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1985, Recherches sociographiques
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QADR LEILA
Écarter tant soit peu, l’Islam de son berceau natal présupposé mecquois et le dissocier de la figure de « l’envoyé d’Allah », semble une étrangeté pour l’imaginaire du commun des mortels et un exercice périlleux pour tout chercheur académique. Le paradigme dit de Nöldeke, qui effectue une lecture univoque du corpus coranique à l’aune des biographies du Messager Muḥammad prévaut toujours dans la majorité des récits de l’histoire de l’Islam. Pour les premiers orientalistes occidentaux comme Weil, Blachère, le Coran était à lire linéairement avec la carrière du Prophète Muḥammad. Nous nous porterons en faux de ces thèses postulant que la clé de la chronologie du Coran est de suivre le développement de la personnalité du Prophète : « Si le Coran est en effet avare de détails chronologiques et historiques, il fourmille par contre de renseignements sur la vie religieuse de Muḥammad » ; nous avons cherché sans obtenir le moindre résultat. Le Coran ne nous montre jamais la Face du Messager Muḥammad et encore moins nous dévoile, la géographie du périple de son umma. On démontrera ici que les pierres angulaires du proto-islam sont à l’image de la pierre noire (et des bétyles des rituels pagano-arabes décrits par H. Lammens) : itinérantes et aniconiques – dans le sens où elles dissimulent l’identité et la face réelle du fondateur.
CHAUSSY FLORENCE
Écarter tant soit peu, l’Islam de son berceau natal présupposé mecquois et le dissocier de la figure de « l’envoyé d’Allah », semble une étrangeté pour l’imaginaire du commun des mortels et un exercice périlleux pour tout chercheur académique. Le paradigme dit de Nöldeke, qui effectue une lecture univoque du corpus coranique à l’aune des biographies du Messager Muḥammad prévaut toujours dans la majorité des récits de l’histoire de l’Islam. Pour les premiers orientalistes occidentaux comme Weil, Blachère, le Coran était à lire linéairement avec la carrière du Prophète Muḥammad. Nous nous porterons en faux de ces thèses postulant que la clé de la chronologie du Coran est de suivre le développement de la personnalité du Prophète : « Si le Coran est en effet avare de détails chronologiques et historiques, il fourmille par contre de renseignements sur la vie religieuse de Muḥammad » ; nous avons cherché, en vain, ces derniers. Le Coran ne nous montre jamais la Face du Messager Muḥammad et encore moins nous dévoile, la géographie du périple de son umma. On démontrera ici que les pierres angulaires du proto-islam sont à l’image de la pierre noire (et des bétyles des rituels pagano-arabes décrits par H. Lammens) : itinérantes et aniconiques – dans le sens où elles dissimulent l’identité et la face réelle du fondateur. Utiliser un Muḥammad mecquois ou médinois était et est encore, l’axiome principal des études coraniques. Cette idée reposait sur les convictions que le Coran n’a qu’un seul auteur, aucun rédacteur, et qu’il reflétait l’expérience de sa communauté partie d’Arabie occidentale. Rares encore sont les discours académiques qui s’extraient de ce paradigme. Ainsi, la réflexion exégétique islamique glosant sur le changement de qibla utilise encore la vie du Prophète pour expliciter un texte très confus sur ce retournement. Pour autant, l’entièreté des témoins historiques (corpus coraniques anciens, sources épigraphiques et numismatiques, chroniques extérieures à la Tradition) boude les fondations mecquoises du sacré en islam mais est extrêmement prolixe à décrire des fondations syriennes (et syriaques) du sacré du proto-islam. Des monuments du sacré y sont érigés et des controverses avec des religieux de Syrie sont rapportées. Ainsi tous ces témoins attestent d'un primo culte à Jérusalem et de fondations architecturales primitives et insistantes (plusieurs constructions successives), d’un autre à Damas (théâtre du combat eschatologique et lui-aussi lieu des pierres fondatrices), ainsi qu’un grand attachement aux figures de Jésus, d’Isaac et de Jean-Le-Baptiste (dont les symboles sont abondamment présents sur les pièces arabo-byzantines). Les discours de la Tradition islamique qui devraient éclairer sur ces fondations sont, quant à eux confus, contradictoires entre eux et ils ne sont que d’évanescents commentaires très éloignés du récit coranique portant sur le sacré. Ni la pierre noire, ni la Ka’ba, ni l’ancrage Mecquois du rite ne sont à l’honneur dans le corpus primitif. Aucune ligne du corpus coranique ne s’attarde à décrire ces objets et lieux célestes. Les tafsirs semblent aussi impuissants, à clarifier les incohérences textuelles du Coran qu’à dire qui est l’objet du sacrifice d’Abraham et où il eut lieu ; de multiples informations identiques fusant des deux sanctuaires concurrents : les cornes du bélier du sacrifice abrahamique sont présentes à la fois dans les récits de Jérusalem et de La Mecque, toutes deux nommées « le nombril du Monde », « les portes du Ciel ». Enfin rien ne justifie que la Ka’ba mecquoise au sein de laquelle on pouvait pénétrer (selon les récits) se soit transformée en mur bétonné et qu’elle doive à la fin des temps voyager jusqu’au Rocher du Dôme, porte des Cieux - toujours selon les récits. Enfin, rien n’explique pourquoi, ni elle, ni le masgid ne sont connus des premiers historiographes du pèlerinage (Al Waqidi, Hisham, Tabari, Al Yaqubi). D’ailleurs, pourquoi Allah qui est si omniprésent selon la doctrine islamique, aurait besoin d’une « maison » localisée ? Pourquoi Ibn Katīr introduit de nouveaux éléments dans son exégèse du sacré, éléments totalement ignorés par Muqātil ? Comment justifier militairement une attaque de l’armée du Messager de La Mecque en 630 juste après leur défaite contre les Byzantins à mille kilomètres plus haut en Jordanie ? Par contre, si on s’extirpe de ce cadre narratif, on est sans cesse stupéfait par la correspondance extraordinaire entre les structures émergentes du sacré en proto-islam, tant dogmatiques que symboliques et celles ayant cours dans les milieux syriaques - tant juifs que chrétiens. D’autant que ces harmoniques des Sacrés se manifestent par des faits tant militaires que religieux, rapportées par de nombreuses chroniques en Syrie. L’entrée d’Umar sur un âne à Jérusalem et honoré du titre messianique « le sauveur » est rapportée par des chroniques tant chrétiennes que musulmanes et s’est manifestée par une Restauration magistrale et inaugurale de l’esplanade interdite (ḥaram). Or, cette mise en scène sacrale ne se comprend pas à l’aune d’un paradigme mecquois ni d’un rite, ni d’une obligation coranique. Firestone R. et Bashear S. montrent que les récits associant La Mecque et Abraham sont très tardifs et se développent à partir d’Ibn Abbas. Selon Hawting G., le rituel pagano-arabe ne s’enrichit de celui du Temple, du « bayt » qu’à partir d’’Abd Al Malik. Cette mise en scène inaugurale, pierre angulaire du sacré, ne se comprend qu’à l’aide de trois paradigmes : le paradigme d’une appropriation du substrat biblique, celui d’une réorientation graduelle des espérances et craintes apocalyptiques judéo-chrétiennes et enfin simultanément celui d’un transfert de pôles du sacré basé sur intense travail sur le corpus sacré. Le travail sur le corpus sacré lui, passe par la mise en place d’une lexico defectiva, l’emploi d’une réaffectation sémantique soutenu par l’emploi d’un lexique appauvri et stéréotypé et le recours aux transferts des prérogatives des figurants du sacré qui sont déracinés et vidés de leur identité puis transplantés dans un cadre de papier carton. Seuls ces trois paradigmes permettent d’éclairer ce récit fondateur proclamé par le proto-islam, que ce récit soit mythique ou historique et permettent une relecture du corpus coranique. Selon les récits, les piliers fondateurs du sacré en islam (tant monumentaux que doctrinaux) auraient été érigés ex nihilo dans le fin-fond d’une vallée désertique et inondable, éloignée de toute route caravanière et de toute voie maritime, vallée inconnue des cartes, berceau de l’orphelin arabe sans descendance mâle et impropre à l’habitation selon les plaintes même de son fondateur putatif, Abraham, puis relégués dans un temps immémorial tout aussi inaccessible. Ces piliers ont été ébranlé par la thèse de P. Crone. Cette dernière a montré l’absence absolue d’éléments tant historiques que coraniques pouvant soutenir le commerce des habitants du site désertique. Par ailleurs, le descriptif islamique de ces païens invétérés tranche avec la finesse de leurs connaissances christologiques et la profondeur et des subtilités de leurs débats hérésiologiques.
2008
On se plaît de nos jours à constater 10 mort de Dieu. Elle aurait pour conséquence ce fameux« désenc hantem en t du mo nde » qui, aprè s la fin des « Grands Récits» e l les catastrophes du XX" siècle, signerait 10 fa illite de 10 rati onal ité occidentale ... Si « Dieu est morl », à l'heu re des globalisotions, ce n'est sû rement pas vrai pour tou l le monde; ni aux États-Unis où « Gad» domine 10 Constitu tion, ni en Amérique la tine où les papes rassemblent les fidèles par millions; e l ,'est ou nom d'Allah que certains g roupes intégristes font rég ner 10 terreur el affectent quotidiennement la vie de centaines de millions d'individus. De multiples guerres fo nt rage qui ont la religion pour motif ou prétexte. Bref, celle croyance illusoire en la mort de Dieu, n'est-ce pas encore une façon qu 'a « notre» Occide nt de se croi re ou centre du mond e, alors qu'à l'évidence, il ne l'est plus que sur nos caries d e géographie?
Dans la province du Québec au Canada, les jurons sont d’un genre particulier. Ils sont d’origine religieuse, plus spécifiquement catholique. Effectivement, pour insulter quelqu’un d’autre, les Québécois font l’usage de mots tels que tabarnak, sti et criss, déformations de tabernacle, hostie et christ. Nous montrons, également, l’impression de l’auteur par rapport au phénomène, ainsi que certaines façons de comprendre ces mots quand ils apparaîtrent dans de phrases plus au moins complexes ou dans contextes qui rend l’interprétation mot à mot difficile.
LE SACRE (Suite), 2024
L’ensemble de cet exposé ne constitue pas le résumé de la réunion organisée par l’association d’amis « Le Limon Fertile » au restaurant Athanor à Deauville le 6 avril dernier. Il n’est le reflet que de l’interprétation personnelle de l’auteur de ces lignes à partir des propos tenus par les membres présents et par les références d’ouvrages dont les extraits cités ont pour objet d’en étayer le contenu.
Le symbolisme religieux de l'art rupestre san au Sud de l'Afrique par Pieter JOLLY, département d'Archéologie, Université de Cape Town (Afrique du Sud) Traduit de l'anglais par Virginie Larousse Sur un vaste territoire au Sud du continent africain comprenant à la fois l'Afrique du Sud et les pays qui l'environnent, une importante tradition rupestre s'est perpétuée des dizaines de milliers d'années, en des lieux qui ne répondent pas aux critères habituels de définition des sanctuaires. Si les exemples les plus anciens d'art pariétal dans cette région datent de 27 500 avant notre ère (abri Apollo 11) 1 , cette tradition était toujours vivace au tournant du XIX e et du XX e siècles. En plus de leur valeur artistique, les images gravées ou peintes du Sud de l'Afrique expriment une cosmologie riche et variée, que l'on peut appréhender grâce aux importantes recherches conduites ces trente dernières années.
Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation, 2005
Historia Crítica, 2024
MOJ biology and medicine, 2022
Appearances - Studies in Visual Research 5, 2024
Jahresbericht der Archäologischen Bodenforschung Basel-Stadt, 1999
isara solutions, 2023
Journal of Urban Management, 2020
Maritime Studies, 2020
International Education & Research Journal [IERJ], 2017
Universitas Psychologica, 2016
Biofabrication, 2020
Multicultural Shakespeare, 2022
Human Reproduction, 1999
پژوهش در آموزش علوم پزشکی, 2017
JMIR Human Factors, 2024
International journal of clinical and experimental pathology, 2011