Papers by Quentin VINCENOT
Bulletin trimestriel du Groupe Île-de-France de Mythologie Française, 2021
Dans cet article, j'ai souhaité étudier la pierre dans son lien avec la dévoration du loup(-garou... more Dans cet article, j'ai souhaité étudier la pierre dans son lien avec la dévoration du loup(-garou). Quel rôle joue-t-elle ? Que nous apprend-elle sur la figure même du loup-garou ?
Brepols Publishers eBooks, 2021
In Arthur and Gorlagon, the werewolf king Gorlagon explains to his wife how to turn someone into ... more In Arthur and Gorlagon, the werewolf king Gorlagon explains to his wife how to turn someone into a wolf with a magic formula. A few lines later, his wife changes her royal husband into a wolf by uttering the words : « Sis lupus, habeasque sensum hominis ». Through studying werewolf stories, it becomes obvious that the apparition of the werewolf under his (or her) wolfish form is often preceded by a verbal evocation of the beast, in which the werewolf describes the modalities of his metamorphosis. The man-wolf suggests to another person, most of the time his wife, the possibility that he can become a wolf, and the subjective reaction of this person - i.e. fear - endows wolfishness with a real, or at least suggestive, presence in the text. This demonstrates that the werewolf is a monster whose nature is both verbal and suggestive, and whose apparition is introduced by a magical and performative formula.
(English below)
Vers l’an Mille, nous lisons les premières occurrences dans lesquelles le mot We... more (English below)
Vers l’an Mille, nous lisons les premières occurrences dans lesquelles le mot Werwolf cesse d’être un anthroponyme pour designer un homme-loup. Peu de temps après « apparait » le mot garou. Le Moyen Âge est donc une époque charnière pour l’histoire de ce monstre. S’il n’est, bien entendu, pas question d’affirmer que le loup-garou n’existait pas avant ces premières mentions, nous nous sommes posés la question de savoir si la généralisation d’une dénomination de la créature a contribué à fixer des constantes, au-delà de la diversité des manifestations particulières du monstre. La fixation d’un nom par l’écrit, qui existait surement déjà dans la tradition orale, a-t-elle mené à l'élaboration d’une dimension mythique du loup-garou ? En combinant le comparatisme, les études littéraires et les cultural studies, nous avons cherché, d’un côté, à déterminer les spécificités du corpus médiéval du loup-garou, dont les garous féminins semblent, a priori, absents. De l’autre, en adoptant une perspective diachronique, nous avons tenté de dégager une unité derrière la multiplicité que nous avons recensée des cas de loup-garou, de ce montre dévorant dont l’incarnation est problématique et instable.
English :
Around the year 1000 AD, the word Werwolf ceased to be used as an antroponym to describe a man-wolf. Shortly afterwards, the French word garou appeared. The Middle Ages, then, constituted a turning point in the history of this monster. While werewolves had obviously existed prior to these early references, they have prompted me to enquire as to whether the generalisation of textual naming had participated in the development of a common definition of the monster which transcended the diversity of its representations. Did the recording in pen and ink of a name which had surely existed previously in the oral tradition contribute to the elaboration of the werewolf myth ? Relying on comparatism, literature and cultural studies, this thesis first seeks to explore the specificities of mediaeval werewolf literature, in which the figure of the werewolf seems to be exclusively gendered as male. Second, while recognising the incarnations of the blood-thirsty monster as problematic and unstable, this work adopts a diachronic perspective in order to reveal the commonality which underlies the multiplicity of werewolf figures.
Quoiqu'il soit bien étudié Outre-Rhin 4 , cet ensemble de motifs est plus discret dans la critiqu... more Quoiqu'il soit bien étudié Outre-Rhin 4 , cet ensemble de motifs est plus discret dans la critique médiéviste romaniste. Cependant, certains chercheurs, faisant écho aux travaux de Claude Lecouteux, ont cru, eux-aussi, reconnaître des traces de dédoublement, comme Bernard 1 Nous renvoyons à Cristina NOACCO, La Métamorphose dans la littérature médiévale française des XII e et XIII e siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2008, ainsi qu'à la bibliographie y figurant.
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Papers by Quentin VINCENOT
Vers l’an Mille, nous lisons les premières occurrences dans lesquelles le mot Werwolf cesse d’être un anthroponyme pour designer un homme-loup. Peu de temps après « apparait » le mot garou. Le Moyen Âge est donc une époque charnière pour l’histoire de ce monstre. S’il n’est, bien entendu, pas question d’affirmer que le loup-garou n’existait pas avant ces premières mentions, nous nous sommes posés la question de savoir si la généralisation d’une dénomination de la créature a contribué à fixer des constantes, au-delà de la diversité des manifestations particulières du monstre. La fixation d’un nom par l’écrit, qui existait surement déjà dans la tradition orale, a-t-elle mené à l'élaboration d’une dimension mythique du loup-garou ? En combinant le comparatisme, les études littéraires et les cultural studies, nous avons cherché, d’un côté, à déterminer les spécificités du corpus médiéval du loup-garou, dont les garous féminins semblent, a priori, absents. De l’autre, en adoptant une perspective diachronique, nous avons tenté de dégager une unité derrière la multiplicité que nous avons recensée des cas de loup-garou, de ce montre dévorant dont l’incarnation est problématique et instable.
English :
Around the year 1000 AD, the word Werwolf ceased to be used as an antroponym to describe a man-wolf. Shortly afterwards, the French word garou appeared. The Middle Ages, then, constituted a turning point in the history of this monster. While werewolves had obviously existed prior to these early references, they have prompted me to enquire as to whether the generalisation of textual naming had participated in the development of a common definition of the monster which transcended the diversity of its representations. Did the recording in pen and ink of a name which had surely existed previously in the oral tradition contribute to the elaboration of the werewolf myth ? Relying on comparatism, literature and cultural studies, this thesis first seeks to explore the specificities of mediaeval werewolf literature, in which the figure of the werewolf seems to be exclusively gendered as male. Second, while recognising the incarnations of the blood-thirsty monster as problematic and unstable, this work adopts a diachronic perspective in order to reveal the commonality which underlies the multiplicity of werewolf figures.
Vers l’an Mille, nous lisons les premières occurrences dans lesquelles le mot Werwolf cesse d’être un anthroponyme pour designer un homme-loup. Peu de temps après « apparait » le mot garou. Le Moyen Âge est donc une époque charnière pour l’histoire de ce monstre. S’il n’est, bien entendu, pas question d’affirmer que le loup-garou n’existait pas avant ces premières mentions, nous nous sommes posés la question de savoir si la généralisation d’une dénomination de la créature a contribué à fixer des constantes, au-delà de la diversité des manifestations particulières du monstre. La fixation d’un nom par l’écrit, qui existait surement déjà dans la tradition orale, a-t-elle mené à l'élaboration d’une dimension mythique du loup-garou ? En combinant le comparatisme, les études littéraires et les cultural studies, nous avons cherché, d’un côté, à déterminer les spécificités du corpus médiéval du loup-garou, dont les garous féminins semblent, a priori, absents. De l’autre, en adoptant une perspective diachronique, nous avons tenté de dégager une unité derrière la multiplicité que nous avons recensée des cas de loup-garou, de ce montre dévorant dont l’incarnation est problématique et instable.
English :
Around the year 1000 AD, the word Werwolf ceased to be used as an antroponym to describe a man-wolf. Shortly afterwards, the French word garou appeared. The Middle Ages, then, constituted a turning point in the history of this monster. While werewolves had obviously existed prior to these early references, they have prompted me to enquire as to whether the generalisation of textual naming had participated in the development of a common definition of the monster which transcended the diversity of its representations. Did the recording in pen and ink of a name which had surely existed previously in the oral tradition contribute to the elaboration of the werewolf myth ? Relying on comparatism, literature and cultural studies, this thesis first seeks to explore the specificities of mediaeval werewolf literature, in which the figure of the werewolf seems to be exclusively gendered as male. Second, while recognising the incarnations of the blood-thirsty monster as problematic and unstable, this work adopts a diachronic perspective in order to reveal the commonality which underlies the multiplicity of werewolf figures.