Marie-Anne Dupuy-Vachey
1985-2014 – La redécouverte d’Aubin-Louis Millin
Studiolo 10 / débats / 173
Le 10 septembre 1811, Aubin-Louis Millin (17591818) quittait la Bibliothèque impériale pour gagner
l’Italie. Ce fut le premier et unique voyage hors de France1
de ce quinquagénaire bardé d’une imposante bibliographie2, mais qui avouerait bientôt qu’« un jour de Rome
en apprend plus qu’un an d’études dans les livres3 ».
Pendant quasiment deux ans il parcourut toute
la péninsule, jusqu’aux pointes extrêmes des Pouilles
et de la Calabre. Ce long périple ne lui a pourtant pas
offert une place de choix – du moins jusqu’à une date
récente – dans les dictionnaires et anthologies de voyageurs. Deux ouvrages substantiels et remarquablement
illustrés viennent heureusement corriger cette anomalie.
Le premier est issu d’un colloque international organisé
à Paris et à Rome en 2008 par l’Institut national du patrimoine, la Bibliothèque nationale de France et la
Sapienza Università di Roma, au cours duquel différents
aspects de ce voyage furent abordés [fig. 1]4. Le second,
également fruit d’une étroite collaboration entre ces trois
institutions, met en résonance les écrits et les dessins
générés par ce voyage [fig. 2]5.
Avant de se pencher plus attentivement sur ces
ouvrages, il convient d’évoquer le parcours d’AubinLouis Millin, sur lequel Françoise Arquié-Brulay avait attiré l’attention dès 1985. En signalant dans son article
pionnier les différents fonds d’archives, de manuscrits
et de documents iconographiques, elle posait les bases
des recherches à venir6. Depuis, celles-ci se sont multipliées, principalement dans les dix dernières années.
Étant donné leur richesse et l’étendue de leurs domaines
d’intérêt, il est impossible de rendre compte ici de chacune d’elles de manière systématique et approfondie. Il
nous a semblé plus utile, pour qui la figure de Millin
n’est pas déjà familière, de rappeler les grandes lignes
de son parcours en pointant les études qui contribuent
à sa redécouverte7.
1
2
3
Anna Maria D’Achille, Antonio Iacobini,
Monica Preti-Hamard et alii (dir.), Voyages et
conscience patrimoniale. Aubin-Louis Millin
(1759-1818) entre France et Italie, Rome, 2011.
Anna Maria D’Achille, Antonio Iacobini,
Gennaro Toscano, Il viaggio disegnato.
Aubin-Louis Millin nell’Italia di Napoleone
1811-1813, Rome, 2012.
Cecilia Hurley, Monuments for the People:
Aubin-Louis Millin’s Antiquités nationales,
Turnhout, 2013.
Éleuthérophile Millin
La dernière en date des publications, la thèse
consacrée par Cecilia Hurley à l’un des ouvrages majeurs
de Millin – Antiquités nationales –, offre également un
portrait assez précis de son auteur [fig. 3]8. Sa personnalité, ses origines familiales, son parcours intellectuel sont
passés au crible en quelques chapitres très documentés.
La carrière de Millin s’est presque entièrement
déroulée entre les murs de la Bibliothèque nationale, où
il entra en 1778 comme employé surnuméraire. Après
s’en être éloigné une dizaine d’années, il succéda en
1795 à l’abbé Barthélemy (1716-1795) en tant que conservateur du Cabinet des médailles, poste qu’il occupa
jusqu’à sa mort précoce, à l’âge de cinquante-neuf ans9.
Alors que ses premiers travaux portaient sur les sciences naturelles – il fut l’un des membres fondateurs de
la Société linnéenne de Paris (1787) –, sa carrière prit
une nouvelle orientation avec la Révolution dont, du
moins au début, il partageait les idées. Conscient de la
valeur historique du patrimoine architectural, il entreprit
la publication des monuments de la France menacés par
le vandalisme. Ainsi, soixante et un articles furent livrés
entre 1790 et 1798 pour former les cinq volumes des
Antiquités nationales. La parution du dernier fut retardée
par l’incarcération de Millin, suspecté de « feuillantisme», au mois de septembre 1793. Cet emprisonnement
– il eut notamment pour compagnon de cellule le peintre
Hubert Robert10 – lui permit d’achever le manuscrit d’un
Annuaire du républicain, où les saints du calendrier grégorien étaient remplacés par des noms de légumes. Les
compétences du botaniste s’illustrent dans cet annuaire
dont la « lecture journalière » doit, comme le souligne le
sous-titre, « donner aux jeunes citoyens, et rappeler aux
hommes faits les connoissances les plus nécessaires à
la vie commune, et les plus applicables à l’économie
domestique et rurale, aux arts et au bonheur de l’humanité». La chute de Robespierre permit à Millin d’échapper
de justesse à la guillotine et l’Annuaire fut publié l’année
suivante sous le nom d’Éleuthérophile (amant de la liberté) Millin11.
Malgré le manque d’archives concernant la
conception et l’élaboration des Antiquités nationales12,
C. Hurley a pu retracer l’histoire singulière de cet ouvrage sans en négliger les aspects matériels, du financement aux péripéties éditoriales. Elle n’en minimise
pas non plus les défauts, à commencer par la médiocrité
des deux cent cinquante planches qui, à en croire Millin,
seraient toutes issues de relevés faits in situ13. Cependant, dix-sept sont empruntées à Gaignières comme le
prouve Hurley, qui a aussi traqué les emprunts à d’autres auteurs14. Le climat politique pour le moins complexe ne suffit pas à expliquer la faible audiencedes
Antiquités nationales. La prose sèche et plate de Millin,
son désintérêt pour les qualités artistiques des monuments au profit de commentaires essentiellement historiques sont aussi incriminés dans l’échec de l’ouvrage.
Les rééditions ultérieures, sous différents formats, avec
un nouveau titre – Monumens francois, en écho vraisemblablement aux publications d’Alexandre Lenoir –,
ne réussirent pas plus à le faire vendre. En désespoir de
cause et pour tenter d’écouler les volumes, l’éditeur proposa au gouvernement de les échanger contre les ouvrages religieux qui s’entassaient dans les dépôts15 !
Pour le lecteur d’aujourd’hui, l’intérêt principal
des Antiquités réside dans le contexte historique de sa
publication. En l’absence de préface ou d’introduction,
il est difficile de cerner les intentions précises de l’auteur.
Le prospectus de souscription, paru curieusement en
même temps que la première livraison était présentée
à l’Assemblée constituante, le 9 décembre 1790, fait office de pièce à conviction dans l’enquête menée par
Hurley16. Millin y affirme vouloir « enlever à la faux destructive du temps » les monuments tels que « Châteaux,
Abbayes, Monastères, et enfin tous ceux qui peuvent
retracer les grands évènements de notre histoire ». Mais
4
5
le choix des monuments, traités sans ordre chronologique ou géographique, est en contradiction avec l’établissement d’un discours historique et linéaire tel que
celui des Monuments de la monarchie française de
Montfaucon (1729), auquel Millin prétend pourtant donner « une suitte17 ». Par ailleurs, si son objectif était d’attirer l’attention sur les bâtiments en danger, pourquoi
consacrer le tout premier article de la série à la Bastille,
démolie un an auparavant ? De même, il est surprenant
de voir des articles traitant de monuments ruinés depuis
longtemps, qui donc ne sont menacés ni de vente ni de
destruction, tels que la tour de Monthléry, l’hôtel
Barbette, disparu à la fin du XVe siècle, ou encore le Petit
Châtelet, démoli en 1783. Un examen très serré du calendrier des différentes livraisons, conduit en parallèle
avec celui des événements contemporains, pointe
toutes les ambiguïtés de cet ouvrage où l’on chercherait
en vain le mot « vandalisme ». Étant donné les opinions
de Millin, nombreuses étaient les occasions de fustiger
l’Ancien Régime et l’Église. Mais Louis XI est le seul monarque dont le comportement soit critiqué. Quant aux
pages consacrées au pilori, elles ne contiennent aucune
remarque dénonçant l’injustice et la cruauté du châtiment. Mais, comme le relève pertinemment Hurley, l’article en question parut trois semaines seulement après
que la guillotine eut été utilisée pour la première fois (25
avril 1792)18…
Cecilia Hurley nous convie donc à faire une lecture « between the lines » des Antiquités19 et à reconsidérer l’anti-féodalisme et l’anticléricalisme supposés de
leur auteur. Hurley préfère parler de neutralité et d’un refus
de s’engager, dont témoigne le reste de la carrière de
Millin: une fois libéré de prison, il ne se mêla plus jamais
de politique, prêtant allégeance aux régimes successifs.
L’homme de réseau
Le peu d’écho recueilli par les Antiquités nationales est d’autant plus étonnant que, de par ses fonctions, Millin était au centre d’un réseau susceptible d’en
assurer la promotion. Ses cours d’une part, et le
Magasin encyclopédique, revue qu’il fonda en 1792, de
l’autre, lui permettaient de donner une certaine notoriété
à ses travaux.
Le professeur Millin
Lorsqu’en 1795 Millin succéda à l’abbé Barthélemy, il n’héritait pas seulement du poste de conservateur du Cabinet des médailles. Il avait également pour
mission de transmettre son savoir. Aussi Millin dispensa-t-il un enseignement basé sur les œuvres, toutes
époques et provenances confondues, mises en relation
avec les sources historiques et littéraires. Il devint de fait
le premier professeur d’histoire de l’art dans une institution nationale20. Les manuscrits de ses cours sont en
grande partie conservés, mais ce volumineux gisement
n’a encore été que peu exploité. On constate que les sujets
abordés ne se limitaient pas aux domaines relevant du
Cabinet des médailles. Le prouve notamment un cours
sur la restauration des tableaux transcrit et étudié par
G. Toscano21. Les problèmes de conservation soulevés
par l’accroissement des collections nationales à la suite
des saisies révolutionnaires et des conquêtes napoléoniennes avaient attiré l’attention du conservateur-professeur, qui fut non seulement l’un des premiers à
considérer la restauration comme une science à part entière, mais aussi le premier à enseigner son histoire.
On aimerait mieux connaître le rôle qu’a pu jouer
Millin auprès des savants des générations suivantes. On
sait par exemple quel mentor il fut pour les frères
Champollion, principalement pour Champollion-Figeac
(1778-1867). On peut sans doute voir un témoin de leur
attachement au professeur Millin dans le petit portrait
peint par Jacques-Noël Fremy (1782-1867) conservé,
semble-t-il depuis toujours, dans la propriété familiale
des Champollion, à Vif, en Isère22 [fig. 4]. Une enquête
sur la réception des cours de Millin et leurs auditeurs
apporterait certainement un éclairage intéressant sur
l’émergence de cette nouvelle discipline qu’était alors
l’histoire de l’art23. On lira à ce propos l’article de C.
Hurley commentant le « Programme » d’un de ces cours,
où figurent des annotations de l’architecte lyonnais
Antoine Marie Chenavard (1787-1883)24.
Le Magasin encyclopédique
Avec le Magasin encyclopédique25, dont il assura
pratiquement seul la rédaction de 1795 à 1816, Millin
était en relation avec toute l’Europe scientifique, littéraire
et artistique. Le rôle de ce journal dans la diffusion des
informations culturelles et les échanges entre la France
et l’Allemagne qu’il a générés ont fait l’objet d’un colloque
en 2002, dont les actes ont été édités en 2005 par
Jacques-Noël Fremy, Portrait d’Aubin-Louis Millin,
huile sur bois, 1817, Vif, musée Champollion.
Bénédicte Savoy, Geneviève Espagne (dir.),
Aubin-Louis Millin et l’Allemagne. Le Magasin
encyclopédique. Les Lettres à Karl August Böttiger,
Hildesheim, 2005.
Geneviève Espagne et Bénédicte Savoy [fig. 5]26. Bien
qu’il n’ait jamais franchi le Rhin, Millin fut un germanophile très actif, recevant ou entretenant des liens épistolaires avec toute l’intelligentsia allemande de
l’époque27. Parmi cette société dont Alain Ruiz dresse
un portrait très vivant, on rencontrait le naturaliste
Alexandre von Humboldt et son frère, le philosophe
Wilhelm von Humboldt, ou encore August Wilhelm et
Friedrich Schlegel, personnalités fondatrices du mouvement romantique allemand28. En complément aux actes
de ce colloque est présentée la correspondance de Millin
avec l’archéologue Karl August Böttiger (1760-1835),
également rédacteur de plusieurs revues publiées en
Saxe29. Rien d’anecdotique ou de superficiel dans ces
échanges entretenus à un rythme soutenu : cent vingtsix lettres entre 1797 et 1818. La progression des travaux
des uns et des autres, les dernières parutions et traductions, le mouvement des œuvres d’art et la diffusion de
leurs reproductions sont les sujets abordés au fil de cette
correspondance, de manière méthodique, quasi pointilleuse. Elle atteste le travail acharné de Millin et de son homologue pour être informés autant qu’informer, dans une
quête quasi obsessionnelle d’un savoir encyclopédique.
L’axe franco-germanique n’est pas le seul à nourrir la correspondance de Millin et le journal dont il est
responsable. Cet « entrepreneur de réseau30 » compte
aussi de nombreux contacts en Italie dont l’efficacité se
vérifie notamment lors de sa visite écourtée à Milan, à
la fin du mois d’octobre 1813. Comme le relate Stefano
Bruzzese, malgré la menace d’une attaque autrichienne,
Millin put en quelques jours rencontrer ses homologues
avec lesquels il échangeait sur maints sujets tels que les
médailles de la Renaissance ou Léonard de Vinci31.
Monica Preti-Hamard s’est penchée sur la figure peu connue de Francesco Cancellieri (1751-1826), bibliothécaire,
Studiolo 11 / débats / Marie-Anne Dupuy-Vachey / 175
auteur prolifique et, depuis 1802, surintendant de l’imprimerie vaticane32. Sa position lui permit de mener des
recherches approfondies sur la Rome antique et chrétienne. La correspondance de Millin avec le « brave
abbé » offre un autre exemple de ces échanges intenses
d’informations et de références bibliographiques de part
et d’autre des frontières33. Elle souligne aussi le dynamisme et la réactivité des libraires, essentiels pour le
bon fonctionnement du réseau établi par Millin. Le rôle
du directeur du Magasin encyclopédique – servi par une
maîtrise exceptionnelle de plusieurs langues – fut véritablement celui d’un médiateur entre différentes cultures
comme entre les esprits éclairés de son temps qu’il fit
se rencontrer, notamment en leur ouvrant les pages de
son journal.
À considérer les vingt-huit volumes de la correspondance de Millin conservés à la Bibliothèque nationale, on comprend aisément que son étude n’est encore
qu’à ses débuts. D’autres axes transnationaux sont encore à explorer pour mesurer toute l’ampleur du réseau
animé par le conservateur du Cabinet des médailles et
son influence sur les différentes communautés intellectuelles de l’époque34. Il serait certainement très profitable de mieux connaître, par exemple, ses interlocuteurs
d’outre-Manche. Des personnalités même secondaires
ont participé à la diffusion des travaux de Millin, tel le
banquier, botaniste et bibliophile DawsonTurner (17751858), connu notamment pour avoir été le mécène du
peintre John Sell Cotman (1782-1842), qu’il tenta de présenter à Millin. Il projetait de publier en Angleterre le voyage en Italie de Millin traduit par sa fille35.
Les relations de Millin avec ses homologues parisiens sont plus délicates à cerner, du fait de l’absence
compréhensible d’échanges épistolaires ou bien, quand
ils existent, d’échanges limités aux sujets d’ordre administratif. Pour entrevoir de possibles affinités, il faut se
tourner vers d’autres réseaux qui recoupent parfois celui
du Magasin encyclopédique, tel celui de l’éphémère
Société des observateurs de l’homme (1799-1804), dont
fit partie Millin36. Cet ancêtre de la Société d’anthropologie comptait parmi ses membres des savants tels que
Dolomieu, Lacépède ou encore Cuvier. Millin appartint
également à la Mère-Loge du rite écossais, à l’instar du
conservateur du musée des Monuments français,
Alexandre Lenoir (1761-1839). Claude Rétat a démontré
comment, malgré des approches différentes, leurs liens
avec la franc-maçonnerie les influencèrent dans le décryptage et l’interprétation des scènes ésotériques figurant sur les vases antiques37. Millin semble avoir aussi
entretenu d’étroites relations avec Ennio Quirino Visconti
(1751-1818), dont il fit connaître les travaux bien avant
son exil à Paris en 1799. Il avait même le projet d’écrire
une biographie de son confrère, devenu conservateur
des antiques au Louvre après avoir veillé sur ceux du
Museo Pio-Clementino au Vatican38.
Studiolo 11 / débats / Marie-Anne Dupuy-Vachey / 177
176
Millin et Denon
Les relations entre Millin et Denon étaient sans
doute plus complexes etThierry Sarmant n’hésite pas à
les mettre en concurrence39. Pourtant, devant la bibliographie du premier, celle du second ne pèse par lourd.
Mais Denon eut l’avantage de commettre deux ouvrages
– un petit conte libertin, Point de lendemain (1777), et
un récit de ses aventures en Égypte (1802) – qui lui assurèrent une renommée dont la pérennité ne s’est jamais démentie. Dans son Dictionnaire des beaux-arts,
Millin renvoie à de nombreuses reprises au « bel ouvrage » de son collègue, c’est-à-dire le Voyage dans la
Basse et la Haute Égypte, qui figure dans sa bibliothèque40. Mais on est surpris de constater qu’à la vente
de celle de Denon ne furent répertoriés que deux ouvrages de Millin41. Ce qui distingue les deux hommes a
été assez bien résumé par l’article consacré au premier
directeur du Louvre dans l’Allgemeine Encyclopädie
(1833) : « Toute la vie de Denon nous offre l’image d’un
dilettantisme léger et spirituel, par opposition à son contemporain Millin qui, avec des formes aimables et beaucoup de modestie, réunissait pour sa part le sérieux
et la profondeur germanique42. »
On rencontre les noms de ces deux savants pour
la première fois associés lorsque, sous le Consulat, ils
furent désignés, avec Visconti, Piranèse et Lenoir, pour
expertiser la collection de vases étrusques du comte de
Paroy43. Quelques mois après, Denon fut nommé à la
tête du Museum central des arts, qu’il dédia à Napoléon.
L’allégeance de Millin à l’Empereur était plus discrète,
ce qui ne l’empêcha pas de figurer également dans le
Dictionnaire des girouettes. Cependant, le conservateur
du Cabinet des médailles ne collectionna que quatre girouettes quand le directeur du musée Napoléon, devenu
ensuite Musée royal, en fut affublé de six, privilège qui
ne tient pas à sa seule longévité44.
L’Italie, où tous les deux se trouvèrent en mission
à l’automne 1811, aurait pu leur offrir un terrain
d’échanges. Mais, bien qu’ils soient partis de Paris à
quinze jours de distance, les deux hommes ne semblent
pas s’être rencontrés. Denon était en terrain connu, lui
qui avait déjà arpenté la Péninsule à plusieurs reprises,
y résidant même longtemps, à Naples (1777-1785) puis
à Venise (1788-1793). En 1811, il franchit les Alpes pour
la dernière fois dans le but de sélectionner les tableaux
retirés des couvents fermés afin d’en enrichir le
Louvre45. Il quitta Rome le 23 novembre, une semaine
avant que Millin y arrive46. Il est probable que le directeur ne voyait pas d’un bon œil l’arrivée de son compatriote. L’érudit était très attendu par la communauté
intellectuelle et artistique de Rome – parmi lesquels
quelques Français tels Jean-Baptiste Seroux d’Agincourt
et Pierre Adrien Pâris47 – tandis que la réputation de « priseur de l’Europe » précédant Denon inspirait la méfiance. Mais plus encore, ce dernier devait s’agacer des
avis donnés sur des domaines qu’il estimait ressortir de
sa seule compétence. Aussi est-il amusant de lire les lettres adressées par l’un et l’autre à quelques semaines
d’intervalles au ministre de l’Intérieur, Montalivet, à propos de la possibilité de détacher les fresques des murs
des églises romaines et de les transposer sur toile pour
en permettre le transport48. Selon Millin, ces chefs-d’œuvre devaient rester « fixés aux murs de la patrie des
arts », tandis que Denon s’était déjà enquis des « artistes
» susceptibles de procéder à cette opération, qu’il qualifiait de « sauvetage49 ». En l’occurrence, c’est le premier
qui fut heureusement écouté.
Ces deux célibataires, réputés pour leur laideur,
étaient aussi d’impénitents mondains. Les mémoires
des Britanniques venus en France malgré le blocus ou
après Waterloo nous renseignent sur les salons où nos
érudits se croisaient50. Les deux hommes faisaient rarement allusion l’un à l’autre dans leur correspondance
et leurs rares échanges épistolaires conservés témoignent de relations distantes et purement professionnelles51. Elles devaient cependant être fréquentes étant
donné leurs fonctions respectives. Millin engrangeait
non seulement les antiques – médailles et vases essentiellement – saisis par Denon dans le sillage des conquêtes napoléoniennes, mais aussi les médailles dont le
directeur de la Monnaie des médailles avait ordonné
l’exécution. Denon était particulièrement fier de cette
série napoléonienne, dont chaque pièce arbore le fameux « Denon direxit ». Millin en préparait la publication,
qui devait faire suite à l’Histoire métallique de la
Révolution française (1806). Le manuscrit, achevé à la
mort de Millin, fut publié en 1819 par l’archéologue britannique James Millingen (1774-1845)52, suivi en 1821
d’un supplément à la rédaction duquel Denon ne fut
sans doute pas étranger53.
L’Italie
Contrairement à celle de Denon, la carrière de
Millin se déroula essentiellement à Paris. Le seul véritable voyage à son actif, avant celui qui l’amena à parcourir la péninsule italienne, fut celui effectué d’avril à
octobre 1804 dans le midi de la France. Une publication
en quatre volumes s’en suivit assez rapidement54. Avec
l’Atlas qui les complète, il s’agit du premier grand inventaire archéologique de la France. Il n’a cependant
pas encore été beaucoup discuté. Annie-France Laurens
s’est penchée sur la seule partie languedocienne et
l’image négative qu’en retint Millin55. De son côté,
Philippe Gardy, spécialiste de la langue occitane, a analysé la manière dont le philologue s’intéresse aux textes,
les répertoriant à la manière d’un statisticien56.
Les études sont en revanche nombreuses et très
riches concernant le voyage en Italie et permettent de
prendre la mesure du travail colossal entrepris par
Millin, mais resté inachevé. S’il eut le temps de publier
la partie septentrionale de son périple57, le récit complet
et illustré qu’il ambitionnait de donner ne vit jamais le
jour. Cependant, nombreux sont les éléments qui permettent d’en saisir tous les contours, à commencer par
ses notes manuscrites conservées à la bibliothèque de
l’Arsenal. Par ailleurs, avant même son retour en France,
Millin rendit compte à ses confrères de l’Institut de son
« itinéraire ». Ces lettres, publiées par Millin une fois revenu à Paris58, font l’objet d’une édition anastatique
dans Il viaggio disegnato59, avec une traduction en italien annotée. Une autre source capitale documentant ce
voyage est l’énorme corpus de dessins – plus d’un millier – exécutés à la demande de Millin dans toutes les
régions de la Péninsule, du Piémont à la Calabre, des
Pouilles à la Vénétie. Après la mort de l’érudit, ces dessins furent acquis par la Bibliothèque nationale de
France et dispersés dans les différents fonds iconographiques – principalement le fonds topographique – du
Département des estampes et de la photographie.
Jusqu’à une époque récente, accéder à ces dessins relevait souvent du hasard et il était très difficile de comprendre à quel ensemble ils se rattachaient, dans quel
contexte ils avaient été réalisés, pour qui, dans quel but
et par quels artistes. À partir de l’inventaire manuscrit
conservé dans le même département, Anna Maria
D’Achille, Antonio Iacobini et Gennaro Toscano ont entrepris le repérage de tous ces dessins, les répertoriant
dans un tableau extrêmement clair, région par région,
ville par ville, monument par monument, avec les cotes
correspondantes. Cet inventaire reflète toute l’étendue
de la curiosité de Millin – trop souvent désigné sous la
seule étiquette d’« archéologue » – et sa soif de connaissances, puisque l’on y trouve des vues de paysages, des
relevés architecturaux, des tombeaux, des sculptures,
des fresques, des mosaïques, mais aussi des objets liturgiques, des vases, des médailles, des inscriptions, et
même des costumes régionaux. Des index onomastiques et topographiques détaillés complètent cette publication devenue, outre un ouvrage de référence sur le
sujet, l’outil indispensable pour aborder et consulter la
collection des « dessins Millin ».
Une équipe d’artistes
Les noms des artistes engagés par Millin afin de
constituer ce corpus sont pour la plupart inconnus. Mais
le recoupement des différentes sources et l’étude stylistique de ces dessins ont permis d’en sortir quelques-uns
de l’anonymat. Le plus célèbre d’entre eux est le peintre
prussien Franz Ludwig Catel (1778-1856), qui accompagna notre savant dans l’exploration de l’Italie méridionale. Cet aspect de son œuvre était jusqu’alors
quasiment ignoré. Le catalogue entièrement illustré des
cent soixante-douze dessins issus de sa collaboration
avec Millin figure également dans l’ouvrage précité et a
permis de créer un fonds Catel au sein du département
des estampes et de la photographie. Si les dessins au
trait d’après des architectures et bas-relief dominent, le
talent de l’artiste se manifeste de manière plus person-
nelle dans quelques beaux paysages, d’un style simple
et dépouillé, au lavis ou parfois rehaussés d’aquarelle,
comme ceux reproduits en couverture des actes du colloque de 2008 et d’Il viaggio disegnato60 [fig. 1 et 2].
On admirera également dans ces deux derniers
ouvrages les dessins aquarellés d’une précision étourdissante réalisés par Gioacchino Camilli d’après des vêtements liturgiques ou des mosaïques du Museo
Pio-Clementino61. Dans la Ville éternelle, Millin engagea
aussi Bartolomeo Pinelli (1781-1835), artiste par ailleurs
bien connu mais dont la participation à ce projet reste à
étudier. Il en était de même pour le sculpteur Luigi
Zandomeneghi (1778-1850), jusqu’à ce que G. Toscano
évoque ses dessins et la partie vénitienne du voyage de
Millin62. Cet article dresse un bilan circonstancié du séjour dans la Lagune, où le savant comptait nombre d’interlocuteurs. Parmi ceux-ci, l’abbé Mauro Boni, qui fit
découvrir à Millin les antiquités vénéto-adriatiques, et
le conservateur de la bibliothèque Marciana, l’abbé
Jacopo Morelli (1745-1819). Une vingtaine de lettres
échangées avec ces savants sont transcrites en annexe
de l’étude de Gennaro Toscano.
ÀTurin, c’est Angelo Boucheron (vers 1776-1859)
qui fut chargé de dessiner, avec autant de finesse que
de sensibilité, les antiques du musée et les reliefs épigraphiques présentés dans le cloître de l’université63.
On pourra regretter qu’il n’ait pu aussi dédier ses talents
à quelques-uns des codex conservés alors à la
Bibliothèque impériale de Turin et détruits en partie par
un incendie en 1904. Les descriptions que leur a consacré Millin n’en sont que plus précieuses64. À Naples,
Millin fit appel à de jeunes artistes locaux tels que
Michele Steurnal, Carlo Pecorari ou encore un élève de
Jean-Baptiste Wicar, Filippo Marsigli (1792-1867). C’est
à ce dernier que l’on doit les copies des fresques ornant
la chapelle Caracciolo del Sole à San Giovanni a
Carbonnara et dont Millin fut le premier à lire la signature : Leonardo da Besozzo65.
Antiquité et Moyen Âge
Des différentes études consacrées à ce voyage,
il ressort qu’il se distingue de la tradition du Grand Tour
par l’attention portée au passé médiéval de la Péninsule
et par une curiosité doublée de préoccupations patrimoniales. Celles-ci apparaissent clairement dans les lettres de Millin à Montalivet et dans leur ton alarmiste
pour décrire l’état lamentable où se trouvent les églises
des premiers temps de la chrétienté66. Anna Maria
D’Achille, tout en reconstituant le parcours de Millin
dans sa découverte de la Rome médiévale, met en lumière les méthodes et les limites de son travail. La manière quasi systématique dont il procédait s’illustre dans
sa collecte des pierres sépulcrales, ce « véritable trésor
lapidaire » dont il fit vérifier la bonne reproduction des
inscriptions par l’abbé Giuseppe Guerigi, archiviste de
la Basilique vaticane67.
Studiolo 11 / débats / Marie-Anne Dupuy-Vachey / 179
178
6
7
8
Urne funéraire, pierre, Ier siècle, Tarente,
Museo di Storia.
Dominique-Vivant Denon, Croquis d’après une urne
funéraire transformée en bénitier, sanguine, plume et
encre noire, Chalon-sur-Saône, musée Denon.
Relevé d’après un « Bénitier dans l’Église de Biscaglia »,
plume et encre noire, 1813, Paris, Bibliothèque nationale
de France, département des Estampes et de
la Photographie.
Le long séjour à Naples et dans le Mezzogiorno
– près d’une année entière – offre un champ d’étude particulièrement vaste. Là encore, les vestiges de l’Antiquité
ne furent pas les seuls à accaparer le regard de Millin.
À sa demande, des centaines de relevés furent faits dans
les églises. Ainsi peut-on aujourd’hui retrouver la quasitotalité des monuments funéraires de la période angevine (1266-1442) réunis dans un des volumes de la
Bibliothèque nationale68. Comme l’a relevé G. Toscano,
cette curiosité pour « l’obscur Moyen Âge » et le passé
angevin de la capitale parthénopéenne se retrouve chez
Ingres, qui séjourna à Naples peu de temps après Millin,
au printemps 181469.
Une autre mise en parallèle peut-être faite avec
Denon, qui s’était aventuré longtemps avant Millin dans
l’extrême sud de l’Italie, dirigeant le travail des artistes
chargés d’illustrer le Voyage pittoresque et rédigeant le
texte que l’abbé de Saint-Non s’appropria en partie70.
Denon et son équipe – Desprez, Châtelet, Renard, l’abbé
Buisson – faisaient alors figure de pionniers dans ces
contrées quasiment inexplorées et infestées de bandits.
Millin refit quasiment le même parcours, et il est amusant de comparer ce qui a retenu l’attention de chacun.
Les très rares dessins conservés de Denon pour cette
époque dénotent sa curiosité d’archéologue amateur,
comme ce petit tombeau rapidement griffonné71 devant
lequel Millin s’arrêtera aussi trente-cinq ans plus tard
[fig. 6, 7 et 8]. Il s’agit d’une urne d’albâtre du Ier siècle
convertie en bénitier et scellée dans un mur de l’église
Sainte-Marguerite à Bisceglie, non loin de Canosa di
Puglia72. L’image retenue par Denon, bien qu’approximative, s’attache à restituer l’œuvre dans sa réalité. Le
trait de plume combiné à la sanguine donne un certain
relief aux motifs ornementaux et retient aussi les fissures qui traversent la pierre. Celles-ci en revanche sont
gommées sur le dessin impeccable rapporté par Millin73.
Néanmoins, ce document d’une froideur tout objective
pourra être lu, exploité et interprété par les archéologues
et les épigraphes. Il n’est cependant pas exempt d’erreurs,
à commencer par la reproduction de l’inscription. Si
celle-ci n’est pas lisible sur le croqueton de Denon, ce
dernier dut certainement la transmettre correctement à
Saint-Non puisqu’elle figure dans le Voyage pittoresque
dans une transcription plus exacte que celle reproduite
sur le relevé du fonds Millin. L’inscription n’avait sans
doute pas pu être vérifiée sur place par un latiniste expérimenté74.
Astolphe de Custine (1790-1857) qui, comme
Catel, accompagna « l’infatigable Millin » dans son périple en Calabre, en fit un portrait pour le moins lapidaire :
« il a toutes les vertus du voyageur, il ne lui en manque
que les plaisirs ; il ne jouit de rien, mais il ne néglige
rien75 ! ». Stendhal se moqua lui aussi à plusieurs reprises de son compatriote, ironisant sur sa propension à
tout lister, dater et classer, et ne voyant en lui qu’un de ces
« compteurs de colonnes » plus savants que sensibles76.
Mais au final, « l’ennuyeux Millin77 » a légué un trésor
immense dont on est loin d’avoir tiré tous les enseignements. On peut parier que de nombreuses et passionnantes découvertes sont encore à faire dans les fonds
iconographiques, telle cette porte de bronze, aujourd’hui
disparue, de la basilique Saint-Nicolas de Bari, et dont
l’existence fut révélée par le dessin effectué à la demande de Millin78. Bien d’autres sujets restent encore à explorer ou à approfondir, promettant quelques belles
études transdisciplinaires et, souhaitons-le, concertées,
notamment à propos des vases antiques79, des médailles, des inscriptions, mais aussi concernant la philologie,
la minéralogie ou encore les réseaux bâtis par Millin.
Ses écrits ne nécessitent pas moins d’attention, comme
le montre la thèse de C. Hurley. Jean-Pierre Cuzin, dans
sa récente et très complète monographie sur FrançoisAndré Vincent (1746-1816), ne suggérait-il pas que soit
étudié en parallèle le manuscrit d’un Dictionnaire des
beaux-arts laissé par le peintre et celui publié en trois
volumes par Millin80 ?
Tour à tour naturaliste, traducteur, journaliste,
philologue, archéologue, ou encore archéographe, tel
qu’il aimait à se présenter, Millin est un continent d’érudition à lui seul. Les ouvrages et articles évoqués ici trop
succinctement donnent les principales clés pour l’aborder et se repérer dans la masse d’écrits, d’archives, de
documents laissés par l’érudit et restés trop longtemps
négligés voire ignorés des historiens. Ce n’est pas le
moindre des paradoxes pour un homme qui voulait
« rendre l’archéologie populaire en France81 » et qui fut
salué après sa mort comme l’un de ceux « qui ont le plus
contribué à répandre en France le goût de l’histoire naturelle et de l’archéologie82 ».
Studiolo 11 / débats / Marie-Anne Dupuy-Vachey / 181
180
notes
1 Hormis une brève mission en Suisse en 1793, mentionnée par
HURLEY, 2013, p. 485.
2 HURLEY (2013, p. 547-561) donne quelque cent cinquante références
bibliographiques et renvoie à sa thèse (2006) pour une liste plus
complète.
3 Millin au comte de Montalivet, 12 janvier 1812, cité dans D’ACHILLE,
IACOBINI, TOSCANO, 2012, p. 124.
4 D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011. L’ouvrage rassemble trentequatre contributions.
5 D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2012.
6 ARQUIÉ-BRULEY, 1985. Mentionnons toutefois une première tentative
de sortir Millin de l’oubli par MONGLOND en 1940. On trouvera en annexe de HURLEY, 2013 (p. 543-546) une liste sommaire des manuscrits
Millin conservés en France, à Londres et au Vatican. Pour une présentation des fonds Millin de la Bibliothèque nationale de France,
voir PRÉVOST, 2011 et BOUQUILLARD, 2011.
7 La bibliographie donnée en annexe ne prétend pas être exhaustive,
mais correspond aux ouvrages et articles que nous avons consultés.
8 HURLEY, 2013. Cet ouvrage vient de recevoir le prix du Concours
des antiquités de la France, décerné par l’Académie des inscriptions
et belles-lettres.
9 Sur la carrière de Millin à la Bibliothèque nationale, voir SARMANT,
1994, p. 237-242, et SARMANT, 2011.
10 Le dessin de Robert montrant Millin en prison a malheureusement disparu (HURLEY, 2013, p. 86).
11 Né Millin de Grandmaison, Aubin-Louis avait, dès le début de la
Révolution, raccourci son patronyme.
12 Outre le fait que Millin se vit confisquer ses papiers pendant son
incarcération, un incendie criminel ravagea son appartement à la
Bibliothèque nationale et ses archives personnelles lorsqu’il était
en Italie.
13 HURLEY (2013, p. 511-541) donne en annexe un récapitulatif détaillant les livraisons et les planches par volumes, une liste des
planches et un « Catalogue » des artistes ayant collaboré à l’ouvrage.
14 HURLEY, 2013, p. 283 et 251. Sur Roger de Gaignières (1643-1715)
comme précurseur de Millin, voir RITZ-GUILBERT, 2011.
15 HURLEY, 2013, p. 224 et 199.
16 Ce prospectus figure en entier dans HURLEY, 2013, p. 493-496. Avec
quelques pièces manuscrites concernant l’arrestation de Millin, il
s’agit des seuls documents publiés ici en français.Toutes les autres
citations ont été traduites en anglais par l’auteur, à la demande de
l’éditeur.
17 Millin, cité par HURLEY, 2013, p. 500.
18 Il est intéressant de noter à ce propos que Millin offrit en 1795
les pages du journal qu’il dirigeait, le Magasin encyclopédique, à
un vaste débat au sujet de la guillotine (voir DUMONT, 2005).
19 HURLEY, 2013, p. 405-463. Sur cette lecture intertextuelle qu’appellent les Antiquités nationales, voir également HURLEY, 1996.
20 HURLEY, 2013, p. 122. Millin enseigna aussi en dehors du Cabinet
des médailles, dans les Écoles centrales notamment.
21 TOSCANO, 2008.
22 Ce portrait (huile sur bois ; inv. 2006.0.24) figura au Salon de 1817
sous le no 345 et fut gravé par son auteur (FREMY, 1817, p. 59). Millin
mentionne ce portrait – inédit – dans une lettre à D. Turner (Paris,
Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits, Ms
24683, fol. 72). Rappelons que Jean-François Champollion collabora
au Magasin encyclopédique et que son frère est l’auteur du Discours
préliminaire servant de préface à la nouvelle édition des
Introductions à l’étude de l’archéologie de Millin (Paris, 1826). Sur
le Magasin encyclopédique comme « relais du savoir » sur l’Égypte
et l’Orient, voir RABAULT, 2005.
23 Une notice, par C. Hurley, sera consacrée prochainement à Millin
dans le Dictionnaire critique…, 2009-.
24 HURLEY, 2001. Le document est conservé à la Stiftung Bibliothek
Werner Oechslin, Einsiedeln (Suisse).
25 Désormais entièrement disponible sur Gallica. Pour les précédentes expériences de Millin en matière de journalisme, la création
de cette revue et ses modèles, voir HURLEY, 2005.
26 Colloque organisé par l’université de Picardie-Jules Verne à
Amiens. Les actes (ESPAGNE, SAVOY, 2005) rassemblent treize contributions dont les références complètes sont données en bibliographie.
27 SAVOY (2012, p. 13) a dénombré au moins quatre-vingt-quinze
correspondants germanophones de Millin.
28 RUIZ, 2005.
29 Conservée principalement à Dresde et publiée pour la première
fois, cette correspondance fait l’objet d’une étude par B. Savoy, en
partie reprise dans PRETI-HAMARD, SAVOY, 2012. Voir aussi SAVOY,
2005b, p. 394-397.
30 SAVOY, 2005, p. 62.
31 BRUZZESE, 2011.
32 PRETI-HAMARD, SAVOY, 2012.
33 Cette correspondance, composée de plus de deux cent cinquante
lettres échangées entre 1806 et 1818, est aujourd’hui partagée entre
la British Library et la Bibliothèque nationale de France (PRETIHAMARD, SAVOY, 2012, p. 24 et 41, notes 34 et 42).
34 J. L. Chappey poursuit dans le cadre d’une ANR (Euroscientia) la
mise en place d’une base de données des correspondants et collaborateurs au Magasin encyclopédique.
35 BnF, département des manuscrits (la correspondance de D.Turner
est erronément classée à la lettre « D »), Ms 24683, fol. 72, lettre de
Millin du 23 septembre 1817.
36 CASTORINA, 1993.
37 RÉTAT, 2001.
38 Lettre de Millin à Böttiger, 25 février 1817, dans ESPAGNE, SAVOY,
2005, p. 548-549.
39 SARMANT, 2011, p. 81.
40 Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. Millin, 24 mai
1819, no 1154.
41 Duchesne Aîné, 1826, nos 662 et 667.
42 Cité par SAVOY, 2005, p. 61.
43 SAVOY, 2005b, p. 397.
44 Dictionnaire…, 1815, p. 361-362 et 132-133. Chaque personnage
recensé dans ce dictionnaire se voyait attribuer autant de petits drapeaux – ou girouettes – que de fois où il était supposé avoir changé
d’opinion politique.
45 Pour Denon et la chronologie de son voyage, voir DUPUY, 1999,
p. 505, et pour l’objet de sa mission, voir PRETI-HAMARD, 1999, p. 226253.
46 Pour l’itinéraire et le calendrier du voyage de Millin, voir la reconstitution très précise faite par PRETI-HAMARD, 2011c. Voir aussi
D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2012, p. 326-327.
47 Sur leurs relations avec Millin, voir respectivement MIARELLI
MARIANI, 2011 et DEBENEDETTI, 2011.
48 Pour une présentation de la correspondance échangée entre
Millin et Montalivet (12 janvier-29 février 1812), suivie de sa transcription, voir PRETI-HAMARD, 2009 (présentation reprise en partie dans
PRETI-HAMARD, 2011a et PRETI-HAMARD, SAVOY, 2011). Une nouvelle transcription, plus complète, également annotée et accompagnée d’une
traduction en italien, figure dans D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2012,
p. 123-156.
49 Millin à Montalivet, 29 février 1812, dans D’ACHILLE, IACOBINI,
TOSCANO, 2012, p. 152. Denon à Montalivet, 17 mars 1812, dans
DUPUY, LE MASNE DE CHERMONT, WILLIAMSON, 1999, II, p. 830, lettre 2375.
50 Voir par exemple les souvenirs de D. Turner, à Paris en 1815
(« Slight Biographical Sketch of Thomas Phillips esq. RA in a Letter
to a Friend », Londres, National Art Library, Mss. MSL/1980/135). Sur
les mémoires inédits de DawsonTurner et ses relations avec Denon,
voir DUPUY-VACHEY, 2014.
51 La Bibliothèque nationale de France conserve trois lettres inédites
de Denon à Millin (département des manuscrits, Fr. 24683, fol. 229232). Une quatrième lettre, du 12 mai 1809, appartient à la Fondation
Custodia (voir CHU TEN-DOESSCHATE, 1988, p. 24).
52 Sur ce personnage, voir LE BARS-ROSI, 2011. Sur ses relations avec
Millin, voir la lettre de ce dernier à Böttiger dans ESPAGNE, SAVOY,
2005, p. 534.
53 MILLIN, MILLINGEN, 1819.
54 MILLIN, 1807-1811.
55 LAURENS, 2011.
56 GARDY, 1997.
57 MILLIN,1816 et idem, 1817. Sur la découverte du Piémont par
Millin, voir TRINCHERO, ZOPPI, 2011.
58 MILLIN, 1814.
59 D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2012, p. 31-121. L’Extrait du voyage
annoté, avec une longue introduction et un appareil iconographique
de cent soixante dessins, dont une centaine de Catel, fait l’objet
d’une nouvelle édition en France en 2014 chez Gourcuff-Gradenigo :
D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2014 [fig. 9].
60 Il s’agit respectivement d’une vue de Paola et d’une vue de
Messine prise de Reggio di Calabria (Paris, BnF, département des
estampes, Vb 132 e Fol, no 234, et Vb 132 r Fol). Une section de la
rétrospective Catel prévue à la Kunsthalle de Hambourg en 2015
sera consacrée aux dessins faits pour Millin (étude par G.Toscano).
61 Voir DI MACCO, 2011, et D’ACHILLE, 2011.
62 TOSCANO, 2011c.
63Voir RICCOMINI, 2008 et idem, 2011. Sur la visite en général de Millin
à Turin, voir LEVI MOMIGLIANO, 2011.
64 Voir SARONI, 2011.
65 TOSCANO, 2011a, et TOSCANO, 2011b, p. 397-399.
66 Voir note 48.
67 Voir FEDERICI, 2011.
68 Voir TOSCANO, 2011b.
69 TOSCANO, 2009. Ingres était familier des écrits de Millin ; voir
PICARD-CAJAN, 2009, p. 320-321.
70 Voir LAMERS, 1995, et DUPUY-VACHEY, 2009.
71 Sanguine, plume et encre brune, 18,5 x 17,3 cm ; Chalon-surSaône, Musée Denon, inv. 1979.13.1, f. 8 ; DUPUY-VACHEY, 2007, p. 68,
no 54.
72 Cette urne, aujourd’hui déposée au Musée archéologique de
Tarente, et son inscription sont étudiées respectivement dans
CHELOTTI, MORIZIO, SILVESTRINI, 1990, II, p. 10-12 et Corpus inscriptionum latinarum, 1883, no 308.
73 Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, série
Topographie, Ga-66 Fol. (fol. 103, no 360).
74 SAINT-NON, 1783, III, p. 39. La chaire épiscopale de la cathédrale
de Bari offre un autre exemple de comparaison possible entre un
relevé fait pour Millin (D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2012, p. 175, pl.
XXVI) et un croquis de Denon (DUPUY-VACHEY, 2007, p. 68, no 53, repr.
p. 14).
75 Cité par BERTRAND, 2011, p. 51.
76 STENDHAL, [1817] 2002, p. 60.
77 Stendhal, cité par SARMANT, 1994, p. 242.
78 IACOBINI, 2011, p. 306-312.
79 Sur Millin et la collection de Caroline Murat, voir LE BARS, 2011.
80 CUZIN, 2013, p. 285.
81 Dacier, Notice historique (1826), citée par RÉTAT, 2001, p. 99.
82 Notice de Weiss dans la Biographie universelle de Michaud
(1821), citée par RÉTAT, 2001, p. 99.
bibliographie
ARQUIÉ-BRULEY, 1985 : Françoise Arquié-Bruley, « Au Cabinet des estampes, dessins exécutés en Italie de 1811 à 1813 pour AubinLouis Millin », Revue de la bibliothèque nationale, 15, 1985, p.
24-43.
BAI, 2006 : Stéphanie Bai, « Autour d’Aubin-Louis Millin, un didacticien archéologue à l’époque napoléonienne », dans Silvia
Fabrizio-Costa (dir.), Naples ville palimpseste. Cahiers de la
Maison de la recherche en sciences humaines, actes de la journée d’étude (Caen, Maison de la recherche en sciences humaines, 2004), 2006, p. 127-144.
BERTRAND, 2011 : Gilles Bertrand, « Autour de Millin : les voyageurs
français en Italie, de la Révolution à l’Empire », dans D’ACHILLE,
IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 47-57.
BORDINI, 2011 : Silvia Bordini, « Millin, il Voyage pittoresque e la pittura di panorama », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011,
p. 369-376.
BOUQUILLARD, 2011 : Jocelyn Bouquillard, « Les recueils de dessins
“archéologiques” de Millin conservés au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de
France », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 93-107.
BRUZZESE, 2011 : Stefano Bruzzese, « L’“Ancienne Lombardie” nei
viaggi e nella corrispondenza di Aubin-Louis Millin », dans
D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 497-514.
CASTORINA, 1993:Alessandra Castorina, «Un “observateur de l’homme”
e lo studio dell’archeologia: note su Millin », Prospettiva, 69,
juin 1993, p. 88-93.
CHELOTTI, MORIZIO, SILVESTRINI, 1990 : Marcella Chelotti, Vicenzo Morizio,
Marina Silvestrini (dir.), Le epigrafi romani di Canose, Bari, 1990.
CHU TEN-DOESSCHATE, 1988 : Pétra Chu Ten-Doesschate, « Lettres de
Dominique-Vivant Denon », Archives de l’art français, nouvelle
période, XXIX, 1988, p. 23-28.
Corpus inscriptionum latinarum, 1883 : Inscriptiones Calabriae,
Apuliae, Samnii, Sabinorum, Piceni latinae…, Corpus inscriptionum latinarum, IX, Berolini (éd.), 1883.
CUZIN, 2013 : Jean-Pierre Cuzin, Vincent entre Fragonard et David,
Paris, 2013.
D’ACHILLE, 2011 : Anna Maria D’Achille « “Tous les lieux qui méritent
d’être observés” : Millin e i monumenti della Roma medievale »,
dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 273-298.
D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011 : Anna Maria D’Achille, Antonio
Iacobini, Monica Preti-Hamard et alii (dir.), Voyages et
conscience patrimoniale. Aubin-Louis Millin (1759-1818) entre
France et Italie, actes de colloque (Paris, Institut national du patrimoine, et Rome, la Sapienza Università di Roma, 2008),
Rome, 2011.
D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2012 : Anna Maria D’Achille, Antonio
Iacobini, Gennaro Toscano, Il viaggio disegnato. Aubin Louis
Millin nell’Italia di Napoleone 1811-1813, Rome, 2012.
D’ACHILLE, IACOBINI, TOSCANO, 2014 : Anna Maria D’Achille, Antonio
Iacobini, Gennaro Toscano, Un archéologue dans l’Italie napoléonienne. Le voyage d’Aubin-Louis Millin (1811-1813), édition
française abrégée, Paris, 2014.
DEBENEDETTI, 2011 : Elisa Debenedetti, « I Diari di viaggio di Pierre
Adrien Pâris et le lettere a Millin », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETIHAMARD, 2011, p. 357-368.
Dictionnaire…, 1815 : Dictionnaire des girouettes ou nos contemporains peints d’après eux-mêmes (3e édition), Paris, 1815.
Dictionnaire critique…, 2009- : Philippe Sénéchal, Claire Barbillon,
(dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France
de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, 2009-,
en ligne : http://www.inha.fr/spip.php?rubrique347.
DI MACCO, 2011 : Michela di Macco, « Millin e l’edizione del mosaico
con scene di teatro nel museo Pio-Clementino: autenticità del
documento e fedeltà del rilievo », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETIHAMARD, 2011, p. 339-355.
DIOT-DURIANTI, 2005 : Marie-Renée Diot-Duranti, « Jérémie Jacques
Oberlin, correspondant d’Aubin-Louis Millin », dans SAVOY,
ESPAGNE, 2005, p. 95-106.
Studiolo 11 / débats / Marie-Anne Dupuy-Vachey / 183
182
DUCHESNE, 1826 : Jean Duchesne Aîné, Description des objets d’arts
qui composent le cabinet de feu M. le baron V. Denon […],
Estampes et ouvrages à figures, Paris, 1826.
DUMONT, 2005 : Franz Dumont, « Humaines ou barbares ? Le rôle du
Magasin encyclopédique dans la controverse des médecins
français et allemands autour de la guillotine », dans SAVOY,
ESPAGNE, 2005, p. 123-146.
DUPUY, 1999 : Marie-Anne Dupuy, « Chronologie », dans Marie-Anne
Dupuy (dir.), Dominique-Vivant Denon, l’œil de Napoléon, Paris,
1999, p. 494-507.
DUPUY, LE MASNE DE CHERMONT, WILLIAMSON, 1999 : Marie-Anne Dupuy,
Isabelle Le Masne de Chermont, Elaine Williamson, Vivant
Denon, directeur des musées sous le Consulat et l’Empire.
Correspondance (1802-1815), 2 vol., Paris, 1999.
DUPUY-VACHEY, 2007 : Marie-Anne Dupuy-Vachey, Les Itinéraires de
Vivant Denon dessinateur et illustrateur, Chalon-sur-Saône,
2007.
DUPUY-VACHEY, 2009 : Marie-Anne Dupuy-Vachey, Vivant Denon et le
Voyage pittoresque. Un manuscrit inconnu, Paris, 2009.
DUPUY-VACHEY, [à paraître] : Marie-Anne Dupuy-Vachey, « De Maria
Cosway àWilliam Beckford : regards d’outre-Manche sur la collection de Vivant Denon », dans Véronique Gérard (dir.), Artistes,
collections et musées. Un hommage à Antoine Schnapper,
actes du colloque (Paris, Centre André Chastel, université ParisSorbonne, 2009), à paraître.
ESPAGNE, 2005 : Geneviève Espagne, « De Wieland à de Villers : le
Magasin encyclopédique entre sensualisme et préromantisme », dans SAVOY, ESPAGNE, 2005, p. 233-252.
ESPAGNE, 2005 : Michel Espagne, « Le discours allemand sur l’art dans
le Magasin encyclopédique », dans SAVOY, ESPAGNE, 2005, p. 269285.
FEDERICI, 2011 : Fabrizio Federici, « Millin e il “véritable trésor lapidaire” delle chiese di Roma », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETIHAMARD, 2011, p. 327-338.
FENOGLIO, 2011 : Micaela Fenoglio, « Il Piemonte di Aubin-Louis
Millin », dansTRINCHERO, ZOPPI, 2011, p. 73-118.
FREMY, 1817 : Jacques-Noël Fremy, Portraits de personnage remarquables […] d’après les tableaux exposés aux Salons […], Paris,
1817.
GARDY 1997 : Philippe Gardy, « Entre statistique et “beauté du mourant” : Aubin-Louis Millin inventeur de la littérature occitane ? »,
dans Lengas, revue de sociolinguistique, 41, 1997, p. 147-165.
GRIMBERG, 2005 : Michel Grimberg, « La réception de Friedrich Schiller
dans le Magasin encyclopédique », dans SAVOY, ESPAGNE, 2005,
p. 253-267.
GERABALDO, 2011 : Paula Gerabaldo, « Dopo la bufera sulla route
royale: uno sguardo sul territorio piemontese all’inizio dell’ottocento », dans TRINCHERO, ZOPPI, 2011, p. 119-146.
GOODMAN, 2007 : Nigel Goodman, Dawson Turner. A Norfolk
Antiquary and His Remarkable Family, Andover, 2007.
HUMMEL, 2005 : Pascale Hummel, « Le passé présent : philologie “périodique” dans le Magasin encyclopédique », dans SAVOY,
ESPAGNE, 2005, p. 147-160.
HURLEY, 1996 : Cecilia Hurley, « Le non-dit comme principe d’écriture
sous la Révolution : les Antiquités nationales (1790-1798)
d’Aubin-Louis Millin », Zeitschrift für Schweizerische
Archäologie und Kunstgeschichte, 53, 1996, p. 275-284.
HURLEY, 2001 : Cecilia Hurley, « Aubin-Louis Millin, programme du
cours d’histoire des arts chez les anciens, Paris 1805. With
Manuscript Notes by Antoine Marie Chenavard », Scholion,
2001, p. 57-66.
HURLEY, 2005 : Cecilia Hurley, « Un cosmopolitisme journalistique :
les généalogies du Magasin encyclopédique », dans SAVOY,
ESPAGNE, 2005, p. 107-119.
HURLEY, 2006: Cecilia Hurley, Writing on the Ruins: Aubin-Louis Millin
(1759-1818) and His Antiquités nationales (1790-98), thèse de
doctorat, université de Neufchâtel, faculté des lettres et sciences
humaines, Institut d’histoire, Jean-Daniel Morerod et Georg
Germann (dir.), 4 vol., Neuchâtel, 2006.
HURLEY, 2011 : Cecilia Hurley, « Les Antiquités nationales d’Aubin-
Louis Millin : un voyage autour du patrimoine », dans D’ACHILLE,
IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 111-122.
HURLEY, 2013 : Cecilia Hurley, Monuments for the People: Aubin-Louis
Millin’s Antiquités nationales,Turnhout, 2013, préface de Roland
Recht disponible en français sur son site :
IACOBINI, 2011 : Antonio Iacobini, « Da Roma al regno di Napoli: sulle
tracce del Medioevo di Millin », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETIHAMARD, 2011, p. 299-325.
LACOUR, 2012 : Pierre-Yves Lacour, « Encyclopédisme et distribution
des savoirs. Le cas du Magasin encyclopédique. 1795-1816 »,
La Révolution française, Cahiers de l’Institut d’histoire de la
Révolution française [mis en ligne le 15 septembre 2012], 2,
2012, http://lrf.revues.org/588 (consulté le 17 septembre 2013).
LAMERS, 1995 : Petra Lamers, Il viaggio nel Sud dell’Abbé de SaintNon. Il Voyage pittoresque à Naples et en Sicile: la genesi, i disegni preparatori, le incisioni, Naples, 1995.
LAUDIN, 2005 : Gérard Laudin, « Les comptes rendus d’ouvrages historiques allemands dans le Magasin encyclopédique », dans
SAVOY, ESPAGNE, 2005, p. 191-213.
LAURENS, 2011 : Annie-France Laurens, « Portrait du Languedoc dans
le Voyage dans les départements du Midi de la France », dans
D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 123-134.
LE BARS, 2011 : Florence Le Bars, « Millin et la collection de vases antiques de Caroline Murat, reine de Naples », dans D’ACHILLE,
IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 413-422.
LE BARS-ROSI, 2011 : Florence Le Bars-Rosi, « James Millingen (17741845), le “Nestor” de l’archéologie moderne », dans Manuel
Royo, Martine Denoyelle, Emmanuelle Hindy-Champion et alii
(dir.), Du voyage savant aux territoires de l’archéologie.
Voyageurs, amateurs et savants à l’origine de l’archéologie moderne, Paris, 2011, p. 171-186.
LE MOËL, 2005 : Sylvie Le Moël, « Le texte traduit comme enjeu de
la médiation culturelle franco-allemande », dans SAVOY, ESPAGNE,
2005, p. 215-229.
LEVI MOMIGLIANO, 2011 : Lucetta Levi Momigliano, « Aubin-Louis Millin
aTorino: i rapporti con le istituzioni culturali e gli eruditi locali »,
dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 157-167.
MADELÉNAT, 2006 : Daniel Madelénat, « Compte rendu de Geneviève
Espagne, Bénédicte Savoy (dir.), Aubin-Louis Millin et
l’Allemagne. Le Magasin encyclopédique. Les Lettres à Karl
August Böttiger, Hildesheim, 2005 », Revue de littérature comparée, III, 319, 2006, en ligne : http://www.cairn.info/revue-delitterature-comparee-2006-3-page-365.htm (consulté le 15
octobre 2013).
MAUVIEL, 2011 : Maurice Mauviel, « L’uomo e la società del Piemonte
nell’analisi di Millin et Nologo », dans TRINCHERO, ZOPPI, 2011, p.
195-224.
MIARELLI MARIANI, 2011 : Ilaria Miarelli Mariani, « Seroux d’Agincourt
e Millin », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 249259.
MILLIN, 1794 : Aubin-Louis Millin, Annuaire du républicain […], Paris,
1794.
MILLIN, 1806 : Aubin-Louis Millin, Dictionnaire des beaux-arts, 3 vol.,
Paris, 1806.
MILLIN, 1807-1811 : Aubin-Louis Millin, Voyage dans les départements
du midi de la France, 5 vol., Paris, 1807-1811.
MILLIN, 1816 : Aubin-Louis Millin, Voyage en Savoie, en Piémont, à
Nice, et à Gènes, 2 vol., Paris, 1816.
MILLIN, 1817 : Aubin-Louis Millin, Voyage dans le Milanais, à
Plaisance, Mantoue, Crémone et dans plusieurs autres villes
de l’ancienne Lombardie, 2 vol., Paris, 1817.
MILLIN, MILLINGEN, 1819 : Aubin-Louis Millin, James V. Millingen,
Medallic history of Napoleon. A collection of all the medals,
coins and jettons, relating to his actions and reign. From the
year 1796 to 1815, Londres, 1819.
MONGLOND, 1940 : André Monglond, « Un savant au temps de
Napoléon. Aubin-Louis Millin », Revue des études napoléoniennes, mars-avril 1940, p. 81-107.
PICARD-CAJAN, 2009 : Pascale Picard-Cajan, « La conscience du génie
grec. Ingres et la matière archéologique », dans Claire Barbillon,
Philippe Durey et Uwe Fleckner (dir.), Ingres, un homme à part ?
Entre carrière et mythe, la fabrique du personnage, actes du
colloque (Paris, École du Louvre, et Rome, Académie de France
à Rome – Villa Médicis, 2006), Paris, 2009, p. 311-330.
PRETI-HAMARD, 1999 : Monica Preti-Hamard, « L’exposition des
“écoles primitives” au Louvre, “La partie historique qui manquait au musée” », dans Dominique-Vivant Denon, l’œil de
Napoléon, Paris, 1999, p. 226-253.
PRETI-HAMARD, 2009 : Monica Preti-Hamard, « “Je me suis trouvé bien
neuf en arrivant dans cette ville” : Millin à Rome et ses lettres
au ministre de l’Intérieur comte de Montalivet (janvier – février
1812) », Les Cahiers d’histoire de l’art, 7, 2009, p. 83-98.
PRETI-HAMARD, 2011a : Monica Preti-Hamard, « “Mes regards […] se
tournoient toujours vers la terre classique” : le voyage de Millin
en Italie (1811-1813) », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD,
2011, p. 135-155.
PRETI-HAMARD, 2011b : Monica Preti-Hamard, « Alla scoperta della
Magna Grecia: il viaggio in Calabria di Millin, Catel e Astolphe
de Custine », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 423442.
PRETI-HAMARD, 2011c : Monica Preti-Hamard, « Itinéraire du voyage
d’Aubin-Louis Millin en Italie », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETIHAMARD, 2011, p. 534-536.
PRETI-HAMARD, SAVOY, 2012 : Monica Preti-Hamard, Bénédicte Savoy,
« Un grande corrispondente europeo. Aubin-Louis Millin tra
Francia, Germania e Italia », Tecla. Rivista di temi di critica e letteratura artistica, 3, mai 2011, en ligne : (consulté le 15 février
2014), p. 12-44.
PRÉVOST, 2011 : Marie-Laure Prévost, « Le fonds Millin au département
des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France », dans
D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 87-92.
RABAULT, 2005 : Pascale Rabault, « Réseaux internationaux de l’orientalisme naissant. Le Magasin encyclopédique comme relais du
savoir sur l’Orient », dans SAVOY, ESPAGNE, 2005, p. 161-189.
RÉTAT, 2001 : Claude Rétat, « Revers de la science. Aubin-Louis Millin,
Alexandre Lenoir », dans Éric Perrin-Saminadayar (dir.), Rêver
l’archéologie au XIXe siècle : de la science à l’imaginaire, 2001,
p. 97-119.
RICCOMINI, 2008 : Anna Maria Riccomini, « Angelo Boucheron disegnatore di antichità per il Voyage en Piémont di Aubin-Louis
Millin », Quaderni della Soprintendenza archeologica del
Piemonte, 23, 2008, p. 9-20.
RICCOMINI, 2011 : Anna Maria Riccomini, « Le antichità del Piemonte
nel Voyage di Millin », dans TRINCHERO, ZOPPI, 2011, p. 147-194.
RITZ-GUILBERT, 2011 : Anne Ritz-Guilbert, « La collection Gaignières »,
dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 25-32.
RUIZ, 2005 : Alain Ruiz, « Autour du Magasin encyclopédique. Les
amis et visiteurs germaniques d’Aubin-Louis Millin à Paris, de
Thermidor à la Restauration », dans SAVOY, ESPAGNE, 2005, p. 557.
SAINT-NON, 1781-1786 : Jean-Claude Richard de Saint-Non, Voyage
pittoresque ou Description des royaumes de Naples et de Sicile,
5 vol., Paris, 1781-1786.
SARMANT, 1994 : Thierry Sarmant, Le Cabinet des médailles de la
Bibliothèque nationale 1661-1848, Mémoires et documents de
l’école des Chartes, Paris, 1994.
SARMANT, 2011 : Thierry Sarmant, « La carrière d’Aubin-Louis Millin :
mondanité et service de l’État », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETIHAMARD, 2011, p. 75-85.
SARONI, 2011 : Giovanna Saroni, « Aubin-Louis Millin aTorino: la visita
alla biblioteca dell’università e ai suoi fondi manoscritti », dans
D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 169-179.
SAVOY, 2005a : Bénédicte Savoy, « Savoir archéologique partagé. Les
lettres d’Aubin-Louis Millin à Karl August Böttiger. 1797-1817 »,
dans SAVOY, ESPAGNE, 2005, p. 61-77.
SAVOY 2005b : Bénédicte Savoy, « Des musées nationaux aux vases
antiques du comte de Paroy. Regards allemands sur les collections parisiennes autour de 1800 », dans Monica Preti-Hamard
et Philippe Sénéchal (dir.), Collection et marché de l’art en
France 1789-1848, Rennes et Paris, 2005, p. 387-407.
SAVOY, ESPAGNE, 2005 : Bénédicte Savoy, Geneviève Espagne (dir.),
Aubin-Louis Millin et l’Allemagne. Le Magasin encyclopédique.
Les Lettres à Karl August Böttiger, actes du colloque (Amiens,
université de Picardie-Jules Verne, 2002), Hildesheim, 2005.
STENDHAL, [1817] 2002 : Henri Beyle de Stendhal, Rome, Naples et
Florence (Paris, 1817), dans Voyages en Italie : illustrés par les
peintres du Romantisme, Paris, 2002.
STERNKE, 2005 : René Sternke, « L’archéologue Millin, modèle de l’archéologue Böttiger », dans SAVOY, ESPAGNE, 2005, p. 79-93.
TOSCANO, 2008 : Gennaro Toscano, « L’enseignement d’Aubin-Louis
Millin (1759-1818) : l’histoire de la restauration des peintures »,
dans Patrimoines. Revue de l’Institut national du patrimoine,
4, 2008, p. 28-39.
TOSCANO, 2009 : Gennaro Toscano, « Le Moyen Âge retrouvé. Millin
et Ingres à la découverte de Naples “angevine” », dans Claire
Barbillon, Philippe Durey, Uwe Fleckner (dir.), Ingres, un homme
à part ? Entre carrière et mythe, la fabrique du personnage,
actes du colloque (Paris, École du Louvre, et Rome, Académie
de France à Rome – Villa Médicis, 2006), Paris, 2009, p. 275-310.
TOSCANO, 2011a : Gennaro Toscano, « Aubin-Louis Millin, Filippo
Marsigli e la riscoperta di Leonardo da Besozzo », dans Anna
Delle Foglie, La cappella Caracciolo del Sole a San Giovanni a
Carbonara, Milan, 2011, p. XVII-XXIV.
TOSCANO, 2011b : Gennaro Toscano, « Millin et “l’école” napolitaine
de peinture et de sculpture », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETIHAMARD, 2011, p. 387-411.
TOSCANO 2011c : Gennaro Toscano, « “Le lion de Saint-Marc a été
brisé, j’en suis fâché !” : Millin à Venise », dans D’ACHILLE, IACOBINI,
PRETI-HAMARD, 2011, p. 457-495.
TOSCANO, 2011d : Tobia R. Toscano, « Il regno di Napoli al tempo di
Millin », dans D’ACHILLE, IACOBINI, PRETI-HAMARD, 2011, p. 377-385.
TRINCHERO, 2011 : Cristina Trinchero, « Un intelletuale, giornalista e
viaggiatore nel Piemonte Napoleonico », dans TRINCHERO, ZOPPI,
2011, p. 11-71.
TRINCHERO, ZOPPI, 2011 : CristinaTrinchero, Sergio Zoppi (dir.), Un viaggiatore in Piemonte nell’età napoleonica: Aubin-Louis Millin,
Asti, 2011.