L'UNESCO renforce l'indépendance économique grâce à la pisciculture durable à Madagascar
Jean Didier Nonta, 55 ans, père de quatre enfants, vit dans le fokontany d’Ambodivohitra, district d’Andapa, région SAVA. Comme beaucoup de membres de sa communauté, pour subvenir aux besoins de sa famille, il dépendait autrefois de l’exploitation des ressources forestières.Ceci inclue la coupe d’arbres pour la fabrication de planches et d’autres ressources forestières non ligneuses, menaçant lourdement la durabilité des forêts locales et la biodiversité.
Avec le soutien du projet de l’UNESCO, BIOCOM, Jean Didier a bénéficié en mars 2022 d’une formation en pisciculture et reçu 800 alevins. Il a ainsi transformé un petit étang de 30 m² en un bassin de 60 m², ce qui lui a permis de générer 1 000 000 MGA dès la première vente de poissons. Par la suite, il a pu créer sept nouveaux étangs et assurer une production régulière d’alevins.
"La pisciculture m’a permis de subvenir aux besoins de ma famille et de scolariser mes enfants, ce qui n’était pas toujours possible auparavant. Désormais, pour assurer une production régulière, je me concentre sur l'agrandissement de mes étangs, sur l'amélioration des techniques de grossissement des poissons et de production d’alevins."
Jean Didier Nonta, riziculteur et pisciculteur à Andapa
Avec des perspectives prometteuses, Jean Didier compte investir davantage dans l'agrandissement de ses étangs, visant à cultiver deux nouvelles parcelles d’un are chacune. Cette extension renforcera non seulement son indépendance économique, mais l'aidera aussi à s’émanciper définitivement des ressources forestières, en diversifiant ses sources de revenus.
Le projet BIOCOM, (Conservation de la Biodiversité et Gestion Durable des Ressources Naturelles pour le Développement Communautaire Intégré dans les Parcs Nationaux de Madagascar), avec le soutien de la République de Corée par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), a pour l’objectif principal la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles pour le développement communautaire intégré dans les Parcs Nationaux de Madagascar. Ces parcs, notamment le Parc National de Marojejy et du Parc National d'Andohahela, situés dans les forêts humides de l’Atsinanana inscrites à la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2010 à cause des diverses pressions anthropiques auxquelles ils sont confrontés. Le projet vise également à préserver le paysage protégé de la Montagne des Français, garantissant ainsi la pérennité de ces espaces naturels d'une importance exceptionnelle.