20 acres est prise de l’axe de la rue de 50 pieds entourant
l’emplacement, et le terrain est aménagé par des rues de 36 pieds à l’intérieur.
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DIAG. II : Schéma F, terrain de 20 acres couverts de 25 maisons par acre, rues comprises,
500 maisons en tout.
Les voies sont de même nature que celle du diagramme I.
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DIAG. III : Effet de la variation du nombre de maisons à l’acre sur les dimensions des
parcelles et leur prix de revient. Les diagrammes de A à F sont basés sur le
lotissement d’un terrain de 20 acres.
1 — surface occupée par les chaussées (en gris), 2 — surface nette pour les jardins (blanc),
3 — prix de revient moyen du terrain et de l’aménagement des voies (en livres sterling, échelle
verticale à la gauche du rectangle), 4 — surface occupée par les constructions (chaque maison
est figurée par un carré noir).
a — prix de revient moyen par parcelle (rues comprises), b — surface moyenne du jardin
(zone blanche), c — la surface occupée par la maison (carré noir).
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plan d’extension à la moitié de ce qu’il était possible de construire d’après les
anciens règlements, il en résultera que, chaque année, sera utilisé à la construction un nombre double d’acres et, par conséquent, une surface double sera prélevée sur les terrains de culture de la périphérie, pour en faire des terrains à bâtir.
Les propriétaires fonciers ne subiraient aucune perte si la
restriction avait pour conséquence de réduire la valeur de leur terrain à la moitié
de la différence entre la valeur du terrain cultivable et celle du terrain à bâtir.
Dans le tableau ci-dessus, dans les hypothèses C et F, on a
supposé un coût de £ 300 par acre de terrain nu avant toute mise en valeur.
Si nous évaluons la valeur agricole à £ 50 par acre, le propriétaire réalise par conséquent un profit de £ 250 pour chaque acre de terrain agricole,
rendu propre à la construction. En supposant que le nombre de maisons bâties
sur un acre soit réduit de moitié et, par conséquent, le nombre d’acres utilisés soit
doublé, le profit total réalisé par les propriétaires sera égal à celui qui a été obtenu
dans le premier cas, si la plus-value s’élève par acre à la moitié de celle du premier
cas, c’est-à-dire à £ 125.
Cette hypothèse, envisagée à la troisième colonne Ci du tableau,
se traduit en réalité par une diminution sensible du prix de revient et des loyers des
terrains construits, sans que, dans leur masse, les propriétaires du sol en subissent
le moindre préjudice. Il y a lieu toutefois de faire observer que si la masse des
propriétaires récupère le même profit total, les situations individuelles peuvent
être affectées suivant l’emplacement des terrains utilisés pour la construction :
les uns voient réduire de moitié leurs plus-values ; les autres, au contraire, voient
devenir propres à la construction urbaine certaines de leurs parcelles, qui en
l’absence de réglementation n’auraient été utilisables qu’à la culture.
Cette difficulté, à vrai dire, a été rencontrée dans la préparation des premières opérations d’aménagement des villes, mais dans tous les cas
où le terrain est possédé en surface raisonnablement importante autour d’une
ville qui se construit, la compensation pour le propriétaire actuel se fait automatiquement. Il semblerait, par conséquent qu’il n’y aurait pas de justification
économique à l’agglomération de maisons d’habitation au-delà de la limite qui
assurerait les conditions d’habitation les plus salubres en même temps que le
maximum de commodités ; en outre, ces chiffres seraient de nature à justifier
l’exclusion de toute clause d’indemnité pour les propriétaires dont les terrains
seraient frappés, par un règlement d’aménagement, d’une servitude limitant le
nombre des constructions.
Les grandes expositions internationales de plans des villes
qui ont eu lieu en 1910, à Berlin, à Düsseldorf et à Londres, ont permis d’étudier
comparativement les méthodes de tracés des villes de tous les grands pays du
monde, beaucoup mieux que cela n’avait jamais été possible avant la publication
de ce livre, et beaucoup de points traités dans ces pages ont été mis en lumière
avec une nouvelle force par les matériaux ainsi réunis.
L’exposition des dessins magnifiques préparés pour les cités
américaines de Washington et de Chicago et d’autres villes montrant la puissance
de conception et la largeur de vue toute américaine qui a présidé à leur exécution présentait le plus vif intérêt. Beaucoup d’autres exemples de tracés de villes
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effectués par les Grecs et les Romains, ou sous l’influence de la Renaissance, principalement dans le commencement du xviiie siècle, méritaient également une
étude attentive.
L’exposition de Londres, où les matériaux proposés étaient
surtout classés d’après les nations qui les avaient établis, soulignait les différences caractéristiques dans le caractère des méthodes de tracés de villes, propre
à chaque pays. Si nous, en Angleterre, arrivons un peu tard dans le tracé moderne
des villes, nous avons au moins l’avantage de pouvoir étudier les différents styles
pratiqués par les autres nations. Si nous profitons de cet avantage et savons interpréter avec une judicieuse compréhension les principes dominants de chaque style,
nous pouvons espérer élaborer une méthode qui s’adaptera au caractère de notre
pays et aux conditions propres de notre genre de vie.
À l’architecte, le tracé des villes procure surtout l’occasion de
trouver une belle forme d’expression de la vie collective. La vue d’ensemble du
tracé des villes dans le monde, qu’il a été possible d’obtenir dans ces expositions,
semble confirmer nettement l’idée que l’écrivain s’est permis d’émettre dans
ce livre, à savoir : le principe essentiel d’un aménagement artistique consiste à
harmoniser la régularité naturelle d’un dessin bien ordonné, avec l’irrégularité
également naturelle du site et du paysage.
En examinant les ouvrages de différentes écoles de « traceurs
de villes », on ne peut manquer de remarquer que l’utilisation de l’un ou l’autre
de ces deux facteurs essentiels de composition a été trop souvent mal entendu.
Les théories de la régularité ou de l’irrégularité des perspectives ont été fréquemment appliquées en dépit de toute préoccupation d’assurer
une véritable harmonie entre la régularité du dessin et l’irrégularité du paysage.
Dans un pays comme le nôtre, on peut rarement obtenir la régularité complète
dans le tracé des villes, telle qu’on peut la concevoir dans un plan sur du papier.
Le dessinateur, par exemple, devra choisir entre la ligne régulière d’une route qui
est belle et droite sur le plan, mais qui, par suite des ondulations du terrain, lui
donnera une ligne de toits irrégulière et brisée et une voie irrégulière sur le plan,
mais qui suivra de très près les contours du paysage et permettra d’obtenir une
ligne de toits droite et d’une belle régularité, cette ligne pouvant être dans l’exécution de son plan un élément plus important que la voie droite sur le plan.
On a vu clairement la nécessité d’appliquer plus complètement au tracé des villes les principes généraux de dessin qui guident l’architecte
quand il dresse les plans d’un monument, de même l’importance d’en dégager
les données essentielles dans leurs rapports les unes avec les autres, avec la mise
en évidence de quelques parties, et la subordination nécessaire des autres ; pardessus tout, en outre, de concevoir les parties accessoires en harmonie avec les
grandes lignes composantes de l’ensemble. Les sujets exposés par les Américains
étaient surtout intéressants à ce point de vue. Les plans de beaucoup de villes
américaines avaient été à l’origine composés sur le découpage du bloc à bâtir ;
les rues étaient tracées bien parallèles les unes aux autres avec d’autres rues les
coupant à angle droit formant une sorte d’échiquier divisant le terrain en petites
parcelles, toutes, approximativement, de même forme et de même surface. Ce
système a été trouvé si mauvais à la pratique que, comme moyen d’améliorer les
DIAG. IV : une nouvelle rue diagonale à Philadelphie, construite à travers un réseau de rues
existantes tracées en damier.
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DIAG. V : Blocs à angles aigus maladroitement produits quand une rue principale coupe
diagonalement une série de voies secondaires.
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sociales pouvaient être mélangées. Il n’est pas au pouvoir de l’architecte86, 221,
urbaniste de changer les préjugés populaires ou d’empêcher entièrement FIG. 222
le développement d’un East End (quartier est populaire) et d’un West End FIG. 223
(quartier ouest huppé) dans une ville ; mais on peut obtenir beaucoup,
dans cet ordre d’idées, par de l’attention et de la prévoyance.
Il n’y a certainement aucun inconvénient à mélanger des
maisons de dimensions différentes, dans des limites plus ou moins grandes.
Rien dans les préjugés populaires n’exige que de grandes surfaces de
terrain soient couvertes de maisons ayant exactement les mêmes dimensions et les mêmes formes. La croissance de faubourgs habités seulement
par une classe d’individus est fâcheuse au point de vue social, économique
et esthétique. Elle est due au système massif et irréfléchi du développement des villes et tout à fait étrangère aux traditions de notre pays ; elle
résulte très souvent d’une mauvaise gestion municipale et d’une répartition injuste des taxes locatives, de mésintelligence et de méfiance entre les
différentes classes sociales, de la différenciation chaque jour plus accentuée et exagérée des pensées et des habitudes ; cela aboutit à un effet triste
et monotone, presque aussi déprimant qu’il est laid.
Dans les villages anglais, nous rencontrons toutes les
classes de maisons mélangées le long de la rue principale ou autour de
la pelouse, depuis le cottage du plus petit ouvrier jusqu’à la plus grande
maison du riche fermier, du docteur ou du manufacturier de la localité,
et même, de temps en temps, le château du Lord. On comprendra par les
dessins reproduits ci-contre combien le charme de la rue du village en est
accru. Même si le site dont nous devons tracer le plan devait être habité
particulièrement par une population ouvrière, nous devrions essayer
d’arranger quelques coins attrayants dans lesquels quelques maisons
assez grandes pourraient être bâties. Nous devrions engager le médecin à
vivre au milieu de ses clients, en lui offrant un emplacement convenable,
et fournir l’occasion à ceux qui ont réussi dans la vie et peuvent avoir du
temps de libre à consacrer à l’administration du district, de vivre dans
des maisons convenables au milieu de ceux qui n’ont pas eu la même
chance. Le succès de notre entreprise dépendra beaucoup des possibilités
d’aménagement du terrain. Par exemple nous ne pourrons pas espérer
louer des emplacements pour de grandes maisons si l’on y accède seulement par une rue du type de cottages le plus petit.
En organisant notre site, nous devons tenir compte de
l’économie dans la longueur et dans la pente des rues des facilités de
drainages, et d’autres considérations pratiques du même genre. Lorsqu’il
sera possible d’établir une route au fond d’une dépression, cette disposition sera économique et satisfaisante pour beaucoup de raisons. Les
maisons de chaque côté se trouvant légèrement au-dessus du niveau de
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FIG. 221 : Dunster, Somerset.
Vue de la rue du village depuis le bas.
FIG. 222 : Dunster, Somerset.
Vue de la rue du village depuis le haut.
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la rue, le drainage pourra être fait à une profondeur minimum, tandis
que le surplus de la terre provenant des fouilles pourra être répandu sur
la rue sans en élever le niveau au-dessus de celui des immeubles. Il en
résulte que l’établissement de rues suivant les lignes naturelles du drainage est recommandable au point de vue pratique et qu’il permet d’éviter
les difficultés provenant de l’eau de ruissellement, tandis que dans le cas
contraire si les rues traversent des dépressions, elles nécessitent généralement des remblais et des tranchées d’une profondeur excessive pour le
drainage ; les fondations des maisons qui longeront les côtés remblayés de
la rue devront être également beaucoup plus profondes et des dépenses
considérables seront entraînées par la construction de murs de soutènement et d’escaliers, lorsque les maisons longeront les tranchées. Lorsque
les rues serpentent sur le flanc d’une colline, on a l’habitude de creuser
un côté et de remblayer l’autre ; ceci est probablement l’arrangement le
plus économique au point de vue de la rue elle-même, mais si la rue est
destinée à être bordée de maisons d’habitation, il est préférable et économique de creuser plus profondément, plutôt que de remblayer, surtout si
l’enlèvement de l’excédent de terre présente des facilités. Dans les rues
situées à flanc de colline, l’égout doit être creusé assez profondément pour
drainer aussi les maisons du côté le plus bas ; ceci augmentera considérablement les dépenses et diminuera la valeur des emplacements sur le
bas côté, soit parce que les maisons seront au-dessous du niveau de la
rue, ce qu’on considère généralement comme désavantageux, soit parce
que l’élévation de ce niveau exigera beaucoup de dépenses pour l’établissement de fondations supplémentaires. Il serait par conséquent sage de
creuser de telles routes plutôt plus profondément qu’il ne serait nécessaire
si l’on envisageait seulement le prix de revient de la chaussée.
Les emplacements situés au-dessus du niveau de la route
sont généralement plus favorables, sauf dans les cas de grandes maisons
où un passage de voitures est nécessaire, dans ce cas en effet le prix d’un
mur de soutènement n’est pas aussi onéreux pour le propriétaire que celui
des fondations supplémentaires.
La question du caractère à donner dans notre pays aux
rues bordées de maisons exige un examen tout particulier. Deux circonstances ont à cet égard compliqué la situation. En premier lieu, la largeur
des rues a été déterminée d’après nos règlements de voirie dans le but
d’augmenter l’espace libre qui eut été obtenu par la libre construction.
Il en résulte que la largeur des rues d’après les règlements habituellement en vigueur en Angleterre n’est en aucun cas réglée sur les besoins
du trafic ; on a fixé arbitrairement la largeur minimum des rues à 40 ou
50 pieds et toutes les voies nouvellement tracées doivent posséder cette
largeur minimum ; généralement les autorités locales n’ont pas le pouvoir
FIG. 224
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270
FIG. 223 : Kersey, Suffolk.
La rue du village.
FIG. 224 : Profil transversal de rue dans un terrain à flanc de coteau.
La ligne en pointillé marque le niveau réel du terrain.
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d’exiger une dimension supérieure bien que la largeur de 40 à 50 pieds soit
aussi insuffisante pour les rues principales d’une ville qu’elle est excessive
pour les rues donnant accès à quelques cottages. Il en résulte, en conséquence, que certaines voies doivent, dans la suite, être élargies au prix de
grandes dépenses, pour la circulation des tramways et les nécessités du
trafic, alors que les cottages sont construits en bordure de tristes revêtements d’asphalte et de macadam dont la moitié pourrait, avec grand avantage, être ajoutée aux jardins ou être transformée en bordures de gazon.
La seconde circonstance qui influence beaucoup le caractère de nos rues résulte de ce fait que leur construction est supportée par
les propriétaires ou fermiers des terrains et des façades, alors que le prix
de l’entretien, après qu’elles sont devenues voies publiques, est supporté
par les autorités locales. Il en résulte qu’afin de réduire autant que possible
les charges publiques d’entretien, on exige que toutes les routes soient
parfaitement construites de la façon la plus onéreuse et la plus durable,
sans examiner si le trafic nécessitera ou justifiera de telles dépenses. Il
est évidemment logique que les rues soient établies de façon à résister au
trafic éventuel qu’elles auront à supporter, mais le fait que la dépense de
construction est contrôlée par la partie qui doit assurer l’entretien sans
contribuer aux dépenses de premier établissement a engendré un grand
gaspillage de capital pour des voies où de telles dépenses ne sont ni justifiées par les besoins, ni nécessaires, pour limiter les frais d’entretien à
des proportions raisonnables. Un grand hôtel d’habitation, une « cité » tel
que Chatsworth ou Blenheim sera suffisamment desservi par une simple
allée de voitures de 13 à 20 pieds de large. La population d’un tel aménagement sera plus grande que celle d’une rangée ou d’un groupe de cottages
et le mouvement de voitures « aller et retour » sera beaucoup plus actif.
Cependant pour la rue de cottages, des allées pour piétons en asphalte
ou pavées, des bordures de trottoirs et des ruisseaux en granit, le tout de
40 à 50 pieds de large et coûtant avec les égouts £ 5 à £ 8 le yard linéaire,
sont exigées par les autorités locales d’après les règlements en vigueur. On
comprend immédiatement combien ces frais excessifs tendent à réduire la
largeur en façade des maisons. Lorsqu’on essaye de construire des cottages
coûtant moins de £ 200, la dépense de £ 3 par yard pour les demi-frais de
l’aménagement de la rue devient extrêmement onéreuse, les dimensions
et la façade des immeubles ne peuvent que s’en ressentir fâcheusement.
Dans les cas où l’on peut prévoir un trafic important et où l’on suppose
que les rues bordées de maisons doivent servir à réunir des voies principales, ou prendre elles-mêmes dans l’avenir ce caractère, il importera
de prendre toutes dispositions utiles pour sauvegarder l’avenir. Mais si,
comme cela arrive fréquemment, il est tout à fait certain que la rue ne
doive servir qu’aux visites journalières du laitier, à la tournée de la voiture
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FIG. 225 : Earswick, Poplar Grove (allée des Peupliers).
FIG. 226 : Earswick, Poplar Grove (allée des Peupliers).
Exemple d’aménagement simple et peu coûteux.
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FIG. 227 : Faubourg-jardin de Hampstead. Place Asmuns.
Aménagement d’un simple chemin carrossable au lieu d’une chaussée coûteuse.
FIG. 227 A : Faubourg-jardin de Hampstead. Hampstead Way.
Rue donnant accès à la place Asmuns.
274
FIG. 217
FIG. 225, 226
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FIG. 227
du marchand de charbon ou au cabriolet du médecin, il est certain qu’un
chemin bien fait, construit pour résister à la circulation de la voiture d’un
gentleman, avec une bordure de gazon de chaque côté et dans quelques cas
avec une simple allée étroite pour piétons, soit en gravier, soit pavée pour
les temps humides, suffira à ces besoins ; il est évident dans ce cas que le
faible trafic de la voie n’exigera pas des frais d’entretien plus considérables
qu’une grande voie construite avec des matériaux plus résistants.
Le prix de revient des routes varie beaucoup suivant la
valeur des matériaux employés et le prix de la main-d’œuvre de la région,
ainsi que d’après les exigences des autorités locales. Dans quelques cas, un
système distinct de drainage est aménagé pour les eaux de surface, qui
naturellement augmente de beaucoup les dépenses bien que ce soit probablement l’arrangement le plus recommandable au point de vue du drainage. Dans quelques districts, les autorités permettent la pose des égouts
dans les rues à des profondeurs aussi faibles que le permettra l’évacuation
des eaux des immeubles qui seront construits en bordure. Dans d’autres
districts, on exige des profondeurs minimales plus grandes, pour parer
aux besoins futurs et pour protéger les canalisations contre des ruptures
éventuelles causées par la circulation de voitures à traction ou d’autres
voitures lourdes. Dans quelques districts, on permet la pose d’égouts
non entourés de béton. Dans certains cas, un lit de béton est exigé
sous les tuyaux de drainage alors que, dans d’autres circonstances, ces
tuyaux doivent être entourés entièrement de béton. Ces détails, et beaucoup d’autres, augmentent le prix des rues de sorte qu’il est impossible
de donner une estimation certaine. En outre, il ne faut pas oublier que le
prix de la route peut comprendre deux choses : soit seulement l’aménagement exigé par les règlements pour que l’on puisse construire en bordure,
soit, en supplément, l’infrastructure nécessaire pour que la voie soit prise
en charge par les autorités locales. Les propriétaires ou les fermiers des
emplacements ayant façade sur la rue sont légalement responsables de ces
dernières dépenses. Il est d’usage que le propriétaire qui loue l’emplacement, prenne à sa charge les premières dépenses mais les coutumes varient
beaucoup en ce qui concerne les travaux compris dans les premières
dépenses et ceux qui doivent figurer dans les secondes. Quelquefois la
route est initialement édifiée d’une façon si parfaite que les frais ultérieurs
sont réduits à un minimum. D’autres fois, l’établissement préliminaire de
la rue n’est poussé que jusqu’au point nécessaire pour fournir un passage
suffisant à la construction des maisons ; les trottoirs et les égouts sont
posés, le pavage et l’asphaltage des chemins pour piétons sont exécutés
après que la rue est bordée de constructions et lorsqu’elle est sur le point
d’être prise en charge par les autorités locales. Lorsque les opérations de
construction sont exécutées sur une large échelle par la même personne
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Exemples de voies économiquement établies.
FIG. 228, 228 A, 228 B : Earswick, Letchworth et Hampstead.
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FIG. 228A
PLAN VI
ou par la même société responsable de l’établissement des routes, il est
généralement préférable de se contenter de la simple voie du premier cas
et de ne terminer la rue que lorsque toutes les maisons sont construites
et qu’elle est sur le point d’être classée. Il arrive souvent, lorsqu’une rue
a été d’emblée presque complètement aménagée et qu’un certain temps
s’est écoulé avant que la municipalité la classe, qu’elle soit tellement
endommagée par les travaux de construction des maisons — bordures de
trottoirs et tuyaux de drainage brisés et déplacés — et sa surface si profondément défoncée par des ornières, que les autorités locales sont pratiquement obligées d’en refaire la surface, les bordures de trottoirs et les tuyaux
de drainage… avant d’être en mesure de classer la rue, ce qui occasionne
de grands frais. Dans quelques districts, cependant, les opérations de
construction ne peuvent commencer tant que la route n’est pas faite, les
bordures des trottoirs en place et les tuyaux d’égout posés ; dans ces cas
aucune latitude n’est laissée au constructeur. Toute la question de la répartition des frais de construction, de l’entretien des rues et de leur caractère, semble avoir besoin d’être examinée de façon approfondie, et il est à
souhaiter que le mouvement d’opinion créé sur la question de l’aménagement des cités, conduise à la solutionner.
Pour pallier dans une certaine mesure à cette difficulté,
le Hampstead Garden Suburb Trust a obtenu du Parlement un règlement
(les clauses principales en sont données dans le livre Practical Housing
de J. S. Nettlefold) d’après lequel la largeur de la rue à construire était
limitée à 40 pieds et avec la faculté, si les voies dépassaient cette largeur,
de consacrer l’excédent à des bordures de gazon sur lesquelles des arbres
pourraient être plantés. À l’époque où cette disposition est intervenue, les
règlements locaux fixaient à 40 pieds la largeur minimum des rues, mais
de nouveaux règlements étaient en préparation d’après lesquels 50 pieds
seraient exigés. Une autre clause permettait à la société de limiter à 20
pieds la largeur des rues ne dépassant pas 500 pieds de long, pourvu que
les maisons construites de chaque côté soient à une distance minimum
de 50 pieds. D’un autre côté, par le même acte, le trust consentait à limiter
en moyenne à 8 le nombre des maisons à l’acre sur le terrain en entier. Ce
décret fait prévoir que les autorités locales pourraient inviter les propriétaires de terrains et les sociétés de lotissement à limiter le nombre des
maisons à l’acre en faisant elles-mêmes des concessions en ce qui concerne
la construction des rues.
Si l’on se réfère au plan du faubourg-jardin de
Hampstead, on verra que ces sortes de rues ont été fréquemment adoptées et ont conduit à la constitution de nombreux groupes de maisons
autour de pelouses, de places de tennis et de squares, ce qui, en pratique,
eut été impossible avec l’ancienne réglementation. L’examen du texte du
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360
DIAGRAMME I
DIAGRAMME II
DIAGRAMME III
DIAGRAMME IV
FIG. 299 : Plan théorique mettant en parallèle le système d’évacuation des eaux usées d’un
groupe de maisons par maisons séparées.
Diagramme. I : Avec le système d’évacuation de ce même groupe établi en
réunissant les conduites comme si l’ensemble appartenait à un seul propriétaire.
Diagramme II : La simplicité et l’économie d’exécution réalisées par le dernier
système sont manifestes.
Diagramme III : Dans une disposition autour d’une cour, canalisations disposées
en procédant maison par maison.
Diagramme IV : Économie d’exécution en procédant globalement.
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361
La préparation des plans de villes devrait constituer
l’occasion d’une approche un peu plus libre des règlements de construction. Actuellement en Angleterre les règlements sont généralement adoptés
pour une ville entière et tout règlement considéré comme satisfaisant
dans le centre de la ville le plus dense s’étend également aux faubourgs les
moins construits. Il est évident qu’il en résulte ce fait que l’on exige trop
peu pour la sécurité dans le centre, et inutilement beaucoup trop dans les
faubourgs.
En Allemagne, les villes sont divisées en zones ou
districts et certains règlements ne s’appliquent qu’aux zones intérieures,
alors que d’autres varient dans les différentes parties de l’agglomération. Les emplacements à bâtir sont en outre divisés en catégories suivant
l’emploi auquel ils sont destinés et des règlements très étendus sont édictés
pour ces différentes classes fixant par exemple la proportion du terrain ne
devant pas être construite varie entre le quart et les deux tiers, voire plus
dans certaines zones ; il arrive aussi que seul le terrain situé derrière la
ligne de construction ne soit pris en compte pour déterminer cette proportion. De la même façon, la hauteur maximum des maisons varie pour les
différentes classes d’emplacement, et la largeur des rues est déterminée
en proportion. Dans son ensemble, ce système permet aux règlements de
s’adapter aux besoins particuliers de chacune des parties des villes avec
une exactitude beaucoup plus grande qu’en Angleterre.
Il existe des précautions très intéressantes dans les règlements allemands qui peuvent surprendre les habitués des règlements
anglais. Par exemple, les travaux en plâtre ne peuvent être commencés
que six semaines après que les autorités ont examiné la construction brute
et un certificat d’achèvement ne peut être accordé que six mois après la
date fixée pour le commencement des travaux en plâtre. Il en résulte une
sorte de stabilité dans les bâtiments et les maisons ne peuvent être occupées que lorsqu’elles sont sèches.
Outre la délimitation en zones et la variation des règlements les concernant, il semblerait que les autorités locales feraient bien de
pousser plus loin le précédent de l’acte du faubourg-jardin de Hampstead
où, en considération du fait que 8 maisons au maximum sont construites
sur chaque acre de terrain, il peut être dérogé à certains des règlements
actuels concernant les rues. Tant qu’il sera permis de construire 30 ou
40 maisons à l’acre en vertu des règlements actuels de construction, on ne
peut pas attendre des propriétaires individuels qu’ils réduisent substantiellement ce nombre à moins que des avantages ne leur soient offerts par
les autorités locales, par exemple la possibilité de transférer son terrain
dans une catégorie où les prescriptions utiles aux zones denses seraient
suspendues ou modifiées.
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Annexes
PLAN 1 : NUREMBERG, ANCIEN PLAN (1878).
PLAN 2 : NUREMBERG, PLAN D’EXTENSION.
PLAN 3 : ROTHENBOURG.
PLAN 4 : KARLSRUHE.
PLAN 5: COLOGNE.
PLAN 6 : FAUBOURG-JARDIN DE HAMPSTEAD.
PLAN 7 : LETCHWORTH, PREMIÈRE CITÉ-JARDIN.
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PLAN I : Nuremberg.
B1 B2
A1 A2
B2
A2
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A3 A4
B3
B3 B4
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A3
Plan de la vieille ville avec son enceinte montrant le développement des constructions en
dehors des murs. Ce plan porte l’indication du tracé des rues projetées en 1878
1/10 000 (1/5 000 : pp. 366-369).
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A1
1 A2
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A2
A2 A3
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A3 A
3 A4
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B1
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1 B2
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B2 B3
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Index
des illustrations
FIGURES
PAGES
Aigues-Mortes, Plan général.
Fig. 38
95
Amiens, Cathédrale.
Fig. 124
182
Aoste, Plan de l’ancienne ville romaine.
Fig. 30
89
Aoste, Plan.
Fig. 31
89
Arundel, Vuet.
Fig. 259
305
Ashbourne.
Fig. 220
266
Astbury, L’église et le village.
Fig. 128
187
Athènes, Projet de reconstitution de l’acropole.
Fig. 16
77
Augsbourg, Vue de l’église Saint-Ulrich.
Fig. 144
199
Augsbourg, Karolinen Strasse.
Fig. 197
245
Bad Kissingen, La place du marché.
Fig. 139
196
Bâtiments.
Fig. 230, 232, 241,
246, 252, 265, 269,
270, 278, 279, 297,
298, 299, 237, 238
281, 296,
300, 302,
309, 312,
316, 318,
357, 358,
360, 290
Beverly, La place du marché.
Fig. 119
179
Bonn.
Fig. 215, 216
259
Bournemouth, Plan.
Fig. 61
112
Bridgewater, Plan.
Fig. 59
110
Bridgewater, Castle Street (rue du Château)
Fig. 60
111
Bridgewater, Cornhill.
Fig. 135
194
Bruges, Plan et vue de la rue des Pierres.
Fig. 209, 210
254
Brünn, Plan partiel de l’extension.
Fig. 79
130
Buttstedt, Plan d’une partie de la ville.
Fig. 150
204
Buttstedt, Vues.
Fig. 151, 152, 154,
155, 156, 157, 158,
159, 153
205, 206,
207, 208
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404
Karlsruhe.
Plan IV
363
Carrefour.
Fig. 175, 178, 181,
182, 183, 185, 186,
187, 253, 254, 255,
256, 258, 260, 260 A,
261, 262, 262 A
226, 231,
234, 235,
236, 237,
238, 302,
302, 303,
304, 305,
306
Chantilly, Parterre d’eau au château.
Fig. 90
141
Chartres, Cathédrale.
Fig. 123
182
Chemin.
Fig. 93
141
Chester, Plan.
Fig. 4
68
Chichester.
Fig. 179
232
Cologne, Plan parcellaire.
Fig. 72, 73, 74, 82
124, 125,
132
Cologne.
Plan V
363
Conway, Plan.
Fig. 5
69
Copenhague, Plan.
Fig. 84
137
Copenhague, Vue.
Fig. 85
137
Cottages.
Fig. 240, 296, 298
291, 340,
358
Dinan, La place Saint-Sauveur.
Fig. 131
190
Dinan, Vue.
Fig. 231
281
Dorchester, Les promenades sud.
Fig. 109
168
Dorchester, Avenue.
Fig. 115
173
Dorchester, West Street.
Fig. 208
253
Dresde, La place du marché.
Fig. 134, 142
194, 197
Dunster.
Fig. 221, 222
268
Ealing, Plan de « Ealing Tenants’ Estate ».
Fig. 169
217
Earswick, Plan.
Fig. 171
218
Earswick, Chemin.
Fig. 94
143
Earswick, La rue de la gare.
Fig. 217
263
Earswick, Terrain de jeux pour les enfants.
Fig. 219
266
Earswick, Poplar Grove (allée des Peupliers).
Fig. 225, 226
272
Earswick Exemples de voies économiques.
Fig. 228, 228 A, 228 B
275
Édimbourg, Plan partiel.
Fig. 7
70
Édimbourg, Charlotte Square.
Fig. 51
104
Édimbourg, Vues.
Fig. 50, 52, 53, 54,
55, 286
104, 105,
327
Éphèse, Plan.
Fig. 17, 18
78, 79
Éphèse, Vue.
Fig. 19
79
Faubourg.
Fig. 116
174
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405
Flensbourg, Plan d’extension.
Fig. 76
127
Freudenstadt, Plan.
Fig. 48
103
Freudenstadt, Plan de l’église.
Fig. 49
103
Gand, Église Saint-Nicolas.
Fig. 145
199
Gare.
Fig. 117
175
Grünstadt, Plan d’aménagement et
d’extension.
Fig. 75
126
Hampstead Exemples de voies économiques.
Fig. 228, 228 A, 228 B
275
Hampstead, Mur limitant le faubourg-jardin.
Fig. 110
170
Hampstead, Faubourg-jardin.
Fig. 110, 166, 167,
168, 218, 227, 234,
235, 239, 242, 257,
258 A, 272, 273, 274,
275, 276, 277, 280,
289, 290, 291, 292,
293, Plan VI
170, 214,
215, 216,
266, 273,
282, 287,
290, 296,
304, 314,
315, 316,
318, 330,
332, 333,
337, 363
Hereford, Plan.
Fig. 6
69
Jardin.
Fig. 86, 91, 82, 87, 88,
89, 281
140, 141,
320
Kahun, c. 3000 ans avant J.-C. (Flinders Petrie).
Fig. 11
73
Karlsruhe, Plan.
Fig. 47, Plan IV
102, 363
Karlsruhe, Vues.
Fig. 16 A, 36 A, 60 A,
94 A, 103 B, 198 A
78, 92, 111,
143, 163,
246
Karlsruhe, Markt Platz.
Fig. 3, 3 A
60
Karlsruhe, Disposition d’angle de Rondell
Platz.
Fig. 28 A
87
Karlsruhe, Ludwig Platz.
Fig. 114 a.
172
Kersey, La rue du village.
Fig. 223
270
Königsberg, Plan d’aménagement.
Fig. 78
130
Kufstein, Plan général.
Fig. 70
122
Le Pirée.
Fig. 20
80
Leicester, Plan d’urbanisation.
Fig. 170
217
Letchworth, Exemples de voies économiques.
Fig. 228, 228 A, 228 B
275
Letchworth, Première cité-jardin.
Plan VII
363
Letchworth, Ateliers.
Fig. 103, 103 A
160, 163
Letchworth, Projet de pont.
Fig. 118
175
Letchworth, Town Square.
Fig. 165
Letchworth, Cité-jardin, Domaine de Bird’s
Hill.
Fig. 176, 267, 268, 271
227, 311,
312, 313
Londres, West Norwood.
Fig. 1
57
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406
Londres, Plan.
Fig. 56, 58, 206
108, 110,
251
Londres, Holborn.
Fig. 198
246
Londres, Le « Quadrant » de Regent Street.
Fig. 207
253
Londres, Plan du quartier de Fulham.
Fig. 2
59
Lotissement.
Fig. 111, 282, 283
170, 320
Mannheim, Plan
Fig. 46
101
Marché.
Fig. 129, 164
188, 213
Marshcourt, Bassin de forme régulière
Fig. 95
144
Monpazier, Plan.
Fig. 37
94
Monpazier, Vue.
Fig. 36
92
Moscou, Plan.
Fig. 8
71
Munich, Marienplatz.
Fig. 133, 172 A
193, 222
Munich, Karolinen Platz.
Fig. 137
195
Munich, Max-Josef Platz.
Fig. 138
196
Nancy, Plan.
Fig. 41
97
Nancy, Vue.
Fig. 42, 43, 44, 45
98, 99
Nuremberg, Ancien plan (1878).
Plan I
363
Nuremberg, Plan d’extension.
Plan II
363
Nuremberg, La place du marché.
Fig. 136
195
Oxford, Plan.
Fig. 57, 83, 199
108, 136,
247
Oxford, Vue.
Fig. 200, 201, 202,
203, 204, 205
248, 249,
250
Palmyre, Plan.
Fig. 23, 24
82
Palmyre, Vue.
Fig. 21, 21 A, 22
81, 82
Paris, La place Vendôme.
Fig. 149 A
202
Paris, Projets d’aménagement des places
Concorde et Madeleine.
Fig. 162
211
Paris, La rue Soufflot.
Fig. 180
232
Paris, L’avenue des Champs-Élysées.
Fig. 188
239
Paris, La rue Rivoli.
Fig. 189
240
Pergame, Plan restauré de l’agora
et de l’acropole.
Fig. 121
180
Pergame, Projet de reconstitution.
Fig. 122
180
Pfersee, Plan parcellaire.
Fig. 77
128
Pforzheim, Plan.
Fig. 71
123
Philadelphie, Plan.
Fig. 63, 64, 65, 66
115, 117
Philadelphie, Vue.
Fig. 67, 68, 69
118, 119,
120
Pise.
Fig. 143
197
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407
Place.
Fig. 117, 126, 127, 160,
163, 164
175, 185,
186, 209,
212, 213
Plantations.
Fig. 93 A.
141
Pompéi, Plan.
Fig. 25, 26
84
Pompéi, Vue.
Fig. 28
87
Prince Rupert, Plan.
Fig. 62
113
Provins, La place du Châtel.
Fig. 130
189
Provins, Vue.
Fig. 236
289
Raguse, Plan partiel.
Fig. 39
95
Ratisbonne, Moltkeplatz.
Fig. 146
200
Ravenne.
Fig. 140
197
Reims, Vue.
Fig. 106, 108
168
Reims, Plan des jardins.
Fig. 107
168
Richelieu, Porte de Chinon.
Fig. 114
172
Rome, Plan des forums.
Fig. 27
84
Rothenbourg, Plan.
Plan III
363
Rothenbourg, Vues.
Fig. 104, 105, 105 A,
32, 33, 34, 35, 112,
113, 195, 285, 287,
288
166, 167,
90, 91, 171,
244, 324,
327
Rue.
Fig. 173, 174, 176 A,
177, 184, 187, 191,
193, 224, 234, 243,
244, 245, 246, 247,
248, 249, 250, 251,
252, 263, 264
224, 225,
228, 229,
237, 238,
241, 243,
270, 282,
298, 299,
301, 302,
307, 308
Salzbourg.
Fig. 141
197
Sélinonte, Plan.
Fig. 12, 13
74
Sélinonte, Vue.
Fig. 14, 15
74
Sienne.
Fig. 284
Silchester, Plan.
Fig. 29
88
Sonning, Jardin et bassin d’eau.
Fig. 96, 96 A
145
Stuttgart, Plan des alignements projetés.
Fig. 80
131
Stuttgart, Projet de nouveaux alignements.
Fig. 81
131
Stuttgart, Vue.
Fig. 147, 211, 212
201, 256
Tewkesbury, Vue de High Street.
Fig. 196
245
Turin, Plan.
Fig. 9
72
Ulm, Münster Platz.
Fig. 161
210
Ulm, Vue.
Fig. 194
244
Venise, Place Saint-Marc.
Fig. 148, 149
201, 202
Vérone, Piazza Erbe.
Fig. 132
193
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408
Vérone, Vue du château Saint-Pierre.
Fig. 233
282
Vienne, La Werntnerstrasse.
Fig. 190
240
Vienne, Cour d’honneur du Burghof.
Fig. 213
258
Vienne, Le parc du Château.
Fig. 214
258
Vienne, Le Käerntnerring.
Fig. 125
183
Wallingford.
Fig. 128 A
187
Warwick.
Fig. 192
243
Washington, Plan de la ville.
Fig. 10
72
Wells, Plan.
Fig. 295
339
Wells, Vue.
Fig. 120, 294
179, 337
Winchelsea, Plan.
Fig. 40
96
York, Fabriques.
Fig. 102
160
411
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Table
Liminaire
L’invention
du manuel d’urbanisme
Introduction à la seconde édition
Préface
5
43
53
Chapitre I
De l’art social comme l’expression
de la vie sociale
55
Chapitre II
De l’individualité des villes,
avec un exposé sommaire
de l’art ancien d’en tracer les plans
67
Chapitre III
De la beauté dans la régularité
et dans la fantaisie
135
Chapitre IV
Des études préalables
à l’élaboration d’un plan
153
Chapitre V
Des limites de la ville
et de ses accès
165
Chapitre VI
Des centres
et des places fermées
177
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Chapitre VII
De la disposition des rues principales,
de leur construction et de leur plantation
221
Chapitre VIII
De l’aménagement des sites
et des voies destinés à l’habitation
261
Chapitre IX
Des emplacements des édifices,
de l’espacement et de la situation
des maisons et des haies
285
Chapitre X
De la disposition des constructions,
et comment la variété de chacune
doit être dominée par l’harmonie de l’ensemble
323
Chapitre XI
De la coopération dans l’établissement des plans
d’aménagement, et de la façon dont le bien-être
collectif contribue au bonheur de chacun
335
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Chapitre XII
Des règlements des constructions
345
Annexes
363
Index des illustrations
403