Introduction L’hyperprolactinemie et l’hypogonadisme sont associes a un profil metabolique altere... more Introduction L’hyperprolactinemie et l’hypogonadisme sont associes a un profil metabolique altere. Ce travail vise a etudier les effets du traitement par agonistes dopaminergiques sur le profil metabolique des hommes avec prolactinome. Materiels et methodes Etude retrospective sur 21 hommes ayant un macroprolactinome colliges au service d’endocrinologie de Sousse. Dix-huit patients avaient un hypogonadisme (groupe HG) et 3 avaient une fonction gonadotrope conservee (groupe NHG). Chez tous les patients, les parametres metaboliques ont ete evalues au moment du diagnostic et apres 24 mois de traitement medical. Resultats L’âge moyen etait de 31,43 ans. Quinze patients etaient traites par bromocriptine et 6 par cabergoline avec une dose moyenne de 9,5 mg par jour et de 2 mg par semaine respectivement. Au sein du groupe HG, 72,22 % avaient un syndrome metabolique (SM) contre 66,66 % dans le groupe NHG. Au bout de 24 mois de traitement medical, la diminution de la prevalence du SM etait s...
Introduction L’insuffisance surrenalienne est une pathologie vitale mais rare. Contrairement a la... more Introduction L’insuffisance surrenalienne est une pathologie vitale mais rare. Contrairement a la maladie d’Addison, l’insuffisance corticotrope dans sa forme lente peut poser des problemes de diagnostic en raison de la non specificite de ses signes cliniques entrainant un risque de decompensation inaugurale en cas de stress grevant le pronostic vital. L’objectif de ce travail est d’etayer les aspects clinicobiologiques chez les patients en insuffisance corticotrope centrale. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude prospective qui a porte sur 81 patients suivis pour une pathologie hypothalamo-hypophysaire. On a compare les reponses du cortisol plasmatique chez 2 groupes selon le test d’hypoglycemie insulinique : groupe 1 : patients ayant un pic du cortisol lors du THI Resultats Notre population est composee de 44 hommes/37 femmes d’âge moyen de 35,83 ± 19,62 ans. L’asthenie et l’intolerance au jeune etaient les symptomes fonctionnels les plus presents dans le groupe 1 avec respe...
Objectif Evaluation de l’interet de test LHRH dans l’exploration d’une puberte precoce. Materiels... more Objectif Evaluation de l’interet de test LHRH dans l’exploration d’une puberte precoce. Materiels et methodes Une etude transversale a porte sur 16 cas explores pour une puberte precoce. Une evaluation clinique et hormonale etait realisee a tous les cas. Resultats Cette etude a porte sur 16 enfants ; 12 filles et 4 garcons. L’âge moyen de consultation etait de 5 ans (1–9 ans). Les motifs de consultation etaient une premature pubarche (n = 7), une premature thelarche (n = 7) et une augmentation de la taille de testicules (n = 2). Le test au LHRH etait pratique chez tous les patients. Les resultats etaient en faveur d’une origine centrale chez 6 patients avec un pic de LH entre 5 et 94 UI/L et un rapport FSH/LH entre 0,63 et 4,9. Chez 5 patients, le diagnostic de pseudo puberte precoce etait retenu. Le pic de LH apres test au LHRH etait entre 0,5 et 3,9 UI/L avec un rapport FSH/LH entre 0,18 et 1. Chez 5 filles d’âge moyen de 3 ans (1–5 ans), il s’agissait d’une premature thelarche. Le test au LHRH a montre un pic de LH entre 0,8 et 7,2 UI/L avec un rapport FSH/LH a 0,19 en moyenne. Conclusion La puberte precoce peut etre la manifestation d’une pathologie grave, d’origine centrale ou peripherique. Cependant chez la fille une premature thelarche peut etre consideree comme une variante de la puberte normale d’ou l’interet de test LHRH pour differencier entre une puberte precoce vrai et une simple puberte precoce.
Introduction L’imagerie par resonance magnetique (IRM) constitue l’examen de choix pour l’etude d... more Introduction L’imagerie par resonance magnetique (IRM) constitue l’examen de choix pour l’etude des pathologies hypophysaires, en particulier l’hypophysite primaire. L’objectif de notre travail est d’etudier les aspects en IRM de cette entite pathologique chez des patients tunisiens. Materiel et methodes Etude descriptive retrospective portant sur les dossiers des patients hospitalises dans notre service entre janvier 2009 et decembre 2018 pour hypophysite primaire et dont on dispose des donnees radiologiques pertinentes. Resultats Il s’agit de 18 patientes. L’âge moyen etait 46 ans (extremes : 19–80 ans). L’IRM a montre un plancher sellaire intact dans tous les cas, un elargissement hypophysaire avec un aspect d’adenohypophysite chez 4 patientes et de panhypophysite chez 2 autres. Les formes evoluees, type d’hypotrophie hypophysaire et de selle turcique vide, etaient notees respectivement dans 5 et 7 cas. En contraste spontane T1, l’hypophyse etait en isosignal (n = 11). La tige pituitaire etait fine dans 8 cas et epaissie dans 3 cas. L’absence d’hypersignal T1 de la neurohypophyse etait notee dans les 2 cas de panhypophysite. Apres injection, un rehaussement intense etait observe chez 7 patients. Une extension suprasellaire etait constatee chez 2 patients. Aucun cas de compression des structures peri-hypophysaires n’a ete observe. Conclusion L’hypophysite primaire est une pathologie rare, dont les criteres diagnostiques sont mal codifies. L’IRM peut aider au diagnostic en montrant des signes evocateurs : le rehaussement intense, l’epaississement de la tige pituitaire et l’extension suprasellaire. Cependant, ces elements sont loin d’etre specifiques.
Introduction L’hypoparathyroidie est une endocrinopathie rare. l’objectif de notre travail est de... more Introduction L’hypoparathyroidie est une endocrinopathie rare. l’objectif de notre travail est de comparer les doses du traitement vitaminocalcique administrees au cours des hypoparathyroidies primitives et secondaires ainsi que le controle de la calcemie dans les 2 cas. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective incluant 28 patients hospitalises dans notre service pour une hypoparathyroidie sur une periode de 28 ans : 16 patients atteints d’une hypoparathyroidie primitive (HPTP) et 12 patients atteints d’une hypoparathyroidie secondaire (HPTS). Resultats Les patients atteints d’HPTP etaient 8 hommes et 8 femmes dont l’âge moyen a la decouverte etait de 34 ans. Le suivi moyen etait de 4 ans. Les patients atteints d’HPTS etaient 9 hommes et 3 femmes dont l’âge moyen a la decouverte etait de 43 ans . Le suivi moyen etait de 3,5 ans. Les doses moyennes de substitution en carbonate de calcium etaient de 2,7 g/j contre 2 g/j respectivement en cas d’HPTS et HPTP. La dose moyenne de substitution en alfacalcidol etait 1,4 ug/j dans les deux groupes. la phosphoremie sous traitement etait a 1,61 et a 1,72 mmol/L en cas d’HPTP et d’HPTS respectivement. La magnesemie etait normalisee chez tous les patients. La calcemie cible etait atteinte dans 80 % des cas pour l’HPTP contre 33 % pour l’HPTS. Conclusion Le controle de la calcemie etait bien meilleur chez les patients ayant une HPTP. La presence d’un nombre meme faible de cellules principales de la parathyroide aide vraisemblablement au controle de la calcemie en cas d’hypoparathyroidie.
Introduction Le patient diabetique s’expose durant le mois de Ramadan a des complications metabol... more Introduction Le patient diabetique s’expose durant le mois de Ramadan a des complications metaboliques qui sont en rapport avec le jeun et/ou le desequilibre du mode de vie. Objectif Analyser le profil des diabetiques hospitalises pendant le mois de Ramadan pour decompensation aigue de leur diabete. Patients et methodes Etude retrospective menee sur une periode de 40 jours en 2020 [30 jours de Ramadan et les 10 jours suivants]. Vingt-huit diabetiques type 2 etaient hospitalises pour decompensation de leur diabete. Resultats Notre etude a regroupe 19 hommes et 9 femmes âges en moyenne de 53 ans. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients ont fait le jeune. La duree moyenne d’evolution du diabete etait de 8,7 ans. Onze patients avaient une complication degenerative de leur diabete. Treize patients etaient sous anti-diabetiques oraux et 19 etaient sous insuline dont 4 sous analogues. L’HbA1c moyenne etait de 11 %. Trois patients avaient recu une preparation medicale pour le jeune de Ramadan. Les motifs d’hospitalisation etaient : hyperglycemie majeure dans 15 cas et cetose dans 13 cas. La cetose avait inaugure le diabete dans 5 cas. Les facteurs de decompensation incrimines etaient : un arret du traitement dans 9 cas, une infection dans 6 cas et des erreurs dietetiques dans 13 cas. Conclusion Une bonne education et une bonne preparation des patients diabetiques type 2 sont necessaires pour mener a bien le jeune du mois de ramadan, periode connue pour la grande frequence de complication chez les patients diabetiques.
Introduction Les tumeurs neuroendocrines digestives sont des neoplasies rares. Leur association a... more Introduction Les tumeurs neuroendocrines digestives sont des neoplasies rares. Leur association avec un carcinome mammaire est peu decrite dans la litterature. Observation Il s’agit d’une patiente âgee de 47 ans. Elle etait suivie depuis 10 ans pour un carcinome canalaire infiltrant du sein droit. Le bilan d’extension initial etait negatif. La patiente a ete traitee par chimiotherapie neo-adjuvante puis par chirurgie, radiotherapie et hormonotherapie. Cinq ans plus tard, une TDM de controle a objective une masse surrenalienne droite de 4 cm. Le dosage des metanephrines urinaires etait normal avec freinage de la cortisolemie au freinage minute. La calcemie etait a 2,24 mmol/l. La nature metastatique de la lesion a ete retenue et la chimiotherapie a ete alors reprise, ayant permis une regression partielle de celle-ci. Trois ans plus tard, la patiente a presente une occlusion intestinale aigue par invagination jejuno-jejunale et a ete operee en urgence. L’etude anatomopathologique a conclu a un carcinome neuroendocrine peu differencie (G3), de 4 cm avec des metastases ganglionnaires locoregionales. Un complement de chimiotherapie a base d’Etoposide et de sels de platine a ete indiquee. L’evolution etait marquee par la regression des adenopathies tumorales, ainsi que la masse surrenalienne. Discussion L’association d’un carcinome canalaire infiltrant du sein et d’une tumeur neuroendocrine digestive est rare dans la litterature. Un telle association impose une individualisation de la prise en charge et du suivi. Une etude sur un nombre plus important est necessaire a la recherche d’eventuelles correlations physiopathologique et genetique.
Introduction Les macroadenomes hypophysaires sont des tumeurs de l’hypophyse dont le mode de reve... more Introduction Les macroadenomes hypophysaires sont des tumeurs de l’hypophyse dont le mode de revelation est souvent un syndrome tumoral hypophysaire avec un syndrome d’hypo- ou d’hypersecretion hormonale. La decouverte fortuite est rare. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente âgee de 40 ans, qui nous a ete adressee par son medecin ORL pour incidentalome hypophysaire decouvert sur une IRM cerebrale demandee dans le cadre du bilan d’une paralysie faciale non amelioree par corticotherapie. L’IRM a montre un macroadenome hypophysaire compressif et invasif de 18 × 22 mm. La patiente avait des troubles du cycle negliges depuis 4 mois. L’examen a montre une galactorrhee bilaterale sans syndrome d’hypersecretion hormonale. Le champ visuel etait retreci a l’examen. L’exploration hormonale a montre une hyperprolactinemie a 232 ng/mL avec une insuffisance gonadotrope. Les autres axes etaient intacts. La patiente etait donc mise sous cabergoline avec une surveillance clinique et hormonale. Discussion et conclusion Notre observation illustre un cas de macroadenome hypophysaires invasif non revele par la triade classique : syndrome tumoral hypophysaire avec hypersecretion hormonale et/ou syndrome d’insuffisance antehypophysaire. Le caractere paucisymptomatique est l’apanage des microadenomes. La generalisation des techniques modernes d’imagerie a augmente la prevalence des incidentalomes hypophysaires.
Introduction Le pheochromocytome est une tumeur endocrine rare de presentation clinique variable.... more Introduction Le pheochromocytome est une tumeur endocrine rare de presentation clinique variable. Il est rarement associe a une anomalie du cortex surrenalien [1] . Cas clinique Il s’agit d’un patient âge de 55 ans, sans antecedents, admis pour prise en charge d’une masse surrenalienne droite de 62 mm decouverte au decours de l’exploration d’un amaigrissement important avec alteration de l’etat general. Cliniquement, il n’avait pas de signes d’hypersecretion hormonale, avec un holter tentionnel des 24 heures correct. L’exploration hormonale a montre : un bilan thyroidien normal, un freinage minute negatif a 40 ng/ml et des derives methoxyles eleves a 4 fois la normale. Une surrenalectomie droite etait realisee, la piece operatoire a revele un aspect histologique et immunohistochimique de pheochromocytome de 8 cm (score PASS = 1). Les derives methoxyles postoperatoire sont revenus normaux avec prise de 6 kg en 1mois. Discussion La presentation clinique du pheochromocytome est variable, fluctuante et aspecifique. Chez notre patient, l’alteration de l’etat general avec amaigrissement, decrits dans 20 % des cas de pheochromocytome rapportes dans la litterature, etaient les seuls signes cliniques de la tumeur [2] . La deuxieme particularite de notre cas clinique est la coexistance d’un pheochromocytome avec un syndrome de cushing infra-clinique, rarement decrite dans la litterature. L’ethiopathogenie peut etre la secretion d’ACTH par le pheochromocytome [1] .
Introduction La maladie cœliaque (MC) est une enteropathie auto-immune provoquee par la gliadine ... more Introduction La maladie cœliaque (MC) est une enteropathie auto-immune provoquee par la gliadine du gluten chez des personnes genetiquement predisposees dont les manifestations extra-intestinales sont en augmentation [1] . Observation Il s’agit de deux garcons, âges respectivement de 12 et 16 ans, issus d’un mariage non consanguin, sans antecedents, adresses a notre service pour exploration d’un retard staturo-ponderal avec constipation. Cliniquement, ils avaient un retard statural a −4 DS sans syndrome malformatif associe. La serologie coeliaque etait positive avec des anticorps anti endomysium, anti transglutaminase et anti gliadine augmentes. Le reste du bilan etait normal hormis un syndrome de malabsorption biologique. Le diagnostic etait confirme par une fibroscopie œsogastroduodenale avec etude anatomopathologique montrant une atrophie villositaire totale. Discussion Le diagnostic de MC est souvent sous-estime en raison de la frequence des formes pauci-symptomatiques. Le retard statural est la manifestation extra intestinale la plus frequente chez l’enfant retrouvee dans 10 a 40 % des cas [1] . La pathogenie est multifactorielle basee essentiellement sur le syndrome de malabsorption et le defaut d’action de l’hormone de croissance dont le taux est relativement bas [1] . La frequence de la maladie chez les apparentes de premier degre de sujets atteints est de 8-24 % [2] . La suspicion clinique doit etre etayee par des tests serologiques et le diagnostic necessite des resultats histopathologiques typiques.
Introduction Le syndrome d'Allgrove est une pathologie multisystémique rare associant une achalas... more Introduction Le syndrome d'Allgrove est une pathologie multisystémique rare associant une achalasie, une alacrymie et une insuffisance surrénalienne qui s'installe le plus souvent ultérieurement. Cas clinique S.K. 7 ans, originaire de l'ouest algérien. Issue d'un couple consanguin. Sans antécédents particuliers. Elle consulte pour sécheresse oculaire. À l'interrogatoire, on retrouve la notion de dysphagie aux solides. Son examen physique retrouve une denture en mauvais état. L'examen ophtalmologique a retrouvé une kératite épithéliale superficielle bilatérale et le test de Shirmer pratiqué chez elle est revenu fortement positif (< 5 mm). Le transit oesophagien a objectivé un méga-oesophage, la fibroscopie oesophagienne confirme la sténose du bas oesophage. Devant cette association, un syndrome d'Allgrove a été évoqué motivant la réalisation d'un bilan hormonal qui a retrouvé une insuffisance surrénalienne avec une cortisolémie basse. L'enfant est sous larmes artificielles, corticothérapie substitutive et bénéficie de séance de dilatations oesophagiennes. Discussion Le syndrome d'Allgrove est une maladie autosomale récessive rare, une centaine de cas seulement publiés. Il se voit surtout dans les pays maghrébins. Il regroupe une achalasie, une alacrymie et une insuffisance surrénalienne réalisant une association pathognomonique. Il peut être complet associant les trois signes cardinaux ou incomplets. Les manifestations neurologiques sont généralement tardives. L'origine est chromosomique par mutation du gène AAAS (12q13), codant pour la nucléoporine ALADIN. Le traitement est symptomatique (dilatation oesophagienne, larmes artificielle et corticothérapie en cas d'insuffisance surrénalienne). Conclusion Devant une sécheresse oculaire chez l'enfant, rechercher des signes d'atteinte oesophagienne et guetter une insuffisance surrénalienne. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Introduction L’hyperprolactinemie et l’hypogonadisme sont associes a un profil metabolique altere... more Introduction L’hyperprolactinemie et l’hypogonadisme sont associes a un profil metabolique altere. Ce travail vise a etudier les effets du traitement par agonistes dopaminergiques sur le profil metabolique des hommes avec prolactinome. Materiels et methodes Etude retrospective sur 21 hommes ayant un macroprolactinome colliges au service d’endocrinologie de Sousse. Dix-huit patients avaient un hypogonadisme (groupe HG) et 3 avaient une fonction gonadotrope conservee (groupe NHG). Chez tous les patients, les parametres metaboliques ont ete evalues au moment du diagnostic et apres 24 mois de traitement medical. Resultats L’âge moyen etait de 31,43 ans. Quinze patients etaient traites par bromocriptine et 6 par cabergoline avec une dose moyenne de 9,5 mg par jour et de 2 mg par semaine respectivement. Au sein du groupe HG, 72,22 % avaient un syndrome metabolique (SM) contre 66,66 % dans le groupe NHG. Au bout de 24 mois de traitement medical, la diminution de la prevalence du SM etait s...
Introduction L’insuffisance surrenalienne est une pathologie vitale mais rare. Contrairement a la... more Introduction L’insuffisance surrenalienne est une pathologie vitale mais rare. Contrairement a la maladie d’Addison, l’insuffisance corticotrope dans sa forme lente peut poser des problemes de diagnostic en raison de la non specificite de ses signes cliniques entrainant un risque de decompensation inaugurale en cas de stress grevant le pronostic vital. L’objectif de ce travail est d’etayer les aspects clinicobiologiques chez les patients en insuffisance corticotrope centrale. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude prospective qui a porte sur 81 patients suivis pour une pathologie hypothalamo-hypophysaire. On a compare les reponses du cortisol plasmatique chez 2 groupes selon le test d’hypoglycemie insulinique : groupe 1 : patients ayant un pic du cortisol lors du THI Resultats Notre population est composee de 44 hommes/37 femmes d’âge moyen de 35,83 ± 19,62 ans. L’asthenie et l’intolerance au jeune etaient les symptomes fonctionnels les plus presents dans le groupe 1 avec respe...
Objectif Evaluation de l’interet de test LHRH dans l’exploration d’une puberte precoce. Materiels... more Objectif Evaluation de l’interet de test LHRH dans l’exploration d’une puberte precoce. Materiels et methodes Une etude transversale a porte sur 16 cas explores pour une puberte precoce. Une evaluation clinique et hormonale etait realisee a tous les cas. Resultats Cette etude a porte sur 16 enfants ; 12 filles et 4 garcons. L’âge moyen de consultation etait de 5 ans (1–9 ans). Les motifs de consultation etaient une premature pubarche (n = 7), une premature thelarche (n = 7) et une augmentation de la taille de testicules (n = 2). Le test au LHRH etait pratique chez tous les patients. Les resultats etaient en faveur d’une origine centrale chez 6 patients avec un pic de LH entre 5 et 94 UI/L et un rapport FSH/LH entre 0,63 et 4,9. Chez 5 patients, le diagnostic de pseudo puberte precoce etait retenu. Le pic de LH apres test au LHRH etait entre 0,5 et 3,9 UI/L avec un rapport FSH/LH entre 0,18 et 1. Chez 5 filles d’âge moyen de 3 ans (1–5 ans), il s’agissait d’une premature thelarche. Le test au LHRH a montre un pic de LH entre 0,8 et 7,2 UI/L avec un rapport FSH/LH a 0,19 en moyenne. Conclusion La puberte precoce peut etre la manifestation d’une pathologie grave, d’origine centrale ou peripherique. Cependant chez la fille une premature thelarche peut etre consideree comme une variante de la puberte normale d’ou l’interet de test LHRH pour differencier entre une puberte precoce vrai et une simple puberte precoce.
Introduction L’imagerie par resonance magnetique (IRM) constitue l’examen de choix pour l’etude d... more Introduction L’imagerie par resonance magnetique (IRM) constitue l’examen de choix pour l’etude des pathologies hypophysaires, en particulier l’hypophysite primaire. L’objectif de notre travail est d’etudier les aspects en IRM de cette entite pathologique chez des patients tunisiens. Materiel et methodes Etude descriptive retrospective portant sur les dossiers des patients hospitalises dans notre service entre janvier 2009 et decembre 2018 pour hypophysite primaire et dont on dispose des donnees radiologiques pertinentes. Resultats Il s’agit de 18 patientes. L’âge moyen etait 46 ans (extremes : 19–80 ans). L’IRM a montre un plancher sellaire intact dans tous les cas, un elargissement hypophysaire avec un aspect d’adenohypophysite chez 4 patientes et de panhypophysite chez 2 autres. Les formes evoluees, type d’hypotrophie hypophysaire et de selle turcique vide, etaient notees respectivement dans 5 et 7 cas. En contraste spontane T1, l’hypophyse etait en isosignal (n = 11). La tige pituitaire etait fine dans 8 cas et epaissie dans 3 cas. L’absence d’hypersignal T1 de la neurohypophyse etait notee dans les 2 cas de panhypophysite. Apres injection, un rehaussement intense etait observe chez 7 patients. Une extension suprasellaire etait constatee chez 2 patients. Aucun cas de compression des structures peri-hypophysaires n’a ete observe. Conclusion L’hypophysite primaire est une pathologie rare, dont les criteres diagnostiques sont mal codifies. L’IRM peut aider au diagnostic en montrant des signes evocateurs : le rehaussement intense, l’epaississement de la tige pituitaire et l’extension suprasellaire. Cependant, ces elements sont loin d’etre specifiques.
Introduction L’hypoparathyroidie est une endocrinopathie rare. l’objectif de notre travail est de... more Introduction L’hypoparathyroidie est une endocrinopathie rare. l’objectif de notre travail est de comparer les doses du traitement vitaminocalcique administrees au cours des hypoparathyroidies primitives et secondaires ainsi que le controle de la calcemie dans les 2 cas. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective incluant 28 patients hospitalises dans notre service pour une hypoparathyroidie sur une periode de 28 ans : 16 patients atteints d’une hypoparathyroidie primitive (HPTP) et 12 patients atteints d’une hypoparathyroidie secondaire (HPTS). Resultats Les patients atteints d’HPTP etaient 8 hommes et 8 femmes dont l’âge moyen a la decouverte etait de 34 ans. Le suivi moyen etait de 4 ans. Les patients atteints d’HPTS etaient 9 hommes et 3 femmes dont l’âge moyen a la decouverte etait de 43 ans . Le suivi moyen etait de 3,5 ans. Les doses moyennes de substitution en carbonate de calcium etaient de 2,7 g/j contre 2 g/j respectivement en cas d’HPTS et HPTP. La dose moyenne de substitution en alfacalcidol etait 1,4 ug/j dans les deux groupes. la phosphoremie sous traitement etait a 1,61 et a 1,72 mmol/L en cas d’HPTP et d’HPTS respectivement. La magnesemie etait normalisee chez tous les patients. La calcemie cible etait atteinte dans 80 % des cas pour l’HPTP contre 33 % pour l’HPTS. Conclusion Le controle de la calcemie etait bien meilleur chez les patients ayant une HPTP. La presence d’un nombre meme faible de cellules principales de la parathyroide aide vraisemblablement au controle de la calcemie en cas d’hypoparathyroidie.
Introduction Le patient diabetique s’expose durant le mois de Ramadan a des complications metabol... more Introduction Le patient diabetique s’expose durant le mois de Ramadan a des complications metaboliques qui sont en rapport avec le jeun et/ou le desequilibre du mode de vie. Objectif Analyser le profil des diabetiques hospitalises pendant le mois de Ramadan pour decompensation aigue de leur diabete. Patients et methodes Etude retrospective menee sur une periode de 40 jours en 2020 [30 jours de Ramadan et les 10 jours suivants]. Vingt-huit diabetiques type 2 etaient hospitalises pour decompensation de leur diabete. Resultats Notre etude a regroupe 19 hommes et 9 femmes âges en moyenne de 53 ans. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients ont fait le jeune. La duree moyenne d’evolution du diabete etait de 8,7 ans. Onze patients avaient une complication degenerative de leur diabete. Treize patients etaient sous anti-diabetiques oraux et 19 etaient sous insuline dont 4 sous analogues. L’HbA1c moyenne etait de 11 %. Trois patients avaient recu une preparation medicale pour le jeune de Ramadan. Les motifs d’hospitalisation etaient : hyperglycemie majeure dans 15 cas et cetose dans 13 cas. La cetose avait inaugure le diabete dans 5 cas. Les facteurs de decompensation incrimines etaient : un arret du traitement dans 9 cas, une infection dans 6 cas et des erreurs dietetiques dans 13 cas. Conclusion Une bonne education et une bonne preparation des patients diabetiques type 2 sont necessaires pour mener a bien le jeune du mois de ramadan, periode connue pour la grande frequence de complication chez les patients diabetiques.
Introduction Les tumeurs neuroendocrines digestives sont des neoplasies rares. Leur association a... more Introduction Les tumeurs neuroendocrines digestives sont des neoplasies rares. Leur association avec un carcinome mammaire est peu decrite dans la litterature. Observation Il s’agit d’une patiente âgee de 47 ans. Elle etait suivie depuis 10 ans pour un carcinome canalaire infiltrant du sein droit. Le bilan d’extension initial etait negatif. La patiente a ete traitee par chimiotherapie neo-adjuvante puis par chirurgie, radiotherapie et hormonotherapie. Cinq ans plus tard, une TDM de controle a objective une masse surrenalienne droite de 4 cm. Le dosage des metanephrines urinaires etait normal avec freinage de la cortisolemie au freinage minute. La calcemie etait a 2,24 mmol/l. La nature metastatique de la lesion a ete retenue et la chimiotherapie a ete alors reprise, ayant permis une regression partielle de celle-ci. Trois ans plus tard, la patiente a presente une occlusion intestinale aigue par invagination jejuno-jejunale et a ete operee en urgence. L’etude anatomopathologique a conclu a un carcinome neuroendocrine peu differencie (G3), de 4 cm avec des metastases ganglionnaires locoregionales. Un complement de chimiotherapie a base d’Etoposide et de sels de platine a ete indiquee. L’evolution etait marquee par la regression des adenopathies tumorales, ainsi que la masse surrenalienne. Discussion L’association d’un carcinome canalaire infiltrant du sein et d’une tumeur neuroendocrine digestive est rare dans la litterature. Un telle association impose une individualisation de la prise en charge et du suivi. Une etude sur un nombre plus important est necessaire a la recherche d’eventuelles correlations physiopathologique et genetique.
Introduction Les macroadenomes hypophysaires sont des tumeurs de l’hypophyse dont le mode de reve... more Introduction Les macroadenomes hypophysaires sont des tumeurs de l’hypophyse dont le mode de revelation est souvent un syndrome tumoral hypophysaire avec un syndrome d’hypo- ou d’hypersecretion hormonale. La decouverte fortuite est rare. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente âgee de 40 ans, qui nous a ete adressee par son medecin ORL pour incidentalome hypophysaire decouvert sur une IRM cerebrale demandee dans le cadre du bilan d’une paralysie faciale non amelioree par corticotherapie. L’IRM a montre un macroadenome hypophysaire compressif et invasif de 18 × 22 mm. La patiente avait des troubles du cycle negliges depuis 4 mois. L’examen a montre une galactorrhee bilaterale sans syndrome d’hypersecretion hormonale. Le champ visuel etait retreci a l’examen. L’exploration hormonale a montre une hyperprolactinemie a 232 ng/mL avec une insuffisance gonadotrope. Les autres axes etaient intacts. La patiente etait donc mise sous cabergoline avec une surveillance clinique et hormonale. Discussion et conclusion Notre observation illustre un cas de macroadenome hypophysaires invasif non revele par la triade classique : syndrome tumoral hypophysaire avec hypersecretion hormonale et/ou syndrome d’insuffisance antehypophysaire. Le caractere paucisymptomatique est l’apanage des microadenomes. La generalisation des techniques modernes d’imagerie a augmente la prevalence des incidentalomes hypophysaires.
Introduction Le pheochromocytome est une tumeur endocrine rare de presentation clinique variable.... more Introduction Le pheochromocytome est une tumeur endocrine rare de presentation clinique variable. Il est rarement associe a une anomalie du cortex surrenalien [1] . Cas clinique Il s’agit d’un patient âge de 55 ans, sans antecedents, admis pour prise en charge d’une masse surrenalienne droite de 62 mm decouverte au decours de l’exploration d’un amaigrissement important avec alteration de l’etat general. Cliniquement, il n’avait pas de signes d’hypersecretion hormonale, avec un holter tentionnel des 24 heures correct. L’exploration hormonale a montre : un bilan thyroidien normal, un freinage minute negatif a 40 ng/ml et des derives methoxyles eleves a 4 fois la normale. Une surrenalectomie droite etait realisee, la piece operatoire a revele un aspect histologique et immunohistochimique de pheochromocytome de 8 cm (score PASS = 1). Les derives methoxyles postoperatoire sont revenus normaux avec prise de 6 kg en 1mois. Discussion La presentation clinique du pheochromocytome est variable, fluctuante et aspecifique. Chez notre patient, l’alteration de l’etat general avec amaigrissement, decrits dans 20 % des cas de pheochromocytome rapportes dans la litterature, etaient les seuls signes cliniques de la tumeur [2] . La deuxieme particularite de notre cas clinique est la coexistance d’un pheochromocytome avec un syndrome de cushing infra-clinique, rarement decrite dans la litterature. L’ethiopathogenie peut etre la secretion d’ACTH par le pheochromocytome [1] .
Introduction La maladie cœliaque (MC) est une enteropathie auto-immune provoquee par la gliadine ... more Introduction La maladie cœliaque (MC) est une enteropathie auto-immune provoquee par la gliadine du gluten chez des personnes genetiquement predisposees dont les manifestations extra-intestinales sont en augmentation [1] . Observation Il s’agit de deux garcons, âges respectivement de 12 et 16 ans, issus d’un mariage non consanguin, sans antecedents, adresses a notre service pour exploration d’un retard staturo-ponderal avec constipation. Cliniquement, ils avaient un retard statural a −4 DS sans syndrome malformatif associe. La serologie coeliaque etait positive avec des anticorps anti endomysium, anti transglutaminase et anti gliadine augmentes. Le reste du bilan etait normal hormis un syndrome de malabsorption biologique. Le diagnostic etait confirme par une fibroscopie œsogastroduodenale avec etude anatomopathologique montrant une atrophie villositaire totale. Discussion Le diagnostic de MC est souvent sous-estime en raison de la frequence des formes pauci-symptomatiques. Le retard statural est la manifestation extra intestinale la plus frequente chez l’enfant retrouvee dans 10 a 40 % des cas [1] . La pathogenie est multifactorielle basee essentiellement sur le syndrome de malabsorption et le defaut d’action de l’hormone de croissance dont le taux est relativement bas [1] . La frequence de la maladie chez les apparentes de premier degre de sujets atteints est de 8-24 % [2] . La suspicion clinique doit etre etayee par des tests serologiques et le diagnostic necessite des resultats histopathologiques typiques.
Introduction Le syndrome d'Allgrove est une pathologie multisystémique rare associant une achalas... more Introduction Le syndrome d'Allgrove est une pathologie multisystémique rare associant une achalasie, une alacrymie et une insuffisance surrénalienne qui s'installe le plus souvent ultérieurement. Cas clinique S.K. 7 ans, originaire de l'ouest algérien. Issue d'un couple consanguin. Sans antécédents particuliers. Elle consulte pour sécheresse oculaire. À l'interrogatoire, on retrouve la notion de dysphagie aux solides. Son examen physique retrouve une denture en mauvais état. L'examen ophtalmologique a retrouvé une kératite épithéliale superficielle bilatérale et le test de Shirmer pratiqué chez elle est revenu fortement positif (< 5 mm). Le transit oesophagien a objectivé un méga-oesophage, la fibroscopie oesophagienne confirme la sténose du bas oesophage. Devant cette association, un syndrome d'Allgrove a été évoqué motivant la réalisation d'un bilan hormonal qui a retrouvé une insuffisance surrénalienne avec une cortisolémie basse. L'enfant est sous larmes artificielles, corticothérapie substitutive et bénéficie de séance de dilatations oesophagiennes. Discussion Le syndrome d'Allgrove est une maladie autosomale récessive rare, une centaine de cas seulement publiés. Il se voit surtout dans les pays maghrébins. Il regroupe une achalasie, une alacrymie et une insuffisance surrénalienne réalisant une association pathognomonique. Il peut être complet associant les trois signes cardinaux ou incomplets. Les manifestations neurologiques sont généralement tardives. L'origine est chromosomique par mutation du gène AAAS (12q13), codant pour la nucléoporine ALADIN. Le traitement est symptomatique (dilatation oesophagienne, larmes artificielle et corticothérapie en cas d'insuffisance surrénalienne). Conclusion Devant une sécheresse oculaire chez l'enfant, rechercher des signes d'atteinte oesophagienne et guetter une insuffisance surrénalienne. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
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