Canadian Journal of Political Science, Mar 1, 2023
Dans la version publiée de cet article (Dabin, 2022) trois erreurs étaient présentes. Dans la pre... more Dans la version publiée de cet article (Dabin, 2022) trois erreurs étaient présentes. Dans la première phrase de la version anglaise du résumé, le mot « hearth » devrait être « heart ». La phrase correcte doit se lire comme suit : The participation of Indigenous peoples in Canadian democratic institutions (e.g., voting, running for office, being a Member of Parliament) has been at the heart of a prolonged debate in decolonial literature.
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y ... more Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Resumo O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute... more Resumo O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute os resultados reais e simbólicos do documento denominado Carta da Língua Francesa (La Charte de la Langue Française), ou Lei 101, criada e implementada em 1977 na sociedade quebequense. Essa lei, que reafirmou a identidade de uma minoria francófona em um território majoritariamente anglófono, o Canadá, também fez do francês a língua oficial do Quebec permitindo dessa forma a preservação e a promoção do francês, ou seja, le Fait Français, na sociedade quebequense. O artigo discute quatro principais questões que foram discursivizadas na comemoração dos 40 anos de La Charte de la Langue Française, principalmente no que diz respeito à imigração, ao uso crescente do inglês, aos conflitos entre gerações e ao futuro do francês no Quebec. Palavras-Chave: 40 anos da Carta da Língua Francesa. Lei 101. Política Linguística. Quebec. FRENCH IN QUEBEC: 40TH ANNIVERSARY OF THE CHARTER OF THE FRENCH LANGUAGE (BILL 101
Canadian Journal of Political Science, Dec 1, 2022
La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le v... more La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le vote, le fait de se présenter à une élection ou d'être député ou sénateur) fait l'objet d'un grand débat dans la littérature décoloniale. Certains auteurs considèrent ces actions comme étant incompatibles avec les mouvements d'autodétermination pendant que d'autres les encouragent en considérant que la participation peut bénéficier aux mouvements d'autodétermination. Par un état des lieux de la littérature décoloniale sur ce sujet, cet essai critique constate que cette mésentente entre les auteurs concernant la compatibilité ou non de la participation avec les mouvements d'autodétermination vient d'une acception différente des contours que devraient prendre l'autodétermination des nations autochtones et le processus devant y mener. Ainsi, il existe une première catégorie d'auteurs, que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination incompatible ». Ces derniers établissent que l'État colonial d'établissement est totalisant ; il est donc impossible de le changer de l'intérieur. En outre, les sociétés allochtones et autochtones ne partagent pas les mêmes systèmes de valeurs et de pensées. Il en résulte que les mouvements d'autodétermination doivent se concentrer exclusivement sur la résurgence des sociétés autochtones en dehors des institutions de l'État colonial d'établissement. En conséquence, la participation ne peut faire partie du répertoire d'actions pouvant mener à cette résurgence. Cela pourrait même l'empêcher. À l'inverse, une autre catégorie d'auteurs que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination relationnelle » considère que c'est justement parce que l'État colonial d'établissement est totalisant qu'il faut prendre en compte ses effets sur les sociétés autochtones. Dès lors, les sociétés autochtones et allochtones, bien qu'ayant des systèmes de valeurs différents les unes des autres, ne sont pas incompatibles : elles peuvent s'influencer. Par conséquent, la participation à ses institutions peut être compatible avec les mouvements d'autodétermination dans certaines conditions.
Les apories des politiques autochtones au Canada, 2019
L'aporie est un problème insoluble. Aussi, en posant comme thèse que les politiques autoc... more L'aporie est un problème insoluble. Aussi, en posant comme thèse que les politiques autoch-tones au Canada sont autant d'apories, Les apories des politiques autochtones au Canada de Thierry Rodon s'inscrit comme un ouvrage critique et comme un état des lieux de l'histoire de la colonisation (chapitre 2); de l'évolution des politiques fédérales (chapitres 2, 3, 6, 7 et 8) et provinciales (chapitre 6) avec une insistance sur le Québec (chapitre 10) et la jurisprudence (chapitres 4 et 7); de la situation actuelle sociale et économique (chapitres 5 et 9), gouvernemen-tale (chapitres 8 et 11) et internationale (chapitres 5 et 8) des nations autochtones au Canada et dans certains pays du monde (chapitre 12). Aux fondements des institutions canadiennes, il y a un colonialisme interne qui diffère des autres formes de colonialisme en ceci que ses colonisateurs établissent des sociétés distinctes de la métropole par un colonialisme de peuplement (7). Ce colonialisme évolue en fonction de l'importance démographique des colonisateurs sur le territoire. Ainsi, le passage de la première période du colonialisme, celle des alliances (1603-1815), à celle de la soumission (1815-1951), tout comme l'évolution de cette dernière, s'explique à la mesure de la minorisa-tion démographique progressive des Autochtones sur le territoire, du fait des épidémies et des immigrations massives permises par la fin de la menace américaine (37-39). Les autorités can-adiennes vont alors établir les bases de ce qui structurera durablement les relations entre Autochtones et allochtones : la loi sur les Indiens (40), les pensionnats (41), les lois émancipatrices (42), les traités numérotés (43) et la colonisation de l'Arctique (46-48). À cause de ces politiques, les Autochtones ont été mis sous la tutelle de l'État canadien (88-89). Malgré le fait que nous soyons, depuis les années 50, dans une période de renégociation des rapports coloniaux (51-84), cette tutelle explique l'échec de toutes les redéfinitions institutionnelles des relations entre le Canada et les Autochtones. Car toutes ces redéfinitions sont des apories qui « tout en maintenant une forte tutelle symbolique, essaient d'offrir un espace d'autonomie limité aux peuples autochtones » (69). Cette lecture s'applique à l'évolution de la jurisprudence qui, depuis l'arrêt Calder en 1973 (89), a certes reconnu des droits et titres ancestraux (89-97), des droits issus des traités (97-99) et l'obligation de consulter (102-107), mais a dans le même temps circonscrit, occidentalisé et soumis à la souveraineté de la Couronne ces droits (85-108). Quand il s'agit d'analyser les relations entre gouvernements provinciaux, fédéraux et gouvernements autochtones issus et cadrés par loi sur les Indiens (125-145), ici encore, ces relations sont marquées par une évolution du droit international à l'autodétermination (172-173), par des politiques visant des autonomies gouvernementales (174-186) ou par des politiques de renégociations territoriales (151-169). Toutefois, les différentes visions du rapport au territoire entre Autochtones et autorités cana-diennes (150-151) et l'incapacité internationale, fédérale et provinciales pour considérer une autodétermination autochtone qui ne soit pas simplement interne ou culturelle (184-185), maintiennent les rapports de domination et empêchent le développement économique des Autochtones (187-204).
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y ... more Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
RésuméLa participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit pa... more RésuméLa participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le vote, le fait de se présenter à une élection ou d’être député ou sénateur) fait l'objet d'un grand débat dans la littérature décoloniale. Certains auteurs considèrent ces actions comme étant incompatibles avec les mouvements d'autodétermination pendant que d'autres les encouragent en considérant que la participation peut bénéficier aux mouvements d'autodétermination. Par un état des lieux de la littérature décoloniale sur ce sujet, cet essai critique constate que cette mésentente entre les auteurs concernant la compatibilité ou non de la participation avec les mouvements d'autodétermination vient d'une acception différente des contours que devraient prendre l'autodétermination des nations autochtones et le processus devant y mener. Ainsi, il existe une première catégorie d'auteurs, que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination incomp...
La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le v... more La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le vote, le fait de se présenter à une élection ou d'être député ou sénateur) fait l'objet d'un grand débat dans la littérature décoloniale. Certains auteurs considèrent ces actions comme étant incompatibles avec les mouvements d'autodétermination pendant que d'autres les encouragent en considérant que la participation peut bénéficier aux mouvements d'autodétermination. Par un état des lieux de la littérature décoloniale sur ce sujet, cet essai critique constate que cette mésentente entre les auteurs concernant la compatibilité ou non de la participation avec les mouvements d'autodétermination vient d'une acception différente des contours que devraient prendre l'autodétermination des nations autochtones et le processus devant y mener. Ainsi, il existe une première catégorie d'auteurs, que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination incompatible ». Ces derniers établissent que l'État colonial d'établissement est totalisant ; il est donc impossible de le changer de l'intérieur. En outre, les sociétés allochtones et autochtones ne partagent pas les mêmes systèmes de valeurs et de pensées. Il en résulte que les mouvements d'autodétermination doivent se concentrer exclusivement sur la résurgence des sociétés autochtones en dehors des institutions de l'État colonial d'établissement. En conséquence, la participation ne peut faire partie du répertoire d'actions pouvant mener à cette résurgence. Cela pourrait même l'empêcher. À l'inverse, une autre catégorie d'auteurs que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination relationnelle » considère que c'est justement parce que l'État colonial d'établissement est totalisant qu'il faut prendre en compte ses effets sur les sociétés autochtones. Dès lors, les sociétés autochtones et allochtones, bien qu'ayant des systèmes de valeurs différents les unes des autres, ne sont pas incompatibles : elles peuvent s'influencer. Par conséquent, la participation à ses institutions peut être compatible avec les mouvements d'autodétermination dans certaines conditions.
Linguagens - Revista de Letras, Artes e Comunicação, 2019
O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute os res... more O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute os resultados reais e simbólicos do documento denominado Carta da Língua Francesa (La Charte de la Langue Française), ou Lei 101, criada e implementada em 1977 na sociedade quebequense. Essa lei, que reafirmou a identidade de uma minoria francófona em um território majoritariamente anglófono, o Canadá, também fez do francês a língua oficial do Quebec permitindo dessa forma a preservação e a promoção do francês, ou seja, le Fait Français, na sociedade quebequense. O artigo discute quatro principais questões que foram discursivizadas na comemoração dos 40 anos de La Charte de la Langue Française, principalmente no que diz respeito à imigração, ao uso crescente do inglês, aos conflitos entre gerações e ao futuro do francês no Quebec.
Quando se fala em direitos linguísticos no Canadá, os direitos da minoria linguística francófonas... more Quando se fala em direitos linguísticos no Canadá, os direitos da minoria linguística francófonas é o tema principal, pois é a única minoria linguística cuja língua apresenta um statut de língua oficial e uma proteção garantida pela Carta dos Direitos e Liberdades do Canada. Portanto, esse artigo pretende apresentar a história dos direitos linguísticos dos francófonos no Canadá, mas também destacamos os direitos linguísticos dos autóctones et dos alófonos. Nosso objetivo é apresentar um panorama politico-linguístico et histórico desses direitos. Histórico, pois nós apresentamos a evolução dos direitos através do tempo e politico-linguístico, pois nós apresentamos as relações de forças e as questões de poderes que levaram em consideração esses direitos linguísticos.
Studies interested in Indigenous voting in Canada tend to focus on socio-economic, cultural and p... more Studies interested in Indigenous voting in Canada tend to focus on socio-economic, cultural and political factors that explain their lower levels of electoral participation. While highly relevant given Canada's ongoing reality as a settler-colonial state, these studies are of limited help in making sense of recent increases in electoral engagement in Indigenous communities across the country. Using data from four elections between 2006 and 2015, this study focuses instead on why some Indigenous individuals vote and how they vote. Our analysis suggests that one of many possible reasons for the recent surge in Indigenous turnout has to do with the candidates presenting themselves for elections. Higher voter turnout in Indigenous communities corresponds with a higher proportion of Indigenous candidates. This trend is consistent with the literature on affinity voting. We also find that political parties who present an Indigenous candidate receive more votes in constituencies with a ...
Canadian Journal of Political Science, Mar 1, 2023
Dans la version publiée de cet article (Dabin, 2022) trois erreurs étaient présentes. Dans la pre... more Dans la version publiée de cet article (Dabin, 2022) trois erreurs étaient présentes. Dans la première phrase de la version anglaise du résumé, le mot « hearth » devrait être « heart ». La phrase correcte doit se lire comme suit : The participation of Indigenous peoples in Canadian democratic institutions (e.g., voting, running for office, being a Member of Parliament) has been at the heart of a prolonged debate in decolonial literature.
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y ... more Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Resumo O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute... more Resumo O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute os resultados reais e simbólicos do documento denominado Carta da Língua Francesa (La Charte de la Langue Française), ou Lei 101, criada e implementada em 1977 na sociedade quebequense. Essa lei, que reafirmou a identidade de uma minoria francófona em um território majoritariamente anglófono, o Canadá, também fez do francês a língua oficial do Quebec permitindo dessa forma a preservação e a promoção do francês, ou seja, le Fait Français, na sociedade quebequense. O artigo discute quatro principais questões que foram discursivizadas na comemoração dos 40 anos de La Charte de la Langue Française, principalmente no que diz respeito à imigração, ao uso crescente do inglês, aos conflitos entre gerações e ao futuro do francês no Quebec. Palavras-Chave: 40 anos da Carta da Língua Francesa. Lei 101. Política Linguística. Quebec. FRENCH IN QUEBEC: 40TH ANNIVERSARY OF THE CHARTER OF THE FRENCH LANGUAGE (BILL 101
Canadian Journal of Political Science, Dec 1, 2022
La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le v... more La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le vote, le fait de se présenter à une élection ou d'être député ou sénateur) fait l'objet d'un grand débat dans la littérature décoloniale. Certains auteurs considèrent ces actions comme étant incompatibles avec les mouvements d'autodétermination pendant que d'autres les encouragent en considérant que la participation peut bénéficier aux mouvements d'autodétermination. Par un état des lieux de la littérature décoloniale sur ce sujet, cet essai critique constate que cette mésentente entre les auteurs concernant la compatibilité ou non de la participation avec les mouvements d'autodétermination vient d'une acception différente des contours que devraient prendre l'autodétermination des nations autochtones et le processus devant y mener. Ainsi, il existe une première catégorie d'auteurs, que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination incompatible ». Ces derniers établissent que l'État colonial d'établissement est totalisant ; il est donc impossible de le changer de l'intérieur. En outre, les sociétés allochtones et autochtones ne partagent pas les mêmes systèmes de valeurs et de pensées. Il en résulte que les mouvements d'autodétermination doivent se concentrer exclusivement sur la résurgence des sociétés autochtones en dehors des institutions de l'État colonial d'établissement. En conséquence, la participation ne peut faire partie du répertoire d'actions pouvant mener à cette résurgence. Cela pourrait même l'empêcher. À l'inverse, une autre catégorie d'auteurs que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination relationnelle » considère que c'est justement parce que l'État colonial d'établissement est totalisant qu'il faut prendre en compte ses effets sur les sociétés autochtones. Dès lors, les sociétés autochtones et allochtones, bien qu'ayant des systèmes de valeurs différents les unes des autres, ne sont pas incompatibles : elles peuvent s'influencer. Par conséquent, la participation à ses institutions peut être compatible avec les mouvements d'autodétermination dans certaines conditions.
Les apories des politiques autochtones au Canada, 2019
L'aporie est un problème insoluble. Aussi, en posant comme thèse que les politiques autoc... more L'aporie est un problème insoluble. Aussi, en posant comme thèse que les politiques autoch-tones au Canada sont autant d'apories, Les apories des politiques autochtones au Canada de Thierry Rodon s'inscrit comme un ouvrage critique et comme un état des lieux de l'histoire de la colonisation (chapitre 2); de l'évolution des politiques fédérales (chapitres 2, 3, 6, 7 et 8) et provinciales (chapitre 6) avec une insistance sur le Québec (chapitre 10) et la jurisprudence (chapitres 4 et 7); de la situation actuelle sociale et économique (chapitres 5 et 9), gouvernemen-tale (chapitres 8 et 11) et internationale (chapitres 5 et 8) des nations autochtones au Canada et dans certains pays du monde (chapitre 12). Aux fondements des institutions canadiennes, il y a un colonialisme interne qui diffère des autres formes de colonialisme en ceci que ses colonisateurs établissent des sociétés distinctes de la métropole par un colonialisme de peuplement (7). Ce colonialisme évolue en fonction de l'importance démographique des colonisateurs sur le territoire. Ainsi, le passage de la première période du colonialisme, celle des alliances (1603-1815), à celle de la soumission (1815-1951), tout comme l'évolution de cette dernière, s'explique à la mesure de la minorisa-tion démographique progressive des Autochtones sur le territoire, du fait des épidémies et des immigrations massives permises par la fin de la menace américaine (37-39). Les autorités can-adiennes vont alors établir les bases de ce qui structurera durablement les relations entre Autochtones et allochtones : la loi sur les Indiens (40), les pensionnats (41), les lois émancipatrices (42), les traités numérotés (43) et la colonisation de l'Arctique (46-48). À cause de ces politiques, les Autochtones ont été mis sous la tutelle de l'État canadien (88-89). Malgré le fait que nous soyons, depuis les années 50, dans une période de renégociation des rapports coloniaux (51-84), cette tutelle explique l'échec de toutes les redéfinitions institutionnelles des relations entre le Canada et les Autochtones. Car toutes ces redéfinitions sont des apories qui « tout en maintenant une forte tutelle symbolique, essaient d'offrir un espace d'autonomie limité aux peuples autochtones » (69). Cette lecture s'applique à l'évolution de la jurisprudence qui, depuis l'arrêt Calder en 1973 (89), a certes reconnu des droits et titres ancestraux (89-97), des droits issus des traités (97-99) et l'obligation de consulter (102-107), mais a dans le même temps circonscrit, occidentalisé et soumis à la souveraineté de la Couronne ces droits (85-108). Quand il s'agit d'analyser les relations entre gouvernements provinciaux, fédéraux et gouvernements autochtones issus et cadrés par loi sur les Indiens (125-145), ici encore, ces relations sont marquées par une évolution du droit international à l'autodétermination (172-173), par des politiques visant des autonomies gouvernementales (174-186) ou par des politiques de renégociations territoriales (151-169). Toutefois, les différentes visions du rapport au territoire entre Autochtones et autorités cana-diennes (150-151) et l'incapacité internationale, fédérale et provinciales pour considérer une autodétermination autochtone qui ne soit pas simplement interne ou culturelle (184-185), maintiennent les rapports de domination et empêchent le développement économique des Autochtones (187-204).
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y ... more Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
RésuméLa participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit pa... more RésuméLa participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le vote, le fait de se présenter à une élection ou d’être député ou sénateur) fait l'objet d'un grand débat dans la littérature décoloniale. Certains auteurs considèrent ces actions comme étant incompatibles avec les mouvements d'autodétermination pendant que d'autres les encouragent en considérant que la participation peut bénéficier aux mouvements d'autodétermination. Par un état des lieux de la littérature décoloniale sur ce sujet, cet essai critique constate que cette mésentente entre les auteurs concernant la compatibilité ou non de la participation avec les mouvements d'autodétermination vient d'une acception différente des contours que devraient prendre l'autodétermination des nations autochtones et le processus devant y mener. Ainsi, il existe une première catégorie d'auteurs, que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination incomp...
La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le v... more La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes (que ce soit par le vote, le fait de se présenter à une élection ou d'être député ou sénateur) fait l'objet d'un grand débat dans la littérature décoloniale. Certains auteurs considèrent ces actions comme étant incompatibles avec les mouvements d'autodétermination pendant que d'autres les encouragent en considérant que la participation peut bénéficier aux mouvements d'autodétermination. Par un état des lieux de la littérature décoloniale sur ce sujet, cet essai critique constate que cette mésentente entre les auteurs concernant la compatibilité ou non de la participation avec les mouvements d'autodétermination vient d'une acception différente des contours que devraient prendre l'autodétermination des nations autochtones et le processus devant y mener. Ainsi, il existe une première catégorie d'auteurs, que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination incompatible ». Ces derniers établissent que l'État colonial d'établissement est totalisant ; il est donc impossible de le changer de l'intérieur. En outre, les sociétés allochtones et autochtones ne partagent pas les mêmes systèmes de valeurs et de pensées. Il en résulte que les mouvements d'autodétermination doivent se concentrer exclusivement sur la résurgence des sociétés autochtones en dehors des institutions de l'État colonial d'établissement. En conséquence, la participation ne peut faire partie du répertoire d'actions pouvant mener à cette résurgence. Cela pourrait même l'empêcher. À l'inverse, une autre catégorie d'auteurs que nous qualifions de « tenants de l'autodétermination relationnelle » considère que c'est justement parce que l'État colonial d'établissement est totalisant qu'il faut prendre en compte ses effets sur les sociétés autochtones. Dès lors, les sociétés autochtones et allochtones, bien qu'ayant des systèmes de valeurs différents les unes des autres, ne sont pas incompatibles : elles peuvent s'influencer. Par conséquent, la participation à ses institutions peut être compatible avec les mouvements d'autodétermination dans certaines conditions.
Linguagens - Revista de Letras, Artes e Comunicação, 2019
O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute os res... more O artigo apresenta um panorama político-linguístico da língua francesa no Quebec e discute os resultados reais e simbólicos do documento denominado Carta da Língua Francesa (La Charte de la Langue Française), ou Lei 101, criada e implementada em 1977 na sociedade quebequense. Essa lei, que reafirmou a identidade de uma minoria francófona em um território majoritariamente anglófono, o Canadá, também fez do francês a língua oficial do Quebec permitindo dessa forma a preservação e a promoção do francês, ou seja, le Fait Français, na sociedade quebequense. O artigo discute quatro principais questões que foram discursivizadas na comemoração dos 40 anos de La Charte de la Langue Française, principalmente no que diz respeito à imigração, ao uso crescente do inglês, aos conflitos entre gerações e ao futuro do francês no Quebec.
Quando se fala em direitos linguísticos no Canadá, os direitos da minoria linguística francófonas... more Quando se fala em direitos linguísticos no Canadá, os direitos da minoria linguística francófonas é o tema principal, pois é a única minoria linguística cuja língua apresenta um statut de língua oficial e uma proteção garantida pela Carta dos Direitos e Liberdades do Canada. Portanto, esse artigo pretende apresentar a história dos direitos linguísticos dos francófonos no Canadá, mas também destacamos os direitos linguísticos dos autóctones et dos alófonos. Nosso objetivo é apresentar um panorama politico-linguístico et histórico desses direitos. Histórico, pois nós apresentamos a evolução dos direitos através do tempo e politico-linguístico, pois nós apresentamos as relações de forças e as questões de poderes que levaram em consideração esses direitos linguísticos.
Studies interested in Indigenous voting in Canada tend to focus on socio-economic, cultural and p... more Studies interested in Indigenous voting in Canada tend to focus on socio-economic, cultural and political factors that explain their lower levels of electoral participation. While highly relevant given Canada's ongoing reality as a settler-colonial state, these studies are of limited help in making sense of recent increases in electoral engagement in Indigenous communities across the country. Using data from four elections between 2006 and 2015, this study focuses instead on why some Indigenous individuals vote and how they vote. Our analysis suggests that one of many possible reasons for the recent surge in Indigenous turnout has to do with the candidates presenting themselves for elections. Higher voter turnout in Indigenous communities corresponds with a higher proportion of Indigenous candidates. This trend is consistent with the literature on affinity voting. We also find that political parties who present an Indigenous candidate receive more votes in constituencies with a ...
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Papers by Simon Dabin