« La #France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »
#Constitution française, 8 mars 1958, Article Premier.
« Nous sommes en #guerre. »
« La nation soutiendra ses enfants qui, personnels soignants en ville, à l’hôpital, se trouvent en première
ligne dans un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. »
Si la plupart des observateurs ont surtout noté, à chaud, les nombreuses références à la #guerre dans ce discours, son aspect paternaliste semble être, quant à lui, être passé complètement inaperçu.
Le 9 avril, @_RK7_ découvre par hasard que les forces de l’ordre utilisent l’un de leurs nombreux fichiers, le fichier #ADOC créé en 2004, pour recenser en toute illégalité les contrevenants au confinement. lemonde.fr/police-justice… (J.-B. Jacquin, @nicolaschapuis, @lemondefr)
La mise en place du confinement ayant été décidée "à l’arrache", son application s’est faite avec les moyens du bord et des ajustements ont dû être décidés dans l’urgence pour pallier le manque évident de préparation.
C’est donc dans l’urgence que le Gouvernement modifie le fichier #ADOC, par arrêté le 14 avril, permettant aux forces de l’ordre de continuer d’agir comme elles avaient décidé d’agir jusqu’alors, sans aucune précision de date. legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…
Cet arrêté permet donc potentiellement une application rétroactive de la disposition contrairement à ce que prévoit notre Code Pénal.
En 2020, après des années de lutte acharnée contre le fichage global, un fichier initialement destiné à recenser les seules infractions au code de la route se transforme, sous nos yeux résignés, en un énième super-fichier.
Aujourd'hui, le fichier #ADOC permet de recenser l’intégralité des personnes ayant commis une infraction soumise à une amende forfaitaire ces 5 dernières années ou ayant commis un délit ces 10 dernières années. laquadrature.net/2020/11/09/fic… (via @laquadrature)
On peut doucement commencer à imaginer ce futur dystopique qui s’offre à nous.
Aura-t-on bientôt besoin de passer un permis de marcher pour sortir librement de son domicile ?
Dans une tribune publiée le 4 octobre, Jean-Claude Boual, ancien président de @AssosCitoyennes, explique en détails ces modifications qui renforcent le pouvoir des ministères de l’Intérieur et des Finances dans les territoires, et mettent tout le reste au second plan.
La première priorité pour les préfectures françaises est dorénavant clairement assumée : veiller au maintien de l’ordre.
Le 17 septembre 2020, @GDarmanin publie son nouveau Schéma national du maintien de l’ordre qui prévoit l’identification des journalistes pour qu’ils bénéficient de la protection des forces de l’ordre lorsqu’ils couvrent des #manifestations. interieur.gouv.fr/Le-ministre/Ac…
Le 22 septembre, plusieurs sociétés des journalistes, sociétés des rédacteurs, et sociétés des personnels s’élèvent contre ce nouveau schéma. lemonde.fr/idees/article/… (via @lemondefr)
Ces journalistes, rédacteurs et personnels déclarent que "L’exercice de la profession de journaliste, définie dans le code du travail, ne nécessite pas la possession d’une carte de #presse".
En septembre, @amnestyfrance dresse un nouveau bilan peu flatteur de l’état du respect des #libertés en France, en mettant l’accent, encore une fois, sur les graves atteintes portées sur le droit de #manifestation.
Déposée le 20 octobre 2020 auprès de l'@AssembleeNat, la proposition de loi #SécuritéGlobale vient consolider des forces de l’ordre déjà omniprésentes sur notre territoire.
Il s’agit de globaliser les pratiques sécuritaires de notre pays.
Il n’est plus question de s’interroger sur une histoire de mot, la "#sûreté" est définitivement abandonnée au profit d’une politique ultra-sécuritaire généralisée parfaitement assumée.
"Lorsque la sécurité des agents de #police ou des militaires de la #gendarmerie (...), les images captées et enregistrées au moyen de #caméras individuelles peuvent être transmises en temps réel au poste de commandement."
"Dans l’exercice de leurs missions (...) les services de l’État concourant à la sécurité intérieure et à la défense nationale peuvent procéder, au moyen de caméras installées sur des aéronefs, à la captation, l’enregistrement et la transmission d’images."
"Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000€ d’amende le fait de diffuser (...), dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage (...) d’un fonctionnaire de #police ou d’un militaire de la #gendarmerie
"Le fait qu’un fonctionnaire de #police ou un militaire de la #gendarmerie porte son arme hors service, dans des conditions définies par arrêté du ministre de l’Intérieur, ne peut lui être opposé lors de l’accès à un établissement recevant du public."
"Toutes nos institutions s’adaptent et le @Conseil_constit a tout intérêt à évoluer également, compte tenu du changement de ses pratiques et de ses saisines."
"Lutter contre les terroristes peut justifier des aménagements à l’exercice de certaines #libertés. (...)
Mais il ne peut conduire à rayer d’un trait de plume #libertés et droits fondamentaux."
Le 21 novembre, le producteur de musique Michel Zecler est victime de #ViolencesPolicières sur son lieu de travail qui est, heureusement pour lui, équipé d’une caméra.
Les images, relayées par @davidperrotin pour @Loopsidernews le 26 novembre, sont vues, à l’instant où nous écrivons ces lignes, plus de 14 millions de fois.
Le 24 novembre, alors que les opposants à la loi #SécuritéGlobale sont de plus en plus nombreux, @JeanCASTEX annonce qu’il va saisir le @Conseil_constit sur l’#article24 tout en niant toute volonté de porter atteinte à la liberté de la #presse ou à la liberté d’expression.
"Il n'a jamais été, il n'est pas, il ne sera pas dans les intentions du gouvernement de porter jamais en quoi que ce soit atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d'expression"
Le 26 novembre, plus de 40 sociétés de journalistes signent une lettre ouverte au Premier Ministre @JeanCASTEX pour faire cesser « cette spirale délétère pour la #démocratie ».
"Filmer ou photographier les policiers et les gendarmes en intervention dans l’espace public est un droit démocratique."
Le 28 novembre, une "Marche des libertés contre les lois liberticides" est organisée dans plusieurs grandes villes du pays.
Malgré le confinement toujours appliqué, des centaines d’organisations et des milliers de personnes participent.
Le même jour, @Francetele publie une tribune pour alerter sur les dérives et droits de censure que les multiples règles en vigueur permettent dorénavant aux forces de l’ordre. francetvinfo.fr/politique/prop…
Le 2 décembre, alors que le débat #SécuritéGlobale divise le pays, la liste des données pouvant être recueillies par la multitude de fichiers ouverts par la République est augmentée d’un nombre impressionnant d’informations personnelles discriminantes. legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…
"Aujourd’hui, quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…). On est identifié comme un facteur de problème et c’est insoutenable"
Pour se faire entendre, ils se servent du matériel mis à leur disposition dans le cadre de leurs fonctions, véhicules et armes de service inclus. (via @gchampeau)
Le 8 décembre, @G_Peltier, député @lesRepublicains, dépose une proposition de loi dont l'objectif permettrait, selon lui, de soulager les services de renseignement de la charge de travail monstrueuse nécessaire à la surveillance de toutes les personnes pouvant être suspectes.
Son objectif est ambitieux : "renforcer la #laïcité" et "consolider les principes républicains" pourtant déjà bien écornés par nos gouvernements successifs.
Il prévoit un certain nombre de dispositions qui viennent s’opposer fermement à des #libertés durement acquises dans plusieurs domaines : liberté associative, liberté religieuse, liberté de l’éducation, liberté politique…
"Personne d’autre que le citoyen libre n’a qualité pour juger de l’emploi qu’il fait de sa #liberté, sauf à voir celle-ci disparaitre."
François Sureau
"Ainsi la loi ne peut-elle permettre à l’État de restreindre abusivement la liberté d’aller et venir, de manifester, de faire connaitre une opinion, de s’informer, de penser pour finir."
Parmi toutes les lois que nous avons citées dans ce dossier, soit une vingtaine, nous avons compté que les trois quart environ avaient été proposées par le Gouvernement.
En outre, les trois quart de ces lois ont été proposées au débat du Parlement en procédure accélérée, de quoi entretenir l’idée que ces décisions de nos gouvernants, qui ont un impact direct sur nos libertés, sont trop souvent prises dans la précipitation, ...
... dans la passion de l’instant, sans véritable analyse à froid de leur utilité finale, de leur efficacité pour la population ou de leur validité au regard du droit Constitutionnel.
L’inventaire des nombreuses atteintes aux #libertés de nos gouvernants ne s’arrête pas là, et tant que nous accepterons de considérer la sécurité comme une liberté, cet inventaire s’allongera jusqu’à perdre de vue l’idée même de #liberté.
À trop restreindre les libertés individuelles, à réprimer les mouvements de contestation, quelle place le gouvernement laisse-t-il au dialogue ?
Un État ne peut être considéré en bonne santé lorsqu’il s’enferme dans une logique #autoritaire et #sécuritaire.
Par ailleurs, que se passera-t-il lorsque ces outils déployés aujourd’hui pour "notre #sécurité", aux dépens de nos #libertés, seront mis à la disposition d’un Gouvernement "démocratiquement élu" mais mal intentionné ?
"Nous, Pirates, chérissons la #liberté, l’indépendance, l’autonomie et refusons toute forme d’obédience aveugle.
Nous affirmons le droit à nous informer nous-mêmes et à choisir notre propre destin.
Nous assumons la responsabilité qu’induit la #liberté."
#Police d'État, État d'urgence, surveillance globale et permanente...
En #France, la #sécurité a pris doucement mais sûrement le pas sur la #liberté dans les esprits, puis dans la loi...
Loin d'être la première, et sans doute pas non plus la dernière, cette crise est symptomatique d'un recul de nos #libertés et, avec elles, de notre État de droit.
Pour la filière de la betterave, cette année 2020 semble être une année noire.
Ou plutôt jaune, tant les chiffres de contamination des champs de culture de betteraves sucrières français à la jaunisse sont hauts.
Cette récolte 2020, économiquement périlleuse, a contraint ces dernières semaines la filière et le Ministère de l'Agriculture à proposer un assouplissement législatif en matière d'usage des néonicotinoïdes, dès la prochaine récolte, en 2021. agriculture.gouv.fr/filiere-better…
Le principe de ce qui suit sera, nous l'espérons, de ne pas faire dans la surenchère politique et de vous aider à y voir plus clair dans ce qu'est cette #5G qui fait tant couler d'octets.
Souvenez-vous, en novembre, nous annoncions que nous participions à la campagne du @PrintempsMRS à travers les candidatures de @Ciriol_PP et @synthetiser1.
C'est la première campagne électorale à laquelle participent ces Pirates.
Ils s'en souviendront toute leur vie.
Un thread.
Avant de commencer à parler de cette campagne surréelle qui va prendre fin ce vendredi à #Marseille, voici un petit rappel du contexte.
Parce que le contexte, c'est important.
Merci @Sastien_BD (continuez c'est important !)
Ils sont parmi les témoins, depuis des années, de la gestion de plus en plus désastreuse de cette ville qu'ils aiment et dans laquelle ils aimeraient vivre dans la paix et la tranquillité.
TL;DR : Adoptez les gestes barrières contre la surveillance de masse généralisée : n'installez pas StopCovid.
Le 27 mai 2020, l'Assemblée Nationale a voté la mise en place de l'application #StopCovid à partir du 2 juin, avec 338 voix pour et 215 contre... afp.com/fr/infos/334/c…