National audienceHenry Marchand, connu sous le nom du P. Gregoire du Tiers ordre de St. François,... more National audienceHenry Marchand, connu sous le nom du P. Gregoire du Tiers ordre de St. François, naquit à Lyon le 20 avril 1674 et mourut à Marseille le 1er janvier 1750. Élève de Philippe Villemot, il fut élu membre associé de l'académie des beaux- arts de Lyon, en 1736, dès que celle-ci se constitua de fait en académie des sciences. Il vivait alors à Arbois,mais son éloignement de Lyon ne l'empêchait pas d'envoyer un « tribut » chaque année (et parfois plus souvent), sur de nombreux sujets mathématiques, mécaniques, astronomiques. Il s'est en particulier illustré par la conception et la réalisation d'un globe terrestre et d'un globe céleste. Avant cela, au tournant des années 1730, il a soumis à l'Académie royale des sciences de Paris deux mémoires pour concourir à deux prix successifs de mécanique céleste. Il obtint l'accessit, notamment pour le second, juste après des contributions aussi prestigieuses que celles de Jean et Daniel Bernoulli, et de...
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2008
Lorsque Jean-Baptiste Biot (1774-1862) entre à l'Académie française sur le tard, en 1856, il ... more Lorsque Jean-Baptiste Biot (1774-1862) entre à l'Académie française sur le tard, en 1856, il se place dans la lignée des Fontenelle, d'Alembert et Laplace. Celui qui fut le plus jeune académicien des sciences nommé (jusqu'à l'élection du frère ennemi François Arago) s'est très tôt soucié de commenter pour le plus grand nombre la science telle qu'il la vivait. Rétif à toute forme d'engagement du savant dans l'action politique, il est à l'inverse très présent sur la scène médiatique dès qu'il s'agit de défendre et d'illustrer les véritables mérites, à ses yeux, de l'activité scientifique. Depuis l'Essai sur l'Histoire générale des Sciences pendant la Révolution Française (1803) jusqu'aux Mélanges scientifiques et littéraires (1858) en passant par les notices pour la Biographie universelle Michaud (Galilée, Newton), les discours à l'Académie, ou encore les articles dans le Journal des savants, ses textes sont autant de témoignages d'une conception de la science, une " philosophie spontanée " de l'esprit et de la pratique scientifiques si l'on préfère. Ce sont quelques-unes des valeurs portées par Biot dans le domaine public que nous aimerions explorer ici, notamment à travers quelques contributions parues en 1808 et 1809 dans le Mercure de France
Article en réponse à une question posée par un auditeur de l'Université ouverte de Lyon. Publ... more Article en réponse à une question posée par un auditeur de l'Université ouverte de Lyon. Publié dans dans L@bsolu (lettre mensuelle d'information du laboratoire S2hep)
Notice en ligne rédigée dans le cadre de la valorisation des fonds anciens de la Bibliothèque uni... more Notice en ligne rédigée dans le cadre de la valorisation des fonds anciens de la Bibliothèque universitaire Lyon 1 et de l’exposition Électromania,https://bibulyon.hypotheses.org/739
National audienceLes Mains d'Orlac, roman de Maurice Renard publié en 1920, relate l'hist... more National audienceLes Mains d'Orlac, roman de Maurice Renard publié en 1920, relate l'histoire d'une double greffe de mains sur un pianiste accidenté. Nous en faisons ici une triple analyse concernant l'épistémologie implicite du discours, le travail sur le schéma corporel et la question de l'identité hybride. M. Renard est un des rares écrivains de science-fiction a avoir théorisé sa propre pratique, en montrant qu'elle repose sur un modèle hypothético-déductif où l'hypothèse provient d'une analogie, d'une généralisation ou d'un fait nouveau fictif. Ici, il s'agit de généraliser l'art de la greffe végétale au monde animal et particulièrement à l'homme. Le roman, de plus, montre une grande attention à l'appropriation sensorimotrice des mains greffées, dans un effort pour adapter son schéma corporel passé à ces mains nouvelles. Enfin, puisqu'il s'agit des mains d'un criminel un conflit identitaire oppose Orlac à elles...
International audienceDans son histoire de l'Académie au XIXe siècle, Maurice Crosland identi... more International audienceDans son histoire de l'Académie au XIXe siècle, Maurice Crosland identifie comme tâche majeure des académiciens la réception et l'examen des recherches des savants étrangers à l'institution . À la fois bureau d'enregistrement et cour de justice, l'Académie incarne le modèle officiel de la scientificité de l'époque à travers les rapports qui soulignent les qualités, ou les faiblesses, d'une contribution et donnent des conseils utiles aux aspirants savants. Ce système de rapports, véritable charge de referee avant la lettre, façonne ce qui doit, un temps, être considéré comme représentatif de la bonne science
International audienceHistoriography has considered that acceptance of newtonianism in France ach... more International audienceHistoriography has considered that acceptance of newtonianism in France achieved in the mid-1730s with the end of the debate over the Earth shape. However, over the whole century, some scientists still defended mechanism against the idea of an action-at-a-distance. The most famous is George-Louis Lesage (1724-1803), from Geneva, because he intended to demonstrate the attraction law with a physical principle. But the ones who rejected completely the Newtonian theory are less known. First among them, Joseph-Etienne Bertier (1702-1783), Academy of Sciences correspondent from 1748 on, published in 1763 and 1764 some Principes de physique, pour servir de suite aux principes mathématiques de Newton. Others, like David, La Perrière, or Vivens, were members of provincial academies. They all wrote “Essais” or “Systèmes” to refute Newton. My presentation will focus on two main points. 1.What are the arguments used by anti-Newtonians? The latter deliberately matched mathe...
National audienceHenry Marchand, connu sous le nom du P. Gregoire du Tiers ordre de St. François,... more National audienceHenry Marchand, connu sous le nom du P. Gregoire du Tiers ordre de St. François, naquit à Lyon le 20 avril 1674 et mourut à Marseille le 1er janvier 1750. Élève de Philippe Villemot, il fut élu membre associé de l'académie des beaux- arts de Lyon, en 1736, dès que celle-ci se constitua de fait en académie des sciences. Il vivait alors à Arbois,mais son éloignement de Lyon ne l'empêchait pas d'envoyer un « tribut » chaque année (et parfois plus souvent), sur de nombreux sujets mathématiques, mécaniques, astronomiques. Il s'est en particulier illustré par la conception et la réalisation d'un globe terrestre et d'un globe céleste. Avant cela, au tournant des années 1730, il a soumis à l'Académie royale des sciences de Paris deux mémoires pour concourir à deux prix successifs de mécanique céleste. Il obtint l'accessit, notamment pour le second, juste après des contributions aussi prestigieuses que celles de Jean et Daniel Bernoulli, et de...
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2008
Lorsque Jean-Baptiste Biot (1774-1862) entre à l'Académie française sur le tard, en 1856, il ... more Lorsque Jean-Baptiste Biot (1774-1862) entre à l'Académie française sur le tard, en 1856, il se place dans la lignée des Fontenelle, d'Alembert et Laplace. Celui qui fut le plus jeune académicien des sciences nommé (jusqu'à l'élection du frère ennemi François Arago) s'est très tôt soucié de commenter pour le plus grand nombre la science telle qu'il la vivait. Rétif à toute forme d'engagement du savant dans l'action politique, il est à l'inverse très présent sur la scène médiatique dès qu'il s'agit de défendre et d'illustrer les véritables mérites, à ses yeux, de l'activité scientifique. Depuis l'Essai sur l'Histoire générale des Sciences pendant la Révolution Française (1803) jusqu'aux Mélanges scientifiques et littéraires (1858) en passant par les notices pour la Biographie universelle Michaud (Galilée, Newton), les discours à l'Académie, ou encore les articles dans le Journal des savants, ses textes sont autant de témoignages d'une conception de la science, une " philosophie spontanée " de l'esprit et de la pratique scientifiques si l'on préfère. Ce sont quelques-unes des valeurs portées par Biot dans le domaine public que nous aimerions explorer ici, notamment à travers quelques contributions parues en 1808 et 1809 dans le Mercure de France
Article en réponse à une question posée par un auditeur de l'Université ouverte de Lyon. Publ... more Article en réponse à une question posée par un auditeur de l'Université ouverte de Lyon. Publié dans dans L@bsolu (lettre mensuelle d'information du laboratoire S2hep)
Notice en ligne rédigée dans le cadre de la valorisation des fonds anciens de la Bibliothèque uni... more Notice en ligne rédigée dans le cadre de la valorisation des fonds anciens de la Bibliothèque universitaire Lyon 1 et de l’exposition Électromania,https://bibulyon.hypotheses.org/739
National audienceLes Mains d'Orlac, roman de Maurice Renard publié en 1920, relate l'hist... more National audienceLes Mains d'Orlac, roman de Maurice Renard publié en 1920, relate l'histoire d'une double greffe de mains sur un pianiste accidenté. Nous en faisons ici une triple analyse concernant l'épistémologie implicite du discours, le travail sur le schéma corporel et la question de l'identité hybride. M. Renard est un des rares écrivains de science-fiction a avoir théorisé sa propre pratique, en montrant qu'elle repose sur un modèle hypothético-déductif où l'hypothèse provient d'une analogie, d'une généralisation ou d'un fait nouveau fictif. Ici, il s'agit de généraliser l'art de la greffe végétale au monde animal et particulièrement à l'homme. Le roman, de plus, montre une grande attention à l'appropriation sensorimotrice des mains greffées, dans un effort pour adapter son schéma corporel passé à ces mains nouvelles. Enfin, puisqu'il s'agit des mains d'un criminel un conflit identitaire oppose Orlac à elles...
International audienceDans son histoire de l'Académie au XIXe siècle, Maurice Crosland identi... more International audienceDans son histoire de l'Académie au XIXe siècle, Maurice Crosland identifie comme tâche majeure des académiciens la réception et l'examen des recherches des savants étrangers à l'institution . À la fois bureau d'enregistrement et cour de justice, l'Académie incarne le modèle officiel de la scientificité de l'époque à travers les rapports qui soulignent les qualités, ou les faiblesses, d'une contribution et donnent des conseils utiles aux aspirants savants. Ce système de rapports, véritable charge de referee avant la lettre, façonne ce qui doit, un temps, être considéré comme représentatif de la bonne science
International audienceHistoriography has considered that acceptance of newtonianism in France ach... more International audienceHistoriography has considered that acceptance of newtonianism in France achieved in the mid-1730s with the end of the debate over the Earth shape. However, over the whole century, some scientists still defended mechanism against the idea of an action-at-a-distance. The most famous is George-Louis Lesage (1724-1803), from Geneva, because he intended to demonstrate the attraction law with a physical principle. But the ones who rejected completely the Newtonian theory are less known. First among them, Joseph-Etienne Bertier (1702-1783), Academy of Sciences correspondent from 1748 on, published in 1763 and 1764 some Principes de physique, pour servir de suite aux principes mathématiques de Newton. Others, like David, La Perrière, or Vivens, were members of provincial academies. They all wrote “Essais” or “Systèmes” to refute Newton. My presentation will focus on two main points. 1.What are the arguments used by anti-Newtonians? The latter deliberately matched mathe...
Uploads
Papers by Hugues Chabot