Papers by Zinaida Geylikman
l’Information Grammaticale, 2024
Over the past decades, the study of human nouns as a lexicon have proved their relevance for sema... more Over the past decades, the study of human nouns as a lexicon have proved their relevance for semantics and lexicology. An important part of the research on the subject is dedicated to general human nouns (=GHN) – shell nouns (Schmid 2000) that refer to human beings (Schnedecker, 2018) in modern languages. The diachronical perspective appeared also
interesting to explore on the example of Medieval French (9th-15th century). Of all other candidates for GHN-status, personne matched perfectly the requested criteria. In this paper we will describe the use of personne as GHN in Medieval French and compare it to the use of homme, another presumed GHN. As a result, personne will confirm its status as a GHN bound to contexts which describe social interaction.
Linguistique de l'écrit, Oral/écrit: Quelles places dans les modèles linguistiques?, 2022
L’article s’interroge sur la question de la norme d’adresse envers les nobles laïcs en français m... more L’article s’interroge sur la question de la norme d’adresse envers les nobles laïcs en français médiéval. Exploitant le concept de l’oral représenté (Marchello-Nizia, 2012) sous l’angle de la pragmatique historique, il étudie les termes d’adresse contenant baron et chevalier à travers un vaste corpus de chansons de geste, romans, chroniques et textes documentaires allant du xiie au xve siècle. En confrontant les usages relevés dans les quatre types de discours et en analysant les rapports de force entre les interlocuteurs dans les interactions verbales représentées, l’on distingue deux normes potentielles – orale et écrite – pour mettre en évidence leurs différences. Ainsi, l’article montre un exemple de ce comment les différents types de discours peuvent être exploités en quête de la représentation des interactions du passé et plaide pour des études plus amples et plus systématisées de l’oral représenté par l’écrit.
Des parlers d’oïl à la francophonie, 2019
Dans les chansons de geste en français médiéval, on observe une différenciation progressive des f... more Dans les chansons de geste en français médiéval, on observe une différenciation progressive des formes monosyllabiques et bisyllabiques du substantif ber/baron. Le présent article étudie les occurrences des formes en question dans la Geste francor, un recueil de chansons de geste rédigé dans la première moitié du 14e siècle en franco-italien, une langue artificielle, élaborée afin d'adapter la matière épique française pour les auditeurs et lecteurs de l'Italie septentrionale. Par le biais de l’analyse des occurrences des formes de baron dans la Geste francor, confrontées aux exemples tirés des textes épiques en français médiéval, nous démontrons qu’au moment du passage entre les deux langues, la différenciation des formes devient complète : ber est employé comme un lexème à part sans lien avec baron. Enfin, on observe un élargissement du sens lors du passage de la forme d’un domaine linguistique à l’autre : cela est dû à la rupture du lien morphologique entre ber et baron et à une compréhension approximative de la valeur sémantique de ber par les auteurs italiens.
L'Harmattan, 2019
Nous souhaitons exprimer notre profonde gratitude à Joëlle Ducos, qui nous a encouragés à organis... more Nous souhaitons exprimer notre profonde gratitude à Joëlle Ducos, qui nous a encouragés à organiser ces journées d'étude sur les rythmes d'évolution du français médiéval. Nous remercions également les orateurs de cette deuxième journée : Marco Maulu, Mattia Cavagna et Vincent Deluz. Nous voulons également témoigner notre reconnaissance à Thierry Ponchon, directeur de la collection « Sémantiques », pour son soutien renouvelé. Enfin, nous tenons à remercier Michèle Goyens pour sa participation, sa disponibilité et pour les mots de conclusion rédigés pour ce volume. Sommaire Yoan BOUDES ET Zinaida GEYLIKMAN Introduction Joëlle DUCOS Avant-propos Mattia CAVAGNA Un miroir de l'évolution du français : la transmission du Miroir historial du XIV e au XVI e siècles Pauline LAMBERT États et empires de la Lune au Moyen Âge : émergence d'une terminologie astronomique française dans les descriptions des phénomènes lunaires Marco MAULU Les Sept Sages de Rome en diachronie : observations sur le plus ancien incunable en langue française Michèle GOYENS Les textes de savoir et l'élaboration d'une langue de spécialité au Moyen Âge. Quel(s) rythme(s) d'évolution ?
Langue française, 2020
L’article met en lumière la complexité catégorielle de l’ensemble lexical des noms d’humains féod... more L’article met en lumière la complexité catégorielle de l’ensemble lexical des noms d’humains féodaux. En opérant la distinction entre les noms d’humains de statut et de fonction, il analyse des exemples de catégorisation subjective pour plusieurs noms relevant de la catégorie « haute aristocratie » - baron, comte, duc, prince, seigneur – sur un corpus de chroniques du XIIe au XVe s. À l’issue de l’analyse apparaissent plusieurs tendances en matière d’organisation catégorielle et de relations lexicales de cet ensemble en français médiéval.
In Boudes et al. Rythmes d'évolution en français médiéval. Observations d'après quelques textes de savoir, Paris, L'Harmattan., 2019
in Les rythmes d'évolution en français médiéval. Observations d'après quelques textes littéraires, ed.Z.Geylikman/P.Lambert, Paris, L'Harmattan, p.53-172, 2015
Le « chevalier » est le personnage central de la littérature féodale. Pourtant, le sémantisme de ... more Le « chevalier » est le personnage central de la littérature féodale. Pourtant, le sémantisme de chevalier en français médiéval a connu assez peu d’études. En nous basant sur un corpus contenant 12 chansons de geste et 12 romans composés entre le XIIe et le XVe siècles, nous examinons les occurrences de chevalier par le biais de l’analyse du co-texte (collocations, listes et diverses constructions syntaxiques contenant la dénomination étudiée) et le contexte (6 situations narratives majeures donnant lieu à l’emploi de chevalier) afin d’établir les structures sémantiques de cette dénomination et de suivre leur éventuelle évolution en diachronie. L’analyse effectuée permet de conclure que la différence de la distribution d’emplois de chevalier entre les deux genres est considérable. En revanche, au sein de chaque genre,
l’évolution de cette distribution, ainsi que celle du sémantisme même de chevalier, restent anodines. Dans les textes épiques, on observe un tournant à la fin du XIIe siècle qui est lié à l’évolution de l’institution de
la chevalerie ; dans les romans, une évolution se produit au XIIIe siècle, mais, conditionnée par le passage des textes en vers aux textes en prose, elle est plus d’ordre stylistique que linguistique.
Древняя и Новая Романия, выпуск 14, СПб, изд-во СПбГУ, сс.26-48, 2015
In Andreas Dufter/Klaus Grübl/Thomas Scharinger (éd). Des parlers d’oïl à la francophonie. Contact, nivellement et (re)standardisation : de la variation médiévale au français moderne(Série Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie), Berlin/Boston, De Gruyter., 2019
Dans les chansons de geste en français médiéval, on observe une différenciation progressive des f... more Dans les chansons de geste en français médiéval, on observe une différenciation progressive des formes monosyllabiques et bisyllabiques du substantif ber/baron. Le présent article étudie les occurrences des formes en question dans la Geste francor, un recueil de chansons de geste rédigé dans la première moitié du 14e siècle en franco-italien, une langue artificielle, élaborée afin d'adapter la matière épique française pour les auditeurs et lecteurs de l'Italie septentrionale. Par le biais de l’analyse des occurrences des formes de baron dans la Geste francor, confrontées aux exemples tirés des textes épiques en français médiéval, nous démontrons qu’au moment du passage entre les deux langues, la différenciation des formes devient complète : ber est employé comme un lexème à part sans lien avec baron. Enfin, on observe un élargissement du sens lors du passage de la forme d’un domaine linguistique à l’autre : cela est dû à la rupture du lien morphologique entre ber et baron et à une compréhension approximative de la valeur sémantique de ber par les auteurs italiens.
« Le sémantisme large dans la Chanson de Roland : le cas du substantif baron » dans Actes du XXVII Congrès International de Linguistique et Philologie Romanes (Nancy, 15-20 juillet 2013). Section 7 : Sémantique ed.Jacques François/Emilio Ridruejo Alonso/Heidi Siller-Runggaldier, Nancy, p.83-94 , 2017
Une des particularités reconnues du lexique de l'ancien français est la capacité de nombre de mot... more Une des particularités reconnues du lexique de l'ancien français est la capacité de nombre de mots à réaliser des sens différents en fonction du contexte. Traditionnellement, ce phénomène est désigné comme la polysémie sémantique. Pourtant, certains chercheurs insistent sur la nécessité de distinguer la polysémie de l'état moderne des langues et celle de leur état ancien. Ainsi, Natalia Feoktistova, lors d'une étude de lexique à sens multiple en ancien anglais, introduit le terme de "sémantisme large". Cet article sera l'occasion d'illustrer le phénomène de sémantisme large sur l'exemple des occurrences du substantif baron dans le texte épique français le plus ancien que nous connaissons : la Chanson de Roland.
Bachelier léger en français médiéval : une étude sémantique du figement". In Antonelli R., Glessgen M., Videsott P. (éd.) Atti del XXVIII Congresso internazionale di linguistica e filologia romanza, (Roma, 18-23 luglio 2016), vol.1, p.706-718. , 2018
Résumé : Le sémantisme de bachelier en français médiéval connaît très peu d'études ; quand à la s... more Résumé : Le sémantisme de bachelier en français médiéval connaît très peu d'études ; quand à la séquence figée (SF) bachelier+leger, dont on relève 22 occurrences dans 8 chansons de geste du XIe au XVe siècles, elle n'est recensée que par le FEW et aucune étude linguistique n'y est consacrée jusque-là. Le FEW définit "bachelier léger" comme "jeunes gens" (FEW, vol.5, p.288). Cette définition laisse supposer une certaine unité lexico-sémantique du groupe bachelier+léger et, par conséquent, sa lexicalisation dans les textes épiques et les romans courtois en français médiéval. Dans le présent article nous analysons, dans un premier temps, les structures sémantiques du substantif bachelier et de l'adjectif léger séparément afin de découvrir ce qui a pu favoriser le développement de l'unité lexico-sémantique bachelier+léger. Dans un deuxième temps, nous nous penchons sur les occurrences de cette SF afin d'établir quel est le degré de figement de cette lexie complexe et, enfin, quel en est le sens.
Abstract :
Books by Zinaida Geylikman
Paris, Honoré Champion, 2022
À partir d’une étude de cas, cet ouvrage met en avant l’importance de la variation sémantique ent... more À partir d’une étude de cas, cet ouvrage met en avant l’importance de la variation sémantique entre les différents types de discours en français médiéval. S’appuyant sur un corpus comportant quatre genres textuels et couvrant une large diachronie du XIIe au XVe siècle, il fournit une analyse sémantique détaillée de deux noms d’humains – baron et chevalier. À son terme apparaissent nettement des régularités dans les variations des emplois d’un type de discours à l’autre. Il en découle des changements lexicaux et sémantiques qui s’articulent avec l’évolution de la société féodale. Au-delà de la mise en évidence du contenu sémantique de baron et chevalier, l’ouvrage représente l’expérimentation d’une méthode pour la sémantique lexicale des noms d’humains en français médiéval.
BOUDES Yoan, GEYLIKMAN Zinaida, LAMBERT Pauline, SANCHEZ Adeline (éd) (2019), Rythmes d'évolution en français médiéval. Observations d'après quelques textes de savoir, Paris, L'Harmattan. ISBN : 978-2-343-16328-4., 2019
À la suite d’un premier volume s’intéressant aux rythmes d’évolution du français médiéval à parti... more À la suite d’un premier volume s’intéressant aux rythmes d’évolution du français médiéval à partir des sources littéraires, cet ouvrage se propose d’explorer le changement linguistique et la diachronie du français à partir des textes de savoir de la période médiévale. Il réunit ainsi un ensemble
de contributions qui explorent cette question en se fondant sur l’analyse de divers phénomènes linguistiques afin de mesurer les rythmes d’évolution dans un des domaines du français médiéval. Ce volume apportera ainsi matière à réflexion aux linguistes, philologues et historiens étudiants la période médiévale.
GEYLIKMAN Zinaida, LAMBERT Pauline. (éd) (2016), Rythmes d'évolution en français médiéval. Observations d'après quelques textes littéraires, Paris, L'Harmattan., 2016
Cet ouvrage réunit un ensemble de contributions visant à présenter différentes approches de l’étu... more Cet ouvrage réunit un ensemble de contributions visant à présenter différentes approches de l’étude des rythmes d’évolution en français médiéval. Les articles s’attachent à explorer cette question en se fondant sur l’analyse de divers phénomènes linguistiques, accessibles via des corpus variés, dont les textes sont édités ou en cours d’édition. Le changement linguistique en français médiéval est palpable à tous les niveaux, aussi bien en adoptant une diachronie resserrée qu’une diachronie très large, ce qui se traduit par la grande diversité des phénomènes de continuité et de rupture, inhérents à toute évolution.
Néanmoins, malgré la difficulté qui réside dans l’évaluation d’un état de langue passé, le français médiéval tout en étant une approximation scientifique, possède des traits qui permettent de rendre compte
d’une certaine unité. Ainsi, tous ceux qui souhaitent accéder aux textes médiévaux ou bien étudier un fait de langue en diachronie trouveront dans cet ouvrage matière à réflexion.
Talks by Zinaida Geylikman
DIACHRO XI, Universidad Complutense de Madrid, 2024
Notre étude est basée sur une analyse qualitative et quantitative des termes d'adresse (=TA) nomi... more Notre étude est basée sur une analyse qualitative et quantitative des termes d'adresse (=TA) nominaux relevés dans les interactions dialoguées entre personnages masculins et féminins issus du groupe social désigné comme ‘vilains’ dans les fabliaux du 12ème et 13ème siècles. Les textes sont tirés de deux corpus électroniques – FABLIAUX-V0-1 (22 textes, 34 110 tokens) et FAB-LITT (19 textes, 39 598 tokens). Les répliques relevées sont confrontées aux interactions n’incluant pas les femmes dans les fabliaux, ainsi qu’aux échanges verbaux entre personnages masculins et féminins apparaissant dans une sélection de chansons de geste et romans courtois en vers du 12ème et 13ème siècles accessibles via BFM2022.
Les TA relevés seront envisagés, dans un premier temps, sous l’angle de la pragmatique historique, les classifications par Dominique Lagorgette à l’appui (1997). Par ailleurs, on inclut dans l’analyse les rapports entre les interlocuteurs, les contextes dont dépend le choix de tel ou tel TA, ainsi que la question du respect ou de la transgression de la norme de communication par les interlocuteurs.
Dans un deuxième temps, nous adoptons la perspective sociolinguistique. Ainsi, si Sophie Marnette a démontré que les fabliaux revêtent le point de vue masculin sur les personnages féminins (Marnette, 2011), ils témoignent également d’un regard bourgeois sur le monde paysan. Cela permet un doute sur la véridicité de la représentation de l’oral des ‘vilains’ apparaissant dans ces ‘contes à rire’.
Au terme de l’analyse, les TA les plus fréquemment employés se révèlent comme des formes non-marquées signalant le respect de la norme de communication telle qu’elle apparaît aux auteurs et au public des fabliaux.
LLcD conference, Sorbonne Université, 2024
Over past decades, a number of studies have been dedicated to general human nouns (=GHN) – common... more Over past decades, a number of studies have been dedicated to general human nouns (=GHN) – common nouns referring to humans without specifying any additional biological or social feature. Just as other general nouns, they can be used as hyperonyms/classifiers and tend to be grammaticalized overtime (Haspelmath 1997, Mihatsch 2017). The literature is particularly abundant on Modern and Contemporary French material (18th – 21th century) (Cappeau 2018, Cappeau & Schnedecker 2014, 2018), sometimes in comparison to other Romance, Germanic or Slavic languages (Roque Amaral & Mihatsch 2016, Rössler 2018, Mostrov & Aleksandrova 2017).
The collected data on GHN such as homme, personne, individu, gens, mec shows that beyond the apparent synonymy this lexicon is marked by an important diversity in respect to immediacy/distance perspective and text-type distribution (Cappeau & Schnedecker 2014, Cappeau 2018). Moreover, Mihatsch 2017 argues that GHN that are most frequently used in common language tend to partially desemanticize and appear in ‘typically grammatical’ roles, such as counting units, templates for modification (ex. des gens formidables ‘amazing people’) and nominalization (ex. personne en situation de handicap ‘person with a disability’), or equivalents of indefinite and impersonal pronouns.
In the present talk we will investigate the use of three GHN – homme, gent/gens, personne – in Medieval French (9th – 15th century) in order to determine whether the patterns that characterize them in Contemporary French can be traced back to the Medieval period.
Présentation accompagnant la communication orale au colloque "Oral/écrit : quelle place dans les ... more Présentation accompagnant la communication orale au colloque "Oral/écrit : quelle place dans les modèles linguistiques ?", Univerisité de Lausanne 4-6 décembre 2019
Preprints by Zinaida Geylikman
(Submitted)
The evolution of the French negation system is often described as a classic case... more (Submitted)
The evolution of the French negation system is often described as a classic case of Jespersen cycle (see Hansen, 2013). From 9th to 15th century a number of items start to be regularly used in ne-sentences
and progressively acquire negative word status, often passing through a stage of negative polarity item (Larrivée, 2021) and/or undergoing grammaticalization. The consensus goes that the French negative
word set takes its modern form by the 16th century (Martineau and Déprez, 2004; Vachon, 2012; Larrivée and Kallel, 2020). While the evolution of items such as rien, nul, aucun in Old, Middle and Preclassic French have been
extensively studied (Martineau and Déprez, 2004; Prévost and Schnedecker, 2004; Ingham, 2011), the Middle French origins of personne as negative word have been mostly overlooked, which is often
explained by the scarcity of data. The paper addresses this gap by investigating the emerging negative word use of personne from late
13th to 16th century through the represented speech perspective (Marchello-Nizia, 2012), which relevance for the French negation system evolution has been demonstrated by Donaldson (2018). As a result, the negative word use of personne appears as strongly associated with orality, which allows to
specify its place within the forming set of French negative words.
(Accepted Manuscript for Zeitschrift für romanische Philologie)
The purpose of this paper is t... more (Accepted Manuscript for Zeitschrift für romanische Philologie)
The purpose of this paper is to study the failed grammaticalization of the noun phrase nul homme
(Eng. “no man/nobody”) in Medieval French. Having a considerable frequency in Old French (12th –
13th century) which declined by the end of the Medieval period, nul homme showed a tendency for
grammaticalization towards a negative indefinite pronoun. Nevertheless, in later stages of the French
language evolution, the grammaticalized use did not prevail. The paper represents a quantitative and
qualitative analysis of nul homme occurrences in the BFM19 corpus (9th – 15th century) that takes in
account the text-type distribution and the verse/prose opposition. Based on the model by Giacalone-
Ramat/Sansò, it follows different stages of grammaticalization of nul homme in Medieval French before
suggesting a multifactorial explanation of its later failure such as nul homme’s preference for versified
texts and its competition with nul-pronoun.
Keywords: grammaticalization, French diachrony, Medieval French, human nouns, corpus linguistics
En partant de la théorie des stéréotype nominaux de Jean-Claude Anscombre, cet article
étudie le ... more En partant de la théorie des stéréotype nominaux de Jean-Claude Anscombre, cet article
étudie le stéréotype nominal lié avec le substantif baron dans les textes épiques en français médiéval en
confrontant les occurrences relevées dans les chansons de geste avec celles appartenant à d’autres types
de discours et en abordant la question complexe de la différenciation sémantique des formes
monosyllabique (ber) et bisyllabique (baron) du substantif en question.
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Papers by Zinaida Geylikman
interesting to explore on the example of Medieval French (9th-15th century). Of all other candidates for GHN-status, personne matched perfectly the requested criteria. In this paper we will describe the use of personne as GHN in Medieval French and compare it to the use of homme, another presumed GHN. As a result, personne will confirm its status as a GHN bound to contexts which describe social interaction.
l’évolution de cette distribution, ainsi que celle du sémantisme même de chevalier, restent anodines. Dans les textes épiques, on observe un tournant à la fin du XIIe siècle qui est lié à l’évolution de l’institution de
la chevalerie ; dans les romans, une évolution se produit au XIIIe siècle, mais, conditionnée par le passage des textes en vers aux textes en prose, elle est plus d’ordre stylistique que linguistique.
Abstract :
Books by Zinaida Geylikman
de contributions qui explorent cette question en se fondant sur l’analyse de divers phénomènes linguistiques afin de mesurer les rythmes d’évolution dans un des domaines du français médiéval. Ce volume apportera ainsi matière à réflexion aux linguistes, philologues et historiens étudiants la période médiévale.
Néanmoins, malgré la difficulté qui réside dans l’évaluation d’un état de langue passé, le français médiéval tout en étant une approximation scientifique, possède des traits qui permettent de rendre compte
d’une certaine unité. Ainsi, tous ceux qui souhaitent accéder aux textes médiévaux ou bien étudier un fait de langue en diachronie trouveront dans cet ouvrage matière à réflexion.
Talks by Zinaida Geylikman
Les TA relevés seront envisagés, dans un premier temps, sous l’angle de la pragmatique historique, les classifications par Dominique Lagorgette à l’appui (1997). Par ailleurs, on inclut dans l’analyse les rapports entre les interlocuteurs, les contextes dont dépend le choix de tel ou tel TA, ainsi que la question du respect ou de la transgression de la norme de communication par les interlocuteurs.
Dans un deuxième temps, nous adoptons la perspective sociolinguistique. Ainsi, si Sophie Marnette a démontré que les fabliaux revêtent le point de vue masculin sur les personnages féminins (Marnette, 2011), ils témoignent également d’un regard bourgeois sur le monde paysan. Cela permet un doute sur la véridicité de la représentation de l’oral des ‘vilains’ apparaissant dans ces ‘contes à rire’.
Au terme de l’analyse, les TA les plus fréquemment employés se révèlent comme des formes non-marquées signalant le respect de la norme de communication telle qu’elle apparaît aux auteurs et au public des fabliaux.
The collected data on GHN such as homme, personne, individu, gens, mec shows that beyond the apparent synonymy this lexicon is marked by an important diversity in respect to immediacy/distance perspective and text-type distribution (Cappeau & Schnedecker 2014, Cappeau 2018). Moreover, Mihatsch 2017 argues that GHN that are most frequently used in common language tend to partially desemanticize and appear in ‘typically grammatical’ roles, such as counting units, templates for modification (ex. des gens formidables ‘amazing people’) and nominalization (ex. personne en situation de handicap ‘person with a disability’), or equivalents of indefinite and impersonal pronouns.
In the present talk we will investigate the use of three GHN – homme, gent/gens, personne – in Medieval French (9th – 15th century) in order to determine whether the patterns that characterize them in Contemporary French can be traced back to the Medieval period.
Preprints by Zinaida Geylikman
The evolution of the French negation system is often described as a classic case of Jespersen cycle (see Hansen, 2013). From 9th to 15th century a number of items start to be regularly used in ne-sentences
and progressively acquire negative word status, often passing through a stage of negative polarity item (Larrivée, 2021) and/or undergoing grammaticalization. The consensus goes that the French negative
word set takes its modern form by the 16th century (Martineau and Déprez, 2004; Vachon, 2012; Larrivée and Kallel, 2020). While the evolution of items such as rien, nul, aucun in Old, Middle and Preclassic French have been
extensively studied (Martineau and Déprez, 2004; Prévost and Schnedecker, 2004; Ingham, 2011), the Middle French origins of personne as negative word have been mostly overlooked, which is often
explained by the scarcity of data. The paper addresses this gap by investigating the emerging negative word use of personne from late
13th to 16th century through the represented speech perspective (Marchello-Nizia, 2012), which relevance for the French negation system evolution has been demonstrated by Donaldson (2018). As a result, the negative word use of personne appears as strongly associated with orality, which allows to
specify its place within the forming set of French negative words.
The purpose of this paper is to study the failed grammaticalization of the noun phrase nul homme
(Eng. “no man/nobody”) in Medieval French. Having a considerable frequency in Old French (12th –
13th century) which declined by the end of the Medieval period, nul homme showed a tendency for
grammaticalization towards a negative indefinite pronoun. Nevertheless, in later stages of the French
language evolution, the grammaticalized use did not prevail. The paper represents a quantitative and
qualitative analysis of nul homme occurrences in the BFM19 corpus (9th – 15th century) that takes in
account the text-type distribution and the verse/prose opposition. Based on the model by Giacalone-
Ramat/Sansò, it follows different stages of grammaticalization of nul homme in Medieval French before
suggesting a multifactorial explanation of its later failure such as nul homme’s preference for versified
texts and its competition with nul-pronoun.
Keywords: grammaticalization, French diachrony, Medieval French, human nouns, corpus linguistics
étudie le stéréotype nominal lié avec le substantif baron dans les textes épiques en français médiéval en
confrontant les occurrences relevées dans les chansons de geste avec celles appartenant à d’autres types
de discours et en abordant la question complexe de la différenciation sémantique des formes
monosyllabique (ber) et bisyllabique (baron) du substantif en question.
interesting to explore on the example of Medieval French (9th-15th century). Of all other candidates for GHN-status, personne matched perfectly the requested criteria. In this paper we will describe the use of personne as GHN in Medieval French and compare it to the use of homme, another presumed GHN. As a result, personne will confirm its status as a GHN bound to contexts which describe social interaction.
l’évolution de cette distribution, ainsi que celle du sémantisme même de chevalier, restent anodines. Dans les textes épiques, on observe un tournant à la fin du XIIe siècle qui est lié à l’évolution de l’institution de
la chevalerie ; dans les romans, une évolution se produit au XIIIe siècle, mais, conditionnée par le passage des textes en vers aux textes en prose, elle est plus d’ordre stylistique que linguistique.
Abstract :
de contributions qui explorent cette question en se fondant sur l’analyse de divers phénomènes linguistiques afin de mesurer les rythmes d’évolution dans un des domaines du français médiéval. Ce volume apportera ainsi matière à réflexion aux linguistes, philologues et historiens étudiants la période médiévale.
Néanmoins, malgré la difficulté qui réside dans l’évaluation d’un état de langue passé, le français médiéval tout en étant une approximation scientifique, possède des traits qui permettent de rendre compte
d’une certaine unité. Ainsi, tous ceux qui souhaitent accéder aux textes médiévaux ou bien étudier un fait de langue en diachronie trouveront dans cet ouvrage matière à réflexion.
Les TA relevés seront envisagés, dans un premier temps, sous l’angle de la pragmatique historique, les classifications par Dominique Lagorgette à l’appui (1997). Par ailleurs, on inclut dans l’analyse les rapports entre les interlocuteurs, les contextes dont dépend le choix de tel ou tel TA, ainsi que la question du respect ou de la transgression de la norme de communication par les interlocuteurs.
Dans un deuxième temps, nous adoptons la perspective sociolinguistique. Ainsi, si Sophie Marnette a démontré que les fabliaux revêtent le point de vue masculin sur les personnages féminins (Marnette, 2011), ils témoignent également d’un regard bourgeois sur le monde paysan. Cela permet un doute sur la véridicité de la représentation de l’oral des ‘vilains’ apparaissant dans ces ‘contes à rire’.
Au terme de l’analyse, les TA les plus fréquemment employés se révèlent comme des formes non-marquées signalant le respect de la norme de communication telle qu’elle apparaît aux auteurs et au public des fabliaux.
The collected data on GHN such as homme, personne, individu, gens, mec shows that beyond the apparent synonymy this lexicon is marked by an important diversity in respect to immediacy/distance perspective and text-type distribution (Cappeau & Schnedecker 2014, Cappeau 2018). Moreover, Mihatsch 2017 argues that GHN that are most frequently used in common language tend to partially desemanticize and appear in ‘typically grammatical’ roles, such as counting units, templates for modification (ex. des gens formidables ‘amazing people’) and nominalization (ex. personne en situation de handicap ‘person with a disability’), or equivalents of indefinite and impersonal pronouns.
In the present talk we will investigate the use of three GHN – homme, gent/gens, personne – in Medieval French (9th – 15th century) in order to determine whether the patterns that characterize them in Contemporary French can be traced back to the Medieval period.
The evolution of the French negation system is often described as a classic case of Jespersen cycle (see Hansen, 2013). From 9th to 15th century a number of items start to be regularly used in ne-sentences
and progressively acquire negative word status, often passing through a stage of negative polarity item (Larrivée, 2021) and/or undergoing grammaticalization. The consensus goes that the French negative
word set takes its modern form by the 16th century (Martineau and Déprez, 2004; Vachon, 2012; Larrivée and Kallel, 2020). While the evolution of items such as rien, nul, aucun in Old, Middle and Preclassic French have been
extensively studied (Martineau and Déprez, 2004; Prévost and Schnedecker, 2004; Ingham, 2011), the Middle French origins of personne as negative word have been mostly overlooked, which is often
explained by the scarcity of data. The paper addresses this gap by investigating the emerging negative word use of personne from late
13th to 16th century through the represented speech perspective (Marchello-Nizia, 2012), which relevance for the French negation system evolution has been demonstrated by Donaldson (2018). As a result, the negative word use of personne appears as strongly associated with orality, which allows to
specify its place within the forming set of French negative words.
The purpose of this paper is to study the failed grammaticalization of the noun phrase nul homme
(Eng. “no man/nobody”) in Medieval French. Having a considerable frequency in Old French (12th –
13th century) which declined by the end of the Medieval period, nul homme showed a tendency for
grammaticalization towards a negative indefinite pronoun. Nevertheless, in later stages of the French
language evolution, the grammaticalized use did not prevail. The paper represents a quantitative and
qualitative analysis of nul homme occurrences in the BFM19 corpus (9th – 15th century) that takes in
account the text-type distribution and the verse/prose opposition. Based on the model by Giacalone-
Ramat/Sansò, it follows different stages of grammaticalization of nul homme in Medieval French before
suggesting a multifactorial explanation of its later failure such as nul homme’s preference for versified
texts and its competition with nul-pronoun.
Keywords: grammaticalization, French diachrony, Medieval French, human nouns, corpus linguistics
étudie le stéréotype nominal lié avec le substantif baron dans les textes épiques en français médiéval en
confrontant les occurrences relevées dans les chansons de geste avec celles appartenant à d’autres types
de discours et en abordant la question complexe de la différenciation sémantique des formes
monosyllabique (ber) et bisyllabique (baron) du substantif en question.