Myriam Marrache-Gouraud
Full Professor in Sixteenth century French Literature at Université de Poitiers (France), after seven years as Maître de Conférences at Université de Bretagne Occidentale (Brest, France).
Research team : Forellis (EA 3816).
I did my PhD on the works of François Rabelais (Hors toute intimidation, Panurge ou la parole singulière, Genève, Droz, 2003), and my HDR on the writing of cabinets of curiosities catalogues, under the supervision of Jean-Charles Monferran (vol. 1 soon published : La légende des objets, Genève, Droz, 2020 / vol. 2 to be published Droz 2021-22).
While my research on Rabelais and the sixteenth century narrative prose is still ongoing, I have widened my field of investigation for now more than a decade, to work on curiosity cabinets. Being most in favor of a literary approach, I am particularly interested in the writing of catalogues and inventories, with a focus on the rhetoric devices of display (through text and image).
I currrently run and supervise the website http://curiositas.org, which has been founded in 2003 by Dominique Moncond'huy, Pierre Martin and myself at the University of Poitiers, and which is meant to be a database on the topic. Everyone is invited to visit, and to contribute.
https://cv.archives-ouvertes.fr/myriam-marrache-gouraud
Address: Université de Poitiers
Faculté des Lettres et des Langues
Campus Nord - Bâtiment A3
1 Rue Raymond Cantel
86073 POITIERS CEDEX 9, France
Research team : Forellis (EA 3816).
I did my PhD on the works of François Rabelais (Hors toute intimidation, Panurge ou la parole singulière, Genève, Droz, 2003), and my HDR on the writing of cabinets of curiosities catalogues, under the supervision of Jean-Charles Monferran (vol. 1 soon published : La légende des objets, Genève, Droz, 2020 / vol. 2 to be published Droz 2021-22).
While my research on Rabelais and the sixteenth century narrative prose is still ongoing, I have widened my field of investigation for now more than a decade, to work on curiosity cabinets. Being most in favor of a literary approach, I am particularly interested in the writing of catalogues and inventories, with a focus on the rhetoric devices of display (through text and image).
I currrently run and supervise the website http://curiositas.org, which has been founded in 2003 by Dominique Moncond'huy, Pierre Martin and myself at the University of Poitiers, and which is meant to be a database on the topic. Everyone is invited to visit, and to contribute.
https://cv.archives-ouvertes.fr/myriam-marrache-gouraud
Address: Université de Poitiers
Faculté des Lettres et des Langues
Campus Nord - Bâtiment A3
1 Rue Raymond Cantel
86073 POITIERS CEDEX 9, France
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Books by Myriam Marrache-Gouraud
Souvent oublié des travaux sur les naturalia, l’homme entendu comme objet de collection méritait une étude des représentations qui croise textes et images. Prise dans le « connais-toi » d’une anthropologie en devenir, la culture écrite et visuelle de la curiosité cherche en effet à penser l’humain en ses formes exceptionnelles dans les premiers « musées de l’homme » des XVIe et XVIIe siècles.
Si rire est encore "le propre de l'homme", la langue du XVIe siècle ne nous est plus familière. La présente édition accompagne le texte de Rabelais d'une translation en français moderne, afin que tout lecteur puisse s'y plonger avec l'agilité de Gargantua quand il "nageait en eau profonde, à l'endroit, à l'envers, de côté, de tout le corps, des seuls pieds, une main en l'air tenant un livre".
Curated books by Myriam Marrache-Gouraud
Interroger le lexique scientifique par ses termes les plus usuels comme curiosité, observation ou expérience, tant en médecine, zoologie que géographie, permet d’ouvrir une réflexion de fond sur la conception des savoirs à la Renaissance, en prenant au mot la science telle qu’elle s’écrit.
L’histoire des sciences et des savoirs à la Renaissance se heurte à un problème constant et profond : celui de l’exacte nature du lexique scientifique et de sa progressive inscription dans les différentes langues vernaculaires, à une époque d’importantes transformations linguistiques, conceptuelles et scientifiques. Si le lexique savant médiéval et celui de la période classique commencent à être bien étudiés, la période 1450 – 1630, de la naissance de l’imprimerie à la « révolution scientifique », est une période d’entre-deux encore mal explorée, tant du point de vue de l’histoire des sciences et des savoirs, que du point de vue du lexique savant qui sous-tend et incarne cette histoire, en latin ou en vernaculaire.
Le projet d’un travail sur le lexique savant de la Renaissance est donc né d’un constat simple, fait par un ensemble de chercheurs littéraires, linguistes et /ou historiens des sciences et des savoirs venus de disciplines différentes (médecine, mathématiques, philosophie naturelle, zoologie, botanique…) : nous manquons d’outils performants pour comprendre ce lexique et savoir le lire sans anachronisme. En outre nous devons, nécessairement, prendre en compte un aspect crucial du problème, le passage du latin, et parfois du grec, aux langues vernaculaires, et le dialogue presque constant entre les cultures gréco-latine et vernaculaire . L’outil linguistique ne peut cependant être appréhendé comme une entité en soi ; il demande constamment d’être examiné au prisme des realia d’une époque (collections, antiquaires, archéologie des objets servant aux artes…)
Papers & Book Chapters by Myriam Marrache-Gouraud
Le Jardin et cabinet poétique de Paul Contant, au fil de ses différentes éditions (de 1600 à 1628), s'inscrit dans cette dialectique subtile, et toute théâtrale, tendue entre le désir de montrer et l'envie de cacher ou de ne pas tout dire, c'est pourquoi il constituera notre principal objet d'étude. nous nous intéresserons ici à ce qui est caché pour être mieux montré, à cette façon qu'a le texte de Contant de montrer en cachant, ou de montrer en faisant semblant de cacher.
Au XVIIIe siècle, les chinoiseries entrent de manière de plus en plus systématique dans les cabinets de curiosités. Il devient alors indispensable de penser leur statut, entre exotica et objets d’art. Cette étude vise à définir une poétique de l’inventaire en se demandant quelle place est offerte aux objets de Chine et quels critères sont retenus pour en rendre compte : matériau, savoir-faire, valeur marchande, comparatisme culturel ? Le catalogue de vente de la collection parisienne de don Pedro Davila, publié en 1767, sera ici pris comme point de référence et comme cas d’étude représentatif pour analyser la place de tels objets dans les représentations des curieux des Lumières. Tout en restant source de plaisir et de contemplation, l’Orient devient aussi objet d’un classement et d’un raisonnement, grâce à l’adaptation d’une rhétorique de la singularité. On constatera notamment que se met en place un discours savant qui systématise la culture de l’émerveillement des siècles antérieurs.
Souvent oublié des travaux sur les naturalia, l’homme entendu comme objet de collection méritait une étude des représentations qui croise textes et images. Prise dans le « connais-toi » d’une anthropologie en devenir, la culture écrite et visuelle de la curiosité cherche en effet à penser l’humain en ses formes exceptionnelles dans les premiers « musées de l’homme » des XVIe et XVIIe siècles.
Si rire est encore "le propre de l'homme", la langue du XVIe siècle ne nous est plus familière. La présente édition accompagne le texte de Rabelais d'une translation en français moderne, afin que tout lecteur puisse s'y plonger avec l'agilité de Gargantua quand il "nageait en eau profonde, à l'endroit, à l'envers, de côté, de tout le corps, des seuls pieds, une main en l'air tenant un livre".
Interroger le lexique scientifique par ses termes les plus usuels comme curiosité, observation ou expérience, tant en médecine, zoologie que géographie, permet d’ouvrir une réflexion de fond sur la conception des savoirs à la Renaissance, en prenant au mot la science telle qu’elle s’écrit.
L’histoire des sciences et des savoirs à la Renaissance se heurte à un problème constant et profond : celui de l’exacte nature du lexique scientifique et de sa progressive inscription dans les différentes langues vernaculaires, à une époque d’importantes transformations linguistiques, conceptuelles et scientifiques. Si le lexique savant médiéval et celui de la période classique commencent à être bien étudiés, la période 1450 – 1630, de la naissance de l’imprimerie à la « révolution scientifique », est une période d’entre-deux encore mal explorée, tant du point de vue de l’histoire des sciences et des savoirs, que du point de vue du lexique savant qui sous-tend et incarne cette histoire, en latin ou en vernaculaire.
Le projet d’un travail sur le lexique savant de la Renaissance est donc né d’un constat simple, fait par un ensemble de chercheurs littéraires, linguistes et /ou historiens des sciences et des savoirs venus de disciplines différentes (médecine, mathématiques, philosophie naturelle, zoologie, botanique…) : nous manquons d’outils performants pour comprendre ce lexique et savoir le lire sans anachronisme. En outre nous devons, nécessairement, prendre en compte un aspect crucial du problème, le passage du latin, et parfois du grec, aux langues vernaculaires, et le dialogue presque constant entre les cultures gréco-latine et vernaculaire . L’outil linguistique ne peut cependant être appréhendé comme une entité en soi ; il demande constamment d’être examiné au prisme des realia d’une époque (collections, antiquaires, archéologie des objets servant aux artes…)
Le Jardin et cabinet poétique de Paul Contant, au fil de ses différentes éditions (de 1600 à 1628), s'inscrit dans cette dialectique subtile, et toute théâtrale, tendue entre le désir de montrer et l'envie de cacher ou de ne pas tout dire, c'est pourquoi il constituera notre principal objet d'étude. nous nous intéresserons ici à ce qui est caché pour être mieux montré, à cette façon qu'a le texte de Contant de montrer en cachant, ou de montrer en faisant semblant de cacher.
Au XVIIIe siècle, les chinoiseries entrent de manière de plus en plus systématique dans les cabinets de curiosités. Il devient alors indispensable de penser leur statut, entre exotica et objets d’art. Cette étude vise à définir une poétique de l’inventaire en se demandant quelle place est offerte aux objets de Chine et quels critères sont retenus pour en rendre compte : matériau, savoir-faire, valeur marchande, comparatisme culturel ? Le catalogue de vente de la collection parisienne de don Pedro Davila, publié en 1767, sera ici pris comme point de référence et comme cas d’étude représentatif pour analyser la place de tels objets dans les représentations des curieux des Lumières. Tout en restant source de plaisir et de contemplation, l’Orient devient aussi objet d’un classement et d’un raisonnement, grâce à l’adaptation d’une rhétorique de la singularité. On constatera notamment que se met en place un discours savant qui systématise la culture de l’émerveillement des siècles antérieurs.