Als jonge Antwerpenaar trekt Karel Poma in 1938 naar de Gentse Universiteit waar hij na een klein... more Als jonge Antwerpenaar trekt Karel Poma in 1938 naar de Gentse Universiteit waar hij na een kleine omweg in de natuurkunde een studie scheikunde start. De politieke en liberale microbe krijgt hij van thuis mee door het engagement van zijn vader in de lokale politiek van Wilrijk. Het leidt Poma al snel naar de studentenverenigingen het Liberale Vlaams Studenten Verbond (LVSV) en het taalminnend studentengenootschap 'T Zal Wel Gaan. Volledig in de geest van de tijd pleit hij er mee voor een sterke vrijzinnige en antifascistische koers.
Contrairement à la situation des différents états belligérants qui tentaient de mobiliser leur po... more Contrairement à la situation des différents états belligérants qui tentaient de mobiliser leur population pour une 'guerre totale', les autorités locales et les bourgmestres des territoires occupés étaient, paradoxalement, abandonnés à leur sort. En Belgique l'invasion allemande, l'effondrement du gouvernement, la désintégration de l'administration centrale, l'écroulement de l'économie et la perte du monopole sur la gestion des conflits ont tous conduit à une re-localisation de la vie quotidienne. Cette re-localisation influençait, indirectement, la position des bourgmestres de la Belgique occupée. Le bourgmestre devenait un intermédiaire politique essentiel dans l'organisation de l'occupation, qui jouait, en plus, un rôle clé dans des questions difficiles comme le ravitaillement de la population, le maintien de l'ordre et les réquisitions allemandes. Des causes directes, comme notamment les lois de guerre votées à Bruxelles par les Chambres réunies juste avant la guerre, ont augmenté la proéminence du bourgmestre dans la vie politique. L'idée principale de cette loi de 4 août 1914 consistait en la préservation de l'administration quotidienne des communes 1 . Le fait que la loi ait été approuvée à ce moment, s'explique par la conviction, voire la confiance du gouvernement, dans le fait que l'occupation serait de court terme; on n'avait jamais pensé que celle-ci durerait quatre années. Cette persuasion erronée, obligeait beaucoup de bourgmestres, d'échevins et de fonctionnaires locaux à improviser à plusieurs reprises dans leurs domaines respectifs. Cette situation s'aggravait encore par les instructions vagues, formulées dans des circulaires ministérielles, rédigées en toute vitesse pendant l'été de 1914. Se basant strictement sur les lois de guerre de La Haye de 1907, le ministre de l'Intérieur, Paul Berryer, a déclaré que la coopération avec l'occupant n'était pas illégale, même au contraire 2 . La circulaire stipulait en premier lieu que les bourgmestres devaient rester sur place. Ils devaient également coopérer avec l'envahisseur afin de préserver l'ordre dans le pays 3 . L'ordre de rester sur place avait la conséquence que les bourgmestres attiraient beaucoup d'attention de l'occupant allemand dans l'organisation de l'occupation. Après l'occupation, il s'est créé une image héroïque des bourgmestres déportés, comme Charles Dessain (Malines), Adolphe Max (Bruxelles) et Emile Braun (Gand). Cette image a été confirmée avant tout par Henri Pirenne, qui a attribué aux bourgmestres, et de manière plus générale, aux autorités locales, une symbolique spécifique de résistance contre l'occupant allemand 4 . On pourrait, à juste titre, se poser la question si les bourgmestres se sont effectivement opposés aux nombreuses ordonnances émises par l'occupant? Est-ce qu'en collaboration avec les sections locales du Comité National de Secours et d'Alimentation, ils ne se sont pas montrés les vrais protecteurs de la population ? Peut-on tout simplement reprendre sans critique cette image et la généraliser? On est tenté de dire non. L'idée répandue par Pirenne semble être fondée sur la situation des bourgmestres dans les grandes villes. Cette image idéalisée ne vaut pas autant à la campagne, où les bourgmestres sont parfois représentés comme des 'vampires de guerre' et elle appelle donc à une représentation plus nuancée du bourgmestre 'héroïque' 5 .
Als jonge Antwerpenaar trekt Karel Poma in 1938 naar de Gentse Universiteit waar hij na een klein... more Als jonge Antwerpenaar trekt Karel Poma in 1938 naar de Gentse Universiteit waar hij na een kleine omweg in de natuurkunde een studie scheikunde start. De politieke en liberale microbe krijgt hij van thuis mee door het engagement van zijn vader in de lokale politiek van Wilrijk. Het leidt Poma al snel naar de studentenverenigingen het Liberale Vlaams Studenten Verbond (LVSV) en het taalminnend studentengenootschap 'T Zal Wel Gaan. Volledig in de geest van de tijd pleit hij er mee voor een sterke vrijzinnige en antifascistische koers.
Contrairement à la situation des différents états belligérants qui tentaient de mobiliser leur po... more Contrairement à la situation des différents états belligérants qui tentaient de mobiliser leur population pour une 'guerre totale', les autorités locales et les bourgmestres des territoires occupés étaient, paradoxalement, abandonnés à leur sort. En Belgique l'invasion allemande, l'effondrement du gouvernement, la désintégration de l'administration centrale, l'écroulement de l'économie et la perte du monopole sur la gestion des conflits ont tous conduit à une re-localisation de la vie quotidienne. Cette re-localisation influençait, indirectement, la position des bourgmestres de la Belgique occupée. Le bourgmestre devenait un intermédiaire politique essentiel dans l'organisation de l'occupation, qui jouait, en plus, un rôle clé dans des questions difficiles comme le ravitaillement de la population, le maintien de l'ordre et les réquisitions allemandes. Des causes directes, comme notamment les lois de guerre votées à Bruxelles par les Chambres réunies juste avant la guerre, ont augmenté la proéminence du bourgmestre dans la vie politique. L'idée principale de cette loi de 4 août 1914 consistait en la préservation de l'administration quotidienne des communes 1 . Le fait que la loi ait été approuvée à ce moment, s'explique par la conviction, voire la confiance du gouvernement, dans le fait que l'occupation serait de court terme; on n'avait jamais pensé que celle-ci durerait quatre années. Cette persuasion erronée, obligeait beaucoup de bourgmestres, d'échevins et de fonctionnaires locaux à improviser à plusieurs reprises dans leurs domaines respectifs. Cette situation s'aggravait encore par les instructions vagues, formulées dans des circulaires ministérielles, rédigées en toute vitesse pendant l'été de 1914. Se basant strictement sur les lois de guerre de La Haye de 1907, le ministre de l'Intérieur, Paul Berryer, a déclaré que la coopération avec l'occupant n'était pas illégale, même au contraire 2 . La circulaire stipulait en premier lieu que les bourgmestres devaient rester sur place. Ils devaient également coopérer avec l'envahisseur afin de préserver l'ordre dans le pays 3 . L'ordre de rester sur place avait la conséquence que les bourgmestres attiraient beaucoup d'attention de l'occupant allemand dans l'organisation de l'occupation. Après l'occupation, il s'est créé une image héroïque des bourgmestres déportés, comme Charles Dessain (Malines), Adolphe Max (Bruxelles) et Emile Braun (Gand). Cette image a été confirmée avant tout par Henri Pirenne, qui a attribué aux bourgmestres, et de manière plus générale, aux autorités locales, une symbolique spécifique de résistance contre l'occupant allemand 4 . On pourrait, à juste titre, se poser la question si les bourgmestres se sont effectivement opposés aux nombreuses ordonnances émises par l'occupant? Est-ce qu'en collaboration avec les sections locales du Comité National de Secours et d'Alimentation, ils ne se sont pas montrés les vrais protecteurs de la population ? Peut-on tout simplement reprendre sans critique cette image et la généraliser? On est tenté de dire non. L'idée répandue par Pirenne semble être fondée sur la situation des bourgmestres dans les grandes villes. Cette image idéalisée ne vaut pas autant à la campagne, où les bourgmestres sont parfois représentés comme des 'vampires de guerre' et elle appelle donc à une représentation plus nuancée du bourgmestre 'héroïque' 5 .
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