Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) conduit à s’interroger sur l’unité politique et j... more Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) conduit à s’interroger sur l’unité politique et juridique de la Bretagne de l’an mil à l’intégration de cette principauté dans l’ordre capétien au début du XIIIe siècle. La Bretagne ne traverse pas cependant une période d’anarchie : les lignages comtaux surent globalement conserver le contrôle de leurs ressorts respectifs face aux velléités d’indépendance des châtelains. Dominant les comtés de Guingamp et de Lamballe en Bretagne nord et celui de Richmond outre-Manche, les Eudonides offrent l’image d’une noblesse de Bretagne étroitement liée à celle des principautés et royaumes voisins.
Pontificio Comitato Di Scienze Storiche, Inchiesta Sulla Stori Dei Primi Secoli Della Chiesa, Libreria Editrice Vaticana, Jul 2024
La contribution au dossier hagiographique de sainte Marie-Madeleine en Provence par de nouvelles ... more La contribution au dossier hagiographique de sainte Marie-Madeleine en Provence par de nouvelles analyses médico-légales des principales reliques de la sainte en France et des prospections radar de la basilique de Saint-Maximin conduit à reconnaitre une crédibilité à l'authenticité des reliques provençales ainsi qu'à la "tradition provençale" profondément contestées depuis le milieu du XXe siècle. En cela, cette recherche fait écho à d'autres études récentes tendant à confirmer la tradition orale relative à l'évangélisation de l'Orient et de l'Occident dès le 1er siècle.
Dominant les comtes de Guingamp et de Lamballe et celui de Richmond en Angleterre, les Eudonides ... more Dominant les comtes de Guingamp et de Lamballe et celui de Richmond en Angleterre, les Eudonides temoignent de l'interdependance de la noblesse d'Occident a XIe-XIIe, interdisant des lors d'opposer une Bretagne meridoniale "ouverte aux influences exterieures" et une Bretagne septentrionale "davantage refermee sur elle-meme". Outre l'implication des Eudonides dans les grandes affaires politiques du moment, l'emergence des comtes de Guingamp, Lamballe et Richmond n'est pas sans rappeler celle d'autres "comtes castraux" en Normandie, Flandre ou au sud de la France. De meme, les pratiques successorales des Eudonides temoignent d'un "esprit communautaire" observable dans bien d'autres lignages du royaume. Le particularisme local ne serait-il qu'une "illusion documentaire", une de ces explications auxquelles recourt l'historien trompe par la conservation inegale des sources dans le temps et dans ...
Hubert Guillotel a soutenu, en 1973, une these d'Histoire du Droit intitulee : Les Actes des ... more Hubert Guillotel a soutenu, en 1973, une these d'Histoire du Droit intitulee : Les Actes des ducs de Bretagne (944-1148). L'edition critique de ces cent soixante et onze documents se voulait une enquete sur le pouvoir ducal en Bretagne aux Xe-XIIe siecles. Ce travail monumental posait les fondements des recherches qu'il poursuivrait, avec passion, jusqu'a sa disparition en 2004. Loin d'etre enfermee dans d'obscurs particularismes il voyait la Bretagne s'ouvrant, sans retard, aux realites et innovations que connaissait alors l'Europe. Il demontra la survivance de l'ordre carolingien dans les institutions bretonnes et sut comprendre que l'histoire de l'Eglise devait etre aussi une histoire des pouvoirs et de la societe. A la tete de celle-ci, la noblesse, initialement au service du titulaire de la puissance publique, entendait affermir son autorite propre. Foi due a Dieu, foi juree au prince ou promise a son seigneur : la foi etait l'un des fondements de cette societe a laquelle Hubert Guillotel s'est attache a rendre vie. Des lors les mots de pouvoir et de foi ne pouvaient qu'etre associes aux contributions qui lui sont ici offertes par ses collegues, disciples et amis. Service du Prince et encadrement des hommes et des âmes etant intimement lies, deux axes majeurs se degagent. Le premier voit se definir comment se fonda le pouvoir sur les âmes. Juger, gouverner, combattre, tels sont ensuite les trois themes abordes pour apprehender le pouvoir sur les hommes. H. Guillotel a toujours tenu a etayer sa reflexion par l'archeologie, l'onomastique, la toponymie ou la linguistique. Elles trouvent donc ici la place qui leur revient. Enfin, il savait toute l'importance d'une ouverture a des espaces geographiques differents, permettant de determiner specificites ou ressamblance.
Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides), branche cadette de la dynastie ducale des comtes... more Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides), branche cadette de la dynastie ducale des comtes de Rennes, conduit à s’interroger sur l’unité politique et juridique de la Bretagne de l’an mil à l’intégration de cette principauté dans l’ordre capétien au début du XIIIe siècle. À l’instar de celle du royaume de France, une unité politique ne fut guère possible tant que les forces centrifuges l’emportaient sur les éléments de réassociations. En l’occurrence, la rivalité qui opposa les Eudonides à la dynastie ducale dès le second XIe siècle ne fut définitiviment réglée que par Philippe Auguste qui permit à un duc capétien désormais incontesté de construire une « identité » bretonne autour de sa maison. Ce serait cependant à tort que l’on considèrerait la Bretagne traverser aux XIe-XIIe siècles une période d’anarchie : les lignages comtaux surent globalement conserver le contrôle de leurs ressorts respectifs face aux velléités d’indépendance des châtelains. Dominant les comtés de Guingamp et de Lamballe en Bretagne nord soit les territoires du Trégor, du Goëlo, de Penthièvre et celui de Richmond outre-Manche, les Eudonides offrent l’image d’une noblesse de Bretagne étroitement liée à celle des principautés et royaumes voisins. Cette interdépendance de la noblesse d’Occident interdit d’opposer une Bretagne méridionale, proche de la Loire, supposée « ouverte aux influences extérieures », et une Bretagne septentrionale considérée comme « davantage refermée sur elle-même ». Outre l’implication des Eudonides dans les grandes affaires politiques de l’Occident chrétien, l’émergence des comtés de Guingamp, Lamballe et Richmond n’est pas sans rappeler celle d’autres « comtés castraux » en Normandie, Flandre ou au sud de la France. De même, les pratiques successorales des Eudonides témoignent d’un « esprit communautaire » observable dans bien d’autres hauts lignages du royaume
Dossier rédigé pour le journal l'Homme Nouveau (n° 1706 - 29 février 2020) sur les analyses récen... more Dossier rédigé pour le journal l'Homme Nouveau (n° 1706 - 29 février 2020) sur les analyses récentes des reliques de sainte Marie-Madeleine par le diocèse de Fréjus-Toulon ainsi que sur la résurgence actuelle du culte des reliques.
Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, Sep 2013
Si l’établissement au XIe siècle des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) en Bretagne septentrionale... more Si l’établissement au XIe siècle des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) en Bretagne septentrionale est désormais mieux connu, l’émergence des lignages à qui l’on attribue la fondation des principaux châteaux en Trégor, Goëlo, Penthièvre demeure problématique du fait de l’indigence des sources documentaires. Le cas de Châtelaudren suggère toutefois l’existence, dès le premier XIe siècle, d’une élite « châtelaine » suivant les Eudonides du Rennais au nord de la Bretagne. Le lignage d’Audren semble alors à la tête d’un patrimoine s’étendant des deux côtés de la baie de Saint-Brieuc et parfois étrangement mêlé à celui des Eudonides. Ces derniers prirent peut-être le contrôle direct de Châtelaudren en contrepartie d’une alliance naturelle avec le lignage d’Audren dont l’influence était encore perceptible au XIIIe siècle.
Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, Sep 2011
Jean, dit de la Grille ou de Châtillon, fut une figure très importante du XIIe siècle breton. Ses... more Jean, dit de la Grille ou de Châtillon, fut une figure très importante du XIIe siècle breton. Ses origines ne sont pas connues, mais des éléments le rattachent à la mouvance de Blois-Champagne à laquelle il était très certainement lié, et à Paris où il a certainement séjourné et fait ses études. Chanoine de Bourg-Moyen dans le diocèse de Chartres, il arrive en Bretagne à l'occasion de la fondation de l'abbaye de Sainte-Croix de Guingamp dont il devient le premier abbé. Par la suite, élu évêque d'Alet, il se singularise par une action réformatrice intense : en quelques années, il déplace le siège épiscopal d'Alet à Saint-Malo, crée un chapitre régulier, entame des travaux sur la cathédrale et crée ou réforme la chancellerie épiscopale. Son action de pasteur n'a pas été en reste ; s’il s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, il sait néanmoins imprimer sa marque personnelle à la réforme grégorienne en promouvant les ordres nouveaux dans son diocèse. Son aura en a dépassé les frontières, puisqu'on le retrouve mêlé à plusieurs affaires ecclésiastiques de la province de Tours et même au-delà ; mais, figure grégorienne, il apparaît distant des pouvoirs laïcs. Il laissa un tel souvenir qu'à mort en 1163, il fut honoré comme saint par les Malouins.
Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) conduit à s’interroger sur l’unité politique et j... more Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) conduit à s’interroger sur l’unité politique et juridique de la Bretagne de l’an mil à l’intégration de cette principauté dans l’ordre capétien au début du XIIIe siècle. La Bretagne ne traverse pas cependant une période d’anarchie : les lignages comtaux surent globalement conserver le contrôle de leurs ressorts respectifs face aux velléités d’indépendance des châtelains. Dominant les comtés de Guingamp et de Lamballe en Bretagne nord et celui de Richmond outre-Manche, les Eudonides offrent l’image d’une noblesse de Bretagne étroitement liée à celle des principautés et royaumes voisins.
Pontificio Comitato Di Scienze Storiche, Inchiesta Sulla Stori Dei Primi Secoli Della Chiesa, Libreria Editrice Vaticana, Jul 2024
La contribution au dossier hagiographique de sainte Marie-Madeleine en Provence par de nouvelles ... more La contribution au dossier hagiographique de sainte Marie-Madeleine en Provence par de nouvelles analyses médico-légales des principales reliques de la sainte en France et des prospections radar de la basilique de Saint-Maximin conduit à reconnaitre une crédibilité à l'authenticité des reliques provençales ainsi qu'à la "tradition provençale" profondément contestées depuis le milieu du XXe siècle. En cela, cette recherche fait écho à d'autres études récentes tendant à confirmer la tradition orale relative à l'évangélisation de l'Orient et de l'Occident dès le 1er siècle.
Dominant les comtes de Guingamp et de Lamballe et celui de Richmond en Angleterre, les Eudonides ... more Dominant les comtes de Guingamp et de Lamballe et celui de Richmond en Angleterre, les Eudonides temoignent de l'interdependance de la noblesse d'Occident a XIe-XIIe, interdisant des lors d'opposer une Bretagne meridoniale "ouverte aux influences exterieures" et une Bretagne septentrionale "davantage refermee sur elle-meme". Outre l'implication des Eudonides dans les grandes affaires politiques du moment, l'emergence des comtes de Guingamp, Lamballe et Richmond n'est pas sans rappeler celle d'autres "comtes castraux" en Normandie, Flandre ou au sud de la France. De meme, les pratiques successorales des Eudonides temoignent d'un "esprit communautaire" observable dans bien d'autres lignages du royaume. Le particularisme local ne serait-il qu'une "illusion documentaire", une de ces explications auxquelles recourt l'historien trompe par la conservation inegale des sources dans le temps et dans ...
Hubert Guillotel a soutenu, en 1973, une these d'Histoire du Droit intitulee : Les Actes des ... more Hubert Guillotel a soutenu, en 1973, une these d'Histoire du Droit intitulee : Les Actes des ducs de Bretagne (944-1148). L'edition critique de ces cent soixante et onze documents se voulait une enquete sur le pouvoir ducal en Bretagne aux Xe-XIIe siecles. Ce travail monumental posait les fondements des recherches qu'il poursuivrait, avec passion, jusqu'a sa disparition en 2004. Loin d'etre enfermee dans d'obscurs particularismes il voyait la Bretagne s'ouvrant, sans retard, aux realites et innovations que connaissait alors l'Europe. Il demontra la survivance de l'ordre carolingien dans les institutions bretonnes et sut comprendre que l'histoire de l'Eglise devait etre aussi une histoire des pouvoirs et de la societe. A la tete de celle-ci, la noblesse, initialement au service du titulaire de la puissance publique, entendait affermir son autorite propre. Foi due a Dieu, foi juree au prince ou promise a son seigneur : la foi etait l'un des fondements de cette societe a laquelle Hubert Guillotel s'est attache a rendre vie. Des lors les mots de pouvoir et de foi ne pouvaient qu'etre associes aux contributions qui lui sont ici offertes par ses collegues, disciples et amis. Service du Prince et encadrement des hommes et des âmes etant intimement lies, deux axes majeurs se degagent. Le premier voit se definir comment se fonda le pouvoir sur les âmes. Juger, gouverner, combattre, tels sont ensuite les trois themes abordes pour apprehender le pouvoir sur les hommes. H. Guillotel a toujours tenu a etayer sa reflexion par l'archeologie, l'onomastique, la toponymie ou la linguistique. Elles trouvent donc ici la place qui leur revient. Enfin, il savait toute l'importance d'une ouverture a des espaces geographiques differents, permettant de determiner specificites ou ressamblance.
Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides), branche cadette de la dynastie ducale des comtes... more Le destin des Comtes de Bretagne (ou Eudonides), branche cadette de la dynastie ducale des comtes de Rennes, conduit à s’interroger sur l’unité politique et juridique de la Bretagne de l’an mil à l’intégration de cette principauté dans l’ordre capétien au début du XIIIe siècle. À l’instar de celle du royaume de France, une unité politique ne fut guère possible tant que les forces centrifuges l’emportaient sur les éléments de réassociations. En l’occurrence, la rivalité qui opposa les Eudonides à la dynastie ducale dès le second XIe siècle ne fut définitiviment réglée que par Philippe Auguste qui permit à un duc capétien désormais incontesté de construire une « identité » bretonne autour de sa maison. Ce serait cependant à tort que l’on considèrerait la Bretagne traverser aux XIe-XIIe siècles une période d’anarchie : les lignages comtaux surent globalement conserver le contrôle de leurs ressorts respectifs face aux velléités d’indépendance des châtelains. Dominant les comtés de Guingamp et de Lamballe en Bretagne nord soit les territoires du Trégor, du Goëlo, de Penthièvre et celui de Richmond outre-Manche, les Eudonides offrent l’image d’une noblesse de Bretagne étroitement liée à celle des principautés et royaumes voisins. Cette interdépendance de la noblesse d’Occident interdit d’opposer une Bretagne méridionale, proche de la Loire, supposée « ouverte aux influences extérieures », et une Bretagne septentrionale considérée comme « davantage refermée sur elle-même ». Outre l’implication des Eudonides dans les grandes affaires politiques de l’Occident chrétien, l’émergence des comtés de Guingamp, Lamballe et Richmond n’est pas sans rappeler celle d’autres « comtés castraux » en Normandie, Flandre ou au sud de la France. De même, les pratiques successorales des Eudonides témoignent d’un « esprit communautaire » observable dans bien d’autres hauts lignages du royaume
Dossier rédigé pour le journal l'Homme Nouveau (n° 1706 - 29 février 2020) sur les analyses récen... more Dossier rédigé pour le journal l'Homme Nouveau (n° 1706 - 29 février 2020) sur les analyses récentes des reliques de sainte Marie-Madeleine par le diocèse de Fréjus-Toulon ainsi que sur la résurgence actuelle du culte des reliques.
Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, Sep 2013
Si l’établissement au XIe siècle des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) en Bretagne septentrionale... more Si l’établissement au XIe siècle des Comtes de Bretagne (ou Eudonides) en Bretagne septentrionale est désormais mieux connu, l’émergence des lignages à qui l’on attribue la fondation des principaux châteaux en Trégor, Goëlo, Penthièvre demeure problématique du fait de l’indigence des sources documentaires. Le cas de Châtelaudren suggère toutefois l’existence, dès le premier XIe siècle, d’une élite « châtelaine » suivant les Eudonides du Rennais au nord de la Bretagne. Le lignage d’Audren semble alors à la tête d’un patrimoine s’étendant des deux côtés de la baie de Saint-Brieuc et parfois étrangement mêlé à celui des Eudonides. Ces derniers prirent peut-être le contrôle direct de Châtelaudren en contrepartie d’une alliance naturelle avec le lignage d’Audren dont l’influence était encore perceptible au XIIIe siècle.
Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, Sep 2011
Jean, dit de la Grille ou de Châtillon, fut une figure très importante du XIIe siècle breton. Ses... more Jean, dit de la Grille ou de Châtillon, fut une figure très importante du XIIe siècle breton. Ses origines ne sont pas connues, mais des éléments le rattachent à la mouvance de Blois-Champagne à laquelle il était très certainement lié, et à Paris où il a certainement séjourné et fait ses études. Chanoine de Bourg-Moyen dans le diocèse de Chartres, il arrive en Bretagne à l'occasion de la fondation de l'abbaye de Sainte-Croix de Guingamp dont il devient le premier abbé. Par la suite, élu évêque d'Alet, il se singularise par une action réformatrice intense : en quelques années, il déplace le siège épiscopal d'Alet à Saint-Malo, crée un chapitre régulier, entame des travaux sur la cathédrale et crée ou réforme la chancellerie épiscopale. Son action de pasteur n'a pas été en reste ; s’il s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, il sait néanmoins imprimer sa marque personnelle à la réforme grégorienne en promouvant les ordres nouveaux dans son diocèse. Son aura en a dépassé les frontières, puisqu'on le retrouve mêlé à plusieurs affaires ecclésiastiques de la province de Tours et même au-delà ; mais, figure grégorienne, il apparaît distant des pouvoirs laïcs. Il laissa un tel souvenir qu'à mort en 1163, il fut honoré comme saint par les Malouins.
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