Philippe Bernier Arcand
Philippe Bernier Arcand is an essayist and a Part-time Professor at Saint Paul University. He's also a columnist at L'Acadie Nouvelle.
He's a Part-time Professor at Saint Paul University. He also teaches at Université Sainte Anne. He has presented his research at various conferences, including the University of Toronto, the University of Waterloo (Balsillie School of International Affairs) and the UQAM (Chaire UNESCO de philosophie).
He is a columnist at L'Acadie Nouvelle. His writing has also appeared in La Presse, The Montreal Gazette, The Post-Standard, The Hamilton Spectator, The Chronicle Herald, La Croix, Le Soleil, The Windsor Star, The Times Colonist, Le Devoir, Le Temps and many newspapers and magazines. As a media commentator, he has appeared on CBC, Radio-Canada, RDI, TFO and Radio Canada International.
Essayist, his books include "Faux rebelles: les dérives du "politiquement incorrect"" (Poètes de brousse, 2022), "Le Parti québécois: d'un nationalisme à l'autre" (Poètes de brousse, 2015), "La dérive populiste" (Poètes de brousse, 2013) and "Je vote moi non plus" (Amérik Média, 2009). He won the Ottawa Book Award in 2014.
He's a Part-time Professor at Saint Paul University. He also teaches at Université Sainte Anne. He has presented his research at various conferences, including the University of Toronto, the University of Waterloo (Balsillie School of International Affairs) and the UQAM (Chaire UNESCO de philosophie).
He is a columnist at L'Acadie Nouvelle. His writing has also appeared in La Presse, The Montreal Gazette, The Post-Standard, The Hamilton Spectator, The Chronicle Herald, La Croix, Le Soleil, The Windsor Star, The Times Colonist, Le Devoir, Le Temps and many newspapers and magazines. As a media commentator, he has appeared on CBC, Radio-Canada, RDI, TFO and Radio Canada International.
Essayist, his books include "Faux rebelles: les dérives du "politiquement incorrect"" (Poètes de brousse, 2022), "Le Parti québécois: d'un nationalisme à l'autre" (Poètes de brousse, 2015), "La dérive populiste" (Poètes de brousse, 2013) and "Je vote moi non plus" (Amérik Média, 2009). He won the Ottawa Book Award in 2014.
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Papers by Philippe Bernier Arcand
Books by Philippe Bernier Arcand
Du « convoi de la liberté » aux discours ridiculisant le mouvement Woke ou conspuant les militants contre l’antiracisme, de plus en plus de gens se réclament de valeurs conservatrices et, du même souffle, s’identifient comme des résistants qui défieraient le pouvoir, les médias et – plus généralement – ce qu’ils perçoivent comme un véritable règne du politiquement correct.
Traditionnellement associée à des valeurs progressistes, la figure du rebelle, par le truchement d’une argumentation parfois hasardeuse, aurait aujourd’hui changé de camp. Comment expliquer un tel renversement de paradigmes ? Qu’est-ce que cette propension à s’identifier à la rébellion dénote ? Quels impacts ce positionnement a-t-il sur les débats de société ?
Ce sont ces questions et toute la part d’équivoque qu’elles comportent que Philippe Bernier Arcand analyse dans Faux rebelles : Les dérives du « politiquement incorrect », un essai qui invite à ouvrir les débats plutôt qu’à les fermer.
Comment ce repositionnement a-t-il pu mener le PQ à une telle déroute ? Est-ce parce qu’il allait trop à l'encontre de l'essence même du parti que la greffe du nationalisme traditionnel n'a pas voulu prendre ? Philippe Bernier Arcand revisite l’histoire du parti fondé par René Lévesque pour montrer qu’une formation politique peut évoluer, se moderniser, se réformer même, mais que peu importe ses allégeances, il est suicidaire de miser sur une stratégie qui va à l'encontre des valeurs fondamentales qu'elle incarne.
Book Chapters by Philippe Bernier Arcand
Dans le second essai, Philippe Bernier Arcand revient sur la montée récente du populisme dans la société québécoise. Il esquisse l’émergence d’un nouveau type de discours populiste. Celui-ci tisse un consensus politique en évoquant d’éventuels " ennemis " présents à l’intérieur des frontières et qui menaceraient d’infiltrer les institutions politiques. L’auteur montre comment se scelle au Québec aussi une alliance contre nature rassemblant des conservateurs et des progressistes autour de l’image fantasmée du musulman.
Op-Ed by Philippe Bernier Arcand
Du « convoi de la liberté » aux discours ridiculisant le mouvement Woke ou conspuant les militants contre l’antiracisme, de plus en plus de gens se réclament de valeurs conservatrices et, du même souffle, s’identifient comme des résistants qui défieraient le pouvoir, les médias et – plus généralement – ce qu’ils perçoivent comme un véritable règne du politiquement correct.
Traditionnellement associée à des valeurs progressistes, la figure du rebelle, par le truchement d’une argumentation parfois hasardeuse, aurait aujourd’hui changé de camp. Comment expliquer un tel renversement de paradigmes ? Qu’est-ce que cette propension à s’identifier à la rébellion dénote ? Quels impacts ce positionnement a-t-il sur les débats de société ?
Ce sont ces questions et toute la part d’équivoque qu’elles comportent que Philippe Bernier Arcand analyse dans Faux rebelles : Les dérives du « politiquement incorrect », un essai qui invite à ouvrir les débats plutôt qu’à les fermer.
Comment ce repositionnement a-t-il pu mener le PQ à une telle déroute ? Est-ce parce qu’il allait trop à l'encontre de l'essence même du parti que la greffe du nationalisme traditionnel n'a pas voulu prendre ? Philippe Bernier Arcand revisite l’histoire du parti fondé par René Lévesque pour montrer qu’une formation politique peut évoluer, se moderniser, se réformer même, mais que peu importe ses allégeances, il est suicidaire de miser sur une stratégie qui va à l'encontre des valeurs fondamentales qu'elle incarne.
Dans le second essai, Philippe Bernier Arcand revient sur la montée récente du populisme dans la société québécoise. Il esquisse l’émergence d’un nouveau type de discours populiste. Celui-ci tisse un consensus politique en évoquant d’éventuels " ennemis " présents à l’intérieur des frontières et qui menaceraient d’infiltrer les institutions politiques. L’auteur montre comment se scelle au Québec aussi une alliance contre nature rassemblant des conservateurs et des progressistes autour de l’image fantasmée du musulman.
françaises, offre un « manifeste d'autodéfense intellectuelle » en faveur du rire politique, soulignant son rôle dans l'inversion symbolique des rapports de
domination.
Plus on est de fous, plus on lit
Les élections de mi-mandat auront lieu le 6 novembre prochain. 231 417 000 citoyens américains devront élire 435 représentants et 35 sénateurs au Congrès des États-Unis. L'essayiste et professeur à l'Université Saint-Paul Philippe Bernier Arcand propose de définir ce terme dont l'équivalent en anglais est midterms.
Plus on est de fous, plus on lit
« Faire campagne, c'est chercher à prendre une partie du territoire de l'ennemi. Ainsi, les guerres napoléoniennes sont souvent présentées comme les campagnes de Napoléon. On parle des campagnes d'Italie, d'Égypte, d'Autriche, de Belgique ou de Russie. » Au dix-neuvième jour de la campagne électorale au Québec, l'essayiste et intellectuel Philippe Bernier-Arcand propose de définir le mot « campagne », qui a énormément de liens avec le vocabulaire militaire.
« Campagne » vient du mot latin « campania », qui signifie « plaine », par opposition à la montagne. Selon Philippe Bernier Arcand, dans un contexte militaire, le mot désigne une zone où les armées se déplacent lorsqu’elles sont en guerre. « Il y a un débat chez les linguistes quant à l’origine du mot "campagne" dans son sens militaire, mais ce serait fort probablement un emprunt à italien, "campagna", ce qui expliquerait l’influence de l’Italie sur le vocabulaire militaire français au 16e siècle, et aussi, l’influence de l’Italie en général durant la période de la Renaissance », explique-t-il.
Le sens militaire du mot « campagne »
Selon Philippe Bernier Arcand, faire campagne, c’est donc faire la guerre. « Ce qui fait que, par analogie, on va utiliser le mot "campagne" dans son sens militaire en politique, souvent en y ajoutant l’adjectif ''électoral''. Il faut dire que la politique emprunte énormément [de mots] au vocabulaire militaire, voire à la guerre. Par exemple, les membres d’un parti politique sont désignés comme des ''militants''; on ''milite'' dans un parti politique. Ce sont des mots qui ont les mêmes origines guerrières que le mot ''militaire''. [...] Également, dans un parti politique, les conseillers sont parfois désignés comme des ''stratèges'' et on parle des principaux stratèges comme de l’état-major du parti. Plus récemment, en fait depuis la présidence de Bill Clinton aux États-Unis, on utilise fréquemment l’expression war room [pour référer au] lieu et à l’équipe d’un candidat qui recueille des informations sur ses adversaires et qui en diffuse. Toutes ces expressions, et bien d’autres, viennent du vocabulaire militaire », dit-il.
Plus on est de fous, plus on lit
« Le média, c'est un moyen de diffusion, de transmission et de communication de l'information, la meilleure comme la pire. » L'essayiste Philippe Bernier Arcand tente de définir le mot « média », à l'époque où les fausses nouvelles font rage et que les médias traditionnels doivent se réinventer pour exister.
Du latin « medium », signifiant moyen, milieu ou lien, le mot « média » a pris le sens qu’on lui donne aujourd’hui avec l’avènement de la presse écrite, au 18e siècle. « Rapidement, on va se rendre compte que le pouvoir d’influence de la presse écrite fait peur. Napoléon disait d’ailleurs qu’il ''redoutait plus 3 journaux que 100 000 baïonnettes'' », dit Philippe Bernier Arcand.
Les dérives des médias
« On a vu des manipulations de l’opinion publique par des campagnes de désinformation sur les médias sociaux. Par exemple, aux États-Unis, lors de la dernière campagne présidentielle en 2016, Donald Trump n’avait l’appui d’aucun grand quotidien, et pourtant, les fausses informations, largement relayées par des campagnes de propagande sur les médias sociaux, se sont avérées une arme redoutable de manipulation de l’opinion publique, qui aurait favorisé son élection », croit Philippe Bernier Arcand.
« En fait, les médias, qu’ils soient écrits ou électroniques, chauds ou froids, traditionnels ou sociaux, ils sont à la fois essentiels à la démocratie, parce qu’ils permettent le débat public en jouant le rôle de l’agora, mais ils sont aussi souvent - et paradoxalement - un danger pour la démocratie, s’ils sont mal utilisés. »
— Une citation de Philippe Bernier Arcand
Plus on est de fous, plus on lit
« Bien sûr que la confiance, c'est accepter le risque d'être déçu, voire d'être trahi, parce que rien ne garantit la confiance. Mais sans la confiance, aucune relation, amoureuse ou sociale, et aucune institution n'est possible. Faire confiance, c'est un risque, mais c'est un risque nécessaire. » L'essayiste Philippe Bernier Arcand définit le mot « confiance », alors que la méfiance à l'égard des médias et des politiciens se fait ressentir à l'échelle mondiale, notamment à cause du fléau des fausses nouvelles.
Un acte de foi
Étymologiquement, « confiance » vient du mot latin « fides », qui signifie « la foi ». « Cumfide », en latin, pourrait être traduit par « honnêtement » ou « de bonne foi ». « Cela fait qu’avoir confiance, ce n’est pas très éloigné d’avoir la foi, c’est-à-dire que la confiance [est] la capacité à croire en l’autre ou en quelque chose sans pour autant avoir de preuves, ni d’assurances ou de garanties », exprime Philippe Bernier Arcand.
La confiance et la politique
La démocratie repose en grande partie sur la confiance qu’ont les citoyens envers une autorité politique. « Pourtant, lorsqu’on parle de politique, le premier mot qui nous vient en tête, ce n’est pas vraiment "confiance", explique Philippe Bernier-Arcand, c’est plutôt "méfiance", voire "défiance", parce que bien souvent, les politiciens à qui la population a fait confiance n’ont pas toujours tenu leurs promesses. Il en découle un sentiment de trahison », poursuit-il.
Les dérives de la perte de confiance
« Lorsqu’on ne fait plus confiance à aucun média, un article d’un site web inconnu peut sembler aussi valide et crédible qu’un article du Monde ou du Guardian. Autrement dit, la perte de confiance envers les médias permet l’émergence des [fausses nouvelles]. Cette perte de confiance et cette méfiance continuelle sont un danger. C’est l’essayiste Pascal Bruckner qui disait qu’il faut ''se méfier de sa méfiance'', parce qu’à force de ne plus avoir confiance en rien et de se méfier de tout, [...] on juge tout au même niveau et, par conséquent, on peut croire en tout », dit l’essayiste Philippe Bernier Arcand.
« Faire confiance, ce n’est pas être dénué d’esprit critique. »
— Une citation de Philippe Bernier Arcand
« C'est un poète latin du 1er siècle, Martial, qui le premier, a parlé de plagiaire au sens de ''voleur de mots'' », explique l'essayiste Philippe Bernier Arcand. Ce dernier tente de définir le mot plagiat en remontant jusqu'à sa racine latine, « plagarius » qui signifie « voleur d'esclave ». Le terme évoluera avec le temps et sa signification changera avec le développement de la conception moderne de la propriété intellectuelle au tournant du 18e siècle. C'est à ce moment que le concept de plagiat va prendre le sens qu'on lui connaît aujourd'hui.
Plus on est de fous, plus on lit
« Lévesque était un démocrate. Il disait que même les Américains n’auraient jamais baptisé leur parti le Parti américain », note l’auteur de La dérive populiste, qui a reçu le Prix du livre d’Ottawa.
Cette chronique arrive au moment où une nouvelle course à la direction du Parti québécois s'enclenche. Le député Sylvain Gaudreault est chargé de l'intérim de Pierre Karl Péladeau, chef démissionnaire.
Plus on est de fous, plus on lit