Évaluer les facteurs
de risques psychosociaux :
l’outil RPS-DU
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
Dans le domaine de la prévention des risques
professionnels, l’INRS est un organisme scientifique
et technique qui travaille, au plan institutionnel,
avec la CNAMTS, les Carsat, Cram, CGSS
et plus ponctuellement pour les services de l’État
ainsi que pour tout autre organisme s’occupant
de prévention des risques professionnels.
Il développe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinaires
qu’il met à la disposition de tous ceux qui, en entreprise,
sont chargés de la prévention : chef d’entreprise,
médecin du travail, CHSCT, salariés.
Face à la complexité des problèmes, l’Institut
dispose de compétences scientifiques,
techniques et médicales couvrant
une très grande variété de disciplines, toutes
au service de la maîtrise des risques professionnels.
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail :
publications (périodiques ou non), affiches,
audiovisuels, multimédias, site Internet… Les publications
de l’INRS sont distribuées par les Carsat.
Pour les obtenir, adressez-vous au service Prévention
de la caisse régionale ou de la caisse générale
de votre circonscription, dont l’adresse
est mentionnée en fin de brochure.
L’INRS est une association sans but lucratif (loi 1901)
constituée sous l’égide de la CNAMTS et soumise
au contrôle financier de l’État. Géré par un conseil
d’administration constitué à parité d’un collège
représentant les employeurs et d’un collège
représentant les salariés, il est présidé alternativement
par un représentant de chacun des deux collèges.
Son financement est assuré en quasi-totalité
par le Fonds national de prévention des accidents
du travail et des maladies professionnelles.
Les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat),
les caisses régionales d’assurance maladie (Cram)
et caisses générales de sécurité sociale (CGSS)
Les caisses d’assurance retraite et de la santé
au travail, les caisses régionales d’assurance
maladie et les caisses générales de sécurité sociale
disposent, pour participer à la diminution
des risques professionnels dans leur région,
d’un service Prévention composé d’ingénieurs-conseils
et de contrôleurs de sécurité. Spécifiquement
formés aux disciplines de la prévention des risques
professionnels et s’appuyant sur l’expérience
quotidienne de l’entreprise, ils sont en mesure
de conseiller et, sous certaines conditions,
de soutenir les acteurs de l’entreprise (direction,
médecin du travail, CHSCT, etc.) dans la mise
en œuvre des démarches et outils de prévention
les mieux adaptés à chaque situation.
Ils assurent la mise à disposition
de tous les documents édités par l’INRS.
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction,
par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).
La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de trois ans
et d’une amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).
© INRS, 2013. Illustration de couverture et conception graphique : Éva Minem
Évaluer les facteurs
de risques psychosociaux :
l’outil RPS-DU
Sandrine Guyot, INRS
Valérie Langevin, INRS
Anne Montagnez, INRS
ED 6140
février 2013
Ont apporté leur contribution à la réalisation de cette brochure les personnes suivantes :
S. Auffinger (Carsat Centre), M. Baulac (Carsat Centre), C. Bonnaud (Carsat Auvergne), M. François (INRS),
I. Minaberry (Carsat Aquitaine), F. Mirobolant (Carsat Midi-Pyrénées), I. Sagot (Cramif),
C. Vadeboin (Carsat Rhône-Alpes), L. Weibel (Carsat Alsace-Moselle).
Les auteurs remercient les personnes ressources « Risques psychosociaux » des services Prévention
des Carsat, CGSS et de la Cramif, pour leurs remarques constructives, et également Brigitte Andéol-Aussage (INRS),
Marianne Dvorianoff (AMT 37), Marie Murcia (APST Centre) pour l’expertise qu’elles ont apportée aux auteurs
et contributeurs au cours de l’élaboration de la brochure.
Sommaire
Guide d’utilisation
6
Qui doit renseigner la grille d’évaluation ?
Comment utiliser la grille d’évaluation ?
À quoi être attentif lors des échanges ?
Synthèse de l’évaluation des facteurs RPS par unité de travail
8
8
9
9
Grille d’évaluation des facteurs de risques
psychosociaux par unité de travail
Intensité et complexité du travail
Horaires de travail difficiles
Exigences émotionnelles
Faible autonomie au travail
Rapports sociaux au travail dégradés
Conflits de valeurs
Insécurité de l’emploi et du travail
Tableau de synthèse de l’évaluation des facteurs
de risques psychosociaux par unité de travail
Annexe – Tableau de bord des actions
de prévention des risques psychosociaux
Pour en savoir plus
13
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43
Les risques psychosociaux (RPS)
– stress, harcèlement, agression… –
peuvent être difficiles à appréhender. Il n’en demeure pas
moins que l’employeur doit, au même titre que les autres
risques professionnels, les évaluer et les intégrer dans le
document unique d’évaluation des risques professionnels
(DUER). Leur évaluation contribue au processus continu de
prévention et d’amélioration de la santé, de la sécurité et
des conditions de travail des salariés dans l’entreprise.
Pour aider les entreprises dans cette démarche, l’outil
RPS-DU permet à l’entreprise d’identifier les facteurs de
risques psychosociaux auxquels sont soumis les salariés
dans chaque unité de travail et d’apprécier les conditions
et les circonstances d’exposition à ces facteurs. Cet outil
est constitué d’une grille d’évaluation des facteurs de
risques psychosociaux et d’un tableau de bord avec des
exemples d’actions possibles.
Cet outil est conçu pour des entreprises de plus de 50 salariés.
Pour les entreprises de moins de 50 salariés, des outils spécifiques sont
disponibles sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr, rubrique dédiée
aux petites entreprises, page « Risques psychosociaux ».
Guide d’utilisation
La grille d’évaluation des facteurs de risques psychosociaux (voir p. 13) a été conçue pour
permettre à l’entreprise de repérer et évaluer les facteurs de risques psychosociaux, à partir d’une catégorisation de ces différents facteurs de risque.
Elle a été élaborée à partir des travaux du rapport du Collège d’expertise sur le suivi des
risques psychosociaux au travail publié en 20111 (voir encadré ci-contre).
Cette grille d’évaluation recense sept 2 grandes familles de facteurs de risques psychosociaux :
• Intensité et complexité du travail
• Horaires de travail difficiles
• Exigences émotionnelles
• Faible autonomie au travail
• Rapports sociaux au travail dégradés
• Conflits de valeurs
• Insécurité de l’emploi et du travail
Chaque grande famille de facteurs de risque est décomposée en sous-thèmes spécifiques (voir tableau de synthèse, p. 27).
Chaque sous-thème est exploré à l’aide d’une question, soit 26 questions au total pour
l’ensemble de la grille d’évaluation. Pour préciser le sens et indiquer les impacts potentiels du facteur sur la santé et la sécurité des salariés, ainsi que sur le fonctionnement de
l’entreprise, un commentaire accompagne chaque question.
Pour chaque sous-thème, quatre modalités de réponse aux questions sont possibles
en fonction des conditions d’exposition au facteur de risque (degré ou fréquence
d’exposition) 3 .
Différents types de codages peuvent être employés pour les réponses : symboles,
couleurs, valeurs chiffrées… ou tout autre défini par l’entreprise. Dans cette brochure, le
symbole « smiley » a été choisi. Si l’entreprise lui préfère un autre type de codage, le schéma suivant permet d’établir les correspondances entre le symbole « smiley » et d’autres
codages éventuels. Dans ce cas, pour chaque question, il est conseillé de se reporter
au schéma ci-dessous pour s’assurer de la bonne conversion.
1
ou
ou
1
ou
ou
2
ou
ou
3
ou
ou
4
Michel Gollac et Marceline Bodier – Mesurer les facteurs psychosociaux de risque au travail pour les maîtriser.
Rapport du collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail, faisant suite à la demande du ministre du Travail,
de l’Emploi et de la Santé, avril 2011. Rapport téléchargeable sur le site : www.college-risquespsychosociaux-travail.fr/rapport-final,fr,8,59.cfm
2
L’axe « Intensité et temps de travail » du rapport précité a été divisé en deux.
3
Le critère de gravité n’est pas retenu dans la grille proposée.
6
Bases sur lesquelles la grille d’évaluation a été élaborée
Cette grille d’évaluation est inspirée des travaux du rapport du Collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail publié en 2011. Ce collège a
été constitué en fin d’année 2008 à la demande du ministère en charge du Travail
pour disposer d’un système de suivi, notamment statistique, sur les risques psychosociaux. Il a réuni plusieurs chercheurs français et internationaux de disciplines
différentes (sociologues, économistes, statisticiens, psychologues, ergonomes, épidémiologistes, médecins…) bénéficiant d’une reconnaissance scientifique attestée.
Le rapport du Collège d’expertise s’est fondé sur une vaste revue de la littérature
scientifique internationale dans différents domaines et sur des auditions de personnalités scientifiques et de membres d’organisations représentant les salariés et les
employeurs. Les facteurs psychosociaux de risque au travail ainsi identifiés ont été regroupés autour de 6 axes. Ils sont relatifs à l’intensité du travail et au temps de travail,
aux exigences émotionnelles, à une autonomie insuffisante, à la mauvaise qualité des
rapports sociaux au travail, aux conflits de valeurs et à l’insécurité de la situation de travail.
Extrait de la grille d’évaluation pour la famille de facteurs RPS
« Intensité et complexité du travail ».
La question 1 concerne le sous-thème « Contraintes de rythmes de travail ».
Si la réponse choisie est « Souvent », c’est le smiley
Jamais
Non
qui est surligné ou entouré.
Parfois
Plutôt non
Souvent
Toujours
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
1. Contraintes de rythmes de travail
Les salariés sont-ils soumis
à des contraintes de rythmes élevés ?
Le rythme de travail peut être imposé par des
contraintes internes à l’entreprise (cadence d’une
machine, normes de production, dépendance visà-vis du travail de collègues en amont ou en aval…)
ou externes (demande des clients nécessitant une
réponse immédiate…). Ces contraintes de rythmes,
lorsqu’elles sont élevées, exigent des salariés une
réactivité et une disponibilité quasi-permanente qui
sont sources de stress.
7
Qui doit renseigner la grille d’évaluation ?
Comme pour les autres risques professionnels, le chef d’entreprise est seul responsable de
l’évaluation des risques. Il assure le pilotage de cette évaluation ou peut confier cette mission à une personne ressource en interne (animateur sécurité, fonctionnel des ressources
humaines…).
Le chef d’entreprise peut également s’appuyer sur les membres du CHSCT ou les délégués
du personnel, le médecin du travail, l’infirmière du travail, les ergonomes ou psychologues du travail IPRP 4 du service de santé au travail ainsi que sur l’ensemble des personnes
qu’il jugera utile d’impliquer dans son entreprise (service de sécurité au travail, bureau
des méthodes, service des ressources humaines5, assistante sociale…). Ces différents
acteurs peuvent être réunis en un groupe pluridisciplinaire, chargé d’accompagner la personne ressource, pilote de la démarche (voir Risques psychosociaux et document unique.
Vos questions, nos réponses, ED 6139, INRS).
À côté du groupe pluridisciplinaire pouvant être mis en place pour prendre en charge
l’ensemble de la démarche, des groupes de travail par unités de travail doivent être constitués. Ce sont eux qui réalisent l’évaluation pour leur unité. Chacun d’eux est composé de
salariés volontaires, reflétant la composition de l’unité de travail et capables de rapporter
le point de vue de ses membres. Le nombre de participants doit tenir compte de la taille
de l’unité de travail mais être limité pour favoriser les échanges.
Comment utiliser la grille d’évaluation ?
Avant de présenter la grille d’évaluation au groupe de salariés de l’unité de travail, l’animateur 6 resitue son utilisation dans le cadre de la démarche générale d’évaluation des
risques professionnels : objectifs de l’évaluation des risques psychosociaux, rôle des différents acteurs, planning prévisionnel, modalités d’information des résultats de l’évaluation
auprès du personnel…
L’animateur passe ensuite en revue la grille, famille de facteurs de risque par famille de
facteurs de risque. Il lit les questions correspondantes à chaque sous-thème. Il explicite la
question en lisant le paragraphe qui lui est associé et indique les différentes modalités de
réponse proposées. Il s’agit de repérer ce qui dans la réalisation du travail peut amener les
salariés à être confrontés à la situation décrite dans la question posée. Aussi, l’animateur
interrogera les membres du groupe sur les situations concrètes de travail qui, de leur point
de vue, sont les plus caractéristiques de la question posée.
L’animateur synthétise les échanges et les note dans la colonne « commentaires » attenante
à la question évoquée. Ces remarques peuvent apporter des précisions sur les difficultés
rencontrées par les salariés de l’unité de travail et permettront d’alimenter la réflexion à
venir sur des propositions d’action. Les solutions concrètes formulées par les salariés euxmêmes seront également indiquées dans cette dernière colonne du tableau.
Enfin, l’animateur choisit, avec les membres du groupe de travail, le type et le niveau du
codage retenus et le reporte dans la case correspondante.
La grille d’évaluation proposée n’est pas un « questionnaire » ; les questions formulées
s’adressent à un groupe de travail et les réponses apportées le sont après une délibération
collective.
4
Intervenant en prévention des risques professionnels.
Si les acteurs RH n’ont pas été auparavant sollicités lors de l’évaluation des autres risques professionnels, il semble pertinent
de le faire pour l’évaluation des risques psychosociaux et ce, pour au moins deux raisons. D’une part, ils détiennent des informations
utiles sur le fonctionnement de l’entreprise et ses évolutions (temps de travail, mouvements du personnel, relations sociales,
organisation du travail, formation et rémunération…). D’autre part, ils seront partie prenante dans la mise en œuvre du plan d’actions.
6
L’animateur de ces groupes de travail est, de préférence, la personne ressource désignée par le chef d’entreprise pour piloter
la démarche d’évaluation.
5
8
À quoi être attentif lors des échanges ?
À la libre expression de chacun
L’évaluation des facteurs de risques psychosociaux doit être issue des échanges portant sur les situations réelles de travail au sein des unités de travail. Elle implique que
les membres du groupe de travail puissent s’exprimer, sans entrave ni censure, sur les
dimensions concrètes du travail évoquées dans la grille. Dans la conduite des échanges,
l’animateur doit maintenir une position neutre et impartiale et rechercher le consensus.
Il doit également valider systématiquement auprès du groupe de travail chacune des réponses reportées dans la grille ainsi que la synthèse des échanges notée dans la colonne
« commentaires », en respectant l’anonymat de chacun. Si les échanges ne permettent
pas d’aboutir à un accord sur la réponse à une question, les raisons des divergences sont
indiquées dans cette même colonne.
Au risque de digressions
La richesse des échanges peut conduire à des digressions. Le rôle de l’animateur est de
recentrer les échanges sur la question posée et de renseigner la grille d’évaluation dans
son intégralité. Si des éléments sont apportés sur un facteur de risque abordé plus loin
dans la grille, il invitera les membres du groupe à y revenir le moment venu.
Si un groupe pluridisciplinaire a été mis en place, l’animateur peut se faire aider par l’un
de ses membres. En effet, le travail en binôme permet de répartir les différentes fonctions
d’animation : distribution de la parole, régulation, reformulation, prise de notes et synthèse des échanges du groupe.
Synthèse de l’évaluation des facteurs RPS
par unité de travail
Pour avoir une vision d’ensemble de l’évaluation des facteurs de risque, les réponses à chacune des questions sont reportées dans un tableau de synthèse par unité de travail (p. 27).
Ce tableau permet de repérer aisément les facteurs de risques psychosociaux sur lesquels
il sera sans doute nécessaire de travailler en priorité.
Afin de respecter la cohérence avec l’évaluation des autres risques professionnels,
les réponses sont converties en niveau d’intensité.
Cotation
de la réponse
Niveau d’intensité
des facteurs de risque
Non concerné
Faible
Modéré
Elevé
L’inventaire des facteurs de risque et l’évaluation des conditions d’exposition pour chaque
unité de travail sont ensuite reportés dans le document unique d’évaluation des risques
professionnels. Ils serviront à l’élaboration du plan d’actions.
9
Grille d’évaluation
des facteurs de risques
psychosociaux
par unité de travail
Grille d’évaluation
Intensité et complexité du travail
L’intensité et la complexité du travail se mesurent au travers de diverses exigences et contraintes
dans l’exécution du travail. On retiendra :
l
les contraintes de rythmes de travail,
la précision des objectifs de travail,
l l’adéquation des objectifs de travail avec les moyens alloués et les responsabilités exercées,
l la compatibilité des instructions de travail entre elles,
l les modalités d’organisation de la polyvalence,
l les interruptions perturbatrices au cours du travail,
l les niveaux d’attention et de vigilance requis dans le travail.
l
Une intensité excessive de travail génère des atteintes autant physiques que mentales, via le stress
chronique, ainsi que des accidents du travail.
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
1. Contraintes de rythmes de travail
Les salariés sont-ils soumis
à des contraintes de rythmes élevés ?
Le rythme de travail peut être imposé par des
contraintes internes à l’entreprise (cadence d’une
machine, normes de production, dépendance visà-vis du travail de collègues en amont ou en aval…)
ou externes (demande des clients nécessitant une
réponse immédiate…). Ces contraintes de rythmes,
lorsqu’elles sont élevées, exigent des salariés une
réactivité et une disponibilité quasi-permanente qui
sont sources de stress.
2. Niveau de précision des objectifs
de travail
Les objectifs des salariés
sont-ils clairement définis ?
Les objectifs de travail fixés par l’entreprise guident
les salariés dans la réalisation de leurs tâches. Ils
peuvent être quantitatifs (par exemple, le nombre
de ventes à réaliser dans le mois) ou qualitatifs
(par exemple, donner des réponses satisfaisantes
aux demandes des clients). Lorsque ces objectifs
sont imprécis, flous, voire inexistants, les salariés
manquent de repères sur ce qu’on attend réellement de leur travail. Dès lors, des décalages
peuvent se créer entre les objectifs que les salariés peuvent eux-mêmes se fixer et les objectifs de
l’entreprise.
13
Grille d’évaluation
3. Adéquation des objectifs de travail
avec les moyens et les responsabilités
Les objectifs fixés sont-ils compatibles
avec les moyens et responsabilités
alloués aux salariés pour les atteindre?
Les objectifs de travail peuvent être clairement définis sans toutefois s’avérer réalistes au regard des
exigences du travail et des ressources mises à disposition des salariés (moyens humains, techniques,
responsabilités effectives…). Lorsque les objectifs
ne sont pas en adéquation avec les moyens, les
risques sont plus élevés de voir les salariés en difficulté (fatigue, saturation, débordement, baisse de
performance) et insatisfaits.
4. Compatibilité des instructions
de travail entre elles
Les salariés reçoivent-ils des instructions,
des ordres ou demandes qui peuvent
être contradictoires entre eux ?
Les contradictions peuvent provenir de consignes
différentes données par les uns et les autres (encadrement/fonctionnel, direction de l’entreprise/
clientèle…). Elles peuvent également être dues à
des instructions, ordres, demandes antagonistes :
par exemple, faire de la qualité rapidement, satisfaire les attentes personnalisées des clients dans un
temps préétabli… La nécessité d’arbitrer entre ces
contradictions complique le travail et constitue une
charge mentale supplémentaire pour les salariés.
5. Gestion de la polyvalence
Les salariés sont-ils amenés à changer
de tâches, de postes ou de fonctions
à l’improviste pour répondre
aux contraintes du moment ?
La polyvalence est une forme d’organisation du travail qui consiste à affecter plusieurs activités différentes à un salarié. Elle peut devenir problématique
lorsqu’elle est subie, c’est-à-dire quand les remplacements se font au « pied levé », dans l’urgence et
sans préparation. Elle est d’autant plus pénalisante
quand les salariés ne sont pas formés pour exercer ces différentes activités. Au-delà des risques
d’erreur ou d’accident, la polyvalence subie peut
être considérée comme dévalorisante par les salariés et constituer une perte de sens du métier.
14
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
Jamais
Non
Parfois
Plutôt non
Souvent
Toujours
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
6. Interruption dans le travail
Les salariés sont-ils fréquemment
interrompus au cours de leur travail
par des tâches non prévues ?
Les interruptions inopinées obligent les salariés à
mettre entre parenthèses leur tâche principale pour
en traiter d’autre(s). Elles « morcèlent » le travail,
perturbent son bon déroulement et sont source de
charge mentale. Elles peuvent générer des erreurs
mais aussi être mal vécues dans la mesure où les
salariés ont l’impression de faire un travail de mauvaise qualité et de ne jamais pouvoir terminer ce
qu’ils ont entrepris.
7. Attention et vigilance
dans le travail
Les salariés exercent-ils des activités
qui nécessitent une attention soutenue
ou une vigilance permanente ?
Maintenir un niveau élevé d’attention ou rester vigilant pendant de longues périodes est particulièrement difficile pour l’organisme. Selon les tâches,
par exemple de surveillance ou de contrôle, cela
peut occasionner chez les salariés de la fatigue, des
baisses d’attention, mais aussi la crainte de commettre des erreurs ou des oublis dans leur travail.
15
Grille d’évaluation
Horaires de travail difficiles
La durée et l’organisation du temps de travail peuvent avoir une influence sur la santé
physique et mentale des salariés. Les interférences qu’elles peuvent occasionner avec les
engagements familiaux ou sociaux rendent également difficile la conciliation entre la vie
professionnelle et la vie personnelle. Le nombre d’heures travaillées par semaine, les types
d’horaires et de rotation, la disponibilité demandée aux salariés au-delà de leurs horaires
de travail, les préavis de communication de leurs plannings horaires… sont notamment à
prendre en compte dans l’évaluation.
8. Durée hebdomadaire du travail
Arrive-t-il que les salariés travaillent
plus de 45 heures par semaine ?
Au-delà d’une certaine limite, la durée hebdomadaire du travail s’avère dommageable pour la santé,
quelle que soit la satisfaction qu’éprouve le salarié
dans son travail. D’après les connaissances scientifiques actuelles, il serait raisonnable de ne pas
dépasser 45 heures de travail par semaine.
9. Travail en horaires atypiques
Les salariés sont-ils soumis à des horaires
de nuit, alternants ou décalés ?
Certains types d’horaires de travail ont des répercussions sur la santé physique et mentale des salariés. C’est par exemple les cas du travail de nuit
ou du travail en horaires alternants (3 x 8, 2 x 12…),
des horaires décalés (particulièrement le soir et le
week-end), des horaires fractionnés (11 h-15 h puis
18 h-21 h, par exemple) ou du travail sur appel (absence d’horaire pré-établi).
10. Extension de la disponibilité
en dehors des horaires de travail
Les salariés sont-ils contactés en dehors
des horaires de travail pour des raisons
professionnelles ?
La disponibilité demandée aux salariés peut s’étendre au-delà de leurs horaires de travail (week-end,
congés…). Elle limite les possibilités de récupération physique et mentale. De plus, elle empiète sur
la vie personnelle des salariés.
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Jamais
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Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
11. Prévisibilité des horaires de travail
et anticipation de leur changement
Les salariés connaissent-ils suffisamment
à l’avance leurs horaires de travail ou les
changements éventuels de leur planning
de travail ?
L’incertitude envers les horaires de travail à effectuer, le caractère inopiné des changements dans
les plannings horaires… ne facilitent pas l’organisation de la vie personnelle. Ils rendent difficile
toute prévision des activités extraprofessionnelles
et obligent à des adaptations souvent coûteuses
pour les salariés, par exemple s’ils ont à charge de
jeunes enfants.
12. Conciliation entre vie professionnelle
et vie personnelle
L’entreprise permet-elle aux salariés
de concilier vie professionnelle et vie
personnelle ?
La conciliation peut être facilitée dans l’entreprise
par la négociation d’accords, par exemple en matière d’aménagement des horaires de travail, ou par
la possibilité d’arrangements informels accordés
selon les besoins des salariés.
Ces commodités peuvent les aider à remplir des
obligations extraprofessionnelles (familiales, médicales, administratives…).
17
Grille d’évaluation
Exigences émotionnelles
Certaines activités professionnelles ou métiers peuvent être éprouvants pour les salariés
sur le plan émotionnel. C’est par exemple le cas des salariés en contact avec la clientèle, exposés parfois à des situations de tension épuisantes psychologiquement. Il en est
de même pour les personnels dans les métiers d’aide, confrontés à la souffrance et à la
détresse d’autrui (maladie, mort, précarité…). Si ces activités comportent des aspects gratifiants, elles imposent également bien souvent aux travailleurs de maîtriser leurs propres
émotions et de faire preuve de contrôle de soi. Ces exigences émotionnelles induisent une
charge mentale et psychologique forte dans la réalisation du travail.
13. Tensions avec le public
Les salariés sont-ils confrontés
à des situations de tension
(avec des clients, usagers, patients…)
dont ils se plaignent ?
La mauvaise qualité de service, des délais d’attente
jugés trop longs… peuvent susciter le mécontentement du public et créer des tensions avec les salariés (altercations verbales et/ou physiques…). Ces
heurts sont susceptibles d’avoir des répercussions
sur le travail des salariés (interruption ponctuelle de
l’activité, augmentation des erreurs, démobilisation
professionnelle, dégradation du climat de travail,
des relations professionnelles…).
14. Confrontation à la souffrance d’autrui
Dans le cadre de leur activité
professionnelle, les salariés sont-ils
amenés à devoir traiter la situation
de personnes en souffrance (physique,
psychologique ou sociale) ?
Toute confrontation à la souffrance de tiers est coûteuse psychiquement pour les salariés. Certaines
situations de travail peuvent en accentuer la charge
émotionnelle : manque de moyens pour venir en
aide aux personnes en difficulté, absence d’issue
face à leurs problèmes… Cela peut profondément
ébranler les salariés et réduire leur investissement
dans leur travail.
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Jamais
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Toujours
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Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
Jamais
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Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
15. Maîtrise des émotions
Dans leur travail, les salariés
se doivent-ils de « faire bonne figure »
en toutes circonstances ?
Devoir adopter une attitude bienveillante et disponible envers les autres constitue une exigence
à laquelle les salariés peuvent être contraints, par
exemple dans certains métiers en contact avec le
public. Plus généralement, il peut aussi leur être
demandé de manifester de l’enthousiasme et de
l’allant pour leur travail vis-à-vis de l’entourage professionnel. Cela peut avoir des conséquences sur la
santé mentale des salariés lorsqu’ils sont amenés à
« prendre sur eux » pour ne pas montrer leurs véritables émotions ou bien leurs ressentis du moment.
19
Grille d’évaluation
Faible autonomie au travail
L’autonomie au travail désigne la possibilité pour le salarié d’être acteur de son travail et,
plus largement, de sa vie professionnelle. Elle peut s’exercer dans le choix de la façon de
travailler, dans la capacité à prendre des initiatives face à des situations non prévues mais
aussi dans celle d’interrompre momentanément son travail à un moment choisi. L’autonomie dépend des marges de manœuvre accordées aux salariés par l’organisation du travail
dans les modes d’exécution du travail, dans le contenu des tâches… Cette dimension
comprend également les possibilités qu’ont les travailleurs d’acquérir, de maintenir et de
valoriser leurs compétences dans leur travail. Selon les connaissances scientifiques actuelles, une autonomie insuffisante représente un risque de maladies cardiovasculaires et
aussi un risque pour la santé mentale. Au-delà de ces risques, elle tend à appauvrir l’intérêt
du travail et à dévaloriser les salariés et leurs compétences professionnelles.
16. Autonomie dans la tâche
Les salariés ont-ils des marges
de manœuvre dans la manière de réaliser
leur travail dès lors que les objectifs
sont atteints ?
Les marges de manœuvre dans le travail relèvent
des possibilités d’action dont les salariés disposent
pour choisir la manière d’organiser et de réaliser
leur travail ainsi que les procédés employés (choix
des gestes, des techniques, des outils…). Plus ces
marges sont grandes, plus l’autonomie des salariés dans leur travail peut être importante. Sans ou
avec peu d’autonomie, les salariés sont contraints
dans l’exécution de leur travail, sans possibilité d’en
influencer le déroulement et de prendre des initiatives. Les salariés peuvent dès lors se désinvestir
d’un travail dénué d’intérêt.
17. Autonomie temporelle
Les salariés peuvent-ils interrompre
momentanément leur travail
quand ils en ressentent le besoin ?
La possibilité de choisir les moments de pause
donne également une indication du niveau d’autonomie dont les salariés bénéficient dans le travail.
Les pauses de courte durée peuvent être l’occasion de récupération ou de partage de moments
de convivialité, qui restaurent la capacité de travail
et favorisent la qualité des relations sociales dans
l’entreprise. Les pauses favorisent également les
échanges informels sur le travail.
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Jamais
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Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
Jamais
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Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
18. Utilisation et développement
des compétences
Les salariés peuvent-ils utiliser
leurs compétences professionnelles
et en développer de nouvelles ?
Il s’agit ici de déterminer si les tâches et missions
confiées aux salariés leur permettent, d’une part,
de mettre pleinement en œuvre leurs compétences
et, d’autre part, leur donnent l’occasion d’en développer d’autres. Ne pas avoir la possibilité d’utiliser
dans le travail ses connaissances et ses savoir- faire,
ou encore ne pas avoir de perspective d’accroître
son potentiel (par des formations, par exemple)
place les salariés dans une situation de dévalorisation progressive de leur qualification professionnelle. Elle peut engendrer une dépréciation de soi
et de ses capacités, et conduire à un désengagement dans le travail.
21
Grille d’évaluation
Rapports sociaux au travail dégradés
Les rapports sociaux au travail englobent les relations interpersonnelles entre les salariés
au sein de l’entreprise ainsi que celles entre les salariés et l’organisation qui les emploie.
Ils sont examinés ici sous plusieurs angles :
l
la qualité des relations entre collègues et la capacité des collectifs
de travail à intégrer de nouveaux salariés,
l
le soutien apporté par les supérieurs hiérarchiques à leurs subordonnés
face aux difficultés professionnelles qu’ils rencontrent,
l
le niveau de civilité régnant dans l’entreprise,
l
la valorisation par l’organisation des compétences des salariés,
et de leur efficacité dans leur travail, au travers de différentes formes
de reconnaissance du travail.
La littérature scientifique montre l’importance des relations sociales au travail sur la santé
physique et mentale des salariés, notamment l’influence positive du soutien social et de
l’équilibre entre contributions des salariés et rétributions par l’entreprise. Aussi, les rapports sociaux peuvent-ils être un facteur de protection de la santé des salariés, autant
qu’un facteur de risque psychosocial lorsque ces rapports sont particulièrement dégradés.
19. Soutien de la part des collègues
Les relations entre collègues sont-elles
bonnes (confiance, entraide, convivialité
au sein des équipes) ?
La qualité des relations avec les collègues et l’intégration dans un collectif de travail influent sur
le bien-être et la santé au travail. Les possibilités
d’entraide et de coopération facilitent l’accomplissement des tâches. Elles sont en particulier une ressource pour les salariés lorsqu’ils se trouvent face
à des situations imprévues, complexes ou difficiles
à gérer. Selon les contextes, le collectif de travail
peut jouer un rôle d’intégration sociale, en favorisant les solidarités et les moments de convivialité. À
l’inverse, il peut être le cadre de tensions, de rivalités ou de concurrence, devenant dès lors un facteur
de risque pour la santé mentale des salariés.
22
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
20. Soutien de la part des supérieurs
hiérarchiques
Les salariés reçoivent-ils un soutien
de la part de l’encadrement ?
Au-delà de la qualité des relations entretenues avec
la hiérarchie, il est question ici de la disponibilité,
des capacités d’écoute et d’action dont fait preuve
l’encadrement face aux sollicitations des salariés
(par exemple, discuter d’un problème technique,
régler des difficultés imprévues, arbitrer des intérêts divergents, modérer des conflits…). L’absence
de soutien d’un supérieur peut créer un sentiment
d’isolement, de frustration, de lassitude ou d’injustice chez les salariés.
21. Violence interne au travail
Règne-t-il un climat de courtoisie
et de respect mutuel entre les salariés
de l’entreprise (absence
de propos ou d’attitudes blessantes,
discriminatoires…) ?
La violence interne est relative à l’ensemble des
attitudes, comportements, actes hostiles qui se
manifestent sur le lieu de travail entre les salariés
de l’entreprise, quels que soient leurs niveaux hiérarchiques. Il peut s’agir d’atteintes dégradantes,
de comportements méprisants, discriminatoires,
voire de harcèlement moral ou sexuel. Cette violence, quelle qu’en soit sa forme, est symptomatique d’une dégradation des relations sociales dans
l’entreprise. Elle peut porter atteinte à la santé physique et mentale des salariés.
22. Reconnaissance dans le travail
Les salariés reçoivent-ils des marques
de reconnaissance de leur travail
de la part de l’entreprise ?
La reconnaissance de la valeur du travail réalisé,
des compétences ou encore des performances est
essentielle à la construction d’une identité professionnelle positive. Cette reconnaissance peut se
manifester au travers de la rémunération, du statut,
des perspectives de carrière proposées par l’entreprise. Elle peut être d’ordre plus pratique (attribution de moyens pour réaliser son travail dans de
bonnes conditions...) ou symbolique (éloges, distinction…). Le manque de reconnaissance du travail
par l’entreprise peut entraîner une perte d’estime
de soi et conduire à un désinvestissement du salarié
dans son activité professionnelle. Il a également des
effets sur sa santé mentale et physique.
23
Grille d’évaluation
Conflits de valeurs
On entend par conflits de valeurs, l’ensemble des conflits intrapsychiques portant sur
« ce qui compte » aux yeux des salariés dans leur travail, c’est-à-dire ce à quoi ils attribuent
de l’importance sur le plan professionnel : par exemple, la possibilité de faire un travail de
qualité ou un travail dont l’utilité est avérée ou reconnue. Travailler dans des conditions
qu’on désapprouve, devoir faire des tâches qui contreviennent à sa conscience ou à ses
principes professionnels… peuvent entrer en contradiction avec le sens que les salariés
donnent à leur travail. Ces conflits de valeurs risquent d’affecter l’image qu’ils ont de leur
travail, de leur métier, d’eux-mêmes et les conduire à se désengager.
23. Qualité empêchée
Les salariés considèrent-ils
qu’ils font un travail de qualité ?
Pouvoir tirer de la fierté du travail qu’on réalise, du
soin qu’on peut y apporter… contribue à une image
valorisante de son activité professionnelle et de sa
contribution personnelle. A contrario, être contraint
de faire un travail bâclé ou de qualité médiocre,
faute de moyens ou de délais suffisants, a des effets
sur la santé mentale des salariés et sur le climat de
travail. Il en est de même lorsque l’on est amené à
faire un travail qui est en désaccord avec ses valeurs
professionnelles.
24. Travail inutile
Les salariés estiment-ils en général
que leur travail est reconnu comme utile ?
L’utilité du travail fait référence à la contribution
significative du salarié à la mission qui lui est confiée
par l’entreprise. Généralement, les salariés jugent
leur travail utile lorsqu’il sert concrètement les résultats de l’entreprise ou bénéficie à d’autres acteurs
(clients, usagers, patients…). La reconnaissance
de cette contribution est un élément important
du jugement d’utilité porté par les salariés sur leur
propre travail.
24
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
Insécurité de l’emploi et du travail
L’insécurité de l’emploi et du travail est un facteur de risque pour la santé des salariés dans
la mesure où elle réduit le sentiment de maîtrise de la situation.
Elle comprend :
l l’insécurité socio-économique : peur de perdre son emploi,
de subir des retards dans le versement des salaires, contrats précaires…,
l le risque de changement non maîtrisé de la tâche et des conditions de travail :
incertitude sur l’avenir de son métier, peur de devoir changer de qualification
ou de métier sans y être préparé...
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Non
Plutôt non
Plutôt oui
Oui
Commentaires
(illustrations par des
situations de travail,
propositions d’actions...)
25. Insécurité socio-économique
(emploi, salaire, carrière…)
Les salariés sont-ils confrontés
à des incertitudes quant au maintien
de leur activité dans les prochains mois ?
Ces incertitudes peuvent provoquer la peur de
perdre son emploi, la crainte de voir baisser son
revenu et de ne pas bénéficier d’un déroulement
« favorable » de sa carrière (absence de promotion,
temps partiel subi…).
26. Conduite du changement
dans l’entreprise
Les changements sont-ils suffisamment
anticipés, accompagnés, et clairement
expliqués aux salariés ?
De manière générale, les situations de changement
(stratégique, organisationnel, technologique…) sont
génératrices de risques de surcharge (temps d’apprentissage et d’assimilation des changements), de
remise en cause des compétences et d’atteinte au
sens donné au travail.
25
Tableau de synthèse
Tableau de synthèse
de l’évaluation des facteurs
de risques psychosociaux
par unité de travail
Niveau d’intensité des facteurs de risque
Non
concerné
Faible
Modéré
Élevé
Famille de facteurs de RPS
Intensité et complexité du travail
1. Contraintes de rythmes de travail
2. Niveau de précision des objectifs de travail
3. Adéquation des objectifs avec les moyens et les responsabilités
4. Compatibilité des instructions de travail entre elles
5. Gestion de la polyvalence
6. Interruption dans le travail
7. Attention et vigilance dans le travail
Horaires de travail difficiles
8. Durée hebdomadaire du travail
9. Travail en horaires atypiques
10. Extension de la disponibilité en dehors des horaires de travail
11. Prévisibilité des horaires de travail et anticipation de leur changement
12. Conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle
Exigences émotionnelles
13. Tensions avec le public
14. Confrontation à la souffrance d’autrui
15. Maîtrise des émotions
Faible autonomie au travail
16. Autonomie dans la tâche
17. Autonomie temporelle
18. Utilisation et développement des compétences
Rapports sociaux au travail dégradés
19. Soutien de la part des collègues
20. Soutien de la part des supérieurs hiérarchiques
21. Violence interne au travail
22. Reconnaissance dans le travail
Conflits de valeurs
23. Qualité empêchée
24. Travail inutile
Insécurité de l’emploi et du travail
25. Insécurité socio-économique (emploi, salaire, carrière…)
26. Conduite du changement dans l’entreprise
27
Tableau de bord
ANNEXE
Tableau de bord des actions de prévention
des risques psychosociaux
L’évaluation des risques ne constitue pas une fin en soi. Sa raison d’être réside dans les
actions de prévention qu’elle va susciter et le plan d’actions qui en découle.
Le tableau de bord proposé ici peut être utilisé comme support pour l’élaboration du
programme d’actions de prévention des risques psychosociaux. Il regroupe des exemples
d’actions possibles, celles engagées ou retenues par l’entreprise et des informations sur
les délais et les personnes en charge de la réalisation des actions. Il permet également de
suivre les actions de prévention de l’entreprise, au regard des facteurs de risques psychosociaux identifiés et évalués.
Comment procéder pour compléter ce tableau de bord ?
Pour chaque sous-thème de familles de facteurs de risque, le niveau d’intensité déterminé
par le groupe de travail est reporté. Si des actions ont déjà été engagées par l’entreprise,
elles sont mentionnées dans la colonne du tableau prévue à cet effet. Le bilan de ces
actions peut donner des indications utiles sur leur pertinence et leur efficacité et constituer
un retour d’expérience pour proposer leur maintien ou non, leur généralisation ou modification.
Si aucune action n’a été engagée ou si certaines s’avèrent insuffisantes, des propositions
d’actions doivent être formulées. Pour alimenter la réflexion, des exemples d’actions sont
donnés dans le tableau de bord. Ces exemples ne constituent en aucun cas une liste exhaustive des actions à engager ; leur valeur est simplement illustrative. Le chef d’entreprise, aidé par le pilote ou le groupe pluridisciplinaire, devra également s’appuyer sur les
propositions des groupes de travail de chaque unité.
Ce travail doit aboutir à un plan d’actions concret et adapté aux résultats de l’évaluation
des situations de travail.
Certaines actions pourront être spécifiques à certaines unités de travail, compte tenu de
leurs caractéristiques ; d’autres, en revanche, pourront être communes à plusieurs unités
de travail (voire à l’ensemble de l’entreprise) selon leur caractère de généralité ou parce
qu’elles renvoient à une stratégie globale de l’entreprise (commerciale, industrielle, ressources humaines).
Pour être complet, le plan d’actions doit inclure les délais de réalisation ainsi que la (ou les)
personnes en charge de leur réalisation.
30
Extrait du tableau de bord des actions de prévention pour la famille
de facteurs RPS « Intensité et complexité du travail ».
Voici par exemple la façon dont l’entreprise X a renseigné le tableau de bord de son unité
de travail A pour le sous-thème «Contraintes de rythmes de travail».
Niveau
de risque
1. Contraintes
de rythmes de travail
Exemples d’actions
• Prendre en compte la variabilité
entre les salariés en ce qui
concerne les cadences,
les rythmes de travail…
• Fixer la charge de travail ou les
objectifs de rendement en tenant
compte du travail réel et de ses
aléas (arrêt machine, durée
de réponse aux clients variable
selon leur demande…).
• Prendre en compte le temps
d’apprentissage (nouvel embauché,
changement de poste ou d’outil).
Actions de
prévention
déjà
existantes
Formation
de 5 jours
pour chaque
nouvel
arrivant
Actions
retenues
par
l’entreprise
Délais
de
réalisation
Réunion
À partir
mensuelle
de
avec
septembre
les chefs
d’équipe
pour
planification
du travail
Notification
de toutes
Janvier
les pannes
machines
et analyse
Personnes
en charge
de la
réalisation
Responsable
de la
fabrication
Service
maintenance
31
Tableau de bord
Intensité et complexité du travail
Intensité et complexité du travail
Niveau
de risque
1. Contraintes
de rythmes de travail
Exemples d’actions
• Prendre en compte la variabilité
entre les salariés en ce qui
concerne les cadences,
les rythmes de travail…
• Fixer la charge de travail ou les
objectifs de rendement en tenant
compte du travail réel et de ses
aléas (arrêt machine, durée
de réponse aux clients variable
selon leur demande…).
• Prendre en compte le temps
d’apprentissage (nouvel embauché,
changement de poste ou d’outil).
2. Niveau
de précision
des objectifs
de travail
3. Adéquation
des objectifs
avec les moyens
et les responsabilités
• Formaliser clairement le contenu
des fonctions et des postes,
des objectifs attendus et des
moyens attribués, le domaine de
responsabilités des salariés (lettre
de mission, fiche de poste…).
• Mettre à jour régulièrement les
instructions, fiches de postes…,
pour tenir compte des évolutions
de la réalité du travail et vérifier
leur cohérence entre elles.
• S’assurer que chaque salarié a
une vision claire des priorités.
4. Compatibilité
des instructions
de travail entre elles
• Prévoir des temps de rencontre
réguliers entre les salariés et
leur hiérarchie pour discuter des
moyens et des échéances ; et, au
besoin, les redéfinir en fonction des
difficultés rencontrées.
• Prendre en compte dans
l’organisation du travail la
possibilité d’aléas et d’imprévus
(panne d’une machine, arrêt
maladie d’un salarié, demande
inattendue d’un client…).
• Anticiper le recours à des
ressources supplémentaires
formées en cas d’augmentation
de la charge de travail.
32
Actions de
prévention
déjà
existantes
Actions
retenues
par
l’entreprise
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
Niveau
de risque
Exemples d’actions
5. Gestion
de la polyvalence
• Planiier la rotation des postes.
6. Interruption
dans le travail
• Analyser la nature des diverses
interruptions : identifier celles
qui sont inévitables et celles qui
peuvent être limitées, différées,
surtout si elles perturbent une
tâche principale en cours.
7. Attention
et vigilance
dans le travail
• Adapter la durée de vacation
pour les postes avec de fortes
exigences d’attention et de
vigilance afin d’éviter la baisse de
performance et la fatigue.
Actions de
prévention
déjà
existantes
Actions
retenues
par
l’entreprise
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
• Former le personnel aux divers
postes qu’il est susceptible
d’occuper.
• Permettre aux salariés de prendre
des pauses quand ils le souhaitent.
• Alterner les tâches pour réduire
les effets de monotonie et d’ennui.
33
Tableau de bord
Horaires de travail dificiles
Horaires de travail difficiles
Niveau
de risque
8. Durée
hebdomadaire
du travail
Exemples d’actions
• Limiter autant que possible
le recours aux heures
supplémentaires.
• En cas de recours aux heures
supplémentaires :
– établir une programmation
et informer les salariés concernés
avec un préavis raisonnable,
compatible avec leurs contraintes
personnelles,
– assurer la transparence
du décompte des heures,
– garantir leur récupération
ou leur paiement.
9. Travail en horaires
atypiques
• Limiter le recours au travail
de nuit, autant que possible, ainsi
que les autres horaires de travail
décalés.
• Limiter la durée d’exposition
des salariés aux horaires atypiques
au cours de leur carrière dans
l’entreprise.
• Demander conseil au médecin
du travail afin de mettre en place
des horaires de travail les moins
pénalisants possibles pour les
rythmes biologiques des salariés.
• Rendre possible des pauses
en fonction de l’état de fatigue.
• Aménager un local de repos et
de convivialité adapté pour la prise
de repas chauds.
10. Extension
de la disponibilité
en dehors
des horaires
de travail
• Limiter strictement l’utilisation
des technologies nomades
(téléphones, ordinateurs
portables...) en dehors des
heures de travail. Si cet usage est
nécessaire pour des contraintes
de type astreinte, les réserver
uniquement à cela.
• Hors période d’astreinte, limiter
les sollicitations professionnelles
pendant les temps personnels
à des situations d’urgence à traiter
sans délai.
34
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
Niveau
de risque
Exemples d’actions
11. Prévisibilité
des horaires
de travail
et anticipation
de leur changement
• Planiier le travail sufisamment
à l’avance.
12. Conciliation
entre vie
professionnelle
et vie personnelle
• Limiter les horaires atypiques.
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
• Déinir des conditions et délais
de prévenance des changements
de planning.
• Favoriser le retour à des
horaires normaux par l’existence
de postes dédiés, de parcours
professionnels…
• Aider les salariés à la reprise
d’horaires normaux de manière
définitive ou temporaire en cas
de contraintes personnelles.
• Adapter les horaires de travail
au mieux, pour les rendre
compatibles avec la vie familiale
et sociale (par exemple, lorsque
l’on fixe les horaires des
réunions). Prévoir des possibilités
d’aménagements ponctuels pour
des motifs personnels (liés à la
santé, l’éducation des enfants…).
• Prendre en compte les horaires
de transport en commun dans les
heures de prise et fin de poste, ou
proposer des modes de transport
propres à l’entreprise.
35
Tableau de bord
Exigences émotionnelles
Exigences émotionnelles
Niveau
de risque
13. Tensions
avec le public
Exemples d’actions
• Déinir une politique d’entreprise
envers les incivilités et violences
commises à l’encontre des salariés,
et communiquer au public les
éventuelles poursuites pénales qu’il
encourt en cas de violence.
• Identiier et analyser les situations
à l’origine des mécontentements
des clients (attente trop longue,
mauvaise qualité de service,
impossibilité d’obtenir des
renseignements...) pour y apporter
des réponses structurelles ou
organisationnelles.
• Déinir les plannings en s’assurant
de la présence systématique
d’un responsable et/ou d’un
nombre suffisant de salariés
pouvant être appelés en renfort
en cas de tension ou d’agressions
(notamment aux heures d’ouverture
et de fermeture).
• Mettre en place des procédures
ainsi que des moyens d’alerte et de
protection adaptés aux situations
de travail et aux locaux :
hygiaphones, bouton d’urgence,
numéro d’urgence…
• Aménager les espaces
d’accueil du public (lieu d’attente
confortable, bon éclairage, issue
de secours différente pour les
salariés de l’entrée du public…).
• Donner la possibilité de faire
appel à un collègue ou un
supérieur hiérarchique pour
prendre le relais auprès d’un client
en cas de difficultés.
• Permettre les échanges entre
collègues ou des débriefings avec
le supérieur hiérarchique après une
interaction difficile avec un client.
• Former les salariés à la gestion
des situations de violence externe.
• Pour les commerces, garder
le minimum d’argent en espèces
dans les caisses.
36
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
Niveau
de risque
14. Confrontation
à la souffrance
d’autrui
Exemples d’actions
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
• Décharger le salarié,
ponctuellement ou définitivement,
du suivi d’un cas difficile : relai par
un collègue ou par l’encadrement.
• Mettre en place un travail
en binôme ou en équipe pour
délibérer des cas délicats.
15. Maîtrise
des émotions
• Prévoir des moments et des lieux
d’expression pour les salariés afin
d’évoquer les situations difficiles et
de partager sur leurs manières de
faire (groupe de parole, supervision
d’équipe…).
• Délivrer une formation adaptée
au poste de travail, notamment
dans le secteur médico-social
(relation d’aide, connaissance des
pathologies, addictions…).
• Prévoir des parcours
professionnels vers des postes
moins « exposés » existants ou à
créer dans l’entreprise.
• Mettre en place un réseau de
coordination entre différents
services d’une même institution
ou interinstitutions pour faciliter
le traitement des situations de
personnes en détresse.
37
Tableau de bord
Faible autonomie au travail
Faible autonomie au travail
Niveau
de risque
16. Autonomie
dans la tâche
Exemples d’actions
• Associer les salariés autant que
possible à l’organisation ou à la
modification des tâches, afin de
mettre à profit leur expérience et
leurs savoir-faire.
• Présenter aux salariés les objectifs
de travail et discuter avec eux
des manières de les atteindre, et
favoriser la recherche collective de
solutions aux problèmes.
• Laisser des marges de manœuvre
aux salariés dans la manière
d’atteindre leurs objectifs (choix
des façons de faire, des outils, de
l’ordre des tâches, par exemple).
• Permettre des prises d’initiative
de la part des salariés.
• Encourager les remontées
d’informations sur les difficultés
rencontrées par les salariés et les
échanges de pratiques.
17. Autonomie
temporelle
• Donner la possibilité aux salariés
de choisir leurs moments de pause
(pour aller aux toilettes, pour
récupérer, pour les moments de
convivialité – pause café).
• Prévoir et aménager un espace
de détente à la disposition des
salariés.
18. Utilisation
et développement
des compétences
• Mettre en place un plan de
formation en adéquation avec les
besoins de l’entreprise, le profil et
les attentes des salariés.
• Donner des responsabilités et
déléguer aux salariés des tâches
qui peuvent l’être.
• S’assurer de l’adéquation tâches/
compétences.
• Donner la possibilité aux salariés
d’enrichir et de diversifier le
contenu des tâches de leur poste
de travail.
38
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
Rapports sociaux au travail dégradés
Rapports sociaux au travail dégradés
Niveau
de risque
19. Soutien de la part
des collègues
Exemples d’actions
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
• Rendre possible des échanges
sur le travail entre collègues.
• Veiller à une certaine stabilité
des salariés dans les équipes.
• Organiser l’accueil des nouveaux
embauchés : présentation
à l’ensemble de l’effectif, tutorat,
intégration…
• Éviter les postes de travail isolés.
S’ils existent, prévoir des moments
permettant aux salariés
de rencontrer des collègues
pour qu’ils se sentent partie
prenante d’un collectif.
• Faciliter les pauses collectives
et les moments de convivialité.
20. Soutien
de la part
des supérieurs
hiérarchiques
• De manière générale,
encourager le dialogue, l’écoute,
la confiance, la transparence,
le collectif, l’entraide, l’équité,
la reconnaissance, la politesse…
et éviter les mises à l’écart
et les non-dits.
• Rendre possible des échanges
sur le travail avec la hiérarchie.
• Rendre possible la sollicitation,
par les salariés, d’un responsable
hiérarchique en cas de difficulté
nécessitant son intervention.
• Traiter les requêtes
et les suggestions des salariés
dans des délais raisonnables.
• Former l’encadrement
de proximité au management
des équipes et à la résolution
des conflits.
39
Tableau de bord
Rapports sociaux au travail dégradés
Rapports sociaux au travail dégradés
Niveau
de risque
21. Violence interne
au travail
Exemples d’actions
• Bannir la violence sous toutes ses
formes et favoriser une culture de
respect.
• Élaborer une politique contre
les violences internes avec les
instances représentatives du
personnel, le médecin du travail…
Veiller à sa mise en œuvre et au
suivi de son efficacité.
• Analyser les situations de
violences internes et leur lien avec
les modes d’organisation du travail.
• Clariier la répartition des tâches,
par exemple en créant des fiches
de poste, en y associant les
salariés.
• Éviter de mettre les salariés en
concurrence, en fixant des objectifs
collectifs plutôt qu’individuels.
22. Reconnaissance
dans le travail
• Faire un retour régulier auprès
des salariés sur la qualité de leur
travail et sur les appréciations de
la clientèle (les aspects positifs et
ceux nécessitant d’être améliorés
ou développés).
• Valoriser en interne les différents
métiers exercés dans l’entreprise.
• Favoriser la promotion interne.
• Faciliter la formation des salariés
tout au long de leur carrière.
40
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
Conlits de valeurs
Conflits de valeurs
Niveau
de risque
23. Qualité
empêchée
Exemples d’actions
Actions
Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
• Anticiper sur les délais et la
charge de travail. Prévoir les
moyens matériels et humains
compatibles avec un travail de
qualité.
• Rendre possible les moments
d’échanges sur les façons
différentes de faire le travail.
• Identiier les situations pouvant
mettre les salariés en porte-à-faux
vis-à-vis des clients (promesse
commerciale ou délais intenables).
• Éviter les situations où le salarié
doit faire des choses qu’il réprouve
(par exemple, devoir vendre un
produit précis même s’il ne répond
pas au besoin du client, encourager
un nouvel achat plutôt qu’une
réparation même quand celle-ci est
possible).
24. Travail inutile
• Expliquer aux salariés les tenants
et les aboutissants des tâches
qui leur sont confiées.
• Examiner attentivement
les tâches signalées comme inutiles
par les salariés ou l’encadrement.
• Montrer aux salariés
la réalisation finale du produit
(ou de la prestation) auquel
ils ont contribué.
• Faire un retour régulier auprès
des salariés sur la qualité de leur
travail et sur les appréciations
de la clientèle (les aspects
positifs et ceux nécessitant d’être
améliorés ou développés).
41
Tableau de bord
Insécurité de l’emploi et du travail
Insécurité de l’emploi et du travail
Niveau
de risque
25. Insécurité
socio-économique
(emploi, salaire,
carrière...)
Exemples d’actions
• Instaurer une communication
interne régulière et transparente
sur les projets, les résultats
de l’entreprise, les évolutions
du contexte extérieur,
les changements d’organisation…
Expliquer les décisions et répondre
aux questions et préoccupations
des salariés.
• Former l’encadrement
à la communication de crise.
• Respecter un délai de prévenance
pour les fins de mission d’intérim
et de CDD.
• Étudier les alternatives à l’intérim
et aux CDD (contrats précaires
qui alimentent le sentiment
d’insécurité).
26. Conduite
du changement
dans l’entreprise
• Avant tout changement,
communiquer auprès des salariés
afin de réduire les risques
d’interprétation, de déformation
ou de rumeurs. Permettre
l’expression des craintes,
des remarques et y répondre.
• Former et préparer les salariés
aux nouveaux procédés,
à l’évolution de leur métier
et des techniques pour maintenir
leur employabilité.
42
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Actions
de prévention retenues
par
déjà
l’entreprise
existantes
Délais
de
réalisation
Personnes
en charge
de la
réalisation
Pour en savoir plus
Brochures INRS
• Le stress au travail. Le point des connaissances sur... ED 5021
• Et s’il y avait du stress dans votre entreprise ? ED 973
• Stress au travail : les étapes d’une démarche de prévention. ED 6011
• Comment détecter les risques psychosociaux en entreprise ? ED 6086
• Dépister les risques psychosociaux. Des indicateurs pour vous guider. ED 6012
• Prévention des risques psychosociaux : et si vous faisiez appel à un consultant ? ED 6070
• Risques psychosociaux et document unique. Vos questions, nos réponses. ED 6139
Audiovisuels INRS
• Le stress au travail, le démasquer pour le prévenir. DV 0365
• J’ai mal au travail. Stress, harcèlement et violence au travail. DV 0327
Site internet : www.inrs.fr
Plusieurs rubriques se rapportent aux risques psychosociaux :
• « Stress au travail »
• « Harcèlement et violences au travail »
• « Travail et agressions »
• « Suicide en lien avec le travail »
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Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.
Services Prévention des Carsat et des Cram
Carsat ALSACE-MOSELLE
(67 Bas-Rhin)
14 rue Adolphe-Seyboth
CS 10392
67010 Strasbourg cedex
tél. 03 88 14 33 00
fax 03 88 23 54 13
[email protected]
www.carsat-alsacemoselle.fr
Carsat BRETAGNE
(22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère,
35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan)
236 rue de Châteaugiron
35030 Rennes cedex
tél. 02 99 26 74 63
fax 02 99 26 70 48
[email protected]
www.carsat-bretagne.fr
[email protected]
www.carsat-nordest.fr
Carsat CENTRE
3 place du Roi-George
BP 31062
57036 Metz cedex 1
tél. 03 87 66 86 22
fax 03 87 55 98 65
(18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre,
37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret)
www.carsat-alsacemoselle.fr
36 rue Xaintrailles
45033 Orléans cedex 1
tél. 02 38 81 50 00
fax 02 38 79 70 29
[email protected]
www.carsat-centre.fr
11 avenue De-Lattre-de-Tassigny
BP 70488
68018 Colmar cedex
tél. 03 88 14 33 02
fax 03 89 21 62 21
www.carsat-alsacemoselle.fr
Carsat AQUITAINE
(24 Dordogne, 33 Gironde,
40 Landes, 47 Lot-et-Garonne,
64 Pyrénées-Atlantiques)
37 avenue du président René Coty
87048 Limoges cedex
tél. 05 55 45 39 04
fax 05 55 45 71 45
Avenue du Grand-Cours, 2022 X
76028 Rouen cedex
tél. 02 35 03 58 22
fax 02 35 03 60 76
[email protected]
www.carsat-centreouest.fr
17-19 place de l’Argonne
75019 Paris
tél. 01 40 05 32 64
fax 01 40 05 38 84
[email protected]
www.carsat-auvergne.fr
[email protected]
www.carsat-nordpicardie.fr
Carsat NORMANDIE
[email protected]
www.carsat.aquitaine.fr
48-50 boulevard Lafayette
63058 Clermont-Ferrand cedex 1
tél. 04 73 42 70 76
fax 04 73 42 70 15
(14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche,
61 Orne, 76 Seine-Maritime)
[email protected]
www.carsat-normandie.fr
(75 Paris, 77 Seine-et-Marne,
78 Yvelines, 91 Essonne,
92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis,
94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise)
[email protected]
www.cramif.fr
Carsat LANGUEDOC-ROUSSILLON
(11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault,
48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales)
29 cours Gambetta
34068 Montpellier cedex 2
tél. 04 67 12 95 55
fax 04 67 12 95 56
Carsat BOURGOGNE
et FRANCHE-COMTÉ
[email protected]
www.carsat-lr.fr
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura,
58 Nièvre, 70 Haute-Saône,
71 Saône-et-Loire, 89 Yonne,
90 Territoire de Belfort)
Carsat MIDI-PYRÉNÉES
ZAE Cap-Nord, 38 rue de Cracovie
21044 Dijon cedex
tél. 08 21 10 21 21
fax 03 80 70 52 89
2 rue Georges-Vivent
31065 Toulouse cedex 9
tél. 0820 904 231 (0,118 €/min)
fax 05 62 14 88 24
[email protected]
www.carsat-bfc.fr
(02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
(16 Charente, 17 Charente-Maritime,
19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres,
86 Vienne, 87 Haute-Vienne)
Cram ÎLE-DE-FRANCE
(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire,
63 Puy-de-Dôme)
Carsat NORD-PICARDIE
11 allée Vauban
59662 Villeneuve-d’Ascq cedex
tél. 03 20 05 60 28
fax 03 20 05 79 30
Carsat CENTRE-OUEST
80 avenue de la Jallère
33053 Bordeaux cedex
tél. 05 56 11 64 36
fax 05 57 57 70 04
Carsat AUVERGNE
(08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne,
52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle,
55 Meuse, 88 Vosges)
81 à 85 rue de Metz
54073 Nancy cedex
tél. 03 83 34 49 02
fax 03 83 34 48 70
(57 Moselle)
(68 Haut-Rhin)
Carsat NORD-EST
Carsat PAYS DE LA LOIRE
(44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
2 place de Bretagne
44932 Nantes cedex 9
tél. 02 51 72 84 08
fax 02 51 82 31 62
[email protected]
www.carsat-pl.fr
Carsat RHÔNE-ALPES
(01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme, 38 Isère,
42 Loire, 69 Rhône, 73 Savoie,
74 Haute-Savoie)
26 rue d’Aubigny
69436 Lyon cedex 3
tél. 04 72 91 96 96
fax 04 72 91 97 09
[email protected]
www.carsat-ra.fr
Carsat SUD-EST
(09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne,
32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées,
81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne)
[email protected]
www.carsat-mp.fr
(04 Alpes-de-Haute-Provence,
05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse-du-Sud,
2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)
35 rue George
13386 Marseille cedex 5
tél. 04 91 85 85 36
fax 04 91 85 75 66
[email protected]
www.carsat-sudest.fr
Services Prévention des CGSS
CGSS GUADELOUPE
CGSS LA RÉUNION
Immeuble CGRR, Rue Paul-Lacavé, 97110 Pointe-à-Pitre
tél. 05 90 21 46 00 – fax 05 90 21 46 13
4 boulevard Doret, 97704 Saint-Denis Messag cedex 9
tél. 02 62 90 47 00 – fax 02 62 90 47 01
[email protected]
[email protected]
CGSS MARTINIQUE
CGSS GUYANE
Espace Turenne Radamonthe, route de Raban,
BP 7015, 97307 Cayenne cedex
tél. 05 94 29 83 04 – fax 05 94 29 83 01
Quartier Place-d’Armes, 97210 Le Lamentin cedex 2
tél. 05 96 66 51 31 et 05 96 66 51 32 – fax 05 96 51 81 54
[email protected]
www.cgss-martinique.fr
Achevé d’imprimer par xxxxxxx - code postal Ville
N° d’Imprimeur : xxxxxx - Dépôt légal : mois 2012 - Imprimé en France
Dans cette brochure, vous trouverez des repères
méthodologiques et un outil pratique RPS-DU
pour repérer et évaluer les facteurs de risques psychosociaux
et les intégrer dans le document unique.
Elle donne également des exemples
de pistes pour la définition du plan d’actions.
Des questions sur les risques psychosociaux
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Vos questions, nos réponses, ED 6139.
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Institut national de recherche et de sécurité
pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles
65, boulevard Richard-Lenoir 75011 Paris Tél. 01 40 44 30 00
www.inrs.fr e-mail :
[email protected]
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Édition INRS ED 6140
1re édition (2013) • réimpression juillet 2013 • 10 000 ex. • ISBN 978-2-7389-2068-3