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2007, Esprit
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ESPRIT-Certains intellectuels juifs (des religieux et des non-religieux) sont très durs envers l'époque moderne en Europe et considèrent qu'elle a été une catastrophe pour les juifs. Partagez-vous ce point de vue ? Rivon KRYGIER-Je peux les rejoindre sur certains points, mais il ne faut pas tout confondre et bien distinguer entre les acquis et les inconvénients de la modernité. D'un point de vue juif, en particulier, il est indéniable que la sécularisation de la société a permis l'émancipation politique et l'intégration sociale, à travers lesquelles les Juifs ont acquis des droits et rejoint la grande société. Mais ceci s'est aussi accompagné d'une dilution et d'une perte de l'identité et, de manière paradoxale, d'une nouvelle forme de rejet et d'antisémitisme. Le processus de sécularisation, comme d'ailleurs aujourd'hui la mondialisation, a aussi des effets « délétères » pour les Juifs, pour les autres religions aussi d'ailleurs. On ne peut guère les éviter : inutile donc de condamner la sécularisation ; toute la question est de savoir comment la gérer. On ne peut pas énoncer un jugement global, binaire, sur cette situation d'ouverture et de sécularisation qui s'est produite, puis sur les effets négatifs qui ont suivi, notamment la perte de spiritualité. La sécularisation avait ses règles propres et la Révolution française s'est produite indépendamment des questions juives. Les Juifs n'avaient de toute façon pas d'autre choix que d'accompagner le processus.
Emulations - Revue de sciences sociales
Pays d’immigration, Israël a connu tout au long de son existence un mouvement inverse d’émigration. Pendant longtemps, celui-ci a concerné très majoritairement les pays anglo-saxons et en particulier les États-Unis. Depuis quelques années néanmoins, l’Europe et notamment Berlin font figure de nouvelles destinations. Nous suggérons dans cet article que les motifs qui guident les Israéliens vers des pays tels que l’Allemagne et la France, qui ont pour caractéristique commune d’être non-anglophones et d’avoir développé un système social efficace, diffèrent de ceux mis en avant dans les travaux antérieurs sur les pays anglo-saxons, à savoir des motifs principalement économiques. Nous proposons pour cela d’analyser les explications formulées par deux groupes d’acteurs pour justifier leur installation ou leur projet d’installation dans ces pays : des Israéliens installés à Paris et Berlin d’une part, et des candidats au départ rencontrés en Israël d’autre part. Cet article revient égaleme...
L'histoire du peuple juif est intrinsèquement liée à la dispersion, et la diaspora est quasi constitutive dans son existence.
Le Courrier des pays de l'Est, 2007
Distribution électronique Cairn.info pour La Documentation française. © La Documentation française. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Colette Pétonnet et Yves Delaporte (éd.), Ferveurs …, 1993
ISBN2738422403. Notice sommaire en ligne oai:halshs.ccsd.cnrs.fr:halshs-00003996_v1 URL http://halshs.ccsd.cnrs.fr/halshs-00003996] « La valeur d'un Juif ne se mesure pas à la longueur de ses papillottes » (proverbe yéménite) Pour ceux qui définissent le judaïsme, à l'instar du modèle chrétien, comme une religion, parler de « Juifs laïcs » relève du non-sens, voire de la provocation. Pourtant l'histoire religieuse est coutumière de tels franchissements de frontières : ne parle-ton pas de « christianisme profane » ? de « religion laïque » 1 ? Preuves, s'il en est encore besoin, que toute définition univoque est incapable de décrire une réalité humaine. Une autre contestation vient, elle, des milieux juifs défenseurs de la Halakha 2 : les Juifs laïcs seraient des hors-la-loi, au mieux des brebis égarées. Mais les faits sont là, qui résistent à toute prescription normative. Ceux que j'ai contactés pour réaliser cette étude m'ont souvent répondu être « l'homme (ou la femme) de la situation ! ». Ces termes parlent. S'y reconnaissent ou acceptent volontiers d'être définis comme tels, ceux pour lesquels être juif ne passe pas-ou plus, ou pas uniquement-par une expérience ou une pratique religieuse, au sens étroit. « Juifs non pratiquants » alors, comme l'on parle de « catholiques non pratiquants », gardant mémoire de leur éducation chrétienne et demeurant fidèles à certaines valeurs morales Liliane Kuczynski (1993) Ferveurs contemporaines 2/27 qui lui seraient attachées ? Cette synonymie, qui conserve un lien avec le seul domaine religieux, est trop restrictive. Se définir « juif laïc » connote un attachement actif ou nostalgique à des langues (le yiddish, le judéo-espagnol, l'hébreu...), à des cuisines, à des terres d'origine (l'Alsace, la Pologne, l'Egypte...), à des littératures, à des histoires nationales ou intimes : bref, à des pans différents selon chacun, de ce qui est constitutif des cultures juives. Sans aucun doute faut-il, dès l'abord, ajouter à cette définition plurielle son ombre portée : les recherches personnelles, les questions, les tâtonnements les efforts de mémoire et d'invention qu'elle suscite. Le terme « laïc » n'a, au niveau individuel, souvent pas la charge combative qu'il revêt, depuis le début du XX e siècle, en France. C'est, en revanche, bien dans cette perspective militante que s'inscrivent, chacune à sa manière, avec des discussions très vives sur les multiples sens de ce mot, la plupart des associations juives laïques créées, pour leur grande majorité, à la fin des années quatre-vingts. Les adhérents de ces groupes ne sont qu'une très faible minorité des Juifs laïcs. C'est pourquoi il convient de restituer des itinéraires individuels ou familiaux. Des universitaires en vue, des écrivains ont retracé le leur : Albert Memmi le premier, Edgar Morin plus tard. Celui-ci, dans un article qui fit grand bruit (1989), définit ces « juifs laïcisés » dont il fait partie comme « des néomarranes ou plutôt des spinosants » : ne se reconnaissant ni dans la synagogue ni dans l'Etat d'Israël, ils « sont assimilés mais ils sont aussi ailleurs » ; ils peuvent vivre leur judéité dans le manque ou « se sentir riches de plusieurs racines » (émancipatrices mais aussi oppressives), et sont « ouverts sur l'universalité de la cause des humiliés et des offensés ». Pierre Vidal-Naquet (1981 ; 1988) pour sa part, souligne la multiplicité des sens pris, à notre époque, par le mot « juif »-situation, pense-t-il, analogue à l'éclatement du premier siècle de notre ère. Il évoque son origine comtadine (l'enracinement en France des Juifs du comtat venaissin est l'un des plus anciens), sa famille patriote, dreyfusarde, républicaine, « famille française donc [...] même si une certaine endogamie juive reste caractéristique », son père résistant puis déporté. Réfugié pendant la guerre dans la Drôme, les Juifs lui apparaissaient alors comme des « "citoyens abstraits", très patriotes, gaullistes bien entendu, dans le cas des [siens], depuis 1940, non comme les représentants d'une religion [...], encore moins comme les membres d'un peuple ». Il se définit aujourd'hui comme un « juif de volonté », ou un « juif de réflexion ». D'autres itinéraires encore, tel celui de Fernande Schulmann (1979). Originaire d'une famille juive française, bourgeoise et fréquentant la synagogue (« dénommée le Temple devant les chrétiens et la Schule dans le privé »), méprisant le yiddish et les Juifs d'Europe centrale, elle prend conscience, pendant l'occupation, de « la fiction d'un judaïsme réduit à une religion ». Engagée à gauche après la guerre, Juive diasporique entretenant avec l'Etat d'Israël une relation privilégiée bien que lointaine, elle ne croit « ni au Messie ni à la mission du peuple juif-en admettant que des groupes disparates nés de la seule fantaisie de l'histoire méritent le nom de peuple ! ». Liliane Kuczynski (1993) Ferveurs contemporaines 3/27 Liliane Kuczynski (1993) Ferveurs contemporaines 4/27 3. Outre à ceux dont j'ai essayé de restituer le témoignage, mes remerciements vont à Jacques Burko, du Cercle Gaston Crémieux, et à Jacques Hassoun, du Petit Cercle Maïmonide.
Revue de synthèse, 1988
Dans 1'etude des transferts culturels 1 entre la France et l'Allemagne, les juifs et le judaisme sont un element ä ne pas negliger, ne serait-ce que parce que maints juifs allemands en seront les mediateurs. Deux interets s'imposent clairement : la disparite des situations sociales, politiques et , religieuses est evidente; contraposee, eile assure ä chacune un relief qui manque souvent aux presentations synthetiques de l'histoire du judaisme en Europe Z. De plus, il est utile de pouvoir suivre le degre de penetration de la culture hebraique et juive au sein des elites intellectuelles des deux pays.
Les Juifs et l'esclavage des Noirs: Rien ne sert de mentir Le cas très accablant des Marchands juifs de Curaçao L'oeil d'Horus frappe! Les Juifs ont joué un rôle très important dans la colonisation de Curaçao. L'expédition hollandaise qui s'empara de l'île en 1634 avait pour interprète un juif, Samuel Cohen. Il avait déjà participé avec Loncq à la prise de Pernambouc.
Cités, 2007
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2011
Le patrimoine photographique familial des Juifs originaires de Pologne, a l’instar d’autres familles issues de l’immigration, est a l’image de leur deracinement, fait d’une accumulation de ruptures – environnementale, sociale et culturelle – qui en altere la lisibilite. A cette dimension de l’immigration, se superpose le plus souvent, celle ayant trait a la politique d’extermination menee sous l’occupation nazie, multipliant par la meme fractures, ruptures et traces en pointilles. Ces deux processus historiques de l’immigration et du genocide rarefient d’autant le patrimoine photographique familial, le rendant plus difficile d’acces : le pillage d’appartements juifs opere sous la periode de Vichy et la deportation d’hommes, de femmes, de familles entieres ont durablement fragilise – voire fait disparaitre –, en meme temps que leurs detenteurs, cette source documentaire. Aussi, sa consultation au sein de familles dont des proches comptent au nombre des victimes de la « Solution final...
Revue germanique internationale, 1996
Disons-le d'emblée : la position que je compte prendre pour analyser l'évolution actuelle, et éventuellement future, est juive. Ceci signifie pour moi, dans ce contexte, adopter un point de vue qui bénéficie d'une expérience non pas personnelle mais transmise, et qui pousse à voir les choses sous un angle dans lequel les faits marquants des années 30 et 40 jouent nécessairement un rôle primordial. Considérée sous cet angle, l'évolution en Europe et, dans son centre, en Allemagne laisse une impression très ambiguë. Les raisons en sont multiples et paradoxales. J'espère que je parviendrai au moins à traiter quelques aspects du problème, à développer une certaine analyse du présent et, éventuellement, à ébaucher une vision du futur. L'ambiguïté dont il est question se nourrit d'une situation paradoxale du simple fait que la perception juive de l'évolution actuelle ou des événements des dernières années-l'effondrement de l'Empire soviétique ou, si l'on veut, la victoire de la liberté démocratique contre l'idéal trahi de l'égalité prise au pied de la lettre-situe les Juifs du côté des vainqueurs. Face au conflit qui opposait l'Ouest et l'Est, les Juifs se sont toujours sentis comme faisant partie de l'Ouest. Il n'y a donc aucune raison de regretter les changements survenus ces dernières années. Que signifiait en effet l'Europe de l'Est pour les Juifs qui y vivaient, comme d'ailleurs pour les Juifs de l'Ouest ? Historiquement, le communisme déifiait les projets abstraits d'avenir, écartant ainsi les Juifs qui se trouvent plutôt du côté de la conservation, du passé et de la tradition. Le conflit qui opposait l'identité juive et le communisme d'Etat traduisait en fait l'antagonisme entre, d'un côté, un universalisme enrichi de particularisme juif, et de l'autre un universalisme abstrait, faux et réducteur selon moi.
SOAS Journal of Postgraduate Research , 2018
Asst.Prof.M.Gokilavani, 2024
The reasons for the existence of music education in Moroccan schools.مسوغات تدريس التربية+الفنية بالمدرسة المغربية , 2024
Konserwacja Zapobiegawcza Środowiska 9., 2021
Better crops with plant food, 2014
Bmc Med Genet, 2007
Jurnal Teknik, Komputer, Agroteknologi Dan Sains
Journal of computational chemistry, 2017
Orthodontic Journal of Nepal, 2022
International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, 2006