Books by Sophie A. de Beaune
Zazie Ediçoes, 2021
This book deals with the question of aesthetics and technique in prehistory.
Gallimard, Folio histoire inédit, 2022
The characters in this book are the women, men and children who populated Europe 40,000 to 10,000... more The characters in this book are the women, men and children who populated Europe 40,000 to 10,000 years ago. Archaeology allows us to know many details about their daily life, such as what they ate or the tools they made. But it is not these aspects, already well known, that have been retained here.
The author has chosen to study the uses of the body of these Homo sapiens: we now have a fairly accurate idea of their appearance from the study of their skeletons and DNA analysis, their clothing, their finery, but also the way they treated themselves and their dead. The remains of their activities sometimes allow us to find their gestures, their postures and their movements in space. It is all that which is generally considered invisible and out of reach that Sophie A. de Beaune has sought to bring to the fore, a sort of nose-thumbing at art historians and other non-specialists of prehistory who claim that we will never know anything about the daily life or the intimacy of our European ancestors. The vestiges, certainly fleeting and evanescent, are not so rare: it is enough to know them .
British Archaeological Review, Oxford, 2021
This volume presents papers from three sessions organised by the History of Archaeology Scientifi... more This volume presents papers from three sessions organised by the History of Archaeology Scientific Commission at the 18th UISPP World Congress (Paris, June 2018) considering the development of stratigraphical methods in archaeology in many European countries, and interdisciplinary perspectives on the history of archaeology.
CNRS Editions, Paris, 2021
The question of origins has always been raised by humanity. For a long time, this nebulous past w... more The question of origins has always been raised by humanity. For a long time, this nebulous past was the subject of haphazard constructions closer to myths and legends than to any kind of human history. It was only in the 19th century that the word "prehistory" entered into everyday language. However, the horizons it evokes are not the same for adults or children, specialists or neophytes. Different desires resonate in it. They contribute to the richness and complexity of the idea of prehistory today.
The prehistory of prehistorians is very concrete, forged from material clues that they gather in the manner of detectives. Despite the absence of written documents, this very long period of time is better understood thanks to fine excavation techniques, progress in dating and the analysis of remains. Anthropologists, philosophers, psychoanalysts and historians are taking a more distanced look at prehistory. Artists and writers see it as a lost world, a golden age, unless they see it as a distorting mirror of our own society. All these visions feed each other.
La question des origines s’est toujours posée à l’humanité. Longtemps, ce passé nébuleux a fait l’objet de constructions hasardeuses plus proches des mythes et légendes que d’une quelconque histoire de l’homme. C’est au XIXe siècle que le mot « préhistoire » est entré dans le langage courant. Pour autant, les horizons qu’il évoque ne sont pas les mêmes selon qu’on est adulte ou enfant, spécialiste ou néophyte. Des désirs différents y résonnent. Ils contribuent à donner toute sa richesse et sa complexité à l’idée de préhistoire aujourd’hui.
La préhistoire des préhistoriens est très concrète, forgée à partir d’indices matériels qu’ils réunissent à la manière de détectives. Malgré l’absence de documents écrits, cette très longue durée est mieux comprise grâce aux techniques fines de fouille, aux progrès des datations et de l’analyse des vestiges. Anthropologues, philosophes, psychanalystes et historiens portent sur la préhistoire un œil plus distancié. Artistes et écrivains y voient un monde perdu, un âge d’or, à moins qu’elle ne soit pour eux le miroir déformant de notre propre société. Autant de visions qui se nourrissent mutuellement.
Intellectica, vol. 73 / 2, 2020
Researchers today have a variety of study resources at their disposal to address the genesis and ... more Researchers today have a variety of study resources at their disposal to address the genesis and phylogenetic evolution of human cognition. Since ideas, concepts and language do not fossilise, the information that can tell us about the cognitive abilities of the ancient representatives of the Homo genus is necessarily indirect. We will see that two paths are possible: the study of the brain itself and the study of the productions of the mind. Research into the ontogenetic evolution of cognition, i.e. from birth to adulthood, will also be discussed, both in current Homo sapiens and in former homininae. We will see that all of this research calls upon many disciplines, prehistory, paleoanthropology, neuroarchaeology assisted by different imaging techniques, developmental psychology and animal cognition. The advantages and limits of all these approaches will be evaluated by the authors of this dossier.
CNRS Editions, coll. Alpha, Paris, 2017
Analogy and Technique
How did Leonardo invent his flying machines? How have techniques of weav... more Analogy and Technique
How did Leonardo invent his flying machines? How have techniques of weaving been transposed into the art of war, or milling instruments into the fabrication of cosmetics? How should we understand the relation between prehistorical artefacts if we do not have textual sources? How has ingenuity been mechanized by means of reductions into art or the TRIZ methodology?
This book argues that analogy plays a crucial role in the invention, circulation and appropriation of techniques and technologies. Apart from genetic, structural and functional analogies, we discuss operational analogies, which are especially important for understanding and rationalizing techniques.
The multiple intersections between analogy and technique justify this pluridisciplinary book, bringing together contributions by historians of technology, archeologists, psychologists, art historians, museologists, philosophers of technology, information scientists and theorists of analogy.
As such, this dialogue between cognitive and historical approaches opens up new perspectives for the analysis of techniques in the humanities and social sciences.
Comment Léonard a-t-il inventé ses machines de vol ? Comment des méthodes de tissage ont-elles été transposées dans des techniques de guerre, des instruments de meunerie ou dans la fabrication de cosmétiques ? Comment comprendre les rapports entre des artefacts préhistoriques sans source textuelle ? Comment a-t-on pu mécaniser le génie, des réductions en art au « raisonnement par cas » ? Le point du départ de ce livre est que l’analogie joue un rôle crucial dans l’invention, la circulation et l’appropriation des techniques. C’est aussi un puissant motif de rationalisation et compréhension des techniques selon des logiques opératoires, aux côtés de l’analogie génétique, ou structurelle, ou encore fonctionnelle. Ces résonances justifient cet ouvrage pluridisciplinaire réunissant historiens des techniques, archéologues, psychologues cognitivistes, historiens de l’art, muséographes, philosophes des techniques, informaticiens et théoriciens de l’analogie.
Belin, Paris , Jun 2016
À quoi ressemblait la Terre quand d’autres hommes que nous la peuplaient ? Comment y vivaient-ils... more À quoi ressemblait la Terre quand d’autres hommes que nous la peuplaient ? Comment y vivaient-ils ? Comment les hommes modernes sont-ils apparus et quel fut leur périple à la sortie de leur berceau africain ? Quels furent leurs rapports avec leurs cousins, et notamment les Néandertaliens ? Quand – et par qui! ? – ont été inventés le feu, les outils, les premières sépultures, l’art ? Qui étaient Toumaï, Lucy, le petit Homme de Florès ou le nouveau venu, Homo naledi ? Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles répondent deux grands spécialistes de la paléoanthropologie – l’histoire naturelle de l’homme – et de la préhistoire – son histoire culturelle – en s’appuyant sur l’ensemble des découvertes scientifiques les plus récentes. L’évolution foisonnante de l’humanité et la vie quotidienne des hommes qui nous ont précédés sont retracées de façon claire et accessible, et abondamment illustrées par plus de 200 photos, cartes et dessins, permettant de mieux voir et comprendre toute la richesse de notre préhistoire.
Gallimard, Paris, 2016
Découvertes de grottes, reconstitution de sites d’art pariétal, voire superproductions cinématogr... more Découvertes de grottes, reconstitution de sites d’art pariétal, voire superproductions cinématographiques ou inscription au Patrimoine mondial : la Préhistoire fascine un public de plus en plus large.
Mais, au-delà du spectaculaire, réducteur souvent, sait-on précisément ce qu’est la Préhistoire? C’est à la fois une discipline et un champ de savoir.
Champ de savoir, où commence-t-il? Avec l’histoire de l’homme? Mais s’agit-il de l’homme anatomiquement moderne, auquel cas elle débute il y a 100 000 ou 150 000 ans. Ou bien doit-on y inclure les premiers représentants du genre Homo et remonter alors à plus de 2 millions d’années ? Doit-on la faire débuter avec les premiers outils, il y a quelques 3 millions d’années, et y inclure alors les Australopithèques car ces outils pourraient être leur œuvre? Et où clore la préhistoire : selon l’opinion commune, elle s’arrête avec l’invention de l’écriture, mais celle-ci est apparue à des époques différentes selon les lieux, et elle était encore absente dans bien des sociétés il n’y a pas si longtemps. Faut-il prendre en compte des critères économiques, et extraire le Néolithique de la préhistoire?
Si les limites du champ sont encore discutées, que dire de la nature de la discipline? Le lecteur va ici découvrir combien sont indissociables les objets de la discipline et les modes de pensée de celle-ci: concepts, outils, méthodes, modélisations. S’il va de soi que la plus grande rigueur est de mise au stade de la fouille, de la compilation des données et de leur analyse, leur exploitation fait une large place à l’interprétation. Plus encore qu’en histoire, les conclusions sont toujours susceptibles d’être reprises, reformulées, remises en cause.
Qui a dit que la préhistoire n’était pas fascinante?
Artefact, n° 2, 2014
This file discusses the notion of « simple tools » .
In the first paper, Sophie A. de Beaune dis... more This file discusses the notion of « simple tools » .
In the first paper, Sophie A. de Beaune discusses the notion of "simple tools" in a prehistoric context: Are they unworked and raw tools, or expedient tools, only used for a limited time to meet a specific need? These simple tools, which are not necessarily old, could, however, be part of a complex chain of operations. The author asks other questions about them: such as “Are they exclusive to humans?”; “How can we recognize them in an archaeological context?” and “Did their users have a specific rank or status?”
Astruc's paper: The production of stone vessels constitutes since the 9th millenium cal. BC a particularly flourishing craft, notably in Near-East and Anatolia. The neolithic craftmen before the invention of pottery had manufactured containers made of hard or soft stones, of different shapes, sometimes heavily decorated. The production methods, the internal organization of this craft activity, the social status of the individuals who are involved are still in question. The recent phase of the aceramic Neolithic in Cyprus, during the 7th millenium cal. BC brought a unique example of a stone vessel workshop completly embedded in a domestic context.
Third paper: The concept of single vs. complex tools is discussed and confronted with sets of bone or hard stones artifacts from Neolithic pile dwelling sites. Addressing tools from several angles (skill levels, technical investment, lengths and spatio-temporal fragmentation of “chaînes opératoires”), François-Xavier Chauvière and Catherine Joye show that this notion, far from being universal, must be addressed on a case by case basis depending on the context and the composition of the archaeological record.
Est discutée dans ce dossier la notion d’« outil simple »
Dans le premier article, Sophie A. de Beaune discute la notion d’"outil simple" en contexte préhistorique : outils sans aménagement, utilisés bruts, ou bien outils "expédients", n’ayant servi que brièvement pour répondre à un besoin immédiat. Ces outils simples, qui ne sont pas nécessairement anciens, peuvent pourtant faire partie intégrante d’une chaîne opératoire complexe. L’auteur pose d’autres questions à leur sujet : sont-ils propres à l’homme ? Comment peut-on les reconnaître en contexte archéologique ? Leurs utilisateurs ont-ils un statut particulier ?
Second article de Laurence Astruc : La fabrication de la vaisselle en pierre constitue un artisanat particulièrement fleurissant dès le IXe millénaire av. J.-C. au Proche-Orient et en Anatolie. Les artisans néolithiques, avant l’invention de la céramique, ont fabriqué des récipients en pierres dures ou tendres, de formes diverses, avec un répertoire iconographique parfois très riche. Les méthodes de production, l’organisation interne de cet artisanat, le statut social des individus qui y participent sont encore mal connus. Le Néolithique récent de Chypre montre, au VIIe millénaire av. J.-C., un exemple unique d’atelier de vaisselles parfaitement inséré dans un contexte domestique.
Dans le troisième article, la notion d’outillage simple vs complexe est discutée et confrontée à des ensembles d’artefacts osseux ou en roches tenaces issus de sites palafittiques néolithiques. En abordant les outils selon plusieurs angles (niveaux de compétence, investissement technique, longueurs et fragmentation spatio-temporelle des chaînes opératoires de transformation et d’utilisation), François-Xavier Chauvière et Catherine Joye montrent que cette notion, loin d’être universelle, doit être abordée au cas par cas, en fonction du contexte et de la composition des corpus archéologiques.
Gradhiva, n° 17, 2013
Les chants dont les prisonniers texans rythment leurs gestes de travail ont-ils quelque chose à v... more Les chants dont les prisonniers texans rythment leurs gestes de travail ont-ils quelque chose à voir avec le geste fluide du luthier taillant un violon, celui de la scarificatrice bwaba ciselant les chairs ou celui de l’Homo erectus taillant un biface ? Resserrant la vieille question des rapports entre le beau, l’utile et le nécessaire, ce dossier choisit de privilégier celle de l’esthétique du geste technique. En quoi un tel geste peut-il être jugé beau, et cette beauté tient-elle à des caractéristiques tangibles – régularité, rythmicité, économie… – ou à des traits plus impalpables ? La question est envisagée ici à partir de la distinction opérée par Hannah Arendt entre travail et oeuvre. Le travail – l’ensemble des tâches répétitives nécessitées par la survie quotidienne – est parfois sublimé par des chants ou des chorégraphies qui embellissent le labeur et allègent sa pénibilité. Tandis que l’élaboration d’une oeuvre – c’est-à-dire la création d’un objet qui viendra s’ajouter durablement au monde – peut être esthétisée par un geste technique hautement maîtrisé. De Boas à Leroi-Gourhan, des auteurs ont lié la valeur esthétique d’un objet à la perfection de sa réalisation technique mais les contributeurs de ce dossier, qui s’étend de la Préhistoire au XXIe siècle, et de l’Europe à l’Afrique, montrent que le geste technique est une composante à part entière du jeu social dans lequel il s’insère et que sa beauté ne se réduit pas à la maîtrise de règles formelles.
CNRS Éditions, Paris, 2013
This is an edited volume resulting from the colloquium that I organized, titled "Reconstructing D... more This is an edited volume resulting from the colloquium that I organized, titled "Reconstructing Daily Life in the Upper Paleolithic" (held at the University of Lyon 3, in 2005). After being published in 2007, it was re-edited in 2013 as a paperback. The theme of the volume was to question the epistemological validity of our behavioral reconstructions on the basis of archaeological remains. This issue of the interpretive trajectory from material remains to the humans that made them ultimately poses the problem of what it is that prehistorians want to rediscover and reconstruct. Confrontations between numerous representatives from varied fields (tourism professionals, historians of our discipline, zooarchaeologists, technologists, rock art specialists, etc.), but all of whom are working for a better understanding of prehistoric life styles, shows that if we succeed in recovering specific elements from daily life, the social and symbolic dimensions most often remain beyond reach.
Revue de Synthèse, T. 133, 6e série, n° 4, Mar 2012
A ristote se posait déjà la question des rapports entre le beau, l'utile et le nécessaire :
CNRS Éditions, Paris, 2012
Inventory of French archaeology.
"Née au XIXe siècle, l’archéologie a considérablement changé da... more Inventory of French archaeology.
"Née au XIXe siècle, l’archéologie a considérablement changé dans les dernières décennies : nouvelles problématiques, nouvelles techniques, arrivée de l’informatique, développement considérable de l’archéologie préventive ont renouvelé en profondeur la manière de faire de l’archéologie. Affaire d’amateurs à ses débuts, elle s’est peu à peu professionnalisée, et aujourd’hui la communauté des archéologues est très spécialisée : archéologues dédiés à une période et une aire culturelle données, chercheurs travaillant sur les environnements et les climats du passé, « dateurs », épigraphistes, archéomètres, anthropologues biologistes, architectes, technologues…
L’archéologie occupe une place originale au sein des sciences humaines : elle est au carrefour des disciplines historiques, géographiques et anthropologiques, d’un côté, et des sciences biologiques, physiques, informatiques et chimiques, de l’autre. Les archéologues sont devenus des acteurs économiques importants qui interviennent dans la définition des politiques d’aménagement du territoire et dans la valorisation et la conservation des patrimoines de l’humanité. C’est ce double statut, de scientifique et d’acteur économique, qui rend le nouveau métier d’archéologue à la fois passionnant et plein de contradictions.
En dressant un état des lieux de l’archéologie française, cet ouvrage permet de penser l’avenir de la discipline.
"
CNRS Éditions, Paris, 2010
Published in 2010, this edited volume resulted from the colloquium that I organized titled "Writi... more Published in 2010, this edited volume resulted from the colloquium that I organized titled "Writing History and Prehistory from Yesterday to Today" (held at the University of Lyon 3 in 2008). It brings together a number of articles by historians and archaeologists on prehistory to the Middle Ages, which show the degree to which writing on the past is influenced by the present, whether unconsciously or by intentional manipulation. A new contribution of this book is to show that the effect of the present on the reconstruction of the past was already a factor during the Classic period and the Middle Ages. It also has the advantage of bringing together archaeologists and historians working on the same issue, whether from prehistory or the present.
Cambridge University Press, New York, Cambridge, 2009
This book presents new direction in the study of cognitive archaeology. Seeking to understand the... more This book presents new direction in the study of cognitive archaeology. Seeking to understand the conditions that led to the development of a variety of cognitive processes during evolution, it uses evidence from empirical studies and offers theoretical speculations about the evolution of modern thinking as well. The volume draws from the fields of archaeology and neuropsychology, which traditionally have shared little in the way of theories and methods, even though both disciplines provide crucial pieces to the puzzle of the emergence and evolution of human cognition. The twelve essays, written by an international team of scholars, represent an eclectic array of interests, methods, and theories about evolutionary cognitive archaeology. Collectively, they consider whether the processes in the development of human cognition simply made a better use of anatomical and cerebral structures already in place at the beginning of hominization. They also consider the possibility of an active role of hominoids in their own development and query the impact of hominoid activity in the emergence of new cognitive abilities. My own contribution confronts the role analogical reasoning may have plaid in the emergence and evolution of technics with the paleoanthropological evidences concerning the development of neurological conditions.
Co-éd. Dargaud / CNRS Éditions, coll. Chroniques de l'Homme, Paris, 2009
"À quoi ressemblait la Terre il y a 7 millions d’années ?
Que savons-nous des hommes qui la peup... more "À quoi ressemblait la Terre il y a 7 millions d’années ?
Que savons-nous des hommes qui la peuplaient ?
Comment vivaient-ils ?
Chassaient-ils le mammouth ?
Étaient-ils anthropophages ?
Vénéraient-ils des dieux ?
Quand et comment ont-ils maîtrisé le feu ?
À quelle époque sont apparus les premiers outils ?
De quoi étaient faites les premières habitations ?
Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles répondent deux spécialistes dans un style simple et accessible, en tenant compte des dernières découvertes et du meilleur de la recherche scientifique. À travers de nombreuses cartes et illustrations, suivez pas à pas l’évolution de l’humanité et découvrez la vie quotidienne des hommes qui nous ont précédés."
CNRS Éditions, Paris, coll. Le Passé recomposé, 2008
In this book, I try to understand the process of prehistoric technological invention, innovation,... more In this book, I try to understand the process of prehistoric technological invention, innovation, and diffusion. This attempt is supplemented by contributions from other disciplines, particularly the history and anthropology of technology, but also cognitive sciences. The first chapter describes the major prehistoric technological stages. The second chapter is devoted to the processes of invention and elaborates previous discussions on this subject which appeared in For an Archaeology of Body Movements (2000) dealing with my research on ground stone tools. In that book, I hypothesize that the net-like framework of technological changes is one example of an evolutionary framework that is much more general and is tied to the process of analogical thinking and to exaptations. The third chapter sketches the major thoughts on the "vertical" (from generation to generation) and "horizontal" (between neighboring groups) transmission of technological skills. This book also develops ideas on the cognitive abilities and technologies of nonhuman primates.
Mémoires de la Société préhistorique française XXXI, Paris, 2003
Presentation of Rocher de la Caille site (Magdalenian settlement) excavated by Huguette Deloge du... more Presentation of Rocher de la Caille site (Magdalenian settlement) excavated by Huguette Deloge during the 1970th.
Gallimard, Folio Junior, Paris, 2002
Story of a prehistoric rock-shelter excavation and presentation of the work of prehistorians.
CNRS Éditions, Paris, 2000
This book was an outcome of my research (HDR) undertaken in 1999. The study of ground stone tools... more This book was an outcome of my research (HDR) undertaken in 1999. The study of ground stone tools led me to propose a new perspective on these neglected artefacts. On the basis of use wear traces visible on these tools, it is possible to reconstruct the work movements related to their use, even the function of these tools and the activities in which they were involved. The study of the evolution of these tools enabled me to propose a framework for the evolution of work-related body movements as well as the corresponding tools. This framework takes the form of a type of net with innovations resulting from the combination of two independent pre-existing ideas, and from the fusion of a movement and a raw material.
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Books by Sophie A. de Beaune
The author has chosen to study the uses of the body of these Homo sapiens: we now have a fairly accurate idea of their appearance from the study of their skeletons and DNA analysis, their clothing, their finery, but also the way they treated themselves and their dead. The remains of their activities sometimes allow us to find their gestures, their postures and their movements in space. It is all that which is generally considered invisible and out of reach that Sophie A. de Beaune has sought to bring to the fore, a sort of nose-thumbing at art historians and other non-specialists of prehistory who claim that we will never know anything about the daily life or the intimacy of our European ancestors. The vestiges, certainly fleeting and evanescent, are not so rare: it is enough to know them .
The prehistory of prehistorians is very concrete, forged from material clues that they gather in the manner of detectives. Despite the absence of written documents, this very long period of time is better understood thanks to fine excavation techniques, progress in dating and the analysis of remains. Anthropologists, philosophers, psychoanalysts and historians are taking a more distanced look at prehistory. Artists and writers see it as a lost world, a golden age, unless they see it as a distorting mirror of our own society. All these visions feed each other.
La question des origines s’est toujours posée à l’humanité. Longtemps, ce passé nébuleux a fait l’objet de constructions hasardeuses plus proches des mythes et légendes que d’une quelconque histoire de l’homme. C’est au XIXe siècle que le mot « préhistoire » est entré dans le langage courant. Pour autant, les horizons qu’il évoque ne sont pas les mêmes selon qu’on est adulte ou enfant, spécialiste ou néophyte. Des désirs différents y résonnent. Ils contribuent à donner toute sa richesse et sa complexité à l’idée de préhistoire aujourd’hui.
La préhistoire des préhistoriens est très concrète, forgée à partir d’indices matériels qu’ils réunissent à la manière de détectives. Malgré l’absence de documents écrits, cette très longue durée est mieux comprise grâce aux techniques fines de fouille, aux progrès des datations et de l’analyse des vestiges. Anthropologues, philosophes, psychanalystes et historiens portent sur la préhistoire un œil plus distancié. Artistes et écrivains y voient un monde perdu, un âge d’or, à moins qu’elle ne soit pour eux le miroir déformant de notre propre société. Autant de visions qui se nourrissent mutuellement.
How did Leonardo invent his flying machines? How have techniques of weaving been transposed into the art of war, or milling instruments into the fabrication of cosmetics? How should we understand the relation between prehistorical artefacts if we do not have textual sources? How has ingenuity been mechanized by means of reductions into art or the TRIZ methodology?
This book argues that analogy plays a crucial role in the invention, circulation and appropriation of techniques and technologies. Apart from genetic, structural and functional analogies, we discuss operational analogies, which are especially important for understanding and rationalizing techniques.
The multiple intersections between analogy and technique justify this pluridisciplinary book, bringing together contributions by historians of technology, archeologists, psychologists, art historians, museologists, philosophers of technology, information scientists and theorists of analogy.
As such, this dialogue between cognitive and historical approaches opens up new perspectives for the analysis of techniques in the humanities and social sciences.
Comment Léonard a-t-il inventé ses machines de vol ? Comment des méthodes de tissage ont-elles été transposées dans des techniques de guerre, des instruments de meunerie ou dans la fabrication de cosmétiques ? Comment comprendre les rapports entre des artefacts préhistoriques sans source textuelle ? Comment a-t-on pu mécaniser le génie, des réductions en art au « raisonnement par cas » ? Le point du départ de ce livre est que l’analogie joue un rôle crucial dans l’invention, la circulation et l’appropriation des techniques. C’est aussi un puissant motif de rationalisation et compréhension des techniques selon des logiques opératoires, aux côtés de l’analogie génétique, ou structurelle, ou encore fonctionnelle. Ces résonances justifient cet ouvrage pluridisciplinaire réunissant historiens des techniques, archéologues, psychologues cognitivistes, historiens de l’art, muséographes, philosophes des techniques, informaticiens et théoriciens de l’analogie.
Mais, au-delà du spectaculaire, réducteur souvent, sait-on précisément ce qu’est la Préhistoire? C’est à la fois une discipline et un champ de savoir.
Champ de savoir, où commence-t-il? Avec l’histoire de l’homme? Mais s’agit-il de l’homme anatomiquement moderne, auquel cas elle débute il y a 100 000 ou 150 000 ans. Ou bien doit-on y inclure les premiers représentants du genre Homo et remonter alors à plus de 2 millions d’années ? Doit-on la faire débuter avec les premiers outils, il y a quelques 3 millions d’années, et y inclure alors les Australopithèques car ces outils pourraient être leur œuvre? Et où clore la préhistoire : selon l’opinion commune, elle s’arrête avec l’invention de l’écriture, mais celle-ci est apparue à des époques différentes selon les lieux, et elle était encore absente dans bien des sociétés il n’y a pas si longtemps. Faut-il prendre en compte des critères économiques, et extraire le Néolithique de la préhistoire?
Si les limites du champ sont encore discutées, que dire de la nature de la discipline? Le lecteur va ici découvrir combien sont indissociables les objets de la discipline et les modes de pensée de celle-ci: concepts, outils, méthodes, modélisations. S’il va de soi que la plus grande rigueur est de mise au stade de la fouille, de la compilation des données et de leur analyse, leur exploitation fait une large place à l’interprétation. Plus encore qu’en histoire, les conclusions sont toujours susceptibles d’être reprises, reformulées, remises en cause.
Qui a dit que la préhistoire n’était pas fascinante?
In the first paper, Sophie A. de Beaune discusses the notion of "simple tools" in a prehistoric context: Are they unworked and raw tools, or expedient tools, only used for a limited time to meet a specific need? These simple tools, which are not necessarily old, could, however, be part of a complex chain of operations. The author asks other questions about them: such as “Are they exclusive to humans?”; “How can we recognize them in an archaeological context?” and “Did their users have a specific rank or status?”
Astruc's paper: The production of stone vessels constitutes since the 9th millenium cal. BC a particularly flourishing craft, notably in Near-East and Anatolia. The neolithic craftmen before the invention of pottery had manufactured containers made of hard or soft stones, of different shapes, sometimes heavily decorated. The production methods, the internal organization of this craft activity, the social status of the individuals who are involved are still in question. The recent phase of the aceramic Neolithic in Cyprus, during the 7th millenium cal. BC brought a unique example of a stone vessel workshop completly embedded in a domestic context.
Third paper: The concept of single vs. complex tools is discussed and confronted with sets of bone or hard stones artifacts from Neolithic pile dwelling sites. Addressing tools from several angles (skill levels, technical investment, lengths and spatio-temporal fragmentation of “chaînes opératoires”), François-Xavier Chauvière and Catherine Joye show that this notion, far from being universal, must be addressed on a case by case basis depending on the context and the composition of the archaeological record.
Est discutée dans ce dossier la notion d’« outil simple »
Dans le premier article, Sophie A. de Beaune discute la notion d’"outil simple" en contexte préhistorique : outils sans aménagement, utilisés bruts, ou bien outils "expédients", n’ayant servi que brièvement pour répondre à un besoin immédiat. Ces outils simples, qui ne sont pas nécessairement anciens, peuvent pourtant faire partie intégrante d’une chaîne opératoire complexe. L’auteur pose d’autres questions à leur sujet : sont-ils propres à l’homme ? Comment peut-on les reconnaître en contexte archéologique ? Leurs utilisateurs ont-ils un statut particulier ?
Second article de Laurence Astruc : La fabrication de la vaisselle en pierre constitue un artisanat particulièrement fleurissant dès le IXe millénaire av. J.-C. au Proche-Orient et en Anatolie. Les artisans néolithiques, avant l’invention de la céramique, ont fabriqué des récipients en pierres dures ou tendres, de formes diverses, avec un répertoire iconographique parfois très riche. Les méthodes de production, l’organisation interne de cet artisanat, le statut social des individus qui y participent sont encore mal connus. Le Néolithique récent de Chypre montre, au VIIe millénaire av. J.-C., un exemple unique d’atelier de vaisselles parfaitement inséré dans un contexte domestique.
Dans le troisième article, la notion d’outillage simple vs complexe est discutée et confrontée à des ensembles d’artefacts osseux ou en roches tenaces issus de sites palafittiques néolithiques. En abordant les outils selon plusieurs angles (niveaux de compétence, investissement technique, longueurs et fragmentation spatio-temporelle des chaînes opératoires de transformation et d’utilisation), François-Xavier Chauvière et Catherine Joye montrent que cette notion, loin d’être universelle, doit être abordée au cas par cas, en fonction du contexte et de la composition des corpus archéologiques.
"Née au XIXe siècle, l’archéologie a considérablement changé dans les dernières décennies : nouvelles problématiques, nouvelles techniques, arrivée de l’informatique, développement considérable de l’archéologie préventive ont renouvelé en profondeur la manière de faire de l’archéologie. Affaire d’amateurs à ses débuts, elle s’est peu à peu professionnalisée, et aujourd’hui la communauté des archéologues est très spécialisée : archéologues dédiés à une période et une aire culturelle données, chercheurs travaillant sur les environnements et les climats du passé, « dateurs », épigraphistes, archéomètres, anthropologues biologistes, architectes, technologues…
L’archéologie occupe une place originale au sein des sciences humaines : elle est au carrefour des disciplines historiques, géographiques et anthropologiques, d’un côté, et des sciences biologiques, physiques, informatiques et chimiques, de l’autre. Les archéologues sont devenus des acteurs économiques importants qui interviennent dans la définition des politiques d’aménagement du territoire et dans la valorisation et la conservation des patrimoines de l’humanité. C’est ce double statut, de scientifique et d’acteur économique, qui rend le nouveau métier d’archéologue à la fois passionnant et plein de contradictions.
En dressant un état des lieux de l’archéologie française, cet ouvrage permet de penser l’avenir de la discipline.
"
Que savons-nous des hommes qui la peuplaient ?
Comment vivaient-ils ?
Chassaient-ils le mammouth ?
Étaient-ils anthropophages ?
Vénéraient-ils des dieux ?
Quand et comment ont-ils maîtrisé le feu ?
À quelle époque sont apparus les premiers outils ?
De quoi étaient faites les premières habitations ?
Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles répondent deux spécialistes dans un style simple et accessible, en tenant compte des dernières découvertes et du meilleur de la recherche scientifique. À travers de nombreuses cartes et illustrations, suivez pas à pas l’évolution de l’humanité et découvrez la vie quotidienne des hommes qui nous ont précédés."
The author has chosen to study the uses of the body of these Homo sapiens: we now have a fairly accurate idea of their appearance from the study of their skeletons and DNA analysis, their clothing, their finery, but also the way they treated themselves and their dead. The remains of their activities sometimes allow us to find their gestures, their postures and their movements in space. It is all that which is generally considered invisible and out of reach that Sophie A. de Beaune has sought to bring to the fore, a sort of nose-thumbing at art historians and other non-specialists of prehistory who claim that we will never know anything about the daily life or the intimacy of our European ancestors. The vestiges, certainly fleeting and evanescent, are not so rare: it is enough to know them .
The prehistory of prehistorians is very concrete, forged from material clues that they gather in the manner of detectives. Despite the absence of written documents, this very long period of time is better understood thanks to fine excavation techniques, progress in dating and the analysis of remains. Anthropologists, philosophers, psychoanalysts and historians are taking a more distanced look at prehistory. Artists and writers see it as a lost world, a golden age, unless they see it as a distorting mirror of our own society. All these visions feed each other.
La question des origines s’est toujours posée à l’humanité. Longtemps, ce passé nébuleux a fait l’objet de constructions hasardeuses plus proches des mythes et légendes que d’une quelconque histoire de l’homme. C’est au XIXe siècle que le mot « préhistoire » est entré dans le langage courant. Pour autant, les horizons qu’il évoque ne sont pas les mêmes selon qu’on est adulte ou enfant, spécialiste ou néophyte. Des désirs différents y résonnent. Ils contribuent à donner toute sa richesse et sa complexité à l’idée de préhistoire aujourd’hui.
La préhistoire des préhistoriens est très concrète, forgée à partir d’indices matériels qu’ils réunissent à la manière de détectives. Malgré l’absence de documents écrits, cette très longue durée est mieux comprise grâce aux techniques fines de fouille, aux progrès des datations et de l’analyse des vestiges. Anthropologues, philosophes, psychanalystes et historiens portent sur la préhistoire un œil plus distancié. Artistes et écrivains y voient un monde perdu, un âge d’or, à moins qu’elle ne soit pour eux le miroir déformant de notre propre société. Autant de visions qui se nourrissent mutuellement.
How did Leonardo invent his flying machines? How have techniques of weaving been transposed into the art of war, or milling instruments into the fabrication of cosmetics? How should we understand the relation between prehistorical artefacts if we do not have textual sources? How has ingenuity been mechanized by means of reductions into art or the TRIZ methodology?
This book argues that analogy plays a crucial role in the invention, circulation and appropriation of techniques and technologies. Apart from genetic, structural and functional analogies, we discuss operational analogies, which are especially important for understanding and rationalizing techniques.
The multiple intersections between analogy and technique justify this pluridisciplinary book, bringing together contributions by historians of technology, archeologists, psychologists, art historians, museologists, philosophers of technology, information scientists and theorists of analogy.
As such, this dialogue between cognitive and historical approaches opens up new perspectives for the analysis of techniques in the humanities and social sciences.
Comment Léonard a-t-il inventé ses machines de vol ? Comment des méthodes de tissage ont-elles été transposées dans des techniques de guerre, des instruments de meunerie ou dans la fabrication de cosmétiques ? Comment comprendre les rapports entre des artefacts préhistoriques sans source textuelle ? Comment a-t-on pu mécaniser le génie, des réductions en art au « raisonnement par cas » ? Le point du départ de ce livre est que l’analogie joue un rôle crucial dans l’invention, la circulation et l’appropriation des techniques. C’est aussi un puissant motif de rationalisation et compréhension des techniques selon des logiques opératoires, aux côtés de l’analogie génétique, ou structurelle, ou encore fonctionnelle. Ces résonances justifient cet ouvrage pluridisciplinaire réunissant historiens des techniques, archéologues, psychologues cognitivistes, historiens de l’art, muséographes, philosophes des techniques, informaticiens et théoriciens de l’analogie.
Mais, au-delà du spectaculaire, réducteur souvent, sait-on précisément ce qu’est la Préhistoire? C’est à la fois une discipline et un champ de savoir.
Champ de savoir, où commence-t-il? Avec l’histoire de l’homme? Mais s’agit-il de l’homme anatomiquement moderne, auquel cas elle débute il y a 100 000 ou 150 000 ans. Ou bien doit-on y inclure les premiers représentants du genre Homo et remonter alors à plus de 2 millions d’années ? Doit-on la faire débuter avec les premiers outils, il y a quelques 3 millions d’années, et y inclure alors les Australopithèques car ces outils pourraient être leur œuvre? Et où clore la préhistoire : selon l’opinion commune, elle s’arrête avec l’invention de l’écriture, mais celle-ci est apparue à des époques différentes selon les lieux, et elle était encore absente dans bien des sociétés il n’y a pas si longtemps. Faut-il prendre en compte des critères économiques, et extraire le Néolithique de la préhistoire?
Si les limites du champ sont encore discutées, que dire de la nature de la discipline? Le lecteur va ici découvrir combien sont indissociables les objets de la discipline et les modes de pensée de celle-ci: concepts, outils, méthodes, modélisations. S’il va de soi que la plus grande rigueur est de mise au stade de la fouille, de la compilation des données et de leur analyse, leur exploitation fait une large place à l’interprétation. Plus encore qu’en histoire, les conclusions sont toujours susceptibles d’être reprises, reformulées, remises en cause.
Qui a dit que la préhistoire n’était pas fascinante?
In the first paper, Sophie A. de Beaune discusses the notion of "simple tools" in a prehistoric context: Are they unworked and raw tools, or expedient tools, only used for a limited time to meet a specific need? These simple tools, which are not necessarily old, could, however, be part of a complex chain of operations. The author asks other questions about them: such as “Are they exclusive to humans?”; “How can we recognize them in an archaeological context?” and “Did their users have a specific rank or status?”
Astruc's paper: The production of stone vessels constitutes since the 9th millenium cal. BC a particularly flourishing craft, notably in Near-East and Anatolia. The neolithic craftmen before the invention of pottery had manufactured containers made of hard or soft stones, of different shapes, sometimes heavily decorated. The production methods, the internal organization of this craft activity, the social status of the individuals who are involved are still in question. The recent phase of the aceramic Neolithic in Cyprus, during the 7th millenium cal. BC brought a unique example of a stone vessel workshop completly embedded in a domestic context.
Third paper: The concept of single vs. complex tools is discussed and confronted with sets of bone or hard stones artifacts from Neolithic pile dwelling sites. Addressing tools from several angles (skill levels, technical investment, lengths and spatio-temporal fragmentation of “chaînes opératoires”), François-Xavier Chauvière and Catherine Joye show that this notion, far from being universal, must be addressed on a case by case basis depending on the context and the composition of the archaeological record.
Est discutée dans ce dossier la notion d’« outil simple »
Dans le premier article, Sophie A. de Beaune discute la notion d’"outil simple" en contexte préhistorique : outils sans aménagement, utilisés bruts, ou bien outils "expédients", n’ayant servi que brièvement pour répondre à un besoin immédiat. Ces outils simples, qui ne sont pas nécessairement anciens, peuvent pourtant faire partie intégrante d’une chaîne opératoire complexe. L’auteur pose d’autres questions à leur sujet : sont-ils propres à l’homme ? Comment peut-on les reconnaître en contexte archéologique ? Leurs utilisateurs ont-ils un statut particulier ?
Second article de Laurence Astruc : La fabrication de la vaisselle en pierre constitue un artisanat particulièrement fleurissant dès le IXe millénaire av. J.-C. au Proche-Orient et en Anatolie. Les artisans néolithiques, avant l’invention de la céramique, ont fabriqué des récipients en pierres dures ou tendres, de formes diverses, avec un répertoire iconographique parfois très riche. Les méthodes de production, l’organisation interne de cet artisanat, le statut social des individus qui y participent sont encore mal connus. Le Néolithique récent de Chypre montre, au VIIe millénaire av. J.-C., un exemple unique d’atelier de vaisselles parfaitement inséré dans un contexte domestique.
Dans le troisième article, la notion d’outillage simple vs complexe est discutée et confrontée à des ensembles d’artefacts osseux ou en roches tenaces issus de sites palafittiques néolithiques. En abordant les outils selon plusieurs angles (niveaux de compétence, investissement technique, longueurs et fragmentation spatio-temporelle des chaînes opératoires de transformation et d’utilisation), François-Xavier Chauvière et Catherine Joye montrent que cette notion, loin d’être universelle, doit être abordée au cas par cas, en fonction du contexte et de la composition des corpus archéologiques.
"Née au XIXe siècle, l’archéologie a considérablement changé dans les dernières décennies : nouvelles problématiques, nouvelles techniques, arrivée de l’informatique, développement considérable de l’archéologie préventive ont renouvelé en profondeur la manière de faire de l’archéologie. Affaire d’amateurs à ses débuts, elle s’est peu à peu professionnalisée, et aujourd’hui la communauté des archéologues est très spécialisée : archéologues dédiés à une période et une aire culturelle données, chercheurs travaillant sur les environnements et les climats du passé, « dateurs », épigraphistes, archéomètres, anthropologues biologistes, architectes, technologues…
L’archéologie occupe une place originale au sein des sciences humaines : elle est au carrefour des disciplines historiques, géographiques et anthropologiques, d’un côté, et des sciences biologiques, physiques, informatiques et chimiques, de l’autre. Les archéologues sont devenus des acteurs économiques importants qui interviennent dans la définition des politiques d’aménagement du territoire et dans la valorisation et la conservation des patrimoines de l’humanité. C’est ce double statut, de scientifique et d’acteur économique, qui rend le nouveau métier d’archéologue à la fois passionnant et plein de contradictions.
En dressant un état des lieux de l’archéologie française, cet ouvrage permet de penser l’avenir de la discipline.
"
Que savons-nous des hommes qui la peuplaient ?
Comment vivaient-ils ?
Chassaient-ils le mammouth ?
Étaient-ils anthropophages ?
Vénéraient-ils des dieux ?
Quand et comment ont-ils maîtrisé le feu ?
À quelle époque sont apparus les premiers outils ?
De quoi étaient faites les premières habitations ?
Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles répondent deux spécialistes dans un style simple et accessible, en tenant compte des dernières découvertes et du meilleur de la recherche scientifique. À travers de nombreuses cartes et illustrations, suivez pas à pas l’évolution de l’humanité et découvrez la vie quotidienne des hommes qui nous ont précédés."
André Leroi-Gourhan a parfois fait allusion à des souvenirs d'enfance à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). Cet article résulte d'une enquête auprès de divers services d'archives et de plusieurs habitants de la ville, enquête qui a permis d'élucider, au moins partiellement, les liens qui unissaient le futur préhistorien à cette petite ville de Seine-et-Marne qui jouxte la forêt de Fontainebleau.
By defining the technical processes, we can first understand the function of tools, and interpret grinding as an extension of pouding. Then, the search for signs and residues mentioned in the archaeological record then leads to questions about the materials involved in this process.
Through this study, the author comes to the conclusion that the emergence of pounding could well originate in the Middle Palaeolithic, where resting percussion was practiced; its existence becomes certain in the Upper Palaeolithic, when forms and uses of pounding tools become more diverse before merging into grinding during the Neolithic period.
Nous nous intéressons aux modalités de circulation des savoir-faire et des objets techniques – à l’état de matières premières, d’ébauches ou de produits finis – dans les sociétés non industrielles, y compris les sociétés sans écriture passées ou présentes. Ces transmissions peuvent s’opérer d’un groupe voisin à un autre, par emprunt ou diffusion, mais aussi d’une génération à l’autre. De plus, les techniques font l’objet d’adaptation à des besoins différents ou de perfectionnements. Enfin, les circulations peuvent marquer des arrêts. Ce sont les arythmies mises en évidence par Jean Guilaine au Néolithique. En étudiant des cas concrets, nous examinerons ce que l’on peut percevoir de ces différentes modalités, à partir des traces matérielles et éventuellement des sources archéologiques disponibles. Nous verrons les difficultés que rencontrent l’archéologue pour reconnaître ces transferts, plus faciles à appréhender en contexte anthropologique actuel.
Ce dossier d'Artefact propose une réflexion sur l'utilisation de l'électricité comme source de mobilité, depuis les origines de son emploi à cette fin au XIXe siècle jusqu'aux problématiques actuelles. D'un point de vue historiographique, il s'agit également d'une proposition pour dépasser les clivages traditionnels entre modes de transport, dans la mouvance du mobility turn que connaît l'histoire des transports. En pointant les caractéristiques spécifiques à l'électricité, quel que soit son domaine d'application dans les systèmes mobiles, l'ambition est également de saisir les aspects culturels et sociaux liés à ce vecteur énergétique.
En plus du dossier thématique, plusieurs articles en varia sont susceptibles d'intéresser historiens, archéologues et anthropologues, dont un rapport inédit sur la technologie datant de 1987 signé François Sigaut et introduit par Noël Barbe.
L'irruption soudaine des images au début du Paléolithique supérieur il y a environ 40 000 ans révèle les extraordinaires capacités cognitives des premiers hommes modernes et pose la question de leur origine, de leur enracinement culturel. D'où viennent ces comportements symboliques ?
L'émergence de l'art, même si elle procède d'une longue maturation qui n'a laissé que d'imperceptibles traces, est bien un phénomène assez brutal à l'échelle de la Préhistoire. L'image occupe soudainement, envahit même parfois, le quotidien des hommes. Dans les grottes ou sur les objets, elle exprime une nouvelle façon de penser le monde, de penser l'autre, d'organiser la vie sociale et spirituelle, de se situer par rapport au vivant. Ces objets ornés, dont la fonction et l'usage demeurent souvent mystérieux, ces grottes peintes et gravées, ne sont pas simplement des œuvres à contempler. Elles nous parlent des hommes et des sociétés de la Préhistoire, des artistes eux-mêmes. Elles en révèlent parfois la nature profonde, l'identité, l'intimité.
Cet ouvrage fait le point sur ce que nous savons aujourd'hui de l'art paléolithique dans son extrême diversité chronologique, culturelle et expressive, mais également dans la multiplicité des approches scientifiques dont il fait l'objet.
Que buvait-on en Gaule ? Du vin, bien sûr, et les Gaulois de l’âge du Fer ont souvent été qualifiés par les auteurs anciens de buveurs de vin invétérés, célèbres pour leur ivrognerie. Vin importé d’abord, localement produit ensuite, exporté enfin, les Gaulois devenant, sous l’Empire, d’excellents viticulteurs. Mais, de plus longue date, on y buvait d’abord de l’hydromel et plus encore de la bière, véritable boisson nationale de nos ancêtres.
Comment ces boissons alcoolisées se sont-elles développées en Gaule ? Quelles étaient les habitudes de consommation et les pratiques quotidiennes, mais aussi les rituels dans lesquels elles étaient impliquées ? Qui buvait quoi, comment et pourquoi ?
Fanette Laubenheimer répond à ces questions en s’appuyant sur les textes antiques et sur de nombreux vestiges archéologiques, en Gaule et au-delà, ainsi que sur les résultats des analyses les plus novatrices destinées à identifier les traces des boissons contenues dans les vases.
This book provides an overview of the origin and history of the old alphabets used until nowadays by the Tuaregs and describes the way there are used. These alphabets derived from much older ones, which are usually said to be “Libyan” or “Libyco-Berber”. Libyco-Berber inscriptions are found throughout a region stretching from Libya to Morocco and even the Canary Islands — sometimes along with Punic or Latin engravings. Owing to the discovery in Dougga (Tunisia) of two bilingual Libyco-Punic inscriptions dating from the 2nd century BC (one of them dedicated to the Numidic king Massinissa), one of the variants of the Libyco-Berber alphabet has been partly deciphered. But the “Libyan” alphabets apparently already existed, several centuries earlier. The book argues that their creators borrowed a few — at least four — letters from the Phoenician/Punic alphabets; and apparently used simple geometric procedures, which are reconstituted herein, for the other letters. It then proposes some hypotheses on the subsequent history of these alphabets, et concludes in evoking the current innovations.
Este livro traça a história dos alfabetos tuaregues, alguns ainda em uso hoje. Usado para traçar as inscrições na rocha ou em alguns objetos e escrever mensagens curtas para parentes. A história dos alfabetos tuaregues é em grande parte obscura, mas é possível fazer em relação a algumas suposições. Entre outros, eles provavelmente tenham desaparecido da África do Norte durante as invasões árabes, para sobreviver no Sahara. Nas últimas décadas, os intelectuais berberes - Tuareg Cabila ou marroquinos - se comprometeram a modernizar estes alfabetos.
Cet ouvrage évoque l’usage des alphabets touaregs et retrace leur histoire. Utilisés aujourd’hui pour graver des inscriptions sur la roche ou sur certains objets et écrire de petits messages à des proches, ces alphabets – presque exclusivement consonantiques – dérivent d’alphabets beaucoup plus anciens appelés « libyques » ou « libyco-berbères ». Parfois associées à des inscriptions puniques ou latines, on trouve des épigraphes libyques dans tout le Maghreb actuel, de la Libye au Maroc et même jusqu’aux îles Canaries. L’histoire de ces alphabets est en grande partie obscure, mais il est permis de faire à leur sujet quelques hypothèses… Notamment que, créés quelques siècles avant notre ère sous l’influence des Puniques, ils ont ensuite disparu de l’Afrique du Nord au moment des invasions arabes, pour ne subsister qu’au Sahara. Depuis quelques décennies, des intellectuels berbères – Touaregs, Kabyles ou Marocains – ont entrepris de les moderniser en y adjoignant des voyelles, ce qui aboutit à des formes d’écriture très différentes de celles du passé.
Qu'est-ce qu'un outil simple ? Dossier coordonné par Sophie A. de Beaune
Ce colloque international réunit écrivains, dramaturges, artistes plasticiens, cinéastes, chorégraphes et musiciens, en dialogue avec des professionnels des musées et de la médiation et des chercheurs en sciences humaines, pour réfléchir à la productivité de l’idée de préhistoire dans l’imaginaire contemporain. Une première journée porte sur les rapports entre création et médiation, une deuxième sur la présence de l’idée de préhistoire dans la littérature, le théâtre, la chorégraphie et la musique, une troisième sur son élaboration dans les arts visuels.
Organisé par le Musée d’archéologie nationale, le Musée de l’Homme et le Centre Pompidou, c’est le second volet du programme « Préhistoire ». Interprétations, appropriations et usages contemporains dirigé par Sophie A. de Beaune et Rémi Labrusse dans le cadre du Labex Les Passés dans le présent. Il accompagne l’ouverture de l’exposition Préhistoire. Une énigme moderne, conçue par Cécile Debray, Rémi Labrusse et Maria Stavrinaki au Centre Pompidou.
Ce thème transversal « Épistémologie de l'archéologie » concerne tous les chercheurs qui s'interrogent sur leur discipline. La première journée d'études était consacrée à la relation entre sources écrites et vestiges archéologiques. Nous y avons examiné la pratique des chercheurs qui étudient ces sociétés en intégrant les deux types de sources et notamment leur prise en compte de données parfois contradictoires. Chaque intervenant était invité à présenter l'évolution de sa propre pratique par rapport à cette thématique et éventuellement sa vision de la manière dont elle a été traitée au cours de l'histoire de l'archéologie. La présentation d'un exemple concret pris dans le registre de son travail visait à illustrer son propos. Nous avions volontairement fait appel à des chercheurs qui ne sont pas nécessairement archéologues afin d'enrichir les débats. Cette deuxième journée d'études est consacrée, comme la première à laquelle elle fait suite, à la relation entre sources écrites et vestiges archéologiques. Chaque intervention, de 45 mn, sera suivie d'une discussion. Matin 10h00 François Villeneuve (Paris I, ArScAn) : Le récit ou la science ? Quelques cas de relations entre matériaux archéologiques et sources textuelles. Syrie et Arabie antiques. Je m'occupe de questions de sciences humaines et sociales dans une grande Syrie et une grande Arabie, de l'époque hellénistique à la conquête arabo-islamique. Philologue puis historien par ma formation universitaire et archéologue par ma pratique dans le début de ma vie professionnelle, j'ai vu celle-ci commencer par deux terrains que tout opposait quant à la corrélation des sources écrites et des données archéologiques. Dans un cas, en Jordanie, à l'époque hellénistique, l'adéquation était presque parfaite et un abondant corpus de sources écrites paraissait tout dire sur la ruine principale, le site (Iraq, al-Amir) et le contexte. Dans l'autre, sud de la Syrie (Hauran) à l'époque romaine et antique tardive, un corpus très riche de bâtis antiques n'était éclairé directement par aucun texte, ou quasiment, et pour cette raison-là et plusieurs autres, tout était problématique-dates et fonctions.
C’est pourquoi le mot et ses horizons de sens se retrouvent dans de multiples champs du savoir ; en s’inscrivant dans ces différents contextes épistémologiques, ils contribuent à enraciner toujours davantage l’idée de préhistoire dans nos consciences et lui confèrent des valeurs métaphoriques variées. Le but de ce colloque est donc de rapprocher différents types de discours autour du mot « préhistoire », afin de délimiter les définitions et les usages du mot et des idées qu’il véhicule dans les dispositifs conceptuels d’une dizaine de disciplines : archéologie, anthropologie sociale, psychanalyse, ethnologie, histoire, histoire de l’art, philosophie, histoire religieuse, études littéraires.
A partir de là, il s’agira de cartographier divergences et récurrences, évolutions et permanences dans les interprétations et les usages du mot, et de parvenir à une compréhension à la fois plus précise et plus complexe de la notion de préhistoire.
Les organisateurs de cette table ronde souhaitent à présent élargir cette réflexion à d’autres disciplines des sciences humaines, en particulier, à l’ethnologie, à l’histoire mais aussi à l’archéologie en général.
Mettre nos réflexions en commun serait sans doute salutaire pour l’ensemble de ces disciplines.
Actually they are regarding the Neolithic innovations and trying to understand their origin in the sphere of hunter gatherer societies.
The Neolithic Revolution has been seen as one of the most important shifts in the development of human technical systems. Yet, our understanding of this process is blurred by a lack of data concerning the extent and persistence of communication networks and their relevance for the conjuncture of key technologies.
They want to focus on the long-term development and functioning of communication networks (gift-giving, raw-material procurement, marriage alliances etc.) in Late Palaeolithic and Neolithic societies. And building thereon, the impact of such networks on the tradition and diffusion of technical know How as a precondition for the shift we call Neolithic Revolution..
diffusion of Prehistoric technology in the late Pleistocene and early Holocene. Two major fields will be tackled:
1. The relevance of Hunter/Gatherer-networks in the Palaeolithic and Mesolithic for the adaption and diffusion of key technologies enbling the Neolithic way of life.
2. The Impact the Neolithic Revolution had on long-distance
networks, and whether these changed significantly or continued to exist.
Florian Klimscha, Svend Hansen, Jürgen Renn
recherches sur le site d'Isturitz, viennent de paraître aux éditions du
CEDARC. Bien que le colloque ait eu lieu il y a maintenant presque
quinze ans, le volume comprend une série de contributions
nouvelles sur l'archéologie de cette grotte, en particulier le mobilier
aurignacien et magdalénien, la présentation du site et de sa formation
géologique, etc.
L'ouvrage est en vente au prix de souscription jusqu'au 31 octobre :
vous en trouverez ci-joint le sommaire et le bulletin de commande.