The Ghent Altarpiece. Research and Conservation of the Exterior. First Phase, (Contributions to the Study of the Flemish Primitives 14), eds. B. Fransen, C. Stroo, KIK-IRPA (The Royal Institute for Cultural Heritage), Brussels, 2020, pp. 377-380, 2020
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Books by Marc H Smith
A short introduction to the history and significance of scripts (including observations on terminology, dating and placing), focusing especially on the gothic period. With a catalogue of thirteen manuscripts in various scripts, currently available from Les Enluminures.
Thèse inédite. Table des matières ci-après.
Comme toute production conventionnelle, l’écriture est fondamentalement conservatrice et son existence n’est possible que grâce à des traditions, assises sur un enseignement dont les recettes ont remarquablement peu évolué depuis des millénaires. L’imitation est au coeur de ces traditions, mais elle est en même temps ferment de diffusion des changements. Quant à l’invention proprement dite, l’aspect le plus mystérieux sans doute, elle ressortit à des facteurs tout à la fois matériels et culturels, physiques et psychiques, qu’il nous faut oser imaginer.
L’histoire des formes graphiques ne peut être la chronique d’inventions successives ; plutôt l’analyse d’un paysage mouvant, où interfèrent sans cesse, comme dans toute langue, comme dans tout système de conventions sociales, une diversité plus ou moins structurée et son évolution dans le temps. Non pas un arbre généalogique de variétés clairement identifiées, donc, mais plutôt la cartographie d’une tectonique, avec ses dérives insensibles, ses chevauchements, ses failles et ses fractures, ses phases d’immobilité apparente et parfois ses séismes. De cette carte qui reste en grande partie à dessiner, on explorera ici quelques régions, suffisamment diverses, veut-on espérer, pour baliser ou suggérer l’ensemble : par les types d’écriture comme par les époques, les milieux, les matériaux, les techniques, les problèmes.
Papers by Marc H Smith
Programme des années 2013-2014 et 2014-2015 :
I. Écritures françaises : autour des recueils d’exemples des maîtres écrivains, du milieu du XVIe s. à 1815.
II. Écritures européennes : paléographie des livres et documents vernaculaires (Italie et Angleterre, XIVe-XVIIe s.).
Ménestrel, un réseau informel et un site nés en 1997 à l’initiative de médiévistes et de spécialistes de l’information, représente une voie originale dans la collecte, le recensement et la diffusion des ressources scientifiques en ligne. La refonte du site grâce au projet ANR Athis et l’expansion internationale du réseau sont l’occasion de revenir sur douze ans d’expérience et sur des choix techniques, humains et scientifiques. La démultiplication de la matière accessible en ligne ainsi que l’évolution imprévisible des usages, où le recours à l'Internet tend à s’imposer au détriment des ressources non numériques, créent aussi de nouvelles responsabilités pédagogiques. À terme, le monopole des moteurs de recherche généralistes met en question l’effort de médiation raisonnée et critique par des spécialistes, dont l’activité n’est encore ni reconnue ni soutenue à la hauteur des enjeux.
Essai paléographique, socio-économique et technologique sur les caractères typographiques du XXe(-XXIe) siècle inspirés d'écritures historiques, depuis l'Antiquité jusqu'à l'apparition de l'anglaise du XVIIIe siècle. Avec un catalogue typologique d'environ 400 caractères.
Les écritures d’apparat sont un objet méconnu, un angle mort au croisement des perspectives de la paléographie, de l’épigraphie et de l’histoire de l’art. C’est pourtant là une contribution fondamentale du livre médiéval à l’expressivité du verbe graphique ainsi qu’à la structuration hiérarchique de la mise en page. Elles se distinguent aussi bien par la morphologie que par l’ornementation et la couleur, et leurs transformations illustrent une constante interaction entre les différents degrés de l’écriture, de l’initiale peinte jusqu’à la minuscule.Dès l’origine, les ineffables inventions des artistes insulaires et mérovingiens pressentent toutes les potentialités de ces écritures. À leur tour, les copistes et artistes carolingiens élaborent en une combinaison neuve l’héritage insulaire et la capitale épigraphique antique, outre une disposition du texte qui fait écho dans l’ordre visuel à la majesté du verbe sacré. À l’époque romane, âge d’or des écritures d’apparat, une recherche systématique de variété mêle ou fusionne les différentes formes de l’alphabet, et l’expressivité ornementale l’emporte sur la typologie. Aux XIIIe et XIVe siècles, la production commerciale des livres, en série, met pratiquement fin à cette tradition ; deux inventions sont cependant issues des livres de droit italiens: une initiale filigranée fortement étirée et les « lettres juridiques » en traits dissociés et finement agrémentées à l’encre brune. La reprise de la capitale romaine par les humanistes au milieu du XVe siècle et la naissance de l’imprimerie ouvrent un nouveau chapitre, où une structure simplement « bicamérale » (majuscules et minuscules) remplace les complexes hiérarchies de l’écriture médiévale.
A short introduction to the history and significance of scripts (including observations on terminology, dating and placing), focusing especially on the gothic period. With a catalogue of thirteen manuscripts in various scripts, currently available from Les Enluminures.
Thèse inédite. Table des matières ci-après.
Comme toute production conventionnelle, l’écriture est fondamentalement conservatrice et son existence n’est possible que grâce à des traditions, assises sur un enseignement dont les recettes ont remarquablement peu évolué depuis des millénaires. L’imitation est au coeur de ces traditions, mais elle est en même temps ferment de diffusion des changements. Quant à l’invention proprement dite, l’aspect le plus mystérieux sans doute, elle ressortit à des facteurs tout à la fois matériels et culturels, physiques et psychiques, qu’il nous faut oser imaginer.
L’histoire des formes graphiques ne peut être la chronique d’inventions successives ; plutôt l’analyse d’un paysage mouvant, où interfèrent sans cesse, comme dans toute langue, comme dans tout système de conventions sociales, une diversité plus ou moins structurée et son évolution dans le temps. Non pas un arbre généalogique de variétés clairement identifiées, donc, mais plutôt la cartographie d’une tectonique, avec ses dérives insensibles, ses chevauchements, ses failles et ses fractures, ses phases d’immobilité apparente et parfois ses séismes. De cette carte qui reste en grande partie à dessiner, on explorera ici quelques régions, suffisamment diverses, veut-on espérer, pour baliser ou suggérer l’ensemble : par les types d’écriture comme par les époques, les milieux, les matériaux, les techniques, les problèmes.
Programme des années 2013-2014 et 2014-2015 :
I. Écritures françaises : autour des recueils d’exemples des maîtres écrivains, du milieu du XVIe s. à 1815.
II. Écritures européennes : paléographie des livres et documents vernaculaires (Italie et Angleterre, XIVe-XVIIe s.).
Ménestrel, un réseau informel et un site nés en 1997 à l’initiative de médiévistes et de spécialistes de l’information, représente une voie originale dans la collecte, le recensement et la diffusion des ressources scientifiques en ligne. La refonte du site grâce au projet ANR Athis et l’expansion internationale du réseau sont l’occasion de revenir sur douze ans d’expérience et sur des choix techniques, humains et scientifiques. La démultiplication de la matière accessible en ligne ainsi que l’évolution imprévisible des usages, où le recours à l'Internet tend à s’imposer au détriment des ressources non numériques, créent aussi de nouvelles responsabilités pédagogiques. À terme, le monopole des moteurs de recherche généralistes met en question l’effort de médiation raisonnée et critique par des spécialistes, dont l’activité n’est encore ni reconnue ni soutenue à la hauteur des enjeux.
Essai paléographique, socio-économique et technologique sur les caractères typographiques du XXe(-XXIe) siècle inspirés d'écritures historiques, depuis l'Antiquité jusqu'à l'apparition de l'anglaise du XVIIIe siècle. Avec un catalogue typologique d'environ 400 caractères.
Les écritures d’apparat sont un objet méconnu, un angle mort au croisement des perspectives de la paléographie, de l’épigraphie et de l’histoire de l’art. C’est pourtant là une contribution fondamentale du livre médiéval à l’expressivité du verbe graphique ainsi qu’à la structuration hiérarchique de la mise en page. Elles se distinguent aussi bien par la morphologie que par l’ornementation et la couleur, et leurs transformations illustrent une constante interaction entre les différents degrés de l’écriture, de l’initiale peinte jusqu’à la minuscule.Dès l’origine, les ineffables inventions des artistes insulaires et mérovingiens pressentent toutes les potentialités de ces écritures. À leur tour, les copistes et artistes carolingiens élaborent en une combinaison neuve l’héritage insulaire et la capitale épigraphique antique, outre une disposition du texte qui fait écho dans l’ordre visuel à la majesté du verbe sacré. À l’époque romane, âge d’or des écritures d’apparat, une recherche systématique de variété mêle ou fusionne les différentes formes de l’alphabet, et l’expressivité ornementale l’emporte sur la typologie. Aux XIIIe et XIVe siècles, la production commerciale des livres, en série, met pratiquement fin à cette tradition ; deux inventions sont cependant issues des livres de droit italiens: une initiale filigranée fortement étirée et les « lettres juridiques » en traits dissociés et finement agrémentées à l’encre brune. La reprise de la capitale romaine par les humanistes au milieu du XVe siècle et la naissance de l’imprimerie ouvrent un nouveau chapitre, où une structure simplement « bicamérale » (majuscules et minuscules) remplace les complexes hiérarchies de l’écriture médiévale.
BNF, auditorium Colbert (2, rue Vivienne, 75002 Paris)
Mercredi 30 novembre, 18h30-20h
Entre le XVIe et le début du XIXe siècle, les maîtres écrivains ont calligraphié puis fait graver et imprimer, par dizaines de milliers, les modèles d’écriture destinés aux débutants comme aux professionnels, formant le corpus d'un art d'écrire à la française dont la fortune fut internationale. Ces chefs-d’œuvre méconnus de la plume et du burin ont en grande partie disparu, et les exemplaires survivants, manuscrits et imprimés, sont dispersés dans les collections d’Europe et d’Amérique. Marc Smith, qui mène actuellement la première enquête méthodique sur les livres d'écriture français, en illustrera l'importance entre histoire des formes, pratiques d'enseignement et art du livre.
Cycle "Trésors du patrimoine écrit"
(Archives nationales/Institut national du patrimoine)
ans, qu’il s’agisse de l’aspect individuel des lettres ou des configurations toujours plus
complexes dans lesquelles elles sont mises en oeuvre pour former un texte, une page, un
document ou un livre. Les formes infiniment diverses et subtilement articulées que nous
employons aujourd’hui, répondant à autant de paramètres conventionnels —
fonctionnels, cognitifs, techniques, socioéconomiques ou esthétiques —, sont ainsi le
résultat d’une complexe sédimentation historique. Il importe d’autant plus de resserrer le
dialogue entre les sciences qui étudient l’écriture dans son fonctionnement présent et
celles qui rendent compte de sa formation au fil des siècles."
Objectives: — To facilitate knowledge exchange between young scientists and experts in manuscript sciences — To provide an interdisciplinary discussion forum and to develop cooperation among experts in manuscript studies — To promote awareness of new technologies in manuscripts studies
Lecturers: Leif Glaser - Roger Easton - Oliver Hahn - Marcus Liwicki - Eve Menei - Ira Rabin - Hasia Rimon - Uzi Smilansky - Marc Smith - Peter Stokes - Daniel Stökl Ben Ezra - Dominique Stutzmann - Keith Knox
Lectures: History of Papyrus - History of Parchment - History of Paper - Inks & Pigments - Instrumental Analysis - Multispectral Imaging and Data Treatment - Introduction to Palaeography - Codicology and TEI - Automatic Layout Analysis - Computer Palaeography - Computer analysis of Inscribed 3D Objects
Practical courses: XRF - Microscopy, Reflectography, FTIR & Raman spectroscopy - Multispectral Imaging & Data Treatment - Computational Image Treatment
Organizers: BAM Department Materials and the Environment, Division Analysis of Artefacts and Cultural Assets — EPHE/PSL Paris Research University — CSMC Centre for the Study of Manuscript Cultures
Application deadline: May 1st, 2017
Application should include: — letter of motivation — letter of recommendation (except for university lecturers) — CV — For those already working in the field, we also encourage to submit an abstract (one-page camera-ready, pdf- or word-document) for a poster presentation.
Email: [email protected] — [email protected]
Notification of acceptance June 10th
Inscription fee: 150 €
(non-refundable, payable until July 3rd, 2017, after that date the fee is 200 €)
Accommodation (twin-room) and board (6 days) 390 €
Important: Financial support (e.g. for lodging and food) can be granted based on the application (letter of recommendation, CV). Please specify when applying. We expect to be able to financially support a large number of participants.
Ces phénomènes soulèvent une question préalable, celle de la définition même de l’illisible. Si l’on exclut le cas de la cryptographie qui relève d’autres logiques, l’illisible amène à penser la lisibilité elle-même en termes relatifs, en fonction de niveaux de compétence inégaux — particulièrement dans des sociétés où toute écriture, pour une majorité d’illettrés, est illisible. Et en fin de compte, dans cette définition des limites, notre propre capacité de lecture paléographique n’est-elle pas mise en jeu ?
Comment se dessinent et comment sont exploitées, dans différentes civilisations, ces marges culturelles, techniques, cognitives, voire esthétiques de l’écriture, et que disent-elles, en retour, des fonctions et des formes de toute écriture ? Telles sont quelques-unes des questions que posera la 5e journée d’études du Groupe de recherches transversales en paléographie.
Andreas STAUDER (EPHE), « La célébration des signes : pratiques de l'écriture énigmatique en Égypte ancienne »
Jean-Luc FOURNET (Collège de France, EPHE), « Quelques cas d’écritures (presque) illisibles dans les papyrus grecs et latins »
Naïm VANTHIEGHEM (CNRS, IRHT), « Les reçus de taxe arabes, des grimoires hermétiques ? »
Yael BARUKH, « Tugra et Hanfusa : illisibilité stylisée des signatures des sultans et rabbins dans l’Empire Ottoman »
Judith OLSZOWY-SCHLANGER (EPHE), « Le confort de lecture, est-il indispensable ? Les écritures hébraïques à mise en page et écriture compliquées »
Philippe PAPIN (EPHE), « Cacher son nom mais l’écrire : tabous graphiques, torsion des écritures et prétérition rhétorique dans le Vietnam ancien »
Marc SMITH (ENC, EPHE), « Écritures extrêmes : l’illisible latin aux limites de l’œil et de la main »