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2024, Défis de la Vie Religieuse
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Questions à Pamela Millet-Mouity, doctorante en Socio-anthropologie politique et religieuse à l’EHESS-Paris, et à Frédérick Madore, chercheur postdoctoral Banting à l’University of Florida. Ils viennent de coordonner un numéro de la revue Émulations consacré aux acteurs religieux africains à l’ère du numérique.
Archives de Sciences Sociales des Religions, 2002
Compte-rendu de la rencontre-débat du 28 mars 2001
L'état religieux2 pour être pertinent et fécond en Afrique au sud du Sahara doit repenser son identité et s'enraciner dans les traditions qui alimentent la vie culturelle des peuples du continent. Les traditions sub-Sahariennes sont différentes de celles du lieu d'origine des charismes d'instituts de vie consacrée. Les traditions africaines au sud du Sahara3, gardées avec soin, sont nécessaires à l'enracinement de la vie consacrée dont les exigences fondamentales sont aussi à la portée des négro-africains. Les valeurs prônées par les communautés traditionnelles africaines comme la solidarité, la convivialité, la célébration de la vie, le culte des ancêtres, la prière rituelle, l'hospitalité, l'accueil, l'interdépendance, la collaboration, la coresponsabilité, les relations fraternelles, le respect des ainés, la participation active aux évènements collectifs, l'entraide, la compassion envers les plus démunis et l'écologie sacrée constituent les points de rencontre entre l'état religieux et la manière de vivre des peuples de l'Afrique au sud du Sahara. Pour vivre une rencontre authentique avec les personnes détentrices des traditions africaines, l'état religieux doit écouter, reconnaître, respecter et promouvoir les valeurs que portent les personnes appelées des communautés traditionnelles africaines à vivre l'évangile selon l'esprit des instituts de vie consacrée. L'état religieux doit reconnaître en chaque personne africaine appelée par Dieu à suivre de plus près le Christ obéissant, pauvre et chaste de l'évangile, un être humain porteur des valeurs culturelles de sa communauté d'origine. 1 Jean-Marie Hyacinthe QUENUM est Docteur en Théologie et Maître des novices Jésuites à Bafoussam au Cameroun. 2 L'état religieux est une vie consacrée par les conseils évangéliques. Cette consécration s'exprime, à la suite de Saint Thomas d'Aquin (Somme Théologique, q. 188, art. 1, 2) par les voeux classiques de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. L'état religieux est un état ecclésial reconnu et défini par le code de droit canonique de 1983, n° 574. Il est un engagement à vivre pour toujours l'évangile avec d'autres personnes consacrées par les conseils évangéliques dans un institut et au sein d'une Église locale. 3 Les traditions africaines sont l'ensemble des valeurs endogènes et ancestrales transmises par les communautés familiales claniques et tribales en Afrique au sud du Sahara.
École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses
Religions de l'Afrique Noire Division sexuelle et rites de fertilité : mises en jeu des frontières entre sexes, corps et espaces (suite) Sous le terme de « mises en jeu des frontières » entre les sexes, nous nous étions intéressés lors des précédentes conférences à une série de rites d'inversion, d'annulation ou d'exhibition qui subvertissent les schèmes d'action ou de pensée organisant la division sexuelle dans la vie sociale ordinaire. Nous avions indiqué toutes les distinctions qu'il convient d'établir entre plusieurs catégories d'occurrences : l'adoption outrancière et caricaturale de certains états ou caractéristiques du sexe opposé ; le fait d'être, le temps d'un rite, placé dans la position sociale d'un individu de l'autre sexe ; les cas de transgression occasionnelle des frontières et les figures de transgression ou d'ambiguïté permanente (« berdaches », chamanes, hijiras de l'Inde, praticiens de certains arts de la musique, de la guérison ou d'autres charmes, etc.).
École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses
Konrad-Adenauer-Stiftung e.V., 2018
Un effort de décryptage des évolutions récentes du religieux, omniprésent en Afrique, et de ses tendances à une radicalisation génératrice de violence. Une approche plurielle et interdisciplinaire (sciences humaines et sociales, théologie) avec des contributions de spécialistes de l’islam et du christianisme.
Au cours de nombreux siècles où le fait religieux a posé sa marque sur l’évolution de nombreuses sociétés, l’Islam, en tant que credo et pratique culturelle et sociale, a été mobilisé dans de différentes configurations politiques (A. Mohamed-Ali, 2015, 19) ; ceci étant aussi valable pour les espaces dans lesquels il se pratique notamment les mosquées. N’a-t-on pas souvent qualifié cette religion d’éminemment politique en s’appuyant sur le fait que la source de la divergence entre sunnites et chiites soit à l’origine politique ? Ce d’autant plus qu’elle concerne les candidats à une succession ? D’ailleurs, l’Islam, où la profession de foi par les fidèles est devenue très tôt la base de l’action et du comportement politique, a revêtu un caractère martial en acquérant de vastes territoires par la guerre (B. Lewis,1991, 68). Aujourd’hui encore et dans un contexte sécuritaire particulier post attentats du 11 septembre 2001, cette religion fait l’objet de nombreuses attaques et ceci ne va pas sans susciter des inquiétudes quant au discours qui est tenu dans les mosquées. Cette fébrilité injustifiée prend une connotation spéciale dans les États de l’Afrique centrale, soumis aux luttes politiques et autres querelles de leadership dans des contextes de transition incertaine. Par conséquent, les divergences régionales sont instrumentalisées sous fond d’appartenance religieuse. Ainsi, les mosquées, espaces de culte et lieux de socialisation, deviennent des cibles d’attaques terroristes. Cette situation est particulièrement visible au Nigeria, au Tchad, au Nord Cameroun et en RCA. Comment comprendre cet état de fait ? Les leaders religieux auraient-ils failli à leur devoir de neutralité vis-à-vis des acteurs politiques ou ces derniers seraient-ils devenus acteurs ou agents instrumentalisés d’une situation que beaucoup pensent téléguidée de l’extérieur ? [1] Les appels au calme lancés par les Imams et leurs prises de position contre le terrorisme sont-ils interprétés comme des signes d’allégeance vis-à-vis des « infidèles » ? Ainsi, nous comptons dans cette contribution, présenter d’abord le rôle de la mosquée comme espace de socialisation, ensuite examiner les différents enjeux politiques qu’elle représente désormais et enfin décrypter les enjeux de cette politisation.
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Sistemi Intelligenti, 2024
Place Branding and Public Diplomacy, 2008
International Journal of Armenian Genocide Studies
Revista Debates , 2023
LEO C. NAPAROTA
The Natchez Democrat, 2023
Modern Judaism, 2005
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Frisona Espanola Issn 0211 3767 2011 07 Vol N 184, 2011
Le Bruit du monde, 2024
The Journal of …, 2001
International Journal of Learning, Teaching and Educational Research, 2022
Frontiers in Genetics, 2021
Intelligent Information and Database Systems, 2020